Recherche

Curieux !

Extraits

ActuaLitté

Thèmes photo

Le Japon. Le temps suspendu

Ce nouvel opus de l'Oil curieux offre un voyage au coeur d'un Japon rêvé : vues et paysages, portraits et scènes de genre, figures emblématiques - geishas, sumos et samouraïs. A travers 40 tirages photographiques mis en couleur, à la délicatesse reminiscente des estampes d'Hokusai, le lecteur découvre un Japon immuable, loin des clichés. Un Japon immuable Les photographes Beato et Stillfried donnent à voir, à travers les sujets traités et les lieux représentés, l'image d'un pays immuable alors même que l'archipel entre dans une période de profonds bouleversements. Destinées à une clientèle naissante de touristes étrangers en recherche d'exotisme, leurs images correspondent à une demande et sont autant de tableaux d'un Japon éternel. Vues et paysages Beato et Stillfried photographient les mêmes lieux célèbres qu'ont représentés avant eux les maîtres de l'estampe Hokusai ou Hiroshige, : Mont Fuji, environs de Yokohama, lacs et relais de la route historique du Tokaido. Portraits et scènes de genre Les petits métiers de rue, porteurs, conducteurs de pousse-pousse, poissonniers, vendeurs ambulants, marchands devant leur boutique sont saisis comme une succession de " tableaux vivants ", même si le photographe a recours à des figurants dans des compositions savamment organisées. La figure du samourai associée aux images de l'ancien Japon, est présente à travers des modèles posant en armures. Lutteurs de sumo, palefreniers tatoués, moines bouddhistes donnent de la couleur locale à cette galerie de portraits où se mélangent le réel et le reconstitué. Exotisme La recherche d'exotisme est empreinte de goût occidental. Femmes élégantes et guerriers en armes posent dans l'atelier de Stillfried devant des toiles peintes de sous-bois, tout droit sortis de l'Ecole de Barbizon, d'où émerge la figure majestueuse du Mont Fuji. Il recrée en studio l'identité visuelle des intérieurs japonais où il lui est impossible de pénétrer. La place de la femme est y centrale, identifiée autour de quelques activités : la toilette, la musique, le thé. . Stillfried se distingue enfin par des portraits cadrés serrés de jeunes filles ou de vieillards d'une grande présence. Yokohama Rapportées dans les malles des voyageurs ou exportées pour être vendues en Occident, les images de Felice Beato et Raimund von Stillfried contribueront à la vogue du japonisme en Europe, un genre en plein essor connu sous le nom de Yokohama shashin, les " photographies de Yokohama ".

06/2023

ActuaLitté

Histoire de la philosophie

Naissance du sous-homme au coeur des lumières. 2e édition

Un mérite essentiel de l'esprit des Lumières ? Avoir promu et fortifié la haute idée d'une unité du genre humain. Tous les traités, tous les manuels, tous ceux qui forgent l'opinion en réitèrent l'affirmation avec un tel ensemble et un tel enthousiasme, qu'il est probable qu'ils y croient. Etrange phénomène : la réalité est très différente. L'esprit de libre examen, dont également sont crédités avec ferveur les philosophes ceux-ci l'ont appliqué, parmi d'autres objets de quelque conséquence, à la notion même de l'humanité, qu'ils en sont venus à nier comme essence au nom du progrès. Il en résulte, sous leur plume, au moins à titre de tendance très appuyée, une dilution du genre humain dans l'animalité, dilution d'autant plus séduisante à leurs yeux qu'elle bat en brèche, comme dépassée scientifiquement, la conception biblique de l'homme. Les retombées n'en sont pas minces. L'humanité, dans le propos des philosophes devient friable. Lorsque ceux-ci vont jusqu'au bout des conséquences de leurs principes, des éboulements s'en suivent, qui sont spectaculaires : ce sont des pans entiers de la famille humaine qui se trouvent dissociés de l'humanité pleine, qui sont bestialisés ou sous-humanisés, ou exposés à l'être. Pierre-André Taguieff avait pu l'écrire : le siècle des Lumières est bien celui, effectivement, de la construction intellectuelle du sous-homme . Vont en faire les frais des minorités. très majoritaires : les ethnies exotiques, le sexe féminin, le peuple en général. Cet effondrement de l'image de l'homme appellera des suites. Il pèsera sur toute l'anthropologie du XIXè siècle. Au bout du compte, en procéderont un peu plus tard des hécatombes qu'il est curieux, voire incongru, de n'imputer tout au contraire qu'à la noirceur de prétendues et irnprobables anti-Lumières. Selon une méthode qui a fait ses preuves, l'auteur cite massivement les documents d'époque, pèse prudemment ses analyses, et ne s'autorise aucun schématisme interprétatif. AUTEUR Xavier Martin, historien des idées politiques et du droit, est professeur émérite des Universités. Ses travaux sur l'anthropologie révolutionnaire remettent parfois en cause de façon très inattendue la saisie historique de la vision de l'homme au siècle des Lumières.

05/2023

ActuaLitté

Mathématiques 2e et 3e cycles

Algèbre commutative, méthodes constructives. Modules projectifs de type fini - Cours et exercices, Edition revue et augmentée

Fruit d'une collaboration de plus de dix ans entre deux spécialistes confirmés du domaine, ce grand traité d'algèbre commutative est sans équivalent dans la littérature mathématique. Les auteurs, Henri Lombardi et Claude Quitté, y adoptent résolument le point de vue constructif, aujourd'hui prégnant en mathématiques. Ils privilégient les résultats explicites, si bien que les théorèmes proposés ont tous un contenu algorithmique. Plusieurs théories classiques "abstraites" sont ainsi revisitées, avec un éclairage nouveau qui en facilite l'accès. C'est le cas par exemple de la théorie de Galois, des anneaux de Dedekind, des modules projectifs de type fini ou de la théorie de la dimension de Krull, qui dans leur cadre classique laissent rarement entrevoir un contenu algorithmique précis. Avec plus d'un millier de pages écrites dans un style alerte et clair, la première édition en 2011 de cet ouvrage monumental a été saluée par la critique : All together, the book under review must be seen as an invaluable replenishment of the existing textbook literature in commutative algebra (Werner Kleinert, Zentralblatt, Zbl 1242.13002). Elle fut très vite épuisée. La présente deuxième édition, après la traduction anglaise publiée par Springer en 2015, a été révisée et bonifiée par les auteurs, si bien qu'elle avoisine les douze cents pages. Il y a maintenant plus de trois cents exercices et cinquante problèmes, le plus souvent accompagnés de solutions. La richesse et la diversité des thèmes abordés font de ce traité une fontaine de jouvence où viendront se désaltérer les amoureux, jeunes et moins jeunes, de l'algèbre savante. Un soin très particulier a été apporté à la mise en page et à la fabrication de l'ouvrage. Cette publication chez les éditions Calvage & Mounet a constitué et constitue encore un véritable événement éditorial et fait valoir avec force le rôle de plus en plus reconnu de l'aspect effectif dans le développement des mathématiques contemporaines. Les étudiants et enseignants en M1 et M2 sont les premiers concernés par le contenu de ce grand traité, lequel intéressera également les informaticiens théoriciens et les spécialistes en calcul formel. Enfin, les agrégatifs curieux y trouveront un nombre considérable d'idées nouvelles pour leurs leçons d'oral. Mais, au delà de ce public précis, les volutes et arabesques mathématiques qui y figurent à profusion séduiront tous ceux et celles qui continuent à faire confiance aux mathématiques comme langage pour interpréter le monde et en sonder les mystères.

08/2021

ActuaLitté

BD tout public

Jade 606U : Le petit théâtre d'Angoulême

Qui n'a pas, dans notre riante profession un avis bien tranché sur le festival d'Angoulême ? De la sélection d'ouvrages réveillant chaque fin d'année les mêmes vieilles et stériles querelles entre classiques et modernes, aux mouvements de foule et d'humeurs qui ponctuent, quatre jours durant, une véritable messe ayant la particularité curieuse de réunir au même moment et en un même lieu fanatiques et sceptiques, professionnels et amateurs, curieux et intéressés, ouvriers et patrons, faut-il avoir le goût du sang ? Tout semblerait normal, presque cannois, si la bande dessinée brillait de l'aura d'un art reconnu, ou plutôt si toute cette foule aux couleurs complémentaires, avait le sentiment de la reconnaissance de l'objet qui l'anime, là, en plein hiver, au beau milieu de presque nulle part (oui, on n'est pas syndicat d'initiative non plus, on peut dire ça si on veut) dans une sorte de rave d'images aussi proches dans leurs conceptions que lointaines dans leurs sens. Mais voilà, malgré la foule de conquis s'y déplaçant chaque année, tous les professionnels et roadies, du plus connu au plus décalé, ne semblent toujours pas sûrs d'avoir convaincu le monde de la pertinence de leur travail (c'est agaçant). On s'y rend donc animé d'un sentiment étrange, mélangeant fête et travail, retrouvailles immuables et esquives habiles dans un lieu au sol fragile. On pourra compter sur la sensibilité des auteurs participants à ce "Jade" spécial festival d'Angoulême pour savoir saisir des moments et des sensations que cet improbable bouillon suggère, souvenirs ou études, critiques ou énamourés, c'est toujours une photographie du milieu, vue des coulisses, qu'ils donnent à voir dans ces pages et c'est là tout leur sens... même si cela gomme, à n'en pas douter, quelques illusions aux habituels festivaliers". Jade" 606U a obtenu le Fauve de carton au festival de la bande dessinée à plumes d'Angoulême. Décerné par un parterre d'auteurs et de rédacteurs de "Jade", ils se sont remis les uns les autres des fauves de cartons près du local à poubelle jouxtant le théâtre de la ville ou étaient remis les prix officiels. Des photographes amateurs et un nombreux public non-munis d'invitations à la cérémonie entourèrent les lauréats au cours d'un apéritif non-autorisé avec des cahouet'. Dans un souci d'apaisement, la chasse au pingouin a été reportée.

