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Biographies

Roger Curel. Le marcheur à l'étoile

Les romans de Roger Rosfelder, alias Roger Curel sont invraisemblables comme la vérité des mondes qu'ils décrivent, démasquent ou dénoncent : les expéditions ethnographiques en Afrique, le Front de libération nationale et la guerre d'Algérie, l'Afrique du gaullisme, les réseaux d'espionnage. Fatalement autobiographiques, ces récits et essais entendent corriger les bévues ou l'amnésie de la postérité selon la méthode des vases communicants : le témoin vient prêter la main à l'historien, le polémiste éclaire la lanterne du moraliste, le philosophe négocie avec le rebelle. L'homme aime en gourmet la langue française : il faut écrire avec appétit, enseigne-t-il, sinon les mots sont fades. La gourmandise de l'esthète, elle est dans l'ambiance de l'action (au coeur de la campagne de France en 1940), dans les décors de la narration (au plus intime d'un Madrid inattendu), dans les parfums des lieux (quand les effluves du pain blanc lui taquinent les narines au plus secret de la casbah algéroise). Elle est aussi dans une joie rabelaisienne à manipuler les personnages, ces miniatures de camée, peu importantes en volume mais ciselées, suivant les caractères, avec précision, corrosion ou tendresse. Roger Curel a été dépossédé de sa propre histoire dans la mémoire collective et les archives publiques. Il a été, par intermittence, privé de ses faits et gestes par son frère André, exclu de l'exécution de l'amiral pétainiste Darlan qu'il a été seul à imaginer à Alger en 1942, dépouillé par Jean Rouch de la réalisation de cinq courts-métrages ethnographiques durant la mission Niger chez les Dogon et les Songhaï en 1950 et 1951, effacé de la mise en scène de ""Crin Blanc' par le réalisateur Albert Lamorisse en 1953 ainsi que du scénario et des dialogues de "Traitement de choc" par le cinéaste Alain Jessua en 1973. Soldat valeureux, ethnologue et linguiste, écrivain et journaliste, il importait de revenir sur la vie multiple et aventureuse de ce personnage hors normes et de rendre à Rosfelder ce qui appartient à Curel et vice-versa. Il était temps d'écrire la contre-histoire du marcheur à l'étoile, de la manière la plus juste, la plus éthique et la plus équitable, sans visée subversive et en écartant les facilités du réquisitoire.

03/2024

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Vie chrétienne

Portraits et entrevues

S. DE BEAUVOIR - G. BLOND - L. BLUM - L. -F. CELINE - W. CHURCHILL - C. DE GAULLE - F. DOSTOÏEVSKI - ELISABETH II - H. FORD - P. GAXOTTE - A. GIDE - HAÏLE SELASSIE - E. HERRIOT - A. HITLER - V. HUGO - J. JAURES - MAO TSE TOUNG - A. MALRAUX - G. MANDEL - F. MAURIAC - C. MAURRAS - P. MENDES FRANCE - Y. MONTAND - NAPOLEON - G. A. NASSER - LE PERE NOËL - GERARD PHILIPE - PIE XII - M. ROBESPIERRE - J. ROCKEFELLER - J. ROMAINS - F. D. ROOSEVELT - F. SAGAN -SAINT LOUIS - J. -P. SARTRE - J. STALINE - A. DE TOCQUEVILLE - J. ZAY... Ce recueil original illustre le talent de satiriste qui avait fait le succès de PAC. Du politicard français au mafieux américain, on y trouve une série de portraits et d'entretiens qui rappellent que, bien avant la naissance du groupe Jalons, Cousteau avait impitoyablement pastiché la presse institutionnelle. Les lecteurs de Paris-Soir s'étaient gondolés en découvrant les parodies de Paris-Sucre. D'autres avaient ri jaune. Soixante-dix ans après restent les archétypes, éternels, et la technique, intacte. Et cette conviction que, au-delà des considérations conjoncturelles sur la Seconde Guerre mondiale, le frère du célèbre Commandant au bonnet rouge reste décidément hors du coup parce qu'il maniait l'humour noir, l'ironie et le second degré avec un naturel qui, de nos jours, n'est plus admis et encore moins compris. On n'ose imaginer les ravages qu'il ferait, s'ébrouant dans le champ de l'antiracisme institutionnel, des délires intersectionnés, des têtes à claques médiatiques et des putes à clic d'Internet. Sur la forme, le style est ferme, clair, fluide, sans fioriture ni effort apparent. L'écrivain parie encore sur l'intelligence du lecteur. Sur le fond, c'est pire. Qui ouvrira un livre de Pierre-Antoine Cousteau y trouvera un fatras de choses parfaitement désuètes comme la rectitude, le courage, le refus du relativisme, la fidélité à la parole donnée, le sens de l'honneur. Il n'y a plus de place pour un homme comme cela dans notre monde. Pierre-Alexandre Bouclay AUTEUR Frère du commandant Jacques-Yves Cousteau, Pierre-Antoine Cousteau (1906-1958) est un journaliste et écrivain dont Jean Galtier-Boissière dit qu'il fut le plus brillant de sa génération. Via Romana a publié en 2013 son Proust digest, préfacé par Lucien Rebatet, ainsi que Hugothérapie en 2015, Intra muros en 2017, et sa biographie Pierre-Antoine, l'Autre Cousteau par son fils Jean-Pierre Cousteau en 2016.

02/2022

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Littérature française

Ça fera des souvenirs

Le passage à l'âge adulte des enfants des années 1980, génération qui aspire à l'insouciance d'une époque sans Internet, entre vintage et moderne. " Vous allez lire ce livre et vous aurez des images. Vous allez imaginer des lieux, des gens. Vous allez assister à des scènes, à des événements. Peut-être même allez-vous faire appel à votre mémoire pour visualiser des paysages mentionnés que vous connaissez déjà. Un personnage vous fera sûrement penser à une connaissance. Ces représentations iront s'installer à côté de ce que vous aurez vécu, de ce que vous aurez rêvé, imaginé, elles s'installeront avec vos souvenirs. Alors, ce n'est pas seulement l'histoire de ce livre que vous découvrez. C'est votre propre histoire. Vous nagez dans le temps, vous replongez en vous-même pour vous rappeler ce qui a eu lieu, ce qui n'a pas eu lieu, ce qui aurait pu avoir lieu. Ce dont vous avez rêvé ou que vous n'auriez même pas imaginé. " 1997, cimetière du Père-Lachaise. Darius, 17 ans, se trouve aux obsèques d'Alain, un proche ami de son père. Plus tout à fait adolescent mais pas encore adulte, Darius est incapable de répondre lorsqu'on lui demande ce qu'il compte " faire de sa vie ". 2004. Cette fois, c'est Charline, l'épouse de Gilbert, autre ami de son père, qui rejoint le Père-Lachaise. Darius a grandi. Le monde et la vie des adultes se font plus lisibles. De quoi est faite la vie ? Des désirs inassouvis, de projets avortés, de vies manquées ? 2020. Aux obsèques de Gilbert, Darius a 40 ans. Il ne dit plus " Quand je serai grand ". A son âge, il faut se situer. Il est père et porte désormais l'uniforme de l'adulte. Pourtant, tout semble devoir convoquer l'enfant qu'il a été. L'adolescence, l'âge adulte - et l'après. Trois temps rythment ce roman composé de souvenirs et d'instantanés, comme autant de photographies d'une époque sans téléphone portable ni réseaux sociaux. Ponctué de références à la pop culture, le roman met en avant la puissance évocatrice des souvenirs et l'importance de cette mémoire collective partagée pour la dernière génération qui aura grandi entre télévision, livres, cassettes audio, cartes postales et le cinéma de Spielberg.

05/2023

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Photographie

Une vie de photographe. Cambodge 1958-1964

Micheline Dullin est une citoyenne voyageuse, longtemps résidente d’Aulnay-sous-Bois, elle demeure aujourd’hui à Martigues. Le regard toujours en alerte, la générosité au coin des lèvres, Micheline Dullin traverse l’espace et le temps avec une légèreté désarmante, mais qu’on ne s’y trompe pas, cette femme là vit le monde et le questionne avec malice et gourmandise… En témoigne ce parcours au Cambodge révélé par ses photographies. Florian Salazar-Martin, adjoint à la culture, Martigues Les photographies parlent d’elles même, les récits ne sont pas des commentaires, mais chaque histoire ouvre d’autres portes sur l’Histoire du Cambodge. Nausicaa Favart-Amouroux, coordinatrice du projet. Micheline Dullin se comporte en photographe amateur, au meilleur sens du terme et en professionnelle aussi, dès qu’elle exécute ses commandes. Elle aime à l’évidence ce pays et ses gens dans toute leur diversité, ne se pose pas trop de questions(…). Cet éclectisme, cette liberté que nous percevons comme un bonheur de photographier est bien caractéristique d’une époque dans laquelle les rôles ne sont pas encore déterminés pour enfermer dans un seul métier les opérateurs de l’image fixe. On ne doit pas encore se déterminer comme photographe « de ». On est photographe. Et, dans ce Phnom Penh des années soixante, Micheline Dullin est « la » photographe. D’autant plus remarquable que cette profession est rarement embrassée par les femmes – encore moins hier qu’aujourd’hui, encore que les choses, au fond, n’aient guère changé – et qu’elle s’intéresse de près à des univers qui sont des univers masculins. Christian Caujolle, directeur artistique du festival Photo Phnom Pehn. Lorsque Micheline Dullin photographie au milieu des années soixante les chantiers du stade olympique et du théâtre Preah Suramarit, plus communément appelé théâtre Bassac, à Phnom Penh, elle ne peut imaginer que ces deux oeuvres de l’architecte Vann Molyvann, réalisées à la demande du chef de l’état cambodgien, le prince Norodom Sihanouk, vont symboliser à partir de 1970 l’histoire tragique du royaume dont la page la plus sombre, le régime génocidaire khmer rouge de Pol Pot. Le stade de la capitale cambodgienne s’inscrit ainsi dans la longue liste des enceintes sportives de par le monde qui rappellent les pages noires de l’Histoire contemporaine. James Burnet, journaliste spécialiste de la Péninsule indochinoise.

