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Lysistrata tragédie

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BD tout public

Mort à Crédit

"Mort à crédit c'est l'histoire d'un gamin solitaire, dans le Paris d'avant la Grande Guerre, élevé par des petits-bourgeois qui n'étaient ni riches ni intelligents ni ouverts au monde en marche, et qui se gonflaient pour paraître, pour avoir l'air de, pour ressembler aux riches qu'ils révéraient. Ce petit monde a été décrit par Céline avec une férocité, une truculence et un humour incomparables, qui sont des constantes de toute son oeuvre. On y trouvera la démonstration du fait qu'il était incapable de dissocier la représentation de la vacherie des hommes du besoin qu'il avait d'en rire, passant tout naturellement de l'horreur au grotesque de cette manière si française, dénoncée par Beaumarchais, de prendre au sérieux les choses futiles et les vraies tragédies le plus comiquement possible. On y trouvera aussi l'ineffable portrait de Raoul Marquis, dit Henri de Graffigny, ingénieur, aérostier, inventeur, écrivain prolixe, faux marquis et vrai mythomane, dont Céline a fait le très rocambolesque Courtial des Pereires. Chacun connaît le talent et la manière de Tardi, son trait si particulier et la façon dont il a déjà rendu l'atmosphère tragi-comique de Voyage au bout de la nuit et de Casse-Pipe. Il était l'homme qu'il fallait pour illustrer ce livre dans lequel Céline, à force d'outrances, a donné de la société française de son temps une image plus vraie que nature, dans ce langage vivant, moderne et vert, qui a fait scandale, mais qui vaut à Mort à crédit, bientôt sexagénaire, de n'avoir pas pris une ride et de demeurer l'un des grands romans français du XXe siècle". François Gibault.

10/1991

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Littérature française

Le jardin des larmes

C'est notre histoire. Celle de ces hommes et femmes, souvent jeunes, qui partent au bout du monde défier le sort et combattre la souffrance. Ils s'engagent par idéal, ou pour se chercher eux-mêmes. Ils fuient parfois, pour mieux se trouver. Ils forment une nation invisible et admirée : les humanitaires.En 1994, Lise, jeune sage-femme tourmentée, travaille au Rwanda pour le compte d’une ONG. Elle est témoin tensions entre Hutus et Tutsis, puis, très vite, des premiers crimes. Alors que le génocide commence, Lise est prise en otage et devient un enjeu pour les troupes de l’ONU...Dix ans plus tard, au Sri Lanka, Sébastien découvre son nouveau métier - chef de mission - et sa nouvelle vie. Mais un matin, il reçoit l’appel d’un délégué présent sur les côtes. Une vague immense aurait englouti la région entière...Deux personnages en quête de sens : Lise cherche l'amour et la maternité, et découvre cet impensable qui la changera à jamais ; Sébastien a quitté sa femme et son pays, pour trouver sa vérité, au milieu du chaos et de la mort. Arnaud Delalande mêle ces destins avec une force bouleversante. Traversant les pays, les époques, les crimes, nous découvrons, sans fard, les grandeurs et les misères de la condition d'humanitaire. Avec Lise et Sébastien, nous descedons dans le jardin des larmes. Où l'espoir et la paix tentent de renaître.Arnaud Delalande nous offre une fresque brillante et généreuse, dans la lignée de La Cité de la joie, un hommage aux volontaires expatriés et aux rescapés des grandes tragédies. Que reste-t-il lorsque tout s'effondre ? Parviendrons-nous un jour à conjurer la violence et la souffrance ? Un roman choral saisissant de vérité.

03/2011

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Sciences politiques

L'Avènement de la démocratie. Tome 3, A l'épreuve des totalitarismes 1914-1974

Dans le sillage de la crise du libéralisme examinée dans le volume précédent, ce troisième volume est consacré à la crise totalitaire sur laquelle débouche la Grande Guerre. Il s'efforce d'en établir la signification dans l'histoire de la démocratie. Les totalitarismes ne se contentent pas. en effet, de combattre les démocraties "bourgeoises" comme si elles leur étaient étrangères, ils en procèdent. Ils leur lancent un défi qu'elles sont mises en demeure de relever. D'où ont-ils pu sortir ? Au-delà des circonstances, ils ont partie liée avec des idéologies d'un genre nouveau, nées autour de 1900, à l'enseigne de la révolution et de la nation. Marcel Gauchet en retrace la genèse. Elles sont à comprendre montre-t-il, comme des " religions séculières ", c'est-à-dire des antireligions religieuses résultant d'une phase spécifique et périlleuse élu processus de sortie de la religion. Le coeur de l'ouvrage est formé par la reconstitution des trois expériences qui méritent le nom de totalitaires au sens strict : le bolchevisme, le fascisme et le nazisme. L'accent est porté sur la dynamique qui les anime, voie royale pour en appréhender l'essence à partir de leurs contradictions intimes. Mais l'intérêt de la perspective est aussi d'éclairer par contraste les transformations profondes qu'a connues la démocratie. Les grandes réformes politiques et sociales d'après 1945 prennent tout leur sens en tant que réponses au défi totalitaire. Au vrai, la " démocratie libérale " telle que nous la connaissons aujourd'hui est issue de cet effort pour surmonter les failles dont se nourrissaient les refus totalitaires. Le XXe siècle n'a pas été seulement le théâtre de tragédies sans exemple. Il a été également le siège d'une réussite aussi méconnue que décisive qu'il n'est que temps de tirer de l'ombre.

10/2010

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Littérature étrangère

Tristano meurt. Une vie

Une maison de campagne quelque part en Toscane. Un mois d'août caniculaire de la dernière année du vingtième siècle. Tristano, un homme qui a combattu pour la liberté de son pays sous ce nom emprunté à un personnage de Leopardi, fait venir à son chevet un écrivain qui, apparemment, s'est inspiré de lui autrefois pour un roman. Mais est-il possible d'inscrire dans le cadre d'un récit la géométrie ambiguë de la vie, faite de contradictions, de doutes, d'omissions, de désirs inaccomplis, de souvenirs faux ou présumés ? Le destin personnel d'un héros comme Tristano, chargé d'espoir et de désespoir, de générosité et d'amertume, peut d'ailleurs tenir à des nuances imperceptibles : un centimètre à gauche ou à droite dans le viseur d'un fusil... Qu'est-ce que l'héroïsme ? Qu'est-ce que la lâcheté ? Et le courage ? Et la trahison ? Au cours de son agonie, tenaillé par la gangrène et les céphalées, en proie aux effets de la morphine qu'on lui administre, Tristano recompose un incernable passé et brosse la fresque de soixante ans d'histoire de l'Italie, avec ses tragédies et ses simulacres, jusqu'à l'irruption du dernier avatar tyrannique, le dingodingue télévisuel. Dans ce roman à la fois testamentaire et visionnaire, parfois halluciné, et souvent d'une inquiétante drôlerie, des motifs reviennent, en variations, des femmes se superposent ou entrent en collision, et toute certitude est finalement congédiée dans une scène abyssale qui redistribue les cartes et plonge le lecteur dans une profonde interrogation sur ce qui fait une vie et sur la possibilité de la raconter. Car une question traverse tout le livre : qui témoigne pour le témoin ?, B. C.