01/2010

ActuaLitté

Fantasy

Sekmet : le chemin du pouvoir

La première fois que j'ai fait la rencontre de Sekmet, j'ai été choquée de son innocence. Candide, mal assurée, mais tendrement naïve, elle portait un regard nouveau et curieux sur tout ce qui l'entourait.

Pourtant, ce n'est pas ce qui m'a le plus séduite dans les récits de ses aventures.

700 pages durant, on la découvre tantôt forte tantôt faible, triste, heureuse, pleine de contradictions, humaine. Femme. Décisive. Parce que Sekmet, c'est d'abord l'histoire d'une femme, de femmes. Belles, fortes, puissantes, tenaces. De femmes aussi bien avides de pouvoir que de liberté et d'amour.  Déterminées à les arracher férocement à quiconque voudrait les en soustraire. C'est une ode à la féminité, et à la liberté féminine dans son expression la plus pure. Leur liberté de croire, de rêver, d'espérer, de gouverner, de diriger, de choisir.

C'est aussi une histoire d'amitié et de fraternité. Souvent plus importante que l'amour, plus présente, plus prenante. Chaque page est riche de cet indéfectible lien qui unit les personnages les uns aux autres, et fait qu'à défaut de pouvoir facilement s'y identifier, on aimerait vivre l'aventure à leur côté, à leur place.

C'est un récit magique, où les créatures mythiques côtoient les légendes, sans jamais verser dans le fantasque, toujours diablement réaliste, car magné d'une main de maître par un auteur sans doute rêveur. Où la laideur humaine est aussi facilement décrite que la candeur dans le regard d'un enfant, où l'on se retrouve entraîné beaucoup plus de gré que de force, à aimer, à rire et à détester.

Fruit d'une multitude d'inspirations, on découvre dans « Sekmet : Le chemin du pouvoir », une petite touche de tous nos romans fantastiques préférés, mais on découvre surtout, la plume inédite et sincère d'une âme créative et illuminée. 

***

Yann Evina A.k.a Aymee, écrit depuis l'âge de 13 ans. Le chemin du pouvoir est son premier livre édité. Passionné de lecture et d'histoire, il a dévoré les chefs d'œuvres de la littérature fantastique qui ont marqué le 21ème siècle (le Hobbit, le Trône de fer, Harry Potter, la Quête d'Ewilan...). Son œuvre est d'ailleurs plein de clins d'œil dédiés aux fans du genre.

10/2021

ActuaLitté

Littérature française

S'apaiser

" En fait, nous n'avons pas besoin d'avions, de contrées désertiques, de profondeurs abyssales ou de forêts amazoniennes pour devenir de grands explorateurs. Nous sommes tous constitués des ingrédients d'une grande épopée intérieure : un corps, un mental, des émotions et un Moi profond, lumineux, porteur d'une conscience universelle. S'y connecter, c'est se connecter à Tout et transcender la barrière de l'égo. " " S'apaiser " , premier essai de Philip Rigo, est le fruit d'une longue réflexion provenant d'un parcours compliqué, mais enrichissant. Suite à une opération à coeur ouvert et à de profonds désaccords, il quitte le nid familial en quête de sens. Il s'engage alors passionnément dans des études de Philosophie pour sortir la tête hors de l'eau et comprendre. Enthousiasmé par toutes les philosophies, il découvre alors la tradition du Yoga. D'expériences en expériences, ses rencontres le mènent en Inde où une lignée de maîtres prend soin de lui et l'aide, petit à petit, à surmonter une seconde opération, puis à s'apaiser et à voir avec le coeur. Curieux, Philip décroche aussi un master en Indianisme avant de s'engager dans l'étude et l'enseignement du Yoga à temps plein. " S'apaiser " est un récit condensé, mais accessible de toutes ces années de réflexion effrénées sur tous les plans... Aujourd'hui, Philip se dit "?apaisé?" et souhaite partager ses pensées dans cet essai philosophique et critique envers notre époque, mais rempli d'une bienveillance et d'une empathie authentiques en guise de gratitude envers toutes les personnes qui lui ont tendu la main. Philip Rigo est titulaire d'une licence en Philosophie, d'un master en Indianisme et de l'agrégation de l'enseignement secondaire supérieur. Après avoir enseigné notamment la philosophie dans les écoles durant 11 années, il se dédie ensuite à l'enseignement et à l'apprentissage du Yoga. Il compte à son actif au moins 25 voyages en Inde et bien d'autres voyages encore dans de nombreux autres pays pour y apprendre le Yoga avec son professeur. La culture maorie, en Nouvelle-Zélande, l'a également profondément nourri. Désireux de transmettre, Philip a écrit S'apaiser, un essai provenant de toutes ces expériences, afin de partager son regard actuel et enrichi sur le monde. Aujourd'hui apaisé, Philip vit à Liège avec son épouse Elodie et son fils Clément.

10/2021

ActuaLitté

Vivre en couple

Le couple, direction... Les coulisses !

Ressentir une attirance mutuelle, tomber amoureux et vouloir construire une relation de couple, quoi de plus naturel ? ... Oui, mais pas si simple ! Loin du devant de la scène, dans les coulisses, la psychologie de chacun des deux partenaires joue une tout autre pièce à leur insu, et celle-ci viendra affecter l'ensemble de leur relation. Curieux de découvrir de quelle manière ? Allez, prenez votre billet pour cette visite inédite des coulisses du couple ! J'ai souhaité un livre profond, riche en contenu, loin des clichés et des idées reçues, mais très accessible et ponctué de cas concrets issus de ma pratique de thérapeute. EXTRAIT... "Nous ne prenons plus le temps de nous "apprivoiser" , à l'image du renard et du Petit Prince (Saint Exupéry). Pour certains, la carence affective de l'enfance réclame sa dose d'amour et de tendresse au plus vite, nous rendant ainsi dépendants de l'autre pour nous sentir bien. On rentre très vite dans la relation et, parfois, on en sort tout aussi vite. Ce n'est pas grave, il y a le supermarché de la rencontre sur internet. Un(e) de perdu(e), dix de retrouvé(e)s. Et dans cette quête du Graal, un peu comme sur une autoroute, nous ne prenons plus le temps de regarder, d'apprécier, de ressentir, d'appréhender, cet autre en face de nous, dans toute sa richesse, sa singularité, son essence, trop polarisé sur notre objectif. Et à force de multiplier les relations Kleenex (je prends, je jette), nous finissons par nous retrouver épuisés, abattus, dégoûtés des humains, car nous n'en avons perçu que l'écorce, sans aller à l'essentiel. C'est lorsque l'on a accepté d'aller à la rencontre de l'essence de soi qu'il est alors naturel d'aller à la rencontre de celle de l'autre, et qu'une rencontre de coeur à coeur, d'âme à âme est alors possible, abolissant le temps et l'espace. Je n'ai absolument rien contre les sites de rencontre. Je pense qu'au contraire, ils représentent un formidable moyen de faire se rencontrer des personnes ayant le même objectif et qui, sans ce fabuleux outil, ne se seraient peut-être jamais rencontrées. Il s'agit juste d'avoir le bon mode d'emploi ! "

