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Religion

Les femmes mystiques . Histoire et dictionnaire

Destinée à un large public, cette somme s’impose d’abord par le nombre et la qualité des spécialistes réunis ici pour la première fois pour parler du sujet. Quatre-vingts auteurs, théologiens, philosophes, écrivains, journalistes, historiens d’art, universitaires, chercheurs, nous livrent un éclairage nouveau sur la vie de ces femmes et leur expérience mystique et/ou spirituelle. L’ouvrage s’impose aussi par la richesse des angles retenus : théologique, philosophique, psychologique, scientifique et artistique. L’ouvrage répertorie ainsi cinq cent dix-sept femmes majoritairement issues des cinq grandes traditions que sont le christianisme (catholicisme, protestantisme, orthodoxie), le judaïsme (hassidisme, kabbale), l’islam (soufisme), le bouddhisme (tibétain, chan ou zen) et l’hindouisme (vishnouisme, shivaïsme, krishnaïsme et autres courants), puis du chamanisme, du shintoïsme, du taoïsme et autres courants traditionnels et spirituels (théosophie, occultisme), ainsi que des agnostiques et des athées. S’y croisent donc des moniales, des recluses, des saintes, des bienheureuses et des béguines, des stigmatisées, des extatiques, des visionnaires et des prophétesses, religieuses ou laïques, des philosophes et des théologiennes, des poétesses, des écrivains, des musiciennes, des danseuses, des mères de famille, des grandes amoureuses, etc. Parmi elles, on compte des figures historiques anciennes comme Marie-Madeleine, Yashodharâ, Rabi’â al-Adawiyya, Mîrâ Bâî, Thérèse d’Avila et Madame Guyon, qui appartiennent à une religion ou une sagesse particulière, ainsi que des figures plus récentes, comme Thérèse de Lisieux, Khandro Tsering Paldrön, Simone Weil, Marthe Robin, Malek Jân Ne’Mati et Édith Stein ; des femmes agnostiques ou athées, comme Virginia Woolf ; et des figures contemporaines, parfois encore vivantes, comme Tatiana Goritchéva, Amma, Bettina Sharada Bäumer, Chân Không et Lydie Dattas, qui appartiennent à des contextes socioculturels très divers dans lesquels la mystique est toujours à l’oeuvre. Puisqu’il ne s’agit pas d’enfermer la mystique dans une définition unique ni dans un système de pensée, cet ouvrage donne à voir la multiplicité des expériences authentiques et personnelles des femmes avec Dieu ou l’absolu, tout en nous permettant de mieux comprendre la spécificité de la mystique féminine.

04/2013

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Cinéma

Images, combattants et martyrs. La guerre Iran-Irak vue par le cinéma iranien

Dernier grand conflit « classique » du XXe siècle, la guerre Iran-Irak (1980-1988) évoque pour les observateurs européens une guerre conventionnelle opposant deux États. Mais c'est aussi celle d'une fantasmagorie de l'islam combattant. Dès lors qu'en Iran une nouvelle catégorie de soldats, les volontaires islamistes, revendique sa vocation au martyre, cette guerre convoque un imaginaire de sacrifice porté par des représentations, notamment cinématographiques, où le martyre à la fois renforce et défie les logiques de mobilisation. Pour comprendre les enjeux historiques, politiques et idéologiques de cette guerre, mais aussi comment elle a été menée et vécue au quotidien par les combattants et les citoyens iraniens, Agnès Devictor analyse l'étonnante production de films de guerre tournés en Iran durant le conflit. Si une partie d'entre eux reste très influencée par le cinéma hollywoodien, en dépit de la Révolution de 1979 et de la condamnation de l'Amérique comme « Grand Satan », une autre cherche à élaborer un genre spécifique à l'Iran, en cohérence avec l'idéologie de la jeune République islamique et avec l'imaginaire shi'ite du martyre. Ainsi, des réalisateurs ont recours à de nouveaux codes narratifs et esthétiques pour raconter le conflit en se référant à la mythologie de la Bataille de Karbalâ, affrontant alors un des tabous les plus forts du cinéma de guerre : montrer la mort de ses propres forces combattantes durant un conflit. Et c'est au sein du cinéma documentaire, dans les films réalisés par les équipes de Mortezâ Âvini et suivant une ligne hautement idéologique, que des propositions très singulières ont lieu, porteuses d'une modernité cinématographique inattendue. Partant des films et s'appuyant sur un travail d'entretiens réalisé en Iran pendant près de dix ans avec ceux qui ont tourné, mis en scène ou produit ces films durant la guerre, cet ouvrage dévoile un pan inconnu du cinéma iranien, celui où créateurs d'images, combattants et martyrs partagèrent sur les champs de bataille le destin de l'Iran.

11/2015

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Religion

Archéologie des religions. La saga des religions dans leur contexte historique

A une époque où le fait religieux prend une très grande importance, il était nécessaire pour bien comprendre les religions du Livre de revoir où, quand et comment elles sont nées et se sont développées. Les recherches archéologiques ont renouvelé les problèmes en apportant des éclairages inédits sur leurs origines. Au cours de la préhistoire, les hommes étaient soumis aux contraintes implacables de la nature (orages, foudre, incendies, cyclones, inondations) avec des animaux sauvages dangereux. Les chamanes ont alors inventé des "esprits" gouvernant ces phénomènes, avec lesquels ils apprirent à communiquer. Ce fut le début des croyances, l'animisme. Le réchauffement du Néolithique a entraîné un changement social majeur avec le développement de l'agriculture, de l'élevage nomade et de la sédentarité. Les "esprits" chamaniques sont devenus des "divinités" formant des "panthéons" très complets avec l'invention de mythes explicatifs répondant aux grandes questions existentielles. Les chefs sont devenus des rois, ou des empereurs, cumulant les fonctions temporelles et spirituelles en s'autoproclamant rois divins pour mieux imposer leur volonté aux peuples. Ce livre fait le bilan des divers panthéons divins du monde en montrant comment l'un d'entre eux, celui d'Ougarit au Proche-Orient, a donné naissance au judaïsme. Toute l'histoire des Hébreux, la rédaction des textes sacrés bibliques sont revues et corrigées à la lumière des données archéologiques. Issu du judaïsme, l'enseignement de Jésus a donné, grâce à saint Paul, naissance au christianisme qui, après une période de persécutions est devenue la religion d'état de l'Empire romain. Enfin dans la péninsule arabique, un nouveau monothéisme s'est développé à partir de l'hanafisme abrahamique, l'islam qui, avec Mahomet, s'est imposé grâce aux guerres de conquête. Cette histoire des religions dans leur contexte historique permet de mieux comprendre d'où viennent les diverses conceptions des religions actuelles. Que vous soyez croyant, agnostique ou athée, ce livre vous apportera de nouvelles perspectives à méditer qui expliquent aussi de très nombreux aspects mal compris de la situation politico-religieuse actuelle de notre monde.

