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Altered Carbon comic

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Romans policiers

Le roi du silence

Il y a Alex, orphelin de mère et fils de flic. Et puis il y a Jules, élevé par une femme seule auprès de sa soeur handicapée. Deux cousins unis par un lourd secret. A moins de quinze ans, ils portent deux morts sur la conscience : celles d'une jeune conductrice et de son bébé. Un coupable : Jules. Mais, parce qu'il l'a bêtement poussé à commettre l'irréparable, Alex s'est mis en tête de le protéger. Alors, quand deux ans plus tard, au cours d'une soirée alcoolisée, les deux garçons se retrouvent avec le cadavre d'une camarade de lycée sur les bras, c'est au père d'Alex de faire disparaître les preuves. Une décision qui lui coûtera cher. Dans cette trajectoire inéluctable vers le crime, un nouveau drame survient, et l'un des deux cousins est envoyé en prison. Qu'est-ce qui pousse ce gamin à se laisser accuser en préférant le silence ? C'est ce que va tenter d'éclaircir la capitaine de police Corinne Amboise, bien déterminée à mener ce qui se révélera une suffocante chasse à l'homme. A propos de l'autrice Claire Favan travaille dans la finance. Elle est l'autrice, entre autres, du diptyque composé du Tueur intime (Prix VSD du Polar 2010, Prix Sang pour Sang Polar 2011) et du Tueur de l'ombre, de Serre-moi fort (Prix Griffe Noire du meilleur polar français 2016) et, récemment, des Cicatrices, de La Chair de sa chair (Prix des Petits Mots des libraires 2021, Grand Prix du Festival Sans Nom 2021) et de De nulle part (Grand Prix Charbon Noir 2022, Prix Cigogne Noire 2023). Roman après roman, elle poursuit son exploration des contre-jours de l'humanité. " Roman très noir s'appuyant comme souvent sur les traumatismes de l'enfance, Le Roi du silence dessine les trajectoires funestes de deux adolescents inexorablement attirés vers le malheur". Carrefour Savoirs " Avec Le Roi du silence, Claire Favan signe son onzième roman dans lequel elle s'intéresse à la trajectoire de deux adolescents, liés par les crimes et les secrets. " Psychologies A propos de l'autrice et de son précédent thriller, De nulle part " Un bonheur absolu de lecture. Une fois le livre terminé, vous n'aurez qu'une envie : tout découvrir de cette auteure et, promis, vous ne serez pas déçu. " Marina Carrère d'Encausse, Notre Temps "Un des grands bouquins de cette année ! " Gérard Collard, Le Magazine de la santé "Un livre important, à lire absolument". Yves Gabay, La Dépêche du Midi

03/2024

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Pléiades

Oeuvres complètes. Volume 6, Comédies Tome 2, Edition bilingue français-anglais

"Commencées dans l'agitation, les comédies se terminent dans le calme, contrairement aux tragédies qui, commencées dans le calme, finissent en tempête". La formule est du dramaturge Thomas Heywood, elle date de 1612 et a le mérite de la simplicité. Mais c'est aussi sa limite, le genre "comédie", si c'en est un, étant quant à lui plutôt complexe. Shakespeare a écrit dix-huit pièces ainsi désignées, et ce qu'ont en commun La Comédie des erreurs (1590-93) et La Tempête (1611) ne saute pas aux yeux. Reste qu'il est possible d'identifier dans cet ensemble trois phases, que recoupent à peu près les trois volumes de la Pléiade. Après une première époque (1590-1598 ; tome I) qualifiée de "maniériste" et au cours de laquelle Shakespeare renverse les codes de l'amour pétrarquiste, c'est plus que jamais le sentiment amoureux qui confère leur (problématique) unité aux comédies écrites entre 1598 et 1604-06 (tome II). Il irrigue toutes les intrigues, des plus désopilantes aux plus romantiques, et s'accommode de toutes les modalités du comique. Comique énorme des Joyeuses Epouses de Windsor, "comédie sans comique" à l'autre bout du spectre : Tout est bien qui finit bien finit bien, mais contre toute attente. Entre ces deux extrêmes se déploient les "comédies brillantes". Jouant de la duplicité des apparences (trompe-l'oeil et anamorphoses sont alors en vogue), irrésistiblement séduisantes, elles mettent en scène le miroitement et les intermittences des cours. La dernière phase (1607-1613 ; tome III) réunit des pièces traitées de tous les noms : romances (drames romanesques), "comédies du renouveau", pièces "bâtardes", "tragi-comédies" - ni comédies, car la mort rôde, ni tragédies, car on n'y meurt pas assez. (Il ne manque en somme à ce chapelet de qualificatifs que la "tragédie comico-historico-pastorale" imaginée par Polonius dans Hamlet.) C'est le temps des harmonies paradoxales : s'y accordent le comique et l'odieux, le rire et la peur, les danses et les funérailles. La joie des héros du Conte d'hiver "patauge dans les larmes", la tristesse du Palamon des Deux Nobles Cousins "est une sorte de joie composite". Les intrigues de ces dernières pièces sont complexes. Strange est le mot qui, d'écho en écho, les traverse toutes. Les contrées sont inconnues, les rebondissements inattendus, les apparitions déconcertantes. Le merveilleux règne sans partage sur l'île enchantée de La Tempête. Puis "ce spectacle insubstantiel" s'évanouit ; Prospéro et ses semblables étaient "de l'étoffe dont les rêves sont faits". Les dernières comédies mettent en lumière le paradoxe de leur art : éphémères productions d'insaisissables rêveries, invraisemblables "histoires d'autrefois", elles pourraient ne pas nous concerner, et pourtant nous habitent. C'est avec elles que s'achève la publication de l'édition bilingue du théâtre de Shakespeare à la Pléiade.

05/2016

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Pléiades

Oeuvres complètes. Volume 7, Comédies Tome 3, Edition bilingue français-anglais

"Commencées dans l'agitation, les comédies se terminent dans le calme, contrairement aux tragédies qui, commencées dans le calme, finissent en tempête". La formule est du dramaturge Thomas Heywood, elle date de 1612 et a le mérite de la simplicité. Mais c'est aussi sa limite, le genre "comédie", si c'en est un, étant quant à lui plutôt complexe. Shakespeare a écrit dix-huit pièces ainsi désignées, et ce qu'ont en commun La Comédie des erreurs (1590-93) et La Tempête (1611) ne saute pas aux yeux. Reste qu'il est possible d'identifier dans cet ensemble trois phases, que recoupent à peu près les trois volumes de la Pléiade. Après une première époque (1590-1598 ; tome I) qualifiée de "maniériste" et au cours de laquelle Shakespeare renverse les codes de l'amour pétrarquiste, c'est plus que jamais le sentiment amoureux qui confère leur (problématique) unité aux comédies écrites entre 1598 et 1604-06 (tome II). Il irrigue toutes les intrigues, des plus désopilantes aux plus romantiques, et s'accommode de toutes les modalités du comique. Comique énorme des Joyeuses Epouses de Windsor, "comédie sans comique" à l'autre bout du spectre : Tout est bien qui finit bien finit bien, mais contre toute attente. Entre ces deux extrêmes se déploient les "comédies brillantes". Jouant de la duplicité des apparences (trompe-l'oeil et anamorphoses sont alors en vogue), irrésistiblement séduisantes, elles mettent en scène le miroitement et les intermittences des cours. La dernière phase (1607-1613 ; tome III) réunit des pièces traitées de tous les noms : romances (drames romanesques), "comédies du renouveau", pièces "bâtardes", "tragi-comédies" - ni comédies, car la mort rôde, ni tragédies, car on n'y meurt pas assez. (Il ne manque en somme à ce chapelet de qualificatifs que la "tragédie comico-historico-pastorale" imaginée par Polonius dans Hamlet.) C'est le temps des harmonies paradoxales : s'y accordent le comique et l'odieux, le rire et la peur, les danses et les funérailles. La joie des héros du Conte d'hiver "patauge dans les larmes", la tristesse du Palamon des Deux Nobles Cousins "est une sorte de joie composite". Les intrigues de ces dernières pièces sont complexes. Strange est le mot qui, d'écho en écho, les traverse toutes. Les contrées sont inconnues, les rebondissements inattendus, les apparitions déconcertantes. Le merveilleux règne sans partage sur l'île enchantée de La Tempête. Puis "ce spectacle insubstantiel" s'évanouit ; Prospéro et ses semblables étaient "de l'étoffe dont les rêves sont faits". Les dernières comédies mettent en lumière le paradoxe de leur art : éphémères productions d'insaisissables rêveries, invraisemblables "histoires d'autrefois", elles pourraient ne pas nous concerner, et pourtant nous habitent. C'est avec elles que s'achève la publication de l'édition bilingue du théâtre de Shakespeare à la Pléiade.

05/2016

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Littérature française

Quelques-uns

C'est une histoire d'amour, une histoire de quelques-uns qui ont cru possible de construire leurs vies dans une liberté de moeurs inédite, naïfs au point de tout risquer. Des gens qui s'aiment à tour de rôle, faisant et défaisant entre eux des couples fragiles, emportés par le désir de vivre vite et autrement. Certains en meurent, lassés d'échouer, décidant d'en finir comme on baisse les bras, d'autres continuent la vie sans conviction, lassés aussi, mais réfugiés dans un quelconque arrangement, une existence bricolée, sans les saveurs du passé ni celles d'un présent qu'ils ne savent ou ne veulent pas apprécier. Ils sont là sans être là et vont bientôt disparaître sans qu'on s'en aperçoive. Le scénario est simple. Trois hommes et une femme s'écrivent et se parlent à la suite du décès d'un de leurs proches. Ils ont traversé la deuxième moitié du XXe siècle, avec des différences d'âge, mais ils en sont tous définitivement marqués. Ce sont des gens d'autrefois, dont l'existence est dominée par la révolte contre l'ordre et les conventions, des gens frappés de mélancolie par la perte des illusions, rappelant Gianni, Nicola et Antonio, les personnages de Nous nous sommes tant aimés, d'Ettore Scola. Aujourd'hui des solitaires, qui se retrouvent chaque fois que l'un d'entre eux disparaît, occasions qui les emmènent dans une remémoration où se mêlent ce qu'ils rêvaient d'être et ce qu'ils furent. Ils font ainsi le bilan de leur vie et tout autant celui de leur temps, capables encore d'en faire une critique radicale et parfois hargneuse, comme si la révolte n'avait pu s'éteindre malgré l'échec de l'idée qui les portait vers l'avenir, l'idée révolutionnaire. On peut voir dans ce livre une sorte d'hommage par la fiction à ceux qui héritèrent du XXe siècle avec la volonté d'en sortir, agissant contre l'héritage mais restant encore formés par lui, par le souvenir de ses guerres et de ses luttes politiques. Un hommage à leur innocence savante et au passage éphémère d'un espoir à la fin des années 60, qui faisait écrire sur les murs " Cours, camarade, le vieux monde est derrière toi ! " avec une joie et une jeunesse aujourd'hui perdues. Le livre contient cinq photos : une d'Ed van der Elsken (qui a fait l'objet d'une exposition au Musée du Jeu de Paume de Paris de juin à septembre 2017), de Gilles Caron, d'Edouard Boubat et deux de photographes anonymes.

