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Marabout, Madeline Puckette, Justin Hammack

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Lorraine

Lorraine. Avec 1 Plan détachable

Toutes les clés pour découvrir Metz, Nancy et la Lorraine le temps d'un court séjour Un guide tout en couleurs, ultrapratique et richement illustré pour découvrir Metz et Nancy, la Lorraine et les Vosges, la vallée de la Meuse Une présentation complète des deux grandes villes de la région. A Metz, le centre Pompidou, la cathédrale, la vieille ville chargée d'histoire et une foule de bonnes adresses (nouvelles et secrètes, ou bien établies). A Nancy, la place Stanislas, rendue aux piétons, la villa Majorelle (musée de l'Ecole de Nancy - Art nouveau), le musée des Beaux-Arts, la vieille ville. Un traitement approfondi de la vallée de la Meuse avec Stenay, Saint-Mihiel (bibliothèque bénédictine, route Ligier Richier), Verdun (et les sites de la Grande Guerre), Commercy (berceau de la madeleine), Vaucouleurs (musée Jeanne-d'Arc). Une présentation du patrimoine industriel : le haut-fourneau U4, à Uckange, le carreau Wendel, à Petite-Rosselle, à la frontière allemande, et le musée des Hautes Mynes du Thillot, dans le sud des Vosges lorraines. Des coups de coeur et des pépites dans toute la région : le château de Haroué, dans le Saintois et le théâtre du Peuple à Bussang, dans le sud des Vosges lorraines ; le coeur de ville fortifié de Toul ; le pays de Bitche, le " Petit Canada ", dans les Vosges du Nord, le pays de Sarrebourg, avec de jolis villages perdus au pied des Vosges, le pays des Etangs, dans le PNR de Lorraine. L'artisanat de la région : l'Imagerie d'Epinal (imprimerie historique) ; les ateliers des luthiers et le musée de la Lutherie à Mirecourt... Une large place accordée aux activités : randonnée dans les parcs de la région, ski à La Bresse, balades et loisirs nautiques au lac de Gérardmer, thermalisme à Vittel et Contrexéville... Des routes touristiques, comme la route des Crêtes (historique) et la route touristique des Côtes de Toul (pour déguster l'AOC Côte de Toul) Des pages thématiques pour organiser son voyage au plus près de ses envies : les meilleures activités avec des enfants, les sites historiques, les activités de plein air... Une carte pour chaque chapitre et un plan détachable de l'ensemble de la région

04/2022

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Critique littéraire

Carnaval

" Conquête facile, Daniel aime l'amour, les Champs-Elysées, les grandes automobiles et les cocktails. Autrefois, il aimait la campagne et, dans son jardin désordre, les asters bêtes et tristes et le grand plant d'asperges où l'on coupait, à l'automne, des brassées de feuillages roux que sa mère disposait dans les vases du salon pour faire un fond aux chrysanthèmes. Il aimait aussi les mots d'où partent, mieux que des gares, les vrais rapides qui nous entraînent. Il aimait la lecture et l'encre, maintenant cette femme. " Quand Mireille Havet écrit ce roman, Carnaval, elle est encore nimbée de sa renommée de jeune poète prodige, que Guillaume Apollinaire lui a forgée juste avant la Grande Guerre. Elle a alors un peu plus de vingt ans, fraye volontiers avec les plus désaxés de sa génération, aime par-dessus tout le Paris noctambule des Années folles, regrette la douce campagne de son enfance, croit encore à son avenir d'écrivain et se remet à peine d'une liaison exaltante et humiliante, peu secrète en tout cas, avec la " d'annunziesque " comtesse de Limur. Mireille Havet a décrit dans son Journal les aléas de cette relation dont elle désire - et ne désire pas - guérir ; elle en a relu et parfois repris certains passages, lyriques et obsédants. Mais Carnaval se veut un roman dans l'air du temps : vif, élagué, irrespectueux des genres littéraires et " crypté ". La violente et brève passion de ces deux amantes se traduit littérairement en une aventure - presque une épreuve initiatique - entre une femme mûre, son mari et un tout jeune homme : Madeleine et Jean de Limur deviennent, dans ce roman à clef, l'excessive Germaine et l'ironique Jérôme ; Mireille Havet est le naïf, puis le cynique Daniel... Sacrifice aux conventions qui, à vrai dire, ne trompa personne - ni ses amis et relations, ni la critique. Car l'histoire vécue et l'intrigue - on le découvre aujourd'hui, on devait le deviner autrefois - sont identiques, ainsi que les circonstances, les décors, les retournements incessants de situation et le paradoxe des sentiments...

03/2005

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Littérature française

Poussières - Tome II

" Barcarole, fumerole, paperolles, et les pavés disjoints de " Venise " et le goût de la madeleine qui crée l'impression antérieure, celle que l'on retrouve dans le coquillage avec ses lignes bombées, et il y a une valve, une vulve et des muscles qui tiennent les portes hermétiquement fermées, il y a l'Orient " Sésame ouvre-toi ", et il y a l'immigration en force de l'impression, sans prix, sans papier et il y a la poussière que le doigt efface. Il y a la poussière de la craie qui est comme un effritement de falaise, il y a la neige de la poussière dans les mots, les mots empoussiérés. Ce livre n'est peut-être pas un livre, il est peut-être une poussière de livre, ce qui reste une fois les couches géologiques superposées, ce qui reste dans le désert où il y a des vents de sable. Ce livre n'est pas de compréhension, il n'a pas d'auteur, il n'a pas de lecteur, il n'a pas de propriété et on ne peut dire à son propos, mon lecteur, ma lecture, on peut dire simplement le vent souffle et dépose sa poussière. On comprendra alors que ce livre n'est pas une pas suite, qu'il n'est pas une succession. On ne peut pas faire autrement que de le comprendre, lui qui est pourtant si incompréhensible, mais voilà il y a la syntaxe, la grammaire qui pétrifient les mots qui portent leur poids de poussière, alors en écrivant on ne peut pas faire autrement que passer par la grammaire. Et c'est peut-être dans le nuage de poussière où se télescopent les comètes que se trouve la vérité de ce livre, c'est une pluie de poussières. On pourrait dire aussi qu'à cet endroit poussent des fleurs de poussière, fleurs de marbre, fleurs de calcaire, fleurs tendres et qu'il y a l'ombre de leurs poussières. " - Jean-Joël Lemarchand Jean-Joël Lemarchand, né en 1947, a reçu une formation philosophique et littéraire qui, très tôt, lui a donné l'amour des mots et, plus que leur sens, l'amour de leur son.

03/2013

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Guides pratiques

Iles de rêve. 50 itinéraires autour du monde

Iles de rêve - 50 itinéraires autour du monde, un livre magnifiquement illustré, une splendide source d'inspiration pour imaginer et préparer vos explorations d'îles ou d'archipels d'exception. Iles de rêve - 50 itinéraires autour du monde vous fera voyager dès la première page ! Ce magnifique album constitue une splendide source d'inspiration pour imaginer vos futurs voyages dans des îles ou archipels d'exception. Cet ouvrage abondamment illustré vous invite à vivre des moments de pur bonheur : visites de villes historiques et de sites archéologiques entrecoupées de bains de soleil dans les îles dalmates de la Croatie, en Sicile, à Djerba, à Malte et à Rhodes ; explorations des îles volcaniques des Açores et des archipels de Mascareignes, de Madère et des Canaries ; découvertes des plages et sites naturels de la Polynésie française, des Bermudes, des Bahamas et des Antilles françaises ; séjours dans les îles de la baie de Naples et dans l'archipel des Cyclades ; plongée et autres sports nautiques aux Seychelles et dans les cayes du Belize et les Keys de la Floride ; périples dans les paysages maritimes spectaculaires de l'île du Cap-Breton et les Iles de la Madeleine ; voyages sur les traces d'Ulysse dans les îles Ioniennes ; écotourisme en Nouvelle-Zélande et en Islande ; observation de la faune aux îles Galápagos et dans l'île de Chiloé ; excursions de randonnée en Corse et en Crète, de surf dans les îles de Vancouver et d'Hawaii, et de kayak en mer de Norvège, autour des îles Lofoten et Vesteralen et celles de Baja California ; expéditions dans la mystérieuse île de Pâques, les îles aux charmes singuliers de la Bretagne et les îles du fleuve Saint-Laurent. Iles de rêve - 50 itinéraires autour du monde décrit chaque itinéraire au jour le jour, les stations balnéaires, villes et villages à explorer, les activités de plein air à pratiquer et les paysages à admirer. Des capsules mettent aussi en lumière les expériences inoubliables à vivre. Avec ce beau livre, c'est toute la beauté de lieux idylliques que vous donnerez en cadeau ou vous offrirez à vous-même !