09/2004

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Histoire de France

Les chemins de Diên Biên Phu

En août 1944, à la libération de Paris, Jean-Louis Rondy s'engage dans la 2e DB. Quelques jours plus tard, Jean Guêtre débarque en Provence en qualité de troupe de choc. Pierre Latanne, lui, se rappelle encore l'arrestation de son père par la Gestapo un an plus tôt et se réjouit à l'idée que ce dernier ait réussi à s'évader, même si depuis il doit vivre caché. A la même époque, Heinrich Bauer poursuit ses études en Allemagne, dans une Napola - une université d'élite réservée aux futurs cadres du parti nazi. Quant à Bernard Ledogar et à Jean Carpentier, ils vivent une enfance itinérante, au gré des aléas de la guerre. Qui pourrait imaginer le chemin que ces hommes ont déjà parcouru ? Et qui pourrait imaginer les circonstances qui, près de dix ans plus tard, les amèneront à combattre ensemble contre le Viêt-minh ? Jean-Louis Rondy sert alors comme médecin au 1er BEP, Pierre Latanne comme jeune officier au 5e BPVN. Heinrich Bauer est devenu sergent au 2e BEP, Bernard Ledogar parachutiste au 6e BPC et Jean Carpentier second maître navigant au sein de la flottille 28F de l'aéronavale. Ils ont tous été projetés dans la fournaise de Diên Biên Phu, à l'exception de Jean Guêtre, qui sert dans les commandos Nord Vietnam et opère dans le delta tonkinois, où la situation se détériore également de jour en jour. A travers le récit des parcours croisés de ces six jeunes hommes devenus soldats, jusqu'à la réunion de leurs destins dans le delta tonkinois, à Diên Biên Phu ou dans les camps de prisonniers, le lecteur découvre le portrait saisissant et dramatique de la France en guerre et de la guerre d'Indochine, mais aussi quelques-unes des innombrables tragédies individuelles endurées dans ce conflit.

04/2015

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Littérature étrangère

La saison des fous

Lidia do Carmo Ferreira, poétesse et historienne angolaise, ultime rejetonne d'une suite incroyable d'incestes, disparaît mystérieusement en 1992 à Luanda, capitale de l'Angola, dix-sept ans après l'indépendance de cette ancienne colonie portugaise d'Afrique. Un journaliste, le narrateur, s'interroge sur la vie de Lidia et, reconstruisant son passé, nous entraîne, à travers l'histoire d'une femme, dans les histoires multiples et cruelles du mouvement nationaliste qui conduit l'Angola à une indépendance suivie, jusqu'à nos jours, des terribles épreuves d'une guerre civile. Les utopies sont mises à la rude épreuve du réel. Le regard de Lidia, nous le suivons dans l'enquête menée par le journaliste. Ni l'un ni l'autre ne ferment les yeux sur les compromissions des civils et des militaires, les impostures des églises, les engrossements sous le maître des corps de femmes vouées à la misère, à la folie ; ni l'un ni l'autre ne cachent les désillusions mortelles. Aux contraintes de la colonisation succèdent les mainmises démultipliées de l'étranger : le poing de fer sous couvert de socialisme, trafics, de corps, de drogue, d'alcool. Un délire infernal au quotidien de centaines de personnages. Quand l'Histoire se fait et se défait sur la peau des hommes. La saison des fous est un moment historique qui appartient exemplairement à l'histoire de l'humanité, au même titre que La Storia d'Elsa Morante. Ce roman, où ne manquent ni l'humour, ni le sarcasme, ni l'ironie qui sillonnent les grandes tragédies, nous en apprend davantage que mille reportages sur le vif et nous fait pénétrer jusqu'au vertige des grandes émotions dans la fragilité des rêves humains.

12/2002

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Littérature française

Soyons libres, le reste n'a aucune importance

Soyons libres, le reste n'a aucune importance... En adressant ces mots à ses soldats de l'armée des Andes, le 27 juillet 1819, le général José de San Martín résumait peut-être de la meilleure des façons cette période de basculement de l'ordre colonial espagnol et portugais vers la liberté, qui allait donner naissance à une mosaïque de nations latino-américaines. Bien entendu, San Martín forçait le trait et "le reste" comptait au moins autant que cette liberté, si dure à conquérir et elle-même pleine d'imperfections. Mais la détermination allait l'emporter sur les innombrables obstacles rencontrés. Ce moment historique, de 1808 à 1824, est essentiel, car il rebat les cartes des deux côtés de l'Atlantique et, pour cette raison, constitue avec l'arrivée des premiers européens en Amérique l'un des tournants majeurs dans l'Histoire de ce continent. Cette épopée regorge d'aventures collectives et individuelles, mais aussi de tragédies et d'illusions déçues. Les principaux acteurs de cette "révolution" sont aussi des personnages hors du commun, romanesques, à la fois penseurs politiques, stratèges et guerriers, comme Simón Bolívar, José de San Martín ou José Bonifácio de Andrada. La conquête de son indépendance par l'Amérique Latine a donc engendré un continent nouveau, et bien des aspects de l'Amérique Latine contemporaine trouvent leurs racines dans ce passage du monde colonial vers l'indépendance, au début du XIXe siècle. Vivant en Amérique Latine depuis plus de 25 ans, Jérôme Garnier a accumulé au fil des ans une expérience originale de ce continent. Pour mieux en appréhender la complexité, il s'est plongé dans son Histoire, en recourant à de nombreux auteurs, européens ou américains, contemporains ou passés.

01/2022

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Ouvrages généraux et thématiqu

Le siècle des chutes. Abdications et déchéances en France 1814-1870

La révolution permanente. 1814, 1815, 1830, 1848 et 1870 : une cascade d'abdications qui ont marqué l'histoire de France. En seulement deux générations tous les modèles monarchiques s'effondrent soit deux empires et deux monarchies constitutionnelles (Restauration et monarchie de Juillet) sous le coup des défaites militaires (1815, 1870), de complots (1814) et de révolutions (1830, 1848). Avec son talent coutumier, Charles-Eloi Vial conjugue la fluidité du chroniqueur et la profondeur de l'historien pour nous raconter l'histoire des chutes successives de Napoléon, Charles X, Louis-Philippe et Napoléon III. Utilisant avec bonheur sources imprimées et manuscrites (souvent inédites), il raconte les petites et la grande histoire de la fin de l'idée monarchique qu'elle soit légitimiste, bonapartiste ou orléaniste. Si le mot abdication recouvre plusieurs réalités - déposition forcée, renonciation volontaire ou départ précipité entériné a posteriori par un nouveau pouvoir -, toutes ces fins de règne ne firent en réalité que perpétuer, tout en les remettant au goût du jour, des modèles anciens. Les derniers souverains de notre histoire étaient sans le savoir des héritiers des déchéances passées, vivant dans un siècle fasciné par l'histoire et par les tragédies. Mêlant la mystique du pouvoir aux considérations politiques, diplomatiques ou juridiques les plus complexes, offrant des récits riches en suspense, ces déchéances successives de 1814, 1815, 1830, 1848 et 1870 ont aussi pour caractéristique paradoxale de renvoyer une autre image du régime qu'elles terminent, comme si la nature même d'un pouvoir souverain ne se dévoilait jamais mieux qu'au moment de sa disparition. Le XIXe siècle fut peut-être le siècle des révolutions, mais il fut aussi celui des couronnes brisées, une épidémie ayant frappé toute l'Europe, dont les abdications contemporaines des XXe et XXIe siècles sont les héritières directes.

