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Victoire Delory

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Football

Football. 111 moments magiques

Des buts spectaculaires, des gestes héroïques, d'émouvantes aventures humaines, des victoires (ou des défaites) inoubliables : l'histoire du football regorge de moments magiques qui ont contribué à rendre ce sport universel. Des prémisses du football en noir et blanc, celui des règles incertaines et des entreprises légendaires relatées dans les tavernes, à l'ère de YouTube et des réseaux sociaux, nombreux sont les fantastiques épisodes aptes à captiver les passionnés : le match disputé sous les bombes, le gardien de but qui arrêtait tous les tirs, l'attaquant que nul ne pouvait marquer, la rencontre à laquelle personne ne voulait participer, les tragédies qui ont changé l'histoire, le plus beau but jamais marqué, le but marqué contre son camp au prix de son existence, l'équipe qui jouait au rythme de la valse ou en dansant la samba... jusqu'aux événements les plus récents. Ce livre propose les cent étapes cruciales de l'aventure du football moderne, le sport le plus pratiqué et le plus suivi dans le monde. Les épisodes présentés par ordre chronologique illustrent le football international, des Amériques à l'Océanie, dans l'objectif ambitieux de raconter de manière originale l'histoire du ballon rond de sa naissance jusqu'à son évolution actuelle. Chaque " moment magique " fait l'objet d'un chapitre dont le texte écrit par des " chroniqueurs " sportifs confirmés s'accompagne d'images extraites des meilleures archives photographiques, pour rendre le récit d'autant plus accessible et intéressant. Le graphisme, à la fois sobre et élégant, rend l'ouvrage agréable et facile à lire. Une partie du chapitre est enfin consacrée aux films disponibles en ligne, qui ajoutent à l'intérêt du contenu. Ce livre entend offrir au grand public les plus fascinantes histoires de ce sport adoré, en exploitant une inépuisable mine d'épisodes célèbres ou peu connus, mais tous - sans exception - procurant une foule d'émotions.

10/2021

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Droit

Le modèle juridique français dans le monde (XVIe-XIXe siècle)

Comprendre pourquoi et comment le droit français s'est peu à peu imposé comme un modèle juridique dans le monde ; tel est l'objet de cet ouvrage. Il s'agit d'un itinéraire qui traverse continuellement les frontières. Il s'agit d'une alchimie qui mêle les attentes des élites étrangères, l'ambition du législateur français, la place de la France dans le monde et les spécificités de son droit. Il s'agit d'une histoire où les techniques juridiques ont parfois pour compagnons de voyage la diplomatie, la langue française, la mode, la gastronomie, l'universalisme et la puissance des armes. A compter du second XVIe siècle, les juristes gallicans imposent, en contrepoint de Rome, de l'Espagne et des guerres civiles, un triple thème : exception, rivalité et primauté du droit français. Au Siècle des lumières, les réformateurs glorifient les ordonnances du grand Louis XIV qui sont effectivement copiées à l'étranger, mais ce sont les philosophes et leurs livres qui deviennent modèles de réformes. 1789 : les Révolutionnaires n'entendent pas travailler pour la France, mais pour l'univers. Avec les victoires militaires des années 1794-1799, le modèle juridique français s'impose effectivement à l'étranger, tantôt sous la contrainte, tantôt par imitation volontaire. L'esprit de conquête pousse Napoléon à transposer son modèle, la constitution de l'an VIII, les codes et la loi de pluviôse, dans ce qu'il nomme "le système européen" . Mais, paradoxalement, c'est après le rejet doctrinal et législatif des cadres napoléoniens (1814-1820), que l'on assiste au grand déploiement du modèle français en Europe : le besoin urgent de réforme dans les Etats naissants, la puissance politique et culturelle de la France (du moins jusqu'en 1870) et la qualité technique de certains de ses systèmes juridiques se conjuguent pour susciter un engouement. Ce modèle forme désormais une référence inévitable quand un législateur étranger envisage une réforme. Le droit français est ainsi devenu un modèle juridique aux deux sens du terme : un système juridique différencié en même temps qu'un système juridique imité.

09/2014

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BD tout public

F.A.F.L Tome 5 : Rodéo pour un spit IX

Avril 1940, l'Allemagne envahit la Norvège. Hitler convoite l'usine de Vemork qui possède le seul stock d'eau lourde au monde. Il espère obtenir le moyen de créer une nouvelle arme très puissante. Les britanniques, aidés par la résistance norvégienne et les services français, avait pris la précaution de faire transférer l'ensemble du stock un mois plus tôt. Les allemands décident de relancer la production avec l'aide des chimistes encore présents dans l'usine, dont le professeur Messine, père de Gabriel. Après le désastre de Dieppe, Gabriel retrouve le 340 Squadron et un nouvel avion de combat : le Spitfire Mk IX. Le groupe peut de nouveau rivaliser avec la Luftwaffe et ses redoutables FW 190. Les victoires s'enchaînent et le moral revient. Fin 1942, La Grande-Bretagne craint que les nazis mettent enfin au point leur nouvelle arme grâce à l'eau lourde produite à Vemork. Le SOE et le colonel GUBBINS sont chargés de monter une opération commando dans le but de détruire l'usine. Il essaie de convaincre Gabriel de les rejoindre avec l'argument de sauver son père. Gabriel refuse et Margaret accompagne les paras norvégiens à sa place. Malheureusement, la mission ne se passe pas comme prévu et Margaret est portée disparu. Dans le même temps, quelques incidents douteux émaillent la base de Biggin Hill depuis l'arrivée de deux jeunes femmes mécaniciens. FAFL raconte les aventures d'un jeune pilote engagé, Gabriel Messine, au cours de la Deuxième Guerre mondiale, à travers l'Europe et l'Afrique du Nord. Les Forces Aériennes Françaises Libres ne deviennent véritablement opérationnelles qu'à partir d'avril 1941. De la guerre civile espagnole à la bataille d'Angleterre, en passant par des missions pour la résistance en France, Gabriel va montrer toute son habileté à accomplir des prouesses à bord d'avions aussi mythiques que le Spitfire ou le Lysander.

06/2014

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Sports

Olympique lyonnais. Les coulisses d'une réussite

Quintuple champion de France, premier club hexagonal à entrer en Bourse, et désormais grand nom européen depuis ses succès face au Real Madrid, à l'Inter Milan ou encore au Bayern Munich ces dernières années, l'Olympique lyonnais est la référence du football français. Un modèle par ses résultats sportifs mais aussi par sa gestion, au point que l'OL pourrait préfigurer ce que seront les équipes majeures du XXIe siècle. Quels sont donc les secrets de la réussite du bulldozer lyonnais ? Ce club a pourtant longtemps vécu une existence banale, entre saisons décevantes et petits succès sans lendemain en Coupe de France. En 1987, un chef d'entreprise ne connaissant pas le milieu du foot, Jean-Michel Aulas, prend les rênes du club. Ses premiers pas sont difficiles, mais sa détermination et son audace surprennent. Il n'hésite pas à promettre que Lyon reviendra sur le devant de la scène. Et de fait, année après année, l'OL grandit dans l'ombre des PSG, 0M et autres Bordeaux. Aulas dirige le club comme une véritable entreprise. Pragmatique, cartésien, dur en affaires, insensible au star-système, c'est un président d'une race nouvelle. En 1999, l'OL franchit un cap en recrutant l'attaquant Sonny Anderson pour près de 120 MF - le plus gros transfert d'un club français à l'époque, rendu possible par l'entrée au capital du club de Jérôme Seydoux, le patron de Pathé. Deux ans plus tard, L'OL, version Aulas, remporte son premier trophée, la Coupe de la Ligue 2001. Désinhibés, les Lyonnais alignent ensuite les victoires, au point qu'ils semblent bientôt invincibles... Un patron omniprésent et craint, une organisation sans faille, des dirigeants engagés mais pragmatiques, des joueurs choyés, du temps et de la patience, des actionnaires stables et loyaux, voilà quelques-uns des ingrédients qui font de l'OL un exemple à suivre pour tout club de football rêvant de tutoyer les sommets.