03/2018

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Histoire internationale

Histoire de l'Empire ottoman

Des sultans sanguinaires, ou vivant dans la débauche, qui n'imposèrent leur domination que par la force de leurs armées et grâce à un islam intolérant ? Les Ottomans ont longtemps été accusés de tous les excès, de toutes les tares. Or leur empire a occupé pendant des siècles la première place parmi les puissances du Vieux Monde, et son histoire est d'abord celle de la construction d'un Etat, avec des lois et une administration remarquable. C'est aussi celle d'une culture originale qui dans la littérature et dans l'art a laissé des témoignages encore visibles. Né en Asie Mineure, au début du XIVe siècle, sur les ruines de l'Empire byzantin et du sultanat seldjoukide, l'Empire ottoman s'étend deux siècles et demi plus tard des portes de Vienne au Yémen, de l'Algérie à l'Irak. Dans cet immense domaine, l'autorité du sultan ne souffre pas de contestation. Mais, à côté de la charia, la loi musulmane, se met en place un système politique qui s'efforce de garder ou d'adapter les traditions des peuples soumis. Dans les provinces chrétiennes, les Grecs, les Bulgares, les Serbes peuvent pratiquer leur religion et leur langue. Dans les provinces arabes, les populations conquises conservent souvent leurs cadres. Il ne faut pas oublier cette tolérance des Ottomans : c'est chez eux que se réfugièrent les juifs d'Espagne et d'Europe centrale. Après le long règne de Soliman le Magnifique, symbole de la grandeur des Ottomans, l'Etat commence à se lézarder et l'agitation gagne les provinces. Ces premiers troubles sont le prélude au lent déclin du XIXe siècle. Plusieurs dirigeants tentent alors de promouvoir des réformes, les Tanzimat, mais le jeu des grandes puissances limite leur portée. L'Empire ottoman devient l'" homme malade de l'Europe ", que les Occidentaux vont s'empresser de faire mourir.

12/1989

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Religion

Dieu. La science. Les preuves. L'aube d'une révolution, Edition collector

Une édition collector de l'ouvrage best-seller Dieu - La science Les preuves dans laquelle le lecteur découvrira : - un porte-folio en ouverture du livre comportantd e nombreux témoignages de soutien de personnalités scientifiques impliquées dans le débat entre Science et Religion, mais aussi de personnalités catholiques, comme de représentants du protestantisme, du judaïsme, de l'islam et de la franc-maçonnerie ; - un dépliant de la représentation illustrée du Grand Retournement. Trois ans de travail avec une vingtaine de scientifiques et de spécialistes de haut niveau : voici révélées les preuves modernes de l'existence de Dieu. Pendant près de quatre siècles, de Copernic à Freud en passant par Galilée et Darwin, les découvertes scientifiques se sont accumulées de façon spectaculaire, donnant l'impression qu'il était possible d'expliquer l'Univers sans avoir besoin de recourir à un dieu créateur. Et c'est ainsi qu'au début du XXe siècle, le matérialisme triomphait intellectuellement. De façon aussi imprévue qu'étonnante, le balancier de la science est reparti dans l'autre sens, avec une force incroyable. Les découvertes de la relativité, de la mécanique quantique, de l'expansion de l'Univers, de sa mort thermique, du Big Bang, du réglage fin de l'Univers ou de la complexité du vivant, se sont succédées. Ces connaissances nouvelles sont venues dynamiter les certitudes ancrées dans l'esprit collectif du XXe siècle, au point que l'on peut dire aujourd'hui que le matérialisme, qui n'a jamais été qu'une croyance comme une autre, est en passe de devenir une croyance irrationnelle. Dans une langue accessible à tous, les auteurs de ce livre retracent de façon passionnante l'histoire de ces avancées et offrent un panorama rigoureux des nouvelles preuves de l'existence de Dieu. A l'orée du XXe siècle, croire en un dieu créateur semblait s'opposer à la science. Aujourd'hui, ne serait-ce pas le contraire ? Une invitation à la réflexion et au débat.

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Littérature française

Kong

Deux jeunes gens sortent sonnés de la Grande Guerre. L'un, Ernest Schoedsack, a filmé l'horreur dans la boue des tranchées ; l'autre, Merian Cooper, héros de l'aviation américaine, sérieusement brûlé, sort d'un camp de prisonniers. Ils se rencontrent dans Vienne occupée, puis se retrouvent à Londres où naît le projet qui va les lier pour la vie. Comment dire la guerre ? Comment dire ce puits noir où l'homme s'est perdu - et peut-être, aussi, révélé ? Pas de fiction, se jurent-ils : le réalisme le plus exigeant. S'ensuivent des aventures échevelées : guerre russo-polonaise, massacres de Smyrne, Abyssinie, épopée de la souffrance en Iran, tigres mangeurs d'hommes dans la jungle du Siam, guerriers insurgés au Soudan... Leurs films sont à couper le souffle. On les acclame : " Les T. E. Lawrence de l'aventure ! " lance le New York Times. Eux font la moue. Manque ce qu'ils voulaient restituer du mystère du monde. Déçu, Cooper renoncera quelque temps - pour créer avec des amis aviateurs rien moins que... la Pan Am ! - avant d'y revenir. Ce sera pour oser la fiction la plus radicale, le film le plus fou, pour lequel il faudra inventer des techniques nouvelles d'animation. Un coup de génie. Une histoire de passion amoureuse, mettant en scène un être de neuf mètres de haut, Kong, que l'on craint, qui épouvante, mais que l'on pleure quand il meurt... Le film est projeté à New York devant une foule immense, trois semaines avant qu'Hitler ne prenne les pleins pouvoirs. Sur un air de jazz mélancolique ou joyeux, entre années de guerre et années folles, Michel Le Bris nous offre une fresque inoubliable. On y croise des êtres épris d'idéal, des aventurières, des héros, des politiques, des producteurs, des actrices, et bien sûr un immense singe que l'on aime craindre et aimer, moins sauvage que l'homme...

08/2017

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Ouvrages généraux

Atlas des mondes médiévaux musulmans

Offrir un large panorama de l'histoire, politique et militaire, économique et sociale, religieuse et culturelle, des mondes musulmans médiévaux, de l'Antiquité tardive aux débuts de l'époque moderne, telle est l'ambition du présent Atlas, qui s'appuie sur près de deux cents cartes originales, à toutes les échelles, accompagnées de textes, d'extraits de sources et d'illustrations. Les conquêtes islamiques ont contribué à la formation d'un vaste ensemble de territoires où les musulmans ont détenu le pouvoir politique, dominant des peuples aux coutumes, langues et religions différentes. Il s'étendait sur trois continents - d'al-Andalus à l'ouest à l'Inde islamisée à l'est - et s'ouvrait sur deux espaces maritimes majeurs, la Méditerranée et l'océan Indien. Cet atlas explore les routes parcourues par les marchands, les pèlerins, les voyageurs, les étudiants et les savants ; il atteste de l'ampleur du phénomène urbain comme de la richesse des échanges dans l'ensemble de cette aire et rend compte de son insertion dans une économie-monde en formation. Les communautés musulmanes se sont séparées en différentes branches : les sunnites et les chiites, mais aussi en une myriade d'autres courants minoritaires qui marquent, jusqu'à nos jours, la topographie religieuse. Si les luttes fratricides furent importantes, les relations conflictuelles avec différents ennemis du dehors - conquêtes et jihad, croisades et invasions - ont remanié les équilibres internes comme les frontières extérieures. L'activité diplomatique qui se déploya, à travers toute l'Eurasie et de l'Atlantique au Pacifique, la circulation des idées et des modèles littéraires ou architecturaux, témoignent, au-delà des échanges commerciaux, de l'étendue des réseaux développés au cours des siècles. Les chercheurs qui ont réalisé cet ouvrage collectif, lancé au sein de l'équipe "? Islam médiéval ? " du laboratoire Orient & Méditerranée (CNRS), sont spécialistes de différents champs de l'histoire médiévale des mondes musulmans. Ils et elles donnent à voir et à comprendre, dans une historiographie renouvelée, une histoire globale et connectée des mondes musulmans médiévaux.

