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Philosophie

Sur l'invention de la morale. Généalogie de la morale, deuxième traité

Le "bien", le "mal" : ces "valeurs", qui infléchissent nos pensées, nos jugements et nos actions, nous semblent évidentes, voire naturelles. A tort, nous dit Nietzsche. Ce sont en réalité des habitudes qui nous sont inculquées, depuis les temps archaïques, par les châtiments les plus cruels. Pire : loin d'être une marque d'humanité évoluée, elles sont le symptôme d'une civilisation malade de sa morale. Aux yeux de Nietzsche, le véritable coupable est la religion chrétienne qui, depuis deux millénaires, a imposé un système de valeurs essentiellement hostile aux instincts premiers de la vie. L'homme "moderne" a forgé sa conscience morale dans la conviction d'avoir fauté, instillant en lui remords et veulerie. Médecin de la civilisation, le philosophe appelle de ses voeux un renversement de cette forme pathologique de la morale - renversement qui redonnera à la vie sa noblesse et à l'homme sa joie, sa force, sa santé.

04/2018

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Sciences historiques

Le regard de l'anatomie. Dissections et invention du corps en Occident

L'Occident moderne a vu s'instaurer, à travers l'anatomie, un regard spécifique, fondé sur la fragmentation, la mise en pièces du corps, soumis également à une véritable colonisation : on en a dressé les cartes, on a établi une nomenclature, on a découvert des régions, des parcelles dans une chair que l'on explorait en la découpant. En tant que dispositif de connaissance, l'anatomie a façonné son objet. Ce fut l'invention d'un corps : segmenté, architectural, mécanique. Or à la base du travail des anatomistes on retrouve un paradoxe majeur ils s'attaquaient à des corps morts, alors qu'il s'agissait de comprendre le vivant. Le cadavre, source d'effroi et de répulsion, dicta aussi ses règles et posa ses limites au savoir qui en fit sa matière première. Au croisement de la médecine, de l'esthétique, de la religion, des discours les plus variés et des cadres mêmes de la pensée s'est constituée, en Occident, une " civilisation de l'anatomie ". Ce livre en propose un parcours, afin de tracer les contours des principaux traits de la construction historique d'un corps et d'une sensibilité qui, à plusieurs égards, sont encore les nôtres aujourd'hui.

09/2003

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Economie

La fin du capitalisme. Et la nécessaire invention d'un monde nouveau

Cet ouvrage se déploie en quatre temps. Une première partie explore la dialectique entre démocratie et capitalisme : la démocratie rend possible le capitalisme, mais celui-ci en sape les fondements. Une deuxième partie situe les enjeux économiques contemporains à partir des thèmes centraux de l'activité, du travail et de la dette. Une troisième partie présente cinq chantiers majeurs car, sans résistance au système actuellement encore dominant, sans actions concrètes, il n'est pas possible de préparer une autre société, d'enclencher une autre dynamique. Ces chantiers réunissent des propositions sociétales, actionnariales, bancaires, fiscales et monétaires. Une quatrième partie reprend les réflexions et les études antérieures pour tenter une caractérisation du système capitaliste, de son fond d'illimitation et de sa fin inéluctable. En résumé, si le capitalisme est condamné parce qu'il atteint ses limites, il est nécessaire d'accélérer sa disparition car le mouvement d'émancipation est le gage de la réussite future et de l'instauration d'une démocratie qui ne soit pas uniquement formelle. Demain, la démocratie... mais après le capitalisme.

06/2014

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Littérature française

L'Invention de Morel d'A. Bioy Casares. La tentation du spéculaire

A la frontière de la littérature et de la philosophie, L'invention de Morel, roman qui paraît deux ans après La nausée de Sartre, dialogue avec ce dernier, mais aussi avec l'ensemble de l'oeuvre de Bioy Casares, comme avec J.L. Borges, avec Les autres, le film de Hugo Santiago auquel il a collaboré en tant que scénariste, ou Les ailes du désir de Wim Wenders. Un voyage dans le temps et dans l'imaginaire.

