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Cantat adeline Michalet, Gabin Butel

Extraits

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Littérature française

Tu as le bonjour d’Alfred

La Guyane française est parmi tous les pays que nous avons connus celui que nous avons le plus apprécié. Dans cette immense forêt peuplée d'animaux fantastiques qu'on ne pouvait pénétrer que par les rivières le long desquelles nous avions la possibilité de contempler toute cette faune abondante. Les circonstances particulières nous ont permis de connaître certains d'entre eux qui ont fait partie de notre famille. C'était le cas d'Alfred, ce petit ouistiti dont j'étais devenu le père. Il ne me quittait jamais et partageait avec mon épouse et mon fils notre quotidien. Je lui ai trouvé comme compagnon un autre petit singe qu'on a appelé Frifri et ils sont devenus les meilleurs copains du monde. Frifri, plus habitué à la vie sauvage, a petit à petit entraîné Alfred hors de la maison. Cette émancipation lui a été, hélas, fatale, car il a été capturé et en est mort. Frifri étant seul, il a rencontré une copine et ensemble ils vivaient leur vie, venant manger à la maison et y passer la nuit. Par la suite, nous avons eu Alphonse, un singe capucin à l'intelligence remarquable, qui utilisait notre chien "Pac" comme monture et compagnon de jeu. Enfin, au Gabon, nous avons connu Noémie, une femelle chimpanzé naine, qui m'avait pris en affection et dont nous avons pu mesurer la vivacité d'esprit hors du commun. Toutes ces aventures nous ont fait comprendre à quel point nous étions sur le plan affectif proches de ces animaux sauvages. Et c'est pour mieux les faire connaître et aimer comme nous les avons aimés que j'ai écrit ce livre.

03/2021

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Littérature française

Appelez-moi César

Appelez-moi César est un roman initiatique. L'histoire d'une bande de garçons partis marcher en montagne au cours de l'été 1994 et qui, de conneries en jeux de pouvoir, vont glisser peu à peu dans une spirale tragique. Pour comprendre leur groupe, il faut s'y immerger, sentir son souffle de liberté, partager sa bêtise joyeuse, se laisser happer par sa mécanique cruelle. Vingt-cinq ans après les faits, Etienne, le narrateur, exprime le besoin absolu de dire la vérité, au-delà de la version officielle, sur ce qu'il s'est passé durant cette nuit terrible au cours de laquelle l'un des gars a disparu dans un ravin. Ecrire devient alors pour lui un moyen d'exister à nouveau en dehors du mensonge et du secret. Il entend ainsi redonner à chacun la place qui lui revient, pour mieux reprendre la sienne. Il lui faut pour cela reconstituer chacune des journées qui ont précédé l'accident, car la vérité n'est pas si évidente, elle a plusieurs visages. Pour comprendre, il faut plonger dans le groupe, sentir son souffle de liberté, partager sa bêtise joyeuse, se laisser happer par sa mécanique cruelle. Etienne raconte son histoire, celle de ce gamin de quinze ans, venu de sa banlieue aisée, et qui, jeté dans l'arène de l'adolescence débridée, fasciné par la figure insaisissable et dangereusement solaire du leader Jessy, a brisé les carcans de son éducation pour devenir un autre, et tenté, au gré des épreuves et des expériences émancipatrices de rivaliser avec les autres pour s'emparer du titre de César.

05/2022

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Histoire militaire

Souviens-toi

" Méfiez-vous de Varret ! " Dominique de Villepin a glissé un jour ce conseil avisé... Mieux que personne, il savait que le témoignage du général Varret pouvait être ravageur pour la politique française menée au Rwanda à l'époque du génocide. Aujourd'hui, Jean Varret sort du silence. Né en 1935 dans une famille de militaires, cet officier de caractère a passé quarante ans sous l'uniforme. Jeune para en Algérie, il a été envoyé au Gabon, en Centrafrique, au Tchad, parfait soldat de la France proclamée gendarme de l'Afrique ". Après avoir dirigé le Centre des hautes études militaires, il accède à l'état-major, le coeur de l'institution. François Mitterrand le nomme à la tête de la Coopération militaire. Mais, refusant d'assumer la dérive de l'Elysée au Rwanda, Jean Varret démissionne en 1993, un an avant le génocide. Il en paie le prix fort, avant d'être réhabilité par la commission Duclert, composée d'historiens chargés d'un rapport pour le président de la République, en 2021. Il est le seul parmi les officiers généraux et les hauts fonctionnaires à avoir sauvé l'honneur en tentant de s'opposer à une politique folle. " C'est parce que nous, militaires, n'avons pas vraiment appris à penser par nous-mêmes que nous avons été capables de nous perdre au Rwanda ", explique Jean Varret dans cet examen de conscience, à la fois personnel et collectif. Il passe ainsi le témoin aux générations suivantes pour qu'elles cultivent la lucidité et l'intelligence face aux événements. Ce livre d'entretiens a été mené par Laurent Larcher, journaliste à La Croix.

04/2023

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Faits de société

Quartier nord

Le portail a crissé, et Zoubir est entré dans mon jardin comme une anomalie : que venait faire sa silhouette de sumo-prolo entre les roses trémières et la haie des voisins ? Je lui ai collé l'étiquette, comme un réflexe : " quartier Nord ". " Un jeune est mort sur le chantier d'insertion de la Citadelle. Allah yarahmo. La Mairie a tout fait pour étouffer l'affaire. Et pourquoi ce silence ? Parce que le gamin, là, un Noir, c'était un fils de rien. " Ensemble, avec Zoubir, nous allons donc enquêter sur cet " accident ", et cette histoire va nous mener vers d'autres histoires, de came, de boulot, de pognon, de logement, de folie, d'intérim, de prison, de résignation, deux années d'errance avec Monsieur Rabi, président burlesque d'une association de rapatriés, avec Rodrigue, ex-détenu qui patauge dans les " biz ", avec Djouneïd, parachutiste au grand cœur, avec Zoubir, mon héros, lui qui s'allonge sur mon canapé comme sur un divan, qui raconte tout, du pâté qu'il dégustait " fanatiquement " enfant à son retour vers un islam " naïf ". Aux côtés de ces Valeureux, j'ai recherché des " missions " chez Manpower, un terrain pas trop en pente pour le pavillon rêvé, j'ai fréquenté la salle de muscu, épongé des dettes chez Finaref, réclamé des F4 à l'OPAC, servi de chauffeur pour récupérer des malades à l'hôpital psychiatrique et pour revendre de l'héroïne au détail et en semi-gros. Au fil de cette épopée de proximité, l'injustice sociale - souvent discrète, invisible à qui ne la subit pas - s'incarne dans des visages, des récits pleins de rage et de joie.