03/2018

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Développement personnel

Life. Chroniques d'une planète en péril

Dans l'avant-propos de ce livre, l'auteur rapporte avec efficacité son cheminement depuis sa descente aux enfers dans la drogue et l'alcoolisme dont il est sorti vainqueur par la seule force de sa volonté. Un livre vérité où il est aussi sérieusement question de notre belle planète. Un livre que l'auteur a écrit sans ambages, sans complaisance, à l'encontre des multinationales de l'agro-alimentaire, les industriels de la mal-bouffe, les destructeurs de la biodiversité. Si le fil conducteur de ce livre est le bien-être avec l'âge, Yves Badyh l'a écrit avec la conviction que le bien-être ne pouvait être dissocié des problèmes environnementaux de toutes sortes, ceux qui nous assaillent de toutes parts au quotidien, quel que soit l'âge. Dans cet ouvrage, Yves Badyh aborde les sujets essentiels du bien vieillir, celui de l'hygiène alimentaire, ce qu'il est préférable d'éviter ou au contraire ce qu'il faut adopter, dans le premier cas en raison de certaines nocivités par rapport à la logique de l'âge, dans le second cas pour compenser les carences indispensables au maintien de notre capital vieillesse. D'autres sujets de premier ordre sont traités, comme celui de la forme physique, sans un excédent de matériel encombrant et couteux. Le laisser-aller constitue précisément un des points les plus importants de ce livre. Notre corps en subit les contre-coups par le fait d'un système de vie de plus en plus accéléré auquel chacun de nous s'y trouve confronté sans pouvoir y faire face avec une saine constance. Pour ceux qui cherchent à perdre du poids sans altérer leur santé, l'auteur les conduits vers des solutions adaptées à chaque condition, toujours avec cette règle absolue d'éviter toute contrainte astreignante. Une partie du livre est consacrée à un thème cher à Yves Badyh, celui de l'influence environnementale sur notre comportement et notre avancée en âge. La pollution, la dégradation de la biodiversité, autant de sujets directement liés à notre capital vieillesse. Pour l'auteur, la vieillesse commence vers 40 ans. C'est à partir de cette étape cruciale de la vie que chacun d'entre nous doit prendre conscience de son évolution métabolique. Un Grand virage à négocier, à ne pas manquer. Une période charnière sur laquelle reposera la solidité des années qui suivront. Une fois ce livre lu et bien assimilé, ceux qui sont concernés par cet incontournable logique de la vie considéreront la vieillesse sous un tout autre aspect. "Je n'attribue aucune légitimité médicale à la rédaction de ce livre, mais un rôle journalistique conforté par mes expériences passées et mes recherches présentes. Aujourd'hui, à soixante dix huit ans, je vis sainement, je vis bien dans mon corps et dans ma tête, et je vis surtout normalement, sans contraintes, en une entière liberté d'esprit. Mes repas quotidiens sont simples, avec une priorité aux poissons et aux légumes. Je ne mange quasiment pas de viande, sauf très ponctuellement, ou par politesse lorsque je suis invité. Ainsi, je ne m'en interdis pas systématiquement la consommation, mais avec une grande modération, et toujours de la viande venant de nos verts pâturages. Quant aux repas du soir, je privilégie les protéines, le plus souvent avec des plats à base d'oeufs, et des fruits. Mes petits écarts sont le chocolat noir, et quand l'occasion se présente, un verre de vin rouge ou de champagne, uniquement de bonne qualité. Je ne mange rien de gras, je ne fume pas, je bois une cuillère à soupe d'huile d'olive chaque matin à jeun, alternée chaque semaine avec un petit verre de jus de citron dans de l'eau tiède et du miel. J'ai une merveilleuse compagne qui me rend pleinement heureux, je fais régulièrement et intensément l'amour avec autant de désir et de plaisir, je pratique quotidiennement le sport à haut niveau. Et je me porte comme si j'avais 50 ans".

03/2020

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BD tout public

La revue dessinée N° 29, automne 2020

CHAIR A CARTON : Une enquête de Jean-Baptiste Malet et Benjamin Adam. Sous la contrainte. C'est ainsi que les six entrepôts français d'Amazon ont temporairement fermé leurs portes, le 16 avril dernier. Condamné par la justice pour avoir "méconnu son obligation de sécurité et de prévention de la santé des salariés", le géant américain du commerce en ligne a suspendu son activité en France alors que l'épidémie de Covid-19 battait son plein depuis plus d'un mois. Cet épisode signait le dénouement d'une saga qui dure depuis plusieurs semaines. Des semaines à ignorer les craintes des salariés et les plaintes des syndicats. Des semaines à répondre aux mises en demeure de l'Inspection du travail par des mesures tardives et un déluge de communication. Des semaines, surtout, à redoubler d'activité pour engranger des recettes mirifiques. Retour sur le mois où le géant du commerce en ligne a profité de la pandémie. LE FUTUR EST DANS LE PRE : Une enquête de Marion Touboul et Léo Quiévreux. Tracteurs intelligents, drones pulvérisateurs, robot de désherbage... Des machines toujours plus high tech envahissent les champs. Moderniser l'agriculture, telle est la volonté du gouvernement qui multiplie les appels du pied aux industriels afin qu'ils soutiennent les start-up de l'agroéquipement. "La France doit devenir un des pays leader de la robotique agricole", a annoncé le ministre de l'Agriculture. Il veut aussi une accélération du passage à la Big Data. Fermes et paysans doivent désormais être "connectés". Une révolution dans l'histoire de l'agriculture. Mais alors, la place de l'agriculteur est-elle encore dans les champs ? SAGES SUR ORDONNANCE : Une enquête de Julien Brygo et Singeon. Niels fait partie des quelque 62 000 enfants de moins de 20 ans en France qui ont consommé du méthylphénidate en 2016. Comme la plupart de ses camarades " hyperactifs ", il prend ses cachets uniquement les jours d'école. Le but ? Le faire tenir en place de 8 heures à 16 heures exactement. En France, la prescription de méthylphénidate a explosé : on en consomme trente fois plus aujourd'hui qu'en 1996, année de sa mise sur le marché. En 2017, il s'en est vendu quatre fois plus qu'en 2005. La pilule magique porte le nom de Ritaline et est, pour de nombreux parents, synonyme de calme et de réussite scolaire. Mais quels dangers se cachent derrière ces belles promesses ? Qu'est-ce que l'usage de plus en plus répandu de ce produit "miracle" raconte des sociétés dans lesquelles nous vivons ? LES CHRONIQUES : Sans oublier les traditionnelles chroniques avec un mélange de cinéma, d'humour, de musique, de sciences et d'anecdotes historiques. Avec, fidèle au rendez-vous, la drolatique "sémantique c'est élastique".

09/2020

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Encyclopédies de poche

Les phares. Gardiens des côtes de France

En pierre, en béton, en métal, dressé sur un récif au milieu des flots, ou plus souvent construit à terre, sur un cap, une pointe, à l’entrée d’un port, le phare est un élément incontournable du paysage maritime. Vestige d’une époque révolue depuis l’avènement du radioguidage et du GPS, il témoigne d’une aventure technologique et humaine hors du commun. L’histoire des phares de France commence à la fin du XVIe siècle avec la construction dans l’estuaire de la Gironde du phare de Cordouan. Aux XVIIe et XVIIIe siècles, d’autres tours sont construites, sur les îles de Ré, d’Oléron ou encore d’Ouessant, tant pour assurer la signalisation des côtes que pour garantir la défense du littoral. Malgré les améliorations techniques telles que le remplacement des foyers à bois ou à charbon par des lampes à huile et la mise au point du réflecteur rotatif pour éclairer tout l’horizon, l’efficacité des phares demeure limitée et leur entretien problématique. Tout change au début du XIXe siècle avec l’entrée en lice des ingénieurs des Ponts et Chaussées, responsables désormais du balisage et de l’éclairage des côtes françaises. L’un d’eux, Auguste Fresnel, fait un pas de géant en inventant un appareil lenticulaire révolutionnaire mis en place pour la première fois à Cordouan en 1823. Plus économe, il permet d’augmenter considérablement la portée du signal lumineux. La France peut désormais se lancer dans un programme ambitieux: la création, sur l’ensemble de ses côtes, d’une « ceinture lumineuse » où chaque phare « étoile » sera identifiable par sa portée et son signal. En 1800, la France comptait une quinzaine de phares; soixante-dix ans plus tard, on en dénombre 291, édifiés sur la côte mais aussi en pleine mer, tel Ar-Men dont la construction, à l’extrémité de la chaussée de Sein, durera 14 ans, de 1867 à 1881. A cette date, Paris est devenue la capitale industrielle des phares et sa production illumine le monde. C’est le temps des gardiens et de la veille du feu, mais également celui des baliseurs, où marins et ouvriers embarquent pour entretenir l’ensemble des « aides à la navigation »: tourelles, bouées, balises, amers. La vie au phare est celle d’un bateau de pierre: le rythme du quart, l’autonomie en vivres et en matériel, le bruit des machines – un groupe électrogène, une sirène de brume -, l’odeur tenace d’huile… Chacun maîtrise le temps comme il peut. Dans les phares en mer, les conditions de vie sont plus contraignantes encore et l’isolement presque carcéral. Certains ont baptisé ces phares les « enfers », par opposition aux phares à terre (les « paradis ») ou dans les îles (les « purgatoires »). Cette dénomination a contribué au mythe des phares et inspiré poètes, romanciers et cinéastes.

01/2012

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Théâtre

Vu du pont. Suivi de Je me souviens de deux lundis

Vu du pont : Depuis la mort de sa mère, Catherine vit chez son oncle et sa tante, Eddie et Béatrice Carbone, à Brooklyn, non loin du pont. Elle va sur ses dix-huit ans, se coiffe les cheveux différemment, porte des jupes de plus en plus courtes et elle ne marche pas, elle ondule. Autant dire qu'elle n'est plus une petite fille. Eddie s'en est rendu compte. Et cela le perturbe, à bien des égards. Mais comment faire alors qu'elle se promène dans la maison en combinaison, qu'elle s'assoit sur le bord de la baignoire à bavarder pendant qu'il se rase, en caleçon, qu'elle lui saute au cou quand il rentre comme quand elle avait douze ans ? Et, surtout, il ne supporte pas que des hommes lui tournent autour. Lorsque le cousin sicilien, Rodolpho, débarque illégalement en Amérique avec son frère Marco, qu'il s'installe chez lui, et se met à flirter avec Catherine, il a l'impression qu'il la lui vole et éprouve de plus en plus de mal à contenir sa colère. Comme Eddie, Rodolpho est débardeur sur les docks. Les collègues se moquent de lui et l'ont surnommé d'abord la "cocotte en papier", le "canari", puis le "blondinet". A la grande consternation d'Eddie, il chante, il coud, il cuisine. Son désir d'épouser Catherine est-il sincère ? Cette dernière l'aime et est convaincue que la réciproque est vraie. Eddie n'a pas du tout confiance en lui et, petit à petit, dans la maison près du pont, la tension monte. Avec une efficacité féroce, Arthur Miller met en scène la désillusion tragique d'un homme ordinaire qui n'avait jamais soupçonné qu'il eût un destin. Une pièce brûlante sur l'obsession, la culpabilité et la trahison. Je me souviens de deux lundis : Cette pièce compte parmi les plus autobiographiques d'Arthur Miller. Elle met en scène Bert, le double du dramaturge quand il avait dix-huit ans, au début des années 1930. Bert travaille dans un entrepôt d'accessoires automobiles pour payer son inscription à l'université. Il partage son quotidien avec de nombreux collègues qui essaient tous, comme lui, de s'en sortir d'une façon ou d'une autre. A la différence qu'eux, travailleront dans cet entrepôt toute leur vie. Lorsqu'il s'en va enfin, Bert laisse derrière lui un souvenir qu'il sait éphémère. Cette pièce croque avec cynisme la vie quotidienne du New York des années 1930, c'est aussi une formidable réflexion philosophique sur les relations humaines et sur les choix importants que l'on prend ou pas, dans la vie.

