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Elias Soma

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Biodiversité, nature

Paul Watson. Sea Shepherd, le combat d'une vie

En 2017, l'association Sea Shepherd fondée par le capitaine Paul Watson fête ses quarante ans. Quarante ans de lutte sans relâche pour la préservation des océans. Quarante ans sur la ligne de front. Une tête mise à prix par la mafia taïwanaise, son nom placé sur la notice Rouge d'Interpol suite aux mandats d'arrêt lancés par le Costa Rica et le Japon, une arrestation en Allemagne qu'il quitte en catimini les cheveux teints et une chemise hawaïenne sur le torse... Non, il ne s'agit pas du scénario du dernier 007, mais de quelques-uns des événements qui ont ponctué la vie mouvementée de Paul Watson ces cinq dernières années. Celui que le Time magazine a désigné comme l'un des vingt plus grands héros écologistes du XXè siècle n'a pas fini de faire parler de lui. Adulé par les uns, qualifié d'écoterroriste par les autres, il a trouvé refuge deux années durant en France. Un exil pendant lequel il a témoigné sans relâche des actions de Sea Shepherd, participé à la COP21 et rédigé un manifeste au titre éloquent, Urgence ! Si l'océan meurt nous mourrons (Glénat, 2016). Cherchant à anéantir l'association, le Japon n'est parvenu qu'à une chose, renforcer la détermination du capitaine et de son équipage : depuis l'arrestation de Paul Watson à Francfort en 2012, Sea Shepherd n'a jamais mené autant de missions et quelques-unes des campagnes les plus importantes ont été lancées. " Opération tolérance zéro " destinée à renvoyer chez eux les chasseurs de baleines en Antarctique, " Grind stop " pour faire cesser le massacre des globicéphales aux îles Féroé, campagne " Icefish " visant le démantèlement de braconniers dans l'océan Austral, " L'anti-captivité " pour mettre fin à l'emprisonnement des animaux dans les parcs aquatiques... Sea Shepherd, alias le berger de la mer, est sans doute l'organisation de défense des océans la plus combative au monde et entend bien le rester. Quarante ans, l'âge de la maturité ? L'occasion en tout cas de revenir sur la création de Sea Shepherd, son évolution et ses perspectives d'avenir, mais aussi la vision de Paul Watson sur son séjour en France, la COP21 ou encore l'élection de Donald Trump. L'occasion aussi pour Lamya Essemlali de raconter la création de l'antenne française de Sea Shepherd en 2006 avec, pour seule dotation, un carton de tee-shirts ! Une antenne française qui est aujourd'hui l'une des principales entités sur le plan international. Sur la ligne de front.

11/2017

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Littérature française

Supplément à la vie de Barbara Loden

Plusieurs destins s'entrelacent dans ce nouveau récit de Nathalie Léger. Ils se nouent autour d'un film, Wanda, réalisé en 1970 par Barbara Loden, un film admiré par Marguerite Duras, une œuvre majeure du cinéma d'avant-garde américain. Il s’agit du seul film de Barbara Loden. Elle écrit, réalise et interprète le rôle de Wanda à partir d'un fait divers : l'errance désastreuse d'une jeune femme embarquée dans un hold up, et qui remercie le juge de sa condamnation. Barbara Loden est Wanda, comme on dit au cinéma. Son souvenir accompagne la narratrice dans une recherche qui interroge tout autant l'énigme d'une déambulation solitaire que le pouvoir (ou l'impuissance) de l'écriture romanesque à conduire cette enquête. Il y a d'abord l'errance de cette femme, Wanda, apparemment sans attaches et sans désirs ; il y a ensuite la recherche de Barbara Loden, une actrice rare, une cinéaste inspirée, une femme secrètement blessée, et qui cherche la vérité de son existence à travers un fait divers ; il y a enfin l'enquête de la narratrice. Trois destins entremêlés pour une même recherche sans objet, une même façon d'esquiver ou d'affronter la réalité. Wanda/Barbara : qu'est-ce que l'une cherche à travers l'autre, et qu'est-ce que la narratrice cherche à travers elles ? Barbara Loden est née en 1932, six ans après Marilyn Monroe, la même année qu'Elizabeth Taylor, Delphine Seyrig et Anouk Aimée. Elle a trente-huit ans lorsqu'elle réalise et interprète Wanda en 1970. Elle est la seconde femme d'Elia Kazan. Elle a joué dans Le Fleuve sauvage et dans La Fièvre dans le sang. Elle devait jouer dans The Swimmer avec Burt Lancaster, mais ce fut Janet Landgare qui eut le rôle ; elle devait jouer dans L'Arrangement avec Kirk Douglas, mais ce fut Faye Dunaway qui eut le rôle. Elle est morte jeune, à 48 ans. Wanda est son premier et son dernier film. Quoi d'autre ? Comment la décrire, comment décrire un corps et une présence inconnus ? La narratrice lit des témoignages, regarde des images, décrit le film, tente de s'approprier un visage, de découvrir un corps sous un autre, elle cherche à reconstituer les bribes d'une vie pour la tirer un instant de l'oubli, et revenir sur sa propre amnésie.

01/2012

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Romans historiques

Fenia, ou l'Acteur Errant dans un siècle égaré

A la fin de XIXe siècle, les Doukhobors, secte chrétienne communiste et pacifiste, sont persécutés par le tsar. Lev Tolstoï finance leur émigration vers le Canada, qu'organise son disciple Leopold Soulerjitski. Lors d'une escale, une fillette égarée d'un autreexode est adoptée par l'infirmière du bord et prend le nom de Fenia Koralnik. Pour échapper aux pogroms qui se multiplient, nombre de juifs fuient l'Empire russe. Parmi eux, Jacob "?Yankele?" Adler, le Grand Aigle du théâtre yiddish d'Odessa, qui s'en ira aux Etats-Unis constituer le socle de ce qui deviendra le théâtre de Broadway. Constantin Stanislavski et Vladimir Nemirovitch Dantchenko ont fondé le Théâtre d'Art de Moscou, au rayonnement international. Mais à théâtre nouveau, il faut un acteur nouveau, répondant à des exigences professionnelles autant qu'éthiques. Ainsi naît le Premier Studio, sous la houlette de Stanislavski et Soulerjitski. Une épopée fabuleuse pour ces jeunes studistes, au nombre desquels Fenia Koralnik. Ils vont connaître les prémices de la célébrité, traverser la révolution de 1905, la Première Guerre mondiale et la Révolution d'Octobre, accrochés à leur idéal. Les uns resteront en URSS et subiront la glaciation stalinienne? ; les autres entrelaceront leurs errances, Constantinople, Berlin, Paris, Londres, Riga ou Prague, souvent à la limite de la misère. Plusieurs émigreront aux Etats-Unis, où, à travers l'American Theatre Lab, le Group Theatre et l'Actors Studio, ils donneront naissance au prototype de l'acteur moderne et formeront nombre de monstres sacrés du théâtre et de l'écran. L'auteur, à travers le regard de Fenia, retrace le parcours erratique des plus importants, Jacob Adler et sa fille Stella, Richard Boleslavski, Michaël Chekhov, Maria Ouspenskaïa... Nous croisons et recroisons Maxime Gorki, Isadora et Lisa Duncan, Evgueni Vakhtangov, Vsevolod Meyerhold, Lénine et son Commissaire à la Culture Lounatcharski, Olga Tschekowa, star adulée par les dirigeants nazis et sans doute espionne de Staline, Louis Jouvet, Max Reinhardt, Lee Strasberg, Bobby Lewis, Lev Theremin, génial inventeur de la musique électronique et "?hôte?" du premier cercledu goulag, Elia Kazan, Yul Brynner, Marlon Brando, Marilyn Monroe et bien d'autres... D'Odessa à Broadway et Hollywood, une traversée épique du siècle et des continents, une lecture, par cet Acteur Nouveau, d'un monde et de ses utopies devenues souvent cauchemars. Unesaga passionnante? ; enrichissante aussi, tant l'idéal de ces acteurs et pédagogues tranche sur les aspects égotique et commercial sur lesquels se focalisent les médias.

01/2018

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Littérature érotique et sentim

Je t'ai rêvée - Tome 3. Vertiges

Alors que le quotidien des trois amis reprend doucement son cours, d'autres difficultés semblent se profiler à l'horizon... Dans ce troisième tome, nous retrouvons Yohann, Greg et Lena plus soudés que jamais par le drame qu'ils ont vécu. Lena est sortie du coma, mais il lui reste un grand travail de rééducation à surmonter. Greg continue à courir de bras en bras, mais il revient toujours inlassablement vers Emily, son seul véritable amour, malgré les avertissements de Yohann. Quant à ce dernier, il rêve d'un enfant avec sa belle Rachel... Après tant de drames, Yohann, Greg et Lena seraient-ils à l'aube d'une nouvelle vie ? Découvrez sans plus attendre le troisième tome d'une saga de romance à couper le souffle ! EXTRAIT Je me revois rire avec Yohann pendant qu'il me raccompagnait au garage. J'avais prévu d'aller voir Emily, oui, j'avais envie de passer la soirée avec elle. On était mal lui et moi avec l'histoire de Lena. On ne savait pas où elle était ni si elle allait bien. Je me souviens m'être dit que j'avais besoin des bras de Mily, parce je savais qu'auprès d'elle je m'apaiserai. Je pourrai retrouver les forces qui me manquaient et dont j'allais sûrement avoir besoin dans les jours à venir. J'ai mis du temps pour arriver sur le pont de la Tournelle, ça roulait mal. J'ai appelé Emily pour lui dire que je venais... Je lui ai demandé si elle voulait dîner dehors... Elle a dit... qu'elle n'en avait pas trop envie. J'ai mis de la musique et puis j'ai reçu un message de Théo. La photo de Lena, Quai aux fleurs. Je me rappelle avoir pilé d'un coup sec en la reconnaissant et avoir retiré mon téléphone de son support pour regarder la photo de plus près, mais Théo m'a appelé... Je ne sais plus où je suis à cet instant. Est-ce que j'ai repris la route ? Non, je ne sais plus. A PROPOS DE L'AUTEUR Eva B. a toujours aimé lire et mûrissait depuis longtemps l'idée de passer du côté de l'écriture. Alors, quand la maternité dans laquelle elle travaillait a fermé ses portes, elle s'est dit que rien n'arrive par hasard, et elle a décidé de relever le défi d'écrire ! Ainsi naquit le premier tome de Je t'ai rêvée.

