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Beaux arts

Trente ans de correspondance 1926-1959

Frank Lloyd Wright (1867-1959), le célèbre architecte et théoricien de l'architecture organique, et l'historien et critique Lewis Mumford (1895-1990) ont joué un rôle crucial dans l'histoire de l'architecture et de l'urbanisme, comme en témoigne leur longue et abondante correspondance. Ces deux figures majeures de la culture américaine échangèrent plus de 150 lettres passionnantes, clairvoyantes, énergiques, spirituelles mais non dépourvues de tensions, qui illustrent à merveille le débat intellectuel sur l'architecture américaine et internationale du XXe siècle. C'est Frank Lloyd Wright, alors âgé de presque 60 ans, qui inaugure cet échange épistolaire en écrivant en 1926 à Lewis Mumford, qui n'a qu'une trentaine d'année. Renommé, mais en marge des tendances architecturales en vogue et confronté à des difficultés financières, l'architecte, en quête de critiques qui renouvellent son image, remercie de son soutien le jeune écrivain qui commence à s'imposer sur la scène newyorkaise. La correspondance prend son essor un an plus tard. Libres d'esprit, à la fois conservateurs et iconoclastes, les deux hommes trouvent vite de nombreux terrains d'entente, aussi bien professionnels que personnels. Au fait de l'actualité et de l'évolution contemporaine de l'architecture et de l'urbanisme, ils abordent de nombreux sujets, à commencer par leurs oeuvres respectives, et évoquent leurs alliés et leurs adversaires, l'avènement du Style international et les événements politiques qui bouleversent l'Europe et les Etats-Unis. Opposés à la sévère orthodoxie de modernistes tels que Le Corbusier, ils prônent tous deux, à l'instar d'Emerson, un meilleur usage de l'architecture et de la technologie au profit de l'environnement et de l'humanité, un point de vue qui faisait presque alors exception dans le panorama architectural. Affectueux et élogieux, Wright tient à l'approbation de Mumford et aspire à un rapport plus étroit. Plus prudent, souhaitant conserver son indépendance en tant que critique, Mumford refuse les multiples invitations de Wright à lui rendre visite dans son domaine de Taliesin, mais il n'en admire pas moins l'oeuvre de l'architecte - "modèle de l'architecture organique, construite en harmonie avec les rythmes de la vie moderne" - qui l'inspire. La Seconde Guerre mondiale interrompt brutalement cet échange profond et fécond, Mumford étant partisan de l'intervention des États-Unis en Europe, et Wright pacifiste et protectionniste. La correspondance ne reprendra que dix ans plus tard, à l'initiative de Wright. Une fois réconciliés, malgré leurs désaccords politiques et esthétiques, les deux hommes multiplient les témoignages d'affection et d'admiration. Sous la direction de deux grands universitaires, Bruce Brooks Pfeiffer, spécialiste de Frank Lloyd Wright, et Robert Wojtowicz, spécialiste de Lewis Mumford, cette correspondance est agrémentée d'une riche et rigoureuse introduction, de notes sobres et précises, d'un index, d'une chronologie de chacun des correspondants, ainsi que d'une note du traducteur sur leurs styles respectifs.

02/2017

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Critique littéraire

Gide et Laurens. Correspondance, 1891-1934

Composée de 130 lettres échangées entre 1891 et 1934, cette correspondance retrace l'histoire d'une amitié de jeunesse prolongée dans l'âge mûr : celle de l'écrivain André Gide et du peintre Paul-Albert Laurens (1870-1934), fils du célèbre peintre d'histoire Jean-Paul Laurens. Au cours de leur voyage en Afrique du Nord en 1893-1894, épisode décisif longuement évoqué dans Si le grain ne meurt, et auquel les lettres ici rassemblées apportent quantité d'éclairages inédits. Laurens et Gide partagent leurs découvertes touristiques et sexuelles et nouent une relation fraternelle, au point d'en faire une des plus durables et profondes que Gide ait connues. Cette amitié est aussi un réseau : fils unique et bientôt orphelin, Gide a trouvé, avec Paul-Albert Laurens, son frère Pierre et leurs parents, une seconde famille ; il a rencontré enfin, avec eux, un milieu d'artistes et d'écrivains, qu'il n'a plus quitté.

09/2015

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Littérature étrangère

Oeuvres complètes. Romans, nouvelles, essais, correspondance

" Mr. Greenleaf accourait vers elle, brandissant son fusil, et elle le vit venir à elle, bien qu'elle ne regardât pas dans sa direction. Elle le vit s'approcher en longeant la lisière d'un cercle invisible, et la ligne d'arbres était béante derrière lui, et ses pieds ne foulaient que le vide. Il visa l'oeil de la bête et fit feu quatre fois. Elle n'entendit pas les détonations, mais elle perçut le tremblement de l'énorme corps alors que le taureau s'affaissait et l'entraînait dans sa chute, rivée à sa tête au point qu'elle semblait, lorsque Mr. Greenleaf fut près d'elle, se pencher sur l'oreille de l'animal et lui chuchoter une ultime révélation.". Mon mal vient de plus loin, " Greenleaf ".

