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Rachida Benabda

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Littérature française

50 ans après, des nouvelles de mai 68

Mai 68 est une période durant laquelle s'est déroulée une série d'événements... etc. etc. Grèves générales, occupations d'usines, révolte de la jeunesse étudiante, De Gaulle vacille, conquêtes sociales, avènement d'une nouvelle société, jouir sans entrave... 50 ans après, presque tout a été dit. Dans le flot des commémorations, les Editions du Caïman offrent une carte blanche à des auteurs très divers afin qu'ils vous racontent un mai 68, vécu ou non. Voici donc "Des nouvelles de Mai 68" où se mêlent témoignages, fictions, humour, anecdotes, histoires vécues ou imaginaires, souvenirs romancés ou transgressés. Vous pensiez tout savoir sur Mai 68 ? Vous réviserez votre jugement en découvrant soeur Emiliana et les Katangais, le débrayage de Jocelyne, les amants de mai, Mika Etchebéhère, la garde- robe de l'Odéon, tonton Marcel, la Simca 1501 de la Banque de France, des CRS et du LSD, Claude - délégué CGT d'Orly Nord, le lycée de Chantilly, les colères de Roger, Mariette l'étudiante de la Sorbon ne, la Coupe Davis 1968, Marie et Daniel sur la route, les souvenirs de Pierre, le commando Camembert, l'abeil le de mai , le footballeur de l'ASSE Rachid Mekhloufi, le tableau Meurtres 10/2 1968, Marie-Lise et sa soeur Jackie, la Fiat- Abarth miniature, Bettenfeld le flic rescapé du Vel d'Hiv ... et que dire du fameux "Mémé", hier agitateur lycéen dans le Jura, aujourd'hui homme politique bien connu, cerise sur le gâteau d'anniversaire !

01/2018

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Histoire internationale

Dans la nuit la plus noire se cache l'humanité. Récits des justes du Rwanda

Jacques Roisin s'est rendu à plusieurs reprises au Rwanda, afin de recueillir les témoignages de vingt Hutus qui ont sauvé des Tutsis lors du génocide de 1994. Dans la nuit la plus noire se cache l'humanité commence avec les témoignages de six de ces sauveteurs : Zura, l'ensorceleuse crainte des Rwandais, qui a caché des Tutsis dans sa maison et effrayé les miliciens venus pour tuer. Gisimba, harcelé pendant trois mois par les génocidaires dans son orphelinat afin qu'il livre "ses" enfants. Rachid, l'imam qui a dirigé la lutte armée des musulmans et des Tutsis de sa colline de Mabare contre les attaques répétées des Hutus fanatiques. Silas, le militaire Hutu qui, de nuit, a emmené par trois fois des groupes de Tutsis vers le Burundi. Edison, l'ex-génocidaire des années 70 qui a caché des familles de Tutsis et organisé un réseau de résistance. Ezéchiel, le commerçant aisé qui a dépensé sa fortune pour corrompre les génocidaires et épargner ainsi les Tutsis de sa colline. Dans la seconde partie, l'auteur commente la conduite de vingt sauveteurs hutus. Il présente le contexte historique de la fanatisation et de la haine anti-Tutsis et les différentes formes d'opposition au génocide rencontrées au Rwanda. Puis il aborde une réflexion approfondie sur la question de la sollicitude humaine, autrement dit : comment le bien et le mal, comment l'humanité viennent-ils à l'être humain ?

09/2017

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Beaux arts

Oasis. Entre sable et mythes

En pleine crise écologique, les gouvernants et décideurs de tous pays cherchent un moyen de faire face aux graves menaces qui pèsent sur la planète. Le livre de Salah Stétié et de Jean-Baptiste Leroux sur l'oasis fournit, dans son épanouissement agronomique, socioculturel, économique et poétique, l'un des derniers exemples de lieux préservés, où le milieu et l'homme collaborent étroitement, sur le court, moyen et long terme, pour sauver, nature et culture mêlées, un point verdoyant de la surface terrestre soumis à tous les aléas du désert. Les photographies sélectionnées par Jean-Baptiste Leroux portent, à ce sujet, le plus beau et le plus véridique témoignage. Le magnifique peintre Rachid Koraïchi a rapporté de son côté en quelques pages son expérience d'une oasis qu'il est en train de créer. Oasis. Entre sable et mythes est le titre complet de ce livre dont Salah Stétié a tenu à faire une encyclopédie. Une érudition prodigieuse, une information détaillée concernant tout ce que ce lieu présent depuis la plus haute antiquité dans l'histoire et la légende chez les peuples les plus divers qui ont traversé ou habité le Sahara font de la lecture de cet ouvrage non seulement une mine de renseignements mais une aventure lyrique de grande qualité au regard de tous ceux pour qui le voyage, en réalité ou en esprit, est une des dimensions les plus foisonnantes de l'existence.

