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Ludwig Wittgenstein

Extraits

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Philosophie

Annales bergsoniennes. Tome 5, Bergson et la politique

Bergson et la politique : ce sont d’abord des relations, connues ou inattendues, parfois les deux ensemble ! Ce sera la relation avec son condisciple, Jean Jaurès : elle n’est pas seulement un débat métaphysique essentiel de jeunesse, mais traverse leurs vies et leurs œuvres, jusqu'aux limites brûlantes de deux guerres, en 1914, en 1941. Ce sera la reprise, la surprise, dans la lecture que Mohammed Iqbal et Leopold Senghor font de la « Révolution de 1889 », de l’Essai, donc, avant même l’apparition de « l’ouvert » dans Les deux sources de la morale et de la religion. On n’oubliera pas non plus, bien sûr, les avancées encore méconnues de ce dernier livre, qu’il faut reprendre pour lui-même et dans ses effets eux aussi inattendus : de la rédaction de la Déclaration des Droits de l’Homme de l’ONU, en 1948, à aujourd’hui. Tels sont les éléments du présent volume. Il comprend d’abord des inédits (lettres de Bergson à Ferdinand Buisson, article fondateur de Souleymane Bachir Diagne), et un double dossier (Bergson et Jaurès, préfacé par Vincent Peillon, Bergson et la politique, issu de rencontres internationales récentes), qui renouvellent en profondeur ces questions, ces relations. Il comprend aussi des Varia, qui reviennent au centre de sa philosophie (la durée) ou encore de ses relations (d’Aristote à Wittgenstein) et de sa réception (de l’Espagne à l’Argentine). Comme si, dans cette relation aujourd’hui reprise entre Bergson et la politique se jouaient les questions les plus tendues tout à la fois de son oeuvre singulière et du siècle entier.

01/2012

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Musique, danse

La vie selon Franz Liszt

La vie, selon Franz Liszt, est un éternel voyage. Liszt découvre la musique en écoutant les Tziganes et en rêvant de liberté. Pianiste virtuose, il débute à Paris à douze ans. La langue d'adoption de ce Hongrois sera désormais le français et il deviendra l'ami de George Sand, Berlioz, Hugo, Ingres, Saint-Saëns. Inventeur du récital, il parcourt l'Europe en diligence puis en chemin de fer, navigue sur le Danube de Vienne à Budapest, traverse l'Espagne en été et l'Ukraine en hiver, va à Saint-Pétersbourg et Constantinople, partage sans compter ses dons, sa fortune et son temps. A trente-six ans, il met brutalement fin à sa carrière d'interprète pour se consacrer à la direction d'orchestre, à l'enseignement et à la composition. Sa vie se confond avec l'histoire politique et artistique de son siècle. Soutien des révoltés, conseiller des puissants, il reçoit l'hommage des empereurs et des rois. Le pape lui-même lui rend visite. Il marie sa fille aînée à Emile Ollivier, ministre de Napoléon III, et sa cadette à Wagner. Deux femmes brillantes ont tout abandonné pour le suivre : Marie d'Agoult, l'intellectuelle, puis Carolyne Wittgenstein, richissime princesse ukrainienne. Mais, au faîte de la gloire, il reçoit la tonsure : désormais, l'abbé Liszt se vouera à la musique religieuse. Tout en contrastes et en contradictions, rêveur et mystique, c'est à la fois l'homme du mouvement et du changement, de la fidélité à ses amis, à sa foi, à sa vision souvent prophétique du progrès dans l'art et dans la société, lui qui fut le compositeur le plus audacieux de son temps.

06/2000

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Critique littéraire

Sens et expression. Etudes de théorie des actes de langage

Combien y a-t-il de manières d'employer la langue ? Wittgenstein pensait qu'il y en avait d'innombrables. John Searle conteste ici la validité de cette intuition, en offrant une taxinomie des actes de langage qui précise et clarifie les critères indiqués auparavant tant par Austin que par l'auteur lui-même dans son précédent ouvrage, Les actes de langage. Les six autres essais du livre se proposent de rendre compte des énonciations qui sont non littérales ou non sérieuses. Quand un locuteur fait une énonciation "littérale", il "veut dire ce qu'il dit". Quand il fait une énonciation "sérieuse", il se présente comme lié par elle. Mais que se passe-t-il quand le sens de l'énonciation dépasse le sens de la phrase dite, comme dans les actes de langage indirects (par exemple, lorsqu'on pose une question pour donner un ordre, ou pour demander un service à quelqu'un); ou quand il s'en écarte totalement, comme dans la métaphore ? Comment expliquer que le discours de fiction n'engage pas la responsabilité de son auteur ? John Searle montre que sa théorie des actes de langage permet d'apporter une réponse à ces questions : il analyse de prés la stratégie d'inférence que le locuteur-auditeur doit former dans chaque cas, et montre le rôle qui revient à l'information d'arrière-plan dans le processus de compréhension du sens de l'énonciation. Ces réflexions conduisent l'auteur à préciser ce qu'il entend par sens littéral de la phrase, ainsi qu'à dégager les relations entre théorie des actes de langage et théorie de la syntaxe.

09/1982

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Esthétique

Les philosophes et les sons

Préfacé par Julien Labia Postface sous la forme d'un dialogue avec le compositeur Horacio Vaggione. Philosophe du langage, lectrice de Wittgenstein et Valéry, Antonia Soulez s'exerce à explorer au long d'un périple à travers différentes musiques, le rapport au son qui fait de Scriabine, de George Crumb, de Steve Reich, de Ligeti, de l'école de Princeton, et de l'écoute chez Beckett, des contributeurs aux arts du son aujourd'hui. Il n'y a pas jusqu'à l'intonation du poème, qu'elle pratique, qui ne pourrait y entrer. Elle questionne le rapport entre musique et son dont le primat va occuper tout un pan de siècle, des avancées pionnières de Varèse jusqu'à l'orée du XXIe siècle. Les oeuvres abordées procèdent d'un choix dominé par la jouissance d'écoute et non par une norme esthétique qui s'imposerait. Privilégiant ce qu'écrivent et disent les compositeurs, ces enquêtes préconisent un mode actif de comprendre où la participation aux structures et figures sonores qui le rendent effectif passe par le désir de faire siennes les formes-gestes de l'oeuvre. Par l'importance donnée à l'écriture des sons, en vue d'un plaisir qui ne se confond pas avec un pur vécu d'émotion, elle s'interroge sur l'apport de la philosophie à la musique sous l'aspect du son, qui pourrait venir ébranler l'idée d'une "philosophie de la musique" entendue comme discours théorique sur la musique. Ouvrage publié avec le soutien du Laboratoire d'études et de recherches sur les Logiques Contemporaines de la Philosophie. LLCP - Université Paris 8.

