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Généralités

La décomposition de l'armée et du pouvoir. Février - Septembre 1917

Le général Denikine fut, pendant un temps, le chef de l'armée contrerévolutionnaire blanche, lors de la guerre civile qui embrasa la Russie après la révolution d'Octobre. Battu, fin 1919, par l'Armée rouge et en désaccord avec le général Wrangel lequel voulait restaurer le tsarisme, alors que Denikine avait des sympathies démocrates il laissa la place à se dernier et s'exila en France. Il propose, dans ce livre, sa vision de la révolution russe. Anton Ivanovitch Dénikine (1872-1947) est un général russe, chef d'état-major dans les armées de la Russie impériale pendant la Première Guerre mondiale, commandant en chef de l'armée des volontaires pendant la guerre civile russe. Lors de la révolution de Février 1917, il se trouvait sur le front roumain. En mars 1917, il fut rappelé à Pétrograd par le ministre de la guerre du gouvernement provisoire Alexandre Goutchkov qui lui proposa le poste de chef d'état-major auprès du commandant en chef de l'armée russe, le fraîchement nommé général Mikhail Alekseïev. Le 5 avril, Dénikine entra en fonction, qu'il exerça un mois et demi, en bonne entente avec Alekseïev. Après le remplacement d'Alekseïev par Broussilov, Dénikine, ne souhaitant pas être le chef d'état-major de ce dernier, fut nommé commandant des armées du front ouest. A ce poste, il organisa le soutien stratégique du front sud-ouest lors de l'offensive de juin 1917. Le 28 août 1917, il est arrêté à la suite d'un télégramme expédié au gouvernement provisoire dans lequel il exprime sa solidarité avec le général Lavr Kornilov. Accusé de mutinerie (Affaire Kornilov), il fut incarcéré en compagnie de Kornilov à la prison de Bykhov, d'où les généraux réclamaient un procès public pour se laver des accusations mensongères et présenter leur programme pour l'avenir de la Russie. Après la chute du gouvernement provisoire, l'accusation de mutinerie devint sans objet et, le 2 décembre 1917, le commandant de chef général Nikolaï Doukhonine donna l'ordre de transférer les prisonniers sur le Don, ce que contesta le comité des armées. Apprenant que des unités bolchéviques aux ordres de l'enseigne Krylenko marchaient sur Moguilev, menaçant d'exécuter les généraux, ceux-ci se décidèrent à fuir vers le Don. Avec des papiers au nom d'Alexandre Dombrowski, Dénikine parvint à déjouer la vigilance des contrôles bolchéviques et à rallier Novotcherkassk, où il participa à la formation de l'armée des volontaires. Le 4 avril 1920, Dénikine, face à l'opposition des généraux, démissionne du commandement des Forces Armées du Sud de la Russie au profit du lieutenant-général baron Wrangel et s'embarqua le jour même pour l'Angleterre via Constantinople. Il s'exile en France, puis émigre aux Etats-Unis en 1945.

01/2023

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Ecrits sur l'art

Peindre l'hiver. Notes sur la Pie de Claude Monet

Suivre du regard la lumière déclinante d'un jour d'hiver, prêter attention aux infimes miroitements des couleurs dans l'étendue blanche, trouver les mots pour dire cette "? intuition d'un éternel présent toujours en suspens ? ", telle est la méthode rêveuse suivie par Gérard Titus-Carmel, pour préciser son émotion devant La Pie de Claude Monet. Contemplant La Pie du peintre de Giverny, qui fut refusée au Salon de 1869, et qui se trouve aujourd'hui au Musée d'Orsay, l'écrivain Gérard Titus-Carmel, également peintre lui-même, se laisse envelopper par son atmosphère ralentie de journée enneigée... Ce tableau devient pour lui "? une allégorie de la lenteur, une secrète entente avec ce fragment de campagne endormie, une trêve, c'est-à-dire un instant de paix à la fois intime et immense suspendu dans la marche du temps. ? " Tout se passe comme si la neige tombée suspendait la course folle du monde, et que la peinture aggravait ou prolongeait encore cela. Pour dilater de cette manière notre sentiment du temps, il semble que Claude Monet ait cherché une manière de révéler ce qui est en le voilant. Selon Gérard Titus-Carmel, la présence des êtres et des choses est d'autant plus vive dans sa peinture qu'elle passe par une forme de dissimulation ? : "? Le soleil, lui aussi, est tamisé de peinture : dissimulé sous le voile lourd et nacré du ciel, il est là, mais on ne le voit pas. ? " Il s'agit de brouiller l'éclat de ce qui est, pour en raviver l'intensité? : "? Car il y a chez [Monet] une propension sinon avouée, en tout cas régulière, pour la brume, le brouillard, la pluie ou la neige, où il cherche à saisir toutes les variations de la lumière qui estompe les contours pour révéler nue la couleur. ? " Le regard de Titus-Carmel, vagabondant au sein de l'étendue blanche, finit par se poser sur la discrète présence de l'oiseau solitaire. La pie enseigne, en silence, à aimer l'insaisissable, l'éphémère, le miracle d'un instant suspendu ? : "? Elle devient signe et oracle, il n'y a qu'elle pour alerter le monde qui se terre et se tient coi dans l'attente. Et pour Monet, il s'agit de peindre cette attente dans la crainte que l'intrus ne s'envole, et de saisir le miracle de ce laps de temps où tout semble s'ajointer dans la même urgence. Car le monde est éphémère, pense le peintre, je n'ai que le temps d'en saisir la lumière ; il est avant tout espace, semble rétorquer l'oiseau, avant de s'échapper hors du tableau. ? " L'écrivain libère l'oiseau du cadre, comme il libère la peinture de ses dorures, pour la rendre au sentiment de brièveté, de fugitivité, de précarité d'où elle provient.

04/2023

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Notions

Des indésirables. Quatre manières de traiter un embarras

Sous le titre Des indésirables sont étudiées et confrontées des situations différentes mais présentant des points communs ou des analogies. C'est, d'abord, un détail de la législation de Vichy de 1940 ; l' "embarras" , ici, ce sont les Juifs : il faut les faire tout simplement disparaître. Quelques mots paraissent suffire à cette opération. Il s'agit, ensuite, du rejet du protestantisme, au début du XIXe siècle, de la part de Joseph de Maistre avec son équivalent chez Novalis ; terrain propice au développement d'un certain théologico-politique "à la française" . Le troisième chapitre évoque la réflexion d'Edgar Quinet (et, à sa suite, Simone Weil) sur la continuité entre les Grecs de l'époque classique et le christianisme ; le judaïsme est donc l'absent de la civilisation, les Grecs sont d'emblée déjà-chrétiens. Le dernier chapitre reprend une analyse de Péguy qui montre comment la pédagogie moderne réduit l'enfant pour le faire accéder à l'état adulte, le rendant proprement inexistant. Dans ces quatre cas, c'est un objet indésirable qui est effectivement façonné, qui est désigné en tant qu'embarras. On croit donner ainsi toutes les raisons de le faire disparaître, et ce, définitivement. Ce sont là des façons de fabriquer du non-être pour pouvoir rapidement s'en défaire. Le paradoxe est, ici, que la haine s'en prend à des formes imaginaires qu'elle contribue à former continuellement. Quatre institutions sont évoquées par ce biais, en vue de cerner cette logique singulière d'exclusion et de destitution : l'Etat, l'Eglise, l'Histoire, l'Education. Accommoder le temps et réduire la langue à quelques vocables ou à des mots d'ordre, ce sont, aux yeux de l'Institution, des manières de faire qui doivent permettre une éviction réussie de ce qui gêne foncièrement, voire une épuration rassurante, et qui fournissent, également, en quelques phrases, un surcroît de narcissisme à un "nous" fabriqué de toutes pièces. Ces quatre modalités d'éjection sont, selon l'auteur, constitutives de notre modernité. Elles appartiennent à l'histoire française récente et, pour certaines, contiennent de véritables germes de guerre civile. Rien ne dit qu'elles aient disparu. Jean-Michel Rey est né à janvier 1942 à Paris. Il a enseigné la philosophie et l'esthétique à l'Université de Paris VIII de 1969 à 2008. Il a fondé et dirigé avec Marie Moscovici la revue L'Ecrit dutemps (1982-1988) aux éditions de Minuit. Il a été directeur de programme au Collège International de Philosophie de 1992 à 1998. Il est l'auteur d'une vingtaine de livres sur Nietzsche, Freud, Kafka, Valéry, Péguy, Artaud, Thomas Mann. Jean-Michel Rey pense donc, de longue date, que philosophie et littérature sont indissociables, et qu'entre le politique et la philosophie les liens sont étroits.

04/2023

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Ouvrages généraux

Lettres intimes. Tome 1, 1901-1932

Edition établie, annotée et présentée par Michel Fourcade, Sylvain Guéna, Dominique et René Mougel. "Tout ce qui est dans l'oeuvre de Jacques, nous l'avons d'abord vécu à l'état de difficulté vitale et d'expérience, - les questions de l'art et de la morale, de la philosophie, de la foi, de la prière, de la contemplation. Cela nous a d'abord été donné à vivre, à chacun selon sa nature et la grâce de Dieu" , notait Raïssa en 1934. Cette correspondance confirme le propos, qui nous fait pénétrer dans "l'amour fou" de deux vies données l'une à l'autre, et la trame quotidienne de leur fécondité de pensée et de "grandes amitiés" . Leur conversion en 1906 scelle la vocation d'un couple venu déjà un peu d'ailleurs : lui, 18 ans, romantique, révolutionnaire et dreyfusard en diable, en rupture avec les élites républicaines laïques dont il est issu ; elle, 17 ans, comme sortie d'une peinture de Chagall, juive et slave en quête à la Sorbonne d'une nouvelle patrie spirituelle. Les premiers regards portés sur eux discernent déjà leur promesse : "Je les trouve absolument dignes l'un de l'autre ; ce sont même de si beaux types d'humanité qu'il faut se féliciter de les voir se rechercher. On ne trouve pas si souvent de couple bien assorti ; celui-là me paraît devoir donner un exemple lumineux". Ils s'écrivent abondamment dès que les aléas de la vie les séparent et ce premier tome les suit dans la découverte d'eux-mêmes. Dans la discontinuité des circonstances, leur chemin métaphysique et mystique progresse, tandis que se révèle, derrière chaque ouvrage, chaque combat, chaque accompagnement spirituel, le secret de leur rayonnement : au fil de ces 712 lettres, c'est d'abord une histoire d'amour, dans un respect tendre et sacré de la singularité de l'autre. Michel Fourcade enseigne à l'université Montpellier III. Coéditeur de la Correspondance Maritain-Massignon (DDB, 2020), il préside le Cercle d'études J. et R. Maritain, après leur avoir consacré sa thèse (Feu la modernité ? Maritain et les maritainismes, 3 vol. , 2021). Co-directeur des Cahiers Maritain, Sylvain Guéna a édité les Correspondances Maritain-Max Jacob et Maritain-Mounier (DDB, 2016). Il a récemment publié Maritain ou la libération des vérités captives (2021) et Dorothy Day et Jacques Maritain. L'activiste radicale et le philosophe (2022). Secrétaire et archiviste du Cercle d'études Jacques et Raïssa Maritain, René Mougel a été notamment l'artisan, avec son épouse Dominique, de la publication de leurs oeuvres complètes (17 vol.), et de leur correspondance avec le cardinal Journet (6 vol.).