06/2012

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Réussite personnelle

Ma vie comme au cinéma. L'art de réaliser la vie dont vous rêvez

Une méthode originale de développement personnel inspirée des métiers du 7è art pour écrire, réaliser et incarner pleinement sa vie d'après son propre scénario. On dit que la vie est un film... Alors, plutôt que d'en être les simples spectateurs, pourquoi ne pas écrire sa propre histoire, réaliser son scénario et incarner le premier rôle ? Ecrivaine et biographe, Stella Delmas propose une méthode de développement personnel qui puise dans l'univers du 7è art des outils et une approche originale pour révéler sa singularité et vivre la vie dont on rêve. Le principe : un métier, un archétype. Dans cet ouvrage, chaque métier représente un archétype, une énergie transformatrice, un rôle à jouer, dont le lecteur va s'inspirer et utiliser les compétences et attributs " au cinéma " pour agir dans la " vraie vie ", et franchir une étape dans la réalisation de soi. Du scénariste au diffuseur, en nous glissant tour à tour dans la peau des différents intervenants de la chaine cinématographique, nous avons le pouvoir de changer de focal et d'état d'esprit, de découvrir d'autres facettes de notre personnalité, et cheminer ainsi vers une meilleure connaissance de notre vraie nature. La boite à outils : le pouvoir de la création. Le scénariste nous invite à réécrire notre histoire en suivant nos propres désirs, le directeur de casting à savoir bien nous entourer, le producteur à trouver en nous les ressources, l'acteur à incarner notre moi authentique, le monteur à couper avec notre ancienne vie... A travers une cinquantaine d'exercices pratiques inspirés de chaque métier (des courtes méditations et visualisations, de l'art-thérapie, des outils de développement personnel tels que l'ikigai, le pouvoir de l'intention...), un véritable parcours de " réalisation " de soi pour déployer ses talents et vivre pleinement sa vie d'après son propre scénario. SOMMAIRE : Un parcours en 4 étapes, 11 métiers Avant le tournage (scénariste, producteur, story-boarder, directeur de casting) : faire le point sur ses désirs profonds, imaginer et concevoir ses objectifs ou rêve, se projeter dans l'avenir Dans les coulisses (régisseur et virtuoses de l'apparence) : se préparer et se donner les moyens d'exprimer son individualité ; donner corps et visage à cet autre Vous et votre vie Sur le tournage (acteur, réalisateur) : incarner sa future réalité En post-production (monteur-mixeur, distributeur, exploitant) : couper avec son ancienne, afficher la meilleure version de soi et transmettre aux autres.

05/2022

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XVIIIe siècle

Le triomphe des Lumières. L'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert

L'Encyclopédie ou le fer de lance des Lumières. Dans la conscience collective moderne, le terme " encyclopédie " véhicule l'idée d'un ouvrage de référence exposant de manière systématique des connaissances universelles ou spécialisées. Il n'en fut pas toujours ainsi. Dans l'Antiquité grecque, l'expression enkyklios paideia (" instruction circulaire ") ne désignait pas une forme concrète d'oeuvre, une encyclopédie, mais une éducation qui ferait le tour des connaissances, autrement dit une culture générale. Le mot, sinon la chose, n'a fait son apparition que tardivement, et l'usage moderne ne s'est imposé qu'avec l'Encyclopédie " de Diderot et d'Alembert ". Cette immense publication devait, dans l'esprit de ses éditeurs, présenter un tableau exact de l'état de toutes les connaissances humaines au milieu du siècle des Lumières. A une époque encore embourbée dans quantité d'archaïsmes, l'Encyclopédie se présente comme l'image d'une France moderne, à la pointe du progrès, en même temps que la somme de toutes ses compétences. Conçue par un groupe de libres-penseurs, elle était animée d'un esprit rationaliste, critique, irréligieux, et s'appuyait sur les conceptions de la nouvelle philosophie empiriste anglaise alors en plein essor. Au milieu des années 1740, une nouvelle génération de " philosophes " fait son entrée sur la scène, bien moins frileuse que ses aînés, Voltaire et Montesquieu. Au même moment, le libraire Le Breton flaire la belle affaire, la traduction française d'une encyclopédie anglaise en deux volumes, et engage le jeune et déjà célèbre homme de sciences d'Alembert afin qu'il dirige l'entreprise ; Diderot est recruté comme traducteur, mais va rapidement se hisser au même niveau que son coéquipier. L'entreprise est complètement refondée par les deux directeurs, qui la transforment en fer de lance des Lumières contre l'obscurantisme, la monarchie de droit divin et le conservatisme des élites. Attaquée par les uns, soutenue par les autres, sa publication sera menée à bien par tâtonnements et ajustements successifs. Deux fois interdit par le pouvoir royal, prohibé par le pape, l'ouvrage devait constituer dix volumes ; à son achèvement, il en atteignit vingt-huit qui contiennent plus de 74 000 articles illustrés de près de 2 600 gravures. Ces chiffres colossaux laissent imaginer le travail qu'il a fallu abattre pour mener à bien en une génération (1751-1772) la plus importante de toutes les aventures éditoriales françaises.

01/2024

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Histoire de France

SOE contre Gestapo. La véritable histoire du major Suttill et du réseau français de résistance Prosper

Ce livre est une enquête minutieuse sur les événements qui ont entraîné la chute du réseau Prosper qu'avait organisé et dirigé le major Suttill, d'octobre ? 1942 à juin ? 1943, qui n'est autre que le père de l'auteur. Le réseau Prosper était un des nombreux réseaux du SOE – Service Operation Executive ou Direction des Opérations Spéciales en français – créé par Winston Churchill, dont le but était de mener des actions de sabotage et de guérilla sur le continent, notamment sur le territoire français en vue du Débarquement des Alliés. Ce réseau sous direction britannique reçut le concours de très nombreux citoyens français. Pour mener son enquête, Francis Suttill Fils, après un travail de recherche en archives, décida de venir enquêter sur le terrain, c'est-à-dire sur les lieux mêmes où son père avait mené ses opérations soixante-dix plus tôt. On peut imaginer l'intensité des émotions qu'a dû ressentir l'auteur lors de ses différentes pérégrinations en France mais aussi en Allemagne, au camp de Sachsenhausen, où son père devait être assassiné par les nazis en 1945. Le rôle du SOE est longtemps resté méconnu de la plupart des Français. La raison de cette méconnaissance était avant tout politique et tenait à la représentation et au rôle qu'entendait donner le général de Gaulle et le Parti communiste de la résistance française. Toute évocation d'une aide provenant des Anglo-Saxons était quasiment bannie. En 1945, le Général alla même jusqu'à chasser des membres français du SOE lors de cérémonies à la Libération. Cette attitude peut politiquement se comprendre du fait de la volonté qu'avait de Gaulle de voir la France recouvrir son statut de grande puissance suite au drame de la défaite de 1940 et de l'occupation qui s'en suivit. Par contre, cela ne peut cacher davantage le rôle déterminant joué par les Britanniques dans la formation de réseaux de résistance et dans l'armement des réseaux français existants. Reconnaître ce fait ne retire en rien le mérite de la résistance française, bien au contraire, cela lui a permis de s'armer et de jouer un grand rôle lors dans la Libération du territoire. Le major Suttill a sacrifié sa vie pour notre Liberté. Qu'il lui soit rendu hommage pour que ce héros ne reste pas dans l'ombre ? !

10/2018

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Histoire de France

Le 18 juin 40

Le 18?juin 40, l'appel à la résistance lancé par le général de Gaulle depuis Londres promet la victoire. Peu de personnes sont à l'écoute ce jour-là, car en France c'est la débâcle militaire qui entraîne l'exode des civils sur les routes. A cette date, peu de gens peuvent imaginer le destin que va connaître Charles de Gaulle. Il se retrouve presque seul à Londres mais avec cette formidable détermination qui fera toute la différence. Il n'y a chez lui ni doute ni atermoiements quant à sa décision de poursuivre le combat. Il en va de l'honneur et de cette "?certaine idée?" qu'il se fait de la France. C'est cet homme considéré comme un renégat et condamné à mort par l'Etat français qui finira par incarner à l'issue de la guerre la légitimité politique du pays. Le romantisme du personnage ne l'empêche pas d'avoir une vision réaliste sur les enjeux du conflit, conflit qui pour le Général, loin de se cantonner à l'Europe, sera d'envergure mondiale. De Gaulle sait que malgré les apparences trompeuses, les dictatures sont des régimes faibles. Leurs faiblesses ne vont pas tarder à apparaître au fur et à mesure de l'évolution des hostilités. Il sait aussi qu'un jour les Etats-Unis entreront en guerre et qu'à partir de ce moment-là les jeux seront faits. La fierté de cet homme, certains diront son orgueil, ne facilitèrent pas toujours les relations avec ses alliés, avec Churchill tout d'abord, mais plus particulièrement avec Roosevelt qui le considérait comme un dictateur en puissance ce que l'avenir démentira. Mais le Général a les qualités de ses défauts, ce n'est pas un diplomate mais un militaire peu enclin au compromis. L'époque se prêtait-elle d'ailleurs aux compromis?? C'est grâce à son intransigeance et à sa volonté sans failles qu'il évite à la France de se retrouver dans le camp des vaincus. Au lendemain du 18?juin, un tel exploit était loin d'être imaginable tellement l'avenir était sombre. A ce titre, la France lui doit reconnaissance car son action et sa clairvoyance purent contrebalancer le fourvoiement dans lequel s'était empêtré le régime de Vichy avec la collaboration. Elle doit aussi avoir une pensée pour ces Français qui surent résister et se sacrifier dans les réseaux de résistance quelle que soit leur obédience.

