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Littérature française

Je te verrai dans mes rêves

" Je crains de ne pas être modeste au point de contester que, en matière de jazz, je m'y connais un peu. Assez en tout cas pour ne pas ignorer, en principe, l'existence d'un des interprètes majeurs d'une musique à laquelle j'ai consacré tant de nuits, tant d'émissions, tant de livres. Dans cette mesure, ma surprise ne fut pas mince le jour où, dans une trattoria vénitienne où nous déjeunions, lui et moi, Woody Allen lança dans la conversation le nom d'Emmet Ray. D'après le cinéaste, ce guitariste n'avait pas rencontré le succès de son vivant, il ne figurait dans aucun dictionnaire et sa contribution phonographique se limitait à quelques faces de 78-tours, jamais rééditées et désormais inaccessibles. Dans une certaine mesure, j'étais donc excusable d'être passé à côté de son oeuvre, mais dans une certaine mesure seulement... Car, à en croire mon interlocuteur, cet homme était un génie. D'un genre un peu particulier sans doute, mais un génie malgré tout. Pareille lacune de ma part, je l'avoue, blessait mon amour-propre. En même temps qu'elle piquait ma curiosité. Les génies obscurs sont fascinants à un double titre : les peintres sans galériste, les écrivains sans éditeur, les musiciens sans producteur - tous ceux dont on s'est aperçu trop tard qu'ils avaient manqué, avec une ponctualité tenant du prodige, tous les rendez-vous que la gloire leur avait fixés, et qui auraient pu bouleverser leur existence (ainsi que celle d'un certain nombre de leurs contemporains). De retour à Paris, j'ai donc mené ma petite enquête sur le "cas" Emmet Ray. L'expérience fut très loin d'être décevante. Mais comment serait-on déçu par un personnage que Woody Allen, l'un de ces heureux "menteurs qui disent toujours la vérité", aurait pu - et peut-être était-ce le cas - avoir inventé de toutes pièces ? ", A.G.

03/2011

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Revues de droit

Revue internationale des droits de l'Antiquité Hors-série : Le vir bonus en droit romain

En dépit des nombreuses occurrences de l'expression vir bonus dans les sources juridiques romaines, l'homme de bien n'avait pas fait l'objet jusqu'à présent d'une monographie ayant comme objectif d'étudier cette notion dans son intégralité. Le présent ouvrage a l'ambition de combler cette lacune. A cette fin, un travail de recensement et d'exégèse sur l'ensemble des sources juridiques a été effectué, ainsi qu'une analyse des sources littéraires, notamment de l'époque républicaine. A partir de ces textes, il apparaît que le vir bonus est un homme qui respecte le droit et jouit d'une bonne réputation. Souvent une nuance sociale, quoiqu'implicite, est perceptible. Le vir bonus doit également être replacé dans le phénomène plus vaste de l'arbitrage romain. Il est possible d'avoir recours au jugement de l'homme de bien pour déterminer un aspect lacunaire d'un acte juridique. Le rôle du vir bonus n'est donc pas contentieux. Les parties ont recours à l'homme de bien pour qu'il apprécie un élément nécessaire à la formation du contrat, comme le prix dans une vente. Dans certains cas, la référence à l'homme de bien ne renvoie pas à une personne concrète, mais il s'agit d'un critère herméneutique. Son inclusion dans les actes juridiques ne se résout pourtant pas à une simple clause de style. Par la référence à l'homme de bien, le préteur et la jurisprudence parviennent à augmenter les pouvoirs du juge. La référence à l'homme de bien devient dès lors un pur critère herméneutique qui est employé par le préteur ou les jurisconsultes pour interpréter ou parachever un acte juridique. Docteur de l'Université Paris 2 Panthéon-Assas, Elena Giannozzi est professeur d'histoire du droit à l'Université de Reims Champagne-Ardenne. Ses recherches portent sur le droit privé romain et byzantin.

06/2021

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Histoire internationale

L'Idée d'Espagne. La difficile construction d'une idendité collective au XIXe siècle

Si le nationalisme a fait l'objet de nombreux débats et de nombreuses études historiques lors des dernières décennies, une lacune concernant le cas espagnol restait à combler. C'est ce que fait ce remarquable ouvrage de l'historien espagnol José Alvares Junco qui étudie la formation de l'identité collective en Espagne, ses succès, ses limites. Deux manières de considérer la question de la nation s'affrontent : celle qui voit en la nation une réalité naturelle et celle qui l'envisage contrite une création artificielle, comme le résultat de l'inculcation du sentiment d'appartenance de la part de l'Etat. C'est clairement dans la deuxième ligne théorique que s'inscrit le présent livre. Et c'est pourquoi il commence par analyser les origines de l'idée de nation espagnole qu'il trouve dans l'existence d'un sentiment de patriotisme ethnique. Il envisage ensuite le processus de construction du sentiment national proprement dit au XIXe siècle qui commence avec la guerre contre les troupes napoléoniennes. Deux visions de l'idée nationale vont progressivement s'affronter alors : celle des libéraux et celle des conservateurs qui trouvera son prolongement dans le national-catholicisme. Si chaque camp va élaborer une nationalisation de la culture, ni l'un, ni l'autre ne mènera à bien pour autant un travail de diffusion de l'identité nationale auprès de la population dur pays. En outre, deux facteurs essentiels pour la consolidation du sentiment national, l'entreprise coloniale et le combat contre un ennemi (le pays reste à l'écart du premier conflit mondial), manqueront à l'Espagne. Aussi aucun projet ne mobilisera les masses à l'orée du XXe siècle et les élites restent finalement dominées par un sentiment de décadence. Quiconque s'intéresse à la question de la nation trouvera dans cet ouvrage essentiel aussi bien une analyse approfondie du cas espagnol que de nombreuses pistes de réflexion sur ce sujet.

12/2011

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Théâtre

Théâtre populaire et représentations du peuple

La question du théâtre populaire occupe nombre de débats sur les pratiques théâtrales contemporaines. Elle est de celle qui suscite des avis et des partis pris tranchés. pour célébrer avec nostalgie un temps révolu ou pour dénoncer avec vigueur un supposé élitisme des scènes d'aujourd'hui. Les noms de Firmin Gémier. de Romain Rolland, de Maurice Pottecher, de Jacques Copeau ou de Jean Vilar sont brandis comme guides et modèles d'un théâtre public en crise, qui semble rechercher dans le passé des sources de légitimité politique. Pourtant, les discours restent muets ou elliptiques sur les contributions spécifiques de ces artistes à l'histoire du théâtre. Ce volume entend contribuer à combler cette lacune. en replaçant chaque expérience dans sa singularité. Grâce à la participation de spécialistes de différentes disciplines (Etudes théâtrales, Lettres, Histoire et Sociologie), l'ouvrage prête une égale attention aux projets politiques et aux réalisations esthétiques, en interrogeant la construction historique de ce qui est loin de former un ensemble homogène et transhistorique. Au-delà d'une approche trop souvent globalisante et uniforme du théâtre populaire. le tableau qui se dégage témoigne des réalités contrastées d'un mouvement politique et esthétique, qui émerge au tournant du XIXe et du XXe siècle, en même temps que la modernité artistique, dans un contexte politique où se mêlent les soubresauts des crises politiques passées et présentes et le développement de l'instruction publique et de l'éducation populaire. La perspective historique choisie, parce qu'elle cherche à saisir les héritages et les résurgences, les points de convergence et les facteurs de divergence, le rôle de l'événement et le poids de l'histoire, rend compte des effets de distorsion entre mémoire et histoire. L'ouvrage propose donc un retour vers le passé pour mettre en lumière les usages contemporains de la référence au théâtre populaire et les malentendus que contribue à développer la méconnaissance d'une réalité historique.

