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Pascal

Les Provinciales. Lettres écrites par Louis de Montalte à un provinciam de ses amis et aux RR. PP. Jésuites sur le sujet de la morale et de la politique de ces pères

"Les Provinciales ou les Lettres écrites par Louis de Montalte à un provincial de ses amis et aux RR. PP. Jésuites sur le sujet de la morale et de la politique de ces Pères" est un ensemble de dix-huit lettres publiées sous le pseudonyme de Louis de Montalte par Blaise Pascal entre janvier 1656 et mars 1657. Composées de manière indépendante, sans dessein préétabli, ces lettres constituent cependant un ensemble unitaire puisqu'elles sont toutes consacrées au même sujet : la défense de Port-Royal. "Les Provinciales" voient le jour en 1655 lorsque le théologien janséniste Antoine Arnauld, menacé de censure à la Sorbonne mais soucieux de porter devant le grand public le débat qui oppose les jansénistes à leurs adversaires, prie son jeune ami Blaise Pascal d'écrire pour sa défense. Celui-ci, nouvellement entré en religion, utilise alors son génie des mathématiques pour composer son raisonnement et pousser à la perfection l'art de persuader. Choisissant d'employer la fiction - un Parisien informe par lettres un ami vivant en province des disputes de la Sorbonne et du procès d'Arnauld - il entre dans le vaste débat intellectuel et moral du milieu du XVIIe siècle entre jansénistes et jésuites. Dans un style agréable accessible au lecteur non érudit, il défend non seulement les thèses jansénistes, en particulier sur la question théologique de la Grâce, mais attaque directement aussi la casuistique de la Compagnie de Jésus avec une argumentation imparable, usant aussi bien d'ironie que d'indignation, d'allégresse polémique que de verve comique. La conduite de son raisonnement se fonde sur une vision toute géométrique de l'univers où l'abstrait s'unit au concret. Pascal y exprime pleinement son don de styliser la réalité, de la traduire en figures simples et saisissantes. La distinction des divers ordres de réalité, chair, esprit, charité, nature, grâce, gloire, se rattache déjà à certaines de ses futures recherches. Il fonde en outre sa dialectique sur le jeu des citations, qui sont autant de faits aisément constatables. Malgré une mise à l'index, l'oeuvre connaît un grand succès et porte un coup sévère aux Jésuites. Elle est aujourd'hui considéré comme un classique de la littérature française.

05/2023

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Football

Le monde entre les mains

Ce livre est une autobiographie, l'exposé sans fard du destin d'exception d'un sportif singulier. Recordman des sélections en équipe de France (145), du nombre de capitanats, champion du monde 2018, Hugo Lloris est depuis plus de dix ans l'une des personnalités préférées des Français. Distingué des autres footballeurs par son armure de gardien, un maillot différent, des gants, d'autres règles, il est un champion profondément populaire. Il a connu toutes les années décisives de l'équipe de France : le temps du scandale, en 2010, avec la fameuse grève de Knysna pendant la Coupe du monde en Afrique du Sud, une affaire d'Etat qui avait failli faire exploser le football français, et les jours de gloire, avec deux finales de Coupe du monde, une gagnée, en 2018, l'autre perdue, en 2022. En 2018, l'équipe de France est devenue championne du monde grâce à ses arrêts, face à l'Argentine, l'Uruguay et la Belgique. Il a porté le maillot bleu pendant plus de quatorze ans, et en tant que capitaine, a été le témoin de tout ce que l'on sait, un peu, et de ce que l'on ignore, beaucoup. En club, il a débuté à Nice, sa ville natale, où il a joué le lendemain de la mort de sa mère, alors qu'il avait 20 ans, puis il a grandi à Lyon, avant de rejoindre l'Angleterre et Tottenham, pendant onze ans. S'il a une image lisse et mesurée, la réalité est bouillonnante. C'est un homme de contrastes, sage... Et fou à la fois, comme le sont un peu tous les gardiens. C'est aussi un homme qui connaît son rôle, et son pouvoir : pendant la Coupe du monde 2022, il se branchait deux fois par semaine avec les enfants malades de l'hôpital de Lenval, à Nice, pour parler du match qui venait de se jouer, ou qui arrivait. Celui que l'on considère comme l'un des meilleurs gardiens de sa génération est un joueur rare et atypique, façonné par une histoire personnelle qu'il partage sans détour ni compromis. Livre écrit avec la collaboration de Vincent Duluc.

06/2024

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Romans historiques

L'ombre de l'amiral. Des cataractes du Nil aux fureurs du Jutland - Chroniques d'une amitié improbable

Ce roman historique évoque la période charnière entre le XIX ème et le XXème siècle en suivant le parcours du mythique amiral Beatty et de son jeune compagnon soudanais. C'est une encyclopédie vivante de la marine britannique sur une trentaine d'années, période de sa plus grande gloire, au moment où le monde d'avant était sur le point de s'effacer. Un enfant des collines Noubas au Soudan qui rêve de bateaux et de mer, est capturé comme esclave et emmené à Khartoum où il assistera à la conquête de la ville par les mahdistes (secte apocalyptique islamiste) malgré la résistance héroïque du romanesque Général Gordon en 1884. Esclave des mahdistes, il travaille sur les bateaux à vapeur du Nil. Il s'échappe et se réfugie auprès des troupes anglaises du général Kitchener où il fait la connaissance, après l'avoir sauvé de la noyade, d'un jeune lieutenant de la Royal Navy. Ce lieutenant, David Beatty, intrépide et spirituel, deviendra le grand amiral de la flotte britannique. "Nouba" le suivra 23 ans dans sa vie aventureuse sur des navires tous plus impressionnants les uns que les autres, en Chine, dans les méandres de l'amirauté, auprès de la famille royale, accompagnant des grands de ce monde et finalement pendant la grande guerre où il affrontera la flotte allemande à la terrible bataille navale du Jutland. Il y sera capturé par l'ennemi. Dans les ports allemands il assistera aux prémices de la révolution spartakiste avant d'être libéré. Il retrouvera son amiral pour recueillir la reddition de la flotte du Kaiser, puis assistera à Scapa Flow en Ecosse, à son sabordage. Traversant ces considérables événements, il ne cessera de réfléchir à son destin singulier et aux motivations profondes qui font agir les hommes dans ces situations extrêmes. Il finira sa carrière, rythmée par les navires sur lesquels il a servi, riche de rencontres (Gordon, Kitchener, Churchill, Virginia Woolf, Georges V, Nicolas II, l'amiral von Meurer, Howard Carter,...) comme commandant du "Sudan" steamer de luxe construit par thomas Cook, sur le Nil où il assistera aux événements liés à la découverte de la tombe de Toutankhamon, avant de se retirer au Soudan pour y finir sa vie.