07/2018

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Géographie

L'invention du carnaval au XIXe siècle : Paris, Nice, Rio de Janeiro

Au siècle naît le carnaval moderne de Rio, aujourd'hui célèbre dans le monde entier : qui sait qu'il a alors été conçu à partir des modèles du carnaval de Paris, de nos jours presque complètement oublié, ainsi que de celui de Nice ? Cet ouvrage de géographie historique en propose une éblouissante démonstration en montrant que ce carnaval de Rio fut une invention du Brésil indépendant qui cherche à rompre avec son passé colonial portugais. C'est en France qu'il trouve ses modèles. Le carnaval du Paris de la Monarchie de Juillet et du Second Empire est alors très connu - on vient de toute l'Europe pour y participer. Mais après la Commune et la guerre contre la Prusse en 1870, le carnaval de Nice s'impose comme attraction internationale tandis que celui de Paris tombe en désuétude. Pour la bourgeoisie carioca, c'est désormais ce carnaval méditerranéen qui séduit. Au-delà d'une évocation des fêtes carnavalesques dans les trois villes brillante et foisonnante de détails, le livre en propose aussi une lecture sociale. C'est que la fête est une chose sérieuse : on s'y amuse - elle est faite pour cela -, mais elle permet à chaque strate de la société de s'afficher et de se faire connaître en occupant l'espace public : une véritable bataille sociale se déroule ainsi. On marque les oppositions en conquérant passagèrement l'espace public, objet de rivalités. La géographie culturelle éclaire le processus : c'est en reconstituant le trajet que suivent les défilés dans les petites rues du Rio colonial que Felipe Ferreira met en évidence la volonté de leurs organisateurs de s'affirmer partout, ce qui les conduit paradoxalement à choisir des itinéraires de plus en plus semblables. La fête est une distraction, ce qui ne veut pas dire qu'elle soit futile : ce livre en constitue une très convaincante démonstration.

09/2014

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Histoire internationale

Le Liban. De l'Etat inachevé à l'invention d'une nation

En mars 2005, des mouvements populaires secouent la société libanaise. Une contestation de grande ampleur baptisée "printemps libanais". Ainsi, près de cinq ans avant le début de ce qu'on a appelé le "printemps arabe", l'opinion internationale assiste au bouillonnement d'un pays avide de changement. Ce mouvement de masse traduit en réalité un problème plus profond : l'Etat libanais, qui a bientôt cent ans, peine à trouver la bonne expression politique pour gérer sa société multireligieuse. L'histoire du Pays des cèdres reste forgée par les tensions et les guerres. Engager un récit optimiste, relèverait de la gageure. L'analyse menée dans cet ouvrage s'attaque à la nature même de la relation établie entre l'Etat et la société. En effet, depuis sa création, deux Liban vivent et s'affrontent dans le même pays : le Liban politique et le Liban social. Autrement dit, le Liban et les Libanais ne font pas toujours un. La problématique libanaise est ainsi celle d'un divorce entre l'Etat et la société. Une fracture capitale à saisir pour déchiffrer l'évolution tortueuse et parfois douloureuse de ce pays.

03/2015

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Sciences historiques

L'invention de Paris. Il n'y a pas de pas perdus

Places royales et faubourgs brumeux, enceintes, barricades et passages, c'est la trame serrée des quartiers parisiens qui organise cette déambulation proposée aux flâneurs des rues et des livres. On y voit naître l'éclairage public, l'enfermement des pauvres et des fous, le numérotage des maisons, les terrasses de cafés et la police de proximité. Du Marais des Précieuses au XIe arrondissement des " branchés ", on assiste aux migrations de la mode, à l'apparition de microvilles dans la ville, celles de Scarron, de Des Grieux, de Desmoulins, celles de Gavroche, de Baudelaire et de Manet, d'Apollinaire, celles encore de Nadja, de Doisneau ou d'Anna Karina. Mais les vrais héros du livre, ce sont des anonymes, les architectes du désordre qui, de génération en génération, se sont transmis l'art d'empiler les magiques pavés, démontrant à chaque fois la force de rupture de Paris.

10/2004

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Critique littéraire

L'invention du quotidien dans la nouvelle ouest-africaine d'expression anglaise

Cette étude s'inspire du concept d'invention du quotidien du sociologue français Michel de Certeau en tant que défini dans son ouvrage L'invention du quotidien (1980). Une lecture et analyse approfondies des nouvelles ouest-africaines anglophones nous permettent d'examiner comment à travers des actes créatifs, et au sein de leurs propres champs d'actions, les individus représentés se réaffirment en tant que sujets agissants dans un espace où cette subjectivité leur a été précédemment déniée. La première partie de cette étude consiste à présenter les conditions d'émergence de la nouvelle ouest-africaine. Nous examinons le contexte sociopolitique, le rôle de l'écrivain, ainsi que la réception de la nouvelle africaine sur le continent et en dehors du continent africain, ce qui nous permet de souligner le lien intrinsèque qui existe entre dignité, subjectivité et développement. Dans une deuxième partie, notre intérêt porte sur l'écriture de la mémoire collective de la guerre, du trauma, de la violence ainsi que les diverses stratégies créatives employées par les protagonistes pour réaffirmer leur existence et pour lutter contre la violence et le trauma. Dans la dernière partie de cette étude, nous examinons les stratégies stylistiques et linguistiques que les nouvellistes ouest-africains emploient dans l'objectif de créer une rupture avec la tradition littéraire coloniale et de réinventer le genre de la nouvelle.