03/2007

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Romans historiques

Cycle Richard de Clairbois Tome 2 : Les Glaives irrités

Après avoir assemblé, avec l'agrément d'un roi sans relief, une armée dévouée à sa personne, Jeanne Dan: a vaincu les Bourguignons et les Anglais acharnés à la possession du royaume de France. Orléans, Jargeau, Meung, Beaugency, Patay ont été vidés de leurs occupants étrangers. Le grand souci de la Pucelle est désormais le sacre du suzerain, à Reims, et sire Charles ne cesse d'atermoyer, irritant ainsi les zélateurs de la Vierge de Domremy et particulièrement trois d'entre eux : Richard de Clairbois, Raoul, son frère, et un archer industrieux : Aristide. Tandis que celui-ci gardait les chevaux, ses compagnons bataillaient auprès de la Pucelle. Le couronnement de Reims confirme l'apathie d'un roi si peu anxieux du sort de son pays qu'il en dissout l'armée (21 septembre 1429), privant ainsi Jeanne, ses officiers et leurs subalternes d'une continuité de victoires. Une petite compagnie de combattants demeure auprès de la Pucelle. Les trois amis en font partie. Leur égérie ne recouvrera son commandement qu'en mars 1430. Or, l'engouement des guerriers, leur courage, leur abnégation et leur confiance ne sont plus aussi admirables que naguère. Pour augmenter la garnison de Compiègne convoitée par le duc de Bourgogne, Jeanne s'y rend et ne médite que peu de temps sur la façon de desserrer l'étreinte des forces anglo-bourguignonnes très supérieures à celles dont elle dispose. - Aux armes ! Le mardi 23 mai, dans la soirée, elle ordonne une attaque désavouée par ses amis qui pourtant l'accompagnent. Un repli est promptement nécessaire. La panique devient telle que Guillaume de Flavy manœuvre en Lite le pont-levis de la cité dont il est comptable. Le tablier se lève. Jeanne s'en approche. Il se lève encore pour laisser passer des fuyards. Il se lève définitivement alors que la Pucelle s'y précipitait. Elle gît à terre, auprès de son cheval, entourée d'une meute de soudards bourguignons qui se rient de sa malaventure...

03/2009

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Faits de société

J'ai choisi d'être libre

J'ai décidé d'écrire comme on livre un combat. Ce combat, je le mène en France depuis 2006, date à laquelle j'ai réussi à fuir le mouvement sectaire qui me détruisait peu à peu : le salafisme. Ce courant religieux fondamentaliste prône un retour à "l'islam des origines" et rejette les valeurs de notre République. Mon combat, longtemps mené dans l'ombre, est devenu public en 2015, le jour où j'ai publié deux photos de moi sur ma page Facebook. Sur la première, j'ai la vingtaine, je suis vêtue d'un immense voile noir, le jilbab, ma tenue habituelle. J'ai l'air perdu. Sur la deuxième photo, toute récente, je porte un pantalon et une petite veste élégante sur un tee-shirt. Je suis tête nue. J'ai l'air heureux. J'ai accompagné ces deux photos d'un long message : j'y explique mon ancienne vie de salafiste, et comment je me suis libérée de cette prison. J'ignorais alors que ces photos et ces écrits allaient chambouler ma petite vie tranquille. Ma page Facebook se mua en champ de bataille. Des milliers de personnes se l'appropriaient. La plupart utilisaient mes photos pour s'insurger contre l'extrémisme religieux et l'oppression des femmes, mais d'autres m'insultaient et me menaçaient. Alors, j'ai décidé de me raconter, sans fard et sans fioritures. De dire mon parcours, mes faiblesses, mes erreurs, mes joies et mes victoires. Parce que mon expérience du salafisme en France, mon voyage au coeur de l'enfer, est celui de trop nombreuses femmes, enfermées dans leurs voiles, niées dans leur féminité, victimes de la violence et de la perversité d'une organisation religieuse et sectaire qui les broie. C'est d'abord pour elles, ces femmes, mes soeurs, que j'écris, pour qu'elles sachent que la révolte est une solution et qu'il est possible de dénoncer l'hypocrisie et la brutalité qui animent trop souvent les défenseurs de ces intégrismes religieux.

11/2016

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Actualité et médias

Les Sarkozy. Une famille française

L'histoire française des Sarkozy commence en décembre 1948, lorsque Pal Sarkozy, réformé de la Légion étrangère, arrive à Paris. Il a faim, il a froid, il est seul et sans le sou. Presque soixante ans plus tard, son fils Nicolas rêve de dormir à l'Élysée. De Pal à Nicolas Sarkozy, une seule génération a tracé cette trajectoire inouïe. Une famille française retrace la saga des Sarkozy, dans les steppes de la Hongrie impériale puis soviétique, et aussi à Salonique, en Corrèze pendant l'Occupation, à Paris, à Neuilly. A travers la France de Vichy, les Trente Glorieuses et les premières années de l'ascension de Nicolas Sarkozy se dessine le récit d'une famille singulière, avec ses victoires et ses mensonges. Repliée dans sa mémoire d'exil, la vérité de Pal Sarkozy s'effrite entre les mots : le château en Hongrie, la noblesse, la Légion, la réussite... A ses enfants de démêler le vrai du faux. Andrée Sarkozy, la mère, fille d'un immigré juif, amoureuse du Hongrois flambeur et flamboyant, mariée puis abandonnée, s'est battue pour élever ses trois fils dans les beaux quartiers. Devenue avocate après son divorce, elle a imposé son énergie à ses proches, tandis que le grand-père, le docteur Benedict Mallah, veillait sur la nichée. Dès l'enfance, Nicolas s'est construit en butte au père absent, dans la violence du ressentiment, souffrant de sa taille et de sa solitude. Il s'est fait une place tardive dans la famille, mais au premier rang, sous les projecteurs dont il a raffolé très vite. Rien ne le prédestinait à la politique, devenue dès l'adolescence une passion dévorante. Parce qu'un homme est la somme de ses origines, parce que son destin s'esquisse dès l'enfance, parce qu'il se bâtit sur ce qui est donné, ce qui est tu et ce qu'il faut prendre, raconter la famille de Nicolas Sarkozy, c'est une autre manière de parler de lui.

10/2006

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Voile

Marc GUILLEMOT. Toujours en course. Toujours en course

Dans sa vie de navigateur, Marc Guillemot a tout connu : trois fois recordman de la traversée de l'Atlantique nord, champion du monde Imoca, sur le podium de la plupart des courses auxquelles il a participé, en solo, duo ou en équipe, en multicoques et monocoques. Il a aussi affronté des tempêtes, des avaries, des accidents tragiques et est toujours en course. Alors qu'il se prépare pour une nouvelle Route du Rhum avec MG5, le bateau innovant et performant qu'il a construit avec son équipe, en prêtant aussi attention à son empreinte écologique, Marc Guillemot raconte son parcours, sa vie sur l'eau, les bateaux emblématiques sur lesquels il a navigué, dès les années 80, un des premier géant Jet Services, le trimaran La Trinitaine, l'Imoca Safran, leurs évolutions, ses courses et les amis marins... Il confie à Grégoire Laville, ces grands moments comme son premier record de l'Atlantique en 1984 avec Patrick Morvan. Peu après, ils chavirent ensemble dans la tempête, perdant un coéquipier et grièvement blessés. Il lui faudra deux années de rééducation et de ténacité avant de pouvoir remonter à bord de Jet services. Avec Safran, sur le Vendée Globe 2008, il ouvre une voie décisive à une toute nouvelle génération d'Imoca, Vendée Globe qu'il termine 3e après avoir participé au sauvetage de Yann Eliès. Des victoires, des épopées, des équipées, des tempêtes, des naufrages et des blessures... Avec le parler-vrai qui le caractérise, ce marin iconique, à la fois charismatique et discret, compétiteur né, sans relâche, pourtant meneur d'hommes et entouré d'une équipe fidèle, partage sans tabou sa passion de la navigation et des courses, du dépassement de soi repoussant les limites des océans. Marc Guillemot nous fait vivre à ses côtés, ces odyssées à la fois modernes et atemporelles, toujours profondément humaines et universelles qui nous parlent et nous embarquent tous.

10/2022

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Littérature française

Causeries de Populo

" Mon cher "Populo" , Vous me faites un grand honneur et un grand plaisir en me demandant d'écrire une préface pour vos Causeries. Non pas que j'aie l'intention de vous prendre au mot. Une préface à un tel volume ! Pourquoi ? A quoi bon ? Me voyez-vous m'évertuant à démontrer l'unité de ces morceaux épars, ou bien à réduire en corps de doctrine tou- tes ces fantaisies, ces boutades, ces libres saillies où la raison même ne parle qu'en éclats de rire ? Vrai, m'avez-vous cru capable d'un pareil contresens ? " "... Je sens que ce recueil d'articles parus au jour le jour, depuis une douzaine d'années, ne constitue pas un manuel de pédagogie méthodique, que les jeunes - et quelquefois les vieux - consulteront aux heures difficiles : il n'y a là que des réflexions écloses sous l'impression du moment, des idées nées des faits d'actualité, vieilles dès le lendemain. Mais en les relisant, je me dis qu'après tout il n'est pas désagréable pour les vieux de re-vivre les heures vécues. Quant aux jeunes, ils trouveront dans ces pages la trace de nos ambitions, de nos efforts, de nos misères et de nos joies. Ils seront indulgents pour nos erreurs. Et peut-être éprouveront-ils quelque fierté à enregistrer les progrès que nous avons réalisés, les petites victoires que nous avons remportées. Alors ils continueront le bon combat, vaillamment, joyeusement, avec entrain. C'est cet entrain, c'est cette vieille gaieté française qui allège le poids du labeur et met un rayon de soleil dans l'école sombre. La gaieté ? mais c'est une vertu pédagogique. Aussi me suis-je appliqué à en jeter autant qu'il ne pouvait dans les Causeries de Populo. D'aucuns ont prétendu que j'y avais réussi. Je souhaite, ai lecteur, que vous puissiez, après avoir lu, me rendre le même témoignage. ". .