06/2022

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Cinéma

Quand j'ai commencé à broder, les haricots avaient encore des fils

S'il existe autant de spécialités journalistiques que d'activités humaines, je ne distingue que deux catégories de confrères : ceux qui recueillent l'opinion d'interlocuteurs qu'ils estiment plus qualifiés qu'eux, et ceux auxquels on offre le grand luxe de ne donner que leur avis et lui seul. Après des débuts chez les premiers, j'ai rejoint depuis plus d'un demi-siècle les seconds. Quand j'ai commencé à broder sur l'actualité, les haricots verts avaient encore des fils, les plateformes ne se situaient qu'à l'arrière des autobus et pas sur Internet, les gens qui monologuaient dans la rue ne connaissaient pas le téléphone portable. La chronique a été mon bâton de maréchal. De 1983 à 2019, j'ai tenté, alors que je n'ai jamais touché un ballon rond de ma vie, de rebondir chaque semaine dans la tribune privilégiée que m'offrait Le Figaro Magazine. J'ai surfé, sans plus d'expérience sportive, sur les chambardements politiques, sur les phénomènes de société, sur les vrais talents et sur les fausses gloires. A aucun moment, je n'ai manqué de matière première. Souvent, le choix était délicat entre tourner en ridicule les gouvernants et sublimer le dérisoire. Je me suis efforcé d'accorder la priorité aux contemporains les plus imaginatifs ou les moins futés en ratissant très large dans les univers des affaires et de la culture. Au total, des centaines de chroniques remplissant trois mille pages dont j'ai sélectionné la quintessence et qui doivent à l'attention des lecteurs et au courrier qu'ils m'ont adressé autant qu'à mon inspiration. Un grand merci !

10/2019

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Généralités médicales

La sage-femme ou le médecin. Une nouvelle conception de la vie

Dans la société traditionnelle, l'accouchement se passe entre femmes : la matrone, mémoire du village, héritière de "petits secrets", assiste les femmes en couches. Mais dès le XVIe siècle, ses pouvoirs, réels et symboliques, la rendent suspecte aux yeux de l'Eglise qui la place sous surveillance. Peu à peu les pratiques évoluent, et l'Etat, soucieux de sauvegarder les populations, cherche à la remplacer par une jeune femme "sage", instruite des règles élémentaires d'hygiène et obéissant au corps médical. Au XVIIIe siècle, l'Europe entière envoie ses sages-femmes à l'école. En France, Mme Du Coudray parcourt le royaume pendant vingt-cinq ans avec son célèbre "mannequin". Sa méthode fait merveille. Avec l'appui du pouvoir royal elle organise dans les grandes villes des cours d'accouchement qui, après son passage, sont placés sous la responsabilité de "chirurgiens-démonstrateurs". En se multipliant, les cours consacrent officiellement le rôle des accoucheurs. Levret, Baudelocque, Smellie sont les principales gloires de cette Europe de l'obstétrique où circulent les hommes et les idées. Une science des accouchements se constitue non sans tâtonnements, suscitant débats et controverses sur les mécanismes de la conception et les techniques opératoires. Le passage de la sage-femme au médecin représente un tournant décisif dans l'histoire des femmes. Il traduit aussi un bouleversement de la conception de la vie et l'apparition d'une nouvelle vision du monde. Au fatalisme d'autrefois fait place une aspiration à soigner le corps souffrant et menacé, alors que s'affirme le désir d'avoir des enfants non plus seulement pour assurer la permanence du cycle vital mais pour les aimer et en être aimé.

04/1988

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Littérature française

Non

Non, ouvrage de critique, a été écrit en roumain, entre 1930 et 1933, lorsque Ionesco avait vingt ans. Dans une première partie, Ionesco attaque violemment trois gloires reconnues de la littérature roumaine : le poète Tudor Arghezi, le poète Ion Barbu et le romancier Camil Petresco. En fait, plus qu'à eux, il s'en prend aux critiques qui les ont encensés. Ces essais critiques sont entrecoupés de passages où l'on reconnaît les grands thèmes de Ionesco : dans une sorte de journal, des réflexions sur la vanité du métier de critique et surtout sur la peur de la mort, leitmotiv le plus essentiel de toute l'oeuvre de Ionesco : "Je vais mou-ou-ou-ou·ou-ou-rir." La seconde partie est une suite d'essais sur la critique. Ionesco essaie d'y démontrer la vanité de la critique, et même son impossibilité. Et aussi l'impossibilité et l'absurdité de l'art. Il s'amuse, par exemple, à écrire un éloge dithyrambique puis un éreintement de La Nuit bengali de Mircea Eliade. Il retrace de façon caricaturale la carrière type d'un écrivain en Roumanie. Il avance des paradoxes sur le roman, et sur le génie littéraire. Dès qu'on s'exprime, on cesse d'être soi-même. La valeur esthétique n'existe pas. "Si Dieu existe, à quoi bon faire de la littérature ? Si Dieu n'existe pas, alors, à quoi bon faire de la littérature ?" Dans la Roumanie d'alors, le jeune Ionesco était ce qu'on appelait "négativiste". Le lecteur français y reconnaîtra ce regard clownesque et angoissé à la fois devant l'évidence de l'absurde, qui est au coeur même de son théâtre.