04/2023

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Techniques d'écriture

Ecrire c'est respirer

Une plongée réjouissante dans les secrets d'écriture de Susie Morgenstern ! Susie Morgenstern a publié plus de cent cinquante titres, dont de nombreux best-sellers primés et encensés par la critique. Dans ce livre, véritable hymne à l'écriture, l'autrice nous entraîne avec humour et poésie dans les coulisses de la création. Les grands (comme les plus jeunes) y trouveront leur bonheur grâce à des ateliers inspirants et des conseils qui donnent envie d'écrire ! " Ecrire c'est de l'archéologie intime. On fouille avec le stylo à la recherche de soi-même. On plonge dans les profondeurs d'une mer inconnue pour pêcher des poissons qui nagent à l'intérieur de nous. C'est la mine qu'on descend pour chercher l'or. C'est la cave à vieilles bouteilles de vin. C'est un chemin de pèlerinage, la chasse aux trésors, l'éternelle quête de soi-même. " L'autrice Née aux Etats-Unis, Susie Morgenstern vit à Nice où elle a enseigné l'anglais àla faculté de Sophia-Antipolis jusqu'en 2005. Avec fantaisie, poésie et humour, l'autrice aborde dans ses livres tous les thèmes qui gravitent autour de l'enfance et de l'adolescence. Parfois surnommée " la papesse de la littérature jeunesse ", elle a principalement publié à L'Ecole des Loisirs et ses livres sont traduits dans vingt langues. Parmi ses best-sellers : La Sixième ou encore Lettres d'amour de 0 à 10, titre qui a obtenu à lui seul une vingtaine de prix littéraires. Mes 18 exils, son autobiographie, a été unanimement saluée par la critique. Ce titre fait partie de la collection " SECRETS D'ECRITURE ", consacrée à l'art d'écrire L'ambition est de rassembler dans une collection référente les plus grands auteurs et autrices de la littérature contemporaine francophone et de dévoiler la fabrique de la création littéraire dans toute sa richesse. Récit intime retraçant le parcours de l'auteur, depuis la naissance de l'écriture jusqu'au succès, chaque livre, signé des plus grandes plumes d'aujourd'hui, est écrit et se lit comme un roman - preuve que l'aventure de l'écriture est aussi captivante que la fiction ! Si chaque récit raconte la page blanche, les doutes et le travail exigeant, il témoigne avant tout du plaisir à devenir et à être écrivain. On trouvera au fil des chapitres des illustrations, des passages en écriture manuscrite, des brouillons, des croquis représentant l'auteur au travail : ces documents personnels, souvent inédits, donnent à chaque ouvrage l'allure et la vitalité d'un carnet de création. " Secrets d'écriture ", c'est la promesse d'un voyage littéraire, une plongée au coeur du mystère de la création littéraire et des trésors de conseils au lecteur.

05/2022

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Religion

Une querelle autour de l'amour jean-pierre camus, eveque de belley

Passant en revue les principales raisons qu'il avait de ne pas écrire sur l'amour divin, saint François de Sales évoquait la longue lignée d'illustres devanciers qui lui semblaient avoir épuisé le sujet. Sainte Thérèse, sainte Catherine de Gênes, sainte Catherine de Sienne, saint Jean de la Croix l'intimidaient quelque peu et à juste titre. Mais quelle n'est pas la surprise de lire, au terme de cette liste impressionnante, le nom de Jean-Pierre Camus, évêque de Belley ? Jean-Pierre Camus, n'est-ce pas le fameux évêque humaniste ? Ses nombreux romans lui méritent déjà de figurer à côté d'Honoré d'Urfé, de Mademoiselle de Scudéry. Et voilà que saint François de Sales lui accorde une place très honorable dans la littérature spirituelle. Etait-ce simplement l'hommage de l'ami à un ami ? Pas uniquement. C'est que Camus n'a pas seulement prêté sa plume à de tendres bergères soupirant après un prince charmant. Evêque et grand chrétien, il a chanté, avant tout, les gloires de la divine charité. Son Parénétique de l'amour divin, paru avant le Traité de l'Amour de Dieu, lui méritait d'être cité avec tant d'auteurs éminents qui avaient exalté la charité. C'est à ce titre encore que son nom figure dans la Querelle du Quiétisme. Soucieux de ménager le plus de garanties d'orthodoxie à son amour pur, Fénelon faisait appel à l'autorité des grands noms de la littérature chrétienne. Parmi ces derniers : Camus. Assurément, il faisait figure assez pâle à côté de saint Thomas, saint Bernard, saint François de Sales. Fénelon, du reste, était trop avisé pour lui demander plus d'appui qu'il n'en pouvait fournir. Pourtant, J.-P. Camus présentait un intérêt tout particulier. C'est qu'en effet, quelque cinquante ans à l'avance, il préludait, en petit, à la querelle de la fin du XVIIe siècle. Comme M. de Cambrai, il fut traité d'esprit chimérique ; on lui reprocha aussi de détruire les vertus chrétiennes sous prétexte de parfaite charité. A son tour, il dut se justifier. Fénelon n'entendait-il pas, à peu de choses près, résumer l'histoire de son propre procès lorsqu'il écrivait à Bossuet : "M. Le Camus, évêque de Belley, ami intime de saint François de Sales, et qui déclare avoir été son disciple pendant quatorze ans, fut accusé depuis l'an 1639 jusqu'en 1642, d'enseigner l'illusion sous le nom du pur amour. On lui disait, Monseigneur, presque tout ce que vous me dites. On assurait qu'il voulait faire oublier le paradis et l'enfer, étouffer l'espérance et la crainte, enfin saper les fondements de la religion" En regard de la grande bataille qui désola le XVIIe siècle finissant, la querelle que nous allons retracer ne fut qu'une escarmouche. Ni les personnages, ni l'ambiance ne lui permettaient les proportions d'un grand débat. Ce fut comme le prélude d'un grand drame qui allait occuper la scène pendant de longues années. A ce titre déjà il mérite intérêt. Mais en plus il soulevait à l'avance un certain nombre d'idées qui dresseront, l'un contre l'autre, Bossuet et Fénelon. Son histoire a le bénéfice de poser, sur quelques points essentiels, le problème de l'amour pur tel qu'il se présenta plus tard.

04/1997

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Développement personnel

Focus. Attention et concentration : les clefs de la réussite

Dans son best-seller L'intelligence émotionnelle, Daniel Goleman attirait notre attention sur le fait que les émotions ont des implications majeures aussi bien dans l'art d'enseigner que pour apprendre ou réussir dans les affaires. Aujourd'hui, c'est sur la " science de l'attention ", mise en évidence par les plus récentes recherches sur le cerveau, qu'il concentre son ouvrage. La capacité à nous focaliser est une faculté que nous avons sous-estimée, voire à tort méprisée. Il est grand temps de lui accorder une priorité majeure en cette deuxième décennie du XXIe siècle, insiste-t-il. Car elle est au coeur d'innombrables autres opérations mentales, notamment la compréhension, la mémoire, l'apprentissage, l'interaction fluide... Quand notre attention est maigre, nous travaillons mal ; si elle est solide, nous pouvons atteindre l'excellence, répète l'auteur, à l'heure où notre attention ne cesse d'être éparpillée - notamment par les multiples écrans avec lesquels nous interagissons, au travail et aussi dans notre vie privée, ceux de nos ordinateurs, de nos smartphones, de nos tablettes, etc. L'importance de l'attention est cruciale pour nous tous et tout le temps. Elle est aussi utile dans le domaine de l'éducation et de l'apprentissage que dans le monde du travail, dans notre relation aux autres, et même en amour. Mieux vaut lâcher son i-Phone ou son Blackberry quand on est avec des amis ou ses enfants ! En mettant en lumière ce facteur caché de l'efficacité, l'auteur démontre ce qu'il y a à gagner à le renforcer, et comment s'y prendre. Car l'attention fonctionne en grande mesure à la façon d'un muscle - quand on ne s'en sert pas, il s'étiole ; quand on l'utilise, il se renforce. Ainsi, une pratique intelligente permet de développer et d'affiner le muscle de l'attention, et aussi de rééduquer un cerveau sous-alimenté en attention. Pour que l'on puisse agir sur nous-mêmes en restaurant cette capacité d'attention, Daniel Goleman nous fait découvrir les trois sortes d'attention différentes qui sont à l'oeuvre dans notre cerveau : la focalisation intérieure, la focalisation vers autrui et la focalisation vers l'extérieur. La focalisation intérieure correspond à la conscience de soi. En nous mettant en phase avec nos intuitions et nos principes directeurs, elle nous permet de prendre de meilleures décisions. Elle nous permet de rester motivé. La focalisation vers autrui adoucit nos rapports avec les individus qui peuplent notre vie. L'empathie nous permet de comprendre comment les autres perçoivent le monde, et nous donne les moyens de les pousser à leur meilleur. On peut l'utiliser pour être persuasif et avoir de l'influence, mais aussi pour mieux établir des collaborations de qualité. La focalisation extérieure nous sert à naviguer dans le monde. Elle nous permet de mieux comprendre les forces qui le modèlent et souvent d'anticiper sur ce qui va se passer. Une capacité qui permet de mieux prendre de nombreuses décisions (parce qu'en connaissance de cause). Maintenir un équilibre dans cette triple focalisation ne profitera pas seulement aux meneurs d'hommes. Nous vivons tous dans un milieu intimidant, où prolifèrent les tensions, les objectifs de compétitivité et les appas de la vie moderne. Chacun de ces trois types d'attention peut nous aider à trouver un équilibre qui nous rendra à la fois plus heureux et plus productif.

03/2014

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Anges - Archanges

Clés et souffles d'Anges vers le retour à l'authenticité. Osez vos rêves d'enfants

Simone Papaux, thérapeute de l'âme Les Anges, les Archanges, la foi au grand Tout, le monde spirituel est un langage courant dans les mots de Simone Papaux, thérapeute de l'âme comme elle aime bien se décrire. Toute petite je suis attirée par le mystique, l'invisible, ce monde qui laisse passer le courant de vie animée par une force d'amour inconditionnel. Attirée par les forces de la nature, comprendre pourquoi les plantes émettent tant de vibrations puissantes me fascine. En parcourant la nature je ressens chaque plante, la vibration qu'elle porte, je fais l'expérience du magnétisme à travers les arbres, tout ce qui pousse, les minéraux m'ouvrent à un champ illimité de guérison à travers leurs vibrations subtiles que je comprends par le toucher, puis à travers une vitrine de minéraux, j'ai la sensation d'être en contact direct avec ces bombes thérapeutiques. Plus tard, ce sont les enfants, les personnes qui m'étonneront chaque jour dans mon métier de thérapeute de l'âme à me faire admettre que tout est relié au Grand Tout, l'Univers, Dieu, appelez ces vibrations par vos mots. Ces expériences fabuleuses de la découverte d'une Unité explosent dans mon coeur et je comprends que j'ai en moi des dons innés de magnétisme sans l'avoir appris, des dons de ressentir profondément les vibrations, et des dons de comprendre les remèdes thérapeutiques vibratoires même avant de les avoir étudiés dans les livres. Ce qui fera de moi une apprentie de tout ce qui est merveilleusement guidé par une Source qui coule, incommensurable de beauté et d'amour. Je me réveille à mon côté mystique qui me conduit à expérimenter tout ce que mon âme d'enfant m'a déjà fait comprendre dans mes rêves de devenir un canal de guérison, une aide, une oreille attentive, une musique intérieure qui résonne avec justesse et qui m'encourage pas à pas à devenir celle que je Suis aujourd'hui. Mes mains, mon regard, ma voix, mes oreilles, tout est là pour unique valeur, celle d'aider et de guérir. Mes perceptions extra-sensorielles m'amèneront à expérimenter chaque vibration énergétique, j'ai une chance innée d'appartenir à une famille d'âmes des guérisseurs qui sont toujours à mes côtés pour me souffler, me donner les clés comment guérir et comment enseigner. Cette famille d'âmes je les appelle mes Anges, mes Archanges... mes Etres de la Guidance Infinie de la Source Divine. Mes formations m'ont aidée à valider chacune de mes perceptions, de mes entendements. Ma personnalité au service de mon âme grandit de jour en jour. Je deviens semblable à une guide de montagne qui fait découvrir les plus beaux sommets, ouvrant ainsi la voie du divin en soi. Ce livre est un bouquet de transmissions de mes courants de forces, mais aussi de mes passages à l'épreuve pour pouvoir m'ouvrir pleinement à cette conscience illimitée. C'est ma plus belle façon de danser la VIE, de vivre mon bonheur et de le transmettre avec mes dons innés et mes talents de naissance. Tout le reste, je l'ai tiré des livres, des formations pratiques, d'une vie entière consacrée à l'étude, comment puis-je servir.