03/2023

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Rugby

Stade toulousain. L'art du jeu en mouvement

Jeu de mains, jeu de Toulousains ! Ou comment le meilleur club français a réussi à gagner tout développant un jeu enthousiasmant. Vingt-et-un boucliers de Brennus, quatre fois vainqueur du Challenge Yves-Du-Manoir et de la Coupe de France, cinq victoires finales en Coupe d'Europe, le palmarès du Stade Toulousain est le plus beau et le plus impressionnant du rugby de clubs. Depuis soixante ans, Toulouse a laissé ses empreintes sur le rugby français. En gagnant des titres, mais aussi en imposant un style de jeu, une façon de penser, d'agir, de jouer. Mais d'où vient ce style ? Qui a inventé ce " jeu de mains, jeu de Toulousains " dont on vante les mérites partout sur la planète rugby ? La ville rose est fière de son équipe de rugby. Le Stade Toulousain est fier de son identité. Nous avons voulu savoir comment un club, une équipe, des joueurs, des entraîneurs, sont parvenus à maintenir une tradition ancrée dans les mémoires. " Jouer à la toulousaine " s'apparente souvent à " bien jouer au rugby ", de manière spectaculaire, dans un style souvent approché, jamais égalé, mais surtout avec une redoutable efficacité. La recherche de ce style inimitable, cette identité enracinée entre le Capitole et Saint-Sernin, remonte aux années 1960, lorsque Paul Blanc, ancien joueur du club promu entraîneur des rouge et noir, jeta les fondements d'un rugby total, inspiré des All Blacks, où le mouvement général se transforma en un tourbillon donnant le tournis à tous ses adversaires. Paul Blanc (1966-71), précurseur du " jeu à la toulousaine ", initia un style que ses successeurs, de Claude Labatut à Ugo Mola, en passant par Robert Bru, Jean Gajan, Pierre Villepreux, Jean-Claude Skrela, Albert Cigagna, Guy Novès s'évertuèrent à entretenir, adapter, enrichir. C'est dans ce tourbillon rouge et noir que nous vous entraînons, une noria de passes croisées, redoublées, sautées, de courses folles et coups de génie.

05/2023

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Histoire de France

Le 18 juin 40

Le 18?juin 40, l'appel à la résistance lancé par le général de Gaulle depuis Londres promet la victoire. Peu de personnes sont à l'écoute ce jour-là, car en France c'est la débâcle militaire qui entraîne l'exode des civils sur les routes. A cette date, peu de gens peuvent imaginer le destin que va connaître Charles de Gaulle. Il se retrouve presque seul à Londres mais avec cette formidable détermination qui fera toute la différence. Il n'y a chez lui ni doute ni atermoiements quant à sa décision de poursuivre le combat. Il en va de l'honneur et de cette "?certaine idée?" qu'il se fait de la France. C'est cet homme considéré comme un renégat et condamné à mort par l'Etat français qui finira par incarner à l'issue de la guerre la légitimité politique du pays. Le romantisme du personnage ne l'empêche pas d'avoir une vision réaliste sur les enjeux du conflit, conflit qui pour le Général, loin de se cantonner à l'Europe, sera d'envergure mondiale. De Gaulle sait que malgré les apparences trompeuses, les dictatures sont des régimes faibles. Leurs faiblesses ne vont pas tarder à apparaître au fur et à mesure de l'évolution des hostilités. Il sait aussi qu'un jour les Etats-Unis entreront en guerre et qu'à partir de ce moment-là les jeux seront faits. La fierté de cet homme, certains diront son orgueil, ne facilitèrent pas toujours les relations avec ses alliés, avec Churchill tout d'abord, mais plus particulièrement avec Roosevelt qui le considérait comme un dictateur en puissance ce que l'avenir démentira. Mais le Général a les qualités de ses défauts, ce n'est pas un diplomate mais un militaire peu enclin au compromis. L'époque se prêtait-elle d'ailleurs aux compromis?? C'est grâce à son intransigeance et à sa volonté sans failles qu'il évite à la France de se retrouver dans le camp des vaincus. Au lendemain du 18?juin, un tel exploit était loin d'être imaginable tellement l'avenir était sombre. A ce titre, la France lui doit reconnaissance car son action et sa clairvoyance purent contrebalancer le fourvoiement dans lequel s'était empêtré le régime de Vichy avec la collaboration. Elle doit aussi avoir une pensée pour ces Français qui surent résister et se sacrifier dans les réseaux de résistance quelle que soit leur obédience.

06/2019

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Romans historiques

Cycle de Gui de Clairbois Tome 7 : Le Bourbier d'Azincourt

Le mercredi 23 novembre 1407, dans la nuit, le duc Louis d'Orléans quitte l'hôtel Barbette pour se rendre à l'hôtel Saint-Pol, tout proche, où son frère Charles VI l'a mandé. C'est un piège contre lequel Gui de Clairbois l'a mis en garde. Hélas ! le prince est d'excellente humeur : treize jours avant cette nuit de la Saint-Clément, la reine a mis clandestinement au monde un enfant de sexe féminin, fruit de leurs amours adultères qui, depuis longtemps, indignent les Parisiens et courroucent Jean sans Peur, le duc de Bourgogne. Le prince meurt, agressé par dix-huit conjurés commandés par le Bourguignon en personne. Avant cet attentat, Gui avait fait promesse au défunt de participer au transport de la nouveau-née dans un village lointain où nul ennemi ne la pourrait atteindre. Le voyage s'effectue dans des conditions terribles. Il neige sans arrêt, le froid est intense mais l'enfant, soignée par une nourrice courageuse, est accueillie par des paysans qui l'attendaient. Grassement payé, Gui regagne son fief où, en son absence, son épouse, Bellissent, lui a donné un fils : Richard. Une vie sereine commence. Elle ne sera interrompue qu'en août 1415 où Jean Ier d'Alençon, dont Gui est un des hommes liges, le mandera en Normandie. En effet, Henry V de Lancastre, roi d'Angleterre, a débarqué non loin de Harfleur dont il entreprend le siège. Il devra, sitôt la ville conquise, renoncer à ses ambitions d'invasion : la dysenterie ravage son ost et lui tue des milliers de combattants. Il décide de fuir vers Calais. Une immense armée désordonnée se lance à sa poursuite. Le connétable de France et ses subalternes crient victoire avant de l'avoir obtenue contre quelques milliers de Goddons malades, affamés, loqueteux. Henry V leur fournira une mémorable leçon de stratégie militaire sur un champ boueux d'Azincourt. Blessé lors d'une bataille affreuse, Gui fera une rencontre qui comptera dans sa vie... Une fois de plus, avec sa précision habituelle et par le truchement de Guide Clairbois, Pierre Naudin nous conte les événements presque toujours sanglants dont la France eut à souffrir tout au long des XIVe et XVe siècles. Livrée à des querelles incessantes générées par l'orgueil des princes assistés par des coteries d'ambitieux, la royauté sombrera dans l'anarchie. Les responsables de cette abominable déchéance conduiront le pays à un juste châtiment. Le nom funeste d'Azincourt ne sera même pas effacé par les succès militaires d'une vierge venue de loin et dont la naissance et l'ascendance demeurent encore, pour certains, une énigme nullement élucidée.