04/1986

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Littérature française

Une amitié vagabonde

Ce recueil magnifie quarante ans de complicité entre deux hommes. Michel Déon et Pierre Joannon, fondateurs du prix Audiberti créé en 1989 afin de récompenser une oeuvre littéraire célébrant la Méditerranée, en étaient respectivement le président et le secrétaire général. Ils partageaient le goût de la mare nostrum qui a vu naître la civilisation occidentale ainsi que celui de l'Irlande : l'un y habitait, l'autre la représente en tant que consul général. En réunissant ces seize textes, dont certains inédits de Michel Déon, Pierre Joannon se fait l'intercesseur entre la Grande Bleue et les terres brumeuses de la verte Erin. Discours, portraits ou éloges vantent les mérites des deux écrivains, mais aussi ceux de Jean d'Ormesson, de Lawrence Durell, de Jacques Audiberti. Ils évoquent les plaisirs de la vie : l'amour de la littérature, la passion de la bibliophilie, les raisons d'un établissement en Irlande, bien des souvenirs... Il y a même un entretien à bâtons rompus pour tenter de définir une "Apologie (modérée) de la rébellion". Ces exercices d'affection et d'admiration respirent la légèreté, l'humour et l'érudition. La préface de Jean-Christophe Rufin, un autre académicien, souligne l'insatiable curiosité de l'auteur d'Un taxi mauve : "Il avait, plus que quiconque, la passion de découvrir et la capacité d'admirer. Lecteur éclectique et sans préjugé, il détestait les gloires factices et les icônes médiatiques." La fidélité aux amis, c'est aussi entretenir la mémoire d'un "pessimiste heureux". Et cultiver l'élégance littéraire en tweed sur les rivages de la Côte d'Azur... Michel Déon aurait eu cent ans en 2019.

02/2019

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Littérature étrangère

La sélection

Manju, à peine sorti de l'enfance, ne sait pas trop qui il est. Il sait juste qu'il joue bien au cricket — mais moins bien que son grand-frère Radha à qui il voue une folle admiration —, qu'il aime les sciences et qu'il déteste son père. Poussés dès leur plus jeune âge par un père obsessionnel et ambitieux, ces deux frères issus d'une famille pauvre de Bombay, ont rapidement fait sensation dans le monde du cricket. Mais leur spectaculaire ascension — soutenue par un incroyable entremetteur, Tommy Sir — et le combat qu'ils mènent pour s'extraire de leur condition va radicalement basculer lorsque Manju se lie avec une autre jeune star du cricket, grand concurrent de son frère. Alors que l'adolescence et les mues qui l'accompagnent questionnent l'identité et les aspirations des deux frères, le lecteur les observent avancer, dans un perpétuel mouvement de balancier : ils gagnent du terrain, en perdent à nouveau, sous le joug d'un père honni qui alimente chez eux un désir de vengeance sans fin. La Sélection est un grand roman d'apprentissage, mais aussi un grand roman sur l'Inde vue et comprise à travers le prisme de ce sport étonnant qui façonne les gloires nationales et les destins universitaires de ses rares élus. On y retrouve le sens de la saga et de la profusion qui avait tant séduit dans Le Tigre Blanc, la rage d'avancer, de sortir de la pauvreté à tout prix — le tout conté avec un lyrisme tinté de drôlerie, un réalisme aussi et un sens du baroque qui font toute la saveur d'un texte qu'on ne lâche pas.

09/2017

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Littérature française

Le début ou la fin ?

"Episode cévenol" Vous avez aimé le confinement ? Alors vous adorerez ce huis clos dans un hameau ardéchois où Pierre célèbre son anniversaire. D'autant qu'un épisode cévenol frappe la région et que des pluies diluviennes font bientôt place à une véritable tempête de neige. Mais bon, les soixante ans de Pierre, ça se fête, on ne va pas se laisser démonter pour si peu. Après les agapes, ça se corse puisqu'on se retrouve bloqué par la neige, sans possibilité de communiquer avec l'extérieur. La tension monte, les esprits s'échauffent, la bonne humeur initiale se dégrade progressivement. Alors forcément, lorsqu'on constate la disparition de l'un des invités le troisième jour de claustration, ça devient moins drôle... "Les boîtes de Pandore" On retrouve un des personnages du premier tome de l'ouvrage, le jeune Romain, dix ans après. Une grave crise financière internationale semble être le prélude d'un effondrement global de notre civilisation. Romain et sa copine Léa se réfugient en Haute-Loire où ils découvrent de curieuses boîtes rangées dans une malle. Elles contiennent le récit que fait Jacques de sa vie, mêlé à des réflexions personnelles qu'il définit comme une "modeste contribution à la compréhension du monde". La narration alterne entre l'exploration des boîtes de Jacques et le quotidien de Romain et Léa, en compagnie de l'ami JD qui leur prête la maison où ils vivent désormais. Sans oublier Pandore dont le mythe vient nourrir la trame de cet essai fictionnel, nouveau genre littéraire que Georges Sauzet nous livre avec humour et lucidité.

12/2020

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Guides de France

Vienne. Edition 2021

Située entre les châteaux de la Loire et le Marais poitevin, la Vienne est un département qui n'a de cesse de surprendre. Dans les vallées du Clain , dans le Grand Châtellerault ou dans le Pays Loudunais, toutes les occasions sont bonnes pour se balader et profiter d'une nature qui appelle au calme et à la détente. La préfecture, Poitiers, est une ville à taille humaine où il fait bon vivre. On y parcourt ses petites routes pavées pour découvrir les charmes d'une cité qui fut construite sous l'époque romaine avant de s'assoir à la table d'un restaurant pour goûter un bon farci poitevin. Parmi les autres villes à ne pas manquer, La Roche-Posay est un immanquable pour prendre soin de soi au spa, quand la commune d'Angles-sur-l'Anglin, petit village tranquille et fascinant, est riche de rues tortueuses et d'un patrimoine qui lui valent d'être classé Plus Beau Village de France. On ne peut aussi passer côté de la Vienne lorsqu'on souhaite s'échapper à l'occasion d'un agréable séjour en famille. La principale raison ? La présence du Futuroscope, formidable parc à thème qui mêle science, jeu, technologie, pédagogie et anticipation. Le département compte aussi des parcs où vivent de nombreux animaux étonnants. Une journée à La Vallée des Singes ou bien à La Planètes des Crocodiles permet de contempler de multiples animaux sauvages, d'assister au nourrissage et d'en apprendre plus sur leurs spécificités et sur la nécessité de les préserver.

