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Sciences politiques

Elie Halévy et l'ère des tyrannies. Histoire, philosophie et politique au XXe siècle

Le 28 novembre 1936, devant la Société française de philosophie, Elie Halévy prononçait une conférence de première importance intitulée "l'Ere des tyrannies" , devenue deux ans plus tard la pièce maîtresse de l'ouvrage posthume éponyme, L'Ere des tyrannies. Véritable testament intellectuel, ce livre rassemblait une série d'écrits sur le socialisme et la guerre à même de comprendre la "crise mondiale" sortie de 1914-1918, matrice commune des totalitarismes qui allaient dominer l'Europe. Les penseurs de la démocratie, à commencer par Raymond Aron, Célestin Bouglé, Etienne Mantoux, ou Marcel Mauss surent comprendre tout ce que la pensée d'Elie Halévy recelait de pouvoir de résistance et d'engagement face aux tyrannies. Cette postérité ne s'est pas démentie même si L'Ere des tyrannies est longtemps restée dans une forme d'éclipse qui fut celle de la philosophie politique elle-même. Il était temps de revenir sur cette conférence et ce livre fondateur. Un colloque jamais organisé en France, tenu les 27 et 28 novembre 2016, à Sucy-en-Brie où vivait Elie Halévy avec sa femme Florence, et à Sciences Po où il enseignait, allait réunir autour de l'oeuvre d'Elie Halévy des philosophes, des historiens, des politistes, des sociologues. De cette rencontre internationale est né ce livre qui se déploie sur le temps des tyrannies pensées par Halévy, sur le temps de la reconnaissance au milieu de la Seconde Guerre mondiale et de ses après, enfin sur le revival que connaît aujourd'hui l'oeuvre halévyenne, invitant plusieurs générations de chercheurs, de penseurs et de professeurs à reprendre l'étude de la démocratie alors que s'aggrave une nouvelle crise mondiale.

02/2019

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Beaux arts

Antonio de La Gandara. Gentilhomme-peintre de la Belle Epoque (1861-1917)

Né d'un père mexicain et d'une mère anglaise, Antonio de La Gandara suit les cours de l'Ecole des beaux-arts et rejoint les classes de Gérôme et de Cabanel en 1878 à l'âge de 16 ans. En 1882, il expose au Salon des Artistes Français où il reçoit sa première médaille. C'est en 1885 qu'il fait la connaissance du comte Robert de Montesquiou et de son ami Gabriel Yturri. Séduit par les oeuvres de l'artiste, inspirées de celles de Goya, Ribot et Vélasquez, Robert de Montesquiou s'active à faire connaître le jeune peintre auprès de l'aristocratie dont il devient un des artistes favoris. Peintre mondain couvert d'honneurs, La Gandara est un familier de la comtesse de Noailles, d'Anatole France, d'Henri de Régnier, de Gabriele D'Annunzio, de Maurice Barrès, mais aussi de Debussy, Saint-Saëns et Satie. Grâce à son frère Edouard, membre de la troupe de Sarah Bernhardt, il pénètre l'intimité du monde du théâtre et de l'Opéra, dont il fréquente les "étoiles". Ce sont ces différentes figures qui peuplent son oeuvre, au point d'en faire un témoignage exceptionnel de la vie artistique et mondaine de la toute fin du XIXe siècle, le monde de Marcel Proust, qu'il a également croisé. S'il est un témoin privilégié de la Belle Epoque, le talent de La Gandara s'exprime aussi dans les nombreuses représentations de jardins, notamment du parc de Versailles, dont il aime représenter les statues et les allées, se délassant ainsi de longues séances de pose avec une clientèle parfois capricieuse.

11/2018

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Policiers

V.I.T.R.I.O.L

Guidé par le testament d'un obscur moine alchimiste, le désormais célèbre – mais toujours aussi caustique – docteur Marcel Fortesse se lance dans une chasse au trésor improbable. L'objet de toutes les convoitises ? Rien de moins que la fortune de l'armée huguenote qu'Henri IV se fit dérober lors de son séjour à Mantes-la-Jolie. Dieu avait à l'évidence choisi de favoriser les desseins de Philopétres : en ce mois de juin 1593, il régnait sur le Mantois une canicule de métal en fusion depuis trois semaines. Les puits étant à sec, les habitants de Mantes-la-Jolie en étaient réduits à boire l'eau de la Seine. Les cas de dysenterie se multipliaient et la mortalité croissait rapidement, surtout parmi les enfants. Le jus de la vigne –?boisson « saine » – était devenu une denrée rare. Le petit moine, qui avait acheté au printemps un tonneau de vin rouge des coteaux de Limay, aurait pu le revendre au décuple de son prix. Mais il y avait mis à macérer la mixture sédative tirée de son livre de magie noire. Les soldats gardant le trésor du roi accueillirent le fût de vin avec des cris de joie. Le portefaix chargé de la commission avait été choisi par le nain car il était presque aveugle. Il raconta aux soudards qu'un grand et noble monsieur l'avait mandé pour les abreuver à la santé du roi Henri de Navarre. Philopétres s'était posté dans la pénombre grandissante en haut de l'escalier conduisant aux geôles pour suivre les évènements.Une demi-heure plus tard, le tumulte de la fête s'était changé en silence de cimetière.

02/2015

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Histoire internationale

Charlemagne et Mahomet. En Espagne (VIIIe-IXe siècles)

Après avoir soumis la plus grande partie de la péninsule Ibérique, ceux que les sources latines, peu curieuses de savoir qui sont Arabes et musulmans, désignent sous le nom de Sarrasins, se lancent dans la conquête de la Gaule méridionale. Ils y demeurent jusqu'au milieu du VIIIe siècle. Alors débute une histoire marquée par des combats, mais aussi par des accords, des trêves et des ambassades, sans oublier le négoce et la piraterie. Derrière des épisodes guerriers aussi célèbres que la bataille de Poitiers ou la défaite de Roncevaux, se révèle un autre récit, celui des relations diplomatiques entretenues par les souverains francs avec les musulmans d'al-Andalus, qu'il s'agisse des rebelles de la vallée de l'Ebre ou des émirs de Cordoue. Cette histoire qui se déroule aux confins occidentaux du monde méditerranéen ne peut s'écrire sans qu'y soient mêlés les intérêts des califes de Bagdad, les ambitions de Byzance et les politiques des petites principautés musulmanes de l'Afrique du Nord. S'élabore ainsi toute une série d'échanges qui traduit l'intérêt désormais porté par les souverains carolingiens à cette Espagne devenue al-Andalus. Mais, sous l'effet de difficultés croissantes au sein de l'Empire caroligien, le rêve d'une reconquête se dissipe. Un statu quo précaire éloigne alors les descendants de Charles Martel de la péninsule Ibérique qui disparaît peu à peu des chroniques. Avant que, déformé et embelli, le souvenir des combats ne resurgisse une fois passé l'an mil pour le plus grand profit des chevaliers francs lancés dans les Croisades d'une part, la reconquête de l'autre...

