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Alberto Pinto, Classicisme

Extraits

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Cinéma

Maurice Mariaud. Itinéraire d'un cinéaste des Buttes-Chaumont au Portugal (1912-1929), avec 1 DVD

Maurice Mariaud (1875-1958) a été acteur de théâtre puis de cinéma avant de devenir scénariste et metteur en scène chez Gaumont avant la Première Guerre mondiale. Travaillant ensuite pour les plus grandes sociétés de production durant une vingtaine d'années en France et au Portugal, il a signé une quarantaine de films et joué dans une quinzaine d'autres — sans compter les siens. Celui en qui Delluc voyait l'un des espoirs du cinéma français eut pourtant sa carrière interrompue par le parlant après une seule expérience sonore. Il travailla alors pour la radio, la scène et la chanson jusque dans les années 1950. Ignoré des historiens, oublié des archivistes, la plupart de ses films semblaient disparus ou égarés quand on s'est progressivement mis à redécouvrir une oeuvre passant de la comédie au drame, mêlant la morale et la féérie, brossant de puissants paysages comme de délicates scènes intimistes, mariant les vues en plein air documentaires à des mises en scène qui ne craignent ni l'émotion ni l'humour, ni le fantastique. Les restaurations en cours de la douzaine de titres retrouvés de Mariaud révèlent une oeuvre marquée au sceau de l'esthétique Gaumont, où la maîtrise de la lumière et de la profondeur de champ, le goût pour le gros-plan dramatique et un jeu retenu l'inscrivent dans la famille mal connue de ses contemporains Louis Feuillade, Léonce Perret, Albert Capellani, Georges-Henri Lacroix, Henri Fescourt que l'émergence de "l'Avant-garde française" a injustement rejetée dans l'ombre. Ce livre est la première monographie consacrée à ce cinéaste dont l'oeuvre est désormais appréhendable par les documents qui en ont gardé la trace, réunis ici, par un état des lieux exhaustif qui en est dressé et par quelques-uns des films conservés. En effet un double DVD fait partie de cet ouvrage avec quatre titres restaurés par le Service des archives du film du CNC échelonnés entre 1919 (Quand la raison s'en va), 1922 (O Fado), 1924 (Mon Oncle), 1929 (le Secret du Cargo), ouvrant à d'ultérieures restaurations et rétrospectives qui élargiront encore la connaissance par les films de ce cinéaste.

01/2019

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Littérature étrangère

Littérature du Niger. Rencontre, volume 2

Ce volume présente des entretiens réalisés en 1992 avec dix auteurs ou hommes de culture nigériens. Barkiré Alidou, né dans les années 1920, a été pendant près de vingt ans membre et président de l'Amicale de Niamey, association pionnière en matière de théâtre, puisque remontant aux années 1930. De même Marcel Inné, né dans les années 1930, a pu rendre compte des activités des instituteurs et enseignants en province pendant la période coloniale et au début de l'indépendance. Ces deux hommes, sans être des créateurs, sont impliqués dans le développement de la littérature et il est bon de ne pas les oublier. Dans le domaine théâtral, Rima Adamou, né dans les années 1930, est le maître incontestable du théâtre radiophonique en zarma, pour lequel il a produit un nombre important, malheureusement non répertorié, de pièces. Djibo Mayaki, né dans les années 1930, a créé, lui aussi, des pièces de théâtre en français, dont trop peu d'entre elles, ont été publiées - l'absence de publications lui étant préjudiciable. Quant à Alhassane Danté, de la génération des années 1940, il s'est fait connaître dans le domaine du chant lyrique en zarma. Un auteur, né dans les années 1930, est tout à fait hors du commun : Soli Abdourhamane écrit en effet en braille puisqu'il est non voyant depuis la fin de ses études de droit. Cela ne l'a pas empêché d'obtenir un prix de la nouvelle au concours de RH et d'avoir une carrière politique jusqu'au niveau de ministre, ce qui prouve sa détermination et sa force de caractère. Amadou Ousmane, né dans les années 1940, journaliste et responsable de la communication au plus haut niveau, offre l'originalité d'avoir consacré la majeure partie de son écriture au monde de la justice. Albert Issa (génération des années 1940) est un poète très (sinon trop) discret qu'il fallait bien sortir de sa réserve. Deux auteurs, Boubé Zoumé, poète, et Idé Adamou, poète, romancier et nouvelliste, illustrent l'écriture de la génération des années 1950. Idé Adamou introduit en poésie la production en zarma à côté de celle en français pour sortir du déchirement de la langue de création.

11/2010

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Beaux arts

Suivez le guide !! La terre. Avec 1 CD audio

Cette nouvelle collection offre toute une série de parcours-découvertes passionnants autour d'une thématique en proposant de larges ouvertures en direction des différents domaines qui peuvent faire l'objet de son approche. Conformément aux programmes définis par les Instructions Officielles, ce parcours autour des quatre éléments, permet de traiter l'ancrage scientifique, mais aussi toutes les interprétations que la littérature, la mythologie, la symbolique, le cinéma mais surtout les arts et la musique ont pu en donner. Suivez le guide ! L'utilisateur dispose d'un exceptionnel fonds-ressource constitué par une abondante iconographie assortie d'explications et de commentaires pour répondre à la diversité de tous les besoins pédagogiques et de leur niveau d'exploitation. Dans chacun de ces dossiers, les arts (peinture, sculpture, architecture) et la musique tiennent une place prépondérante. La plupart des reproductions (photos, tableaux), ainsi que l'ensemble des extraits musicaux retenus, sont proposés dans le CD accompagnant chaque livre (Livre -CD format 21 x 24 cm, environ 64 pages). Suivez le guide ! La terre Le premier chapitre fait référence aux origines de notre planète, selon la science, d'un côté, selon les mythologies et les croyances, de l'autre. Cette approche permet de bien montrer la diversité des spéculations autour de sa "Création" et comment les peintres ou les musiciens, en particulier, l'ont figurée ou traduite. La diversité des paysages terrestres devient ensuite le prétexte pour aborder l'histoire du paysage en peinture. Le monde souterrain, puis les ressources de la terre nourricière et ses utilisations dans les différents domaines de l'art (sculpture, instruments de musique...) complètent harmonieusement cette proposition richement documentée. Une importante partie de l'ouvrage est consacrée aux perceptions et interprétations que les peintres ou musiciens ont pu faire autour de cet élément. Extraits musicaux commentés : Symphonie du Nouveau Monde (2e et 4emvts, A. Dvorak) - L'adoration de la terre (1er & 2e mvt, Sacre du Printemps, Stravinski - Les Fossiles (Carnaval des animaux, Camille Saint- Saëns) - Go tell on the mountain (negro spiritual), Chant de labours (Afrique) Répertoire à chanter (avec play back) : V comme Vers de terre (CL. Chapgier - S. Folie) - Petit pays (P. Veau/Y. Matrat) - Fooh (A. Bodiang- Valfroy/Moussa Faye & Albert Valfroy) - T comme Terre (CL. Chapgier - S. Folie)

02/2013

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BD tout public

Balades BD. Edition trilingue français-anglais-néerlandais

A Bruxelles, nous n'avons pas le général de Gaulle, mais nous avons Tintin ! Nous n'avons pas Mister Bean, ni un village d'irréductibles gaulois, mais nous avons Gaston Lagaffe et les Schtroumpfs… La BD et Bruxelles, ce sont des histoires d'amour toujours renouvelées depuis près d'un siècle. Bruxelles, c'est aussi une soixantaine de fresques, des statues, des musées, des plaques nominatives de rues dédiées à la bande dessinée, et surtout, à ses héros. Le parcours promenade autour des fresques bandes dessinées est une découverte des quartiers populaires. C'est au quartier Saint-Jacques, qui est accolé à l'hôtel de ville, que la première fresque, Broussaille, se crée. Elle sera suivie par une série d'autres : Victor Sackville, Ric Hochet, le Passage, le jeune Albert, Olivier Rameau, Monsieur Jean, Tintin, … De l'autre côté des boulevards centraux, le quartier dit de la Senne réunit aussi une belle moisson de fresques : Isabelle et Calendula, La Marque Jaune, Cori le Moussaillon, Caroline Baldwin, Lucky Luke, Néron, Astérix, l'Ange… Et puis dans les Marolles, autre quartier populaire : Jojo, Quick et Flupke, la patrouille des Castors, Passe-moi le ciel, Boule et Bill, Blondin et Cirage, Odilon Verjus et le Chat, … L'ensemble des fresques du Pentagone demande, à pied, quatre ou cinq heures de marche, en n'oubliant pas de se désaltérer dans quelques-uns des bistros mythiques de la ville, "la Fleur en Papier Doré" par exemple… Vous en voulez encore ? Alors en route pour Laeken, la deuxième commune de la ville de Bruxelles. L'objectif était de réhabiliter les quartiers du vieux Laeken et d'offrir une flânerie de l'Atomium, où l'on retrouve le Petit Spirou et Kiekeboe à Notre-Dame de Laeken en découvrant au fil des rues Gilles Jourdan, Natacha, Martine, Lincoln, le yéti (en hommage à Hergé), Titeuf… Ce guide, richement illustré et le plus exhaustif sur le sujet, invite ses lecteurs à des promenades ludiques à la découverte de la BD, de ses héros et de la ville. C'est aussi un hommage aux artistes qui, depuis 1993, éclaboussent de leur talent les murs de Bruxelles.