06/2010

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BD tout public

Krazy Kat. George Herriman, une vie en noir et blanc

Krazy Kat ! Folle entreprise, en effet, que la biographie d'un des auteurs les plus influents mais aussi les plus secrets de la bande dessinée. Influent ? Des auteurs phares comme Will Eisner, Charles Schulz, Patrick McDonnell, Bill Watterson ou Chris Ware ont abondamment commenté leur dette envers Herriman, et Krazy Kat a été classé premier, en 1999, par le Comics Journal, des 100 meilleurs comics américains du XXe siècle. Mais son rayonnement, traversant le monde des lettres et des arts, dépasse largement le cercle de la bande dessinée. Secret ? Ainsi que l'a fait remarquer Bill Blackbeard - l'érudit historien des comics, et sauveteur de milliers de planches, grâce à qui nous pouvons lire Krazy Kat - la révélation, en 1971, de l'ascendance créole de Herriman, inscrit comme "colored" (de couleur) sur son bulletin de naissance - a moins résolu de questions qu'elle n'en a fait naître. Et nombre de légendes nées de boutades de Herriman et de ses collègues ont continué de se propager, entretenant mythe et mystère jusqu'à aujourd'hui. Autant dire que la biographie de Michael Tisserand était attendue. Dix ans de travail, des milliers d'heures à fouiller des archives poussiéreuses et se crever les yeux sur des microfilms obscurs, des dizaines d'entretiens avec membres de la famille, amis et collègues survivants (dont un cartoonist plus que centenaire), le résultat est à la hauteur des espérances, et bien au-delà. Non seulement le livre de Michael Tisserand comble une immense lacune en révélant enfin dans toute sa richesse les multiples facettes d'un auteur majeur et les ramifications insoupçonnées de son oeuvre, mais il éclaire de manière fascinante un moment à la fois capital et méconnu de la bande dessinée. Car comme l'écrivait jadis Patrick McDonnell, l'histoire de Herriman est l'histoire du comic strip. Plus encore, c'est celle de l'Amérique.

08/2018

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Beaux arts

Maroc, cités d'art, cités d'histoire

?Ce livre magique, dédié à Fès et Meknès, Rabat et Marrakech, Tanger et Tétouan, rappelle à notre mémoire que ces cités furent, de différentes manières, de hauts lieux de savoir, des carrefours de rencontres des cultures et des religions, d'importants centres de pouvoir et de négoce reliant le Maroc à l'Europe et à l'Afrique sous l'égide de plusieurs dynasties. Ce sont les fabuleux trésors que ces "cités d'art et d'histoire" recèlent que Mohamed Métalsi veut partager avec le lecteur, le visiteur... : toutes sortes de monuments, casbahs, ceuvres d'art, palais, places mythiques et jardins. C'est de ces joyaux que s'est constitué au fil du temps le charme exceptionnel des cités anciennes du Maroc. En les décrivant avec le double éclairage historique et architectural, il ne s'empêche pas de retracer la dynamique historique de chaque cité, et d'évoquer aussi les événements, les sultans, les savants et les intellectuels qui l'ont marquée, les populations qui y ont vécu, le milieu spirituel où elles se sont formées et l'imaginaire dans lequel elles ont baigné. Il met de ce fait au grand jour l'ampleur du multiculturalisme dont les cités traditionnelles du Maroc sont pétries. Cette entreprise féconde et originale, constitue une approche quasi inédite du Maroc où histoire, anthropologie et sociologie sont continuellement mêlées. Mais ce qu'il vise de façon singulière, contrairement à ce que l'on pourrait penser, ne relève ni d'une idéalisation du passé, ni de sa glorification apologétique. L'important, pour lui, est tout particulièrement de replacer l'histoire du Maroc dans le cadre d'une analyse diversifiée et multidimensionnelle, à même d'en saisir la profondeur et la richesse millénaire. Il comble ainsi une lacune dont l'historiographie classique ne s'est jamais souciée, laissant de côté ce qui explique la fascination qu'exercent jusqu'à aujourd'hui les cités traditionnelles. (Extrait de la préface).

08/2018

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Histoire internationale

Rwanda demain ! Une longue marche vers la transformation

Plus de 20 ans après le génocide de 1994 au Rwanda, c'est aujourd'hui le processus de reconstruction du pays qui suscite de vifs débats. Pourtant les études approfondies de ce processus sont encore rares. C'est cette lacune que l'ouvrage de Jean-Paul Kimonyo tente de combler. Comment ce pays parmi les plus pauvres au monde, totalement déchiré, a-t-il pu se reconstruire aussi rapidement ? Comment la population divisée a-t-elle fini par vivre, travailler ensemble et participer à la reconstruction du pays ? Quels liens existent-ils entre le succès à consolider mais inespéré du pays et sa gouvernance sujette, elle, à controverse ? De façon succincte mais couvrant une longue période historique et un large spectre de domaines, ce livre tente d'apporter une réponse à ces question et à fournir une explication précise sur les modalités de mise en place de ce processus de reconstruction post-génocide au Rwanda. A cette fin, l'auteur retrace les origines et les évolutions du Front patriotique rwandais (FPR), la force politique dominante au Rwanda. Il relate comment des communautés réfugiées, chassées de chez elles à la veille de l'indépendance, éparpillées dans toute la région des Grands Lacs, en sont arrivées 35 ans plus tard à prendre le pouvoir dans leur pays, dans des conditions calamiteuses. Ce travail montre comment les choix politiques et idéologiques qui menèrent à la formation du FPR à l'extérieur du Rwanda ont fortement orienté la reconstruction du pays. Sa narration couvre toutes les étapes de celle-ci, jusqu'à la période actuelle, plus focalisée sur les activités de développement. L'auteur situe son analyse dans le débat sur les reconstructions post-conflit de cette décennie, dans la région des Grands Lacs, l'Afrique du Nord et le Moyen-Orient, le poussant à prendre ses distances avec les catégories normatives qui avaient été élaborées en ce domaine à la suite de la chute du mur de Berlin.

10/2017

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Entre deux guerres

Le retour à la France de la Lorraine annexée. 1918-1925

A égale distance d'une histoire cocardière aujourd'hui datée et d'une tentative d'idéalisation voire de réhabilitation du Reichsland, cet ouvrage présente une vision scientifique, la plus objective et la plus neuve possible, du retour de la Lorraine annexée à la France (1918-1925), au travers d'une quarantaine de contributions organisées autour de neuf parties. "A la veille du grand tournant" met l'accent sur le contexte qui précède le retour de la Moselle à La France. Le moment de la venue des troupes françaises à partir de la mi-novembre 1918 est abordé dans "Les Français arrivent ! ", alors que "La mise en place du nouveau régime", "Permanence et transformations des institutions, des milieux et des mouvements" et "Patrimoine et culture en question" interrogent les aspects pratiques de la réintégration à la République des anciens territoires annexés (économie, culture, patrimoine, école, etc.). Ce sont ensuite les individus, les personnalités, qui sont évoqués dans "Les Hommes de la transition", avant que l'on s'attache davantage aux groupes dans "Mouvements de populations et changements de frontières". Un aspect original et propre aux territoires annexés, celui du statut particulier des religions, qui fait encore couler de l'encre de nos jours dans une France régie par la loi de 1905, est traité dans "Les cultes entre deux modèles". Enfin, une question importante pour une terre d'entre-deux avec ses individus ballottés par l'histoire, celle des "Mémoire(s)", boucle ce vaste panorama avant les conclusions. Paradoxe des très nombreuses études parues dans le cadre du Centenaire de la Grande Guerre, les anciens territoires annexés - dont l'image est employée par la propagande française dès 1914 pour conférer un sens à la lutte engagée - n'ont pas donné lieu à réelle remise en perspective de leur histoire dans l'historiographie nationale, comme en témoignent les ouvrages généraux sur cette guerre. Que le présent livre puisse combler une partie de cette lacune.

05/2021

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Histoire de France

La fin de l'empire colonial français en Afrique de l'Ouest. Entre utopie et désillusion

Comparée à l'Indochine et l'Algérie, la décolonisation en Afrique occidentale française (AOF) est souvent présentée comme une décolonisation "réussie" et "exemplaire" tout en étant moins bien connue. Comblant cette lacune, Tony Chafer montre que si ce moment a effectivement été moins conflictuel en AOF que dans les autres colonies françaises, ce n'est pas la conséquence d'une stratégie réfléchie. Cela relève, à l'inverse, d'un processus complexe, fragmentaire et imprévisible dans la foulée de la Seconde Guerre mondiale, que les hommes politiques, tant français qu'africains, ne maîtrisaient que partiellement. En se basant sur une analyse détaillée des archives et sur des entretiens avec des acteurs de l'époque, cet ouvrage apporte des éléments cruciaux pour la compréhension du processus de décolonisation en Afrique de l'Ouest. Interrogeant le récit d'une indépendance octroyée par des hommes politiques français bienveillants, il propose une analyse nouvelle. Il met ainsi en perspective le rôle des pouvoirs français d'une part, et celui des leaders et du mouvement nationaliste africain d'autre part. L'éclairage proposé permet de mieux comprendre le contexte historique des relations complexes qu'entretient la France avec cette région du monde. Ce livre est la traduction d'un ouvrage publié en anglais en 2002. Il aborde la décolonisation sous un angle peu traité en France, qui apporte aux lecteurs français et francophones un éclairage nouveau sur la montée des nationalismes en Afrique. L'auteur montre dans le détail comment ces mouvements nationalistes se sont constitués et ont été ignorés et tenus à l'écart des négociations pour le transfert des pouvoirs lors des indépendances en 1960. Tout ceci a contribué à une véritable bombe à retardement dont on a vu les conséquences par la suite. Une appréciation de ce contexte historique est essentielle pour comprendre les relations souvent délicates entre la France et ses anciennes colonies en Afrique sub-Saharienne aujourd'hui.