06/2022

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Récits de voyage

Le tour du monde en 80 saveurs. Récits de voyage et recettes gourmandes

Comment réinventer le voyage de Philéas Fogg imaginé par Jules Verne ? Un monde inimaginable près de la côte bling-bling de Miami. Des habitudes alimentaires étranges au Malawi. Une attirance fatale à la fin d'un déjeuner au pied de la montagne Rouge à Tenerife, Léonard de Vinci et Rimbaud ont-ils goûté l'afélia et les loukoums du Troodos à Chypre ? Comment contourner l'interdiction de se rendre en Corée du Nord. Les oranges de Malte. L'art de découvrir un manoir normand en pleine cordillère des Andes. Voici quelques titres évocateurs du voyage au long cours de Pierre Bignami et William Navarrete, dont les escales sont nombreuses, non exhaustives et aventureuses. Départ de Nice, retour à Nice. Un voyage culinaire et gastronomique, qui nous conduit de la Ligurie à la Sardaigne, en Italie et en Sicile, de Malte à la Grèce et à la Turquie, sans oublier Chypre et Israël, puis l'Arabie, le Malawi ou la Réunion, l'Inde, le Vietnam et la Corée du Sud, le Mexique, Cuba, la Colombie, le Pérou ou la Bolivie, Tahiti, la Nouvelle-Orléans et la Floride, puis le Canada, ou encore les Iles Canaries, le Maroc, le Portugal et l'Espagne, enfin l'Autriche et la Pologne avant de revenir dans les Alpes Maritimes. Un itinéraire plutôt surprenant, où la littérature et l'Histoire sont toujours au rendez-vous. Sous forme de nouvelles ou de récits, Le tour du monde en 80 saveurs est une invitation à la découverte des couleurs, des odeurs, des goûts et des saveurs par deux gourmands complices, curieux et vagabonds. Explorateurs de cuisine et de gastronomie, en solo ou en duo, ces deux chroniqueurs des saveurs d'ici et d'ailleurs racontent anecdotes et souvenirs cumulés en trente ans autour du monde. Un voyage heureux et généreux, subjectif et drôle, dont les récits finissent toujours par une recette à la Perec, facile et qui donne envie. Pierre Bignami a parcouru le monde en tant que personnel navigant après avoir vécu longtemps en Asie du Sud-Est. Chez lui, la cuisine est une affaire de famille. Il est né à Nice d'une famille italienne, qui a dirigé dans les années 1960 deux des enseignes gastronomiques les plus réputées de la Côte d'Azur à Villefranche-sur-Mer où, enfant, il passait ses vacances d'été en cuisine. C'est ce qui a motivé un début de carrière dans le domaine agroalimentaire. Mais l'appel du monde fut le plus fort, même si, quand il est en France, c'est en cuisine qu'on le découvre. William Navarrete, né à Cuba, est l'auteur de Vidalina. Interdit de voyager dans son pays d'origine, il s'est promis en venant en France de parcourir le monde. Il vit entre Paris et Nice. Outre son intérêt pour l'histoire et l'histoire de l'art, il évoque souvent dans ses livres les plats qui peuplent l'imaginaire de son enfance et de ses voyages.

10/2020

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Astronomie - Initiation

Débuter en astronomie. Petit guide d'initiation à l'observation du ciel

Un premier guide d'initiation à l'astronomie qui ne demande aucune connaissance préalable pour observer le ciel à l'oeil nu, se choisir un instrument d'observation adapté et s'initier à l'astrophotographie à l'aide d'un smartphone ou de tout autre appareil numérique. Ce petit guide d'initiation à l'astronomie offre tous les conseils nécessaires pour : - Acquérir quelques repères en astronomie - Découvrir le ciel à l'oeil nu - Choisir un instrument d'observation - Observer le ciel au fil des saisons - S'initier à l'astrophotographie Plan complet du livre : I. Notions de base en astronomie (± 15 pages) Qu'est-ce qu'une étoile ? Différences étoile/planète - Vie et moeurs des étoiles - Histoire et structure de notre Univers - A la découverte du système solaire II. Découvrir le ciel à l'oeil nu (± 25 pages) Quelques idées reçues (l'étoile du berger est le premier astre qui apparait, les "super lunes" , une étoile filante est une étoile qui disparaît, on voit surtout des étoiles filantes en août...) - Choisir un site d'observation - Bien préparer sa séance d'observation - Le ciel en mouvement - La Lune - Pourquoi les étoiles scintillent-elles ? La luminosité des étoiles - Combien d'étoiles sont-elles visibles ? - Identifier les planètes et le zodiaque - Observer les étoiles filantes - Qu'est-ce qu'une constellation ? - Trucs et astuces pour savoir se repérer dans le ciel - Les outils pour se repérer : cartes du ciel, logiciels et applis III. Choisir un instrument d'observation (± 25 pages) Différences lunette/télescope - Les différentes parties d'un instrument - Quels sont les critères importants pour choisir un instrument ? - Que voit-on dans un instrument en fonction du diamètre ? - Quels instruments choisir ? - Avantages et inconvénients des principales formules optiques - Une monture, à quoi ça sert ? - Bien choisir et utiliser ses oculaires - Quels autres accessoires pour débuter ? - Comment mettre en oeuvre son instrument ? IV. Le ciel au fil des saisons (± 30 pages) Que voir à l'oeil nu, aux jumelles et dans un instrument ? - Le ciel de printemps : principales étoiles et constellation, quelques phénomènes célestes, observer la Lune, les plus beaux objets du ciel profond aux jumelles et aux instruments en fonction du diamètre. - Le ciel d'été : principales étoiles et constellation, quelques phénomènes célestes, observer la Lune, les plus beaux objets du ciel profond aux jumelles et aux instruments en fonction du diamètre. - Le ciel d'automne : principales étoiles et constellation, quelques phénomènes célestes, observer la Lune, les plus beaux objets du ciel profond aux jumelles et aux instruments en fonction du diamètre. - Le ciel d'hiver : principales étoiles et constellation, quelques phénomènes célestes, observer la Lune, les plus beaux objets du ciel profond aux jumelles et aux instruments en fonction du diamètre. V. S'initier à l'astrophotographie (± 15 pages) Quel APN et quels accessoires ? - La photo du ciel sans instrument - L'astrophoto avec un smartphone - La photo avec un instrument Bibliographie, sites Internet et adresses des enseignes spécialisées

05/2022

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Economie

Macroéconomie. 8e édition

Economiste de renommée mondiale, Gregory Mankiw a révolutionné l'économie moderne. Il est l'un des représentants de la nouvelle économie keynésienne. Ses recherches sont extrêmement variées, aussi importantes pour la théorie que dans leurs applications. Ce manuel de macroéconomie est LE cours le plus connu, tant par ses richesses que par ses aspects pédagogiques. Il est également le plus utilisé dans le monde. Cette nouvelle édition expose de façon simple, progressive et rigoureuse les principes fondamentaux de la macroéconomie moderne avec le souci constant d'associer l'analyse théorique rigoureuse et le monde réel à l'aide de plus de 70 études de cas puisées dans l'histoire économique. Elle a été enrichie de nouvelles études de cas issueede l'actualité économique. Cette édition a été entièrement mise à jour. Plus particulièrement, elle revient sur les politiques non conventionnelles de relance, les incertitudes pesant sur la conduite de la politique économique, les développements récents du marché de l'emploi, ou encore les mesures de régulation macro-prudentielle. Tous les chapitres ont été révisés en profondeur afin de tenir compte des effets de la Grande Récession. En outre, les données empiriques ont été actualisées. Très complet, ce manuel est le support essentiel pour l'enseignant et le manuel de référence pour les étudiants en économie et gestion, en grandes écoles de gestion, en sciences politiques, MBA ou classes préparatoires. Il insiste sur l'importance de l'analyse aussi bien du court terme, tel que le cycle conjoncturel ou la politique de stabilisation, que du long terme notamment la croissance, le chômage, l'inflation, ou encore la dette publique. Il intègre les lignes directrices de la pensée économique tant keynésienne que (néo-) classique grâce à la place réservée aux théories modernes des prix et des salaires. Il multiplie les modèles simples plutôt qu'un modèle complexe à vocation universelle, exposant d'emblée les étudiants à des approches diversifiées des phénomènes économiques. Chaque chapitre se termine par un quiz rapide, une synthèse des concepts développés, et de nombreux exercices d'application. est professeur d'économie et titulaire de la chaire Robert M. Beren à l'université Harvard. Il y enseigne la macroéconomie tant au premier qu'au deuxième cycle. Il participe activement à la vie académique et aux débats économiques politiques. Outre sa charge d'enseignement à l'université Harvard, il est chercheur associé au National Bureau of Economic Research (NBER), membre du Brookings Panel on Economic Activity, et conseiller de la Federal Reserve Bank de Boston et du Bureau du Budget du Congrès américain. Entre 2003 et 2005, il a présidé le Council of Economic Advisors (CEA) auprès du président des Etats-Unis. est enseignant-chercheur, habilité à diriger des recherches en sciences économiques à l'université de Bourgogne Franche-Comté. Il est membre du Centre de recherche sur les stratégies économiques, CRESE. Il a assuré des responsabilités d'expertise auprès de la Commission européenne, direction générale de la Recherche et de l'Innovation, et du ministère de la Science, Technologie et Enseignement supérieur.

