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Brice Séverin Mabiala Dandou

Extraits

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Sports

Les chemins de fer du Pas-de-Calais au début du XXe siècle

Retrouvez dans cet ouvrage les lignes SNCF (Près de 300 lieux concernés : gares, stations ou arrêts) traversant le département du Pas-de-Calais au début du siècle dernier. Les communes traversées, l'histoire de chaque ligne, les particularités de certaines... le tout agrémenté de plus de 600 cartes postales anciennes et documents divers. Le chemin de fer, grand moyen de transport à la fin du XIX°, doit faire face aux nouveaux modes de locomotion du début du siècle dernier. Il réussit à s'imposer grâce aux technologies de pointe, pour devenir l'un des moyens de transport les plus fiables et les plus modernes. En France, la première ligne est concédée en 1823, à la demande de Beaunier. Emile Pereire obtient la première concession d'une ligne aboutissant à Paris. Après une charte en 1842, les compagnies se développent et les grandes lignes se construisent, reliant la capitale aux grandes villes de France. Après un ralentissement en 1847 et 1848, la reprise est spectaculaire sous le Second empire. Après la guerre de 1870-1871, de nombreuses petites lignes se créent dont certaines ne paraissent pas très utiles ou ne sont pas rentables. Les principales compagnies sont à l'époque celles du Nord, de l'Est, de Paris - Lyon, de Méditerranée, de Paris - Orléans, du Midi, de l'Ouest et de l'Etat, auxquelles s'ajoutent les compagnies moins importantes. Elles doivent faire face et cohabiter avec les compagnies de canaux et les entreprises de diligences dont les représentants apprécient mal la concurrence du train. Certains n'hésitent pas à grossir ou à inventer des méfaits de l'utilisation de ce mode de transport. La reconstruction consécutive à la première Guerre Mondiale impose un énorme effort aux compagnies et rend difficile l'équilibre financier de certaines d'entre elles. Le déficit croissant, la nationalisation intervient le 1er janvier 1938. La concurrence du réseau routier brise l'essor des petites lignes de voies ferrées. Peu avant et après la dernière guerre, les lignes secondaires disparaissent peu à peu. Les gares, qui sont de solides constructions en briques, sont vendues aux particuliers. La plupart existe encore.

05/2012

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Histoire internationale

Budapest 56. Les douze jours qui ébranlèrent l'empire soviétique

L'automne 1956 restera dans l'histoire le moment où la guerre froide a basculé : " le début de la fin de l'empire soviétique ", selon l'expression restée célèbre de Richard Nixon. Les événements de Hongrie, baptisés " révolution " par les Hongrois et " menées contre-révolutionnaires " par les occupants soviétiques, commencèrent le 23 octobre par des manifestations d'étudiants réclamant plus de liberté. En quelques heures ils furent rejoints par des centaines de milliers de Hongrois de toutes origines, qui déboulonnèrent la statue de Staline aux cris de " Russes dehors ! ". L'armée hongroise refusa de rétablir l'ordre, laissant les troupes de Moscou, peu nombreuses et mal équipées, tenter de réprimer le mouvement, ce qui ne fit que l'amplifier. Moscou, pris au dépourvu, dut accepter de confier au modéré Imre Nagy le soin de former un nouveau gouvernement. Déstabilisé, en proie à des dissensions internes, le Kremlin sembla opter pour la non-intervention et retira ses troupes alors que les prisonniers politiques étaient libérés dans la liesse. Pendant quelques jours, une atmosphère de fête régna à Budapest. A l'aube du 4 novembre, les troupes russes firent demi-tour à la frontière et, renforcées par des bataillons de choc surarmés, envahirent la Hongrie. Elles écrasèrent l'insurrection dans le sang, sous le regard impuissant ou indifférent du monde libre, et singulièrement de Washington, qui avait pourtant incité en sous-main les Hongrois à la révolte. Budapest 56 est l'histoire de ce rêve brisé, tel qu'il fut vécu dans les rues de Budapest, dans les états-majors, dans le huis clos des cabinets ministériels et des instances politiques en Hongrie mais aussi à Moscou, où se joua de fait le sort du peuple hongrois, et à Washington. Victor Sebestyen a reconstitué les moments forts de ces douze jours et les raconte avec une vivacité, une précision et un sens du détail dignes du journaliste qu'il est, sans jamais les isoler de la vue d'ensemble et de l'analyse politique propres à l'historien qu'il est devenu. Cinquante ans après ces événements tragiques, voici le livre qu'attendaient tous les passionnés d'histoire contemporaine sur ce moment charnière du XXe siècle.

09/2006

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Photographie

Annie Leibovitz. The early years, 1970-1983, Edition français-anglais-allemand

Depuis plus d'un demi-siècle, Annie Leibovitz est l'auteur de photos qui décrivent la culture de leur époque. Ses portraits de politiciens, d'artistes, d'athlètes, d'entrepreneurs et de têtes couronnées composent une galerie de notre temps, imprimée dans notre conscience collective autant par la singularité de ses sujets que par le style inimitable de Leibovitz. Catalogue de l'installation présentée par la Fondation LUMA, à Arles, Annie Leibovitz : The Early Years, 1970-1983 revient sur les origines de Leibovitz. Il commence par une révélation artistique : un cliché pris sur le vif, celui qui lui a donné à penser qu'elle pourrait étudier la photographie plutôt que la peinture au San Francisco Art Institute. Ce recueil, composé personnellement et avec le plus grand soin par Leibovitz, présente ensuite des planches contact et des Polaroid qui racontent de façon saisissantune époque charnière et la formation d'une jeune artiste. Les séries de photos presque documentaires que Leibovitz publie dans Rolling Stone, où elle commence à travailler alors qu'elle est encore étudiante, rendent compte d'événements politiques, culturels et contre-culturels aussi exaltants que les manifestations contre la guerre du Vietnam, le lancement d'Apollo 17, la campagne présidentielle de 1972, la démission de Richard Nixon en 1974 ou la tournée des Rolling Stones en 1975. A cette période, comme encore aujourd'hui, Leibovitz gagne la confiance des célébrités et des puissants, si bien que les pages du livre s'animent de visages connus, parmi lesquels Mohammed Ali, Mick Jagger, Keith Richards, Ken Kesey, Patti Smith, Bruce Springsteen, Joan Didion et Debbie Harry qui côtoient John Lennon et Yoko Ono, immortalisés dans une étreinte devenue iconique, quelques heures à peine avant l'assassinat de Lennon. D'un bout à l'autre du livre, portraits et reportages sont ponctués d'images de voitures, de ses trajets et même d'une série sur les patrouilleurs d'autoroutes en Californie. A bien des égards, il s'agit d'une célébration de la vie nomade, avec ses cadences effrénées, ses rencontres impromptues, ses fenêtres méditatives. Elles forment aussi des archives précieuses témoignant d'une époque révolue et montrant la maturation d'une jeune photographe au sein d'une culture elle-même en transition.

10/2018

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Poésie

Le serment du Jeu de Paume

Le serment du Jeu de Paume (The Tennis Court Oath, 1962), l'un des livres clef de la littérature américaine d'après-guerre, correspond à la "période française" du poète américain John Ashbery (1927). John Ashbery a vécu 10 ans en France, d'abord à Montpellier puis à Paris, de 1955 à 1965. La publication de ce livre a provoqué une onde de choc dans le monde des lettres américaines, ouvrant la voie aux expérimentations les plus diverses dont s'inspireront les poètes des années soixante-dix et quatre-vingt, notamment les poètes du mouvement L=A=N=G=U=A=G=E comme Charles Bernstein, Ron Silliman ou Bruce Andrews, qui ont lu dans Le serment la nécessité et la possibilité de rénovation de la langue américaine. Le livre n'entretient pas de rapport direct ou illustratif aux événements du 20 juin 1789. John Ashbery explique qu'il a eu l'idée de ce titre lors d'un trajet en bus à Paris : comme il passait devant les jardins du Luxembourg, John Ashbery a aperçu des gens vêtus de blanc en pleine partie de tennis, scène qui lui a rappelé Le serment du Jeu de Paume. Le poète explique qu'il a alors été intrigué par le contraste entre les "circonstances apocalyptiques" de la Révolution française rappelée à son souvenir et la scène presque pastorale de ces Parisiens jouant au tennis au début des années soixante. Ce qui se "joue" dans ce livre tient à la volonté du poète d'aller chercher les particularités de la langue et du langage par-delà le figement de l'histoire dans un événement dont seul le nom semble subsister dans la mémoire collective. C'est un livre qui ouvre, comme la paume de la main, un livre palmé aux nombreuses feuilles et aux nombreux départs ; un livre qui tend, lance, jette comme la main du joueur lance la balle. Le serment propose une définition de la poésie comme incessante série de déplacements et d'échanges, de services réussis, de balles perdues et de montées au filet héroïques.