06/2021

ActuaLitté

Récits de voyage

Quelques notions sur l'Isle de Ceylan

1798. Eudelin de Jonville rejoint l'île de Ceylan comme naturaliste et interprète au sein de la petite équipe qui accompagne Frederick Noth, le premier gouverneur anglais de cette toute nouvelle colonie. Jonville est français, mais il sert le gouvernement britannique en Asie, alors que l'Angleterre et la France sont une fois de plus en conflit. Eudelin est un hériter du siècle des Lumières ; cultivé et curieux de tout. Pendant son séjour, il voyage, arpente, mesure, enquête, rencontre, dessine, peint, et, pour notre plus grand plaisir aujourd'hui, rédige en français un étonnant manuscrit qu'il envoie en 1801 en Angleterre en demandant à son frère de le faire imprimer. Ce que celui-ci ne fera jamais C'est ce document exceptionnel que nous publions aujourd'hui Ecrit dans un style enlevé mais précis, d'une plume brillante qui n'exclut pas l'humour et où ne transparaît jamais quelque ironie malveillante, le journal d'Eudelin nous livre les premières descriptions détaillée du bouddhisme de Ceylan et une comparaison avec l'hindouisme à une époque où le occidentaux s'intéressaient fort peu à ces religions. L'auteur nous parle de la fonction royale, du clergé, du rôle et de la vie des moines, des rites du mariage et de la mort, détaille les costumes et chacun de leurs éléments, énumère les castes, mentionne en passant la beauté exceptionnelle des femmes de la caste des Rodias. Il admire la finesse de la poterie cinghalaise, s'intéresse à la musique et à sa notation, retrouve les 7 notes de la gamme et décrit tous les instruments de musique qu'il a rencontrés avec dessins à l'appui. Il relate ses voyages à l'intérieur de l'île. Une ambassade à Kandy auprès du roi, une expédition dans le sud en suivant les côtes, la description d'un lac dans l'est de l'île, une étude minéralogique poussée, le tout agrémenté de nombreux croquis et aquarelles dont nous présentons des reproductions en couleurs. Ce texte, enfin publié aujourd'hui, est issu d'un manuscrit oublié de la British Library à Londres et d'une copie délaissée dans un coffre du Musée de Colombo à Sri Lanka. Ce texte, la première description exhaustive de l'île de Ceylan après celle de Knox, peut encore guider les pas du voyageur à travers un pays longtemps assimilé au Paradis Terrestre.

09/2012

ActuaLitté

Beaux arts

Carnet de voyage Vendée

Curieux du monde, voyageurs au long cours, nous sommes un collectif de jeunes auteurs qui partons à la découverte de contrées lointaines. Nous nous enrichissons des bouts de conversation que nous allons chercher de l'autre côté de la terre. Nourrir nos esprits d'une autre langue, les abreuver d'une autre culture : voici ce qui nous pousse à quitter cycliquement l'ici pour l'ailleurs. Mais nous nous interrogeons aussi sur le vrai sens que doit prendre le voyage. N'est-il pas, à ses heures, un retour vers l'essentiel ? Le voyage doit-il être exotique pour prendre toute sa valeur ? De près ou de loin, nous sommes tous quatre vendéens ; natifs, d'origine, d'adoption ou de coeur. De cette réflexion est née la réalisation en 2011 de notre premier ouvrage Carnet de Voyage Sud Vendée. A l'issue de cette expérience, nous sommes sortis plus vendéens encore que nous n'aurions jamais cru pouvoir être. Le voyage se poursuit dans un tour aléatoire du département... une terre vendéenne qui nous a vus grandir, dans laquelle nous nous sommes perdus, pour mieux nous retrouver. Parfois, nous nous sommes accroupis, à hauteur d'enfant, plongés dans nos souvenirs pour porter un regard innocent sur ce territoire dense et contrasté. Nous voudrions vous faire vivre ici nos sensations, vous embarquer dans notre virée, partager notre Vendée. Pour recréer la magie de notre voyage entre amis, nous avons baladé nos carnets de notes, notre appareil photo et nos crayons. Notre curiosité, stimulée par l'énergie de notre collectif en goguette, nous a emmenés aussi proche de cette Vendée que nous rêvions de l'être. Celle de la lumière changeante, celle d'une ambiance qui se réchauffe au fur et à mesure que l'été annonce sa venue. Cette Vendée où plages et dunes chuchotent, forêts et monts s'entrelacent, bocages et marais s'observent. De plages en ports, de marais salants en terres de vignes, d'édifices patrimoniaux en demeures de charme et de caractère, du Nord au Sud et d'Ouest en Est, nous avons cherché à capter la poésie de ces jolis endroits qui font penser aux vacances. Nos textes, nos photos et nos dessins sont l'image de l'infinie richesse d'une Terre tout à fait, Plurielle, qui vit au rythme bouillonnant d'une rare authenticité.

06/2013

ActuaLitté

Littérature française

Le Palais-Royal

Depuis 1786, le Palais- royal est devenu, avec ses boutiques, ses cafés et ses théâtres le centre de la vie parisienne, politique, mondaine et libertine. Là se retrouvent écrivains, journalistes, avocats, badauds et curieux. On y discute, on s'y promène, on se plaît à détailler dans la foule les demi-mondaines, les grisettes et les filles publiques. Par son titre, l'ouvrage de Rétif est donc bien propre à attirer l'attention du lecteur. Le faux- titre, "Les Filles du Palais- royal", puis le titre de la première Partie, "Les Filles de l'Allée des Soupirs", précisent le sujet en annonçant un livre libertin. À vrai dire, il s'agit de tout autre chose que de ces almanachs ou catalogues de filles publiques, sortes de guides des plaisirs à l'usage des provinciaux débarquant à Paris. Le Palais- royal est avant tout le lieu d'un plaisir romanesque : le narrateur paye les filles non pour en obtenir des faveurs, mais pour entendre leur histoire. L'objet du livre est l'en deçà de la prostitution, non sa pratique. À la relation sexuelle est substituée une relation de parole et d'écoute. Avec "Les Sunamites", un autre mode de prostitution est présenté : ici de jeunes vierges couchent chastement avec des vieillards pour leur redonner vitalité, par le contact de leur corps et la fraîcheur de leur haleine. L'état de sunamite est du reste provisoire: elles deviennent, selon leurs aptitudes, soit des "berceuses", soit des "chanteuses", soit des "converseuses". Leur corps n'est plus en jeu, seul compte leur esprit. Les "berceuses" sont chargées d'endormir les vieillards par l'agrément de leur conversation, les "chanteuses" de soulager par la qualité de leur voix les maux de la vie, les "converseuses" de faire de même par leur talent à raconter des histoires. Ces "ex- Sunamites", dit Rétif, cessent d'être des filles publiques et deviennent des citoyennes. Ainsi, à mesure que l'ouvrage progresse, le monde du Palais- royal s'élève au-dessus du vulgaire et du sordide pour atteindre un niveau où la parole seule est le souverain remède à toutes les infortunes et les frustrations de la vie, où converser c'est conserver, où narrer des histoires est la fonction salvatrice par excellence. C'est en somme la célébration de l'écrivain.

09/2009

ActuaLitté

Droit

Regards critiques et perspectives sur le droit et la fiscalité. Liber amicorum Cyrille David

Le nom de Cyrille David est fréquemment associé à la fiscalité des instruments financiers, dont il est sans doute aujourd'hui le connaisseur le plus averti après en avoir été le pionnier le plus curieux. Ce réflexe naturel est cependant réducteur, tant l'œuvre de Cyrille David aborde avec bonheur tous les champs du droit fiscal. Son traité de l'imposition du revenu demeure aujourd'hui encore une somme de réflexions sans équivalent dans la pensée fiscale française de la seconde moitié du XXe siècle. Ses écrits en matière de taxe sur la valeur ajoutée, d'enregistrement, de procédure fiscale ou de théorie fiscale, ses réflexions sur le phénomène des prélèvements obligatoires fourmillent d'observations constructives et originales, autant qu'ils attestent une culture juridique de droit privé et public dépassant de très loin le seul domaine fiscal. Ses multiples travaux en matière de fiscalité comparée et communautaire, plurilingues de surcroît, constituent une extraordinaire somme de recherches et de propositions de réformes pour la France. Si les élèves et amis de Cyrille David ont souhaité rendre hommage à sa science, ils ont aussi entendu célébrer son exceptionnelle humanité. Marqué par ses origines, par ses longs séjours d'apprentissage aux Etats-Unis puis d'enseignement en Algérie, Cyrille David a toujours apprécié les rencontres. Celles entre les hommes, mais aussi celles entre les disciplines, comme en témoigne son rôle avant-gardiste dans la collaboration entre l'Université des juristes et celle des économistes, entre l'Université et les Grandes écoles. Plus profondément, Cyrille David représente pour beaucoup une sorte de pont entre le Nord et le Sud, entre des traditions juridiques, des champs de recherche et des hommes souvent très différents. Il a notamment contribué à l'édification d'un réseau international fait de contacts réguliers dont les premiers bénéficiaires sont les étudiants, notamment ceux de l'Université Paris-1 Panthéon-Sorbonne où le DESS de droit des affaires et fiscalité qu'il dirigea s'enorgueillit de proposer à ses étudiants un séminaire annuel de fiscalité comparée réunissant dix universités européennes et une université américaine. Pour respecter la personnalité de son dédicataire, l'ouvrage composé en l'honneur de Cyrille David se veut un ensemble de regards critiques sur le droit et la fiscalité destiné à ouvrir des perspectives d'avenir. Il émane de personnalités de nombreux pays et de plusieurs disciplines, signe qu'un universitaire accompli n'est prisonnier d'aucune frontière.