01/2021

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Sciences historiques

La Gazette des archives N° 258/2020-2 : Le centenaire de la Grande Guerre vécu par les archivistes

Le centenaire de la Grande Guerre vécu par les archivistes. Le dernier poilu, Lazare Ponticelli, disparaît le 12 mars 2008. Jean-Marie Bockel, alors secrétaire d'Etat aux Anciens combattants, évoque un "passage de la mémoire à l'histoire". La commémoration sans précédent à laquelle a donné lieu le centenaire de la Grande Guerre s'est traduite par une floraison d'initiatives des services d'archives, elle aussi sans précédent, tant au niveau national que territorial, ainsi qu'à l'étranger. A la diversité d'horizons des contributeurs de ce numéro répond celle des thématiques abordées : outre la participation aux manifestations et grands projets nationaux, les articles évoquent l'articulation de la commémoration avec les enjeux locaux, où médiation et mise en valeur des fonds tiennent une place de premier choix, avec des initiatives innovantes telles que serious game, études de publics, indexation participative et partenariats parfois originaux avec des structures publiques et privées. Les archives ont acquis, plus que jamais durant ce cycle commémoratif, une dimension civique de première importance. Des expériences qui pourraient devenir fondatrices ? Ce numéro a été coordonné par Louis Faivre d'Arcier (directeur des Archives municipales de Lyon), Odile Gaultier-Voituriez (responsable de la coordination archivistique et documentaire du CEVIPOF et du CHSP à Sciences Po), Brigitte Guigueno (chargée de la politique des publics au Service interministériel des Archives de France), Elisabeth Verry (directrice des Archives départementales de Maine-et-Loire) et Laurent Veyssière (directeur général adjoint de la Mission du centenaire de la Première Guerre mondiale jusqu'au 30 octobre 2019).

01/2021

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Policiers

Monsieur Gallet, décédé

CommissaireMaigret –  La toute première prise de contact entre le commissaire Maigret et la mort, avec qui il allait vivre des semaines durant dans la plus déroutante des intimités, eut lieu le 27 juin 1930 en des circonstances à la fois banales, pénibles et inoubliables. Inoubliables surtout parce que, depuis une semaine, la Police Judiciaire recevait note sur note annonçant le passage à Paris du roi d’Espagne pour le 27 et rappelant les mesures à prendre en pareil cas. Or, le directeur de la P.J. était à Prague, où il assistait à un congrès de police scientifique. Le sous-directeur avait été appelé dans sa villa de la côte normande par la maladie d’un de ses gosses. Maigret était le plus ancien des commissaires et devait s’occuper de tout, par une chaleur suffocante, avec des effectifs que les vacances réduisaient au strict minimum. Ce fut encore le 27 juin au petit jour qu’on découvrit, rue Picpus, une mercière assassinée. Bref, à neuf heures du matin, tous les inspecteurs disponibles étaient partis pour la gare du Bois-de-Boulogne, où on attendait le souverain espagnol. Maigret avait fait ouvrir portes et fenêtres et, sous l’action des courants d’air, les portes claquaient, les papiers s’envolaient des tables. A neuf heures et quelques minutes arrivait un télégramme de Nevers : Emile Gallet, voyageur de commerce, domicilié à Saint-Fargeau, Seine-et-Marne, assassiné nuit du 25 au 26, Hôtel de la Loire à Sancerre. Nombreux détails étranges. Prière prévenir famille pour reconnaissance cadavre. Si possible envoyer inspecteur de Paris.

06/2004

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Sciences historiques

Tours. 2000 ans d'histoire

De 20 après Jésus-Christ à 2020, Tours a traversé vingt siècles d'histoire. Peu de Tourangeaux savent que la première mention de Caesarodunum, premier nom de notre cité, apparaît sur la copie d'une ancienne carte romaine où figurent les routes et les principales villes de l'Empire romain. Au contraire de périodes mieux étudiées comme l'histoire de saint Martin, la Guerre de 1914-1918 et la Seconde Guerre mondiale, cet ouvrage permet de découvrir des épisodes moins connus et des personnages qui ont marqué l'histoire tourangelle voire nationale. L'exceptionnel fonds des archives municipales offre quelques clés de compréhension de ce que fut la ville dans le passé et les répercussions locales des grands moments de l'histoire de France comme le massacre des protestants. la Révolution à Tours avec l'affrontement entre le représentant en mission Tallien et l'"enragé" Senar pendant la Terreur, les passages de Napoléon 1er et de la Grande Armée à Tours, les crues centennales de la Loire, la Guerre de 1870 et l'occupation prussienne de 1871 et bien d'autres événements et personnages. Mais on ne peut pas évoquer l'histoire de Tours sans présenter l'urbanisme et l'importante action de l'intendant du Cluzel au XVIIIe siècle et des maires qui se sont succédés dans la transformation de la ville que nous connaissons et dont l'évolution se poursuit aujourd'hui. A la fois chronologique et thématique, cet ouvrage parcourt deux millénaires des grands moments et des personnages de l'histoire de Tours.

08/2019

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Romans historiques

L'année de la pluie

Au début du XVIe siècle, le climat change. En 1316, la pluie détruit les récoltes et provoque l'une des plus grandes famines du Moyen Age. A l'aube de la guerre de Cent Ans, le royaume de France est plus que jamais divisé. Louis X, fils de Philippe le Bel, est un roi faible. Son oncle, Charles de Valois, gouverne le pays à sa place dans le dessein de monter sur le trône. Il se met en quête du trésor des Templiers, que l'on dit caché au château de Conflans. Seuls Isabeau et Louis, les petits-neveux du grand maître Jacques de Molay, mort sur le bûcher, ont échappé au massacre de leur famille et sont secrètement placés sous la protection d'Eude de Breiville. Cet humble seigneur à la carrure de géant voit sa tâche se compliquer avec les premiers émois d'Isabeau, qui se portent sur son fils Geoffroy, et ne tarde pas à se retrouver au coeur d'un redoutable jeu de pouvoir et de manipulations... Avec lui, on vit à la cour de France où le poison est le meilleur argument pour asseoir l'autorité d'une multitude d'intrigants. Après les succès de La Mémoire au coeur, La Disparue de Saint-Sauveur et L'Enfant de Loire, Gilbert Bordes revient à un genre qui lui est cher, le roman historique. L'intrigant Moyen Age devient le théâtre flamboyant de personnages forts et authentiques, entre violence et passion, vengeance et complot, mensonge et trahison.