01/2019

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Monographies

Pleased to meet you N° 10, avril 2021 : Pleased to meet you Marie Losier

" Présenter l'artiste comme une rock star " résume la ligne éditoriale de la collection Pleased to meet you qui souhaite offrir une approche la plus intime et inédite possible de l'artiste et de son oeuvre. Le choix du format " magazine ", à la structure plus libre et décontractée qu'un catalogue, est décisif pour susciter la proximité et l'empathie. Au sommaire de chacun des titres : un essai, un entretien inédit avec l'artiste, des pages illustrées comme dans la presse magazine reproduisant des vues d'atelier, de tournages, de documents préparatoires, ainsi qu'un portfolio dense et dynamique, traité à la manière d'une traversée de l'oeuvre. La collection dresse au fil de ses numéros une généalogie d'artistes dont l'oeuvre s'est construite à la marge, figures rares et célébrées par des cercles restreints, parfois qualifiées d'artistes d'artistes : William S. Burroughs, Dorothy Iannone, Richard Jackson, Steve Gianakos ou André Cadere... Le dixième numéro est consacré à Marie Losier, dont l'oeuvre innervée par sa vie privée mêle dessins et films, installations et décors, en une autofiction euphorique et généreuse. Internationalement reconnue, Marie Losier est très régulièrement invitée dans des festivals, son oeuvre filmée fait l'objet de rétrospectives, son oeuvre dessinée est montrée en expositions. D'une carrière longue de plus de 20 ans, pourtant, aucun ouvrage ne vient retracer l'épopée. Cette publication viendra donc combler une lacune éditoriale et contenter à n'en pas douter le public nombreux et fervent de Marie Losier. Cet ouvrage projette de donner accès à la fois à sa filmographie grâce à des photographies de plateau, à son oeuvre plastique via des reproductions de ses dessins et vues de ses installations, mais aussi à un trésor d'archives que l'artiste a précieusement établi et conservé. Elaborée en étroite concertation avec Marie Losier, cette publication sera un reflet le plus fidèle possible de sa pensée et de son univers esthétique.

04/2021

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Critique littéraire

Méthodes de critique littéraire

Cet ouvrage va bien au-delà d'une histoire de la critique littéraire ou d'une simple anthologie : l'histoire de la critique expose les diverses théories critiques, mais ne montre pas de commentaires de textes précis ; l'anthologie compile des textes critiques, précédés de trop brèves introductions. Aucune de ces deux formes ne rend compte de la démarche des critiques, de leurs méthodes. Les Méthodes de critique littéraire partent des textes critiques, choisis en fonction de leur caractère exemplaire, qu'ils représentent un " type " de critique (formaliste, herméneutique, structuraliste, psychanalytique, stylistique, sociologique, génétique, poétique, etc.) ou un questionnement nouveau - sur une forme de critique, la relation entre texte littéraire et histoire, auteur et/ou texte littéraire, critique et lecteur. Aussi y rencontrera-t-on aussi bien G. Lanson, J.P. Sartre, S. Freud, P. Bénichou, R. Barthes, P. Barbéris, U. Eco, S. Felman et beaucoup d'autres. L'auteur de cet ouvrage commente ces textes de manière à dégager les méthodes critiques, mais aussi à indiquer une démarche de lecture de ceux-ci. Sur quelles idées, quelles valeurs culturelles, quelles représentations se fondent tel ou tel critique ? L'analyse de ces " présupposés ", qui sont en étroite relation avec les mentalités d'une époque et d'une société, fait apparaître dans un même temps ce que le critique emprunte à ses prédécesseurs et ce qu'il apporte de nouveau. Sur quelles procédures s'appuie le critique ? L'étude de sa " démarche " permet de les mettre au clair afin de dégager leur validité et leur apport. Quelles sont les " limites " de cette critique particulière ? Est-elle applicable à d'autres textes ? Quelles remarques ont été formulées à son égard par d'autres critiques ? Cet aspect de l'analyse donnera au lecteur les moyens de juger en tout état de cause de l'intérêt de cette méthode critique. Au total, ce livre vient donc combler une lacune dans le domaine des études de " critique de la critique ", pour emprunter l'expression à T. Todorov.

12/1994

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Histoire littéraire

Luc malpertuis et l histoire de la revue theatrale en belgique (1880-1930)

Ce livre retrace l'histoire de la revue théâtrale en Belgique en mettant en évidence ses enjeux littéraires, dramaturgiques, médiatiques et sociétaux. En se basant sur les archives inédites de Luc Malpertuis, revuiste bruxellois de la Belle Epoque, ce livre décrit l'évolution et la fabrique d'un genre dit "mineur". En 1895, l'Alcazar Royal donne une revue de Luc Malpertuis et Théo Hannon intitulée Bruxelles au vol. Un acteur y incarne "Fuller Boom" et chante un couplet sur les récentes illuminations de la Ville de Bruxelles. Si les spectateurs de l'époque rient, c'est qu'ils apprécient probablement l'allusion à la célèbre danse serpentine de Loïe Fuller. Ce qui paraît en revanche moins évident aujourd'hui, c'est qu'ils auront sans doute aussi décelé dans le personnage une caricature de Jules Vandenpeereboom, un ministre bruxellois de l'époque. Plus que toute autre forme théâtrale, la revue est liée au temps de sa représentation et est conditionnée par son rapport au public. Jouée traditionnellement en fin d'année (d'où son qualificatif), elle se présente la plupart du temps comme le compte rendu satirique et théâtralisé de l'année écoulée. Reposant d'une part sur le commentaire de l'actualité et des moeurs, d'autre part sur un type d'humour bien particulier, elle se conjugue toujours au présent. Entre autres raisons, ce caractère éphémère a fait de la revue un phénomène théâtral peu étudié dans sa globalité. Cet ouvrage entend combler cette lacune. Il porte sur les revues théâtrales en Belgique, et en particulier sur celles de Luc Malpertuis, jouées entre la fin du XIXe siècle et le XXe siècle. S'inscrivant tout à la fois dans des perspectives d'histoire culturelle, d'histoire du spectacle et de la sociologie de la littérature, ce livre aborde la revue en tant que forme théâtrale spectaculaire. Il l'examine à travers ses thématiques et ses aspects poétiques, mais aussi en tant que genre médiatique et phénomène culturel porteur d'imaginaires sociaux.

03/2022

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Histoire de France

Xavier Vallat (1891-1972). Du nationalisme chrétien à l'antisémitisme d'Etat

Commissaire général aux questions juives sous Vichy, Xavier Vallat (1891-1972) est avec Edouard Drumont la figure emblématique de l'antisémitisme français. Pourtant, son itinéraire politique et sa contribution à la persécution des juifs pendant l'Occupation n'avaient jamais été précisément étudiés. La découverte du fonds Vallat et de ses archives inédites a permis à Laurent Joly de combler cette lacune. Infatigable militant catholique, champion des milieux " anciens combattants " durant l'entre-deux-guerres, Xavier Vallat s'impose comme l'un des chefs de file de la droite républicaine à la Chambre des députés. Le 6 juin 1936, s'adressant à Léon Blum du haut de la tribune parlementaire, il lance : " Pour la première fois ce vieux pays gallo-romain va être dirigé par un juif. " Après la défaite, il se rallie avec enthousiasme au maréchal Pétain, et prend, en mars 1941, la tête du tout nouveau Commissariat général aux questions juives. Pendant un an, il s'acquitte de sa " mission " avec une ferveur fanatique. Législateur méticuleux, il contribue à doter la France d'une législation antisémite qu'il veut la plus élaborée et la plus sévère d'Europe. En juin 1944, il remplace Philippe Henriot - assassiné par la Résistance au micro de la radiodiffusion nationale pour continuer d'y prêcher, désespérément, la fidélité à l'Etat français. En 1947, son procès en Haute Cour fait sensation : Xavier Vallat assume pleinement son action sous l'Occupation comme stratégie de défense, et sauve sa tête, de justesse. En prison, il devient le compagnon de cellule et le disciple de Charles Maurras. Rapidement libéré, puis amnistié, il termine sa longue carrière politique comme éditorialiste vedette de la presse d'extrême droite. A travers cette biographie intellectuelle, Laurent Joly ressuscite, sans indulgence ni préjugé, toute une tradition politique : " Par-delà ce qu'il eut inévitablement de personnel, l'itinéraire de Vallat fait resurgir, au bout du compte, la question de la contribution de la culture catholique à l'antisémitisme et au nationalisme français au XXe siècle " (Philippe Burrin).