04/2016

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Sciences politiques

L'esprit de la révolte. Archives et actualité des révolutions arabes

Les soulèvements qui se sont succédé dans le monde arabe en 2010 et 2011 n'ont pas épuisé leurs potentialités. Occupation des places, slogans dégagistes et anti-système, nouvelles mobilisations de la fin 2019 : l'expérience révolutionnaire arabe s'est étendue et déborde les limites qui étaient les siennes il y a dix ans. Elle a ébranlé les sociétés au point que, malgré les contre-révolutions, rien ne sera plus comme avant. L'Esprit de la révolte propose de lire la puissance politique des printemps arabes, leurs répertoires d'actions, les circulations de formes protestataires depuis leurs archives. Traces du temps révolutionnaire, ces documents sont autant de balises pour le futur si l'on prend le temps de les regarder, de les lire, de les écouter. Et nous espérons que nos lectrices et lecteurs pourront voir ce qui se raconte ici en creux des places européennes, des rues sud-américaines et d'une aspiration globale à " changer de système ". Sous la direction de Leyla Dakhli, dix chercheuses et chercheurs ont engagé une grande collecte : photos, tracts, vidéos, fresques murales, banderoles, chansons, affiches, etc. Chacun de ces objets, témoin d'un moment, d'une figure, d'un type d'action politique, constitue l'ancrage d'une réflexion et d'un récit. Ce cheminement par l'archive permet aussi de relier les expériences et d'en comprendre la persistance ou la disparition. Avec Amin Allal, Kmar Bendana, Mohamed Slim Ben Youssef, Youssef El Chazli, Elena Chiti, Simon Dubois, Giulia Fabbiano, Samer Frangieh, Mélanie Henry, Loulouwa Al-Rachid.

10/2020

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Littérature étrangère

Hermina

Bonjour, Heberto, avait-elle dit en baissant les yeux. Bonjour, Hermina. Tu vas bien ? Elle fit oui de la tête. Hermina, seize ans et en classe de première scientifique dans un lycée privé, était grande et belle, elle tenait physiquement de sa mère, son père étant, lui, plutôt petit et mince, pas moche, mais loin d'être le prince charmant auquel pouvait rêver une femme. Hermina, avec son mètre quatre-vingts, ses larges hanches, son visage rond et son port de tête altier, était la réplique exacte de Lourdés. Pour accueillir Heberto, elle s'était empressée d'enfiler une petite robe noire froissée qu'elle avait sortie du placard... Hermina, c'est un voyage à travers l'espace (le Mexique, Cuba, Haïti, Paris, Miami...), le temps, les philosophies, la création, la chair qui se fait livres et les livres qui se font chair, les identités perdues et les fantasmes. C'est aussi un regard lucide sur les joies et les tourments de la vie incarnés par des personnages tous plus inquiétants, plus attachants les uns que les autres, Samuel, Irma, Nora, Fritz, Karl, Katarina, Mira, Ingrid, Chingareno, Rachid, Cécilia, Bob, André, outre Hermina, Heberto, Lourdés, Federico, qui entre-tissent leurs destins, nous prennent au piège de la connaissance et du plaisir, des ambitions déçues, forment une mosaïque inoubliable de notre époque, de la mondialisation de l'exil, de l'universel théâtre de l'imposture, changent de masque jusqu'à la perversion, jusqu'aux questions qui laissent sans voix, jusqu'aux indicibles vérités.

02/2003

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Ouvrages généraux

Français mais pas Gaulois. Des étrangers qui ont fait la France

"Je suis né le 4 avril 1945 à Montauban de parents allemands, lesquels ont attendu plus de six mois pour déclarer ma venue au monde - trop tard ! Cela a fait de moi un apatride, qui a grandi dans le 15e arrondissement de Paris avec les derniers hussards noirs de la République, a été un supporter inconditionnel de l'équipe de France de Raymond Kopa en 1958, avant d'arriver à Francfort et de prendre la nationalité allemande... pour éviter le service militaire. Revenu en France pour mes études, j'en suis expulsé en mai 1968 - une interdiction de séjour levée dix ans plus tard. Depuis, ma vie est une sorte de pont entre l'Allemagne et l'Hexagone, et, en 2015, j'ai obtenu le droit de devenir aussi français. Pouvoir désormais jouer avec les deux maillots correspond au fond assez bien à mon état d'esprit : la France doit beaucoup à ses étrangers, sans qui son histoire aurait été tout autre. Ainsi, c'est également la Grande Histoire qui se dessine à travers eux : car tous sont arrivés au gré des mouvements politiques, économiques, scientifiques, culturels... et même sportifs." C'est ce cheminement que retrace ce livre à quatre mains, faisant halte ici auprès d'un Emile Zola s'éteignant à l'aube de la Belle Epoque, là au couronnement à Cannes des Indigènes de Rachid Bouchareb ; et, toujours, au côté de ces hommes et femmes qui, venus d'ailleurs, ont depuis cent cinquante ans mis la main à l'ouvrage, glorieux et laborieux, d'un pays qui s'écrit.

01/2023

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Littérature étrangère

Fables et légendes d'Arménie et d'Iran

Traduits pour la première fois en français, les récits allégoriques sous forme de fables, paraboles, légendes, contes de ce recueil, qui ne manquent pas de saveur, ni d'humour, publiés entre 1883 et 1909, sont parmi les plus représentatifs de Vrtanès PAPAZIAN. Issus en grande partie de la tradition orale, ils ont été recueillis par l'auteur à l'occasion de ses pérégrinations en tant qu'ethnographe à travers l'Iran, la Turquie, la Transcaucasie, et de ses missions en tant qu'enseignant dans les écoles de Van, Erzeroum, Tiflis, Téhéran, Chouchi, Bucarest, Brousse, Noukhi, Vagharchapat. Si RAFFI (Hagob Mélik-Hakobian, 1835-1888, natif de la région de Salmaste en Iran, voisine de Van la ville natale de PAPAZIAN) contribuait par ses romans historiques des années 1870-80 à l'éveil de la conscience nationale arménienne, Vrtanès PAPAZIAN, à travers l'ensemble de son oeuvre, assurément complémentaire de celle de son aîné, stigmatise d'une manière générale le pouvoir de l'argent ("Les dieux ronds", "Le derviche nu"), la déliquescence des moeurs et des mentalités ("Pour l'estomac", "Histoire de bonne année"), la vanité ("Le ruisseau", "Le cochon volant", "Eden", "Souhaits") et la soumission ("Les coqs sages", "Le dragon", "Chants rebelles"), mais il célèbre aussi le courage (également dans "Les coqs sages", "Le lion est réveillé", "Béram", "Rachid") et la force de volonté ("La statue", "La mort du rebelle", "Pirouzé"), sans oublier la justice ("L'épée en bois", "Une si petite charge") et le fatalisme oriental (également "Le derviche nu",-"Nirvana", "La justice disparue").

