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Danick Loquet

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Histoire de France

Mémoires des combats d'un écrivain-historien

Louis Oury est l'auteur d'oeuvres représentatives de la fin du XXe siècle. Son parcours atypique aussi bien en métallurgie qu'en littérature, est présenté dans Mémoire des combats d'un écrivain - historien qui comprend deux parties. Dans la première partie de cette oeuvre, l'auteur raconte son enfance dans le Haut - Anjou pendant la guerre, son parcours d'ouvrier à ingénieur lors de la reconstruction de la France, ses débuts en littérature avec Les prolos, et surtout l'immense succès de Rouget le braconnier, drame authentique qui inspira V. Hugo pour Les Misérables. Ayant vécu, enfant, les massives fusillades d'otages, dont à Châteaubriant celle de Guy Môquet et d'autres à Nantes et à Bordeaux, sa réussite en littérature l'a incité à des recherches sur ces drames, initiative agréée par les autorités allemandes qui publièrent ses travaux en 1990, dans un livre bilingue. A partir de là, le Chancelier de l'Ordre de la Libération lui demanda en 1991 de lui remettre un dossier plus complet sur ces événements. C'est le début de la deuxième partie de l'oeuvre où Louis Oury révèle les adversités qu'il dut surmonter, que ce soit les menaces de mort reçues par Gilbert Brustlein qui avait exécuté le Feldkommandant de Nantes ou les trois tentatives d'assassinat sur sa personne Mais aidé d'Alain Besson qui publiait dans Ouest-France le suivi de ses travaux et leur officialisation, il brisa le black-out protégeant des fictions politiques et des réputations personnelles. On apprend les tractations du choix des otages par des vichystes, les exagérations et infamies propagées pendant un demi-siècle pour salir la Résistance, les turpitudes incitant Gilbert Brustlein à frapper le leader communiste Georges Marchais à Châteaubriant, la réhabilitation par le PCF de Spartaco Guisco exécuté en 1942 mais dont le corps avait été exhumé du Carré des Fusillés pour insinuer qu'il s'était planqué en Espagne à la Libération, et pour finir on se remémorera l'historique poignée de main réconciliatrice de Michel Jost, président de l'association des familles d'otages, au Résistant communiste Gilbert Brustlein qui avait exécuté à Nantes l'officier ennemi.

07/2013

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Lecture 6-9 ans

La scène aux ados. Tome 3

Les 15 volumes disponibles de La scène aux ados regroupent une centaine de pièces originales d'environ 30 minutes, jouables notamment par des groupes d'adolescents et de jeunes adultes. Ils favorisent aussi le plaisir de lire le théâtre à l'école. Certaines pièces (convenant à tous les comédiens et publics) ont par ailleurs, adaptées ou non, fait l'objet de créations amateures et professionnelles. Le présent volume vous propose : Chambre noire (Laurent Contamin) – Le jour de ses 18 ans, la "bande des 10" attend Fabien dans sa chambre d'étudiant pour lui faire une surprise. Mais c'est Laetitia, une jeune fille inconnue, qui arrive. Tous croyaient connaître Fabien ; ce qu'ils vont découvrir ce soir-là va leur prouver qu'ils se trompaient. Le Ministère des intérieurs (Stanislas Cotton) – "Quand on pense avec ses pieds on a du jus de chaussette dans la tête." Le ton est donné. Les habitants d'un immeuble de banlieue, concierges compris, attendent la visite du Ministère des intérieurs. Pas de quoi pavoiser dans ce bout de territoire où la violence a remplacé le rêve. La cathédrale (Régis Duqué) – Un groupe d'adolescents a décidé de grimper sur le toit d'une cathédrale. Par défi. Sans autre objectif que de ses créer des émotions fortes, de jouer avec le vertige, de s'élever au-dessus des règles et des habitudes... Mais cette aventure n'est pas sans risque : certains n'en sortiront pas indemnes. Le sacrifice des anges (Françoise Gerbaulet) – 14 jeunes participent à un jeu télévisé, "Le sacrifice des anges", dans une ancienne usine de charcuterie. Le vainqueur sera "sacrifié" dans l'antre de la Staraque... Au-delà de la parodie, cette pièce brasse des thèmes au coeur des préoccupations des jeunes d'aujourd'hui. La robe de Gulnara (Isabelle Hubert) – Des réfugiés vivent misérablement dans des wagons désaffectés. Tout commence par une catastrophe : la jeune Mika fait une tache de goudron sur la robe de mariée de sa soeur. Après bien des péripéties, elle trouvera le moyen de réparer. Mais à quel prix... Ca y est, je pleure (Pierre Lorquet) – Un groupe de jeunes dans un parc. Un dealer de jeux vidéo vend une mystérieuse image à Emile. A peine l'a-t-il regardée qu'il fond en larme. La curiosité des autres est piquée au vif, mais Emile ne peut ni ne veut montrer cette image aux effets désastreux sur ceux qui la voient.