03/2006

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Histoire de France

Aristide Briand

Aristide Briand (1862-1932) est à la fois célèbre et méconnu. En dépit de la multitude de rues qui portent son nom, du prix Nobel de la paix qui lui a été décerné en 1926, et de sa popularité dans les dernières années de sa vie, il n'occupe pas dans la mémoire nationale la place qui lui revient. Comme si les insultes de l'Action française et l'inimitié de certains ténors de gauche et de droite brouillaient toujours son image ; comme s'il avait bien été l'inculte et paresseux politicien opportuniste, l'anticlérical à tous crins et sur ses vieux jours le pacifiste bêlant livrant la France à l'Allemagne que ses adversaires ont dépeint. Quelle injustice ! Voilà au contraire un homme parti de positions extrémistes (la grève générale...) et venu aux affaires afin de concilier les inconciliables. Sans lui, qui fut le rapporteur de la loi de séparation des Églises et de l'État en 1905, la question religieuse aurait pu tourner à la guerre civile : il a su amener les protagonistes à se ranger à un texte de compromis toujours en vigueur. Avant et pendant la Grande Guerre, il fut un bien peu pacifiste ministre et président du Conseil, élaborant en 1913 la " loi des trois ans ", imaginant en 1915 l'expédition de Salonique afin de prendre les empires centraux à revers et menant une diplomatie au service de la victoire, notamment au moment de Verdun. Une fois la paix revenue, il tente avec lucidité et fermeté de tirer le meilleur parti du nouveau système international (SDN) pour contraindre l'Allemagne à jouer le jeu. Toujours pour assurer la sécurité de la France, sa préoccupation première, il se fait le " pèlerin de la paix " et promeut un projet d'union européenne qui ne verra le jour qu'à la fin des années 1950. Ce parlementaire à la belle longévité (1902-1932), cet orateur hors de pair sachant convaincre, ce grand homme d'État (de multiples fois président du Conseil et ministre des Affaires étrangères), cet esprit libre (il ne s'est pas longtemps accommodé des lourds et dogmatiques appareils politiques) s'est voué à la chose publique exclusivement, délaissant une carrière d'avocat qui s'annonçait brillante et ne sacrifiant guère à la vie privée - célibataire, il eut de nombreuses aventures et quelques amours durables (parmi lesquelles la comédienne Berthe Cerny et Marie Bonaparte). Il était nécessaire de remettre Aristide Briand dans la galerie des hommes illustres de la République. Gérard Unger y est parvenu avec science et talent.

09/2005

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Littérature étrangère

Ciel de nuit

Il est impossible de ne pas songer au chef-d'oeuvre de Hemingway, Le Soleil se lève aussi, en lisant le roman de Chandler Brossard : la technique employée, tout d'abord, est la même : description objective des faits et gestes des personnages ; abondance des dialogues reproduits avec une vérité cruelle. Cette technique a été souvent employée, avec des bonheurs divers, mais Chandler Brossard lui redonne une puissance nouvelle et l'on peut dire que, dans ses meilleures pages, il s'égale à son modèle. Comme Le Soleil se lèpe aussi, Ciel de Nuit est un témoignage impitoyable sur le désarroi d'une génération. Non plus la "génération perdue" , émigrée en Europe après la Première Guerre mondiale, mais celle entrée dans la vie après la dernière guerre, la victoire américaine, et qui se cherche encore un équilibre et des raisons de vivre. Le romancier nous peint le monde sophistiqué des jeunes intellectuels new yorkais, romanciers, rédacteurs de maisons de publicité, oisifs qui errent de bars en bars en compagnie de ravissants modèles. La plus grande licence règne, parmi ces personnages qui se croient affranchis de tous préjugés, s'adonnent à la drogue et à l'alcool et se confient au psychanaliste pour essayer de triompher de leurs complexes. L'héroïne, Grace, est enceinte de Porter, romancier cynique et vain, aimé des femmes, qui dissimule sous une agressivité calculée le secret de son origine noire. Aidée du narrateur, Blake, Grace se fait avorter. Cette épreuve rapproche les deux jeunes gens. L'amour parvient à naître comme une fleur miraculeuse dans la noire cité livrée au vice et au crime. Le grand mérite du romancier est d'avoir su peindre la monotonie des jours, des parties qui se succèdent et se ressemblent toutes, sans jamais nous lasser. Au milieu des scènes de rues et de bars éclate un combat de boxe, d'une violence admirable, qui tient le lecteur en haleine et éclabousse du sang des pugilistes les destinées médiocres et les intrigues sordides. Les héros du Soleil se lève aussi, excédés d'eux-mêmes et d'une vie limitée à l'instant, allaient comme à un antidote nécessaire à la violence des courses de taureaux. C'est une logique analogue qui conduit les oisifs, les alcooliques et les drogués de Ciel de Nuit dans les salles de boxe. Par cette scène de sang sur un ring new-yorkais, l'auteur révèle la peur et le goût de la mort qui se trouve au fond de ces jeux de ténèbres.

06/1954

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Sciences historiques

Les tremblements de terre . Aux XVIIe et XVIIIe siècles La naissance d'un risque

Les tremblements de terre sont les grands absents des manuels scolaires, les oubliés de l'histoire de France. Pourtant, l'exploration des archives et des sources historiques fait apparaître que plus de 750 séismes ont frappé le territoire français aux XVIIe et XVIIIe siècles, dont plus de 250 ont causé des dommages matériels, pour certains considérables. Grégory Quenet révèle ici un pan ignoré de la mémoire longue de la " nation France ", tout en mettant au jour de curieux épisodes : quelques jours après son mariage avec Marie-Thérèse, dans les Pyrénées, le jeune Louis XIV ressent le terrible tremblement de terre du 21 juin 1660 et cette coïncidence suffit pour faire courir des rumeurs d'un mauvais présage. Peu de temps après, paraît un poème qui érige pour la première fois les secousses sismiques en signe politique positif, annonçant la manière dont elles deviennent un attribut d'un souverain tout-puissant, dans la poésie, le théâtre et l'opéra... Les savants ne sont pas en reste : les membres de l'Académie Royale des Sciences de Paris entendent près de deux cents communications sur le sujet en un siècle et demi. Cette histoire tellurique méconnue se déploie sur un théâtre européen : le 1" novembre 1755, Lisbonne est détruite par un séisme exceptionnel, suivi d'un tsunami et d'un incendie non moins monstrueux. Cet événement ébranle l'Europe entière, suscitant des dons multiples et un débat philosophico-théologique de grande ampleur sur l'existence du Mal. L'opinion publique se passionne pour les querelles scientifiques sur la cause des tremblements de terre, qui voient la victoire des théories électriques. Quant au roi de Prusse, Frédéric le Grand, en 1756, il décide de faire interdire l'existence des tremblements de terre dans son royaume, menaçant de jeter en prison quiconque prétendra en avoir ressenti un ! Loin de l'anecdote, tous ces épisodes révèlent la manière dont les tremblements de terre, mal connus et mal définis au début du XVIe siècle, deviennent peu à peu un objet scientifique, juridique, politique et culturel, aux contours de plus en plus précis. Ils cristallisent les interrogations des Lumières sur la nécessité et les moyens de lutter contre les catastrophes et le mal physique. La conviction que les secousses se multiplient après 1750 hante les observateurs et les passions telluriques trouvent leur paroxysme en France. Du fléau de Dieu au risque naturel, ce livre fait pour la première fois des tremblements de terre un objet d'histoire, qui réfracte les peurs individuelles et collectives, réelles et imaginaires, tout en témoignant des débats et des combats qui sont à la source de notre modernité

03/2005

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Beaux arts

La collection Courtauld. Le parti de l'impressionnisme

La Collection Courtauld. Un regard sur l'impressionnisme accompagne l'exposition majeure du printemps 2019 à la Fondation Louis Vuitton à Paris qui mettra en lumière l'industriel et mécène anglais Samuel Courtauld (1876-1947), l'un des plus importants collectionneurs du XXe siècle. Le catalogue et l'exposition présenteront son extraordinaire collection d'art impressionniste, qui n'a pas été vu à Paris depuis plus de soixante ans. Courtauld constitua l'une des plus importantes collections d'art impressionniste au monde. Au cours des années 1920, il rassembla un ensemble exceptionnel de tableaux de tous les plus importants peintres impressionnistes, du chef d'oeuvre de jeunesse de Renoir, La Loge, à la dernière grande toile de Manet, l'emblématique Un Bar aux Folies-Bergère. Sa collection comprenait également Nevermore, le grand nu tahitien de Gauguin, et l'un des plus célèbres tableaux de Van Gogh, Autoportrait à l'oreille bandée, dont ce sera la première présentation à Paris depuis l'exposition organisée en 1955 au musée de l'Orangerie. Occasion unique de découvrir quelques-unes des plus grandes peintures françaises de la fin du XIXe siècle et du tout début du XXe, l'exposition illustrera le rôle pionnier de Samuel Courtauld et son influence dans la reconnaissance de l'impressionnisme au Royaume-Uni. Tout particulièrement, il joua un rôle fondamental dans la reconnaissance de Cézanne et rassembla le plus grand ensemble d'oeuvres du peintre en Angleterre, dont la Montagne Sainte-Victoire au grand pin et l'une des cinq versions des célèbres Joueurs de cartes. Après une décennie consacrée à collectionner, il crée le Courtauld Institute of Art and Gallery à Londres auquel il fait don, en 1932, de la majorité de ses chefs-d'oeuvre. Le catalogue, richement illustré, sera l'occasion de publier le résultat de nouvelles recherches sur la personnalité de Samuel Courtauld, son goût, la formation de sa collection et son mécénat des arts en Angleterre. Il permettra une réévaluation de ses rapports avec les marchands et autres collectionneurs d'art impressionniste en Europe et aux Etats-Unis pendant l'Entre-Deux-Guerres. L'exposition réunira une centaine de pièces - essentiellement des peintures mais aussi des oeuvres graphiques-ayant toutes appartenu à Samuel Courtauld et majoritairement conservées à la Courtauld Gallery mais aussi dans différentes collections publiques et privées internationales. Chaque oeuvre aura une notice individuelle, accompagnée de détails et d'illustrations comparatives, afin de donner une idée de la richesse de cette collection sans pareil et pourtant encore méconnue.

