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Littérature française

Walther et moi

Paul Behant, lui, ne sait que faire de cette troublante découverte. Sa mère, qui lui reproche déjà vertement de l'avoir placée dans une maison de retraite, refuse absolument d'expliquer la présence d'un magnifique Walther PPK dans une de ses vieilles malles. Né dans les années 1950, Paul s'aperçoit qu'il ne sait rien de la vie de cette femme pendant la guerre. Il la croyait jeune épouse et mère d'une première petite fille, tentant, comme tous les Français, de survivre dans cette période difficile. Propriétaire désormais de ce magnifique revolver pour lequel il se prend d'un véritable attachement, Paul veut absolument découvrir la provenance de cette arme. À la mort de sa mère qui, jusqu'à son dernier souffle, refuse de s'expliquer, il décide d'en avoir le cœur net. Sa seule autre piste se trouve dans les cartes postales sibyllines qu'un célèbre alpiniste envoyait à la défunte chaque fois qu'il gravissait un sommet prestigieux. Paul part à la recherche de cet homme. Plus il en apprend sur la jeunesse de sa génitrice, plus il se persuade que cette femme - si gentille, si tendre, si drôle - a probablement vécu une terrifiante histoire d'amour qui a fait d'elle une meurtrière... Entre humour, tendresse et vertige existentiel, Walther et moi est un bel exemple de comédie à tiroirs qui n'évite pas les sujets graves.

01/2010

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Littérature française

Mourir au deux cent cinquantième

C'est la photographie d'une chute. Une chute en noir et blanc. La chute d'un homme. Il était à genoux, son torse est maintenant en train de basculer vers le sol. Il bascule face à moi, vers ma gauche donc... vers sa droite, son épaule droite est à peu près à une quinzaine de centimètres du sol. Il ne peut pas utiliser ses mains pour freiner ou amortir l'impact, car elles sont retenues, derrière son dos, probablement attachées. C'est la photographie d'une exécution. Près de la base de son crâne, le canon d'un revolver, qui vient de faire feu, comme en témoigne l'index droit crispé sur la gâchette. Son visage est encore contracté, ses muscles sont encore tendus, donc il n'est pas encore mort. Il le sera probablement lorsque son épaule droite heurtera le sol. Dans une quinzaine de centimètres. C'est la photographie d'un homme à quinze centimètres de sa mort. Je dois faire un effort pour m'intéresser à l'image dans son ensemble ; mon oeil revient sans cesse à l'homme, en train de chuter, ou plus exactement à cet espace entre la pointe de son épaule droite et le sol. Quinze centimètres comme intervalle de temps entre la vie et la non vie. La photographie a converti la durée en espace. Si je ferme les yeux, et si je les rouvre, aura-t-il enfin atteint le sol ?

04/2009

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Littérature francophone

B.t.k.. le sérial killer de Wichita

En 1974, un tueur sème la terreur dans la paisible ville de Wichita au Kansas. Il sévit pendant trente ans où il assassine hommes, femmes et enfants par strangulation, pendaison, revolver ou à l'arme blanche. Il frappe à toute heure de la journée dans des quartiers résidentiels et il positionne ses victimes avec des mises en scène macabres. Friand de publicité, il se plaint lorsque les médias ne parlent plus de lui par des courriers, colis, poèmes ou envois qu'il adresse aux enquêteurs, journaux et chaînes de télévision qu'il signe des initiales B. T. K. (Bind, Torture and Kill pour ligoter, torturer et tuer) ou du pseudonyme "Bill Thomas Killman" . Après des années de silence, BTK se manifeste à nouveau en 2004 lorsque le quotidien local sort un dossier sur les trente années du premier crime du mystérieux assassin avec le massacre des quatre membres de la famille Otero. Piégé par les policiers, Dennis Rader est identifié et arrêté. Mari attentionné et bon père de famille, il se préparait à repasser à l'acte après treize années d'abstinence. Pour retracer cette enquête hors normes, Stéphane Bourgoin a eu accès aux interrogatoires de Dennis Rader, à ses courriers et aux selfies où BTK "revit" ses crimes, revêtu d'une perruque avec les vêtements et objets volés à ses victimes, afin d'alimenter ses fantasmes pendant les périodes de temps où il ne tue pas.

11/2022

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Cinéma

Les Marx Brothers par eux-mêmes

C'est l'histoire d'une fratrie, issue d'une famille pour le moins originale, qui, au début du XXe siècle, a semé le désordre et la folie dans une Amérique bien-pensante et dont les membres sont les plus grands comédiens du cinéma burlesque parlant : Chico (Leonard), l'aîné, reconnaissable à sa technique du " doigt revolver ", Harpo (Adolph), muet comme Harpocrate, le dieu grec du silence, et toujours vêtu d'un manteau bourré d'ustensiles de cuisine, Groucho (Julius), le plus célèbre, obsédé sexuel et textuel (autobiographie, correspondance, etc.), Gummo (Milton), imprésario de ses frères, et Zeppo (Herbert), qui était " comme tout le monde ". Dans cet ouvrage, Chantal Knecht, qui a consacré aux Marx une grande partie de son existence, s'attache à relater leur fabuleuse vie artistique. On y trouvera tous les éléments biographiques expliquant la genèse de leur carrière fulgurante après leur triomphe sur la scène à Broadway en 1924 et des révélations désopilantes, tant sur leur vie personnelle que sur les coulisses d'Hollywood, où ils étaient aussi bien admirés par Charlie Chaplin ou Bob Hope que célébrés par l'intelligentsia, Fitzgerald ou Gershwin. Enfin, cet ensemble naturellement hilarant fait une large part à la façon dont les Marx ont su exploiter leurs nombreux talents à la radio puis à la télévision, et surtout au cinéma à travers leurs treize films, avec une mention spéciale pour La Soupe au canard où l'on voit Margaret Dumont accueillir Groucho " à bras ouverts " et celui-ci lui répondre : " A quelle heure fermez-vous ? "

11/2020

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Théâtre - Pièces

Fréquence Théâtre N° 84, Février 2023 : Pour le meilleur et pour le pire. Dernier tour de piste

Pour le meilleur et pour le pire. (2 à 7 hommes, 4 à 5 femmes) Harcelée par ses créanciers, Jeanne est chargée d'organiser un mariage chez les très fortunés Pissot. Son salaire devrait lui permettre de rembourser toutes ses dettes. Flanquée d'un assistant dévoué mais simplet, elle va affronter un nombre invraisemblable de difficultés qu'elle tente de résoudre à grands coups de couteau, de saucière et de révolver. Les cadavres s'accumulent, les ennuis aussi... Cette comédie à l'humour très noir et au rythme trépidant déclenche rires et fous rires au fil de dialogues mouillés à l'acide, à des situations décalées en absurdie. Un vrai régal pour tous les amateurs d'un théâtre fracassé et fracassant. Dernier tour de piste. (4 hommes, 3 femmes, 1 rôle muet) Dans un EHPAD réservé aux comédiens à la retraite, les pensionnaires ont plus d'un tour dans leur caboche. Avec la complicité de Daniel, un autre "résident", Julien multiplie les farces sournoises vis-à-vis de Mademoiselle Limone, l'acariâtre infirmière. Le Directeur de l'établissement, largement soutenu par Limone, détourne une grande partie des pensions de ses "clients" et des subventions que l'état lui octroie. Avec l'aide du jeune Joshua et de l'antique Françoise, Julien et Daniel arriveront-ils à déjouer leurs magouilles ? Avec une acuité décapante et une sympathie évidente pour les laissés-pour compte de la vie et de la scène, cette comédie rythmée comme un carrousel, dénonce avec une joyeuse méchanceté l'état pitoyable et scandaleux de nombreuses maisons de retraite.