10/2022

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Littérature française

Le Contrat

Alice Boucher acceptera-t-elle de signer avec Christophe Lambert, fondateur des éditions Thanatographes, spécialisées dans les derniers textes, ce contrat faustien en diable par lequel elle renonce à écrire après lui avoir confié un ultime manuscrit ? Entière, en quête d'absolu et de sens, elle entretient un rapport vital à l'écriture ; face à elle, Christophe n'est-il qu'un dandy cynique qui fait commerce de la mort ? Jusqu'où ira-t-il pour la convaincre d'écrire ce texte - puis de disparaitre ? Quel rapport ces deux-là entretiennent-ils avec Marie-Madeleine, une vieille dame impudente et truculente, qu'un autre contrat va également bientôt engager avec l'énigmatique et ténébreux réalisateur Achard Lebrument ? "Le Contrat" est un roman à multiples facettes, miroirs, chausse-trappes et faux semblants, qui poursuit la réflexion de son autrice sur le statut du réel et propose, outre l'histoire de ces quatre personnages : - le pitch d'une web série sur la cuisine de l'amour - le programme drolatique d'un Festival du Dernier roman - quelques trésors de l'opérette française - un catalogue jubilatoire de derniers textes encore inédits (réels ou imaginaires) - une playlist de chansons à pleurer - des considérations étymologiques sur l'évolution de quelques mots latins et coquins - mais aussi une réflexion sérieuse sur le chant du cygne : la relation de la Littérature au Temps et à la Mort. Qui signera ? Qui tire les ficelles ? Qui mourra ? Extrait "Depuis que savoir qu'écrire est devenu sa grande question, Colline sèche sur pied. Parler de soi ne l'attire pas, seul est intéressant le réel autour d'elle, la vie des autres, et une vie bien différente, si possible, il te suffisait de si peu, auparavant, t'en souviens-tu seulement ? Tu t'installais dans un café, tu regardais autour de toi et les mots te démangeaient déjà le bout des doigts. Si tu voyais un couple, par exemple, toutes sortes d'histoires ne demandaient aussitôt qu'à se glisser de leurs chaises au carnet que tu gardais toujours ouvert devant toi. Très vite, tu esquissais quelques ébauches de tableaux". E. B.

02/2022

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Biographies

D'ici et d'aventures, Henry de Monfreid

Né Henri à La Franqui (Leucate) le 14 novembre 1879, Henry de Monfreid est le fils du peintre George Daniel de Monfreid et d'Amélie Bertrand. Sa famille maternelle est ancrée sur la côte languedocienne, où il passe les sept premières années de sa vie. Après des études à Paris, puis à Carcassonne, il exerce divers métiers et cherche sa voie. En 1911, il décide finalement de partir pour l'Afrique de l'Est, arrive à Djibouti et travaille pour une entreprise française qui achète des peaux et du café en Ethiopie. Peu à peu, il s'habitue à son nouvel environnement, puis se fixe à Obock, de l'autre côté de la baie de Djibouti. Durant plusieurs années, il navigue en mer Rouge et se livre à de multiples trafics avec l'Arabie et l'Egypte (armes, haschich, perles...). Il se marie en 1913 avec Armgart Freudenfeld, qui ne le rejoint en Afrique qu'en décembre 1916. Dans l'entre-deux-guerres, Henri poursuit ses opérations commerciales et achète des terrains en Ethiopie où il crée une centrale hydroélectrique à Diré-Daoua et une plantation de café à Araoué. En 1931, il publie son premier ouvrage Les Secrets de la mer Rouge, dont le succès est immédiat. Un certain nombre d'autres livres vont suivre jusqu'en 1939 - Très critique à l'égard du négus, Monfreid est expulsé d'Ethiopie en 1933 - Il n'y retourne qu'avec les troupes d'occupation italiennes à partir de 1936 - Proche de l'Italie fasciste, il est fait prisonnier par les troupes anglaises en mai 1942 et déporté au Kenya, où il reste interné jusqu'en 1946. De retour en France en 1947, à l'âge de 68 ans, accompagné de sa seconde épouse, Madeleine Villaroge, il s'installe à Ingrandes. Il se consacre alors à la littérature et donne des conférences sur l'Ethiopie et l'Afrique de l'Est. Néanmoins, il passe chaque été à La Franqui où il a fait construire une petite maison. Décédé dans l'Indre le 13 décembre 1974, il est enterré au cimetière de Leucate.

04/2024

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Histoires à écouter

4 histoires pour mes 4 ans. Avec 1 CD audio MP3

4 histoires tendres et rigolotes de Lili, du Prince de Guimauve-Roudoudou, de Théodore l'ourson et des quatre (oui, des quatre ! ) petits cochons... et un CD pour chanter, danser et faire la fête !

03/2023

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Histoire des idées politiques

Joseph Fouché. Portrait d’un homme politique

Traduction nouvelle intégrale Le Fouché (1929) de Stefan Zweig occupe une place à part dans la série des Vies. L'ouvrage a pour cadre la France de la Révolution et de l'Empire. L'existence de celui qui fut associé à la Terreur, au règne napoléonien et à la Restauration comme "massacreur" et policier impitoyable n'est comparable à aucune autre. A bonne distance de la perspective universitaire illustrée par Louis Madelin (1901), Zweig s'est attaché à retracer la genèse psychologique d'une personnalité dont la cuirasse construite dans les épreuves et les humiliations fait obstacle à tout sentiment de sympathie de la part du lecteur. Chronologique, le récit est découpé en une suite de neuf chapitres. Son trait spécifique est une exceptionnelle intensité dramatique. Les face-à-face de Fouché avec Robespierre jusqu'à Thermidor puis avec un Napoléon dérivant vers la tyrannie avant d'être entraîné dans une chute inexorable, théâtralisent les moments clés d'une histoire aux retournements inattendus. Ces instants où opportunisme, conquête et volonté de conservation amorales du pouvoir se mêlent inexorablement, sont, aux yeux de Zweig, l'image désespérante du temps présent. Le succès de Stefan Zweig auprès du public français ne se dément pas. Son exploration des mouvements de l'âme continue de fasciner tout comme séduit l'élégance stylistique de ce Viennois cosmopolite. La fiction toutefois n'est pas seule à nourrir son art du récit. L'histoire elle aussi n'a cessé de le requérir. La suite de ses biographies non romancées (les Vies) découvre un agencement virtuose du matériau légué par les historiens. Tous ces textes donnent à voir un artiste que son refus de l'engagement militant rend paradoxalement plus sensible aux menaces qui pèsent sur les sociétés européennes de son temps. Nouveauté dans le choix du protagoniste : Fouché, dont il est question dans ce volume, est aux antipodes des hautes figures positives incarnées par Erasme et Castellion dont "le ministre de toutes les polices" est l'absolue face noire. L'humanisme zweigien se lit cette fois par contraste. Pour autant, il ne perd rien de sa force.

10/2021

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Droit des biens

Patrimoine privé. Edition 2023

Pour orienter et optimiser l'épargne individuelle ! Cet outil documentaire d'aide à la gestion de patrimoine, pluridisciplinaire et exhaustif, couvre tous les domaines du patrimoine privé des personnes physiques. Il a été conçu pour les professionnels les plus exigeants qui souhaitent accompagner leurs clients particuliers dans leur stratégie patrimoniale et leur apporter un conseil de qualité. A jour des lois de finances, cette 37e édition intègre et explicite également les autres changements d'ordre législatif, réglementaire ou jurisprudentiel. Les fondamentaux de la gestion de patrimoine A jour des lois de finances, cette 37e édition intègre et explicite également les autres changements d'ordre législatif, réglementaire ou jurisprudentiel et permet de répondre à toutes les questions que se posent les professionnels de la gestion de patrimoine dans un environnement souvent complexe, toujours concurrentiel : PER, réduction " IR-PME " (ou " Madelin "), taxation des logements vacants, démarchage téléphonique, plus-values sur valeurs mobilières, investissements immobiliers " Pinel ", encadrement des loyers locatifs... Cet outil documentaire d'aide à la gestion de patrimoine, pluridisciplinaire et exhaustif, couvre tous les domaines du patrimoine privé des personnes physiques : leurs capitaux, leurs avoirs, leurs emprunts, les interactions entre tous ces éléments, leur fiscalité, les modalités d'acquisition et de transmission de leurs placements et autres biens familiaux, les moyens de prévention et de protection... Il a été conçu pour les professionnels les plus exigeants qui souhaitent accompagner leurs clients particuliers dans leur stratégie patrimoniale et leur apporter un conseil de qualité. Il est indispensable pour comprendre leurs attentes et leurs besoins, les aider à réaliser les meilleurs choix en fonction des objectifs personnels poursuivis et leur proposer des conseils et des pistes de solution adaptées et justifiées. Retrouvez dans cet outil indispensable : - Une approche pluridisciplinaire et exhaustive. - Une analyse méthodique de chaque grand sujet. - Des explications claires, fiables, immédiatement exploitables. - L'illustration des points importants par des tableaux, données chiffrées, exemples, remarques... - Une consultation facile de la version papier : encoches, renvois, recherche par le sommaire ou l'index, - La version numérique : un contenu actualisé chaque trimestre pour conseiller en toute sécurité et ses fonctionnalités pratiques (moteur de recherche, notes, marque-page, favoris...).