08/2019

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Mouvements artistiques

Look Close, Think Far. Art at the Ackland

This richly illustrated volume introduces one of America's finest university art museums - one whose directors, curators, donors, and patrons have left a remarkable legacy, a museum collection that encourages us all to "look close, think far. " The selection of over 280 highlights is presented with brief commentaries and an essay that traces the growth of the Ackland Art Museum's outstanding collection. The Ackland Art Museum at the University of North Carolina at Chapel Hill is one of the United States' most distinguished public university art museums. Founded in 1958, it now houses over 20, 000 works of art, covering some 5, 000 years of cultures from around the globe. "Look Close, Think Far" is the tagline of the Ackland, informing everything from the dynamic and varied program of special exhibitions to ambitious interpretation, education, and outreach activities. It applies especially strongly to the museum's extensive permanent collection. Although an integral part of the oldest public university in the United States, the Ackland is a relatively young institution. Now approaching its sixty-fifth year, it has become the proud steward of over 20, 000 works of art from an impressively broad range of world cultures and time periods. The Museum is known for its special strengths in art of the European tradition, with very strong holdings in prints and drawings ; the arts of Asia, and especially China, Japan, and India ; a small but fine collection of classical art from Africa ; and recent and contemporary art. This publication showcases a cross-section though the diverse collection, with 283 works, giving an impression of the Ackland's permanent collection that is true to its character, representative of its breadth, and indicative of its quality. The essay gives special attention to the early stages and the less obvious, more idiosyncratic moments that have contributed to the Ackland's personality and individuality. The approach taken by the editor Peter Nisbet, deputy director for curatorial affairs at the Ackland, differs from most conventional volumes of museum collection highlights in several refreshing ways. Instead of separating works along the lines of curatorial departments, the arrangement emphasizes the unity of the collection by merging works from different cultures. These are presented in a largely chronological sequence, but one that surprises by starting with the present and extending back in time. Within this order, works of art are deliberately paired across individual page openings, to stimulate visual attention, reflective thinking, and sometimes maybe just a smile.

08/2022

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Monographies

L'origine des choses

Née en 1960 à Ypres (Belgique), Edith Dekyndt vit et travaille à Bruxelles et à Berlin. A travers ses oeuvres, l'artiste propose des expériences sensorielles fondées sur l'observation minutieuse de la matière et des contextes culturels qui l'englobent. Apres des études de communication, elle entre à l'école des Beaux-Arts de Mons. De nature processuelle et conceptuelle, son approche s'intéresse aux objets, souvent ordinaires, qui composent le quotidien et à leur transformation au contact d'environnements naturels et architecturaux. Ses installations et performances intègrent des objets naturels et usinés, des photographies, des vidéos, du son et de la lumière. Chacun de ses projets s'ancre dans l'observation d'infimes détails à travers lesquels des objets et des situations d'apparence quelconque deviennent à la fois sublimes et bouleversants. Ils invitent le spectateur à prendre conscience de l'équilibre précaire des phénomènes chimiques et physiques, ainsi que de la nature transitoire et fluide du monde matériel. Ses oeuvres sont présentes dans des collections publiques et privées telles que celles du Centre Pompidou (Paris), du MoMA (New York), du Skulpturen Park de Cologne, de la Cranford Collection (Londres), du Cnap (Paris), de Pinault Collection (Paris), de la Kunsthalle de Hambourg, du Mudam (Luxembourg), de plusieurs Frac (Picardie, Lorraine, Bretagne, Pays de la Loire, Alsace, La Réunion) ou encore du M HKA (Anvers). Après Bertrand Lavier et Anri Sala, Edith Dekyndt s'empare des vitrines du Passage de la Bourse de Commerce, reproduites ici sous la forme d'un leporello. Devenues par nature l'un des dispositifs de prédilection des expositions universelles, c'est justement pour la reconfiguration du bâtiment - d'une ancienne halle à une bourse d'échanges - conduite pour celle de 1889 que les vitrines en place aujourd'hui furent installées. L'artiste puise dans cette histoire pour créer des images qui seraient "? phénomènes d'apparition, de résurgence, dans le mouvement ? ". Dans ce cycle, l'artiste provoque et interroge l'apparition de l'oeuvre, cette suspension entre deux natures (de l'objet à l'oeuvre d'art), le "? déjà fait ? " (ready-made) et l'inachevé. A celle de nature morte, l'artiste préfère l'expression anglaise still life, action provisoirement arrêtée, ralentie, calmée, mais laissant le tableau vivant et ses composantes toujours actives. Elle se passionne pour la transformation des éléments, la variation des couleurs, les inflexions de la lumière, l'action du temps... Edith Dekyndt assemble et accroche ces objets du quotidien ou ces fragments d'objets, cassés, tombés, ramassés, récupérés, réparés.

04/2023

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Techniques photo

Fisheye N° 13, mai 2023 : Women in Motion Kering. Rosângela Rennó

Rosângela Rennó a déjà exposé aux Rencontres d'Arles, au musée du Jeu de Paume, au Centre Pompidou, et plusieurs fois à la Biennale de Venise pour représenter son pays, le Brésil. Pourtant son nom ne figure pas dans les histoires de la photographie, ou à la marge. Comment expliquer que cette artiste qui est collectionnée depuis plusieurs décennies dans les plus prestigieuses institutions internationales (MoMA de New York, Tate Modern de Londres, musée Musée Reina Sofia à Madrid, Pinacothèque de São Paulo...) demeure dans l'ombre ? C'est bien pour changer cette sous-exposition des femmes photographes que le Prix Women In Motion a été initié par Kering, en partenariat avec les Rencontres d'Arles, il y a cinq ans. Après Susan Meiselas, la photojournaliste américaine, en 2019 ; Sabine Weiss, la photographe humaniste franco- suisse, en 2020 ; Liz Johnson Artur, la chroniqueuse cosmopolite de la communauté noire, en 2021 ; et Babette Mangolte, témoin privilégiée de l'avant-garde chorégraphique des années 1970, en 2022 ; c'est aujourd'hui la Brésilienne Rosângela Rennó, exploratrice de l'archive photographique, qui est mise en lumière dans ce 5e opus des hors-séries Fisheye dédiés aux lauréates du prestigieux Prix Women In Motion. "L'histoire, petite ou grande, est un organisme vivant et a toujours été réécrite aussi avec les images ; à certaines époques avec plus de vigueur qu'à d'autres" , nous confie l'artiste. La relecture de l'histoire -ou plutôt des histoires- que nous racontent les photographies vernaculaires est au coeur de la pratique de la créatrice brésilienne. Sur les ruines de la photographie, le titre de l'exposition présentée cet été à La Mécanique générale dans le cadre des Rencontres d'Arles, laisse entendre toute la dimension politique du travail de l'artiste qui, à travers ses oeuvres singulières, convoque la photographie, le collage, la vidéo, la sculpture, l'installation... et toute une palette d'expérimentations plastiques. Une écriture contemporaine qui rejoint cette volonté de réécrire l'histoire des femmes dans la photographie, comme le précisent Valérie Duport, Directrice de la communication et de l'image de Kering, et Christoph Wiesner, directeur des Rencontres d'Arles, dans ce numéro. "Ce n'est pas en deux ou trois ans que l'on peut faire changer les mentalités" , analyse Valérie Duport. Mais l'initiative du Prix Women In Motion "sensibilise les commissaires d'exposition, et la parité homme-femme au sein des expositions collectives devient quelque chose auquel on prête de plus en plus attention" , ajoute, confiant, Christoph Wiesner.

05/2023

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Japon

D’un empire, l’autre. Premières rencontres entre la France et le Japon au XIXe siècle

Au début des années 1800, les Japonais apprennent avec stupeur l'existence d'un empire en constante expansion dirigé par un certain Napoléon alors que les orientalistes parisiens commencent à réunir des livres sur cet archipel de l'autre bout du monde. La circulation de l'information établit une forme de "diplomatie de l'esprit" . A l'orée du XXe siècle, une nouvelle ère a déjà commencé : Japonais et Français ont établi des relations officielles depuis un demi-siècle et se côtoient désormais sur l'échiquier politique international. D'un empire, l'autre parcourt le premier siècle des contacts (indirects puis directs) entre la France et le Japon. Alors que les ombres d'un ancien monde se voient congédiées de la scène de l'histoire, la marche des temps modernes apparaît inexorable. Les auteurs de ce volume ont délibérément choisi d'explorer des thématiques différentes de celles souvent associées aux relations bilatérales telles que l'histoire diplomatique stricto sensu ou encore le succès du japonisme. Ils visent à interroger ce qui caractérise d'ordinaire les premières rencontres - l'espoir et l'incompréhension, le dialogue et la crainte, l'imaginaire et le réel - et éclairer ainsi des facettes méconnues de la relation franco-japonaise. In the early 1800s, the Japanese discovered to their amazement the existence of an ever-expanding empire ruled by a man called Napoleon. Meanwhile, Parisian orientalists started to acquire books on Japan and to dispel the shrouds of mystery surrounding this island country on the other side of the world. In authorized coteries and circles, the circulation of information encouraged the emergence of a "diplomacy of minds. " By 1900, a new era had dawned : official diplomatic ties had been established between the two countries since half a century and they were now rubbing elbows in the international political arena. Empire to Empire studies the first hundred years of indirect, then direct, contact between France and Japan. As shadows of an ancient world are ushered away from the stage, modernity appears to be unstoppable in its march. The contributors to this volume have chosen to explore subjects different from the issues most often associated with bilateral relations such as diplomatic history in the narrower sense or the triumphant success of Japonisme. They aim to reconsider some of the defining traits associated with first encounters-a mixture of hope and error, dialogue and fear, and imagination and reality-and to shed light on lesser-known aspects of Franco-Japanese relations.

10/2021

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Histoire internationale

La société civile face à l'Etat dans les traditions chinoise, japonaise, coeéenne et vietnamienne

Civil Society versus State In Chinese, Japanese, Korean and Vietnamese Tradition Proceeding of the American-European Symposium, Paris, May 29-31 The study of the social nature of man has been given a new dimension by work like those of Jürgen Habermas that no longer simply analyze the relations between the individual and the group, but that take into account both the effects the members of a group acting freely and spontaneously among themselves have upon the organization of a community and the constraints the very structure of the group exert upon itself, and these two aspects of the problem are now seen as interacting dialectically. How is a civil society created in the context of state rule ? How do the private and public sectors intrude upon one another ? What cultural and ideological conditions are necessary to create a given form of civil society ? A colloquium of specialists on East Asia who gathered together in Paris in 1991 tried to find at least partial answers to these questions as they concern the history of societies in China, Japan, Korea and Vietnam. This collection of the papers presented - in English and French - gives us a striking panoramic view of some of the most characteristic forms of the social systems of ancient, medieval and China, of feudal and post-feudal Japan, of traditional Korea and of Vietnam in the seventeenth century. La société civile face à l'Etat Dans les traditions chinoise, japonaise, coréenne et vietnamienne Actes du colloque américano-européen de Paris, 29-31 mai 1991, édités par Léon Vandermeersch La problématique de la sociabilité a été renouvelée par les travaux qui, comme ceux de Jürgen Habermas, engagent l'analyse non plus simplement sur les rapports de l'individu et du groupe, mais sur l'organisation de la collectivité sous l'effet de la libre spontanéité de ses membres d'une part, et du pouvoir contraignant d'autre part, en interaction dialectique. Comment se constitue la société civile face à l'Etat ? La sphère privée en interférence avec la sphère publique ? Dans quelles conditions de la production culturelle et idéologique ? A ces questions, un colloque de spécialistes de l'Asie orientale, réuni à Paris en 1991, a voulu apporter des éléments de réponse relativement à l'histoire des sociétés chinoise, japonaise, coréenne et vietnamienne. Le recueil des communications présentées - en anglais et en français - met en perspective certaines des formes les plus caractéristiques du système social de la Chine ancienne, médiévale et moderne, du Japon féodal et postféodal, de la Corée traditionnelle, du Viet-nam du XVIIè siècle.