12/2012

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Romans historiques

L'Empire Tome 1 : L'Envoûtement

L'Empire français ! Ce n'est plus aujourd'hui qu'un continent englouti dont on ignore l'histoire, les passions qu'il a suscitées, les rêves de millions de Français qui regardaient sur les cartes murales de leur salle de classe ces taches roses qui s'étendaient d'un bout à l'autre du monde, d'Alger à Saigon, de Dakar au Lac Tchad, des rives de l'Ogooué à celles du Niger, de Libreville à Tombouctou. C'est cette grande, cruelle et complexe histoire que Max Gallo fait revivre dans cette impressionnante saga romanesque qui conduira le lecteur de la conquête (ce tome I, l'Envoûtement) à la Possession (le tome II) puis aux lézardes et aux guerres de la décolonisation (tome III : le Désamour). Le héros de ce premier volume, Charles Faurel, est l'un de ces officiers qui, après la défaite de 1870, se lancent dans la construction de l'Empire colonial. Il côtoie aussi bien des mystiques (Savorgnan de Brazza, Charles de Foucauld ou Albert Schweitzer) que des colons et des officiers brutaux, cyniques, racistes, persuadés qu'ils ont les droits que donnent la force et ce qu'ils pensent être la supériorité de leur civilisation. Mais pas de démonstration dans ce grand roman : des vies qui se croisent. Les unes qui sombrent dans la sauvagerie, d'autres qui s'élèvent dans l'abnégation, le dévouement. Et sur chacune d'entre elles le poids écrasant d'une nature hostile, la grande forêt équatoriale, le climat qui détruisent les hommes ou l'implacable désert. Les passions s'exacerbent. On tue. On viole. On aime. On construit des dispensaires et on réduit en esclavage des indigènes. C'est bien le choc des civilisations qui se produit sous nos yeux, alors que, peu à peu, Faurel découvre qu'un homme en vaut un autre quelle que soit la couleur de sa peau. Et que le doute s'insinue en lui. Une grande fresque qui fait resurgir l'Empire disparu, ce continent de passions extrêmes dont nous avons enfoui les bâtisseurs, généreux ou monstrueux, au fond de notre mémoire. Et cet oubli obscurcit notre présent. Ils revivent ici, dans l'Empire.

04/2004

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Histoire du droit

La danse du pendule. Les juristes et l'internationalisation des droits de l'homme, 1920-1939

La danse du pendule propose de faire de l'ambivalence et du principe d'incertitude, sujets de notre temps, des objets d'histoire, et invite à découvrir l'histoire de la Déclaration des droits internationaux de l'homme, adoptée à New York en 1929 par les juristes du prestigieux Institut de droit international, qui précède la Déclaration universelle de 1948. Au lendemain de la Première Guerre mondiale, les violences de masse, les migrations forcées, l'apatridie et la protection des minorités engagent un processus d'internationalisation des droits de l'homme. C'est dans un temps dominé par les logiques impériales et nationales occidentales et par l'inégalité entre les sexes que naît le projet d'une Déclaration des droits internationaux de l'homme. A l'initiative du juriste russe André Nikolaïevitch Mandelstam, ancien drogman de l'ambassade de Russie à Constantinople et témoin du génocide des Arméniens, en exil à Paris, il se structure entre les associations de réfugiés apatrides, les sociétés savantes juridiques et des groupes d'intérêt transnationaux. Entre New York, Paris et la Société des nations à Genève surgissent les enjeux et les contraintes de cette déclaration, soutenue en France par Albert de La Pradelle et aux Etats-Unis par James Brown Scott, et de l'ambition de Mandelstam, de la transformer en une Convention mondiale des droits de l'homme en 1933. Pourtant, alors même que les persécutions anti-juives du régime nazi sont connues de tous, la dynamique d'internationalisation des droits de l'homme s'effondre de manière abrupte à la Société des nations puis s'enlise dans un débat civilisationniste sur la guerre italo-éthiopienne de 1935-1936. Cette étude puise à de nombreuses sources dont certaines inédites, de l'Institut de droit international, de l'Académie diplomatique internationale, de celles de la Dotation Carnegie pour la paix internationale et de la Section des minorités de la Société des nations. En associant l'étude des parcours, des discours et des pratiques des juristes internationalistes, ce livre montre que les droits de l'homme sont des entités instables, objets de projections et d'appropriations.

07/2021

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Biographies

Toute ma vie. Journal intégral, Tome 3. 1946-1950

Julien Green (1900-1998) a tenu son journal de 1919 à sa mort. Le texte paru en 19 volumes de 1938 à 2006 n'est pas le texte intégral, comme Julien Green l'a indiqué dans les préfaces aux éditions successives, mais un choix opéré parmi des notes journalières prises tout au long d'une vie dont les dates se confondent avec celles du XXe siècle dans sa presque totalité. Ouvre monumentale qui couvre soixante-dix ans de la vie de l'écrivain, le Journal de Julien Green n'avait pourtant jamais été publié dans sa version intégrale et définitive. L'auteur en avait délibérément écarté les pages les plus intimes, jugeant impubliable de son vivant cette " confession qui rétablissait la vérité ". Mais il se déclarait favorable à ce qu'elle fût exhumée le moment venu. C'est chose faite aujourd'hui grâce à cette édition conçue et présentée par Guillaume Fau, Carole Auroy, Alexandre de Vitry et Tristan de Lafond. Ce troisième volume couvre la période 1946-1950, celle de la réinstallation Green à Paris, au retour des années d'exil passées aux Etats-Unis. L'écrivain reprend pied dans la vie intellectuelle, artistique et mondaine, aux côtés de son compagnon de vie, Robert de Saint Jean, et d'Anne Green, sa soeur. Il retrouve les écrivains dont il fut l'ami et le con dent durant l'entre-deux-guerres, André Gide, François Mauriac, Jean Cocteau, Jacques Maritain, surtout. Mais il est aussi confronté à une génération nouvelle d'auteurs qui, de Jean-Paul Sartre et Albert Camus à Jean Genet, bouleverse quelque peu son univers littéraire. Auprès de lui se renforcent dans le même temps le rôle et l'influence de religieux qui vont devenir ses interlocuteurs quasi quotidiens et les témoins de son évolution intérieure. Au début des années 1950, on voit s'ouvrir pour l'auteur de nouveaux horizons : celui du théâtre, d'abord, forme d'expression pour lui inédite ; celui, aussi, d'un infléchissement de sa vie personnelle avec la rencontre d'Eric Jourdan, son futur fils adoptif.