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Philosophie

Aby Warburg ou la tentation du regard

Volontiers cité, notamment par l'entremise de son expression "formule de pathos", même si les francophones ne disposent que d'une infime partie de ses écrits, Aby Warburg fait figure de légende dans l'histoire de l'art. Il n'existe de lui qu'une biographie en anglais, dite "intellectuelle" par Ernst Gombrich, qui a considéré que l'épisode psychotique du savant devait être passé sous silence. Il convenait, surtout pour le public français, de considérer ensemble la vie entière de Warburg et son ouvre, profondément imbriquées, comme il le revendique lui-même dans l'un de ses derniers textes : "Parfois, il me semble que j'essaie, comme psycho-historien, de déceler la schizophrénie du monde occidental à partir de ses images, et comme dans un réflexe autobiographique : d'un côté la nymphe extatique (maniaque) et de l'autre le douloureux dieu fluvial (dépressif), comme les pôles entre lesquels l'homme sensible, donnant fidèlement forme à ses impressions cherche son propre style dans l'acte créateur. L'antique jeu du contraste entre vie active et vie contemplative". A partir des sources publiées en allemand et en italien, des inédits consultables aux Archives de Londres, des correspondances, ce livre expose le développement de la pensée et de l'action de Warburg dans les divers domaines où il les a appliquées, où l'on ne l'attend pas toujours : l'histoire de l'art certes, l'édification, murs et livres, d'une bibliothèque privée de réputation mondiale, lieu mythique, de nos jours encore, de la recherche sur la Renaissance, mais aussi la politique culturelle et la politique européenne. Il en ressort que loin de se limiter à être l'instigateur de "l'iconologie" panofskyenne, cet homme du XIXe est à l'origine des approfondissements majeurs de l'approche de l'art. Juif de sang, hambourgeois de naissance et Italien de cour, témoin du "monde d'hier", il en a connu les acteurs, vécu la gloire dans l'Allemagne wilhelminienne et l'effondrement sous la République de Weimar. Disciple de Justi et d'Usener, il est encore un aiguillon stimulant pour le XXIème siècle. Opposé aux attributionnistes, enthousiastes et formalistes de son temps (Wöfflin, Berenson, Croce), à l'histoire de l'art homogène et autonome, il a frayé nombre de voies (sur le pouvoir de l'image, l'esthétique de la réception, l'introduction des sciences humaines dans la compréhension de l'art) propres à stimuler les disciplines esthétiques de nos jours, soit près d'un siècle après sa disparition.

04/2014

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Littérature érotique et sentim

L'emprise du boss Tome 1 : Derrière le masque

Jules Becker est une jeune femme âgée de 25 ans. Elle aime son travail, son copain et sa tortue Madeleine. Tout semble lui réussir. Jusqu'à ce que son copain, Jordan, la largue dans l'ascenseur de la maison d'édition où ils travaillent. Rapidement, elle suscite l'attention du Big Boss Émilien Weits ce qui ne semble pas plaire à son ex. Ce dernier se met à la menacer, à la prendre en vidéo à son insu... Les choses prennent alors un nouveau sens. Décidée à lui faire regretter ses actes, elle va se laisser ouvertement entraîner par son patron. Peu importe les risques, la vengeance est trop excitante. Mais tout ne se passera pas comme prévu... EXTRAITLes deux sursautent en entendant Monsieur Weits leur parler. Margot, belle brune aux yeux vairons de vingt-sept ans, observe l'homme qui se trouve à mes côtés. Elle mord sa lèvre inférieure, avant de lui sourire grandiosement. - Oh merde je heu..., bafouille Jordan, stupidement. Mais Jules est aussi en retard ! Monsieur Weits lâche un rire franc. Ses épaules se haussent et il reprend un air sérieux. - Madame Becker était en ma compagnie. De toute façon, je n'ai pas à justifier le retard de Madame. Vous êtes en faute, pas elle. Ne retournez pas les choses pour vous sauver, Monsieur. Maintenant, retournez à votre place et tâchez de ne plus inviter votre amie ici à nouveau. Son ton est froid, condescendant. Si j'étais à la place de Jordan, je serais partie en courant me réfugier dans un trou de souris. Émilien Weits me fait un signe de le suivre. Nous dépassons les deux individus et entrons dans la maison d'édition. Sans un seul mot, nous gagnons les ascenseurs. À mon étage, je le remercie à nouveau avant de m'enfuir assez vite. Il va me prendre pour une cruche, mais peu importe. Je ne me sentais pas à l'aise. - Bonne après-midi, Madame Becker, me dit-il.À PROPOS DE L'AUTEURNée à Montpellier, Laurie commence à écrire sa première histoire en 2008. Avril Morgan abandonne rapidement avant de se lancer dans la lecture, piquant un livre à sa mère. C'est là que tout commence. Sa passion pour la lecture la fait dévorer des livres en moins de deux jours, jusqu'à ce qu'elle recommence l'écriture.

11/2019

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Critique littéraire

Correspondance 1917-1949. Avec Marc Allégret

Le pasteur Élie Allégret, ancien précepteur d'André Gide, eut six enfants. Entre sa nombreuse famille et le couple Gide (" Oncle André " et " Tante Madeleine " pour les jeunes Allégret), s'établit, très tôt et continûment, une grande proximité. Quand, en 1917, Élie repartit seul comme missionnaire en Afrique, Gide se rapprocha plus encore de ce foyer ami. Son attention se porta sur les deux adolescents qu'étaient alors André et Marc Allégret. Soucieux de leur avenir et avide de leurs confidences, il fut leur guide et leur compagnon sur la voie de l'émancipation, aussi compréhensif qu'exigeant à l'égard de cette jeunesse ardente. Se révèle auprès d'eux un Gide fidèle à sa devise première, qui prescrivait à chacun de s'atteindre, " de suivre sa pente pourvu que ce soit en montant ". Au vrai, cette mission pédagogique se doubla d'une grande histoire d'amour clandestine. Car Gide se prit de passion pour Marc, sentiment qui devint partagé en mai 1917. Dans les lettres que Gide adressa dès lors à son jeune disciple et amant voisinent les conseils scolaires, les recommandations morales (" Je voudrais que tu n'admettes en toi rien de ce qui enlaidit ") et les déclarations enflammées, parfois marquées de jalousie. Cette relation, à plus d'un titre répréhensible, ne pouvait s'épanouir qu'à distance du Paris familial. Assistant aux préparatifs des séjours en Suisse et en Angleterre comme à ceux du célèbre voyage au Congo qui décida de la vocation cinématographique de Marc, nous suivons également le récit des virées amoureuses et studieuses, à l'abri des regards. Les années passant, le caractère et les talents de Marc s'affinent et le jeune homme s'affranchit peu à peu de la tutelle de son mentor sans rien renier de ces années d'apprentissage. À l'égard de ce qui fut le plus grand bouleversement affectif de la maturité de Gide, entraînant pour lui une cascade de conséquences au plan conjugal, mais aussi moral et intellectuel, nous ne disposions jusqu'alors que du témoignage de Maria Van Rysselberghe, dite la Petite Dame. Cette correspondance est en quelque sorte l'envers de ses Cahiers, et leur complément : du récit d'un témoin, nous passons à la confidence des acteurs, tandis qu'au plan littéraire, la relation nourrit la création de Gide (Les Faux-Monnayeurs, notamment) par de très subtiles transpositions qui appellent la perspicacité du lecteur.

11/2005

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Critique littéraire

Correspondance 1892-1945

L'amitié qui a uni André Gide et Maurice Denis est peu connue. Sans doute parce que, entre le peintre catholique et le romancier hédoniste, on imagine mal qu'un accord profond ait pu s'établir durablement. Et pourtant, les deux cent trente lettres ici rassemblées témoignent de la persistance, sur une quarantaine d'années, d'une estime et d'un attachement sincères. Ce qui les rapprocha, au mois d'août 1892, fut une entreprise assez exceptionnelle ; ces deux débutants, âgés de vingt-trois et vingt-quatre ans, allaient réaliser bien plus qu'un simple livre illustré, une commune œuvre d'art, où deux langages, l'écriture et le dessin, s'accompagnent et se fécondent mutuellement. Quand il conçut Le Voyage d'Urien, Gide n'était pas encore trop sûr de ce qu'il allait dire ; il peinait à se différencier du symbolisme, tandis que Denis était déjà le théoricien du groupe des Nabis ; et c'est en assistant à la naissance des illustrations qu'il fut encouragé à mener à bien son projet. Ainsi l'œuvre ultérieure de Maurice Denis allait-elle avoir pour lui un intérêt particulier, comme le développement sur un autre plan de sa propre pensée. Nous participons ici à quelques moments majeurs de ce commerce intellectuel, comme ce soir de janvier 1898, quand un parfait hasard les fait se rencontrer sur une place de Rome : Gide, qui connaît déjà les lieux, sert de guide à Denis, et les discussions qu'ils ont alors les aident à préciser de façon décisive leur évolution vers un art fait de maîtrise et de discipline. Neuf ans plus tard, c'est Denis qui entraîne Gide dans les musées d'Allemagne, où ce dernier trouve l'inspiration de son Retour de l'Enfant prodigue. Ponctuée par des faire-part de naissance illustrés par Maurice Denis, cette correspondance d'artistes, à laquelle s'invitent parfois Marthe Denis et Madeleine Gide, revêt aussi des aspects familiers. Il faudra attendre le lendemain de la Grande Guerre pour que ces liens se distendent, la mort de Marthe Denis coïncidant avec le premier différend idéologique entre les deux hommes. C'est tout un pan de la vie artistique de la Belle Epoque qui est ici restitué, grâce à ces lettres mais aussi aux illustrations de Maurice Denis, souvent inédites, qui les accompagnent.