12/2021

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Beaux arts

Bauhaus. 1919-1933

Pendant les 14 années que dura la brève période de l'entre-deux-guerres, l'école allemande d'art et de design du Bauhaus bouleversa le visage de la modernité. Mettant en pratique ses idéaux utopiques, cette école pionnière entreprit de réunir les beaux-arts, l'artisanat et la technologie, fusion qui s'appliqua aux moyens et aux pratiques artistiques, du cinéma au théâtre, de la sculpture à la céramique. Ce livre a été réalisé en collaboration avec le Bauhaus-Archiv/Museum für Gestaltung de Berlin qui abrite à ce jour la plus importante collection sur l'histoire du Bauhaus. Documents, études, photographies inédites, croquis, plans, maquettes et prototypes retracent les oeuvres réalisées ainsi que les grands principes et les personnalités qui ont formé ce collectif d'artistes idéalistes, au fil de ces trois lieux d'implantation à Weimar, Dessau et Berlin. Des clichés pris sur le vif pendant les séances de gymnastique aux croquis réalisés par des élèves de Paul Klee, des immenses plans architecturaux au cendrier si élégant de Marianne Brandt, la collection vibre des couleurs, des matières et des formes géométriques caractéristiques de l'oeuvre d'art "totale" , concept au coeur de la vision du Bauhaus. A l'heure du centenaire du Bauhaus, cet ouvrage de référence résume parfaitement l'énergie et la rigueur du Bauhaus, qui ne fut pas qu'un mouvement précurseur du modernisme mais posa aussi les bases de la formation artistique, selon lesquelles l'expression créative et les idées novatrices conduiraient à des oeuvres autant fonctionnelle qu'esthétiques. Le livre aborde notamment le travail d'artistes tels que Josef Albers, Marianne Brandt, Walter Gropius, Gertrud Grunow, Paul Klee, Ludwig Mies van der Rohe et Lilly Reich.

02/2019

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Psychologie, psychanalyse

Lettres. 1904-1937

Voici sans doute la dernière des grandes correspondances de Freud. Eugen Bleuler–l'inventeur du concept de schizophrénie, et d'autisme dans un autre sens que celui d'aujourd'hui – est le premier psychiatre universitaire à prendre au sérieux les thèses freudiennes, en les important dans la théorie et au Burghölzli, clinique psychiatrique de Zurich, qu'il dirige (où se forment Carl G. Jung, Max Eitingon, Karl Abraham, Abraham Brill, Ludwig Binswanger). Là, ensemble, chaque matin, les médecins analysent avec enthousiasme leurs rêves de la nuit – et, au vu de ce qu'ils y découvrent, ils interdisent à leurs épouses d'en faire autant... Bleuler fait une "psychanalyse" par lettres, avec Freud, et non sans résistance : il croit à l'expérimentation, veut des preuves, a du mal avec ses rêves, n'aime guère la sexualité, surtout inconsciente. Rien ne le prédispose à suivre la découverte freudienne, sinon son honnêteté intellectuelle et sa passion de soignant. Freud, de son côté, souhaite introduire la psychanalyse dans le champ de la psychiatrie et, parallèlement, la sortir de Vienne : Zurich deviendra le centre mondial de la psychanalyse, à la fois universitaire et clinique, jusqu'à la rupture avec Jung en 1912-1913. A l'arrière-plan de ces lettres et de leurs visées divergentes, se dessine l'histoire conflictuelle du mouvement analytique – création de l'Association psychanalytique internationale, dissension avec Jung, séparation de Freud et de l'école dite de Zurich. L'échange dure trente-trois ans, et il est plus étroit et vif que ce que l'on savait, entre deux hommes droits, passionnés, qui ont de fortes divergences. Au coeur du désaccord, le rapport ambigu que la psychiatrie entretient déjà avec l'analyse.

10/2016

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Ouvrages généraux

Comprendre la psychose avec Henri Maldiney. L'anthropologie philosophique et ses implications dans la pratique psychiatrique

Résolument, patiemment, le philosophe Henri Maldiney (1912-2013) a bâti une oeuvre singulière et transdisciplinaire dont l'un des maîtres-mots est celui de "rencontre" . Loin de désigner le théâtre d'une improbable intersection entre des disciplines constituées, la rencontre est au contraire, selon Maldiney, instituante et sa philosophie reflète ce phénomène. Qu'il y soit question de la pensée grecque ou de l'idéalisme allemand, de peinture ou d'architecture, de poétique ou de linguistique, ces disciplines sont toujours évoquées à l'état naissant. Il n'en va pas autrement pour la psychanalyse et la psychiatrie. Dans le domaine psychiatrique, le nom de Maldiney est attaché au développement de la Daseinsanalyse - improprement traduite parfois par analyse existentielle - telle qu'elle a été pensée et pratiquée par Ludwig Binswanger (1881-1966) et Roland Kuhn (1912 2005). Il est également attaché à la Schicksalsanalyse - l'analyse du destin - promue par le psychiatre d'origine hongroise, Léopold Szondi (1893-1986). La conjonction de l'existence et du destin n'est pas une nouvelle version du mariage de la carpe et du lapin, mais l'indication d'une question : en deçà de ou par-delà l'opposition entre la liberté et la contrainte, que signifie, pour un homme, qu'il soit bien portant ou malade, "se destiner" ? En s'exposant au caractère offensif de cette question, les psychanalystes, psychiatres et philosophes dont les communications sont ici réunies attestent de l'intérêt que constitue pour leurs disciplines une pensée philosophique qui sut toujours se maintenir en départ, c'est-à-dire se rendre présente. Les auteurs : Camille Abettan, Pierre-Marie Charazac, Jean-Marc Chavarot, Joël Clerget, Colette Combe, Yannick Courtel, Françoise Dastur, Eliane Escoubas, Frédéric Jacquet, Fernando Landazuri, Marc Ledoux, Jean-Philippe Pierron, Bernard Rigaud, André Sauge et Samuel Thoma.

08/2021

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Histoire de l'art

"Et les grands cris de l'Est". Robert Delaunay à Berlin, 1912-1914

Sur quoi repose le succès d'un artiste en dehors de son pays d'origine ? Les attentes d'un public étranger orientent-elles la réception d'une oeuvre, parfois au prix d'une déformation de son sens initial ? Le transfert d'une production artistique d'un contexte culturel à un autre peut donner lieu à un "malentendu productif" conduisant les récepteurs à apprécier celle-ci à l'aune de leurs propres références nationales, a priori loin des intentions revendiquées par son auteur. Ce phénomène expliquerait-il le succès de Robert Delaunay en Allemagne avant la Première guerre mondiale ? Le peintre orphiste y est l'un des artistes les plus célèbres, dans un contexte pourtant marqué par de fortes tensions nationales. Au cours de l'année 1913, avec l'aide du galeriste et directeur de revue Herwarth Walden, il expose et voyage à deux reprises à Berlin. Ses oeuvres y suscitent l'engouement particulier de trois artistes expressionnistes aux trajectoires très différentes, et dont les travaux semblent à première vue très éloignés de ceux du Français : les peintres Ludwig Meidner et Lyonel Feininger, et l'architecte Bruno Taut. Dans un premier temps, ce livre retrace en détail ce qui a été alors lu et vu de l'oeuvre de Delaunay dans la capitale allemande. Ensuite, à travers l'étude de la réception critique de Delaunay par trois figures majeures de la scène artistique berlinoise, il revient sur l'idée que le contexte culturel national entraverait la compréhension d'une oeuvre ou en influencerait systématiquement les interprétations. En dépassant ainsi les préjugés nationaux qui nourrissent les débats esthétiques au début du XXe siècle et continuent d'imprégner aujourd'hui encore l'histoire de l'art, Sophie Goetzmann nous révèle les liens inattendus qui unissent, par-delà les frontières, les avant-gardes désignées sous les termes d'orphisme et d'expressionnisme.