01/2015

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Biographies

Proust à l'ombre des femmes

" Jocelyne Sauvard restitue un Proust libre et bouleversant dans sa quête d'amour. Le lecteur devient son compagnon de route. " Alain Vircondelet A la recherche des femmes de Proust : une étude originale pour le centenaire de sa mort " Tout ce qui est tendre, poétique, pur, beau " - ainsi qu'il l'écrit à treize ans en réponse à un questionnaire destiné à une camarade de jeux - symbolise la féminité idéale pour Marcel Proust. Depuis qu'il a vu le jour, le 10 juillet 1871, il a vécu au plus près des femmes et les a aimées. Elles ont été ses confidentes, ses professeurs, celles qui apaisent. Elles lui ont servi de modèles, de muses fines et cruelles ; il les a désirées, admirées, les a comblées de lettres, d'éloges, de reproches, de fleurs, de notes. Et il a souffert pour elles en secret. Il les a dépouillées des fards, des convenances, a agencé leurs traits, leur personnalité, leurs mots avec d'autres, imaginés, pour les faire vivre à travers son oeuvre. Qu'elles soient duchesses, artistes, grandes bourgeoises, courtisanes, cuisinières, femmes de chambre ou secrétaires, A la recherche du temps perdu les a mises en lumière. D'ailleurs, des quelque deux cents personnages recensés dans l'oeuvre, plus de la moitié - cent vingt - sont des femmes ! Figures d'amour, de tendresse, ou figures du désir et du manque, Jeanne Proust, Adèle Weil ou encore Elisabeth de Clermont-Tonnerre sont remodelées par l'écriture et incarnent les héroïnes de sa littérature. Car " Maman ", tante Léonie, Françoise, Gilberte, Mme Verdurin, Odette, Oriane de Guermantes, Albertine, Léa ou encore Mlle Vinteuil, elles, sont immortelles !

09/2022

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Littérature française

Un flingue sous les roses

C'est le coeur de l'été ! Sous les platanes, le temps s'arrête et on parle... Avant d'aller à la plage ! On parle encore dans cet ascenseur tombé en panne, la nuit, au 47e étage : deux inconnus, un homme, une femme s'y défendent contre la peur et le désir qu'ils ont soudain l'un de l'autre. Ou alors c'est une auguste dame du Femina qui ouvre sa porte, à minuit, à un jeune écrivain les bras chargés de roses, le manuscrit de son prochain roman dans sa poche. Que vont-ils se dire ? Que va-t-il arriver à ce couple illégitime le soir où lui, qui est marié, apprend qu'elle, qui ne l'est pas, vient de gagner le gros lot au loto ? Quant à la grande comédienne, la sublime star, venue rendre visite à son metteur en scène pour lui dire qu'elle se sent incapable de dire à l'écran "mon amour... mon amour...", que cherche-t-elle, au juste ? Voici encore l'épouse du numéro 1 du tennis mondial qui console à sa manière son champion de mari qui vient de perdre sa finale... L'abonné du téléphone qui se trompe de numéro et communique son angoisse de la mort à l'inconnu qui lui répond... Tous ces rôles, si multiples, ont déjà été joués par les plus grands. Claude Piéplu, Guy Tréjan, Françoise Fabian, Marcel Bozzuffi, André Falcon, Nicole Garcia, Jean-Luc Bideau ont incarné, à la radio, les personnages terribles et follement drôles des onze pièces écrites par Madeleine Chapsal. Au lecteur, maintenant, de bien s'amuser.

05/1985

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Criminalité

Crimes et mystères de Paris. De l'ogresse de la Goutte-d'Or à la bande à Bonnot

Promenade fatale dans les rues de la capitale... Lieu de toutes les splendeurs et de tous les fantasmes, Paris fascine. Ce serait pourtant oublier le versant le plus sombre de la capitale : celui de ses crimes et mystères. Passionné de criminologie et d'histoire, Paul El Kharrat s'est penché sur ces affaires qui ont secoué la Ville lumière de la Révolution française à la Seconde Guerre mondiale. Car si les meurtres bouleversent la petite histoire, celle des individus, ils peuvent également faire trembler la grande. En s'intéressant à ces hommes et ces femmes, monstres sanguinaires déterminés ou assassins désespérés, l'historien dessine en creux les xixe et xxe siècles en France. On plonge dans la Terreur de la Révolution avec Jourdan Coupe-tête ; on rencontre le meurtrier de Jean Jaurès au nom de famille prédestiné et on frémit dans l'antichambre de la mort de Marcel Petiot pendant l'Occupation. Un terrifiant voyage dans le temps à la découverte d'un Paris à la fois mythique et mystérieux. A propos de l'auteur Paul El Kharrat s'est fait connaître du grand public via l'émission les Douze Coups de midi, dans laquelle il a enchaîné les victoires. Après son autobiographie à succès Ma 153e victoire, il s'est consacré à son sujet de prédilection : la criminologie. " Vous saurez tout sur les grands criminels et les plus grands mystères qui ont pu se dérouler dans notre capitale. " Laurent Ruquier, Les Enfants de la télé " Une réussite pour le grand gagnant du jeu télé Les Douze Coups de midi, qui ajoute donc une nouvelle corde à son arc. " Ici Paris