03/2006

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Récits de mer

Voyages en mers françaises

" J'ai choisi d'entreprendre un grand voyage sur la France des mers. En arpenteur vagabond, j'ai voulu, par les mots et les images, prendre le targe et partir à la découverte de ces territoires souvent lointains, chargés d'histoire parfois contrariée, habités ou déserts, battus par les vents, les marées, les cyclones et les ouragans, brûlés par le Soleil et le sel. Mais aussi explorer en route le plus proche littoral métropolitain, ses ports et cités, ses estuaires et ses phares, ses deltas, lagunes, plages, dunes ou falaises, ses innombrables îles, autant de lieux qui m'ont donné, enfant, le goût de la navigation et des mers agitées. Parti de l'îlot Clipperton, filant vers la Polynésie française et Wallis-et-Futuna puis jusqu'à la Nouvele-Calédonie. je me suis rendu en Terre-Adélie, en Antarctique, puis aventuré vers les autres Terres australes et antarctiques françaises, les Kerguelen et Crozet, les îles Saint-Paul et Amsterdam, les îles Eparses, les Glorieuses et Tromelin. De là, j'étais à un jet d'éponge de mer de La Réunion et de Mayotte. Tel est le voyage que je souhaite partager, un périple jusqu'en Guyane, Guadeloupe, Martinique et autres Antiles françaises, à Saint-Pierre-et-Miquelon, en Arctique, au Spitzberg comme à Sainte-Hélène ou à Guernesey... Tout au long de cette circumnavigation, j'ai été chaviré par la beauté de ces paysages sur lesquels le Soleil ne se couche jamais. La France est bel et bien un archipel, le plus grand au monde. J'ai découvert un univers, outre-mer, fascinant, riche d'une extraordinaire faune et flore au coeur d'aires marines protégées. Mais également marqué des cicatrices ouvertes du changement climatique, de la pollution, de la surpêche et de la pêche inégale, de l'élévation du niveau des mers, de l'acidification des océans et de la perte d'oxygénation. Autant de menaces toujours plus dramatiques à l'encontre de la biodiversité. Ce voyage unique et sensible dans une France des mers souvent méconnue m'a rappelé la prophétie de Richelieu : " Les larmes de nos souverains ont souvent le goût salé de la mer qu'ils ont ignorée. " Et la responsabilité qui est plus que jamais la nôtre, grand prince ou humble marin pécheur, mélanésien, antillais ou breton : prendre soin de sa mer, de sa planète, c'est prendre soin de soi" Olivier Poivre d'Arvor.

01/2022

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Littérature française

L'autre Joseph

" Joseph Djougachvili, dit Staline, surnommé Sosso dans les premières années de sa vie, est né en Géorgie, à Gori, en 1878. Quelques années plus tard, à quelques rues de là, naissait un autre Joseph, Davrichachvili, ou Davrichewy. " Dès les premières lignes de son nouveau roman, Kéthévane Davrichewy avertit son lecteur : la mémoire familiale sera la matière de son livre, tout comme pour La Mer Noire, paru en 2010. Mais cette fois, parce que son mythique arrière-grand-père a grandi avec Staline, et que sa vie entière en a été marquée, l'histoire intime prend une autre dimension, que ne manquera pas d'interroger la romancière. Kéthévane Davrichewy, avec la simplicité et le naturel qu'on lui connaît, entre de plain-pied dans l'enfance de " l'autre Joseph " : fils du préfet de Gori, il grandit dans une communauté encore archaïque, au milieu des gamins des rues, fascinés comme lui par les légendes bibliques et par les histoires de bandits caucasiens racontées lors des veillées. Même si le gamin exalté, batailleur et arrogant qu'est Sosso - dont la mère travaille dans sa famille comme couturière - agace bien souvent le petit Joseph, il partage avec lui des rêves d'héroïsme et de grandeur. La ressemblance entre les deux garçons est frappante, mais c'est bien plus tard, alors que son père continue de subvenir aux besoins de Sosso jeune homme, que Joseph comprendra les liens de sang qui vraisemblablement les unissent. Après les années d'enfance, tous deux sont envoyés à Tiflis afin de poursuivre leur scolarité : Sosso au séminaire, Joseph au collège. Le solide gaillard que ce dernier est devenu y prend sous sa protection un gamin malingre, romantique et poète, Lev Rosenfeld. Il se garde bien de lui parler de Sosso, qu'il voit le moins possible, et qui, les années passant, se révèle au séminaire un agitateur notoire, puis un activiste qu'on finit par expédier en Sibérie. Lev Rosenfeld, devenu Kamenev, sera avec Staline et Zinoviev l'un des membres du triumvirat soviétique. Pendant que Sosso met à profit son exil pour réfléchir à son avenir - c'est ce qu'il confiera à Joseph -, celui-ci part étudier à Paris. En ces premières années du vingtième siècle, la ville bouillonne d'idées révolutionnaires. Joseph y retrouve Kamenev, amoureux de la soeur de Trotsky. De retour à Tiflis, les deux amis de Gori vont bientôt combattre au coude à coude dans les rangs de la révolution de 1905. Joseph veut une Géorgie indépendante ; Sosso le Bolchévik a d'autres visées. La distance se creuse, nourrie par les anciennes rivalités... Alors que le futur Staline marche vers son destin, Joseph entre dans une vie adulte tumultueuse, dont la première étape sera la fuite et l'exil. Alternant une narration enlevée où le quotidien des gamins bagarreurs de Gori transformés en ardents révolutionnaires se vit à hauteur d'homme, et des chapitres où elle met en perspective la figure de son fougueux aïeul, Kéthévane Davrichewy écrit un roman de formation en miroir : depuis sa tendre enfance, Joseph a été obligé de prendre en compte son encombrant camarade. Ses choix ultérieurs - pilote d'avion, il s'engage du côté de la France lors de la Grande Guerre, avant d'entrer dans les services secrets... - ont certainement été dictés par l'ombre menaçante du maître du Kremlin. Et c'est bien après la mort du dictateur qu'il publiera des mémoires au titre improbable : Ah ! Ce qu'on rigolait bien avec mon copain Staline. Kéthévane Davrichewy - ses livres précédents l'ont illustré - excelle dans la peinture des années déterminantes qui marquent le passage à l'âge adulte et la perte de l'innocence. Apprivoisant la légende familiale, elle a mené son enquête et, sous sa plume subtile, l'autre Joseph s'incarne en un passionnant personnage de roman.

01/2016

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Psychologie, psychanalyse

Louis II de Bavière et ses psychiatres. Les garde-fous du roi

Roi des opéras de Wagner plutôt que roi d'opérette, atteint de folie plutôt que d'excentricités romantiques, le roi Louis II de Bavière continue, plus d'un siècle après sa mort mystérieuse, d'attiser les passions. Le Bavarois de la rue s'obstine à voir dans le "dernier roi du siècle", comme le disait Verlaine, une victime politique de la Prusse de Bismarck ; les âmes romantiques et révolutionnaires vénèrent son sacrifice sur l'autel d'une société pudibonde et hypocrite ; les détracteurs de la psychiatrie enfin dénoncent le scandale de l'expertise médico-légale à travers le forfait de von Gudden. Ce livre raconte la rencontre et la mort commune du roi Louis II et de son psychiatre von Gudden. S'y trouve retracée l'histoire de la Bavière, de la dynastie des Wittelsbach, de la très libérale mais contradictoire Constitution de 1948 qui, à la manière du fameux double-lien, porte en germe quelques-uns des futurs malheurs de Louis II. L'auteur décrit ensuite avec empathie et humour la vie de ce roi excentrique, son amitié sulfureuse avec Richard Wagner, son amour platonique pour sa cousine "Sissi" et son aversion pour sa fiancée Sophie, sa passion de construire des châteaux espagnols en Bavière, sa destitution romanesque et sa fin tragique. Parallèlement revit devant nous le psychiatre Bernhard von Gudden, sa vie quotidienne, mais aussi son oeuvre de neuroanatomiste et son engagement de clinicien, propagateur de nouvelles méthodes de traitement plus libérales et humanistes. L'expertise psychiatrique, reproduite et traduite ici avec quelques autres documents de l'époque, est interprétée et replacée dans le contexte de la psychiatrie allemande du XIXe finissant. Au-delà du scandale déontologique des conditions très particulières d'une expertise non moins particulière, nous découvrons alors un document charnière de l'histoire de la psychiatrie qui fait de la maladie de Louis II le prototype de ce que Kraepelin, élève de von Gudden, appellera désormais démence précoce.