11/2009

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Critique littéraire

Correspondance générale. Tome 7, 1937-1939

1937 : la guerre fait rage en Espagne, elle éclate en Chine. 1938 : elle manque embraser l'Europe ; en mars c'est l'Anschluss, en septembre Munich. 1939 : les Allemands occupent Prague, envahissent la Pologne ; la Seconde Guerre mondiale commence. Témoin angoissé de ces événements, Roger Martin du Gard se scandalise de voir les nations démocratiques se résigner peu à peu à la guerre pour régler les problème internationaux. A mesure que le danger grandit, son pacifisme devient plus inconditionnel. "Tout plutôt que la guerre", répète-t-il. En 1938, il est résolument munichois, et, au début de 1939, las de ce monde absurde "où des fous conduisent les aveugles", il tente de s'en évader en quittant l'Europe pour un long séjour aux Antilles. Il en revient en décembre, amer , affligé, mais convaincu enfin qu'il faut se battre et vaincre. Le malheur du temps ne détourne pas l'écrivain de sa tâche. Si le bénédiction des Lettres semble avoir pris quelque distance à l'égard de son oeuvre, il n'en rédige pas moins l'Epilogue destiné à couronner ses Thibault, auxquels le prix Nobel vient apporter, en 1937, une éclatante consécration. II ne renonce pas non plus à un art de vivre inspiré de Montaigne, son maître de toujours : il découvre Rome, ses beautés, ses plaisirs, participe, avec une ironie amusée, aux festivités de Stockholm, voyage deux mois durant en Europe, cultive l'amitié dans son Tertre retrouvé ou à Pontigny sous la charmille, se plaît enfin à admirer la splendeur de la nature tropicale et la grâce des êtres qui la peuplent. Au cours de ces années tourmentées, R.M.G. a su maintenir son équilibre et rester fidèle à lui-même.

10/1992

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Critique littéraire

Correspondance générale. Tome 4, 1926-1929

«La correspondance de Martin du Gard est comme celle de Flaubert, complémentaire de l'oeuvre romanesque, et cela de deux façons. On peut d'abord chercher à voir dans ces lettres, comme dans un journal intime, les coulisses de l'oeuvre, le laboratoire secret de la création, l'envers du décor de la fiction. On y trouvera, dans le domaine de la genèse des oeuvres, des circonstances biographiques, des expériences et influences subies ou recherchées, des lectures, des idées et des théories littéraires ou philosophiques, une riche matière, irremplaçable pour tout lecteur curieux de la naissance des livres et de leurs origines obscures. Mais on peut aussi y chercher tout autre chose : l'expression directe d'une personnalité forte, libérée de tout souci du public et de toutes les contraintes qu'il impose à l'écrivain. C'est alors un livre tout différent qu'on lira, un livre valant par lui-même et ayant en lui-même sa justification et son intérêt, une ouvre autre, indépendante de l'oeuvre de fiction et peut-être supérieure à elle.»Maurice Rieuneau.

11/1987

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Critique littéraire

Correspondance générale. Tome 6, 1933-1936

La correspondance de ces années 1933-1936, capitales pour Roger Martin du Gard, qui écrit alors L'Eté 1914, et cruciales pour le monde, qui entre peu à peu dans une nouvelle avant-guerre, tire son intérêt des confidences de l'écrivain sur lui-même et son oeuvre, et de son témoignage sur son temps. Fin décembre 1932, R. M. G. confiait à un ami qu'il ressentait "une grande incertitude" et que son instabilité était "accrue par les remous du monde européen" . "Piquer un plongeon en plein travail" pouvait pourtant lui assurer, espérait-il, une sorte de "salut" . Des facteurs d'instabilité, il n'en manque pas, en effet, au cours des années suivantes, tant dans la vie de l'écrivain que dans le monde qui l'entoure. Sa situation financière critique le contraint à mettre son château du Tertre "en veilleuse" et à s'éloigner de Paris pour aller vivre plus modestement, à Cassis d'abord, puis à Nice. Mais ce qui aurait pu être une expérience de l'exil est plutôt celle d'une vie nouvelle, plus libre, plus épanouie, et même d'une jeunesse retrouvée. Le travail n'en devient pas plus facile mais il est résolument, presque sereinement, assumé, si bien que ce séjour méditerranéen permet au romancier de réaliser le projet formé en 1932 : donner en quelques volumes leur achèvement aux Thibault. Pourtant "les remous du monde européen" ne cessent de venir troubler sa vie studieuse : l'aggravation générale de la crise économique, celle du climat social et politique en France, la dégradation de la situation internationale lui font craindre de ne pouvoir finir son ouvrage. Mais cela même est un aiguillon, et, par ailleurs, le spectacle de ce monde troublé lui permet d'enrichir et de préciser le tableau qu'il peint, jour après jour, dans son livre, des semaines fatales de l'été 1914.