03/2023

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Critique littéraire

Alfred Jarry. Une vie pataphysique

Alfred Jarry (1873-1907) fut un météore ou un monstre dans la littérature au tournant du 19e et du 20e siècle. Il reste comme une pierre angulaire, pour avoir énoncé les principes fondateurs du théâtre moderne à propos d'Ubu roi (1896), pour avoir brisé la vieille littérature et mis en oeuvre l'Esprit nouveau, selon Apollinaire, pour avoir marqué les dadaïstes, les surréalistes, les tenants de l'humour noir et, plus scientifiquement, les pataphysiciens qui fondèrent les études jarryques. La radicalité de ses oeuvres - ses pièces de théâtre, ses romans, sa poésie, ses "spéculations" - est liée à celle de sa vie, qu'il voulut tout entière littérature. Le livre d'Alastair Brotchie fouille cette vie. non seulement dans ses détails - avec nombre de documents nouveaux, de la correspondance inédite, des photographies jusqu'ici inconnues - mais dans sa signification les chapitres narratifs, consacrés aux événements, alternent avec des chapitres réflexifs qui mettent en évidence le rôle des maîtres - tant le Père Hébert, prototype d'Ubu, que Bergson, dont Jarry fut l'élève -, élucident la notion de pataphysique, analysent l'homosexualité apparente de l'homme ou décrivent son fonctionnement de "machine écrivante". Même la légende de Jarry, son culte de la bicyclette, de l'escrime, de la pêche à ligne, sa propension à jouer du revolver, sa vie dans des galetas magnifiés par la "littérature" : le Calvaire du Trucidé, la Grande Chasublerie, le Tripode, sont intégrés dans cette "vie" irréductible à une simple succession d'événements : une vie pataphysique.

01/2019

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Littérature étrangère

ASSASSINS

Une jeune fille se promène à cheval dans les bois. Un jeune homme est caché dan les broussailles, fusil en main. Surpris à sa vue, il l'enlève et la séquestre dan un cottage abandonné. Le jeune homme, Peter Ferec, est un réfugié d'Europe Centrale. Mary est la fille du ministre des Affaires étrangères, sir Simon Mann, qui reçoit justement dans son château Korine, président d'un pays fictif et tyran détesté. Sir Simon veut négocier avec lui une entente pour amorcer un désarmement en Europe Centrale. Chacun s'efforce de résoudre le mystère de la disparition de Mary. Le chef de la Sûrelé britannique s'adresse au chef de la Sûreté du pays étranger, Grigoriev, qui après quelques tractations mystérieuses, décide Peter Ferec à ramener Mary chez elle. En fait, Peter et Mary ont fraternisé et conclu un pacte ; il la rendra à son père, mais elle fait serment de ne pas révéler qu'il est son ravisseur et de dire au conlraire que c'est lui qui l'a délivrée. Sir Simon remercie donc solennellement, devant la télévision, Peter Ferec ; mais le jeune homme sort un revolver de sa poche et le braque sur Korine. Mary s'interpose entre eux. Grigoriev, complice de Ferec, abat ce dernier. L'entente qui amènera la paix en Europe peut enfin se conclure, et sir Simon se rapprochera de sa fille trop délaissée. Cet ouvrage débute comme un roman policier et Nicholas Mosley l'a construit comme un script de cinéma. Chaque mouvement, chaque geste y est décrit avec minutie. On retrouve dans ce roman tout le talent de l'auteur d'Accident.

09/1969

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Littérature française

Couarails en Lorraine

Johann Josef Ruland, d'origine allemande, est installé en Lorraine mosellane devenue allemande après 1871. Il est marié à une Lorraine, Martha, et est instituteur à Grémecey, petit village lorrain. La guerre de 1914-1918 va bouleverser leur vie. Il sera capturé par les Français et interné pendant toute la durée de la guerre dans le camp de concentration français de l'Ile d'Yeu. Leurs deux garçons de 7 et 9 ans seront assassinés par un officier allemand d'un tir de revolver à bout-portant dans la tête alors que Martha fuyait avec ses enfants leur maison incendiée et détruite. En 1920, la Lorraine redevenue française, ils obtiennent la nationalité française. En 1940, Johann Joseph décède. La Lorraine est à nouveau annexée par l'Allemagne, c'est l'exode. Leur troisième fils, sera instructeur-démineur sur les plages du débarquement et dirigera les prisonniers allemands pour détecter et neutraliser les mines qu'ils ont posées. C'est le récit d'une famille meurtrie par les conséquences des guerres dans une région qui a changé cinq fois de nationalité, où l'on ne sait plus si l'on est allemand ou français. Préface de Jean-Noël Grandhomme. Professeur à l'Université de Lorraine à Nancy (CRULH) Membre du comité scientifique du Mémorial de Verdun " Ce récit particulier a une tonalité universelle, et en cela il est source de réflexion non seulement pour le lecteur lorrain ou plus largement français ou allemand, mais pour toute personne qui s'interroge sur le sens de la vie et se pose des questions sur la marche du monde et les invariants de l'histoire. "

10/2023

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Aventure

Lucky Luke Tome 29 : L'amnésie des Dalton. Opé l'été BD 2022

Les Dalton creusent un tunnel pour s'évader mais Averell tient le plan à l'envers de sorte qu'ils se retrouvent dans la cellule de leur voisin Burns. Là ils entendent la discussion du gardien et de l'avocat de Burns. Ce dernier annonce à Burns qu'en raison de son amnésie, due au rocher qu'il avait reçu sur la tête, il est libéré. Les Dalton retournent alors dans leur cellule et Joe explique à ses frères qu'ils doivent faire semblant d'être amnésiques. Ils font alors sauter la prison à la dynamite et les pierres qu'ils reçoivent alors sur la tête leur servent de prétexte pour prétendre qu'ils sont amnésiques et c'est ainsi qu'ils sont libérés sous la bonne garde de L. L. qui est chargé de leur faire retrouver la mémoire. Rantanplan également est devenu amnésique et se prend alors pour un chat. L. L. , muni d'un mandat du gouverneur amène alors les Dalton dans une banque espérant qu'ainsi les Dalton retrouveront la mémoire, mais ceux-ci ne bougent pas. Le lendemain L. L. donne son revolver, déchargé à Joe pensant qu'en manipulant cet engin il se souviendra de sa vie antérieur. Seulement Joe avait caché une balle dans ses vêtements et tire sur L. L. c'est à ce moment que Rantanplan qui se prend toujours pour un chat fait tomber Joe qui rate sa cible. L. L. essaie alors par tous les moyen de leur faire revenir la mémoire. Pour Joe il pose son revolver devant lui, pour Averell il remplit les armoires de vivres, il va même jusqu'à attaquer une diligence avec eux, mais rien n'y fait. C'est Jack qui craque le premier car il vole les couvert du restaurant. L. L. le découvre et le ligote. L. L. leur fait alors mettre des troncs d'arbres à travers les rails pour attaquer le train. Les frères Dalton doivent détrousser les passagers pour ensuite leur rendre l butin. Quand ils ont rendu les objets il manque le portefeuille du gouverneur, c'est William qui l'avait gardé. Le deuxième frère est donc démasqué et L. L. le ligote également. L. L. leur fait alors la surprise d'aller rendre visite à leur mère qui est heureuse de retrouver son chérie Averell. Les Dalton expliquent le problème à leur mère et elle conseille à L. L. d'aller attaquer la banque de keepsake City car c'est là que leur père leur avait appris les rudiments du métier. L. L. , comme d'habitude tend au banquier la lettre du gouverneur expliquant le pourquoi de sa démarche, seulement Mme Dalton a remplacé la lettre du gouverneur par une autre disant qu'il était un bandit et qu'il allait tuer les otages. Le banquier appelle alors le shérif qui met L. L. en prison et libère les Dalton. Les Dalton, invité à la réception du maire oblige celui-ci à démissionner pour complicité avec le bandit L. L. et le maire se trouve en prison avec L. L. Le shérif avertit Washington de l'arrestation de L. L. Les Dalton organisent alors le procès de L. L. pour le condamner à mort. C'est Averell qui sera l'avocat de L. L. et le jury se compose de gens pas très recommandables. Joe, président du tribunal condamne L. L. à mort mais c'est Averell à qui L. L. a eu le temps d'expliquer sa plaidoirie, et qui, tout fier de son rôle, gaffe en déclarant que c'est les frères Dalton les responsables de cette machination. Joe risque de faire une crise et se jette sur Averell. L. L. en profite pour désarmer les frères Dalton et de dissiper les doutes. Les Dalton se retrouvent en prison en train de casser les cailloux et dans sa colère Joe fait tomber une pierre sur la tête de Rantanplan qui retrouve la mémoire.