05/1998

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Sciences historiques

Morales en révolutions. France, 1789-1940

Quel est le rôle de la religion, des révolutions dans la définition des morales révolutionnaires et contre-révolutionnaires du XIXe siècle français ? Les éloges contre-révolutionnaires servent-ils l'alliance du trône et de l'autel sous la Restauration ? Les libéraux s'accordent-ils sur le courage civil, vertu des temps censitaires ? Militants néo-jacobins, disciples de Fourier, conspirateurs de l'ombre, communards, exilés politiques. poètes et romanciers romantiques, mouchards distinguent-ils morale privée et morale publique ? Sont-ils les prophètes d'une régénération morale de la société française ? C'est à ces questions que tente de répondre cet excursus. Les morales s'affranchissent ou non des Eglises et de l'Etat et, surtout, sont d'abord, au-delà du sentiment diffus de préceptes à suivre, définies par des acteurs, individuels et collectifs, et s'expriment à travers une multiplicité de lieux, publics et privés, et de supports. Porte-paroles de la régénération morale, ces acteurs s'inscrivent aussi dans des stratégies de promotion individuelle, professionnelle, collective, posant la question du lien entre morales particulières et morale générale. Pour reprendre les ternies de Philippe Boutre, qui introduit le présent volume, les révolutions apparaissent contrite le révélateur d'une ululation de l'éthique .politique et un formidable accélérateur des processus d'exculturation des anciennes morales du Décalogue de la sphère publique à l'âge de la démocratie et du suffrage universel. Les diverses contributions réunies ici, fruits d'une recherche collective menée au Centre d'Histoire du XIXe siècle, éclairent ainsi la plasticité des morales de la Révolution française à la IIIe République niais aussi la nécessité d'une interprétation incluant la dimension morale et la prise en compte d'une histoire faite par les acteurs, avec leurs indécisions leurs itinéraires, leurs contradictions. Comme l'écrit Michel de Certeau dans L'Ecriture de l'histoire (1975), à propos de l'étatisation et de la laïcisation à l’oeuvre aux XVIIe et XVIIIe siècles, «chaque fois que les références normatives d'une société fléchissent la moralité reflue vers l'acte individuel.

04/2015

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Récits de voyage

Le voyage en Grèce. Anthologie du Moyen Age à l'époque contemporaine

Le voyage en Grèce, depuis toujours, est vécu comme un retour aux origines. Au pays d'Homère bat le cœur même de l'Europe. Et tous ceux qui ont arpenté le Péloponnèse, prié sur l'Acropole, navigué d'île en île ont retrouvé, à l'instar d'Ulysse, leur patrie. Le voyage, ici, n'est pas un divertissement, mais une initiation. Ainsi, le marquis de Nointel, ambassadeur du Roi-Soleil, descend-il avec cordes et échelles dans la grotte d'Antiparos et en ressort-il métamorphosé. Il a vu, dans cette île des Cyclades, une vraie merveille, " un abrégé du monde ". Avec un sens inouï du spectacle, il décide de célébrer là les fêtes de Noël de 1674. Plus de cinq cents personnes assistent à la messe de minuit célébrée dans cette cathédrale improvisée, une stalagmite servant d'autel, illuminée par l'étoile du Berger suspendue à la voûte. Trois siècles plus tard, le philosophe Martin Heidegger fait sa première croisière en mer Egée. Ce périple conforte ses intuitions : la Grèce est la terre des commencements, des fondements de la pensée européenne. Cette anthologie de récits de voyage en Grèce est la première qui paraît en français. Elle invite le lecteur à découvrir ou à redécouvrir un univers à la fois familier et inconnu en mettant ses pas dans ceux de ces pèlerins du Moyen Age qui, venant de Venise, s'arrêtent en Grèce avant d'appareiller pour d'autres lieux saints, ou dans ceux de ces archéologues qui espèrent retrouver le trésor de Priam perdu devant Troie, à moins que ce ne soit dans ceux d'auteurs contemporains, comme Simone de Beauvoir, Jacques Lacarrière ou Tim Severin. Paysages, monuments, habitants aux mœurs empreintes tantôt de majesté antique, tantôt de pittoresque moderne, défilent devant les yeux du voyageur ébloui. Même l'un des plus blasés reconnaissait qu'il " en était revenu autre " (Raymond Queneau).

05/2003

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Littérature française

Dans le spleen et la mémoire

Dès que nous sortons du ventre de notre mère, avec toute notre fragilité, nous sautons dans le vide en cherchant le chemin, tout du moins celui qui peut être n'importe où dans un désir de Brésil ou bien dans un bar de Belleville. Avec toute sa sensibilité, Fabien Sanchez le cherche ce chemin en regardant dans le rétroviseur de l'enfance, assis sur une plage du Sud face aux vagues, qui, quand elles se font de plus en plus ardentes, rappellent la violente beauté de la vie qui nous déshérite de l'enfance ; sans futur, crucifié sur l'autel de la maturité, et les souvenirs s'effacent... "Qu'est devenu le samouraï perdu"... de l'enfance. L'auteur se perd du côté de Pigalle, dans des "cafés invisibles" dans l'attente de trouver, sous la pluie, ce fameux chemin qui n'est pas dans une vie citadine qui fait disparaître les grands espaces et la garrigue, invoqués ici ou là, une ville qui apporte cette tristesse au poète dans les heures ternes et creuses. Heures graves et désespérées. Mots noircis par une inquiétude face à la destinée, qui fait se dissiper l'ardeur de la jeunesse. Parfois, au coeur de la nuit, le Rock'n'Roll tente de barrer la route à ce spleen, et là l'auteur retrouve la fraîcheur de cette adolescence portée, pour un instant, par Lou Reed ou Johnny Thunders. Ceci avant de reprendre un dernier bus en solitaire, comme une ombre, avec ses incertitudes, pour rejoindre la nostalgie de ce qui n'est et ne sera plus, en allant vers demain, cette friche du passé. C'est sur l'un de ces chemins de l'appréhension que j'ai rencontré Fabien Sanchez, qui malgré ses doutes et ses tourments sur sa propre existence, s'est toujours fait passeur de mots... Cela m'a conduit sur une certaine route la nuit qui me permet, aujourd'hui, d'ouvrir celle-ci pour ses propres mots.