06/2019

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Sports

Le surf change le monde

"La souffrance du monde est une actualité sans fin. Mais il y a des échappées. Le surf en est une. Déjà son origine qui renvoie à l'histoire méconnue du peuple polynésien et de sa civilisation maritime dont la migration première à travers l'immensité de l'océan Pacifique reflète une compréhension des éléments naturels d'une incroyable intelligence. L'océan est perçu comme une mouvance des éléments avec laquelle le marin se déplace, sans instruments, pour percevoir et voir l'île venir à lui. La nature comme guide, par l'expression de sa ressource, elle-même toujours maintenue dans un échange symbolique et pratique intégrant le flux de son renouvellement. Le surf est né de cette civilisation polynésienne, à Hawaii et nulle part ailleurs, grâce à la conjonction inédite de ce peuple ayant une telle pratique de l'océan et d'un archipel avec des vagues partout. Une chance qui peut faire réfléchir les surfeurs et les humains d'aujourd'hui. En surf, c'est la vague qui est reine et qui décide. Une ressource naturelle qu'on reçoit avant de la prendre... Le surf est aussi l'histoire d'une résistance, celle des Hawaïens face à leur éradication démographique et culturelle par la colonisation des Blancs. Puis celle d'une jeunesse (californienne) des années 1960 refusant la guerre du Vietnam et suscitant une contre-culture dont le refus du système, le voyage et la prise de conscience écologique deviennent la source d'une précieuse utopie. La source aussi de mon adolescence de surfeur qui me fit partir " sur la route " dans les années 1970 et mener un long voyage en auto&bateau-stop, raconté un peu dans ce livre. Un voyage dont les circonstances du jour faisaient la mouvance d'une destination chaque fois imprévue et bienheureuse... Le voyage, le surf... autant d'expériences qui m'ont conduit à une réflexion sur le mouvement, enrichie d'une rencontre et d'un échange épistolaire avec le philosophe Gilles Deleuze, dévoilés ici. En 1995, parut L'entente du mouvement, un essai dont la ligne de pensée n'a cessé de m'animer depuis. C'est à partir de celle-ci et du surf qui la nourrit qu'également ce livre se propose de percevoir notre modernité actuelle, avec notamment l'enjeu écologique et civilisationnel auquel le monde fait face. Dans sa composition de textes variés, cet ouvrage offre une lecture aussi plaisante et voyageuse que captivante et réflexive. Le surf change le monde, par justement un monde à entendre, à surfer, à imaginer, à créer grâce au mouvement qui le rythme et l'occasionne..."— Gibus de Soultrait

02/2020

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Histoire internationale

Le fil de nos vies brisées

Ce livre dresse le portrait d'une ville ce qu'elle fut, ce qu'elle ne sera plus jamais à travers les récits entremêlés de ses habitants, contraints à l'exil par les violences et la guerre. La ville, c'est Alep. La grande cité marchande, riche, cosmopolite. Alep la pieuse et la conservatrice. Plus précisément, c'est son coeur historique que l'on entend battre dans ces pages : les vieux quartiers du centre et de l'est qui, au terme d'un soulèvement populaire, eurent cette terrible arrogance d'imaginer qu'ils allaient pouvoir contrôler leur destinée. C'était le lieu de vie de milliers de familles. Une ville détruite, cassée, réduite à l'inexistence, sauf à la chercher dans la mémoire des vivants. Ce sont leurs voix que ce livre recueille, leurs souvenirs de ce monde disparu, de ses traditions perdues. Les récits d'enfance, des projets d'adolescents, du quotidien s'égrènent dans les ruelles du vieil Alep, se répondent parfois, sans jamais être à l'unisson. Cet effet kaléidoscope s'amplifie au moment d'évoquer la révolution, la guerre et la survie selon les moyens propres à chacun. Les mots de ceux qui ont embrassé la voie du changement, qui se sont engagés pour elle à n'importe quel prix, n'occultent pas les mots de ceux qui n'eurent d'autre choix que de subir. Joie, solidarité, amour, illusions, peur, confusion... L'arrivée des "soldats de la liberté" entraîna la division de la ville en Est et Ouest, telle une fracture irréparable, séparant amis, familles et amoureux. Désillusions, colère, dégoût. Dieu fit une entrée fracassante avec ses cavaliers noirs. Foi, enfermement, incompréhension. Puis le pilonnage au hasard des explosions de bombes barils faucha les vies, les foyers. Deuil, douleurs, abandon. La plupart du temps : se relever. Dans une trame d'événements surréalistes à force d'être monstrueux percent partout les élans vitaux d'une communauté. Dans ce livre, cette communauté se penche sur la terre où s'arrimait l'arbre de ses ancêtres et, par les paroles qu'elle choisit, le relève fragilement au-dessus des décombres tout en interrogeant le ciel et les hommes. Cécile Hennion est reporter au journal Le Monde. Spécialiste du Proche-Orient depuis 1996, elle a longtemps vécu au Caire, et à Beyrouth où elle fut correspondante de 2009 à 2013. Elle a notamment couvert la guerre en Irak, au Liban et plus récemment les révoltes arabes de 2011 et la guerre de Libye. Elle est l'auteur de l'essai Ya benti ! (Editions Anne Carrière, 2005)

02/2019

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BD tout public

Le retour à la terre Tome 1 : La vraie vie. Edition spéciale

Ah, la campagne, les petites fleurs, les bébêtes qui montent qui montent, et tout et tout... Quel citadin n'a rêvé d'aller s'y ressourcer ? Manu Larcenet a chopé le virus l'an dernier. A lui et à Mariette, sa compagne, le gazouillis des oiseaux, le doux bruit des ruisseaux et tout et tout ! Quand, comme Manu, on a passé sa vie en banlieue parisienne, ça change. Toujours timide, Manu était à cent années-lumière d'imaginer que le récit de sa nouvelle vie pouvait intéresser le moindre lecteur. Et puis, il est difficile de s'occuper d'un châtaignier de 45 mètres déposé dans son jardin par des voisins sympas tout en s'observant par la fenêtre ! Heureusement, parmi les amis venus découvrir le nouveau monde de l'auteur des Cosmonautes du Futur, se trouvait Ferri, l'homme qui raconte les folles aventures d'Aimé Lacapelle, le détective paysan qui trace son sillon dans Fluide Glacial. C'est Ferri qui s'est collé au récit des avatars de nos deux citadins depuis leur arrivée aux Ravenelles, 89 habitants (dont une jolie boulangère). Mais tout n'est pas rose quand on se met au vert ! Quel citadin exilé, n'a pas ressenti sur le coup de 18h le manque lancinant du bruit du Périf ? L'eau-de-vie de M. Henri le proprio peut consoler, mais on sent parfois le besoin d'un réconfort moral. Problème, allez dénicher un psy aux Ravenelles (89 hab.) ! Il serait plus facile d'y trouver un ancien maire ruiné par le fisc et installé, à poil et barbu, dans un arbre centenaire. C'est dire ! D'autant que certains effets secondaires sont redoutables. Manu, guitariste et chanteur punk plutôt urbain (avec des accents hardcore assez prononcés), concocte désormais des ritournelles que ne renieraient pas Francis Cabrel. C'est ça aussi, vivre aux Ravenelles (89 h.) ! Tête des Groggies, l'ancien groupe rock du Manu de Juvisy, lorsqu'ils déboulent en visite ! Ca sera l'occasion de découvrir que M. Henri se débrouille comme un chef à l'accordéon. Dès qu'il comprendra qu'il doit jouer en mi majeur et non en sol, ça promet des boeufs campagnards du feu de Dieu ! Pas chiens, Larcenet et Ferri traitent ce retour à la terre par histoires courtes d'une demi-page. 90 (bonnes) idées en 45 planches ! Ca rend généreux la vie au grand air ! Sitôt l'album refermé, on rêve d'une suite. Peut-être Manu nous présentera-t-il alors la boulangère des Ravenelles (89 h.) !

03/2010

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Poésie

L’Essaim des jours

Dans un précédent livre (Ces mots-là) que nous avons commis ensemble, tu m'avais présenté, tes motspoèmes, ces mots-là précisément, et je les avais interprétés par la présence de photographies. Une alliance poétique et fructueuse a surgi lentement entre l'art photographique et ton art poétique. Les photos que je viens de te passer pour ce nouveau livre Les Essaims est d'une autre nature car ce peuple des images sera vu par les mots de ton écriture. Les photographies qu'au fil des années j'ai fixées sont des points de repères pour ma propre poésie. La tienne me confirme que tes mots changent le regard du poète-photographe sur ses archives personnelles. Photographier, c'est ajuster ses pas et ses visions passagères à la réalité alentour. Ecrire, c'est fixer des images nouvelles comme une invention à méditer sur ce que tu appelles : un retour d'images liquides. Cette alliance entre des essaims de mots (leur poème-ton poème) et les photographies de ce livre raconte une histoire particulière, des mémoires des instants qui jouent à la marelle des regards et des échanges. Ta poésie a bien saisi l'esprit des solitudes qui gît dans ces photos car elle pose comme tu l'écris si bien l'éternelle question du Temps. Et ce dialogue entre poètes que tu délivres dans ton livre me touche vraiment. Merci de consigner ce que le poète voit dans l'oeil de l'oiseau : son prêt, l'aile de sa libre volonté. Belle trouvaille. Tu me fais prendre conscience que ma poésie ne fait que capter "Les ondes tumultueuses/ D'un rêve ancien/Sur la feuille opaline" . Je suis tout à fait en accord avec toi pour imaginer tes suggestions "de la douceur/ D'une main de miel/ Sur les lèvres d'une aube évasive/ Incertaine" . Ta poésie est musicale et harpe délicate. Je ne sais pas si mon regard de poète ouvre la fenêtre du temps. Mais je sais qu'au fi l du temps tes poèmes acquièrent avec bienveillance une multitude d'éclats et de scintillements imprévus qui sauraient écrire les jours de soleil sous les flambeaux de la nuit, peut-être. Unir le verbe et l'image et le coeur des amis véritables comme un certain S. côté grognard de préférence ou bien le philosophe P. dans le reflet de sa psyché avec comme tu le notes si bien : "A l'horizon le feu de l'amitié/Qui ne saurait vieillir/ Et la question demeure sans raison".