10/2006

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Esotérisme

La conjuration antichrétienne. Le temple maçonnique voulant s'élever sur les ruines de l'Eglise catholique

Directeur de la Semaine religieuse du diocèse de Cambrai, écrivain (Estaire 12.04.1836 - Saméon 6.10.1921) Ordonné prêtre (1862), vicaire à Valenciennes Saint-Géry, Lille Sainte Catherine et aussitôt après Sainte Marie-Madeleine (1872), il est nommé en 1874 chapelain de la basilique Notre-dame-de-la-Treille, qu'il ne quittera plus. Dès 1872, il collabore à la Semaine religieuse du diocèse de Cambrai. Fondée en 1866, celle-ci, indépendante de l'archevêché, a son siège à Lille. En 1874, il devient pour quarante années, propriétaire et directeur du titre et de la revue, tirant à 4.500 exemplaires. Il en assure lui-même la rédaction. Disciple de Bonald et de Joseph de Maistre, de Donoso Cortés et de Blanc de Saint-Bonnet, émule de Louis Veuillot, il fait de sa publication "un bastion contre le libéralisme, le modernisme et toutes les formes de la conspiration antichrétienne dans le monde". Bénéficiant d'une diffusion qui dépasse largement le diocèse, elle dénonce francs-maçons et démocrates chrétiens comme autant d'expressions maléfiques de l'esprit de la Révolution. Delassus, chanoine honoraire (1882), "ami des vérités complètes", tenant d'une spiritualité intransigeante, fait référence au Syllabus et trouve certaines de ses inspirations chez Le Play. Il prône la restauration de la famille, défend une société basée sur la hiérarchie et l'autorité, assure que l'homme doit trouver l'expiation et le redressement dans le travail et les épreuves de la vie terrestre. Membre d'une union de la paix sociale, très lié à l'Association catholique des patrons du Nord dont il aime le paternalisme, ami de l'abbé Fichaux, il encarte le bulletin hebdomadaire des corporations dans la Semaine religieuse (1889) et dénonce les "infiltrations collectivistes" à l'intérieur du catholicisme social. Pie X, peu après son avènement, élève Mgr Delassus à la prélature domestique (15 avril 1904). La cour romaine invite la Faculté de théologie de Lille à lui conférer le doctorat ad honores. Ce titre tout à fait inhabituel est décerné par les universitaires, à l'infatigable pourfendeur du modernisme. En 1911, il est promu protonotaire apostolique. On considère aujourd'hui que ses ouvrages sont "remplis de pressentiments de la désintégration actuelle de l'Eglise". A ses funérailles, le chanoine Bègne saluait sa carrière, faite "de piété, de droiture et de désintéressement", "d'un bon serviteur de Dieu", "courageux défenseur de la vérité".

07/2020

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Religion

Le temps de Pentecôte. Du 19 avril au 22 juillet de l'an 29

Le désir de s'adresser à ceux qui vivent dans le monde de l'athéisme, qui a longtemps été le mien, sera présent dans le livre Le Temps de la Passion. C'est également pour eux que fut écrit Le Temps de Pentecôte. Entre le dimanche de Pâques (la Résurrection et l'entretien avec Marie-Madeleine) et l'Ascension, il y a eu des apparitions du Seigneur à diverses personnes et en des lieux différents pendant... quarante jours. Avec, en point d'orgue, le jeudi 28 mai de l'an 29, l'Ascension, depuis le sommet du mont des Oliviers, reproduit en page de couverture. Dix jours après l'Ascension, le dimanche 7 juin de l'an 29, ce fut la Pentecôte. Voici comment elle commença : "Vers le matin, du mont des Oliviers, et de l'endroit même d'où le Sauveur avait quitté le sol pour le début de Son Ascension, Anne-Catherine Emmerich vit un nuage argenté et lumineux s'abattre du ciel sur le mont Sion et sur le Cénacle. D'abord, à distance, elle vit une sorte de globe qui semblait mis en mouvement par un courant chaud et bienfaisant. Plus le nuage approchait de la terre, plus il semblait se développer. Ensuite, elle vit tomber sur la ville entière, mais particulièrement sur le mont des Oliviers et sur le Cénacle, une masse énorme de lumière qui sembla se condenser et devenir en même temps plus transparente ; quand elle s'arrêta, on aurait dit un soleil projetant ses feux dans toutes les directions. En même temps, un vent violent commença à se lever". A la fin du XVIIIe siècle et dans le premier quart du XIXe siècle, Anne-Catherine Emmerich rencontrait le plus souvent de l'indifférence ou des moqueries lorsqu'elle parlait de ses visions aux autres religieuses ou à ses supérieurs ; lassée de cette hostilité, elle avait prié Dieu de vouloir bien "lui retirer les visions". Alors, son guide lui répondit : "Tu ne peux pas calculer le nombre de gens qui liront cela un jour, et dont les âmes seront consolées, ranimées et portées au bien. Ce que tu pourras raconter sera mis en oeuvre d'une façon suffisante et pourra faire beaucoup de bien dont tu n'as pas idée."

04/2019

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Histoire de France

La victoire, c'est le sacrifice

Bien avant d'être connu comme le "Bison" du réseau de résistance Alliance, fondé par Marie-Madeleine Fourcade, Alfred Jassaud était un jeune bourgeois, scout "Coeur Vaillant", féru d'histoire, de poésie, de théâtre, et de littérature classique. Il a laissé à sa famille cinq carnets emplis de ses impressions datées, où rêves, colères, et illusions déçues, se succèdent selon les périodes de sa courte vie. De l'âge de dix-sept ans (2 mars 1937) jusqu'à la veille de ses vingt-deux ans (29 août 1942), il se raconte sans ménagement, oscillant entre sa foi en Dieu, parfois jusqu'au mysticisme, son éternel manque d'amour féminin, et un insatiable besoin d'héroïsme patriotique. Des réflexions fortes sur les femmes, la mort, la politique, ou la religion, côtoient des rendez-vous festifs ou des sorties amicales de loisirs divers, escalade, plongeon, randonnée... Régulièrement, il s'autocritique, mûrissant au gré des carnets où les phrases radicales, racistes, violentes du début font place à des morceaux de philosophie poignants, à force de rencontres et de séjours à l'étranger. Certaines de ses idées auraient peut-être pu éviter bien des conflits... Grand poète, épris de culture, il publiait, dès dix-sept ans, des textes dans le journal "Les Echos". Il nous fait découvrir dans ces écrits qu'il laisse à la postérité, beaucoup de détails sur l'histoire de la France et de la grande lignée de héros dont ses descendants peuvent être fiers. Il serait certainement devenu un grand journaliste. La guerre en a décidé autrement. "Je n'en peux plus. Je suis à l'étroit. J'en ai assez de mener cette vie d'imbécile. Je suis foutu si je continue à vivre normalement. Il me faut du danger, la vie dure, âpre, difficile, la souffrance, vivre sauvagement pour un Idéal : Dieu - La France". Alors qu'il servait la résistance et qu'il était devenu Agent Principal de Renseignements pour la zone Normandie, il a été arrêté le 19 septembre 1943 avec des papiers au nom de Robert Darsac. Emprisonné, torturé, il sera exécuté, avec ses amis membres du réseau Alliance, au champ de tir de la caserne d'Heilbron en Allemagne, le 21 août 1944. Son Idéal était de servir et de mourir pour la France. Il est mort en héros. Sa devise : A bloc ! La phrase que l'histoire retiendra de lui : "La victoire, c'est le sacrifice" !