10/2016

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Romance et érotique LGBT

Secondes chances Tome 3 : Etre son havre de paix

Une simple rupture multiplie les armures... Keir Brodie est un avocat qui a de bonnes raisons de ne pas accorder sa confiance. Un an après que son fiancé ne s'est pas présenté à l'autel, la plaie est encore béante et douloureuse. Le travail l'a sauvé, mais un nouveau projet vient tirer la sonnette d'alarme : son plus fidèle client souhaite acheter une maison à un homme que Keir considère comme un menteur. La façade si bienveillante de Mitch ne fonctionne pas sur Keir, et il ne doit pas se laisser distraire par ces étincelles qui jaillissent lorsqu'ils sont ensemble. Ce n'est qu'une passion déclenchée par deux caractères totalement opposés. Et aucune passion ne vaut la peine de risquer son coeur, surtout pour quelqu'un qui ne cherche que des coups d'un soir. Leur projet commun met à mal les premières impressions de Keir. Tandis que la vérité et l'avocat se dévoilent peu à peu, Mitch l'aide à recoller les morceaux de son coeur d'une manière qu'il n'aurait pas soupçonnée. Pour confier à Mitch davantage que l'argent de son client, il lui faudra faire un immense saut dans le vide et faire confiance à un homme qui, Keir l'espère, ne le laissera pas attendre. #MM #Handicap #SantéMentale #Humour #ProximitéForcée #DifférenceD'Age Ce tome termine la série Secondes chances. ---- "Cette série m'a fait découvrir des endroits que je garderai toujours dans mon coeur". - Sheri (Goodreads) "Ce livre était fabuleux, mon préféré des trois (je sais, je sais, j'ai dit ça des deux derniers), mais celui-ci était si beau". - Rachel (Goodreads) "Chaque fois que je lis un des livres de Con Riley, je me dis que c'est le meilleur qu'elle ait jamais écrit et qu'il ne peut pas s'améliorer. Puis je prends le suivant et je suis à nouveau époustouflée". - Amanda (Goodreads)

02/2023

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Littérature française

Hors des clous

Histoire hors normes de ce petit bonhomme simple, né à Nice, parti à la campagne au milieu des poules et des canards, revenant dans sa ville natale à l'âge de 12 ans. Et puis, atteint d'un important traumatisme crânien, il devint, à son adolescence, un antisocial, criant à sa liberté, passant par sa fenêtre, la nuit, pour aller regarder les étoiles au bord de sa belle Méditerranée, où déjà son insouciance s'ancrait en lui, poursuivi par la suite par cette inconscience qui ne le quittera plus. Un procrastineur était né. Une fois adulte, tout en travaillant, il fréquentera ces hommes côtoyant la mort ou la prison, payant très cher ce choix de vie pour lutter contre cette routine qu'il déteste encore, tout en en assumant les conséquences, gardant des séquelles à vie. Il naviguera dans tous les bars-restaurants et discothèques du 06, faisant des rencontres de folie, partageant des brèves de comptoir, se saoulant quelquefois à n'en plus pouvoir, mais toujours droit dans ses bottes. Il montera des expéditions punitives, bravera des hommes pour son respect, en punira certains. La nuit le fascine avec tout ce qui l'entoure, continuant à faire quelques entorses aux lois de la société, au nom du oui et de la parole donnée. Sans oublier ces belles dames d'exception, allant du flirt jusqu'à l'extase de l'amour, rencontrées au fil du temps, trop sacrifiées sur l'autel de la Liberté. Ces écrits sont pour elles aussi, leur demandant de lui pardonner. A ses enfants aussi, faisant bien sûr partie de sa vie, racontant cet amour incroyable ancré dans son coeur et ce bonheur indescriptible d'avoir pu les créer. 69 ans, toujours là à rire et à chanter, à la poursuite d'autres aventures, grisé par l'histoire de sa vie dans l'écriture, ne pouvant la résumer totalement en si peu de lignes. Merci de lire ce petit scribouillard au stylo bic...

07/2022

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Poésie

Eléments d'un songe

Les Eléments d'un songe se présentent comme une suite de variations dont le thème initial est emprunté à L'Homme sans qualités de Musil. A la suite de cet écrivain, grand rêveur en quête d'états parfaits où l'on puisse oublier la laideur de la vie et l'horreur de la mort, mystique sans Dieu, passionné de la nature, Jaccottet cherche lui-même patiemment, en philosophe et en poète, les solutions qui permettent de vivre. Des images de femmes, tantôt exaltées, tantôt douces et plus enclines que l'homme à la résignation, s'associent fréquemment à ces méditations. Pour l'une d'elles, qui a tenté de se suicider avec du poison, il écrit " Ce n'était pas le ciel qu'il lui aurait fallu, mais la terre seulement un peu éclairée et l'air plus frais, et pouvoir passer sans horreur dans la boue. " Les remèdes habituels contre cette douleur de vivre et cette crainte de la mort, sagesse, religions, et jusqu'à la psychanalyse, paraissent à l'auteur sans pouvoir. L'amour semble capable d'effacer pour un temps ces angoisses ; mais " si le corps cherche la possession, l'âme n'en veut pas. La chance de Dieu est d'être insaisissable ". En fait, Dieu affleure à toutes ces méditations ; mais l'auteur voudrait redécouvrir " le feu des religions sans passer par la vie étroite d'une piété qu'il n'accepte pas ". Où peut mener cette mystique sans Dieu, cette soif inextinguible de beauté et d'harmonie, ce refus hautain de la réalité quotidienne, qui viennent buter sans cesse contre l'idée de la mort ? On est frappé par la noblesse et la poésie de ces méditations ; par la variété de ces thèmes que l'auteur développe, par son honnêteté foncière. Il s'agit, pour lui, plutôt que de pessimisme, d'une trop grande exigence, d'une ambition trop haute, qui ne désespère pas complètement de s'accomplir.

08/1961

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Ecrits sur l'art

Les muses ne dorment pas

" Un "tableau mort" - en termes de vente aux enchères - qualifie les oeuvres qui ne peuvent être authentifiées pour quelque raison étrangère à l'oeuvre même. Mais parfois ces dénommés "tableaux morts" suggèrent plus de vie que bien d'autres toiles authentifiées par convenance". Quand elle visite, dans le cadre de la collection "Ma nuit au musée" , les salles du musée Thyssen-Bornemisza, à Madrid, en mars 2019, Zoé Valdés cherche des toiles qui n'y sont pas, ou n'y sont que dans son souvenir. Sachant que l'art l'a sauvée "de la constante incurie sociale et politique" qui régnait à Cuba, Zoé va faire une étrange plongée dans un monde mi-chimérique mi-réelle qui nous entraîne à la poursuite de deux muses, et deux peintres célèbres, Balthus et Bonnard. Comment les aborder, ces deux maîtres de la pose suggestive, érotique, infantile, faussement innocente, que par le roman-résurrection du passé ? Le livre se divise alors en deux parties : la première met en scène, sous l'apparence joueuse de l'imaginaire, une jeune modèle qui pose pour Balthus, jouant au chat et à la souris avec le maître du "Passage du commerce Saint-André" . Qui regarde qui ? Qui désire qui ? L'art produit-il du rêve, à mi-conscience, ou au contraire du réel brûlant ? La deuxième partie nous montre une autre muse, Renée de Monchaty, amante idéalisée par Pierre Bonnard dans "Femme à sa toilette" , et qui se suicida par amour déçu, en 1925. Les muses sont des jeunes filles, des adolescentes parfois, des innocentes sacrifiées sur l'autel du désir des peintres. Aujourd'hui, elles feraient des procès. A l'époque, elles n'avaient le choix que de poser pour de l'argent, ou pire, par dévotion. Dans ce récit somnambulique et sensuel, teinté du réalisme magique de l'Amérique latine, le vrai et le faux s'entrelacent comme des fleurs vénéneuses. Traduit de l'espagnol par Albert Bensoussan