10/2015

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Histoire internationale

Politiques de Thomas Sankara et de Blaise Compaoré. Et enseignements de l'Eglise catholique

Du 7 novembre 1982 au 31 octobre 2014, pendant 32 ans, de jeunes officiers ont instauré un régime de terreur dans leur pays, d'abord appelé Haute-Volta et ensuite Burkina Faso. Pendant toute cette période, le régime de terreur n'a fait que changer de nom : Le Conseil national du peuple (CSP), le Conseil national de la Révolution (CNR), le Front populaire (FP), la IVe République. C'était le même esprit du mal qui animait les responsables : les "quatre chefs historiques", ensuite Thomas Sankara et après Blaise Compaoré. Ces responsables étaient influencés par l'idéologie marxiste-léniniste sous la conduite d'un parti clandestin, le Parti africain de l'indépendance (PAI). Au cours des 32 ans, ils ont violé les droits humains (plus de 300 crimes de sang extrajudiciaires impunis, plus de 5 000 fonctionnaires mis à la retraite d'office...), commis des crimes économiques, menti au peuple, commis des injustices à travers les Tribunaux populaires de la révolution (TPR) en condamnant plus de 700 innocents... "Le premier assassinat politique de notre histoire" est survenu en novembre 1982, avec le meurtre du lieutenant-colonel Badembié Nézien, en présence de Thomas et de Blaise. L'assassinat des "7 conjurés" du 11 juin 1984 a été organisé par Thomas Sankara. L'auteur du présent ouvrage a été témoin de certaines exactions citées plus haut. Il en a été une victime. La publication de ce livre est pour lui la réalisation d'un rêve : l'expression d'un devoir de vérité et de mémoire. C'est aussi un acte de foi et un engagement dans la nouvelle évangélisation. Il affirme que Thomas Sankara était impliqué dans certains crimes de sang et économiques. Il a brisé la carrière de milliers de fonctionnaires. L'auteur conclut que ce qu'on dit de Thomas Sankara n'est qu'un mythe : Sankara est un homme intègre, un croyant, un héros... Dire que Thomas est un héros est une imposture ! Après avoir refusé de s'engager dans le marxisme-léninisme et dans les sectes, l'auteur respecte le choix des Burkinabè qui se sont fourvoyés dans ces voies. Mais il dénonce la double appartenance surtout des chrétiens.

06/2015

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Poésie

Taille-Vent

Un clignement, une brisure, une présence. Une tête se forme, une forme surgit du vide, se débat avec son apparition. Se tire de la matière, rassemble son corps, s'époussette. Ouvrir les yeux sur le monde, quel monde ? Des branches, des cordes, des mammifères souterrains. Oiseau de mer ou petite voile dans la brise, Taille-vent se dépose, se décante dans une étrange temporalité, une géographie indéfinie. Sensation à la fois opaque et lactescente d'habiter un monde qui est à peine monde, dans des espaces comme des bocaux vides de temps, des antichambres de la vie, "un ventre mou d'après-midi" . Une conscience, une voix : "cela me manque de ne pas exister" . C'est délicat, fragile, fugace comme une bulle de savon, une vie. "Un truc cligne" , refrain qui rythme et balise le texte, le retient de s'élancer aussi, le ramène en permanence à l'état de sidération initiale face à vivre. Cligner des yeux, comme on réinitialise une sensation. Tout se crée, se passe et s'efface dans un clignement. C'est le monde qui cligne et dans le bref intervalle de noir apparaissent des êtres qui tout de suite se cherchent. C'est la vie même qui cligne à perdre le monde de vue. C'est la naissance qui n'est qu'un clignement de la matière. A peine achevé, déjà raté. Marchant à peine, les pieds déjà coulés dans le béton : c'est que la mort cligne elle aussi. Et cette présence taillée dans le vent a tout juste le temps de se déployer, de prendre conscience d'elle-même, que la pesanteur, la douleur, la violence la rattrapent. Elle traverse le livre et disparaît, ne laissant que quelques traces noires sur les pages. Brefs éclats qui s'échappent et se recroquevillent dans un coin de la page, brèves tentatives d'exister pleinement entre deux clignements, vite absorbées et dissoutes dans le blanc. Taille-vent est la biographie fugace d'un passage dans le monde. Une empreinte sensorielle qui restitue la brièveté appesantie de vivre, à peine sèche, déjà asséchée. Taille-vent est un intervalle, le nôtre, notre seul espace, l'oscillation de vivre en un battement de cils.

09/2022

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Poésie

De loin suivi de Nebo. Edition bilingue français-hébraïque

En 2006 a paru dans la même collection la traduction du premier recueil de Rachel, Regain (1927). Bernard Grasset, grâce à qui cette oeuvre était pour la première fois présentée au public francophone, propose ici la traduction des deux autres recueils de Rachel : De loin (1930) et Nébo (1932), publié un an après sa mort. Née en Russie en 1890, Rachel est l'une des grandes pionnières de la littérature hébraïque moderne. Alors que, durant des siècles, l'hébreu n'avait servi qu'à la transmission du patrimoine religieux, il retrouve un second élan avec l'existence de communautés juives en Palestine. A nouveau, il est parlé dans la vie quotidienne. Alors que la poésie était demeurée l'apanage des hommes, l'écriture de Rachel rencontre immédiatement une large audience et joue un rôle essentiel dans l'adaptation de la langue hébraïque au monde moderne. La Bible est la racine de la poésie de Rachel. Marquée par son vocabulaire et par sa thématique, elle en vient à regarder sa propre existence à travers celle des personnages bibliques. Ainsi de Rachel, d'Anne, d'Elie, de Mikhal, de Jonathan. Ainsi de Job à qui elle aime le plus à se référer : souffrant et attendant comme lui, dans la nuit du doute, que vienne la guérison. Parlant d'elle-même, c'est la condition humaine que peint Rachel, et non pas certes de manière abstraite, mais, comme dans l'Ecriture, très concrètement, par la main (yad), le regard (`ayin), la voix (qol). Il s'agit ici d'une poésie réduite à l'essentiel : un " chant de mille oiseaux ", un chant de souffrance et de joie, un chant de l'être en exil et de la lumière. Pour qui a souffert et éprouvé l'intense scintillement du lointain azur, les ornements du langage sont inutiles. Telle est l'expérience tragique et radieuse de Rachel, très proche au fond, dans un destin pareillement brisé, de celle d'Etty Hillesum, dont la mère Rébecca était née en Russie neuf ans avant la poétesse (en 1881) pour s'exiler non pas en Palestine mais aux Pays-Bas.

05/2013

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Design

Nous rêvons de silence

Adriano Olivetti (1901-1960) a développé l'oeuvre de son père et a su faire de la marque OLIVETTI une référence mondiale dans le domaine des machines à écrire. La réussite industrielle associée à l'esprit humanitaire distingue son action. Cet élan visionnaire a été inspiré par les idées de communauté et de fédéralisme, qui selon lui devraient être le fondement d'un nouvel ordre social, dans le respect de l'individu et de son rapport à la nature. Adriano Olivetti a créé une sorte de Bauhaus italien : "L'entreprise devient une icône mondiale du style à travers les machines à écrire Lettera 22 et 32. En 1952 une exposition au MOMA consacre l'Olivetti et constitue une date de baptême de l'Italian Style", comme le souligne Alberto Saibene dans son introduction. Pagine d'Arte invite le lecteur français à la découverte des écrits d'Adriano Olivetti parus en italien aux éditions Comunità de la Fondation Olivetti. L'ambition d'Adriano Olivetti (1901-1960) est celle de créer une activité industrielle moderne, dans le cadre d'une vision humaniste et du respect du travail de ses collaborateurs. Il est sensible aux relations sociales et en même temps attentif à la communication d'entreprise. Olivetti essaie de rénover l'esprit de la culture italienne en modernisant le monde du travail. Le fascisme brise son espoir d'un socialisme modéré et l'oblige, en tant que juif, à se réfugier en Suisse en 1944. Il accomplie un tour industriel aux Etats-Unis où il étudie le passage de la production de la phase mécanique vers le nouveau modèle de l'électronique. Homme de pensée et homme d'action, Adriano Olivetti a inventé une icône mondiale en créant sa mythique machine à écrire Lettera 22. Proche de Denis de Rougemont, il s'engage dans la défense d'un idéal mouvement fédéraliste pour l'Europe. Sa vision performante et humaniste du monde du travail en pleine évolution, est ici proposée pour la première fois en français. Adriano Olivetti était persuadé que les racines de l'être humain se trouvent dans la nature : il insiste sur la responsabilité de l'homme vers l'environnement et propose une société nouvelle à la mesure de l'homme.