03/2017

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Histoire littéraire

L'Invention de l'inconscient par le récit de fiction. 1850-1895

L'ouvrage montre comment le récit de fiction littéraire a inventé la notion d'inconscient avant la psychanalyse au XIXe siècle, par l'usage de mots aux connotations neuves, la mise en cause des personnages et les sujets empruntés aux sciences, qu'il traite de façon concurrente et alternative.

10/2021

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Cinéma

La cinéphilie. Invention d'un regard, histoire d'une culture, 1944-1968

La cinéphilie fut une passion française, dévorante et exigeante. Voir des films par centaines, seul ou en bande, mais aussi en discuter, écrire, rencontrer les réalisateurs, fonder des revues, animer des ciné-clubs, se réunir, se combattre : c'est ainsi qu'à Paris, entre la Libération et 1968, les grands cinéastes du XXe siècle connurent la gloire. La cinéphilie a en effet, pour une bonne part, " fabriqué " Alfred Hitchcock, Howard Hawks, Roberto Rossellini, Jean Renoir et autres cinéastes, les plaçant au rang d'auteurs et d'intellectuels qui, à l'instar d'Aragon, de Picasso ou de John Cage, ont fait la culture du XXe siècle. Mais qui étaient ces cinéphiles ? Antoine de Baecque trace ici les portraits de ces jeunes " mordus du cinéma " devenus critiques, cinéastes eux-mêmes, écrivains et journalistes : André Bazin, Eric Rohmer, Henri Langlois, François Truffaut, Jean-Luc Godard, Jacques Rivette, Claude Chabrol, Serge Daney, notamment. Il saisit ces grandes figures dans leur vie, leurs passions et leurs combats, au-delà même du cinéma et de son histoire : ces cinéphiles, influencés par le surréalisme, l'existentialisme, la littérature, le structuralisme, posent en effet un regard différent sur les idées, les arts et les grands débats des années cinquante et soixante. Fondé sur le dépouillement d'archives privées, de trésors cinématographiques (les fonds Truffaut, Bazin, Sadoul, Langlois), et de revues fondatrices (L'Ecran français, les Cahiers du cinéma, Positif, Les Lettres françaises), cet essai reconstitue l'épaisseur des contextes intellectuels et politiques, et propose, à travers une douzaine de portraits de cinéphiles, de groupes, de revues et d'auteurs, la première synthèse sur la cinéphilie française en son âge d'or. Une manière d'ouvrir et d'illustrer, et avec quel brio, une autre histoire culturelle de notre temps.

02/2003

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Sociologie politique

La fabrique française de la société. L'invention de l'espace public

Pandémie, réchauffement climatique, défaillances politiques, effacement de l'espace public, menaces de guerre mettent en cause l'appartenance collective. Autour de ces différentes crises, il importe d'interroger les métamorphoses de la société. Au cours de chacune des crises et face aux changements sociétaux, le pouvoir s'est redéfini. Par exemple, au cours de la longue crise pandémique, du fait de la mobilisation sanitaire générale, n'a-t-on pas assisté à l'émergence d'un biopouvoir ? Face à celui-ci, est-ce que le social a absorbé l'Etat ou est-ce que l'Etat s'est approprié le social ? Induite par la généralisation de l'urbain, peut-on parler d'une homogénéité primaire, soit la politéïa d'Aristote, qui offrirait une résistance et pousserait au changement ? A travers l'histoire, la société n'est jamais identique donc elle se décompose et se recompose. Quels sont les acteurs qui lui donnent son caractère, en particulier comment interviennent le politique et le social à travers l'invention de l'espace public ?