10/2022

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Littérature française

Tu as fait de moi celui qui enjambe le monde. Edition

Stève Wilifrid Mounguengui quitte le Gabon et arrive en France à l'âge de 25 ans pour faire des études de philosophie. Avant de partir, il dit à sa mère qu'un seul mot d'elle pourrait le faire rester au Gabon, mais elle insiste : " Pars mon enfant, pars aussi loin que possible. Reste là-bas, l'essentiel est de réussir à vivre. Peu importe l'endroit où tu vis... Promets-moi que tu ne reviendras pas. Promets-moi. Quand tu pleureras de France je t'entendrai." Il ne la reverra jamais, morte au pays avant qu'il ne puisse y revenir. A défaut de pouvoir enterrer sa mère, le poète lui construit un tombeau de mots. Depuis toujours, Stève Wilifrid Mounguengui rêvait de la France, découverte à travers ses lectures innombrables, comme celles de Marcel Pagnol dont les paysages lui rappelaient ceux de Mouila, sa ville natale. " Lui aussi chassait comme moi, lui aussi avait un père bon instituteur et piètre chasseur du dimanche. Lui aussi habitait le château de sa mère." D'une vaste écriture poétique, il parle de son arrivée en banlieue parisienne, de la façon dont il écrit, le matin à l'aube, dans le RER, lorsqu'il se rend au travail. Il raconte, comme un paradis perdu mais toujours enchanteur, son enfance au Gabon auprès de ses parents et de ses frères et soeurs, l'enfant des champs, l'étendue des plaines en lui, le chant des oiseaux, la lueur des lucioles... autant de tableaux somptueux d'une enfance simple auprès d'une mère courage, personnage charismatique et généreux, qui s'oublie pour faire le bien autour d'elle.

04/2023

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Littérature française

Joconde intime. Vingt et un jour dans la vie de Monna Lisa

Un peu plus d'un siècle après avoir été kidnappée au Louvre, la Joconde prend enfin la parole. Elle met fin au mutisme dans lequel elle s'était réfugiée depuis près de cinq cents ans. OEuvre la plus copiée et caricaturée du monde artistique, elle répond aux experts qui ont cru tout dévoiler d'elle, de son identité à sa sexualité, en passant par les secrets de son créateur : Léonard de Vinci. Depuis la vaporeuse ambiance de l'atelier de ce génie de la Renaissance, jusqu'à son actuelle résidence au Louvre, Monna Lisa revient sur ce qui fait son mystère : son sourire, son regard, son identité réelle, les techniques employées pour son élaboration... Elle nous fait voyager dans le temps, découvrir les moments les plus marquants de son histoire, relate sa rencontre avec les rois de France, les chefs d'Etat du monde entier mais aussi avec les artistes passés ou présents qui s'en sont inspirés comme Marcel Duchamp ou Salvador Dali. Ses joies, ses peines, son rapport à la beauté, à la foule ou encore à la notoriété... Obsédée par l'idée d'un nouveau rapt, la Joconde voit d'un mauvais oeil les visites répétées de Kate Moss, icône du monde contemporain, tandis qu'un étrange photographe ne cesse de lui tourner autour... Serait-elle victime d'un complot ? Kate Moss penserait-elle détrôner la Joconde ? Avec une plume tendre et enjouée, Anaïd Demir met ses connaissances de critique d'art au service d'une histoire pleine de rebondissements faisant revivre l'un des joyaux de l'humanité dans une aventure fantastique. Vous ne regarderez plus la Joconde comme avant...

04/2012

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Monographies

Mohamed Bourouissa

Coédition Dilecta / LaM A l'occasion des expositions de Mohamed Bourouissa au LaM (Villeneuve-d'Ascq, 29 septembre 2023-21 janvier 2024) et au Palais de Tokyo (Paris, 2024), les Editions Dilecta publient une monographie de l'artiste, soulignant pour la première fois l'importance de l'oeuvre dessiné de l'artiste au sein de sa pratique. Né en 1978 à Blida (Algérie), Mohamed Bourouissa vit et travaille à Paris. L'artiste décrit la société contemporaine par ses contours et porte un regard critique sur les représentations stéréotypés. Au-delà de sa pratique de prédilection qu'est la photographie, l'artiste explore également le dessin, la sculpture et la vidéo. Son travail, qui brouille les frontières entre fiction et documentaire, tend à rendre compte des réalités sociales de notre temps à travers l'observation de la société par ses marges. Depuis 2010, il est représenté par la galerie Kamel Mennour. Son travail a été exposé dans de nombreuses expositions personnelles : Rencontres d'Arles, musée d'art moderne de la ville de Paris, Centre Pompidou, le BAL (Paris) ; Barnes Foundation (Philadelphie) ; Stedelijk Museum (Amsterdam) ; basis (Francfort) ; Haus der Kunst (Munich). Il a participé aux Biennales de Sydney, Sharjah, La Havane, Lyon, Venise, Alger, Liverpool, Berlin et à la Triennale de Milan. En 2018, il est nommé pour le Prix Marcel Duchamp. Ses oeuvres font partie de collections de premier plan, dont celles du LACMA, du Stedelijk Museum, du Centre Pompidou, du musée d'art moderne de la ville de Paris, de l'Art Gallery of Ontario, du Philadelphia Museum of Art, de l'Istanbul Modern et de la maison européenne de la Photographie à Paris.

09/2023

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Sciences historiques

Terre des Justes

C'était la Seconde Guerre mondiale, quelque part au centre de la France. Deux familles en fuite, des Juifs venus de Pologne et de Roumanie, ont trouvé sur leurs routes des habitants de la commune de Moutier-Rozeille, et ceux d'Aubusson, la ville de la tapisserie. Il a suffi qu'une enseignante attachée à sa commune initie un projet pédagogique, et qu'à sa demande un journaliste lance une enquête au long cours, pour que l'histoire soit éclairée d'une profonde humanité. L'exil, l'école, la vie quotidienne, mais aussi les camps aménagés aux portes des bourgs, les serviteurs de Vichy, qu'ils soient gendarmes, préfets ou collaborateurs, les rafles... C'est tout un univers qui se dessine, marqué par les personnalités hors normes d'un maire et de sa secrétaire, par celles de la comédienne Françoise Rosay, du médecin Marcel Copé, le grand-père de Jean-François. C'est tout un monde qui réapparaît avec comme fil conducteur la saga des Obstander qui croise celle des Copé, mais aussi celle des Nétange et d'autres... C'est la mort qui rôde mais c'est la vie qui l'emporte. Terre des justes regorge de documents inédits, de témoignages, de paroles. La machine implacable lancée par Hitler, relayée par Vichy, s'est avérée impuissante face à la solidarité et au simple courage. Les anciens ne parlaient pas mais lorsque leurs enfants et leurs petits-enfants fouillent les mémoires des familles, des liens se créent au-delà des frontières et des nations, comme 70 ans auparavant. Une quête qui se termine au Mémorial de la Shoah, à Paris...