10/2010

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Littérature étrangère

Bagdad Hotel

"Il a un bon fond pourtant, ce Rojo. Mais il n'y en a pas deux pour foudroyer comme lui, d'un trait de plume, le plus petit travers de ses semblables et plus particulièrement ceux de ses frères journalistes. Principale tête de turc : Peter Arnett, le reporter de CNN. Car contrairement à ce qu'il s'est ingénié à laisser croire, Arnett n'était pas le seul journaliste occidental resté à Bagdad quand le déluge de feu s'est déclenché le 17 janvier 1991. D'un côté, le représentant opulent d'un grand network américain. De l'autre, le reporter fauché et débrouillard du journal espagnol El Mundo". Marcel Trillat, l'un des envoyés spéciaux d'Antenne 2 en Arabie Saoudite, de l'autre côté du front, a apprécié le livre d'Alfonso Rojo, resté sans interruption dans la capitale irakienne durant les cinquante-cinq jours de la guerre du Golfe. Récit d'un huis clos dans le microcosme de l'hôtel Rachid, où viennent échouer diplomates soviétiques et cubains, pacifistes égarés, journalistes concurrents, dignitaires et censeurs, son journal de guerre décrit avec ironie ces vies de naufragés confrontés au rationnement et aux bombardements, nouant des liens insolites dans un lieu fantomatique. Ce témoignage unique est aussi une réflexion sur la guerre et ses manipulations. "Rojo, écrit encore Trillat dans sa préface, n'a jamais oublié cette vérité élémentaire : s'il est une attitude franchement incompatible avec l'exercice de notre profession, c'est bien le garde-à-vous".

12/1991

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Faits de société

La rage sécuritaire. Une dérive française

« À travers mon expérience d’avocat du barreau depuis plus de trente ans, et de bâtonnier pendant deux ans, j’ai mesuré l’archaïsme de notre système et sa dégradation accrue depuis trois ans. La France n’a jamais su trouver d’équilibre durable entre sécurité et liberté. Mais depuis trois ans, le fléau de la balance penche de manière inquiétante du côté de la sécurité. Comme bâtonnier de Paris, j’ai eu affaire à deux ministres de la Justice (Rachida Dati et Michèle Alliot-Marie). Je me suis opposé à elles, parfois sans ménagement. Ce faisant, j’ai été un observateur privilégié de leur action. Et je n’hésite pas à qualifier de rage sécuritaire la ligne suivie par le gouvernement depuis trois ans. La garde à vue en est le point le plus voyant. Le projet de réforme le plus récent n’est qu’un habile trompe-l’oeil. Il n’apporte aucune amélioration réelle. Plus que jamais nous restons dans une culture de l’aveu, quand le président de la République lui-même avait appelé à une « culture de la preuve ». Autre mesure des plus préoccupantes : la rétention de sûreté. Empêcher qu’un criminel endurci sorte de prison après avoir purgé sa dette est contraire à l’humanisme. C’est une manière démagogique et inefficace de répondre à des drames que je ne mésestime pas. Dans la législation actuelle, le juge se trouve dans l’obligation de motiver sa décision quand elle est bienveillante. Mais il en est dispensé quand elle est sévère. Curieuse et significative philosophie ! Les peines planchers, les mesures prises en matière de répression des mineurs sont d’autres mesures qui concourent à jeter notre pays dans cette voie dangereuse de la démagogie sécuritaire. Ces orientations n’ont pas échappé aux institutions européennes. Notre pays a été pointé du doigt à plusieurs reprises par la Cour européenne de Strasbourg. La condamnation récente à propos des Roms n’est donc pas un accident. Depuis plusieurs années, la France, pourtant si prompte à donner des leçons, se retrouve en position de cancre des droits de l’homme. Or, quand la justice boîte, c’est la démocratie qui trébuche. »

01/2011

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Littérature française

L’anniversaire

Chihab a vingt ans Pour l'occasion, nous avons demandé à sept auteurs, d'écrire une nouvelle libre de choix. Mais toutes, de près ou de loin, traitent d'un anniversaire singulier, lié aux questions lancinantes du 21ème siècle de l'Algérie, de l'Afrique et du monde en général. Sept textes qui tournent, tous, autour du Temps " ce monstre de Heidegger ". Humour, tragédie, bouffonnerie, ironie, fantastique, satire, récit de voyage, pamphlet s'accordent dans ces univers qui tournent comme dans un Grand Huit, où l'on entend cris, rires, hurlements, sanglots que le monstre de fer emporte, comme en un anniversaire jamais fêté, le temps d'un tour...