01/1994

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Animaux, nature

Ego-dictionnaire du cheval

Le cheval n'est pas un animal ! C'est un monde. C'est en tout cas ce que pense Laurence Bougault qui le considère comme un objet culturel complexe, au carrefour de toutes les activités humaines : véhicule, outil de conquête, attribut de prestige, objet d'art, thérapeute, sportif, travailleur des campagnes, des bois et des villes, artiste de cirque, compagnon, ami, et même objet de culte. Entre lui et l'homme, il se produit comme une fusion, un échange d'âme, au point qu'on pense souvent qu'il nous reflète... Son corps lui-même s'humanise : il n'a pas des pattes mais des jambes, il n'a pas une gueule mais une bouche, on évoque ses mins, sa croupe comme s'il était une femme... Depuis 2003, Laurence Bougault ne cesse d'écrire sur ce sujet inépuisable : récit de voyage à cheval, Sous Ceci/ des chevaux d'Afrique ; Amazone de /a Paix, guide pratique, Chevaux entiers et étalons : essai, La liberté du Centaure ; roman, Les Métamorphoses de l'Amour-Cheval ; poèmes, Eclats de chevauchées, toutes les formes lui semblent propices à rendre compte de la magie de la plus noble conquête de l'homme. Dans le Dictionnaire égoïste du cheval, elle scrute les chevaux sous des angles variés. Cheval de guerre, arts équestres, tableaux de maîtres, ou détails d'anatomie, techniques équestres, chevaux célèbres mais aussi anecdotes et souvenirs personnels, expressions et mots de la langue courante empruntés à l'univers équestre, se croisent et se font échos pour créer une certaine image du cheval, un mythe personnel. Quand on se rencontre, dans le monde infiniment grand du cheval, on se regarde en coin, on se renifle de travers, on se toise, comme le font deux étalons. Pour commencer, on se jette des noms propres à la figure, histoire de voir, de savoir, si on est de la même famille ou d'une famille rivale. La Guériniére, Bancher, Oliveira : vous êtes de la famille de la légèreté, du moins vous y prétendez... La seconde attaque porte sur les races : on n'est pas du même monde si on aime les Pur Sang, les Arabes ou si on aime les Frisons, les Quarters Horses... Dis-moi qui est ta monture, je te dirai qui tu es. Tout cela nous amène ensuite, à condition qu'on n'ait pas déjà rué dans les brancarts et envoyé paître l'autre, à la question passionnelle de la discipline : CSO ou Hunter ? Dressage ou Doma Vaquera ? Endurance ou Complet ? Attelage ou Voltige ? On ne traîne pas toujours sur les mêmes paddocks.

04/2017

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Infirmiers anesthésistes

Construire le sens du soin en réanimation. Les apports du travail narratif à l’humanité des prises en charge

La réanimation est un environnement de soins difficile pour l'équipe soignante, le patient et ses proches. En dehors de l'urgence, un travail sur le sens de la prise en charge est possible entre ces acteurs en vue de favoriser la compréhension mutuelle. Les services de réanimation constituent un monde de l'urgent et du stress, difficile pour les patients et leurs proches, mais aussi pour les soignants, particulièrement à risque de burn-out. Une fois l'urgence passée, s'installe un temps de traitements invasifs, à l'issue parfois incertaine, autour d'un patient plongé dans le coma ou traversant des états de cognition altérée. Ce moment peut entraîner un sentiment d'absurdité, de disproportion de la prise en charge. Il peut également offrir l'opportunité d'une prise de recul et d'un travail de réflexion, dans la singularité de l'histoire de vie de chaque patient. C'est ce que montre cet ouvrage. Anne-Sophie Debue décrit tout d'abord le contexte du travail du soin en réanimation, son environnement technique et le climat psychologique qui y règne, puis détaille la façon d'attribuer du sens aux gestes de soins à distance de l'action. Les savoirs spécifiques des professionnels infirmiers prennent ici toute leur importance, le temps passé en contact étroit avec les patients leur permettant une approche particulière du vécu corporel. La notion de travail narratif est ensuite longuement présentée, qu'il s'agisse du travail déductif autour du patient inconscient, de la communication entre l'équipe et les proches, ou de la construction d'une histoire commune pour la triade patient-proches-équipe soignante. Les analyses s'appuient sur de nombreux extraits d'entretiens menés avec des médecins et des infirmiers exerçant dans plusieurs services différents. Ces témoignages permettent de saisir au plus près leurs ressentis face aux situations des patients, à leurs propres pratiques, ou leurs réflexions sur les décisions de limitation et d'arrêt des traitements (LAT). Construire le sens du soin dans les services de réanimation demande du temps alors qu'il y a toujours tant à y faire. Le travail narratif qui naît entre les équipes soignantes, les patients et les proches est pourtant crucial car il favorise la personnalisation des projets et l'adaptation des objectifs de soins à chaque situation, toujours unique. Il revêt un intérêt majeur pour la résilience des protagonistes gravitant autour des patients de réanimation, la limitation des conflits et l'intercompréhension.

09/2022

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Philosophie

La précarité comme être sans. Sens anthropologique et phénoménologie clinique de la situation précaire

Avec quoi se fait une vie d'homme et comment se défait-elle ? Tels de nouveaux Cavaliers de l'Apocalypse surgis du fond des âges pour assaillir notre hypermodernité performante, la précarité, le chômage, l'exclusion, l'exil envahissent notre société, notre quotidien, nos rues. De plus en plus d'hommes sont désignés par ce qui leur manque, les sans abri, sans travail, sans droit, sans papier, sans terre, etc., et assignés à une identité réduite à la perte, à la privation, au dénuement, au rien. Le lien social qui fonde, maintient et garantit notre humanité, perd pour eux sa naturalité première pour devenir précaire, c'est-à-dire objet de prière, incertain, révocable et révoqué. A notre commune vulnérabilité ontologique à laquelle le social ne répond plus s'ajoute pour eux la précarité économique socialement construite, qui produit la perte d'autonomie, une pathologie de la confiance en l'Autre, la désubjectivation du syndrome d'auto-exclusion qui confine à la disparition de soi et finalement la mutilation de leur humanité. Le précaire, le chômeur, le SDF, l'exilé devient les invisibles sociaux, les surnuméraires, hommes des marges, hors jeux, sans voix et sans parole dans le concert démocratique, contingents, inutiles, illégitimes, sans prise sur leur vie, privés d'avenir, d'intimité, d'histoire, de quotidien. Réduits à seule la nécessité, sans pouvoir déployer leur existence ni réaliser une oeuvre, ils survivent - mais ne devrait-on pas dire sousvivent ? - à la violence sans nom de la guerre économique dans les interstices de la société, déchus devenus déchets, jusqu'à perdre parfois leur nom, leur verticalité anthropologique et leur ultime dignité. Les psychologues, psychiatres, psychanalystes et philosophes ici rassemblés interrogent la souffrance existentielle spécifique du précaire, véritable visage social de la folie qui s'échoue en souffrance dépassée - comme on dit un coma dépassé - qui parfois ne peut plus se penser ni se dire. Son sens anthropologique se précise comme l'altération du vivre ensemble fondateur, la destruction de la communauté et le déchirement de l'entremêlement ontologique du sujet et du monde social. Chacun d'eux témoigne à sa façon de rencontres qui les ont transformés parce qu'ils se sont ouverts un temps à l'ultime dénuement de ces êtres sans, au coeur de la commune précarité des hommes, sans y sombrer pourtant. Ils peuvent alors attester de situations qu'on ne peut plus se contenter de contempler depuis sa tour d'ivoire scientifique car il en va précisément de notre humanité à tous.

02/2018

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Bretagne

Contes et nouvelles du pont pissette

Contes et nouvelles, contes ou nouvelles ? La frontière n'est pas nette. Un seul impératif les gou­verne : ils doivent être brefs, pour pouvoir être lus d'un coup, dans une salle d'attente, ou entre deux stations de métro. C'est le format de ces vingt Contes et Nouvelles du Pont Pissette, écrits entre fé­vrier et juillet 2017. Bien qu'ils doivent leur titre à une célèbre passerelle quimpéroise, ainsi nom­mée en référence à un défunt édicule, seulement cinq d'entre eux ont un lien direct avec Quimper. Les autres, s'évadant du pont Pissette, embarquent le lecteur dans un tour de Bretagne à sensation, via Plomelin (Le match), Pont-l'Abbé (Trépas), Douarnenez et le Raz de Sein (Qui voit Ouessant), Boston et Brest (La Marseillaise), Huelgoat (Arlette), Silfiac et Séglien (Jeu de vilains), le camp de concentration de Neuengamme ? en rapport avec la Bretagne ? (Typhus) etc. Même lorsqu'ils s'ap­puient sur des faits réels, sont bien documentés et donnent aux personnages et aux lieux leurs noms véritables, ces contes et nouvelles ne visent pas la vérité historique. L'ima­ginaire les habite aussi ; l'approche, le style, le ton, sont littéraires : ce sont des oeuvres de fiction. Mystères de Quimper : à la lueur des becs de gaz, le fourgon de la guillotine entre en gare, arrimé sur un wagon-plateforme. Deux chevaux hissent la machine jusqu'à la Place Mesgloaguen : à l'aube, un homme va mourir. Au manoir de Kerlagatu, un duel à l'épée échappe à ses arbitres. Un funeste voyageur, arrivé dans la nuit, se répand sur la ville. Mystères d'autres lieux de Bretagne : la charrette de l'Ankou traverse Pont-l'Abbé ; une tragédie se joue la nuit, dans le Raz de Sein ; un lion sème la terreur du côté de Treffiagat ; un Lancaster de la RAF, chargé de bombes incendiaires, s'abat sur la Feuillée ; des marins dansent la gavotte sur le port de Guilvinec ; l'étudiant Arthur écrit à son père, médecin à Lamballe ; la laïcité reçoit le baptême à Landudal ? Tandis que l'eau coule sous le pont Pissette au rythme des marées, sous la garde de la dame-pipi, Tarzan brûle dans les chaudières de la préfecture, les serpents-minute tombent des arbres dans la jungle de Cochin­chine, et le SS Fiekers, alias Bel Ami, joue de son gummi et fait tirer dans le tas. Pépé, dans son pantalon garance, charge à la baïonnette contre un nid de mitrailleuses, le lieutenant Jim Europe dé­barque en jazz sur les quais de l'arsenal de Brest, et tout cela vous tombe dessus sans crier gare. On pourrait lire ces Contes et nouvelles du pont Pissette à voix haute, mais peut-être pas toutes aux enfants, avant de les coucher.