09/2021

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Régionalisme

Albertville autrefois. Les années 20, Edition simplifiée

" Albertville, cité neuve aux toits clairs a pour elle le charme d'un visage ouvert et jeune. Ses rues rectilignes se coupant à angles droit, disent nettement qu'elle n'a rien à cacher et que sa cordialité n'est point feinte. Ses magasins élégants, qui vont se modernisant chaque jour, ne laissent guère de place à l'échoppe, descendue jadis de Conflans-la-Morte, vers un plus riant séjour. Et la gaie chanson d'eau vive courant le long des trottoirs, confirme cette impression, que tout ici doit être aimable. Et que d'agréables promenades y sollicitent le flâneur dès les portes de la ville. Albertville n'est pas qu'un pays charmant dans un cadre délicieux. Pour assuré que soit son avenir touristique, elle n'y borne pas ses ambitions. Car sa situation privilégiée, au débouché de quatre importantes et riches vallées a fait d'elle, à tous égards, un centre. Ses manifestations économiques de tout ordre : agricoles, commerciales, industrielles, jouissent d'un succès croissant. La terre y est fertile, le commerce vivant, la petite industrie prospère et multiple. Et ses possibilités d'extension, dans une large vallée, sont grandes. De nouvelles rues d'ailleurs, tracées d'hier, prennent corps peu à peu. Albertville subit les événements plus qu'elle ne les force ; et c'est beaucoup déjà, que de toute son activité et de toute son initiative, elle réussisse à y faire face. C'était hier, la construction d'un nouvel Hôtel des Postes, d'un établissement de Bains-douches, d'un bâtiment scolaire, d'un Hôpital moderne et vaste. C'est aujourd'hui celle d'Habitations populaires, d'une salle des fêtes, l'aménagement de squares et de jardins nouveaux... Ce seront sans doute demain de nouvelles usines venant chercher la force électrique dont, à proximité, elle est riche. L'avenir d'Albertville donc, n'est pas que dans le tourisme. Mais encore faut-il le redire, quelque soit son destin, l'offrande d'un accueil courtois, dans l'écrin de ses horizons, demeurera son Violon d'Ingres. " Albert Alex. Le Nouvelliste de Lyon. 14 juillet 1929.

04/1987

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Sculpteurs

Odette Lepeltier

Parmi les grandes figures féminines de la céramique du XXe siècle, Odette Lepeltier (1914-2006) reste une référence encore peu connue. Elle fait pourtant partie avec Colette Guéden, Louise-Edmée Chevallier ou encore Guidette Carbonell des femmes artistes qui ont contribué après-guerre au renouveau de la céramique artistique en renouant avec la ronde-bosse et la couleur ; les deux maternités en faïence émaillée déposées par le Centre national des arts plastiques à La Piscine sont très emblématiques de son travail qui fait de la femme son motif de prédilection. En 2011, l'atelier d'Odette Lepeltier a fait l'objet d'une dispersion presque complète en vente publique. Tant pour la mémoire de l'artiste que pour l'intérêt de ce fonds pour le récit exemplaire d'une céramiste associée à la diffusion commerciale qui s'élabore dès l'aube du XXe siècle, il a paru nécessaire de préserver cette mémoire qui aurait été définitivement dispersée si le marché de l'art s'en était emparé. Cette formidable matière biographique et artistique a trouvé tout naturellement sa place dans le cabinet d'arts graphiques du musée de La Piscine. En lien avec sa collection de céramique moderne, c'est un florilège des plus belles feuilles de ce fonds riche de 69 carnets et de plus de 2500 feuilles que le musée présente à travers une exposition. Née à Paris en 1914 Odette Lepeltier, née Pouget, entre en 1934 à l'Ecole des Beaux-arts de Paris. C'est dans l'atelier de Paul-Albert Laurens, alors qu'elle y suivait un enseignement classique en peinture et en sculpture, qu'elle rencontre Robert Lepeltier, qu'elle épousera en 1938. Alors qu'elle travaille depuis 1937 pour Primavera, l'atelier de création des magasins du Printemps dirigé par la décoratrice Colette Guéden (1905-2000), elle décide en 1938 d'être indépendante et elle installe son propre atelier à La Varenne-Saint-Hilaire. Présente en 1938 au Salon des Artistes décorateurs, puis en 1942 au Salon de l'Imagerie, elle est remarquée par André Arbus et Rémy Hétreau qui lui passent commande de fontaines et bas-reliefs décoratifs. Entre 1945 et 1962 elle ouvre un magasin de décoration

03/2023

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BD tout public

La part de l'ombre Tome 1 : Tuer Hitler

L'histoire incroyable mais vraie de l'homme qui a failli tuer Hitler... Berlin, décembre 1955. Nous sommes à l'aune de la guerre froide. Guntram Muller est journaliste pour un des plus grands quotidiens, le Berliner Zeitung. Il s'intéresse à une affaire assez singulière et très éloignée des préoccupations du Rédacteur en chef : le procès en révision de Maurice Bavaud, un jeune Suisse que l'on dit "illuminé" exécuté par les nazis en 1941 pour avoir tenté d'assassiner Adolf Hitler. Ce procès, réclamé par la Confédération Suisse se soldera finalement par un jugement pour le moins étonnant : le jeune "terroriste" , décapité en 1941, est condamné à cinq ans de détention et cinq ans de perte des droits civiques. Guntram, ancien inspecteur de la célèbre Kripo (Kriminalpolizei), enrôlé dans l'Abwehr en 1939, s'intéresse de près à cette histoire. Et pour cause. Il a été mandaté, à l'époque des faits, par un proche de Himmler, pour enquêter sur les éventuels complices qui auraient pu aider le jeune Suisse à approcher aussi facilement le Führer dans le lieu le plus sécurisé, le fameux Nid d'Aigle. En 1955, toujours tourmenté par son passé, Guntram tente de réhabiliter la mémoire de Maurice Bavaud et se lance dans une vaste enquête, journalistique cette fois. Il est aidé en cela par un jeune homme, garçon de bureau au journal, pour lequel il s'est pris d'affection. Wolf Fiala rêve de devenir reporter comme son idole, le célèbre Albert Londres. Il va aider Guntram à dérouler le fil complexe de l'histoire de Bavaud. On découvrira toutes les hypothèses échafaudées au cours de cette étrange affaire : Bavaud était-il un fou de Dieu, tueur solitaire ? Etait-il un espion agissant pour le compte d'une organisation secrète, A-t-il été mandaté par les alliés ou par un proche d'Hitler ? Comment a-t-il pu approcher le dictateur d'aussi près et à plusieurs reprises ? Pourquoi la Suisse a-t-elle refusé de l'aider en l'échangeant contre un espion Allemand ? Mais les apparences sont rarement fidèles à la réalité.

01/2021

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Histoire de France

Présences françaises outre-mer (XVIe-XXIe siècles). Tome 1, Histoire : périodes et continents

L'Académie des sciences d'outre-mer est un établissement public. sous tutelle du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche. Elle a été fondée sous le nom d'Académie des sciences coloniales en 1922 et réunit des spécialistes des pays d'au-delà des mers qui y ont pour la plupart vécu et travaillé. Ses fondateurs, notamment, furent Paul Bourdarie, Paul Doumer, Albert Lebrun, Auguste Pavie, le maréchal Louis Hubert Lyautey. Devenue en 1957 Académie des sciences d'outre-mer, elle réunit aujourd'hui des experts et des personnalités aux compétences variées. Nous pouvons évoquer parmi les membres qui l'ont illustrée les docteurs Eugène Jamot, Alexandre Yersin, le maréchal Leclerc, Robert Cornevin, Jacques Soustelle, Théodore Monod, Pierre Messmer. Elle a pour mission d'étudier les questions relatives à ces pays, sous leurs aspects scientifiques, politiques, économiques, techniques. historiques, géographiques, sociaux et culturels. Le présent ouvrage apporte le témoignage de cette connaissance et de ces travaux, et ce dans l'esprit de sa devise " Savoir, Comprendre, Respecter, Aimer ". Le tome I est consacré à l'histoire, depuis le XVIe siècle jusqu'à nos jours, des différentes modalités selon lesquelles la France et les Français se sont rendus présents outre-mer, hors d'Europe. Ces présences françaises sont exposées selon trois périodes historiques (XVIe siècle-début du XIXe ; XIXe siècle- 1e moitié du XXe ; années 1950-1960 jusqu'à nos jours) et selon les régions du monde où elles se sont manifestées. Il s'agit d'un ouvrage collectif entrepris par l'Académie conformément à ses missions. Sans pouvoir être exhaustif, il vise à préciser pour le lecteur, un cadre et les actions multiformes qui marquent certaines spécificités de notre pays dans l'histoire mondiale. Le tome II aborde le déroulement dans le temps des présences françaises selon une approche thématique centrée sur les sciences et technologies, la religion et la culture. Ces volumes ont été élaborés par une commission qui s'est réunie régulièrement pendant près de six ans, rendant compte à l'Académie de l'avancement progressif de ses travaux. Cette commission a été animée par son président Philippe Bonnichon, par le secrétaire perpétuel de l'Académie Pierre Gény, et par son coordinateur Jean Nemo.