06/2022

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Littérature française

Tous les maux dehors, c'est la faute à Pandore

" "Putain, quel choc, quelle envergure ! ... Brusquement, je me suis retrouvée tout en haut d'un pont reliant des falaises et surplombant un fleuve qui courait 2000 mètres plus bas, les pieds attachés à un élastique improbable prêt à craquer au moindre à-coup, et un revolver sur la tempe..." C'est une image, bien sûr, mais c'est la seule qui m'est venue à l'esprit, très forte, pour cerner cet état scabreux, nouveau, inattendu, totalement indépendant de moi, que je ne devais plus ignorer. Quel choix ! L'élastique représentait le quotidien qui pousse à agir, avec ses efforts à fournir constamment, sa fatigue, sa lassitude, mais aussi la satisfaction, ou plutôt, les satisfactions à chaque pas fait. Le pistolet représentait le renoncement et la condamnation à rester emprisonnée entre 4 murs, c'était la mort, la facilité surtout (le mot est violent, mais quel autre ? ) ; certes, je ne me heurtais à plus aucun effort, plus aucune souffrance, mais je passais à côté de tout. "Je décidai de sauter... Le fleuve pouvait me réceptionner... Pour peu que les crocodiles dorment... Les piranhas aussi... Ou soient seulement occupés ailleurs, le temps de me laisser évacuer l'élément rafraîchissant mais hostile..." L'élastique a craqué et j'ai touché le fond... " Dans une introspection écrite avec beaucoup de sensibilité et d'humilité, Dominique Malgre se livre sur le cancer de l'âme. Durant sa longue plongée dans la dépression, puis le laborieux combat pour guérir, l'auteure a dû aussi affronter de tristes événements et faire face à d'innombrables incompréhensions. Ce témoignage montre la force de caractère d'une femme courageuse, malgré de grandes souffrances, et souligne également l'importance de pouvoir exprimer ses ressentis. Un ouvrage poignant, mais porteur d'espoir de guérison pour celles et ceux dont l'âme est rongée par cette vicieuse maladie si incomprise.

06/2019

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Littérature française

L'America

Marettimo, petite île au large de la Sicile, juillet 1902. Quand il tombe amoureux de la belle Ana, venue passer l'été dans la maison de son père, Vittorio Bevilacqua, jeune pêcheur, ne peut se douter qu'il met en marche un engrenage qui l'obligera à fuir à l'autre bout du monde. Ana est la fille de Salvatore Fontarossa, le fontaniero le plus puissant de Trapani, chef d'un clan mafieux enrichi dans les vergers de citrons de la ville. Don Salva envoie son fils aîné châtier le misérable qui a déshonoré sa fille. Mais la balle de revolver ne part pas, Vittorio se défend, le sang coule. " Quitte cette île cette nuit, pars le plus loin possible. Va en America. Ne reviens jamais, ou nous sommes tous morts ", lui dit un ancien. De Naples à New York, puis de La Nouvelle-Orléans à la Californie, Vittorio tente d'oublier Ana. Enceinte de lui, elle surmontera toutes les épreuves. Pour, un jour, retrouver l'homme qu'elle aime ? A travers la trajectoire de deux amants en quête de liberté et que tout sépare, Michel Moutot signe un roman d'aventures passionnant sur l'essor de la Mafia et le destin des émigrants partis tenter leur chance en Amérique à l'aube du XXe siècle. Michel Moutot est reporter à l'Agence France-Presse, spécialiste des questions de terrorisme international. Lauréat du prix Albert-Londres en 1999, correspondant à New York en 2001, il a reçu le prix Louis-Hachette pour sa couverture des attentats du 11 Septembre. L'America est son troisième roman, après Ciel d'acier, récompensé par le prix du Meilleur Roman des lecteurs de Points en 2016, et Séquoias, prix Relay des Voyageurs en 2018.

03/2020

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Histoire internationale

Naples, 1343. Aux origines médiévales d'un système criminel

En 1343, un navire génois, empli de vivres, est intercepté dans le port de Naples par une population affamée agissant sous la conduite de membres de familles nobles. Le capitaine est sauvagement assassiné et la cargaison du navire est détournée. En 2005, dans la province de Naples, trois jeunes hommes menottés sont tués d'un coup de revolver dans la tête devant les portes d'un collège. Quels sont les liens entre ces deux faits divers, l'un et l'autre tristement banals rapportés à leur époque (dans un cas une révolte de la faim, dans l'autre un crime de la Camorra) ? Y en a-t-il même au-delà de leur localisation - mais n'est-ce déjà pas beaucoup quand le lieu en question, Naples, est connu pour être celui du crime organisé et de l'épanouissement d'un système clientéliste mafieux ? Amedeo Feniello invite le lecteur à revisiter l'épisode de 1343 comme étant révélateur de l'identité même de la ville, de la conception d'une "nation napolitaine" spécifique dont les origines sont à rechercher au XIIe siècle, lors de l'annexion de Naples par les Normands. L'intégration au royaume normand de Sicile s'est faite en effet au prix de la concession de larges pans du pouvoir souverain aux cinquante-sept grandes familles napolitaines, créant ainsi une structure politique divisée en parcelles rattachées à un territoire et marquées par une solidarité et un honneur propres. Cette appropriation clanique de la ville, devenue structure mentale, est liée à la vie la plus profonde de cette cité, à son imaginaire le plus archaïque, à sa part maudite, qui s'exprime aujourd'hui comme hier, en 2005 comme en 1343...

05/2019

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Littérature française

Histoire de la violence

"J'ai rencontré Reda le soir de Noël 2012, alors que je rentrais chez moi après un repas avec des amis, vers quatre heures du matin. Il m'a abordé dans la rue et j'ai fini par lui proposer de monter dans mon studio. Ensuite, il m'a raconté l'histoire de son enfance et celle de l'arrivée de son père en France, son père qui avait fui l'Algérie. Vers six heures du matin, il a pris plusieurs de mes affaires, il a sorti un revolver et il a dit qu'il allait me tuer. Il m'a insulté, frappé, violé. Le lendemain les démarches médicales, policières et judiciaires ont commencé, qui, plus qu'elles ne réparent la violence, la prolongent et l'aggravent." Ce livre retrace l'histoire de cette nuit et des jours suivants. Construit comme un huis clos, il tient son originalité de la puissance de son sujet, et de sa construction formelle. En effet, plus tard, Edouard se confie à sa soeur, qui décrit à son tour les faits à son mari. Edouard l'entend par une porte entrouverte. Les deux récits s'entremêlent dans une spectaculaire opposition de langages, offrant des points de vue différents sur ce qui s'est passé cette nuit-là, sur ce qui peut permettre de comprendre les dynamiques de l'agression et du traumatisme. Ils évoquent l'enfance d'Edouard, mais aussi celle de Reda et de son père, les effets de l'émigration, du racisme, de la misère. Et posent des questions sur les mécanismes judiciaires auxquels les victimes sont confrontées ou encore sur le rôle de l'amitié. Ce livre propose une histoire de la violence, de ses origines, ses raisons et ses causes.