11/2019

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Sciences politiques

L'Etat réhabilité en Afrique. Réinventer les politiques publiques à l'ère néolibérale

En s'appuyant sur des travaux empiriques et des études sectorielles, cet ouvrage propose une vision rénovée des interventions de l'Etat en Afrique. Au cours des années 1980, les institutions financières internationales imposèrent un Etat minimum à tous les pays en leur retirant une partie de leur pouvoir dans les domaines économiques et sociaux. En préconisant une profonde réforme de l'Etat, leurs programmes d'ajustement structurel devaient résoudre le problème de la dette, permettre aux pays de renouer avec la croissance et déposséder les pouvoirs publics nationaux de certaines de leurs prérogatives au profit d'acteurs privés afin de favoriser la mondialisation et le libéralisme. Les Etats africains furent contraints d'appliquer ces politiques libérales, élaborées par les instances internationales, qui se traduisirent presque partout par des échecs, voire par des catastrophes socio-économiques et sanitaires. De plus, les populations, qui s'appauvrissaient sous leurs effets, les rejetèrent parfois violemment si bien qu'à la fin des années 1990, on assista à une lente réhabilitation des politiques publiques : l'Etat comme acteur principal du développement retrouvait ainsi une certaine légitimité, actée par des déclarations et des forums internationaux. Les textes réunis ici reviennent sur ces trajectoires historiques et montrent combien les Etats africains, bien que sur la voie de la réhabilitation, ont du mal à retrouver le rôle central qui était autrefois le leur, peinant à définir des politiques publiques et à faire respecter leurs choix face à la multiplicité des acteurs nationaux et internationaux, aux intérêts parfois divergents et aux ressources fort différentes. Emmanuel Grégoire, docteur habilité en géographie tropicale, est directeur de recherche émérite à l'Institut de recherche pour le développement (IRD). Jean-François Kobiané est maître de conférences à l'Université Ouaga 1 Pr Joseph Ki-Zerbo, spécialiste de l'éducation, de l'évaluation des politiques publiques. Marie-France Lange, spécialiste des politiques publiques d'éducation, est directrice de recherche à l'Institut de recherche pour le développement (IRD). Ont également contribué à cet ouvrage : Marion Amalric, Ousmane Bamba, David Baratoux, Lenka Baratoux, Anne Bekelynck, Emmanuel Bonnet, Florence Boyer, Hamidou Dia, Anne Doquet, Jean-Luc Dubois, Fred Eboko, Bilampoa Gnoumou Thiombiano, Hugues Y. Hangnon, Yann Itard, Pierre Janin, Mark Jessell, Idrissa Kaboré, Jean Marcel Koffi, Jean-Michel Ledjou, Jérôme Lombard, Harouna Mounkaila, Aboubakar Moussa, Olivier Nay, Saliou Ndour, Sihé Neya, Aude Nikiema, Christine Raimond, Luc Siebenaller, Tatiana Smirnova, Moussa Sow, Stéphanie Tchiombiano.