01/2022

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Histoire internationale

Un ambassadeur russe à Paris. Mémoires

Voici les Mémoires d'un homme né à Moscou en 1948, qui a commencé sa carrière diplomatique en France sous Pompidou et l'a terminée sous la présidence Macron. Dans son pays, Alexandre Orlov a débuté son parcours dans l'Union soviétique de Leonid Brejnev pour l'achever dans la Russie de Vladimir Poutine. Sous Gorbatchev, il observe de près la succession rapide des événements qui transforment l'URSS jusqu'à la faire disparaître. Après son passage au Conseil de l'Europe à Strasbourg, il parvient à la consécration de ce long itinéraire français et de sa passion pour la France en devenant ambassadeur à Paris durant neuf ans. Parmi ses réussites, la construction de la nouvelle cathédrale russe à Paris sur le quai Branly, associée à un centre culturel. En 2017, Alexandre Orlov organise la rencontre de Versailles entre les présidents Macron et Poutine, qui a donné naissance au Dialogue de Trianon, forum des sociétés civiles russes et françaises, auquel il participe activement aujourd'hui. Ces Mémoires sont pour nous, Français, l'occasion de connaître le cheminement d'un citoyen soviétique qui témoigne que l'on pouvait aussi être un Soviétique heureux. Il est vrai qu'Alexandre Orlov a appartenu à une partie de la société que les tragédies du système soviétique ont épargnée. On est, comme le dit Hélène Carrère d'Encausse dans sa préface, devant un " témoignage qui revendique le monde qui l'a formé et qui permet de mieux comprendre le désarroi de nombreux Russes ou Soviétiques devant la disparition d'un pays et d'un système auxquels ils entendent rester fidèles " . En faisant revivre les cinquante dernières années de la Russie et de la France, Alexandre Orlov nous fait comprendre tout ce qu'elles ont en commun.

10/2020

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Littérature française

Un destin russe

1914. Dans un petit village des Vosges, Hadaux-la-Tour, Marie, toute jeune mariée, vit seule dans la compagnie consolante de sa vieille voisine Solange. Mais le village, sur lequel règne l'autorité de l'instituteur Philippe Médard, est bientôt le théâtre d'un crime inexplicable qui bouleverse la petite communauté rurale et superstitieuse. Pendant ce temps en Russie, le jeune Alexeï Simonovitch Krylov, fils d'un riche propriétaire de soieries, doit interrompre ses études pour faire son service militaire dans la cavalerie. En 1915, le Tsar et Paul Doumer décident l'envoi d'un corps expéditionnaire russe en France. Alexeï s'engage alors comme officier infirmier dans la cavalerie et part sur le front de l'Est, au grand regret de sa mère Irina. Leur correspondance ponctue le récit. Lorsque le tsar abdique au printemps 1917, les soldats russes confinés dans le camp de La Courtine se mutinent, renvoient leurs officiers et autogèrent le camp pendant deux mois. L'armée française finit par mater la mutinerie peu avant la Révolution d'octobre. Les soldats russes, considérés comme dangereux en France et indésirables en Russie, sont dispersés dans les campagnes de l'Est de la France, pour suppléer au manque de bras dans les champs et à la voierie. C'est ainsi qu'Alexeï se retrouve à Hadaux-la-Tour, où il va connaître Marie. De la Russie tsariste à la campagne vosgienne, des grandes batailles aux tragédies personnelles, Un destin russe met en scène deux jeunes gens que tout oppose. Inspiré de la vie de l'arrièregrand- père de l'auteur et traversé par le récit d'un grand amour filial, ce premier roman palpitant et généreux entremêle petite et grande histoire.

05/2016

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Photographie

Un siècle de réfugiés. Photographier l'exil

Le XXe siècle a été le siècle du déplacement et de l'exode. Depuis la fin de la guerre froide, la crise mondiale des réfugiés est toujours d'actualité. En fait, à la suite des récents conflits en Afrique, au Moyen-Orient et en Amérique centrale, le nombre de réfugiés est en augmentation régulière. . Au cours des premières décennies du XXe siècle, la Première Guerre mondiale et les années qui ont suivi ont vu un développement spectaculaire de la diffusion d'images sur les diverses tragédies humanitaires, produites et diffusées par des individus et des organisations dédiés à l'aide et au secours de populations en danger. De grandes ONG ont engagé des photographes pour documenter la violence de la guerre ainsi que la vie dans le campus des réfugiés. Des photographes légendaires du XXe siècle, tels que Robert Capa ou Margaret Bourke-White, ont veillé à ce qu'un enregistrement visuel soit préservé de la guerre civile espagnole, de la Seconde Guerre mondiale, de la guerre du Vietnam... Ce livre retrace l'histoire de réfugiés du début de la Première Guerre mondiale à la crise actuelle des réfugiés en Syrie, dans les Balkans, en Méditerranée et à la frontière américano-mexicaine à travers des photographies emblématiques. Il remet également en question l'utilisation de la photographie à des fins humanitaires. Les perceptions du public à l'égard des réfugiés sont façonnées par la façon à travers laquelle elles sont le plus souvent présentées : par le drame et la victimisation. Les bateaux, les camps et les foules dominent ce paysage. Certains photographes en activité ont commencé à élargir cette vision étroite en donnant aux réfugiés un rôle déterminant dans la manière dont ils sont représentés, en promouvant la dignité des sujets ou en explorant des approches visuelles plus créatives. Cet ouvrage témoigne de leur travail.