06/2021

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Critique littéraire

A la recherche de Marcel Proust

En 1949, lorsque Maurois publia son livre, Proust ne figurait pas au nombre des carrefours obligés, ceux que nous recommandaient Sartre et Camus, bientôt Robbe-Grillet ; seule Nathalie Sarraute... Ni le communisme en vogue, ni l'existentialisme n'avaient le temps de se rendre à une matinée Guermantes : on avait bien d'autres choses à faire. Le Du côté de chez Proust de Mauriac s'ouvre sur le fameux "ouais, c'était notre jeune homme" soupiré par Barrès à la sortie des funérailles de Marcel, sur les marches de Saint-Pierre de Chaillot. Mauriac, lui, avait dîné en pleine nuit rue Hamelin, devant un spectre oriental dépiautant sur ses draps des cuisses de poulet. Mais Mauriac est trop préoccupé du Christ pour laisser parler l'ceuvre ; Maurois aimait bien le Christ ; ses proches amis chrétiens, parmi lesquels Du Bos et l'Anglais Maurice Baring, le pressaient de faire le saut : c'était mal connaître un homme aussi convenable, aussi peu porté que possible à la galipette théologique, fût-elle la plus humble, la plus sincère, la plus dépourvue de malignité acrobatique à la Chesterton. On sait que la Recherche eût pu s'appeler L'Adoration perpétuelle et que l'écrivain ne fit jamais mystère de ce qu'avait représenté pour lui "l'arbuste catholique et délicieux". Juif par sa mère, catholique par son père (c'est ainsi qu'il se définit lui-même) , il est miraculeusement indemne de cette maladie française où les trois - quarts, pour ne pas dire la totalité des bons esprits de ce pays, ne cessent de tourner le même potage, remugle de fascination et de ressentiment vis-à-vis de l'autel. Proust et Maurois, de ce point de vue, sont tout bonnement libres - on voit très bien cette liberté proustienne à l'oeuvre pendant l'affaire Dreyfus, ne craignant pas la confrontation avec la sphère mondaine, majoritairement anti-dreyfusarde. Michel Crépu.

04/2003

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Sciences historiques

Le travail des morts. Une histoire culturelle des dépouilles mortelles

Voilà presque 2500 ans, Diogène demandait à ses disciples qu'a sa mort ils jettent son corps par-dessus le mur, où il serait dévoré par des bêtes sauvages. Quelle importance puisqu'il aurait quitté ce monde ? Pourtant Diogène fit scandale. Pourquoi - quel que soit le contexte religieux et idéologique, et même lorsque la croyance en l'âme est imprécise - le corps sans vie est-il considéré, en tous lieux et à toutes époques, comme important ? Comment la persistance de l'être se substitue-t-elle au cadavre ? Les vivants ont bien plus besoin des morts que l'inverse, et les morts sont à l'origine de mondes sociaux. Mobilisant poésie et peinture, architecture et médecine, statuaire et géographie, littérature et théologie, ce grand livre délimite les manières dont les morts ont façonné le monde moderne, malgré le désenchantement supposé de notre ère. Trois questions le structurent. "Où sont géographiquement les morts ? " Laqueur décrit la naissance, au Moyen Age, du lieu de repos dominant des morts - l'enclos paroissial - et expose les motifs pour lesquels, aux XVIIIe et XIXe siècles, il fut largement supplanté par le cimetière moderne. "Qui sont les morts ? " explicite les raisons qui ont rendu insupportable l'inhumation anonyme et conduit, depuis le XIXe siècle et à une échelle sans précédent, à réunir les noms des défunts sur de longues listes et des monuments commémoratifs. "Que sont les morts ? " éclaire l'échec de la crémation : cette technique sophistiquée - la transformation du corps en matière inorganique -, commencée comme une fantaisie moderniste visant à dépouiller la mort de son histoire, est venue buter sur l'inacceptable anonymat des cendres du Génocide. L'originalité foncière de Laqueur est de révéler les manières dont les morts font la civilisation à grande échelle comme au niveau intime, en tous lieux et en tous temps ; leur poids historique, philosophique et anthropologique est immense et presque sans limite ni comparaison.

09/2018

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Aventure

Liloo fille des cavernes Tome 5 : La reine des marécages

Silex a disparu ! Après avoir réconcilié les clans des Duracuirs et des Pacomaudes, Liloo et ses amis sont enfin en route pour rejoindre le territoire des Caverneux. C'est alors que Silex disparait sans laisser de traces en traversant un mystérieux marécage. En dépit de l'épais brouillard, des plaintes lugubres et des bruits d'os qui s'entrechoquent, Liloo est bien décidé à ne pas laisser tomber son ami. Notre héroïne finit par être capturée par un groupe de jeunes filles vivant seules dans le marécage, tandis que Brom et Grom parviennent à leur échapper. Ces adolescentes ont été abandonnées, enfants, dans les marais par des pères déçus de ne pas avoir de successeurs mâles pour étoffer le nombre des chasseurs de leur clan. Organisées en clan, les Guerlzpowas vénèrent une reine toute puissante, qui demeure invisible malgré les demandes de Liloo pour la rencontrer. Silex, captif de ces redoutables amazones, doit lui être donné en épousailles. Afin de sauver son ami de ce mariage, Liloo accepte de rejoindre les rangs du clan. Mais sa découverte d'un autel édifié à partir d'un tas d'ossements lui fait craindre le pire. Ses soupçons se confirment lorsqu'elle apprend qu'il s'agit des restes des anciens époux de la reine. Resté en contact avec Brom et Grom, qu'elle a chargés d'aller chercher du secours, Liloo est accusée de trahison et emprisonnée. Comment aider Silex alors que cette fameuse "reine" est en réalité un gigantesque crocodile femelle de 12 mètres de long qui compte bien "consommer" ce mariage en dévorant le pauvre garçon ? Heureusement, grâce à Brom et Grom, la cavalerie arrive enfin. Et surprise, il s'agit des femmes du clan des caverneux, venues à la rescousse en remplacement des hommes, partis en chasse pour plusieurs jours. Silex sauvé, les Guerlzpowas rejoignent les rangs des chasseurs du clan des Caverneux où il était grand temps qu'une véritable équité règne entre les sexes, Liloo ayant ouvert la voie.