02/2019

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Ouvrages généraux

Trois jeunesses provencales dans la guerre

A l'occasion des cérémonies du 60e anniversaire des événements de 1944, le peuple français a été in­vité à fêter ceux – soldats américains, soldats français, résistants – qui " ont libéré la France de l'occupant nazi ". Mais la situation était-elle aussi simple en 1940, 1941, et même 1944 ? En ce XXIe siècle, ces pères de famille, ces enfants, qui agitaient de petits drapeaux de plastique fournis par les municipalités au passage des Jeep de collection, auraient été incrédules si on leur avait dit qu'à l'époque, 40 000 Français avaient choisi de servir sous l'uniforme allemand. Ce livre raconte les itinéraires de trois d'entre eux, deux Marseillais et un Vauclusien, des itinéraires inimaginables pour notre époque. Le premier, issu d'une famille pauvre, sympathisant du Parti populaire français, est âgé de 19 ans à la déclaration de guerre, et donc non mobilisable. Il veut s'engager dans la Légion étrangère pour combattre les Allemands. Pour une raison indépendante de sa volonté, cela ne se fait pas. On le retrouvera, en 1942, dans la LVF, sous l'uniforme allemand. Comme tous ses camarades, il finira la guerre dans les rangs de la division Charlemagne qui regroupait les Waffen SS français. Le deuxième, plus jeune, a 10 ans lorsqu'aux côtés de son père, entraîneur d'une équipe sportive, il défile au stade olympique de Berlin devant le Führer, à l'occasion des Jeux Olympiques de 1936. Il découvre l'Allemagne nationale-socialiste, aux antipodes de la France du Front Populaire. En 1943, à 17 ans, il comptera parmi les premiers Français engagés dans la SS. Le troisième, issu d'une famille nombreuse qui vit de la terre et où on lit L'Action Française, n'a pas encore 17 ans quand les Alliés débarquent en Normandie. La victoire a choisi son camp ; il décide aussitôt de choisir le camp d'en face, et s'engage dans la Milice Dans les derniers mois de la guerre, lui aussi sera, comme beaucoup de miliciens, versé dans la Waffen SS. Rescapés de la guerre, ils auront la chance de réchapper aussi aux camps soviétiques, où beaucoup de leurs camarades mourront de froid ou de maladie. De retour en France, ils seront attendus par les tribunaux de l'Epuration... Ces trois jeunes gens étaient-ils des traîtres ? Des illuminés ? Des paumés ? Ils s'en défendent avec vigueur. Six décennies après leur engagement, ils expliquent leurs choix, les replacent dans le contexte de l'époque. Et ils ne les regrettent pas.

11/2021

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Sciences politiques

Les espions du Vatican. De la Seconde Guerre mondiale à nos jours

Officiellement, le Vatican n'a pas de service d'espionnage... Mais cela ne veut pas dire que personne ne s'y occupe de renseignement ! Le Saint-siège a toujours été la cible de services secrets étrangers. Persuadés que le Vatican dispose d'un réseau de renseignement sans équivalent, ils veulent soit en percer les secrets, soit s'en faire un allié. Pendant la Seconde Guerre mondiale et la guerre froide, Rome a été un véritable nid d'espions de toutes nationalités. Sous couverture de diverses institutions comme la secrétairerie d'Etat, certains monsignori ou simples prêtres se sont impliqués dans des missions allant de la chasse aux " taupes " à la diplomatie secrète, en passant par des enquêtes sur les assassinats de prêtres ou des scandales susceptibles d'éclabousser l'Eglise, mais aussi des missions à haut risque de l'autre côté du rideau de fer. Pour la première fois, ce livre raconte de façon aussi complète que possible 80 années de guerres secrètes et de coups tordus. L'ouverture des archives de nombreux services ayant travaillé contre ou avec le Vatican permet de lever le voile sur des affaires longtemps ignorées. L'infiltration de prêtres russophones en Union soviétique sous Staline, presque tous démasqués par le KGB, les négociations secrètes menées par Jean XXIII avec Khrouchtchev par des intermédiaires peu conventionnels, les relations étroites du cardinal Montini, futur Paul VI, avec la CIA, l'infiltration agressive du Vatican par les différents services du bloc de l'est, les fonds secrets de la banque du Vatican destinés à combattre le communisme en Amérique du Sud, puis à soutenir la lutte de Solidarnosc en Pologne... Ces épisodes et bien d'autres dessinent une autre histoire de la papauté contemporaine. La chute du communisme a marqué la victoire personnelle de Jean-Paul II, sans doute le pape qui s'est le plus impliqué personnellement via une petite cellule de prêtres polonais dans des opérations secrètes à haut risque. Mais elle n'a pas marqué la fin de l'histoire : l'ouvrage aborde également les affrontements souterrains qui ont opposé certains groupes au sein de l'Eglise (comme les Jésuites et l'Opus Dei), avec des méthodes dignes des services secrets et l'implication de la CIA. Il revient enfin sur les affaires financières controversées de l'Eglise dans les années 1970-80 et leurs effets non encore expliqués à ce jour. Historien et spécialiste du renseignement, Yvonnick Denoël a notamment publié chez Nouveau Monde éditions Histoire secrète du XXe siècle, Le Livre noir de la CIA, Les guerres secrètes du Mossad et Mémoires d'espions.

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Esotérisme

Ultimes paroles

Ce petit livre fait suite à l'un des écrits les plus répandus de littérature ésotérique intitulé La vie des Maîtres et dont voici sommairement l'histoire. Sachant que je m'intéressais à ce domaine de connaissances, mon ami Paul Dupuy, alors directeur général du Petit Parisien, me donna en 1927 un exemplaire de La vie des Maîtres. Ce texte me passionna, car il me mettait en contact avec le monde spirituel Invisible. Je le traduisis aussitôt en français et en répandis une douzaine d'exemplaires dactylographiés. J'écrivis plusieurs fois à l'auteur et à l'éditeur sans recevoir de réponse et je suppliais mes amis américains de faire l'impossible pour entrer en contact avec eux. Après dix-neuf ans d'efforts, toujours sans résultat, je me décidai à publier ma traduction sans autorisation de l'auteur et de l'éditeur. Un an plus tard au mois d'août, alors que je me trouvais seul dans mon bureau parisien, une voix céleste me dît trois jours de suite avec autorité: "Tu as voulu rencontrer Spalding. Eh bien, maintenant, pars pour les Etats Unis et tu le rencontreras. " J'eus assez de foi pour croire à l'autorité du Maître invisible qui m'avait parlé, et je partis six semaines plus tard pour les Etats-Unis. J'y rencontrai en effet Spaiding, une dizaine de jours après mon arrivée. Les détails de l'aventure sont trop longs à raconter, mais quand j'offris à Spalding les droits d'auteur que j'estimais lui devoir, il les refusa et me dit simplement qu'il validait mon travail sous la seule condition que je répondrais soigneusement au courrier des lecteurs. Et ce courrier fut abondant, avec en plus de nombreuses visites. Près de quarante ans plus tard, un lecteur vint me voir et me dit : " Saviez-vous que Spaiding avait publié en 1952, un an avant sa mort à l'âge de quatre-vingt-quinze ans, un livre complémentaire de La vie des Maîtres intitulé Ultimes conférences, avec questions et réponses ? " Sur ma réponse négative, il m'en donna un exemplaire anglais que je traduisis aussitôt en français et que voici. sous le titre: Ultimes paroles. Parmi les principaux sujets traités, on trouvera analysées dans ce livre des études vécues sur la Photographie du passé, la marche sur les Eaux, la victoire sur la mort, etc. Je laisse aux lecteurs le soin d'en apprécier l'intérêt et la valeur. LOUIS COLOMBELLE.