01/2016

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Littérature française

Cette nuit, petit père, chaque femme...

"Elle l'embrassait sur une joue, y laissait une trace de rouge, il l'essuyait avec son mouchoir et voilà : il se baladait dans les rues, la bouche de Marie roulée en boule au fond de sa poche." Lui, c'est Julien, un adolescent de dix-sept ans, amoureux fou de sa cousine Marie, son ainée de quelques années et qui est l'épouse de Gustave, un bon gros dont "une gentillesse naturelle, provenant du coeur, arrondit les joues". Julien parviendra-t-il à conquérir Marie ? Comme l'Histoire se mêle à sa modeste histoire, il croit tenir sa chance le jour de l'assassinat du président de la République Paul Doumer par Gorgulof. On est en 1932, à Jarzieux, une petite ville industrielle de la région lyonnaise. Un petit monde, saisi au jour le jour, dans sa diversité drôle ou émouvante. L'impérieuse Emilie, la mère de Julien, qui est "corsetée jusqu'à la gorge comme dans une armure de combat" et qui veut assurer à son fils un destin de "bourgeois". Boris, un demi-Russe, baptisé prince par un patron de bistrot, Boris qui chevauche une moto rouge et qui regarde Marie "avec des yeux à raconter Le Petit Poucet". L'oncle Malosse, un anar rêveur à la jambe de bois qui hésite entre utiliser un revolver ou écouter chanter un serin. L'abbé Cordes, un don Quichotte portant soutane. Et bien d'autres. Julien restera-t-il seul, dépassé par les événements, prisonnier de ses rêves de passion et de liberté ? Tout sonne vrai dans ce roman aussi précis dans son évocation d'une époque que léger et tendre quand il peint de jeunes amours. Un récit qui fourmille de détails insolites ou originaux.

05/1987

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Histoire internationale

Arafat l'irréductible

L'homme sera longtemps resté un mystère. Où est-il né ? Sait-on qu'il a passé une partie de son enfance à deux pas du mur des Lamentations et sa jeunesse en Egypte ? Par quoi furent motivés les premiers engagements de celui qui fonda en 1959, avec une poignée d'amis, un mouvement de fedayins, le Fath, et qui devint président de l'OLP en 1969 ? Une vie d'errance et de combat. Une vie passée à échapper aux attentats, à brouiller les pistes. Et à semer ses biographes... C'est pourquoi Amnon Kapeliouk n'aurait pu écrire cette première biographie complète de Yasser Arafat, depuis sa naissance en 1929 jusqu'aux événements les plus récents, s'il n'avait entretenu avec l'Irréductible des rapports de confiance depuis plus de vingt ans. À Beyrouth, en Tunisie, en Palestine et ailleurs, il l'a rencontré près de cent cinquante fois, et tout récemment à Ramallah, où le vieux combattant vit assiégé, un revolver au ceinturon. Bien entendu, ce livre s'appuie également sur les conversations que l'auteur a eues depuis, tout ce temps avec des centaines de personnes, des Palestiniens bien sûr (qui, à l'occasion, sont devenus des opposants), mais aussi des Israéliens (notamment plusieurs officiers des renseignements militaires). Et sur une masse considérable de documents. Comme celui du général de Gaulle, que le résistant palestinien admire tant, le nom d'Arafat est indissolublement lié à la cause nationale de son peuple, et c'est pourquoi cette biographie est fondamentalement politique. Du coup, en refermant ce livre, chacun aura compris les raisons pour lesquelles aucune solution équitable du conflit du Proche-Orient ne saurait aboutir sans le concours de celui qui incarne, pour le meilleur et pour le pire, la tragédie et l'espoir des siens.

02/2004

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Littérature française

Aime la guerre !

En 2010, guidée par Kessel et Bouvier, Hanna s'envole vers L'Afghanistan. Kaboul offre mille sujets : corruption et désert institutionnel, trafic, bavures des armées régulières et coups tordus confiés à des sociétés privées. Mais enquêter implique de côtoyer aussi les aventuriers qu'un autre genre d'ambition attire vers les régions du monde sous tension.Or Hanna aime les hommes aux manches retroussées. Qu'ils aient un revolver dans la poche et dorment sur un matelas rempli de billets ne la dérange pas. À compter de sa rencontre avec Robert, ancien mercenaire, et Bastien, ancien agent de renseignement, le séjour d'Hanna prend une autre tournure. Les deux hommes n'entravent en rien son goût extrême pour la vérité, son plaisir diabolique à relever les contradictions. Au contraire, il suffit d'entrer dans leur sillage pour tout voir, tout comprendre, même à leur insu. Mais près d'eux Hanna découvre que son penchant pour les hommes odieux et formidables cache une fascination pour le mode de vie qu'impose un pays en guerre. Quand les pires moments sont aussi les meilleurs. Quand on a l'impression de danser sur un volcan. Alors ne faudra-t-il pas qu'elle s'en détache ? Que l'intelligence l'emporte sur l'instinct ? Ce qu'ils vivent est homérique. Mais elle est la seule à en avoir pleinement conscience et à pouvoir le raconter.Si la passion pour la guerre ne cesse jamais de troubler la narratrice, au moins lui permet-elle d'en révéler toutes les facettes. La guerre et ceux qui la font, l'orchestrent ou en meurent, la guerre dont Paulina Dalmayer décrit l'énergie archaïque avec le raffinement intellectuel de la Mitteleuropa.

08/2013

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Littérature française

La bataille des mouches à feu

Avec ce deuxième roman, Michel Lecorre a écrit une oeuvre magnifique qui ne se calque sur aucune autre, ne rentre pas dans un genre particulier, se situe sur son propre terrain d'influence : l'aventure, la découverte de l'autre, la présence de l'intime. L'auteur nous livre une histoire à la fois extraordinaire, par les mouvements de rencontre entre les personnages, puis par la fascination du jeune Ben pour une nature grandiose qui se prêtera à sa découverte de la chasse et plus particulièrement du piégeage. Roman métaphysique qui retranscrit, au sein des grands espaces sauvages, toute la vie intérieure du héros aux prises en parallèle avec sa passion pour la boxe thaï et ses questionnements autour de sa virilité. Les scènes de désir sont magnifiques. Jamais cela n'a été exprimé avec à la fois autant de tendresse et de violence en littérature. Sur les pas de James Baldwin, l'auteur explose le vieil idéal américain paralysant, celui d'un modèle simpliste d'une masculinité symbolisée par le cowboy et l'indien, le bon et le méchant, le Blanc et le Noir, le viril et le pédé. Benoît, jeune Franco-Américain, se voit donc confronté au monde, à travers la nature et son initiation au piégeage avec des compagnons qui revêtent tous leur importance. Autre sujet qui va de pair avec les lieux, celui de la quête d'amour du père lui-même en proie à un secret lié au drame de la perte d'un premier fils. Une nouvelle séquence rapprochera Benoît de son père : la mort de ce dernier, en tant que policier, tout près de son fils lors d'une fusillade comme seuls en connaissent les Etats-Unis. OEuvre magistrale qui décrit une Amérique aux prises avec ses démons. Benoît se rendra aussi au Québec et reviendra un moment en France pour chasser, aimer, découvrir en lui ce qu'il a de plus fort. On pourrait parler ici d'une oeuvre complexe au sens philosophique puisqu'elle met en jeu des faits, des sentiments, des émotions qui tout en étant opposés se complètent pour créer du sens en nous. Un roman d'intensité, de profondeur et de sublimation...