11/1990

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Critique littéraire

Correspondance générale. Tome 5, 1930-1932

«La correspondance de Martin du Gard est comme celle de Flaubert, complémentaire de l'ouvre romanesque, et cela de deux façons. On peut d'abord chercher à voir dans ces lettres, comme dans un journal intime, les coulisses de l'ouvre, le laboratoire secret de la création, l'envers du décor de la fiction. On y trouvera, dans le domaine de la genèse des ouvres, des circonstances biographiques, des expériences et influences subies ou recherchées, des lectures, des idées et des théories littéraires ou philosophiques, une riche matière, irremplaçable pour tout lecteur curieux de la naissance des livres et de leurs origines obscures. Mais on peut aussi y chercher tout autre chose : l'expression directe d'une personnalité forte, libérée de tout souci du public et de toutes les contraintes qu'il impose à l'écrivain. C'est alors un livre tout différent qu'on lira, un livre valant par lui-même et ayant en lui-même sa justification et son intérêt, une ouvre autre, indépendante de l'oeuvre de fiction et peut-être supérieure à elle.»Maurice Rieuneau.

12/1988

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Critique littéraire

Correspondance avec sa mère. 1880-1895

"Il était certain que maman ne reprendrait pas connaissance, de sorte que je ne me souciai pas d'appeler mes tantes auprès d'elle ; j'étais jaloux de rester seul à la veiller. Marie ("notre vieille bonne") et moi l'assistâmes dans ses derniers instants, et lorsque enfin son coeur cessa de battre, je sentis s'abîmer tout mon être dans un gouffre d'amour, de détresse et de liberté". Malgré ces lignes célèbres de Si le grain ne meurt, la mère d'André Gide reste un personnage méconnu, si ce n'est inconnu. Cette correspondance inédite nous la fait découvrir. On ne peut parler d'un couple entre la mère veuve et son fils unique, il s'agit plutôt d'un seul être, indéfinissable, contradictoire, prisonnier, vivant par les conflits informulés, les interrogations réciproques renaissantes comme des soupçons, une sorte d'amour inapaisé. Au moment où, dans l'humble plainte de sa mère, André Gide découvre l'un des secrets de la vie, il n'a pas encore pris pleinement conscience de ce qui cependant est déjà son propre secret, et qui prendra tant d'importance. Un ouvrage capital pour la connaissance des années essentielles de "la jeunesse d'André Gide" .

10/1988

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Critique littéraire

Saint-John Perse. Correspondance 1955-1961

Lorsque Dag Hammarskjöld, Secrétaire Général de l'O. N. U. , écrit à Alexis Leger pour la première fois, le 7 septembre 1955, c'est au poète qu'il s'adresse, alors que le 31 juillet 1961, dans sa dernière lettre qui est un document historique, c'est avant tout à l'ancien Secrétaire Général des Affaires Etrangères qu'il se confie, après les événements de Bizerte. Ces deux lettres encadrent une correspondance à la fois littéraire et politique, où il est souvent question des poèmes de Saint-John Perse et du prix Nobel, mais aussi de la France, du général de Gaulle, des événements et des crises politiques sur la scène internationale. Cette correspondance réconcilie en effet ce qu'Alexis Leger avait toujours tenu à séparer : la politique et la poésie. Il avait été lui-même surpris de découvrir que ce grand diplomate suédois était aussi "poète" et même "magicien" . Comment Dag Hammarskjöld aurait-il pu autrement traduire Chronique en pleine crise du Congo et déclarer que ce poème était avant tout "un reflet de l'actualité" ? Et le 10 décembre 1960, lors de la remise du prix Nobel, en faisant son discours, c'est, en secret, au Secrétaire Général de l'O. N. U. , au "guide conduisant la plus vaste "Anabase" de peuples" , que s'adressait Alexis Leger. Pensait-il alors au Conquérant, au Prince ou simplement au Poète ?