09/2015

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Bâtiments et travaux publics

L'analyse du cycle de vie dans le bâtiment. Comprendre et réaliser une ACV

L'analyse du cycle de vie (ACV) est un outil pour concevoir et optimiser les bâtiments, en permettant aux équipes d'évaluer de manière globale leurs choix architecturaux puis, plus en aval, le choix des équipements, des vecteurs énergétiques, des produits de construction, etc. Les labels, les certifications environnementales et la réglementation intègrent de plus en plus souvent cet outil de mesure de la performance environnementale qu'est l'ACV : elle est par exemple aujourd'hui utilisée pour calculer le volet carbone de la réglementation environnementale RE 2020. Ce guide propose d'accompagner chaque acteur dans la compréhension de l'ACV. Il aborde l'ensemble du sujet depuis la description de la méthode jusqu'à son application à un bâtiment. Par des exemples, des recommandations, des approfondissements sur des sujets techniques, il allie théorie et description de la pratique actuelle. L'ACV y est présentée en détails dans la première partie : principes, histoire récente du secteur, notions indispensables pour la comprendre. Puis, le guide explicite un à un les indicateurs environnementaux (eutrophisation, ozone, changement climatique, etc.). Dans la deuxième partie, l'ACV est déclinée à l'échelle des produits, matériaux et équipements. La réalisation des FDES y est décryptée. De nombreux exemples basés sur l'expérience des auteurs sont donnés. La troisième partie est consacrée à la réalisation des ACV à l'échelle des bâtiments. Pour chaque étape d'un projet (programmation, APS, APD, etc.), ce guide apporte des conseils pour la réalisation d'une ACV ou la lecture de ses résultats. C'est un guide indispensable à tout professionnel du secteur qui s'intéresse au développement durable et à l'impact de son activité sur l'environnement : maîtres d'ouvrage publics et privés, entreprises de construction, architectes, bureaux d'études, AMO, gestionnaires de patrimoine, industriels du bâtiment, formateurs, etc. Son approche est très méthodique et constitue une aide très précieuse pour ces professionnels. Il a été rédigé par Alexandra LEBERT, Directrice de domaine d'action stratégique recherche au CSTB et pilote de deux programmes de recherche : "Bâtiments et villes face au changement climatique" et "Economie circulaire et ressources pour le bâtiment" . Avant de rejoindre la Direction de Recherche du CSTB, elle a contribué pendant plus de 10 ans à faire émerger et à fi abiliser la méthode d'analyse du cycle de vie pour l'échelle du bâtiment, qui constitue à présent le socle de la RE 2020. Jean-Luc CHEVALIER, docteur - ingénieur en physique, ancien responsable maintenant retraité de l'équipe Environnement du CSTB a aussi contribué à ce guide. Marine VESSON, ingénieure, qui a accompagné les pouvoirs publics dans la conception de la réglementation environnementale depuis la mise en place de l'expérimentation E+C- jusqu'à l'entrée en vigueur de la RE 2020, en a assuré la mise à jour.

09/2024

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Romance sexy

Péché Mignon Insupportable

Et si votre idole n'était qu'un mec arrogant, provocant et insupportable ? (en plus d'être très sexy...) Lexie est passionnée de pâtisserie. Depuis toute jeune, elle cuisine pour le plus grand plaisir de sa famille et de ses proches et alimente presque quotidiennement son compte Instagram. Elle s'inspire de sa vie, de sa ville (New York), mais aussi de ses idoles, comme Riley Hill, le talentueux et sexy pâtissier de renom et aussi le grand gagnant d'une saison précédente de son concours télévisé préféré "Cake Cup" . Pourtant, tout son petit univers s'apprête à être chamboulé ! Elle qui a toujours admiré le pâtissier, comment réagira-t-elle sous la provocation et le mauvais caractère de son idole ? Car oui, Lexie et Riley vont bientôt se rencontrer... et il se pourrait même qu'il soit celui qui détient son destin entre ses mains. Entre pâtisserie, suspense et romance... Préparez-vous pour une histoire haute en couleurs qui saura vous ouvrir l'appétit et faire grimper la température ! - Tu devrais peut-être y aller, Lexie. - Je... Tu... - Lexie, dit-il dans un souffle en se rapprochant, les yeux brûlant d'une lueur que je ne parviens pas à cerner. Serait-ce du désir ? - Riley, ce n'est pas... commencé-je sans pouvoir terminer ma phrase. Que m'arrive-t-il ? J'ai les mains moites, la respiration rapide et le coeur qui bat plus fort. Une sensation agréable me traverse quand je regarde cet homme, torse nu devant moi. Une sorte d'excitation, comme si je ressentais de l'attirance pour lui. Pourquoi ce mec me fait autant d'effet ? Je ne devrais même pas ressentir ça. Il est imbu de lui-même, odieux et... Il essaie juste de me mettre mal à l'aise. Encore une de ses techniques minables pour imposer sa supériorité. Virilité en carton, ouais ! La porte s'ouvre en grand, laissant apercevoir une très belle brune aux yeux verts. - Bon sang, tu es là ! J'étais morte d'inquiétude. Mais heureusement, tu ne t'es pas perdue. - Ne te tracasse pas, Sophia, elle venait juste me donner des conseils pour mon dos, répond Riley à ma place lorsqu'il voit que je pique un fard. - Oh. Et bien, c'est gentil de sa part. Lexie, il va falloir que tu me suives si tu ne veux pas rentrer chez toi demain matin, réplique-t-elle en riant. - Merci, mademoiselle Clark, continue Riley avec un clin d'oeil. Je ne réponds rien, trop honteuse de la tournure qu'aurait pu prendre la scène si Sophia n'était pas arrivée. Est-ce qu'il l'a ressenti lui aussi, ce truc entre nous ?

09/2021

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Monographies

Paquebots

Le 22 janvier 1933, Méheut est invité à la Ciotat pour le lancement du paquebot Président-Doumer. Il adresse alors à sa collaboratrice Yvonne Jean- Haffen cinq croquis à la gouache qui constituent une petite chronique en images de l'événement (Dinan, musée de la Grande Vigne). En 2020, une autre oeuvre en lien, plus grande et plus aboutie, est acquise par le musée Mathurin Méheut. Cette gouache, remarquable par ses qualités de composition et son chromatisme, sera présentée pour la première fois au public dans le nouveau musée. A cette occasion, l'exposition d'inauguration sera consacrée aux paquebots, en hommage à ces machines géantes que Méheut a représentées, décorées, et sur lesquelles il a aussi voyagé. Entre 1923 et 1950, Méheut réalise des travaux de décors et d'illustrations pour une vingtaine de paquebots des deux grandes compagnies maritimes françaises : les Messageries Maritimes (lignes du Moyen et de l'Extrême-Orient, des océans Indien et Pacifique) et la Compagnie générale transatlantique. Outre la réalisation de décors, Méheut collabore de diverses manières avec les compagnies maritimes. En 1927, il participe à l'Album édité par les Messageries Maritimes à l'occasion du 75e anniversaire de la compagnie et réalise plusieurs études sur le thème de la licorne, son emblème. En 1928, il crée le carton pour la mosaïque au sol du hall de l'hôtel des Messageries Maritimes à Paris, réalisée par Gentil & Bourdet. Enfin, Méheut travaille à des illustrations destinées aux cartes-menus ainsi qu'aux plaquettes et brochures publicitaires des deux compagnies. La composition du Président-Doumer est très originale au regard de son sujet principal, le paquebot. Dans un format panoramique, Méheut déploie l'imposante masse rouge minium au second plan. Cette coque encore vierge de tout équipement apparaît, statique, comme coincée entre les rochers de la Ciotat et le quai où des pêcheurs s'activent dans la plus totale indifférence. Dans cette représentation, Méheut laisse de côté ce qui est mis en avant dans l'iconographie habituelle du paquebot : la majesté, le gigantisme, le modernisme, la puissance conquérante et l'imaginaire du voyage, le tout servi par des compositions dynamiques. Dans ses croquis réalisés en tant que passager à bord de l'Ile-de-France, Méheut préfère s'arrêter sur des scènes anecdotiques plutôt que sur les très chics voyageurs, ou sur le détail d'un hublot plutôt que sur le cadre somptueux des premières classes. La singularité de son regard sur la vie à bord se mesure à l'aune des images, très mises en scène, données par la photographie et les dessins promotionnels de l'époque. Ce ne sont pas tant le luxe, l'élégance et l'art de vivre qui intéressent Méheut que des petits instants de vie saisis à la volée.

09/2022

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Sciences historiques

Le Charollais et le Brionnais. Monographie des communes Tome 1

Après avoir été habité par les Ambarri ou par les Brannovii du temps de César, le Charollais fut compris dans le diocèse d'Autun. Il passa ensuite successivement aux rois de Bourgogne, aux rois de France, puis aux comtes de Chalon. Au XIIle siècle, Hugues IV, comte de Chalon, démembra la châtellenie et la donna par testament à sa petite-fille Béatrix lre en 1272. Le Charollais fut érigé en comté en faveur de Béatrix II, en 1316 et le bailliage fut établi par Louis XI en 1477. La ville de Charolles, séjour des comtes et siège des Etats du pays, reçut ses franchises et privilèges en 1301. Elle souffrit des conflits entre les rois de France et d'Espagne, mais aussi des guerres de Religion au cours desquelles elle fut prise d'assaut par Blanet, chef des huguenots, et pillée durant dix jours. Les Romains reconnurent rapidement les propriétés médicinales des eaux de Bourbon-Lancy. Ils y fondèrent des thermes d'une magnificence extrême, après avoir fait d'immenses travaux, soit pour tailler le rocher dont les aspérités formaient obstacle à l'établissement des puits sur un même niveau, soit pour séparer les sources chaudes des sources froides et les emprisonner dans des bassins construits dans le plus grand luxe. Ils établirent également un fort sur les traces duquel fut édifié un château qui sut résister à toutes les attaques. Longtemps, la ville fut restreinte à l'enceinte de cette forteresse. Elle prit son essor vers la fin du XVIe siècle, à la suite du séjour d'Henri III qui ordonna des restaurations importantes. Ainsi l'établissement thermal retrouva quelque temps un peu de son ancienne célébrité. La légende dit que la ville de Chauffailles doit son nom à la condition des habitants de la contrée qui, au Moyen Age, se livraient à l'exploitation des nombreuses forêts couvrant le pays et d'où l'on tirait le charbon de bois qui remplaçait la houille. Jusqu'à l'arrivée des Burgondes, Digoin était le pays le plus florissant du Charollais. Il accueillit Pépin le Bref après sa victoire contre Gaifre, comte d'Auvergne, puis subit les incursions des Armagnacs. Durant la Ligue, ses fortifications furent détruites parles royalistes. Un lieutenant des ligueurs qui s'était emparé de la ville, y fut surpris au mois de juillet 1593 parles barons de Saligny et d'Amanzé. Il périt brûlé avec les siens dans une forteresse où il s'était enfermé. Grâce à son donjon muni de quatre tours rondes et deux corps de logis, construit par le seigneur de l'Espinasse, le château de La Clayette constituait un abri tellement solide que, dit-on, les habitants de Paray parcouraient quatre lieues pour venir s'y réfugier.

08/2015

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Histoire ancienne

Palets et minches de Gargantua. Mégalithisme dans le Centre-Ouest de la France

Depuis le début de 1960, les recherches sur le mégalithisme (dolmens et menhirs) ont pris un virage significatif. Jusqu'alors, les fouilles des dolmens étaient effectuées par des amateurs d'antiquités qui s'étaient limités à constater qu'il y avait des squelettes dans les chambres des dolmens construits sur un sol calcaire. Aucune étude de ces dépôts n'avait été effectuée. Les ossements étaient le plus souvent rejetés sans autre forme de procès. Seuls les objets les plus beaux furent recueillis (haches polies, perles et quelques poteries entières). Les monuments étaient classés selon la forme de leur chambre, classement qui devait conduire à une chronologie relative plus ou moins intuitive. Quant aux menhirs, s'ils avaient donné matière à de très nombreuses spéculations intellectuelles, ils restaient très énigmatiques. Ce n'est donc qu'à partir des années 60 du siècle dernier que l'on commença à appliquer aux dolmens les méthodes de fouille des sites du Paléolithique avec relevés précis en trois dimensions de tout ce qui se trouvait dans les chambres funéraires. Différents spécialistes intervinrent dans l'étude du remplissage (anthro-pologues, céramologues, lithiciens et bien d'autres) avec datations des sujets inhumés par la méthode du carbone 14, plus récemment accompagnées de recherches sur l'ADN. Et puis les chercheurs sont sortis des chambres pour étudier leur enveloppe, le tumulus qui les contenait, seule partie visible au moment du fonctionnement du monument qui devait avoir un important rôle social : c'était il y a plus de 6 000 ans. Les méthodes d'étude de l'archéologie du bâti et les relevés 3D informatisés permettent aujourd'hui de mieux comprendre les techniques de construction de ces masses parfois impressionnantes édifiées avec une rigueur insoupçonnée pour cette époque. Cette nouvelle approche, au bout d'un demi-siècle de recherches de terrain et d'études en laboratoire, liée à des études environnementales de plus en plus précises, commence à fournir des résultats. C'est de cela qu'il est question dans cet ouvrage qui fait la synthèse de ce qui est aujourd'hui connu des dolmens et des menhirs entre Loire et Gironde. Mais ce n'est qu'une étape, une marche gravie, la route sera encore longue avant que le "phénomène mégalithique" qui parsème le monde soit parfaitement compris. Roger Joussaume, docteur en Ethnologie et docteur d'Etat en Préhistoire, fut Directeur de recherche émérite au CNRS ainsi qu'expert international pour le mégalithisme auprès de l'UNESCO (Corée, Sénégal-Gambie, Ethiopie). A côté d'investigations ethnoarchéologiques dans divers pays du monde, ses recherches portèrent plus spécialement sur le Centre-Ouest de la France et sur la Corne de l'Afrique (Ethiopie, Djibouti et Somalie).