03/2023

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Sorcellerie

Les Secrets de Marie Laveau

Au cours des dernières décennies, notamment avec sa mise en lumière dans la pop culture, Marie Laveau a fait couler beaucoup d'encre et provoqué énormément de passion à travers le monde. Après tout, comment cette reine du vaudou puissante de la Nouvelle-Orléans, tantôt protectrice de la veuve et de l'opprimé, tantôt prêtresse satanique organisant des rituels macabres, pourrait-elle laisser indifférent ? Dans Les Secrets de Marie Laveau, Oncle Ben explore et dévoile les secrets de cette figure mystique en démêlant le vrai du faux sur son histoire et sa magie. Cet ouvrage s'adresse tous ceux et celles qui souhaitent honorer et débuter leur pratique dévotionnelle et magique avec celle que l'on appelle, aujourd'hui encore, la "Reine de la Nouvelle-Orléans" . Vous y découvrirez comment l'honorer et réaliser un autel en son nom, comment l'invoquer pour l'amour, l'argent, la protection, et développer un lien fort avec son esprit. Prières, charmes, grigris, recettes d'encres, d'huiles, de poudres, rituels... la grande prêtresse vaudoue n'aura plus aucun secret pour vous ! A propos de l'auteur : Oncle Ben est connu aussi sous le nom d'Antinoüs Seranill. Il est l'initié de John Highland dans plusieurs traditions telles que la Minoan Brotherhood, la NYWT et l'Espiritismo. En automne 2014, il étudie et apprend le Hoodoo en Louisiane et importe pour la première fois cette pratique en France. Il a formé les premiers Rootworkers français à cette magie populaire louisianaise et enseigne le Hoodoo via des leçons en ligne. En 2016, il est introduit à la pratique de l'Espiritismo et reçoit sa "Coronacion Espiritual" des mains de John Highland. Oncle Ben amène la pratique des Misa Espiritual en France l'année suivante et organise une des premières Table Blanche ou Messes Spirituelles du pays. Il vit désormais la moitié de l'année en Louisiane mais organise toujours des Misa Espiritual dans sa région des Bouches du Rhône l'autre moitié de l'année.

02/2022

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Littérature érotique

Les Onze mille verges ou les Amours d'un hospodar. Un roman de Guillaume Apollinaire

Les Onze Mille Verges ou les Amours d'un hospodar est un roman pornographique de Guillaume Apollinaire (le plus connu de l'auteur), publié en 1907 et simplement signé de ses initiales ("G. A".). Résumé et analyse Il relate l'histoire fictive d'un hospodar moldovalaque, Mony Vibescu, dans un périple qui le mène de Bucarest à Paris, puis dans l'Europe entière et finalement à Port-Arthur (en Chine), où il meurt flagellé par un corps d'armée, accomplissant ainsi sa destinée pour avoir failli à son serment : "Si je vous tenais dans un lit, vingt fois de suite je vous prouverais ma passion. Que les onze mille vierges ou même les onze mille verges me châtient si je mens ! " Le parcours du héros est ponctué de scènes notablement crues, où Apollinaire explore toutes les paraphilies de la sexualité avec une volonté évidente d'éclectisme : le sadisme alterne avec le masochisme, la zoophilie avec l'ondinisme, la scatophilie avec le vampirisme, la pédophilie avec la gérontophilie et la nécrophilie, l'onanisme avec les orgies, le saphisme avec la pédérastie... L'écriture est alerte, l'humour (noir au besoin) constamment présent, et l'ensemble du roman dégage une impression de "joie infernale" , qui trouve son apothéose dans la scène finale. Historique La paternité du texte a été longtemps discutée car il n'a jamais été revendiqué explicitement par son auteur. Si l'attribution à l'auteur d'Alcools ne fait aujourd'hui plus de doutes, en 2001 le libraire parisien Jean-Pierre Dutel a découvert que le chapitre "La Blanche Hermine" est composé à partir de deux extraits du roman Odor di femina, amours naturalistes d'Edmond Dumoulin (éd. Auguste Brancart, 1890) et que le reste de l'ouvrage est une traduction adaptée de Kinder-Geilheit ("Lubricités enfantines"), roman publié anonymement à Berlin vers 1900 (Laute's Volksbuchhandlung). Cette deuxième "source" apparaît précisément sous la plume d'Apollinaire dans son carnet de note à la date du 2 mars 1905

02/2023

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Actualité médiatique internati

Il y avait la vérité. Chroniques du nihilisme. Tome 3

Penseur visionnaire, George Orwell écrivit dans 1984 : "Il y avait la vérité, il y avait le mensonge, et si l'on s'accrochait à la vérité, même contre le monde entier, on n'était pas fou." A l'ère du concept de "post-vérité", la vérité appartient bel et bien au passé. Elle a été trucidée sur l'autel du relativisme absolu pour lequel tout est subjectif. Dans un tel monde où deux fois deux ne donne plus quatre, où la vérité n'existe plus, les meilleurs manipulateurs des mots règnent en maîtres. Ainsi, nos sophistes contemporains arrivent à nous persuader qu'un homme n'est pas un homme, qu'un sein n'est pas un sein, ou encore qu'un Noir n'est pas un Noir, ou bien qu'un remède est un poison. Jadis, Platon dissertait sur la notion d'Homme pour parvenir à cette définition : "L'homme est un bipède sans plumes." Diogène lui jeta alors un poulet déplumé dans les pieds, en criant : "Voilà l'homme ! " Il fournissait de cette manière un parfait exemple de la définition qu'Einstein donnait de la vérité : "La vérité est ce qui résiste à l'examen de l'expérience." Par ce troisième tome de mes chroniques du nihilisme, plus que jamais sous le signe de l'empirisme subversif de Diogène, il s'agira de se prémunir des fumisteries platoniciennes, antiques comme modernes, en se fiant aux apparences, enjoignant à faire peu de cas d'un certain dicton qui ne fait qu'inciter à détourner les yeux du réel, donc de la vérité qui ne cesse d'être travestie par l'habillement idéologique. Or, la vérité est comme une jolie fille, elle n'est jamais aussi belle que toute nue. Mais l'humain possède toutes les peines du monde à soutenir du regard la nudité, a fortiori celle de la vérité. Car le plus grand tabou de l'humanité n'est point le sexe ou l'argent. Non. Son plus grand ? Le plus tabou de tous les tabous ? La vérité !

01/2022

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Histoire de France

Sociétés marronnes des Amériques. Mémoires, patrimoines, identités et histoire du XVIIe au XXe siècles

En marchant, l'homme qui bute sur un obstacle et trébuche ignore la raison de sa chute s'il ne se retourne pas pour en connaître la cause. Elle peut s'expliquer par la présence d'une motte de terre, d'une pierre, d'une souche d'arbre sur le chemin ou provenir de l'individu lui-même. Cet adage bushinengue appelle à la vigilance sur le passé pour construire le présent. Le colloque Marronnages et leurs productions sociales et culturelles dans les Guyanes et le bassin caribéen du XVIIe-XXe siècles : bilan et perspectives - Mémoires, patrimoines, identités et histoire, organisé par des descendants de Marrons dont les actes sont publiés ici, s'inscrit dans cette démarche. Jusqu'à une époque récente (1960-1970), l'histoire du marronnage n'avait pas droit de cité dans le contexte surinamien, guyanais, antillais (Martinique, Guadeloupe) car elle rappelait le souvenir d'individus qui s'étaient dressés contre l'ordre établi, qui avaient refusé la "civilisation" pour s'enfuir dans la forêt. Les plus grands spécialistes de ces rété sizé (ceux qui sont restés assis et muets), c'est-à-dire les groupes socioculturels en marge de l'histoire officielle ou globale, nationale ou régionale sont ici réunis pour déloger le passé esclavagiste et marronniste de son enveloppe émotionnelle, catégorielle, clanique, familiale, individuelle ou collective afin de favoriser un dialogue des cultures et de redonner au terme "marron" sa dimension historique, culturelle et géographique en mettant en lumière la personnalité et les pratiques de ces esclaves qui avaient décidé de prendre leur destin en main. Ils sont issus des Amériques, de l'Afrique et de l'Europe et se sont retrouvés en territoire marron pour présenter les travaux les plus récents.