12/1993

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Critique littéraire

Correspondance générale. Tome 2 : 1808-1814

Dans ce deuxième volume de la Correspondance générale prend fin la vie militaire de Paul-Louis Courier. Soldat sans gloire diront les uns. Soldat courageux dont un orgueil bien placé a méprisé les honneurs, diront les autres. Mais une autre gloire, bien différente l'attendait. Si depuis son enfance, l'étude et particulièrement celle du grec, avait été sa grande préoccupation, c'est à partir de 1807 que Courier s'est vraiment affirmé dans ce domaine. Le 18 décembre 1807 il découvre à Florence un fragment inédit du roman de Longus, Daphnis et Chloé. Mais obligé de quitter la ville, c'est seulement le 5 novembre 1809 qu'il peut à nouveau examiner le manuscrit. Le 5 février 1810 il en donne la première édition complète, imprimée par Piatti à Florence. En 1813 paraît la traduction des deux livres de Xénophon : Du commandement de la cavalerie, et de l'équitation. Il travaillait à cet ouvrage depuis de longues années, explorant toutes les bibliothèques d'Italie. Mais le point central, si l'on peut dire, de ce volume, est un pâté d'encre fait sur le fameux manuscrit de Longus. Jamais pâté n'a excité autant de passions contradictoires, mobilisant polices et chancelleries. Les trois dernières années passées en Italie par Courier ont été sans doute les plus heureuses de sa vie : sa chère liberté reconquise ; le temps d'étudier dans de riches bibliothèques ; de bons et savants amis ; un pays admirable. Mais ses affaires si longtemps négligées le rappelèrent en France. Et jamais plus il ne devait revoir l'Italie... Les évènements politiques le clouèrent en France et les revers catastrophiques de nos armées le bouleversèrent profondément. Il trouva refuge dans une famille qu'il aimait, près d'un maître qu'il révérait ; une très jeune fille le séduisit. Il se maria, et une toute autre vie allait commencer pour lui.

01/1978

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Religion

Jacques Laval, extraits de sa correspondance

A l'île Maurice, le nom du P. Laval est vénéré par tous depuis plus d'un siècle à l'égal de celui des plus grands saints. Pourtant, cet ancien médecin normand, devenu prêtre et missionnaire, a tout fait pour ne pas attirer l'attention sur lui-même, pour se faire oublier. Ses lettres à ses supérieurs, à sa famille ou à ses amis, sont dénuées de toute recherche d'élégance ou de pittoresque; elles permettent cependant de deviner quelque chose de la vie spirituelle intense qui animait et soutenait son apostolat. Chez lui, comme chez le P. Libermann, qui fut son premier supérieur religieux, c'est cette vie intérieure qui est le secret du rayonnement de sa vie. Les extraits de ses lettres, que nous publions à l'occasion de sa béatification, aideront à découvrir un peu de l'âme du P. Laval, et surtout son immense amour pour les pauvres

01/1978

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Critique littéraire

Correspondance. Tome XXV, Suppléments (1817-1876)

Cette édition monumentale de la Correspondance de George Sand apporte des documents sans nombre à l'histoire du XIXe siècle, l'histoire littéraire, l'histoire des idées et fournit des informations de première main sur les contemporains.

04/2019

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Psychologie, psychanalyse

Correspondance. Zurich-Tel Aviv (1933-1959)

La correspondance entre C. G. Jung et Erich Neumann est d'abord un dialogue confiant et amical entre le grand penseur, fondateur de la "psychologie analytique", et son disciple sans nul doute le plus brillant, né à Berlin, réfugié à Tel Aviv dès 1934, et promoteur de l'école jungienne en Israël. On y voit Jung et Neumann s'entretenir longuement, souvent avec passion, de l'inconscient collectif - et alors que l'antisémitisme sévit en Europe -, du judaïsme et de sa spiritualité, de la place des Juifs en Occident, du sionisme naissant... Aux interrogations maintes fois abruptes du jeune médecin en exil, le maître de Zurich, de trente ans son aîné, répond avec clarté, avouant même qu'il apprend beaucoup de cette confrontation. De Zurich à Tel Aviv, cet échange épistolaire - qui s'interrompra peu avant la mort précoce de Neumann, en 1960 - nous permet d'apprécier ainsi la rare densité d'une conversation entre deux esprits de haute volée, à une période tragique de notre Histoire.

09/2018

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Critique littéraire

Correspondance générale. Tome 5, 1863-1871

Le tome V de la correspondance d'Ernest Renan qui commence en 1863 pour s'achever en 1871 comporte 662 lettres dont 169 sont inédites et 55 partiellement inédites. Cette période qui marque un sommet dans la vie et l'oeuvre de Renan se développe en trois phases qui vont faire de lui un auteur de premier plan. De 1863 à 1864 il lance une Vie de Jésus qui est une véritable bombe. Succès foudroyant, éditions et traductions multipliées, passions déchaînées. Renan, chassé du Collège de France, devenait d'un coup un auteur connu de toute l'Europe et même au-delà. Si la première phase est dominée par le scandale Jésus la seconde prend le sillage de saint Paul. La correspondance à laquelle il faudrait ajouter les carnets de voyage permet de suivre cette circumnavigation qui mènera de novembre 1864 à juin 1865 d'Egypte et la Syrie à l'Asie Mineure pour se couronner en Grèce et particulièrement au pied de l'Acropole. La troisième phase commence en 1869 par l'entrée en politique qui voit Renan candidater à la députation pour se conclure sur la débâcle de 70. Voici que cette Allemagne selon son coeur n'est plus que la Prusse triomphante et menaçante. S'y ajoute la guerre civile. Mais voici aussi que naît la République, qu'il retrouve sa chaire au Collège de France. C'est la seconde crise de sa vie, mais d'un autre traumatisme. La correspondance nous fait revivre le cauchemar après le rêve, les réactions, les remèdes, le pari sur l'avenir.