10/2012

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Critique littéraire

Béraud

Le destin d'Henri Béraud est fascinant car il tient tout entier dans le demi-siècle précédent : la guerre de 14 avec les amitiés définitives ; la Révolution bolchevique et le fameux reportage Ce que j'ai vu à Moscou ; les scandales de la IIIe République, le 6 février 1934 et les éditoriaux fracassants de Gringoire ; la montée des totalitarismes et Faut-il réduire l'Angleterre en esclavage, ce cri qui eut tant d'échos ; etc. Pourtant, ne retenir de Béraud que l'œuvre polémique et politique, celle des années trente et quarante, ce ne serait pas restituer le personnage. Mais, ne retenir de lui que l'œuvre régionaliste lyonnaise, celle de sa jeunesse, quand il était l'ami des peintres, quand il peignait lui-même, ne le restituerait pas davantage, et cela reviendrait à le mutiler. Dans ce Béraud Qui suis je ? l'auteur a voulu présenter un autre Béraud, plus complet, et, surtout, plus complexe, un Béraud dont la caractéristique fut, sans doute, d'être le chef de file le plus représentatif d'une école littéraire et journalistique que l'on pourrait qualifier de " populiste ". Le jeune Béraud a entraîné dans son sillage lyonnais les Albert Londres, Charles Dullin, Gabriel Chevallier, Marcel Achard. Les amis qu'il se fait à Paris s'appellent Jean Galtier-Boissière, Joseph Kessel, Francis Carco, Pierre Mac-Orlan, Roland Dorgelès, Marcel Prévost, Henri Jeanson, Edouard Helsey, André Billy, Louis Jouvet, Marcel Pagnol ou, encore, les peintres Villebmuf, Oberlé, Dignimont, Touchagues, etc. Béraud est l'authentique chef de file de cette école, et sa Croisade contre les longues figures montre bien cette ligne de fracture qui partage irrémédiablement les lettres françaises avec, d'un côté, les " gallimardeux ", les " gidards " et, de l'autre, ses amis à lui, bons vivants, gouailleurs et sachant lever le coude autant qu'il est souhaitable. Ce sont des écrivains très français, avec tous les excès - de langue et de plume - que cela peut signifier. Et telle est sa biographie : celle d'un homme qui aimait Wagner et le beaujolais mais pas les Anglais ni les " métèques ", comme Céline et quelques rares autres.

10/2003

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Religion

La vie de Jésus

La Vie de Jésus est un essai d'Ernest Renan, publié en 1863. C'est le premier volume d'un projet plus vaste, l'Histoire des origines du christianisme (huit volumes publiés entre 1863 et 1883). Ce best-seller européen fait scandale notamment en France car le philologue et historien présente Jésus comme une haute personnalité morale, rejetant sa divinité et toute intervention du surnaturel. Cet essai résulte de notes de lectures et d'ébauches consignées au jour le jour dans des carnets de Renan, prises lors de l'expédition française en Syrie et au Liban à laquelle il participe en 1860-1861. C'est en effet lors de cette mission archéologique que mûrit dans son esprit le projet de cette biographie en parcourant la Judée et la Galilée au printemps 1861. La confrontation des évangiles canoniques à la réalité historique le conduit à cette époque à procéder à un dépouillement de ces textes sacrés. Renan revient ainsi d'Orient en octobre 1861 avec le brouillon de la Vie de Jésus mais s'impose de ne pas le publier afin de ne pas se fermer les portes du Collège de France, comme le lui conseillent ses amis, notamment le théologien protestant Albert Réville ou le savant Marcelin Berthelot. Professeur d'hébreu au Collège de France où il succède à Etienne Quatremère en 1862, il en est suspendu quatre jours après sa leçon inaugurale pour injure à la foi chrétienne. Dès lors, la publication de cette biographie devient sa priorité. Le livre est publié le 24 juin 18637. Le succès public est immédiat : tiré à 10 000 exemplaires, 60 000 exemplaires sont liquidés en cinq mois et 430 000 exemplaires sont vendus entre 1863 et 1947, date de la dernière édition avec des ventes encore significatives, ce qui en fait un long-seller et l'un des best-sellers européens de l'époque. Il est l'un des livres les plus lus en France dans la seconde moitié du xixe siècle. En 1947, on compte douze éditions, 84 traductions en douze langues dont 60 pour la seule langue allemande.

03/2019

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Littérature française

Le marin en smoking

A 16 ans, bras et jambes démangent. Mauvaise graine, le jeune Richard Castanier quitte sa famille de petits propriétaires vignerons dans le Bordelais pour voler de ses propres ailes. A Paris, garçon à tout faire, il se rêve en frac et cravate, à l'instar des chefs de rang des brasseries où il officie. Ne tenant guère en place, il s'illusionne d'horizons lointains : le commis sera voyageur ou ne sera pas. Ni une ni deux, Richard embarque a Dieppe sur un paquebot grand standing et devient steward au long cours. L'aventure, qui le mènera sur tous les continents, forge son homme. Entre les canailleries des membres d'équipage et les entourloupes envers quelques richissimes passagers, le gosse boutonneux changé en gaillard habile a jouer de sa séduction gravit les échelons dans l'art et la manière de rouler sa bosse, accumulant un joli pactole. Bientôt, il pourra voir grand et envisager de quitter son smoking de petit flibustier pour un habit conforme à sa condition de businessman aux commandes... d'un spaghetti chop à Manhattan ! Londres ? New York ? Paris ? Caracas ? Partagé entre l'amitié d'un réfugié roumain qu'il a pris sous son aile et l'amour d'une amazone de luxe qui lui fait miroiter de beaux lendemains en Amérique du Sud, Richard, grignoté par le remords de ses friponneries, usé par les roueries comme les coques des navires le sont par le sel des océans, ne sait plus trop où il en est... Ce récit de formation à la hussarde, habile et nerveux, témoignage exceptionnel et réjouissant (parfois tragique) sur les coulisses du Grand Luxe, se situe au coeur de ces Années Folles qui battaient pavillon cosmopolite. Sous le masque de Richard Castanier, se dissimule Luccin lui-même, imbattable pour mêler la part du faux à celle du vrai - mais qui réchappa réellement de l'incendie du Georges-Philippar où le grand reporter Albert Londres disparut corps et âme. Pierre Luccin publia sept romans durant une courte période, après quoi il cessa toute activité littéraire pour se consacrer à la production et au commerce du vin. Le marin en smoking est son chef-d'oeuvre.

11/2016

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Ethnologie et anthropologie

Un roman dahoméen. Francis Aupiais et Bernard Maupoil, deux ethnologues en terrain colonial

Analyse des diverses méthodes de production de données ethnographiques dans un contexte colonial, Un roman dahoméen revient sur deux expériences de collecte spécifiques ayant eu lieu au Dahomey, ancien royaume situé dans l'actuel sud du Bénin. En se concentrant notamment sur les pratiques religieuses vodun (également connues sous le nom de "vodou" et désignant des pratiques occultes d'ordre cosmique issues des cultes animistes africains), l'autrice montre que les approches et les regards ayant historiquement été portés sur ce territoire ont été divergents et n'ont pas toujours engagé les acteurs locaux de la même manière. Valérie Perlès s'est intéressée au parcours dahoméen de deux ethnologues, représentatifs chacun à leur manière de l'occupation française de ce territoire : l'un missionnaire, Francis Aupiais (1877-1945), l'autre administrateur, Bernard Maupoil (1906-1944). Tous deux se sont situés dans le sillage de l'Institut d'ethnologie, et ont travaillé pour des commanditaires différents - l'un privé, l'autre public - qui dans les deux cas sont entrés en résonnance avec la politique coloniale de l'époque. Après avoir analysé les données collectées dans une situation de professionnalisation de l'ethnologie, cet ouvrage interroge plus précisément la question du terrain et la place donnée ou négociée par les élites locales. Qu'il s'agisse de chefs politiques, dignitaires religieux ou "lettrés" , la plupart se sont engagés, sinon dans la production d'un discours positiviste sur leur propre culture, du moins dans la prise de conscience des enjeux cristallisés autour de cette matière ethnographique. Le texte sera accompagné d'une séléction iconographique tirée de deux fonds documentaires qui seront reproduits en couleur. Le premier provient des films documentaires et autochromes réalisés par le missionnaire Francis Aupiais pour le compte des Archives de la planète d'Albert Kahn. Le second analyse les objets réunis par l'administrateur Bernard Maupoil pour le musée d'Ethnographie du Trocadéro, aujourd'hui conservés au Quai Branly. En liant analyse visuelle et regard ethnographique, Un roman dahoméen s'inscrit dans la lignée de livres tels que La Ligne de couleurs de W. E. B. Du Bois.