03/1985

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Régionalisme

La presse grenobloise de la Libération (1944-1952)

Le Mercredi 23 Août 1944, dans les rues de Grenoble où les troupes américaines commençaient à arriver, on vendait " Le Travailleur Alpin ", " Les Allobroges "... Un peu plus tard le 1er septembre paraîtra " Le Réveil "... Ces journaux allaient-ils constituer la presse " dure et pure " dont tous les Résistants avaient rêvé? ... Il fallut vite déchanter. Des rivalités féroces déchiraient les mouvements et les partis qui s'étaient unis contre l'ennemi commun... De plus, la presse était soumise aux dures réalités économiques de l'époque : manque de papier, matériel vétuste et insuffisant, augmentation galopante des prix. De sorte que la nouvelle presse, en dépit des espoirs qu'on avait mis en elle, ressembla très vite à l'ancienne. C'est l'histoire de cette transformation et de cette déception que nous conte Bernard Montergnole. Son travail montre essentiellement qu'en dépit de la volonté des hommes, la presse de la libération a été soumise aux impératifs économiques qui se manifestaient dans tous les pays libéraux... D'où la concentration nécessaire de la presse, l'absorption des feuilles les plus faibles par les plus fortes. Ainsi petit à petit en arrive-t-on, dans la plupart des régions, au monopole : un seul journal pour toute une province. Monopole qui a pour conséquence la disparition, de fait, de la liberté de la presse et la " dépolitisation " des journaux... Telle est l'évolution qui s'est produite à Grenoble, comme dans bien d'autres villes de France... Cette évolution, Bernard Montergnole l'a très finement analysée... 1er septembre 1945, publication du N° 1 du Dauphiné Libéré dont, jusque-là, seul le titre était imprimé (depuis le 12 janvier 1945) aux côtés du mot " Allobroges ". De 1946 à 1948, le D.L. prend son essor. Le Travailleur Alpin cesse de paraître quotidiennement, le Réveil lance une souscription pour boucler son budget. Les Allobroges et le Dauphiné Libéré restent face à face. Le Dauphiné Libéré finit par l'emporter. Mais avec sa victoire, c'est sous un autre titre, pratiquement le " Petit Dauphinois " qui reparaît. Ainsi tombent les espoirs et les illusions de la libération et s'organise, à Grenoble, une presse à monopole, le système du journal unique. Aussi le livre de Bernard Montergnole n'est-il pas seulement une étude d'histoire locale. Ce qui s'est passé à Grenoble s'est produit à Rennes, à Toulouse, à Montpellier et dans bien d'autres chefs-lieux de région. Bernard Montergnole nous a donné un ouvrage exemplaire, qui vaut pour toute la presse provinciale française. Il sera imité, il est peu probable qu'il sera dépassé.

01/1974

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Sciences historiques

Documents diplomatiques français 1973. Tome 1, 1er janvier - 30 juin

Il y a des années qu'on considère comme des tournants. 1973 est de celles-là, et comme on le verra, cela est vrai pour le second semestre comme pour le premier. Parmi les événements les plus marquants : - C'est d'abord l'aboutissement des négociations de Paris sur le Vietnam avec les accords de janvier 1973, qui signifient le retrait des forces américaines. Est-ce la paix en Indochine ? Très rapidement, on se rend compte que ce n'est qu'une trêve. Les deux régimes vietnamiens violent les accords, et n'ont nullement renoncé à obtenir une victoire militaire totale. - C'est aussi le discours d'Henry Kissinger, le 23 avril 1973. Censé ouvrir une "Année de l'Europe" il apparait comme l'expression d'une volonté américaine de maintenir les Etats européens au rang de puissances régionales dans un monde toujours dominé par la bipolarisation entre les deux grands. - En effet, le discours est suivi par la rencontre Nixon-Brejnev de juin et le fameux accord sur la prévention de la guerre nucléaire. Il n'en faut pas plus aux Européens, et en particulier aux Français, pour croire à une connivence entre Américains et Soviétiques pour consolider, à leurs dépens, leur coexistence pacifique, et pour tout dire leur condominium. - Cependant à Washington se développe le scandale du Watergate : au début, en 1972, il s'agit d'un simple fait divers, mais l'affaire devient politique et met en difficulté le président Nixon qui doit admettre la culpabilité de certains de ses collaborateurs. Du coup, sa popularité est en chute libre et notre ambassadeur constate que l'exécutif est paralysé, le président directement menacé et le Congrès renforcé. - On est aussi à la veille d'une redistribution des cartes sur le plan géopolitique. Car se dessine un rapprochement complètement inattendu entre la Chine, sortie de la révolution culturelle, et l'Amérique de Nixon. -En Amérique latine, l'heure est au recul de la démocratie et à la multiplication des coups de force : l'armée prend le pouvoir ou quand elle l'assume déjà, comme en Uruguay l'exerce avec rudesse. Au Chili, on est à la veille du "golpe" qui va mettre un terme à l'expérience de l'Unité populaire du président Salvador Allende : les diplomates français en poste à Santiago notent la vie politique bloquée, l'agitation de plus en plus vive de la société chilienne et rendent compte d'un premier soulèvement militaire. Ce qui se dessine est une décennie de dictatures militaires dans ce continent.

04/2019

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Espionnage

Les espions du Vatican. De la Seconde guerre mondiale à nos jours

Officiellement, le Vatican n'a pas de service d'espionnage... Mais cela ne veut pas dire que personne ne s'y occupe de renseignement ! Le Saint-siège a toujours été la cible de services secrets étrangers. Persuadés que le Vatican dispose d'un réseau de renseignement sans équivalent, ils veulent soit en percer les secrets, soit s'en faire un allié. Pendant la Seconde Guerre mondiale et la guerre froide, Rome a été un véritable nid d'espions de toutes nationalités. Sous couverture de diverses institutions comme la secrétairerie d'Etat, certains monsignori ou simples prêtres se sont impliqués dans des missions allant de la chasse aux " taupes " à la diplomatie secrète, en passant par des enquêtes sur les assassinats de prêtres ou des scandales susceptibles d'éclabousser l'Eglise, mais aussi des missions à haut risque de l'autre côté du rideau de fer. Pour la première fois, ce livre raconte de façon aussi complète que possible 80 années de guerres secrètes et de coups tordus. L'ouverture des archives de nombreux services ayant travaillé contre ou avec le Vatican permet de lever le voile sur des affaires longtemps ignorées. L'infiltration de prêtres russophones en Union soviétique sous Staline, presque tous démasqués par le KGB, les négociations secrètes menées par Jean XXIII avec Khrouchtchev par des intermédiaires peu conventionnels, les relations étroites du cardinal Montini, futur Paul VI, avec la CIA, l'infiltration agressive du Vatican par les différents services du bloc de l'est, les fonds secrets de la banque du Vatican destinés à combattre le communisme en Amérique du Sud, puis à soutenir la lutte de Solidarnosc en Pologne... Ces épisodes et bien d'autres dessinent une autre histoire de la papauté contemporaine. La chute du communisme a marqué la victoire personnelle de Jean-Paul II, sans doute le pape qui s'est le plus impliqué personnellement via une petite cellule de prêtres polonais dans des opérations secrètes à haut risque. Mais elle n'a pas marqué la fin de l'histoire : l'ouvrage aborde également les affrontements souterrains qui ont opposé certains groupes au sein de l'Eglise (comme les Jésuites et l'Opus Dei), avec des méthodes dignes des services secrets et l'implication de la CIA. Il revient enfin sur les affaires financières controversées de l'Eglise dans les années 1970-80 et leurs effets non encore expliqués à ce jour. Historien et spécialiste du renseignement, Yvonnick Denoël a notamment publié chez Nouveau Monde éditions Histoire secrète du XXe siècle, Le Livre noir de la CIA, Les guerres secrètes du Mossad et Mémoires d'espions.