11/2019

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Littérature étrangère

Croissant de lune faucon et marteau

Une nouvelle république populaire affronte la vieille République Parlementaire dans une guerre de Sécession entre le Sud et le Nord de l'Italie. Le personnage principal, Vanni, reporter de guerre, nous fait découvrir un Sud aux prises avec une Unité Italienne qui n'en finit pas de sombrer. Un conflit avec des vraies armées, des maquisards qui se disputent le poumon écologique de la botte, des villes présidées par des conseils révolutionnaires, des communes agricoles emblèmes de la nouvelle économie, des camps de rééducation, des fanatiques, des apparatchiks, des exécutions publiques. Sans concessions avec lui-même, Vanni cède à toutes les dérives de son périple, sans jamais lâcher la plume, sous le soleil d'un Sud qui a éclairé toutes les tragédies historiques et aussitôt séché leur sang. Chaque palier du conflit fratricide est soumis à l'épreuve de l'amour qui traverse ce livre de part en part. Ce roman a été écrit au milieu des années 70, dans la tourmente qui a emporté le rêve révolutionnaire du grand Parti Communiste Italien et le décor mental hérité d'Octobre 1917. Andrea Genovese revisite les conséquences du " tournant historique ", avec une lucidité que l'histoire récente de l'Italie n'a cessé de confirmer, jusqu'à la naissance des mouvements qui prônent l'indépendance de la Sicile, face aux Ligues du Nord. Croissant de lune faucon et marteau est une entreprise de déconstruction de l'Italie contemporaine menée avec les meilleures armes littéraires : le néo-réalisme, la culture classique et le baroque aux accents inimitables. Il inaugure une oeuvre narrative de grande ampleur qui s'attache à écrire l'histoire d'un peuple jusqu'ici privé de lettre. L'énergie des chocs culturels, l'humour et la tendresse se retrouvent dans ce premier roman publié en 1983.

01/2011

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Romans graphiques

Mort à crédit

"Mort à crédit c'est l'histoire d'un gamin solitaire, dans le Paris d'avant la Grande Guerre, élevé par des petits-bourgeois qui n'étaient ni riches ni intelligents ni ouverts au monde en marche, et qui se gonflaient pour paraître, pour avoir l'air de, pour ressembler aux riches qu'ils révéraient. Ce petit monde a été décrit par Céline avec une férocité, une truculence et un humour incomparables, qui sont des constantes de toute son oeuvre. On y trouvera la démonstration du fait qu'il était incapable de dissocier la représentation de la vacherie des hommes du besoin qu'il avait d'en rire, passant tout naturellement de l'horreur au grotesque de cette manière si française, dénoncée par Beaumarchais, de prendre au sérieux les choses futiles et les vraies tragédies le plus comiquement possible. On y trouvera aussi l'ineffable portrait de Raoul Marquis, dit Henri de Graffigny, ingénieur, aérostier, inventeur, écrivain prolixe, faux marquis et vrai mythomane, dont Céline a fait le très rocambolesque Courtial des Pereires. Chacun connaît le talent et la manière de Tardi, son trait si particulier et la façon dont il a déjà rendu l'atmosphère tragi-comique de Voyage au bout de la nuit et de Casse-Pipe. Il était l'homme qu'il fallait pour illustrer ce livre dans lequel Céline, à force d'outrances, a donné de la société française de son temps une image plus vraie que nature, dans ce langage vivant, moderne et vert, qui a fait scandale, mais qui vaut à Mort à crédit, bientôt sexagénaire, de n'avoir pas pris une ride et de demeurer l'un des grands romans français du XXe siècle". François Gibault.

11/1991

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Critique littéraire

La lumière et la boue. Le Rouge et le Noir à l'ombre de 1793

La lumière et la boue Le Rouge et le Noir à l'ombre de 1793 Ainsi Stendhal dans Le Rouge et le Noir permet à Miguel Abensour par une lecture attentive de ce texte si simplement mystérieux de débusquer interprétations et conceptions, tant sur l'oeuvre elle-même que sur l'époque qui l'a vu paraitre. Arc-bouté à une oeuvre littéraire il modifie les interprétations admises et les visions sur l'époque. Les amours improbables sont tragédies. "Pour reprendre la fameuse formule d'Anacharsis Cloots, "Ni Marat, Ni Roland", la ligne directrice de cet essai sera : "Ni Soboul, Ni Furet". Le pari est fait que le temps est venu de proposer une lecture qui se tienne à l'écart des idéologies qui Ont présentement cours, soit l'identification du jacobinisme à une préfiguration du léninisme, soit la glorification de Thermidor. Autrement féconde nous apparaît l'approche de R. Bodei qui, dans La Géométrie des Passions, en confrontant le projet jacobin à Spinoza dévoile une nouvelle constellation dans laquelle le recours à la crainte et à l'espoir, loin de viser à l'asservissement du peuple travaille à sa libération. Aussi cet ouvrage aura-t-il pour ambition de 's'expliquer avec Saint-Just' en faisant de la question politique le lieu critique par excellence ? Une des intentions de mon travail critique est d'aboutir à la mise en lumière de ce que s'appelle, l'aporie de l'héroïsme. L'action politique ne peut pas se passer du courage, voire de l'héroïsme, mais la forme héroïque, l'intrigue de l'héroïsme ne conduisent-elles pas souvent à une sortie du politique, à la dénégation de la logique qui lui est propre"

10/2019

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Histoire de la musique

Michelle Poncet ou la "Destouches-Lobreau". Directrice de l’opéra de Lyon au XVIIIe siècle

Michelle Poncet, de son nom de scène la "Destouches-Lobreau", directrice de troupe de théâtre et d'opéra, s'installe à l'Académie royale de musique de Lyon en 1752. Par sa remarquable habileté politique et artistique, Michelle Poncet se maintient plus de 25 années à la direction de l'institution, véritable phare des spectacles de la seconde ville du royaume. Elle s'occupe à la fois de l'administration du théâtre, de sa troupe, et de la programmation lyrique et dramatique, et suscite l'admiration du public ainsi que l'adhésion des pouvoirs municipaux et royaux. L'ouvrage retrace le parcours de Michelle Poncet? : ses débuts d'actrice sur les différentes scènes de province, sa longue direction à la tête de l'Opéra de Lyon durant laquelle elle consolide l'institution, notamment par la construction du théâtre de Soufflot en 1756, et enfin les évolutions de programmation qu'elle insuffle à partir des années 1760. A l'écoute des changements de goût de son public, Michelle Poncet délaisse progressivement les tragédies de Lully et les ballets de Rameau pour des opéras-comiques, ce genre nouveau qu'elle pérennise à Lyon. Elle réalise ainsi le tour de force d'une programmation audacieuse, se distinguant de ce qui se faisait à Paris alliée à une rigueur financière : les scandales et les affaires ne suffiront pas à la déstabiliser. L'historienne et musicologue Anne Le Berre nous éclaire, grâce à son exploration des archives, sur le fonctionnement des maisons de spectacles au XVIIIe siècle, les devoirs imposés par les "privilèges" royaux, les relations avec la municipalité et les contraintes économiques, faisant ressortir les contours de la "Destouches-Lobreau", ce personnage féminin puissant et figure culturelle locale marquante.