11/2009

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Littérature française

Le Serment de l'almée

Ceci est l'histoire du musicien, chanteur et joueur de luth Abu Al-Hassan Ali ibn Nafi (789-857), plus connu sous le nom de Ziryâb : le merle noir, en raison de son teint d'ébène et de la fluidité de son chant. Né esclave, il sera affranchi par le calife de Bagdad. On sait peu de choses de lui, ce qui est sûr c'est qu'il dépassa ses maîtres et particulièrement Ishâq Al-Mausili, le favori d'Haroun Al-Rachid. Que de nombreuses cabales furent, dès lors, montées contre lui, l'obligeant à quitter Bagdad. On le retrouvera à Kairouan, ville sainte d'où il sera chassé pour avoir gravement offensé l'émir Ziyâdat Allah I. Puis ce sera Cordoue, la dernière étape de son exil où il atteindra les sommets de son art ; créant son conservatoire de musique et donnant naissance à la nouba andalouse. Il est considéré comme l'un des fondateurs des traditions musicales de l'Espagne musulmane et plus spécialement du genre arabo-andalou. En effet, parti de Bagdad sous influence indo-persane et hellénique, il enrichira sa musique des rencontres qu'il fera au long de son "exil" , et notamment de sa traversée du Maghreb. Les lieux, les événements, les personnages tout comme les techniques musicales ou de navigation sont aussi vrais que possible. J'ai enfin pris la liberté d'écrire ce livre à la première personne du singulier pour vivre ce "voyage" de l'intérieur. Seule la longue quête de l'amour qui sert de trame à ce roman n'a d'existence que dans l'imagination de l'auteur.

03/2020

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Histoire internationale

L'exception tunisienne. Chronique d'une transition démocratique mouvementée

Alors que les printemps arabes tournent au fiasco en Syrie et en Egypte, la Tunisie est sans doute le seul pays en train de réussir sa mue vers la démocratie. Les représentants de la société civile, syndicalistes, avocats et militants des droits de l'homme réunis, ont permis, en février 2014, la nomination d'un gouvernement d'indépendants, dirigé par un ancien cadre du groupe Total. Des élections législatives et présidentielles devraient avoir lieu d'ici décembre, à condition que la situation économique et sociale totalement plombée ne provoque pas de débordements. La surprise après une année 2013 marquée par deux assassinats politiques spectaculaires, l'apparition de noyaux djihadistes et les rumeurs persistantes de coups d'Etat, la voici : le vieux et rusé Beji Caïd Essebsi, ex ministre de l'Intérieur de Bourguiba désormais à la tête du principal mouvement politique tunisien, s'entretient à Paris avec Rachid Ghannouchi, le leader charismatique des islamistes, pour préparer un avenir démocratique commun, avec l'appui de la diplomatie occidentale. Comment en est-on arrivé à cet incroyable pacte national ? Nicolas Beau enquête sur les coulisses de ces trente mois de transition, les rapports de force au sein des forces sécuritaires dirigées par d'anciens prisonniers politiques, les arrangements secrets et les compromis passés par les principales forces politiques, les intrigues de ce microcosme subtil et souvent autiste, le rôle des puissances étrangères (Etats Unis, France, Qatar), les tentatives de déstabilisation menées depuis la Libye et l'Algérie. Une transition sans précédent dans un monde arabe et musulman en pleine décomposition après les espoirs nés du printemps arabe.

10/2014

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Histoire de France

Grand-père a tué deux "colons". 8 mai 1945 : l'insurrection commence avec le massacre des innocents... Avec 1 DVD

8 mai 1945 : de nouvelles histoires à ne pas dire... Dans "Algérie, histoires à ne pas dire. . ". , pour la première fois au cinéma, des Algériens musulmans racontaient les massacres qu'ils ont commis à l'encontre de civils européens pendant la guerre d'Algérie (1954-1962). Le livre-DVD "Grand-Père a tué deux "colons" " révèle de nouvelles "histoires à ne pas dire" qui se situent pendant l'insurrection manquée du 8 mai 1945 dans la région de Chevreul (Béni-Aziz). Ahmed Zir, le protagoniste de ces séquences, part à la recherche de l'histoire de son grand-père : celui-ci a-t-il vraiment tué deux colons avant d'être exécuté à son tour par l'armée française ? Plusieurs témoins musulmans évoquent avec gêne le sort déshonorant que les insurgés réservaient à leurs victimes européennes dans ce véritable Djihad. En faisant voler en éclats l'histoire officielle algérienne de mai 1945, ce livre-DVD est un hommage à toutes les victimes innocentes - celles de l'insurrection musulmane, tout comme celles de la répression par l'armée française. Et il est aussi une réponse à "Hors-la-loi" de Rachid Bouchareb. Avec une analyse du film "Hors-la-loi" (50 pages) par Wolf ALBES Jean-Pierre Lledo est né en 1947 à Tlemcen. Algérien depuis le 6e siècle avant l'ère commune par ses ancêtres maternels juifs et, depuis 1848, par ses ancêtres paternels catalans. A la suite de menaces islamistes, Jean-Pierre Lledo a dû quitter l'Algérie en 1993. Depuis, il a réalisé plusieurs films documentaires liés aux réalités multiethniques de l'Algérie d'avant 1962, mémoires refoulées par l'histoire officielle.