03/2001

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Vie chrétienne

Galates ou l'evangile en crise. Paul face aux divisions

La lettre aux Galates est d'abord la réponse à une crise : la défection imminente de plusieurs communautés pauliennes tentées d'abandonner l'évangile qui leur a été proclamé en faveur d'un judaïsme christianisé. Mais Galates est surtout un passage incontournable pour comprendre l'apôtre Paul, la trajectoire qui l'a conduit du pharisaïsme vers la foi en Jésus, sa vocation particulière, son annonce d'une nouveauté radicale qui a jailli par la croix et le don de l'Esprit saint, prémices du salut final. Le défrichage de ce message que propose Donald Cobb est nourri à la fois de la tradition protestante à laquelle il appartient, d'une ouverture au monde catholique avec lequel il entretient des relations étroites et de l'expérience d'un ministère exercé sur quatre continents. Tout au long du livre, l'auteur cherche à répondre à la question : comment la voix de l'apôtre aurait-elle sonné aux oreilles des lecteurs et lectrices du Ier siècle ? Sa réponse tient compte des apports de la recherche actuelle, tout en restant sensible aux intuitions saisies par l'Eglise à travers les siècles. Galates, ou l'évangile en crise se trouve ainsi au confluent de plusieurs traditions et met en évidence aussi bien des trésors anciens que des découvertes récentes. Il comble également une lacune, puisque le dernier commentaire de Galates écrit en français par un protestant remonte aux années 1970. Dans un monde marqué paradoxalement autant par une mondialisation croissante que par une tendance à la tribalisation et à des polarisations de plus en plus exacerbées, les réponses que Paul tente d'apporter aux Galates résonnent avec une étonnante actualité : le christianisme est-il réservé à quelques-uns selon des critères spécifiques ou a-t-il une portée universelle qui dépasse toutes les différences sociales, ethniques et culturelles ? La nouveauté à laquelle ouvre l'évangile peut-elle être source d'une communion entre des humains différents les uns des autres ?

06/2023

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Beaux arts

Le double voyage : Paris-Athènes (1919-1939)

?" Paris m'a ouvert les yeux " écrit le sculpteur grec Apartis, élève de Bourdelle, arrivé dans la capitale française en 1919. " C'est l'Acropole qui a fait de moi un révolté ", déclare pour sa part Le Corbusier en 1933. Nous saisissons là l'essence même du " double voyage " : durant l'entre-deux-guerres, intellectuels et artistes traversent la Méditerranée orientale dans les deux sens, d'Athènes à Paris et de Paris à Athènes, chacun puisant dans ce va-et-vient fécond ce qui lui manque : les Grecs viennent se former à Paris et se frotter aux grands courants artistiques du moment, les Français partent en Grèce à la recherche d'une Antiquité renouvelée et découvrent un pays qu'ils ne soupçonnaient pas. Le poète Séféris, le romancier Théotokas, l'architecte Pikionis, le compositeur et chef d'orchestre Mitropoulos, tous sont passés par Paris, où deux Grecs, Christian Zervos et Tériade, jouaient un rôle déterminant au sein des avant-gardes artistiques. Dans l'autre sens, des personnalités aussi diverses que les architectes Ernest Hébrard et Le Corbusier, le photographe Eli Lotar, le sculpteur Ossip Zadkine, ou encore l'écrivain Raymond Queneau, ont trouvé en Grèce les éléments d'une autre modernité, tandis que Roland Barthes, venu en 1937 jouer Les Perses d'Eschyle avec les étudiants de la Sorbonne, éprouve à Athènes un trouble dont, comme Freud, il se souviendra quarante plus tard. Le double voyage est issu d'un programme franco-grec de recherche pluridisciplinaire qui exploite de nombreuses sources documentaires inédites ; il offre un aperçu de la richesse et de la variété des échanges littéraires et artistiques entre les deux pays durant l'entre-deux-guerres et vient combler une lacune dans un domaine de l'histoire culturelle encore très peu exploré. S'adressant aussi bien au chercheur spécialisé, qui y trouvera une bibliographie très complète et des données nouvelles, qu'au lecteur de bonne volonté, qui y découvrira un sujet passionnant, il a pour ambition de devenir un ouvrage de référence pour un public très large, en France comme en Grèce.

05/2018

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Critique littéraire

Metz au miroir des écrivains. Regards français et étrangers des origines à nos jours

Nombreux sont les écrivains qui ont illustré par leur oeuvre la ville de Metz, certains n'ayant pas manqué de la décrire et de nous en laisser une image d'autant plus précieuse qu'elle n'a cessé de se modifier à travers les siècles. Ce livre est né d'un constat, l'absence d'un ouvrage consacré à la ville de Metz vue par les écrivains. Un travail collectif dû à la plume de quelque quarante membres de l'Académie nationale de Metz comble cette lacune. L'éventail est élargi à des écrivains d'autres horizons, allemands certes, mais aussi anglais, suisses, luxembourgeois, belges, danois, polonais. Ainsi le lecteur trouvera-t-il dans ces pages, à côté de Philippe de Vigneulles, Rabelais, Bossuet, Madame de Staël, Chateaubriand, Balzac, Barrès ou Verlaine, des étrangers en nombre comme Giacomo Casanova, Alexander von Humboldt, Mary Shelley, Charles Dickens Jr, D.H. Lawrence, Joseph Roth, et bien d'autres. C'est ce regard d'écrivains venus d'ailleurs qu'il est intéressant de confronter avec celui de ceux qui sont nés ou ont vécu à Metz, francophones ou germanophones. Une place est réservée, à côté des grands auteurs reconnus, à de petits maîtres souvent fort oubliés, mais dont certains, comme le pasteur évangélique allemand Wilhelm Ludwig Steinbrenner, ou Ludwig Emil Grimm, illustrateur des contes de ses célèbres frères, ont su évoquer notre cité avec une précision, une richesse de détails, un sens du pittoresque et de la vie qu'on ne rencontre pas toujours chez les plus grands. Plus d'une fois, des regards croisés et contrastés sur Metz sont mis en parallèle selon le vécu propre d'écrivains contemporains les uns des autres, en particulier pour la période de l'Annexion et des deux guerres mondiales, où des descriptions parfois opposées évoquent la ville, selon qu'on a le coeur du côté allemand ou français ou qu'on est déchiré de devoir choisir. Dans le déploiement des siècles, le lecteur verra la ville se transformer, prendre de nouveaux visages, et pourra confronter la cité d'aujourd'hui avec les étapes de son histoire à travers le temps.