05/2005

ActuaLitté

Critique littéraire

Gide, Copeau, Schlumberger. L'art de la mise en scène. Les entretiens de la fondation des treilles

Avec la fondation de La NRF en 1909 et du Théâtre du Vieux-Colombier en 1913, André Gide, Jacques Copeau et Jean Schlumberger, oeuvrant ensemble au renouveau de la littérature et du théâtre, n'ont cessé d'appliquer l'art de la mise en scène dans leur vie comme dans leur oeuvre. "Le théâtre ne m'intéresse pas assez pour que je me donne vraiment de la peine", écrit pourtant Gide qui, bien que grand connaisseur du théâtre classique et admirateur de l'oeuvre puissante de Claudel, demeure réticent à l'expérience de la représentation scénique. Le théâtre reste toutefois pour lui l'un des lieux où peut s'exposer le drame intime, s'adonnant ainsi à l'écriture dramatique avec Le Roi Candaule, Saül et un inachevé Curieux malavisé d'après Cervantès, et conversant avec son ami Jacques Copeau sur les questions de mise en scène et de jeu. Le Théâtre du Vieux-Colombier lui offre également, dans la lignée de La NRF, un lieu de rencontre avec le public. Conférences, lectures et matinées théâtrales voisinent au programme de la salle avec le répertoire classique et contemporain. De là vient le célèbre essai en miroir de Gide sur Dostoïevski, issu de six causeries prononcées au Vieux-Colombier. Quant à Jacques Copeau et à sa troupe, ils bénéficieront de l'attention et de l'appui durables de Jean Schlumberger, dont l'écriture romanesque fut gagnée, de son propre aveu, par la théâtralisation. Les contributions du présent recueil, s'appuyant sur des documents des fonds André Gide et Jean Schlumberger de la Fondation des Treilles, montrent l'implication des trois hommes dans cette entreprise de rénovation active et de réflexion. Elles sont suivies de quelques lettres inédites échangées entre Jacques Copeau et Jean Schlumberger. Textes de Serge Bourjea, Marco Coneolini, Laurent Gayard, Patrick Kéchichian, Robert Kopp, Frank Leetringant, Michel Leymarie, Pierre Masson, Peter Schnyder et David H. Walker, réunie par Robert Kopp et Peter Schnyder. La Fondation des Treilles, créée par Anne Gruner Schlumberger, a notamment pour vocation d'ouvrir et de nourrir le dialogue entre les sciences et les arts afin de faire progresser la création et la recherche contemporaine. Elle accueille également des chercheurs et des créateurs dans le domaine des Treilles, Var. Ce volume d'Entretiens est le neuvième d'une série consacrée aux échanges interdisciplinaires.

04/2017

ActuaLitté

Psychologie, psychanalyse

Sigmund Freud Benedictus de Spinoza. Correspondance (1676-1938)

Voici une correspondance peu banale. Début 1670, à trente-huit ans, Spinoza (exclu de sa communauté depuis qu'il a vingt-trois ans) publie, anonymement, son Traité des autorités théologiques et politiques. Ce livre est iconoclaste. Il montre que la Bible est de source humaine, que les miracles sont des manières de parler, que les prophètes sont plus doués de convictions et d'imagination que de raison ; que Moïse lui-même n'est pas l'auteur de la Torah et que, si Dieu lui parle " face à face ", c'est une figure de style, car Dieu n'est pas une personne qui pourrait s'adresser à une autre personne. Tout porte à croire que Freud ne connaissait guère Spinoza. Il en parle très rarement. Lorsqu'on lui demande, en 1932, de contribuer à un ouvrage pour le tricentenaire de la naissance de Spinoza, il décline l'invitation : il n'est pas qualifié. En 1934, Freud écrit ce qui deviendra L'Homme Moïse et la religion monothéiste, livre publié l'année de sa mort, en 1939. Il s'attaque aux fondements de la religion. Romain Rolland l'incite à lire, ce qu'il fait, le Traité des autorités théologiques et politiques. Pourtant, aucune allusion à Spinoza dans L'Homme Moïse, alors que tous deux partagent nombre d'idées essentielles et controversées. D'où l'idée de Michel Juffé d'écrire cette correspondance, de faire se parler et s'expliquer les deux grands hommes sur ce qui les sépare et les réunit. Au début de ces seize lettres, Freud a quatre-vingts ans et deux ans et demi à vivre et voit venir la tempête qui va s'abattre sur l'Europe. Le désir de savoir ce que Spinoza aurait pensé de son Moïse le décide à lui écrire, à deux-cent-soixante ans de distance. Spinoza est enchanté et lui répond. Lui, n'a plus qu'un an à vivre. Ils n'ont plus rien à perdre, plus rien à gagner, d'où leur très grande sincérité. Ils sont curieux jusqu'à la passion, et ils vont s'obliger réciproquement à être clairs et à aller plus loin. Chacun cherche à faire comprendre à l'autre de quoi il retourne et cela donne une lecture vivante, mouvementée, souvent drôle sans rien de complaisant, émouvante à la fin. Un glossaire des auteurs cités termine l'ouvrage.

03/2016

ActuaLitté

Autres langues

Du loup et de la biche. Edition bilingue français-occitan

A peine arrivé en Limousin, Luc de Goustine est de plain pied avec la culture du pays. Tout simplement car il a d'apanage - dins sa biaça dirait-on ici, des trois éléments de la pensée traditionnelle : le symbole, le mythe et le rituel qui le perpétue en le réactualisant, le goût et l'intelligence. Ce texte en est la preuve éclatante qui explique sa parfaite réussite. L'auteur en dit qu'il l'a marié à ce pays. Et comme on se doute que, pour lui, le mariage, certes contrat, est avant tout sacrement, on voit jusqu'où ça nous mène... Cette histoire, née d'un couteau trouvé dans l'ancienne forge acquise et investie, qui pourrait n'être qu'un fait divers (c'en est un), il va, de par tous les registres qu'il a à sa disposition, la porter à incandescence, à l'exemplarité de la légende, fût-elle présente la sortir de l'Histoire, la soustraire à ce qui au pire eût pu être de l'ordre de la sociologie, au mieux de l'ordre de l'ethnographie et, Dieu en soit loué, ne se soucier jamais de cette psychologie qui est une des plaies de la littérature française. Ne lui manque que la langue du pays, dont il est curieux non pas usager ; il va falloir se forger un français apte à rendre tout ça. Du texte, quelques ingrédients, comme ça, pour mettre l'eau à la bouche. Le forgeron (métier à la fois au centre de la communauté et en ses marges les plus incertaines), l'âne, le petit chien blanc, lo leberon, les croix de paille, la bête à sept têtes, le sacrifice des cheveux, lo baptejadis, lo brutladis... J'oubliais ! le loup, la biche. Je n'ai rien dit. Ca pourrait s'appeler La fable de la biche et du loup, non pas fable à la façon d'Esope ou du bon La Fontaine. Ca pourrait s'appeler Du loup à la biche, comme en un cheminement d'initiation, de révélation, de rédemption. J'en ai assez dit. Quant à la version occitane qu'en donne Joan-Peire Lacomba et qui nous le fait éditer, elle était là, à portée, comme évidente, tellement chez elle avec un tel sujet, une telle écriture. Soit dit sans lui en retirer le mérite, car il fallait qu'il nous en offrît la même qualité. Que ceux qui le peuvent comparent...

12/2015

ActuaLitté

Cinéma

Sur "Le Ciel du Centaure" de Hugo Santiago

Le nouveau film de Hugo Santiago, Le Ciel du Centaure, est un conte fantastique dont la fable nous fait parcourir un Buenos Aires aussi onirique que reconnaissable. Il s'agit d'une quête témoignant d'une fidélité, d'une chasse au trésor alimentée par une convoitise, d'une recherche visant le seul plaisir du beau. Un étranger arrive à bord d'un navire dans le port de la ville. Chargé de déposer un colis chez un ami de son père avant le départ du bateau, il s'enfonce dans le dédale urbain sans toutefois connaître le contenu de ce qui lui a été confié. Le destinataire semble avoir disparu, et l'étranger suivra un itinéraire improvisé au fur et à mesure de ses rencontres, à moins que le parcours ne soit conçu d'avance. Très vite il tombe dans les mains d'une bande qui lui vole son paquet et, ne trouvant pas à l'intérieur l'objet cherché, menace de le tuer. Le périple commence. Quel est son véritable enjeu ? L'étranger n'en sait rien. Même si le hasard intervient dans l'enchaînement des scènes, on dirait que l'étranger est attendu à Buenos Aires, ou que les traces de son errance contribuent à former une constellation dans laquelle il s'insère. Il avance et il recule sous le ciel du Centaure. Et le film dont chaque plan a été imaginé avant le tournage et chaque paramètre a été fixé pendant le montage, ou le réglage, guette déjà le spectateur virtuel afin de le capturer et l'emporter avec lui. Mais une fois que l'étranger et le spectateur acceptent le défi, que la caméra enroule l'espace avec ces mouvements incessants, que la couleur inonde les images pour se retirer aussitôt, que la musique de tango, toujours prête à démarrer, s'impatiente, le divertimento que Hugo Santiago propose soulève encore une question. Qu'est-ce qui nous arrive lorsque, curieux, aveuglés, exaspérés, amoureux, accablés, émerveillés, traqués, étourdis, attirés, nous nous apercevons de ceci : que nous avons pris du plaisir, ou qu'il y avait là du sens, un sens qui nous échappe, qui doit nous échapper et côtoyer le non-sens s'il ne veut pas se figer dans une signification appropriable et manipulable ? Est-ce une sorte de grâce ?