05/2018

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Littérature française

Correspondance inédite, 1824-1832. Tome 1

Correspondance inédite de Victor Jacquemont avec sa famille et ses amis : 1824-1832. Edition 2,Tome 2 / précédée d'une notice biographique, par V. Jacquemont neveu ; et d'une introduction, par Prosper Mérimée,...Date de l'édition originale : 1877Sujet de l'ouvrage : Jacquemont, Victor (1801-1832) -- CorrespondanceCollection : Bibliothèque contemporaine ; 1, 2Comprend : Notice biographiqueLe présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF.HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces œuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande.Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables.Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique.Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces œuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.Pour plus d'informations, rendez-vous sur le site hachettebnf.fr

09/2017

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Critique littéraire

Correspondance 1941-1959 et autres textes

Plus de quinze ans s'écoulent entre la première lettre échangée entre André Malraux et Albert Camus le 30 octobre 1941 et l'ultime billet envoyé par ce dernier à son ami. Durant cette période, Albert Camus est devenu cet "écrivain important" qu'André Malraux avait pressenti dès la lecture du premier manuscrit de L'Étranger, et le militant enthousiaste du théâtre du Travail d'Alger, un intellectuel engagé et reconnu mondialement. Le jeune homme, qui envoyait timidement à son aîné son premier recueil de textes, a reçu le prix Nobel de littérature. Le brillant compagnon de route du Parti communiste, quant à lui, s'est rallié au gaullisme et en est devenu le fervent propagandiste. Tandis que le Prix Goncourt de 1933 s'est détourné du genre romanesque pour se consacrer à ses écrits sur l'art, Albert Camus, qui a connu à son tour le succès avec La Peste, s'est investi avec passion dans la voie du théâtre, si étrangère à André Malraux. Trente-six lettres, des rencontres et des échanges, pour passer de "l'admiration" à la "pensée amicale" : Albert Camus grandit sans renier le "maître de sa jeunesse" tout en trouvant sa propre voie ; André Malraux poursuit sa réflexion et réalise ses rêves de destin historique. Estime et attention réciproques marquent ces échanges épistolaires et ces écrits prenant leur source dans la genèse éditoriale et littéraire d'une grande oeuvre.

10/2016

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Critique littéraire

Correspondance générale. Tome 9, 1831-1835

Après l'installation de la monarchie de Juillet, Chateaubriand semble promis à des jours obscurs et laborieux qui lui permettent d'achever ses Etudes historiques en avril 1831. Refusant la France de Louis-Philippe, il s'exile à deux reprises en Suisse pour travailler en paix à ses Mémoires, mais les événements le précipitent de nouveau dans l'arène. Défenseur des Bourbons bannis et humiliés, conseiller attitré de la duchesse de Berry qui l'entraîne malgré lui dans sa folle aventure, il publie de mars 1831 à novembre 1832 quatre brochures étincelantes et immédiatement célèbres qui le désignent à la vindicte de Louis-Philippe. Emprisonné pendant deux semaines à la préfecture de police en juin 1832, le chef du parti légitimiste en ressort avec l'auréole du martyr. En 1833, l'ambassade de la fidélité le conduit auprès de Charles X à Prague où il assiste à la proclamation de la majorité royale du jeune duc de Bordeaux, le 29 septembre. Cependant l'écrivain, obligé de «traduire du Milton à l'aune» pour vivre, organise en 1834 à l'Abbaye-aux-Bois des lectures de ses Mémoires, formidable opération publicitaire à l'attention des éditeurs. La même année, la création malencontreuse de Moïse au théâtre de Versailles, sans son agrément, lui vaut pourtant un succès d'estime. Malgré une intense activité politique et littéraire et sa relation fusionnelle avec Mme Récamier, René ne se résigne pas à la vieillesse qui le talonne. Pour rester jeune, il faut se sentir aimé. S'il rompt avec l'extravagante Mme de Pierreclau devenue par trop encombrante, il écrit ses dernières lettres d'amour, peut-être les plus belles, à Hortense Allart, «dernière Muse, dernier enchantement, dernier soleil».