04/2022

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Vietnamien

Histoire de l'écriture romanisée du vietnamien (1615-1919)

Afin de communiquer avec les autochtones, les premiers missionnaires jésuites arrivés au début du XVIIe siècle au Vietnam suivent une méthode commune d'apprentissage : composition d'une grammaire et transcription de la langue autochtone en alphabet latin. Alexandre de Rhodes (1593-1660) a publié en particulier à Rome en 1651 le Dictionarium Annamiticum Lusitanum, considéré comme le texte fondateur de la transcription du vietnamien en alphabet de type latin. Les vicaires apostoliques français et les prêtres des Missions Étrangères de Paris s'installent à leur tour en Cochinchine et au Tonkin à partir de 1663. Ils fondent un collège général à Ayutthaya (Siam) et des collèges locaux au Tonkin dans le but de contribuer à la formation d'un clergé autochtone, lequel utilise l'écriture romanisée du vietnamien. En 1858, l'occupation de la Cochinchine par les Français modifie en profondeur la situation politique, linguistique et culturelle du Vietnam. L'écriture romanisée du vietnamien, nommée le qu?c ng?, sort du cercle de l'Église ; il est alors introduit dans l'enseignement en Cochinchine et devient l'écriture officielle pour la rédaction des documents administratifs (1882), puis au Tonkin et en Annam (1884-1885). Fort du soutien actif des intellectuels vietnamiens, le qu?c ng? est alors largement enseigné avec pour objectif la lutte contre l'analphabétisme. Après l'abolition du système de recrutement par concours des mandarins en 1919, il est substitué aux caractères chinois dans presque toutes les sphères d'activité de la société vietnamienne et devient écriture officielle nationale en 1945. Le succès de l'écriture romanisée du vietnamien, inédit dans le monde soumis à l'influence culturelle de la Chine, est le fruit de deux volontés parallèles : celle des colons français qui veulent apprendre plus facilement le vietnamien et rapprocher les cultures vietnamienne et française, et celle des lettrés vietnamiens, qui y voient un outil de lutte contre l'analphabétisme et de généralisation de ce que nous appelons aujourd'hui la littératie.

11/2022

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Histoire des institutions

La Cour des comptes au palais d'Orsay. Chronique d'un drame de pierre

L'installation de la Cour des comptes au Palais d'Orsay, aux côtés du Conseil d'Etat, résulta d'une double nécessité. D'un côté, l'affirmation du Palais de Justice en cité judiciaire contraignait la juridiction financière à quitter un lieu, l'ancien palais des rois médiévaux, qui en avait été le berceau. De l'autre, il fallait trouver une affectation au bâtiment dont Napoléon avait ordonné l'érection pour le ministère des relations extérieures, mais dont ce dernier ne voulait pas. Le génie du régime de Juillet fut de décider en même temps les travaux du Palais de Justice avec ses trois niveaux de juridiction, la restauration de la Sainte Chapelle, la construction d'un nouveau ministère des Affaires étrangères et l'achèvement du palais d'Orsay. Sortie des dédales de l'Ile de la Cité pour s'installer sur les rives de la Seine dans un luxueux palais florentin, la Cour des comptes, dont Napoléon avait décidé la re-naissance, y gagna en lisibilité urbaine et en moyens matériels. Le rôle qu'elle remplit dans la vie publique du Second Empire s'explique sans doute par cette situation nouvelle. Du coup, la Commune la rangea parmi ces "grands corps" (Louise Michel) dont la destruction permettrait le passage à l'utopie d'un monde nouveau : le Palais fut incendié parmi d'autres symboles de l'Etat. Mais, à la différence de l'Hôtel de Ville, du Louvre, du Palais de Justice et l'hôtel de Salm, il ne fut pas reconstruit ; pas plus que l'ancien palais des Tuileries. La République hésita longuement puis vendit le terrain et les mines à la compagnie des chemins de fer d'Orléans : ainsi fut édifiée la gare d'Orsay. La Cour des comptes, quant à elle, fut réinstallée dans les vestiges d'un ancien couvent de la rue Cambon. Ce livre entreprend de débrouiller l'écheveau complexe d'une histoire séculaire.

02/2021

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Islam

Nana Asma'u. Un idéal féminin

Femme, Africaine, musulmane : trois identités fortes. Chacune, au cours de l'histoire, eut à lutter pour la reconnaissance de sa dignité et de son rôle dans le destin de l'humanité. Ces combats se poursuivent aujourd'hui et sont à l'origine de mutations importantes en divers lieux du monde. Le terreau est la société africaine dans laquelle l'islam s'est diffusé et qui a accueilli la nouvelle religion tout en maintenant des traditions également solidement ancrées, parmi celles-ci le rôle de femmes puissantes, traditionnellement soeurs des dirigeants, nommées à la tête de la communauté des femmes, maîtresses du culte, parfois collectrices de l'impôt, régentes en l'absence de leur frère, voire combattantes à leurs côtés. A l'aube du 19e siècle, une femme musulmane en Afrique subsaharienne fit de cette triple identité une puissance d'action telle qu'elle provoqua une onde encore ressentie plus de cent cinquante ans plus tard, au-delà même de son continent d'origine, de l'autre côté de l'Atlantique. Son nom : Nana Asma'u bint Shehu (Cheikh) Usman dan Fodio (1793-1865), princesse lettrée, écrivaine, femme combattante engagée dans le jihâd de l'éducation. L'écho de ce nom, par-delà les générations, résonne jusque dans des villages reculés du Soudan. Et a pu s'épanouir ce qui est aujourd'hui le principal héritage de Nana Asma'u, cet extraordinaire réseau d'éducation qui porta le savoir dans les villages les plus reculés au nord de l'actuel Nigéria, qui jamais ne fut interrompu malgré la période de la colonisation, et qui traversa l'Atlantique pour inspirer aujourd'hui des musulmanes américaines par un même idéal de connaissance, d'éducation et d'engagement social : le mouvement Yan Taru. Il convient donc d'inverser la logique d'une pensée : non pas femme, Africaine, musulmane, au 19e siècle, mais pourtant lettrée, écrivaine, engagée, puissante. Au contraire : lettrée, écrivaine, engagée, puissante, parce que femme, Africaine, musulmane, au 19e siècle.

06/2021

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Sciences politiques

Guerre à l'Occident, guerre en Occident

Treize ans après les attentats de New York, quelques mois après la multiplication des actes barbares de l'Etat islamique, quelques semaines après la tuerie de Charlie Hebdo, la belle histoire de "l'islam religion d'amour, de tolérance et de paix" a du plomb dans l'aile. Il faut être sot ou aveugle pour ne pas comprendre que le système islamique est un projet politique conquérant et guerrier, dont la finalité est l'anéantissement de tout ce qui n'est pas musulman. Dans ce contexte, il ne peut donc y avoir de doute quant à la nature de ce qui se produira sur le Vieux-Continent, alors que la guerre a déjà commencé. Les victimes sont et seront les citoyens européens, à leur corps défendant. Cette guerre du 21e siècle, l'auteur, lieutenant-Colonel en retraite, l'analyse en militaire : d'abord, identification de l'ennemi, le système islamique. Puis il nous livre une étude précise de ses différentes composantes, de ses moyens d'action et de leur finalité. Il décortique les méthodes de subversion de l'Occident, les multiples complicités dont bénéficient les conquérants, et les différents types de guerre menées simultanément contre nos pays. Il décrit également les différentes actions subversives des soldats d'Allah pour parvenir à la déstabilisation de nos Etats. En bon stratège, il regarde également la démographie des pays musulmans et la progression de l'implantation islamique en Europe. Il ne néglige pas, par ailleurs, une étude précise sur les ressources pétrolières et gazières des pays de l'Organisation de la Conférence Islamique (OCI)... sans oublier d'examiner les alternatives énergétiques possibles pour l'Occident. Partant du principe qu'il ne pourra y avoir de cohabitation pacifique entre deux cultures antagoniques, il passe en revue toutes les hypothèses possibles pour les trente années qui viennent. Quoi qu'il arrive, les Occidentaux devront se battre pour leur survie et celle de leurs descendants. Sinon, ils disparaîtront.