10/2018

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Religion

De La Création du monde à La Vie divine

Jean-Jacques Olier, père fondateur de Saint-Sulpice, meurt le 2 avril 1657. Parmi ses écrits, La Création du monde et La Vie divine. A une époque où les textes mystiques font l'objet d'une chasse aux sorcières, cet héritage encombrant tombe rapidement dans l'oubli. Aujourd'hui, grâce à l'édition de Mariel Mazzocco, cette première publication des feuillets autographes d'Olier fait " paraître le feu caché dessous la cendre " et les " excès dans l'amour et les inclinations des choses les unes vers les autres ". On y retrouve les thèmes des maîtres de la mystique chrétienne, tels Eckhart, Tauler, Ruusbroec, Thérès d'Avila, Jean de la Croix... Longtemps occultée, on découvre une grande littérature mystique de langue française. Olier s'interrogeait : et si, à travers sa plume, quelqu'un d'autre écrivait ? Cet Esprit étranger, faisant irruption dans son âme à l'improviste, explosait en un cri : " Va-t'en ! Je veux écrire en toi ! ". L'homme n'est " presque rien ". Pourtant il est quelque chose, car bien qu'incomplet, être manquant, toujours nécessiteux, il représente l'élément d'un dessein plus grand que lui, la petite pièce d'un puzzle divin que M. Olier souhaite reconstituer. Le maître de Saint-Sulpice ne pouvait pas cacher son enthousiasme face à sa découverte merveilleuse : " Hélas ! Mangeons en cet abîme, buvons à même de la source. Gorgeons-nous de délices et de plaisirs, soûlons-nous de ces viandes ", s'exclamait-il. Loin de faire de la philosophie ou de la théologie, Olier atteint d'une façon naïve les plus hautes cimes du langage mystique.

10/2009

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Histoire des idées politiques

Albin Chalandon. Le dernier baron du gaullisme

" Avec le décès d'Albin Chalandon, la France perd un de ses combattants de la Libération ; [et] la République un de ses grands serviteurs. " Eric Dupont-Moretti, juillet 2020. Soutien de la première heure de Charles de Gaulle et ministre de deux futurs présidents de la République (Georges Pompidou et Jacques Chirac), Albin Chalandon marque durablement la vie politique et économique française. Issu d'une famille bourgeoise, ce brillant haut fonctionnaire, héros de la Résistance, intègre dès 1952 le milieu bancaire, notamment auprès de l'industriel Marcel Dassault. Converti aux thèses du général de Gaulle, il est l'un des principaux acteurs de son retour au pouvoir en 1958, ce qui lui permet ensuite d'être nommé trois fois ministre : de l'Industrie en 1968, du Logement jusqu'en 1972, et enfin de la Justice de 1986 à 1988. Grand patron d'industrie, il est aussi le président du pétrolier d'Etat Elf-Aquitaine dans les années 1970, puis le chef d'une entreprise de textile dans les années 1990 - avant de se retirer progressivement de la vie publique au crépuscule de sa vie. Pour autant, connaît-on vraiment Albin Chalandon ? Quel homme privé était l'époux de la princesse Salomé Murat, puis de la célèbre journaliste Catherine Nay ? Et quelle importance donner aux scandales (" avions renifleurs ", affaire Chaumet, etc.) qui émaillèrent son parcours ? Fruit de longues recherches, d'échanges riches avec l'entourage de l'ancien ministre, ainsi que de la consultation d'archives publiques et privées (notamment les documents communiqués par Catherine Nay et Fabien Chalandon), cette première biographie brosse le portrait inédit d'une figure emblématique de l'histoire de la Cinquième République.

04/2023

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Histoire de l'art

Jean Moulin alias Romanin. Artiste, dessinateur, galeriste.

Qui ne connaît le nom de Jean Moulin ? Sa silhouette ? Qui ne sait ce qu'il incarne : la Résistance, le courage, le sacrifice ? Celui que les clandestins ne connaissaient que sous des pseudonymes (Régis, Rex, Max...) et qui fut arrêté sous le nom de Jacques Martel avait eu, avant la Seconde Guerre mondiale, un double plus joyeux : Romanin. Dessinateur de presse à succès, artiste, ami de Max Jacob, collectionneur de Dufy ou d'Utrillo, Romanin qui était sur le point d'exposer à New York quand la France fut vaincue et occupée. Au temps de son action clandestine en France, Jean Moulin ressuscita Romanin pour mieux cacher le représentant du général de Gaulle et le ministre en mission qu'il était devenu. L'amateur d'art se fit galeriste pour vendre Degas, Valadon ou Matisse et justifier ses déplacements incessants. Mettant en avant des inédits dont les originaux n'avaient pas été conservés, fouillant dessins et croquis pour en identifier les personnages, restituant sa collection puis sa galerie, cet ouvrage met aussi à contribution des experts du dessin de presse, de l'histoire et du commerce de l'art, ainsi que des artistes pour caractériser Romanin, son oeuvre et ses goûts. Au-delà du plaisir de la découverte de ce " musée Romanin ", qui nous entraîne de la Belle Epoque de l'enfance aux temps d'engagement et de combat, en passant par les Années folles des sports d'hiver, de la Côte d'Azur ou de Montparnasse, c'est le journal intime de Jean Moulin qui s'ouvre grâce à Romanin. Il révèle un homme épris de liberté.

05/2023

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Ouvrages généraux

Le secret de la reine soldat. L'extraordinaire soeur de Sissi

Elle fut la Jeanne d'Arc du XIXe siècle, la femme à abattre, l'égérie des écrivains. Dans La Recherche, Marcel Proust qui l'idolâtrait la baptisera la "reine soldat" . Luchino Visconti rêvait de la porter à l'écran sous les traits de Greta Garbo. Reine déchue du royaume de Naples et des Deux-Siciles, Marie-Sophie en Bavière s'est toujours dérobée aux historiens qui n'ont pressenti son secret qu'à demi. Ce secret, Lorraine Kaltenbach le connaît, sa famille le garde depuis cent cinquante ans. Marie-Sophie était la plus romanesque des soeurs de Sissi. Aussi rebelle que l'illustre impératrice, elle fut autrement plus vivante et charnelle. A vingt ans, elle bluffa l'Europe en abandonnant ses crinolines pour traverser en pantalon la révolution italienne du Risorgimento. A trente ans, elle devint une figure du Paris de la Belle Epoque. Que cachait son attirance pour la Ville Lumière ? La nostalgie de sa passion secrète pour un zouave pontifical français, mais surtout Daisy, leur enfant, dont elle ne put jamais faire l'aveu public : le pape, l'empereur François-Joseph, les rois de Bavière, de Naples et des Deux-Siciles auraient eu trop à perdre si ce scandale avait été divulgué. La reine soldat imposera son droit de renouer avec la fille qu'on lui avait arrachée, et s'alliera avec les anarchistes pour châtier ceux qui l'avaient outragée et chassée de son trône. Lorraine Kaltenbach, qui a exhumé ses archives familiales et pérégriné trois ans à travers la France, l'Allemagne et l'Italie, ressuscite les amours cachées de cette combattante, et lève enfin le voile sur la mystérieuse Daisy de Lavaÿsse.