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Religion

Dictionnaire encyclopédique de Marie

Du plus haut qu'il put atteindre au plus caverneux où il osa descendre, l'homme a donné le nom de Marie à de vertigineuses cathédrales comme à de ténébreux tréfonds (je songe entre autres au puits Notre-Dame des houillères de Ronchamp, ou à la fosse Notre-Dame de la Compagnie des mines d'Aniche), à des communautés vivant l'appel du silence comme à des formations de rock parmi les plus hurlantes (l'un des groupes du heavy metal suédois ne s'est-il pas appelé Notre Dame ?). Je ne dis pas cela par gout des paradoxes, mais parce que Marie ne serait pas Marie si Elle n'était pas partout, si Elle n'avait pas les bras et le coeur, donc ! ouverts au plus large pour embrasser toutes les activités des hommes sans exception aucune. En voici une nouvelle preuve avec ce Dictionnaire encyclopédique de mariologie dont Marie est l'antienne, la source et la racine, Dictionnaire aussi complet et complexe, aussi florissant, aussi surabondant, aussi audacieux, aussi défiant, aussi priant qu'une cathédrale de pierre. Ah oui, sans doute était-ce un pari fou que d'ériger ce monument de littérature et de spiritualité ! Mais ce pari, Pascal-Raphael Ambrogi et Dominique Le Tourneau l'ont gagné. Et que leur lecteur soit un de ces enfants éblouis qui savent la joie de danser dans les pas de Marie, ou l'un de ces pauvres Poucets qui ont perdu jusqu'au dernier de leurs petits cailloux d'espérance et de foi, ce livre apporte une certitude : rencontrer Marie n'est pas un vain mot, c'est possible dès aujourd'hui, possible dès ici-bas, ces pages en sont la promesse, le guide, l'itinéraire. Comme la cathédrale, cet ouvrage (j'aime ce mot qui sent bon l'effort, le travail, la recherche du chef-d'oeuvre) chante l'élévation, la verticale, il libère la lumière et les couleurs mariales. On doit en tourner les pages, en égrener les entrées, avec la même déférence mais aussi le même enthousiasme que l'on met à pousser la porte des nefs ouvertes à la foule innombrable des amoureux de Marie amoureux, oui, et ce livre est justement l'une des plus accomplies, des plus brillantes, des plus fertiles et des plus riches lettres d'amour entre Elle et nous... Didier Decoin, de l'académie Goncourt. Dominique Le Tourneau est prêtre, chapelain de Sa Sainteté, écrivain et poète. Il a publié de nombreux articles scientifiques de revues et de dictionnaires ainsi qu'une vingtaine d'ouvrages, dont Les mots du christianisme. Catholicisme - Orthodoxie - Protestantisme (Fayard). Il enseigne au Studium de droit canonique de Lyon. Pascal-Raphaël Ambrogi est Sociétaire de la Société des Gens de Lettres et Ecrivain engagé dans la défense du patrimoine linguistique français, il a notamment publié Le sens chrétien des mots et le Dictionnaire du bon usage au service du sens et de la nuance.

04/2015

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Procédure pénale

Droit de l'exécution des peines. 6e édition

Le droit de l'exécution des peines est probablement la discipline juridique la plus touchée par l'inflation législative. Les dix lois s'étant succédées depuis 2000 ainsi que leurs décrets d'application, ont porté la matière dans des directions opposées : après la juridictionnalisation de l'application des peines en 2000 et 2004, le législateur s'attache aujourd'hui à différencier le régime applicable aux récidivistes et aux longues peines, dans le sens d'un durcissement, et développe les mesures de sûreté. Dans le même temps et à l'inverse, il favorise le prononcé des aménagements de peine, réduit l'intensité, voire fait disparaître le suivi, et fait de la surveillance électronique statique la mesure d'élargissement phare. Pour y parvenir, et dans un esprit de marginalisation des juridictions classiques d'application des peines, il transfère aux SPIP une partie des missions du JAP. Le rythme forcené de ces réformes rend plus que jamais indispensable une présentation claire, et complète des normes juridiques, dont la complexité technique a considérablement cru ces dernières années. Cette sixième édition comporte ainsi de très importantes modifications. Elle intègre les réformes législatives et réglementaires, comme la loi pour la confiance dans l'institution judiciaire, tout comme une substantielle production jurisprudentielle. De nouveaux chapitres relatifs aux nouvelles mesures de sûreté ont été ajoutés, telles que le placement sous surveillance électronique ou à domicile. Surtout, le présent ouvrage comporte d'importants développements relatifs aux connaissances en criminologie appliquée à la probation qui se sont développées ces dernières années, ainsi qu'en droit comparé, afin de donner au lecteur le nécessaire recul pour comprendre les enjeux actuels de l'exécution des peines. Cet ouvrage est destiné aux avocats, aux Jap et autres magistrats chargés de l'exécution et de l'applicationdes peines (ministère public, tribunaux et chambres de l'application des peines) et leurs greffiers. Il s'adresse également aux directeurs et travailleurs sociaux des Spip, directeurs et éducateurs de la PJJ, directeurs d'établissements pénitentiaires, directeurs du secteur privé des établissements pénitentiaires, membres du greffe judiciaire pénitentiaire, chefs de service pénitentiaire, et surveillants, élèves de l'Enap, de l'Enm, des centres de formation des avocats, bénévoles du milieu associatif. L'auteure, Martine Herzog-Evans (http : //herzog-evans. com), est professeure à l'Université de Reims et enseigne au sein des masters de droit pénal de l'Université de Nantes, de l'Université de Reims et de droit de l'exécution des peines de Pau/Bordeaux IV/Enap. Elle est membre du comité de rédaction des revues Actualité juridique pénal et European Probation Journal. Elle est également membres de Community Sentences and Measures et de Sentencing and Penal decision-making, panels de la European Criminology Society. Elle contribue à l'élaboration d'un diplôme européen en Criminal Social Justice work entre plusieurs universités européennes et la faculté de droit de Reims. Elle effectue des formations auprès des praticiens.

11/2022

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discriminations, exclusion, ra

Notre France noire. De A à Z

Qui était le premier " maire " noir de Paris ? Quelle était la première miss France noire ? Habib Benglia est-il le plus grand acteur noir français du xxe siècle ? Quel rapport entre Mati Diop, Ababacar Diop et Omar Victor Diop ? Qui a inventé la " Police des Noirs " ? Qui a chanté " Le temps des colonies " ? Sur quelle période l'émission Pulsations était-elle diffusée à la télévision française ? Où se trouve le Jardin colonial ? Qui a écrit l'ouvrage à succès L'Invasion noire ? Combien d'années séparent le Congrès international de la race noire à Paris et le Congrès international des écrivains et artistes noirs à Paris ? " Que vous ayez ou non toutes les réponses, que vous possédiez ou non déjà votre "brevet" de France noire, plongez avec nous dans quatre siècles d'histoire. Les plus de 200 notices qui composent ce voyage s'écrivent pour nous comme une évidence. Car c'est notre histoire. Elle est en nous. Nous vous invitons à une revigorante randonnée à travers les cultures, les arts et les mémoires des populations noires de la France d'hier, d'aujourd'hui, voire de demain si on veut rêver du futur commun à construire et consolider ensemble. " Après avoir déclaré leur amour aux cultures africaines chez Fayard en 2019, Alain Mabanckou et Abdourahman Waberi sont rejoints par l'historien Pascal Blanchard pour concevoir Notre France noire. Ce dictionnaire enjoué, d'Adoption aux Zoulous, en passant par Joséphine Baker, Champagney, Yannick Noah ou Arthur Rimbaud, mais aussi la publicité Banania, le CRAN, les humoristes noirs ou le rhum Negrita, est tour à tour facétieux et profond, culturel, historique et politique. Un Panthéon aux couleurs de la France. Alain Mabanckou est l'auteur de romans à succès traduits dans le monde entier, dont Mémoires de porc-épic (prix Renaudot 2006), Verre cassé et Petit piment, et d'essais remarqués (Lettre à Jimmy, Le Sanglot de l'homme noir). Professeur à UCLA, finaliste du Man Booker International Prize, il a été nommé professeur au Collège de France à la Chaire de création artistique en 2016. Pascal Blanchard est historien, auteur-réalisateur, chroniqueur et commissaire d'exposition. Chercheur associé au CRHIM-UNIL à Lausanne et co-directeur du Groupe de recherche Achac (Paris), il est spécialiste des imaginaires, de la question coloniale et des immigrations en France et a publié ou codirigé une soixantaine de livres, dont Sexe, race & colonies et Histoire globale de la France coloniale. Abdourahman A. Waberi est romancier, poète et essayiste, auteur de plusieurs ouvrages primés comme le roman panafricain Aux Etats-Unis d'Afrique. Pensionnaire de la Villa Médicis en 2010, Grand Prix de la francophonie de l'Académie française en 2021, son oeuvre est traduite dans tous les continents. Il enseigne les littératures d'expression française et la création littéraire à l'université George Washington (Washington DC) et collabore notamment au Monde.

10/2023

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Pléiades

Oeuvres romanesques. Tome 1

"C'est à Paris que j'ai écrit mes premiers romans, découvert l'Amérique latine et commencé à me sentir latino-américain ; j'y ai vu la publication de mes premiers livres ; j'y ai appris, grâce à Flaubert, la méthode de travail qui me convenait et su quel genre d'écrivain je souhaitais être. La France m'a enseigné que l'universalisme, trait distinctif de la culture française depuis le Moyen Age, loin d'être exclusif de l'enracinement d'un écrivain dans la problématique sociale et historique de son propre monde, dans sa langue et sa tradition, s'en fortifiait, au contraire, et s'y chargeait de réalité. "Fraîchement arrivé à Paris, en août 1959, j'ai acheté Madame Bovary à la librairie La Joie de Lire, de François Maspero, rue Saint-Séverin, et ce roman, que j'ai lu en état de transe, a révolutionné ma vision de la littérature. J'y ai découvert que le "réalisme" n'était pas incompatible avec la rigueur esthétique la plus stricte ni avec l'ambition narrative. . ". Extrait de l'Avant-propos de l'auteur, inédit. Débrider l'imaginaire et rivaliser avec la réalité, "d'égal à égal" : tel est le programme du romancier Vargas Llosa. Il reflète un appétit qui pourrait passer pour démesuré. Julio Cortázar comparait l'énergie de son ami Mario à celle de ce rhinocéros du zoo de Buenos Aires qui renversa les barrières de son enclos quand l'envie lui prit d'aller se baigner dans l'étang voisin. L'anecdote fait d'ailleurs écho à la manière dont Vargas Llosa lui-même évoque l'exorbitant pouvoir de l'écrivain, capable de saccager le monde, de le décortiquer, voire de le détruire, pour lui opposer une image littéraire née de la parole et de l'imagination. Cette radicalité, que partagent les modèles de Vargas Llosa - Flaubert, Faulkner -, est à la source d'un univers imaginaire qui nous entraîne (Cortázar avait raison) avec la force irrésistible des grands mammifères. Il y a du démiurge chez l'auteur de Conversation à La Catedral. Et de l'architecte : ses livres sont des édifices minutieusement équilibrés, chacun a sa forme propre, ses audaces, son rythme, ses voix. Vargas Llosa gouverne en sous-main un monde polyphonique, violent, généreux, extraordinairement séduisant, auquel le public est fidèle depuis un demi-siècle. Voici, en deux volumes, huit romans publiés entre 1963 et 2006, choisis par l'auteur et proposés dans des traductions révisées. Ils sont accompagnés d'un appareil critique qui a bénéficié du dépôt par Mario Vargas Llosa de ses archives littéraires à l'université de Princeton, où sont désormais conservés les manuscrits de ses livres, les carnets dans lesquels il consigne ses projets, mais aussi de la correspondance, des notes personnelles, des coupures de presse, d'autres documents encore qui autorisent, pour la première fois, une plongée dans l'atelier de l'écrivain.