11/2022

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Développement durable-Ecologie

La Terre vue d'en haut. L'invention de l'environnement global

Des images d'Apollo aux mappemondes figurant le réchauffement climatique ou aux photographies de la Terre vue du ciel d'Arthus-Bertrand, la Terre est devenue à la fois objet de surveillance et de savoir global, de contemplation esthétique tout autant qu'icône pop écolo. Des premières photographies en ballon à la surveillance de la Terre par satellites, se sont constituées une nouvelle culture visuelle et une nouvelle technosphère, qui enveloppent désormais la planète entière. Cette vue " par en haut " est héritière d'une perspective privilégiée par les stratèges et chefs de guerre. Ainsi, finitude et fragilité, mais aussi hybris de contrôle représentent les deux facettes indissociables de la sensibilité environnementale occidentale. L'humanité s'est trouvée conduite à accepter la nature close et dangereusement limitée de la planète, mais cette vision de la Terre comme un " vaisseau spatial " s'est aussi accompagnée de rêves, beaucoup plus problématiques, de contrôle technoscientifique de l'ensemble de la planète. Retraçant la genèse de la vue " par en haut " sur la terre depuis le XIXe siècle, Sebastian Grevsmühl raconte cette invention occidentale de l'environnement global. Il montre le pouvoir des images et des métaphores de créer des imaginaires globaux. À l'heure d'un dérèglement écologique du système Terre, nous avons beaucoup à apprendre d'une histoire de l'invention de l'environnement global, et de cette tension récurrente entre finitude et domination.

09/2014

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Histoire ancienne

La Bible et l'invention de l'histoire. Histoire ancienne d'Israël

Les historiens de l'Israël ancien ont toujours eu tendance à suivre le modèle narratif de la Bible, en cherchant à prouver l'historicité de celle-ci. Mario Liverani, dans ce livre qui fut un événement et a déjà acquis le statut de référence, inverse la perspective : il relit les grands récits de l'Ancien Testament à partir des enseignements de la recherche contemporaine sur l'histoire d'Israël et du Proche-Orient ancien. Il offre une enquête sans égale sur les conditions politiques et religieuses dans lesquelles Israël, parallèlement au cours ordinaire de son histoire, a su forger son épopée, écrire une " histoire inventée ".

05/2010

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Cinéma

Manoel de Oliveira. L'invention cinématographique à l'épreuve de la littérature

D'une exceptionnelle longévité, la carrière de Manoel de Oliveira (né en 1908) s'est déployée dans une constante confrontation de son cinéma aux oeuvres littéraires. Amour de perdition, Le Soulier de satin, La Divine comédie, Val Abraham, La Lettre, et plus récemment Singularité d'une jeune fille blonde ou Le Vieux du Restelo sont quelques exemples de ce dialogue du Maître portugais avec des écrivains aussi divers que Camilo Castelo Branco, Claudel, Dante et Dostoïevski, Agustina Bessa Luis, Madame de Lafayette, Eça de Queiros et Camôes. Revendiquant pour son art un haut service de la parole littéraire, Oliveira n'en est pas moins le cinéaste d'une liberté absolue, créateur d'une oeuvre qui n'a cessé de se réinventer dans son dialogue avec les grands textes. C'est à ce dialogue, qui est au coeur de l'une des grandes aventures artistiques de notre temps, que sont consacrées les études ici réunies.

09/2015

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Philosophie

Platon à la plage. L'invention de la philosophie dans un transat

Le "divin Platon", l'un des premiers philosophes, est une figure lumineuse de l'antiquité grecque. Cet ouvrage nous invite à une promenade initiatique à travers trois itinéraires : on découvre la culture grecque au fil de la biographie de Platon ; on croise la pensée et les aventures de Platon qui a eu une vie très mouvementée, faisant voler en éclats notre vision du philosophe triste et muré dans son silence ; on découvre le plaisir de penser avec Platon en progressant à travers son oeuvre. Pour lui, le malheur de l'homme vient de l'organisation politique désordonnée. Il se demande comment vivre en harmonie dans la cité mais cela nécessite aussi de réformer l'homme : quelle est sa vraie nature ? Au lieu de chercher la persuation, ne vaut-il pas mieux tendre vers le vrai ? Ce but passe par la recherche des valeurs essentielles, l'éducation et la justice. Le bonheur de penser caractérise la philosophie de Platon et, pour nous, la philosophie même.