03/2021

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Ouvrages généraux et thématiqu

La grande conspiration de l'an XII

En 1802, Georges Cadoudal, l'un des plus éminents chefs de la chouannerie bretonne, n'a pas renoncé à rétablir les Bourbons sur le trône de France et projette de faire disparaître le général Bonaparte, alors Premier consul, en l'enlevant lors d'un de ses déplacements. Dans ce but, il entraîne un groupe de royalistes émigrés en Angleterre et persuade le frère du roi Louis XVIII, le comte d'Artois, de revenir en France dès qu'aura été exécuté ce qu'il appelle "le coup essentiel" , afin de préparer le retour du roi. Le prince l'assure de son soutien, et promet sa présence en France le moment venu. Dans le même temps, le général Pichegru débarque en Angleterre après une spectaculaire évasion de la Guyane où il avait été déporté par le Directoire. Cadoudal le rencontre et parvient à l'intéresser au complot. Toutefois, Pichegru souhaite s'assurer de la participation du général Moreau dont il connaît les sympathies royalistes et son opposition à Bonaparte. La liaison entre Londres et Paris, où réside Moreau, se fait par des intermédiaires peu fiables qui rapportent néanmoins une réponse favorable du général. Une nuit d'août 1803, un navire anglais débarque clandestinement près de Dieppe. Cadoudal et un groupe de conjurés gagnent Paris où ils se cachent. Le 16 janvier 1804, c'est au tour de Pichegru. Vive déception de Cadoudal qui attendait le comte d'Artois, lequel ne semble plus être aussi enclin à l'action... Bientôt, la méfiance et la discorde s'installent parmi les conjurés. Fouché et sa police veillent. Plusieurs d'entre eux sont arrêtés sur dénonciation. On sait que Cadoudal, alias Georges, est à Paris. On connaît aussi la présence de Pichegru et ses rencontres avec Moreau. Celui-ci est arrêté sur ordre de Bonaparte et incarcéré à la prison du Temple. Puis, c'est au tour de Pichegru. On le retrouve un matin étranglé dans sa cellule. Officiellement, c'est un suicide. Reste "Georges" . Il est finalement arrêté après une chasse à l'homme à travers Paris, au cours de laquelle il tue un policier. Cadoudal, Moreau et 45 autres accusés sont jugés le 28 mai 1804. Moreau est condamné à l'exil, Cadoudal à la peine de mort avec 12 de ses complices. Ils sont guillotinés le 25 juin 1804 en place de Grève. Ancien rédacteur en chef-adjoint chez Bayard-Presse, Jean-Claude Demory a été directeur de collections historiques aux éditions Hachette-Collections de 1998 à 2018. Auteur de nombreux romans, essais, biographies et récits historiques, il a notamment publié La mort du lieutenant Charles Péguy (Le Félin, 2023), Claude-François Malet, ou l'obsession du complot (Le Félin, 2021), Le Régiment de sapeurs-pompiers de Paris 1939-1945 (ETAI, 2019), ou encore le roman Le Rendez-vous du Palais-Royal (Plon, 2019).

02/2024

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Littérature érotique et sentim

Amours secrètes d'un gentleman. Un roman érotique

L'auteur prend le lecteur pour juge et lui divulgue ses aventures amoureuses avec ses jeunes amies.POUR UN PUBLIC AVERTI. Lesbia, Sapho, Thalia, Euphrosine... Grisonnant et au bout d'une vie bien remplie, Edward Sellon nous fait tour à tour le récit de ses vigueurs passées. Des pages très tendres qui ne manquent pas de situations impudiques, où des brèves rencontres deviennent des fréquentations durables et non-exclusives.Des confessions très personnelles, qui se lisent comme des coquines nouvelles.EXTRAIT" Ayant "vécu tous les jours de ma vie", comme on dit, tu penses bien que je ne puis plus renouveler les exploits d'autrefois, mais quelques jeunes filles, qui passent pour les cousines de Phobé et de Chloé, servent à nos amusements ; la vue de leurs vierges beautés ramène parfois dans mes veines un frisson de plaisir. De temps à autre je retrouve encore en l'honneur de Phobé et de Chloé un peu de ma vigueur passée. [...] Maintenant, cher lecteur, il ne me reste qu'à te souhaiter de l'avoir raide et dur jusqu'à tes cheveux blancs et à t'adresser mon plus affectueux adieu. " [...] Tu me demandes, charmante Lesbia, d'adoucir un peu tes ennuis en te racontant quelques uns de mes caprices. Comme j'ai toujours été ton esclave, je me hâte d'obéir. Il faut te dire, chère petite, que pour les servir j'ai à ma disposition plusieurs dames complaisantes que je paie en conséquence. Mardi dernier, j'étais étendu paresseusement sur un sofa, absorbé dans la lecture du charmant ouvrage de Diderot La Religieuse, quand la sonnette se fit entendre. Je me relevai vivement et allai ouvrir. Devant la porte était arrêtée une voiture bien connue de moi et dont le sémillant cocher était Madame R. elle-même. A PROPOS DE L'AUTEUR : Edward Sellon est né le 6 janvier 1818 à Brighton, en Angleterre. Menant une vie débridée et connaissant de nombreuses séparations et réconciliations avec son épouse, Sellon s'adonne à la littérature érotique. Il narre ses aventures dans The New Epicurean (1865) ou encore dans ses mémoires intitulées The Ups and Downs of live (1867), qui présentent notamment ses escapades érotiques en Inde. A PROPOS DE LA COLLECTION : Retrouvez les plus grands noms de la littérature érotique dans notre collection Grands classiques érotiques.Autrefois poussés à la clandestinité et relégués dans " l'Enfer des bibliothèques ", les auteurs de ces ouvres incontournables du genre sont aujourd'hui reconnus mondialement. Du Marquis de Sade à Alphonse Momas et ses multiples pseudonymes, en passant par le lyrique Alfred de Musset ou la féministe Renée Dunan, les Grands classiques érotiques proposent un catalogue complet et varié qui contentera tant les novices que les connaisseurs.

03/2018

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Archéologie

Archaeonautica N° 21/2021 : Open Sea / Closed Sea. Local and Inter-Regional Traditions in Shipbuilding, Textes en français et anglais

Open Sea | Closed Sea Local and Inter-Regional Traditions in Shipbuilding Proceedings of the Fifteenth International Symposium on Boat and Ship Archaeology Marseilles 2018 Edited by Giulia Boetto, Patrice Pomey and Pierre Poveda Open Sea | Closed Sea. Local and Inter-Regional Traditions in Shipbuilding Proceedings of the Fifteenth International Symposium on Boat and Ship Archaeology Marseilles 2018 Twenty-four years after the seventh ISBSA was held on the island of Tatihou, it became the turn of Marseille on the Mediterranean coast of France to have the honour of hosting the fifteenth International Symposium on Boat and Ship Archaeology (ISBSA 15), which brought together, from 22 to 27 October 2018, some 300 scholars, PhD and post-doctoral researchers, and students from 36 countries belonging to almost 130 research bodies. The conference was organised by the Centre Camille Jullian - UMR 7299, which, on the occasion of ISBSA 15, celebrated 50 years of activity in the field of nautical archaeology. This volume includes 60 contributions from 93 authors covering different nautical areas (the Mediterranean, North Sea, Baltic, Atlantic, Pacific and South China Sea) from prehistory to the modern era. The papers are organised around a number of different themes, the principal being "Open Sea, Closed Sea : Local and Inter-Regional Traditions in Shipbuilding'. The intention is to reveal interactions between local and inter-regional traditions of open and enclosed waters through examples taken from nautical areas as varied and representative as possible. Mer Fermée | Mer Ouverte. Traditions locales et interrégionales dans la construction navale Actes du Quinzième Colloque international d'archéologie navale Marseille 2018 Vingt-quatre ans après le septième ISBSA, tenu en 1994 à l'île Tatihou, la façade méditerranéenne de la France a été mise à l'honneur en recevant à Marseille la quinzième édition de l'International Symposium on Boat and Ship Archaeology (ISBSA 15), qui a réuni du 22 au 27 octobre 2018 près de trois cents chercheurs, jeunes chercheurs (post-doctorants et doctorants) et étudiants, provenant de 36 pays et appartenant à près de 130 organismes de recherche. Le colloque a été organisé par le Centre Camille Jullian qui, à cette occasion, a fêté ses 50 ans de recherche dans le domaine de l'archéologie navale. Le volume regroupe soixante contributions de quatre-vingt-treize auteurs portant sur différents espaces nautiques (Méditerranée, mer du Nord, Baltique, Atlantique, Pacifique, mer de Chine), de la Préhistoire à l'époque moderne. Ces actes sont organisés autour de différents thèmes : le principal d'entre eux s'intéresse aux interactions entre traditions locales et traditions interrégionales, mers ouvertes et mers fermées, mises en évidence à travers des exemples pris dans des régions aussi variées et représentatives que possible.

07/2021

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Art du XXe siècle

Chaïm Soutine/Willem de Kooning. La peinture incarnée

Le musée de l'Orangerie présente une exposition faisant dialoguer les oeuvres de Chaïm Soutine (1893-1943), peintre de l'Ecole de Paris d'origine russe (actuelle Biélorussie) et de Willem de Kooning (1904-1997), expressionniste abstrait américain d'origine néerlandaise. Cette exposition s'attachera plus spécifiquement à explorer l'impact de la peinture de Soutine sur la vision picturale du grand peintre américain. Soutine a en effet marqué la génération des peintres d'après-guerre par la force expressive de sa peinture et sa figure d'"artiste maudit", aux prises avec les vicissitudes et les excès de la bohème parisienne. Son oeuvre a été particulièrement visible aux Etats-Unis entre les années 1930 et 1950, moment où l'artiste figuratif de tradition européenne est relu à l'aune des théories artistiques nouvelles. La peinture gestuelle et l'empâtement prononcé des toiles de Soutine conduisent critiques et commissaires d'exposition à le proclamer "prophète", héraut de l'expressionnisme abstrait américain. C'est précisément au tournant des années 1950 que Willem de Kooning entame le chantier pictural des Woman, toiles dans lesquelles se construit un expressionnisme singulier, entre figuration et abstraction. L'élaboration de ce nouveau langage correspond au moment où le peintre convoque l'univers artistique de Chaïm Soutine et s'y confronte. De Kooning découvre les tableaux de son prédécesseur dès les années 1930, puis à la rétrospective qui consacre le peintre au Museum of Modern Art à New York en 1950. Il sera particulièrement marqué ensuite par la présentation des toiles de Soutine dans les collections de la Fondation Barnes de Philadelphie, où il se rend avec sa femme Elaine en juin 1952. Mieux que tout autre artiste de sa génération, de Kooning a su déceler la tension entre les deux pôles apparemment opposés de l'oeuvre de Soutine : une recherche de structure doublée d'un rapport passionné à l'histoire de l'art, et une tendance prononcée à l'informel. L'oeuvre de Soutine devient alors une référence permanente pour l'artiste américain. De Kooning, qui cherche à dégager sa peinture de l'antagonisme art figuratif / art abstrait en élaborant une 'troisième voie' originale, trouve dans l'art de Soutine une légitimation de sa propre pratique. L'exposition mettra en dialogue les univers singuliers de ces deux artistes au travers d'une cinquantaine d'oeuvres articulées autour de thématiques essentielles : la tension entre la figure et l'informe, la peinture de la "chair", la pratique picturale "gestuelle" des deux artistes. Ces moments thématiques seront ponctués de remises en perspective historiques, par l'évocation de la rétrospective de Soutine au MoMA en 1950 et de la visite de de Kooning à la Fondation Barnes en 1952.