03/2016

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Pléiades

Oeuvres romanesques. Tome 2

"C'est à Paris que j'ai écrit mes premiers romans, découvert l'Amérique latine et commencé à me sentir latino-américain ; j'y ai vu la publication de mes premiers livres ; j'y ai appris, grâce à Flaubert, la méthode de travail qui me convenait et su quel genre d'écrivain je souhaitais être. La France m'a enseigné que l'universalisme, trait distinctif de la culture française depuis le Moyen Age, loin d'être exclusif de l'enracinement d'un écrivain dans la problématique sociale et historique de son propre monde, dans sa langue et sa tradition, s'en fortifiait, au contraire, et s'y chargeait de réalité. "Fraîchement arrivé à Paris, en août 1959, j'ai acheté Madame Bovary à la librairie La Joie de Lire, de François Maspero, rue Saint-Séverin, et ce roman, que j'ai lu en état de transe, a révolutionné ma vision de la littérature. J'y ai découvert que le "réalisme" n'était pas incompatible avec la rigueur esthétique la plus stricte ni avec l'ambition narrative. . ". Extrait de l'Avant-propos de l'auteur, inédit. Débrider l'imaginaire et rivaliser avec la réalité, "d'égal à égal" : tel est le programme du romancier Vargas Llosa. Il reflète un appétit qui pourrait passer pour démesuré. Julio Cortázar comparait l'énergie de son ami Mario à celle de ce rhinocéros du zoo de Buenos Aires qui renversa les barrières de son enclos quand l'envie lui prit d'aller se baigner dans l'étang voisin. L'anecdote fait d'ailleurs écho à la manière dont Vargas Llosa lui-même évoque l'exorbitant pouvoir de l'écrivain, capable de saccager le monde, de le décortiquer, voire de le détruire, pour lui opposer une image littéraire née de la parole et de l'imagination. Cette radicalité, que partagent les modèles de Vargas Llosa - Flaubert, Faulkner -, est à la source d'un univers imaginaire qui nous entraîne (Cortázar avait raison) avec la force irrésistible des grands mammifères. Il y a du démiurge chez l'auteur de Conversation à La Catedral. Et de l'architecte : ses livres sont des édifices minutieusement équilibrés, chacun a sa forme propre, ses audaces, son rythme, ses voix. Vargas Llosa gouverne en sous-main un monde polyphonique, violent, généreux, extraordinairement séduisant, auquel le public est fidèle depuis un demi-siècle. Voici, en deux volumes, huit romans publiés entre 1963 et 2006, choisis par l'auteur et proposés dans des traductions révisées. Ils sont accompagnés d'un appareil critique qui a bénéficié du dépôt par Mario Vargas Llosa de ses archives littéraires à l'université de Princeton, où sont désormais conservés les manuscrits de ses livres, les carnets dans lesquels il consigne ses projets, mais aussi de la correspondance, des notes personnelles, des coupures de presse, d'autres documents encore qui autorisent, pour la première fois, une plongée dans l'atelier de l'écrivain.

03/2016

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Sports

Le Shaolin Kung-Fu du futur. Enseignement d'un Chercheur au travers de son Ecole

Et si le " Kung-Fu " actuel - que ce soit le Wu Shu moderne, le kung-fu " classique " (vieux de 3000 ans), le Kung-Fu du Monastère de Shaolin (près de 2000 ans) - était inachevé ? Pire, et si les différents Styles et Ecoles de Kung-Fu existants, et que l'on nous montre, n'étaient pas le véritable Kung-Fu originel, car oublié et perdu ? En vérité, le Kung-Fu - berceau de tous les arts martiaux asiatiques - est vidé de son contexte ; mais, fait plus grave encore, il est vidé de son Essence. Tous les arts dits " martiaux " n'ont-ils pas été détournés de leur vocation originelle ? L'esprit et l'origine de tous ces arts n'existeraient-ils pas depuis l'aube des temps ? Quelle est la véritable origine et le véritable but de ces arts, traduits injustement par "arts martiaux" ou "arts de combat" ? Et si les racines - mieux, l'Essence - du Kung-Fu étaient spirituelles ? Et si les véritables bases du Kung-Fu étaient destinées à servir de "moyen", afin d'entreprendre et de suivre un cheminement intérieur spirituel ? La plupart du temps - en Occident en tout cas - seul le domaine gestuel est enseigné ; alors qu'en fait, la gestuelle n'est qu'une petite composante du véritable Kung-Fu ; celui-ci n'ayant d'ailleurs plus évolué depuis près de 1000 ans. Découvrez, avec l'auteur, au fil de votre lecture, ce qu'est le véritable "Kung-Fu" - "homme cherchant et travaillant à acquérir la maîtrise" - au travers de l'Ecole Shaolin - Shen Xin Tao et de son Ecole de formation pour futurs Instructeurs. Ecole de formation peut-être unique au monde de par sa rigueur, sa sélectivité, sa qualité, sa richesse et l'étendue de ses domaines d'enseignement. Le Fondateur et Créateur du Kung-Fu bien particulier de l'Ecole Shaolin-Shen Xin Tao -et ses Instructeurs et Instructrices - enseignent, au travers de celle-ci : la respiration, la concentration, la prière, la méditation, la purification, les techniques de recentrage et d'alignement, la visualisation, le travail du ressenti, de la sensitivité et de la sensibilité, le développement et la maîtrise de l'énergie et du souffle, la prise de conscience des énergies divines terrestres et célestes, des énergies telluriques et cosmiques, la voix et les sons, l'immobilité et le mouvement, l'enracinement, la maîtrise corporelle et technique, la maîtrise mentale et émotionnelle, l'étude des lois physiologiques, des lois physico-mécaniques, l'étude d'une hygiène de vie, de la nutrition, des médecines naturelles, de la philosophie, des religions, de la spiritualité, des lois cosmiques, l'étude de l'"Homme" , (avec un grand H) dans sa vraie vérité, c'est-à-dire dans sa dimension d'origine divine, etc... Le Kung-Fu de l'Ecole Shaolin -Shen Xin Tao comporte des nouvelles techniques et de nombreux concepts et exercices totalement inédits, de nature physique, énergétique, et spirituelle - formant et caractérisant l'Essence de l'Ecole.

11/1999

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Littérature étrangère

The Picture of Dorian Gray

Le manuscrit original du Portrait de Dorian Gray "Les livres que le monde juge immoraux sont ceux qui révèlent sa propre ignominie". Les éditions des Saints Pères présentent le manuscrit original du Portrait de Dorian Gray. Ce document montre le texte de Wilde ainsi qu'il est initialement écrit, dans sa toute première version. Le lecteur peut à la fois observer l'écrivain aiguisant sa prose et pratiquant une forme d'autocensure bien en amont de la publication, ayant sans doute l'intuition d'avoir franchi quelques lignes rouges sur le plan des bonnes moeurs. Oscar Wilde et la censure Oscar Wilde entreprend l'écriture de ce premier jet de 13 chapitres en 1889. Il est destiné à être publié dans les pages du Lippincott's Magazine, une revue américaine. Celles-ci révèlent le talent de leur auteur, mais aussi un contexte : celui d'une Angleterre prude et homophobe au 19e siècle, que Wilde a conscience de pouvoir choquer avec un tel texte. C'est pourquoi il atténue l'ambiguïté de la relation entre Basil et Dorian - par exemple, lorsque Basil évoque la beauté de son modèle, "beauty" devient "good looks" (allure), "passion" devient "feelings" (sentiments), etc. Certains passages entiers sont barrés, comme des confessions émouvantes et amoureuses de Basil. En avril 1890, Wilde finit son texte et le fait taper à la machine afin de le soumettre à Lippincott's. James Stoddart, le rédacteur en chef, l'accepte tout en redoutant son parfum homo-érotique. Il se met à lui-même censurer Le Portrait de Dorian Gray, effaçant environ 500 mots, dont des phrases entières, comme la tirade de Basil au sujet de son portrait. Le manuscrit du scandale En dépit des nombreuses strates de censure qui ont donné à Dorian Gray la forme de sa publication, le numéro de juillet 1890 de Lippincott's suscite l'hostilité des lecteurs. Les critiques décrient le texte, le décrivant comme "une fiction toxique, dont l'atmosphère étouffante et diabolique abonde d'odeurs de putréfaction morale et spirituelle" écrite à l'attention de "nobles hors-la-loi et petits télégraphistes pervertis" . Directe conséquence de ce tollé : la puissante enseigne WS Smith refuse de vendre le numéro dans ses librairies. Malgré, ou grâce à cette réception scandaleuse qui ne peut qu'attirer l'attention, Wilde commence alors à retravailler et à développer l'histoire, afin de la publier sous forme de livre. Il effectue des changements de structure, imagine d'autres personnages, ajoute 6 chapitres et une sélection d'aphorismes pour préfacer l'ensemble et atténue encore un peu plus les passages décriés. La magnifique confession de Basil à Dorian disparaît alors complètement. Une préface de Merlin Holland Merlin Holland est un spécialiste d'Oscar Wilde et le petit-fils de l'écrivain. Il est l'auteur de plusieurs livres de référence : The Wilde Album (1998), Coffee with Oscar Wilde (2007), A Portrait of Oscar Wilde (2008).

09/2018

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Littérature française

Souviens-toi ramier... Contes d'amour kabyles

Ces vingt-deux contes d'amour kabyles ont été recueillis dans les villages de Kabylie dans les années 1980. Leur quête et leur publication furent ardues à cause de la situation politique en Algérie entre 1992 et 2002, qui entraîna déplacements de populations et traumatismes liés au terrorisme. Ces contes appartiennent, pour la plupart, à la littérature orale, ils sont généralement rapportés par les femmes. La société kabyle s'est ingéniée à décharger dans le phantasme le surplus de ses privations. Ainsi, l'amour banni, parce qu'il est absent, parce qu'il est en fuite le jour, est-il représenté majestueusement la nuit… à la lueur timide des dernières braises… La femme dans le conte ne figure pas seulement un objet de désir, elle est reflet de l'amour que le héros porte en lui. Amour miroir choisi par l'homme pour s'y mirer, s'y qualifier. Miroir idéal ou miroir monstrueux tant qu'il n'a pas atteint son but : amour dangereux où il faut affronter l'autre (l'ogre ou l'ogresse). Un des mythes fondateurs de la culture kabyle enseigne que l'univers a été créé (mis au monde) par une femme dite Yemma-s n Ddunit. Mère du monde, Yemma-s n Ddunit avait un réel pouvoir, elle régnait sur tout et tous dans un univers enchanté, mais elle commit une grave faute en laissant échapper un pet, sa magie disparut. Depuis, trois figures de femmes surgissent dans les contes : Settoute, la vieille femme méchante, Tsériel, la femme sauvage, Loundja (fille de Tsériel), la femme divine, qui se métamorphose parfois en perdrix. Mère ogresse, fille divine, le héros prédestiné à la conquérir, un prince ou un garçon pauvre, célibataire, vivant chez sa mère, devra accomplir un périple initiatique, déjouer les maléfices de la méchante, amadouer la sauvage, conquérir sa jeune fille, enfin comprendre le message : le sens de l'existence, que lui délivrera Loundja. Au terme du voyage, le prince sera à l'origine de la fondation d'un nouveau groupe, d'une nouvelle société, d'un nouvel état de conscience…Que mon conte soit beau et se déroule comme un long fil ! Il était une fois un prince… Les contes d'amour kabyles sont présentés et édités par Tassadit Yacine-Ttitouh, spécialiste de la culture berbère, directeur d'études à l'École des Hautes Études en Sciences Sociales (Laboratoire d'Anthropologie sociale). Elle est notamment l'auteur de Poésie berbère et Identité, de L'Izli ou l'amour chanté en kabyle (Éditions de la MSH), de Les Voleurs de feu et Aux origines du malaise culturel des intellectuels algériens (La Découverte). Elle anime la revue d'études berbères Awal, fondée en 1985 avec l'anthropologue algérien Mouloud Mammeri. Elle a édité les Esquisses algériennes de Pierre Bourdieu (Seuil, 2008) et le Journal 1928-1962 de Jean El Mouhoub Amrouche (Non Lieu, 2009)