07/2015

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Histoire de France

Saleté de guerre ! Correspondance 1915-1916

Voici deux intellectuels de culture protestante, proches de Jaurès, avec leur franc-parler, leurs admirations et détestations, leurs problèmes de pacifistes enfermés dans la guerre. La séparation a produit ces lettres d'où ressort le contraste entre front et arrière, chaque correspondant essayant de comprendre la situation de l'autre et lui demandant de la décrire sans détours. Jules livres ses observations sur la vie des tranchées, les moments chauds à Verdun et dans la Somme, son contact avec la boue et les rats, les poilus et les officiers. De Paris, Marie-Louise raconte la préparation de la revue La Paix par le Droit, les problèmes d'ego au sein de l'équipe, ses démêlés avec la censure. Au contact de hautes personnalités parisiennes et étrangères, elle donne à son mari, et donc aux lecteurs de ce livre, des informations passionnantes sur les coulisses du pouvoir, les missions internationales, les organisations féministes et pacifistes. Et qui mieux que leur amie chargée d'ouvrir le courrier de Barrès pouvait attirer l'attention des Puech sur les lettre d'injures venant du front, dont une contenait des poux destinés au grand embusqué jusqu'au-boutiste ?

10/2015

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Bas Moyen Age (XIVe au XVe siè

Anne de Bretagne. Correspondance et itinéraire

Cet ouvrage est une ample publication de sources sur Anne de Bretagne, dont beaucoup sont inédites : toute la correspondance qui a pu être retrouvée, active et passive, de la duchesse et de la reine, complétée par plusieurs documents fondamentaux. La datation des missives restitue leur contexte historique, et l'identification des personnages informe sur les réseaux personnels de la reine. En outre, un itinéraire montre la grande mobilité de cette femme et permet de faire l'histoire de ses voyages, qui sont révélateurs de son tempérament et de ses motivations : une extrême énergie, la piété et les pélerinages, et un amour conjugal dont témoignent aussi les ambassadeurs italiens. Les premières lettres précisent l'extraordinaire agentivité par laquelle la fillette de onze ans a pris son destin en main en repoussant le grand baron avec lequel ses proches voulaient la marier. La correspondance éclaire le rapport au pouvoir monarchique qui, s'agissant d'une femme, prend une importance exceptionnelle du fait de son double statut, celui de reine et celui de duchesse souveraine. La reine va jusqu'à conduire une "diplomatie épistolaire". Des historiens ont critiqué son amitié constante pour la maison d'Autriche, sans voir que son but, explicite, était de faire et assurer la paix dans la chrétienté.

03/2022

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Freud

Qui va là ?. Correspondance Freud / Lacan

Ce voeu d'Henri Miller dans " Virage à 80 ", se réalise dans ce Livre que vous tenez entre vos mains, Cher Lecteur...! Daniel Bartoli, en malin génie et en découvreur nous offre ce dialogue étrange, inattendu et inespéré entre deux grands penseurs et psychanalystes nommés Freud & Lacan...Qui dit mieux ? Cette correspondance enfin disponible est un accès aux grands enjeux de la psychanalyse déterminants pour son avenir... La rencontre de ces deux esprits provoquent un débat permanent, des élaborations théoriques fondamentales et les croisements et nouages de leurs pensées. Ces revenants conversent et nous sollicitent par leur dialogue inouï et par l'exposé passionné de leurs inventions à partir de positions théoriques différentes voire antinomiques. Freud et Lacan ne partagent pas le même monde dans la mesure où le traumatisme paroxystique de la Shoah a de façon irréversible bouleversé et transformé l'horizon... Cet ouvrage reprend et approfondit les controverses des 50 ou 60 dernières années entre freudiens et lacaniens et les rend parfaitement lumineuses...

03/2023

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Correspondance

L'Amour inquiet. Correspondance (1912-1942)

Au début de l'année 1920, Friderike von Winternitz, une jeune et talentueuse romancière, devient l'épouse de Stefan Zweig, qu'elle connaît depuis 1912. C'est en femme résolue, aimante et "forte" , comme elle le dit dans une des lettres qui précèdent leur mariage, qu'elle décide de l'assister dans sa vocation littéraire, mettant de côté sa propre carrière. Jusqu'au début de l'année 1934, le couple et leurs filles vivent à Salzbourg puis leurs chemins se séparent : Stefan part vivre à Londres, où il tombe amoureux de sa secrétaire Lotte Altmann, tandis que Friderike reste en Allemagne. Après l'Anschluss, en 1938, le romancier divorce de Friderike, et au début de la guerre, se marie avec Lotte. Il n'en poursuit pas moins, jusqu'à son suicide à Rio en 1942, sa correspondance avec Friderike, lui confiant ses derniers tourments. Au fil de cette abondante correspondance, la passion se mue en estime affectueuse. On y suit l'écrivain, de l'univers en décomposition du Monde d'hier, lieu de ses succès de jeunesse (cette Mitteleuropa dont il gardera toujours la nostalgie), aux années d'errance à travers une Europe ravagée par la barbarie nazie. La dernière lettre de Zweig à Friderike est écrite quelques heures avant son suicide : "Je suis certain que tu verras des temps meilleurs et tu me donneras raison de n'avoir pas pu attendre plus longtemps avec ma bile noire".