09/2021

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Mouvements artistiques

Hockney's Eye. The Art and Technology of Depiction

David Hockney is the best known and most widely admired painter in the world. This vibrant catalogue accompanies a major exhibition at the The Fitzwilliam Museum and the Heong Gallery in Cambridge, as well as the Teylers Museum in Haarlem, Netherlands. Throughout his long career, David Hockney has insistently explored diverse ways of depicting the visible world. He has scrutinised the methods of the old masters, and explored radical departures from their cherished assumptions The exhibition and accompanying book are the first to focus on this central theme in his art. "Western art" from the Renaissance until at least the late 19th century has been dominated by the depiction of nature. Was this to be accomplished by direct looking (called "eyeballing" by Hockney) or with the assistance of optical theory and devices, such as cameras ? Hockney has experimented with the full range of existing strategies, overtly using perspective in some of his classic pictures and rigorously investigating optical aids for the imitation of nature, including the camera obscura and camera lucida. Yet he has come to reject the photograph as the definitive image of what we see. Along the way, he has identified a "camera culture'' in European painting from 1400, arguing very controversially that the supreme naturalism of painters like Jan van Eyck are the product of optical devices. His book, Secret Knowledge (2001), with its majestic panorama of paintings over the course of five centuries, claims that art historians have missed the central aspect of painters' practice. The "Hockney thesis" has been received more favourably outside the professional world of art history than in it. His own artistic practice has been in vigorous dialogue with his radical thesis, and he has progressively demonstrated new and dynamic ways of characterising the visual world without perspective and other conventional techniques. This quest results a series of joyous challenges to our ways of seeing in the major exhibition in Cambridge at the Fitzwilliam Museum and in the Heong Gallery (Downing College). It will look at the whole span of Hockney's varied career and at the nature of the optical devices he has tested. His vision will be explored in the setting of traditional masterpieces of naturalistic observation, and in the context of modern sciences and technologies of seeing. The first section of the book looks at his thrilling experiments in seeing and representing in broad historical and contemporary contexts. This is followed by discussions of pre-photographic devices for capturing the appearances of things by optical means. The third section includes essays on Hockney's experiments from the perspectives of neuroscience and computer vision. In short, it reveals in a new way the working of Hockney's unique eye.

04/2022

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Droit

Mélanges en l'honneur du professeur Nicole Dockès

Jalons pour une histoire culturelle de la firme : Grandes écoles et fonction publique, une voie française de la croissance, 1920-1980 par Jean-Pierre ALLINNE, PR Université de Pau La solution d'un industriel parisien à la crise financière et au paupérisme : Thomas Guinier et les crédit national (1848-1868), par Pierre ALLORANT, MC Université d'Orléans, Laboratoire Collectivités Territoriales de l'Université d'Orléans, Comité d'Histoire Parlementaire et Politique Catégories de juristes et catégories d'historiens : Quelle osmose ? par Mario ASCHERI, PR Università Roma III On devrait marier les prêtres ! par Jean BART, PR Université de Bourgogne (Dijon) Le choc de 1840, par Jacques BOUVERESSE, PR Université de Rouen Les origines guerrières de la propriété romaine par Jean-François BREGI, PR Université de Nice-Sophia-Antipolis Germanolâtrie et germanophobie en France au XIXe siècle, par Marie-Bernadette BRUGUIERE, MC Université Toulouse I-Capitole La philosophie politique, une utopie de la renaissance ? Réflexions autour de quelques "Républiques imaginaires" du temps, par Géraldine CAZALS, MC Université d'Avignon et des pays de Vaucluse Lettres de Bassora... , par Christian CHENE, PR Université René Descartes (Paris V) De Vincent Scheil à Guillaume Cardascia : un siècle d'assyrologie juridique française, par Sophie DEMARE-LAFONT, PR Université Panthéon-Assas Paris II Le florissant commerce de la photographie licencieuse en ses débuts, par Christiane DEROBERT-RATEL, MC Université de Toulon et du Var Rousseau juge de Jean... Calvin. La marque de Calvin sur la pensée politique de Rousseau, par Alfred DUFOUR, PR Université de Genève La séduction et le juge : Le rapt en Franche-Comté au XVIIIe siècle (1728-1774), par Sébastien EVRARD, MC Université de Lorraine, Institut François Gény EA 1138 La guerre des sexes n'aura pas lieu ou des vertus de l'ironie. Sylvain Maréchal et le projet d'une loi portant défense d'apprendre à lire aux femmes, par Jérôme FERRAND, MC Université Pierre Mendès-France - Grenoble II L'impuissance et ses conséquences dans l'ancien droit, par Karen FIORENTINO, MC Université de Bourgogne (Dijon) Fixer la Constitution : Une antenne des constituants de 1789, par Michel GANZIN, PR Université d'Aix-Marseille De l'empire des pères à l'emprise des mères : Quel statut pour le père séparé ? par Nathalie GOEDERT-MAITRE, MC Université de Paris-Sud (Paris XI) Dans une école de Gaule, la leçon du Maitre d'Autun, par Soazick KERNEIS, PR Université de Paris Ouest - Nanterre La Défense Paul Durand, théoricien du droit social, par Jean-Pierre LE CROM, CNRS, Université de Nantes Les parlementaires dans la vallée du Rhône et la séparation de l'Eglise et de l'Etat, par Catherine LECOMTE, PR Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines Recherches autour d'une expression : Droit savant, par Anne LEFEVRE-TEILLARD, PR Université Panthéon-Assas Paris II De la condition du travail aux condit

11/2014

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Cuisine provençale

Cuisine provençale d'aujourd'hui. De père en fille

Jane & Jany Gleize ont souhaité dans ce nouveau livre Cuisine provençale d'aujourd'hui partager avec leurs lecteurs le bonheur de cuisiner à quatre mains. Ce livre en duo est un livre sur la transmission et le partage, où se mêlent avec joie, entre autres, les accents provençaux et l'inspiration asiatique dans 40 recettes gastronomiques et gourmandes. Au fil des pages ils se dévoilent : portraits croisés, inspirations, co-création, le bonheur de cuisiner ensemble, des plats qui rassemblent, le bonheur commence en cuisine avec Jane & Jany. Le talentueux photographe Philippe Vaurès-Santamaria a su cueillir ces moments de connivence et sublimer les plats nés de cette complicité père-fille. Table des recettes Entrées -Truite marinée à l'instant caviar, gel réglisse et radis noir, huitre ventrue -Vitello tonnato aux champignons de pin marinés -Concombre fumé gel agrumes campari et zestes d'orange au sirop -Soupe pistou -Chips de Tapioca truite marinée et crème raifort -Chocolat brandade aioli piment -Soupe de petit pois à la menthe gelée de menthe poivrée et carotte cumin -Asperges vertes, en pointes, en brunoise, en panna cotta soja, olives noires et tomate confite -Trois petits farcis courgette poivron et aubergine -Panisse Plats et garnitures Poisson -Thon tian olives noires tomate séchée citron -Maigre noirci de peau d'orange -Daurade chocolat huile de Kabusu -Cassolette écrevisses -Petite langouste (ou gambas) chocolat à la tanaisie "Hervé Herau" -Truite des écrins safranée flanquée d'épeautre au fenouil -Coquille saint jacques au soleil de Haute Provence Légumes -Entre lait et blé (jus de racines) du cinquantenaire -Morille farcie riz torréfié -Ravioli a la truffe duxelles de champignon de Paris bouillon de chanterelles aux perles du japon -Chou-fleur cuit et cru en vinaigrette -Socca -Betterave nénuphar cuite crue etc. -Echalote farcie aux cèpes et aux truffes, jus de légumes -Cannelloni farci au vert coulis de tomates à l'origan -Lasagne de légumes entre céleri et butternut -Carottes curry, quinoa à l'orange balsamique, bergamote -Déclinaison de tomates de couleurs coeur de boeuf à la brousse estragon, sorbet tomate basilic Plats et garnitures suite ... Viandes -Gyosa d'agneau -Crackers d'épaule d'agneau rôtie au kumbava sauce barbecue maison -Burger d'agneau de Sisteron tante Gaby -Piccata de veau gratiné tomate moutarde espuma de persil pommes de terre fondantes en cube puree d'oignons -Langues d'agneau au pourpier sauvage -Tourte de canard colvert en feuilletage Desserts -Crème brûlée au miel de châtaignier et au romarin -Rhubarbe grenadine, glace à l'huile d'olive des Mées biscuit noisette pralinée -Chocolat show -Framboise au balsamique une touche de roquette et meringue blanche -Léger carré de citron givré chocolat crémeux -Noix de coco ananas mangue

05/2023

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Livres 0-3 ans

La Belle et la Bête

La collection "Mes premiers contes animés", à destination des tout-petits, permet aux enfants de découvrir les récits célèbres en manipulant le livre. Un excellent moyen de s'approprier le conte de "La Belle et la Bête" !