04/2021

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Immigration

Les nouveaux nomades. La revanche d'Abel

Une vision neuve et radicale du nomadisme et de la migration, à contre-courant des conceptions alarmistes actuelles. Une réflexion majeure pour notre temps. Dans notre conscience collective, le terme "migration' évoque presque exclusivement l'immigration : celle de l'ère postcoloniale, celle des pauvres hères que nous croisons aux feux rouges et dont nous avons peur, ou celle des réfugiés africains ou orientaux qui fuient "leur pays' sur des embarcations de fortune pour, selon nos sensibilités politiques, envahir " le nôtre " ou y trouver refuge. Nous nous trompons. Loin d'être anormal, l'acte de quitter le confort ou la dureté du familier est un acte fondateur de l'expérience humaine. Tant que l'on n'est pas parti, on ne sait pas vraiment qui l'on est. La démarche permet de s'émanciper et de croître, d'apprendre d'où l'on vient et ce vers quoi l'on veut tendre. Notre conception moderne du nomadisme, axée sur la mobilité, est une caricature. Le nomade ne peut pas être défini par son seul mouvement mais par son rapport au lieu, à son écosystème, à la nature, à sa communauté, aux autres et à lui-même. Quelque chose de fondamental s'est brisé en nous lorsque nous sommes passés d'une espèce massivement nomade à une espèce massivement sédentaire. Ce quelque chose est en train de nous dévorer. Saisir la dimension universelle, pluriverselle et épique de la migration, c'est comprendre que si " guerre des civilisations " il y a, ce n'est pas celle décrite par ceux qui voudraient en découdre mais la redite d'un conflit ancestral qui opposait déjà Caïn, le fratricide paysan sédentaire, à Abel, le berger nomade. C'est prendre conscience que nos instincts nomades et sédentaires sont non seulement réconciliables mais qu'en choisissant de ne pas les réconcilier nous courrons au suicide. Après des millénaires de sédentarisation, la crise existentielle que traverse l'humanité appelle à l'émergence d'une nouvelle métaphysique du mouvement, rendue plus urgente que jamais à l'heure du bouleversement climatique. Derrière la réflexion à laquelle nous convie Félix Marquardt, c'est une véritable éthique du nomadisme, basée sur l'ouverture à l'Altérité, qui se dessine.

01/2022

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Architecture

La Cité des Arts de Montpellier

Conçue comme un village musical où l'on danse sur les toits, la Cité des Arts de Montpellier s'expose à la ville comme un nouveau pôle culturel ancré dans un écrin de verdure. Le bâtiment est situé en plein centre-ville, dans le quartier Boutonnet. L'ensemble bâti a vocation à définir un schéma de composition urbaine qui intègre des espaces publics spacieux dont un square et un programme complémentaire. Elle s'implante sur un site jusqu'à présent occupé par la Maternité Grasset, dont le pavillon d'entrée a été conservé dans le respect de son écriture architecturale. L'agence d'architecture Architecture-Studio, associée pour l'occasion à ses confrères montpelliérains MDR Architectes a assuré la maitrise d'oeuvre. Intégrée dans une végétation abondante déjà existante, la Cité des Arts est conçue comme un village musical aux volumes parsemés de patios, de terrasses et de jardins suspendus, reliés par des circulations largement ouvertes sur le square. Elle propose un nouveau rapport à l'enseignement. Le projet traite la relation du conservatoire à la ville selon des valeurs plus urbaines, en reliant ces deux environnements par des volumes fragmentés au milieu d'un écrin de verdure. Le bâtiment s'implante en retrait d'un vaste parvis regroupant les accès principaux et de l'auditorium de 400 places, promettant une séquence d'entrée progressive et aérée. L'édifice s'intègre harmonieusement avec les masses bâties environnantes, grâce à la cascade de ses volumes qui épousent les contours de la crèche et du square. Les jardins suspendus s'élancent en direction de la frondaison des arbres, surplombés par une ligne de ciel marquée par la silhouette "en écailles" des panneaux photovoltaïques. L'imbrication subtile des différents espaces mis en lumière par les apports filtrés des brise-soleils colorés en façade offre un univers poétique propice aux enseignements artistiques de ce lieu d'apprentissage et de pratiques culturelles en musique, danse et théâtre. Le pôle culturel offre à tous les usagers un cadre de vie et de travail agréable. Revitalisant le coeur du quartier Boutonnet, cette architecture contextuelle, innovante et contemporaine, est un gage indiscutable du rayonnement attendu de la Cité des Arts de Montpellier.

04/2024

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Mondes fantastiques

Belladonna Tome 1 . Edition collector

Depuis aussi longtemps qu'elle est en vie, les proches de Signa Farrow tombent comme des étoiles filantes... Devenue orpheline alors qu'elle n'était un bébé, Signa, 19 ans, a été élevée par une série de tuteurs, tous plus intéressés par sa richesse que par son bien-être. Tous ont connu une fin prématurée. Aujourd'hui, ses seuls parents restants sont les Hawthorne, une famille excentrique vivant dans un domaine à la fois étincelant et lugubre. Son patriarche fait le deuil de sa défunte épouse en organisant des fêtes débridées, tandis que son fils se bat pour sauver la réputation déclinante de la famille et que sa fille souffre d'une maladie mystérieuse. Lorsque l'esprit agité de leur mère apparaît, prétendant avoir été empoisonnée, Signa réalise que la famille dont elle dépend pourrait être en grand danger et demande l'aide d'un garçon d'écurie bourru pour traquer le tueur. Mais la meilleure chance de Signa de découvrir le meurtrier est une alliance avec l'ange de la Mort lui-même, une ombre fascinante et dangereuse qui n'a jamais été loin d'elle. Bien qu'il ait fait de sa vie un véritable enfer, il montre à Signa que leur connexion croissante peut être plus puissante - et plus irrésistible - qu'elle n'a jamais osé l'imaginer. Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Hélène Bury. ' Adalyn Grace crée un récit gothique qui plonge le lecteur dans un monde de secrets, de malédictions, de mystère, de romance et de mort ! Elle nous emmène avec Signa dans un voyage qui vous fera soupirer à cause de la richesse des détails, haleter à cause des rebondissements passionnants et tomber en pâmoison à cause de la romance. " - Jennifer L. Armentrout, autrice de la série Le Sang et la Cendre. ' Une romance gothique délicieusement mortelle. Pleine d'actes empoisonnés, de secrets spectaculaires et de sombres mystères. Belladonna est une lecture à l'atmosphère envoûtante, avec une fin absolument fantastique qui laissera les lecteurs en attente de la suite. " - Stephanie Garber, autrice des séries Caraval et Il était une fois un coeur brisé.

05/2023

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Mondes fantastiques

Belladonna Tome 1

Depuis aussi longtemps qu'elle est en vie, les proches de Signa Farrow tombent comme des étoiles filantes... Devenue orpheline alors qu'elle n'était un bébé, Signa, 19 ans, a été élevée par une série de tuteurs, tous plus intéressés par sa richesse que par son bien-être. Tous ont connu une fin prématurée. Aujourd'hui, ses seuls parents restants sont les Hawthorne, une famille excentrique vivant dans un domaine à la fois étincelant et lugubre. Son patriarche fait le deuil de sa défunte épouse en organisant des fêtes débridées, tandis que son fils se bat pour sauver la réputation déclinante de la famille et que sa fille souffre d'une maladie mystérieuse. Lorsque l'esprit agité de leur mère apparaît, prétendant avoir été empoisonnée, Signa réalise que la famille dont elle dépend pourrait être en grand danger et demande l'aide d'un garçon d'écurie bourru pour traquer le tueur. Mais la meilleure chance de Signa de découvrir le meurtrier est une alliance avec l'ange de la Mort lui-même, une ombre fascinante et dangereuse qui n'a jamais été loin d'elle. Bien qu'il ait fait de sa vie un véritable enfer, il montre à Signa que leur connexion croissante peut être plus puissante - et plus irrésistible - qu'elle n'a jamais osé l'imaginer. Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Hélène Bury. ' Adalyn Grace crée un récit gothique qui plonge le lecteur dans un monde de secrets, de malédictions, de mystère, de romance et de mort ! Elle nous emmène avec Signa dans un voyage qui vous fera soupirer à cause de la richesse des détails, haleter à cause des rebondissements passionnants et tomber en pâmoison à cause de la romance. " - Jennifer L. Armentrout, autrice de la série Le Sang et la Cendre. ' Une romance gothique délicieusement mortelle. Pleine d'actes empoisonnés, de secrets spectaculaires et de sombres mystères. Belladonna est une lecture à l'atmosphère envoûtante, avec une fin absolument fantastique qui laissera les lecteurs en attente de la suite. " - Stephanie Garber, autrice des séries Caraval et Il était une fois un coeur brisé.