10/2015

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Policiers

Debout dans la tombe d'un autre

Depuis que l'inspecteur Rebus a pris sa retraite, il végète aux marges de son ancienne vie et travaille comme civil à la résolution d affaires classées non élucidées, frustré de ne plus être en première ligne. Quand un vieux cold case sort du placard à la suite de la disparition d'une jeune femme, il ne résiste pas à la tentation, s'empare du dossier et parvient à récupérer sa place à la crim'. Mais Rebus reste Rebus. Il est toujours aussi buté, dispersé et ingérable, et se met vite tout le monde à dos : son ancienne collègue Siobhan Clarke, son vieil ennemi Ger Cafferty ; et le nouveau patron du crime organisé d'Edimbourg qui cherche à se faire un nom. Ajouté à cette liste, Malcolm Fox, du service des Plaintes, la police des polices, qui compte bien faire tout son possible pour empêcher sa réintégration. Fox est convaincu que Rebus est pourri jusqu'à l'os et à mesure que ce dernier franchit une ligne après l'autre, on se demande si Fox n'a pas raison. Tout ce que veut Rebus, c'est découvrir la vérité sur une série de disparitions qui ont eu lieu dans les années 2000 et qui n'ont apparemment aucun lien entre elles. Personne n'a envie de s'occuper de cette affaire, à commencer par ses co-équipiers. Bien sûr, cela ne va pas empêcher l'inspecteur de s'y frotter, quitte à mettre sa vie et la carrière de ses collègues dans la ligne de mire. Rebus sera t-il capable d'être l'homme qu'il fut par le passé et de rester du bon côté de la loi ?

09/2014

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Sociologie

Pourquoi les coréens abandonnent leurs enfants ?

Qu'ont en commun la ministre de la Culture et de la Communication, Fleur Pellerin, le gagnant de l'e?mission Top Chef 2011, Pierre Sang Boyer, et le pre?sident du groupe e?cologiste au Se?nat, Jean-Vincent Place? ? Ils sont ne?s a? 11 000 kilome?tres de la France, en Core?e du Sud. Ils sont les symboles d'un phe?nome?ne de?mographique ine?dit : l'exportation par un pays de centaines de milliers de be?be?s. Cette visibilite? des adopte?s core?ens en France, mais aussi en Europe et aux E?tats-Unis, est nouvelle, car l'exode des be?be?s core?ens a de?bute? dans les anne?es 1960, pour atteindre son apoge?e dans les anne?es 1980. Aujourd'hui, les plus a?ge?s sont donc a? l'heure des responsabilite?s, dans la culture, l'entreprise ou le gouvernement. Franc?ais bien su?r, mais di e?rents, venus d'ailleurs. Certains d'entre eux font le voyage dans l'autre sens. Ils partent a? la de?couverte de leurs racines, retrouvent parfois leur famille biologique. Et tentent de comprendre ce qui a pousse? les Core?ens, et ce qui les pousse aujourd'hui encore, a? abandonner leurs enfants a? l'e?tranger. Certes, le pays est sorti exsangue de la guerre avec le Nord, mais l'abandon des be?be?s s'est acce?le?re? avec le de?veloppement e?conomique. Il se poursuit en masse, dans un pays pourtant devenu l'un des plus prospe?res au monde. Pourquoi les Core?ens abandonnent leurs enfants ? explique comment ce phe?nome?ne unique au monde est ne? et pourquoi il perdure.

11/2019

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Littérature française

Cercles de feu

Trois hommes marchent dans un brûlé de pins gris. Ils cherchent des morilles de feu, ces champignons élusifs qui font l'objet d'une intense convoitise et fructifient là où un an plus tôt rageaient des brasiers dévastateurs. Loin dans le nord du Québec ou de l'Ontario, ils ratissent d'immenses territoires désolés en guettant dans la suie les signes du mycélium. Quand enfin surgissent les mille têtes argentées, ils se consacrent des jours durant au labeur pénible et exaltant de la cueillette. Ils aimeraient se croire seuls ; ils ne le sont pas. Car ici se croisent une faune de petits criminels et d'ermites, attirés par l'illusion de la vie sauvage ou l'appât du gain. Très vite les forces de l'entropie se manifestent. Cartes et GPS égarent les hommes et les rejettent contre des barrières d'épinettes noires, des torrents, des marécages. L'épuisement et les blessures les guettent. Pour échapper au désastre, ils devront comprendre une fois pour toutes que nulle créature n'est autosuffisante. Ouvre sur la puissance de la nature et les dérives d'hommes livrés à leurs obsessions, Cercles de feu tient du western nordique et du road novel. Thierry Dimanche puise à même son expérience de la mycologie et de la forêt, et fait résonner, dans ce roman qui évoque La bête lumineuse et Le trésor de la Sierra Madre, les voix de trois compagnons d'infortune à la poursuite d'un objet qui se dérobe pour mieux les révéler.

01/2021

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Histoire internationale

Faiseurs de Rois. L'invention du Moyen-Orient moderne

Les transformations géopolitiques du Moyen-Orient - une région triplement accablée, par sa géographie, ses richesses minérales et sa sainteté disputée - semblent, depuis plus d'un siècle, condamnées à n'engendrer qu'une tragédie toujours renouvelée. De l'Iran à l'Arabie saoudite en passant par l'Egypte, la Turquie, la Jordanie, Israël et l'Iraq - sans oublier une incursion en Afrique du Sud -, Karl E. Meyer et Shareen Blair Brysac s'attachent à décrire les vies singulières d'une poignée d'Anglais et d'Américains qui ont largement contribué à bouleverser le monde moyen-oriental. Très documenté, Faiseurs de Rois retrace ainsi, révélations à l'appui, l'invraisemblable improvisation qui a accompagné la montée d'un impérialisme rampant et souvent cynique. Les portraits ciselés de personnalités hors du commun comme Lord Cromer, Flora Shaw, Frederick Lugard, Mark Sykes, Arnold T. Wilson, Gertrude Bell, T.E. Lawrence, Harry St John Philby, Glubb Pacha, Kermit Roosevelt Jr., Miles Copeland, et Paul Wolfowitz viennent éclairer les conditions historiques de l'émergence du Moyen-Orient actuel. Journaliste au New York Times et au Washington Post et documentariste-productrice à CBS News, les auteurs de Tournament of shadows. The Great Game and the Race for Empire in Central Asia (. Tournoi d'ombres. Le Grand Jeu et la course à l'Empire en Asie centrale ., 1999), montrent ici, avec leur indéniable talent de conteurs, combien la condescendance, l'ingénuité, la méconnaissance, le manque d'anticipation, l'ambition démesurée, l'âpreté au gain ou les visées religieuses ont très largement contribué à précipiter un fiasco aujourd'hui quasi général.