08/2018

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Photographie

GENESIS

Elevé dans une ferme au Brésil, Sebastiao Salgado éprouve un amour et un respect profonds pour la nature. Il est particulièrement sensible à la manière dont les êtres humains sont affectés par les conditions socio-économiques dévastatrices dans lesquelles ils vivent. Des très nombreux reportages produits par Salgado au cours de sa carrière, se détachent trois grands projets menés sur une longue période : La Main de l'homme (1993) sur les modes de vie en cours de disparition des travailleurs manuels dans le monde ; Exodes (2000), hommage rendu aux migrations de masse provoquées par la faim, les désastres naturels, les dégradations de l'environnement et la pression démographique ; Genesis, sa nouvelle oeuvre, aboutissement de huit années d'expéditions épiques pour redécouvrir les montagnes, les déserts et les océans, les gens et les animaux qui ont jusque-là encore échappé à la pression de la société moderne - la terre et la vie sur la planète des origines. "Quelque 46 % de la planète vivent encore au temps de la Genèse, nous rappelle Salgado. Nous devons préserver ce qui existe". Le projet Genesis, mené avec l'Instituto Terra fondé par Lélia et Sebastiao Salgado, veut montrer la beauté de notre planète. et revenir à une période précédant les dommages qu'elle a subis, pour mieux préserver le futur. Au cours de 32 voyages, à pied, en petit avion, en bateau, en canoë et même en ballon, sous une chaleur extrême ou un froid polaire et dans des conditions parfois dangereuses, Salgado a réuni des images qui nous montrent la nature, les peuples indigènes et les animaux dans leur splendeur. En utilisant uniquement la photographie en noir et blanc, il a créé une sorte de tissu visuel d'une texture si complexe que mêmes les plus petits détails semblent se développer à l'infini. Que découvre-t-on dans Genesis ? Les espèces animales et les volcans des Galapagos ; les manchots, les lions de mer, les cormorans et les baleines de l'Antarctique et de l'Atlantique-Sud ; les alligators et les jaguars du Brésil ; les lions, les léopards et les éléphants d'Afrique ; la tribu isolée des Zo'é au fond de la jungle amazonienne ; le peuple Korowai vivant à l'âge de pierre en Papouasie occidentale ; les éleveurs de bétail nomades Dinka au Soudan ; les nomades nénètses et leurs troupeaux de rennes dans le Cercle arctique ; les communautés mentawai des îles à l'ouest de Sumatra ; les icebergs de l'Antarctique ; les volcans d'Afrique centrale et de la péninsule du Kamtchatka ; les déserts du Sahara ; le rio Negro et le rio Jurua en Amazonie ; les failles du Grand Canyon ; les glaciers de l'Alaska... Conçu et édité par Lélia Wanick Salgado, cet ouvrage illustre l'extraordinaire et unique aventure du projet Genesis à travers une sélection d'images réparties en cinq chapitres géographiques : Aux confins du Sud, Sanctuaires, Afrique, Terres du Nord et Amazonie et Pantanal. Pour avoir passé tant de temps et consacré tant d'énergie et de passion à la réalisation de cette oeuvre, Salgado a pu écrire de Genesis que c'était "sa lettre d'amour à la planète".

05/2013

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Beaux arts

Les architectes de l'eau en Provence. De la Renaissance au XXe siècle

Alors que, sur la plupart du territoire français, l’été est souvent associé à une pénurie d’eau et à des restrictions drastiques, rien de tel en basse Provence, terre de soleil : un simple rappel à un usage raisonnable de l’eau. Comment expliquer ce “paradoxe provençal” souvent évoqué en matière de gestion de l’eau ? La réponse se trouve dans l’histoire car, depuis très longtemps, les hommes ont réalisé des travaux, souvent complexes, pour amener vers les basses terres provençales l’eau de la Durance et du Verdon, bien alimentés par la fonte des neiges. Les plus anciens ouvrages de grande envergure remontent aux Romains, qui ont laissé des monuments témoins de leur génie de bâtisseurs. Puis, après une relative éclipse au Moyen Age, une période de grands aménagements hydrauliques s’est ouverte à la fin de la Renaissance, avec le canal de Craponne, et s’est poursuivie régulièrement jusqu’à nos jours avec l’aménagement agro-industriel du bassin de la Durance et du Verdon. C’est ce qui explique le paradoxe apparent d’une facile disposition de l’eau. Le propos de cet ouvrage n’est pas de décrire tous les aménagements réalisés, mais d’analyser les plus importants par l’ampleur du territoire ou des populations concernés ou par les problèmes techniques ou économiques qu’ils ont résolus. C’est ainsi que sont successivement étudiés, outre le canal de Craponne, le dessèchement des basses terres d’Arles au XVIIe siècle, le projet de “canal de Provence” de Jean André Floquet au XVIIIe siècle pour alimenter en eau Aix et Marseille, l’initiative de l’archevêque de Boisgelin qui a donné naissance aux canaux des Alpines méridionales et septentrionales avant la Révolution, le canal de Carpentras créé au début du XIXe siècle, le canal de Marseille, les travaux de François Zola dans la région d’Aix puis le canal du Verdon, et enfin le canal de Provence qui a vu le jour après la Seconde Guerre mondiale. Toutes ces réalisations ont eu à leur tête des promoteurs, les “architectes de l’eau”, qui en ont impulsé et soutenu la réalisation avec constance. En s’appuyant sur des documents d’archives souvent inédits, Michel Jean s’est surtout attaché à comprendre les motivations de ces hommes et leur vision économique et sociale : que voulaient-ils faire ? A quels besoins souhaitaient-ils répondre ? Comment pouvaient-ils financer leurs ouvrages, les faire fonctionner ? En faveur de quels usages ? Il décrit ainsi les différentes étapes de la progression des idées en les situant dans leur contexte géographique, économique et social. Trop souvent méconnus, ces “architectes de l’eau” sont des personnages majeurs de la mise en valeur du territoire provençal, et leurs réalisations indiquent de façon éloquente l’état de la société où elles ont été mises en place, ses aspirations, sa capacité à les satisfaire et sa vision de l’avenir.

05/2011