10/2023

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Garder la forme

La méthode Wim Hof. La thérapie par le froid pour devenir fort, heureux et en bonne santé

Le phénomène Wim Hof ! La Méthode Wim Hof : une voie pour redécouvrir ses capacités physiques et mentales grâce à la synergie des exercices de respiration, de l'exposition au froid et de l'entraînement mental. " Vous pouvez accomplir l'impossible, vaincre la maladie, améliorer votre santé mentale et vos performances physiques, contrôler votre physiologie afin de vous épanouir dans n'importe quelle situation stressante. " Pionnier du développement du potentiel humain, Wim Hof a mis au point une méthode accessible à tous - que vous soyez jeune ou âgé, malade ou en bonne santé - pour stimuler vos capacités, vos forces, votre vitalité et votre bonheur. Les 3 piliers de la Méthode Wim Hof : la respiration, l'exposition au froid et la force du mental. Captivant et passionné, Wim partage dans cet ouvrage le récit de sa vie et sa méthode à travers les grands thèmes suivants : La respiration Des pratiques uniques pour modifier sa biochimie corporelle, booster son énergie et améliorer sa concentration. Le froid Des exercices sûrs, maîtrisés, nullement traumatisants, qui utilisent l'exposition au froid pour stimuler son système cardiovasculaire et éveiller ses forces inexploitées. Le mental Comment donner un nouvel élan à sa volonté, sa clarté intérieure, sa conscience sensorielle et sa joie. La science Comment les utilisateurs de cette méthode ont redéfini ce qui est médicalement possible. La santé Des histoires vraies et des témoignages de personnes ayant appliqué cette méthode pour surmonter la maladie et les maladies chroniques. La performance Comment augmenter son endurance, améliorer son temps de récupération, son jeu mental et plus encore. La vie de Wim Suivez le parcours personnel et inspirant de Wim Hof entre découvertes, tragédies et succès. L'éveil spirituel Comment la respiration, le froid et l'état d'esprit peuvent vous entraîner dans les profondeurs de votre nature véritable.

09/2021

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Critique littéraire

Léopold Sedar Senghor. Genèse d'un imaginaire francophone

La langue française a été, pour le premier agrégé de grammaire issu du Continent noir, une authentique histoire d'amour ; une histoire qui, tandis qu'elle nourrissait son oeuvre et façonnait l'homme politique, contribuait de façon décisive à l'épanouissement de la francophonie. Avec son complice Aimé Césaire, Léopold Sédar Senghor s'est employé à faire rayonner la négritude et, d'une certaine manière, à sacrer les valeurs de l'humanisme. Car le poète-président - il souhaitait qu'on l'appelle ainsi - était un héritier africain des Lumières, convaincu que la "civilisation de l'universel" appelée de ses voeux, était autant un dessein politique que culturel. Voilà donc l'homme "total" , narré, ici, à la lumière de sa vie, de ses contradictions, de ses utopies, de ses combats comme de ses tragédies. Il traversa le XX ? siècle de génie et de sang en chevauchant les obstacles les plus fratricides, en s'immisçant dans les interstices artistiques les plus prometteurs ; puis, avec la constance d'un sage, il trouva, in fine, aux frontières de cet Occident convulsif et prédateur, sa juste place pour prédire. Senghor poète, Senghor prophète. Mais aussi Senghor politique. Un homme d'exception capable de défier l'histoire tout en tombant parfois dans les travers les plus convenus des pratiques politiciennes. Il fut, néanmoins, le premier des chefs d'Etat de l'Afrique indépendante à quitter le pouvoir de son seul fait, en laissant à son successeur Abdou Diouf, son ancien Premier ministre, un pays largement engagé dans un processus démocratique institutionnalisé. Suivi de documents inédits et de textes concernant Senghor et la Francophonie, le récit de Jean-Michel Djian, largement illustré, revisite, en toute liberté, un Senghor plus étonnant que jamais.

12/2005

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Littérature française

Là-haut. Un roi au-dessus des nuages

Henri Lanvern tournait un film en Thaïlande... Un soir, c'était en juin 1978, il réunit son équipe et annonce qu'il part le lendemain vers le Laos chercher un vieil ami. Depuis, on ne l'a plus jamais revu. Qui était cet homme ? Pourquoi a-t-il disparu ? Qu'est-il devenu ? Une femme se livre à une véritable enquête policière, psychologique, historique. Pendant près de trente ans, Henri Lanvern a été mêlé à tous les drames du Vietnam, de la chute de Dien Bien Phu à la prise de possession du pays par les communistes. Témoin, acteur d'une des plus grandes tragédies modernes, il se découvre à travers les témoignages de ceux qui l'ont connu : le producteur de son dernier film ; un colonel du S.D.E.C.E ; un monteur vietnamien frère du général Ky, l'ami qu'il est parti secourir au Laos ; un journaliste dont l'Extrême-Orient est la drogue ; le recteur du village breton dont il est originaire... Henri Lanvern se dévoile ainsi peu à peu : fidèle aux liens tissés dans le combat, comme aux valeurs spirituelles de sa jeunesse bretonne, il aime les aventures ou plutôt l'Aventure, celle où il affronte la vie, la mort, l'amour. Toujours à la recherche de lui-même, il assume pourtant son destin jusqu'au bout, en gardant au cœur la nostalgie des montagnes du pays méo. Et jusqu'au bout il garde son mystère. Après tout, a-t-il disparu à jamais ? Pierre Schoendoerffer a écrit cette fois-ci son roman le plus ambitieux et le plus passionnant, où le récit d'aventures devient histoire de ce temps, et incite chacun de nous à s'accomplir dans le dépassement.

04/2004

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Critique littéraire

Théâtre de la cruauté et récits sanglants. En France (XVIe-XVIIe siècle)

C'est ainsi : nous prenons parfois plaisir à voir et à lire les horreurs du monde. L'actuel succès des films gore témoigne de ce penchant mais la représentation du sang et de la cruauté n'a rien de nouveau. Au tournant des XVIe et XVIIe siècles, la France est en charpie : le terrible bain de sang des guerres de Religion a marqué les esprits et le calme relatif du règne d'Henri IV n'empêche pas la mémoire des violences passées. De nouveaux auteurs, s'adressant à de nouveaux publics, ont ainsi, en France, la liberté d'inventer d'étonnantes formes littéraires. Alexandre Hardy, le plus prolifique des auteurs dramatiques du XVIIe siècle, et de nombreux dramaturges normands mettent le crime en honneur et la rime à l'horreur sur les échafauds de théâtre : ici, on ne se cache pas hors scène pour tuer. François de Belleforest, François de Rosset, Jean-Pierre Camus publient des recueils d'" histoires tragiques " qui deviennent, et pour longtemps, de véritables best-sellers, catalogues de récits de viols, de meurtres, de nez coupés, d'yeux crevés, de cœurs mangés et de toutes sortes de catastrophes. Cette littérature qui n'a pas froid aux yeux pose aussi des questions essentielles : qu'est-ce que l'acte d'un régicide ? qui est cet Autre qu'on assassine ? Ce volume, Décaméron sanglant de romans à sensations et de pièces à frissons, réunit plus de cent " histoires tragiques " et une dizaine de tragédies particulièrement saisissantes. Elles bouleversent l'idée que l'on peut avoir du XVIIe siècle et font ressurgir une partie de notre histoire littéraire longtemps niée, aussi moderne que le théâtre de Shakespeare ou que les récits sadiens. Leurs héros, s'ils ne sont pas des saints, n'en incarnent pas moins, à leur manière, une légende non plus " dorée " mais " écarlate ".