10/2022

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Correspondance

"Chacun cherche son paradis...". Correspondance choisie

Friedrich Glauser (1896-1938) est l'un des auteurs suisses les plus importants de la première moitié du XXe siècle, surtout devenu célèbre pour ses romans policiers et son inspecteur Studer. Son travail, qui à ce jour n'a rien perdu de son actualité et de sa puissance littéraire, est né de ses conditions de vie difficiles. Ses séjours en institution psychiatrique, ses arrestations par la police, sa fuite dans la Légion étrangère et sa dépendance à la morphine en témoignent. Le présent volume offre une expérience entière : celle de plonger dans le monde d'un grand écrivain et d'en saisir sa géographie intime. Car Friedrich Glauser était aussi un épistolier hors pair. Grâce à ces lettres et à de nombreux nouveaux documents, il est autant possible de deviner l'épaisseur de ses relations humaines que de découvrir les moments charnières qui ont influencé son parcours et nourri son oeuvre. Le volume déplie un éventail de voix différentes, parfois contradictoires, qui montrent aussi Friedrich Glauser dans toute la complexité des circonstances d'une époque cruciale de la Suisse sur les plans historique, politique et culturel. Ces documents sont inédits, à l'instar des transcriptions des entretiens avec le tuteur : ici, vous pouvez entendre Friedrich Glauser parler pour la première fois, sans déguisement et simplement au rythme des aventures qui ont jalonné son existence.

04/2021

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Correspondance

Correspondance générale. Tome 4, 1866-1869

L'année 1866 est marquée par les ultimes rencontres de la comtesse d'Agoult et de Franz Liszt à Paris où le compositeur vient assister à l'exécution de sa messe, dite de Gran. Mais elles sont gâchées par le compte rendu hostile que publie le gendre de la comtesse. Au début de 1867, la comtesse d'Agoult apprend la perte de sa fortune par suite de mauvais placements. Ce coup provoque chez elle une crise de quasi démence qui va se renouveler d'année en année. Les apparitions d'un anthrax, puis d'un abcès au sein, empirent son état. Louis de Ronchaud l'emmène se rétablir dans sa gentilhommière de Saint-Lupicin, dans le Jura. Remise, elle se rend à Hyères puis à Nice à la fin de l'année 1868 et y passe le premier trimestre de 1869. Tout au long de 1866 et pendant les périodes de répit que lui octroie la maladie, elle continue d'accueillir un grand nombre de personnalités dans son salon qui n'a probablement jamais été aussi brillant. Le prince Napoléon, Emile Littré, Ernest Renan, Charles Dupont-White, Emile de Girardin y sont des hôtes réguliers. La presse rend compte de lectures d'oeuvres dramatiques, de concerts. Sa correspondance avec Giuseppe Mazzini, se poursuit. L'ascension politique de son gendre Emile Ollivier la stimule. Ces années chaotiques ne l'empêchent pas de travailler à ses mémoires et de publier, en 1866, Dante et Goethe ; et, en 1868, une version illustrée de son Histoire de la révolution de 1848. Sont publiées en annexe des lettres échangées entre ses filles, Claire de Charnacé et Cosima von Bülow, qui témoignent de leurs liens très étroits.

03/2023

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Correspondance

Correspondance. Lettres Paroles Esquisses, 1912-1924

De 1914 à 1924 Edith Maryon, sculptrice anglaise travailla avec Rudolf Steiner à l'ouvrage sculpté du premier Goethéanum, notamment à la sculpture haute de neuf mètres du représentant de l'humanité. Dans ses lettres, Rudolf Steiner commente certaines de ses conférences, ses expériences et ses rencontres avec des personnalités au cours de ses voyages.

05/2021

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Littérature érotique et sentim

Osez 20 histoires de correspondance érotique

La correspondance érotique est depuis toujours un formidable vecteur d'excitation. Au XVIIIe siècle, à l'époque du Marquis de Sade, les amants s'échangeaient des lettres écrites à la plume et cachetées à la cire. En 2015, c'est le plus souvent en tapant fiévreusement sur nos claviers d'ordinateurs et de smartphones que l'on fait monter le désir... mais les adeptes du papier restent nombreux ! Dans ce nouveau recueil, vous découvrirez des correspondances érotiques de formes très différentes, mais toutes au service du même éternel but : s'abandonner à la magie sexuelle des mots. Tour à tour doux, crus, tendres, obscènes, enjôleurs ou pervers, ils vous feront découvrir la littérature érotique sous un jour nouveau... Et vous suggéreront plein d'idées pour vos propres correspondances coquines !