06/2021

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Musique, danse

Les Échos du silence. partition pour soprano ou ténor solo

Il faut envisager cette oeuvre comme la scène d'un opéra où le protagoniste se parlerait à lui-même, devant son reflet dans un miroir. Ce peut être son propre prénom qu'il scande tout au long de l'oeuvre car son double l'inter­pelle. A défaut, je suggère Ludka pour une femme et Ludwig pour un homme. Cette courte oeuvre, de caractère très intérieur, joue sur les divers niveaux de lecture du texte de Sylvie Germain qui peut être interprété selon les quatre sens de l'écriture ? : littéral, allégorique, moral et anagogique. Ce dernier sens est particulièrement souligné par la musique. De nombreuses ressources expressives de la voix sont ici sollicitées ? : mélodique, parlé-chanté, parlé (déclamé, scandé...), détimbré, souffle... Une mezzo peut interpréter l'oeuvre en la transposant plus grave. Les crotales devront l'être aussi. L'argument Une femme (ou un homme) se tourne vers la fenêtre du compartiment du train dans lequel elle (il) effectue un voyage sans espoir de retour. Elle (il) croise dans la vitre le regard de son propre reflet. Ce regard est à la fois le sien et celui d'une femme (ou d'un homme) lui ressemblant étrangement, aperçu(e) quelques instants auparavant lors d'un arrêt dans une petite gare. Dans ce regard, comme dans celui de l'inconnu(e), la même gravité un peu douloureuse, une égale expression d'attente, de patience. Elle (il) ne sait pas s'il s'agit d'elle (lui) ou de l'autre. Elle (il) ne se reconnaît pas dans la flagrance de sa propre image. Elle (il) avance la main vers la vitre et effleure du bout des doigts les lèvres closes de son reflet. Alors la bouche s'entrouvre et se met à lui parler d'une voix assourdie et ténue.

08/2018

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Romans historiques

Passé au bleu de Prusse

Un roman historique à l'aube du xxe siècle dans cette province orientale de l'Empire allemand aux confins de celui des tsars, avec ces terres plates, infinies, dominées de part et d'autre par de grandes propriétés où l'ordre ancien règne encore. Entre la Prusse et Berlin va se jouer le destin d'une famille aristocratique liée aux sphères du pouvoir. Destin d'un père, le baron Ludwig et de ses deux enfants, Frédéric et Alexandra ainsi que de leurs domestiques. Tragédie en trois actes où le sort de chacun va être intimement lié à l'histoire de l'Allemagne. Durant le premier acte, avant 1914, tout paraît encore immuable dans un monde qui semble idéal pour cette société de junkers tout puissants. On est encore dans la Belle Epoque et " l'Allemagne heureuse de Guillaume II ". Mais bientôt l'acte deux, acte majeur qui arrive avec la crise de juillet 1914 et ses enjeux diplomatiques. La Prusse est envahie brièvement par les troupes russes en août 1914 et tout va basculer durant ces quelques semaines où la propriété est occupée. Le dernier acte se confond avec la chute des aigles russe et allemand. C'est la défaite et l'amertume, les troubles qui suivent l'abdication de l'empereur, la crainte de la contagion révolutionnaire. Chacun de ces épisodes marque l'histoire des personnages, leurs idées politiques aussi bien que leurs sentiments entre la douceur de vivre et la tourmente : découverte de la vie et ses premiers émois, plaisirs de la haute société, entrée en scène d'un bel officier russe et amour de guerre, frustration de la défaite, violence des combats sur le front ou dans la guerre civile, déchirements familiaux, espoir déçu d'un retour au passé d'avant 14 et volonté de maintenir ce passé prestigieux.

07/2015

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Mystique

Les missionnaires. Les généraux de Dieu - Tome 5

ACCROCHE Dans son Tome 5, Roberts Liardon fait la chronique de quelques-uns des grands missionnaires qui ont risqué leur vie pour apporter le message de l'Evangile dans des pays étrangers. EMPHASE Ce livre me permet d'attiser le feu de ma foi et de raviver dans mon coeur un esprit d'évangélisation et de compassion pour les perdus en étudiant ces pionniers qui ont tout donné pour communiquer l'Evangile. BREF RESUME Vous découvrirez les biographies des missionnaires suivants : Nikolaus Ludwig von Zinzendorf - Le renouveau morave David Brainerd - Les amérindiens Hudson Taylor - Chine William Carey - L'Inde Hiram Bingham - Hawaï David Livingstone - L'Afrique Amy Carmichael - Enfants de l'Inde Adoniram Judson - Birmanie Jonathan Goforth - Chine L'auteur, Roberts Liardon, parvient remarquablement à nous faire toucher du doigt notre besoin de véritables héros, tout en nous dévoilant les faiblesses, les failles et même les échecs de ces éminents missionnaires. Il le fait sans les diffamer et sans minimiser l'importance de leurs rôles dans l'Histoire. - Bill Johnson, auteur. AUTEUR Roberts Liardon Roberts Liardon est né à Tulsa, en Oklahoma. Ce fut le premier petit garçon qui naquit à l'Université Oral Roberts, ce qui explique qu'on le prénomma en l'honneur du fondateur de l'établissement. A ce jour, il a vendu plus de sept millions de livres dans le monde. Ses oeuvres ont été traduites en plus de cinquante langues, et il est connu dans le monde entier pour avoir exercé son ministère dans plus de cent douze pays. Auteur de cinquante-quatre livres, Roberts touche le coeur de cette génération, en particulier de ceux qui aspirent à lire un message pertinent qui les attire plus près de Dieu.

03/2023

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Littérature scandinave

Les aquarelles de l'architecte Engel

"J'ai promis à Charlotte que nous resterons à Helsinki six ans. Tel est, je crois, le temps que prendra la reconstruction de la ville et telle est la durée inscrite sur mon contrat. La promesse sera des plus aisées à tenir : voici l'endroit le plus rebutant où m'aient jamais porté mes voyages". En 1816, l'architecte allemand Carl Ludvig Engel arrive à Helsinki pour commencer ce qui va devenir l'oeuvre de toute sa vie : dessiner la capitale de la Finlande, alors grand-duché russe. Les aquarelles de l'architecte Engel est le journal intime fictif du créateur, sur près de vingt-cinq ans, un journal destiné à sa fille Emilie. On va ainsi voir Helsinki prendre forme dans cette première moitié duXIX ? siècle, par ces aquarelles qui sont autant de vignettes allant du plus grand - des visions d'Europe et de Russie - à l'infime de la vie domestique. Et, en creux, c'est également le portrait d'un homme contemplant son propre reflet dans la capitale qui se développe lentement sous ses yeux. Et l'oeuvre de l'architecte illumine alors sa vie. Jukka Viikilä peint ici une grande fresque avec des coups de pinceau pleins de finesse et de grâce, et construit une oeuvre truffée d'aphorismes subtils.