05/2006

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Histoire de France

Yvonne et Charles

"Ma petite femme chérie", c'est ainsi qu'il l'appelle. Et elle l'appelle Charles. A voir Yvonne de Gaulle, figée dans l'image de "la discrète", Charles de Gaulle, dans son rôle de "monument à l'égal de Napoléon", on oublie que, derrière la légende, ils sont un homme et une femme, indissolublement liés. Entre bonheurs et douleurs — la mort de leur fille Anne — les séparations, les victoires, les instants cachés... On connaît les étapes de leur odyssée : la France libre, Londres, l'Algérie, l'Elysée, Colombey. Ce qu'on sait moins c'est que Charles est l'homme des départs. Yvonne est une Princesse de Clèves du XXe siècle, gel à l'extérieur, feu à l'intérieur. Soutien indéfectible contre vents et vagues d'attentats, jusqu'à ce que Charles, le -rebelle, révéré de Paris à Washington, Londres et Pékin, refuse en 1968 d'endosser le rôle de président en désamour pour "tout plaquer". Quand il quitte la scène définitivement, leur histoire personnelle, si méconnue, l'histoire de tous les jours, habitée jusqu'à la fin par l'amour, rejoint la grande histoire. Et voguent les rumeurs : "Marianne fut-elle vraiment l'unique passion du Général ? " Yvonne n'a jamais levé le voile sur le mystère qui les entoure. Et la question qu'on se pose aujourd'hui est toujours neuve. Qui sont vraiment Charles et Yvonne de Gaulle ? Un visionnaire, un artiste, un mythe ? Une héroïne venue des tragédies classiques, une amoureuse consumée par un feu ardent ? A explorer leur destin où se mêlent l'amour, la solitude, la trahison, la douleur et l'humour, et les témoignages inédits des proches et des derniers Compagnons de la Libération, c'est un fragment de notre rapport au monde, une part de notre culture que livre ici Jocelyne Sauvard. Un travail unique de recherche, mené avec tendresse et liberté.

10/2018

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Sciences politiques

Judas. Une chronique familiale

Dans la famille Holleeder, il y a d'abord le père : alcoolique et violent, il détruit tout sur son passage, rabaisse femme et enfants et fait régner un climat de terreur dans son foyer ; ouvrier chez Heineken, il se soûle en rentrant de l'usine, distribue raclées et insultes sous l'effet de l'alcool et de la frustration. Il y a la mère, être fragile et docile qui tente tant bien que mal de protéger ses enfants. Il y a Willem, le fils aîné, seul à tenir tête à son père et qui finit par le dépasser en devenant l'un des plus grands criminels des Pays-Bas, le célèbre Neus (le Nez). Avec comme premier haut fait d'armes l'enlèvement en 1983, à vingt-cinq ans, du patron Freddy Heineken et de son chauffeur, Ab Doderer. Fort de cette réputation et tout en purgeant une peine de prison, Willem Holleeder se transforme peu à peu en chef de gang, prêt à tout pour régner sur un monde mafieux qu'il va contribuer à bâtir. De prison en prison, la petite frappe se mue en meurtrier assoiffé de sang et de pouvoir, Scarface hollandais, sans scrupule, capable de commanditer le meurtre de son meilleur ami et beau-frère, Cor. Et puis il y a Sonja et Astrid, les deux soeurs, deux femmes qui un jour vont trouver le courage de dénoncer ce frète qu'elles ne reconnaissent plus, monstre de cruauté. Témoignages, enregistrements clandestins : les soeurs se font Judas et envoient leur cher frère en prison. Ce thriller du réel, entre Roberto Saviano et Gitta Sereny, nous plonge au coeur d'une histoire de trahison, de crime, de haine et d'amour qui n'a rien à envier aux tragédies grecques ni au Parrain.

03/2018

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Musique, danse

Nicolas Clérambault

Issu d'une famille de musiciens où l'on se transmettait le métier de père en fils, Nicolas Clérambault a dû longtemps sa renommée essentiellement à son œuvre d'orgue et de clavecin, ainsi qu'à ses nombreuses cantates profanes qui n'ont cessé d'être jouées et chantées par les plus grands interprètes. Mais c'est la récente redécouverte de sa musique vocale religieuse, comme ce fut le cas il y plusieurs années pour Marc-Antoine Charpentier, qui amène à présent à considérer ce musicien comme l'un des compositeurs français les plus importants de son époque. Fils d'un des Vingt-quatre Violons du roi, Clérambault (1676-1749) traverse une grande partie du règne de Louis XIV, la Régence, et près de la moitié du règne de Louis XV. Plus qu'à la Cour, son talent va s'épanouir principalement dans les milieux proches de celle-ci comme la Maison royale de Saint-Cyr. C'est ici qu'il mène une carrière d'organiste et de compositeur, en même temps qu'à l'église Saint-Sulpice et chez les Jacobins. Il organise également des concerts chez lui, rue du Four, tout en étant invité par les Jésuites du collège Louis-le-Grand à composer des intermèdes pour leurs tragédies et leurs comédies. A la fin de sa vie, Clérambault adhère à la doctrine de la franc-maçonnerie, alors naissante en France, et compose sa dernière cantate, Les Francs-maçons. Rendant compte à la fois de son parcours personnel, de son environnement social et artistique et de l'intégralité de sa production musicale, cet ouvrage - le premier à être consacré à cette figure majeure du baroque français - est assorti du catalogue de son œuvre et de son traité d'accompagnement.

09/1998

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Littérature étrangère

L'étrange mémoire de Rosa Masur

Pour son sept cent cinquantième anniversaire, la petite ville de Gigricht en Allemagne décide de favoriser l'intégration des étrangers : 5 000 marks sont offerts à ceux d'entre eux qui auraient quelque chose d'intéressant à raconter. Rosa Masur, quatre-vingt-douze ans, vieille Juive russe à qui on ne la fait pas et dotée d'un sens de l'humour à toute épreuve, se porte candidate. Elle a une anecdote. L'anecdote du siècle. Ce siècle, justement, elle l'a vécu de bout en bout, avec tous ses coups bas, ses tressaillements, ses révolutions, ses guerres mondiales, ses drames, ses tragédies. Petite Juive dans un village biélorusse où les pogroms ne sont jamais loin, jeune fille émancipée dans la Leningrad des années 1920, ouvrière dans une usine textile par moins 20 degrés (à moins 25 le travail en extérieur est interdit), puis employée comme traductrice de l'allemand, directrice de "colonie de vacances" sous les bombes allemandes de l'été 1941... Pendant l'interminable siège de la ville, mère de deux enfants, elle en est réduite à faire du bouillon avec la colle du papier peint, alors que ses voisins dévorent leur canari, ou pire ; après la guerre elle doit batailler avec les pires bureaucrates pour que son fils puisse étudier, l'antisémitisme étant entre-temps revenu à la mode. Sorcières, apparatchiks, soldats, cannibales, passeurs, commères, tous les personnages du XXe siècle défilent dans une épopée terriblement vivante, menée tambour battant par une femme extraordinaire, drôle, intelligente, et qui n'a pas froid aux yeux. Même face à Staline. Vladimir Vertlib écrit là un grand roman russe, énergique, fascinant, qui vous entraîne à sa suite aussi sûrement que le cours de l'Histoire.