02/2015

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Contes et nouvelles

Stonewall

Un demi-siècle après les émeutes de Stonewall, qui marquèrent l'éclosion du militantisme LGBTQI+, ce livre en retient l'esprit : libre, en lutte contre les discriminations et l'uniformité de la pensée. Stonewall est un recueil collectif de textes en soutien à Urgence Homophobie. 90 auteurs et artistes internationaux se sont mobilisés pour soutenir l'association. Participations exceptionnelles ou plumes inconnues, de toutes générations et de tous pays, parmi lesquelles : Isabelle Adjani, Jonas Ben Ahmed, Franck Balandier, Christophe Beaugrand, Andréas Becker, Philippe Besson, Jean-Denis Bonan, Rémy Bonny, Nina Bouraoui, Laurence Cambin, Norman Casiano, J. D. Casto, Arnaud Cathrine, Fanny Chiarello, Stéphane Corbin, Catherine Corsini, Sébastien Doubinsky, Muriel Douru, Michèle Finck, André Fischer, Joffrey Gabriel, Patxi Garat, Grégory Huck, Alexandre Jollien, Brigitte Kernel, Marc Kiska, Jean-Claude Lardinois, Gilles Leroy, Annie Lulu, Jul' Maroh, Guillaume Mélanie, Marc Alexandre Oho Bambe, Thomas Pourchayre, Nathalie Quintane, Léonor de Récondo, Sylvia Roux, Valérie Rouzeau, James Sacré, Galia Salimo, Eric Sarner, Leïla Slimani, Suzane, Benoit Berthe Siward, Marina de Van, Martha Shelley, Abdellah Taïa, Yu Zhou, etc. Ce recueil réunit une centaine de textes, en majorité inédits : textes en prose, nouvelles, théâtre, poèmes, haïkus, chansons, slams, insérés en cohérence au fil des pages. Un parti pris formel, désiré et assumé, d'être hors des cases pour incarner l'expression même de la diversité. Thématiques LGBTQI+, liberté, résilience, désir, transgression, révolte, amour : Stonewall a été conçu comme un voyage littéraire et artistique où le pouvoir de l'Art se fait l'écho de voix plurielles et uniques. Livre-libre qui dévoile la richesse de ses regards sur chaque page, et invite le lecteur à briser les murs. Tous les bénéfices de ce livre seront reversés à Urgence Homophobie, qui lutte depuis 2017 contre toutes formes de LGBTQIphobies, quelles qu'elles soient et où qu'elles se produisent. Pour ne jamais oublier que "Leur histoire, c'est notre histoire" .

10/2021

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Humour

Dictionnaire amoureux de la bêtise

Pourquoi un Dictionnaire amoureux de la bêtise ? Parce qu'elle est la chose la mieux partagée en ce bas monde, mais aussi parce que son polymorphisme ajouté à son omniprésence en fait un des sujets les plus riches et les plus inépuisables qui soient. "Que de belles fleurs sont écloses depuis 22 ans sur l'arbre magique des Dictionnaires Amoureux ! Que de grands et beaux sujets : pêle-mêle, l'Inde, les Trains, le Piano, Shakespeare, l'Islam, le Rugby, le Nord, le Jazz, Napoléon, l'Alsace, le Cinéma, la Chine, le Général, le Théâtre, la Gastronomie, la Grèce... Avec, çà et là, quelques fleurs atypiques, le Crime, les Faits Divers, ou l'Inutile, qui ont fait dire aux puristes : " Et pourquoi pas la Bêtise, tant qu'on y est !! ?? ". Et chacun de souhaiter narquoisement bon courage au malheureux qui hériterait d'un sujet aussi incongru ! Le malheureux, ce fut moi, et le malheureux, qu'on se le dise, est follement heureux du cadeau. Non seulement parce que la Bêtise est la chose la mieux partagée en ce bas monde, mais aussi parce que son polymorphisme ajouté à son omniprésence en fait un des sujets les plus riches et les plus inépuisables qui soient. L'homme a écrit sur la Bêtise, des aphorismes, des livres, des chansons ; il a fait et continue de faire des Bêtises, des petites, des grosses, des récurrentes, des stupéfiantes ; il a réfléchi à la Bêtise, ce qui est oxymoron comme tout ; et puis, pour que la fête soit complète, il a sciemment écrit des Bêtises, pour faire rêver et surtout pour faire rire, et, je le confesse, je ne me suis personnellement pas privé de ce plaisir farfelu que j'espère bientôt partagé. J'ai mis dans ce DAB mes amis, mes amours, mes idoles, mes passions, mes marottes, mes délires, mes coups de griffe, mes coups de coeur, ma joie de vivre... et tout ce que j'ai oublié, le lecteur le trouvera tout bêtement à l'entrée " Lacunes "...

10/2022

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Sociologie

La Marianne Voilée

En parlant de la femme voilée, on fait référence à l'Islam. Les deux vont de pair et cela prend tout son sens spirituel. Les femmes se voilent pour Dieu. Pour le comprendre il faut se référer aux versets du Coran. Le voile de nos jours en France, c'est un sujet tabou. Son interdiction dans les lieux publics est la conséquence de nombreux préjugés qui entoure le port du voile. Votée en 2010, la loi interdit de revêtir en public une tenue dissimulant le visage. Le port du voile en tant que signe religieux n'est interdit qu'au sein de l'école. Début octobre, l'Opéra de Paris a demandé à une spectatrice qui arborait un voile clair sur la bouche et le nez de quitter les lieux en pleine représentation. Cette première a poussé le ministère de la Culture à préparer une note rappelant les dispositions prévues par la loi de 2010 interdisant le voile intégral dans les lieux publics. Il est interdit de "dissimuler son visage" dans l'espace public. La loi du 11 octobre 2010, parfois appelée loi sur la burqa, interdit de "dissimuler son visage" dans l'espace public, notamment à l'aide d'un masque, d'une cagoule ou d'un voile islamiste intégral. Est concerné la burqa - qui cache entièrement le corps, y compris les yeux derrière un tissu à mailles - et le niqab - qui couvre le visage pour n'en montrer que les yeux. Ici, ce n'est pas le signe religieux qui est mis en cause par le législateur, mais bien la dissimulation du visage qui en découle. Le "hijab" (qui masque la chevelure mais laisse le visage dégagé) ne rentre donc pas dans le champ d'application de cette mesure. Cette loi a été validée en juin dernier par la Cour européenne des droits de l'homme qui a estimé dans un arrêt que "la préservation des conditions du "vivre ensemble" était un objectif légitime" des autorités françaises, qui disposent à cet égard d'une "ample marge d'appréciation" .

06/2017

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Beaux arts

Les arts de l'Asie centrale

A l'origine de ce livre, une conquête parmi tant d'autres : Alexandre le Grand occupait il y a 2300 ans la Bactriane, province occidentale de l'Asie centrale. Deux siècles plus tard, un envoyé chinois faisait le chemin inverse, vers l'Occident. La réalité humaine de ces régions, carrefour des routes de la Soie, fit éclore un commerce d'une richesse inouïe : ressources minérales (or, lapis-lazuli, turquoise), animales (chevaux ou moutons), vivrières, mais aussi la soie, le coton ou le thé... Marchands porteurs de denrées mais, aussi et surtout, d'idées et de spiritualités. Ce livre part à la redécouverte d'un monde aux dimensions d'un continent, de l'Iran à la Chine, entre les déserts et les steppes au nord et la barrière des Himalayas, au sud. Fébrilement et brièvement exploré au tournant du siècle, avant 1914, ce domaine était depuis lors ouvert par intermittences. L'éclatement de l'Union soviétique a fait sauter les verrous de sa partie la plus secrète : ce livre recrée l'unité d'un ensemble toujours divisé, mais désormais mieux connu. Ces civilisations charnières entre Orient et Occident sont en effet partagées entre des pays aux frontières souvent artificielles : anciennes républiques soviétiques, Afghanistan, Tibet, Mongolie ou Xinjiang chinois. Les cultures se sont succédé ou côtoyées dans ce creuset au rythme de trois grandes étapes. Antiquité où, sur fond d'affrontements et de symbiose, émergent des empires méconnus : parthe, kushan, sassanide, turco-sogdien. L'essor du bouddhisme, qui partira vers la Chine, la Corée, le Japon, marque une période de transition. Proclamé religion officielle du Tibet en 779, sous sa forme lamaïque, il est aussi adopté par la Mongolie. Enfin, la conquête arabe conduisit l'islam au cœur de l'Asie, et diffusa en retour techniques et motifs et couleurs vers Bagdad et Le Caire : ce fut l'apogée de l'Asie centrale, symbolisé par les noms magiques de Samarcande et Boukhara.