10/2017

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Faits de société

Salauds de pauvres ! Pour en finir avec le choix français de la pauvreté

Le modèle social français est menacé et la droite a trouvé les coupables. Les « assistés », volontiers décrits comme passant leurs journées à se prélasser devant un écran plat financé par leurs allocations, mettraient la république en péril ! Finie l’opposition entre travailleurs et chômeurs. C’est désormais le conflit entre les déclassés et les assistés, entre les working poors et ceux qui n’ont plus rien, que la droite instrumentalise. Quant à la gauche, elle se laisse – une nouvelle fois ? – dicter les termes du débat. Élu de terrain et expert des questions sociales, Benjamin Griveaux veut faire un sort aux caricatures. Non, les bénéficiaires de minima sociaux ne gagnent pas plus en restant chez eux qu’en allant travailler. Non, la France n’est pas, et de loin, le pays européen le plus généreux avec les personnes défavorisées. Non, les étrangers ne débarquent pas par milliers pour bénéficier de notre système d’aides sociales. Dénonçant le choix français de la pauvreté, il ouvre le débat sur la place des droits de l’homme pauvre dans une république construite autour de la solidarité et non de la charité. Il propose six mesures concrètes et inédites pour refonder notre État providence à bout de souffle. Et dessine ainsi les contours d’un « État d’investissement social » performant.Benjamin Griveaux a 34 ans. Ancien élève de l’IEP de Paris et d’HEC, il est vice-président socialiste du conseil général de Saône-et-Loire et du Grand Chalon, et conseiller de la Fondation Jean-Jaurès sur les questions sociales.

02/2012

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Romans historiques

La ville flagellée. Lyon 1831-1834

Imaginez un grenadier à cheval de Napoléon, jeune et fringant, amoureux d'une cousine nommée Juliette Récamier, et de bien d'autres élégantes lyonnaises par la suite, qui devienne successivement Garde d'honneur, grenadier de la garde impériale ou royale, Brigand de la Loire, puis Volontaire du Rhône. De retour à Lyon, cet ami des canuts et de leurs compagnons, armurier quincailler à l'Argue, puis chausseur républicain à Vaise, sera présent sur toutes les barricades où l'on proclame le Tarif et les Droits de l'Homme. La trentaine passée, ce journal, qu'il aurait pu écrire au jour le jour (mais seule la prison lui procurait quelques vacances), raconte sur de petits cahiers bleus les révoltes ouvrières des années 1831 à 1834. Le conteur y dit la misère des travailleurs, le fourmillement républicain, les évènements heureux ou tragiques, leurs multiples acteurs. Qu'il vente ou qu'il neige, voilà notre héros dehors à la moindre manifestation, distribuant aux heures graves cartouches, poudre et boulets, brancardant les blessés, poussant à la révolte mais se brûlant les doigts à la politique. Il écoute sa ville travailler en silence puis crier et mourir, flagellée au canon (pour reprendre une image de Marceline Desbordes-Valmore). A d'autres moments, il sait se moquer, surtout de lui-même, le ton léger. Serait-il joueur ? Un solide gaillard sans conteste, de stature peut être un peu voyante puisque les rapports de police le suivent à la trace... Il suffisait de dépoussiérer quelques archives pour que ce bizarre révolutionnaire sorte de l'anonymat.

10/2003

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Histoire de France

Les anciens vignobles de la Normandie

L'archéologie atteste l'existence de la vigne sur le sol normand dès l'époque romaine. Cette présence est confirmée au haut Moyen Age par des textes. L'Eglise, dont les messes nécessitent du vin, a sûrement joué un rôle dans ce développe-ment. C'est surtout à l'époque ducale que remonte la vraie conquête de la vigne en Normandie. Dès la fin du Xe siècle, on remarque l'essor des vignobles de Longueville, autour de Vernon, et d'Argences à l'est de Caen. Aux siècles suivants, la vigne apparaît partout, plus exactement sur toutes les pentes bien exposées (à l'exception du Cotentin). Trois zones de production se distinguent néanmoins : la vallée de la Seine, les coteaux d'Argences et l'Avranchin. A cette époque et jusqu'à la fin du XIIIe siècle, le duché de Normandie bénéficie de conditions climatiques relativement favorables à ce type de production. Il produit même suffisamment pour exporter jusqu'en Angleterre. Ensuite, l'essor viticole s'arrête, entravé par le refroidissement du climat et par la concurrence d'autres régions viticoles. Après 1154, l'intégration de la Normandie à l'empire Plantagenêt ouvre la région aux vins de meilleure qualité des pays de Loire et de Gascogne. Publiée en 1866, cette étude est "jusqu'à présent à peu près la seule qui ait traité avec quelque développement un sujet qui touche tout à la fois à l'archéologie et à l'histoire, au commerce et à l'industrie, à l'agriculture et à la liturgie".

10/2019

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Romans de terroir

Le Vent mauvais

Eté 40... L'exode conduit une famille du Nord de la France à Galiane-sur-Sévère tandis qu'Adrien, le fils, soldat idéaliste d'une armée en déroute, subit, avec ses camarades, les assauts de l'ennemi sur les bords de la Loire. Les habitants de la bourgade corrézienne vivent la "drôle de guerre" dans le cocon des habitudes. Pas question de recevoir à bras ouverts ces étrangers venus d'ailleurs: l'accueil est plutôt frisquet... Le pouvoir du maréchal annonce un "vent mauvais" et divise les esprits. Adversaires résolus et partisans farouches s'affrontent. Des notables balancent au gré des événements pour préserver un avenir incertain. Le marché noir fleurit et les dénonciations vont bon train. La nuit venue, on danse encore dans les bals clandestins, mais les airs d'accordéon rythment une solidarité qui s'évapore au fil des petites bassesses et des grandes exactions. Dans l'ombre, la Résistance aux courants multiples s'organise pour affronter l'occupant. Dans cet univers d'inquiétude naissent des histoires d'amour aussi périlleuses que passionnelles. Le choc des armes abrège les caresses: il est dur d'aimer en temps de guerre... Chronique d'une époque troublée, le récit de Jean-Paul Malaval est un voyage vers les profondeurs des êtres. A travers l'histoire de deux familles, les Strenquel et les Goursat, il traduit une réalité dramatique parfois teintée d'humour. En effet, si l'Occupation endolorit les jours, elle n'efface pas les travers des habitants de Galiane...