04/2022

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Economie

Histoire de l'analyse économique. Tome 2, L'âge classique (1790 à 1870)

J. A. Schumpeter (1883-1950) a été l'un des derniers grands économistes capables d'embrasser toute l'histoire de l'économie, celle de son temps et celle du passé. Il s'en était préoccupé de bonne heure : avant 1914, il avait rédigé, pour un ouvrage collectif dirigé par Max Weber, une Esquisse de l'histoire de la science économique. Il devait y revenir, après avoir écrit Business Cycles (1939) et Capitalism, Socialism, and Democracy (1942), et consacrer les neuf dernières années de sa vie à la préparation de cette History of Economic Analysis, qui parut en 1954, après sa mort. Non seulement la science de Schumpeter est immense, mais son style, son ton, la finesse de ses aperçus appartiennent à l'un des très grands hommes de culture de notre siècle, parfait représentant de "l'école autrichienne " et contemporain spirituel de Freud, Wittgenstein, Musil, Zweig, Mahler, Schànberg... Selon Schumpeter, la science économique se caractérise par la maîtrise, dans le domaine économique, de l'histoire, de la statistique et de la théorie. " Il serait illusoire, écrit-il, d'espérer que l'on comprendra quoi que ce soit aux phénomènes économiques [...] sans maîtriser suffisamment les données historiques. Il est de fait que les erreurs fondamentales qu'on commet aujourd'hui en analyse économique sont plus souvent dues à un manque d'expérience historique qu'à toute autre lacune de la formation des économistes ". La véritable culture économique exige donc de combiner la Vision historique avec la maîtrise des techniques d'observation et des modèles théoriques. Et ce livre explique comment, par des synthèses successives, s'élabore et progresse réellement la connaissance. Deux notions, que Raymond Barre dégage dans sa préface, en éclairent la lecture : celle de filiation des idées scientifiques ; et celle de situation classique, où les progrès de l'analyse se coordonnent et se consolident.

01/2004

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Philosophie

Qu'appelle-t-on philosopher ?

La philosophie se pose souvent à elle-même la question de sa définition. Mais nous ne savons rien, ou presque, de ses manières de faire au Jour le jour. Les philosophes aiment en effet à cacher les pistes, tenir secrètes les hésitations et gommer les ratures. Et nous sommes moins curieux des documents de leur travail que de ceux des écrivains, considérant que journaux, brouillons ou correspondances sont déjà de la littérature, pas encore de la philosophie. Il est bien sûr quelques exceptions, tels les fragments posthumes de Nietzsche, le dossier du Livre des passages de Walter Benjamin, les carnets de Wittgenstein. Mais c'est peu pour tenter de relier le visible et l'invisible, les idées et les intuitions. Récemment publié, le Journal de pensée d'Hannah Arendt offre de quoi surprendre quiconque est familier de son œuvre comme le lecteur en quête d'une réponse à la question : qu'appelle-t-on philosopher ? Il illustre admirablement une pratique, un style, un ethos de la pensée. Arendt est demeurée rétive aux programmes de la philosophie, préférant s'adonner à ce qu'elle nommait " pensée libre ". Ses exercices quotidiens doivent beaucoup à la fréquentation des livres classiques, qu'elle cite et commente " pour avoir des témoins, également des amis ". Nous y voyons des idées qui surgissent d'un mot noté au hasard des lectures, se déploient en ligne droite ou bifurquent, s'agencent en tables de catégories, trouvent enfin la forme d'un article ou d'un livre. Mais nous y découvrons aussi des chemins qui ne mènent nulle part et les raisons de quelques échecs. Séjournant dans l'antichambre des livres, serons-nous tentés, pour finir, de donner raison à Kant et dire à sa suite que " le philosophe n'est qu'une idée " ?

03/2006

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Philosophie

DECOUVERTE ET JUSTIFICATION DE LA SCIENCE

Comment procde la science ? Comment se constitue-t-elle et comment progresse-t-elle ? Telles sont les questions fondamentales que traite l'auteur dans cet ouvrage qui est original tant par ses aspects historiques que par ses analyses thmatiques. Pour la premire fois dans les pays de langue franaise, l'interprtation no-positiviste de la science est tudie en dtail au travers de ses reprsentants contemporains : Carnap, Hempel, Popper. L'auteur remonte aux racines kantiennes du no-positivisme. En se situant au-del du logicisme rducteur et du psychologisme irrationaliste, Dcouverte et justification en science s'attache mettre en vidence l'activit questionnante du processus de recherche scientifique, et dmontrer le mcanisme logique qui engendre les dcouvertes. ct de la logique traditionnelle qui est celle de la justification, il existe une autre logique, irrductible au calcul mathmatique, qui est la mtaphorisation. Celle-ci, en tant qu'elle est la dmarche de tout esprit crateur de rsultats, se diffrencie des processus de recherche tels qu'ils ont t analyss jusqu'ici : les conceptions de Popper et de Kuhn, ainsi que la thorie de l'induction de Hume, de l'abduction de Peirce, de la rtroduction de Hanson, sans oublier l'associationnisme et l'intuitionnisme chers aux psychologistes, font l'objet d'un examen approfondi. L'auteur envisage galement le langage de la science en termes de questionnement. Le savant, comme tout locuteur, parle de ce qui fait question pour lui, mme si le problme pos dont il est question dans son discours demeure implicite titre de prsuppos. Les thories de Frege, de Russell et de Wittgenstein sur la formalisation des langages se trouvent intgres dans une vision unitaire de l'activit discursive, pour laquelle le contexte d'interrogation et de rponse situe toute intelligibilit possible.