11/1999

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Critique littéraire

Poésie en ruines. La pensée et la poétique de Yûnus Emre

La langue turque est tard venue dans la littérature du Moyen-Orient et a dû faire sa place à côté des langues dominantes qu'étaient l'arabe et le persan. Elle s'impose d'un coup à travers la poésie de Yûnus Emre (1240-1320). Tout de suite très populaire, elle a subi une distorsion significative en étant interprétée selon une orientation mystique et, en même temps, en se trouvant supplémentée d'une multitude de poèmes apocryphes signés de variantes du même nom. L'édition critique n'a paru qu'en 1997, alors que les éditions populaires en turc simplifié rassemblant pêle-mêle poèmes apocryphes et authentiques étaient largement diffusées. Yûnus Emre, deux surnoms, est cet étrange poète dont le programme poétique s'offre à une trahison permanente, comme il l'annonce lui-même. Sa vie reste un mystère. Elle se réduit essentiellement à sa signature à la fin de ses poèmes et à la mention de son maître, aveugle et musicien qui divulguait un enseignement spirituel sans être affilié à une confrérie. Yûnus Emre représente, à ce titre, la tradition de l'islam anatolien, syncrétiste et hétérodoxe, dont la spiritualité, la pensée ironique et contestataire de toutes les institutions, à commencer par le soufisme, ne peut se déployer que poétiquement. Ses poèmes mettent en oeuvre le désir naïf du lecteur pour la mystique, afin de le conduire à la ruine, à ce champ de ruines qu'est la spiritualité. Le goût de ses poèmes tient à la provocation à jouer avec soi-même, à jouer du double sens du poème, à juxtaposer le sens mystique qu'il déroule longuement pour mieux abuser son lecteur jusqu'au coup fatal des derniers vers — où surgit sa signature — qui ruinent le paisible et satisfaisant paysage mystique où le lecteur s'était assis. La duplicité y est l'essence du poème qui ouvre la spiritualité de l'amour, lequel s'affranchit ainsi de son héritage métaphysique.

03/2020

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Beaux arts

Chevaux et cavaliers arabes dans les arts d'Orient et d'Occident

En arabe, le terme furûsiyya désigne les disciplines scientifiques et techniques se rapportant au cheval dans son acception la plus large. Forgé dès la seconde moitié du VIIIe siècle de l'ère chrétienne sous le règne des califes abbassides, ce vocable recouvre l'équitation et le dressage, l'hippologie et l'art vétérinaire, l'art et la technologie militaires, la formation du cavalier et du fantassin, la cynégétique et les sports d'adresse. A ces pratiques s'ajoute un code de vertus chevaleresques. Cet ensemble témoigne de la passion que les Arabes nourrissent pour le cheval depuis l'Antiquité tardive, héritiers en cela de traditions antérieures ou voisines. Les arts islamiques reflètent cette passion et la place du cheval dans le vécu et dans l'imaginaire arabo-musulman. Les représentations de chevaux et de cavaliers foisonnent évidemment dans les manuscrits et les miniatures, mais aussi sur les céramiques, les métaux, les textiles. Ces figurations, dans lesquelles le harnachement du cheval et l'équipement du cavalier sont détaillés avec soin, transcrivent une réalité qui dépasse la nécessité fonctionnelle pour faire de ces éléments des chefs-d'œuvre de l'art décoratif. L'ouvrage invite à la découverte des univers équestres de l'Islam - les sources, la furûsiyya, le cheval et le prince, le cheval littéraire - et propose d'aller au-delà avec la vision du cheval arabe, s cette fois en terme de race, dans la création artistique occidentale du XIXe siècle. À la suite de la campagne d'Égypte et du voyage des artistes en Orient, celui-ci véhicule le goût de l'ailleurs et féconde l'imagination. Les essais et les commentaires d'œuvres rédigés par des historiens, des historiens de l'art, des conservateurs de musées et de bibliothèques apportent un éclairage nouveau et multiple sur la relation de l'homme avec sa " plus belle Conquête ". Catalogue de l'exposition présentée à l'Institut du monde arabe à Paris du 26 novembre 2002 au 30 mars 2003.

11/2002

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Géographie

Géographie du Soudan

Na'um Shuqayr est un Syrien, né au Liban en 1864, enfant d'une famille chrétienne orthodoxe, d'origine yéménite. Il fit ses études au Collège Protestant Syrien de Beyrouth et en 1883, muni du diplôme de bachelier ès Sciences, il partit pour Le Caire où il fut recruté comme secrétaire par le Service de Renseignements de l'armée anglaise jusqu'en 1889, avant d'être affecté au Service de renseignements de l'armée égyptienne. De par ses fonctions. il a accès à une grande quantité d'informations, il voyage avec les grands personnages du régime pour des tournées d'inspection, il assiste à des batailles et surtout il a accès aux archives tant publiques que confidentielles. Son Takhir as-Sudan paru au Caire en 1903 a vocation à être la première histoire générale du Soudan. Elle l'est, même si aujourd'hui on est en droit d'émettre des réserves : son chapitre sur les différentes provinces et villes fait état en détail de ce qui se passe à l'ouest et à l'est du Nil, mais est beaucoup moins prolixe quand il s'agit des Monts Nuba et du Dar For ; son chapitre sur les religions parle abondamment de l'Islam mais passe sous silence les religions animistes ou les traites de superstitions négligeables ; son chapitre sur les langues s'étend longuement sur la langue arabe et ses manifestations culturelles mais néglige les autres langues parlées dans le sud et l'ouest du Soudan, régions qui sont pour lui des "terres inconnues". C'est par ailleurs un homme de son temps, qui valorise les Blancs et une certaine forme de culture qui leur est attachée et décrit de manière péjorative les Noirs, les Négroïdes - qu'il distingue - et autres barbares. Il invente "l'indigène" comme on inventera plus tard "le colonisé". Mais lisons cet auteur tel qu'il se présente, et contentons-nous de la riche documentation qu'il nous fournit en faisant abstraction de ses jugements de valeur qui peuvent nous attrister ou parfois nous faire sourire.

07/2012

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Littérature française

Rêveurs

Avons-nous chacun un double de nous-mêmes, s’agitant quelque part sur la Terre et menant une vie parallèle à la nôtre ? Alain Blottière dispose ainsi les deux jeunes héros de ce roman sur les deux registres alternés d’une intrigue où ils se font face sans se connaître. Nathan, un adolescent de 16 ans dont la mère est morte dans un accident de voiture un an plus tôt, vit avec son père dans une banlieue bourgeoise de l’Ouest parisien. Il est assez gâté, blasé, un peu paumé. Il plaît aux filles, Justine d’abord, Manon aujourd’hui, et aux garçons, notamment à son ami Raph qui en est franchement épris. Mais il s’ennuie. Son vrai plaisir, il le trouve en pratiquant le fameux et dangereux jeu du foulard, qui consiste à s’étrangler un court instant pour plonger dans d’étranges visions, comme en autant de fragments empruntés à un univers caché. Dans un autre monde, à Dar es Salam, un quartier misérable du Caire, le jeune Goma, 16 ans, vit les premières heures de la révolte anti-Moubarak. Goma et son ami Ragab se méfient des sbires de la police qui bouclent le quartier et réservent un sort particulièrement cruel aux petits émeutiers pauvres qui tombent entre leurs mains. Lui aussi vit le meilleur de son temps en rêve, loin d’ici, dans un pays sans faim ni violence. Il arrive que les parallèles se croisent. À l’occasion de courtes vacances en Égypte, Nathan se baigne en compagnie de Goma dans le Nil. Ils ne parlent pas la même langue, ne savent pas qu’ils sont dans le même livre. Nathan a la sensation éblouissante de rencontrer son double, un moment magique qui ne peut qu’annoncer sa mort. Puis l’auteur sépare à nouveau leurs destins, renvoie les personnages à leur solitude, à leurs fantasmes.