11/2016

ActuaLitté

Provence, Alpes, Côte d'Azur

Balades curieuses dans les calanques. L'écoguide

20 balades à pied ou " à la palme " pour découvrir les Calanques en échappant à la foule. Un nouveau point de vue sur des paysages grandioses. Entre Marseille et La Ciotat, le Parc national des Calanques protège 20 kilomètres de côtes, 8 500 hectares de collines, vallons, falaises, crêtes et îles, et surtout un territoire marin 43 500 hectares, aux portes de la deuxième métropole de France. L'équilibre de ce territoire à la fois terrestre, marin et périurbain est d'autant plus fragile qu'il accueille trois millions de visites par an. Voici un écoguide pour l'aborder par des chemins de traverse, avec un regard neuf, dans le respect des milieux naturels et à l'écart des foules. Ces itinéraires pédestres et palmés séduiront les promeneurs curieux d'en découvrir les patrimoines caractéristiques et les enjeux. Ils présentent aussi le mérite d'être accessibles grâce aux transports en commun et de se révéler de façon tout à fait privilégiée à l'automne, en hiver ou au début du printemps. Dans les collines - Les Baumettes - naissance des Calanques Origine géologique du massif - La fontaine de Voire, aux sources de Marseille - Luminy, 1000 ans d'histoire La garrigue (adaptation des plantes à la sécheresse et aux troupeaux) - Saint-Marcel, porte des collines - Les crêtes de l'Estret, un monde minéral - La campagne Pastré, le temps des bastides La pinède - La Barasse, de la ville à la nature L'évolution de la végétation dans le temps En bord de mer - le sentier du Président, l'héritage industriel - Port Miou, un écrin de calcaire - Le Mont Rose, un petit monde L'adaptation de la végétation au climat semi-aride - Les Goudes, le regard tourné vers la mer La phrygane littorale Le massif de La Ciotat - La carrière du Loin, les secrets de la roche L'origine géologique du massif de La Ciotat - Le Mugel, l'eau qui donne la vie - Les falaises Soubeyranes, face au grand large - Notre-Dame-de-la-Garde, de crêtes en vallons Les îles de Marseille - Le Frioul - Ratonneau, l'empreinte humaine - Pomègues, l'île sauvage Sous la surface - Les petits fonds marins, nurserie de la mer - Le Grand Mugel, un petit monde en couleur La posidonie - L'île Verte, petits fonds et grand large - Saint-Estève, sur le sable

03/2022

ActuaLitté

Histoire des idées politiques

"Heureux qui communiste a fait un beau voyage...". Pérégrinations et digressions

C'est une petite collection de ces curieux gravats idéologiques, glanés au hasard de mes pérégrinations que je propose ici, en faisant mienne la célèbre phrase d'un autre cancre que moi, auquel je suis très reconnaissant d'avoir su formuler mieux que je n'aurais su le faire ce que je ressens aujourd'hui : " Heureux qui, communiste, a fait un beau voyage ". " Il y a eu d'abord l'arrivée de Gorbatchev à la tête du Comité Central du Parti Communiste de l'Union Soviétique, en 1985, puis sa fameuse perestroïka (restructuration), la glasnost (transparence), la chute du Mur de Berlin (novembre 1989) puis, en juin 1990, la proclamation de la souveraineté de la Russie par Boris Eltsine, qui a entraîné l'éclatement de l'URSS et l'effondrement de son organe de direction, le PCUS. J'ai suivi toute cette succession d'épisodes de près. Et même de très près puisqu'en août 1991, au moment du putsch pitoyable tenté par un quarteron d'apparatchiks alcooliques pour renverser Gorbatchev et sauver ce qui restait à sauver de l'Union Soviétique, j'étais à Moscou ! L'onde de choc est considérable et s'étend sur toute l'Europe, où les partis frères sont, pour le moins, ébranlés. Premier parti communiste du monde occidental et deuxième formation d'Italie (derrière la Démocratie Chrétienne), le PC italien est dissous en 1991. La même année, le Parti Communiste de Grande-Bretagne cesse d'exister. En Belgique, le Parti se scinde en deux (francophones d'un côté, flamands de l'autre). Ailleurs, certains préfèrent continuer leur activité sous un nouveau nom. Il n'y a qu'en France où, apparemment, rien ne change. Le Parti Communiste Français reste le Parti Communiste Français. Ainsi, après avoir volé en éclats dans les conditions décrites un peu plus haut, le communisme soviétique a-t-il eu, ici ou là dans le monde, on le voit, des retombées parfois aberrantes. J'en ai trouvé des traces un peu partout où je me suis rendu : en Russie même naturellement, et dans ses anciennes possessions d'Asie centrale, mais aussi en Chine, en Mongolie, en Corée et même beaucoup plus loin, très loin de l'épicentre de la déflagration : au Congo, au Burkina, en Algérie, en Libye, au Moyen-Orient ainsi que, bien sûr, en Europe. Chez, comme dirait l'autre, les prolétaires de tous les pays.

04/2023

ActuaLitté

Photographes

Je plumerai les canards en rentrant

Je plumerai les canards en rentrant paraît à l'occasion d'une invitation lancée par le Musée des Beaux-Arts de Lyon, qui a proposé à Eric Poitevin "d'entrer en conversation" avec ses collections (exposition fin avril - fin août 2022). Cet ouvrage n'est toutefois pas pensé comme un catalogue d'exposition, mais nous ouvre au parcours et à l'univers passionnant du photographe. Comment naît une image ? Que se passe-t-il avant qu'une photographie sorte de l'atelier de l'artiste ? Souvent fantasmé, l'atelier est un lieu entouré d'une aura de mystère. Tel un alchimiste, l'artiste doserait différentes potions pour faire advenir une image. Avec Je plumerai les canards en rentrant, allusion à son amour pour la cuisine, Eric Poitevin introduit le lecteur avec générosité dans l'univers de son atelier en proposant une sorte de journal, résultat de deux ans d'un travail intérieur qui documente, par le texte et par l'image, le processus de création. Il y dévoile les influences qu'ont pu avoir sur son travail ses lectures ou les images des autres. Le livre s'ouvre par un entretien entre Eric Poitevin et Jean-Christophe Bailly, qui permet de saisir son cheminement vers l'art, son parcours de photographe autant que ses intentions artistiques. L'artiste a ensuite sélectionné des extraits de sa correspondance, qui mettent en lumière ses rapports avec les galeries et les musées, ses relations avec ses contemporains (intellectuels et critiques), les affinités avec le territoire qui l'entoure, son rôle de professeur. L'ouvrage contient aussi une large sélection de photographies de sa collection personnelle, qui laissent entrevoir à la fois son intérêt historique pour le médium et une attention généreuse envers ses contemporains. Enfin, sont reproduites huit nouvelles séries de photographies inédites de l'artiste. Cet ouvrage s'adresse à tous les lecteurs curieux et particulièrement aux amateurs d'ouvrages qui ont trait à la photographie, à la démarche artistique, à l'importance du lien avec la nature et des animaux. En parallèle de l'exposition au Musée des Beaux-Arts de Lyon, le travail de l'artiste est largement présenté dans une exposition de la collection particulière d'Anne-Marie et Marc Robelin au Musée d'art contemporain de Lyon (printemps 2022).