01/2012

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Histoire de France

Les vampires : éliminations et sabotages. Résistance, 1943-1945

Novembre 1942, la Wehrmacht envahit la zone libre, entraînant de fait l'implantation des services de police et de répression allemands au sud de la Loire. Ces derniers ne peuvent trouver une véritable efficacité sans le concours du régime de Vichy. Ainsi, des Français sans vergogne, agents de la Sipo-SD ou de l'OPA, miliciens, collaborateurs de tout poil aux motivations souvent plus vénales qu'idéologiques, deviennent les auxiliaires zélés de l'occupant. Pour la Résistance, dont les bases sont déjà solidement établies, le pouvoir de nuisance de ces traîtres représente un danger capital. Dans la région clermontoise, Émile Coulaudon, futur commandant des FFI d'Auvergne, décide de former une unité spéciale en charge des éliminations de « collabos ». Créé à partir du groupe sédentaire rassemblé par Lucien Blanchet, le corps franc des Vampires s'organise progressivement et devient opérationnel. Exécutions et sabotages spectaculaires sont le quotidien de ces combattants de l'ombre qui, pour parvenir à leurs objectifs, doivent régulièrement infiltrer les informateurs de l'ennemi et fréquenter la pègre locale. Entraînés par des chefs inflexibles comme « Bernard », « Cristal » ou « Carpentier », les membres du corps franc prélèvent le tribut du sang et instaurent un climat de psychose chez certains collaborateurs. Traqués tant par la police de Vichy et la Milice que par les services allemands, ils rendent coup pour coup dans la lutte sans merci qui s'est engagée. Loin des combats glorieux du mont Mouchet ou de la Truyère, les Vampires vont ainsi écrire une des pages les plus délicates et méconnues de la Résistance.

03/2015

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Histoire urbaine

Orléans 1911

En 1911, Orléans semble endormie. L'antique cité des Capétiens, la ville libérée par Jeanne d'Arc en 1429, l'entrepôt de toutes les marchandises du royaume au XVIIIe siècle, est devenue une ville moyenne de la IIIe République. Mais la vieille cité des bords de Loire n'en connaît pas moins les mutations profondes de la Belle Epoque, marquée par les grands percements et les remuements urbains. L'ordinaire de cette ville est un trésor pour l'historien du social. Antoine Prost, qui la connaît intimement, la dissèque avec l'expertise du clinicien ; il trouve en elle la substance d'une époque. En cinq chapitres, il révèle la mécanique et les dynamiques, mais aussi les permanences profondes de cette société orléanaise. A l'aube du XXe siècle, dans une France qui s'industrialise, Orléans est une ville où le XIXe siècle ne semble pas terminé, et où le prolétariat n'a pas encore remplacé l'ouvrier urbain d'antan (serrurier, menuisier, mécanicien). L'analyse statistique lui permet de saisir la place des hommes et des femmes dans leurs quartiers, les trajectoires des rentiers, des bourgeois comme des artisans et des ouvriers. Dans le maquis des dénombrements, des recensements, Antoine Prost démêle les statuts des occupants, traque les départs, les alliances, les destinées et montre le lien entre le bâti, le domicile, et le milieu social. Il brosse le rare et nuancé portrait d'une ville en pleine métamorphose, mais qui reste attachée à la célébration de sa sainte Jeanne d'Arc, ferment de son identité. Une leçon d'histoire sociale en pratique.

02/2022

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Quatrième République

Germaine Leloy, la dernière guillotinée

Le mercredi 10 décembre 1947 à 23h15, le téléphone sonne à la gendarmerie de Baugé, gros bourg du Maine-et-Loire situé à une qua- rantaine de kilomètres d'Angers : un assassinat vient d'être commis au domicile des époux Leloy, marchands de charbon. Albert, le mari, a été retrouvé le crâne fendu. D'après Germaine, son épouse, un individu aurait fait irruption chez eux vers 23 heures, alors qu'Albert était déjà couché et qu'elle s'affairait à des travaux de couture. L'agresseur aurait violemment frappé son époux et l'aurait menacée avant de la blesser au visage et de s'enfuir avec toutes les économies du ménage. Rapidement, les fonctionnaires constatent des incohérences dans les déclarations de la veuve éplorée. Interrogée pendant près de vingt heures, Germaine Leloy finit par craquer : c'est elle qui a massacré son mari à coups de hache, avec la complicité de son amant, Raymond Boulissière, le jeune commis employé par le couple. Commence alors une affaire judiciaire à la fois ordinaire l'homicide conjugal est loin d'être rare dans les annales judiciaires et excep- tionnelle, en ce sens que, condamnée à mort, Germaine Leloy sera la dernière femme à être guillotinée en France. A travers son histoire, Catherine Valenti livre une réflexion sur le statut des femmes en France à la fin des années 1940, dans un pays encore marqué par la guerre. Quelle est la place des femmes au sein de la socié- té et de la famille, où en est alors l'émancipation féminine, comment la justice trait

09/2021

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Fantastique

L'âge d'eau. Première partie

Nous sommes en France, l'eau est montée et il n'y aura pas de décrue. Face à ce nouveau phénomène, beaucoup de populations sont déplacées et survivent comme elles peuvent sur les terres émergées ou apprennent "à flotter". Les grandes villes, comme les grands pôles industriels, sont, quant à eux, systématiquement entourés de digues et soumis à des normes sanitaires. Face à l'insalubrité potentielle de ces modes de vie "hors des digues" et au danger qu'ils représentent, les autorités invitent ces populations à venir rejoindre au plus vite les centres d'hébergement d'urgence construits à la chaîne, sous peine de perdre certains de leurs droits citoyens. Une famille, qui a vu son habitat noyé par la montée des eaux, refuse d'obéir à l'injonction gouvernementale. Ils vivent sur une maison flottante. Jeanne, la mère, préfère cette liberté. Jeanne a deux fils, Hans et Groza, et un chien médium. Groza, un ancien CRS, traumatisé par son passé, ne parle plus que par onomatopées et a développé l'étrange manie de vouloir régler tous les problèmes. Hans vit une séparation douloureuse avec la mère de sa fille Vinee. Ils cherchent un lieu émergé où ils pourront vivre en paix, et sont prêts à lutter contre la nature déchaînée mais aussi contre les hommes, capables des pires bassesses pour survivre à ce monde en mutation. Un récit d'anticipation aux préoccupations très actuelles et personnelles, dont les deux tomes nous mènent dans des Pays de la Loire noyés par la montée des eaux.