09/2012

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Religion

Les musulmans dans l'histoire de l'Europe. Tome 2, Passages et contacts en Méditerranée

Comme le premier, ce second tome se réfère directement à des débats civiques actuels, et plus particulièrement au projet de l’ « Euroméditerranée », avec ce qu’il implique comme questionnements à l’Union européenne. Là encore, il s’agit de rompre avec la vision classique de deux mondes, Europe et Islam, qui se regardent en chiens de faïence, en concluant parfois des alliances diplomatiques et en s’empruntant de temps en temps sur le plan culturel. Les auteurs infèrent de la longue présence musulmane en Europe, une toute autre perspective pour comprendre les relations et l’entre-deux de la Méditerranée. Leur argument est qu’une forte conflictualité entre l’Europe et les sociétés islamiques n’empêchait pas de véritables relations de continuum, à la fois culturel et humain, un peu comme aujourd’hui où ces relations sont tendues et crispées alors même que l’imbrication des populations est constante. Ils discutent alors l’idée reçue que ce continuum serait le fait de diasporas ou de médiateurs culturels privilégiés pour montrer que des dynamiques intégratrices animent, de part et d’autre et au coeur même de leurs structures, les sociétés en contact. Ce livre plus théorique invite à sortir d’une problématique toujours sous-jacente du « choc des civilisations », en montrant que les frontières politiques et religieuses ne recoupent pas nécessairement des ensembles culturels cohérents et que, si l’adversité politique ou religieuse est bien réelle, il ne faut pas en déduire des situations de vide ou d’interstices sur d’autres plans. Il permet d’affirmer que, sur un autre mode, plus culturel et social, les musulmans s’avèrent solubles dans l’Europe. Les antagonismes religieux ou politiques, aussi rédhibitoires soient-ils, ne doivent pas empêcher de voir les lieux d’une proximité ou d’une identité d’être, au sens de l’être social ou culturel et non pas au sens de l’humanisme.

01/2013

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Spécialités médicales

Le guide des acteurs d'urgence face aux pratiques culturelles et religieuses. Notions théoriques et applications pratiques à l'usage des sapeurs-pompiers, secouristes, ambulanciers et équipage de SMUR

Un acteur d'urgence peut-il baptiser une victime ? Un secouriste gaucher peut-il se voir refuser d'intervenir par une famille ? Comment intervient-on un jour de Shabbat dans une famille juive ? Un acteur d'urgence est il autorisé à pénétrer dans la clôture d'un carmel ? Comment peut-on organiser un lieu de prière dans un CHU ? Quelles sont les précautions à prendre lors de la mise en place d'une chapelle ardente ? Autant de questions, parmi d'autres, que l'acteur d'urgence (pompier, secouriste, ambulancier, équipier SMUR...) pourra être amené à se poser un jour en intervention. Divisé en trois parties : Partie 1 : repères pour comprendre les cinq grandes religions (judaïsme, christianisme, islam, hindouisme et bouddhisme) et certaines cultures (animiste et gens du voyage) ; Partie 2 : intervenir auprès d'une victime que cela soit dans un édifice religieux, en pèlerinage ou lors d'une fête religieuse ; Partie 3 : intervenir dans le cadre d'un décès tant à domicile que lors d'une catastrophe. Cet ouvrage a pour objectif de faire découvrir aux acteurs d'urgence - les rites religieux ou culturels pouvant avoir une incidence sur le secours à personnes ; - les solutions qui peuvent être apportées dans certaines situations critiques ; - les conduites à tenir dans des situations particulières. Face à la place croissante occupée dans la société par certaines religions ou cultures, souvent méconnues des acteurs d'urgence, il parait important que ceux-ci acquièrent les connaissances de bases afin d'éviter quelques regrettables impairs aux conséquences parfois fâcheuses. Les objectifs poursuivis pour la rédaction de ce guide ont été, dans la mesure du possible, une approche concrète et la plus large possible à travers ses 429 questions/réponses et son importante iconographie, une clarté, une simplicité et une accessibilité à l'information souvent sous forme de tableaux synthétiques, et cela sous un angle le plus pratique possible grâce à ses 31 fiches de soins, de conduite à tenir ou concernant les personnages avec qui l'acteur d'urgence sera amené à travailler.

10/2012

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Religion

Les mariages islamo-chrétiens

Les mariages entre personnes de religion ou de confession différente sont-ils conseillés ou non ? A l'instar de la plupart des religions et confessions, le christianisme et l'islam sont défavorables chacun à sa manière aux mariages dispars et les déconseillent vivement. Leurs " Livres ", coutumes et lois en témoignent clairement. Parmi les chrétiens, les luthériens les permettent plus facilement que les autres confessions. Quant aux calvinistes, ils classent la disparité de culte matrimoniale parmi les quatre causes pouvant conduire au divorce. Pour sa part, l'Eglise catholique considère la disparité de culte comme un empêchement dirimant au mariage, dont on peut cependant obtenir la dispense de l'Ordinaire du lieu. Elle estime que la disparité ne permet pas de remplir la mission propre aux couples chrétiens dans l'Eglise. Dans le cas d'un mariage mixte, elle ne réclame qu'une autorisation de la même hiérarchie ecclésiale, mais, jusqu'à nos jours, elle maintient les mêmes conditions pour l'obtention de la dispense ou de l'autorisation. Les orthodoxes, en l'absence de conciles tenus pour leurs Eglises depuis le grand schisme de 1054, maintiennent la même position intransigeante de l'Eglise primitive, qui dans ses premiers conciles, interdisait catégoriquement tout genre de mariage dispar. En ce qui concerne les musulmans, les divergences de leurs écoles et confessions ne sont pas très importantes au sujet des mariages dispars. Mais une grande discrimination existe entre le droit de la femme et celui de l'homme musulmans. En effet, ce dernier a le droit de choisir son épouse parmi les musulmanes comme parmi celles des " gens du Livre ", tandis que la musulmane n'est autorisée à se marier qu'avec un musulman. Concernant l'éducation religieuse des enfants d'un couple dispar, les chrétiens réclament une éducation chrétienne et les musulmans une éducation musulmane. Ce qui vient d'être brièvement exposé, révèle les difficultés soulevées par les lois chrétiennes et musulmanes, et la complexité de la question des mariages dispars, surtout quand il s'agit d'un mariage islamo-chrétien.