04/2023

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Droit public

Panorama de droit pharmaceutique 2022. 2022

Avant-propos Le comité scientifique de Panorama de droit pharmaceutique A. Articulation entre l'accès précoce et l'accès de droit commun aux médicaments : quel impact peut-on attendre de la réforme de 2021 ? Blandine JUILLARD-CONDAT, Laure TRIBAUDEAU, Florence TABOULET B. Qualification juridique des biomédicaments et dynamiques compétitives Francis MEGERLIN, Alexandre PIATEK, Jean-Hugues TROUVIN C. La transformation du contentieux ordinal des pharmaciens Arnaud LAMI D. Entrepôts de données de santé et études de données de vie réelle dans les centres de lutte contre le cancer : enjeux de santé publique et juridiques François BOCQUET, Mario CAMPONE E. L'examen éthique de la demande d'essai clinique selon le règlement européen : un cadre national au sein d'un processus européen Virginie RAGE F. La recherche du financement éthique et solidaire des officines de pharmacie Valérie SIRANYAN, Olivier ROLLUX G. Les mesures de protection raisonnables en vue de bénéficier de la protection par le secret des affaires : application à l'industrie pharmaceutique Elisabeth BERTHET, Constance DENIS H. Retour en arrière, état des lieux et prospective sur la profession d'herboriste, à propos d'un certain nombre d'arrêts récents Antoine LECA I. Régulation de la présentation, de l'information et de la promotion des produits remboursés : apports et limites de la Charte du 4 mars 2022 applicable aux produits LPP Diane BANDON-TOURRET, Victoire STORKSEN L. Transformation de la pharmacie d'officine : simplifier et restructurer le Code ? Patrick BORDAS, Francis MEGERLIN M. La révision du règlement européen relatif au médicament orphelin. Apport des autorités nationales à la consultation publique Florence LANSON, Blandine JUILLARD-CONDAT, Florence TABOULET N. Premier bilan de l'application de la feuille de route du numérique : des promesses tenues pour le secteur de la santé ? Cécile LE GAL FONTES O. Le télésoin en pharmacie : nouvelle pratique professionnelle, nouvelles obligations pharmaceutiques Nadia MILOUDIA P. Accroître l'attractivité de la formation pharmacie : adapter l'organisation de l'accès aux études de santé Guillaume MONZIOLS R. Bacs à sable réglementaires en santé : des initiatives diversifiées à la recherche d'un cadre fédérateur au service du bien public Marie-Danièle CAMPION, Guy CAMPION S. Renforcement de l'incertitude pour les fabricants de génériques quant à l'usage des "skinny labels" Eric SERGHERAERT, Louise KEDDAR T. LFSS 2023 et "Médicaments de Thérapie Innovante" : consécration du contrat de résultat ? Francis MEGERLIN, François LHOSTE U. Adaptation de la loi-type de l'Union Africaine sur la réglementation des produits médicaux : réalités et perspectives en Côte d'Ivoire Anne-Cinthia AMONKOU-N'GUESSAN, Paule Mireille ALLOUKOU-BOKA, Windégoudi, Casimir SAWADOGO, Mahama OUATTARA, Antoine Serge AMARI

02/2023

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Littérature française

Sultan Mourad

Sultan Mourad Victor Hugo Sultan Mourad La Légende des siècles, Hetzel, 1859 (p. 253-266). Mourad, fils du sultan Bajazet, fut un homme Glorieux, plus qu'aucun des Tibères de Rome Dans son sérail veillaient les lions accroupis, Et Mourad en couvrit de meurtres les tapis On y voyait blanchir des os entre les dalles Un long fleuve de sang de dessous ses sandales Sortait, et s'épandait sur la terre, inondant L'orient, et fumant dans l'ombre à l'occident Il fit un tel carnage avec son cimeterre Que son cheval semblait au monde une panthère Sous lui Smyrne et Tunis, qui regretta ses beys, Furent comme des corps qui pendent aux gibets Il fut sublime il prit, mêlant la force aux ruses, Le Caucase aux Kirghis et le Liban aux Druses Il fit, après l'assaut, pendre les magistrats D'Ephèse, et rouer vifs les prêtres de Patras Grâce à Mourad, suivi des victoires rampantes, Le vautour essuyait son bec fauve aux charpentes Du temple de Thésée encor pleines de clous Grâce à lui, l'on voyait dans Athènes des loups, Et la ronce couvrait de sa verte tunique Tous ces vieux pans de murs écroulés, Salonique, Corinthe, Argos, Varna, Tyr, Didymothicos, Où l'on n'entendait plus parler que les échos Mourad fut saint il fit étrangler ses huit frères Comme les deux derniers, petits, cherchaient leurs mères Et s'enfuyaient, avant de les faire mourir Tout autour de la chambre il les laissa courir Mourad, parmi la foule invitée à ses fêtes, Passait, le cangiar à la main, et les têtes S'envolaient de son sabre ainsi que des oiseaux Mourad, qui ruina Delphe, Ancyre et Naxos, Comme on cueille un fruit mûr tuait une province Il anéantissait le peuple avec le prince, Les temples et les dieux, les rois et les donjons L'eau n'a pas plus d'essaims d'insectes dans ses joncs Qu'il n'avait de rois et de spectres épiques Volant autour de lui dans les forêts de piques Mourad, fils étoilé de sultans triomphants, Ouvrit, l'un après l'autre et vivants, douze enfants Pour trouver dans leur ventre une pomme volée Mourad fut magnanime il détruisit Elée,

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Critique littéraire

Les deux coeurs de Bloomsbury

Fascinante et inépuisable apparaît désormais la légende de Bloomsbury, ce cercle qui dans l'Angleterre du début du siècle réunit les amis de Virginia Woolf, Lytton Strachey et J. M. Keynes. Légende au sens du mythe comme de ce qui s'offre inlassablement à la lecture : objet d'innombrables biographies, de fictions et d'essais comme, à présent, de films. Ouvert à toutes les libertés, à commencer par celle de penser, Bloomsbury le fut aussi à toutes les formes d'expression, et pas seulement à l'écriture, comme on le croit souvent. La peinture, les arts plastiques furent l'autre, ou l'un des autres cœurs de Bloomsbury. Nièce de Virginia Woolf, Angelica Garnett est la fille des deux figures artistiques majeures du cercle, Vanessa Bell et Duncan Grant. Elle retrace ici les liens affectifs, sexuels, esthétiques qui unirent les membres du célèbre groupe au sein duquel elle grandit. Elle analyse les luttes intérieures, les victoires et les souffrances traversées par ces artistes qui brisèrent les conventions de la morale victorienne pour affirmer librement leurs choix personnels dans leur vie et leur œuvre. Ses portraits de Vanessa Bell, Duncan Grant, Virginia Woolf, Clive Bell ou Roger Fry cernent au plus près la complexité de ces personnalités. Au-delà de la fascination pour leurs talents ou leur esprit, Angelica Garnett cherche à éclairer leurs conflits intimes et les effets qu'eut sur leur travail et leur tempérament le passage du temps. Moments et lieux s'imposent aussi dans ce parcours de mémoire : Charleston, la maison familiale, décorée par son père et sa mère, peintres qui ne méprisaient pas les arts décoratifs ; les après-midi de courses à Londres avec une Virginia intimidée par les vendeuses ; la France, l'apprentissage de sa langue et de sa littérature ; les premières huîtres chez La Pérouse avec Dunoyer de Segonzac ; Cassis et les amis du Midi, les peintres Simon Bussy et André Derain, le critique littéraire Charles Mauron... Fourmillant d'anecdotes et de portraits, Les deux cœurs de Bloomsbury offre un témoignage unique sur le groupe et ses amis par celle qui fut d'abord une enfant aux yeux grands ouverts sur la société d'exception et de liberté qui l'entourait.

05/2001

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Poésie

Sultan Mourad

Sultan Mourad Victor Hugo Sultan Mourad La Légende des siècles, Hetzel, 1859 (p. 253-266). Mourad, fils du sultan Bajazet, fut un homme Glorieux, plus qu'aucun des Tibères de Rome Dans son sérail veillaient les lions accroupis, Et Mourad en couvrit de meurtres les tapis On y voyait blanchir des os entre les dalles Un long fleuve de sang de dessous ses sandales Sortait, et s'épandait sur la terre, inondant L'orient, et fumant dans l'ombre à l'occident Il fit un tel carnage avec son cimeterre Que son cheval semblait au monde une panthère Sous lui Smyrne et Tunis, qui regretta ses beys, Furent comme des corps qui pendent aux gibets Il fut sublime il prit, mêlant la force aux ruses, Le Caucase aux Kirghis et le Liban aux Druses Il fit, après l'assaut, pendre les magistrats D'Ephèse, et rouer vifs les prêtres de Patras Grâce à Mourad, suivi des victoires rampantes, Le vautour essuyait son bec fauve aux charpentes Du temple de Thésée encor pleines de clous Grâce à lui, l'on voyait dans Athènes des loups, Et la ronce couvrait de sa verte tunique Tous ces vieux pans de murs écroulés, Salonique, Corinthe, Argos, Varna, Tyr, Didymothicos, Où l'on n'entendait plus parler que les échos Mourad fut saint il fit étrangler ses huit frères Comme les deux derniers, petits, cherchaient leurs mères Et s'enfuyaient, avant de les faire mourir Tout autour de la chambre il les laissa courir Mourad, parmi la foule invitée à ses fêtes, Passait, le cangiar à la main, et les têtes S'envolaient de son sabre ainsi que des oiseaux Mourad, qui ruina Delphe, Ancyre et Naxos, Comme on cueille un fruit mûr tuait une province Il anéantissait le peuple avec le prince, Les temples et les dieux, les rois et les donjons L'eau n'a pas plus d'essaims d'insectes dans ses joncs Qu'il n'avait de rois et de spectres épiques Volant autour de lui dans les forêts de piques Mourad, fils étoilé de sultans triomphants, Ouvrit, l'un après l'autre et vivants, douze enfants Pour trouver dans leur ventre une pomme volée Mourad fut magnanime il détruisit Elée,