01/1979

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Ethnologie et anthropologie

Croyance, langage et expérience

Convoquant un large éventail de disciplines, l'anthropologue Needham livre une réflexion sur la croyance (belief), et conteste l'usage irréfléchi du terme par les ethnologues, comme si les croyances de l'Autre allaient de soi. Incapable d'exprimer, au cours d'un rêve, la proposition " je crois en Dieu " dans la langue d'une population de Bornéo, les Penan, Rodney Needham entame une longue réflexion sur la croyance, qui vise à répondre à ce double questionnement : " La croyance est-elle une expérience ? ", et plus largement, " la capacité de croire constitue-t-elle une ressemblance naturelle entre les hommes " ? Derrière cette interrogation, auquel il répond in fine par la négative, se profile une critique de l'usage irréfléchi du concept par les ethnologues, comme si les croyances de l'Autre allaient de soi. En s'appuyant sur Wittgenstein, Needham dissèque le concept, aussi bien à travers l'histoire lexicale du terme anglais " belief ", intraduisible dans d'autres langues, que par l'examen d'écrits philosophiques qui, de Hume à Kant, n'ont pas conduit à une compréhension stable et convaincante de la notion, ou encore par une tentative poussée mais infructueuse de délimiter des critères de croyance. Convoquant un large éventail de disciplines, l'ouvrage est d'autant plus essentiel à l'anthropologie en ce qu'il contribue, au-delà de la question de la croyance, à une entreprise de contestation de l'idée d'une universalité a priori des modes et catégories de la pensée humaine, déjà mise en lumière par Lévy-Bruhl. Cette première traduction en français proposée par Pierre Clanché restitue, dans une langue très fluide, toute la dimension sémantique de ce texte d'une grande richesse.

11/2022

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Théologie

Révolution sociale et amour chrétien

A l'heure où de jeunes chrétiens cherchent à penser leur engagement politique face aux crises climatiques et financières, Herbert McCabe, considéré comme l'" un des philosophes et théologiens anglophones les plus talentueux du vingtième siècle " est une ressource précieuse. " Voici l'un des grands théologiens d'expression anglaise du xxe siècle et le plus grand prêcheur que j'aie jamais entendu ", nous prévient Timothy Radcliffe dans la préface à ce livre inédit en français. Et il est vrai que Herbert McCabe a été un des penseurs éminents de la foi catholique depuis Vatican II. Les questions qu'il a abordées restent d'une profonde actualité. Les pistes de réflexion qu'il a ouvertes demeurent significatives pour aujourd'hui. Surtout, la démarche qui a été la sienne, à la fois traditionnelle et radicale, constitue un exemple à redécouvrir. Qu'est-ce qu'être chrétien ? Comment conjuguer appartenance religieuse et action politique ? Faut-il sauver le monde, et comment s'y prendre ? Quel est le sens de la liturgie ? A quoi servent les prêtres ? Autant de sujets passionnants et de réponses stimulantes, jamais stéréotypées, que nous apporte ce recueil. Puisant dans des sources très diverses, d'Aristote et Thomas d'Aquin à Marx et Wittgenstein, McCabe nous apprend à discerner. L'Eglise n'a pas à être dépendante d'un quelconque régime politique. Le disciple du Christ doit se montrer sans concession envers la mode du moment mais attentif aux signes du temps. Et inlassablement à l'écoute du peuple et de sa demande de justice. La lecture de ce théologien réfractaire à tout classement est essentielle pour quiconque s'intéresse aux débats tant confessionnels que sociétaux. Une figure majeure appelée à devenir une référence incontournable.

05/2023

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Economie

Histoire de l'analyse économique. Tome 1, L'âge des fondateurs (Des origines à 1790)

J.A. Schumpeter (1883-1950) a été l'un de derniers grands économistes capables d'embrasser toute l'histoire de l'économie, celle de son temps et celle du passé. Il s'en était préoccupé de bonne heure : avant 1914, il avait rédigé, pour un ouvrage collectif dirigé par Max Weber, une Esquisse de l'histoire de la science économique. Il devait y revenir, après avoir écrit Business Cycles (1939) et Capitalism, Socialism, and Democracy (1942), et consacrer les neuf dernières années de sa vie à la préparation de cette History of Economic Analysis, qui parut en 1954, après sa mort. Non seulement la science de Schumpeter est immense, mais son style, son ton, la finesse de ses aperçus appartiennent à l'un des très grands hommes de culture de notre siècle, parfait représentant de l '" école autrichienne " et contemporain spirituel de Freud, Wittgenstein, Musil, Zweig, Mahler, Schönberg... Selon Schumpeter, la science économique se caractérise par la maîtrise, dans le domaine économique, de l'histoire, de la statistique et de la théorie. " Il serait illusoire, écrit-il, d'espérer que l'on comprendra quoi que ce soit aux phénomènes économiques [...] sans maîtriser les données historiques. Il est de fait que les erreurs fondamentales qu'on commet aujourd'hui en analyse économique sont plus souvent dues à un manque d'expérience historique qu'à toute autre lacune de la formation des économistes. " La véritable culture économique exige donc de combiner la Vision historique avec la maîtrise des techniques d'observation et des modèles théoriques. Et ce livre explique comment, par des synthèses successives, s'élabore et progresse réellement la connaissance. Deux notions, que Raymond Barre dégage dans sa préface, en éclairent la lecture : celle de filiation des idées scientifiques ; et celle de situation classique, où les progrès de l'analyse se coordonnent et se consolident.

01/2004

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Economie

Histoire de l'analyse économique. Tome 3, L'âge de la science (de 1870 à Keynes)

J. A. Schumpeter (1883-1950) a été l'un des derniers grands économistes capables d'embrasser toute l'histoire de l'économie, celle de son temps et celle du passé. Il s'en était préoccupé de bonne heure : avant 1914, il avait rédigé, pour un ouvrage collectif dirigé par Max Weber, une Esquisse de l'histoire de la science économique. Il devait y revenir, après avoir écrit Business Cycles (1939) et Capitalism, Socialism, and Democracy (1942), et consacrer les neuf dernières années de sa vie à la préparation de cette History of Economic Analysis, qui parut en 1954, après sa mort. Non seulement la science de Schumpeter est immense, mais son style, son ton, la finesse de ses aperçus appartiennent à l'un des très grands hommes de culture de notre siècle, parfait représentant de l'" école autrichienne " et contemporain spirituel de Freud, Wittgenstein, Musil, Zweig, Mahler, Schönberg... Selon Schumpeter, la science économique se caractérise par la maîtrise, dans le domaine économique, de l'histoire, de la statistique et de la théorie. " Il serait illusoire, écrit-il, d'espérer que l'on comprendra quoi que ce soit aux phénomènes économiques [...] sans maîtriser suffisamment les données historiques. Il est de fait que les erreurs fondamentales qu'on commet aujourd'hui en analyse économique sont plus souvent dues à un manque d'expérience historique qu'à toute autre lacune de la formation des économistes. " La véritable culture économique exige donc de combiner la Vision historique avec la maîtrise des techniques d'observation et des modèles théoriques. Et ce livre explique comment, par des synthèses successives, s'élabore et progresse réellement la connaissance. Deux notions, que Raymond Barre dégage dans sa préface, en éclairent la lecture : celle de filiation des idées scientifiques ; et celle de situation classique, où les progrès de l'analyse se coordonnent et se consolident.