07/2005

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Littérature française

Une légion d'anges

Lamoricière, 12 mai 1956. À l'heure du couvre-feu, Lancelot est agressé par un inconnu, lui-même à la solde de la gendarmerie locale. Protégé par "une légion d'anges", Lancelot le Prophète échappe à la mort. Il sera trépané dans une annexe de l'hôpital Mustapha à Alger. Son coup manqué, l'agresseur, Tahar Khallil, se voit refuser par les gendarmes le prix du meurtre : 15 000 francs qui devaient lui permettre d'acheter les faveurs d'une prostituée, Maria. Apprenant que sa victime, peut-être fraîchement convertie à l'Islam, bénéficie de sympathies jusque dans le maquis algérien, Khallil tente de se réfugier dans le lupanar que dirige à Tlemcen sa mère, Mme Jamila. Ne pouvant fournir les 15 000 francs promis à Maria, il est chassé de cet asile et voué à une peur parfois proche de la panique. De son côté, Lancelot apprend qu'Antar, naguère son disciple, aujourd'hui à la tête du maquis tlemcénien, a l'intention de le venger. Malgré sa récente trépanation, il se portera au secours de son meurtrier, négligeant Cécile, son ex-fiancée, laquelle, en proie aux démons de la dépression, risque de sombrer dans la folie. Il négligera également Rachid l'Apôtre, poursuivi par la rage meurtrière de "son ami, son frère" : Laurent Schwartzkopf. Sera-t-il capable pour autant d'arracher Tahar Khallil à la poursuite des "j'noun armés de poignards et de grenades, nés de l'incantation des sorcières" ? Dans ce roman, plus concret, plus directement autobiographique que les précédents, Jean-Pierre Millecam porte jusqu'à des sommets mystiques le dessein qui soutenait la vaste fresque inaugurée avec Sous dix couches de ténèbres et poursuivie avec Et je vis un cheval pâle et Un vol de chimères. Sa trame profonde repose sur la Rédemption vécue à travers une illumination qui peut paraître aussi bien chrétienne qu'islamique - à moins qu'elle ne soit tout simplement humaine.

09/1980

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Religion

Les sanctuaires du monde. Dictionnaire des lieux sacrés, sites miraculeux, centres de pélerinage et de prière

Toutes les religions s'incarnent dans des lieux qui leur sont propres, séparés de l'espace commun. Ce sont les sanctuaires. En donnant à découvrir les mille lieux sacrés les plus emblématiques des grandes spiritualités du inonde, cet ouvrage propose une véritable histoire de l'âme humaine, de l'homme de Cro-Magnon aux néopentecôtistes californiens. Il étudie le rapport entre espace et sacralité tel qu'il s'est institué dans les principales religions depuis les premiers âges et exprimé dans les cultes antiques, l'animisme africain, les civilisations précolombiennes, comme dans le judaïsme, le christianisme, l'islam, le bouddhisme et l'hindouisme. Ce Dictionnaire constitué d'environ mille notices recense les sites les plus significatifs. Des moins connus, ceux d'Abomey (au Bénin), de Zugdidi (en Géorgie), de Pachacamac (au Pérou), de Safed (en Israël), de Yamunotri (en Inde), jusqu'aux plus célèbres, ceux de Lourdes, Calcutta, Kyoto, Fès ou Corinthe. Chacune des notices présente un de ces lieux dans ses aspects les plus remarquables et en explique la pérennité à travers les âges. Car les sanctuaires sont porteurs d'une expérience religieuse spécifique : ils peuvent être liés à des phénomènes surnaturels, comme à La Mecque, ou à des miracles réitérés, comme à Walsingham en Grande-Bretagne. Ils peuvent être des lieux de mémoire, tels Lumbini (Inde) ou le mont Herzl (Israël), des foyers d'enseignement, comme à Lhassa (Tibet), des symboles de puissance, comme à Luqsor (Egypte), des centres de prière et des buts de pèlerinage comme à Valaam (Russie) et à Saint-Jacques-de-Compostelle... L'une des particularités de ce volume, placé sous la direction de Matthieu Grimpret, est de donner aussi la parole aux pèlerins fervents ou simples voyageurs qui, de tout temps, se sont rendus dans ces lieux sacrés. Il offre par là même un guide irremplaçable pour tous ceux qui les découvriront à leur tour.

10/2014

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Sciences politiques

Passion de la France

Jean-Pierre Chevènement jouit dans l'opinion d'une estime qui dépasse tous les clivages. On reconnaît à son caractère et à sa pensée une force et une cohérence qui lui valent respect et admiration. Ses livres sont inspirés par sa connaissance de la société française et par une vision de notre histoire en relation avec celle des autres peuples. Ce volume illustre les moments forts de son expression publique, tout au long d'un demi-siècle de vie politique, et regroupe les grands thèmes qui donnent sens à son engagement : la Nation et la République, l'Etat et le citoyen, l'Europe et la relation franco-allemande, le défi de l'islam radical... Le lecteur pourra ainsi apprécier l'évolution de la pensée de Jean-Pierre Chevènement et sa continuité depuis qu'adolescent il s'est irrésistiblement senti attiré par la politique. Son sens, pour lui, n'a jamais changé : c'était l'Histoire en train de se faire, et pas n'importe quelle histoire, celle de la France. On ne naît pas impunément en 1939. C'est de la brûlure suscitée par une défaite sans précédent qu'est née sa " passion " de la France, au sens premier du terme : une souffrance naturellement sublimée. Jean-Pierre Chevènement revient ici sur cinquante ans d'engagement politique inspiré par l'idée d'une République de justice et d'exigence. Il évoque son admiration pour Charles de Gaulle, ses relations complexes avec François Mitterrand, ses combats, au sein et en dehors du Parti socialiste, une fois reconnues " les impasses de la gauche ", jusqu'à l'élection d'Emmanuel Macron, dont il fournit ici une subtile analyse. En un temps de grande incertitude, en France comme dans le monde, cet ouvrage offre à nos dirigeants comme à chaque citoyen le solide ancrage d'une conception républicaine de la nation, à la fois rempart contre l'extrémisme et tremplin d'une refondation.

02/2019

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Littérature française

Une nuit à Aden Tome 2

"Soudain, le fil de mes pensées cesse quand, dans l'obscurité, je perçois au loin comme le bruit d'un moteur, arrivant de nulle part ; il semble provenir du fin fond de cette nuit : c'est un son aussi fin que le soupir de la nuit si elle pouvait respirer. Il y a que je n'ai plus besoin de tendre l'oreille pour écouter la nuit profonde. De mes mois de captivité et d'isolement, j'ai appris à domestiquer les bruits du silence, à soupeser l'air de ma prison ; et je le sens cette nuit-ci plus léger ; ou est-ce mon corps qui est plus lourd à l'approche de la mort ? Oui ! l'idée me passe dans l'esprit que ce bruit peut plus facilement transpercer l'atmosphère si fine de cette nuit ; c'est celui d'un moteur très au loin, et je l'entends à ne point s'y méprendre. Je me tourne vers la sentinelle : elle dort toujours." Ce roman, en deux tomes, à l'intrigue palpitante d'émotion, raconte la jeunesse d'un Palestinien qu'un destin étonnant et une histoire d'amour hors norme conduisent à la découverte de lui-même, de sa conscience, et de sa relation avec les religions de son enfance, l'islam et le christianisme. Par une introspection à la fois insolite et spirituelle, il nous décrit comment les élans de la divine Providence le mèneront d'Alexandrie à New York, puis Sanaa, Aden, Djibouti, et enfin, Paris. Il est né musulman, certes ; mais sa raison défie cette réalité et son coeur refuse de le suivre. Il réalise peu à peu que cette religion à laquelle il se croyait enchaîné, occulte en fait la vraie nature de ce rite à l'emprise implacable sur un milliard et demi de fidèles... Un récit captivant. Une réflexion morale et spirituelle sans concession. Une lecture de rigueur pour comprendre le rôle du Coran au XXIe siècle et son emprise sur la pensée islamique confrontée à la vie moderne.