12/2016

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Littérature francophone

Un fils de boucher à petites lunettes

"Ma mère n'ose plus aller se coucher. A peine s'étend-elle que moi, dans son ventre, je me mets à donner des coups de pied tels qu'elle doit se relever en gémissant. Tant qu'elle travaille ou qu'elle est assise le dos bien droit, je suis gentil. Elle dort assise, dans un fauteuil qui a été poussé contre le lit matrimonial. Ses pieds contre ceux de mon père, c'est la seule marque de tendresse que j'autorise. Au cours de la vingtième nuit qu'elle passe de la sorte retentit un cri effroyable. Un coup de tonnerre fait trembler la maison sur ses bases, ma mère s'éveille en sursaut. "? Bonne nuit, gente dame.? " Un petit homme trapu d'une soixantaine d'années se tient au milieu de la chambre. Il porte un antique pourpoint et des bottes à revers, il a des bajoues et un double menton. Une cuiller en bois est fixée à son chapeau mou à large bord. Il prend en main le chapeau et exécute avec grâce un profond salut. Son crâne est chauve. "? Bonne nuit ? ", parvient enfin à articuler ma mère." Paru en 1985, cet ouvrage inaugure l'oeuvre aubiographique de l'auteur, La Trilogie du Pays de Waes, que viendront compléter La langue de ma mère et Les boîtes en carton. On y rencontre le jeune Tom et sa famille, les amis, les voisins, le peuple pittoresque de sa région natale. Il se compose de quatre récits. Le premier conte l'histoire de la famille Lanoye, plusieurs générations d'éleveurs et de bouchers. ; un ancêtre apparaît en rêve à la mère enceinte de Tom, la morigénant parce que son fils à naître ne perpétuera pas la tradition familiale, mais deviendra un intello à petites lunettes. Le deuxième narre l'existence plus ou moins farfelue d'un mécanicien qui vient de mourir et de sa femme tout aussi originale. Le troisième celle d'un surdoué de la lecture qui défraie la chronique et la science. Dans le dernier, l'auteur fait l'éloge funèbre de son frère aîné devant un parterre de personnalités internationales. L'unité d'atmosphère est telle qu'on peut parler d'un roman éclaté. On y trouve le ton particulier des oeuvres de maturité de l'auteur, une sentimentalité qui ne verse jamais dans le sentimentalisme grâce à l'ironie et au sens aigu du grotesque, ainsi qu'un mélange du réel et du fantastique. Romancier, dramaturge, poète, chroniqueur, scénariste, performeur à l'occasion, Tom Lanoye est une star aux Pays-Bas et en Flandre. Forte de plus de cinquante titres, son oeuvre, parmi les plus lues et primées est traduite dans de nombreuses langues. Son théâtre est régulièrement joué dans le monde entier, notamment au Festival d'Avignon.

06/2024

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Théâtre

Max et Balthazar ; Des Chaussures pour une fugue ; Souffler n'est pas jouer ; Le trou ; Ma soeur inexplicable

Dans ce volume, nous volts offrons des textes jeune public et des textes tous publics mais les cloisons ne sont pas étanches au théâtre. Max et Balthazar de Simone Balazard est une fantaisie, dont les protagonistes sont des comédiens débutants ou chevronnés, qui essaient de mettre sur pied un spectacle féérique avec des moyens limités. Nous sommes dans le monde de l'enfance, du jets, où rien n'est impossible puisqu'aucune identité n'est vraiment fixée et que la transgression est la règle. Mais il est tout de même question du monde réel, avec ses soucis d'argent, d'emploi, ses trahisons et ses espoirs qui affleurent derrière les masques. Malgré les apparences fantasques, le fil est solidement tenu par Max, l'Indien, et son comparse Balthazar, le Chat professeur de théâtre. Yann et Jonathan dans Des chaussures pour une fugue de Philippe Vintejoux ne savent pas où les mènent leurs chaussures. Deux jeunes sont en chemin, livrés au plaisir des surprises, de la découverte et des rencontres. Liés par leur amitié dans un cheminement initiatique, ils ouvrent pour eux-mêmes et pour nous le monde des possibles, dont l'entrée est tout à tour empreinte de poésie, de réalisme, toujours d'imaginaire. Comme ces adolescents nous ressemblent. Souder n'est pas jouer de Pierre J. Dangoumau met en scène Madeleine issue d'une famille de théâtre populaire ambulant qui rêve de théâtre classique et monte à Paris. N'ayant accepté aucune compromission, elle termine sa vie à la Comédie Française, comme souffleuse. Connaissant tous les rôles du répertoire elle est, sous la scène, Mado, impératrice des mots et règne sur la faune des Grands Auteurs morts. Dans Le trou de Jean Manuel Florensa, coincé au coeur de décombres, un employé de la Sécu assiste à la destruction de Paradise Underground City, l'empire souterrain d'Othon Le Supreme. Certains partenaires de la révolution l'incitent à partager leur aspiration vers un monde nouveau. S'engagera-t-il ou pas ? Avec la prise du pouvoir comment vont évoluer les nouveaux dirigeants? Une pièce tragico-comico-fantastique ou tout simplement une parabole du passé, et sans doute hélas du présent et du futur. Dans Ma soeur inexplicable d'Annie Rodriguez, Alice , Jean et leur fille Sara vivent une vie banale jusqu'au jour où, mûs par un élan inexplicable ils décident d'accueillir chez eux, une réfugiée bosniaque, Léila. A travers Léila ils vont revivre leur propre histoire et celle de leurs parents : un père exilé d'Espagne pour Jean, un important problème de nationalité pour Alice. Tour ce passé longtemps refoulé va resurgir sous le regard aigu de Sara,. comme une symphonie mélancolique de l'attachement à la terre mère, de la douleur de l'exil, et des liens qui se tissent entre des êtres dont les souffrances se font écho.

11/2009

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Industrie et techniques

La betterave à sucre : essor agricole et industrialisation rurale. Réalités françaises et perspectives internationales : de Marggraf à Berlin (1747) à la conférence de Londres (1937)

Depuis l'Antiquité, la canne est connue pour le sucre qu'elle contient. Introduite à la fin du XVe siècle en Amérique, cette plante croit en particulier dans les plantations des Antilles. Elle fournit en sucre le marché européen. A la fin du XVIIIe siècle, les aléas de la vie politique handicapent ces zones de production et entrainent la raréfaction des arrivages de sucre en Europe. De leur côté, après les travaux d'Olivier de Serres publiés en 1600 qui évoquent la betterave et son sucre, Andreas Marggraf, en 1747 à Berlin, puis son disciple Franz Karl Achard, à la fin du XVIIIe siècle, s'emploient à extraire du sucre de la betterave et reçoivent les encouragements des rois de Prusse. La mémoire collective française retient davantage les incitations en faveur de la betterave de Napoléon Ier en 1811-1812, qu'accompagnent des injonctions de l'administration impériale. Il s'agit là, pourtant, d'un cinglant échec. Fait souvent méconnu, le véritable décollage de la betterave s'amorce vers 1828 et devient d'une telle ampleur que, à la fin du XIXe siècle, la betterave détrône la canne pour la production saccharifère. Au cours de cette montée en puissance, les améliorations successives dans la sélection des semences imposent l'expression de betterave à sucre. Par ses emblavements, cette plante révolutionne les campagnes septentrionales. En effet, outre le sucre qu'elle recèle, elle favorise la suppression de la jachère, améliore les productions agricoles qui lui succèdent dans les assolements et offre un fourrage apprécié pour le bétail. Dans le Nord, le Pas-de-Calais, la Somme, l'Aisne et l'Oise, les espaces ruraux betteraviers se couvrent de fabriques de sucre qui, au fil du temps, deviennent de véritables usines avec des ramifications par la construction de distilleries et de râperies. L'essor de ces entreprises, favorisé par le recours au charbon ainsi que le développement de canaux et de voies ferrées, atteste une réelle révolution industrielle au coeur des campagnes qui repose sur la betterave à sucre, véritable pierre angulaire de ces mutations. La Grande Guerre dont les combats dans la partie occidentale du continent européen se déroulent dans des terres betteravières neutralise largement la production sucrière mais, surtout, souligne la dépendance à l'égard des approvisionnements en graines allemandes. Le sucre de canne tire profit de cette conjoncture qui débouche, au milieu des années 1920, sur une surproduction lorsque les nouvelles usines édifiées après les destructions du conflit, modernes et compétitives notamment sur le plan énergétique, fonctionnent à plein régime. Les productions pléthoriques de sucre entrainent la constitution d'importants stocks. Cette situation conduit finalement à conclure des accords internationaux, les premiers du genre, afin de réguler le marché sucrier au plan mondial dans le cadre d'un traité signé, lors d'une conférence tenue à Londres en 1937, par la majeure partie des pays acteurs de la filière saccharifère.

09/2021

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Animaux, nature

Le couteau et le poignard de combat. Des origines à nos jours

Le couteau et le poignard ont, de très longue date, accompagné l'homme dans son évolution ; que ce soit dans une forme utilitaire ou une autre plus agressive destinée spécifiquement au combat. Les premiers " couteaux poignards " remontent à 500 000 ans avant J. -C. , mais il s'agit d'outils plus que d'armes. Ils ont été conçus comme des accessoires permettant de survivre dans un environnement souvent extrême, principalement pour couper et tailler des outils et des armes de bois, tanner les peaux pour en faire des vêtements ou des tentes et enfin préparer la nourriture. Les véritables "couteaux poignards" de combat n'apparaissent que vers la fin de la préhistoire, époque où les affrontements interhumains deviennent une réalité, et durant laquelle le perfectionnement des modes de taille du silex rend possible la réalisation d'armes réellement efficaces. L'apparition du métal vers 3000 avant J. -C. permet un bond technologique qui rend possible la réalisation de véritables poignards de combat. Cette évolution va s'accentuer avec le passage du cuivre au bronze, puis du fer à l'acier au carbone trempé, et enfin aux aciers alliés ; une dernière technologie dans laquelle nous vivons encore. Durant ses 5 000 ans d'existence, le couteau métallique n'a cessé de gagner en efficacité ; surtout, il s'est adapté, en complément des critères civilisationnels et des effets de mode, aux façons de combattre, notamment dans des finalités militaires. Après l'invention des armes à feu, il a évolué vers une forme mixte, la baïonnette, qui permettait de transformer le fusil en une véritable pique. Cette arme est restée primordiale durant plus de deux siècles, une époque durable durant laquelle les armes à feu étaient lentes à recharger et d'une portée limitée. Si l'usage du couteau de combat n'a jamais cessé dans le domaine civil, il a été redécouvert lors des deux derniers conflits mondiaux. De nos jours, à l'ère de l'atome, le couteau de combat est loin d'avoir disparu et il est probable que son usage perdurera encore des siècles, sinon des millénaires. Cet ouvrage a été conçu dans l'idée de remplir un vide sur un sujet très peu traité de façon complète, en l'occurrence sous un angle historique, descriptif, mais aussi technique ; il représente un répertoire complet de l'évolution du couteau et du poignard de combat au travers de toutes les périodes de l'histoire. Dans la conception de ce livre, l'auteur s'est efforcé de vulgariser l'ensemble des éléments permettant de comprendre l'histoire du couteau de combat, mais aussi du poignard et de la dague ; il vise à aborder l'évolution de ces armes en les replaçant à chaque fois dans le contexte des époques qui les ont vu naître et évoluer. L'importante illustration présente permet de visualiser cette évolution au travers de pièces d'époque et de répliques exactes réalisées par les meilleurs artisans couteliers.