01/2004

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Philosophie

Le tempo de la pensée

Le blocage, l'empêchement de penser, le détour, la panne se trouvent au coeur de la création : tous ces dysfonctionnements où la pensée "grippe" sont la pensée même. Kafka, Mallarmé, mais aussi Platon, Aristote, Kant, Husserl et Wittgenstein négocient avec leurs conflits. S'ils réussissent, il y a une oeuvre, sinon, elle demeure dans les limbes — ce qui est le cas pour une partie de l'oeuvre de Mallarmé. Chez le créateur, il existe une peur essentielle, celle de poursuivre. Plutôt recommencer que poursuivre : tel est le secret désir qui paralyse. Pour Rimbaud, c'est différent. Il va très vite, ne connaît pas d'obstacle, brûle toutes les étapes en feignant de ne pas voit les difficultés. Alors que les philosophes ne cessent d'avancer en un mouvement d'aller et de retour, chez Rimbaud, il n'y a pas de retour, ou alors il aurait été catastrophique. Troublée par l'énigme qu'elle est pour elle-même, la pensée n'existe pas sans affectivité : ce qui excite paralyse, mais, sans excitation, il n'y a pas de pensée. Ce qui suscite le désir d'écrire empêche d'écrire. Tout l'art consiste alors à négocier avec les résistances. En compagnie de Rilke, Proust, Valéry, Claudel et Beckett, l'auteur — qui a lu Freud — montre comment la raison se démène, étant entendu que la compréhension des choses n'est pas autonome. L'affectivité peut lui opposer un mur. Il faut alors consentir à un saut, à penser un pont, sans savoir quel sera le terrain inconnu découvert "en face". Dans ce livre, en quête d'une musique secrète (le tempo dénote un rythme qui n'est pas défini de manière absolue), il y a un désir de se déprendre du lyrisme de la pensée. Plutôt qu'une oreille séduite, l'énergie d'un pas décidé.

09/1993

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Droit

Les bases philosophiques du positivisme juridique de HLA Hart

Ce travail cherche à reconstituer les bases philosophiques de la pensée juridique de H.L.A. Hart (1907-1992), figure majeure du positivisme juridique anglo-saxon au XXe siècle et professeur de Jurisprudence à l'université d'Oxford de 1952 à 1968. Dégager les sources philosophiques du "positivisme analytique" de Hart permettra, premièrement, de reconstruire le dialogue entre le juriste d'Oxford et certaines figures importantes de la théorie du droit continentale. Hart oppose d'importantes critiques à certaines formes continentales de positivisme juridique, comme le normativisme de Hans Kelsen ou le réalisme scandinave d'Alf Ross, critiques qui doivent beaucoup à son rejet violent de l'épistémologie du Cercle de Vienne. Cependant, cet ouvrage montrera également qu'il est possible d'établir des rapprochements étroits entre la pensée de Hart et celle du juriste francophone Chaïm Perelman. L'étude des bases philosophiques de la pensée juridique de Hart offre ainsi des points de contact intéressants entre ces différentes cultures juridiques. Deuxièmement, ces recherches font ressortir l'influence déterminante de la philosophie du langage ordinaire, notamment celle du "second" Wittgenstein et de J.L. Austin, qui se développe à Oxford au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Notre propos s'appuiera sur un "premier corpus" de textes philosophiques méconnus publiés avant son accession à la chaire de philosophie du droit (en 1952), ainsi que le corpus de travaux préparatoires à son ouvrage majeur, The Concept of Law (1961). Ce travail défend l'idée que ces premières prises de position philosophiques sont reportées dans sa réflexion juridique et permettent de comprendre la cohérence profonde de son oeuvre, notamment celle de la forme particulière d'empirisme juridique qui sous-tend sa conception de la notion de Constitution.

12/2017

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Histoire de la philosophie

Généalogie de la liberté

La question de la liberté est à la fois fondamentale et posée en des termes qui la rendent insoluble : comment penser une action libre si l'on admet que les phénomènes sont soumis à la causalité ? En analysant l'émergence du concept de libre arbitre, Olivier Boulnois propose une autre généalogie de la morale. Sous un problème en apparence évident (la liberté de la volonté, née de l'idée de responsabilité, et la difficulté de penser cette liberté dans un monde régi par des rapports de cause à effet), l'auteur débusque une série de questions correspondant aux différents sens de la liberté : la liberté à l'égard d'une contrainte n'est pas la liberté à l'égard des causes extérieures ou internes ; elle peut viser la liberté d'agir, mais aussi la liberté de choisir entre plusieurs options et la liberté de vouloir ou de ne pas vouloir. Les approches classiques et modernes (celles d'Aristote, d'Augustin, de Descartes ou de Leibniz) sont confrontées aux pensées critiques des XIXe-XXe siècles (de Nietzsche à Freud et Wittgenstein). D'une liberté à l'autre, les questions ne sont pas les mêmes - ainsi, Aristote élabore une théorie cohérente de l'action sans poser la question de la liberté. Il fallait faire apparaître l'" impensé " des théories du libre arbitre pour poser correctement la question, et espérer la résoudre. Olivier Boulnois est spécialiste de la philosophie médiévale et de l'histoire de la pensée occidentale. Directeur d'études à l'Ecole pratique des hautes études, il a publié une dizaine d'ouvrages dont, au Seuil, Au-delà de l'image. Une archéologie du visuel au Moyen Age. Il a reçu en 2008 le prix de l'Académie française pour l'ensemble de son oeuvre.

11/2021

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Arendt

Qu'appelle-t-on philosopher ? L'atelier d'Hannah Arendt

La philosophie se pose souvent à elle-même la question de sa définition. Mais nous ne savons rien, ou presque, de ses manières de faire au jour le jour. Les philosophes aiment en effet à cacher les pistes, tenir secrètes les hésitations et gommer les ratures. Et nous sommes moins curieux des documents de leur travail que de ceux des écrivains, considérant que journaux, brouillons ou correspondances sont déjà de la littérature, pas encore de la philosophie. Il est bien sûr quelques exceptions, tels les fragments posthumes de Nietzsche, le dossier du Livre des passages de Walter Benjamin, les carnets de Wittgenstein. Mais c'est peu pour tenter de relier le visible et l'invisible, les idées et les intuitions. Récemment publié, le Journal de pensée d'Hannah Arendt offre de quoi surprendre quiconque est familier de son oeuvre comme le lecteur en quête d'une réponse à la question : qu'appelle-t-on philosopher ? Il illustre admirablement une pratique, un style, un ethos de la pensée. Arendt est demeurée rétive aux programmes de la philosophie, préférant s'adonner à ce qu'elle nommait "pensée libre". Ses exercices quotidiens doivent beaucoup à la fréquentation des livres classiques, qu'elle cite et commente "pour avoir des témoins, également des amis". Nous y voyons des idées qui surgissent d'un mot noté au hasard des lectures, se déploient en ligne droite ou bifurquent, s'agencent en tables de catégories, trouvent enfin la forme d'un article ou d'un livre. Mais nous y découvrons aussi des chemins qui ne mènent nulle part et les raisons de quelques échecs. Séjournant dans l'antichambre des livres, serons-nous tentés, pour finir, de donner raison à Kant et dire à sa suite que "le philosophe n'est qu'une idée" ?