12/2011

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Art japonais

Les Enfants de l'ère Meiji. A l'école de la modernité (1868-1912)

Au début de l'ère Meiji (1868-1912), quand, sous l'influence de l'Occident, le Japon met en place un enseignement scolaire, on voit apparaître dans les estampes traditionnelles, des écoliers vêtus à l'occidentale, en train de jouer ou d'étudier, représentant un enfant idéal. Ces estampes sont les reflets d'une nouvelle époque et d'une société transformée par la modernisation. Elles utilisent des mots en anglais ou illustrent la vie de célèbres occidentaux servant ainsi de matériel pédagogique destiné à éduquer filles et aux garçons qui ambitionnent de réussir dans la vie en s'ouvrant au monde Il subsiste encore un parfum de l'époque Edo (1603-1868) dans les ruelles des villes japonaises et à partir du milieu de l'ère Meiji, et on retrouve dans ces estampes une certaine nostalgie pour cette époque révolue, avec des enfants vêtus de ravissants kimonos au charme d'autrefois. Miyagawa Shuntei, Yamamoto Shôun et d'autres maîtres de l'estampe nés pendant l'ère Meiji rencontrent un certain succès avec leurs minutieuses représentations d'enfants perpétuant les jeux à la mode à l'époque Edo. Les anciennes estampes-jouets (omocha-e) continuent elles aussi d'être produites et sont toujours autant appréciées des enfants. Réunissant des estampes et des livres du Kumon Institute of Education et du Machida City Museum of Graphic Arts, cet ouvrage accompagne une exposition qui porte un regard inédit sur les représentations d'enfants s'amusant et étudiant à une époque où souffle le vent de la modernité, même si toutes les traces d'Edo n'ont pas été effacées. Il réunit plus de 150 estampes représentant des enfants, et d'autres destinées aux enfants : estampes pédagogiques , estampes-jouets ou encore estampes de récits. C'est une illustration inédite et originale de la période Meiji qui a tant intéressé le monde occidental.

04/2022

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Critique littéraire

Les franco-maghrébines. Autres voix/écritures autres

Qu'en est-il de la littérature "beur" au féminin ? Ce précédent volume consacré aux écrivaines de la deuxième et troisième génération venues du Maghreb qui s'était emparée du verlan pour revendiquer une origine arabe vue au miroir de la France des années quatre-vingts trouve ici un prolongement. En effet, le présent ouvrage aborde les écrits d'une génération en marche vers une troisième voie, celle des Franco-Maghrébines, ne reniant ni leur origine du nord de l'Afrique ni leur nationalité et leur vie françaises. Dès lors, la problématique posée par leurs oeuvres s'avère différente de leurs aînées "beurettes" car il s'agit de dire en quoi t comment elles se sentent à la fois totalement françaises mais aussi héritières d'une culture qu'elles souhaitent conserver comme une preuve de la richesse de leur identité. Ce volume n'a d'autre ambition que d'en définir à travers vingt-huit textes les perspectives, les démarches, tout comme les aléas et parfois les découragements, au sein d'une France de plus en plus frileuse quant au regard porté sur les cultures multiples qui fleurissent sur son territoire. L'expression de ce nouveau métissage, consenti, revendiqué et le plus souvent riche d'apports dans la littérature contemporaine trouve dans ces pages une représentation variée tant sur le plan artistique que sur celui de l'expression humaine d'une condition dont on souhaite qu'elle ne soit plus l'objet d'une catégorie spécifique de la littérature, mais bien un apport riche et varié aux écrits contemporains. L'objectif principal de l'ouvrage est de tenter aussi de pallier un manque grâce aux différentes contributions dans son projet de présenter différentes écrivaines franco-Maghrébines telles que Rénia Aouadène, Sabrina Bakir, Rachida Bali, Lamia Berrada-Berca, Nadia Berquet, Nadia Bouzid, Nora Chaouche, Amale El Atrassi, Sarah Frikh, Fatna Gourari, Sihem Habchi, Nora Hamdi, Nadia Lakehal, Noreil, pour ne citer que celles-ci, afin de prouver l'évolution de ce fait littéraire. Encore faudrait-il que la diversité de leur écriture, la richesse de leurs expériences, les différenrs styles qu'elles proposent et leurs innovations formelles soient pris en compte littérairement et institutionnellement. Sinon, ces autres voix, comme d'autres d'ailleurs auront été que des écritures autres vides sans échos.

11/2014

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Religion

L'imam Mâlik. Sa vie et son époque, ses opinions et son fiqh

Au cours de son développement intellectuel, le monde musulman sut répondre efficacement aux diverses questions d'ordre social et juridique pour établir sa civilisation sur de saines bases. Différentes écoles naquirent, dont des savants en droit furent à l'origine. Mâlik Ibn Anas fut l'un d'eux, il fut le fondateur de l'Ecole Malikite, l'une des quatre grandes écoles juridiques les plus répandues dans le monde musulman. Ce livre retrace tout d'abord sa vie : Les études approfondies qu'il a menées depuis son enfance, ses enseignements en matière de hadith et de fiqh, ses relations avec les califes en particulier Hâroûn ar-Rachid qui le consultaient régulièrement. Il présente également ses opinions sur sa conception de la foi et de la religion, et sur des questions politiques. Enfin, il expose de manière détaillée son fiqh, les sources sur lesquelles il s'appuyait. Il montre que Mâlik a basé sa méthode de jurisprudence sur l'ijti-hâd (l'effort d'interprétation) pour statuer de toute question qui n'était pas traitée par le Coran, la Sounna ou les récits traditionnels, tout en prenant en compte l'intérêt général des gens. Il passa alors maître en fiqh d'interprétation. L'intérêt général, que l'on appelle aussi intérêt public, fut chez lui un critère fixe qui dirigea ses avis, à partir du moment où aucun texte religieux ni aucun récit communément accepté ne prévoyaient le cas. Par la suite, ses élèves développèrent sa science et répandirent sa doctrine, de son vivant, jusqu'en Egypte et au Maghreb arabe. Aujourd'hui, l'Ecole malikite est prépondérante en Afrique du Nord, en Afrique de l'Ouest, Egypten Soudan, et dans la partie Ouest de la péninsule Arabique.