04/2023

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Histoire de la peinture

Traité de peinture

Christian Bonnefoi (1948-) est un artiste peintre et théoricien. Il a présenté de nombreuses expositions personnelles, depuis 1977, à Paris, Cologne, New-York, Berlin, Londres, Tokyo... Docteur en histoire de l'art (Sorbonne), il est également l'auteur de nombreux articles et écrits sur l'art qui jalonnent son parcours depuis plus d'une cinquantaine d'année. Figure marquante de la peinture contemporaine en France, l'oeuvre de Bonnefoi s'est élaborée patiemment dans une reprise de la question du tableau et du pictural dont il s'est efforcé de repenser à nouveau frais les fondements. Comme l'écrit le philosophe Michel Guérin dans la préface : "Plus que le motif, le moteur de l'écriture de Christian Bonnefoi, c'est la construction d'un concept du tableau, dont la fin n'est pas de se substituer finalement au tableau réel mais d'en partager l'incertaine condition" . Attentive aux opérations que la peinture et le tableau mettent en oeuvre, la pensée de Bonnefoi prend appui sur des auteurs de prédilection et forgent des concepts clés. Le lecteur du Traité de peinture trouvera ainsi convoqués Bergson, Freud, Proust, Benjamin, voisinant avec les Pères (Tertullien, Augustin) ou le théologien Albert le Grand, mais aussi Léonard, Michel-Ange, Mondrian, Picasso, Matisse, et pour les artistes plus contemporains, Jean-Pierre Pincemin, Philippe Rivemal, Saverio Lucariello et d'autres pour construire une série de notions, telles "l'Obscur" , "l'Inachevant" , "machines" , "dispositifs" , "épaisseur" , "mémoire involontaire" , etc. Le premier tome du "Traité de peinture" se compose de trois sections : la première regroupe des textes qui s'efforcent de poser à nouveau frais les conditions d'une pensée du tableau dans l'espace pictural contemporain. La seconde section propose une incursion dans ces problèmes esthétiques en prenant pour point d'attention la question de savoir : "comment faire une composition en forme de récit ? " . Enfin, la dernière section, intitulée explicitement "Exempla", regroupe des textes en grande partie consacrés à des artistes contemporains dans la proximité desquels l'oeuvre de Bonnefoi se construit. L'ouvrage, richement illustré, constitue une ressource précieuse dans le domaine de l'esthétique contemporaine.

04/2023

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Acteurs

Gérard Philipe

Il y a cent ans naissait Gérard Philipe. Un acteur de légende qui s'est imposé comme le symbole du romantisme de l'après-guerre. Au cinéma, il a joué de grands classiques tels que L'Idiot, La Chartreuse de Parme, Le Rouge et le Noir... Il a surpris dans La Beauté du diable, étonné dans Le Diable au corps, osé dans Les Liaisons dangereuses, subjugué dans Les Grandes Manoeuvres, et connu un triomphe mondial dans Fanfan la Tulipe qui restera à jamais une référence du cinéma français. Au théâtre, il s'impose dès ses débuts. Albert Camus et Jean Giraudoux lui font confiance. Sa rencontre avec Jean Vilar apporte un changement radical de la scène française. Gérard flamboie dans Le Cid, Lorenzaccio, Richard II, Ruy Blas... Et son nom reste à jamais lié au TNP et au festival d'Avignon. Le souvenir de son talent résonne encore sur les murs du Palais des Papes. Mais l'éclosion de son talent repose aussi sur des doutes et des écueils. Une enfance durant laquelle il s'éloigne de son père - de plus en plus impliqué dans une politique collaborationniste - pour se rapprocher de sa mère, éprise de théâtre. Une volonté farouche de défendre les droits des acteurs le pousse à devenir président de leur syndicat. Ses prises de position font parfois grincer des dents sans jamais ternir son prestige. Gérard Philipe c'est aussi ses erreurs qu'il assume, ses choix audacieux et sa volonté de dévorer la vie à pleine dents. Disparu à 37 ans, il reste le symbole de l'éternelle jeunesse. Toutes les facettes de cette personnalité marquante sont présentées dans cet ouvrage, hommage à un homme de talent et de courage. De nombreux témoignages apportent un regard nouveau sur le Gérard de l'ombre et le Philipe de la lumière. Philippe Noiret, Michel Bouquet, Georges Wilson et tant d'autres admirent qu'ils leur devaient beaucoup. Il fut la référence de toute une génération, il reste un exemple au parcours hors norme. Un destin rare qui a laissé une trace éclatante dans le ciel de l'art dramatique.

11/2022

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Epistémologie

La vie entre éthique et science

Cet ouvrage collectif est le fruit d'un dialogue entre des philosophes et des scientifiques autour de la question de la vie. En la prenant pour fil conducteur, les auteurs envisagent les problèmes que pose l'articulation entre l'éthique et la science. Leur réflexion commune s'appuie sur les sources philosophiques, les textes talmudiques commentés par Levinas, les neurosciences, les sciences cognitives et les sciences humaines et sociales. L'évaluation et la description des objets que sont la nature, le vivant et l'humain se prêtent à des développements de plus en plus précis et de plus en plus informés. Pourtant, à mesure que leur visée se déploie, la vie ne s'y exprime que de manière partielle. Le phénomène de la vie tel que nous l'expérimentons en première personne, depuis l'intérieur, dans son épaisseur subjective, intersubjective ou simplement personnelle, ne semble pas se réduire aux données quantifiables et exprimables de la naturalisation, produites par la science. Ainsi, dans un même phénomène, celui de la vie, se croisent des regards radicalement différents ? : d'un côté, la visée d'éclairage et de systématisation, l'enjeu d'une meilleure explication, et d'un autre côté, l'aspiration à protéger et rendre justice au cas particulier et exceptionnel. Si le pouvoir de la science est considérable, l'éthique met constamment en question la légitimité? de ses applications. Que signifie développer un pouvoir scientifique s'il doit être soumis a ? la validation éthique ? Entre une posture dogmatique et une résignation a ? une fonction purement consultative, l'éthique peut-elle se frayer une troisième voie ? Le rapport privilégié? au pouvoir du théorique est-il réservé? a ? la science ? N'est-il pas aussi l'apanage de l'éthique qui oscille constamment entre la tentation d'élaborer une théorie du bien, en légiférant et en privilégiant les principes, et une valorisation du fait unique et concret qui leur fait exception ? Ouvrage collectif sous la direction de Flora Bastiani et Joëlle Hansel. Avec les contributions de ? : Flora Bastiani, Arnaud Bouaniche, Sacha Bourgeois-Gironde François Brémondy, Aline Desmedt, Corinne Enaudeau, Val Grangirard, Georges Hansel, Joëlle Hansel, Michel Olivier, Charlotte Piarulli, Albert Piette, Panu-Matti Pöykkö, Jean-François Rey, Jean-Michel Salanskis, Yves Sobel, Jan Sokol, Yannick Souladié

12/2021

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Contes et nouvelles

Jour nucléaire

"Je ne sais pas comment on fera la Troisième Guerre mondiale, mais je sais comment on fera la quatrième ? : avec des bâtons et des pierres". Albert Einstein Comme le tritium, l'homme brillera-t-il un jour dans l'obscurité de la nuit ? -Le vitrage à côté de moi renvoie mon image, et il semblerait que je sois... un ange. -Les ingénieurs se trouvant sur le port de Pula s'aperçurent d'une défaillance du système de guidage. -A bien y regarder, je pencherais plutôt pour un faucon, non, un aigle royal, ils sont si majestueux ! -Moi aussi je t'aime Eduardo, mon idiot de mari ! -Avant de quitter pour de bon les terres du paradis, il dit simplement cela : - Ami de la liberté, je reviendrai. -Il faut dire que construire le Crystal palace sur Hyde Park, c'est une idée des plus osées ! Quand le génie des habitants de la Terre croise le pire monstre qui sommeille en eux, quelle création cela nous donnera-t-il ? C'est ce que je vous invite à découvrir tout au long de ces fables toujours plus haletantes et originales qui vous feront voyager au fur et à mesure de votre odyssée vers une réflexion qui, je n'en doute pas, sera acharnée, sur la réalité d'un passé inquiétant, sur un futur qui ne semble plus vraiment acquis à notre cause. Plongez-vous encore et encore dans chacune d'elles, cela pourrait un jour vous sauver la vie ! Nous ne sommes acteurs que de notre existence, du temps de notre époque, et il serait bien qu'un jour nos descendants puissent se poser les bonnes questions, enfin si notre arrogance animale leur permet de découvrir les bonheurs et désagréments de la vie sur une planète si belle lorsque nous voulons bien la laisser en paix. J'espère que vous en apprécierez la lecture, là, bien au chaud dans votre lit, là, bien au fond de votre fauteuil ou là, sur le transat de votre belle terrasse, car on ne sait jamais qui le destin laissera siéger en compagnie des scorpions, blattes et oursons d'eau... William Mils