04/2015

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Templiers

Les Templiers. Les origines inconnues du plus mystérieux des Ordres de Chevalerie

Les récentes découvertes et les archives du Vatican permettent d'avoir un autre regard sur cet Ordre de Chevalerie extraordinaire et unique. On s'aperçoit qu'il n'est né ni du néant ni du hasard, ni pour répondre à des besoins simplement militaires ou de protection. Il fut révolutionnaire et d'une puissance méconnue, maritime, économique, commerciale, politique et spirituelle, au-delà des clivages religieux. Maîtres du cryptage, du double langage, et du mystère, les Templiers ont créé une Chevalerie nouvelle qui a marqué les esprits et ce encore sept cents ans après la fin de l'Ordre. Les recherches précieuses de l'auteur permettent d'examiner cette nouvelle Chevalerie sous un éclairage qui illumine des secrets bien gardés Il n'existe pratiquement rien qui analyse, sources et références pertinentes à l'appui, ce qui a constitué l'Ordre du Temple né en 1119 à Naplouse près de Jérusalem avant d'être structuré en France à Troyes en 1129. L'auteur passe tout au peigne fin, au-delà des apparences et s'aventure dans les coulisses du temps. Il met en lumière ce qui reste largement inconnu de l'Ordre des Pauvres Chevaliers du Christ et du Temple de Salomon. Hugues de Payens et ses proches ont su convaincre l'Occident de soutenir l'Ordre et de le doter de moyens considérables et jamais vus. Ils ont découvert au Moyen-Orient des éléments ignorés de la plupart de leurs contemporains et ont alimenté leur propre légende. Ils ont communiqué aux futurs initiés Chevaliers, des mots, des rites et d'autres mystères dont les racines se trouvent dans l'Antiquité et I. sagesses anciennes. Ce qu'ils ont contribué à édifier va dépasser le seul point de vue de l'Eglise d'Occident et jeter des ponts immédiats vers les deux autres religions du Livre. Les Templiers connaissent l'Ancien Testament, l'histoire légendaire de Jésus, de Marie-Madeleine, et de Jean. Entre l'Eglise de Pierre et celle de Jean, les Templiers font un choix rapide. Le Temple puisera dans le passé la force inimaginable d'une expansion unique, qui n'est pas celle d'un Ordre de moines-soldats seulement. Ce que savent les Templiers sera craint du pape, servira l'Eglise, préparera un nouvel Occident et fera naître une nouvelle Chevalerie. Elle ne sera plus jamais égalée, mais elle vit en chacun d'entre nous.

01/2022

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Amériques

Great Escapes North America. The Hotel Book, Edition 2021, Edition français-anglais-allemand

Les Etats-Unis sont l'un des pays les plus diversifiés et les plus fascinants du monde. Des beautés naturelles telles que le littoral du Pacifique, le parc national de Yosemite ou Monument Valley offrent des paysages dignes du septième art (Hollywood trouve les meilleurs décors pratiquement à sa porte). Ceux qui partent découvrir les Etats-Unis loin des métropoles lors d'un road trip classique, sur les traces de la population indigène et des pionniers, dans les montagnes, sur les berges des lacs ou sur les plages, peuvent être sûrs de vivre des moments inoubliables. Les Etats-Unis sont l'un des pays les plus diversifiés et les plus fascinants du monde. Des beautés naturelles telles que le littoral du Pacifique, le parc national de Yosemite ou Monument Valley offrent des paysages dignes du septième art (Hollywood trouve les meilleurs décors pratiquement à sa porte). Ceux qui partent découvrir les Etats-Unis loin des métropoles lors d'un road trip classique, sur les traces de la population indigène et des pionniers, dans les montagnes, sur les berges des lacs ou sur les plages, peuvent être sûrs de vivre des moments inoubliables. Dans Great Escapes USA, Angelika Taschen présente des destinations extraordinaires en s'appuyant sur des photos remarquables, des textes courts et distrayants, des détails utiles tels que les itinéraires à emprunter et les tarifs, et des conseils de lecture et de films. Son voyage commence sur la côte Est, où se trouvent des maisons de campagne idylliques comme Twin Farms dans le Vermont et Troutbeck dans l'Etat de New York, autrefois points de rencontre des intellectuels et des créatifs. Il continue vers le Sud, où des établissements comme The Moorings Village et l'Hôtel Peter & Paul racontent l'histoire de la Floride et de la Louisiane ; quant au Commodore Perry Estate à Austin, au Texas, il s'avère être une beauté du Sud très glamour. L'ancien camp minier Dunton Hot Springs dans le Colorado, où une ville fantôme a été transformée en un complexe hôtelier classique et rustique, se trouve sur la route, tout comme l'utopie urbaine Arcosanti en Arizona, conçue par l'architecte Paolo Soleri dans les années 1970. Le voyage se termine en beauté en Californie, avec des hôtels uniques en leur genre comme le Deetjen's Big Sur Inn, dont les cabanes en bois d'inspiration norvégienne ont accueilli de nombreux écrivains célèbres, des motels décontractés comme The Surfrider Malibu, où tout évoque le "rêve californien" , et des paradis gastronomiques comme le SingleThread, trois étoiles au Michelin, dans le comté de Sonoma. Cet ouvrage abondamment illustré présente aussi bien des hôtels dans la tradition des grands architectes comme Frank Lloyd Wright que des maisons conçues par de jeunes designers contemporains et des bâtiments dans le style caractéristique Mid-Century américain, un ranch équestre, un hébergement glamping et même, pour clore notre inventaire non exhaustif, un établissement de bains hippie ainsi que des caravanes vintage - une diversité à l'image des Etats-Unis !

08/2021

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Critique

Tom Pouce

Il était une fois un pauvre bûcheron désespéré de ne pas avoir d'enfant. Il se répétait sans cesse que seul un garçon, fût-il minuscule, saurait le rendre heureux. Un jour enfin, sa femme mit au monde un bébé de la taille d'un pouce. Le petit, par ailleurs en tous points parfait, fut aussitôt baptisé Tom Pouce. Dès sa naissance, il enchanta la vie de ses parents...

06/2023

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Littérature française

Les Orphelins

De l'Allemagne nazie à l'Apartheid, un frère et une soeur pris au piège de l'Histoire Wolf et Barbara sont jumeaux. Ils grandissent dans un orphelinat allemand avant d'être adoptés en 1948 par une famille sud-africaine. Ils arrivent au Cap, choisis par une Fraternité qui cherche des enfants au sang pur, des descendants d'aryens. Les jumeaux découvrent l'idéologie raciste qui gouverne leur famille d'accueil. Devenus malgré eux des membres de cette communauté, ils sont peu à peu gagnés par la honte de n'avoir pas réussi à fuir, coupables d'une faute qu'ils n'ont pas commise. Mais au fil des années, chacun à sa manière, Wolf et Barbara font le choix de la révolte, de la liberté. En s'inspirant d'une page d'histoire méconnue, Bessora signe un roman magnifique sur la vie de ces orphelins oubliés aux prises avec les drames du XXe siècle. A propos de l'autrice Née à Bruxelles en 1968, Bessora grandit en Europe, aux Etats-Unis et en Afrique. A la suite d'un voyage en Afrique du Sud, elle reprend des études d'anthropologie à Paris puis publie de nombreux romans, dont Les Taches d'encre, prix Fénéon en 2001 et Cueillez-moi jolis Messieurs qui a reçu le Grand prix littéraire d'Afrique noire en 2007. "Bessora nous plonge avec honnêteté et sensibilité dans la peau de ces jumeaux allemands". Le Monde "Pour Les Orphelins, Bessora s'est inspirée d'une histoire vraie, édifiante". Libération " Bessora ressuscite ici un pan ignoré de l'histoire de l'Afrique du Sud. Elle sait rendre captivant le destin de ses héros, confrontés à de lourds secrets de famille. Sa plume parfois tragique, parfois ironique, qui ne se lasse pas de jouer des tours à ses personnages, permet d'appréhender les hallucinantes théories de l'Apartheid et de comprendre les traces indélébiles qu'elles ont laissées. " Ouest-France " Avec en toile de fond la grande Histoire, du nazisme à la fin de l'apartheid en passant par le mur de Berlin, la romancière Bessora, s'inspirant d'un fait historique méconnu, livre un roman émouvant sur l'identité, la haine et la liberté. " Alexandra Villon, librairie La Madeleine (Lyon) " Bessora mène ici son affaire romanesque de main de maître. Elle fait sentir avec une infinie compassion et la colère qui l'accompagne toute cette tragédie d'exils successifs, d'un bout à l'autre du monde, d'un bout à l'autre de soi. Peut-être parce qu'au fond, il n'est de vérité dans le coeur des hommes que romanesque... " Livres Hebdo

01/2023

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Religion

Connaissance des Pères de l'Eglise N° 139, Septembre 2015 : La miséricorde

Heureux les miséricordieux, dit le Seigneur ils obtiendront miséricorde ! La miséricorde n’est pas la moindre des béatitudes. Et encore : Heureux qui comprend le pauvre et le faible. Et aussi : L’homme bon compatit et partage. Ailleurs encore : Tout le jour, le juste a pitié, il prête. Emparons-nous donc de cette béatitude, sachons comprendre, soyons bons. La nuit elle-même ne doit pas arrêter ta miséricorde. Ne dis pas : Reviens demain matin et je te donnerai. Qu’il n’y ait pas d’intervalle entre le premier mouvement et le bien- fait. La bienfaisance seule n’admet pas de délai. Partage ton pain avec celui qui a faim, recueille chez toi le malheureux sans abri, et fais-le de bon coeur. Celui qui exerce la miséricorde, dit saint Paul, qu’il le fasse avec joie. Ton mérite est doublé par ta promptitude. Le don fait avec chagrin et par contrainte n’a ni grâce ni éclat. C’est avec un coeur en fête, non en se lamentant, qu’il faut faire le bien. Si tu fais disparaître le joug, le geste de menace, dit le Prophète, c’est-à-dire si tu abandonnes l’avarice, la méfiance, si tu cesses d’hésiter et de grogner, qu’arrivera-t-il ? Quelque chose de grand et d’étonnant, une magnifique récompense : Alors ta lumière jaillira comme l’aurore, et tes forces reviendront rapidement. Et y a-t-il quelqu’un qui ne désire la lumière et la guérison ? C’est pourquoi, si vous voulez bien m’en croire, serviteurs du Christ, ses frères et ses cohéritiers, tant que nous en avons l’occasion, visitons le Christ, honorons le Christ. Non seulement en l’invitant à table, comme quelques-uns l’ont fait, ou en le couvrant de parfums, comme Marie Madeleine, ou en participant à sa sépulture, comme Nicodème, qui n’était qu’à moitié l’ami du Christ. Ni enfin avec l’or, l’encens et la myrrhe, comme les mages l’ont fait avant tous ceux que nous venons de citer. Le Seigneur de l’univers veut la miséricorde et non le sacrifice, et notre compassion plutôt que des milliers d’agneaux engraissés. Présentons-lui donc notre miséricorde par les mains de ces malheureux aujourd’hui gisant sur le sol, afin que, le jour où nous partirons d’ici, ils nous introduisent aux demeures éternelles, dans le Christ lui-même, notre Seigneur, à qui appartient la gloire pour les siècles». Grégoire De Nazianze, Homélie sur l’amour des pauvres 14, 38-40.