10/2020

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Ethnologie

Les paysans de Mancang. Chronique d'un village taiwanais

Après que le régime communiste eut fermé les campagnes du continent aux observations des anthropologues, la paysannerie chinoise est restée longtemps méconnue, objet de tous les clichés à défaut d'études de terrain approfondies. Entre-temps, les villages de Taiwan fournissaient un champ d'analyse privilégié pour les ethnologues désireux de poursuivre leurs recherches sur les us et coutumes des paysans chinois. La vie quotidienne, observée dans un de ces villages en 1979-1980 et décrite dans la présente monographie, permet, toutes proportions gardées, de mieux comprendre les évolutions en cours dans les campagnes maintenant décollectivisées de la province chinoise du Fujian qui, de l'autre côté du détroit, partagent avec les paysans de Taiwan la même langue et la même culture. La chronique ainsi proposée s'est efforcée de laisser la parole aux villageois, de décrire concrètement leur comportement dans la vie de tous les jours, en famille, aux champs aussi bien que dans les fêtes familiales ou religieuses. Et c'est une société dure au travail, âpre au gain qui transparaît, finalement peu différente en cela d'autres paysanneries du monde. Ce qui semble la différencier, à Taiwan comme sur le continent, c'est cette propension des paysans chinois, relevée de longue date, à construire leurs relations, à tisser des réseaux particuliers de parents et d'amis, au travers d'échanges multiples et codifiés. Cette " sociabilité médiate " est ainsi le ciment de ce monde villageois, fondement de stratégies individuelles pouvant servir à des fins d'enrichissement personnel comme de simple prestige.

09/2003

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Policiers

Assassinat sur ordonnance

Ceci est le témoignage d'un médecin de campagne qui après plus de quarante années au service de ses malades et de ses confrères a fait l'erreur de " monter " à Paris. Il y a effrayé par ses travaux et ses prises de position le microcosme parisien ordinal ce qui lui a valu une haine mortelle de ses collègues. Ce n'est pas une autobiographie, encore moins un roman, mais un récit désespéré d'une illusion de la vie, victime de la tromperie de confrères et de collaborateurs. Ils ont sans aucun scrupule obtenu son bannissement du corps médical, au prix de mensonges éhontés devant la justice. C'est aussi le constat malheureux de l'égoïsme et de l'appât du gain des médecins, en particulier des spécialistes qui ont fait passer leurs intérêts particuliers avant toute humanité même envers un confrère en détresse, surtout s'ils lui étaient redevable. C'est le récit de la fidélité des malades et du personnel soignant du service hospitalier qu'il dirigeait, mais aussi l'investissement des personnels des associations sanitaires qu'il avait fondées et présidait depuis des décennies. Enfin, c'est la confirmation de la réputation odieuse faite à l'Ordre qui est décrit comme un véritable " panier de crabes parisiens ", aux mains de " cliques " uniquement soucieuses de conserver leurs privilèges. Malheureusement, ils possèdent le droit de vie ou de mort de leurs confrères de province ou qui ne pensent pas comme eux, à l'aide d'une justice d'exception héritée des années noires de l'histoire de notre pays.

02/2019

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Sciences de la terre et de la

Géostatistique linéaire. Application au domaine minier

Depuis sa création en 1979, le Cycle de Formation Spécialisée en Géostastique (CFSG) de l'Ecole des Mines de Paris a pour but de former, en 9 mois, des experts en géostatistique minière. Ce livre reprend le cours dispensé à l'Ecole des Mines à cette occasion. Il possède donc un caractère appliqué qui le distingue des autres livres de géostatistique linéaire, par ailleurs souvent en anglais. Partant d'un exemple illustrant le gain financier que la géostatistique apporte pour l'estimation des réserves, le livre introduit la notion de variable régionalisée. Le variogramme apparaît comme l'outil naturel pour caractériser leur double nature à la fois structurée et aléatoire. En plus de la théorie, les problèmes pratiques de l'interprétation et de la modélisation du variogramme sont traités. La deuxième partie de l'ouvrage est consacrée à la méthode géostatistique d'estimation, le krigeage. Sont alors traités la théorie du krigeage ordinaire et du krigeage simple ainsi que leurs propriétés. Un chapitre complet étudie les aspects pratiques de sa mise en œuvre tels le choix du voisinage de krigeage. Ce livre s'adresse à des ingénieurs et géologues confrontés à l'estimation des réserves minières. Le niveau de connaissance requis pour une compréhension parfaite s'arrête à la résolution de systèmes linéaires d'équations et aux notions de calcul différentiel. Les auteurs ont volontairement mis à la disposition du public un livre clair, précis et utile par son caractère appliqué. C'est un outil qui va simplement à l'essentiel.

10/1997

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Sciences historiques

Histoire de la marine bordelaise. Tome 2, Corsaires, pirates, négriers

Il fut un temps où Bordeaux était le premier port corsaire devant Saint-Malo, La Rochelle, Bayonne ou Dunkerque. Il fut un temps où Bordeaux était le deuxième port négrier derrière Nantes, que reste-t-il de ces époques ? Voici quelques témoignages plus ou moins proches des réalités. Si le pirate où le flibustier ou le boucanier on le forban agit sans foi ni loi pour son propre compte, le corsaire muni de sa lettre de course respecte les ordres de son souverain commanditaire et n'agit qu'en temps de guerre et contre un ennemi désigné. Toutefois, si le corsaire ne donne pas entière satisfaction dans la Marine Royale, son contrat rompu, il se fera pirate. De même lorsque qu'un forban se fait remarquer par ses exploits, il existe de fortes chances pour que l'Amirauté lui propose un contrat pour devenir corsaire au service de Leurs Majestés. Enfin, quand se présentent des opportunités comme le transport de marchandises prohibées on le commerce triangulaire, l'appât du gain l'emporte sur la moralité et le gentil corsaire se transforme en méchant pirate. La légende s'est emparée de l'histoire des pirates et des corsaires avec des chasses au trésor, des rêves d'aventures, des envies de vivre libre hors des contraintes et des lois... Les enfants, comme les adultes (grands enfants) jouent a se faire peur en se déguisant en affreux pirates Laissez-vous porter et pourquoi pas emporter par les récits de ces bateaux et corsaires bordelais.

01/2018

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Romans de terroir

Les moutons de Jean-Baptiste

Paysan misérable et illettré, Jean-Baptiste Telme jalouse la fortune, la notoriété et le troupeau de moutons du cousin de sa femme, Antoine Monge. Ce dernier est un éleveur aisé, installé sur un joli morceau de terre, qui ne doit sa réussite qu’à son travail. Nourrissant depuis longtemps le rêve de devenir un riche propriétaire, Jean-Baptiste met au point un plan diabolique : puisque Monge est le cousin de sa femme, Marie, et qu’il n’a aucune autre famille, il pourrait la désigner comme « légataire universelle ». Telme a entendu plusieurs fois cette expression dans les conversations de café. Il ne voit pas très précisément ce qu’elle signifie, mais il a retenu l’essentiel… Profitant alors du penchant immodéré de Monge pour les jolies femmes, Jean-Baptiste encourage la sienne à se retrouver dans le lit du berger. Ce dernier, conquis par Marie, ne tarde pas à décider de lui-même d’établir un testament en faveur de sa cousine. Mais, aveuglés par l’appât du gain, les Telme décident de précipiter les événements pour hâter le bénéfice de l’héritage. Dès lors, un drame que plus rien ne pourra enrayer va se jouer, entraînant dans une spirale infernale tous ceux qui convoitent la fortune de Monge. Ce roman est inspiré de la véritable histoire de Jean-Baptiste Telme. Le côté rocambolesque et presque incroyable de son action a fasciné l’auteur. Il en a fait un ouvrage passionnant, parfaitement documenté, cocasse, riche en rebondissements. Il restitue également les charmes et la beauté d’un métier de tradition, celui de berger.

08/2013