06/2023

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Généralités

La capitale de l'humanité

Ce récit puissant, issu d'une longue enquête, nous révèle l'aventure des pionniers d'une capitale du monde. Collaborateur au Monde diplomatique et à L'Humanité, Jean-Baptiste Malet, lauréat du prix Albert-Londres, est l'un des auteurs de non-fiction les plus singuliers de sa génération. 1913. Une étonnante cité idéale fait la une des journaux et rencontre un engouement planétaire : le Centre mondial de communication. Selon ses théoriciens, cette capitale du monde doit permettre l'avènement de la paix perpétuelle et conduire à l'écriture d'une nouvelle page de l'histoire de l'humanité. Promue par une organisation internationale rassemblant des Prix Nobel de la paix, des philanthropes américains, et d'illustres scientifiques et artistes parmi lesquels le sculpteur Auguste Rodin et l'architecte Otto Wagner, cette cité idéale reçoit le soutien de monarques européens et de dirigeants politiques de premier plan. Un siècle plus tard, le journaliste d'investigation Jean-Baptiste Malet découvre à Rome un livre rare dans une bibliothèque de fonds ancien. Intitulé Création d'un Centre mondial de communication, cet ouvrage richement illustré recèle les plans d'une énigmatique capitale du monde. L'enquêteur part alors à la recherche de cette cité idéale et rassemble des indices disséminés dans le monde entier afin d'en retracer l'histoire. Au fil de ses pérégrinations, Jean-Baptiste Malet nous raconte les aventures de trois personnages éblouissants : le sculpteur américain Hendrik Andersen, idéaliste passionné prêt à tout pour s'imposer comme le nouveau Michel- Ange ; la dramaturge Olivia Cushing, veuve inconsolable férue de spiritualité, convaincue que le développement sans précédent des moyens de communication conduit inéluctablement à l'unification de l'humanité ; l'architecte français Ernest Hébrard, Prix de Rome d'architecture 1904 et archéologue réputé, qui souhaite s'imposer comme l'un des plus grands urbanistes de sa génération. Entre ces deux quêtes qu'un siècle sépare, une mise en abyme se structure : les utopistes se lancent à la poursuite d'une ville impossible ; le journaliste mène une enquête si audacieuse que l'on s'interroge : arrivera-t-il à la mener à bien ?

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Littérature française

Les Trois Mousquetaires

Les aventures de d’Artagnan et de ses trois célèbres acolytes, Athos, Porthos et Aramis, ce sont avant tout la vaillance et le panache, un débordement d’énergie et d’audace, de la romance et de la comédie qui virent parfois à la tragédie quand, au détour d’une page, se profile la silhouette de l’inquiétante Milady… Des générations de lecteurs ont été subjuguées par Les Trois Mousquetaires où Dumas, avec une incomparable puissance dramatique, mêle à la fiction l’histoire et aux êtres imaginaires des personnages réels, pour faire revivre avec brio la tumultueuse époque du règne de Louis XIII.

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Littérature française

Les Trois Mousquetaires. Edition collector

Les aventures de d'Artagnan et de ses trois célèbres acolytes, Athos, Porthos et Aramis, ce sont avant tout la vaillance et le panache, un débordement d'énergie et d'audace, de la romance et de la comédie qui virent parfois à la tragédie quand, au détour d'une page, se profile la silhouette de l'inquiétante Milady... Des générations de lecteurs ont été subjuguées par Les Trois Mousquetaires où Dumas, avec une incomparable puissance dramatique, mêle à la fiction l'histoire et aux êtres imaginaires des personnages réels, pour faire revivre avec brio la tumultueuse époque du règne de Louis XIII.

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Beaux arts

Picasso

A la fois biographique et réflexive, cette monographie cherche à répondre à un certain nombre de questions que soulèvent le tempérament artistique et l'oeuvre exceptionnelle de Picasso surgis à une époque non moins exceptionnelle. Picasso y est considéré en fonction de sa situation en son temps, au sens le plus large du mot, bien au-delà des amitiés et des rivalités strictement artistiques du milieu parisien et français. Lui-même par nombre de ses prises de position n'a-t-il pas affirmé qu'il refusait de s'enfermer dans l'atelier et se réservait le droit d'intervenir dans les affaires du monde - d'y réagir et de leur répondre ? C'est donc d'un Picasso résolument moderne parce que constamment et consciemment confronté à la modernité du monde qu'il s'agira de montrer : comment il laisse cette modernité pénétrer dans ses travaux - matériaux, images, techniques, inventions - et comment, en réaction contre elle, il donne forme picturale ou sculpturale à des archétypes - à des passions, à des pulsions- dont, à ses yeux en tout cas, la permanence atteste de l'intemporalité. Mouvement d'acceptation mouvement de refus : cette confrontation sans trêve est, peut-être, l'explication la plus satisfaisante que l'on puisse avancer de la volonté de changement qui l'a animé au point de laisser l'oeuvre la plus polymorphe et la plus diverse de toute l'histoire de l'art. La réflexion se développe ainsi en quatre mouvements. Le premier, qui s'achève peu avant que la Première Guerre Mondiale révèle la face terrible de la modernité scientifique et industrielle, est celui de l'ouverture à toutes les modernités. La traversée rapide des styles artistiques issus de la Renaissance - de ce qui a été l'art et son histoire jusqu'alors- conduit au moment critique par excellence : le primitivisme, qui peut être pensé comme la négation résolue du moderne, et le cubisme, qui apparaît à l'inverse comme son acceptation et la façon la plus radicale d'en tirer les conséquences plastiques. Le deuxième, dont la conjonction du cubisme et d'un dessin quasi ingresque à Avignon au début de l'été 14 marque le commencement et qui dure jusqu'au début des années 30, se caractérise à l'évidence par la simultanéité de pratiques et de styles si distincts qu'on peut les penser incompatibles, le post-cubisme qui ne disparaît pas, le "néo-classicisme" et l'invention d'une autre peinture encore. Cette période pourrait être dite celle de l'artiste "maître du monde" , puisque capable de donner à chaque sujet et à chaque sentiment sa forme visuelle la plus juste - maîtrise qui est aussi celle d'une "vedette" à la prospérité visible, soupçonnable d'embourgeoisement ; celle, en somme, d'un Picasso assuré de ses moyens et de sa logique, de sa position et de sa gloire. La troisième se place sous le signe des monstres, quand la maîtrise maintenue pendant une quinzaine d'années éclate sous la pression d'évènements publics et privés qui sont tous de l'ordre du désordre et du drame. Il n'y aura pas d'ordre, il n'aura que des tragédies. Il n'y a donc plus lieu de maintenir l'équilibre complémentaire entre plusieurs styles, mais de se précipiter dans l'expérimentation, du côté des terreurs et des crimes avec pour principaux compagnons les surréalistes et surtout André Breton. A moins que l'on ne veuille reconnaître dans l'oeuvre picassienne des années 30 et 40 quelque chose comme l'équivalent de l'analyse freudienne - celle du "malaise dans la civilisation" qui tourne à la catastrophe. Ces vérités montrées, que reste-t-il à faire ? D'une part à pousser à ses extrémités les plus affolantes l'expérience de la violence - ce qui a donné la "dernière période" de l'oeuvre selon les terminologies habituelles, longtemps la moins admise et la plus redoutée. Et d'autre part à démontrer par la reprise et la mise à nu de leurs toiles que les grands prédécesseurs de Picasso avaient donné de l'humanité des représentations qu'il suffit de durcir pour y reconnaître les scènes d'Eros et de Thanatos, les Femmes d'Alger et le Massacre des Innocents, le Déjeuner sur l'herbe et L'enlèvement des Sabines. Dans un monde occidental qui se glorifie de ses nouveautés et de sa prospérité, le vieux Picasso rappelle inlassablement - et non sans une cruauté désabusée- que l'histoire est vouée à finir par des désastres - y compris l'histoire de l'art du reste.