05/2022

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Critique

A l’ombre de Maurice Barrès

Le centenaire de la mort de Marcel Proust - "notre jeune homme" , disait Maurice Barrès - a été célébré avec majesté en 2022. Et celui de Barrès, disparu en décembre 1923 ? Le "prince de la jeunesse" à la fin des années 1880, devenu durant la Grande Guerre le "rossignol du carnage" , comme l'appelait Romain Rolland, ne s'est pas remis de son engagement antidreyfusard et nationaliste, de son appartenance à la Ligue de la patrie française en 1899 et de sa présidence de la Ligue des patriotes en 1914. Comment le jeune individualiste insolent et vaguement anarchiste, zélateur du Culte du Moi, est-il devenu le chantre de "La Terre et les Morts" et le propagandiste de la tradition française ? "Barrès s'éloigne" , observait Montherlant dès 1925. Plus tard, Zeev Sternhell le rendra responsable de l'invention du fascisme, sentence excessive mais raison suffisante de ne pas l'oublier. Et le styliste n'aura cessé d'exercer une influence certaine sur les écrivains de l'entre-deux-guerres, Malraux, Drieu la Rochelle, Mauriac, Montherlant, et surtout Aragon, qui n'a jamais renié sa dette. L'Ennemi des lois, Les Déracinés, La Colline inspirée, avec lesquels grandirent plusieurs générations d'adolescents, sont peu disponibles en librairie aujourd'hui. Mais les historiens de l'art n'ignorent pas cet homme de lettres exceptionnel qui a tant parcouru l'Italie et l'Espagne et fait connaître leurs trésors. Un siècle après sa mort, la place de Barrès dans la littérature française ne peut pas être ignorée. Les auteurs : Antoine Compagnon, Jessica Desclaux, Grégoire Kauffmann, Alexandre de Vitry, Michel Winock, ainsi qu'Albert Thibaudet.

11/2023

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Cinéastes, réalisateurs

Forfaiture de Cecil B. DeMille

La sortie de The Cheat de Cecil B. DeMille en France en 1916 sous le titre Forfaiture marque une rupture dans l'histoire du cinéma. Laurent Véray fait le récit de ce moment en considérant le film dans sa globalité, de sa réalisation à sa réception critique, tout en menant l'enquête sur le contexte de sa diffusion en pleine guerre mondiale. Ce drame mondain met en scène un collectionneur japonais (interprété par Sessue Hayakawa) très attiré par une jeune femme frivole et dépensière (Fanny Ward). Celle-ci dilapide en bourse une forte somme d'argent et emprunte le montant perdu à son richissime ami, qui espère ainsi gagner ses faveurs. Mais la jeune femme se refuse à lui et le dandy outragé se venge en imprimant son cachet brûlant sur l'épaule de l'héroïne en une scène devenue mythique. En France, l'engouement du public et l'accueil de la critique sont exceptionnels. Colette et Louis Delluc, entre autres, voient dans ce film la promesse d'un nouvel art de l'image. L'oeuvre possède en effet de nombreux atouts, de la rupture esthétique qu'elle marque (usage du clair-obscur ou du contre-jour, gros plans sur les visages) au jeu exceptionnel de Sessue Hayakawa, en passant par la campagne publicitaire inédite lancée à sa sortie. Enfin, Laurent Véray situe l'oeuvre de Cecil B. DeMille dans l'histoire de la cinéphilie française, à travers l'analyse de ses multiples ressorties, le repérage de ses adaptations au théâtre, en littérature, à l'opéra et l'analyse du remake réalisé, sous le même titre, par Marcel L'Herbier en 1937.

09/2021

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Histoire de France

Grand atlas des empires coloniaux. Premières colonisations, empires coloniaux, décolonisations (XVe-XXIe siècles), 2e édition

Six siècles d'histoire, des premières colonisations à l'héritage colonial d'aujourd'hui. Nourri des apports les plus récents de l'historiographie, cet ouvrage permet de prendre la pleine mesure de l'histoire des colonisations, du XVe au XXIe siècle, tout en portant une attention particulière aux colonisés. Le déploiement sans précédent de cette conquête "civilisatrice", rapidement destructrice, qui a fondé de vastes empires coloniaux sur la traite négrière et l'esclavage. Les Empires s'étendent aux Amériques, à l'Afrique et à l'Asie pour connaître leur apogée au XIXe et au début du XXe siècle avant de s'écrouler aux lendemains de la Seconde Guerre mondiale. Le phénomène des décolonisations, trop souvent réduit à la lutte pour l'indépendance politique, révèle une émancipation économique, des luttes sociales et de grands leaders. Projet d'histoire globale et connectée, cet atlas est riche de plus de 370 cartes et infographies originales qui en font un ouvrage de référence indispensable pour les étudiants comme pour les amateurs d'histoire.

05/2019

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BTS

Gestion de projet Domaine d'activité 2 BTS SAM 1re et 2e années / Licences pro. 2 volumes, Edition 2019

PACK SAM2 REF SAM21 + REF SAM22

05/2019

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Scolaire lycée général et tech

Sciences de gestion et numérique 1re STMG En situation. Edition 2019

- Des ouvertures variées pour renouveler l'entrée dans les chapitres. - Des documents actualisés augmentés de vidéos et de liens Internet. - Une approche active pour permettre à l'élève de développer une argumentation en mobilisant ses connaissances et les documents dont il dispose. - Des liens pertinents entre les différentes matières de la série STMG. - Des synthèses schématiques pour faciliter la mémorisation. - Des entraînements et un dossier bac complet pour préparer la nouvelle épreuve efficacement.