12/2019

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Eco-gestes, éco-citoyenneté

Faire des courses écoresponsables

En Europe, le taux annuel des déchets d'emballages en plastique dépasse les 15 millions de tonnes, ce qui représente 30 kg par personne, les 2/3 émanant de la consommation alimentaire et des boissons. Or, la majorité des emballages plastiques sont difficilement conciliables avec les objectifs d'une l'économie circulaire, leur taux de réutilisation et de recyclage est décevant (moins de 30 %) et l'on constate finalement un niveau important de dispersion dans l'environnement. Les plastiques des emballages alimentaires représentent 85 % des déchets retrouvés sur les plages à travers le monde (61 % sont des plastiques à usage unique), et on estime que 700 tonnes de plastique se déversent chaque jour dans la mer Méditerranée. Toxique pour les écosystèmes marins et terrestres, cette pollution contamine finalement toute la chaîne alimentaire et devient de plus en plus inquiétante pour la santé de l'homme. Ces données doivent nous motiver pour lutter contre les emballages alimentaires, et pour cela, rien de mieux que de les réduire à la source ! La démarche du "zéro déchet" tend à supprimer les contenants à usage unique, elle est plus facile à instaurer en se ravitaillant sur les marchés, les petits commerçants de quartier ou les épiceries "zéro déchet" de plus en plus nombreuses. Organiser vos courses zéro déchet avec des contenants à "usage multiple" Le cabas. Prenez toujours votre grand sac ou un cabas roulant pour faire vos courses et évitez à tout prix d'acheter un nouveau sac ! Les sacs à vrac. Privilégiez les achats en vrac (sans emballages) pour les céréales, légumineuses, oléagineux, fruits, légumes, muesli, biscuiterie, boulangerie. Munissez-vous pour cela de sacs en tissu de plusieurs tailles que vous pouvez dédier à une denrée et que vous laverez après plusieurs usages ou, à défaut, recyclez les sacs en papier. Les bocaux en verre De retour à la maison, vous pouvez remplir vos différents bocaux dédiés aux aliments et ranger vos sacs à vrac disponibles pour les prochaines courses. Les Tuptup. Ces boites en verte carrées ou rectangulaires pourront stocker les denrées fraîches (viande, poisson, fromages...) aussitôt achetées puis trouver facilement leur place dans votre réfrigérateur. Charlottes à plat. Fini le règne du plastique étirable... les charlottes en tissu ciré ou élastiqué se placent facilement sur vos plats à protéger au frais. Les boites en carton. Penser à recycler plusieurs fois les boites à oeufs et boites à pizza en les ramenant à votre commerçant lors de votre achat. Bouteilles en verre. De nombreux producteurs de lait, de soupes, de conserves de légumes et de plats préparés pratiquent de nouveau le principe de la consigne. Renseignez-vous ! Inquiétant : Le plastique met 400 ans à se dégrader, c'est pourquoi les déchets en plastique s'accumulent dans la nature, et surtout dans les océans. Le 7e confinent désigne la décharge géante de plastiques flottants (plus de 1,3 million de km2) située dans le pacifique Nord (entre les côtes du japon et de l'Amérique du Nord).

05/2021

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Histoire et Philosophiesophie

Tara océans. Chroniques d'une expédition scientifique

Après avoir dérivé pendant deux ans dans les glaces de l'océan Arctique afin d'étudier cet environnement extrême, la goélette d'exploration Tara est repartie à l'aventure sur toutes les mers du globe. De septembre 2009 à mars 2012, chercheurs, océanographes et marins se sont relayés à bord de ce bateau unique au monde, dans le cadre de l'expédition Tara Oceans. Le but, très ambitieux, consistait à réaliser la première étude à l'échelle planétaire des récifs coralliens et du plancton marin - cette branche du vivant minuscule comprenant aussi bien des virus et des bactéries que de plus gros organismes comme les méduses. Ces écosystèmes marins riches et complexes sont la principale source de biodiversité qui féconde les océans. Absorbant 50 % du CO2 terrestre, ils sont également considérés comme "le poumon de notre planète". Or, la population planctonique peut très rapidement être affectée par les variations climatiques. Elle peut alors, à son tour, influencer le climat en modifiant l'absorption du carbone. L'étudier, c'est donc prendre le pouls de notre Terre. À cette fin, Tara a prélevé vingt-sept mille échantillons, collectés non pas dans l'esprit d'étudier les propriétés d'un royaume ou d'une espèce en particulier, mais dans celui de comprendre l'ensemble du système écologique de nos océans. Le livre s'inscrit dans la démarche de pédagogie et de communication que la communauté scientifique internationale a mise en place lors de l'expédition Tara Oceans. Tentant d'abandonner l'approche anxiogène qui consiste à alarmer les collectivités et les individualités au sujet de l'environnement, cette aventure montre comment nous devrons nous adapter, faire preuve de sagesse, de solidarité et mobiliser nos ressources intellectuelles et morales pour canaliser les changements à venir. Pour cela, il nous faut mieux connaître le monde qui nous entoure et c'est un panorama inconnu du plancton que Tara Oceans nous dévoile. Dans la lignée des premières grandes expéditions océanographiques du XIXe siècle, la goélette a exploré la biodiversité marine, combinant un grand nombre de méthodes développées depuis l'aventure mondiale fondatrice du Challenger en 1872. Au fil de la progression du voilier sondant la vie océanique, l'ouvrage nous montre comment la volonté de quelques individus a permis de dépasser les barrières du fonctionnement traditionnel des expéditions scientifiques, pour aboutir à une démarche novatrice. Pendant ce tour du monde exceptionnel, deux cents personnes, aux spécialités, cultures et langues différentes, se sont relayées sur la goélette Tara. Ils ont fait escale dans les ports mythiques de trente pays différents, sont allés à la rencontre de leurs populations et de leurs cultures ; dans des conditions météorologiques parfois difficiles, ils ont vécu des moments inouïs, qu'ils relatent au fil de leurs expériences et du journal de bord de l'expédition. Les membres de l'expédition ont découvert un monde mystérieux et pourtant indispensable à la vie sur Terre. Ils ont réalisé une véritable plongée dans l'inconnu et nous livrent en images la beauté et la diversité du monde planctonique.

10/2012

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Littérature française

Le bouquiniste Mendel et la Collection invisible

Jakob Mendel ! Comment avais-je pu l'oublier tout ce temps, cet homme extraordinaire, ce phénomène, ce prodige insensé, cet homme légendaire, célèbre à l'Université et parmi un petit cercle de gens qui le respectaient fort, ce magicien, ce prestigieux bouquiniste qui, assis là sans désemparer tous les jours, du matin au soir, avait fait la gloire et la renommée du café Gluck ! Il me suffit de fermer les yeux une seule seconde pour regarder en moi-même, et aussitôt il apparut, éclairé nettement sur l'écran rose de mes paupières. Il m'apparut sur-le-champ en chair et en os, à sa petite table carrée au plateau de marbre gris sale, où les livres et les paperasses croulaient. Il trônait là, immuable, ses yeux cerclés de lunettes fixés hypnotiquement sur un livre. Tout en lisant, il grommelait et balançait de temps en temps son buste et son crâne chauve graisseux et mal rasé, habitude qu'il avait prise au cheder, l'école des petits enfants juifs, dans l'Est. C'est à cette table, et ici seulement, qu'il lisait ses catalogues et ses livres, comme on lui avait appris à le faire à l'école talmudique, en chantonnant doucement et en se balançant tel un berceau noir qui oscille. Car les pieux Israélites savent que grâce au doux balancement du corps oisif, leur esprit, comme l'enfant qui s'endort et qui échappe au monde, entre mieux par ce mouvement rythmé et hypnotisant, dans la grâce de l'extase. Et en effet, ce Jakob Mendel ne voyait et n'entendait rien de ce qui se passait autour de lui. On jouait au billard : les marqueurs allaient et venaient, le téléphone sonnait, quelqu'un récurait le plancher ou remplissait le fourneau. Tout cela passait inaperçu. Un jour, un charbon ardent, tombé du calorifère, avait mis le feu au plancher, tout près de lui, et déjà cela fumait ! Un client fut alerté par l'odeur suffocante et accourut pour éteindre le brasier naissant. Mais lui, Jakob Mendel, à deux pas de là et tout entouré de fumée, n'avait rien remarqué. Car il lisait comme d'autres prient, comme des joueurs se passionnent pour leur partie, ou comme des ivrognes suivent une idée fixe ; je l'avais vu lire avec un recueillement si parfait, que la manière dont lisent les autres gens m'a toujours semblé, depuis lors, une chose profane. Sans aucun doute, le pauvre bouquiniste de Galicie Jakob Mendel avait révélé pour la première fois au jeune étudiant que j'étais le grand secret de la concentration parfaite, propre à l'artiste et au savant, au véritable sage comme au fou intégral, ce bonheur ou ce malheur tragique qui fait de l'homme un véritable possédé. J'avais été introduit auprès de lui par un camarade un peu plus âgé que moi. A cette époque, je faisais des recherches sur Mesmer, médecin et magnétiseur alors encore peu reconnu de l'école de Paracelse. J'avais beaucoup de mal à me documenter. Les ouvrages des spécialistes étaient tout à fait insuffisants...

02/2023

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Beaux arts

Robert Doisneau

Un documentaire qui se lit comme un récit, des moments-clés de la vie du photographe Robert Doisneau illustrés par treize clichés incontournables et représentatifs du talent de ce photographe humaniste. Des photos de commande ou personnelles, toujours réalistes, prises en noir et blanc mais aussi en couleurs. Des photographies à la fois tendres, facétieuses et touchantes, toutes accessibles aux enfants, et qui leur parlent dès leur plus jeune âge. Un documentaire sur un photographe pour une première approche de la photographie Témoin de son temps, Robert Doisneau était aussi, et surtout, un grand photographe, toujours en quête de l'image parfaite. Il y a une grande esthétique dans son travail, notamment son art du cadrage et sa faculté à saisir ou à mettre en scène des instants "uniques". Toutes ces photos dégagent une grande force émotionnelle. A chaque fois, il nous raconte une histoire avec tendresse, une histoire qui parle à tout le monde. Pour découvrir et apprendre le vocabulaire de la photo : objectif, cliché, composition, cadrage, mise en scène, lumière, détail, décor, portrait, pose, commande, laboratoire, noir et blanc, couleur... Un des photographes français les plus connus au monde Robert Doisneau s'est toujours considéré comme un artisan et ne cherchait jamais à tomber dans le sensationnel, que ce soit en photographiant le Paris populaire qu'il aimait tant ou le milieu mondain où ses commandes de reportage l'envoyaient parfois. Ses très nombreux clichés en noir et blanc des rues de Paris de l'après-guerre et de sa banlieue, d'écoliers en classe ou en extérieur, de personnalités du XXe siècle ou d'anonymes touchants ont, entre autres, fait sa renommée. Les photos prises par Robert Doisneau reflètent bien l'homme qu'il était. Elles montrent, en toute occasion, ce qui retenait son attention, ce qu'il voulait dénoncer ou mettre en lumière. Que ce soient avec ses photographies de commande (pour les sociétés pour lesquelles il a travaillé, des journaux, des magazines...) ou ses photographies prises en tant que photographe indépendant, toutes ont cette "touche Doisneau" immédiatement reconnaissable ! Un ouvrage didactique mêlant photos et illustrations Les treize photos de l'ouvrage : "L'Agocholine Zizine" (une photo pharmaceutique), "Chez la marchande à la toilette, la robe "chic" " (extraite d'un reportage au marché aux puces), "La Pause" (ses années à l'usine Renault), "Dordogne" (sur les congés payés), "Le Cheval tombé" (prise durant l'Occupation), "Les Glaneurs de charbon" (photo de banlieue), "Christian Dior et ses catherinettes" (une de ses photos de mode), "Le Baiser de l'Hôtel de Ville" (des amoureux à Paris, l'une des images les plus célèbres de l'histoire de la photographie), "Les Pains de Picasso, à Vallauris" (portrait d'artiste), "Le Cadran scolaire" (photo d'écoliers en classe), "Les Bigoudis du peintre" (photo aux USA, en couleurs), "Pipi Pigeon" (un bel exemple de son humour"), "Quartier du Pavé Neuf" (photo en couleurs des nouvelles banlieues). Pour présenter ces clichés, une petite mascotte attachante guide le lecteur à travers les pages du livre, pointant du doigt les spécificités et détails de chacun, avec des mots simples qui rendent l'histoire des arts visuels accessible.