05/2023

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Littérature française

L'Assemblée nationale et moi

THierry Laget a pratiqué, pendant un quart de siècle et dans l’un des hauts lieux supposés de la joute oratoire et du discours, l’hémicycle de l’Assemblée nationale, l’art de se taire que célébrait l’abbé Dinouart. Cet exercice a eu pour corolaire un don de l’observation qui tend à prouver que, des deux bouts de la lorgnette, le petit est parfois le bon. Acteur de la vie politique — à son corps défendant —, détenteur de nombreux secrets d’État, il a préféré tout oublier pour se concentrer sur des questions que personne avant lui n’avait osé aborder : à quoi ressemblent et à quoi servent les chaussettes des ministres et des députés ? qui croise-t-on à trois heures du matin dans les couloirs du Palais-Bourbon ? quelle langue parlent exactement les parlementaires ? pourquoi n’a‑t-on pas purifié l’hémicycle après que des nazis l’eurent profané en 1940 ? quel est le rôle des machines dans l’activité législative ? peut-on établir un lien entre les circonscriptions, les fromages et leurs représentants ? les rapporteurs généraux du budget auraient-ils de superpouvoirs ? comment le silence peut-il survenir dans le temple de la parole ? quel est le destin de l’individu confronté à la loi de la foule ? 


Esquissées, en quelques traits d’une langue aux subtilités, reconnaissons-le, plutôt aristocratiques, nous voyons sous les colonnes flotter les silhouettes de députés fameux — Édouard Balladur, Nicole Catala, Patrick Roy, Henri Emmanuelli, Dominique Perben, Jean-Pierre Brard, Jean Lassalle, Didier Migaud, Nicole Bricq, Raymond Forni, Michel Crépeau, Gilles Carrez, Patrick Devedjian, et d’autres moins glorieux — sans omettre celle du député inconnu, dont personne, pas même les huissiers, ne saurait dire le nom et dont on n’a jamais entendu la voix. 


Cet usage d’un humour impassible, qui fait leur part au rêve, à l’histoire et à la littérature, compose un tableau qu’il serait imprudent de classer simplement dans la colonne de l’antiparlementarisme primaire, mais qui ne manquera pas d’instruire tout citoyen curieux ou inquiet de ce que l’on appelle la démocratie.

05/2024

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Vivre célibataire

Love Programme. La méthode en 6 étapes pour arrêter de galérer en amour

Prêt·e pour une révolution ? Et si on arrêtait de se mentir, de se dire que tous les hommes sont des lâches, que les femmes ne valent pas mieux et que, de toute façon, on est condamné·e à finir seul·e, triste et incompris·e ? Et si on prenait enfin nos responsabilités pour observer tous les préjugés qu'on a sur l'amour, pour regarder en face nos attentes et nos désirs, pour clôturer définitivement les relations qui continuent de nous hanter ? Et si on avait enfin le courage de plonger dans nos ténèbres intérieures, là où c'est inconfortable et vraiment pas très beau, pour sortir des schémas toxiques et guérir nos traumas ? Love Programme, c'est une méthode en six grandes étapes qui permet de devenir acteur·rice de sa vie amoureuse et prendre en main son épanouissement personnel. Des étapes claires et simples, sans bullshit ni fausses promesses. Car la seule personne qui peut changer ta vie, c'est toi-même. Inédit : découvre le témoignage et les conseils de Gaëlle Petit qui a rencontré son âme soeur à la suite du Love Programme. A propos de l'autrice Esprit libre, spécialiste en éveil et développement de soi, catalyseur de transmutation intra-personnelle : Asmaa Belh suscite beaucoup de tentatives de qualification sans qu'aucune ne réussisse à refléter la richesse et la complexité de cette thérapeute et coach en développement personnel d'un nouveau genre. Formée à l'Ecole d'Analyse Transactionnelle de Paris, elle enrichit sa pratique en explorant des disciplines complémentaires telles que le psychodrame, l'hypnose, la Gelstalt, l'EFT et la pleine conscience. Figure phare de la télé-réalité, Gaëlle Petit a participé entre autres à six saisons de l'émission "Les Ch'tis". Du jour au lendemain, elle disparaît du monde audiovisuel pour entreprendre un travail sur elle-même. Désormais influenceuse spécialisée en bien-être et développement personnel, elle est suivie par près de 500 000 personnes sur les réseaux sociaux.

02/2022

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Régionalisme

Gant Perrin-Valisère. Histoire d'élégance et d'industrie

Qui se souvient aujourd'hui que la ganterie fut, jusqu'à la première guerre mondiale, la plus importante activité industrielle de la région grenobloise. Parmi les nombreuses maisons qui exportaient alors leurs produits partout dans le monde, l'entreprise Gant Perrin s'est particulièrement illustrée par son dynamisme et sa créativité. A Grenoble et dans de nombreuses communes iséroises comme La Mure, Mens et Champ-sur-Drac, elle a procuré du travail à des milliers de personnes. Ses implantations commerciales et industrielles à New York, Londres et Montréal, et le réseau de boutiques qu'elle installa dans les principales villes d'Europe dès la fin du XIXe siècle, lui permirent de devenir l'une des plus importantes affaires gantières de la place grenobloise. Ce livre raconte son histoire depuis les années 1860. Celle d'une entreprise et des multiples personnes à l'origine de tison succès. Celle d'un métier et d'un marché qui s'est quasiment éteint au fil des années. Celle d'une famille qui a su transformer, une petite ganterie artisanale en un groupe diversifié d'envergure internationale. L'ouverture à d'autres métiers, en particulier à ceux du textile et de la Brie, donna naissance à la société Valisère qui devint s les années 1930 le nouveau moteur du groupe familial. A son tour, cette entreprise essaima dans la région en créant des usines et des ateliers à Grenoble, Artemare, Gap, Tullins, Varacieux, Voiron... et en implantant ses filiales industrielles et commerciales dans plusieurs pays dont le Brésil, le Canada, le Liban et le Maroc. Même si l'activité gantière a cessé depuis longtemps, Jean-Louis Perrin, descendant des fondateurs, a voulu marquer par ce livre le 150ème anniversaire de Gant Perrin et rendre ainsi accessible à tous, ta passionnante histoire d'une grande entreprise grenobloise. La réalisation de l'ouvrage a été confiée à Eric Robert, historien spécialisé dans les récits d'entreprises, qui a puisé dans les archives de la société, dans les mémoires familiales et dans les souvenirs d'anciens employés pour retracer cette aventure.

06/2010

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Littérature étrangère

L'école de la chair

Dans le " bric-à-brac " de la société japonaise des années 60, les fantômes des ci-devant aristocrates hésitent encore à danser avec les premiers parvenus du miracle économique. Les Occidentaux, démasqués par leur épouvantable grand nez, se comportent toujours comme en pays conquis. Les rues sont pleines de jeunes filles qui n'en sont plus, de petits jeunes gens détestables dévorés de paresseuses ambitions. L'élite s'embourgeoise en se laissant prendre aux mensonges du luxe et de la mode, tandis que commencent à régner la démocratie des propriétaires de voitures, la civilisation des loisirs. Comment vivre, lorsque - comme le diamant de trois carats que l'on porte au doigt - on a été taillé dans une autre époque, La chair, soudain révélée, pourrait-elle faire disparaître ce désert que l'héroïne - trente-neuf ans : le même âge que Mishima au moment où il écrit son roman - voit s'étendre aux confins de sa brillante réussite sociale, ce goût acre de sable qui la saisit au plus intime d'une liberté féminine cueillie au passage sur les ruines encore fumantes du Japon féodal ? La chair ! ses cheminements obscurs, son arrogance animale, mais aussi sa pureté, sa grâce unique qui semble ouvrir à l'imagination un monde absolu sans autre limite que la mort... Hélas ! L'école de la chair, surtout lorsque le professeur n'est qu'un ange déchu, peut-elle être autre chose que l'école de la vie, ou pis, l'école des femmes ? Alors, que reste-t-il ? sinon l'âpre continuité du courage qui pousse certains êtres à aller jusqu'au bout de leur lucidité et de leur générosité, à prendre l'entière responsabilité de ce qu'ils imaginent " tout seuls dans leur tête ". Les grands thèmes de l'œuvre sont ici en suspension avant le précipité final de la tétralogie. Instant de grâce où tout semble possible : la noblesse de cœur, reconquise sur la noblesse de sang, trouve les chemins de cette gentillesse qui s'épanouit parfois dans les bas-fonds grouillants de nos sociétés.