05/2019

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Philosophie

La Révolution kantienne. Histoire de la philosophie

Kant, Hegel, Fichte, Schelling, un des grands moments de la philosophie dans le monde. Après l'Italie, la France et l'Angleterre, la philosophie, fait remarquer Yvon Belaval, émigre vers la fin du XVIIIe siècle en Allemagne. Le volume inaugure une "Histoire de la philosophie" de l'Antiquité au XXe siècle.

04/1978

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sociologie du genre

A la recherche de Lilith

Lilith... Tout a été dit, tout a été écrit et chanté sur Elle. Et puis tout a été biaisé, tronqué, effacé, sali. Déesse-mère, déesse chtonienne qui régna sur la Mésopotamie et le Moyen-Orient ? Modèle des grandes déesses de l'Antiquité, avatar de la mystérieuse compagne de Yavé condamnée à l'oubli pour laisser tout l'espace au Dieu unique ? Ou bien démone, reine des Enfers et épouse de Samaël, l'Archange déchu, créature séductrice qui tue ses amants en les aimant à mort, terreur absolue des Hommes... Cette Première Eve n'est-elle pas la clef des tourments que traverse encore de nos jours cette Humanité qui l'a rejetée et honnie, parce qu'elle l'effrayait ? Son histoire n'est-elle pas celle des femmes et de la place qu'on a voulu leur imposer dans la société patriarcale de la fin de l'Antiquité ? Cette enquête, illustrée par les textes qui, malgré tout, sont parvenus jusqu'à nous, n'est sans doute pas exhaustive, mais éclaire ce qui a voulu être caché, ou ce qui a été oublié : textes sacrés, rites, rappels historiques, mythologies du monde etc. . Les fictions ne sont pas à ignorer : les poètes de tous temps ont chanté ou honni Lilith. Plus récemment, les romanciers l'ont rappelée à la vie. Le roman culte de George MacDonald, enfin en français, conclue cet ouvrage qui devrait faire référence.

11/2022

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Dessin

Les voyages en Nubie et au Soudan de Louis Maurice Adolphe Linant de Bellefonds. 1818-1827

Jeune officier de marine arrivé en Egypte en 1817 avec le comte de Forbin, Louis Maurice Adolphe Linant de Bellefonds (1798-1883) décide de rester dans ce pays où il passera le reste de sa vie. Après l'avoir sillonné en tous sens dans le cadre de diverses missions d'exploration, du delta du Nil aux cataractes du Soudan, de l'oasis de Siwa à l'isthme de Suez et au désert du Sinaï, après avoir parcouru l'Arabie Pétrée, puis remonté le Nil Blanc à la recherche des sources du Nil, il entre en1830 au service du vice-roi Méhémet Ali comme ingénieur-hydrographe. C'est le début d'une longue et fructueuse carrière qui le verra associé à tous les grands travaux de modernisation du pays, au premier rang desquels le percement du canal de Suez, dont il est le principal concepteur. Nommé Directeur, puis Ministre des Travaux Publics, il sera élevé à la dignité de pacha en 1873. Beau livre de voyage tiré de carnets inédits, riche en cartes et en dessins de ruines antiques, cet ouvrage invite le lecteur à partir à la découverte de la Nubie et du Soudan avec l'un de leurs premiers explorateurs, dont le regard exhaustif et précis nourrit ses dessins comme ses descriptions. Mettant en parallèle écrits et dessins, cette publication révèle au public les archives Linant de Bellefonds conservées au Louvre.

09/2021

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Monographies

Les Gérard Cochet de La Piscine

En 2009, les descendants du peintre et graveur Gérard Cochet (1888-1969) faisaient don au musée de Roubaix de 102 oeuvres sur papier, préparatoires à des costumes ainsi qu'à des décors pour des spectacles lyriques donnés à l'Opéra-Comique. Ces dessins concernent plus spécifiquement trois oeuvres : Manon Lescaut de l'abbé Prévost et Jules Massenet (1938), Les Noces de Figaro de Mozart (1939) et Amphytrion 38 de Jean Giraudoux et Marcel Bertrand (1944). Entre 1938 et 1949, Cochet travaillera ainsi à plusieurs reprises pour la salle Favard. On lui doit également les costumes pour Mesdames de la Halle d'Offenbach (1940) ainsi que pour Le Oui des jeunes filles de René Fauchois et Reynaldo Hahn. Ces créations, bien accueillies par la critique, représentent en quelque sorte l'acmé de la carrière de décorateur de Gérard Cochet. Il avait, en effet, précédemment réaliser plusieurs décors pour des bâtiments publics et, en qualité de peintre de la marine, contribué à la décoration de plusieurs vaisseaux. Né à Avranches, Gérard Cochet grandit à Nantes où il s'initia très jeune à la peinture avec son ami Amédée de La Patellière (1890-1932) auprès d'un artiste local, tout en poursuivant des études classiques. En 1909, avec l'assentiment de ses parents, il décide de se consacrer uniquement à la peinture et se rend à Paris. Il s'inscrit à l'Académie Julian et ambitionne d'entrer à l'école des Beaux-Arts. Pour ce jeune homme discret, ces premières années sont particulièrement délicates. En proie au doute, il peine à se défaire de son apprentissage quelque peu académique et à trouver sa propre voie vers une modernité à laquelle il aspire. C'est au modeste Salon des humoristes qu'il expose pour la première fois en 1913. Ces timides débuts sont vite interrompus par la guerre. Bien que réformé, il décide de se porter volontaire. Le 5 mai 1915, Il est grièvement blessé en Argonne et perd son oeil droit. Définitivement reformé en juillet 1916, il s'initie à la gravure auprès d'André Dauchez et pratique la céramique au sein de l'atelier Lachenal. De la première, il apprendra le sens de la synthèse et la seconde lui permettra de gagner en spontanéité. Au début des années 1920, il s'affirme comme graveur de premier plan, multipliant les illustrations notamment pour les éditions Crès et Grasset. En 1924, il est récompensé pour son oeuvre gravé par le prix Blumenthal. Membre fondateur de la Jeune Gravure Contemporaine en 1929 et membre des Peintres-Graveurs Français à partir de 1946, il illustre de nombreux ouvrages de bibliophilie. Parallèlement à sa carrière de graveur, il développe également sa peinture. Une première exposition personnelle lui est consacrée par la galerie Briand-Robert en 1927. Son oeuvre peint le rapproche de la Jeune Peinture Française dont les membres les plus représentatifs sont Dunoyer de Segonzac, Marcel Gromaire, Charles Dufresnes, ses amis Yves Alix et Robert Lotiron... . Ce mouvement informel incarne pour le critique Claude Roger-Marx une certaine "mesure française" . Ils élaborent un réalisme renouvelé et affirment un certain sensualisme. Il n'est pas ici question, de "retour à l'ordre" , la plupart de ces peintres s'inscrivaient dès avant-guerre dans un réalisme construit, instruits des leçons du cubisme et de Cézanne mais regardant aussi Corot, Courbet ou Delacroix comme Gauguin, Manet ou Bonnard. Gérard Cochet développera plusieurs thématiques, Il sera le peintre des paysages et des paysans de la Manche, des champs de course, des intérieurs bourgeois et évoquera aussi régulièrement l'univers du théâtre et de la musique, qu'il affectionna tant et que cette exposition met en valeur.