10/2017

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Criminalité

Griselda Blanco

Lundi 3 septembre 2012, Medellín (Colombie). Deux sicarios en moto. Boum boum : celle que l'on surnomme La Reine de la coca, La Madrina ou encore La Veuve Noire, 69 ans, s'effondre, deux balles dans la tête. Fin de la historia. Ironie : c'est elle qui a inventé ce mode d'assassinat à moto... La fin d'une histoire qui s'est écrite en lettres de sang et en lignes blanches pour Griselda Blanco, considérée comme la pionnière du trafic de cocaïne colombien vers les Etats-Unis, à New York puis à Miami, dans les années 1970-1980. A l'apogée de son règne, des tonnes de poudre sont déversées dans les rues de Miami, jusqu'à 1 500 kilos par mois dit-on, et quelque 80 millions de dollars mensuels. Un règne macabre pour celle que l'on présente comme le mentor du tristement célèbre narco Pablo Escobar, avec plus de 250 meurtres " au palmarès " - dont trois de ses quatre maris - et " un début de carrière " des plus précoces : elle appuie pour la première fois sur la détente à... 11 ans. Aussi flamboyante que sauvage, aussi séductrice qu'impitoyable, Griselda, épaulée par trois de ses fils (dont un certain... Michael Corleone en hommage au film Le Parrain), va faire régner la terreur, n'épargnant ni femmes ni enfants, et déclencher la fameuse " Cocaïne Cowboy War " pour éliminer la concurrence. Mais comme toujours, après l'ascension, la chute. Les gangs rivaux et la DEA à ses trousses, Griselda doit fuir à L. A. , où elle est arrêtée en 1985. Le début de la fin, même si le business continue derrière les barreaux. Avec un improbable projet de kidnapping de John Fitzgerald Kennedy Jr ! Sortie de prison en 2004, âgée de 59 ans, elle est extradée en Colombie, où elle semble couler une " retraite paisible " , jusqu'à ce jour de septembre 2012... Ce livre, fruit d'une enquête très documentée, écrit comme un polar, rythmé, incisif, percutant, retrace l'incroyable et sanglante épopée de Griselda Blanco. Une histoire qui nous plonge aux origines des narcos colombiens. Une histoire qui a inspiré la télévision et Netflix.

09/2023

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Philosophie

Lignes de front

„Parfois, il faut hurler pour se faire entendre." Auteur, philosophe, artiste, féministe, enseignante, agitatrice, Avital Ronell fait feu de tout bois. Herméneutique, psychanalyse, philologie, amant de cordes à son arc textuel. Et la diversité de ses angles d'attaque (qu'elle sample avec ce mélange d'intuition et d'ironie, de vitesse et de précision interprétative qui font sa marque) lui permet de diagnostiquer les symptômes du „ monde" déchiré qui nous incombe. Le présent recueil nous entraîne sur des terrains accidentés, mouvants, bouleversés, qui se raccordent peu à peu pour composer d'étranges paysages réels. La première ligne de front" nous fait remonter jusqu'à un naufrage dans les eaux territoriales japonaises, en septembre 1944 : le plus jeune pilote de l'US Nasy, un certain George H. W. Bush, attend d'être secouru sans se douter encore qu'il sera le dernier président des Etats-Unis à avoir combattu au cours de la Deuxième Guerre mondiale et qu'il ordonnera un jour l'invasion de l'Irak. Nous nous retrouvons ensuite à New York le 3 juin 1968. jour où Valerie Solanas, l'auteur féministe radicale du SCUM Manifesto, tire trois coups de revolver sur Andy Warhol. Ronell nous conduit enfin sur la double scène d'un „ dialogue" entre Allemands qui passe nécessairement par la part irréductible de l'étranger : à Bordeaux, vers 1802, Friedrich Hölderlin écrit l'un de ses plus beaux poèmes, où surgissent de mystérieuses figures de femmes brunes à Fribourg-en-Brisgau, au cours du semestre 1941-1942, Martin Heidegger consacre à ce poème un séminaire entier, et doit du coup se mesurer au trouble que ces silhouettes féminines suscitent en lui. Un émouvant hommage à Philippe Lacoue-Labarthe, qui fut l'un des maîtres de Ronell, suivi d'une brève méditation inspirée par Jean-François Lyotard, conclut le triptyque, par ailleurs précédé d'un avant-propos inédit.

10/2010

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Psychologie, psychanalyse

Le harcèlement au travail. Mémoire d'un combat

Dans ce mémoire l'auteure témoigne son profond attachement à son activité hospitalière dans la ville de son enfance et de Sa prise de conscience progressive des violences pouvant être exercées sur les soignants hospitalier mais aussi dans d'autres secteurs professionnels, principalement l'industrie automobile. Ayant été involontairement témoin et victime d'une véritable dérive mafieuse lors de ses dernières activités au Service d'Urgences dont elle a été évincée en novembre 2000, elle à décidé de diffuser l'information de son mieux en tentant de lancer une procédure juridique, en alertant l'Inspection du Travail, la presse locale, en intervenant brièvement dans des débats publics à compter de 2005 puis la procédure ne démarrant pas en rédigeant ce mémoire. Elle était d'autant plus motivée pour cette lutte que dès octobre 2000, elle a été informée du suicide récent de quatre médecins hospitaliers consécutifs à des pressions au sein de l'hôpital dont un à Fréjus par balle de revolver face au bâtiment de l'administration. Elle a progressivement découvert l'existence au centre Hospitalier de Toulouse d'un directeur "fossoyeur "ayant à son actif 600 licenciements. Au fil des années jusqu'en 2013, quelques livres, quelques films, le contact quotidien avec des patients issus de divers milieux professionnels lui ont permis d'appréhender les tristes réalités du monde du travail actuel. Afin d'extrapoler la situation toulousaine elle contacte Peugeot - Mulhouse, le Technocentre, le Centre Hospitalier de Nantes et est informée sur un drame survenu au Centre Hospitalier de Montpellier dirigé par un ancien Commandant de police. A défaut d'avoir pu déclencher puis médiatiser une procédure pénale elle souhaite que ce mémoire constitue une modeste trace des souffrances endurées par d'honnêtes travailleurs dont la santé est dangereusement mise en péril au sein de l'entreprise. Elle dédie à son frère, fidèle compagnon de lutte de 1997 à 2010, trop tôt disparu cette année là, et à son père, héros de la première Guerre Mondiale décoré de la Légion d'Honneur.

06/2013

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Littérature française

Sous le ruban rouge . Tome 1

« Beaucoup d'entre vous me craignent pour ma personnalité hostile, d'autres pour ce que mon physique représente. Je suis petit et dangereux. Mais je vis près de vous, en estampes souillées, en propos désastreux, en préoccupations dévastatrices, et en souvenances, peut-être. On m'analyse, on m'étudie, on me rejette. Je suis le centre d'un monde empoisonné de calculs et de cobayes. Je ne vous crains pas, mais je vous hais tant, que mon sadisme n'a aucune limite. Je m'en prends à vous, poupée de chair, endettée jusqu'aux os et que rien ne pourrait sauver, qui longe jours et nuits les sombres ruelles d'Anacostia. Ou à toi, petit garçon aux phalanges maculées par la vie, dans lesquelles la société t'a mis un revolver. T'en serviras-tu pour ta survie ou ton déclin ? Je m'en prendrai toujours à d'innocentes personnes, heureuses de vivre ou au bord du gouffre. Ma vie consiste à détruire la vôtre. Et j'aime cela plus que tout. » Washington. Dénuée de sensibilité, Charlie Blackberty, psychologue, ne vit que pour son travail. Son existence se résume à une solitue appréciée, à quelques patients insignifiants, à plusieurs chiffres sur un chèque et à quelques joutes verbales avec son camarade d'enfance et collègue, Denzel. Mais tout cela va se retrouver balayé, à ses dépens, par une petite fille prénommée June, qui s'avérera avoir bien plus d'impact sur Charlie qu'elle n'aurait pu elle-même l'imaginer. Quand l'âme se déchire entre le coeur et la raison, c'est le monde qui semble s'écrouler. Guérilla familiale, trahison, révélations... De portraits plus vrais que nature en répliques savoureuses et dévastatrices, "Le Ruban rouge" est un condensé de cynisme et d'émotions, une bombe acide, un ballet fascinant où cruauté et humanité s'entremêlent avec une aisance déconcertante. L'auteur de "She's Unlucky" gagne en maturité et en noirceur, signant avec ce troisième roman une réussite incontestable.