03/2017

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Développement personnel

Merci maman d'avoir fait de moi un loser

Le livre que vous vous apprêtez à ouvrir n'a pas pour objectif de se distinguer par son style d'écriture et encore moins par son récit exaltant. Je suis un homme ordinaire avec un doux rêve, celui de penser que ce livre peut amener à réfléchir sur notre existence et savoir si celle-ci correspond à nos aspirations profondes. Cet ouvrage s'adresse à ceux qui, comme moi, cherchent à donner un sens à leur existence. Je ne parle pas d'un destin extraordinaire, j'évoque simplement l'opportunité que nous avons de mener une vie où nos envies, nos désirs et nos rêves sont les principaux moteurs. Avons-nous déjà pris le temps de nous questionner sur notre vie ? De nous demander si notre existence correspondait à ce que nous voulions ? D'essayer de nous rappeler comment nous en étions arrivés à ce point de notre vie ? Mon livre n'est pas fait pour apporter des réponses mais pour poser des questions. Vous ne trouverez pas des réponses toutes faites pour changer votre vie. La vision que je partage, à travers ce livre, n'a pas pour but d'être considérée comme LA vérité. Nous avons tous des aspirations, des objectifs et des rêves différents. C'est à chacun d'entre nous de se questionner sur le sens et la direction que nous désirons donner à notre vie. Chaque décision, chaque choix, chaque action que nous prenons conditionnent notre existence et finissent par définir qui nous sommes. Malgré les opportunités exceptionnelles existantes en 2019, nous continuons de vivre "au milieu". Nous sommes terrifiés par l'idée même du changement et préférons continuer d'évoluer dans un environnement, certes rassurant, mais n'offrant pas la possibilité de nous exprimer pleinement. Dans cet ouvrage, je m'appuie sur mon expérience de fils, d'élève, d'étudiant et de jeune actif pour essayer de démontrer que chacun d'entre nous est en capacité de construire sa propre vie. En dépit de notre parcours, de nos origines, de nos difficultés, de la pression scolaire ou sociale, je suis persuadé que chacun peut décider de choisir l'Alternatif. Après avoir réussi un parcours scolaire sans encombre (BAC ES et Master en Marketing), j'ai éprouvé des difficultés au moment de faire la transition entre le monde professionnel et l'univers scolaire. J'ai ressenti le besoin de partager mon expérience car j'étais convaincu que d'autres pourraient se reconnaître à travers mon parcours. Rien ne me prédestinait à l'écriture. J'ai toujours été un bon élève mais sans jamais apprécier les contenus enseignés en cours. J'ai poursuivi mes études, non pas par conviction mais, parce que je ne voyais pas d'autres alternatives. Mon livre, "Merci Maman d'avoir fait de moi un Loser", relate cette difficulté de savoir ce que nous voulons et quelle orientation nous désirons donner à notre vie. Je ne me considère pas comme un auteur mais simplement comme un homme ordinaire avec une envie de partager et d'échanger.

06/2019

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Sociologie

Une question de temps. Reportage avec François Vorpe, croque-mort

12h30. "Je me change et on y va". Je ne le sais pas encore, mais cette phrase de François Vorpe, je l'entendrai quotidiennement. 12h50, l'heure de partir. Dans son costume noir, il est prêt, parfumé, coiffé. Sur l'autoroute, son corbillard s'enfile dans un tunnel, passe à travers la montagne, puis s'engage dans le trafic plus dense de la ville, en direction du funérarium de Bienne. François Vorpe est croque-mort à Tavannes, commune du Jura bernois, région francophone du canton de Berne, en Suisse. Croque-mort. François Vorpe n'a pas honte de ce mot, il ne le trouve pas dégradant ou argotique. De toute façon, quel autre terme employer ? Entrepreneur de pompes funèbres ? Prétentieux, trop recherché. Donc croque-mort, ce métier que François Vorpe exerce depuis toujours avec la même passion. 13h30, il sort le cercueil du corbillard pour le déposer dans une chapelle. 14h, côté public. Les mains jointes, l'air sérieux et grave, François Vorpe se tient dans l'allée au milieu des bancs de l'église, comme l'ouvreur d'un théâtre, prêt à épauler ou renseigner. 15h. La cérémonie se termine, François Vorpe glisse à nouveau le cercueil dans son corbillard pour le conduire au crématorium. 16h, coup de téléphone. Il faut partir immédiatement. Quelque part, une personne vient de décéder. Une famille endeuillée l'attend. Les familles à recevoir, les corps des défunts à préparer, les repas vite avalés, les allers-retours en corbillard, les visites éclair dans les vieilles fermes auxquelles il veut donner une deuxième vie et dont son entreprise de menuiserie assure les rénovations, les discussions avec sa secrétaire, les coups de téléphone. Et pour garder l'équilibre mental ? : monter à cheval. Dès le premier jour passé avec François Vorpe, on a compris que l'on aurait à s'adapter à un rythme effréné, au rythme de sa vie chronométrée. Le croque-mort, lui, nous a répété à tire-larigot qu'à force de vivre au contact permanent de la mort, il connaissait la valeur de la vie et ne voulait pas en perdre une miette. La mort. Qui fait peur. Redoutable gouffre, impasse pour certains, ouverture pour d'autres, pays inconnu d'où personne ne revient. Cette mort tellement présente aujourd'hui, qui nous frôle et habite notre esprit en période de pandémie. Avant de suivre François Vorpe dans son métier, on n'était pas fier, on appréhendait. Le glauque, les odeurs, les corps. Il fallut se préparer à accepter de ne pas être prêt. Se préparer à affronter ses propres angoisses, auréolées d'un imaginaire peuplé de zombies, de vers de terre, de flammes, de tunnels sombres ou lumineux. Et puis, finalement, au delà de l'émotion des familles endeuillées, ce fut une rencontre avec la banalité de la mort, la beauté figée des corps sans vie, rendus impeccables par François Vorpe. Le respect minutieux, une certaine douceur, un travail de réconfort auprès des personnes qui souffrent font de ce travail un métier particulièrement humain, réellement proche du soin.

01/2021

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Maternelle Eveil

Mon album de réussite TPS-PS-MS-GS. Edition 2021

Simple, lisible, ludique et progressif, Mon album de réussite est un outil individuel qui reprend toutes les compétences au programme des trois niveaux de maternelle, dans tous les domaines d'apprentissage, qui s'adresse à la fois aux élèves, aux enseignants et aux parents. Mon album de réussite, plus qu'un outil, un état d'esprit. Conformément aux orientations définies par les programmes de maternelle de 2015 et aux ajustements du programme 2021, Mon album de réussite est un outil dont l'objectif est l'évaluation positive. Il permet de suivre, sur la durée du cycle, les apprentissages de chaque élève dans les cinq domaines ainsi que dans " Apprendre ensemble et vivre ensemble ", enjeu de formation central. Il synthétise l'évolution de l'élève sur le chemin à parcourir en mettant en valeur chaque progrès de façon objective et en le situant sur ce parcours. Simple, ludique, lisible par les élèves et les parents, il facilite la rédaction de la synthèse des acquis scolaires à la fin de l'école maternelle. Mon album de réussite, outil de l'élève, vise à : le responsabiliser en lui donnant la perspective de ce qu'il devra apprendre ; l'encourager à chaque étape réussie ; le rendre fier de ses progrès ; lui donner le gout de l'effort, en étant persévérant et exigeant avec lui-même pour atteindre un objectif qu'il s'est lui-même fixé ; lui faire prendre conscience de la place de l'erreur dans un processus d'apprentissage et ne pas en avoir peur ; lui permettre de développer confiance et estime de soi en lui procurant un sentiment de compétence dans un climat de travail serein. Avec Mon album de réussite, l'évaluation est un réel outil de régulation pour l'enseignant. La mise en place de la différenciation, la composition de groupes homogènes ou hétérogènes et la communication avec les parents sont simplifiées, tout en portant un regard positif sur chaque élève. Dans cette perspective de parcours, la formule " En cours d'acquisition " prend tout son sens. Chaque enseignant s'attache à mettre en valeur, au-delà du résultat obtenu, le cheminement de l'enfant et les progrès qu'il fait par rapport à lui-même. Mon album de réusite est utile à tous les niveaux : Il permet aux élèves de s'autoévaluer, les responsabilise, les encourage, leur donne envie de s'entrainer, de réussir dans la confiance, l'estime de soi et la sérénité. Il permet aux enseignants d'établir une programmation, d'harmoniser les outils et les pratiques dans l'équipe, d'organiser facilement la différenciation et la composition de groupes homogènes ou hétérogènes, de préciser la consigne, de renseigner la synthèse de fin de GS. Il permet aux parents de donner du sens aux activités spécifiques à la maternelle et de comprendre clairement les compétences à acquérir au cours du cycle. Les compétences acquises par leur enfant, et le chemin que celui-ci a parcouru pour les atteindre sont clairement identifiables. Pour les parents, l'outil facilite le dialogue avec leur enfant et avec l'enseignant.

10/2021

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Poésie

Rabelais restitué Tome 1 : "Pantagruel"

Le propos de cette tude critique, la fois premire d'une nouvelle collection et premire des cinq qui seront consacres Rabelais, est de retrouver l'intelligence d'un texte que l'esprit de routine et les prjugs ont constamment obnubil. Les ditions commentes, sans lesquelles on ne peut lire Rabelais, ne font en effet, depuis cinquante ans, que se rfrer l'dition critique de Lefranc et ses collaborateurs, aussi bien pour l'tablissement du texte que pour les gloses. Or ce texte est tabli de faon discutable, ne serait-ce que par sa ponctuation, et les gloses sont imbues d'un esprit de gravit et d'un parti pris de pudibonderie qui altrent profondment la pense du Matre. On se borne, depuis cette dition, ronronner sur un texte abusivement fig d'o l'on croit avoir extrait depuis belle heure la quintessence, et la littrature rabelaisienne ne fait plus que traiter de l'accessoire sans oser revenir au principal : le verbe. partir du fac-simil des ditions de 1532 et de 1542, Marc Berlioz rexamine donc chaque chapitre, et une recherche purement philologique le conduit rcuprer la porte de termes jusque l mal lus et donc mal entendus. Tout au long de cette relecture apparat alors une comprhension neuve de phrases ou de pages entires dnatures par la signification apprise. Et l'auteur de l'tude est tout naturellement amen dcouvrir le contenu de chapitres rests lettre morte : ainsi du double sens et des sous-entendus des titres de la Librairie de saint Victor, traditionnellement regards comme une collection de facties ; ainsi du procs de Baisecul et Humevesne tenu une fois pour toutes pour incohrent assemblage de sons ; ainsi de la dispute entre Thaumaste et Panurge o l'argumentation a toujours t donne pour gesticulation gratuitement obscne. Sans oublier, au chapitre de la maladie de Pantagruel, la rintgration d'un paragraphe accidentellement limin depuis la premire recomposition, il y a plus de quatre cents ans. Au fil de l'examen se dessine alors un Rabelais dont les intentions sont quelquefois fort diffrentes de celles qui sont admises et enseignes. Et force est bien de convenir que, dgag des strates de commentaires qui ont abouti le masquer son lecteur, c'est ce Rabelais restitu qui semble tre le vrai. Pourtant Marc Berlioz ne fait que proposer la rflexion des Rabelaisants ce Rabelais retrouv ; car il ne donne nullement pour dfinitive sa restitution : outre, dit-il, qu'elle ne peut tre exempte d'erreurs, son dessein est, donnant le branle une rvision, d'inciter chacun rexaminer aprs lui ; il aura atteint son but, ajoute-t-il, s'il a persuad qu'il est prfrable de scruter encore et toujours le texte du Matre plutt que d'empiler des thses sur la faon qu'il pouvait avoir d'enfiler ses sandales. Men avec autant de probit que d'audace, ce retour aux sources doit relancer les tudes rabelaisiennes. En attendant, Marc Berlioz a commenc de relire le Gargantua, et la mme dmarche lui a dj permis de mettre au jour le contenu des Fanfreluches antidotes, pice o les commentateurs n'ont jamais trouv fond ni rive. Les Rabelaisants, universitaires ou non, ont dsormais des horizons ouverts.