04/2022

ActuaLitté

Littérature française

Oeuvres complètes . Tome 2

Très longtemps, Antonin Artaud a surtout été connu comme homme de théâtre. Pourtant, sa vie professionnelle est, dans les faits, des plus réduites et il a passé fort peu de temps sur les planches. Court apprentissage chez Dullin, dans l'enthousiasme. Il participe alors, durant à peine plus d'une année, aux spectacles de l'Atelier qu'il quitte, déçu, écœuré, quelques jours après avoir créé le rôle de Charlemagne dans Huon de Bordeaux, d'Alexandre Arnoux. Puis une saison chez les Pitoëff et, pendant cette période, deux petits rôles et une figuration sur les autres scènes des Champs-Elysées dont l'ensemble était dirigé par Hébertot. Ensuite, plus rien jusqu'aux représentations du Théâtre Alfred Jarry: neuf en tout pour quatre spectacles différents donnés entre le ler juin 1927 et le 5 janvier 1929. Les auteurs: Vitrac, Claudel, bien malgré lui, Strindberg. C'est peu sans doute, mais il n'est aucune de ces manifestations qui n'ait été un événement, aucune qui n'ait marqué un jalon dans l'évolution de la réalisation scénique. Heureusement pour nous, de ces spectacles fugaces, Antonin Artaud a laissé des traces écrites: manifestes ou textes de programme, regroupés au début de ce tome Il. On y trouvera aussi M. projets de mise en scène pour deux pièces qu'il avait espéré pouvoir monter. Ecrits pour mettre en confiance les directeurs de théâtre et les convaincre de ses capacités de réalisateur, ils nous donnent des indications concrètes sur ses conceptions propres: comment il comptait faire jouer entre elles la voix des acteurs, moduler avec leurs divers registres, utiliser la surface du plateau, le rôle qu'il accordait à la lumière, l'atmosphère générale qu'il cherchait à créer. Mais le jeune poète de vingt-trois ans qui avait quitté en 1920 sa Provence natale pour venir à Paris apprendre le métier de comédien s'intéressait à bien d'autres choses que le théâtre. Il visite les Salons et les galeries d'avant-garde, il est curieux de tout ce qui paraît et écrit un grand nombre de notes et de comptes rendus dont plusieurs étaient jusqu'à ce jour demeurés inédits. Cette activité de critique, il l'exercera jusqu'à son départ pour le Mexique. Les textes qui en témoignent, et sans lesquels on ne saurait presque rien de ses goûts et de ses lectures, ont été rassemblés dans la dernière partie du volume.

04/1980

ActuaLitté

Troisième République

Cinq années de ma vie, 1894-1899. L'autobiographie de l'accusé de l'Affaire Dreyfus

Je suis né à Mulhouse, en Alsace, le 9 octobre 1859. Mon enfance s'écoula doucement sous l'influence bienfaisante de ma mère et de mes soeurs, d'un père profondément dévoué à ses enfants, sous la touchante protection de frères plus âgés. Ma première impression triste, dont le souvenir douloureux ne s'est jamais effacé de ma mémoire, a été la guerre de 1870. La paix conclue, mon père opta pour la nationalité française ; nous dûmes quitter l'Alsace. Je me rendis à Paris pour poursuivre mes études. Je fus reçu en 1878 à l'Ecole Polytechnique, d'où je sortis en 1880 pour entrer comme sous-lieutenant élève d'artillerie à l'Ecole d'application de Fontainebleau. Le 1er octobre 1882 j'étais nommé lieutenant au 31e régiment d'artillerie en garnison au Mans. A la fin de l'année 1883, j'étais classé aux batteries à cheval de la 1re division de cavalerie indépendante à Paris. Le 12 septembre 1889, je fus nommé capitaine au 21e régiment d'artillerie, détaché comme adjoint à l'Ecole centrale de pyrotechnie militaire à Bourges. Dans le courant de l'hiver, je me fiançai à Mlle Lucie Hadamard, qui est devenue ma compagne dévouée et héroïque. Durant mes fiançailles, je préparai mes examens à l'Ecole supérieure de guerre où je fus reçu le 20 avril 1890 ; le lendemain 21 avril, je me mariai. Je sortis de l'Ecole supérieure de guerre en 1892 avec la mention très bien et le brevet d'état-major. Mon numéro de classement à la sortie de l'Ecole de guerre me valut d'être appelé comme stagiaire à l'état-major de l'armée. J'y entrai le 1er janvier 1893. La carrière m'était ouverte brillante et facile ; l'avenir se montrait sous de beaux auspices. Après les journées de travail, je trouvais le repos et le charme de la vie familiale. Curieux de toutes les manifestations de l'esprit humain, je me complaisais aux longues lectures durant les chères soirées passées auprès de ma femme. Nous étions parfaitement heureux, un premier enfant égayait notre intérieur ; je n'avais pas de soucis matériels, la même affection profonde m'unissait aux membres de ma famille et de la famille de ma femme. Tout dans la vie semblait me sourire...

04/2021

ActuaLitté

Potager

Potagers. Jardins gourmands

Ce nouvel opus de l'Oil curieux retrace l'histoire, en images, des fruits et légumes dans les manuscrits et les imprimés. Le propos du livre fait écho aux préoccupations actuelles : intérêt pour les variétés anciennes, développement de pratiques culturales moins agressives, ou redécouverte des vertus de l'autoconsommation. Fruits et légumesDès le Moyen-Age ; fruits et légumes apparaissent dans les herbiers manuscrits médiévaux pour leurs propriétés médicinales. Il s'agit d'espèces indigènes, de fruits introduits par les Romains, ou de plantes cultivées dans les jardins monastiques. Avec La Renaissance et les voyages aux long cours, on assiste à l'introduction de nouvelles espèces. Les plantes mettent toutefois plus de temps à être adoptées par la population qui ne sait comment les cultiver et les préparer. Plus recemment, l'action d'hommes comme Parmentier, avec la pomme de terre, démocratise la culture des plantes. Espèces raresLa création de jardins botaniques et de collections privées vont changer la donne. Il devient alors de bon ton d'entretenir des espèces rares et de faire connaître ses collections au travers de florilèges. Engouement horticoleLe potager du roi Louis XIV, véritable modèle du genre, symbolise un véritable engouement horticole. Le forçage des cultures et les serres alimentent la table royale et parallèlement, la variété de légumes utilisés dans les traités de cuisine français augmente. Fruits exotiquesLes fruits exotiques sont particulièrement recherchés en raison de leur rareté et de la difficulté à les faire pousser sous nos climats tempérés. A la cour, ils sont offerts aux hôtes de marque. Variété et popularitéPeu à peu, les connaissances horticoles se diffusent dans la population grâce à l'action de sociétés savantes et aux revues. De nouvelles espèces sont introduites, des centaines de variétés sont mises au point. Les terroirs se spécialisent et les maraîchers, près des villes, obtiennent plusieurs récoltes par an. SubsistanceL'industrialisation et l'urbanisation éloignent du jardin la population qui s'approvisionne dans les marchés et les commerces. Mais la fonction de jardin de subsistance réapparaît lors de pénuries ou de guerres. Nouvelles pratiquesLa science agronomique permet un accroissement des rendements, des productions plus calibrées, mais s'accompagne également d'une diminution de la diversité. D'où un regain d'intérêt pour les variétés anciennes, le développement de pratiques culturales moins agressives, ou la redécouverte des vertus de l'autoconsommation.

06/2023

ActuaLitté

Littérature française

Un long voyage ou l'empreinte d'une vie Tome 23 : L'accident

Le soir même de son retour à Paris à l'issue de son premier tour d'Espagne de la saison 1951, Louis reçoit un appel téléphonique de Dubart-fils qui lui enjoint de partir pour Madrid dès le lendemain, seul, par le train (fin du tome 22). Il doit prendre en charge un groupe à l'hôtel Nacional. Sur place, le chauffeur lui apprend que le guide était un soûlard, il fallait l'attendre le matin, il dormait sur son siège... Lui-même, pour avoir tenté de le raisonner, s'était vu gratifié d'un coup au visage, il en portait encore le stigmate. Les clients, furieux, avaient délégué l'un des leurs pour se plaindre à l'agence, et Dubart avait finalement rappelé son guide. Un circuit tronqué, mais néanmoins riche en aventures. Une guide belge et son chauffeur, déjà connus de Louis : ils sont amants, mais Marielle, de son prénom, ne s'interdira pas une incartade, brûlante. Une voyageuse, Elisabeth, jeune femme au rire cristallin qui l'attire et à la fois l'intrigue, n'acceptera, elle, que les préliminaires : son ami, grand cardiaque, lui a fait jurer fidélité sous peine de le retrouver mort et enterré. Deux autres voyages, le dernier où tout l'opposera à un chauffeur mal embouché et obèse. Enfin Saint-Valat, et sa retraite hivernale. Drame domestique : Nadine a parlé dans son sommeil du matin : avec une ferveur qui en disait long, elle a prononcé un prénom : Manolo, celui d'un jeune et bel Espagnol, frère de la gardeuse d'oies de la ferme voisine. Sur l'intervention pathétique d'Hélène, la mère, Louis s'adoucira et les amants se réconcilieront sur l'oreiller. Mais le plus grave est à venir. Seraient-ce des signes annonciateurs du danger qui le guette ? Un matin, une large flaque d'huile souillera le carrelage de la cuisine, où il s'entête à garer sa moto ; et ce jour fatal, la mécanique récalcitrante refusera de démarrer...