10/2008

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Informatique

Développer un site web en PHP, MySQL et JavaScript, jQuery, CSS3 et HTML5. 5e édition

Créez des sites web interactifs et axés sur les données grâce à la puissante combinaison de technologies en source libre et de normes du Web, même si vous n'avez que des connaissances de base en HTML. Dans la dernière mise à jour de ce guide pratique, vous aborderez la programmation web dynamique avec les dernières versions des technologies fondamentales actuelles : PHP, MySQL, JavaScript, CSS, HTML5 et les inestimables bibliothèques jQuery et jQuery mobile. Les concepteurs de sites web apprendront à conjuguer ces technologies et à choisir des pratiques de programmation web utiles et sécurisées, notamment à optimiser les sites web pour les appareils mobiles. A la fin du livre, vous assemblerez le tout pour mettre en place un site de réseau social entièrement fonctionnel, adapté aux navigateurs de bureau comme à ceux des appareils mobiles. Explorez MySQL, de la structure d'une base de données aux requêtes complexes. Tirez parti de l'extension MySQLi, l'interface éprouvée de PHP à MySQL. Créez des pages web dynamiques en PHP qui s'adaptent toutes seules à l'utilisateur qui les consulte. Gérez les cookies et les sessions, puis mettez en place un très haut degré de sécurité. Maitrisez le langage JavaScript et simplifiez-vous la vie avec les bibliothèques jQuery et jQuery mobile. Exploitez les communications asynchrones (Ajax) pour communiquer en arrière-plan entre navigateur et serveur. Offrez du style à vos pages web en maitrisant les caractéristiques offertes par CSS2 et CSS3. Mettez en oeuvre les fonctionnalités de HTML5, avec la géolocalisation, l'audio, la vidéo et l'élément canvas. Adaptez la fonte de vos sites web pour en faire de véritables applications web mobiles. En filigrane, apprenez à gérer correctement les données privées de vos utilisateurs, dans la légalité. Pratique Cours et 240 exercices avec solutions Ouvrage de référence Réalisation d'un site de réseau social "J'avais déjà l'édition précédente de ce livre et je pensais utile de me mettre à niveau avec les technologies de dernier cri. Je n'ai pas été déçu : très complet, pratique et efficace." - Pierre "Cet excellent ouvrage pour débutants introduit plusieurs langages d'une importance capitale pour le développeur web. De lecture aisée, au rythme soutenu, riche en informations, ce livre ne tarde pas à vous entrainer dans la création de sites web dynamiques, jusqu'à développer un site élémentaire de réseau social." - Albert Wiersch - Développeur de CSE HTML Validator

01/2019

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Littérature étrangère

Uli le fermier

Jérémias Gotthelf est né à Morat dans le canton de Fribourg en 1797 sous le nom d'Albert Bitzius. Gotthelf est un pseudonyme d'écrivain tiré de son premier roman, Le Miroir du paysan ou la vie de Jérémias Gotthelf. Après des études de théologie à Berne et à Gôttingen et quelques éclats de verbe et d'écriture qui freineront sa carrière, il obtient en 1832 une petite paroisse dans une vallée retirée de l'Emmental, à Lützelflüh, qu'il ne quittera plus jusqu'à sa mort en 1854. Dans l'une de ses belles critiques, le jeune Gottfried Keller reprochait à Gotthelf de soutenir l'idée qu'un bon chrétien devait être un riche paysan bernois, bien qu'il n'en fût pas question dans la Bible. Cette affirmation touche un point décisif dans la description que Gotthelf nous fait de l'univers paysan. L'idéalisation qu'il lui a accordée depuis la publication de son roman Uli consiste à vrai dire dans le fait d'avoir décrit la vie parfaite dans le cadre conservateur de la paysannerie emmentaloise. En sa qualité de paysan riche et pieux, Uli finit par devenir un homme heureux. Mais le bonheur qu'il finit par atteindre ne va pas de soi ; c'est au contraire un idéal poétique. Il a bien fallu que la question des rapports entre la vie paysanne et la vie chrétienne, qui avait profondément préoccupé le pasteur de village que fut Gotthelf, devînt un thème central de son œuvre d'écrivain. C'est bien ce qui se produisit avec le roman L'argent et l'Esprit qui est la confession religieuse la plus pure que Gotthelf ait écrite. Un livre qui traite de la sanctification de la vie et de la descente du Saint Esprit, donc une œuvre de la Pentecôte - car il faut entendre l'esprit ici comme l'Esprit saint de la Bible. Gotthelf est considéré aujourd'hui comme un des écrivains majeurs de la littérature européenne du XIXe siècle. Lützelflüh est devenu, par le pouvoir de ses livres, un lieu mythique, le miroir des paysans, le village d'Uli le valet de ferme qui deviendra maître de sa ferme. L'Age d'Homme publie l'œuvre romanesque de Gotthelf dans la nouvelle traduction de Raymond Lauener. Après Uli le valet de ferme et L'argent et l'Esprit, c'est Uli le fermier, Le miroir du paysan et Anne Bäbi Jowäger.

09/2003

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Littérature étrangère

La maison des souvenirs et de l'oubli

1945 : Fin de la Guerre. La vérité éclate et la planète découvre avec stupéfaction les atrocités perpétrées par les nazis, ainsi que l'existence des camps de concentration et d'extermination un peu partout en Europe. Bien des années plus tard, lors d'un voyage à New York, quatre hommes originaires de Serbie font connaissance et se lient d'amitié. Ils se nomment Albert Vajs, Misa Volf, Solomon Levi et Urijel Koen. Leur point commun ? Contrairement à leur famille et à leurs amis, ils ont, eux, miraculeusement survécu à l'Holocauste dans des circonstances singulières, alors qu'ils n'étaient encore que des enfants. Aujourd'hui, ils représentent la dernière génération de survivant. A travers des extraits de journal intime, de lettres, de confessions et la découverte d'une mystérieuse boîte métallique, le lecteur parvient peu à peu à démêler les fils qui relient ces quatre destinées extraordinaires ainsi que les traumatismes et leur impuissance face aux questions existentielles qui les obsèdent : Qui suis-je vraiment ? Pourquoi ai-je survécu alors que tant d'autres sont morts ? Que signifie réellement être "juif", ce mot qui semble échapper à toute définition simple et concise ? Pourtant, derrière ce questionnement qui semble ne relever que de l'intime, Filip David nous propose une réflexion bien plus vaste et universelle : Quelle est la nature profonde du mal qui se perpétue à travers les siècles et où trouve-t-il son origine ? Comment transmettre et dire l'indicible ? Enfin, qu'est-ce que vivre ? Des interrogations qui reflètent le conflit entre la nécessité de se souvenir et l'intense désir d'oublier. "Certaines des chroniques racontées ici sont réelles, d'autres pas. Mon intention était de relater l'histoire de l'Holocauste en Serbie, très mal connue. Plus de 85 % des juifs serbes ont péri entre 1941 et 1942. Par la suite, j'ai compris que c'était aux historiens d'effectuer ce travail, qui nécessite des recherches énormes en s'appuyant sur les archives. L'idée du roman s'est donc élargie et a trouvé pour pivot la question suivante : Est-ce que le mal est quelque chose de "banal", comme l'a écrit Hannah Arendt, ou sa nature est-elle plus terrible, plus incertaine, d'ordre "métaphysique" ?". (Filip David).

04/2017

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Musique, danse

Histoire de W. A. Mozart. Publiée par sa veuve Constance d'après des lettres et des documents originaux

LE Nissen - comme on dit le Larousse, le Gaffiot ou le Robert- enfin réédité ! Cette biographie de Mozart fut en effet un classique, car elle fut non seulement la première (publiée à Paris chez Garnier Frères en 1869), mais elle a surtout la particularité d'avoir été établie sur la base des documents originaux en mains de Constance, veuve à 29 ans de Wolfgang Amadeus. En 1797 elle rencontre Georg Nikolaus von Nissen, chargé d'affaires du roi du Danemark à Vienne, qu'elle épousera en 1809. Nissen, une fois retraité, projette de rédiger une biographie du compositeur. Il est grandement aidé en cela, d'une part par ce que possédait Constance, et d'autre part par les lettres et papiers de famille que lui confie Nannerl, la soeur aînée de Wolfgang. Il s'agissait à l'époque d'inédits exclusivement. Mais Nissen meurt avant d'avoir pu terminer son travail, et c'est Constance qui, avec l'aide de deux amis proches, achèvera son oeuvre. Publié à Vienne en 1826 d'abord, le livre est composé entre autre de 134 lettres de Léopold Mozart dont de très nombreuses adressées à son fils, et de 116 lettres de Wolfgang, la plupart adressées à sa femme et à son père. Cette très riche correspondance, comportant notamment l'évocation des trois séjours de Mozart à Paris, apporte un éclairage capital sur le processus de travail de Mozart, sur l'évolution de son art, et donne aussi un intéressant aperçu de la vie de famille des Mozart, avec une "couleur" et sur un ton personnel et attachant. Se fondant sur des sources de première main, l'auteur accompagne cette correspondance de commentaires et de témoignages du plus grand intérêt. La traduction et l'adaptation françaises avaient été faites par le musicologue Albert Sowinski, auteur notamment d'une vie de Chopin. Cette biographie de Mozart "pris sur la vie" est une véritable immersion, non seulement dans le vécu du compositeur, mais encore dans la vie musicale pendant la seconde moitié du XVllle siècle. Une partie analytique ainsi qu'un catalogue des oeuvres du compositeur (le premier !) et des annexes complètent ce livre réédité à l'identique de l'original (seul le format a été changé) qui comblera toutes celles et tous ceux qui aiment Mozart, ainsi que tous les mélomanes.