12/2018

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Sociologie politique

Tumultes N° 56, mai 2021 : Maurice Merleau-Ponty. La politique au coeur de l'oeuvre et des mondes

Issu d'une journée d'étude organisée par Marc Crépon, Emmanuel de Saint-Aubert et Jérôme Melançon, ce numéro interroge l'oeuvre du philosophe pour en retrouver le sens tant historique que contemporain en faisant retour sur des moments parfois négligés de l'oeuvre de Merleau-Ponty : ses écrits, à la fin de la guerre, sur la relation entre la morale et la politique ; ses références marxistes spécifiques dans la seconde moitié des années 1940 ; la signification politique contemporaine de la Note sur Machiavel ; la critique faite des Aventures de la dialectique ; enfin, sa position politique précise à la fin des années 1950, c'est-à-dire l'idée toujours pertinente d'un nouveau socialisme et d'un nouveau libéralisme. Les contributions réunies dans une première partie procèdent à une relecture de certains textes politiques de Merleau-Ponty afin d'en faire ressortir de nouveaux motifs. C'est ainsi que Cl. Dodeman présente les leçons et le réalisme anti-moraliste que le philosophe tire de la guerre et de l'occupation allemande, qu'A Feron montre comment sa relation de plus en plus critique au marxisme inclut néanmoins un retour à l'idée de dialectique qui prendra un nouveau sens, tandis que D. Belot voit dans Les aventures de la dialectique l'occasion pour Merleau-Ponty d'une redéfinition de son intention philosophique face aux nombreuses lectures critiques qui en ont été faites. J. Melançon exhibe pour sa part le travail politique effectué par le philosophe dans l'accompagnement critique des milieux mendésistes au moment où il s'agira de commencer à imaginer un régime au-delà du socialisme et du libéralisme. Une seconde partie s'inspire de la phénoménologie merleau-pontienne pour interpréter des situations contemporaines. Les luttes de femmes contre le développement hydroélectrique en Turquie (Ö. Yaka), celles des paysans qui se réapproprient des terres au Brésil (D. Furukawa Marques), ou encore les suites d'un conflit armé interne au Pérou (K. I. Mansilla Torres) gagnent ainsi une nouvelle intelligibilité et présentent la violence et le conflit à travers des récits personnels. Enfin, de nouvelles interprétations des thèmes de l'intersubjectivité et de la chair permettent une réévaluation et une réélaboration des idées politiques en Afrique (A. B. Lendja Ngnemzué) et au Japon (S. Matsuba). Ce numéro se veut donc avant tout une contribution à la philosophie politique contemporaine, qui puise à l'oeuvre de Merleau-Ponty pour faire sens du monde et d'une pluralité de rapports au monde.

06/2021

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Grandes réalisations

Vincennes, ressusciter le château des rois de France

FAIRE RESSURGIR DU PASSE UN CHEF-D'OUVRE UNIQUE MECONNU La France possède un monument médiéval sans équivalent au monde par son originalité, sa puissance et sa beauté, mais elle ne le sait pas. Car le stupéfiant Château de Vincennes, construit au xive siècle par Charles V, l'un des plus grands rois de notre Histoire, a été défiguré au début du xix e pour des besoins militaires. Mais les destructions ont été beaucoup plus limitées qu'on pouvait le croire et aucun obstacle technique, financier ou de principe ne s'oppose aujourd'hui à ce que le grand Château des Rois de France retrouve la fantasmagorique silhouette qui fut la sienne pendant plus de quatre siècles, ce qui le replacera sur la carte du monde. CREER LE GRAND MUSEE NATIONAL DU MOYEN-AGE Paris dispose de collections d'oeuvres médiévales exceptionnelles mais dispersées entre plusieurs musées dont aucun n'approche une fréquentation qui soit digne d'elles. L'idée vient alors naturellement de les regrouper en un lieu à la légitimité sans égale, puisqu'il s'agit de l'ancien Château des Rois de France, qui dispose à la fois d'une localisation régio - nale centrale et des espaces nécessaires à leur mise en valeur dans un nouveau grand musée à imaginer et à construire. Pour les visiteurs du monde entier, la sé - rie des Tapisseries de la Dame à la Licorne deviendrait alors une oeuvre iconique presque aussi incontournable que l'est aujourd'hui la Joconde pour le Louvre. INVENTER L'HISTORIAL DU MOYEN-AGE ET DE FRANCE Il s'agit enfin de créer à Vincennes le Musée de l'Histoire de France qui fait aujourd'hui défaut à notre pays dans le but d'en faire connaître l'Histoire et la Civilisation aux enfants comme aux adultes à une époque où beaucoup de nos concitoyens ignorent notre passé. La chance veut que de vastes terrains, propriétés de l'Etat, puissent être mis à profit. Avec un large recours aux moyens techniques modernes, l'His - toire serait notamment illustrée par les grands personnages et les grandes dates dont les siècles ont conservé la mémoire, et les Civilisations du passé par leurs différents aspects : vie quotidienne, architecture, musique, arts picturaux, arts guerriers, etc. A UNE EPOQUE OU TOUS LES PAYS RIVALISENT POUR ATTIRER LES VISITEURS DU MONDE ENTIER, LE BUT PROPOSE EST DE CREER A VINCENNES QUI FÛT BIEN PLUS LONGTEMPS QUE VERSAILLES LE CHATEAU DES ROIS DE FRANCE, UN NOUVEAU PÔLE D'ATTRACTION UNIVERSEL QUI REPLONGE L'ILE DE FRANCE ET LA FRANCE ELLE-MEME DANS LEUR GLORIEUX PASSE.

02/2022

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Littérature française

Fragile des bronches

Le cinéaste Bertrand Blier est aussi un écrivain, ironique, tendre, insolite. Depuis 1972 (Les Valseuses), il a publié plusieurs livres. Trois d'entre eux ont connu un immense succès. Dans ce nouveau récit, il raconte une enfance à la fois réelle et réinventée, celle d'un futur cinéaste, un fils d'acteur... " fragile des bronches ". Jean-Michel Céleste est fils d'acteur. Sa mère, Gisèle, est malheureuse, elle est trompée par son mari, toujours en tournée, elle a même essayé de se jeter par la fenêtre, rattrapée in extremis. Souvent couchée, elle dépérit, le neurologue lui rend régulièrement visite. Jean-Michel, à quinze ans, grandit sans enthousiasme, malade un jour sur deux, des quintes de toux à n'en plus finir. Il aime écouter sa mère jouer du Chopin... Le médecin recommande qu'ils aillent passer quelques temps à la montagne, tous les deux, car à sa mère aussi le grand air devrait faire le plus grand bien. Ils prennent le train (encore à vapeur, dans les années 50), gare de Lyon direction Le Fayet. A la montagne, le taxi serpente à travers la forêt et les dépose devant l'établissement qui accueille Jean-Michel. Il voit avec une certaine tristesse sa mère partir ; puis découvre son chalet, et rencontre le directeur, un homme plus que sévère, injuste. Heureusement, il y a là une jolie fille, dans un second chalet, Nicole. Et heureusement, il peut retrouver sa mère, sur les pistes. Et déjeuner avec elle à l'hôtel Arbois Bettex. De la terrasse, les jours de beau temps, on peut voir le Mont-Blanc. Quand on y trouve une place... Un jour, un homme leur propose de s'assoir à sa table. Dès le début Jean-Michel sait qu'il va détester ce type de cinquante ans, trop bronzé, avec trop de dents, un type annonciateur de malheurs... De fait, une relation naît entre cet homme et sa mère. Et Jean-Michel voit des choses qu'il n'aurait pas dû voir... Il décide alors d'appeler son père à la rescousse... L'acteur débarque à la gare avec sa valise, comme un cowboy. Avec une certaine inquiétude, Jean-Michel s'interroge sur l'issue de l'affrontement, il ne peut imaginer que lui et son père finiront bientôt à Nice, aux studios de la Victorine, en compagnie d'un géant du cinéma, et que sa vie sera marquée à tout jamais par cette rencontre... Rentrée littéraire Seghers 2021.