03/2019

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Critique littéraire

HISTOIRE DE LA LITTERATURE ESPAGNOLE. Tome 1, Moyen-Age, XVIème-XVIIème siècles

Fruit d'un travail d'équipe, cette Histoire de la littérature espagnole entend combler une lacune : aucune synthèse comparable n'a jamais été publiée en France sur le sujet. L'ouvrage traite exclusivement de la littérature péninsulaire de langue espagnole, selon un découpage en deux tomes qui comportent chacun une bibliographie raisonnée, une chronologie, un index des auteurs et un index des œuvres. Ni palmarès ni panthéon, cette histoire, qui se veut cohérente, est, comme il se doit, une construction. Si les interprétations proposées sont situées par rapport à un état des connaissances, les enchaînements opérés manifestent des choix : soit qu'on prenne acte du verdict des siècles, soit qu'on procède aux révisions jugées indispensables. Ce premier tome s'ouvre avec le Moyen Age, dont il présente les principaux monuments : le Poema de moi Cid, le Libro de buen amor, La Célestine, le romancero. Il les replace aussi au sein d'un vaste paysage : celui que dessine, au fil des siècles, l'épanouissement de la poésie épique et lyrique ; celui qui s'élargit à mesure que la prose conquiert de nouveaux territoires, jusqu'à l'apparition des premiers livres de chevalerie et des fictions sentimentales. Viennent ensuite les XVIè et XVIIè siècles : les deux Siècles d'or. On suivra le renouvellement de la poésie lyrique, de Garcilaso à Lope de Vega, de Herrera à Gongora, de Fray Luis de Leon à Quevedo. On verra aussi comment la prose de la Renaissance, sans s'interdire les explorations les plus hardies - il n'est que de citer les mystiques -, a imprimé un élan décisif au récit de fiction. Le Lazarillo de Tormès, les fables pastorales et les nouvelles mauresques précèdent ainsi Don Quichotte et l'avènement de la littérature picaresque : deux coups d'éclat qui marquent la naissance du roman moderne, sans qu'il faille méconnaître le parcours singulier d'un Quevedo ou d'un Gracian. On découvrira enfin, avec l'essor du théâtre, le triomphe d'une Comedia dont Lope de Vega, avec ses disciples, a su imposer la formule, avant que ne lui donne son second souffle la génération de Calderon.

11/1993

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Du XVIe au XIXe siècle

Les images de dévotion en Europe (XVIe-XXIe siècle). Une précieuse histoire

Les objets de dévotion (images, chapelets, statuettes, chemins de croix portatifs...) font partie de la vie quotidienne des chrétiens depuis des siècles. La bibliothèque dominicaine du Saulchoir (Paris) est reconnue comme un point de passage obligé pour leur étude. Sa collection d'images de dévotion, qui compte plus de 200 000 pièces classées, constitue un corpus majeur dans ce domaine encore peu étudié. Depuis la recherche pionnière d'Adolf Spamer en 1930 et, beaucoup plus tard, l'exposition sur Un siècle d'images de piété, 1814-1914 organisée au Musée-galerie de la SEITA en 1984, ce corpus et d'autres collections ont commencé à être défrichés. Mais il manquait une confrontation des diverses approches de ces images et un bilan ouvrant des pistes de recherches, à l'exemple des catalogues d'exposition réalisés à Piombino. Pour combler cette lacune, un colloque international, "Précieux souvenirs : histoire de l'imagerie de dévotion en Europe", organisé par la bibliothèque du Saulchoir en collaboration avec l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, s'est tenu à Paris les 21 et 22 novembre 2019. Ce volume rassemble les contributions des intervenants à ce colloque, qui a accordé une large place aux collectionneurs et tracé de riches perspectives. Après un rappel de l'intérêt manifesté par l'ordre des Prêcheurs pour les images de dévotion, il offre un aperçu des recherches portant sur la création, l'édition et la diffusion en France de ces images, mais aussi sur leur iconographie et les courants artistiques qui les ont illustrées, sur la place qu'y tient l'histoire et sur leurs usages, y compris dans le monde protestant. Si la France occupe une place privilégiée dans ces études, plusieurs spécialistes élargissent notre regard en se penchant sur la production des images de dévotion en d'autres pays européens : l'Allemagne, l'Espagne, l'Italie, les Pays-Bas, la Pologne. Un volume essentiel pour mieux mesurer la diversité inattendue de ces images et leur fonction dans la société, et ainsi mieux cerner certains aspects du christianisme vécu en Europe du XVIe siècle à nos jours.

09/2021

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Economie internationale

Le capital et le travail dans les chaines mondiales de valeur. strate gies de profit et conditions d

La difficulté d'approvisionnement en équipements médicaux de base et en denrées alimentaires dans plusieurs pays au début de la pandémie du COVID-19 a montré une fois de plus la forte intégration et interdépendance de nos économies où les chaînes mondiales de valeur (CMV) constituent une forme d'organisation industrielle dominante. Grâce à celles-ci, les firmes leaders, le plus souvent des multinationales des pays riches, organisent la production à travers la soumission des firmes et des travailleur·euse·s du monde entier en contrôlant les ressources stratégiques et le travail dans les CMV en obtenant ainsi la part du lion des profits. La littérature dominante et les organisations internationales affirment que la participation des entreprises aux CMV permet d'élever les compétences, la valeur ajoutée de la production et les profits et, de surcroît, d'améliorer la croissance économique et le bien-être des travailleur·euse·s. Une récente littérature critique a remis en cause cette vision en montrant comment les firmes leaders recherchent une main-d'oeuvre précaire et à faible coût. Cependant, ces différentes études se focalisent sur les secteurs à forte intensité de main-d'oeuvre dans le Sud et sur une seule composante des CMV : le capital ou le travail. Cet ouvrage vise à combler cette lacune en étudiant l'effet des CMV sur les firmes et les travailleur·euse·s dans l'industrie suisse des machines, des équipements électriques et des métaux (MEM). Sur la base d'une analyse documentaire et de soixante entretiens approfondis avec des dirigeants et des salariées de deux firmes leaders suisses et de trois soustraitants, ainsi que des syndicats et des associations patronales, l'auteur met en évidence une dynamique de double divergence par rapport aux effets étudiés dans la littérature : la participation aux CMV dominées par les firmes leaders implique une détérioration de la performance des firmes subordonnées, de l'emploi et du travail dans l'industrie MEM. L'auteur dévoile les mécanismes sous-jacents à cette dynamique et identifie des pistes pour les surmonter, ce qui permet d'envisager les CMV comme une organisation favorisante un développement économique au service du travail.

05/2023

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Histoire de France

Les Intendants de Louis XIV

Roi mécène et roi guerrier, Louis XIV fut aussi un grand roi administrateur sous la férule duquel l'Etat affirma son emprise sur l'ensemble du territoire, qu'il s'agisse de provinces depuis longtemps françaises ou fraîchement réunies à la Couronne. La Fronde avait bien montré que les villes, les états provinciaux, les seigneurs petits et grands et quantité d'autres corps intermédiaires rechignaient à payer ou à faire rentrer l'impôt, à exécuter les décisions du pouvoir central, à rendre la justice du roi. Cumulant des fonctions assurées auparavant par plusieurs agents, les intendants, nobles de robe, reçoivent dès Richelieu des attributions très larges. Commissaires royaux, ils sont chargés d'une rigoureuse gestion des finances (la répartition de la taille notamment), surtout en temps de guerre, du bon fonctionnement de la justice, de l'administration, y compris de l'ordre public, veillant à l'obéissance des officiers provinciaux et réprimant les abus des juridictions locales. Ils sont les yeux et les oreilles du roi, et propagent au quotidien l'image que celui-ci entend donner de lui. Arpentant le territoire qui leur est dévolu, ils observent, interviennent dans les querelles, protègent " les peuples " contre les excès des petits potentats, mais surtout rendent inlassablement compte au contrôleur général des finances, et par lui au Conseil royal, de qui ils tiennent leurs pouvoirs. Comme ce sera plus tard le cas des préfets, ils restent en place plus ou moins longtemps - au gré des événements politiques et militaires ou de leur faveur à la Cour-, puis sont mutés dans une autre région afin de briser toute tentative de complicité avec des pouvoirs locaux ... Comme le montre Anette Smedley-Weill, qui a scruté la carrière et les faits et gestes des quelque soixante intendants en activité à l'apogée du règne, ils forment un véritable corps ; leurs fils occupent souvent des postes semblables, et des alliances se nouent entre leurs familles. Le portrait de groupe qu'elle nous livre comble une lacune de l'historiographie et éclaire d'un jour nouveau l'affirmation de l'Etat d'Ancien Régime.