03/2018

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Littérature française

La Maison Tellier. une nouvelle de Maupassant

La Maison Tellier par Guy de MaupassantLa Maison Tellier est une nouvelle de Guy de Maupassant publiée en 1881 dans le recueil de nouvelles homonyme, puis reprise dans les revues La Lanterne en février 1889 et Gil Blas en octobre 1892. Se situant dans la continuité des récits sur la prostitution, elle constitue la nouvelle réaliste la plus célèbre de Maupassant après Boule de suif. La maison close d'une petite ville normande, tenue par Madame Tellier, est "fermée pour cause de première communion" au grand dam des habitués. Après un voyage en chemin de fer, les pensionnaires assistent à la cérémonie et sont émues par Constance, nièce de Madame Tellier, et l'atmosphère de recueillement de l'église, si bien qu'elles passeront pour de saintes femmes. Après l'événement sacré, Joseph Rivet, le frère de M Tellier, donne une fête en l'honneur de ces visiteuses qui lui ont valu d'être le point de mire du village. Mais à la fin des festivités, éméché, il cherche à obtenir plus. Henry-René-Albert-Guy de Maupassant est un écrivain et journaliste littéraire français né le 5 août 1850 au château de Miromesnil à Tourville-sur-Arques (Seine-Inférieure) et mort le 6 juillet 1893 à Paris. Lié à Gustave Flaubert et à Emile Zola, Maupassant a marqué la littérature française par ses six romans, dont Une vie en 1883, Bel-Ami en 1885, Pierre et Jean en 1887-1888, et surtout par ses nouvelles (parfois intitulées contes) comme Boule de suif en 1880, les Contes de la bécasse (1883) ou Le Horla (1887). Ces oeuvres retiennent l'attention par leur force réaliste, la présence importante du fantastique et par le pessimisme qui s'en dégage le plus souvent, mais aussi par la maîtrise stylistique. L'auteur : Guy de Maupassant a marqué la littérature française par ses six romans, dont "Une vie" (1883), "Bel-Ami" (1885), "Pierre et Jean" (1887-1888, avec sa célèbre préface dans laquelle il expose sa vision du roman naturaliste et critique le genre de l'étude psychologique), et surtout par ses nouvelles (parfois intitulées contes) comme "Boule de suif", qui l'a fait connaître, les "Contes de la bécasse" (1883) ou "Le Horla" (1887). Ses oeuvres retiennent l'attention par leur force réaliste, la présence importante du fantastique et par le pessimisme qui s'en dégage le plus souvent, mais aussi par la maîtrise stylistique.

11/2022

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Littérature française

Lui - Roman contemporain

Le nom de Louise Colet (1810-1876) est associé à celui de Flaubert pour l'éternité. Maîtresse du grand écrivain, son propre destin artistique a été injustement balayé par la statue flaubertienne. Ajouté à cela sa condition de femme qui se pique d'écrire dans un XIXe siècle peu sensible à la condition du sexe dit faible, il n'en fallait pas plus pour que cette poète, romancière, dramaturge, disparaisse durablement de la scène littéraire. Son oeuvre est cataloguée dans le registre mineur de la littérature féminine, autrement dit, un peu trop sensible pour être véritablement sérieuse (On n'écrit pas avec son coeur mais avec sa tête, déclare Flaubert). L'histoire littéraire de Lui relève tout d'abord de l'anecdote puisqu'elle met en scène les liaisons tumultueuses entre quatre grands écrivains. En 1859, George Sand publie Elle et Lui, roman dans lequel elle relate ses amours avec Alfred de Musset. Paul de Musset, frère du poète, ne goûte guère à l'exercice de style et réplique avec la parution de Lui et Elle, dans lequel il entend rétablir ses vérités. Louise Colet vient enfin se mêler au débat avec la publication de Lui, roman contemporain. Par l'entremise de son personnage Léonce, elle exécute un portrait de Flaubert, amant absent, menteur et égoïste, ainsi ? : L'autre, là-bas, loin de moi, dans son orgueil laborieux et l'analyse éternelle de lui-même, il n'aimait point ? ; l'amour n'était pour lui qu'une dissertation, qu'une lettre morte ? ! En parallèle Albert de Lincel (Musset), incarnation du poète incandescent, rongé par la passion et l'alcool, chronique sa relation funeste avec Antonia Back (George Sand). Le récit de ces amours multiples va bien au-delà d'un romantisme de bon aloi. Plus subtilement, Louise Colet cherche ainsi à saisir les éternelles questions que soulèvent les relations entre les hommes et les femmes ? : qu'en est-il des besoins intellectuels et sensuels de chacun ?? Comment cerner les malentendus qui en résultent. Roman à clés, Lui est aussi pour son auteur le moyen subversif d'affirmer une sexualité féminine décomplexée et de montrer la difficulté des hommes à accepter les femmes d'esprit. Artiste à part entière, féministe avant l'heure, personnalité engagée, il est temps d'accorder à Louise Colet toute l'attention qu'elle mérite et en premier lieu, de la lire.

11/2022

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Littérature française

Cahiers Suzanne Lilar

En 1983, s'est déroulé à Bruxelles un colloque sur Suzanne Lilar. Ce livre rassemble les communications de Jean Tordeur, Jacques de Decker, Annie Cohen-SolaI, Françoise MalIet-Joris, Elisabeth Badinter, Hector Bianciotti, André Delvaux et un texte d'Alain Bosquet. Jacques de Decker parle de La Confession anonyme. Il fait l'histoire de la genèse de ce livre et l'analyse. Jean Tordeur parle d'Une enfance gantoise et y voit la source des Moments merveilleux. Il montre comment l'auteur découvre le monde de l'être derrière les apparences. Annie Cohen-SolaI étudie A propos de Sartre et de l'amour. Dans cet essai, Suzanne Lilar a montré les contradictions de Sartre sur le problème de l'amour et de la chair, a cherché les raisons de son puritanisme, a trouvé dans l'ensemble de ses écrits un plaidoyer contre l'amour qui est peut-être une nostalgie de l'amour. Elle fait apparaître un Sartre platonicien (comme elle-même). Elisabeth Badinter, partagée entre son admiration pour Simone de Beauvoir et celle pour Suzanne Lilar, dit dans quel embarras l'a plongée le livre très critique de Suzanne Lilar Le Malentendu du Deuxième Sexe. Elle essaie de concilier ces deux points de vue si opposés. Hector Bianciotti dit qu'un de ses livres préférés est le Journal de l'analogiste. Son intervention, très personnelle, où il n'hésite pas à parler de lui-même et à évoquer des souvenirs d'enfance, montre la cosmologie de Suzanne Lilar et sa "mythologie paisible". Ces textes sont suivis de deux inédits de Suzanne Lilar, Journal en partie double et Les Moments merveilleux. Le Journal en partie double confronte, sur deux colonnes, ce qu'écrivait Suzanne Lilar en 1927 et ce qu'elle en pense en 1979. En 1927, elle a vingt-six ans, et c'est, essentiellement, le journal de son amour pour Albert. C'est une réflexion vécue sur l'amour, et Suzanne Lilar y apparaît comme une moraliste du couple. Les Moments merveilleux fait le recensement de la description des moments d'extase qui ouvrent le monde de l'essence ; ce peut être la vision de la mort, à Lourdes, ou une volupté de l'âme semblable à un orgasme, ou une expérience théâtrale, ou l'état poétique, ou la religion et ses moments mystiques.

05/1986