09/2017

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Critique littéraire

Voix migrantes au Québec. Volume 1, Emergence d'une littérature maghrébine

Depuis plusieurs années, des voix migrantes maghrébines investissent le champ littéraire francophone au Canada. Des écrivains issus des trois pays du Maghreb et de religion musulmane ou judaïque expriment leur sentiment d'exil, leur histoire et leur confrontation avec la culture de l'Autre, celle de l'Amérique du nord. Voix migrantes au Québec regroupe trois parties comportant des écrivains actifs, établis dans cette province canadienne par naissance ou par choix. Chacune de ces tendances, à savoir l'émergence d'une écriture migrante maghrébine, la littérature maghrébine sépharade et la nouvelle vague maghrébine, participe à sa manière à l'évolution du phénomène de l'écriture migrante dans le champ littéraire québécois. Dans ce premier ouvrage : Emergence d'une littérature maghrébine, nous avons tenté de présenter ces écrivains : Mélikah Abdelmoumen, Soraya Benhaddad, Djamel Benyekhlef, Wahmed Ben Younès, Taoufik El Hadj-Moussa, Nadia Ghalem, Ahmed Ghazali, Yamina Mouhoub, Rachid Tridi, considérés comme les pionniers dans l'émergence d'une écriture migrante maghrébine animée du désir de participer à la société d'accueil et au renouveau de la littérature francophone au Canada. Leurs écrits romanesques, poétiques et autres, indiquent une forme motrice de réaffirmation de leur propre ethnicité conjuguée à leur québécité, voire à leur canadianité. Ils inscrivent leur influence sur l'évolution de la littérature québécoise au sein de cette écriture migrante qui fonde son esthétique sur une hybridité conçue comme une forme littéraire inhérente à tout phénomène migratoire. Nous espérons que les lecteurs, désirant se familiariser avec ces écritures ou peut-être aussi les découvrir, y trouveront une nouvelle vision de la littérature canadienne d'expression française. Le souhait qu'il reste à formuler est que ce volume, dans sa nouveauté, ouvre la voix à d'autres chercheurs pour prendre conscience de cette maghrébinité francophone dans le paysage littéraire québécois.

01/2017

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Penser l'écologie

Propos N° 1 : Une république vivante, une république du vivant

Au moment où s'ébauchent les grandes redéfinitions et recompositions politiques et où se prépare la bataille décisive de l'élection présidentielle, la revue PROPOS pour une République écologique est une contribution collective à la recherche d'horizons et de repères nouveaux, en lien avec les mutations du monde. Advenu par crises successives, l'Anthropocène signe l'obsolescence du modèle de développement occidental et invite à la réinvention de la gauche et de l'écologie politique comme des institutions. Inspirés par les principes porteurs d'émancipation humaine qui ont fondé nos systèmes politiques, sociaux et démocratiques, ces textes cherchent à éclairer la nouvelle relation de solidarité que l'humain doit établir avec son milieu pour garantir la pérennité d'une planète vivable, et donc sa survie, au travers de ce que serait une République écologique. Les expertes, universitaires, élues éminentes qui ont participé au premier cycle de séminaires (Esther Benbassa, Rachid Benzine, Nathalie Blanc, Valérie Cabanes, Amélie Canonne, Damien Deville, Guillaume Gontard, Violaine Huston, Caroline Izambert, Rémi Lefebvre, Claire Lejeune, Philippe Meirieu) et à la réflexion parlent d'une révolution d'un genre nouveau qui a déjà commencé et s'interrogent sur les conditions incertaines de son débouché. Ce recueil invite à revisiter les valeurs d'universalité, de liberté, égalité, fraternité, citoyenneté, de bien public ou d'intérêt général et à remettre dans le débat public les concepts de nation, de propriété, de citoyenneté, de santé, d'éducation ou de territoires à l'aune du respect du vivant. Ce premier numéro traite prioritairement des questions de société, les suivants seront le fruit de nouveaux cycles de séminaires, où le régalien (institutions, justice, éducation, sécurité, fiscalité, défense) et l'économie seront au coeur des débats.

01/2022

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Religion

Un choc de religions. La longue guerre de l'islam et de la chrétienté 622-2007

Il y a ces grands noms qui surgissent du passé : bataille de Poitiers, croisades, prise de Constantinople, guerre d'Algérie, et tant d'autres épisodes. Il y a ce conflit armé qui a commencé en l'année 632 et qui, de décennie en décennie et jusqu'à nos jours, a été marqué par des événements dont la presse mondiale, si elle avait existé, aurait fait pendant des jours sa première page. Il n'y a pas d'année, pas de mois, pas de semaine peut-être sans que du sang soit versé par des chrétiens ou par des musulmans. Ne vaut-il pas la peine de le rappeler, de montrer à nos contemporains que les événements qui occupent l'actualité, qui les bouleversent, s'inscrivent dans une longue série de 1375 ans d'événements tout aussi spectaculaires ; que de plus petits faits dont on ne parle guère qu'un jour ou deux ont eu, tous les jours, leurs équivalents pendant 1375 ans ? Déclarée et ouverte, génératrice de grandes batailles, de villes enlevées à l'ennemi, de provinces conquises, de pays occupés, de populations exterminées, ou larvée et sournoise, la guerre entre l'islam et la chrétienté, malgré cette amitié que l'on évoque encore et qui fut souvent réelle, malgré ces relations entre Byzance et le califat de Cordoue ou entre Charlemagne et Harun al-Rachid, malgré ces traités d'alliance comme celui de François Ier et de Soliman le Magnifique, malgré de longues périodes de trêves sur tel ou tel front alors qu'on se battait ailleurs, malgré tout ce que chrétiens et musulmans se sont mutuellement apporté, ont échangé, malgré l'admiration qu'ils ont pu avoir les uns pour les autres, cette guerre est une réalité. Elle n'a jamais vraiment pris fin.