01/2022

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Critique littéraire

Zola et le prêtre

"Première grande étude historique et critique qu'ait suscitée la figure du prêtre dans les trois cycles romanesques de Zola" , écrit Henri Mitterand dans sa Préface. "Une enquête aussi approfondie ne pouvait sans doute être menée, si j'ose dire, que de l'intérieur de l'Eglise, à la condition qu'elle bénéficie aussi des connaissances et de l'objectivité d'un historien des textes et des idées. Pierre Ouvrard réunit les deux compétences. Il peut ainsi, en toute sérénité, creuser la distance irrémédiable qui sépare Zola de la religion chrétienne de son temps" dit encore H. Mitterand. Plus qu'un romancier, Zola est aussi un témoin. Sans concession mais sans parti pris, l'auteur engage donc une sorte de dialogue avec lui : n'était-il pas passionnant pour un prêtre de chercher à savoir ce que Zola pense du prêtre et pourquoi il est tant obsédé par ce personnage ? Le livre intéressera bien entendu les lecteurs de Zola en mettant en lumière un thème jusqu'ici peu étudié dans son oeuvre, et même une partie de son oeuvre moins connue, comme les "Trois Villes" par exemple. Il intéressera aussi tous ceux qui cherchent à percevoir, à travers les polémiques religieuses du XIXe siècle, des éléments pour comprendre certains problèmes de notre temps. Né à Roussay (Maine-et-Loire) en 1928, ordonné prêtre en 1953. Etudes de Lettres à l'Université catholique de l'Ouest à Angers. Professeur dans l'enseignement secondaire, puis directeur d'établissement, Vice-Recteur de l'Université Catholique de l'Ouest, Mgr OUVRARD en est devenu Recteur en 1985.

01/1986

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Récits de voyage

Notre vagabonde liberté - . A cheval sur les traces de Montaigne

De Bordeaux à Rome, Gaspard Koenig a retracé, à cheval, le parcours de Montaigne, 440 ans plus tard A la lueur de ce voyage initiatique, le philosophe livre ses pensées et son traité pour un nouvel humanisme européen. Suivant les notes laissées par Montaigne dans son Journal de Voyage, Gaspard Koenig a retracé le trajet du philosophe pour le parcourir à son tour, à dos de cheval. Il a ainsi traversé tout au long de l'été 2020, la France et l'Italie passant par le Périgord, le Val de Loire, la Champagne, les Vosges, le Rhin, la Bavière, la plaine du Pô, les Appenins et la Toscane. Au-delà de cette véritable épopée, il s'agissait pour le philosophe d'aller à la rencontre des Européens, dans les pas d'un humaniste qui ignorait les frontières et qui aimait voyager pour " frotter et limer sa cervelle contre celle d'autrui " Sur le même modèle, Gaspard Koenig est ainsi allé au devant des rencontres hasardeuses, des discussions improbables et des aventures imprévues, qui sont le quotidien du voyage à cheval et qui manquent cruellement à notre société trop ordonnée, afin de faire renaître de ses cendres l'humanisme européen, l'incarner en chair, en os (et en sabots). Mais il s'agit avant tout d'un voyage philosophique, entrepris afin de confronter notre monde contemporain à son passé, et, plus encore, à son avenir, en prenant le temps d'observer ses contemporains, pour dessiner, à 440 années et 2 500 kilomètres de distance, un nouvel humanisme européen.

01/2023

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Mer

Naufrages autour de l'île d'Yeu. Tome 2, De 1920 à nos jours

"Naufrages autour de l'Ile d'Yeu"... Les épaves des navires décrits dans ce livre ont toutes été plongées au départ de ce beau "caillou" ancré au large de la Vendée. Néanmoins, vous verrez que la zone couverte est vaste puisqu'elle s'étend de 23 milles nautiques au sud de Belle-Ile-en-Mer, intègre le large de l'estuaire de la Loire et descend jusqu'en face des Sables-d'Olonne. En outre, cet ouvrage s'adresse à un public bien plus large que les seuls plongeurs. Certes, vous y trouverez les coordonnées géodésiques et les descriptions de quelques épaves particulièrement désirées des visiteurs palmés, mais cela est loin d'être le principal. En plus du récit de leur naufrage, vous découvrirez la vie des navires et de leurs marins ainsi que les raisons qui les ont conduits dans leur dernière demeure, le contexte de leur époque, leur place dans l'Histoire qui leur était contemporaine. Nombre d'entre eux ont participé à la Seconde Guerre mondiale en prenant part à différents épisodes pour certains étonnants et méconnus du conflit ainsi qu'à d'épiques combats navals. D'autres ont été victimes d'un coup de mer voire d'une violente tempête, causant parfois des drames humains. Vous découvrirez également, au travers des photos sous-marines, que l'acier naufragé est devenu oasis de vie, où l'émerveillement pour la faune sauvage est, à chaque plongée, au rendez-vous. Bonne lecture et bonne plongée sur ces épaves et dans leur histoire.

04/2019

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Histoire de France

Florent l'artiflot

Florent Grilleau, né en 1885 à Varrains (Maine-et-Loire), est mobilisé le 4 août 1914 en tant que réserviste. Il est affecté au 266e régiment d'infanterie, il appartient au 6e bataillon de la 21e compagnie. Il sert comme mitrailleur de lie classe. Il quitte Tours le 11 août 1914 et part avec ses camarades pour Laxou à côté de Nancy. C'est le début de sa guerre, il ne sera rendu à la vie civile que le 26 mars 1919. Pendant toute cette campagne, il a écrit dans des carnets, comme beaucoup d'autres soldats, sa vie au jour le jour. L'auteur de ce livre est le petit-fils de Florent. Il a lu et relu ces notes manuscrites de guerre, souvent sèches, brèves, elliptiques, mais aussi parfois très détaillées, poétiques, dramatiques, émouvantes. Avec ce matériau brut, le descendant de poilu a voulu romancer la guerre de son grand-père. Il a bâti une histoire de terre et de sang, mais aussi de vie et d'amour. Sans éviter la guerre de tranchées, les morts, les blessés, les atrocités, les injustices, il s'est aussi attaché à décrire l'amitié, l'amour des permissions, le rêve de jours meilleurs, l'énorme envie que la paix revienne. Ce n'est pas un plaidoyer contre la guerre, c'est juste l'histoire d'un homme qui a décidé de se battre pour ne pas devenir allemand, qui a surtout envie de gagner la guerre pour enfin pouvoir se marier et fonder une famille. Une balade ethnographique dans la Grande Guerre...