03/1993

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Littérature française

Trénelle

A Trénelle, quartier populaire de Fort-de-France, Max grandit entouré des siens. Man Suzanne, mère courage, son frère Claude, ses soeurs Dina et Marcelle. Et puis, il y a aussi l'ombre terrifiante d'Ami Georges, le nouveau mari de Suzanne, et celle rêvée du père qu'il n'a pas connu. L'enfant va devenir jeune homme et se dresser pour trouver sa voie, malgré les coups et les cicatrices. Tracer sa route et devenir Max. "Trénelle était un morne si escarpé qu'il fallait par temps de pluie crapahuter dans la pente à quatre pattes pour ne pas y glisser. Charrier à la force des bras tout ce dont on a besoin pour vivre. Lever les pieds bien haut dans le chemin pour ne pas exploser les stupides crapauds qui ne sautaient jamais droit. Marcher tête baissée pour ne pas s'enrouler les chevilles dans les anneaux du serpent à tête de Vache-qui-rit. Un morne où les gens ne parlaient jamais doucement, sauf pour murmurer des ragots, où il valait mieux s'enfiler un dernier coup de feu dans le gosier et sombrer ivre mort plutôt que de réfléchir au lendemain. Un coin trop inaccessible pour que les voitures de l'en-ville puissent y ramener leurs pétarades nouvelles et ajouter au vacarme de la forêt, trop reculé pour être la France décrite dans les manuels scolaires. On y construisait sa case en bric-à-brac de fûts de pétrole, bois-caisse, caisses-morues, briques et bouts de tôles. Tout tenait jusqu'à la prochaine tempête. Il fallait alors tout recommencer pour se hisser à nouveau vers le ciel. A Trénelle, les enfants, qu'on appelait timoun, étaient soit dehors-sauvages soit dedans-dressés. Ils devaient se rendre à l'école en file indienne, le plus âgé devant, le plus jeune derrière, rester silencieux en toute circonstance, ne jamais répondre à un adulte sans y avoir été invité. Un morne aux 1 000 mamans où les papas étaient nulle part - et partout à la fois. "

05/2023

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Histoire internationale

Le naufrage du Saint-Nicolas. Naufragés, fugitifs et captifs sur la côte nord-ouest de l'Amérique du Nord (1808-1810)

A la fin du mois de septembre 1808, le Sviatoï Nikolaï (Saint-Nicolas), un schooner de la Compagnie russe d'Amérique, quittait Novo Arkhangelsk en Alaska avec à son bord vingt-deux personnes. L'organisateur de cette expédition vers la Nouvelle Albion était le directeur de la Compagnie russe d'Amérique, Alexandre Baranov. Confronté à la raréfaction des animaux à fourrure dans les territoires relevant directement de son autorité, de sorte que les chasses y devenaient moins lucratives, ainsi qu'à l'hostilité de certains Amérindiens, il eut l'idée de faire rechercher le long de la cite nord-ouest de l'Amérique, en direction du sud, de nouveaux espaces où les ressources en fourrures seraient abondantes. Alexandre Baranov prit soin de rédiger des instructions détaillées à l'attention du commandant Boulyguine et de Tarakanov, le subrécargue. Pourtant, en dépit du soin apporté à l'organisation de cette expédition, rien ne se déroula comme prévu et les événements se liguèrent pour bousculer les plans arrêtés par Baranov. En effet, le Sviatoï Nikolaï fut drossé à la côte de la Nouvelle Albion, le 1er novembre 1808. Si, à l'issue du naufrage, les marins du schooner étaient sains et saufs, ils se heurtèrent d'emblée à des autochtones hostiles. Après un premier affrontement avec les Amérindiens, Russes et Aléoutes prirent la fuite en direction du sud, dans l'espoir de rejoindre le lieu où ils devaient retrouver l'autre navire de l'expédition. Les péripéties de cette traque, à l'issue de laquelle les survivants de l'expédition firent réduits à l'état de captifs dans différentes tribus de la péninsule Olympique, dans l'actuel Etat américain de Washington, nous sont connues par le récit de Timofeï Tarakanov. Au début du mois de mai 1810, le brick Lydia mouilla dans les eaux de Neah Bay et son capitaine racheta treize survivants dont Tarakanov aux Amérindiens. Un autre captif, un des Aléoutes du Sviatoï Nikalaï, qui vivait au sud parmi les Chinooks, fut racheté en 1809 par un autre capitaine américain. Mais le jeune apprenti Filipp Kotelnikov, cédé à une tribu lointaine, ne put être libéré. Sept des compagnons de Timofeï Tarakanov avaient trouvé la mort. En juin 1810, les survivants étaient de retour à l'île Sitka.

05/2020

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Sociologie

LE VAGABOND ET LA MACHINE. Essai sur l'automatisme ambulatoire, Médecine, Technique et société 1880-1910

Fidèle à son principal objet, ce livre est une (longue) errance, un vagabondage assez spécial, hasardeux et répétitif à la fois, qui ne se réclame d'aucune perspective systématique mais croise au contraire les regards, les disciplines : histoire, droit, sociologie, psychologie, biologie et médecine, technologie... Sans doute le vagabondage est-il un thème mythique, aussi ancien que l'Homme lui-même et qui trouve, dans notre histoire, de multiples expressions. Pourtant, malgré l'ambiguïté des valeurs que maintient en particulier la tradition franciscaine, il est une époque (1880-1910) où le vagabond devient, sur le fond d'une politique rigoureuse des populations ouvrières urbaines, un enjeu passionné. Il désigne la forme ultime d'un pathologique social qui gouverne d'autres catégories d'exclus (mendiants, clochards, prostituées, chômeurs, mauvais pauvres...) et dont on prévoit alors la suppression définitive : c'est, de fait, le premier " génocide scientifique " des temps modernes, dérisoire et banal peut-être mais qui prélude à d'autres, moins " bénins ". En même temps, le vagabond devient un objet privilégié de la médecine mentale en plein développement : Charcot crée pour le qualifier, en 1888, la notion d'Automate ambulatoire. On peut s'interroger alors sur la cohérence profonde de ce monde industriel puisque la même image, l'Automate, sert à désigner de manière " scientifique " à la fois le déchet humain, le résidu insupportable et l'idéal du nouvel " homme technique " vissé à sa fonction productive, assimilé à la Machine, normalisé dans son travail, sa vie et sa pensée. Au-delà de cette époque cruciale, l'ambivalence en question nous renvoie à des doctrines aussi fondamentales que le Mécanisme " cartésien " revu et corrigé dans le nouveau contexte, le Darwinisme (et ses applications sociales), également certaines conceptions de la dégénérescence, de l'hérédité qui n'ont pas dit aujourd'hui leur dernier mot. Finalement c'est la question philosophique de l'Individu qui peut sans doute servir de boussole dans ce voyage au bout de la nuit des vagabonds. La fin de l'individu qui se réfracte dans le miroir brisé du vagabondage (où tremble encore le souvenir rêvé de quelque enfance de l'humanité) s'inscrit dans une nouvelle logique : celle d'une nature devenue vraiment mauvaise ; celle surtout d'un nouveau personnage qui prend force dans l'histoire du XIXe siècle et n'a cessé depuis lors de hanter nos nuits comme un vieux fantôme vagabond : la Mort.

08/1983

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Histoire de France

Madame Geoffrin. Femme d'influence, femme d'affaires au temps des Lumières

Lieux de sociabilité certes, mais surtout lieux de pouvoir à travers lesquels de nouvelles élites, celles de la finance et de l' " industrie ", s'affirmèrent socialement, les salons des Lumières ont joué un rôle historique capital. En lançant les écrivains et les artistes, en répandant les idées nouvelles, en faisant et défaisant la réputation des hommes d'Etat, en drainant vers la Ville (et non plus vers la Cour) l'Europe de la création et de la pensée, les maîtresses de maison de cette époque ont écrit une page fascinante de l'histoire des femmes, car elles ont brisé le modèle qui les réduisait à l'état de pourvoyeuses de dots et de génitrices. Mme Geoffrin est certainement celle qui est allée le plus loin dans cette voie. N'ayant pour elle ni la naissance (elle devait son opulence à son mariage, à quinze ans, avec un barbon, caissier " de la Manufacture des Glaces de Saint-Gobain), ni l'esprit de galanterie, ni la culture (son orthographe est très approximative), elle usa, pour supplanter ses rivales, notamment Mme du Deffand, de sa force de persuasion, de son entregent, de sa capacité à se servir des uns pour attirer les autres. Vaniteuse bien sûr, fière de ses prises de guerre et soucieuse de toucher les gens importants, elle visait à gagner la confiance des décideurs politiques, par exemple pour faire renouveler le privilège royal de Saint-Gobain ou consolider sa position d'actionnaire principale. Peut-être même s'est-elle faite femme d'influence pour être meilleure femme d'affaires... Ses liens avec Catherine de Russie ou avec le roi de Pologne Stanislas Poniatowski, en tout cas, semblent l'avoir mobilisée davantage que sa familiarité avec Fontenelle, Montesquieu ou Van Loo. De la même façon, ses relations orageuses avec sa fille, Mme de La Ferté-Imbault, qui tenait salon avec elle et qui prit plus tard sa suite, ne furent jamais dépourvues d'arrière-pensées financières. Femme de tête intelligente et énergique, Mme Geoffrin méritait bien cette biographie entièrement nouvelle. Exploitant avec une science et un talent littéraire exceptionnels une masse d'archives absolument inédites, Maurice Hamon renverse bien des idées reçues sur son héroïne et plus généralement sur le XVIIIe siècle. Son livre modifie en profondeur notre vision et dissipe nombre d'erreurs et de mièvreries colportées par une historiographie paresseuse.