01/2016

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Témoins

Correspondance de Léonie Martin (1874-1941)

Depuis de quelques années la notoriété de Léonie Martin, devenue Soeur Françoise-Thérèse à la Visitation de Caen, ne cesse de croître. Les pèlerins se pressent de plus en plus nombreux sur sa tombe. Les biographies publiées sur la soeur de Thérèse de l'Enfant-Jésus suscitent un indéniable intérêt pour l'enfant atypique de la famille Martin. La Correspondance ouvre la voie à une connaissance plus intime de Léonie. Au fil des lettres à ses soeurs carmélites à Lisieux, à d'autres membres de sa famille ou à quelques amis, le lecteur suit de près son itinéraire, ses échecs, ses premiers pas dans la vie religieuse, ses difficultés, ses souffrances physiques, ses relations avec ses supérieures, ses victoires dans l'acceptation d'elle-même. Tout y est décrit avec pudeur et confiance. Témoin actif des procès de béatification et canonisation de la Petite Thérèse, la correspondance avec Lisieux donne des détails inconnus et vivants.

02/2023

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Histoire internationale

Correspondance inédite avec Turgot, 1770-1779

Correspondance inédite de Condorcet et de Turgot, 1770-1779 / publiée avec des notes et une introduction d'après les autographes de la collection Minoret et les manuscrits de l'Institut, par M. Charles Henry Date de l'édition originale : 1883 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

09/2020

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Jung

Lettres Jung-White. Correspondance (1945-1960)

Psychologie analytique et théologie catholique peuvent-elles débattre ensemble de l'origine du bien et du mal ? C'est à cet exercice que C. G. Jung et le père dominicain Victor White se livrent de 1945 à 1960 dans leur correspondance. Les deux hommes ont vécu deux guerres et parlent à chaud. Dans une de ses lettres d'après-guerre, White demande à la secrétaire de Jung un rasoir car il souffre à Londres du ravitaillement. On connaît aussi les prémonitions de Jung de la Première Guerre mondiale et le fait qu'il gardait à l'époque un revolver dans sa table de nuit. Sans aucun doute, les deux hommes savent le mal. Mais comment l'expliquent-ils ? Quand White voit l'origine du mal chez l'homme, il ne convainc pas Jung. Aussi quand Jung la devine chez un Dieu complet et non parfait, le blasphème est trop grand pour White. Malgré leur admiration réciproque, les deux hommes ne cesseront de creuser cet écart théorique et ce n'est que l'amitié qui finira par les réunir avant la mort de White. Dans sa préface, Nathalie Pilard propose de réexaminer l'analyse jungienne du mal notamment proposée dans sa Réponse à Job ainsi que la position chrétienne grâce aux éclairages protestant de Barth, et catholique de Journet et Maritain.

05/2023

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Philosophie

Correspondance avec Elisabeth et autres lettres

Après avoir lu les Méditations métaphysiques, la jeune Elisabeth de Bohême demande à s'entretenir avec Descartes pour obtenir des réponses. Ainsi naît, entre un philosophe déjà vieux et une princesse mélancolique, une conversation épistolaire qui durera sept ans, jusqu'à la mort de Descartes en 1650. Ils discuteront aussi bien de mathématiques et de géométrie que de l'union de l'âme et du corps, des passions, du bonheur et de Dieu. Sans jamais renier sa pensée - bien plutôt en la fortifiant -, Descartes diagnostiquera à la jeune femme un excès de cartésianisme : pour la soigner, il valorisera les plaisirs de la vie courante, le repos de l'esprit et le manque de sérieux. Ce volume rassemble la correspondance intégrale entre Descartes et Elisabeth, ainsi que des lettres du philosophe à divers correspondants, dont le médecin Regius, Christine, reine de Suède, et Chanut, ambassadeur de France en Suède.

08/2018

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Critique littéraire

Correspondance générale. Tome 8, 1853-1855

Les années 1853-1855 montrent une comtesse d'Agoult rayonnante, en plein épanouissement intellectuel et familial. En effet, à la fin de 1854, elle obtient de Franz Liszt l'autorisation de renouer avec leurs trois enfants. Elle réussit ainsi, selon sa propre expression, à réunir ses "deux branches" puisque, séparée de son mari, son aînée demeure chez elle avec son propre fils. Mais le compositeur prend ombrage de ces relations et décide brutalement d'installer ses deux filles à Berlin. Pendant ces années, la comtesse d'Agoult multiplie les voyages : Normandie, Auvergne, Pays basque, Espagne, Belgique et Pays-Bas. Passionnée par le soulèvement des Provinces-Unies contre l'Espagne, elle se met écrire une Histoire de leur république. Au début de 1853, paraît le dernier volume de son Histoire de la révolution de 1848 qui fera date. De grands hommes lui manifestent leur amitié : Emile Littré, Jules Michelet, Henri Martin, Auguste Mignet, Etienne Vacherot, puis Ernest Renan. S'y joignent le jeune Anatole Prévost-Paradol et le poète Auguste Lacaussade. Le vieux baron de Penhoën l'approvisionne de toute la documentation dont elle a besoin pour ses études diverses. Ce volume permet d'entrer dans l'intimité d'une femme supérieurement intelligente, au jugement clairvoyant sur les individus et les événements, capable de grands élans de générosité, mais parfois d'une sécheresse déconcertante.

05/2019