09/2023

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Poésie

Tractatus infinitivo-poeticus

Né en 1959, Emmanuel Fournier est notamment l'auteur de quatre ouvrages publiés aux Editions de l'Eclat (de Croire devoir penser en 1996 à Etre à être à paraître en septembre 2021) et l'inventeur de la philosophie infinitive (c'est-à-dire au premier chef l'élaboration d'une langue "déconjuguée", qui fait abstraction des substantifs en privilégiant exclusivement les modes impersonnels du verbe : l'infinitif, et dans une moindre mesure le gérondif et les participes) – philosophie qui constitue l'axe principal et le plus original du travail d'écriture d'Emmanuel Fournier. Sur un plan philosophique, l'un des atouts majeurs de la "langue infinitive" est de contourner les marques du sujet, le contingent des objets ou des concepts qui, pour l'auteur, entravent la réflexion ; ce faisant, la langue infinitive se donnera les moyens de penser à neuf les principales questions de la philosophie. Chez Eric Pesty Editeur, Emmanuel Fournier a publié quatre livres : 36 Morceaux et Mer à faire en 2005, L'Infinitif complément en 2008 et La Comédie des noms en 2016. Or, si la publication de 36 Morceaux a inauguré les éditions Eric Pesty en 2005, Tractatus infinitivo-poeticus qui paraît en juin 2021 marque une reprise sur un plan éthique : où la métrique du vers compté qui s'introduit ici dans l'oeuvre d'Emmanuel Fournier fait converger, au point de leur complicité, deux économies radicales : l'économie infinitive du philosophe et l'économie typographique du compositeur au plomb dans un ouvrage qui – audace majeure – emprunte son titre autant à Wittgenstein qu'à Spinoza. "En explorant la possibilité d'un Tractatus infinitivo-philosophicus, le texte qui commence voudrait donc explorer en même temps celle d'un Tractatus infinitivo-politicus et celle d'un Tractatus logico-poeticus." (Emmanuel Fournier.)

06/2021

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Ethnologie et anthropologie

Anthropologie, éthique et avenir. Perspectives philosophiques pluridisciplinaires

La psychologie, la psychanalyse nous apprend que nos actions sont motivées non seulement par notre conscience, mais encore par un inconscient très puissant. Or cet inconscient, ce n'est pas que le résultat d'une biographie individuelle, il contient aussi des "contenus autonomes" , qui sont de nature supra-individuels, collectifs et se référant in fine à un contenu transcendant. L'anthropologie culturelle est précisément cette science humaine qui permet de comprendre les présupposés métaphysiques qui sous-tendent le fonctionnement d'une société quelle qu'elle soit. Les sciences humaines nous donnent ainsi l'image d'une réalité supra-individuelle englobante. C'est la thèse de "l'écologie de l'Esprit" du philosophe et anthropologue Gregory Bateson, et plus généralement de la théorie systémique. Y a-t-il dans les sciences dites "exactes" , physique et mathématique, quelque argument pour étayer cette thèse d'une réalité englobante ? C'est bien le cas. Des réalités sous-jacentes "induisent" la réalité telle que nous la percevons. L'importance déterminante de des théories physique au regard de la question de la transcendance sera examinée en détail. Quelles sont les conséquences philosophiques à déduire de ces états de fait tant théoriques qu'expérimentaux ? Peut-on dériver de ces considérations les bases d'une éthique qui serait dès lors fondée sur une compréhension plus réaliste de notre place dans l'univers et donc de notre ontologie en rapport avec l'ontologie de cet univers englobant ? C'est là que l'on va retrouver l'éthique qui peut se déduire de l'oeuvre de Spinoza, de Wittgenstein, d' Elizabeth Anscombe et de Simone Weil. La méthode anthropologique, en particulier dans ses dimensions systémiques, telle que conçue par Gregory Bateson, offre des clés très concrètes à cet effet.

02/2024

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Littérature française

Le Syndrome du golem

Au début des années 1980, alors que la guerre froide s'intensifie à nouveau, un mystérieux philanthrope crée dans les Alpes suisses une colonie secrète destinée aux locuteurs de l'espéranto. Bien que d'inspiration humaniste cette démarche révèlera rapidement ses limites. Et laissera derrière elle toute une population d'enfants désemparés.

Pour mieux comprendre les tenants et les aboutissants de cette dérive utopique, il faudra remonter au ghetto de Prague en 1942, puis à la première expédition suisse dans l'Himalaya qui eut lieu en 1936 et popularisa en Europe le mythe du yéti. Du canton de Berne à Manhattan, et des années trente à nos jours, Mikaël Hirsch livre ici une succession de récits imbriqués comme des poupées russes.

Son territoire est celui de la langue, dans lequel les légendes inoffensives racontées aux enfants engendrent des nations. " Le pacifisme dans la famille Vogel confinait à la religion. Traumatisé par la Seconde Guerre mondiale, l'aïeul avait rejeté toute forme de nationalisme, sans pour autant succomber aux charmes d'autres sirènes.

Le socialisme se prétendait universel, mais s'avérait patriote et belliqueux. Partisan d'une troisième voie originale, il vouait donc un culte au docteur Ludwik Zamenhof, fondateur de l'espéranto, langue qu'il avait apprise tout seul avant de l'enseigner à ses propres enfants. "

 

#PrixFrontieres23 - Roman sélectionné pour le Prix Frontières - Léonora Miano 2023

01/2022

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Acteurs

Romy. La légende

Un superbe album consacré à une actrice de légende, l'une des plus belles femmes du 7e art ! Des centaines de photos, des souvenirs et des témoignages inédits. Romy Schneider, fille et petite fille de comédiens allemands, est devenue mondialement célèbre à 17 ans en incarnant au cinéma l'impératrice d'Autriche Sissi. Victime de ce succès écrasant (dont elle souffrira sa vie entière), la jeune femme quitte l'Allemagne et sa mère afin de prendre du recul. Elle débarque en France avec un statut de star. Les rencontres s'enchaînent, Alain Delon, Visconti, Clouzot, René Clément, Sautet... Une filmographie éblouissante, marquée par des films majeurs comme : La Piscine, Le Vieux Fusil, Max et les ferrailleurs, César et Rosalie, Les Choses de la vie, Ludwig ou le crépuscule des dieux... et tant d'autres, fait d'elle l'une des actrices les plus populaires du cinéma français. Elle remportera 2 césars de la première actrice, l'un pour L'important c'est d'aimer (Zulawski) en 1976 et l'autre pour Une histoire simple (Sautet) en 1979. Pourtant cette femme en quête de perfection et d'amour ne sera jamais épargnée par la vie. Lors d'une interview au début des années 80, elle déclarait : "A quinze ans je ne savais rien de la vraie vie. Mon éducation s'est faite avec le cinéma, les films que je voyais, et à travers eux je croyais tout savoir... Grande a été ma désillusion. ' Accablée par une destinée tragique, elle est partie un matin de mai 82 épuisée et terriblement triste. Sous la forme d'un abécédaire, Henry-Jean Servat, avec le talent narratif qu'on lui connaît et à l'aide de témoignages inédits (Zulawski, Delon, Bardot...) revient sur le parcours exceptionnel de cette actrice belle et talentueuse. L'iconographie de cet album est en grande partie inédite : photos de cinéma, archives des cinémathèques allemandes, robes et bijoux de grands couturiers... Un superbe hommage pour une immense comédienne.