11/2014

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Poésie

Elle, grenat noir

" Cela brûle/ne sera jamais nommé ". Le monde, notre monde que " les fées désertent ", s'il est bleu, possède le seul bleu possible : celui des hématomes et des ecchymoses que les commotions de l'Histoire ont généreusement assénés sans relâche et avec largesse. La poésie de Patricia Cottron-Daubigné s'installe dans " le juste possible/de tenir ", entre ce que la nuit ne permet pas d'oublier - massacres et atrocités qui jalonnent le quotidien de la planète - et ce que le jour voudrait bien bâtir, un monde qui " s'ouvre/accorde les chemins ", en particulier ceux du désir et de l'amour. Le livre naît dans cette doublure de langage dont se vêt l'existence : à la fois, un revers social, politique, culturel hanté par la présence récurrente de Camille, Mozart..., leurs énigmatiques italiques d'une part, et l'avers qui veut vivre, le corps offert, ouvert à la chair plus qu'au chant de l'amour d'autre part. Le poème, sobre comme une " longue cicatrice/cousue/sur quel désir ", balafre un matin clair, entre sommeil et éveil, qui invente " d'improbables issues ". Mais des issues qui brûlent et laissent interdit. Patricia Cottron-Daubigné est née à Surgères, en Charente-Maritime. Elle vit et travaille aux abords du Marais Poitevin. Elle a publié des poèmes dans de nombreuses revues - Décharge, Friches, Multiples, Poésie première, Rétro-Viseur, L'Arbre à paroles, etc. - et une dizaine de plaquettes, parmi lesquelles Portraits pour ma mémoire qui lui a valu le " Prix du livre de la Région des Pays de la Loire " en 1996.

05/2002

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Policiers

L'Ane Rouge

Un navire qui descendait la Loire lança deux coups de sirène pour annoncer qu'il évoluait sur tribord et le cargo qui montait répondit par deux coups lointains qu'il était d'accord. Au même moment le marchand de poisson passait dans la rue en criant et en poussant sa charrette qui sautait sur les pavés. Avant d'ouvrir les yeux, Jean Cholet eut encore une autre sensation : celle d'un vide ou d'un changement. Ce qui manquait, c'était le crépitement de la pluie sur le zinc du toit voisin, qui avait accompagné son sommeil pendant la plus grande partie de la nuit. Maintenant, il y avait du soleil. Il en avait plein les paupières closes. Il était tard, au moins huit heures et demie, puisque le marchand de poisson passait déjà. Cholet ne l'entendait de son lit que quand il était malade et qu'il n'allait pas au journal. Il se dressa soudain, ouvrit les yeux. La mémoire lui revenait en partie. Ce matin-là n'était pas un matin comme les autres et il y aurait des heures désagréables à passer, en dépit du soleil oblique qui empourprait les fleurs roses du papier peint. Rien que le geste de se lever lui donna mal au coeur et, lorsqu'il fut debout sur la carpette, il hésita à se recoucher tant il avait la tête vide. Il avait été ivre et il en gardait un mélange de déséquilibre et d'écoeurement, avec une pointe inattendue d'allégresse.

10/2005

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Sciences historiques

L'accordéon de mon père. Une enquête intime

Édouard est mort le 14 juillet 1917 au Chemin des Dames. Il venait d'avoir vingt ans. je ne savais pratiquement rien de lui, sauf qu'il était le frère de mon père. Un impérieux et mystérieux désir m'a décidé un jour à mener une enquête sur ce modeste valet de ferme qui, jusqu'à son départ pour la guerre, ne s'était pas aventuré plus loin que Pouancé, à quelques kilomètres de Saint-Michel-et-Chanveaux, son village natal du Maine-et-Loire. Sans que j'en aie eu d'emblée conscience, Édouard allait me servir de guide pour me conduire jusqu'à mon père à l'égard de qui j'avais une lourde dette. Estimant que la succession des générations de " gueux " avait assez duré, Eugène Péan s'était battu pour que son fils rompe ce terrible enchaînement. Lui aussi avait vécu en forêt sous la hutte de bûcheron de son propre père. Et lors du recensement de 1936, face à son nom, j'ai pu lire le mot - domestique ". Jusqu'à lui, les Péan ont été des - indigènes de la République ", taillables et corvéables à merci, pour qui la citoyenneté était un mot vide de sens. Cette enquête intime menée avec la même rigueur et la même persévérance que j'ai mis naguère à redécouvrir Jean Moulin ou François Mitterrand m'a fait mettre au jour de pesants secrets de famille, mais aussi permis d'entendre, sous les doigts de mon père, comme l'écho de sa voix, les accents de son accordéon...

09/2006

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Histoire de France

Meurtres au maquis

L'histoire est comme les icebergs, elle bascule et se découvre avec la marche du temps. Il aura fallu la chute du mur de Berlin, l'effondrement de l'Union soviétique pour que l'on sache enfin comment Pietro Tresso - fondateur du Parti communiste italien avec Antonio Gramsci et Amadeo Bordiga - fut assassiné, en octobre 1943, au maquis FTP Wodli, en Haute-Loire. Tresso, dit Blasco, combattait à la fois fascisme et stalinisme. Tresso et ses compagnons, Abram Sadek, Pierre Salini et Jean Reboul, avaient été condamnés aux travaux forces par les tribunaux de Pétain en 1942. Comme tant d'autres, ils connurent les camps d'internement, les transferts menottés et les prisons. Ils s'évadèrent de celle du Puy-en-Velay dans la nuit du 1er octobre 1943 avec une centaine de résistants pour rejoindre le maquis dans les forêts montagneuses du pays d'Yssingeaux. Les combattants furent isolés, puis détenus à nouveau et assassinés par d'autres combattants. Des partisans qui se prévalaient de Staline, quand les quatre se réclamaient de Trotsky. Le silence recouvrit ces meurtres pendant plus d'un demi-siècle. Mensonges, dénégations, peurs et faux-fuyants voleront pourtant en éclats : les partisans du maquis Wodli, aujourd'hui des messieurs âgés, permettent enfin d'établir la vérité. Pierre Broué et Raymond Vacheron relatent comment ces meurtres ont été ordonnés par les agents de la machine policière du Kremlin. Meurtres au Maquis est à la fois une enquête et un récit d'investigation, un réquisitoire contre le stalinisme réglant ses comptes dans les rangs mêmes des partisans.

04/1997