04/2024

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BD tout public

La passion des Anabaptistes Tome 2 : Thomas Müntzer

(Texte provisoire) Thomas Münzer constitue le second volume de la trilogie " La passion des Anabaptistes ". Il aborde la théorisation de la révolution et conte le second soulèvement populaire du début du xvie siècle dans le Saint-Empire romain germanique. Pendant les guerres paysannes, le jeune Martin Luther prit la défense des paysans et des miséreux et prêcha des idées plutôt guerrières, suggérant par exemple de " se laver les mains avec le sang des évêques et des cardinaux de Rome ". La jeune secte anabaptiste, à cette même époque (1517), adhéra pleinement au discours de Luther et diffusa avec lui une haine énergique de Rome. Apparut ensuite, vers les années 1520, un certain Thomas Münzer, jeune théologien atypique qui se fit rapidement connaître comme le nouvel héros de la révolte paysanne et mit en place une véritable ligue secrète et séditieuse, ayant pour objectif de déstabiliser le pouvoir en place. Ses discours étaient plus durs encore que ceux prêchés par Luther, si bien que ce dernier fit marche arrière assez rapidement et opta pour la diplomatie, préférant les intrigues et les compromissions avec les instances au pouvoir. Dérouté par ce Münzer venu de nulle part, Luther s'éloigna de plus en plus des vues du champion des anabaptistes et finit par lui jeter publiquement l'anathème. Né en 1968, David Vandermeulen s'est d'abord fait connaître en 1997 en fondant le mythique café-concert " Le Galactica ", point de rendez-vous prisé de la scène underground bruxelloise. C'est à la même époque qu'il s'intéresse à la bande dessinée en montant sa propre structure éditoriale, Clandestine Books. Il y publie ses premiers albums puis rejoint 6 Pieds sous Terre et Les Requins Marteaux. Il crée Monsieur Vandermeulen, un avatar digne de l'Oncle Paul, auteur de nombreuses vulgarisations littéraires, à l'instar de son essai remarqué sur l'ontologie de Jean-Claude Van Damme. En 2005, il surprend ses lecteurs en prouvant qu'il est aussi capable de rompre avec l'humour qui le caractérisait jusqu'alors. Sa série Fritz Haber, nommée deux fois dans la catégorie album de l'année puis meilleure série au FIBD d'Angoulême, reçoit en 2005 le Prix de la BD historique de Blois et s'impose comme un titre incontournable en ce domaine. En parallèle, il développe avec son complice Daniel Casanave l'ambitieuse série Romantica aux Editions Le Lombard, une collection de grandes biographies d'auteurs romantiques du XIXe siècle. Toujours au Lombard, il a publié Ric Remix, un étonnant détournement de Ric Hochet. David Vandermeulen est également un contributeur régulier de La Revue Dessinée et de Fluide Glacial. Laurent Sautet est né en 1971 à Lyon et vit actuellement à Paris. Sous le pseudonyme Ambre, il crée sa propre revue Hard Luck en 1991 et la maison d'édition Terre Noire en 1997. Son premier ouvrage de bande dessinée paraît en 1996 et il publie de nombreux récits dans les revues Le cheval sans tête, Jade... et participe au collectif Comix 2000 de l'Association. Il adapte " Une trop bruyante solitude " de Bohumil Hrabal en 2003 avec Lionel Tran et le " Faust " de Goethe en 2006 avec David Vandermeulen. Ambre expose régulièrement ses peintures dans des galeries et des festivals internationaux. Il est par ailleurs Bibliothécaire à la Bibliothèque nationale de France. Pour le projet " La Passion des Anabaptistes ", il décide d'étudier la gravure allemande de la Renaissance et radicalise son approche de la bande dessinée.

10/2014

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Romans de terroir

Passions sur les terres rouges

Emile Bringuier tombe amoureux de la belle Julie. Malheureusement, c'est la fille de celui qui est responsable de la mort de son père au fond de la mine... Quelle fierté pour le jeune Émile Bringuier d'être le premier à conduire le locotracteur, ce nouvel engin qui remplace le mulet pour tirer les bennes chargées de bauxite, de la sortie du puits jusqu'à l'aire de tri ! C'est d'ailleurs là qu'il a rencontré la belle Julie, employée à la sélection du minerai. Mais quand il a appris qu'elle était la fille de Silvio Longo, ses espoirs se sont effondrés. Longo., celui que l'on tient pour responsable de la mort de son père au fond de la mine. Plus de vingt ans se sont écoulés depuis l'accident, et pourtant les Longo sont toujours des assassins et les Bringuier des salopards. C'est devenu l'ordre des choses, un principe tellement logique qu'une bonne partie de la population l'a même adopté. De là est née une animosité féroce que les deux familles sont tenues d'exercer l'une contre l'autre. Une émouvante et héroïque histoire d'amour sur fond d'aventures sociales et humaines. Charles Bottarelli nous entraîne au cour des puits de bauxite, là où les maîtres de l'or rouge atteignaient la légende des mineurs. EXTRAIT1936, le 28 juillet. Après la journée de travail, quand il passe sa main sur son visage, il est toujours surpris. Il ne sent plus sa peau. Il a l'impression qu'elle s'est couverte d'une pommade sur laquelle glissent ses doigts. Il ne s'habituera jamais. Il regarde le gras de son index, et s'étonne encore de le trouver si rouge. Ce n'est pas une pommade. C'est cette saloperie de poussière écarlate qui l'habille chaque soir de la tête aux souliers. Cette saloperie qui fait vivre les hommes d'ici, et qui peut-être, un jour, les fera mourir. Il sait bien que, lorsqu'il est au fond de la galerie, la damnation ne se contente pas de le recouvrir. Il l'avale en respirant, elle descend dans la trachée, elle atteint les poumons. Et elle les tapisse peut-être aussi bien qu'elle tapisse sa figure. Elle vit avec lui, elle vit en lui, elle ne le quittera plus. Chez les mineurs de charbon, il sait que le danger s'appelle silicose. Certains n'y résistent pas. Le médecin les arrête avant l'âge, ils en meurent, c'est la fatalité. Ici, on lui dit que la silicose n'existe pas dans les mines de bauxite. Pourtant, toute cette poussière qui pénètre en lui ne peut pas disparaître comme par magie. Et lui en a vu deux ou trois qui devaient s'arrêter avant l'âge. On parlait de tuberculose. Peut-être était-ce cela, peut-être était-ce autre chose. Les médecins employés par les compagnies n'avaient sans doute pas intérêt à chercher trop loin. À PROPOS DE L'AUTEUROriginaire de Toulon, où il réside encore aujourd'hui, Charles Bottarelli est passionné d'histoire. Il aime éplucher les fonds d'archives régionales, où il puise son inspiration romanesque. Il s'attache à situer précisément ses personnages dans les lieux et dans le temps, appuyant ainsi la fiction sur des événements réels. En 2014, il a obtenu le prix de l'Académie de Provence pour Les Moutons de Jean-Baptiste.

04/2019

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Actualité et médias

Ce que je ne pouvais pas dire. 2007-2016

Nommé par Jacques Chirac à la tête du Conseil Constitutionnel en 2007, Jean-Louis Debré a exercé ses fonctions sous deux présidents successifs, Nicolas Sarkozy et François Hollande. Sorti de la vie politique proprement dite, il est devenu le premier des sages de la République, chargé de se prononcer sur les décisions gouvernementales, les lois et réformes majeures du moment dont certaines représentaient des avancées capitales en matière sociale ou économique. Jamais sans doute on n'a autant parlé du Conseil ni mieux compris l'utilité de son rôle qu'on ne l'a fait sous sa présidence. L'instauration de la QPC (la Question prioritaire de constitutionnalité) a permis de doter les citoyens d'un droit nouveau qui a renforcé les pouvoirs et l'influence de ce Conseil. Sous l'autorité de Jean-Louis Debré, il est non seulement sorti de son conformisme, mais il a aussi pris cinq fois plus de décisions qu'en un demi-siècle d'existence. Jean-Louis Debré, au lieu de mémoires, a préféré livrer ses réflexions, souvenirs, commentaires, jugements et parfois indignations sous une forme à ses yeux plus sincère : celle d'un journal tenu régulièrement pendant neuf ans, "au gré de mes humeurs", écrit-il. A travers ces instantanés saisis sur le vif, il tient une chronique très personnelle des rencontres, échanges, observations, mêlées à des souvenirs politiques et familiaux, qui ont jalonné cette quasi décennie marquée par des engagements forts. Jean-Louis Debré s'est trouvé en première ligne lorsqu'il s'est agi de défendre le droit juridique des homosexuels au mariage, de censurer la taxe carbone, la loi Hadopi proposée par Nicolas Sarkozy ou l'impôt à 75% sur les revenus les plus élevés promise par François Hollande. Il a été vivement mis en cause et contesté par les dirigeants de l'UMP lors du rejet des comptes de campagne de leur candidat pour la présidentielle de 2012, sanction dont l'impartialité ne faisait pourtant aucun doute. Esprit libre et indépendant, attaché avant tout au respect du droit et des valeurs républicaines, à la défense des libertés publiques et individuelles, Jean-Louis Debré n'a pas craint de déranger ni de heurter les hommes de pouvoir quels qu'ils fussent dès qu'il s'agissait de défendre les missions du Conseil et sa propre autorité. Il répond aujourd'hui aux attaques de Nicolas Sarkozy ou Valéry Giscard d'Estaing, relate les entretiens qu'il a eus avec chacun d'eux comme avec tous les autres protagonistes de la vie politique, d'Alain Juppé, Jean-François Copé, Manuel Valls, Jean-Marc Ayrault à Bruno Le Maire et Christiane Taubira. Il évoque aussi ses relations personnelles et de travail avec François Hollande et nous éclaire sur le fonctionnement de l'actuelle présidence. Il consacre enfin des pages émouvantes à Jacques Chirac dont il est resté l'ami et le confident le plus fidèle, brossant du vieil homme aux prises avec la solitude et la maladie un portrait affectueux qui nous le rend encore plus attachant. En parlant des autres, c'est aussi un peu de lui-même que Jean-Louis Debré nous laisse entrevoir, de sa sensibilité exigeante, de sa lucidité parfois cinglante, de ses passions et de son humour qui en font un acteur très singulier de notre histoire immédiate.