01/2022

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Théâtre

L'invention du théâtre et autres fictions

Comment faire vivre les textes classiques ? La réponse est ici à l'opposé de celle des anthropologues : il vaut mieux mettre l'accent sur une proximité de l'homme ancien que sur des différences qui n'intéressent que le touriste. Contrairement à ce que peuvent dire les sciences humaines, le sentiment de familiarité que peut avoir un homme de notre temps quand il lit tel texte antique n'est en rien trompeur. Il y a dans le théâtre gréco-latin une présence absolue de l'homme antique, qu'il soit le dramaturge ou son personnage. L'idée d'une différence essentielle de l'homme du présent et de l'homme antique est le dernier avatar du commentaire aristotélicien : depuis la naissance de l'esthétique dans la Prusse du XIXe siècle, il est assuré que l'art et la littérature n'existent que depuis que les théoriciens en ont inventé les concepts ; mais on confond une conscience créatrice qui est conscience absolue, de soi-même, de ses fins propres, de ses moyens, et une connaissance conceptuelle qui est celle des professeurs : connaissance laborieuse, interminable, toute relative aussi, et stérile, à moins d'imaginer que la connaissance théorique engendre l'oeuvre : mais c'est le contraire. Qui invente le théâtre, et quand ? Toutes les questions concernant l'origine attendent de l'historien un éclaircissement impossible ; l'Antiquité n'est que la surface lumineuse d'un gouffre sans fond. L'histoire, pour le théâtre comme pour toutes les formes de l'activité humaine, n'a de réalité que comme toile de fond. C'est pourquoi il importe de dénoncer l'obsession historiciste de quelques commentateurs, les mêmes qui nient l'existence d'une nature humaine, identique à elle-même à travers le temps. Les formes changent continuellement, sans doute, qu'il s'agisse de la société ou des oeuvres d'art ; mais, quant à celles-ci, le processus de la création n'est pas essentiellement différent chez Eschyle et chez Balzac. L'esprit souffle où il veut, il est tout de suite au-delà de ce qui est enseigné et transmis. On dira que telle invention est déjà moderne, qu'Eschyle, Euripide et Plaute concevaient déjà l'individu, le monothéisme ou l'athéisme ; mais le déjà est de trop : tout est dit, dès le début ; aucun grand artiste ne vient trop tard, quand il fait revivre le déjà dit et en fait son dire à lui. L'invention historique du théâtre n'est qu'une fiction ; chaque grand dramaturge, chaque grand metteur en scène ou comédien, chaque public inspiré peut-être, inventent à neuf la tragédie et la comédie.

11/2019

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Littérature française

Arrêt sur Horloge. La vie passe et tout change

"Arrêt sur horloge" est une suite de récits qui racontent les différentes étapes du cheminement d'un homme depuis l'enfance jusqu'à l'arrivée du grand âge. Sans être un testament mais un témoignage, ce livre est un peu à l'image de la dernière lame des arcanes majeurs du tarot où un curieux personnage avance, avec le poids de son passé sur ses épaules, un félin qui lui déchire son haut-de-chausse, comme les regrets ou les remords peuvent flétrir l'individu, comme cette fleur qui se fane à ses pieds. Pour paraphraser "l'Avis au lecteur de Montaigne" , l'auteur voit cet ouvrage comme une trace de son passage sur terre pour ses parents et ses amis afin qu'ils y retrouvent quelques épisodes de sa vie et qu'ils puissent se faire de lui une connaissance plus approfondie, encore qu'ils aient comme tous autres lecteurs la liberté de s'en faire une autre idée. Il s'agit d'un ouvrage de vécu d'un homme âgé qui voit le temps filer. Jacques Blavier, né en 1948, est philologue roman, humaniste et, ce qui donne à réfléchir, il a passé sa vie dans une ville qui a nourri le premier centre islamique de Belgique, devenu foyer islamiste, avec en contrepartie, une explosion de l'extrême-droite : Verviers, en Belgique germanophone. L'auteur évoque sa famille, le quartier où il a vécu, et qui, comme partout, s'est transformé, ainsi que ses habitants au fil du temps. Il y parle de ses voyages vécus ou rêvés, de ses rencontres, de ses lectures, de sa recherche spirituelle, avec en filigrane un parfum de franc-maçonnerie, de l'histoire de sa ville et de son pays particulier, mais surtout d'un besoin d'écrire qu'il partage. L'auteur vit à Verviers, en Belgique, quoique souvent en France. Amateur de Conan Doyle, de Stevenson, de Somerset Maugham et de Blaise Cendrars, il ne cesse de s'interroger et d'imaginer l'improbable qui pique la curiosité. Son roman "Les suites anglaises d'Archibald Fairfax" a plongé le lecteur entre deux mondes, l'Angleterre victorienne de l'avant 1900 et les îles britanniques actuelles à travers les rencontres mystérieuses de personnages qui laissent croire à l'improbable et une place importante à l'humour. Jacques Henry Blavier est également l'auteur de "Mascaron" en 2014 , de "Gare" en 2015, et, de "Le Bonheur comme à Verviers" , en 2016. Il signe ici un nouvel ouvrage en distribution et diffusion internationales, "Arrêt sur Horloge" , un texte de vécu poignant.

12/2023

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Littérature érotique et sentim

L'échange

L'Echange Danie Lambert, quatorze ans vit une adolescence ordinaire avec ses parents. Brutalement, on découvre qu'il y a eu un échange de nourrissons à la maternité. Les analyses le prouvent, les Lambert ne sont pas ses parents. Le juge rétablit l'ordre des choses : Danie doit rejoindre sa famille biologique, les Duguet. Même chose pour le garçon, Dany prend place dans sa vraie famille, les Lambert. Autant Aline, la vraie maman de Danie est satisfaite de remplacer ce garçon qu'elle croyait le sien par une fille, autant son mari refuse cet échange et nie farouchement pouvoir être le géniteur «d'une fille». Une course-poursuite familiale où Danie fait face avec courage au déni de paternité de son père. Heureusement, elle est aidée dans cette lutte sans merci contre l'égoïsme et la misogynie par sa nouvelle mère, ses anciens parents et leur fils Dany. Comment sera l'avenir pour la gentille Danie ? Extrait Assise à mi-hauteur dans l'escalier, la tête calée entre les barreaux, j'écoutais cet échange. Je découvrais en même temps à quel point cet homme, pourtant mon père biologique, me haïssait pour avoir pris la place de son gars. Surtout parce que j'étais de sexe féminin comme il dit, ce qui pour lui est la pire des choses. - Ah ! Alors c'est difficile pour toi ? demande Hélène. - Mettez-vous à ma place, imaginez le bouleversement ! J'y ai pensé l'autre nuit, j'ai appelé les Lambert papa et maman durant toute ma vie, aujourd'hui, ils me fuient me jugeant responsable de la situation. De ce côté-ci, Adrien Duguet me hait et il ne s'en cache même pas. Il est pratiquement impossible d'imaginer sa rancoeur, sa haine, aiguisée par son dégoût avoué pour les enfants de sexe féminin. Il a hurlé à sa femme : «je n'en veux pas, c'est une fille, une fille, tu ne comprends pas ! C'est une fille». - Tout le monde est un peu dépassé par la soudaineté de tous ces événements, tente de modérer la psy. - Je l'admets, toutefois, il ne tolérera jamais cette situation, je le sais parfaitement, il est bien trop borné. Etre père d'une fille, pour lui, c'est contre nature et une chose parfaitement impossible. - Ce n'est pas ta faute, tu étais bébé. Ce n'est pas non plus à cause d'une famille ou de l'autre, souligne la psy. - Je crois comprendre qu'un hasard malheureux a présidé à cette substitution. Pour moi, hasard ou pas le résultat est identique. Je suis assise entre deux chaises !

03/2014

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Littérature française

Une anglaise à bicyclette

Tout commence par un massacre d’Indiens en décembre 1890 dans le Dakota du Sud. Jayson Flannery, un photographe anglais veuf de son état, recueille une petite fille de trois ans dont la mère a été victime du massacre. Il songe bien sûr à confier Emily à un orphelinat, s’apprête à reprendre son paquebot pour l’Angleterre, mais il ne repartira pas seul et décide d’enlever la petite Emily aux soeurs qui l’ont prise en charge.On les retrouve tous les deux dans un manoir du Yorkshire où Jayson a toujours vécu. Emily grandit, va à l’école, apprend à lire. Tous dans le village se posent mille questions à son sujet. Jayson l’a-t-il adoptée, kidnappée ? Viendra-t-on un jour la chercher ? Un policier mène son enquête, s’obstine et s’entête à rechercher les véritables origines d’Emily. Jayson comprend bientôt que, s’il veut donner une véritable identité à son Indienne d’Emily et donc des papiers et donc une appartenance sociale, il n’a d’autre choix que celui de l’épouser. Le mariage sera grandiose et mettra fin à la suspicion de tous, y compris celle du policier.Emily rêvait d’un cheval, dans sa corbeille de noces elle trouve une bicyclette. Jayson ne pouvait imaginer que ce cadeau de mariage allait changer la destinée d’Emily. Elle commence par rouler pendant des heures, puis pendant des jours, puis pendant des nuits. Au terme de ses randonnées, elle fait une découverte spectaculaire : deux fillettes de quatorze et seize ans dans un village lointain prétendent fréquenter des fées au bord d’une rivière. Tout le monde a envie de les croire, Emily la première. Le père des jeunes filles, lui aussi photographe, demande à ses enfants de photographier la preuve de ce qu’elles avancent. Les fillettes s’exécutent et rapportent cinq clichés stupéfiants. Le village où a grandi Emily avait des doutes sur sa véritable identité, l’Angleterre toute entière va se diviser en croyants et non-croyants de l’existence des fées. Dans cette Angleterre qui entre dans les années folles de l’après-Première Guerre mondiale vieillit Sir Conan Doyle, qui se console et se passionne jusqu’à l’obsession pour le spiritisme. Cette fabuleuse histoire de fées tombe si bien dans sa vie. Il y croira dur comme fer, en fera son dernier combat et entraînera Emily dans la protection de la vérité et des mensonges des petites filles.Hélas, il y a toujours une vérité, aussi parfois vaut-il mieux la taire.