05/2015

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Littérature française

Le temps des bohèmes

Le temps des Bohèmes est le roman vrai des aventuriers de l'art moderne entre les deux guerres, quand Paris était encore la capitale du monde. Première saison : Bohèmes. Sur les trottoirs de Montmartre et de Montparnasse, entre le Bateau-Lavoir et la Closerie des Lilas, allaient les sublimes trublions : Jarry, son hibou et ses revolvers, Picasso sympathisant anarchiste, Apollinaire l'érotomane, Modigliani et ses femmes, Max Jacob et ses hommes, Aragon le flambeur, Soutine le solitaire, Man Ray, Braque, Matisse, Breton et les autres... Ils venaient de tous les pays. Ils étaient peintres, poètes, sculpteurs, musiciens. Fauves, cubistes, surréalistes, fêtards, amoureux - libres. Pendant trois décennies, ils menèrent le bal des plumes et des pinceaux. Ils y convièrent des brocanteurs devenus marchands, des couturiers-mécènes, une poignée de milliardaires, des filles de rues peintes comme des princesses. Leurs vies sont flamboyantes comme leurs ouvres. Et leurs ouvres, belles comme la vie. Ils demeurent à jamais les personnages de leurs propres légendes. Deuxième saison : Libertad ! Une fresque dont les héros s'appellent Malraux, Saint-Exupéry, Dos Passos, Prévert, Hemingway, Orwell, Dali. Un kaléidoscope d'enthousiasmes et d'illusions tendu entre la montée du fascisme et la guerre d'Espagne. Ce sont des temps déraisonnable : là, Aragon vend son âme à Staline ; ici, Gide pontifie aux obsèques de Gorki ; ailleurs, Gala passe des bras d'Eluard à ceux de Dali tandis que Picasso peint et que Robert Capa photographie tout ce qui bouge - ou meurt. Nous sommes entre Paris, Madrid, Berlin et Moscou, dans une époque qui hésite avec désinvolture entre l'espoir et le chaos. Troisième saison : Minuit. De la débâcle de 1940 à la Libération, voici l'épopée des écrivains, des artistes et des intellectuels sous l'Occupation.Char, Paulhan, Vercors, Sartre et Beauvoir, Camus, Picasso, Cocteau, Aragon et Elsa, Matisse, Prévert, Desnos, Saint-Exupéry, Prévost, Drieu La Rochelle, Beckett, Marc Bloch, Mauriac et tant d'autres : le grand bal de la France qui écrit, peint, dessine, filme, joue, publie, collabore, résiste, s'accommode. Tel un metteur en scène, Dan Franck nous entraîne dans sa ronde : de Paris à Marseille dans la débandade de l'exode, de Marseille à New York dans les bateaux de l'espoir, de Paris à Berlin dans les trains de la honte, des gares de la déportation aux camps de la nuit et du brouillard, on partage avec admiration, stupeur ou incrédulité les destins croisés de cette génération dont la tragédie de l'Histoire a transformé la vie en roman.

10/2015

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Poésie

Ma peau de fille

Ma peau de fille est une suite de Polaroïds d'une enfance en province, dans ce qu'on imagine une petite ville, ou à la campagne. On est dans les années 70-80, comme l'indiquent quelques repères (la mobylette, le walkman, le mange-disques et l'ardoise magique, la Renault 12) et les références musicales. Le décor varie entre l'extérieur - champs, forêt, neige ou ruisseau -, et l'intérieur - un garage où s'entreposent toutes sortes d'objets, une salle de classe, une cour d'école. On passe d' "un corps animal, ramassé sur chaque sensation" à "des pensées extravagantes [qui] sortent de [la] tête" . Une enfant se "plie dans la boîte en carton d'une panoplie de marquise" qu'on lui offre pour ses huit ans, "machine à fabriquer les filles" . La mère est conductrice de car, évoluant dans un monde exclusivement masculin, et lui offre, elle, les attirails du cowboy : "ma mère de mère en fille, si fière d'être de sa lignée" . Mais l'enfant tourne et tombe, s'égratigne, "même pas mal" , quand la frêle danseuse dans sa bouteille enchaîne les rondes à tour de clé. C'est qu'il est si difficile de garder une place pour le garçon qu'elle abrite depuis qu'elle est née, alors que la société en son entier l'assigne à son rôle de fille. Coupée en deux, les premiers maux des filles (soutien-gorge = "rouge-gorge en cage") et les crampons aux chaussures ou les Doc Martens, blouson et couteau en poche - quand il faut devenir femme, gonfler ses biceps devant la glace. Dans les jeux, les airs et les amours de garçon, faut-il "traverser [son] corps pour aller voir de l'autre côté" ? Muriel Roche dans ce court texte touche au plus près ce qui se passe dans la peau d'une enfant qui comprend qu'il y a "d'un côté la fille et de l'autre le garçon [... ], ce que je perds et ce qui s'éloigne" . Les phrases, vives et épurées, sans apprêt, sans majuscule, quelques virgules et surtout des points d'interrogation - pas de point - s'enchaînent en interpellant le lecteur ("tu vois... ? " / "alors tu vois... ") et dessinent quelques tableaux qui donnent avec une grande justesse le tourment des sentiments, des sensations.

06/2022

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Science-fiction

Winona. I. La Vengeance

Wisconsin 1875 Winona retourne à Pony Town. 15 ans après s'en être enfuie. Au saloon, cette nuit-là, elle retrouve tous ses anciens bourreaux. Aucun ne la reconnait. Ce sera une partie de plaisir... Pourtant, son père adoré, avant de mourir assassiné dans ses bras, avait bien tenté de lui faire promettre de renoncer à sa vengeance. Son ami bouddhiste, Bao, essaye lui aussi, de l'en dissuader mais Kaya, sa "soeur de sang" cherokee dont le peuple a subi la cupidité des Colons, ne penche pas pour la compassion... Tireuse émérite, va-t-elle suivre ce désir qui la hante depuis sa tendre enfance où va-t-elle respecter les dernières paroles de son père qu'elle aimait tant ? Extrait : _ "Réfléchissez" ? !!! qu'est-ce que t'as dit, sale Jaune ? ! face de pamplemousse !!! tu me prends donc pour un demeuré ? !!! _ Je ne sais pas encore... je n'ai l'honneur de vous connaître que depuis cinq minutes mais il se peut qu'effectivement je finisse par parvenir à cette conclusion malgré le peu d'informations dont je dispose pour l'instant. L'homme, s'étranglant de rage, ébauche alors fiévreusement un geste vers son revolver mais Bao l'a devancé avec son katana, et Kerry... a aussi dégainé son katana ... encore avant Bao ! Hans Werner se retrouve avec un sabre japonais effleurant sa jugulaire gauche et un autre sabre japonais - tout-à-fait identique - frôlant sa jugulaire droite (il va sans dire que les carotides ne sont pas rassurées non plus). _ Mei !! ma chérie ! que viens-tu faire par ici ? _ Je passais par là... j'ai vu de la lumière ! _ Dès que j'aurai déposé mon sabre, je t'embrasse !! _ Moi aussi, mon bon Bao, moi aussi ! Qu'est devenu ton père ? L'homme, qui transpire à grosses gouttes, est contraint d'écouter la conversation des deux amis - après tout, ils ont bien enduré ses propres réclamations ! - avec juste le petit inconvénient qu'il ne doit absolument pas broncher d'un poil, sous peine de s'ouvrir comme le goret suspendu par le boucher pour le boudin.