11/1995

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Sorcellerie

Sorcellerie et sortilèges dans les Alpes-Maritimes

Où mieux rencontrer les Sorcières que dans les Alpes-Maritimes, sur ces terres chargées de contrastes où s'opposent mer et montagne, au carrefour de la Provence et de l'Italie ? Ici, les Sorcières ou "Mascas" sont aussi à l'aise sur la Côte d'Azur où s'étalent d'outrageantes richesses que vers l'intérieur où se cache une humilité austère. Leurs vallées, les "Valmasques" de Mougins et de Tende, les "Balaours" , ces plateaux désolés des hautes vallées propices aux sabbats, longue est la liste des sites marqués par la forte empreinte de celles qui hantent toujours la mémoire, qualifiées par Jules Michelet "d'auxiliaires précieuses du paganisme" . De Nice, à la Vallée des Merveilles, devenue leur "domaine réservé" , les Sorcières hantent les villages et persistent à enflammer l'imaginaire de leurs habitants. Il fallait raconter l'extraordinaire aventure de la Sorcellerie dans les Alpes-Maritimes. Grâce à Edmond Rossi, auteur niçois de plusieurs ouvrages sur l'histoire et la mémoire de son pays, cette lacune est aujourd'hui comblée. L'écrivain a parcouru le département à la rencontre des dépositaires de témoignages en voie de disparition, réalisant une collecte de ce fond culturel, complétée par une enquête minutieuse des annales et archives historiques. L'ensemble évoque les pouvoirs et les secrets des recettes des sorcières, héritières d'un lointain paganisme. Laissons-nous entraîner, à travers des siècles de pratiques et de traditions, sur la piste attrayante et mouvementée, de ces éternelles et fascinantes femmes aux pouvoirs magiques, propres à soulager le corps et l'âme. Edmond Rossi, né à Nice en 1932 a fait des études d'Histoire et d'Ethnologie régionale. Passionné par le passé de sa région, il rédige des articles sur l'Histoire des Alpes-Maritimes, publiés dans le quotidien local Nice-Matin. Installé à Saint-Laurent -du-Var, il effectue de 1975 à 1978, l'inventaire des monuments historiques de la commune. Ce travail de recherche l'entraine sur la publication de nombreux ouvrages historiques sur les Alpes-Maritimes. Il a déjà publié aux Editions Campanile : " Histoires et légendes des balcons d'Azur " et " Les Templiers dans les Alpes-Maritimes et en Provence orientale".

01/2023

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Sciences de la terre et de la

Pierres sacrées, pierres précieuses, matériaux et métaux dans la Bible

Les livres dont le titre comporte le déterminatif " de la Bible " ou " dans la Bible " sont très nombreux et pratiquement tous les sujets sont abordés : le peuple, les hommes, les femmes, les enfants, les personnages, les rois sacrés, les saints, le nomadisme, les guerres et les violences, l'errance, l'exil, la raison d'Etat, la justice, la justice de Dieu, les animaux, la faune et la flore, les plantes, les jardins, les vêtements, les nourritures, les repas, le vin, l'homosexualité, la médecine, les livres secrets, les paroles, les lettres, les poèmes, les mots-clés, la littérature des pauvres, la musique, les contradictions, les invraisemblances, les rêves, les symboles, les symboles des rêves, le langage symbolique, la symbolique du vêtement, les énigmes, les secrets, le spiritisme, l'intercession entre les hommes, les Maîtres de vie, l'humain, le divin, les miracles, etc., jusqu'au lin et aux insectes ! Un sujet est resté à part : celui des pierres et des métaux ; vaste, complexe, il relève à la fois de la sémantique, de l'étymologie, de la géologie, de la cristallographie, de la métallurgie et de la joaillerie... Pierres sacrées, pierres "précieuses", matériaux et métaux de la Bible se propose de combler cette lacune, en faisant l'inventaire des pierres sacrées, des gemmes (les pierres précieuses, les pierres fines, les pierres ornementales), des substances utiles et des métaux mentionnés dans les deux Testaments. Bien que beaucoup moins nombreuses, les gemmes et pierres sacrées du Coran sont également présentées dans cet ouvrage. La place de ces substances dans les deux Testaments et dans le Coran est donc exposée. Ces "pierres" ne sont pas forcément les mêmes d'une Bible à une autre : il est intéressant, amusant et instructif de relever ces différences et d'essayer de les comprendre, par exemple, et en premier lieu avec le diamant, avec la sardoine, la topaze, ou le fard - antimoine. On s'interrogera naturellement sur l'absence de la malachite dans la Bible. Un ou des textes d'inspiration religieuse (de voyageurs, d'explorateurs, d'historiens, de religieux, de biblistes, de juristes, de scientifiques, de joailliers ...), insérés dans les chapitres, révèlent des épisodes de l'Histoire, de l'évolution de la connaissance de ces substances depuis l'Antiquité, et des mentalités ; ils évoquent aussi des événements, parfois dramatiques, des polémiques, des pratiques religieuses, et raniment des faits légendaires peu connus ou oubliés.

11/2020

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Religion

Rouen - Le Havre

Rouen, métropole de la province ecclésiastique de Normandie, avec pour évêchés suffragants Evreux, Bayeux-Lisieux, Coutances, Sées et depuis 1974 Le Havre fut de tout temps l'un des diocèses les plus importants de France Ses abbayes figurent parmi les plus anciennes et les plus illustres. Son territoire, fort étendu sous l'Ancien Régime, allait de la mer à Pontoise et de Brionne au Tréport. Ses archevêques, par leur influence, eurent plus d'une fois un rôle national : que l'on songe aux cardinaux d'Amboise, au cardinal de Bourbon, au cardinal de Bonnechose, à Mgr Fuzet. Aucune étude d'ensemble de ce diocèse n'avait été publiée depuis plus de cent ans. Le présent ouvrage a donc cherché à combler cette lacune. L'histoire des origines a été confiée à Nancy GAUTHIER, docteur ès lettres et spécialiste de l'antiquité chrétienne. Alain SADOURNY, qui prépare une thèse sur Rouen pendant la période communale, s'est chargé de l'époque carolingienne ainsi que de l'apogée médiéval et du XIVe siècle. Lucien-René DELSALLE, dont les travaux personnels portent sur le cardinal d'Estouteville, a bien voulu traiter de la fin du Moyen Age et surtout du difficile XVIe siècle. Michel MALLÈVRE, auteur d'un excellent mémoire de maîtrise sur la vitalité religieuse en Bray et Caux, a élargi sa documentation pour présenter les XVIIe et XVIIIe siècles. Nadine-Josette CHALINE, dont la thèse en préparation porte sur le diocèse de Rouen de 1890 à 1939, a étudié la période révolutionnaire puis les années qui vont de la Séparation à nos jours. Charles LEDRÉ fait profiter de sa grande connaissance du cardinal Cambacérès, tandis que Jean-Pierre CHALINE, qui termine sa thèse sur la bourgeoisie rouennaise au XIXe siècle s'est préoccupé de la période 1818-1900. Tous ont cherché à montrer les traits originaux de cette partie de la Normandie, mettant l'accent sur les fortes personnalités qui ont dirigé le diocèse, mais aussi et surtout sur la vie du peuple chrétien, sa liturgie, ses formes de piété ou ses expressions artistiques, musicales et architecturales. Cette étude couvre toute l'histoire du diocèse, des origines, souvent très difficiles à connaître par suite du petit nombre de documents, au synode diocésain de 1968-1969 et à la création du diocèse du Havre en 1974

01/1976

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Religion

Rouen - Le Havre

Rouen, métropole de la province ecclésiastique de Normandie, avec pour évêchés suffragants Evreux, Bayeux-Lisieux, Coutances, Sées et depuis 1974 Le Havre fut de tout temps l'un des diocèses les plus importants de France Ses abbayes figurent parmi les plus anciennes et les plus illustres. Son territoire, fort étendu sous l'Ancien Régime, allait de la mer à Pontoise et de Brionne au Tréport. Ses archevêques, par leur influence, eurent plus d'une fois un rôle national : que l'on songe aux cardinaux d'Amboise, au cardinal de Bourbon, au cardinal de Bonnechose, à Mgr Fuzet. Aucune étude d'ensemble de ce diocèse n'avait été publiée depuis plus de cent ans. Le présent ouvrage a donc cherché à combler cette lacune. L'histoire des origines a été confiée à Nancy GAUTHIER, docteur ès lettres et spécialiste de l'antiquité chrétienne. Alain SADOURNY, qui prépare une thèse sur Rouen pendant la période communale, s'est chargé de l'époque carolingienne ainsi que de l'apogée médiéval et du XIVe siècle. Lucien-René DELSALLE, dont les travaux personnels portent sur le cardinal d'Estouteville, a bien voulu traiter de la fin du Moyen Age et surtout du difficile XVIe siècle. Michel MALLÈVRE, auteur d'un excellent mémoire de maîtrise sur la vitalité religieuse en Bray et Caux, a élargi sa documentation pour présenter les XVIIe et XVIIIe siècles. Nadine-Josette CHALINE, dont la thèse en préparation porte sur le diocèse de Rouen de 1890 à 1939, a étudié la période révolutionnaire puis les années qui vont de la Séparation à nos jours. Charles LEDRÉ fait profiter de sa grande connaissance du cardinal Cambacérès, tandis que Jean-Pierre CHALINE, qui termine sa thèse sur la bourgeoisie rouennaise au XIXe siècle s'est préoccupé de la période 1818-1900. Tous ont cherché à montrer les traits originaux de cette partie de la Normandie, mettant l'accent sur les fortes personnalités qui ont dirigé le diocèse, mais aussi et surtout sur la vie du peuple chrétien, sa liturgie, ses formes de piété ou ses expressions artistiques, musicales et architecturales. Cette étude couvre toute l'histoire du diocèse, des origines, souvent très difficiles à connaître par suite du petit nombre de documents, au synode diocésain de 1968-1969 et à la création du diocèse du Havre en 1974