11/2010

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Histoire internationale

La Nuit rwandaise n°8 : La France a participé au génocide. 20 ans de déni, ça suffit !

La France a participé au génocide des Tutsi. 20 ans de déni, ça suffit ! 8eme numéro de la revue annuelle La Nuit rwandaise. Alors que se dessine de plus en plus clairement le tableau dévoilant l'ampleur des complicités - et de la participation directe - de la France dans le génocide des Tutsi du Rwanda, le 8eme numéro de la revue fait le point sur l'état des savoirs sur la question. En plus des dossiers et rubriques habituelles de la revue, deux importants dossiers : Une saison au Congo : Retour sur la guerre de l'ONU, au Kivu. Guillaume Ancel, qui a quitté l'armée française en 2005 avec le grade de lieutenant-colonel, apportait début avril un nouvel éclairage sur l'opération Turquoise (23 juin-22 août 1994), auquel il a pris part, et sur le soutien apporté par la France aux forces génocidaires, au Congo (ex-Zaïre) : "En leur livrant des dizaines de milliers d'armes, nous avons transformé les camps de réfugiés du Zaïre en base militaire. On a clairement été à l'origine d'une continuation des combats qui ont fait des centaines de milliers de morts". Et qui continuent à en faire, vingt ans après, comme on le verra dans ce dossier supervisé par L'Agence d'information. Art et Mémoire : Pour ce numéro spécial, illustré par Bruce Clarke, vingt ans après la commission du génocide des Tutsi et quatorze ans après le projet "Ecrire par devoir de mémoire" , sont également publiées les réflexions des auteurs et artistes du projet Fest'Afrika sur leur rencontre avec le Rwanda et la tragédie du génocide. En mémoire de toutes les victimes rwandaises du racisme et de la haine, et en hommage à Théogène Karabayinga. Mais le génocide des Tutsi a-t-il duré 100 jours, en 1994, ou trentre ans ? Un génocide oublié. Est également ouvert, dans ce numéro, avec un texte de Jean-Luc Galabert, écrit à l'occasion de la cinquantième commémoration des massacres génocidaires contre les Tutsi en 1963-1964, un dossier sur les "premières vagues génocidaires" au Rwanda. Témoignages & Documents : Ce numéro ouvre également deux rubriques à part entière à partir de contributions extérieures ; ainsi nous lançons un appel pour ceux qui veulent répercuter leur témoignage et/ou des documents d'archives autour du génocide des Tutsi.

04/2014

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Littérature étrangère

Journal (1939-1943)

Fils de la poétesse Marina Tsvetaeva, Gueorgui Efron, que l'on appelait Murr, est né en Tchécoslovaquie, le 1er février 1925 et a grandi en France jusqu'à l'âge de quatorze ans. En 1937, son père et sa soeur retournent en URSS, suivis en 1939, par Marina et Murr. Après l'arrestation d'Ariadna et de Sergueï Efron, Gueorgui et sa mère restent seuls, contraints de déménager et de vivre des maigres revenus de Tsvetaeva. Au début de la guerre, Marina Tsvetaeva et son fils sont évacués à Elabouga. Submergée par la misère, la solitude et l'incompréhension, elle se suicide le 31 août 1941. Envoyé au front, son fils fut tué au combat le 7 juillet 1944. Murr commence à tenir son Journal dès son arrivée en URSS. Les dernières notes datent d'août 1943, quelques mois avant sa mort. La première partie de ce document plonge dans la réalité soviétique la plus ordinaire et la plus brutale qui soit. Sa force vient de la disproportion entre sa banalité et les grands bouleversements dont il se fait l'écho. Gueorgui Efron ouvre une Fenêtre sur le monde pour se livrer à une observation continue de l'ordinaire soviétique. Il note une foule de pensées et d'émotions, de faits et de détails quotidiens qui évoquent l'atmosphère de Moscou sous la Terreur, à la veille de la Seconde Guerre mondiale. La seconde partie s'ouvre sur la terrible année 1941. C'est l'invasion de l'URSS par l'Allemagne, l'évacuation précipitée en Tatarie, puis le suicide de Tsvetaeva. Murr, devenu orphelin, désormais livré à lui-même, commence une vie errante et incertaine. Le Journal prend alors une autre dimension et devient un témoignage sur la survie. L'obsession de la faim devient le leitmotiv des années 1942-1943, elle ne le quitte jamais. Quelque chose se brise dans la personnalité du jeune homme. Mais le Journal continue de s'écrire. La vie devient plus oppressante, et se trouve suspendue aux ordres arbitraires. La descente aux enfers se fait en temps réel ; le document est saisissant, non par la puissance de l'émotion, mais par l'adhérence matérielle à la situation, face aux horreurs impassibles du quotidien. L'écriture devient un état second. Le cahier s'arrête lorsque son auteur est happé par la guerre, lorsqu'il n'y a plus de papier ni de crayon.

08/2014

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Histoire internationale

Viva Garibaldi ! Une odyssée en 1860

" Je n'ai point de vices, mais j'ai des fantaisies, ce qui est bien plus cher ! " avoue Alexandre Dumas. L'une de ses fantaisies les plus persistantes a été d'aller à la rencontre de l'Orient splendide, de soulever sous ses pieds " la poussière de deux ou trois civilisations ". Le 9 mai 1860, à Marseille, a enfin lieu l'embarquement. Le lecteur qu'il invite à bord de sa goélette l'Emma s'attend à partager des Impressions de voyage, dans lesquelles l'intarissable conteur met en scène mythes et légendes, Histoire et histoires des pays abordés, en même temps que les aventures picaresques advenues à lui-même, délicieux égotiste, et à ses compagnons de voyage, l'admirable photographe Gustave Le Gray, chargé de fixer deux mille clichés du voyage, et les jeunes Télémaques, Edouard Lockroy et, Paul Parfait, sans parler de sa capricieuse maîtresse, Emilie Cordier. Les premiers chapitres répondent à l'attente du lecteur : " Le Voyage en Sicile et autour de la Méditerranée promet d'être un livre des plus curieux et des plus amusants ", estime Noël Parfait qui en a l'étrenne. Mais bientôt le rêve d'Orient se brise contre l'épopée. A Gênes, où il prête sa plume à la rédaction des Mémoires de Garibaldi, l'écrivain apprend que son héros, " l'homme qui a reçu de la Providence mission de réveiller les peuples ", a débarqué en Sicile à la tête de ses quelque mille Chemises rouges. L'écrivain le rejoint pour s'engager à ses côtés dans la geste de libération du royaume pourri des Deux-Siciles dont le jeune roi François descend de l'ignoble Ferdinand, l'empoisonneur de son père, le général Dumas. Le livre maintenant s'écrit au fil des événements : c'est du grand reportage, de l'histoire immédiate, écrite par un témoin privilégié, ami du général, collectant et recueillant les témoignages, assistant aux faits d'armes, comme la bataille de Milazzo, et aux tractations politiques, un témoin qui n'hésite pas à se faire acteur, trafiquant d'armes, enrôleur de volontaires, manœuvrier militaire défiant les généraux de François II, négociateur secret. Il ne raconte plus l'Histoire, il la fait. Imprimée dans son journal Le Monte-Cristo en 1862, Une odyssée en 1860 n'avait jusqu'ici jamais été publiée en volume.