06/2018

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Religion

Vie de combat, vie d'amour

Je me souviens du 3 juillet 1965. Tout tremblant et éperdu de joie, j'étais entre les mains de l'évêque de La Rochelle qui m'ordonnait pour le service de l'Eglise d'Algérie. Il me demanda : "Guy, est-ce que tu promets de donner toute ta vie au service de Dieu, au service de l'amour, au service des autres ?" Je répondis en latin : "Promitto." Cinquante ans ont passé, il me semble pourtant que c'était hier. Me reviennent à la mémoire tant d'êtres rencontrés, de situations vécues, de moments tragiques, d'autres éblouissants aussi. Ce demi-siècle d'engagement qui n'a pas cessé, et même ma vie entière, j'ai voulu les écrire en hommage à ceux qui ont croisé ma route et qui m'ont transformé. Pas comme un long récit pontifiant, mais sous forme d'un abécédaire ludique, de A à Z, d'Amour à Zizou. Sans oublier Blouson, Christ, Drogue, Educateur, Faucon, Guerre d'Algérie, Héros, Islam, Jeunes, Kawasaki, Loubard, Messe, Nuits, Ordination, Popeye, QHS, Rue, Santiags, Tibhirine, Urgence, Vagabond, Wallabies, Xénophilie, ou Youyous, et bien d'autres encore... Après quarante livres, j'ai voulu écrire le dictionnaire de ma vie, quelques 200 entrées, graves ou drôles, narratives ou réflexives, d'hier ou d'aujourd'hui, en église ou hors d'elle, avec mes jeunes loulous qui m'en ont fait voir de toutes les couleurs, ou mes anciens, si touchants de fragilité... On y trouvera des histoires d'amour, des coups de gueule, des naissances, des morts... On s'y amusera aussi, j'y ai veillé ! Ces textes sont tous marqués par le sceau d'une reconnaissance infinie pour ces décennies où j'ai été indéfectiblement soutenu par l'Amour de Dieu, tentant de suivre l'exemple du Christ, dans les épreuves comme dans les joies. Cet Amour qui ne m'a jamais abandonné et que j'ai à coeur de partager ici à pleins tubes avec vous, mes amis lecteurs. Guy Gilbert

10/2015

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Faits de société

J'ai choisi d'être libre

J'ai décidé d'écrire comme on livre un combat. Ce combat, je le mène en France depuis 2006, date à laquelle j'ai réussi à fuir le mouvement sectaire qui me détruisait peu à peu : le salafisme. Ce courant religieux fondamentaliste prône un retour à "l'islam des origines" et rejette les valeurs de notre République. Mon combat, longtemps mené dans l'ombre, est devenu public en 2015, le jour où j'ai publié deux photos de moi sur ma page Facebook. Sur la première, j'ai la vingtaine, je suis vêtue d'un immense voile noir, le jilbab, ma tenue habituelle. J'ai l'air perdu. Sur la deuxième photo, toute récente, je porte un pantalon et une petite veste élégante sur un tee-shirt. Je suis tête nue. J'ai l'air heureux. J'ai accompagné ces deux photos d'un long message : j'y explique mon ancienne vie de salafiste, et comment je me suis libérée de cette prison. J'ignorais alors que ces photos et ces écrits allaient chambouler ma petite vie tranquille. Ma page Facebook se mua en champ de bataille. Des milliers de personnes se l'appropriaient. La plupart utilisaient mes photos pour s'insurger contre l'extrémisme religieux et l'oppression des femmes, mais d'autres m'insultaient et me menaçaient. Alors, j'ai décidé de me raconter, sans fard et sans fioritures. De dire mon parcours, mes faiblesses, mes erreurs, mes joies et mes victoires. Parce que mon expérience du salafisme en France, mon voyage au coeur de l'enfer, est celui de trop nombreuses femmes, enfermées dans leurs voiles, niées dans leur féminité, victimes de la violence et de la perversité d'une organisation religieuse et sectaire qui les broie. C'est d'abord pour elles, ces femmes, mes soeurs, que j'écris, pour qu'elles sachent que la révolte est une solution et qu'il est possible de dénoncer l'hypocrisie et la brutalité qui animent trop souvent les défenseurs de ces intégrismes religieux.

11/2016

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Franc-maçonnerie

Le devoir ou l'action juste et désintéressée en Franc-Maçonnerie

Le Devoir est la traduction d'une morale dans la réalité de nos actes, ce qui renvoie à une métaphysique, c'est à dire à une certaine vision et compréhension du monde, à un ordre, à une finalité consciente ou non, religieuse ou non, qui induit un type de comportement. Un texte anglais du XVe siècle dit en parlant des Maçons opératifs : Leur grand secret enseigne à devenir bon et parfait, sans rien craindre et sans espérer. Ne rien espérer, constitue également l'un des fondements les plus importants de la Franc-Maçonnerie spéculative, il est exprimé ainsi dans le rituel du second degré (au grade de Compagnon) : Pour nous, seule l'oeuvre compte et n'est pas nécessaire la récompense. On retrouve une maxime quasiment identique dans un rituel au quatrième degré (grade de Maître secret) : Il n'est nullement besoin d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer. En ces termes, ce texte reprend l'une des devises traditionnelles de la Franc-Maçonnerie : FAIS CE QUE DOIS, ADVIENNE QUE POURRA... Cette maxime résume l'une des meilleures approches qu'il est possible de donner à la notion de DEVOIR. Cet ouvrage s'emploie tout d'abord à analyser la notion de devoir et d'ACTION JUSTE dans différentes traditions : Bouddhisme, Confucianisme, Christianisme, Egypte ancienne, Hindouisme, Islam, Taoïsme... L'important est la manière d'agir dans l'instant présent, non le résultat escompté en cette vie ou après... Il ne faut pas renoncer à l'action, mais dans l'action, dit le moine Zen. Ensuite, les mêmes recherches concernent directement la Franc-Maçonnerie. Les Francs-Maçons dédient leur manière d'accomplir leur devoir à la gloire du G. A. D. L. U. , sans oublier que cette approche du Divin relève d'abord du symbolisme. Le devoir Maçonnique s'impose à tous les Frères et Soeurs, ce qui est à faire s'effectue dans la fraternité.

03/2021

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sociologie du genre

HERstory. Féminisme, minorité et visualité

Ce livre rassemble des récits de féministes minoritaires du début du vingt-et-unième siècle en Europe. A travers des auto-ethnographies de la sororité, l'ouvrage répond à un objectif : celui de réécrire l'histoire du point de vue des dominées - en mettant l'accent sur l'utilité des images à cette fin. Un terme issu des sciences sociales anglosaxonnes traduit ce geste que l'on reprendra à notre compte ici, en disant que l'ensemble des contributrices sont ici les instigatrices d'une HERstory iconique intersectionnelle et décoloniale. Contributions de Salwa Boujour (journaliste multimédia, assistante chargée d'exercices à l'ULB, conférencière et formatrice), Maja-Ajmia Yde Zellama (réalisatrice, directrice de casting, DJ, event-manager et travailleuse sociale), Manal Yousfi (fonfatrice de la plateforme Soeur Muz qui concerne les femmes musulmanes), Souhaïla Amri (coordinatrice de projets socio-culturels à Ras El Hanout et chargée de formations chez TYN), Fatima-Zohra Ait El Maâti (artiste, programmatrice d'art et curatrice), Samira Hmouda (curatrice et manager culturelle), Malika Hamidi (enseignante suppléante du cours Islam en Europe contemporaine du Master en Sciences Politiques à l'Université Libre de Bruxelles), Benedikte Zitouni (sociologue à l'Université Saint-Louis de Bruxelles), Nadia Fadil (Professeur au département d'anthropologie culturelle et sociale à la Katholieke Universiteit Leuven). Maryam Kolly est sociologue, enseignante-chercheuse à l'USL-B, membre du GECo à l'ULB et conférencière à l'Ecole de Recherche Graphique, après une trajectoire d'intervenante sociale jeunesse d'une dizaine d'années. Licenciée en Philosophie et Lettres et Docteure en sciences sociales et politique, elle a publié deux monographies, Diplomate au pays des jeunes (Academia, 2019) et De la religion que l'on voit à la religion que l'on ne voit pas (Presses USL-B, 2018) issues de recherches doctorales et postdoctorales sur les politiques de prévention et le travail social, les jeunesses urbaines, les masculinités et féminités marginales postcoloniales, l'épistémologie pragmatique.

05/2023