01/1976

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Religion

PASCAL ET JEAN DE LA CROIX

Si le génie pascalien brille toujours d'un éclat intact, la plupart des vêtements dans lesquels l'avait enserré le romantisme ont cédé à l'usure du temps. Une meilleure connaissance des textes et de l'époque nous a restitué le Pascal rieur et ardent qui a composé les Provinciales, le Pascal engagé dans le mouvement des sciences et lié à nombre de mathématiciens et de physiciens, et un Pascal écrivain dont le style apparaît désormais comme la réussite d'une ample tradition esthétique, celle des parlementaires gallicans, tout opposée au style "jésuite" . Loin d'être un solitaire, l'inventeur de la machine à calculer appartenait à toutes sortes de riches réseaux. On a aussi cru longtemps que l'auteur des Provinciales et des Pensées manquait de culture religieuse : les théologiens de Port-Royal, un Antoine Arnauld ou un Pierre Nicole, répétait-on après les pamphlétaires jésuites du XVIIè siècle, lui fournissaient les matériaux que ce jeune homme au coup de plume facile mettait en forme. Pascal s'est -il nourri de la théologie mystique de saint Jean de la Croix ? A cette délicate question les réponses restaient aussi rapides que contradictoires. Les prises de position n'étaient en fait étayées par aucune véritable enquête. Le savant ouvrage de M. André Bord comble donc une lacune. Voici enfin les pièces du dossier. Et dans quel débat ! Il s'agit pas ici de deux auteurs mineurs, mais de deux écrivains théologiens dont l'envergure n'échappe à personne. Avant d'en venir aux textes eux-mêmes, M. Bord a su s'inscrire dans un courant très vivant des recherches littéraires : la reconstitution des milieux et des réseaux à l'intérieur desquels se tissent peu à peu les oeuvres singulières. Cette géographie littéraire et spirituelle, déjà pratiquée avec bonheur par M. Jean Mesnard, en particulier à propos des mais de Port-Royal, nous met en présence d'échanges si intenses entre l'entourage de pascal et la Carmel que, de la part du premier, une ignorance totale des écrits de Jean de la Croix perd toute vraisemblance. Illusion donc de s'imaginer que sur Pascal tout est dit, et que l'on vient trop tard ! L'ouvrage de M. Bord atteste que des enquêtes ambitieuses peuvent toujours renouveler notre lecture du théologien de Port-Royal. Quand on referme ce Pascal et Jean de la Croix, les textes pascaliens viennent de gagner encore en densité. Extraits de la Préface

09/1987

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Droit

La physiologie de l'arrêt de règlement du Parlement de Paris au XVIIIe siècle

Cet ouvrage est le complément logique et indispensable de celui paru en 1997 : Les arrêts de règlement du Parlement de Paris au XVIIIe siècle. Dimension et doctrine (Paris, PUF, " Les grandes thèses du droit français "). Ensemble, ces deux volumes mettent à jour une institution reconnue par tous les historiens comme fondamentale, mais sur laquelle on restait fort discret, faute de connaissances. A la suite d'une enquête totalement originale, par la méthode comme par les sources utilisées, cette lacune peut être considérée comme comblée. Dans le premier volet, l'auteur avait situé l'arrêt de règlement dans le double contexte de l'administration de la justice et de la législation de l'Ancien Régime. Ce faisant, l'accent avait été mis sur sa nature et sa fonction. L'une et l'autre s'expliquent par la Police générale que le Parlement possède sans partage dans son ressort. Cette notion, nullement réductible à la simple police, est essentielle, car elle légitime l'intervention de la Cour dans les domaines les plus variés du droit, tant public que privé. L'arrêt de règlement apparaît de ce fait comme l'instrument adéquat pour rendre efficace la Police générale. Restait alors à étudier l'arrêt de règlement en lui-même : son mécanisme et, ensuite, son individualisation parmi la production gigantesque et diversifiée du Parlement, tâche d'autant plus ardue que les repères étaient complètement ignorés. A toutes les étapes de l'élaboration : un seul maître d'œuvre, le Procureur général. C'est lui, en effet, qui donne forme et contenu à l'arrêt, même lorsque l'initiative lui est étrangère. C'est encore lui qui décide, sauf dans les cas rares où le Parlement impose le mode réglementaire, si tel problème juridique mérite de recevoir ce traitement et de quelle manière. Grâce à cette direction aussi avisée que vigilante, l'arrêt de règlement acquiert une dimension administrative pour gérer la société dans sa diversité. Outre les évidentes garanties juridictionnelles qu'il offre, les formes variées et insoupçonnées qu'il revêt lui confèrent une remarquable souplesse qui lui permet de s'adapter à toutes les situations et à tous les lieux. On est assurément très loin de la vision moniste qui régnait jusqu'alors dans l'historiographie. A tous égards, y compris dans ses signes de reconnaissance, l'arrêt de règlement déconcerterait si l'on oubliait qu'il est parfaitement accordé à l'esprit particulariste de l'Ancien Régime.

03/1999

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Physique, chimie

L'instrumentation et la mesure en milieu nucléaire

Alors que le nucléaire civil connaît un véritable regain d'intérêt, il faut savoir aussi exactement que possible de quoi on parle, qu'il s'agisse du nucléaire proprement dit ou des sciences et techniques qui lui sont associées. Pourtant, les documents de synthèse de bon niveau scientifique sur ce type d'énergie sont rares... Pour combler cette quasi-lacune et donner ses travaux l'éclairage qu'ils méritent, le Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) dresse, sous forme de courtes monographies, un tableau complet des recherches en cours dans le domaine de l'énergie nucléaire civile. Celles-ci étant pluridisciplinaires et de nature diverse, la série de monographies du CEA explore et synthétise des thèmes aussi différents, mais complémentaires, que les réacteurs du futur, le combustible nucléaire, les matériaux sous irradiation ou les déchets nucléaires... S'adressant a la fois à des scientifiques dont ce n'est pas le domaine de compétence, mais qui sont en quête d'information, et à un plus grand public curieux de son environnement technologique présent et futur, les monographies du CEA, présentent les résultats récents de la recherche dans leur contexte et avec leurs enjeux. L'instrumentation et la mesure en milieu nucléaire. Historiquement, les sciences nucléaires se sont développées parallèlement aux progrès de l'instrumentation pour la mesure de la radioactivité et la détection de particules. Aujourd'hui encore, l'instrumentation est une science part entière, qui fait l'objet d'une recherche active trouvant des applications, en particulier dans l'équipement des installations nucléaires. Celles-ci demandent toute une panoplie d'instruments pour une mesure précise des grandeurs qui caractérisent leur fonctionnement. Il y va de leur contrôle, et de leur sûreté. Il s'agit d'une instrumentation spécifique puisqu'elle concerne principalement (mais pas seulement) la détection de la radioactivité, et qu'elle doit travailler en milieu hostile avec de grandes exigences d'exactitude, de robustesse et de fiabilité. La présente monographie offre un panorama des instruments de mesure et de contrôle utilisés dans les différents domaines de l'énergie nucléaire civile, depuis les réacteurs de puissance jusqu'à la radioprotection, en passant par l'instrumentation pour les installations du cycle du combustible, la gestion des déchets radioactifs ou l'assainissement-démantèlement des installations nucléaires. Le lecteur sera sans doute frappé par la diversité et la technicité des instruments mis en jeu, l'importance des méthodes d'assimilation de données issues de la mesure, et par l'ampleur de l'effort consacré à leur développement par la communauté nucléaire, en général, et par le CEA, en particulier.