06/2011

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Science-fiction

Les chroniques du Girkù Tome 2 : Adam Genisis

Vous vous demandez par quel tortueux chemin un singe est devenu un homme, et où pourrait bien se situer ce fameux ""chaînon manquant"" ? Vous restez perplexe devant les diverses exégèses, officielles ou non, que l´on vous propose concernant l´Ancien Testament ? Alors le 2e volume des ""Chroniques du Gírkù"" vous donnera des réponses bien plus extraordinaires que tout ce que vous avez jamais imaginé ! Anton Parks, est ainsi allé fouiller du côté de Sumer et de l´Egypte voire bien plus loin dans notre passé. Il nous dévoile : o le réel projet des Elohim de la Bible et comment naquirent véritablement, entre autres, l´Homo Sapiens et l´Homo Neanderthalensis , o que l´Eden n´a pas été le paradis qu´on en a fait, notamment pour l´espèce humaine , o la portée exacte de l´Arbre de la Connaissance du jardin des ""dieux"" et de la ""faute"" biblique , o la signification et le rôle de Satan dans la mythologie sumérienne , o le véritable usage de la Grande Pyramide et l´origine du réseau souterrain du plateau de Gizeh , o la signification commune de l´énigmatique Neberu mésopotamien et du Neb-Heru égyptien , o l´explication de biens d´autres mythes, légendes et énigmes que personne, pas même les plus perspicaces, n´avait été en mesure de percer jusqu´à aujourd´hui.C´est avec un plaisir non dissimulé que nous suivons à nouveau notre auteur, qui nous guide d´un pas assuré dans le dédale que l´ignorance a fait de nos origines - avec l´éclatante érudition qui caractérise ceux dont le regard s´est éclairé de l´intérieur. Le travail de réappropriation de notre Histoire qui est accompli ici, émaillé de références qui impressionneront les plus exigeants, est proprement renversant ! ""[...] Il nous est seulement possible d´imaginer comment tout cela s´est passé. C´est pourtant parce que tout cela s´est effectivement produit un jour que nous ne sommes aujourd´hui plus contraints d´affronter notre futur en aveugles, sans même la certitude d´une identité pour assumer notre destin. Nous découvrons ici que notre passé, pour avoir été tragique, n´en est pas moins empreint de noblesse - face aux ennemis les plus impitoyables qui soient, autrefois bien près, et toujours bien près de nos jours, de nous priver de notre héritage comme de notre destinée. Mais rien n´est encore joué.""Extrait de la préface du scientifique Gerry Zeitlin, ""Open SETI Initiative"" www.openseti.org".

05/2020

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Religion

Le livre d'Enoch. Les Cinq Codex du Prophète Ethiopien

La Création que la Bible nous propose n'est pas le seul écrit des origines dont nous disposions. Cependant cet écrit comme celui du Livre d'Enoch, a l'avantage de nous soumettre au travers de ses versets, les différentes réponses aux questions qui frappèrent les hommes à l'aube de l'humanité. Le Soleil était la première question, qui se répandait comme une traînée de poudre jusqu'au symbole que l'homme était en mesure de vénérer puisqu'il pouvait le créer lui-même : le Feu. Une puissance qui jaillissait parfois du sol et que personne ne pouvait alors contrôler, maîtriser ou apaiser, sans en payer le prix d'un sacrifice. Ensuite, la mère nourricière qu'était la Terre, l'enveloppait de la puissance de procréation. Tout comme la femme donnait la vie, la Terre donnait naissance à la nature comestible qui était consommée. La vie des hommes se déroulait comme un fleuve, une rivière qui passe entre les doigts de celui qui y trempe la main. L'Eau était de même incontrôlable, asséchant la mère nourricière ou se déversant en elle, pour la pénétrer et la prendre, lui confiant son limon, véritable semence de procréation. Le Ciel, lui aussi attirait les regards. Le cycle des étoiles, des planètes, du Soleil qui naissait et mourrait, de la Lune si présente, rongée au fil des jours, disparaissant et reparaissant sans discontinuité. Tout cela représentait des signes sur lesquels l'homme devait se pencher et réfléchir. L'homme, inutile en lui-même, devait suivre un cycle identique, lui qui avait été créé dans un monde qui pouvait se développer et s'épanouir sans lui. C'est sans nul doute cette inutilité humaine qui poussa les premiers esprits à imaginer que l'homme avait été créé pour autre chose, que de participer au cycle naturel des Eléments qu'il observait. Le cycle de la nature était le même que celui de sa vie : Tout comme le Soleil, il naissait un jour et un jour il mourait. Tout comme la phase lunaire, le cycle féminin s'inclinait à une redondance de durée de 28 jours. Les saisons humaines étaient l'allégorie de celles de la nature. Si l'homme suivait le rythme de la Création de l'Univers, c'est que le Grand Architecte qui avait procédé à l'invention avait créé l'homme lui aussi, pour faire partie intégrante de ce Monde. Et puisque l'homme pensait, il devait être le fils de Dieu.

07/2018

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Littérature française

Portrait de l'Amérique en boxeur amoureux

A lire l'histoire de Jack Dempsey (1895-1983) on a l'impression d'être face à une légende et cette légende, c'est l'Amérique. Comment peut-on être aussi violent et aussi timide à la foi, aussi pauvre et brasser autant d'argent, aussi monolithique et aussi complexe, faire rêver tout en distribuant des coups de poing ? La vie de Jack Dempsey est une épopée dans laquelle se succèdent toutes les images qui nous renvoient à l'Amérique. Ethniquement, Jack est toutes les Amériques additionnées : un quart irlandais, un quart écossais, un quart juif et un quart iroquois. Convertis aux enseignements de l'église mormone, ses parents traversent les Etats (à peine) Unis dans un chariot tiré par des boeufs. Jack naît et grandit dans un western. Devenu mineur, sa vie vire à l'épopée prolétarienne. Il devient un héros de Jack London et de Woody Guthrie. Un hobo qui tombe amoureux d'une prostituée de vingt ans plus âgée que lui et menant une vie dissolue dans les bordels. Plus sentimental que raisonnable, Jack devient une idole sportive avec son soutien, le champion du monde des poids lourds, le titre le plus glorieux qu'un boxeur peut espérer conquérir en ce bas monde. On ne comprend pas l'Amérique si on ne comprend pas la place que tient ce sport dans son imaginaire. Puis Jack part à Hollywood, forcément. Lui qui a été au centre de tant d'épopées et de cauchemars se retrouve dans l'ultime fabrique de fantasmes du monde moderne. Rudolph Valentino et Douglas Fairbanks veulent être de ses amis. La fascination de ceux qui font semblant pour ceux qui sont la réalité ? Quand Jack est éjecté du ring par Firpo, George Bellows peint la scène et Jack entre au musée. Mondialement célèbre. Quand Jack anéantit Carpentier, les matchmakers le couvrent de dollars et Jack entre à la banque. On a sans doute plus écrit sur Dempsey que sur n'importe quel boxeur, à l'exception peut-être de Mohamed Ali, mais on ne sait toujours pas à qui on a affaire. Portrait de l'Amérique en boxeur amoureux n'est ni une fiction ni une biographie de Jack Dempsey. C'est un récit haut en couleur qui égrène les épisodes emblématiques de la vie extrêmement romanesque d'un homme qui a construit la légende plus vraie que vraie d'un pays lui-même sujet aux passions et aux outrances les plus excessives que l'on peut imaginer.

03/2023

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Thèmes photo

Cosmic Communist Constructions Photographed. 40th edition

Élu livre d'architecture de l'année au Festival international du livre et du film d'art de Perpignan, Cosmic Communist Constructions Photographed de Frédéric Chaubin dévoile 90 bâtiments situés dans 14 anciennes républiques soviétiques. Chacun de ces immeubles exprime ce que Chaubin considère comme le quatrième âge de l'architecture soviétique, fruits d'un bourgeonnement méconnu qui s'épanouit de 1970 à 1990. Contrairement aux constructions des années 1920 ou 1950, aucune "école" ou tendance n'émerge ici. Ces bâtiments incarnent un élan chaotique, spasme architectural d'un système déliquescent. S'insinuant dans les failles de cette structure monolithique au bord de la ruine, les architectes dépassent largement les codes du modernisme pour revenir à leurs racines ou se lancer dans des innovations libres. Les plus audacieux ont bâti des immeubles dont les constructivistes auraient rêvé (le sanatorium Druzhba de Yalta), d'autres ont exprimé leur imagination dans un style expressionniste (le palais des Mariages de Tbilissi), tandis qu'un camp de vacances estival inspiré des croquis réalisés pour un prototype de base lunaire assume une forte influence suprématiste (camp pour la jeunesse Prometheus à Bogatyr). Vient ensuite l' "architecture parlante" , largement répandue dans les dernières années du règne soviétique : un crématorium orné de flammes en béton à Kiev, un institut technologique avec une soucoupe volante plantée dans le toit (Institut de recherche scientifique à Kiev), un centre de commande politique qui vous observe comme Big Brother (Maison des Soviets, Kaliningrad). Par leur mosaïque déroutante de styles et les stratégies excentriques qu'ils déploient, ces bâtiments sont les vestiges extraordinaires d'un système en décrépitude. Par leur diversité et leur exotisme à rebours, ils témoignent à la fois de l'immensité géographique de l'URSS et des dernières années d'emprise de l'Union soviétique, comme des trous qui s'agrandissent dans un filet. Ils immortalisent aussi la plupart des rêves idéologiques que nourrit le pays à l'époque, de son obsession pour le cosmos à la renaissance de son identité. À propos de la collection TASCHEN fête ses 40 ans?! Depuis ses débuts en 1980 comme dénicheur de trésors culturels, TASCHEN a toujours été synonyme d'éditeur accessible permettant aux dévoreurs de livres du monde entier d'imaginer leur propre bibliothèque dédiée à l'art, à l'anthropologie et à l'érotisme pour un prix imbattable. Nous fêtons aujourd'hui 40 ans de livres incroyables en restant fidèles au credo de la maison. La collection 40th Anniversary Edition présente de nouvelles éditions de quelques-unes des stars de notre catalogue : plus compacte, à petit prix, mais toujours réalisée avec la même garantie d'une qualité irréprochable.