06/2020

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Sciences politiques

L'Extrême-Orient. L'invention d'une histoire et d'une géographie

D'où vient la fascination qu'exerce l'Extrême-Orient sur l'Occident ? De ce que nombre sont persuadés que c'est là que se joue l'avenir du monde, mais plus encore de ce que la notion même est une invention européenne. Répandue au commencement du XXe siècle, elle recouvre doublement une extrémité physique de l'Orient mais aussi la quintessence même de celui-ci, son aboutissement au sens propre comme au sens figuré. Or cet Orient est indissociable de l'Occident. Celui-ci, en effet, vient perturber le monde sinisé, particulièrement au XIXe siècle. Jusque-là, la Chine et ses pays voisins se passaient parfaitement de l'Europe et de l'Amérique, sans mimétisme ni quête de modernisation. Confrontés à un rapport de force, ils doivent s'adapter à la nouvelle donne, imposée de l'extérieur mais qui trouve aussi ses relais à l'intérieur, dans les sociétés locales. La réponse différenciée des sociétés d'Asie orientale face à la perturbation occidentale aggrave le déséquilibre, creuse un décalage entre les divers pays asiatiques. Ainsi, le Japon réagit plus vite, et plus brutalement, que ses voisins, imposant à son tour sa domination et son exploitation, en prenant exemple sur la démarche coloniale de l'Occident. On en voit encore les traces et les conséquences dans toute la région. En partant de l'Extrême-Orient, l'analyse renvoie donc à la question d'ordre plus général de définition des grands ensembles du type Orient et Occident, de leur nature - géographique, culturelle, politique? Réelle ou métaphorique? - et de leurs limites.

09/2011

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Philosophie

L'invention de l'autonomie. Une histoire de la philosophie morale moderne

La chose paraît entendue : en inventant l'autonomie de la volonté, Kant, le premier, pose que l'homme est à la fois législateur et sujet de la loi morale. Voilà fondée la modernité philosophique. On comprend généralement pourquoi Kant invente l'autonomie, selon les nécessités de son système ; on saisit moins comment il peut procéder. En d'autres termes, de quels concepts, questions, acquis, impasses, langage dispose-t-il grâce aux réflexions cumulées des moralistes ? à quelles conceptions de la philosophie morale et de ses buts peut-il se référer ? que doit-il forger pour répondre à des défis nouveaux ? La réponse tient dans une mise en perspective non plus des seuls textes explicites, mais du contexte intellectuel et problématique des œuvres. Il faut, en quelque sorte, non plus partir des textes depuis nos lectures contemporaines, trop souvent animées par la conviction qu'il y aurait un progrès dans le développement de la philosophie morale, mais apprendre à savoir arriver aux textes, les lire avec les lunettes dont disposaient leurs auteurs, avec l'outillage conceptuel des contemporains d'alors. Par là, l'historien renonce à l'illusion d'une finalité unique de la philosophie morale à travers les âges. L'invention de l'autonomie, histoire d'une notion, est tout autant une pressante invitation à écrire l'histoire de la philosophie, morale ou autre, différemment.

11/2001

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Histoire et Philosophiesophie

L'Invention de la science. La nouvelle religion de l'âge industriel

«La science a prouvé que...». D'où nous vient cette idée selon laquelle la science serait garante du vrai ? Guillaume Carnino propose une enquête historique et généalogique permettant de comprendre pourquoi et comment, en France, à l'heure de la IIIe République, cette idée en est venue à être unanimement partagée. Il dévoile les rouages de la carrière de savants comme Louis Pasteur, mais aussi l'histoire de simples artisans et pêcheurs dont les découvertes furent convoitées par les industriels. Il montre de quelle manière l'image d'un Galilée anticlérical a pu être fabriquée et renouvelle le regard que l'on porte sur la mise en place de l'école gratuite et obligatoire par Jules Ferry. Parallèlement à la décision démocratique, la pratique scientifique devient peu à peu un mode de gouvernement des êtres et des choses, qui marque l'avènement de la civilisation des experts. La science, désormais auréolée d'un prestige quasi religieux et présentée comme pure - c'est-à-dire indifférente aux intérêts individuels -, se révèle finalement un moyen d'administrer la société autant que de transformer la nature par l'industrie.