10/2015

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Policiers

Je suis le dernier Juif debout

Le lieutenant Dan Reles aurait tout pour être heureux. Il est à la tête de la brigade criminelle d’Austin au Texas. Il vit avec Rachel, une femme qui a réussi dans l’immobilier, a un petit garçon et vient d’emménager dans une nouvelle maison. Mais toute médaille a son revers : Rachel a sombré dans l’alcoolisme, Dan, lui, n’a toujours pas réglé ses comptes avec son passé. Un passé qui le rattrape quand il voit débarquer son père Ben, après vingt ans d’absence. Depuis l’enfance de Dan, ce père lui a posé problème : comment en effet expliquer à ses camarades de classe que son père n’est pas boucher ou plombier mais homme de main de la mafia ? Et voilà que Ben Reles revient, au volant d’une voiture volée, avec Irina, une prostituée russe en fuite. Ben aussi est en fuite. Il cherche à échapper à Sam Zelig, Sam le psychopathe, dernier caïd de la mafia juive. Zelig est capable de tout pour récupérer Irina, par exemple de prendre la ville en otage.Dan doit alors choisir entre son devoir filial, familial ou civique : protéger la ville, sa famille ou son père ?Un nommé Sam Zelig fait partie des Texas Chronicles qui ont pour héros le lieutenant Dan Reles. Ce livre riche et complexe se lit bien sûr comme une histoire policière à la construction et au suspense impeccables ; l’auteur y a l’art de camper des personnages à la forte stature, totalement inoubliables. Mais comme tous les grands du roman noir, Michael Simon ne se contente pas d’une œuvre univoque. Il nous parle aussi de la question de l’identité en Amérique, ayant créé un héros doublement extérieur à la norme, par son appartenance à la communauté juive (ce qui n’est pas anodin au Texas, dans le milieu de la police) et par son père gangster. Cette difficulté d’appartenance, Michael Simon en fait le cœur de son histoire, qui tourne aussi autour de la relation inaboutie entre un père et son fils, entre un homme et sa femme. Dan ne cesse d’être renvoyé à son enfance à travers ses souvenirs, qui sont souvent traités comme des scènes de cinéma. De fait, ce roman peut aussi être lu comme une tentative désespérée de tous les personnages de se raconter des histoires et d’en raconter, comme les gamins qu’ils n’ont cessé d’être, y compris ceux qui se croient héritiers des durs de la grande époque. En cela, Un nommé Sam Zelig est un livre à la noirceur profonde ; il traite de la solitude des êtres humains qui ne peuvent durablement se raccrocher ni à la Bible ni à la loi, tel Dan qui se rend compte qu’être flic, c’est « une vie de gangster à l’envers. »« La prose de Simon est aussi fascinante que ses personnages. » James Ellroy« Une exploration brillante de la complexité des liens familiaux et du prix à payer pour l’amour et la loyauté… C’est un roman criminel qui transcende les frontières du genre. » Thomas Kelly

03/2010

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Littérature française

Jason Murphy

"Tous les lecteurs de la Beat Generation connaissent les poèmes de Jason Murphy, mais le bruit court qu'il aurait composé un roman, écrit sur un rouleau avant même le célèbre Sur la route de Jack Kerouac. Certains affirment que le professeur Marc Chantier l'aurait eu un moment en sa possession. Un éditeur et une étudiante s'envolent sur la trace du fameux "scroll" de Paris à San Francisco. Chacun a ses raisons, chacun a ses chemins, chacun a ses moyens et c'est à qui arrivera le premier." Que cherche-t-on quand on s'intéresse de près à un auteur de la Beat Generation comme Jason Murphy ? Veut-on percer le mystère d'un texte parmi cent mille ? Le secret d'un homme en révolte ? Les différences avec Kerouac ou Ginsberg ? Les mystères d'une époque et d'un lieu devenus mythiques ? Cherche-t-on une vérité ou un mensonge ? Se cherche-t-on soi-même ? Meunier est éditeur, ce qu'il cherche, c'est la fortune sur la trace de Jason Murphy. L'auteur lui importe peu, ce sont ses lointains lecteurs qu'il devine et qu'il vise. Madeleine, elle, doit écrire sa thèse. Elle fouille les textes de Jason Murphy pour trouver matière à écrire davantage en lisant toujours, mais, en fouillant dans les textes, qui va-t-elle rencontrer vraiment et quel étrange amour ? Et le professeur Chantier qui est le plus proche du secret, que cherche-t-il ? Et cherche-t-il seulement ? Aurait-il déjà trouvé ? Et Robert Dubois, le vieil éditeur qui sait par expérience ce que l'on peut trouver quand on cherche, pourquoi reste-t-il dans son fauteuil ? Et Valentine, sa jeune éditrice, que trouve-t-elle finalement en cherchant autre chose ? Chacun construit un Jason Murphy à sa mesure ajoutant à son mythe et épaississant son mystère à mesure que s'éloignent les fumées du "Summer of love" dans le Golden Gate Park de San Francisco. Ainsi se tournent les pages d'une histoire de la littérature. L'histoire de l'enquête et l'enquête elle-même autour d'un auteur imaginaire fournit ainsi la trame du nouveau roman de Paul Fournel. On y retrouve certains des personnages de "La Liseuse" mais dans un autre type d'aventures. Il y a du policier dans cette recherche mais aussi une réflexion romancée sur la littérature, la notoriété, la vanité de toute ambition. Et cela se déroule et se retourne avec ce charme caractéristique de l'écriture de Paul Fournel : une écriture souriante et fine, faussement naïve mais en fait très maligne et, qu'il s'agisse d'amour, de littérature ou de nourriture toujours très goûteuse.

08/2013

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Histoire de la psychologie

Les formes de la croyance

"Lorsqu'il mourut à l'âge de 87 ans, Pierre Janet travaillait à un ouvrage sur la croyance dont le manuscrit inachevé est resté inédit. Tout nous porte à croire que Janet avait à formuler un dernier secret qu'il a peut-être emporté dans la tombe, mais dont il nous reste quelques fragments épars" . H. F. Ellenberger, "Pierre Janet philosophe" (1973) Les Formes de la croyance constitue la toute première édition de l'essai resté inachevé du philosophe, médecin et psychologue français, Pierre Janet (1859-1947). Cet ouvrage aux relents testamentaires - issu des ultimes leçons au Collège de France de ce savant autrefois mondialement connu, pourfendeur de la psychanalyse - l'a conduit à réviser sur le tard la partie la plus intéressante de son système théorique, bousculé dans ses convictions par sa lecture des Deux Sources de la morale et de la religion d'Henri Bergson. Selon Janet, plusieurs "formes de la croyance" - délirantes, religieuses, philosophiques, scientifiques, historiques et enfin mystiques - s'emboîteraient, en se fructifiant non sans s'opposer. Ebauchées à la lisière du social et de l'individu, elles seraient inhérentes à l'évolution de la pensée humaine ayant fait l'objet, au gré des époques, des lieux, des cultures et civilisations, de transformations psychologiques notables. Traversé par maintes fulgurances - esquissant entre autres certains rapports d'affinités et lignes de rupture entre "mythes religieux" et "récits délirants" - cet écrit foisonnant révèle surtout comment Janet, pétri d'un scientisme revendiqué assimilant les mystiques à des malades mentaux, tel son cas central, Madeleine "l'extatique de la Salpêtrière" , est parvenu à renverser partie de ses conceptions à un âge déjà avancé. Aussi, non sans faire controverse, ira-t-il jusqu'à apparenter lesdits mystiques à des "révolutionnaires" porteurs d'un message avant-coureur à l'adresse de la société moderne, à contre-jour des cadres scientifiques étouffant l'expression de la subjectivité. Par extension, ces réflexions peuvent indéniablement entrer en résonance avec certaines questions agitant le temps présent... La retranscription in extenso du manuscrit, accompagné d'une série de textes annexes qu'agrémente un appareil critique, est précédée d'une double présentation. Elle rend compte, via une foule d'archives inédites, de la trajectoire intellectuelle de l'homme inscrit dans un contexte spécifique et de réseaux, entretissés d'interactions contrastées qu'il put entretenir avec des contemporains - Bergson, Charcot, Ribot, Freud, Jung, Breton, Lacan, Delay, Leiris, Bataille, mais aussi Raymond Roussel, ou Nathalie Sarraute, etc. -, ainsi que de la genèse et des "éclipses" de cet essai longtemps demeuré méconnu. Une postface consacrée au devenir de la vaste bibliothèque personnelle de Janet, dispersée après sa mort, vient ponctuer cet ouvrage appelé à faire référence.