01/1979

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Islam

Clefs pour comprendre l'oeuvre d'Ibn Arabi. Les Futûhât al-Makkyah

Les textes du présent recueil sont extraits du Buhûth hawla kutub wa mafâhîm al-shaykh al-akbar qu'on pourrait traduire par "Etudes autour des ouvrages et des concepts du plus grand des maîtres, Muhyîddîn ibn 'Arabî" . Son auteur, le shaykh 'Abd al-Bâqî Meftah, nous offre à travers ces pages le privilège de humer un peu des effluves de l'oeuvre monumentale de celui qui a été appelé le plus grand des Maîtres et d'en entrevoir une parcelle de la portée. Ils permettront de prendre acte au lecteur de l'existence d'une haute spiritualité islamique tout aussi bien désormais que de sa quasi-inaccessibilité tant elle présuppose des capacités et des efforts dont quasiment plus personne n'est capable désormais. A défaut de permettre une réalisation spirituelle qui échappe totalement au domaine de la raison et du discours, ces études en livrent un écho sur le plan mental et rationnel et inciteront peut-être chaque lecteur à un surplus d'adoration divine et, s'il est musulman, au respect de la Loi sacrée dont la pratique est indispensable à quiconque souhaite avancer sur la voie initiatique du soufisme. Les chapitres qui composent ce recueil sont inédits en français et portent, l'un, sur la structure d'ensemble des Futûhât al-Makkyah, "Les Illuminations de La Mecque" , à la fois chef-d'oeuvre et somme de l'enseignement d'Ibn 'Arabî, et, l'autre, sur la rencontre du jeune Ibn 'Arabî, alors âgé seulement de dix-sept ans, avec le grand philosophe Averroès, qui approchait de la soixantaine. Le premier chapitre nous enseigne que les Futûhât sont fondées sur trois piliers qui sont les Noms divins, le Coran ainsi que la science des lettres et leurs valeurs numériques. Le lecteur, grâce aux clés de compréhension exposées par Si Meftah dans ce livre, réalisera ainsi que, loin d'être un ensemble de construction aléatoire, la composition des Futûhât suit, en réalité, un ordre subtil et harmonieux tout à fait exceptionnel. Par ailleurs, les explications de l'auteur sont d'un intérêt capital pour le lecteur qui souhaite avoir une idée précise du contenu des six sections composant les Futûhât. A ce jour, rien n'a été publié d'aussi synthétique et englobant à propos de la structure de cette oeuvre. Le deuxième chapitre, qui traite de la rencontre entre le Shaykh et Averroès, souligne l'humilité de ce dernier face au rang exceptionnel d'Ibn 'Arabî, en dépit de son jeune âge. Au moment de l'entrevue, Ibn Rushd (Averroès) a 57 ans et est au sommet de sa gloire ; il vient de publier son célèbre traité : "Le Dévoilement des méthodes de démonstration" (al-kashf 'an manâhij al-adilla). C'est une autorité sur le plan philosophique devant laquelle tous s'inclinent. Pourtant, il n'hésite pas à se conduire devant ce jeune homme qui se présente à lui tel un élève devant son maître. En complément de ces deux chapitres, on lira enfin l'éloge qui figure à la suite de l'introduction de l'ouvrage et qui constitue un hommage à Ibn 'Arabî. L'ensemble constitue un recueil indispensable pour qui souhaite approfondir la compréhension et l'étude d'Ibn 'Arabî.

04/2024

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Empire colonial

Les protectorats français au Maghreb. De la colonisation à la décolonisation (1881-1956)

Cet essai souligne une période complexe, qui s'étend de 1881 à 1956, par devoir de mémoire. Il s'agit de la présence française dans le beylicat de Tunis et l'Empire chérifien. Lorsque l'on aborde l'histoire coloniale française, on se focalise surtout sur l'Algérie. Pourtant, d'autres régions du Maghreb ont été concernées. La présence coloniale ou les protectorats seront un fait en Algérie, pais aussi en Tunisie et au Maroc. Ce fut compliqué cette réalité politique verra naître une résistance et engendrera des violences armées, policières, politiques, sociales, et les excès n'ont pas cessé avec les indépendances effectives de ces pays. La Tunisie et le Maroc, séparés par les plus de deux millions de kilomètres carrées de l'Algérie vont connaître à bien des égards un destin politique quasi-identique. Et l'Algérie, colonisée par la France en 1830, est en partie responsable de cette destinée commune. En 1881 en Tunisie et en 1912 au Maroc, la France impose un traité de protectorat. Les deux pays financièrement et socialement exsangues, ne peuvent qu'accepter de passe sous le joug de cette "protection" . Une certaine historiographie présente les Protectorats comme des "havres de paix" , par opposition à l'Algérie, terre d'affrontements. C'est faux. Selon l'auteur, une certaine violence y sera omniprésente. C'est le point de vue que tente de livrer cet essai, à travers, notamment, des sources journalistiques de l'époque. Cette période a conduit à des révoltes et à trop de dérapages catastrophiques pour les peuples, même ensuite. On le voit aujourd'hui. Farid Bahri enseigne l'Histoire et a été assistant à l'université de Srathclyde (Glasgow). Il est l'auteur de plusieurs ouvrages et entend rappeler dans cet ouvrage cette poussière que l'on tente de ranger sous le tapis depuis longtemps. Se souvenir appartient à l'éducation. Communication de l'éditeurA : cet ouvrage a toute sa place en ce qu'il met en lumière les dérapages d'une époque, de 1881 à 1959. Toutes les situations dites coloniales, protectorales ou de mandat, pensons à celui des Britanniques au Moyen-Orient jusqu'en 1948, ont conduit à des excès. Ils ont comporté de bons côtés salutaires, pour toutes les parties, dont un aspect éducatif et de progrès, mais ont amené une exploitation, et une oppression, ce qui a nourri la grogne, la résistance et des révoltes. Occuper un territoire est en soi un acte de violence. On le dénonce comme tel aujourd'hui au sujet de la Russie en Ukraine ou en Crimée. Il entraîne une réaction en retour, un choc en retour. Un processus d'indépendance peut tomber entre de mauvaises mains ou pas. On a vu ce qu'il en a été en Egypte avec la création des Frères Musulmans en 1928, une société secrète, aujourd'hui tentaculaire, considérée comme terroriste par les pays du Golfe eux-mêmes. Souvent, mais pas toujours, les indépendances ont conduit à l'avènement de dictatures. Le pouvoir a changé de mains, mais les peuples n'y ont rien ou peu gagné.

04/2024

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Ecrits sur l'art

Le Dernier mur

Le dernier mur est la retranscription et le remontage de plusieurs entretiens que mena Jean Daive, notamment dans le cadre de l'émission radiophonique "? Peinture fraîche ? " qu'il anima sur les ondes de France Culture de 1997 à 2009. En longeant ce "? dernier mur ? ", on ne cesse de se perdre dans les ruelles de la parole, de faire des rencontres lumineuses, celles d'artistes, de théoriciens et d'écrivains qui se racontent et déploient leurs univers, comme Georges Didi-Huberman, Joseph Kosuth, Nicole Loraux, Zoran Music, Aurélie Nemours ou Kiki Smith. En ouverture, une photographie choisie par Jean Daive fait résonner le titre de l'ouvrage, en l'éclairant et en le laissant à son obscurité en même temps, une photographie en noir et blanc dont un certain flou fait le charme étrange ? : Jardin de l'enfance et son mur du fond, vers 1942. Ainsi nous est donné à voir le premier mur, avec son air de ruine, ses briques en terre cuite, son lierre grimpant. Tandis que le dernier mur, on ne peut que l'entrevoir, comme s'il s'éloignait toujours. Dans chaque entretien, il fait une apparition furtive. On le voit brièvement, par exemple, quand Kiki Smith raconte ? : "? L'autre jour, je marchais dans la rue et j'ai vu une palissade bleue et j'ai pensé que la raison pour laquelle j'aime être vivante, c'est parce que j'aime voir les couleurs. ? " Plus qu'un horizon, le dernier mur est un mur qu'on longe, qu'on ne cesse jamais de longer. Cette manière d'être dans le dédale du temps qui passe, on l'apprend avec Jean Daive en compagnie des artistes, comme Kiki Smith, qui confie encore ? : "? Je ne sais pas très bien ce que je veux faire. Travailler à partir des expériences de la vie. Mon travail est un reflet de ce qui m'arrive dans la vie à certains moments. Je n'ai pas de but. C'est une réaction. ? " Une autre rencontre qu'on peut faire au cours de ces entretiens, et qui nous enseigne également une manière de longer les murs du temps, est celle de Georges Didi-Huberman. Il évoque ainsi le modèle de temps non-linéaire qu'il élabore en se référant à Aby Warburg et Walter Benjamin ? : "? un modèle de temps qui n'est plus continu et qui n'est pas non plus un modèle où les choses meurent ? ", mais plutôt "? un modèle où des choses passent en dessous et demeurent indestructibles ? ", un modèle tissé de "? survivances ? ". C'est comme cela que se présente aussi Le dernier mur, privilégiant moins une continuité rassurante de la parole, que les discontinuités, les circulations souterraines, et les illuminations soudaines qui peuvent survenir au fil de ces entretiens passionnants. Avec les voix retranscrites de ? : Bernard Bazile, Jean-Charles Blais, Sylvie Blocher, Bernard Buffet, Jorge Camacho, Francesco Clemente, Hubert Damisch, Georges Didi-Huberman, Jean Le Gac, Maurice Garnier, Angela Grauerholz, Friedensreich Hundertwasser, Raoul de Keyser, Joseph Kosuth, Eugène Leroy, Nicole Loraux, Raymond Mason, Tania Mouraud, Zoran Music, Aurélie Nemours, Shirin Neshat, Sophie Ristelhueber, François Rouan, Kiki Smith, Jesús Rafael Soto, Eric Suchère, Niele Toroni, Richard Tuttle, Alain Veinstein, Jean-Charles Vergne.

03/2024

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Critique littéraire

Tracés N° 24 : Il avait appris à écrire

"Il avait appris à écrire" : retourner ainsi le titre d'un célèbre essai consacré aux incipit, serait-ce donner à entendre que Simenon, au contraire d'Aragon, bien faraud de prétendre n'avoir jamais appris à écrire, applique des procédés qui lui ont été enseignés ? Bien sûr que non ! On sait que sa scolarité a été écourtée et qu'il n'a pu bénéficier, de la part de ses maîtres, de conseils d'écriture susceptibles de faire de lui le romancier qu'il est devenu, un "pêcheur au lancé" capable, en quelques phrases, d'appâter et de ferrer le lecteur. Cette capacité, c'est le fruit d'un apprentissage "sur le tas" , en tant que fournisseur de la presse quotidienne, d'abord, puis, très vite, d'une littérature vouée à la consommation rapide. Peut-on dire que Simenon, au cours des années de maturation sous pseudonymes, a fabriqué des hameçons tout à fait personnels et qu'il a découvert une manière de jeter la ligne à nulle autre pareille ? Sans doute pas : ce serait un jeu d'enfant de trouver, chez ses contemporains, à l'entame des romans, des situations et des personnages aussi indéterminés que les siens, qui piquent la curiosité et suscitent le désir de savoir qui ils sont et ce qui les a menés là où ils sont. Mais il y a chez lui un degré d'intrication des points de vue bien supérieur à celui qui se rencontre chez ses confrères, une alternance de perspectives - sans scrupules pourrait-on dire - qui, à la fois, peut décontenancer le lecteur engoncé dans les habitudes de réception de la narration réaliste, et lui ouvrir de vastes espaces d'interprétation. Quelque chose arrive à quelqu'un quelque part ; quelqu'un parle, mais ce qui a lieu ou ce qui est dit est donné à connaître à travers un énoncé dont la source est indécise ou dont l'énonciateur n'est pas sûr. Si la formule n'était rebattue, on pourrait dire "Ca parle" et il revient au lecteur de chercher ce que ça signifie pour lui, ce qui est à comprendre, ou, plutôt, ce qui peut être compris à partir de, grâce à, malgré aussi parfois ce qui est dit - ou tu. De tous les écrivains "réalistes" , Simenon est peut-être celui qui laisse le plus de marge à l'interprète, celui qui, en régime de clôture du sens, débarrasse le récit de la plupart des figures dévolues à son avènement, ou ne les convoque que pour contester leurs prétentions. Il invite ainsi implicitement le lecteur à débrouiller l'écheveau et, sans le mettre en garde noir sur blanc, il lui laisse entrevoir le risque de ne tirer que sur quelques fils. Ici, très modestement, il a été proposé à des lecteurs issus de diverses communautés interprétatives et pas tous, loin de là, également familiers de Simenon, de mordre dans l'esche d'un incipit, ou de dire de quoi elle est faite, ou d'être à la fois le poisson et celui qui l'appâte. Il s'agissait de ne pas relancer le carrousel des généralités sur l'univers fictionnel du romancier, mais de mettre le doigt sur les mots, sur les phrases qui incitent à y entrer.