02/2002

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Beaux arts

Arts Asiatiques N° 70 (2015)

Arts Asiatiques a repris la tâche qu'avait assurée la Revue des Arts Asiatiques, fondée en 1924 et placée à partir de 1933 sous la direction de Georges Salles. Après une interruption due à la Seconde Guerre mondiale, cette revue reprend, sous l'égide des musées Guimet et Cernuschi, son rôle d'information. En 1959, c'est Jean Filliozat qui, après Georges Salles, prend la direction des Arts Asiatiques. Depuis 1962, l'Ecole française d'Extrême-Orient en assure l'édition, avec le concours du CNRS et de la Direction générale des patrimoines, service des musées de France. En 2010, la revue se dote d'un comité scientifique assurant une importante ouverture internationale. Arts Asiatiques est la revue des principaux centres français d'études et de présentation des arts orientaux et se veut un trait d'union entre le monde de la recherche et celui des musées, en France et à l'étranger. Ses aspects sont multiples : publier les résultats de l'archéologie de terrain, éditer des documents iconographiques ou des textes explicatifs des arts plastiques, restituer le contexte culturel d'une oeuvre d'art ou en décrire la technique ou la matérialité, attirer l'attention sur une trouvaille heureuse, une exposition-phare ou sur les nouvelles acquisitions d'un musée, est toujours, pour Arts Asiatiques, l'occasion d'offrir à tous, spécialistes ou amateurs d'art, l'accès aux sources orientales les plus authentiques. Sommaire / Contents Articles NATALIA POLOS'MAK Nouvelles découvertes de tentures polychromes brodées du début de notre ère dans les tumuli no 20 et no 31 de Noin-Ula (République de Mongolie) FIONA KIDD & ELIZABETH BAKER BRITE Colour in Context : Status Indicators and Elite Dress in Pre-Islamic Central Asia LUKAS NICKEL Bricks in Ancient China and the Question of Early Cross-Asian Interaction ARNAUD BERTRAND La formation de la commanderie impériale de Dunhuang (Gansu) des Han antérieurs : l'apport des sources archéologiques ELLEN JOHNSTON LAING Chinese Pictorial Board Game Prints Activités des musées Musée national des arts asiatiques - Guimet Musée Cernuschi British Museum In Memoriam Jean-François Jarrige (1940-2014) (Henri-Paul Francfort) Notes VALERIE ZALESKI A propos d'un mandala de Dunhuang conservé au musée national des arts asiatiques - Guimet MICHEL PICARD I Gusti Nyoman Lempad : première exposition rétrospective Comptes rendus

11/2015

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Cinéma

Scénaristes de cinéma : un autoportrait

Ni cinéaste, ni écrivain, le scénariste de cinéma travaille dans l'ombre, la plupart du temps en collaboration avec les metteurs en scène. Il est le premier témoin de la naissance des films, et les accompagne parfois jusqu'au montage final. Sur la base d'un questionnaire auxquels ont répondu plus d'une soixantaine de professionnels, les scénaristes de cinéma associés décrivent une profession peu connue, mais passionnante. Ils évoquent les difficultés du métier, mais aussi les spécificités de leurs savoir-faire, loin des modèles télévisuels et des formatages en tout genre. Divisé en six chapitres, le livre aborde de nombreuses questions, qui vont du statut social de l'auteur à l'invisibilité publique du scénariste de cinéma. Peut-on vivre du métier de scénariste ? Comment trouve-t-on du travail ? Les scénaristes sont-ils bien lus ? Comment travaille-ton avec un cinéaste ? Que faut-il penser des résidences ? Et tout simplement : A quoi sert un scénariste ? Chaque chapitre a été pris en charge par un ou plusieurs scénaristes de cinéma. Les styles diffèrent, mais témoignent tous du plaisir d'écrire et de transmettre la passion du métier. L'intégration de nombreux témoignages contribue à faire de ce texte un véritable autoportrait de groupe. Le livre s'adresse à tout ceux que le cinéma intéresse : professionnels, enseignants, étudiants, mais également cinéphiles. Pédagogique, documenté, incarné, traversé par un évident plaisir d'écrire, il se lit aisément et met en lumière un métier du cinéma mal connu, même de la profession. Le livre est signé par le SCA - scénaristes de cinéma associés, mais les textes ont été écrits par de nombreux scénaristes de cinéma : Guillaume Laurant, Raphaëlle Desplechin, Gladys Marciano, Nadine Lamari, Maya Haffar, Nathalie Hertzberg, Cyril Brody, Pierre Chosson, Julie Peyr, Cécile Vargaftig, Olivier Gorce, Agnès de Sacy ou Anne-Louise Trividic. Leurs noms ne vous disent peut-être rien, mais ce sont eux qui ont écrit, ou co-écrit, les films de Jean-Pierre Jeunet, Arnaud Desplechin, Anthony Cordier, Stéphane Brizé, Valeria Bruni-Tedeschi, Patrice Chéreau et bien d'autres. Autour d'eux, plus de cinquante autres scénaristes de cinéma les ont soutenus dans ce travail, soit en répondant aux questionnaires, soit plus activement en relisant les textes. Tous écrivent régulièrement pour le cinéma français, certains sont également cinéastes, la plupart enseignent, parallèlement à leur activité, à la Femis, à la Cinéfabrique, dans des universités françaises, ou des écoles à l'étranger.

03/2019

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Ingénierie

Familles Système avec Autodesk Revit. Eléments de construction, de circulation et définition des pièces

Sous Autodesk® Revit®, les familles Système sont essentielles pour modéliser un bâtiment. Elles fournissent les éléments de construction (murs, plafonds, toits, sols...), les éléments de circulation (rampe d'accès, escaliers, garde-corps) ou encore les éléments d'annotation. Codés par défaut dans le logiciel, tous leurs paramètres sont définis (géométrie, comportement, catégorie, sous-catégories...) laissant penser qu'il n'existe pas de marge de manoeuvre. Le but de cet ouvrage est d'apprendre à maîtriser les contraintes de ces éléments, tout en révélant le potentiel créatif et parfois insoupçonné que leur modélisation permet. Les chapitres, conçus pour répondre aux besoins des utilisateurs et les aider à progresser rapidement, sont regroupés autour des thématiques suivantes : - Notions fondamentales : ce sont les notions de base (catégories, paramètres, notions du type ou d'occurrence) indispensables à maîtriser pour travailler avec les familles. - Spécificités des familles Système : ce chapitre permet d'aborder les particularités (hôte, structure composée...) de ces familles et d'étudier les outils qui leur sont propres. - Murs, Murs-rideaux, Sols, Plafonds, Toits, Escaliers, Garde-corps, Rampe d'accès : chaque type est détaillé dans un chapitre dédié. - Edition avancée : ce chapitre permet de découvrir des outils spécifiques pour gérer la géométrie (modification de formes, séparation de couches...). - Pièces et Surfaces : enfin, ces chapitres permettent d'aborder les éléments d'information qui seront notamment utilisés pour les nomenclatures. Didactique, tout en couleur, ce manuel propose de nombreux conseils et astuces ainsi que des exercices qui vous permettront de modéliser un mur-rideau avec porte et fenêtres, de créer un brise-soleil à l'aide des toits vitrés, de modéliser des fenêtres de toit dans une pièce mansardée, de créer un garde-corps, d'afficher la hauteur sous plafond dans l'étiquette de pièce avec Dynamo... Que vous soyez BIM Managers, Data Managers, architectes, ingénieurs ou techniciens de bureaux d'études ou encore étudiants, ce manuel vous accompagnera au quotidien pour tirer pleinement parti du potentiel métier offert par Autodesk® Revit®. PREREQUIS. Avoir accès à la version 2023 de Revit® et à la version 2. 13 de Dynamo pour Revit® (2023). Certains exercices nécessitent l'usage de Microsoft® Excel®. Attention, les exercices et fichiers fournis peuvent ne pas être compatibles avec les versions antérieures.