02/2016

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Critique littéraire

Sophocle Tome 2 : Ajax. Oedipe roi. Électre

Les trois pièces réunies dans ce volume, Ajax, Oedipe Roi et Electre remonte la maturité du poète : ce n'est pas l'une des moindres prouesses de Sophocle, que d'avoir su, à plus de 8O ans, raconter la colère du guerrier Ajax, l'aveuglement du jeune roi Oedipe ou la vindicte meurtrière d'Electre, et de les avoir rendus immortels. Ajax, outragé de ne pas recevoir en héritage les armes d'Achille, porte son glaive d'abord contre les siens, puis contre lui-même. Où le fils de Télamon a échoué, Electre réussit : pour venger le meurtre d'Agamemnon, ainsi que les humiliations sordides que lui font subir sa mère et Egisthe, l'amant de cette dernière, Electre pousse son frère au matricide. Enfin l'histoire d'Oedipe est bien connue : Sophocle choisit ici de mettre en scène l'enquête qui mène le roi de la malédiction de la cité à la découverte de son crime, de l'aveuglement intellectuel à la cécité finale. L'ironie du sort veut que Sophocle ne soit que second avec cette pièce considère non seulement comme, avec Antigone, son chef d'oeuvre, mais aussi celui de toute la littérature. Le premier prix chut à un obscur Philoclès, parent d'Eschyle. Notre édition présente en un volume les trois pièces. Chacune d'elles est précédée d'une notice introductive qui lui est propre mettant en avant le contexte historique dans lequel la pièce fut représentée, et fournit une tentative de datation la plus précise possible. Le lien avec les récits mythologiques ou avec les précédentes tragédies, notamment les Chophores d'Eschyle, est analysé en détail tandis que de judicieuses pistes de lecture et un choix d'éditions commentées sont proposés au lecteur. Des notes accompagnent la lecture. L'ouvrage est en outre enrichi d'un résumé de l'argument de chaque pièce.

04/1994

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Critique littéraire

Littérature et société au Cap-Vert

A travers les différents courants et mouvements littéraires (Claridade, 1935, Certeza, 1944 et Suplemento Cultural, 1958) qui se sont succédé dans la littérature des îles du Cap-Vert, les auteurs et poètes ont puisé leur inspiration dans les thèmes de la sécheresse et de la famine. En effet, confronté aux différents cycles de sécheresse et de famine qui ont jalonné son histoire sociale, ce peuple a trouvé sa survie dans l'exil et l'émigration. Ces thèmes omniprésents reflètent l'histoire d'un peuple, parfois ses tragédies. Ils deviennent symboles de ses souffrances et des épreuves traversées, mais également source d'évasion et d'espoir. Ainsi, sous la colonisation et l'influence de l'école réaliste brésilienne des auteurs du Nord-Est, les poètes et auteurs cap-verdiens des différents courants et mouvements littéraires, tels que Jorge Barbosa, Baltazar Lopes da Silva, Manuel Lopes ont traité la sécheresse et la famine sous différentes visions Le Brésil dans sa partie septentrionale présente les mêmes réalités socio-économiques. C'est pourquoi la source d'inspiration est venue, d'abord, de ce pays en 1935. Le Portugal devait servir aussi de source d'inspiration aux auteurs cap-verdiens, en 1944, avec l'école Néo-réaliste d'obédience marxiste, d'où l'engagement que revêt la littérature insulaire de cette période. Le Mouvement de Libération Nationale, surgi en 1958, sous la houlette du héros nationaliste Amilcar Cabral, devait, quant à lui, influencer profondément la génération du Suplemento Cultural. C'est pourquoi dans ses prises de position, ce mouvement littéraire prône un changement radical des conditions matérielles d'existence. L'ère nouvelle que ces différents poètes et auteurs entrevoient est la période de l'indépendance marquée par la disparition des fléaux de la sécheresse et de la famine. Le retour en abondance de l'eau symbolisera l'espoir et le progrès dans le bonheur retrouvé.

03/2015

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Théâtre - Essais

Les Actrices du Grand Siècle

Les noms de Molière, Racine, Corneille et d'autres sont emblématiques de l'âge d'or du théâtre français, aux dix-septième et dix-huitième siècles ; mais on omet souvent les acteurs et actrices avec lesquels ils travaillaient et parfois vivaient, et pour lesquels ils écrivirent certains des rôles les plus célèbres du répertoire français. "Les Actrices du Grand Siècle" répare cette omission en présentant les portraits des actrices les plus notables de cette époque, à la fois dans leurs vies artistiques riches et dans leurs vies personnelles souvent tumultueuses, partagées entre les milieux interlopes de la scène et ceux, prestigieux, de la cour. On y découvre, entre autres, la relation fructueuse mais agitée entre Armande Béjart et Molière ; comment Marie Champmeslé, admirée de Boileau et de La Fontaine et l'une des premières sociétaires de la Comédie-Française, aida au succès des plus grandes tragédies de Racine, avant qu'il ne la rejette à cause du scandale de leurs relations adultères ; ou encore la rivalité d'Adrienne Lecouvreur, admirée de Voltaire au-dessus de toute actrice, avec la duchesse de Bouillon, qui causa peut-être sa mort. Au-delà des détails de leurs vies, Hugh Noel Williams révèle le statut ambigu des actrices du Grand Siècle, encensées par les intellectuels et les nobles pour leurs talents et leur culture, mais condamnées par l'Eglise (peu eurent droit, par exemple, à un enterrement religieux) et en marge de la société respectable qu'elles divertissaient. Le livre leur rend leur place essentielle dans la création de nos oeuvres les plus admirées. -- Hugh Noel Williams (1870-1925) était un historien et écrivain anglais éduqué à Oxford, auteur notamment de biographies de Mme de Montespan, Mme de Pompadour et de la reine Margot.