11/2020

ActuaLitté

Littérature française

Coeur-Volant

Jeune garçon en rupture, braque et raffiné, le narrateur de Coeur-Volant a abandonné ses études. Il a vingt ans et découvre Paris dans la première année du règne de Mitterrand. Il rêve d'une vie nouvelle et d'un devenir d'écrivain. Il s'est épris d'une belle Parisienne du quartier Saint-Germain. Natacha a vingt ans comme lui et devient son initiatrice dans la découverte de l'amour et des rues. Il loge sur les ChampsElysées, dans une chambre de bonne que lui prête Luynes, un vieil excentrique à particule, amateur de femmes, pilote du Mans avant-guerre et ancien ami de Sacha Guitry. Manutentionnaire dans les sous-sols d'une boutique de luxe, il préfère se prolétariser plutôt qu'entrer dans le rang. Ce n'est pas un nouveau Rastignac soucieux d'intégrer le monde bourgeois, c'est un enfant du peuple obsédé par l'élégance et le raffinement - qu'il s'agisse des femmes, de la langue française ou même des flacons de parfum qu'il manipule chaque matin. Le narrateur a vite perçu que l'inspiration lui vient des mots et du corps de Natacha. Mais elle a peur parfois de son caractère ombrageux. Elle le quitte soudain. Perdu dans l'hiver parisien, aidé par le vieux Luynes, il va essayer de la reconquérir alors que sur Paris pèsent les menaces d'attentat du terroriste Carlos et des activistes d'Action Directe. Après Chant furieux, invention d'une langue nouvelle et roman épique sur les héros des cités, Coeur-Volant s'impose comme une oeuvre lyrique, délicate et troublante. L'auteur poursuit le travail poétique qui caractérise son oeuvre et, comme s'il s'agissait d'un flacon luxueux, il traite la langue comme un parfum de femme. Avec Coeur-Volant, la note subtile de l'amour courtois et l'arôme violent du Paris moderne s'assemblent dans un même bouquet.

01/2016

ActuaLitté

Littérature française

L'anneau

"Moi, c'est le loulou de Poméranie qui me faisait peur. Lorsqu'on entrait dans notre immeuble, sitôt montées les trois marches qui nous séparaient du palier, les aboiements furieux me faisaient reculer. Il fallait pourtant que j'aille au bout du couloir d'entrée, jusqu'aux escaliers, et gagner sur les hauteurs notre appartement. Sauf que la porte de l'endroit où habitait ce chien était juste en face de l'ascenseur. Alors là c'était le déchaînement. Jappements et hurlements du loulou qui se jetait contre le bois. Ma terreur était que Madame Picard ouvre sa porte pour nous saluer et que le chien se jette à mordre. Les chiens chez nous n'étaient pas commodes. Dans toutes les rues où erraient les molosses, Galoufa les traquait avec sa gaffe pour les mener à la fourrière. Un étage en dessous, les Spinosi avaient un couple de fox-terriers élevés à la ferme et dressés à attaquer les Arabes - disaient leurs maîtres, qui en avaient grand peur ? , mais un jour que l'un d'eux s'était échappé, il avait mordu la mère Corot aux fesses alors que, dressée sur ses talons, elle ouvrait sa boîte aux lettres. Certes, elle avait crié en moulinant des bras et la maîtresse du cabot était accourue : "Vous allez me payer une nouvelle culotte" , voilà ce qu'avait dit la voisine vilainement offensée". L'anneau, l'anneau merveilleux, le mirifique anneau, c'est le 'kholkhal' que portait la mère au temps où juifs et musulmans vivaient "séparés, mais ensemble" dans cette Algérie qui a disparu sous tant de couches de ténèbres - et dont l'auteur se souvient, ébloui. Sous la plume alerte d'Albert Bensoussan, traducteur émérite de l'espagnol, mais aussi - mais surtout ? - nouvelliste et romancier, c'est Alger d'avant et d'après-guerre qui revit, Alger l'arabe, Alger la juive, Alger des jeunes amours et du temps retrouvé - dans l'émotion de qui l'a vaiment aimée, et vraiment perdue.

01/2017

ActuaLitté

Correspondance

Lettres à Pierre Monnier. 1948-1952

Septembre 1948 : la Providence a pour nom Pierre Monnier, caricaturiste sous le nom de Chambri, qui profite de la tournée d'un groupe folklorique auvergnat pour rencontrer Louis-Ferdinand Céline. Après dix-huit mois de prison, ce dernier vit exilé au Danemark dans une chaumière prêtée par son avocat. Menacé d'extradition, en conflit avec son éditeur Denoël, il n'a rien publié depuis Guignol's band et enrage de voir ses livres indisponibles. Pendant ce temps, le simple "ouvrier" travaille sans relâche à Féerie pour une autre fois. De retour à Paris et bien que le milieu soit exsangue depuis l'épuration, Pierre Monnier compte mettre fin par tous les moyens à ce scandale éditorial. Céline l'encourage de ses invectives : d'abord avec Charles Frémanger (l'éditeur de Jacques Laurent et d'Antoine Blondin) la republication sous le manteau de Voyage au bout de la nuit (1949), puis la création par le novice Monnier de sa propre Maison - les Editions Frédéric Chambriand - pour mettre en circulation Casse-pipe et Mort à crédit. La détestation de Céline pour les éditeurs et ses logorrhées d'homme meurtri ne l'empêchent pas d'accorder sa confiance à Pierre Monnier, qui rejoint le petit cénacle des fidèles composé de Marie Canavaggia, Jean-Gabriel Daragnès, Albert Paraz ou Marcel Aymé. L'éditeur de fortune lui sert également de courroie de transmission avec Tixier-Vignancour qui tente à Paris d'obtenir son amnistie (procès en 1950). Bien que malmené à son tour, le valeureux Monnier parvient à organiser l'arrivée de Céline chez Gallimard, qui acceptera toutes ses conditions. Une fois le non-lieu prononcé (1951), l'écrivain maudit revient discrètement en France : la saison au purgatoire est loin d'être terminée. Ce douzième volume de la "Série Céline" corrige, approfondit par des notes et complète par des inédits les 313 lettres (ici 325) que Pierre Monnier avait divulguées dans son récit Ferdinand furieux (L'Age d'homme, 1979). On trouvera également en annexe des témoignages de Pierre Monnier et une précieuse documentation sur son aventure éditoriale.

11/2015

ActuaLitté

Littérature française

Existe en blanc

Après Les Valseuses et Fragile des bronches, les éditions Seghers publient un autre ouvrage de Bertrand Blier. " J'ai toujours été fasciné par les soutiens-gorge. Déjà, en culottes courtes, quand je rentrais de l'école, je ne manquais pas de passer, avec mon gros cartable, devant le magasin Thirion, articles pour dames, dans la vitrine duquel, sur des bustes sans têtes, resplendissaient d'admirables soutifs. Je ralentissais le pas, et la tête retournée vers les bonnets sublimes, je me remplissais les yeux jusqu'à l'évanouissement. Des imbéciles toujours prêts à se dévouer m'allongeaient sur un banc et me tapotaient les joues. Furieux d'être extirpé de mon rêve satiné, je leur balançais mes bottines dans la gueule. " Ce n'est que le début... Le gamin, élevé dans une famille très bizarre, développe ce goût immodéré pour le soutien-gorge dans l'âge adulte. Il faut dire que, d'abord représentant en lingerie féminine, il devient directeur des Ressources humaines d'une fabrique de soutiens-gorge. Grand baiseur, oui, mais ses désirs sont essentiellement d'ordre esthétique : c'est le soutien-gorge qui le stimule, ou le sein pris dans le soutien-gorge (et pas de n'importe quelle marque), et non le sein nu. Lorsque l'idiote, pour étaler tous ses charmes, fait sauter son soutien-gorge, c'est fini : il l'étrangle... Il en étranglera un bon tas. Ce livre est fou et sublime de vraie provocation, d'excès, de délire, de beauté sulfureuse, de franche horreur, d'un humour plus noir que noir. Ceux qui aiment les films de Bertrand Blier ne seront pas tellement surpris, tout en avouant que jamais il n'a été si loin ni si fort - les mots sont beaucoup plus puissants que les images. Et c'est ici qu'il faut dire que toutes ces folies sont racontées d'une plume magnifique, constamment jubilatoire, - telle que le cher Rabelais reconnaîtrait avec bonheur son héritier dans les élucubrations de l'abominable Bertrand Blier.