04/2007

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Géographie

Développement du sport et dynamique des territoires. Expériences internationales comparées

Le développement du sport, en tant que phénomène mondialisé qui touche l'Europe depuis plus d'un siècle, et plus récemment l'Afrique ou l'Amérique du Sud, notamment dans leurs aires culturelles les plus reculées, dispose de capacités d'entraînement économique, social et politique considérables pour les territoires. Dans sa propension, déjà démontrée, à participer de l'extinction des jeux traditionnels, de contribuer au partage capitaliste mondialisé des ressources humaines et naturelles sans compter ses dérives (violences, dopage...) ou son empreinte environnementale, ce développement du sport comporte néanmoins autant de risques que de bénéfices attendus pour les sociétés. Ce livre, réalisé dans le cadre d'une collaboration internationale entre chercheurs à ce sujet, souhaite éclairer un certain nombre de questions que pose cette mise en tension du sport dans les mécanismes de développement à travers le monde. Cet ouvrage fait plus précisément suite à la 8e Biennale de l'AFRAPS organisée sur ce thème en avril 2018 à Rabat (Maroc) par l'Institut Royal de Formation des Cadres de la Jeunesse et des sports au Centre national des sports Moulay Rachid sous la responsabilité de Abderrazak EL AKARI et André SUCHET et d'une équipe d'organisation composée d'enseignants-chercheurs, d'étudiants et du personnel de soutien attaché au centre. Les modèles sportifs de réussite économique, sociale et culturelle à travers le monde sont interrogés dans ce livre qui propose une trentaine de contributions autour des questions de politiques publiques, de décentralisation, de management des organisations sportives, de développement et de coopération en Europe, en Afrique, en Amérique du sud ou encore en Asie. Le caractère protéiforme du sport, qui dépasse sa vocation olympique et strictement compétitive, nous invite effectivement à ne plus le considérer comme un secteur particulier du monde contemporain, mais au contraire, comme un élément indissociable des enjeux majeurs des trajectoires territoriales : développement humain, production de biens et de services, aménagement, communication, tourisme, éducation...

05/2020

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Littérature étrangère

Les Mille et une nuits. Coffret en 2 volumes

"On raconte qu'une nuit Haroun Al-Rachid s'étant couché entre deux belles adolescentes qu'il aimait également, dont l'une était de Médine et l'autre de Koufa, ne voulut pas exprimer sa préférence, quant à la terminaison finale, spécialement à l'une au détriment de l'autre. Le prix devait donc revenir à celle qui le mériterait le mieux. Aussi l'esclave de Médine commença par lui prendre les mains et se mit à les caresser gentiment, tandis que celle de Koufa, couchée un peu plus bas, lui massait les pieds et en profitait pour glisser sa main jusqu'à la marchandise du haut et la soupeser de temps en temps. Sous l'influence de ce soupèsement délicat, la marchandise se mit soudain à augmenter de poids considérablement. Alors l'esclave de Koufa se hâta de s'en emparer et de la cacher dans le creux de ses mains ; mais l'esclave de Médine lui dit : "Je vois que tu gardes le capital pour toi seule, et tu ne songes même pas à m'abandonner les intérêts !" Elle repoussa sa rivale et s'empara du capital à son tour en le serrant soigneusement dans ses deux mains. Alors l'esclave ainsi frustrée, qui était fort versée dans la connaissance des traditions du Prophète, dit : C'est moi qui dois avoir droit au capital, en vertu de ces paroles du Prophète : "Celui qui fait revivre une terre morte en devient le seul propriétaire !"" Mais l'esclave de Médine, qui ne lâchait pas la marchandise, n'était pas moins versée dans la Sunna que sa rivale et lui répondit "Le capital m'appartient en vertu de ces paroles du Prophète : "Le gibier appartient, non point à celui qui le lève, mais à celui qui le prend !" Lorsque le Khalifat eut entendu ces citations, il les trouva si justes qu'il satisfit également les deux adolescentes cette nuit-là." Extrait de la 376e nuit.

05/2013

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Littérature étrangère

Le livre des Mille et une Nuits. Tome 1

"On raconte qu'une nuit Haroun Al-Rachid s'étant couché entre deux belles adolescentes qu'il aimait également, dont l'une était de Médine et l'autre de Koufa, ne voulut pas exprimer sa préférence, quant à la terminaison finale, spécialement à l'une au détriment de l'autre. Le prix devait donc revenir à celle qui le mériterait le mieux. Aussi l'esclave de Médine commença par lui prendre les mains et se mit à les caresser gentiment, tandis que celle de Koufa, couchée un peu plus bas, lui massait les pieds et en profitait pour glisser sa main jusqu'à la marchandise du haut et la soupeser de temps en temps. Sous l'influence de ce soupèsement délicat, la marchandise se mit soudain à augmenter de poids considérablement. Alors l'esclave de Koufa se hâta de s'en emparer et de la cacher dans le creux de ses mains ; mais l'esclave de Médine lui dit : "Je vois que tu gardes le capital pour toi seule, et tu ne songes même pas à m'abandonner les intérêts !" Elle repoussa sa rivale et s'empara du capital à son tour en le serrant soigneusement dans ses deux mains. Alors l'esclave ainsi frustrée, qui était fort versée dans la connaissance des traditions du Prophète, dit : C'est moi qui dois avoir droit au capital, en vertu de ces paroles du Prophète : "Celui qui fait revivre une terre morte en devient le seul propriétaire !"" Mais l'esclave de Médine, qui ne lâchait pas la marchandise, n'était pas moins versée dans la Sunna que sa rivale et lui répondit "Le capital m'appartient en vertu de ces paroles du Prophète : "Le gibier appartient, non point à celui qui le lève, mais à celui qui le prend !"" Lorsque le Khalifat eut entendu ces citations, il les trouva si justes qu'il satisfit également les deux adolescentes cette nuit-là." Extrait de la 376e nuit