04/2015

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Sciences historiques

L'invention de Paris. Il n'y a pas de pas perdus

Places royales et faubourgs brumeux, enceintes, barricades et passages, c'est la trame serrée des quartiers parisiens qui organise cette déambulation proposée aux flâneurs des rues et des livres. On y voit naître, au rythme des enceintes successives, l'éclairage public, l'enfermement des pauvres et des fous, le numérotage des maisons, les terrasses des cafés et la police de proximité. Du Marais des Précieuses au XIe arrondissement des " branchés ", on assiste aux migrations de la mode, à l'apparition de microvilles dans la ville, celles de Scarron, de Des Grieux, de Desmoulins, de Rubempré et de l'autre Lucien, Leuwen, celles de Gavroche, de Baudelaire et de Manet, d'Apollinaire, celles encore de Nadja, de Doisneau ou d'Anna Karina. Mais les vrais héros du livre, ce sont des anonymes, les architectes du désordre qui, de génération en génération, se sont transmis l'art d'empiler les magiques pavés, au faubourg Saint-Antoine en prairial an III, au cloître Saint-Merri en juin 1832, au clos Saint-Lazare en juin 1848, à Belleville en mai 1871, au quartier Latin en mai 1968, démontrant chaque fois - et plaignons ceux qui croient la série close - la force de rupture de Paris.

10/2002

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Histoire internationale

Voisins et ennemis. La guerre de Sécession et l'invention du Canada

En 1861, le Canada et les Etats-Unis se toisent depuis plus d'un siècle de part et d'autre de la frontière. Leurs relations sont tendues, émaillées de prises de bec et d'accrochages. A travers le destin de six personnages fascinants, Voisins et ennemis. La guerre de Sécession et l'invention du Canada décrit le rôle du Canada dans la guerre de Sécession, mais aussi l'incidence de ce conflit sur son propre devenir : pour survivre, les colonies britanniques devront s'inventer un pays... "La crainte d'une invasion américaine et le rapatriement du territoire actuel du Canada ont été au coeur de la volonté des Pères de la Confédération de créer un pays nommé Canada. Pour celles et ceux que le sujet intéresse, je vous recommande l'excellent livre de John Boyko" Daniel Nadeau, chroniqueur.

11/2018

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Ethnologie

L'invention de l'appartenance. La littérature québécoise en mal d'autochtonie

Dans les situations héritées de la déterritorialisation — à l'origine de la présence française en Amérique —, comment prétendre à une certaine autochtonie ? Au-delà des frontières entre ceux qui sont établis et les populations déplacées, comment la liberté d'imaginer l'autre conduit-elle à concevoir l'appartenance en assumant l'histoire coloniale ? Sur l'horizon continental des littératures francophones, où l'auteure situe le texte québécois, l'autochtonie est l'affaire de tous. Qu'elle soit parée des signes de l'indianité, projetée sur l'écran virtuel de l'art, partagée par plusieurs identités, dérivée d'une mémoire prénationale ou sécrétée par une résistance à des pouvoirs réducteurs, elle est le vecteur d'un idéal d'authenticité. Sa quête module les oeuvres à l'étude. Le mythe de fondation — qui confère une légitimité au discours social et politique — fait place à des fantasmes qui renouvellent l'appartenance par des propositions originales, lui donnant un ancrage sur différents territoires symboliques. l'approche anthropologique ici adoptée s'appuie sur une synthèse des principaux enjeux identitaires formulés par la fiction littéraire, depuis les années 1970 jusqu'au début du XXIe siècle. Le panorama des figures de l'appartenance qui en résulte offre une contribution remarquable à la réflexion actuelle sur les défis du vivre-ensemble.

02/2019

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Ouvrages généraux

L'invention de l'Afrique. Gnose, philosophie et ordre de la connaissance

Etrange destin que celui de la trajectoire du livre The Invention of Africa (1988), ici traduit par Laurent Vannini en français. Son auteur Valentin Y. Mudimbe, est reconnu comme l'un des plus fins analystes des sciences sociales, des humanités classiques et modernes et de la philologie ; Mudimbe est aussi un romancier hors pair. Il a pourtant fallu une génération pour traduire son livre dans la langue et les traditions intellectuelles francophones qui l'ont nourri. Mudimbe explore ici, trois territoires épistémologiques, la philologie grecque et latine, les bibliothèques religieuses et l'ethnographie coloniale, pour s'en prendre avec une certaine allégresse aux littératures en quête d'une Afrique " vernaculaire ", d'une modernité néo-pharaonique inaugurée par une Egypte ancienne triomphante, remise sur ses pieds africains, qui fit la leçon aux Grecs, pour établir une production intellectuelle décrochée du monde occidental. Le livre continue de faire l'objet de commentaires et de critiques. Il est probablement l' un des ouvrages les plus cités de la littérature africaniste. Sa lecture est obligatoire dans plusieurs disciplines enseignées dans les universités américaines.