12/2020

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XXe siècle

Au loin, quelques chevaux, deux plumes...

Edward Curtis est le héros malgré lui de cette histoire portée par le souffle des récits du Grand Ouest américain. Grâce à la force de son écriture, le scénariste Jean-Louis Milesi donne vie à une aventure qui ouvrira le regard du grand photographe sur les Indiens et leur disparition programmée. Ce jour de juillet 1900, Edward Sheriff Curtis aurait dû mourir égorgé par Henry, bandit de grand chemin. Mais c'est ce même homme qui lui sauve la vie. Un Henry qui s'appelle en réalité Mika Ohiteka, en sioux " féroce raton laveur ". Il a dix ans en 1862 lorsque, après une nouvelle guerre perdue contre les Blancs, les Sioux sont déportés hors du Minnesota. Alors que leur convoi traverse une ville, une foule haineuse l'attaque. Mika se retrouve isolé des siens. Perdu en plein hiver. Remontant la rivière, il survit et arrive à Mankato. Accoutré en Blanc, le jeune Indien se fond dans la foule venue assister à une pendaison collective. Les condamnés à mort : trente-huit guerriers sioux. Parmi lesquels son grand frère, Hdainyanka. Curtis, trente-huit ans plus tard. Il a été dépouillé de son chariot, son matériel photographique, son revolver par les bandits... Sans Henry, il n'aurait pas survécu à la chaleur, la faim, la soif. Un long périple conduit les deux hommes jusqu'à une réserve, dans le Dakota du Sud, où le photographe découvre les misérables conditions de vie des Indiens. Et où il comprend qui est Henry, devenu son ami. Il ignore encore qu'il passera les trente prochaines années de sa vie à témoigner de la beauté et de la grandeur de cette " race qui disparaît ". Milesi maîtrise une écriture très personnelle pour caractériser cet univers, et raconter la naissance d'une vocation à une période mythique, avec l'un des derniers grands combats des Indiens contre les Blancs ; les conditions de vie dans des réserves misérables sur des territoires déshérités ; un orphelinat catholique pour les filles, arrachées à leurs familles et soumises à des traitements implacables. Et au coeur de cette histoire, Edward Curtis, dont l'oeuvre photographique et mémorielle est universellement connue.

01/2023

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Littérature française

Fragile des bronches

Le cinéaste Bertrand Blier est aussi un écrivain, ironique, tendre, insolite. Depuis 1972 (Les Valseuses), il a publié plusieurs livres. Trois d'entre eux ont connu un immense succès. Dans ce nouveau récit, il raconte une enfance à la fois réelle et réinventée, celle d'un futur cinéaste, un fils d'acteur... " fragile des bronches ". Jean-Michel Céleste est fils d'acteur. Sa mère, Gisèle, est malheureuse, elle est trompée par son mari, toujours en tournée, elle a même essayé de se jeter par la fenêtre, rattrapée in extremis. Souvent couchée, elle dépérit, le neurologue lui rend régulièrement visite. Jean-Michel, à quinze ans, grandit sans enthousiasme, malade un jour sur deux, des quintes de toux à n'en plus finir. Il aime écouter sa mère jouer du Chopin... Le médecin recommande qu'ils aillent passer quelques temps à la montagne, tous les deux, car à sa mère aussi le grand air devrait faire le plus grand bien. Ils prennent le train (encore à vapeur, dans les années 50), gare de Lyon direction Le Fayet. A la montagne, le taxi serpente à travers la forêt et les dépose devant l'établissement qui accueille Jean-Michel. Il voit avec une certaine tristesse sa mère partir ; puis découvre son chalet, et rencontre le directeur, un homme plus que sévère, injuste. Heureusement, il y a là une jolie fille, dans un second chalet, Nicole. Et heureusement, il peut retrouver sa mère, sur les pistes. Et déjeuner avec elle à l'hôtel Arbois Bettex. De la terrasse, les jours de beau temps, on peut voir le Mont-Blanc. Quand on y trouve une place... Un jour, un homme leur propose de s'assoir à sa table. Dès le début Jean-Michel sait qu'il va détester ce type de cinquante ans, trop bronzé, avec trop de dents, un type annonciateur de malheurs... De fait, une relation naît entre cet homme et sa mère. Et Jean-Michel voit des choses qu'il n'aurait pas dû voir... Il décide alors d'appeler son père à la rescousse... L'acteur débarque à la gare avec sa valise, comme un cowboy. Avec une certaine inquiétude, Jean-Michel s'interroge sur l'issue de l'affrontement, il ne peut imaginer que lui et son père finiront bientôt à Nice, aux studios de la Victorine, en compagnie d'un géant du cinéma, et que sa vie sera marquée à tout jamais par cette rencontre... Rentrée littéraire Seghers 2021.

01/2022

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Littérature française

L'hiver des hommes

Pourquoi la fille du général Mladic, commandant en chef des forces serbes durant le siège de Sarajevo, accusé de génocide, s’est-elle tirée une balle dans la tête avec le revolver préféré de son père ? C’est pour tenter de répondre à cette question que Marc, écrivain, passionné depuis toujours par le destin des enfants de criminels de guerre, s’envole pour Belgrade en novembre 2010 alors que rien ne va plus dans sa propre vie. À Belgrade, il est amené par d’étonnants hasards, ou malentendus, à rencontrer quelques-uns des plus proches lieutenants du général Mladic, des hommes pour la plupart recherchés pour crimes de guerre. Ce sont eux qui l’encouragent à partir pour la petite République serbe de Bosnie où, disent-ils, il rencontrera le véritable peuple serbe, celui qui a gagné la guerre et continue de se battre aujourd’hui contre les Musulmans. Arrivé à Pale, la capitale historique des Serbes de Bosnie, un ancien village de montagne devenu une ville de trente mille habitants prise sous un mètre de neige, Marc découvre une population emmurée dans le désespoir, abandonnée de tous, mais cependant persuadée d’avoir mené une guerre juste. Les ex-officiers ne nient pas avoir commis les crimes les plus épouvantables contre leurs anciens voisins musulmans et croates, mais ils estiment avoir agi en état de légitime défense et avoir été trahis par leurs anciens alliés français. Pour se justifier, ils font à Marc le récit de leur guerre, ne cachant rien des atrocités qu’ils ont commises, ou qu’ils ont subies. Marc ne les juge pas – des jours et des nuits durant il les écoute. Ce sont pour la plupart des hommes attachants, exceptionnels parfois, qui luttent aujourd’hui contre leur propre conscience, contre leurs cauchemars aussi, enfermés dans une prison dont ils sont les geôliers. L’écrivain éprouve à leur endroit une curieuse empathie, comme si cet enfer dans lequel ils se sont enfermés faisait écho à son propre désarroi. « Nous croyons qu’à rompre avec la source du mal nous allons pouvoir inventer notre propre vie et apporter le bonheur à nos enfants », écrit-il, « alors que nous sommes faits de ce mal et qu’ainsi il continue de nous habiter et de nous ronger quoi que nous décidions, et quel que soit l’endroit du monde où nous allions nous réfugier. » Ce que vivent ces hommes est finalement pour Marc l’écho le plus exacerbé, le plus terrifiant, de ce que nous sommes nombreux à vivre chacun silencieusement au fil de notre propre destin.