01/2021

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Littérature française

Yoga

C'est l'histoire d'un livre sur le yoga et la dépression. la méditation et le terrorisme. L'aspiration à l'unité et le trouble bipolaire. Des choses qui n'ont pas l'air d'aller ensemble, et pourtant. C'est l'histoire d'un écrivain qui voit avec satisfaction qu'il a peut-être enfin réussi sa vie, trouvé un équilibre, et qui voudrait bien écrire un livre " souriant et subtil sur le yoga " qu'il pratique depuis 25 ans. Il dirait ceci : " Ce que j'appelle yoga n'est pas seulement la bienfaisante gymnastique que nous sommes si nombreux à pratiquer, mais un ensemble de disciplines visant l'élargissement et l'unification de la conscience. Le yoga dit que nous sommes autre chose que notre petit moi confus, apeuré, et qu'à cet autre chose nous pouvons accéder. " Mais à peine lancé dans cette histoire, le beau tableau craque, les failles ressurgissent, les mensonges et les trahisons réapparaissent, l'abîme s'ouvre. La vie dérape. La vie intime et amoureuse, et la vie du monde également : terrorisme (attentats de Charlie Hebdo en 2015), crise migratoire... Et si tout n'était qu'illusions ? L'écrivain est hospitalisé à Sainte-Anne, et traité aux ECT : électro-convulso-thérapie, autrefois appelés électrochocs. Il raconte son séjour halluciné, son désir suicidaire, l'impossibilité de se rassembler, de se réunifier. Son mariage, dont il était si fier, se brise. Il doit aussi rompre avec sa maîtresse avec qui il entretenait une relation érotique extrême et solaire. Il faut partir, tenter de divertir l'horreur. Un reportage infructueux en Irak à la recherche d'un mystérieux " Coran de sang ", un séjour sur une île grecque parmi de jeunes migrants qui racontent leur périple, le souvenir obsédant de cette maîtresse sensuelle, et tous les fantômes d'une vie fracassée. C'est finalement le roman du mal terrifiant dont souffre Emmanuel Carrère raconté par Emmanuel Carrère lui-même : " Ce mal dont je suis atteint à défaut d'en guérir, je peux le décrire ". Dépression, bipolarité. Emmanuel Carrère affronte dans ce roman le jeu dangereux entre fiction et réel. Comment la fiction peut venir au secours des déchirements et des impasses du réel ? Mais au-delà, c'est le roman de l'énigme de toute vie, de tout homme. Le roman d'une exploration psychique de soi sans concessions, de ses terreurs, de ses mensonges, et des efforts pour devenir meilleur, quelqu'un de bien. Une expérience littéraire limite pour toucher l'âme humaine, interroger notre désir de salut, d'équilibre, et les techniques pour y parvenir. Mais pourquoi le yoga alors ? Parce que " quand on parle de deux choses en disant qu'elles n'ont rien à voir, il y a de fortes chances pour qu'elles aient tout à voir, au contraire ". Ce qu'enseigne aussi le yoga. Non seulement Emmanuel Carrère propose un récit personnel de ce qu'est le yoga pour lui mais il en fait un formidable miroir romanesque pour raconter l'horreur de soi autant que la patience avec laquelle nous voulons aimer les autres, nous sauver, réussir notre vie. Un livre aimant, drôle et terrifiant, infiniment sincère sur la difficulté bouleversante d'être soi. Jamais Emmanuel Carrère n'était allé aussi loin sur cette voie.

08/2020

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Acteurs

Danielle Darrieux. Une femme moderne

Ses initiales DD ont été célèbres bien avant BB. Danielle Darrieux (1917-2017) est décédée à 100 ans, après avoir tourné avec les plus grands cinéastes, sensibles au génie de son jeu tour à tour comique ou subtilement dramatique. Incarnation de la jeune femme moderne des années trente, elle a su évoluer en traversant 8 décennies de cinéma avec une centaine de films, un record de longévité pour une actrice. Elle débute dans Le Bal (1931) à l'âge de 14 ans, en chantant de sa jolie voix de soprano. Sans formation théâtrale, son naturel tranche avec les comédiennes de l'époque. Sexy, pétulante, indomptable, elle est la "drôle de gosse" du cinéma français qui tient la dragée haute aux hommes. Puis le succès du mélodrame Mayerling (1936) la sacre "Stradivarius" de l'écran : elle peut tout jouer. Hollywood lui ouvre ses portes et en fait une star internationale. Elle devient la plus populaire des actrices françaises et un modèle auquel s'identifient les femmes, séduites par son aisance, son intelligence, sa quête de liberté. Henri Decoin, son époux, bénéficie de son aura en lui écrivant des films sur mesure. Sous l'Occupation, Premier rendez-vous (1941) produit par la firme allemande Continental est un triomphe. Divorcée de Decoin, DD vit une passion avec un diplomate, playboy flamboyant : Porfirio Rubirosa. En mars 1942, elle participe au "Voyage à Berlin" en échange de la libération de "Rubi" , interné en Allemagne. A la Libération, elle est blanchie par la commission d'épuration. Dans les années cinquante, la star joue aux côtés de Gérard Philipe, Jean Gabin ou Jean Marais. Elle devient la muse de Max Ophuls (Madame de, 1953) fasciné par son art du "sous-jeu" , et s'impose dans Marie-Octobre (1959). Elle incarne alors souvent la femme menaçante car trop libre ou trop intelligente. En 1967, Jacques Demy la choisit pour être la mère de Catherine Deneuve (Les Demoiselles de Rochefort), qu'elle retrouve en 2002 dans Huit femmes de François Ozon. Elle attire alors les jeunes réalisateurs qui la distribuent en mamie cool ou indigne. Sa carrière théâtrale, débutée en 1937, est couronnée par un Molière en 2003 (Oscar et la dame en rose). Traversée documentée de la carrière de la star, la nouvelle édition de Danielle Darrieux, une femme moderne vient enrichir la première édition publiée en 2017. Elle permet de mieux appréhender la richesse de la vie de cette comédienne unique, en évoquant les chefs d'oeuvre incontournables, mais aussi les pépites oubliées. La vie privée de Danielle Darrieux, mariée 3 fois, a été scrutée par les médias. Ses choix sous l'Occupation ont été matière à controverses et restent l'objet de vifs débats. L'auteure scrute sans préjugés cette période et s'en tient aux faits, que l'ouverture récente des archives permet de comprendre sous un nouveau jour. Elle révèle ainsi des faits méconnus. L'auteure s'attache enfin à mettre en lumière la modernité que Danielle Darrieux a su porter durant quatre-vingt années de cinéma. Ancienne professeure de lettres, Clara Laurent est spécialiste du cinéma français classique qu'elle a enseigné à l'université Paris-Diderot. Elle collabore à la revue Schnock, donne des conférences et anime des masterclass sur le cinéma. Coautrice du documentaire sur Danielle Darrieux ("Il est poli d'être gai" , 2019, Arte), elle s'intéresse de près à l'Occupation et a réalisé un film sur un rescapé de la Seconde Guerre mondiale. Elle a également écrit Josiane Balasko, une vie splendide (Tallandier, 2021).

09/2023

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Religion

Paul VI à travers son enseignement

" Au soir d'une journée où j'ai pris congé du diocèse que Jean-Paul II m'avait confié il y a près d'un quart de siècle, je ne veux manquer de rendre un ultime témoignage en m'acquittant d'un dernier devoir. Il s'agit de la promesse faite, il y a un an, à Mgr Macchi, le dévoué secrétaire de Paul VI : je m'étais engagé à présenter l'ouvrage que sa piété exigeante et fidèle a consacré à la mémoire de ce grand pape... A trente ans de distance, faut-il méditer à nouveau la parole du Christ que Paul VI répéta au soir de sa vie : Quand le Fils de l'Homme reviendra, trouvera-t-il la foi sur terre ? ". C'est à cette question que j'ai voulu répondre, en disant à nouveau aux fidèles ma confiance en l'avenir. Jésus ressuscité nous dit en effet : "Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu'à la fin des temps " (Mt 28, 20). Il est avec nous, alors même que nous partageons la solitude de sa Passion. Mgr Macchi a rassemblé et ordonné ces textes de Paul VI avec la volonté d'un véritable attachement qui prouve la confiance que Paul VI avait placée en lui. Il a mis en évidence leur cohérence et leur logique... Beaucoup résonnent à nos intelligences et à nos coeurs avec une proximité et une force qui les rendent immédiatement présents. On les croirait écrits pour réveiller le courage de notre foi les jours de désarroi et de doute ; leur vigueur de plume les rend irrésistibles. Ils ouvrent des chemins vers un renouveau ou, plutôt, vers un nouvel état du monde et de l'Eglise dans la fidélité intégrale à l'Evangile. Que nous dit Paul VI qui soit si saisissant d'actualité ? Ne gardez pas les vêtements usagés qui vous isolent dans un monde qui en porte d'autres, si différents des vôtres. Ne vous attachez pas à ce qui est devenu caduc, dépassé ; nos contemporains diraient obsolète. Mais revêtez les habits qui montreront que vous participez au grand mouvement de l'humanité ; elle va vers une destination peut-être inconnue et sans doute redoutable. C'est le Christ, Alpha et Oméga, qui, en faisant de nous ses disciples, nous donne la mission d'y témoigner de la Bonne Nouvelle du salut des hommes. Est-il absurde, voire criminel, de se laisser ainsi emporter vers des destinations incertaines, en y apportant la confiance et la certitude du chrétien ? Faut-il proférer à mi-voix comme don Alvaro dans le Maître de Santiag " Au seuil de l'ère nouvelle, je refuse d'entrer " et s'échapper vers des contrées imaginaires qui nous coupent de la vie et des progrès ? Faisons confiance à la Providence. Et par l'amour, l'exemple, le courage, ouvrons les voies du salut de l'humanité. Démasquons la fascination de la mort pour que l'humanité reçoive l'Evangile et devienne ainsi plus humaine et plus spirituelle. L'exemple de Paul VI nous est, à ce titre, d'un grand secours. Il aura mené à son terme une oeuvre dont il ne fut pas le promoteur : le deuxième Concile du Vatican ; il a veillé à le mettre en application pour préparer l'avenir. Il manifesta sa vraie grandeur, faisant preuve d'audace et de prudence, de maîtrise et de charité, de lucidité et de volonté. Paul VI nous enseigne ainsi la voie de la fidélité, du courage et de l'humilité. ".

11/2005