11/2022

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Histoire de France

Le maréchal de Luxembourg et le commandant des armées sous Louis XIV

François-Henri de Montmorency-Bouteville, maréchal-duc de Luxembourg (1628-1695), connut une longue carrière d'officier général, de la fin de la guerre de Trente Ans à celle de la Ligue d'Augsbourg, et un parcours contrasté, marqué par les inconstances de la faveur et de la fortune des armes. Fils posthume du duelliste Bouteville, exécuté sur ordre de Richelieu, il fit ses premières armes auprès de son parent le prince de Condé, qu'il suivit dans la Fronde et l'alliance espagnole jusqu'à son retour en France après la paix des Pyrénées. Ce dernier lui obtint en 1661 la main de l'héritière de la pairie de Piney-Luxembourg et favorisa son retour au service lors de la guerre de Dévolution (1667-1668). Ayant acquis la protection de Louvois, Luxembourg commanda en Hollande en 1672, puis devint capitaine des gardes du corps avant d'obtenir le bâton de maréchal de France en 1675. Impliqué dans l'affaire des Poisons, qui lui valut une durable réputation de sorcier, il dut attendre la campagne de 1690 pour retrouver la direction de l'armée de Flandre, qu'il commanda jusqu'en 1694. Ses victoires de Fleurus, Leuze, Steinkerque et Neerwinden, bien que peu exploitées, lui valurent une gloire inégalée en son temps et le surnom de Tapissier de Notre-Dame, où étaient suspendus les emblèmes pris à l'ennemi ; elles en firent également l'un des généraux les plus influents à la cour de Louis XIV, qui favorisa l'élévation de sa maison et le renouveau des Montmorency, au grand dam de Saint-Simon. L'étude de la carrière de Luxembourg apporte une contribution de premier plan à l'histoire de la collaboration intéressée entre la grande noblesse et la monarchie absolue, et à celle de la place des généraux dans l'Etat et le gouvernement du royaume. L'analyse de ses campagnes et de son expérience du commandement dévoile l'évolution de la conduite de la guerre et des opérations, au temps de la stratégie de cabinet et du franchissement d'un nouveau seuil dans l'effectif des armées, aussi bien que les transformations progressives des pratiques de la guerre et du combat.

04/2014

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Histoire ancienne

Massinissa. Le Grand Africain

Massinissa (238-148 av. J.-C.), l’un des premiers rois de la Berbérie antique, était le fils d’une prophétesse et de Gaïa, qui régnait sur un modeste royaume, coincé entre le territoire de Carthage à l’est et les États du puissant Syphax, à l’ouest. Animé d’une immense ambition, doué de qualités exceptionnelles, le prince parvint à agrandir le royaume ancestral aux dimensions du Maghreb. Le contexte politique et militaire de l’époque favorisa cette ascension. Carthage, grande puissance maritime et commerciale, dominait le bassin occidental de la Méditerranée ; elle se heurta à l’impérialisme naissant de Rome, au cours de trois guerres dites puniques. Le fils de Gaïa participa à la seconde (218-201 av. J.-C.) déclenchée par Hannibal, génie militaire qui voulait rendre à sa patrie, Carthage, son honneur et sa suprématie. Au terme d’une guerre-éclair, Hannibal remporta quatre brillantes victoires qui mirent Rome à deux doigts de la capitulation. Massinissa se battit d’abord dans les rangs carthaginois en Espagne. Puis, sentant le vent tourner, il rejoignit l’armée romaine commandée par Publius Scipion, le futur Africain. Dès lors, il devint le favori de la Fortune, qui lui accorda pouvoir, gloire et la faveur des Romains. Comblé par la Fortune de son vivant, il accéda à l’immortalité dès sa mort : ses sujets le divinisèrent et lui élevèrent des temples pour lui rendre un culte. Plus de deux siècles plus tard, il revivra dans l’épopée de Silius Italicus, La Guerre punique, sous les traits d’un guerrier valeureux et énergique, et d’un entraîneur d’hommes aux éminentes qualités morales. À notre époque, Massinissa, le conquérant et le bâtisseur de la grande Numidie, demeure une figure emblématique de l’Histoire du Maghreb. Universitaire algérienne, H. Kadra-Hadjadji est l’auteure de plusieurs livres, notamment d’un premier essai sur Jugurtha (Jugurtha, un Berbère contre Rome, Paris éd. Arléa, Alger, éd. Barzakh) ; d’une méthode d’arabe moderne (4e édition, Paris éd. Bachari) en collaboration avec Hamdane Hadjadji. Avec Massinissa, le Grand Africain, elle signe la première biographie de cet illustre Berbère

05/2013

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Histoire internationale

Histoire des peuples de langue anglaise. Tome 4, Les grandes démocraties

Le tome IV d'Histoire des peuples de langue anglaise débute au lendemain de la défaite de Napoléon Ier. L'issue des guerres napoléoniennes place la Grande-Bretagne en situation très favorable tant sur le plan militaire qu'économique, ceci lui permettra d'édifier un Second Empire britannique qui fera d'elle la première puissance mondiale. Une part importante de l'ouvrage est consacrée à la jeune République américaine, une puissance en devenir. La Guerre de Sécession aurait pu lui être fatale, mais l'Union triompha non sans que les hostilités ne laissent de profondes cicatrices. La figure prédominante de cette époque est celle du président Lincoln dont la ténacité et le courage préservèrent les Etats-Unis. Sa disparition prématurée fut préjudiciable à un rétablissement harmonieux des relations entre le Nord et le Sud. Une fois le conflit terminé, l'expansion américaine reprit de plus belle au cours des vingt-cinq ans que dura la mythique Conquête de l'Ouest qui unifia le pays de l'Atlantique au Pacifique. L'entrée de la Grande-Bretagne dans l'Ere victorienne marque le sommet de sa puissance et de son rayonnement sur les cinq continents. La maîtrise des mers lui garantit la prédominance en matière militaire et commerciale. Pendant ce temps en Europe continentale, on assiste à la montée des nationalismes. La Prusse réalise l'unité allemande grâce à ses victoires successives sur le Danemark, l'Autriche-Hongrie, puis la France. Le maître d'oeuvre de cette politique de puissance est le très avisé chancelier Bismarck. Le XIXe siècle est aussi la période durant laquelle les puissances européennes bâtissent des empires en Afrique et en Asie notamment. Malgré leur rivalité sur le plan colonial, la France et la Grande-Bretagne, devant la montée en puissance de l'Allemagne, cesseront d'être les ennemis héréditaires traditionnels. Dans ce monde en évolution rapide se mettent en place les éléments qui conditionneront l'Histoire des XXe siècle et XXIe siècle. Pour Winston Churchill, le but ultime de cet ouvrage vise à faire prendre conscience aux Peuples de langue anglaise qu'ils partagent des valeurs communes qui méritent d'être défendues devant la montée des périls extérieurs.

12/2017

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Sociologie du travail

Ma fibre syndicale. France Télécom: aux origines de la crise

Si, en 1987, les syndicats triomphent du projet de privatisation, grâce à une grève forte et unitaire, il en ira autrement lorsque le management aura imposé les règles du jeu qui instaurent la mise en concurrence des agents, l'embauche de contractuels, puis des restructurations incessantes qui déstabilisent les collectifs. Les syndicats ne pourront contrarier la transformation de l'entreprise en société anonyme en 1997, la mise en vente de parts de l'Etat avant que n'explose la bulle Internet, qui fera perdre à France Télécom plus de 90 % de leur valorisation boursière. Entre-temps, l'auteur souligne l'éclatement syndical amplifié par la mutation du salariat. Benoît Martin n'hésite pas à reconnaître que les syndicats ont perdu la bataille du service public et de la propriété publique. Le néolibéralisme et sa violence managériale se sont imposés dans les têtes et dans les corps. Il confie son expérience, les analyses qu'il en tire sur le rôle de la grève, sur les effets d'un certain sectarisme syndical contre les autres vus comme des concurrents, sur la descente aux enfers de France Télécom quant aux réductions d'emplois et aux conditions de travail. Il revisite ses propres déclarations et écrits, ses moments de solitude, les quelques victoires malgré tout arrachées grâce à une éphémère unité intersyndicale. Il se confronte à la question de la souffrance, " longtemps taboue à la CGT ", mais qui infuse si fortement dans l'entreprise, à travers les mobilités imposées, la pression hiérarchique, il se confronte à celle des suicides qui révèlent un management brutal dénoncé par de multiples alertes internes syndicales. Benoît Martin confie aussi ses sentiments de militant, d'homme engagé, d'homme de conviction dans le cadre d'une période bien particulière, au sein d'une entreprise qui jouera le rôle de laboratoire d'un management modernisateur, visant à déverser au sein d'une entreprise publique une rationalité économique libérale qui se révélera particulièrement prédatrice. Le titre que Benoît Martin a choisi, Ma fibre syndicale, reflète bien ce qu'est cet essai original : une réflexion analytique solide, argumentée et honnête d'un responsable syndical qui ne cherche pas à cacher ce que ressent l'homme de conviction derrière le militant.

02/2023