10/2021

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Musique, danse

Ode (conducteur A4). sur un poème de Jean-Baptiste Rousseau

Bien loin de constituer un ouvrage isolé dans l'oeuvre de Camille Saint-Saëns, Ode appartient à un petit ensemble réalisé au début de sa carrière dans le contexte particulier du concours pour le prix de Rome. Institué en 1803, supprimé dans la foulée des événements de mai 1968, ce dernier fut pendant longtemps le plus convoité des prix français de composition musicale. Organisé par l'Institut, il garantissait à ses lauréats, à défaut de l'assurance d'une future carrière sans embûches, du moins l'entrée par la grande porte dans le monde artistique et quelques années de pension en Italie, à la villa Médicis. De fait, bien peu résistèrent à l'attrait de cette récompense susceptible de marquer avec éclat l'aboutissement de longues années d'études. Que l'auteur de la Danse macabre s'y soit présenté n'a finalement rien d'étonnant. Mais bien qu'appelé à devenir au tournant du siècle l'un des plus illustres représentants de l'art académique, il n'obtint jamais le fameux premier grand prix. Certes, il serait aisé de mettre son premier échec, en 1852, sur le compte de l'inexpérience, mais son second et dernier, douze ans plus tard, demeure plus surprenant ? : ayant presque atteint la limite d'âge, le musicien n'est alors plus un novice. Ses fonctions à l'orgue de la Madeleine lui avaient même permis d'acquérir une certaine réputation. Est-ce cette situation d'artiste établi qui lui valut d'être écarté? ? Si rien ne permet de l'affirmer, il n'en reste pas moins que ses ouvrages de l'époque témoignent déjà d'une grande maîtrise. Il en est ainsi de cette Ode avec accompagnement d'orchestre composée pour les premières épreuves du concours, entre le 28 mai et le 3 juin 1864. Pourtant placé en tête des six candidats admis à l'épreuve finale - une cantate pour trois voix solistes sur le thème d'Ivanhoé -, il devait échouer au profit d'un certain Victor Sieg, camarade appelé à un destin autrement plus modeste. Au-delà de ces circonstances que d'aucuns pourraient qualifier d'anecdotiques, Ode revêt une dimension particulière en ce qu'elle laisse clairement entrevoir les principales préoccupations esthétiques de Saint-Saëns dans ses premières années. Depuis longtemps familier du répertoire religieux, il ne fut guère décontenancé face à ce poème de Jean-Baptiste Rousseau, certes un peu vieilli mais non moins propice à de belles démonstrations chorales. Dans un même temps, il su éviter le dangereux écueil d'un traitement trop terne par l'aménagement de forts contrastes trahissant son intérêt pour l'opéra. A travers ces quelques pages, entre recueillement et grands gestes dramatiques, le compositeur s'attache à montrer toute l'étendue de son talent. Cyril Bongers

07/2019

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Littérature française

De Claude François au Théâtre Darius Milhaud. Une vie dans l'ombre

"Dés mon plus jeune âge, les célébrités me faisaient rêver" Après avoir été le chauffeur accompagnateur de Claude François, Rémy Henry va réaliser avec succès toutes ses ambitions. Il sera le producteur de très nombreux artistes : Cora Vaucaire, Micheline Dax ; Clémentine Célarié, Claude Brosset. Il sera diffuseur accompagnateur de Sylvie Joly, Annie Cordy, et de bien d'autres encore. Tour à tour animateur de radio, comédien, chanteur, organisateur de spectacles, acteur de cinéma, directeur de théâtre, il met chaque fois son enthousiasme, sa spontanéité, ses idées au service de l'art et quel bonheur de partager toutes ses magnifiques expériences en compagnie des plus grands noms de notre pays. ---------------------------------------------------------------------------- Il rencontre Claude François vers 1972. Claude l'engage au Moulin pour y organiser les réceptions avec sa maman Chouffa. Il part en gala, devient coursier puis travaille dans les bureaux "d'Exelmans" et devient vite l'homme à tout faire car il ne dit jamais non et même chauffeur de Claude. D'ailleurs il ne faut jamais dire non à Claude. Il y restera jusqu'à la mort de ce dernier. Il sera même dans le moulin le jour dramatique où Claude nous a quittés. Il part en tournée avec Annie Cordy et Dave. Puis il revient au Théâtre de la Madeleine où Simone Valère et Jean Dessailly le prennent avec eux. Il crée à Paris "La Cave du Cloitre" avec son ami comédienne Fabienne Barbey. En parallèle il devient attaché de presse. Un jour il assiste à un concert de Cora Vaucaire au "Déjazet" . Il a un coup de foudre et dit à cette grande dame "Je vais créer une société de Production et nous allons travailler ensemble" Elle rit et n'y croit pas. Pourtant il est le seul Producteur à lui avoir fait faire "L'Olympia" en 1991. Il produira presque tous les spectacles de Michel Frantz Auteur-Compositeur et Chef d'Orchestre de la Comédie Française pendant 28 ans. Il parcourt la France de long en large notamment avec Micheline Dax dont il produit plusieurs spectacles. Il devient diffuseur de Sylvie Joly et Jean Roucas. En 2004, avec ses complices Jean Lespert, Michel Miramont et Bob Estrougo il crée le Théâtre Darius Milhaud auquel viendra se joindre son vieux complice le metteur en scène Vincent Auvet. C'est ce dernier que le mettra en scène dans plusieurs créations. Le TDM est un nouveau succès comme le sera le Festival de Théâtre de Beaune-La-Rolande qu'il crée en 2008. Bref cet autodidacte, Producteur, Directeur de Théâtre, Animateur Radio et scène, Attaché de Presse, Comédien, etc. nous livre quelques moments de sa vie dans l'ombre des artistes.

10/2020

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Poésie

Totem normand pour un soleil noir

L'oeil à l'abîme" ou à la merveille, Christophe Dauphin pense que "les utopies du coeur donnent aux mots les sommets de vivre et de rêver" . Mais il n'ignore pas que l'Histoire nous préface et nous achemine vers la grande nuit sacrificielle, que l'ombre et la lumière sont des gotons qui couchent ensemble, que l'injustice est l'un des brins de notre osier et la Beauté le masque du terrible. "Pas un espace sans combat" , pas un mot sans cri : puissance et jaillissements constants d'une inquiétude, attisée logiquement par l'énigme d'être (sans doute, pour "mourir sans rature, faudra-t-il s'habiter de rêves et de fougères"), dans sa passion ignée pour les mots qui témoignent, la poésie de Christophe Dauphin se penche autant sur les poètes amis disparus (d'Yves Martin à Senghor, de Jean Sénac à Marc Patin, Jacques Prevel et Jean-Pierre Duprey...) que sur les exclus de la société, insurrection canari, dont la révolte se trouve incarnée dans cette magnifique formule : "Mille visages en une seule pierre" . Car une incessante colère sourd de la plaie du chant d'Orphée qui hante toujours la "cité à la dérive" de sa jeunesse - loin de la misère tirée à quatre épingles où certains tribunaux du beau désespoir ont élu domicile. Les textes de cet ensemble racontent la naissance à la poésie parmi les poubelles fracturées des "tours-totems" ("J'entre par effraction dans l'alphabet") et l'importance de cet engagement ("Mise à nu/Mise à mort") ; ils disent aussi l'amour du pays normand et de la Provence ; dénoncent la "République du glyphosate" ainsi que les "églises, les mosquées, les synagogues et leurs armureries" , et incantent la souffrance du Gaza d'Amir Hassan, le poète palestinien. En somme, ils montrent un ciel intérieur encré par l'art, la fraternité et l'insoumission. Il s'agit bien de survivre dans un monde confisqué, de plaider la cause des "soeurs et frères de l'arbre sec" ou des migrants, face aux "horizons noyés de matraques" , de s'insurger contre la fatalité de la drogue, et d'aimer, le plus possible, le plus vite possible, le plus loin possible. A chaque fois, le poète s'invite aux "Assises du Feu" . Le "pouvoir éruptif de cette poésie" (Paul Farellier), "La grâce de sa juste vision" (Paul Sanda) font de son auteur "un guetteur insatiable d'étoiles" (Odile Cohen-Abbas), "celui qui ne recule pas" (Adeline Baldacchino), attentif "à toutes les formes possibles de l'obtention de la parole heureuse" (Gabrielle Althen). Le lecteur pourra apprécier les sourires et sanglots de sa démesure, la générosité qui s'en dégage, sa violence verbale au service du diamant.