09/2022

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Travail social

Deux mots pour te dire...

Lorsqu'ils revinrent à la vie civile, les prisonniers de guerre subirent l'indifférence des populations. Les civils avaient eux-mêmes beaucoup souffert. Ils avaient enduré des bombardements, connu des deuils, supporté des privations, ce qui, sans doute, les porta à banaliser le sort de ces soldats. Ils oubliaient que ces rescapés avaient totalement été privés de liberté, ce qui n'était tout de même pas le cas des civils. L'existence des camps de concentration et d'extermination contribua également à minimiser les épreuves de ces prisonniers. Aujourd'hui encore, leur destin ne suscite pas le même intérêt que celui des déportés d'Auschwitz ou de Buchenwald. Certaines personnes ignorent même l'existence des stalags et des oflags qu'elles confondent avec l'univers concentrationnaire. Il paraît donc important de rappeler ce que fut la vie de ces hommes en prenant appui sur des lettres qui, en dépit de la censure, témoignent de leur existence au sein de ces camps. Ces courriers décrivent leur vie quotidienne ; ils expriment leurs espoirs, font partager leurs angoisses et, parfois, les bons moments passés entre camarades. Une lecture entre les lignes permettra de deviner ce qu'ils ne peuvent ou n'osent exprimer. Capturés pour la plupart durant la débâcle de juin 1940, ces soldats provenaient de toutes les régions de France et étaient issus de tous milieux. La plupart avaient entre vingt et quarante ans - l'âge moyen étant d'à peu près trente ans - et plus de la moitié étaient mariés et pères de famille. Ils se distinguèrent du reste des Français de l'époque par le fait qu'ils côtoyèrent longuement l'ennemi, qu'il fût civil ou militaire. Ils furent obligés de travailler chez les Allemands, pour eux et avec eux, dans des kommandos. Ils se retrouvèrent ainsi dans des fermes, des magasins, des ateliers, des mines et des usines. Les rapports qu'ils entretenaient avec l'ennemi n'étaient pas toujours ceux que l'on pourrait imaginer. Certains tentèrent de s'évader, d'autres collaborèrent et d'autres encore pratiquèrent une sorte d'inertie, semblant prendre leur mal en patience. Des mouvements de résistance se développèrent au sein même des camps. Les prisonniers de guerre qui écrivirent ces lettres font partie des quelque 1 800 000 soldats français qui ont été faits prisonniers en 1940. 1 600 000 furent emprisonnés en Allemagne et environ 1 000 000 le demeurèrent pendant cinq ans. Cet ouvrage a obtenu le "Prix Témoignages et correspondances 2015" du Cercle Littéraire Catherine de Médicis.

04/2022

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Littérature française

Je suis les ténèbres

Croisant l'univers de Joseph Conrad avec celui des romans de H. P. Lovecraft, Je suis les ténèbres décrit la longue descente aux enfers de Jan Kurtz au fin fond de l'Afrique. Une réécriture brillante et divertissante d'Au coeur des ténèbres, doublée d'un hommage littéraire au père de " l'horreur cosmique ". En 1888, un agent de commerce nommé Kurtz embarque pour le Congo avec la mission officielle de rédiger un mémoire sur la dimension " philanthropique " de la colonisation. Laissant derrière lui sa fiancée Virginia, il espère faire fortune en pillant pour le compte de son gouvernement les ressources en ivoire du nouvel Eldorado africain. A Léopoldville, il fait connaissance avec Moreau, un explorateur français en compagnie duquel il remonte le fleuve Congo. Déjà éprouvés par la cruauté de certaines coutumes locales et la sauvagerie des colons envers les indigènes, ses idéaux philanthropiques achèvent de s'écrouler peu après sa prise de poste au coeur de la forêt. La tribu qui l'accueille ne collabore pas, l'ivoire tarde à arriver et les trois soudards qui l'accompagnent prennent le commandement. Epuisé, affaibli par la fièvre, sa raison vacille, et c'est dans un accès de folie irréversible qu'il tue ses propres compatriotes, avant de tomber dans une obscure transe chamanique. Quand il revient à lui, les sauvages ont fait de lui un dieu vivant. Enivré par son nouveau statut, Kurtz tourne définitivement le dos à la civilisation. Mais il retrouve Moreau sur sa route, qui prétend avoir enfin percé le mystère de l'origine de la vie et lui dévoile une vérité innommable : un secret gardé par la forêt depuis la nuit des temps, qui jette une lumière inattendue sur son étrange destin. L'idée de ce court roman est venue à Joseph Denize lors d'une relecture d'Au coeur des ténèbres, de Joseph Conrad, au moment où Kurtz, avant d'expirer, prononce ces derniers mots sibyllins, devenus célèbres : " The horror, the horror... ". Qu'a réellement vécu Kurtz lors de son séjour au Congo ? C'est ce que Joseph Denize a cherché à imaginer, en associant l'horreur de Conrad à l' " horreur cosmique " de Lovecraft, un autre de ses maîtres en littérature, père du roman d'épouvante moderne. Loin du pastiche, c'est donc davantage un hommage placé sous le signe du divertissement et de la fantaisie littéraire qu'il nous offre, tout en s'interrogeant sur la notion de barbarie et la contiguïté de l'humain et du monstrueux.

02/2022

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Ecrits sur l'art

La Part de l'Oeil N° 38/2024 : Esthétique du vivant et morphodynamique. René Thom et la plasticité des formes

Ce volume de La Part de l'Oil est consacré aux approches esthétiques du vivant et des oeuvres. Il se propose de réinvestir la tradition philosophique réfléchissant sur le vivant (Aristote, Goethe, Kant, D'Arcy Thompson, Adlof Portmann, Merleau-Ponty, René Thom...) et ses formes (végétales, animales, minérales...) pour explorer les relations et porosités avec les représentations visuelles et plastiques. Cette exploration ouvre la question d'un passage du vivant à l'ornement, de la puissance évocatrice des formes naturelles qui animent de façon discrète ou saturée l'espace de la représentation. L'hypothèse d'une vitalité nouvelle pour l'esthétique du vivant semble aujourd'hui vérifiée et l'on a pu parler, plus particulièrement, d'un "tournant végétal" reposant sur des approches interdisciplinaires qui proposent d'étudier et d'imaginer à nouveaux frais les interrelations entre végétal et humain. A cet égard, si le motif végétal bénéficie peut-être d'une plus grande place au sein de l'esthétique et même d'un regain d'attention - comme en témoignent de récentes publications, dont l'ouvrage de Clélia Nau, Feuillages. L'Art et les puissances du végétal - il reste à en interroger le privilège dans l'imaginaire, en ce compris sur le versant épistémologique, comme s'y est employé, par exemple, Horst Bredekamp montrant comment Darwin aura préféré l'image du corail issue de la tradition des cabinets à la métaphore de l'arbre si prégnante dans les théories de l'évolution et en quoi cette image était porteuse d'un imaginaire politique qui bouleverse les organisations hiérarchiques. Dans le prolongement de cette évocation, c'est la question de l'intrication des formes entre elles qui se trouve également soulevée, imposant le passage de la forme isolée à un mouvement d'ensemble, celui, par exemple, que dessine dans le ciel un vol d'étourneaux ou que produisent les feuilles dans un feuillage. La forme naturelle appelle du même coup une attention à sa morphogenèse, à la prise de forme et à la métamorphose, bref à une dynamique qu'il convient de penser à même l'immobilité apparente dans laquelle semble se tenir l'image fixe. L'hypothèse générale que ce volume voudrait dès lors mettre à l'épreuve consiste à examiner dans quelle mesure ces formes du vivant, au-delà même de la représentation, agissent comme des matrices donnant à la représentation sa logique sous-jacente. C'est dans cette perspective que le volume consacre un dossier à la pensée morphodynamique de René Thom pour aborder les relations actuelles entre le champ de la création et les nouvelles investigations en direction d'une philosophie de la nature.

03/2024

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Histoire régionale

Histoire de l'eau en Béarn : rivières, fontaines, barrages, lacs...

Saint-Exupéry a écrit : Eau, tu n'es pas nécessaire à la vie : tu es la vie. Il est indéniable que la vie sur Terre et plus particulièrement celle de l'être humain est indissociable de l'eau, compte tenu que l'histoire de l'eau est étroitement liée à la sienne. Deux événements suffisent à l'imager : le jour de sa naissance ainsi que le jour de sa mort, une toilette lui est administrée. Ce qui se passe entre ces deux dates, même si cela semble réducteur, n'est qu'anecdotique et nous rapproche du but de cet ouvrage : l'eau en Béarn. Boire est la première nécessité dont instinctivement l'homme a eu besoin ; laver, arroser, pêcher, capter, exploiter, manipuler, détourner, ne sont venus que bien plus tard. Qu'importe sa provenance, qu'elle tombe du ciel ou émerge du sous-sol, l'eau en Béarn, au-delà de sa fonction vitale et indispensable à toute existence, est le sujet de bien de réflexions, de nombreuses anecdotes et parfois de mystère... Aux origines des sources, des fontaines, des gaves et des orages se trouvent, en filigrane de la réalité, des fées et des phénomènes étranges... Plus pragmatiques sont les évolutions physiques et mécaniques que l'eau a permis de réaliser, alliée à l'ingéniosité humaine, notamment les moulins de tout acabit et les microcentrales électriques, pour ne citer que les usages les plus connus. L'eau dans tous ses états et tout ce qui gravite autour d'elle est ici abordée : Les moyens de la passer d'une des rives à l'autre, les drames, les joies et les nombreux paradoxes qu'involontairement elle provoque, les eaux thermales issues des entrailles de la Terre, l'hygiène, la vie sauvage et les écosystèmes qui sans elle ne pourraient-être, etc. Des dizaines de villages béarnais, dévoilent ici au travers d'une source, d'un ruisseau, d'un pont ou d'une fontaine, un pan de leur histoire souvent ignoré, mais qui grâce à eux en font des lieux uniques. L'auteur de cet ouvrage n'a nullement l'intention de se poser en spécialiste des questions relatives à tout ce qui touche à l'hydrologie, il n'en a ni les compétences... ni l'envie. Son seul souci est de rassembler un maximum d'anecdotes, de témoignages (fantaisistes ou pas) de fables et de récits qui n'ont plus les faveurs de l'actuel, mais recèlent pourtant, sinon de la nostalgie, un brin d'humour. Saura-t-il vous faire partager sa passion invraisemblable pour ce périple ? Mais c'est une autre histoire...