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Critique littéraire

Études anglaises - N°1/2014

Claire Vial : Clothing the debate : textiles, text-isles and the economy of gift-giving in four Middle English Breton lays Textiles, both as clothes and elements of the codified knightly costume, play a major structuring role in the Breton lays. Whether embodied in recurring poetic motives or staged in descriptive pauses, these text-isles, or recognisable textual islands, contribute to the spiralling aesthetic of the Breton lays with issues of their own, involving narrative and character development, processes of social signposting and potential theatricality. Pièces d'étoffes, vêtements, éléments du costume chevaleresque... sont dotés d'une fonction structurante majeure dans les lais bretons en moyen-anglais. Sous la forme de motifs poétiques itératifs ou de pauses descriptives singulières, ces îlots textuels récurrents participent de l'esthétique en spirale caractéristique des lais anglais, qu'ils enrichissent de problématiques qui leur sont propres, liées au développement des personnages et de l'intrigue, à l'affichage du statut social et aux effets de théâtralité. Denis LAGAE-DEVOLDERE : "Nothing of what is writ" (4. 2. 199) : silenced texts in Measure for Measure Focussing on an aspect often neglected by critics, this paper suggests a word-by-word exploration into the trajectory of the various written texts, letters or "writs" in Measure for Measure. With the New Historicism notion of negotiable, volatile authority/auctoriality, this is an attempt at probing into the political and dramatic consequences of the letter-writing activity and its implications on the ever slippery notion of truth. Such "writs" are turned into instruments of manipulation, and deceit, which defy reason, and call for what one could call blind faith, from both the characters on stage and the off-stage audience. En s'intéressant à un aspect souvent négligé par la critique, cet article propose une analyse détaillée de la trajectoire des messages écrits dans Measure for Measure. Il examine les conséquences dramatiques et politiques de l'activité d'écriture frénétique, notamment celle du Duc Vincentio, producteur de textes à la fois vrais et faux, lus ou tus, à suivre à la lettre ou à lire à l'envers. On verra ainsi comment Shakespeare utilise la chose écrite et l'événement d'écriture pour en faire un signifiant dramatique qui est bien plus qu'un procédé? : par-delà les notions d'autorité et d'auctorialité ainsi mises à mal, les textes de Measure for Measure interrogent le concept de connaissance et celui de vérité, explicitement décliné dans sa version plurielle, et invitent les personnages comme les spectateurs à un acte de foi dramatique. Guyonne Leduc : The dramatic import of letters within letters in Frances Burney's Evelina (1778) That no attention has been paid to the rather numerous letters within letters in this epistolary novel might seem surprising for any critic studying Evelina. Yet a careful reading of those letters within letters, that seem to pass unnoticed in a novel where sight is the most important of the five senses and where the (mis) interpretation of signs is central, proves rewarding if only from a dramatic viewpoint. Indeed, some of those (enclosed, copied, mentioned, commented upon, etc.) letters within the letters collected by the "editor" trigger not just one of the two plots (the quest for Evelina's name and, at least, social identity) but also changes in geographical places, new turns in the two plots (the second one being the love plot), a comic episode, etc. If some of them thwart the reader's expectations, all of them make it possible to approach one of the key issues broached in the novel. Les lettres dans les lettres, pourtant assez nombreuses dans ce roman épistolaire, n'ont pas retenu l'attention, ce qui peut paraître étonnant pour quiconque étudie Evelina. Pourtant, une lecture minutieuse de ces lettres dans les lettres, qui semblent passer inaperçues dans un roman où la vue est le plus important des cinq sens et où l'interprétation (erronée) des signes est centrale, s'avère fructueuse, ne serait-ce que du point de vue dramatique. En effet, quelques-unes de ces lettres (incluses, recopiées, mentionnées, commentées, etc.) dans les lettres collationnées par l' "éditeur" déclenchent, non seulement l'un des deux intrigues (la quête du nom et de l'identité, au moins sociale, d'Evelina), mais aussi des changements géographiques, des tournants dans les deux intrigues (la seconde étant l'intrigue amoureuse), un épisode comique, etc. Si certaines déçoivent les attentes du lecteur, toutes permettent d'aborder l'une des questions-clés traitées dans le roman. Jean-François BAILLON : Tableaux vivants, still lives : tracing Terence Davies in The House of Mirth (2000) This article attempts to trace the presence of Terence Davies as author of The House of Mirth through three distinct but concurrent strategies. First, the recurrent use of symmetrical patterns at every level appears to link the film to Davies's previous output and signals the presence of a mega-narrator. Secondly, the structuring reference to classical Hollywood melodrama can be referred both to Davies's previous films and to his own personal taste. It is also a way for him to claim his attitude to the source material as fundamentally cinematic. Lastly, self-referential scenes at key moments in the narrative foreground the nature of the film as artefact. Cet article tente de repérer les traces de la présence de l'auteur Terence Davies dans The House of Mirth au moyen de trois procédures distinctes mais convergentes. D'abord, l'usage récurrent de figures symétriques à tous les niveaux relie le film à la production antérieure de Davies et signale la présence d'un méga-narrateur. Ensuite, la référence structurante au mélodrame hollywoodien classique renvoie aussi bien aux films précédents de Davies qu'à son propre goût personnel. C'est aussi pour lui un moyen de revendiquer l'essence profondément cinématographique de son attitude envers le texte-source. Enfin, quelques scènes autoréférentielles situées à des moments clés du récit mettent en avant la nature du film comme artifice. Antoine CAZE : Helen in Egypt et Trilogy : les écritures de guerre de H. D. Toute l'oeuvre de H. D. s'enracine dans l'expérience de la guerre. Cet article ­s'attache à montrer comment cette condition première de l'écriture conduisit la poète américaine à inscrire les grandes séquences poétiques que sont Helen in Egypt et Trilogy dans l'intervalle qui à la fois relie et sépare les modes épique et lyrique. En dépit de l'ordre de composition de ces deux recueils - le premier étant postérieur de dix ans au second - la récriture du mythe qu'est Helen in Egypt, transposant l'épopée sur un mode lyrique, est ici envisagée comme le creuset dans lequel se forge l'écriture de Trilogy : événement traumatique à maints égards pour H. D. , la guerre dont se nourrit son imaginaire ne peut en effet être abordée qu'à rebours du temps, dans une logique de l'après-coup (Nachträglichkeit) que rejoue ici la relation entre mythe antique et histoire contemporaine. La voix à la fois transpersonnelle et intime que crée H. D. dans Trilogy - celle d'une "communauté lyrique" - peut alors être comprise comme la tentative d'une médiation qui lui permettrait d'articuler le trauma. H. D. 's entire oeuvre is premised upon the experience of the war. In this article, I attempt to show that such a seminal condition for her writing led H. D. to pitch the tone of her war-related poetic sequences-Helen in Egypt and Trilogy-in the middle ground between the epic and the lyric. In spite of the chronological order of composition of these two books, the first written some ten years after the second, I contend that H. D. 's re-writing of the Helen story, transposing it from the epic to the lyric, can be understood as the crucible in which the materials for Trilogy are melted. For indeed, H. D. can deal with the traumatic event of the war, which so deeply affected her imagination, only by going against the current of time, according to a logic of the aftershock (Nachträglichkeit) which is structurally implicit in the way she intertwines Greek myth with twentieth-century history. The poetic persona which H. D. creates as a speaker in Trilogy, both transpersonal and intimate, may thus be seen as an attempt on her part to mediate and articulate trauma. Yves FIGUEIREDO : De Mount Auburn à Central Park : aux origines du park movement Le park movement américain a été très largement étudié et historicisé depuis les années 1970, mais ses origines ont fait l'objet de peu d'études. Il serait le produit de l'action combinée de trois facteurs : urbanisation et industrialisation, développement du tourisme et des loisirs, renouveau du regard sur la nature. Cet article examine les limites de ces interprétations sur la période précédant immédiatement la création des premiers parcs et étudie l'apport des cimetières paysagers au développement du park movement. The American park movement has been extensively studied and historicized since the beginning of the 1970s, but its origins have been little documented or analyzed. It is understood as resulting from the combined action of three factors : urbanization and industrialization, development of tourism and leisure, evolving perceptions of nature. This paper examines the limits of such interpretations on the period immediately preceding the foundation of the first parks and studies the contribution of rural cemeteries to the park movement. Andrew DIAMOND : Cutting through the "Fog of War" : World War II and the fracturing of the New Deal order in the urban North While the New Deal created a new relationship between ordinary citizens and the federal government with its work relief programs, welfare system, and laws protecting organized labor, this relationship began to sour in a northern wartime context marked by massive black migration, widespread racial conflict, and increasingly militant civil rights organizations. Pressured by black mobilization and the outbreak of violent civil disorders in major war production centers between 1941 and 1943, federal, state, and city authorities moved to create a range of race relations organizations devoted to fighting racial discrimination and fostering interracial cooperation. These organizations, some which were of a quasi-official nature, quickly became fixtures on the local political scene, playing active roles in countering the campaigns of whites to keep blacks out of their neighborhoods and to retain the privileges of whiteness at work. What follows constitutes an attempt to understand how white residents and workers perceived and responded to these new race relations organizations. I will argue that in the eyes of average white residents and workers whose interests seemed to run up against them, the proliferation of these organizations worked to recast the role of the state from protector of the working man to protector of black rights, thereby fracturing the young New Deal order. Le New Deal a mis en place une nouvelle relation entre les citoyens ordinaires et le gouvernement fédéral grâce à ses programmes de création d'emplois, son système d'assistance sociale et ses lois protégeant les droits des ouvriers. Mais cette relation commença à se détériorer dans le contexte de la mobilisation du Nord pour la guerre, caractérisé par une migration massive des Noirs, des conflits raciaux fréquents et des organisations noires de droits civiques de plus en plus militantes. Sous la pression des organisations de défense des droits civiques et des troubles violents qui éclatèrent dans les grands centres de production militaire entre 1941 et 1943, les autorités fédérales, ainsi que celles des Etats et des municipalités créèrent toute une série d'organisations chargées de lutter contre la discrimination raciale et de promouvoir la coopération interraciale. Ces organisations, dont certaines étaient quasi-officielles, devinrent rapidement des éléments essentiels de la scène politique locale, et jouèrent un rôle actif pour contrer les campagnes des Blancs visant à maintenir les Noirs en dehors de leurs quartiers et à conserver sur leur lieu de travail les privilèges attachés à la peau blanche. Cet article essaie de comprendre comment les habitants et les ouvriers blancs des villes du Nord ont perçu ces nouvelles organisations chargées des relations interraciales. Il défend l'idée selon laquelle, aux yeux des habitants et ouvriers blancs ordinaires dont les intérêts se heurtaient aux objectifs de ces organisations, leur prolifération a contribué à transformer leur vision du rôle de l'Etat du protecteur du travailleur en protecteur des droits des noirs.

05/2014

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Pléiades

Oeuvres complètes

En 1662 paraît La Princesse de Montpensier. Des copies de l'ouvrage circulent depuis quelque temps déjà. La nouvelle "court le monde", déplore l'auteur ; "mais par bonheur ce n'est pas sous mon nom". En 1669, on dresse le portrait d'"Hypéride", alias Marie Madeleine Pioche de La Vergne, comtesse de Lafayette : "Elle écrit parfaitement bien, et n'a nul empressement de montrer ses ouvrages". Quand paraît, l'année suivante, le premier volume de Zayde, il est attribué à Segrais. En 1678, première édition, anonyme, de La Princesse de Clèves. Des rumeurs suggèrent que Mme de Lafayette pourrait en être l'auteur. Elle se dit flattée, mais dément. Il reste que, chaque fois, le succès est au rendez-vous. En témoignent les nombreuses contrefaçons, traductions et adaptations de ces ouvres qui fleurissent dès le XVIIe siècle. C'est naturellement La Princesse de Clèves qui suscite le débat le plus véhément. Mme de Clèves a-t-elle eu raison d'avouer au prince son mari qu'elle était amoureuse de M de Nemours ? Le Mercure organise une enquête publique sur ce point. Le genre de l'ouvrage est mis en question. Roman d'imagination, roman historique, roman galant ? La querelle fait rage entre les Anciens et les Modernes. Le livre inaugure un nouveau genre. Jugé invraisemblable, il donne lieu à une véritable entreprise de réécriture, que motivent l'étonnement suscité par le récit, les silences que l'on y perçoit, l'insatisfaction quant au sort de l'héroïne. Sans doute ne lit-on plus l'ouvre de Mme de Lafayette comme on le faisait au XVIIe siècle ; c'est d'ailleurs ce qui garantit sa survie. Nous voyons dans La Princesse de Clèves un roman de la passion et de la destinée, un chef-d'oeuvre de l'analyse psychologique, un sommet de la langue française, le livre d'une femme, l'acte de naissance du roman moderne. Mais il ne faut pas s'y tromper. Le rayonnement quasi mythique du livre tient à sa double appartenance : à son temps, au nôtre. La présente édition - qui rassemble tous les ouvrages attribuables (ou attribués) à celle qui n'en signa aucun - ne néglige aucune de ces deux dimensions. Les nombreux documents annexés aux ouvres éclairent leurs sources historiques et les conditions de leur réception ; les textes eux-mêmes, nouvellement établis, sont accompagnés, pour la première fois, des éclaircissements linguistiques désormais indispensables à une lecture exacte et sensible. Aux oeuvres s'ajoute la correspondance intégrale, qui montre que Mme de Lafayette ne doit pas être ramenée aux clichés que l'histoire littéraire nous a transmis sur son compte. "Elle a cent bras. Elle atteint partout", disait d'elle une amie chère, la marquise de Sévigné. Les lettres révèlent une femme d'influence, une femme d'affaires et d'intrigues, "persuadée que l'amour est une chose incommode", à la fois fascinée par la passion et aspirant à la paix intérieure, en un balancement qui est au cour de son oeuvre.