08/2012

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Droit

Procés équitable : perspectives régionales et internationales. Liber Amicorum Linos-Alexandre Sicilianos, Textes en français et anglais

Linos-Alexandre Sicilianos has served as a judge of the European Court of Human Rights since 2011. He served as President of Section, Vice-President of the Court and was elected President of the Court in May 2019 and served until May 2020. On the occasion of the end of his mandate as President, his colleagues, friends and collaborators wish to honour him and in particular recognise his impressive achievements in the cause of human rights. The theme chosen to honour Linos-Alexandre Sicilianos revolves around the notion of a fair trial, a concept which is examined both from a regional and international perspective. The publication, whilst open to new horizons and developments, covers topics that are directly related to principles that are considered fundamental in a democratic society, in particular the rule of law, as reflected in the right to a fair trial and access to court. The existence of independent and impartial courts has always been a focal point in the judicial philosophy of Linos-Alexandre Sicilianos as an international law scholar and a human rights judge. The book is a testimony to the enduring spirit and energy of the dedicatee. // Linos-Alexandre Sicilianos a exercé les fonctions de juge à la Cour européenne des droits de l'homme à partir de 2011. Il a servi comme Président de Section, Vice-Président de la Cour, puis a été élu Président de la Cour en mai 2019, et ce jusqu'à mai 2020. A l'occasion de la fin de son mandat comme Président, ses collègues, amis et collaborateurs souhaitent lui rendre hommage et lui exprimer leur reconnaissance pour ses réussites remarquables pour la cause des droits de l'homme. Les Mélanges en l'honneur de Linos-Alexandre Sicilianos portent sur la thématique du procès équitable, cette notion étant examinée dans ses perspectives régionales et internationales. Cet ouvrage, tout en étant ouvert à un éventail d'horizons et de matières, traite de sujets en rapport direct avec des principes qui occupent une place prééminente dans une société démocratique, notamment l'état de droit, tel que reflété dans le droit au procès équitable et le droit d'accès à un tribunal. L'existence de tribunaux indépendants et impartiaux a toujours été le point central de la philosophie judiciaire de Linos-Alexandre Sicilianos, tant comme académique du droit international que comme juge des droits de l'homme. Ces Mélanges constituent le témoignage de l'énergie et de l'esprit de celui auquel ils sont dédiés.

01/2021

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Rock

Elton John. Parcours 70's : le musicien derrière la Rock Star...

Suite à la sortie du film Rocket Man, approuvé par le principal intéressé, ainsi que la publication de son autobiographie Moi, Elton John, il semblait tout à fait inutile de vouloir revenir, de quelque manière que ce soit, sur l'histoire personnelle de cet incroyable musicien car, qui mieux que lui pouvait nous en dire plus sur sa vie et ce qu'il a traversé. Nulle envie non plus de revenir sur ses frasques, ses excès, sa vie sentimentale ou ses délires de rock star. De nombreux tabloïdes s'en sont chargés et l'on y fait largement allusion dans presque tous les livres écrits sur lui depuis le milieu des 70's. Non, dans ce livre qui se concentre sur les années 70, nous allons tenter d'aller à la rencontre de l'artiste qui se cachait derrière ses incroyables lunettes ou ses tenues de scène excentriques. Qui se soucie encore aujourd'hui des costumes de Léonard de Vinci, de la vie familiale de Jean-Jacques Rousseau ou de la sexualité d'Arthur Rimbaud ? On ne s'intéresse heureusement plus maintenant qu'à leurs oeuvres. Alors pourquoi ne pas essayer de jeter un regard en arrière nouveau sur le parcours artistique de ce musicien d'exception qui aura cumulé toute une série de réussites commerciales durant toutes les 70's, devenant l'équivalant pour cette décennie de ce qu'avaient été les Beatles lors de la précédente. Ce retour en arrière, où l'on ne parlera pratiquement que de musique, va peut-être vous permettre de redécouvrir un musicien doté d'un talent de mélodiste pour le moins hors du commun mais surtout toute une série de disques dont certains (Honky Château, Goodbye Yellow Brick Road, Captain Fantastic And The Brown Dirt Cowboy) ont profondément marqués la décennie en ce qui concerne ce que l'on appelle maintenant le Classic Rock. Car oui, Elton John est bel et bien un artiste appartenant initialement au monde du Rock. Ce n'est qu'après les 70's qu'il va tout doucement glisser vers le monde de la Pop, tout en gardant toujours présents ses premières amours pour les pionniers du Rock'n'Roll et tous ces musiciens dont il avait collectionné les disques durant son enfance... Ce livre est également l'occasion de lever une partie du voile sur le mode de fonctionnement du music business à la fin des années 60 et de constater que cet artiste solo a été, en fait, toujours accompagné par presque le même groupe de personnes (musiciens, producteurs, ingénieurs du son, managers, etc.) depuis ses débuts. Une fidélité rare dans le métier... Mais, encore une fois, cet ouvrage n'est en réalité qu'une excuse pour se replonger dans l'histoire du Rock et s'amuser à l'observer par le petit bout de la lorgnette ou plutôt à travers les loufoques lunettes d'Elton John !

12/2021

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Littérature française

L'émancipation de la femme, ou Le testament de la paria

L'émancipation de la femme ou le testament de la paria. Flora Tristan Date de l'édition originale : 1846 Flora Tristan (1803-1844) est sans doute l'une des militantes féministes les plus actives de la première moitié du XIXe siècle. Née d'une mère française et d'un riche planteur péruvien, elle entame sa vie avec les difficultés liées à son statut d'enfant illégitime. Cette situation précipite son mariage, à seulement dix-sept ans, avec André Chazal, graveur en imprimerie. Mais cette union est un véritable désastre. L'homme, jaloux et irascible, bat Flora Tristan et la séquestre. En 1825, alors enceinte, elle parvient à s'enfuir avec ses enfants : elle ne reviendra jamais auprès de lui malgré les menaces et se déplace constamment sous des noms d'emprunt. André Chazal tente malgré tout de la tuer d'un coup de revolver, lui laissant une blessure qui précipitera son décès quelques années plus tard. Contrainte de s'expatrier pour fuir la violence de son mari, elle se rend d'abord en Angleterre, puis au Pérou. Femme de lettres, elle relate dans ses écrits ses impressions de voyage, ses observations et ses réflexions sur le monde qui l'entoure et qu'elle n'a cessé de questionner. Elle affirme être tout à la fois " Aristocrate déchue, Femme socialiste et Ouvrière féministe " , et s'oppose à toutes les formes d'exclusion. Ses combats affl eurent dans chacune de ses oeuvres : elle qui n'a pas pu recevoir d'instruction milite pour l'éducation des femmes et se bat pour l'interdiction de l'esclavage. Souhaitant partir à la rencontre du prolétariat pour bâtir les fondements d'un socialisme utopique, elle débute un tour de France, inachevé à cause de son décès en 1844, alors qu'elle n'a que quarante-et-un ans. L'Emancipation de la femme est publié à titre posthume en 1845 et se fait l'écho de toutes les luttes courageuses que Flora Tristan a pu mener en faveur de l'affranchissement des femmes. Elle témoigne de toutes les injustices qu'elle a pu subir, mais malgré sa résilience, ne peut que constater son épuisement face à une société encore trop conservatrice : " A moi aussi il me faut un calvaire pour y proclamer, en mourant, l'émancipation de la femme ! " . Universelles, intemporelles, les convictions de la paria qu'elle revendiquait être nous parviennent et réson nent encore aujourd'hui. Ce livre, réimprimé en fac-similé par Hachette-BnF, est identique à la publication originale de 1846 conservée à la Bibliothèque nationale de France. Pour découvrir tous les titres du catalogue, rendez-vous sur www. hachettebnf. fr

10/2021