09/2021

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Français CP

A l'école des albums CP Série bleue. Livret de fluence - Entraînement à la lecture

L'objectif de ce livret d'entrainement de la méthode de lecture A l'école des albums - Série bleue : s'entrainer à savoir déchiffrer silencieusement et oralement, rapidement et sans se tromper, les syllabes des mots, les mots, et les mots des phrases. Chaque enfant progresse à son rythme. Pour aider les adultes qui vont guider l'entrainement des enfants, les pages de ce livret de fluence CP-CE1 sont organisées en deux couleurs : verte et bleue. La couleur verte propose des activités de base avec un guidage plus important pour rassurer l'enfant, lui montrer le chemin des mots. La couleur bleue propose des activités plus complexes qui permettent de rendre automatique la lecture. Trois petits symboles indiquent la vitesse de lecture que l'enfant peut choisir. Il faut qu'il apprenne à lire le plus vite possible, mais sans se tromper. L'augmentation de la vitesse doit se faire quand l'enfant est sûr de lui, c'est un but à atteindre mais pas une compétition. Connaitre son rythme de lecture c'est aussi se connaitre comme lecteur. Les points forts de la méthode de lecture A l'école des albums CP Une méthodologie pour former un lecteur actif : qui automatise le décodage, qui apprend à comprendre et à interpréter les textes, qui lit de manière fluide à haute voix, qui construit sa pensée et sa culture à partir des oeuvres littéraires pour la jeunesse, qui écrit pour mieux lire. Les choix pédagogiques retenus dans la méthode de lecture A l'école des albums CP Une démarche qui s'appuie sur huit albums de littérature jeunesse, Un travail visant la compréhension des albums, exercée avant tout sur les textes lus par l'enseignant (différents des textes écrits dans le manuel), soutenu par des situations langagières, Une articulation étroite entre les textes de référence du manuel (adaptés) et l'étude des correspondances graphophonologiques, L'apport d'une culture littéraire, Une entrée dans le code originale et évolutive : - Dès le début de l'année, l'étude systématique et rapide des correspondances graphophonologiques et de la combinatoire parce qu'elle favorise l'accès à l'identification des mots, - Dans la 2e partie de l'année, la reprise de ces correspondances par les graphèmes complexes pour les consolider par voie orthographique. Un travail d'observation et de manipulation pour commencer à réfléchir sur la langue. Le dispositif complet de la méthode de lecture A l'école des albums CP Série bleue Le manuel A l'école de albums CP Série bleue, Le cahier d'exercices A l'école de albums CP Série bleue n°1, aussi disponible en pack de 10 ou sous forme de manuel numérique, Le cahier d'exercices A l'école de albums CP Série bleue n°2, aussi disponible en pack de 10 ou sous forme de manuel numérique, Le guide pédagogique A l'école de albums CP Série bleue version papier + CD-Rom, ou en PDF gratuit pour les adoptants, Le pack de 8 albums A l'école de albums CP Série bleue, Le présent livret de fluence A l'école de albums CP Série bleue, L'imagier A l'école des albums CP Série bleue, Les panneaux référents A l'école de albums CP Série bleue, Le manuel numérique enseignant avec corrigés et comptines, Le manuel numérique élève, Le site compagnon A l'école des albums CP Série bleue.

03/2021

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Beaux arts

Art animalier. Tome 4, L'oiseau dans l'art contemporain

Le premier volume thématique de la collection Art Animalier traite de l'oiseau dans l'Art contemporain. Quoi de plus normal pour fêter le centenaire de la LPO ? Les artistes rassemblés dans cet ouvrage travaillent par amour et respect pour l'oiseau qui les a émus mais aussi par gratitude et générosité ; afin de le remercier du mieux qu'ils peuvent de l'émotion procurée et de témoigner de sa beauté auprès des autres hommes, selon le vieux principe qu'une joie partagée est toujours décuplée. Du coup, ils en deviennent pour ainsi dire les porte-parole. Jacques Perrin S'il était besoin de prouver combien l'oiseau s'inscrit dans les plus beaux modèles de la création, cet ouvrage en fait la démonstration. L'oiseau s'offre dans tous ses états par la grâce et le talent de l'artiste. Mais l'oiseau se mérite. Souvent discret, il ne se fige que rarement. Le mouvement s'inscrit dans ses gènes (mis à part quelques espèces passées maîtres dans l'art du camouflage). L'artiste doit donc partir en quête de l'oeuvre vivante, avec humilité et patience. Avec compétence aussi. Que de préambules avant d'espérer la fugitive rencontre qui fixera l'image par l'art du trait. Allain Bougrain-Dubourg. Les artistes naturalistes, pour la plupart, affectionnent particulièrement le monde des oiseaux, cet ouvrage en est le témoin incontestable... Ne sont-ils pas eux aussi des explorateurs, naviguant depuis leur carnet de croquis jusqu'à la création finale, esthètes traversant des mondes très réalistes ou imaginaires, de la précision jusqu'au rêve en passant par la poésie ? Comme ils nous touchent, dans ce catalogue des talents, par leur aptitude à fixer une scène, à capter un comportement, à faire flamboyer les plumages ! Comme le ballet céleste de ces hirondelles est bouleversant, les touches de pinceau rendent leurs mouvements si légers, plus vrais que nature, on se surprend à imaginer le fond sonore... Et cet envol de Flamants roses, que le burin du graveur a si précisément restitué, tout en laissant libre cours à sa fascination et à sa poésie ? ! Que dire enfin de tous ces oiseaux auxquels les sculpteurs ont redonné vie, chacun a choisi sa matière, sa technique, et ce subtil dosage qui n'appartient à personne d'autre, entre le réalisme et le rêve... La palette de nos exaltations est très largement sollicitée, à l'instar de notre imagination. Tous ces artistes qui puisent leur inspiration au sein de la nature, nous invitent au voyage, tant dans le monde des oiseaux qu'en notre for intérieur, au plus profond des émotions qu'ils suscitent en nous. Ils sensibilisent, et ainsi mobilisent, à la fois témoins et acteurs essentiels du maintien de la biodiversité... Sylvain Mahuzier.

11/2012

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Littérature érotique et sentim

Mi-figue Mi-raison Tome 2 : Quand le coeur sème le doute…

Malgré leurs efforts, leur amour ne cesse de grandir... Suite à la magnifique parenthèse qu'a été leur week-end à Rome, Emilie et Sam prennent la décision de ne plus se voir. Leurs différences sont trop importantes pour permettre à leur amour d'exister. Après plusieurs mois de distance, leurs chemins se croisent à nouveau... sauf que cette fois, aucune règle pour empêcher leur rapprochement. Epuisés par cette relation interdite et sans avenir, ils doivent prendre une décision pour y mettre définitivement fin... Ce deuxième tome de la saga Mi-figue Mi-raison, inspirée de faits réels, nous emporte dans une belle histoire d'amour puissante d'une grande sensibilité. EXTRAIT - Tu ne veux plus me parler ? Il chuchote afin que personne dans l'avion ne puisse nous entendre et je me rends compte que c'est rare qu'il me parle de cette manière. Si calmement et sereinement. Toujours collée à lui, je relève la tête pour plonger mon regard dans le sien. - Je t'aime Samy. Sa respiration semble s'arrêter un instant. Puis, il détourne le regard vers le hublot et serre les dents. - Emilie, s'il te plaît... - Sam, dis-le-moi je t'en supplie. Si tu m'aimes, dis-le-moi. Il ferme les yeux durant quelques secondes et quand il les rouvre ils sont brillants et encore plus sombres que jamais. Oh mon Dieu, il va le faire ! Je sens qu'il va m'avouer son amour. Je le vois dans son regard brûlant. Mon coeur est prêt à exploser quand il ouvre la bouche... CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE "En bref, Fanny DL a su faire preuve d'originalité en nous offrant cette histoire peu commune. J'ai passé un excellent moment. Mi-Figue mi-raison est un très beau livre qui est à découvrir... " - Mon Paradis des Livres. "L'auteur a une écriture fluide, facile à lire et très agréable à suivre. On comprend et on ressent facilement les sentiments du personnage narrateur". - Bbook_NW sur Booknode. A PROPOS DE L'AUTEUR Titulaire d'un diplôme en psychologie, Fanny Dl écrit son premier livre en 2015. Sa meilleure amie d'enfance vivait une histoire d'amour atypique et à force de lui répéter qu'elle était digne d'un roman d'amour, elle a fini par se lancer dans cette incroyable aventure ! Elle écrit alors trois tomes intitulés Mi-figue Mi-raison. A partir de là, l'écriture a fait partie intégrante de sa vie et elle passe tout son temps libre à imaginer des histoires. Elle publie également un autre roman chez les éditions Addictives et chez Harlequin.

04/2020