04/2014

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Policiers

Romans d'espionnage de la Grande Guerre

Le roman d'espionnage, dont François Rivière raconte la genèse dans sa préface, est né pendant (et de) la Première Guerre mondiale. Les auteurs réunis dans ce volume ont en commun non seulement d'avoir vécu ce conflit, mais aussi d'y avoir participé. C'est notamment le cas de George Valentine Williams, qui fut le collaborateur de Lord Northcliff, chargé des relations avec la presse au sein du cabinet de guerre britannique, de Phillips Oppenheim, qui a nourri ses livres de sa fréquentation assidue des chancelleries londoniennes, ou de Marthe McKenna, une infirmière belge qui oeuvra pour les services secrets anglais tout en feignant de travailler pour les Allemands sous les ordres desquels elle se trouvait. Si un romancier français, Jean Bommart, s'est illustré comme un des pionniers du genre, avec les exploits du " Poisson chinois " - un espion qui doit beaucoup à Rouletabille -, les maîtres incontestés en ce domaine sont les Anglais, présents dans ce volume, outre Phillips Oppenheim et Valentine Williams, avec Kipling et Conan Doyle dont deux nouvelles décrivent l'atmosphère de la guerre sur le sol britannique. Auteur d'une centaine de romans, Oppenheim a consacré une partie de son oeuvre aux récits d'espionnage. Ses héros, séduisants agents secrets, aventurières sans scrupules et malfrats de haut vol, évoluent dans l'univers des casinos, des hôtels de luxe et des salons d'ambassade. Dans L'Imposteur, le suspense tient à l'identité du héros, dont le lecteur se demande jusqu'au bout s'il s'agit d'un aristocrate anglais fréquentant les milieux diplomatiques londoniens et berlinois ou d'un agent secret allemand jouant ce rôle pour mieux renseigner le Kaiser sur les préparatifs du conflit. Dans L'Homme au pied bot de George Valentine Williams, le héros, Desmond Oakwood, un jeune agent secret britannique, affronte le chef du service de renseignement allemand, âme damnée du Kaiser et mystérieux comploteur. Le personnage principal du Train blindé n° 4 de Jean Bommart est un agent des services français, Georges Sauvin, alias " le Poisson chinois ", dont la mission consiste à lancer un train blindé, bourré de munitions, à l'assaut des lignes ennemies. Le livre de Marthe McKenna, Les Espions que j'ai connus, est le " roman vrai " d'une jeune infirmière accréditée auprès de l'envahisseur allemand qui prend le risque de renseigner les Anglais et de faire évader des prisonniers belges et britanniques. Elle raconte au fil d'épisodes très romanesques les missions extrêmement périlleuses qui furent les siennes. Dans sa nouvelle " Mary Postgate ", Rudyard Kipling évoque la nuit hallucinante d'une villageoise qui a décidé d'achever un parachutiste allemand tombé à sa merci. Et dans celle d'Arthur Conan Doyle " Plaidoirie pour un homme seul ", un soldat dépositaire d'un secret militaire se voit contraint de supprimer la femme dont il est amoureux après avoir découvert qu'il s'agissait d'une espionne.

02/2014

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Cinéma

Brigitte Lahaie. Les films de culte, avec 1 DVD

Vivez l'aventure incroyable du cinéma d'exploitation des années 70 et 80, à travers le parcours et les films de Brigitte Lahaie, la plus culte des actrices françaises. Un livre regorgeant de superbes photos, d'interviews, d'anecdotes, d'infos et d'analyses, et accompagné d'un DVD bonus exclusif ! Tout a commencé quand deux cinéphiles, Cédric Grand Guillot et Guillaume Le Disez, fans de films de genre, réalisent que personne n'a, à ce jour, raconté les exploits cinématographiques de Brigitte Lahaie. Brigitte Lahaie, l'icône de l'âge d'or du X français, mais dont la carrière et l'aura, toujours intactes aujourd'hui, ne sauraient se réduire à la pornographie. En effet, elle a joué dans plus d'une centaine de films de tous genres, de l'horreur au polar, en passant par l'aventure et la comédie. Soit ce qu'on appelle communément le " cinéma bis ", un cinéma populaire à la marge des grosses productions mais qui fit les beaux jours des salles de quartiers des années 70 et 80. Assurés du soutien de Brigitte elle-même, co-auteur du livre, celui-ci retrace donc deux décennies folles, où une jeune femme timide découvre le fascinant pouvoir de son corps. Elle embrasse le courant joyeux et libertaire qui soufflait alors sur la production érotique et pornographique, en affirmant une liberté sexuelle absolue dont elle deviendra l'incarnation, avant de travailler avec des stars telles que Christopher Lee, Alain Delon, Henri Verneuil, Helmut Berger, Roger Carel, Stéphane Audran, Aldo Maccione, Jean-Jacques Beineix, Pierre Richard, Max Pécas, Michel Galabru et bien d'autres... Brigitte Lahaie, Les films de culte invite le lecteur à embarquer dans ce voyage via de nombreux entretiens, témoignages, surprises et révélations, mais aussi d'images fortes et souvent rares, telles de nombreuses photos de plateau inédites. Avec les contributions de Francis Mischkind, producteur et distributeur, fondateur d'Alpha France, Gérard Kikoïne, réalisateur et auteur du récent Kikobook, René Chateau, producteur et distributeur, Burd Tranbaree, réalisateur, Fabrice du Welz, réalisateur, Richard Allan alias "Queue de béton", comédien, Philippe Vandel, journaliste, ainsi que de nombreux autres. Le livre accueille aussi les " visions " de l'icône Brigitte Lahaie par des graphistes ou artistes tels que Jean-Sébastien Rossbach ou il Maestro Milo Manara. Enfin, un DVD bonus inclus dans le livre rassemble des bandes-annonces, des extraits, des interviews et un documentaire. Si les images de Brigitte Lahaie ont guidé votre éveil à la sexualité et que chacune de ses apparitions filmées vous inspire une volupté langoureuse, si vous aimez la poésie des films de Jean Rollin, dont Brigitte Lahaie fut l'égérie, si vous avez un faible pour les nanars sympas avec des infirmières maléfiques, des nazis crétins, de l'humour en-dessous de la ceinture ou des femmes-flics avec des gros calibres, soyez les bienvenus ! Le contenu de ce livre et de son DVD est strictement interdit aux moins de 16 ans.

11/2016

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Sports

L'Année du Rugby 2016

En cette année particulière, le Top 14 s'offrit un champ d'honneur unique, le majestueux Camp Non de Barcelone. Et le Racing 93 v arracha un bouclier de Brennus qui sortait tout autant de l'ordinaire, grâce à une force de caractère incroyable, montrée en finale comme sur l'ensemble d'une phase éliminatoire attaquée à bout de forces, mais surmontée avec courage, talent et, il faut bien l'admettre, ce brin de chance qui sourit aux audacieux. Les Franciliens firent reverdir leur légende, en jachère depuis le titre des joyeux drilles du "Showbizz", en 1990, et firent fructifier l'investissement de leur président jacks Lorenzetti, patient bâtisseur pendant une décennie d'un club qui . s'était longtemps contenté de survivre. Les Ciel et Blanc firent perdre quelques couleurs aux Rouge et Noir de Toulon, leurs victimes en Catalogne. En leur subtilisant d'abord une star, Dan Carter, l'incomparable All Black, capital dans l'aventure et à la hauteur de son statut de meilleur joueur du monde. En les privant ensuite d'un titre, pour la première fois depuis 2012, an moment même où leur entraîneur et mentor, Bernard Laporte, décidait de s'éloigner du rectangle vert pour viser les sphères fédérales. Comme pour mieux laisser prospérer le Racing ? Pas sûr. Car Montpellier, solide, prouva que la greffe sud-africaine pouvait prendre sur les pelouses du Top 14, pendant que la culture de Clermont restait bien vivace. Toujours plus touffu, le championnat de France ne laissa certes pas Agen ou Oyonnax prendre racine, mais les belles plantes, avec Toulouse, Castres ou Bordeaux, y abondèrent. Promettant une rude concurrence pour le futur. Surtout, à l'échelon supérieur, le Racing trouva un maître : les Saracens, rois d'Europe, qui le matèrent en finale. Le rugby anglais attendait ce rayon de soleil depuis 2007. Et ce titre continental pour un club confirma que ce qui avait pris des allures de terre brûlée après la catastrophe de la Coupe du monde 301 était, un an plus tard, en train de faire éclore un phénomène. Car, pendant l'hiver, avec presque les mêmes hommes - qui, l'année précédente, avaient été la risée de leur pays, mais avec un entraîneur différent, Eddie joues, le XV de la Rose s'épanouit pour décrocher un Grand Cheleui lors d'un dernier duel contre la France. Dure leçon lors d'un Tournoi en deux temps pour les Bleus, d'abord portés par l'espoir d'une floraison express, puis rappelés à la dure réalité d'une cinquième place : le chantier de Guy Novés, sur la friche héritée de Philippe Saint-André, réclamerait du temps. Longtemps guide malin d'une incomparable pépinière de talents, le Toulousain découvrit donc l'ampleur de la tâche qui l'attendait. Même si l'étrange tournée estivale en Argentine, sans les représentants des quatre demi-finalistes, sema in extremis quelques graines d'espoir. Tucumàn s'annonçait hostile. Et si, finalement, le XV de France y avait entrevu nue génération fertile ?