03/2022

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Droit

Les langues régionales et la construction de l'Etat en Europe. Actes du colloque organisé les 7 et 8 juin 2018 par l'IRDEIC-Centre d'excellence Jean Monnet

La problématique des langues régionales est d'autant plus délicate à saisir au sein d'une République dont le récit peut notamment se faire par le prisme jacobin. A l'heure d'une éventuelle révision constitutionnelle qui devrait permettre à la notion de différenciation de pénétrer le texte suprême, il est pertinent de s'interroger sur les éléments qui font, précisément, de la diversité une richesse républicaine et non un élément à combattre. La question du traitement des langues régionales, au coeur d'un colloque qui s'est tenu en juin 2018 à l'Université Toulouse Capitole et dont les actes sont réunis dans le présent ouvrage, est de ceux-ci. Comment, en Europe, les Etats considèrent-ils les langues régionales qui coexistent avec leurs langues nationales officielles ? Comment établir la frontière entre l'épanouissement et la sauvegarde ? Comment sauver une langue qui se meurt ? Par la permission ou la contrainte ? Dans la création de programmes scolaires bilingues ou la co-officialité ? Quels sont les modèles de reconnaissance possibles ? Dans quelle mesure ces revendications linguistiques pèsent-elles dans la rhétorique partisane ? Est-ce la question de la langue qui cristallise le plus les revendications dites identitaires, met le feu aux poudres des canons autonomistes et indépendantistes ? Existe-t-il, en Europe, une problématique commune de ce lien entre langues régionales et pouvoir étatique ou des multitudes si complexes qu'elles empêchent la comparaison rigoureuse ? Autant de questions que plusieurs auteurs venant d'horizons géographiques et disciplinaires différents ont souhaité soulever dans cet ouvrage. Avec les contributions de Hubert Alcaraz, Itziar Alkorta Idiakez, Jordan Arlettaz, Patxi Baztarrika Galparsoro, Joxerramon Bengoetiea, Véronique Berthe, Philippe Blacher, Romain Colonna, Alain Di Meglio, Olivier Dubos, Eugène F-X. Gherardi, Jean-Eric Gicquel, Victor Guset, Christian Lagarde, Philippe Martel, Lluis Medir, Paolo Passaglia.

12/2019

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Littérature française

Souvenirs de la Belle Epoque

Quand Madeleine Yeatman (1873-1955) a rédigé ces pages, elle cherchait à revivre les années heureuses d'une vie privilégiée. Née à Boulogne-sur-Mer où son père dirigeait la Banque Adam fondée par l'arrière-grand-père, elle restitue sa vie de petite fille choyée au sein d'une famille cultivée, décrivant la Côte d'Opale avec tendresse et amusement. Très tôt, elle vit les mois d'hiver à Paris avec ses parents, fréquentant les salons littéraires, artistiques et musicaux de la Belle Epoque. Tandis que sa mère s'intéresse aux peintres admis au Salon, son père visite les galeries présentant les artistes novateurs et invite Renoir à passer un mois chez lui, à Boulogne, pour faire les portraits de ses deux plus jeunes filles, dont le sien (illustration de couverture). Ayant épousé Léon Yeatman, fils d'un journaliste américain exilé à Paris, avocat, fort apprécié dans les salons les plus courus et déjà certain du génie de son ami Marcel Proust, elle rejoint le petit cercle entourant l'écrivain. Celui-ci s'invite volontiers chez eux en voisin, en pleine nuit, pour de longues conversations. Chez Mme de Caillavet, elle se lie avec Anatole France, assiste à la récitation par Anna de Noailles de son Hymne au soleil en présence de Jaurès qui ne dédaignait pas de fréquenter la bonne société. Elle invite Reynaldo Hahn à chanter chez elle ses mélodies, demande à son amie Marie Laurencin de faire le portrait de sa fille Sylvie. Avec drôlerie, d'une plume alerte, lucide et indulgente à la fois, elle brosse des portraits libres, souvent agrémentées d'anecdotes amusantes, des personnalités fréquentées pendant ces brillantes années. Ces souvenirs nous restituent le mode de vie disparu d'une société encore présente aujourd'hui par ses écrits, ses oeuvres, ses pensées et qui n'a pas cessé de faire rêver.

12/2018

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Sports

Le chant du sport. Histoire d'un thème et textes choisis français et étrangers

Imaginiez-vous que François Mauriac a célébré la gloire du boxeur Georges Carpentier. Vous connaissiez Marcel Aymé, Blondin, Buzzati, Conan Doyle, Genevoix, Hemingway, Jack London, Loti, Mac Orlan, Mistral, Montherlant, Philip Roth et San Antonio... Mais qui connaît " le Grand Jacques ", Théodore Chèze, Robert Dieudonné et tant d'autres, dont la trajectoire littéraire a croisé les destins de Muhammad Ali, Anquetil, Coppi, Kopa, Ladoumègue, Mias, Platini, Jean-Pierre Rives ? Ce livre d'amour et d'émotion est une somme qui fera date. En effet, Jean Durry est, sans doute, le meilleur connaisseur français des écrits sur le sport et du sport lui-même. Il a mis sa sensibilité d'écrivain au service d'une érudition prodigieuse. Auteur de La Véridique Histoire des Géants de la route (1973) et du Grand Livre du Sport (1992), homme de radio (France-Culture), fondateur du Musée National du Sport, Jean Durry propose " les plus beaux textes " des auteurs français et étrangers sur le sport, mais aussi une réflexion sur l'histoire d'un thème, analysé dans ses liens avec l'histoire tumultueuse du sport, l'histoire des éditeurs et l'évolution du monde depuis le dix-neuvième siècle jusqu'à aujourd'hui. " La révélation du sport offre un scénario simple qui accepte de la vie moderne le rythme et la vitesse, mais refuse l'incohérence et la confusion, un scénario où se retrouvent et se mêlent l'énergie de la solitude voulue et le goût de l'amitié " : ainsi s'exprime Pierre Dauzier, président de la Fondation du Sport, ancien patron d'une grande entreprise de communication, amoureux du rugby (il fut président du CA Brive-Corrèze) et de la littérature, dans son introduction qui situe l'originalité du Chant du Sport