04/2016

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Eco-construction

Tiny house : petite maison, grande aventure

Une BD pratique, drôle et engagée sur la construction d'une tiny house par Julie Bernier, autrice à succès (Permaculture, Zéro déchet) Dans son engagement toujours aussi fervent en faveur de la protection de l'environnement, Julie Bernier (Sortez tout vert) nous invite à la suivre dans une nouvelle expérience, celle du projet et de l'autoconstruction de sa tiny house, un habitat écologique, mobile, économique et autonome. Expérience qu'elle nous fait partager, après ses livres à succès Zéro déchet et Permaculture, dans une formule inédite, celle d'une bd pratique : Ma tiny house : petite maison, grande aventure. Le récit en BD du simple projet de Julie à son installation finale dans sa petite maison, en passant par toutes les étapes d'autoconstruction, se conjugue à des pages très pratiques qui rassemblent toutes les réponses aux questions que se posent les candidats à ce type de logement à la sobriété heureuse. Au-delà de la liberté, de la flexibilité, du contact permanent que la tiny house (petite maison de moins de 40 m2, celle de Julie fait xxx m2) offre avec l'environnement, ce logement est écoresponsable, autonome en matière d'énergie (bilan carbone négatif avec l'énergie solaire), en eau (citerne), il est économe (mobile, monté sur une remorque, il peut être déplacé, installé sur un terrain dont on n'est pas propriétaire, donc pas d'endettement), il amène une consommation plus raisonnable avec une petite surface qui réduit l'accumulation (minimalisme), il libère du temps (moins de ménage et de rangement) et de l'argent pour des loisirs, et, bien construit, il est durable, et, bien sûr, cette petite maison est très confortable : chaque recoin étant très étudié pour que chacun puisse y vivre bien. Pour Julie, qui a quitté Paris pour vivre à la campagne en 2018, comme beaucoup aussi pendant le confinement, la réflexion sur un habitat simple, économique, écologique s'est posée très vite, et son cadre de vie, son activité de permacultrice et ses valeurs lui ont amené la réponse de l'autoconstruction d'une tiny dans les Landes, là où elle restaurait un terrain agricole. Julie nous fait donc le joyeux récit de son aventure avec ses colocataires : son compagnon Will, son chat Harvey, les amis qui les ont aidés et ceux qui ne l'ont pas comprise (les banquiers par exemple J) avec les illustrations de la talentueuse Sarah Parot, qui a su restituer avec beaucoup d'humour un périple fait de hauts et de bas (quand on y connaît pas grand-chose, qu'on a un petit budget et beaucoup d'ambitions de vivre mieux et très heureux). On apprend beaucoup de cette expérience ponctuée à la fin de chaque chapitre de pages pratiques qui intéresseront tous les candidats à l'autoconstruction (pour un habitat permanent ou de vacances) qui n'ont pas encore sauté le pas et auxquels Julie s'adresse bien sûr prioritairement, mais aussi à tous ceux curieux et intéressés par de nouveaux modes de vie et amateurs de belles histoires en BD. Les pages pratiques : Le budget d'une tiny Les coûts cachés de la construction Les compétences requises A qui faire appel, la législation Le plan les limitations (4. 30m de hauteur - pour pouvoir passer sous les ponts) et 2. 55 de large (remorque) La remorque Le chauffage, les énergies, l'eau Les sanitaires (douche et toilettes sèches) Le mobilier, les espaces de chacun - coin cuisine, salon, chambre, bureau

10/2022

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Architecture

Le bois dont on fait les villes

Une architecture résilience voir actuellement le jour avec des bâtiments nouvelle génération dont la structure et l'ossature bois séquestrent le carbone, remplissant ainsi l'une des conditions de la transition écologique. Présent dans la cité depuis des temps anciens, le bois se développe à présent dans les villes à très grande échelle grâce à des technologies innovantes qui facilitent la mise en oeuvre de ce matériau. Le bois d'oeuvre requalifie les métiers du bâtiment à tous les échelons - le scieur, le transformateur, l'architecte et l'ingénieur - et interroge les modes constructifs conventionnels. En France, l'industrie du bois est-elle suffisamment bien implantées sur nos territoires pour développer ses savoir-faire séculaires et proposer d'autres solutions que les modèles standards ? La gestion raisonnée de ses forêts lui permet-elle de répondre à la demande et de concurrencer les importations de résineux du Nord de l'Europe ? Cette enquête de terrain permet de mieux comprendre le changement de paradigme issu des politiques urbaines qui s'impose aussi bien au secteur du bâtiment qu'aux maîtres d'oeuvre. L'usage du bois dans le bâti et les questions qu'il soulevé montrent que l'architecture est à la croisée des chemins entre les débats critiques et les nouveaux procédés industriels de construction. Cet ouvrage initié par l'agence Leclercq Associés, pionnière au tournant des années 2000 dans la réalisation d'équipements sportifs et éducatifs d'envergure, permet à François Leclercq, Paul Laigle et Charles Gallet, ses associés, de retracer leur expérience à travers cinq réalisations phares. Celles-ci s'inscrivent dans la première et la seconde génération des ouvrages en bois et questionnent la dimension contemporaine et prospective dans la maîtrise d'oeuvre. Eu même temps, elles sont la preuve des ressources de la filière sèche, synthèse entre l'artisant et l'ingénierie, un mode constructif balbutiant en France à cette époque. Porter l'éco-construction à son meilleur niveau relevait donc d'un défi, à fortiori dans le cadre de la commande publique. Mais cet ouvrage permet aussi - en donnant la parole à des histoires, à des chercheurs, aux acteurs de la sylviculture et de la recherche forestière et à des industriels du bois - d'appréhender le contexte de notre territoire à la fois riche d'un savoir-faire séculaire et miné par une industrie en perte de vitesse depuis quarante ans. Difficilement soutenable, ce paradoxe s'est invité dans la réflexion : existe-t-il en France un example de mise à l'épreuve du bois dans la construction qui tienne lieu de référence dans le développement économique et urbain d'une région ? La réponse se trouve en Isère. L'expérience menée par le CAUE de Grenoble met en lumière des avant-gardes urbaines inspirées par de ombreux voyages d'études dans le Vorarlberg, laboratoire écologique et fief du mouvement des Baukunstler (architectes-artistes). Cette investigation entre Vercors et Chartreuse a donné lieu à une campagne photographique menée par Cyrille Weiner, elle vient compléter les images des réalisations-bois de Leclercq Associés qu'il fixe depuis vingt ans. Ses photographies et les textes de Michèle Leloup éclairent les enjeux de la filière bois confrontée à de multiples défis écologiques, forestiers, économiques, industriels et constructifs.

02/2022

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Ingénierie

BIM computationnel, des données vers l'IA. Ingénierie & architecture, enseignement & recherche

Les défis auxquels l'environnement bâti doit répondre sont de plus en plus nombreux. Entre contextes sociaux complexes, programmes économiques sous pression et nécessité de construire et d'habiter de manière performante et durable, les attentes qui reposent sur l'AECO (Architecture, Ingénierie, Construction et Opération) sont cruciales. Le BIM, ses processus et ses outils visent depuis de nombreuses années à soutenir ces pratiques exigeantes. Aujourd'hui, la multiplication des données accumulées et les avancées technologiques permettent des pratiques computationnelles de plus en plus avancées. Récemment, le succès rencontré par certains algorithmes d'Intelligence Artificielle comme ChatGPT ou MidJourney a démontré comment ces approches computationnelles pouvaient présenter des potentialités multiples sur des champs d'application toujours plus larges. Rarement interrogées de façon transversale, les évolutions du BIM et du computationnel portent pourtant de fortes potentialités pour l'industrie. Elles entraînent avec elles de multiples changements et répercussions du point de vue des pratiques, des organisations, des acteurs et de leurs missions, mais aussi : de la gouvernance des données, du green IT, des algorithmes et des biais de données. Les nouveaux rôles et nouvelles compétences, les nouveaux rapports à la simulation, à l'optimisation, à la conception en général, à l'automatisation, à l'industrialisation et à l'open source, sont autant d'enjeux à discuter dans l'évolution de ces pratiques BIM computationnelles. Sous un angle ouvert et multidisciplinaire, les textes rassemblés ici exposent diverses perspectives sur les pratiques actuelles du BIM. Les pratiques informationnelles de l'industrie de la construction y sont interrogées, chaque texte amenant une nouvelle perspective propre à ses auteurs sur le sujet. Thématiques de l'ouvrage Cette édition inclut les thématiques suivantes (sans y être restreinte) : BIM et pratiques computationnelles : design génératif, optimisation, form finding, intelligence artificielle, pratiques data-driven, BIM et sciences des données ; BIM et collaboration, BIM et interopérabilité, données liées, dictionnaires de données ; Transition numérique, processus d'adoption, maturités BIM, nouvelles compétences et nouveaux rôles, nouvelles pratiques de projet, nouvelles organisations ; BIM et durabilité : efficacité énergétique, empreinte carbone, Analyse du Cycle de Vie, économie circulaire ; BIM et open source ; Intégration du BIM dans le contexte urbain et dans le territoire : CIM, smart cities, interopérabilité avec les SIG ; Jumeau numérique, BIM et exploitation maintenance, IoT, Heritage BIM ; BIM et construction industrialisée, BIM sur chantier, BIM et préfabrication. Cet ouvrage interroge la grande diversité des recherches et points de vue autour du BIM et des outils numériques, au regard notamment des enjeux posés par ces nouvelles pratiques computationnelles. Ont contribué à l'ouvrage : - Nihel ALLOUCHE (Université de Carthage) - Joseph AZAR (Université de Franche-Comté) - Samia BEN RAJEB (ULB Bruxelles) - Selsebil BENELHAJ SGHAIER (Université de Bourgogne) - Aurélie de BOISSIEU (Université de Liège) - David CAMARAZO (Université de Bourgogne) - Charlotte DAUTREMONT (Université de Liège) - Sana DEBBECH (IRT Railenium) - Mohamed-Anis GALLAS (Université de Mons) - Annabelle GILLET (Université de Bourgogne) - Thibaud HULIN (Université de Franche-Comté) - Ahmed ISMAIL (ENSA de Grenoble, EPFL) - Vasilina IVANOVA (Université de Mons) - Mihaela JUGANARU (Mines Saint-Etienne - IMT) - Sesil KOUTRA (Université de Mons) - Younes LAMSAOUGAR (Université de Franche-Comté) - Eric LECLERCQ (Université de Bourgogne) - Maxime LEFRANCOIS (Mines Saint-Etienne - IMT) - Philippe MARIN (ENSA de Grenoble) - Thamer MECHARNIA (Mines Saint-Etienne - IMT) - Ana ROXIN (Université de Bourgogne) - Léa SATTLER (ENSA de Paris la Villette) - Gregorio SAURA LORENTE (Université de Mons) - Aida SIALA (ENSA de Nancy) - Federico TAJARIOL (Université de Franche-Comté) - Antoine ZIMMERMANN (Mines Saint-Etienne - IMT)

02/2024

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Théâtre

Les deux bourreaux ; Fando et Lis ; Lulù ; Ne donnez pas de pommes aux vaches ; Aristides ; De souffle et d'oubli