02/2024

ActuaLitté

Littérature Italienne

Jeudi, le jour du barbier

De la déchéance à la renaissance, le récit de l'acteur italien Stefano Dionisi transforme son séjour mouvementé au sein des établissements psychiatriques italiens en une création littéraire d'une sincérité désarmante, empreinte de lucidité, d'empathie et de finesse d'esprit. En proie à une violente crise psychotique, un acteur célèbre abandonne un tournage à gros budget pour fuir à travers champs dans la nuit de l'Estrémadure espagnole. On le retrouve à l'aube dans un hameau abandonné, perché sur le toit d'une maison. Ainsi débute l'odyssée de Stefano Dionisi dans l'enfer de la folie. Jeune, beau, intelligent, aime? de tous et de toutes, l'étoile montante du cinéma italien se retrouve, du jour au lendemain, enfermé de force dans un établissement psychiatrique. D'un internement à un autre, l'auteur passe ses journées à bavarder avec ses compagnons d'infortune, à les observer, à les écouter. Avec, comme seules distractions, les cigarettes fumées sans discontinuer, le passage du barbier le jeudi et les visites quotidiennes de sa mère. Jamais de son père. De temps a autre, Dionisi tente un retour vers la vie professionnelle pour reintégrer le milieu, oh combien cruel, du cinéma. Dans le rôle du personnel soignant : le Prof, avec son maudit sourire, ses assistants Dévoreur et Talon Aiguille. Dans le rôle des patients, outre Stefano : le Furieux, et sa puce dans le cerveau ; Jean le Baptiste, qui fixe le plafond ou lit les Evangiles ; le Comte, un aristocrate dragueur, violent et alcoolique ; le Pilote, torturé par les victimes civiles de ses raids nocturnes en Irak ; le Taulard, enfin, un trafiquant de drogue qui a réussi à échapper à la prison. Autant de protagonistes hauts en couleur et profondement humains, soigne?s par psychotropes, psychothe?rapie, e?lectrochocs et thérapie de groupe. Sans oublier Tchouf tchouf, fige? jour apre?s jour devant une fene?tre herme?tiquement close dans l'attente anxieuse "d'un train qui est toujours en retard".

04/2022

ActuaLitté

Biographies

Céline à rebours. Biographie

De sa mort en 1961 à sa naissance en 1894, à l'aide de témoignages et de textes rares, Emile Brami brosse un Céline à rebours du temps et des lieux communs, tour à tour génial, pitoyable ou hideux. L'un des meilleurs spécialistes de cet auteur, il revient en détail sur l'affaire des manuscrits retrouvés, dont il fut un protagoniste. Une biographie de référence mise à jour Finira-t-on jamais de prendre parti " pour ou contre " Céline ? Celui qu'André Gide appelait le " maboul " s'en est plutôt bien sorti, mais au prix d'une notoriété de Diogène infréquentable, d'imprécateur furieux et de dangereux affabulateur. On en oublierait presque l'écrivain, qui n'a pas d'équivalent, et le style, sans lequel il n'y aurait pas de scandale. Sa noirceur est si dense qu'on n'y distingue plus l'humoriste. Seul demeure l'épouvantail de Meudon, grimaçant à la postérité. Le Céline d'Emile Brami n'est pas un " autre " Céline. Ce n'est ni un essai, ni un plaidoyer, ni un portrait à charge, ni une biographie. C'est Céline tel qu'en lui-même, raconté par ceux qui l'ont connu, par ses romans, ses pamphlets, ses lettres, ses lecteurs. Le " célinien " averti y trouvera un regard neuf, soutenu par une documentation originale ; l'amateur découvrira un être infiniment complexe, individualiste forcené, fantasque, contesté, avec ses passions immenses et ses nombreuses faiblesses. De sa mort en 1961 à sa naissance en 1894, à l'aide de témoignages et de textes rares ou inédits, Emile Brami brosse un Céline à rebours du temps et des lieux communs, tour à tour génial, pitoyable ou hideux : Dr Destouches et Mr Céline, ange et démon de notre littérature. L'un des meilleurs spécialistes de cet auteur, il revient en outre en détail sur l'affaire des manuscrits retrouvés, dont il fut un protagoniste de la première heure. 1re édition : Céline. Je ne suis pas assez méchant pour me donner en exemple (Ecriture, 2003)

04/2023

ActuaLitté

Physique, chimie

L'instrumentation et la mesure en milieu nucléaire

Alors que le nucléaire civil connaît un véritable regain d'intérêt, il faut savoir aussi exactement que possible de quoi on parle, qu'il s'agisse du nucléaire proprement dit ou des sciences et techniques qui lui sont associées. Pourtant, les documents de synthèse de bon niveau scientifique sur ce type d'énergie sont rares... Pour combler cette quasi-lacune et donner ses travaux l'éclairage qu'ils méritent, le Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) dresse, sous forme de courtes monographies, un tableau complet des recherches en cours dans le domaine de l'énergie nucléaire civile. Celles-ci étant pluridisciplinaires et de nature diverse, la série de monographies du CEA explore et synthétise des thèmes aussi différents, mais complémentaires, que les réacteurs du futur, le combustible nucléaire, les matériaux sous irradiation ou les déchets nucléaires... S'adressant a la fois à des scientifiques dont ce n'est pas le domaine de compétence, mais qui sont en quête d'information, et à un plus grand public curieux de son environnement technologique présent et futur, les monographies du CEA, présentent les résultats récents de la recherche dans leur contexte et avec leurs enjeux. L'instrumentation et la mesure en milieu nucléaire. Historiquement, les sciences nucléaires se sont développées parallèlement aux progrès de l'instrumentation pour la mesure de la radioactivité et la détection de particules. Aujourd'hui encore, l'instrumentation est une science part entière, qui fait l'objet d'une recherche active trouvant des applications, en particulier dans l'équipement des installations nucléaires. Celles-ci demandent toute une panoplie d'instruments pour une mesure précise des grandeurs qui caractérisent leur fonctionnement. Il y va de leur contrôle, et de leur sûreté. Il s'agit d'une instrumentation spécifique puisqu'elle concerne principalement (mais pas seulement) la détection de la radioactivité, et qu'elle doit travailler en milieu hostile avec de grandes exigences d'exactitude, de robustesse et de fiabilité. La présente monographie offre un panorama des instruments de mesure et de contrôle utilisés dans les différents domaines de l'énergie nucléaire civile, depuis les réacteurs de puissance jusqu'à la radioprotection, en passant par l'instrumentation pour les installations du cycle du combustible, la gestion des déchets radioactifs ou l'assainissement-démantèlement des installations nucléaires. Le lecteur sera sans doute frappé par la diversité et la technicité des instruments mis en jeu, l'importance des méthodes d'assimilation de données issues de la mesure, et par l'ampleur de l'effort consacré à leur développement par la communauté nucléaire, en général, et par le CEA, en particulier.

06/2019

ActuaLitté

Critique littéraire

Bohdan Hawrylyshyn. L'infatigable passeur

Né en 1926 en Ukraine d'un père paysan, Bohdan Hawrylyshyn a été très jeune jeté dans l'histoire d'un pays qui a connu de multiples occupations - austro-hongroise, polonaise, soviétique, allemande - avant d'obtenir son indépendance en 1991. Pendant la Deuxième Guerre mondiale, Bohdan Hawrylyshyn est envoyé dans un camp de travail en Allemagne. A la fin de la guerre, il fait son bac dans un camp de réfugiés près de Munich, où il a été recruté pour s'engager comme bûcheron au Canada. Son contrat terminé, il poursuit des études brillantes à l'Université de Toronto, puis est engagé par une société multinationale. Elle l'envoie à Genève pour faire un MBA à l'Institut International de Management. Il y reste comme professeur et puis directeur. Membre du Club de Rome, Bohdan Hawrylyshyn a aussi fréquenté quelques-uns des grands de ce monde (Margaret Tatcher, Indira Gandhi, Helmut Kohl, etc). En 1980, il publie Road Maps to the Future : Towards More Effective Societies, une analyse des facteurs clés, déterminant l'efficacité économique, sociale et politique des principaux Etats de l'époque, ainsi qu'une projection de leurs futurs possibles. Parmi ceux-ci, l'Union Soviétique dont il a pressent l'éclatement. Référence dans son domaine, ce livre a été traduit dans une dizaine de langues, y compris le français, sous le titre Les Itinéraires du futur : vers des sociétés plus efficaces. Depuis une vingtaine d'années, Bohdan Hawrylyshyn consacre beaucoup de son temps à son pays natal, l'Ukraine, où il a créé et présidé plusieurs institutions. Il a oeuvré comme conseiller du premier Président de l'Ukraine, de quatre présidents du Parlement et de trois Premiers ministres. Actuellement, il est président de la Fondation Vidrodgenia (Renaissance) à Genève et membre du Conseil de l'Académie Mondiale des Arts et des Sciences. Genève regorge de personnalités singulières plus ou moins connues du grand public. Par la constance de leur engagement personnel et la force de leurs convictions, elles contribuent à donner à la cité de Calvin, de Rousseau et de Dunant sa tonalité et son originalité de ville-carrefour, cosmopolite et ouverte sur le monde. La collection " Ils ont choisi Genève " s'adresse à un lectorat curieux de mieux comprendre la richesse culturelle et intellectuelle de Genève. Elle offre une lecture originale de l'Histoire du grand XXe siècle, vue par le prisme genevois. Pour chaque ouvrage, un même fil rouge biographique qui relie le monde à Genève à travers des parcours de vie singuliers : " être né quelque part ", " partir ", " choisir Genève ". Une iconographie de Nicolas Crispini basée sur des documents personnels et historiques.

09/2013