04/2021

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Industrie et techniques

L'Invention de la technologie. Une histoire intellectuelle avec André Leroi-Gourhan

La technologie, entendue comme la discipline qui étudie les techniques, prend son essor au XXe siècle, grâce notamment à l'apport décisif d'André Leroi-Gourhan. Son oeuvre foisonnante atteste d'une certaine "indiscipline" dans ses approches et ses thématiques. Aux côtés de ses démarches expérimentales et documentaires, il s'entoure de mots-clefs et de concepts tels la "tendance" , l' "élan vital " ou la "libération" . Dans un premier temps, Leroi-Gourhan s'investit dans l'étude des "civilisations matérielles" , fondée sur les objets, sous l'influence de Marcel Mauss et de Paul Rivet. Une inflexion décisive est donnée à sa pensée par L'Evolution créatrice d'Henri Bergson, et notamment par la figure de l'Homo faber, qui dominera désormais sa pensée technologique. Initialement conçu comme l'élément premier ou primitif d'une dyade paléontologique, l'Homo faber va gagner d'importance dès 1950, lorsque Leroi-Gourhan s'engage à "suivre les gestes, éclat par éclat" pour reconstruire la structure mentale des tailleurs de pierre du paléolithique. Le rapprochement qu'il opère alors entre la technicité humaine, la psychologie comparée et la biologie le mène aux notions de "comportement technique" et de "chaîne opératoire" . Fort de ses acquis scientifiques et de ses inspirations spirituelles, il conjecture une "continuité incrémentale" qui s'étend des premiers Australopithèques jusqu'à l'artisan Homo faber d'aujourd'hui, rapprochant ainsi la nostalgie du passé à la rédemption de l'avenir.

01/2023

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Psychologie, psychanalyse

Invention de l'hystérie. Charcot et l'iconographie photographique de la Salpêtrière

Publié la première fois en 1982, l'Invention de l'hystérie était épuisé depuis plusieurs années. Les Editions Macula sont heureuses de vous annoncer la parution de cette nouvelle édition, revue, corrigée et enrichie d'une postface de Georges Didi-Huberman, "Des images et des maux", de 40 pages. Ce livre raconte et interroge les pratiques qui se firent jour à la Salpêtrière, du temps de Charcot, autour de l'hystérie. A travers les procédures cliniques et expérimentales, à travers l'hypnose et les "présentations" de malades en crise (les célèbres "leçons du mardi"), on découvre l'espèce de théâtralité stupéfiante, excessive, du corps hystérique. On la découvre ici à travers les images photographiques qui nous en sont restées, celles des publications, aujourd'hui rarissimes, de l'Iconographie photographique de la Salpêtrière. Freud fut le témoin de tout cela, et son témoignage devint la confrontation d'une écoute toute nouvelle de l'hystérie avec ce spectacle de l'hystérie que Charcot mettait en oeuvre. Témoignage qui nous raconte les débuts de la psychanalyse sous l'angle du problème de l'image.

06/1982

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Essais

Le métier d'être homme. Samuel Beckett, l'invention de soi-même

Confronté au dur métier de rester vivant, Samuel Beckett a su faire "métier d'être homme", c'est pourquoi le 21e siècle devrait le prendre très au sérieux. Beckett disait : On n'écrit pas pour publier, on fait ça pour respirer. Dès lors, nous tenterons de localiser les opérations d'écriture qui lui ont permis de passer d'une détresse mentale à la joie ! "Etre ou ne pas être" ici n'est pas la question, mais dire précis, sans relâche, mot à mot, jusqu'à se faire inventeur de soi-même selon sa belle expression. Tout Beckett est là : s'inventer, pas se créer... car à se faire inventeur de soi-même, c'est de son présent qu'il saura faire création. La conséquence : aux prises avec le métier de rester homme, toute cruauté devient vaine. Et Beckett ne se dit pas poète, mais poème... et qui s'écrit, ajoute Lacan. En somme, la finalité d'une analyse !

05/2021

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BD tout public

Le gouffre de Padirac Tome 2 : L'invention d'une visite extraordinaire

En 1900, lors de l'exposition universelle, Edouard-Alfred Martel s'intéresse de près aux aménagements du tout nouveau métro pour imaginer le Gouffre de Padirac de demain. En rêve, il imagine même un futur à la Jules Verne dans lequel la visite se ferait en engin à propulsion.William Beamish est le fils de l'un des associés fondateurs de la Société du Puits de Padirac. Depuis son enfance, il mène une vie intrépide et téméraire. Peu à peu, son destin se lie irrémédiablement à celui du Gouffre, qu'il présidera à l'avenir. 50 ans après l'inauguration du Gouffre de Padirac se déroule celle du « Nouveau Padirac ». Plus moderne, plus sûr, il peut accueillir une foule toujours plus grande de visiteurs. Mais la guerre vient d'éclater et l'avenir du site semble plus incertain que jamais.L'histoire du « Nouveau Padirac » ne fait que commencer...