11/2022

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Autriche

Cette Autriche qui a dit non à Hitler. 1930-1945

La véritable histoire de la résistance autrichienne à Hitler. Le 13 mars 1938, Hitler proclamait le rattachement de l'Autriche au Reich et, deux jours plus tard, faisait son entrée dans la capitale danubienne. Ces événements sont connus, et plus encore les photos qui les illustrent : douaniers autrichiens accueillant les soldats de la Wehrmacht, foule acclamant le Führer au coeur de Vienne. Le 10 avril suivant, par plébiscite, 99, 75 % des Autrichiens approuvaient l'Anschluss. Mais pourquoi ne dit-on jamais que les célèbres photos de 1938 ont été orchestrées par la propagande nazie ? Et pourquoi n'expose-t-on jamais l'autre face du décor ? Le désarroi de la petite République d'Autriche créée en 1918 sur les décombres de la monarchie des Habsbourg et l'attraction exercée par l'Allemagne, dans les années 1920, sur tous les courants politiques autrichiens représentés au Parlement, à commencer par les socialistes. Le combat de l'Etat autrichien contre le national-socialisme intérieur et extérieur, de 1933 à 1938, combat mené aussi par le régime autoritaire institué en 1934. En 1934 encore, la répression par l'armée autrichienne de la tentative de putsch nazi qui conduisit à l'assassinat du chancelier Dollfuss. Quatre ans plus tard, le sursaut du chancelier Schuschnigg qui voulut consulter les Autrichiens par référendum sur leur volonté de préserver l'indépendance de leur pays, consultation prévue le 13 mars 1938 et dont le résultat aurait sûrement été positif si Hitler, précisément, n'avait pas voulu en interdire la tenue en faisant envahir le pays par l'armée allemande, dans l'indifférence des démocraties occidentales. Ensuite le trucage du plébiscite nazi du 10 avril 1938, l'impitoyable destruction des attributs souverains de l'Autriche, la poursuite des opposants (70 000 arrestations lors de l'Anschluss), le règne de la terreur et la persécution des juifs. Et enfin la résistance autrichienne en exil ou intérieure - résistance communiste et socialiste, résistance catholique, résistance conservatrice et monarchiste -, résistance méconnue, qui eut ses héros et ses martyrs. L'Autriche, libérée par les Alliés en 1945 et redevenue souveraine en 1955, se relèvera grâce à des hommes ayant survécu aux camps nazis. Jean Sévillia, fin connaisseur de l'Autriche et de son histoire, et fort de sources en grande partie inédites, brise les idées reçues et rend justice à cette Autriche qui, très tôt, a dit non à Hitler.

09/2023

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Littérature française

Xenia

Xenia, c'est l'histoire de deux femmes, de deux héroïnes invisibles, de celles que l'on croise tous les jours sans les voir, des femmes de ménage, des caissières, des vendeuses. C'est un face-à-face avec la précarité, un combat salutaire dans le monde du travail mené par des Thelma et Louise, ici et maintenant. Xenia (en grec "l'étrangère") a vingt-trois ans et un bébé de cinq mois. Pour survivre, elle enchaîne les ménages dans une entreprise de nettoyage industriel. Sa situation se détériore lorsque son compagnon la quitte en emportant toutes ses affaires et leurs économies. N'ayant personne pour garder son fils, elle n'a plus d'autre choix que de l'emmener avec elle durant ses ménages. Avec la complicité de ses collègues, elle parvient à le dissimuler jusqu'au jour elle se fait surprendre avec l'enfant. Elle sera renvoyée sur le champ. Heureusement, Xenia peut compter sur la solidarité de certains de ses voisins, notamment Blandine qui lui trouve un emploi de caissière dans l'hypermarché du coin. Entre rires et larmes, entre amours et bagarres, entre espoir et révolte, Xenia et Blandine partagent désormais le même quotidien, le même travail, le même appartement, la même rage de s'en sortir pour connaître une vie meilleure. Tout se brise le jour où Blandine est menacée de licenciement pour avoir récupéré des fruits comestibles dans les poubelles de l'hypermarché. Mais le sort réservé à Blandine est un détonateur. La population de la cité se soulève contre cette injustice, Xenia en tête. A deux cents à l'heure, l'histoire de Xenia et Blandine est traversée par leurs élans du coeur ; par les hauts et les bas des jours sans cesse recommencés ; par les luttes qu'elles mènent dans des emplois qui les asservissent faute de les faire vivre. On y croise des personnages profondément humains, témoins parfois silencieux d'une mal-être général mais soucieux de garder dignité et sourire : un banquier en rupture avec son employeur qui fera chavirer le coeur de Xenia, une vieille Algérienne affectueuse et son fils épicier, un garagiste tout amour pour elle, un jeune métis en quête de lui-même, dans un monde qui est le nôtre, un monde où la solidarité n'est pas un mot creux ; un monde que Xenia et Blandine ne renoncent pas à transformer quitte à l'embraser.

01/2014

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Vivre en couple

Une rivalité met votre couple en danger... vite, réagissez !

A cause d'une relation perfide, votre couple est en train de voler en éclats ! Vous avez découvert que votre conjoint a un amant (une maîtresse), mais aussi que cette personne se sert de lui (d'elle) uniquement dans le but de détruire votre union. Cependant, l'amour est aveugle ! Votre conjoint se voile la face et le piège risque de se refermer sur lui et votre couple ! il faut agir, et vite... - Le contenu de ce manuel peut vous permettre de neutraliser cette emprise... De quelle façon ? 1/ Tout d'abord, en sollicitant d'une certaine manière votre ange gardien, ses frères spécialistes dans le domaine, et tout particulièrement 4 Anges experts pour neutraliser, faire fuir les ennemis, transmettre la force devant l'adversité, activer un retour d'affection (entre autres). 2/ Sans oublier le pouvoir incontestable des archanges et esprits de la nature pour vous accompagner dans votre démarche (sauver votre couple ! )... et si cela fait partie de votre religion, d'invoquer les saints. 3/ D'autre part, une technique facile mais efficace pour vous permettre de déployer votre puissance mentale, et ainsi agir indirectement par télépathie sur votre conjoint tout comme sur le (la) détracteur. trice. C'est un processus simple (lire des phrases précises) qui vise à influencer positivement les autres ou à contrecarrer, à stopper toute action latente. Mais faut-il encore connaître les bonnes formules. Ces préceptes forts renforcent les prières et agissent à travers la transmission des pensées mais aussi par autosuggestion en vous donnant l'énergie et la détermination pour parvenir à la victoire en dépit de toute manipulation. Dans la forme simple, les prières se font en neuvaines mensuelles. 4/ Mais pour ceux qui souhaitent ajouter un peu de "magie lunaire" à leur demande, un paragraphe spécial "prier en fonction de la lune" vous est proposé. Il suffit de vous munir d'un calendrier de l'année en cours (et/ou à venir) avec les lunes indiquées, et de vous référer au "calendrier exemple" qui est ajouté. Rien de compliqué ! Tout vous est expliqué. Mais ce n'est pas tout ! 5/ En fin de volume, vous trouverez un pentagramme à découper et à remplir... (Bien respecter le jour de la semaine). Ainsi vous pourrez éloigner cet amour nocif, vaincre l'adversité, sauver votre couple, et vivre votre vie à deux en toute sérénité. Rituels simples mais d'une grande efficacité !

01/2023

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Littérature française

Sans aucune nuance

Benoît et Annie Rouge vivent dans une gentille résidence à Montrouge. Ils ont la quarantaine et s'ennuient au lit. Enfin surtout madame…Lui est visiteur médical, elle est femme au foyer. Si lui s'éclate en vendant des médicaments, Annie s'ennuie seule chez elle en fantasmant sur d'improbables étreintes romantico-hard avec les plus jeunes et sexy acteurs du moment, genre Robert Pattinson, Ryan Gosling, soit des modèles masculins très éloignés de son époux de Benoît. Jusqu'au jour où Cathy, sa voisine de palier et meilleure copine, lui offre le fameux mommy porn, le roman le plus vendu au monde en 2012 : Cinquante nuances de Grey qui aurait relancé tant de vie de couples à bout de souffle, côté libido. Remontée à bloc par la lecture de cet Harlequin kitch et épicé, Annie décide de tester ces romanesques recettes aphrodisiaques sur son propre couple, ou du moins d'essayer de l'adapter chapitre après chapitre, comme dans une sorte de jeu de rôle, afin, le soir venu, de pimenter au maximum ses tristes soirées avec Benoît. Sauf que Benoît n'a rien de Grey le personnage du roman (ni physiquement ni socialement) et Annie va devoir faire preuve d'une grande imagination pour se glisser dans la peau de la jeune héroïne, dont elle n'a plus, de son côté, ni l'âge, ni la virginité ! Les époux vont donc passer par plusieurs nuances de nuits calamiteuses à essayer de réaliser les mièvres expériences SM et romantiques tant prisées dans le roman. Et si Benoît ne possède pas de jet privé, il a encore les moyens de s'outiller au Brico du coin de gros scotch et de lien de serrage et de passer commande d'un plug anal, d'un lubrifiant silicone extra et d'une bonne cravache, afin de posséder le kit parfait du Grand Dominateur charismatique, version Grey. Ben va finir par offrir à Annie un petit week-end paradisiaque (??) à la sauce Cinquante nuances de Grey au Touquet-plage où, faute d'être en mesure d'envoyer sa femme au septième ciel à coup de planeur, il lui procurera l'émotion érotique de son existence à bord d'un…Enfin, vous verrez bien ! A défaut de mourir de plaisir grâce à ce bouquin "libérateur", ils mourront de rire après avoir brûlé ce livre "obsédant". Qui aura au moins eu le mérite de raviver leur complicité conjugale.

02/2013