06/2019

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Cinéma

Textes sur le cinéma

Viktor Chklovski (1893-1984), théoricien majeur de la littérature du XXe siècle, fondateur du mouvement des formalistes russes en 1914, est aujourd'hui connu du public français pour des oeuvres en prose (Voyage sentimental, Zoo, la Troisième fabrique), quelques essais et ouvrages théoriques incisifs (l'Art comme procédé, la Marche du cheval, Résurrection du mot, Théorie de la prose, Technique du métier d'écrivain), un ensemble de textes autobiographiques plus tardif (Il était une fois) et quelques autres ouvrages (le Voyage de Marco Polo, Léon Tolstoï). Mais sa contribution à la littérature cinématographique demeure largement méconnue, la part publiée (Littérature et cinématographe), trop succincte, ne permettant pas de prendre la mesure de son apport à la théorie du film à la discussion critique et à la réflexion sur la pratique du cinéma. Ce volume vient donc combler cette lacune en proposant au lecteur français un choix conséquent de ses textes consacrés au cinéma. Chklovski a cherché à jeter les bases d'une poétique du film, parallèle à l'entre-prise qu'il menait dans le champ littéraire. Cette réflexion s'accompagne d'une importante activité critique qui le conduit à s'exprimer sur les oeuvres de ses contemporains : Kouléchov, Eisenstein, Poudovkine, Vertov, mais aussi Griffith, Chaplin, Keaton ou Fairbanks. Enfin, Chklovski, travaillant comme scénariste et collaborant avec de nombreux cinéastes, a pris part aux grands débats du cinéma soviétique des années vingt. Il s'est particulièrement exprimé sur la question du scénario et de l'acteur, sur les enjeux de la production et de la diffusion des films. En 1995 plusieurs de ces textes ont été publiés en français (Poétique du film: les Formalistes russes et le cinéma - réédité à L'Age d'Homme en 2009), mais l'ampleur de la contribution chklovskienne nécessitait un recueil qui lui soit propre. On verra à les lire enfin que les textes théoriques de Kouléchov, d'Eisenstein, de Poudovkine ou de Vertov ne peuvent s'envisager en dehors des apports de la poétique de Chklovski et de ses constantes interventions engagées dans les débats contemporains. Le choix, établi à partir de la totalité du corpus dans les éditions originales des périodiques de l'époque, couvre la période la plus stimulante qui va de 1918 à 1931. Le lecteur pourra en outre accéder à une dimension littéraire qui est loin d'être subalterne dans la démarche du scénariste de Dura Lex, de Trois dans un sous-sol, de la Maison de la Place Troubnaia, celle de son style si particulier, sa joyeuse érudition empreinte d'une constante ironie et du goût du paradoxe.

04/2012

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Histoire ancienne

Cités de Carie. Harpasa, Bargasa, Orthosia dans l'Antiquité

La Carie est une des régions les mieux connues de l'Asie Mineure antique. Cela vaut aussi bien pour la zone côtière et occidentale, de Mylasa et Labraunda à Iasos et Stratonicée, de Cnide à la Pérée rhodienne, que pour la partie la plus orientale, du plateau de Tabai à Aphrodisias. La Carie centrale est en revanche très peu présente dans les travaux scientifiques à la fois parce que les auteurs anciens n'ont guère eu l'occasion d'y porter attention, que les inscriptions y sont peu nombreuses et que de ce fait les érudits modernes y ont consacré peu de pages. C'est cette lacune que le présent ouvrage vise à combler. Durant quinze ans, une équipe turco-française réunie autour des deux éditeurs s'est donné pour tâche d'étudier le secteur du Moyen Méandre et plus spécifiquement trois sites : Harpasa, Bargasa, Orthosia, choisis en raison de l'importance et de l'intérêt des vestiges apparents. La prise en compte de toutes les informations disponibles (archéologie, épigraphie, numismatique) permet de faire revivre trois cités de modèle grec en mettant en valeur aussi bien les ressemblances, par les lieux emblématiques que sont l'agora, le théâtre, les temples, que les spécificités : mise en place d'un urbanisme adapté aux conditions de la topographie mais aussi monuments moins fréquemment attestés (bouleuterion, kaisareion). Tout l'essentiel de ce qui est présenté ici était à ce jour inédit. L'histoire régionale n'a de sens que si elle s'inscrit dans la longue durée : le volume couvre une période qui débute à l'aube de l'époque classique et court jusqu'à la fin de l'Empire byzantin, sans s'interdire dans le cas d'Harpasa d'aller même bien au delà. Les résultats de l'étude de terrain constituent le corps même de l'ouvrage mais il a paru indispensable de les remettre en situation autour de quelques questions générales : l'élément fédérateur des trois cités est le bassin du Méandre ; quel est historiquement le rôle de ce grand axe de pénétration vers le centre de l'Anatolie, quelles relations la région considérée dans cette étude entretient-elle avec les pouvoirs régionaux ou extérieurs ? Enfin, et ce point sous-tend tout l'ensemble de notre propos, appartient-elle réellement à la Carie et, si la réponse est positive, à partir de quelle époque ? Bien des points restent encore à élucider mais des hypothèses nouvelles peuvent être avancées et une zone jusque là quasi vierge s'inscrit désormais dans la réflexion archéologique et historique sur l'Anatolie.

01/2011

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Religion

Toulouse

Ce n'est qu'en 1317, par une décision de Jean XXII, que Toulouse est devenu archevêché. Le siège fondé par saint Sernin comportait déjà cependant une histoire importante marquée, entre autres, par la tempête de l'hérésie cathare, et le couvent de Toulouse, fondé par saint Dominique, a été le premier des grands centres de Frères Prêcheurs, tout comme l'Université fut l'une des plus anciennes de France. En 1790, la nouvelle géographie ecclésiastique lui réunit les évêchés de Saint-Bertrand de Comminges et de Rieux, ainsi qu'une partie de celui du Couserans. C'est surtout aux XIXe et XXe siècles que son histoire est passée au premier rang des diocèses français, avec de grandes figures d'archevêques, parmi lesquelles se détache bien entendu celle de Mgr Saliège, mais aussi grâce à la ferveur d'une Eglise ardente, qui ne fut pas toujours en plein accord avec ses pasteurs. Il n'existait pas encore d'histoire de ce diocèse. Celle qui est offerte aujourd'hui dans la collection de l'Histoire des diocèses de France fait plus que combler une lacune. L'équipe est en partie cléricale. Pourquoi pas ? Surtout lorsque le clergé y est représenté par l'abbé GEORGES BACCRABÈRE, dont les premiers travaux portèrent sur les visites épiscopales des XVIe et XVIIe siècles et qui, depuis lors, a réalisé de remarquables recherches archéologiques sur Toulouse antique ; par l'abbé JEAN-CLAUDE MEYER, dont la thèse de doctorat sur l'Église et la Révolution en Haute-Garonne vient de paraître ; par Mgr CHANSOU qui, en qualité de vicaire général de Mgr Saliège, a vécu de l'intérieur la « mutation » du diocèse et dont de beaux ouvrages disent par ailleurs la vocation historique. L'équipe des laïcs est composée d'ELISABETH MAGNOU-NORTIER, ancienne étudiante de Toulouse, de PHILIPPE WOLFF pour les XIVe et XVe siècles, d'YVES CASTAN pour le XVIII, qui, sans être des spécialistes de l'histoire religieuse, peuvent se recommander d'une bonne connaissance des périodes traitées ; enfin de HENRI SEMPÉRÉ qui dirige à l'Université de Toulouse-le-Mirail les travaux accomplis sur la période contemporaine en histoire religieuse. Cette coopération, fructueuse et aisée, entre clercs et laïcs, répond à une tradition toulousaine. Comment ne pas évoquer ici le chanoine Etienne Delaruelle, ancien professeur à l'Institut Catholique, qui, s'il eût vécu, eût été le maître d'œuvre de ce travail ? Quoi qu'il en soit, l'ouvrage lui doit beaucoup.

01/1983