10/2022

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Correspondance

Je vous écris d'une autre rive. Lettre à Hannah Arendt

Vous verrez dans ces pages que j'ai des choses à vous reprocher. Mais ce que j'ai lu de vous sonne en moi comme un appel à fouiller la mémoire, à lire l'Histoire à travers elle aussi pour aller de l'avant". S. B. Hannah Arendt occupe une place particulière dans la pensée du XXe siècle. Elle en a vécu les tragédies, a tenté d'en expliquer les causes et les manifestations. Cette expérience l'a conduite à s'intéresser à la genèse du sionisme et de la création de l'Etat d'Israël et à poser un regard visionnaire sur le destin de ce nationalisme particulier. Dans un aller-retour entre les guerres du vieux monde et les défis actuels, Sophie Bessis dialogue avec la philosophe, la conteste parfois, l'admire toujours. Cette lettre se veut un propos libre, personnel et politique, et une interrogation sur notre devenir collectif. Et le texte de 4e du roman "Le silence des horizons" de Beyrouk C'est l'histoire d'une course éperdue contre des passions impossibles. Un jeune homme tourmenté s'enfuit et rejoint un ami parti accompagner quelques touristes dans le Sahara. Parcourant l'immensité brûlante et les anciennes cités des sables, le héros tente de se délester des images qui le poursuivent : un premier amour déçu, le rictus affreux d'une femme qui l'a trop aimé, un père honni par la société - mais était-il vraiment coupable ? Seule la tendre attention des enfants, lorsque le soir venu il s'improvise conteur, console son errance. Tour à tour enquête policière, émouvante introspection, conte contemporain, ce roman nous emporte aux confins du désert, dans un décor majestueux. Portée par l'écriture singulière et poétique de Beyrouk, grand écrivain mauritanien, c'est aussi une ode à la beauté de la nature et à l'écoute des autres.

03/2021

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Littérature française

La fraise noire

"Les récits que nous propose Corinna Bille sont des histoires de jeunes filles et de femmes, d'hommes et d'enfants qui vivent aujourd'hui dans les montagnes du Valais. Nullement un Valais mythique, ni l'âge d'or de tragédies paysannes et de sombres vertus oubliées. Il y a des jeeps sur les sentiers de son pays, des usines dans les vallées, des ouvriers italiens dans les villages. On y rencontre, comme partout, des jeunes gens amoureux de femmes mariées, des filles fascinées par la première approche du désir, des désespérés et des solitaires, des fous, des criminels, des victimes. Mais l'accent de ces récits transparents est unique. L'émotion y est retenue et serrée, et l'image des petits détails précis s'y voit mystérieusement emportée sur le plan d'une autre vie où, sans qu'on sache pourquoi, tout se justifie et s'apaise. La violence des cours, la sauvagerie du destin s'installent et triomphent ici dans un naturel absolu, dans un pur silence. Comme si quelque sagesse incompréhensible, que tout bon sens refuse, faisait accepter avec le même abandon, aux innocents comme aux coupables, l'enivrement de l'amour, le malheur, l'angoisse, la joie, la mort. C'est que les êtres, fût-ce dans la solitude, ne sont pas seuls, et font corps avec les éléments, avec leur terre, leurs nuages, leurs eaux courantes. C'est que le vol des faucons, l'herbe brûlée, le vent sur les alpages, les sources au creux des roches sont de même essence que la chair et l'amour des hommes. Voilà le précieux et grave secret dont irradie toute l'ouvre de Corinna Bille." Dominique Aury.

10/1976

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Mondes fantastiques

Il était une fois un coeur brisé. Tome 1, Edition collector

Jusqu'où seriez-vous prêts à aller pour être heureux à jamais ? D'aussi loin qu'elle se souvienne, Evangéline Fox a toujours cru au grand amour et aux fins heureuses... jusqu'à ce qu'elle apprenne que l'homme de sa vie est sur le point d'en épouser une autre. Désespérée d'empêcher le mariage et de guérir son coeur blessé, la jeune femme conclut un accord avec le charismatique, mais diabolique, Prince de Coeur. En échange de son aide, il lui demande trois baisers à donner à la personne, au moment et à l'endroit de son choix. Mais après avoir donné son premier baiser promis, elle découvre que négocier avec un immortel est un jeu dangereux - et que le Prince de Coeur veut obtenir d'elle beaucoup plus que ce qu'elle a accepté de lui offrir. Il a de grands projets pour Evangéline, des projets qui se termineront soit par le plus grand des bonheurs, soit par la plus exquise des tragédies... Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Patrick Imbert. "Un mélange éblouissant de mystère, de romance et de magie. ' Karen M. McManus, autrice à succès de la trilogie Qui ment ? "Un voyage sucré et empoisonné dans un monde vibrant d'intrigues de contes de fées, de romance et de magie interdite. ' Cassandra Clare, autrice à succès de la saga The Mortal Instruments. "Eblouissant du début à la fin. Avec la magie qui suinte de chaque page, la lecture d'Il était une fois un coeur brisé m'a donné l'impression d'être emportée dans le plus magnifique des contes de fées. Avec un mélange parfait de fantasy et d'enchantement, la nouvelle série de Stephanie Garber est à ne pas manquer. ' Adalyn Grace, autrice à succès de la série Le Trône des sept îles et de Belladonna.

04/2023

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Théâtre - Pièces

Richard III

"Il n'y a aucun travail de comparaison à faire entre les différents et merveilleux travaux autour de Shakespeare. Chaque travail de traduction est différent : il s'agit d'un geste pour comprendre l'auteur, connaître le théâtre pour lequel il écrivait et sa contextualisation autant sociale, poétique que métaphysique. D'autre part, la connaissance de la langue dans laquelle on traduit a toujours plus d'im- portance que la langue depuis laquelle on traduit. Il faut tenter de recréer un nouveau texte fidèle à un esprit plus qu'à un contenu, fidèle à une forme plus qu'à un sens, fidèle à une esthétique plutôt qu'à un discours. Ne plus penser la traduction comme un problème mais comme une chose incroyable, un outil merveilleux : voilà ce que permet le théâtre. Puisque Shakespeare est aussi atemporel qu'universel, pertinent satire qu'exigeant tragédien : ce travail semble couler de source. Les pièces peuvent renaître sans cesse, non plus par l'intermédiaire unique de la mise en scène, mais aussi par le travail de traduction et d'adaptation dramatique qui nous fait penser le texte dans une nouvelle époque, pour un autre public et grâce à une langue différente qui ne doit détériorer ni la poésie ni le sens profond du verbe décryptant l'âme humaine avec toujours plus de véracité. Et puis l'important, n'est-ce pas la soif d'énergie vitale que nous apporte la poésie ? Ainsi, pour ce qui est du travail d'adaptation, il sera donc fait en étroite collaboration avec le metteur en scène. Le texte de cette création relève d'un double travail qui ne peut exister qu'ensemble. Cette nouvelle traduction de la pièce ne peut donc pas se détacher de l'adaptation pour la mise en scène qu'elle propose". Clément Camar Mercier Pièce pour 3 comédiennes et 6 comédiens

01/2023