Dans ce volume, nous sommes heureux d'accueillir deux textes de Fernando Arrabal, notre auteur invité qu'on retrouvera dans un prochain volume et de vous faire découvrir des écritures et des thèmes à la fois neufs et militants pour lesquels le théâtre et la dérision sont le lieu idéal. La pièce autobiographique de Fernando Arrabal, les Deux Bourreaux nous plonge dans l'univers concentrationnaire contemporain. L'Etat policier s'est installé dans tous les domiciles. Françoise est sa complice ; elle a dénoncé son mari. Maurice, l'un des deux fils, l'accuse. L'élimination brutale du Père aliène le fils qui, privé de la force morale que lui donnait son identification à cette figure idéale, n'a plus le courage nécessaire pour devenir un adulte, un homme libre. A la fin, il rejoint son frère dans l'obéissance respectueuse de l'ordre, représenté par la mère, à qui il demande pardon. Fando et Lis contient l'absurde et la férocité que l'on retrouve dans l'oeuvre de Fernando Arrabal, l'un de nos plus grands auteurs contemporains. Lis, la femme à la voiture d'enfant et Fando, l'homme qui la conduit croisent sur la route trois hommes un peu étranges en route pour la même quête :Tai, ville extraordinaire, paradis terrestre resté inaccessible. Mais leur voyage les ramène toujours au même endroit ... En chemin, on découvre leur univers où se mêlent naïveté et cruauté, émerveillement et sadisme. En quête d'un monde meilleur, ils avancent entre rêve et cauchemar. Vision surréaliste de la nature humaine où l'innocence côtoie la violence, où la beauté émerge de la brutalité, ce spectacle est une incursion poétique dans l'inconscient. Lulù d'Ana Harcha Cortés nous vient du Chili et a été découverte par Le Théâtre des Chimères de Biarritz. " Elle" parle, déroule des moments de vie qu'elle organise comme des plages musicales. Sorte de mélopée sur laquelle se règlerait la respiration, ou qui la réglerait. Une grande économie de ponctuation confère de la fluidité à des récits originaux, inattendus, sans liens apparents les uns avec les autres. Et, une belle langue, directe et rythmée. Avec Ne donnez pas de pommes aux vaches de Bernard Da costa, on retrouve une écriture toujours corrosive et tendre dans deux " comi-drames " où un univers bousculé est ponctué par la présence d'un spectateur privilégié, le patron du café tabac ; il est un peu l'oeil de la " France profonde ", et assure, le lien entre les divers épisodes. Musique et lumière jouent aussi leur propre partition. Aristides de Béatrice Hammer se passe de nos jours : deux colocataires (Blanche, une romancière, et Arnaud, un comédien) traversent des difficultés dans leur métier. Arnaud suggère à Blanche de s'essayer à l'écriture dramatique, en concevant une pièce dans laquelle il jouerait le rôle d'Aristides de Sousa Mendes, ce consul du Portugal à Bordeaux qui a sauvé 35 000 personnes en désobéissant aux ordres de Salazar. Blanche, trouvant l'idée trop convenue, refuse. Un peu plus tard, un personnage habillé à l'ancienne, qui ressemble étrangement au Consul, lui rend visite. Il lui demande de l'aider à recouvrer la mémoire... De souffle et d'oubli de Sophie Thomas est la chronique d'une " après catastrophe " peut-être plus proche de nous qu'on ne le pense... Rodéric, seigneur déchu et colérique, sa maîtresse Zénobie et le fidèle Fernand, vivent reclus dans un domaine cerné par des ombres. Suspendu au souffle de l'invisible petite Lili, la fille de Rodéric, chacun tente de survivre dans ce no man's land, habité par le souvenir de jours plus fastes... Jusqu'à ce qu'un étranger se présente à la porte.

02/2010

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Littérature étrangère

Swamplandia

"Quand on n'est qu'au commencement de la fin, on peut très bien se croire déjà au milieu. Quand j'étais petite, je ne voyais pas ces nuances. C'est seulement après la déchéance de Swamplandia que le temps s'est mis à avoir comme un début, un milieu et une fin. En bref, je peux résumer toute l'histoire d'un seul mot : chute". Swamplandia a longtemps été le parc d'attractions le plus célèbre de toute la Floride, et sa star, Hilola Bigtree, dompteuse d'alligators de classe internationale, cuisinière exécrable et mère de trois enfants, n'y était pas pour rien. Mais à sa mort, l'entreprise sombre dans le chaos. Seule sa fille Ava, treize ans, semble en mesure de sauver les Bigtree du naufrage et de la menace du Monde de l'Obscur, leur redoutable concurrent... Sélectionné par le New York Times comme l'un des cinq meilleurs romans américains de l'année 2011, Swamplandia plonge le lecteur dans l'univers luxuriant et magique de Karen Russell, dont l'écriture inventive n'est pas la moindre des qualités. La presse "Richesse de la langue, exubérance des personnages... Une merveille ! Des écrivains de la trempe de Miss Russell, il s'en trouve un sur un million. ". . The New York Times "Une histoire excentrique, merveilleusement extravagante. Un auteur brillant, doté d'une étonnante imagination". The Times "Un vrai tour de force". Elle U. S. "D'une originalité stupéfiante". The Boston Globe "Magnifique, sombre et drôle". Rolling Stone "Chant d'amour au paradis et à l'innocence perdue, ce premier roman d'une incroyable richesse est une révélation". Library Journal "Karen Russell s'impose déjà comme une voix singulière et forte de la jeune littérature américaine". Livres Hebdo "Vaste succès public et critique aux Etats-Unis, Swamplandia est un puzzle surprenant aux multiples facettes... L'apparition d'une nouvelle voix dans le concert de la littérature américaine, une voix envoûtante où la sensibilité s'épice de vénéneux... La voix d'une auteure à suivre. Magnétique". Page "Un vrai grand huit d'émotions subtiles. Epatant". Elle (Belgique) "Une merveille de fantaisie, d'immersion dans l'enfance, de divagation poétique". Les Inrockuptibles "D'une grâce infinie". Be "Un roman délirant et fantaisiste, joli capharnaüm insensé voyant Mark Twain lorgner vers John Kennedy Toole. Une féérie azimutée très recommandable". Le Figaro Magazine "Un roman palpitant, brûlé jusqu'à l'os par le malheur et la lumière de la Floride". Biba "Un miracle de fantaisie, d'immersion dans l'enfance et de délire poétique". Les Inrockuptibles "La sensation US du moment (finaliste du prix Pulitzer). A lire fissa en attendant la future adaptation par HBO". Technikart "Une belle surprise". L'Optimum "Un imaginaire luxuriant à la Lewis Carroll, une sensibilité et une profondeur rares et un style ultra-inventif... Si ce roman foisonne d'idées et de suspense, Karen Russell éblouit aussi par son écriture imagée. Une petite merveille, un joyau. On adore ! " Le Parisien "Fantaisiste et poétique, une sublime dérive adolescente". Grazia "Bienvenue dans le monde décati de Swamplandia. Bienvenue dans la prose luxuriante de Karen Russell ! " Libération "Un premier roman qui a enchanté l'Amérique... Une fulgurante "failure story" , le récit vertigineux d'un mauvais rêve américain... Une conteuse sans doute un peu sorcière". Les Echos "Roman initiatique rude et sincère, conte exotique et réaliste, Swamplandia est un monde à lui tout seul". Elle "Amusant et mélancolique (effrayant à l'occasion), Swamplandia touche le lecteur grâce à la singularité de son univers et la poésie de sa langue particulièrement inventive". Lire "Le lecteur est projeté dans ce parc d'attractions comme dans une sorte de galerie des mystères et parfois des horreurs. Amateurs de réalisme s'abstenir. Mais les amoureux de Lewis Carroll sont priés d'aller voir. Ceux de Stephen King aussi... Comme Flannery O'Connor et Carson McCullers, Karen Russell a élagué, concentré, pour que son lecteur ne soit jamais détourné de la folle histoire des Bigtree. Et c'est une réussite". Le Monde des livres "Baroque et aussi foisonnant qu'une mangrove". 20 Minutes "Ce premier roman est une pépite. A croquer".

08/2012

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Thermodynamique appliquée

Thermodynamique appliquée à l’énergétique. Cours et exercices corrigés

La question énergétique est une question sociétale centrale en particulier dans le contexte du réchauffement climatique mais également au gré des difficultés d'approvisionnement (gaz, pétrole) qui touche la société dans son ensemble. La production d'électricité joue un rôle central pour diminuer les émissions de CO2 de l'industrie ou du transport. Elle doit cependant être elle-même idéalement : - décarbonée, - pilotable,- si possible renouvelable. Dans ce contexte, les centrales thermiques jouent un rôle primordial car 76% de l'électricité produite dans le Monde provient de ces installations : - centrales à flamme (charbon, gaz, biomasse), - nucléaire, - solaire thermodynamique- ou encore géothermiques.Ce livre traite de la thermodynamique, depuis les bases jusqu'aux thématiques avancées, nécessaire à la compréhension du fonctionnement de ces installations. Il propose également de nombreux exercices corrigés.Il s'inscrit pleinement dans le contexte du débat énergétique en mettant les différents modes de production du bouquet électrique actuel et futur dans une perspective environnementale (réchauffement climatique), économique, sociétal (disponibilité) et de développement durable. Table des matières Partie I - Energétique1 L'enjeu énergétique1.1 Concepts de baseEnergie carbonée, intermittente, renouvelable, pilotable, fataleGestion de la demande électriqueAnalyse en exploitation et en cycle de vie1.2 Le bouquet électriqueLe bouquet électrique mondial, français, allemand, pays en développement1.3 La transition électriqueCas de la France, de l'Allemagne, des pays en développementCritères pour le choix du bouquet électriqueExercices de ce chapitre2 Panorama des centrales thermiques électrogènes2.1 Principes thermodynamiques et rendement2.2 Eléments de base d'une centrale thermique électrogèneFluide thermodynamique, Cycles direct et indirect, échangeurs thermiques, Turbine et Compresseur2.3 Centrale nucléairePrincipe de fonctionnement, caractéristiques, filières, le nucléaire dans le Monde2.4 Centrale thermique à flammePrincipe de fonctionnement, caractéristiques, filières, le thermique à flamme dans le Monde2.5 Centrale solaire thermodynamiquePrincipe de fonctionnement, stockage d'énergie et mode hybride, filières, le solaire thermodynamiquedans le Monde2.6 Centrale géothermiquePrincipe de fonctionnement, caractéristiques, filières, la géothermie dans le MondeExercices de ce chapitrePartie II Thermodynamique appliquée .... 633 Le système thermodynamique et ses transformations -- 653.1 Le système thermodynamique3.2 Gaz parfait3.3 Au-delà du gaz parfaitApproche appliquée en thermodynamique3.4 Transformations thermodynamiquesExercices de ce chapitre4 Le premier principe de la thermodynamique -- 834.1 Echange d'énergie sous forme de travailTravail des forces de pression, Travail d'écoulement, Travail technique4.2 Echange d'énergie sous forme de chaleur4.3 Premier principe pour un système fermé4.4 Premier principe pour un fluide en écoulementPremier principe en régime permanent, Premier principe généralisé4.5 Application du premier principe aux éléments des machines thermiquesCas des échangeurs thermiques, des turbines et pompes/compresseursExercices de ce chapitre5 Le second principe de la thermodynamique 1175.1 Enoncé du second principe5.2 Evolution du systèmeDiagramme entropique5.3 Inégalité de Clausius5.4 Enoncés historiques du second principe5.5 Application du second principe aux éléments des machines thermiquesExercices de ce chapitre6 Les transitions de phase -- 1356.1 Etats et phases de la matière6.2 Les diagrammes de phases6.3 Le titre en vapeur6.4 Chaleurs de transition de phaseExercices de ce chapitreIII Cycles électrogènes – 1597 Les machines thermiques motrices -- 1617.1 Enoncé de CarnotAspects historiques et version moderne7.2 Diagramme de Raveau7.3 Moteur de CarnotRendement relatif, réaliser un moteur de Carnot, le cycle de Carnot7.4 Améliorer le rendementCogénération & ; cycle combinéExercices de ce chapitre8 La Centrale Turbine à Vapeur --- 1818.1 Un moteur de Carnot en régime diphasique8.2 Cycle de Rankine8.3 Cycle de Hirn8.4 Resurchauffe et détente fractionnée8.5 Soutirage de vapeurExercices de ce chapitreIV Transferts thermiques -- 2139 Bases du transfert thermique -- 2159.1 Les modes de transfert thermique9.2 Equation de la chaleur9.3 Résistances thermiques10 Transfert thermique au caloporteur -- 24110.1 Ecoulements laminaire et turbulent10.2 Calcul du coefficient conducto-convectif10.3 L'eau comme caloporteur dans un REPPropriétés de l'eau en REP, asymétrie haut-bas, dénoyage du coeur10.4 Le sodium liquide comme caloporteur en RNRPropriétés des métaux liquides, cas d'un réacteur à neutrons rapides11 Les échangeurs thermiques -- 26711.1 Bilan énergétique11.2 Echangeur co-courant11.3 Echangeur contre-courant11.4 Méthode NUTExercices de ce chapitreCorrection des exercices --- 293

06/2023