08/2016

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Poésie

La Voie du Détachement. Cent versets pour vivre par-delà les passions

Un magnifique recueil de courts poèmes sur la voie du détachement/renoncement, texte classique de la littérature indienne du VIIe siècle, traduit et introduit par Alain Porte, indianiste renommé, et accompagné du texte en devanagari. La Voie du Détachement, recueil d'une centaine de poèmes, est un texte classique de la littérature sanskrite qui traite d'une notion clé de la pensée indienne - vairagya : absence de passion (raga), détachement, renoncement au monde ou abnégation - devant la palette des calamités dont le monde est le théâtre. Il est attribué à un écrivain du VIIe siècle de notre ère, du nom de Bhartrihari, qui aurait été prince. Trois centuries (texte de cent versets/poèmes) lui sont attribuées, la première concernant la Loi de la vie, la seconde celle de l'amour, et enfin celle du détachement. Sa voix si personnelle a provoqué un intérêt fervent chez les auditeurs de son temps, et cet engouement a perduré au fil des siècles en Inde comme en Occident. Dans La Voie du Détachement, un prince de sang royal nous transmet en poèmes son expérience du monde. Avec parfois une fougue sarcastique, il cloue au pilori l'ambition effrénée des oligarques, possédés par l'appât du gain et du pouvoir. " Les savants ? Ils n'ont que leur Moi à la bouche. Les Puissants ? La vanité les contamine. Et les autres ? La bêtise leur scie les jambes. La vieillesse ? Dans le corps, elle sait parler juste. " Puis il confie son désarroi de se voir succomber à la séduction ensorcelante de la gent féminine, dont il essaie de s'affranchir, mais en vain. Alors, en désespoir de cause, Bhartrihari, pour échapper à cette double emprise, celle des puissants et celle de la passion, envisage la vie érémitique, " loin du monde et du bruit ", celle qui lui apportera la Tranquillité de l'âme et la félicité de l'esprit. Il chante la solitude au coeur de la nature, avec la terre en guise de sofa, avec des écorces en guise de tunique, avec l'eau du Gange en guise de boisson, et les fruits sauvages pour toute nourriture. Et il se prend à rêver que des gazelles viennent boire ses larmes de bonheur ! " Que ce soit un serpent, que ce soit un collier, Que ce soit un ami, ou bien un ennemi, Que ce soit un joyau, que ce soit une roche, Que ce soit une jonchée de fleurs, ou un lit de cailloux, Que ce soit un brin d'herbe, que ce soit une femme, Que mon regard demeure égal Au cours du temps En répétant toujours dans une forêt sainte : Shiva, Shiva, Shiva... " Mais cette vision idyllique n'est pas, chez Bhartrihari, une image stéréotypée de la sagesse, elle est le ferment de sa poésie qui nous transmet la fragilité des certitudes et des espérances. Cette traduction est accompagnée d'une introduction d'Alain Porte, et du texte en devanagari (écriture du sanskrit).

04/2022

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Essais - Témoignages

Guide de survie au restaurant. Choisir un (bon) restaurant, manger plus seinement, les plats à éviter...

Prendre un repas au restaurant doit être un plaisir et le rester. Ce guide, vous donnera toutes les clefs pour décoder les cartes. Il vous permettra de choisir un plat, tout en préservant votre santé. Chaque plat est décortiqué et vous aidera à faire le bon choix. Prendre un repas au restaurant, en famille ou entre amis, c'est la fête ! C'est un plaisir et ça doit le rester ! Mais pour que le plaisir soit vraiment au rendez-vous, encore faut-il bien sélectionner l'établissement et arriver à décrypter cartes et menus. Au moment de s'attabler au restaurant, les pièges et les risques peuvent être nombreux... Un bon, un excellent moment en perspective. A passer à deux, en amoureux. Ou en famille. Ou entre amis. Ou pour une virée entre collègues... Peu importe : la convivialité et le plaisir de la table doivent être au rendez-vous. Le restaurant a été choisi avec soin. En fonction du goût et de l'envie du chacun. Cuisine de terroir bien franchouillarde, cuisine asiatique ou tex-mex, cuisine moyen-orientale ou africaine, table simple et conviviale ou établissement de renom... Les possibilités sont (presque) aussi nombreuses que les envies... et les budgets... Quoiqu'il en soit, la fête gourmande promet d'être grandiose. A moins... A moins qu'un plat mal choisi vienne tout gâcher... Car il ne faut pas s'y tromper : quel que soit le type, la réputation ou le niveau de l'établissement, les pièges et les risques peuvent être nombreux. Tous les chefs n'ont pas forcément l'amour du " petit plat bien mitonné " dans le respect des produits et de la clientèle. C'est certes peu professionnel et très regrettable, mais c'est un fait indéniable. Et il y a donc certains plats qui sont à éviter ab-so-lu-ment ! Au moins dans certains établissements, certains jours de la semaine ou à certains moments de la journée. Pourquoi faut-il éviter de prendre du poisson en début de semaine ? Pourquoi ne jamais demander de glaçons dans ses boissons ? Pourquoi faut-il limiter les plats à base de sauce de soja et éviter de grignoter le pain proposé en corbeille ? Pourquoi faut-il éviter d'aller au resto le soir de la Saint-Valentin ? Pourquoi la viande " bien cuite " est-elle à proscrire ? Quel est le piège qui se cache sous le bun du burger dit " gastronomique " ? Pourquoi ne jamais commander de vin au verre ? Ou un plat hors du thème de l'établissement ? Autant de questions et autant de réponses pertinentes, solidement étayées, qui vous permettront de mieux décoder les cartes qui vous sont présentées par le personnel de salle ou l'argumentaire d'un serveur particulièrement " tchatcheur ". Autant de révélations et d'informations qui feront de vos prochaines soirées au resto des sorties inoubliables. Dans le bon sens du terme, désormais...

05/2021

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Littérature française

Vivre vite

Aucun comédien de sa génération n'a réussi à incarner avec autant de naturel cette jeunesse rebelle prête à faire sauter les tabous de l'Amérique puritaine. Mais qui était vraiment James Dean, cet enfant terrible et surdoué du cinéma américain ? Que cachait-il en réalité derrière cette moue sensuelle et cette chevelure en bataille gravées dans toutes les mémoires ? On raconte souvent James Dean par le prisme de sa mort prématurée. Philippe Besson a fait le choix inverse : décrire une enfance singulière, heureuse, une adolescence tourmentée, une jeunesse fulgurante, tenter de cerner un jeune homme dans toute sa complexité, dans toute son ambiguïté, aussi. A l'inverse d'un documentaire où des vivants rendent hommage à un disparu, dans ce livre, ce sont des disparus qui évoquent un James Dean incarné et vivant. Philippe Besson réalise ici un tour de force en faisant s'exprimer une trentaine de personnages (sa mère, le professeur de théâtre de son lycée, ses colocataires à New York, les metteurs en scène - Nicholas Ray, Elia Kazan - et les actrices - Liz Taylor, Natalie Wood - qui l'ont côtoyé), recomposant par petites touches la personnalité de James Dean, avant tout dans sa dimension privée. Sa mère, qu'il adore, lui transmet le goût des arts, mais elle meurt hélas d'un cancer alors qu'il n'a que neuf ans. Son père l'abandonne alors aux bons soins de sa tante et part sur le front. L'adolescence de James Dean, dans l'Indiana, se partage entre les tâches de la ferme où il grandit et les cours de théâtre de son lycée, qui le passionnent. De New York à Los Angeles, entre ses classes à l'Actors Studio et divers petits boulots, Jimmy poursuit son seul rêve : devenir acteur, pour devenir un autre. Une première apparition dans une publicité pour Pepsi suffit à lancer sa carrière. Dès lors, les plus grands réalisateurs se l'arrachent. Redouté pour ses retards sur les plateaux, ses colères, ses enfantillages, obsédé par la vitesse et collectionneur de voitures de course, couvé par les femmes, adulé par les filles mais attiré par les garçons, il laisse flotter une aura de mystère autour de lui et ne laisse que de rares privilégiés partager son intimité. Jusqu'à ce qu'en 1955, sa Porsche Spyder 550 vienne s'écraser contre un poteau télégraphique, mettant fin à cette trajectoire foudroyante. "Il faut vivre vite, mourir jeune, et faire un beau cadavre" : telle était la formule provocatrice, mais ô combien prémonitoire que James Dean aimait répéter à son entourage. Dans ce portrait kaléidoscopique, on découvre un garçon inconsolable et myope, capable du pire comme du meilleur, et dont le destin semble n'avoir jamais été autre que de filer telle une comète.

01/2015

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Sociologie politique

Les structures sociales de l’action publique. Analyser les politiques publiques avec la sociologie des champs

Comprendre une politique publique, son orientation, son style, ses instruments, implique de reconstituer la structure des relations sociales qui sont à son principe. Parmi les différents outils mobilisables pour réaliser un tel programme, la sociologie des champs de Pierre Bourdieu apparaît particulièrement féconde. Ce livre illustre la portée d'une telle analyse, rarement mobilisée en matière d'action publique, en la mettant en oeuvre sur des objets très différents (politiques économiques, usages politiques de l'histoire, salubrité alimentaire, gestion de l'eau, politiques de l'Union européenne, etc.). Il rassemble des contributions de chercheurs du monde entier (Australie, Brésil, Canada, Etats-Unis, France, Suisse) travaillant sur ces pays et d'autres encore (Argentine, Pérou, Pologne). Sur cette base, cette réflexion collective propose une autre manière de voir et d'analyser les politiques qui affectent la vie des populations et régulent les sociétés contemporaines. ComplémentA : points saillants du livre - Cet ouvrage se veut un manifeste théorique, méthodologique et empirique pour fonder sociologiquement l'analyse de l'action publique. - Il propose la première mobilisation systématique des outils de la sociologie de Pierre Bourdieu pour l'analyse des politiques publiques. - Il inscrit cette réflexion dans une perspective internationale. Informations complémentairesA : Auteurs Valentin Behr, chargé de recherches en science politique au CNRS. Pierre Clément, maître de conférences en sociologie à l'Université de Rouen. Joan Cortinas Munoz maître de conférences en sociologie à l'Université de Bordeaux, Centre Emule Durkheim, UMR 5116. Stephan Davidshofer, enseignant et conseiller académique au Global Studies Institute de l'Université de Genève, Suisse. Victor Demenge, doctorant en science politique à l'Université de Strasbourg, SAGE, UMR 7363. Vincent Dubois, professeur de sociologie et science politique à Sciences Po Strasbourg, SAGE, UMR 7363. Caroline Dufour, Professeure associée au département d'études politiques, York University, Canada. Didier Georgakakis, professeur de science politique à l'Université Paris I - Panthéon-Sorbonne, CESSP, UMR 8209. Jonas Hagmann, chercheur en relations internationalrs à l'Université de Genève, Suisse. Paul Hathazy, chercheur au CONICET, Buenos Aires, Argentine. Thomas Hélie, maître de conférences en science politique à l'Université de Reims, LaSSP (Sciences Po Toulouse). Elisa Klüger, chercheuse postdoctorale au CEBRAP, São Paulo, Brésil. VincentA Lebrou, A maître de conférences en science politique à l'Université de Reims, associé à SAGE, UMR 7363. Thomas Medvetz, professeur associé en sociologie à l'University of California, San Diego, USA. Arthur Morenas, doctorant en science politique à l'Université de Strasbourg, SAGE, UMR 7363. Jérémie Nollet, maître de conférences en science politique à Sciences Po Toulouse, LaSSP, France. Brian F. O'Neill, doctorant en sociologie à l'University of Illinois, Urbana-Champaign (USA) et à l' Université de la Sorbonne Nouvelle Paris 3. Franck Poupeau, directeur de recherche au CNRS. Florent Pouponneau, maître de conférences en science politique à Sciences Po Strasbourg, SAGE, UMR 7363. Melaine Robert, doctorant en science politique à l'Université de Strasbourg, SAGE, UMR 7363. Antoine Roger, professeur de science politique à Sciences Po Bordeaux, Centre Emile Durkheim, UMR 5116. Lili Soussoko, doctorante en science politique à l'Université de Strasbourg, SAGE, UMR 7363. Amal Tawfik, chercheur à la Haute école de santé Vaud (HESAV, HES-SO), Suisse.

01/2023