10/2020

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Pléiades

Oeuvres complètes

En 1662 paraît La Princesse de Montpensier. Des copies de l'ouvrage circulent depuis quelque temps déjà. La nouvelle "court le monde", déplore l'auteur ; "mais par bonheur ce n'est pas sous mon nom". En 1669, on dresse le portrait d'"Hypéride", alias Marie Madeleine Pioche de La Vergne, comtesse de Lafayette : "Elle écrit parfaitement bien, et n'a nul empressement de montrer ses ouvrages". Quand paraît, l'année suivante, le premier volume de Zayde, il est attribué à Segrais. En 1678, première édition, anonyme, de La Princesse de Clèves. Des rumeurs suggèrent que Mme de Lafayette pourrait en être l'auteur. Elle se dit flattée, mais dément. Il reste que, chaque fois, le succès est au rendez-vous. En témoignent les nombreuses contrefaçons, traductions et adaptations de ces ouvres qui fleurissent dès le XVIIe siècle. C'est naturellement La Princesse de Clèves qui suscite le débat le plus véhément. Mme de Clèves a-t-elle eu raison d'avouer au prince son mari qu'elle était amoureuse de M de Nemours ? Le Mercure organise une enquête publique sur ce point. Le genre de l'ouvrage est mis en question. Roman d'imagination, roman historique, roman galant ? La querelle fait rage entre les Anciens et les Modernes. Le livre inaugure un nouveau genre. Jugé invraisemblable, il donne lieu à une véritable entreprise de réécriture, que motivent l'étonnement suscité par le récit, les silences que l'on y perçoit, l'insatisfaction quant au sort de l'héroïne. Sans doute ne lit-on plus l'ouvre de Mme de Lafayette comme on le faisait au XVIIe siècle ; c'est d'ailleurs ce qui garantit sa survie. Nous voyons dans La Princesse de Clèves un roman de la passion et de la destinée, un chef-d'oeuvre de l'analyse psychologique, un sommet de la langue française, le livre d'une femme, l'acte de naissance du roman moderne. Mais il ne faut pas s'y tromper. Le rayonnement quasi mythique du livre tient à sa double appartenance : à son temps, au nôtre. La présente édition - qui rassemble tous les ouvrages attribuables (ou attribués) à celle qui n'en signa aucun - ne néglige aucune de ces deux dimensions. Les nombreux documents annexés aux ouvres éclairent leurs sources historiques et les conditions de leur réception ; les textes eux-mêmes, nouvellement établis, sont accompagnés, pour la première fois, des éclaircissements linguistiques désormais indispensables à une lecture exacte et sensible. Aux oeuvres s'ajoute la correspondance intégrale, qui montre que Mme de Lafayette ne doit pas être ramenée aux clichés que l'histoire littéraire nous a transmis sur son compte. "Elle a cent bras. Elle atteint partout", disait d'elle une amie chère, la marquise de Sévigné. Les lettres révèlent une femme d'influence, une femme d'affaires et d'intrigues, "persuadée que l'amour est une chose incommode", à la fois fascinée par la passion et aspirant à la paix intérieure, en un balancement qui est au cour de son oeuvre.

04/2014

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Théâtre

Max et Balthazar ; Des Chaussures pour une fugue ; Souffler n'est pas jouer ; Le trou ; Ma soeur inexplicable

Dans ce volume, nous volts offrons des textes jeune public et des textes tous publics mais les cloisons ne sont pas étanches au théâtre. Max et Balthazar de Simone Balazard est une fantaisie, dont les protagonistes sont des comédiens débutants ou chevronnés, qui essaient de mettre sur pied un spectacle féérique avec des moyens limités. Nous sommes dans le monde de l'enfance, du jets, où rien n'est impossible puisqu'aucune identité n'est vraiment fixée et que la transgression est la règle. Mais il est tout de même question du monde réel, avec ses soucis d'argent, d'emploi, ses trahisons et ses espoirs qui affleurent derrière les masques. Malgré les apparences fantasques, le fil est solidement tenu par Max, l'Indien, et son comparse Balthazar, le Chat professeur de théâtre. Yann et Jonathan dans Des chaussures pour une fugue de Philippe Vintejoux ne savent pas où les mènent leurs chaussures. Deux jeunes sont en chemin, livrés au plaisir des surprises, de la découverte et des rencontres. Liés par leur amitié dans un cheminement initiatique, ils ouvrent pour eux-mêmes et pour nous le monde des possibles, dont l'entrée est tout à tour empreinte de poésie, de réalisme, toujours d'imaginaire. Comme ces adolescents nous ressemblent. Souder n'est pas jouer de Pierre J. Dangoumau met en scène Madeleine issue d'une famille de théâtre populaire ambulant qui rêve de théâtre classique et monte à Paris. N'ayant accepté aucune compromission, elle termine sa vie à la Comédie Française, comme souffleuse. Connaissant tous les rôles du répertoire elle est, sous la scène, Mado, impératrice des mots et règne sur la faune des Grands Auteurs morts. Dans Le trou de Jean Manuel Florensa, coincé au coeur de décombres, un employé de la Sécu assiste à la destruction de Paradise Underground City, l'empire souterrain d'Othon Le Supreme. Certains partenaires de la révolution l'incitent à partager leur aspiration vers un monde nouveau. S'engagera-t-il ou pas ? Avec la prise du pouvoir comment vont évoluer les nouveaux dirigeants? Une pièce tragico-comico-fantastique ou tout simplement une parabole du passé, et sans doute hélas du présent et du futur. Dans Ma soeur inexplicable d'Annie Rodriguez, Alice , Jean et leur fille Sara vivent une vie banale jusqu'au jour où, mûs par un élan inexplicable ils décident d'accueillir chez eux, une réfugiée bosniaque, Léila. A travers Léila ils vont revivre leur propre histoire et celle de leurs parents : un père exilé d'Espagne pour Jean, un important problème de nationalité pour Alice. Tour ce passé longtemps refoulé va resurgir sous le regard aigu de Sara,. comme une symphonie mélancolique de l'attachement à la terre mère, de la douleur de l'exil, et des liens qui se tissent entre des êtres dont les souffrances se font écho.

11/2009

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Sociologie

Le mystere de l'eglise

Dialogue entre un catholique et un protestant Pour les chrétiens, la division entre les disciples du Christ ne peut être qu'une division intolérable ; car la prière du fils au Père demande que ses disciples s'aiment dans l'unité, comme Lui aime le Père et comme le Père l'aime "pour qu'ils soient un comme nous sommes un" (Jn, 17, 22). Ce désir de l'unité, que l'Esprit. Saint a fait sentir déjà depuis de nombreuses années à beaucoup de chrétiens, a pris avec le Concile Vatican II une nouvelle intensité et un caractère très impératif. Arriver à se connaître vraiment, après de longues années de séparation, est certes une tâche difficile. On sait tous les préjugés qui peuvent exister entre catholiques et protestants - préjugés du reste presque inconscients - et qu'une charité fraternelle véritable ne peut accepter. Elle demande au contraire que l'on se connaisse loyalement, en toute vérité, dans le respect mutuel de la conscience de l'autre - ce qui ne peut se faire que dans la lumière de Celui que nous reconnaissons comme l'Unique Lumière, l'Unique Vérité. Tout dialogue entre protestants et catholiques qui ne se ferait pas dans cette lumière risquerait de diviser encore plus ou de rapprocher d'une manière purement psychologique, risquant de diminuer la vérité sous prétexte d'amour fraternel. Mais celui-ci, nous le savons, ne peut exister que dans la Vérité de l'Esprit Saint. Le présent dialogue n'est pas un dialogue de spécialistes d'oecuménisme, discutant sur des questions théoriques et historiques ; c'est avant tout la rencontre de deux chrétiens, de deux "pasteurs" ayant des formations et des fonctions très différentes, mais vivant l'un et l'autre leur vie chrétienne avec le plus d'intensité possible, et désireux, dans la charité fraternelle, de saisir avec plus de loyauté les grandes intentions chrétiennes qui les animent. Albert Finet. Pseudo : Jean GOUJERV AL. Pasteur de l'Eglise réformée de France, directeur de l'hebdomadaire protestant Réforme, Albert Finet est né à Marsauceux (E. -et-L.) le 1er mars 1899. Après avoir suivi les cours de l'école alsacienne puis de la Faculté de théologie protestante et de la Sorbonne (lettres) à Paris, il complète ses études par un stage à l'école biblique de Jérusalem. En 1928, il se marie avec Mlle Madeleine Tanon (six enfants : Françoise, Jean-Louis, Olivier, Bertrand, Martine, Etienne). Pasteur de l'Eglise réformée à Evreux, puis à Montrouge, aumônier de la marine (1939-1940), il a été secrétaire de rédaction de la revue protestante Foyer et Vie. En 1945, il fonde l'hebdomadaire Réforme pour répondre à un besoin : le protestantisme manquait d'une tribune, d'un moyen d'expression, qui, tout en étant d'inspiration religieuse, traite de tous les sujets sur un plan humain ; qui soit, dit le pasteur Finet, "une prise de vue sur le monde contemporain, à partir de notre choix fondamental" . Sans rien abandonner de la tradition protestante, Réforme reste profondément oecuménique. Sur le plan polit

04/1997