04/2015

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Musées étrangers

L'art brut et son envers. Histoire de la collection Neuve Invention

Conservée à Lausanne, la collection d'art brut entreprise par Jean Dubuffet s'est constituée parallèlement à une "Collection annexe", ensemble plus hétéroclite dans lequel l'artiste et ses successeurs ont rangé des oeuvres "apparentées" à l'art brut, mais qui n'en ressortissent pas directement : art naïf ou populaire, créations enfantines, productions extra-occidentales... Cet ouvrage, le premier consacré à cette autre collection aujourd'hui appelée "Neuve Invention", en retrace l'histoire méconnue depuis sa création en 1945, étudie les tentatives successives de la définir au miroir du fonds principal et en interroge les frontières souvent poreuses. En racontant ainsi comment l'art brut, continuellement adossé à ses propres marges, s'est progressivement imposé comme catégorie artistique et comme concept, il ouvre une réflexion nécessaire sur les règles du jeu de l'art.

11/2021

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Renaissance

L'invention de la Renaissance. L'humaniste, le prince et l'artiste

Du XIVe au XVIe siècle, l'Europe est le théâtre d'une effervescence intellectuelle et artistique que la postérité a consacrée sous le nom de Renaissance. Venu d'Italie, l'humanisme en est le moteur. Sa paradoxale modernité tient au fait qu'il crée du neuf en prétendant faire retour au passé reculé du monde antique grec et latin : les lettrés entreprennent de reconstituer le legs de ses textes littéraires, philosophiques et scientifiques, les artistes s'efforcent de faire revivre ses formes, les princes puisent à son prestige les termes d'une nouvelle affirmation de leur puissance. De ce grand changement culturel, le livre est l'instrument central, tant comme véhicule du savoir que comme objet de luxe et de collection. A travers l'histoire de la chasse aux manuscrits anciens, du travail de leur copie et de leur édition, de l'entreprise de leur réunion dans des bibliothèques prestigieuses, ainsi que par la mise en lumière des liens étroits que l'art du livre entretient avec l'ensemble des manifestations artistiques du temps (peinture, sculpture, art de la médaille et de la reliure, gravure et dessin), il s'agit ici de pénétrer dans l'univers de pensée des humanistes de la Renaissance pour mieux comprendre les ressorts d'un mouvement qui a infléchi de manière décisive le destin culturel de l'Occident.

02/2024

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Littérature anglo-saxonne

L'invention de la solitude ; Le voyage d'Anna Blume ; Moon Palace ...

Au sommaire : L'Invention de la solitude / Le Voyage d'Anna Blume / Moon Palace / La Musique du hasard / Leviathan / Smoke / Le Conte d'Auggie Wren / Brooklyn Boogie.

06/1996

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Management

La has been compagnie. Inventons une entreprise en phase avec notre époque

De la grande démission aux démissions silencieuses, le désir d'entreprise s'étiole. Nous ne sommes pas devenus plus fainéants, nous sommes devenus plus exigeants sur la place à donner au travail. Mais la vraie rupture n'est pas là. Il existe une fracture plus profonde. Celle des entreprises "jupitériennes" dans une société qui aspire à plus de démocratie participative. Elles sont contrôlantes dans un monde épris de liberté, structurées par des chaines de commandement quand c'est l'influence qui dirige les communautés. Malgré leurs efforts pour se transformer, les entreprises deviennent anachroniques. Dépassées en faisant encore du profit une finalité, quand ce n'est qu'une manière de financer le progrès. Démodées en continuant de croire qu'elles sont un lieu où l'on se réuni pour produire, alors qu'elles doivent devenir un projet que l'on rejoint pour s'accomplir. Liberté, utilité, humanité, voilà la devise qui doit les inspirer si elles veulent rester dans le vent. -------------- Tous les chapitrces sont structurés ainsi : - Décryptage : analyse du phénomène social/sociétal. - Décalage : identification des impacts sur l'entreprise et des décalages/ruptures que cela génère. - Témoignage : Un dirigeant partage son point de vue et donne des perspectives. - Prototypage : Quelques pistes de solutions pour réinventer une entreprise d'avant-garde. --------------

03/2024