11/2021

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Religion

L'annonce de l'Evangile au Cameroun. L'oeuvre missionnaire des Pallottins de 1890 à 1916 et de 1964 à 2010

Au XIXe siècle, l’Europe est marquée par des préjugés raciaux sur les Noirs. Les Européens qui arrivent en Afrique pensent que le Noir est un homme sans culture et un être sous-dévéloppé. L’Afrique est en réalité un continent maudit. L’Église va faire fi de ces pensées fausses et de cette vision absurde. À travers son Encyclique Sancta Dei Civitas (1880), le pape Léon XIII appelle les croyants à soutenir les missionnaires et à prendre part à l’oeuvre d’évangélisation. L’Église Catholique se présente comme la mère de la civilisation. Léon XIII place l’Afrique sous la tutelle de l’Église et des États européens. La Conférence de Berlin de 1884/1885 procède au partage de l’Afrique. Le Cameroun est reconnu comme une colonie allemande. Dès 1887, la période du Kulturkampf approche de sa fin lorsque les missionnaires allemands partent pour l’Afrique. Dans leur conférence de Fulda en 1888, les évêques allemands demandent la création de missions dans les colonies allemandes. Par l’intermédiaire de Ludwig Windthorst, homme politique allemand, l’Église Catholique obtient du ministère allemand des Affaires Étrangères l’autorisation d’évangéliser le Cameroun. Cette mission est confiée aux Pallottins, communauté religieuse fondée par un prêtre italien nommé Vincent Pallotti, et qui s’installera plus tard dans le diocèse de Limbourg en Allemagne. Leurs activités au Cameroun seront marquées aussi bien par la création des structures ecclésiales que par la conversion intérieure. L’ouvrage apporte une contribution essentielle à la compréhension des méthodes d’évangélisation des Pallottins au Cameroun de 1890 à 1916 et, lors de leur retour en 1964 jusqu’en 2010. Il les présente comme des acteurs déterminants du dynamisme actuel de la foi vécue par les chrétiens de ce pays. Aloyse Kisito Patrice Essono, prêtre de la Société de l’Apostolat Catholique (Pallottins), a fait ses études en Allemagne. Docteur en histoire de l’Église (université Johann Wolfgang von Goethe de Francfort) en 2012, il exerce aussi comme aumônier à l’aéroport international de Francfort.

10/2013

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Beaux arts

Alain Kirili

Né en 1946, Alain Kirili vit et travaille à Paris et New York. En 1972, il expose pour la première fois à la galerie Sonnabend à Paris. Sa sculpture actualise les moyens et les matériaux traditionnels (terre cuite, plâtre peint, fer forgé, bronze). Il transforme également des matériaux contemporains tels que l'aluminium et la résine. La diversité des médiums et la dimension spirituelle de la création sont aussi des traits caractéristiques de son oeuvre comme l'ont montré par exemple ses collaborations avec des musiciens de jazz américains. Ses sculptures figurent dans de nombreuses collections privées et publiques telles que le Museum of Modern Art de New York, le musée Ludwig de Cologne, la collection Raymond Nasher de Dallas, les musées de Grenoble et de Saint-Etienne. Parmi les commandes publiques qu'il a réalisées, on peut voir ses sculptures Grand Commandement blanc à Paris, dans le jardin des Tuileries et Ascension (récemment installée) à l'abbaye de Montmajour. Robert C. Morgan a un Master of Fine Arts en sculpture et un doctorat en philosophie de l'art. Il est critique d'art et écrit dans un grand nombre de revues internationales et de magazines professionnels. Il est rédacteur à Sculpture Magazine, New York Arts et Tema Celeste (Milan) ; il collabore également à Art News. Il est en outre l'auteur de catalogues et de monographies. Parmi ses ouvrages récents, citons Art into Ideas : Essays on Conceptual Art (1996), The End of the Art World (1998), Bernar Venet, 1961-1970 (1999), Gary Hill (2000) et Bruce Nauman (2002). En 1999, il obtient le premier prix Arcale de critique d'art, à Salamanque, et il est élu membre du jury du prix Unesco à la biennale de Venise. Robert Morgan est également poète et artiste ; il vit et travaille à New York mais voyage aussi dans le monde entier. Il occupe les fonctions de professeur adjoint des beaux-arts au Pratt Institute et de conseiller du doyen au Rochester Institute of Technology de New York.

09/2002

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Philosophie

Fritz Mauthner, scepticisme linguistique et modernité. Une biographie intellectuelle

Pour la première fois en langue française, une biographie intellectuelle est consacrée à Fritz Mauthner, figure majeure du tournant linguistique de la modernité. Dans les Contributions à une critique du langage (1901-1902), l'essai sur Le Langage (1907) et le Dictionnaire de la philosophie (1910-1911), Mauthner recueille la tradition de réflexion du langage depuis Herder et Humboldt, pour la mettre au service du scepticisme linguistique le plus radical jamais formulé à l'époque contemporaine. Sa haine des mots le pousse à vouloir sortir du langage pour accéder à la " mystique sans Dieu ". Son scepticisme trouve son aboutissement dans L'Athéisme et son histoire en Occident, publié à partir de 1920. Né en 1849 dans une famille juive de culture allemande, Mauthner passe son enfance dans la petite ville de Horzitz-Horice, voisine de Sadowa, en Bohême, puis sa jeunesse à Prague. De la " guerre des langues " en Bohème, à laquelle il réagit en condamnant l'État habsbourgeois multinational, il tirera plus tard argument pour dénoncer la tyrannie des mots. Déstabilisé par l'antisémitisme qui lui inspire son roman le plus personnel, Le Nouveau Juif errant (1882), Mauthner redécouvre son identité juive au contact de Gustav Landauer et de Martin Buber. À Berlin, il réussit une brillante carrière d'écrivain et de journaliste et s'impose comme une des grandes figures du réalisme et du naturalisme. En 1905, Mauthner s'installe à Fribourg-en-Brisgau d'abord, puis à Meersburg sur le lac de Constance, où il meurt en 1923. Tout au long de sa vie, Mauthner a pris une part essentielle à la vie intellectuelle du monde allemand. II a impressionné Landauer, Hofmansthal, Wittgenstein, Hugo Ball, Dôblin et les avant-gardes des années 1968. Astre noir du scepticisme linguistique poussé jusqu'au nihilisme, son rayonnement s'est étendu au-delà du monde germanique: ses textes ont fasciné Borges, Joyce, Beckett et trouvé en George Steiner un interprète perspicace.

04/2012