05/2006

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Ethnologie

Le troupeau des songes. Le sacrifice du fils et l'enfant prophète dans les traditions des Peuls du Fouladou

" La vache n'aime pas l'islam ", disent les Peuls du Fouladou. Est-ce pour cela qu'ils sont venus se réfugier dans cette région de la Haute-Casamance, de part et d'autre de la frontière du Sénégal et de la Guinée-Bissau ? A demi sédentarisés, ils perpétuent là, depuis des siècles, les croyances anté-islamiques de leurs ancêtres, venus des régions du haut Nil : leurs traditions orales, leurs rituels, témoignent aujourd'hui encore de cette religion des Peuls que l'on croyait disparue. A travers les récits du conteur Diawné Diamanka, c'est le drame spirituel d'un peuple qui se révèle dans l'intensité des affrontements entre le père et le fils cadet, héros du conte. Cette fulgurante traversée, par l'art de la parole, des croyances fondatrices de la civilisation pastorale des Peuls jette aussi une lumière nouvelle, comme l'avait pressenti Marcel Mauss, sur les fondements culturels des religions abrahamiques. Le sacrifice du fils y apparaît comme un motif dominant des récits du conteur et du rituel d'élevage : le " moonde ", la fête des vaches dont le principe secret s'apparente étrangement au sacrifice d'Abraham. Pour rendre compte, la trame du conte et les récits de la vie du conteur se mêlent et alternent avec la relation de l'enquête, la découverte des lieux et des gens, la description de la fête des vaches. La première partie, narrative, suit le rythme du conte et met en évidence les textes rituels qu'ont recueillis les auteurs. La seconde partie, dans un éventail d'interprétations allant de l'exégèse peule traditionnelle à une approche analytique ethographique, tente de saisir, dans ces témoignages exceptionnels une religion pastorale, un modèle de la fonction prophétique.

11/1990

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Littérature française

Aveux non avenus

Avancer vers la découverte de soi, énoncer les dispositions secrètes du moi, mettre à nu les mécanismes sentimentaux, expérimenter les ambiguïtés de la différence sexuelle, se débattre avec la tentation de l’absolu, voilà l’entreprise dans laquelle se lance Claude Cahun (1894-1954), dès 1919. Pour se mettre à l’épreuve et donner forme à son « aventure invisible », la nièce du romancier Marcel Schwob braque sur elle les deux instruments qui capteront les images et permettront leur savant montage : l’écriture et l’appareil photographique.D’emblée, elle sait que l’introspection sous le régime de la confession est une stérile illusion, que la prise directe est impuissante à restituer la singularité de l'expérience. C’est au jeu des incarnations et des métamorphoses que le moi se dévoile et s’invente sans fin : « Sous ce masque, un autre masque. Je n’en finirai pas de soulever tous ces visages », écrit-elle.Dans Aveux non avenus, livre achevé en 1928, l’artiste se met elle-même en scène, distribue ses propres rôles, provocants ou ironiques, idéalisés ou détestés, personnages mythiques, masculins et féminins, neutres ou inclassables. Cette œuvre totale mêle aux photomontages, réalisés en collaboration avec sa compagne Suzanne Malherbe (dite Moore), des fragments de journaux intimes et de lettres, des poèmes, de la prose polémique, des considérations spéculatives.Si Claude Cahun fascine tant depuis que son œuvre a été redécouverte par François Leperlier au milieu des années 1980, c’est que l’on voit en elle un précurseur. Individualiste et rebelle, elle explore avec une audace inouïe et sans concession l’insaisissable identité et subvertit tous les genres.Aveux non avenus, son livre majeur et méconnu, dit l’étrangeté radicale et l'irrépressible liberté d’être.

04/2011

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Tourisme étranger

Berbères

« Tout mon être était d’Afrique du Nord, berceau historique des tribus berbères. C’est à quarante-cinq ans passés que j’ai pris la pleine conscience de cette lointaine appartenance. Il était temps d’amorcer un rapprochement, de partir à la découverte, de comprendre pour mieux aimer. Mais avant d’entreprendre le voyage, j’ai voulu récapituler ce que je savais. J’ai remonté le fil de mon existence pour repérer ce que je n’avais pas vu, pas saisi, de ce monde berbère qui m’avait fait signe sans que je lui réponde. La mémoire offre de beaux voyages, surtout quand on chevauche des mots. » C’est effectivement à un « beau voyage » que nous convie Éric Fottorino, une quête infiniment personnelle qui devient passionnante découverte : une région, une histoire, des traditions millénaires, une langue, un peuple, des peuples car, comme s’en amuse l’historien Gabriel Camps, il est finalement plus facile de citer les pays d’où ne viennent pas les Berbères, tant leurs origines sont partout, ou presque, du Nil à l’Afrique noire, de l’Inde aux contrées nordiques… De Ouarzazate à Fès, en passant par les gorges du Thodra, la vallée du Dadès et les dunes de Merzouga, accompagné par les superbes photographies d’Olivier Martel, Éric Fottorino raconte les Berbères, juifs et arabes, femmes façonnant l’argile et hommes cultivant la terre, artisans et commerçants, opposants politiques et cinéastes engagés… Il prolonge aussi la quête des origines qui est la sienne et qu’il a racontée dans ses deux ouvrages L’homme qui m’aimait tout bas et Questions à mon père, en allant vers la Tunisie de son père adoptif et le Maroc de son père naturel. Il évoque finalement le rôle important (et généralement tu par les médias) des Berbères dans les récentes révolutions arabes, surtout en Libye.

10/2012