03/2013

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Littérature française

Une légion d'anges

Lamoricière, 12 mai 1956. À l'heure du couvre-feu, Lancelot est agressé par un inconnu, lui-même à la solde de la gendarmerie locale. Protégé par "une légion d'anges", Lancelot le Prophète échappe à la mort. Il sera trépané dans une annexe de l'hôpital Mustapha à Alger. Son coup manqué, l'agresseur, Tahar Khallil, se voit refuser par les gendarmes le prix du meurtre : 15 000 francs qui devaient lui permettre d'acheter les faveurs d'une prostituée, Maria. Apprenant que sa victime, peut-être fraîchement convertie à l'Islam, bénéficie de sympathies jusque dans le maquis algérien, Khallil tente de se réfugier dans le lupanar que dirige à Tlemcen sa mère, Mme Jamila. Ne pouvant fournir les 15 000 francs promis à Maria, il est chassé de cet asile et voué à une peur parfois proche de la panique. De son côté, Lancelot apprend qu'Antar, naguère son disciple, aujourd'hui à la tête du maquis tlemcénien, a l'intention de le venger. Malgré sa récente trépanation, il se portera au secours de son meurtrier, négligeant Cécile, son ex-fiancée, laquelle, en proie aux démons de la dépression, risque de sombrer dans la folie. Il négligera également Rachid l'Apôtre, poursuivi par la rage meurtrière de "son ami, son frère" : Laurent Schwartzkopf. Sera-t-il capable pour autant d'arracher Tahar Khallil à la poursuite des "j'noun armés de poignards et de grenades, nés de l'incantation des sorcières" ? Dans ce roman, plus concret, plus directement autobiographique que les précédents, Jean-Pierre Millecam porte jusqu'à des sommets mystiques le dessein qui soutenait la vaste fresque inaugurée avec Sous dix couches de ténèbres et poursuivie avec Et je vis un cheval pâle et Un vol de chimères. Sa trame profonde repose sur la Rédemption vécue à travers une illumination qui peut paraître aussi bien chrétienne qu'islamique - à moins qu'elle ne soit tout simplement humaine.

09/1980

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Littérature française

Daniel ou la fosse aux lionceaux

Certes, l'auteur avoue qu'il est raciste. Il aime les Noirs, les Maghrébins, les Juifs. Certains d'entre eux ont incarné l'ami, l'alter ego qu'il a poursuivi toute sa vie et dont la présence a dessiné les contours de son être profond. Cet individu, il le nomme l'Autre. Cet Autre, dont la langue, les moeurs, la philosophie n'étaient pas les siennes : cet Autre, c'était finalement lui. Il semble alors que tous deux étaient nés ensemble, dans les parois d'un cocon unique, quel que fût l'écart qui les séparait : écart du temps ou de l'espace. Siècles ou continents. Ainsi la Quête de l'Autre commençait dès leur naissance, et probablement avant cette date. La plume, dans la plupart des livres de cet auteur, désigne J-P. par la troisième personne. J-P. c'est alors Lui. Du coup, comme par compensation, l'alter ego devient Moi, Je. Arabo-Maghrébin, c'est Rachid, Salah Eddine Nejm' el arab, Abdel. S'il est Noir, c'est Boujemâa, Khallil. Arabo-Berbère, c'est Zohair, celui qui a le plus hanté l'auteur dans le cours de sa vie et dans l'épopée courue par sa plume. Il manquait à cette galerie de la Quête, un jeune Juif. C'est ce Daniel, qui s'avance, sur le théâtre d'un quartier très parisien, accompagné de son alter, Jamal, à travers les péripéties ourdies par Foskifo et Beur de Cacao, deux voyous, peut-être deux séraphins, sous la houlette d'un prêtre né du côté des Sargasses, le P. La Camomille. Là, J-P. n'intervient plus, l'épopée tourne à l'opéra bouffe – un opéra bouffe qui ne cesse d'affronter certains problèmes de l'époque actuelle. Le ton de la Quête vient donc à changer, la langue peut-être aussi. C'est ce livre optimiste envers et contre tout, des alter ego, que l'on te propose aujourd'hui, lecteur.

07/2017

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Religion

Religions et développement. Mutations en Afrique et au sud de la Méditerranée

En France plus qu'ailleurs, la rencontre entre les sujets religieux et les questions de développement s'effectue avec appréhension et prudence. Pourtant, en Méditerranée comme en Afrique, le religieux est omniprésent : qu'il s'agisse des événements de 2012 et 2013 au Mali, en Centrafrique, au Niger ou au Nigéria, ou des révolutions arabes et de leurs soubresauts de l'été 2013, difficile de négliger la place de l'islam et, plus généralement, du religieux, dans la politique. Le 5 décembre 2012, pour la première fois, professionnels du développement et de la politique, responsables religieux et diplomates, ont répondu à l'invitation de Dov Zerah, directeur général de l'Agence française de développement (AFD) et de Michel de Virville, directeur du Collège des Bernardins lors d'un colloque ayant pour thème : Religions et développement : mutations en Afrique et au Sud de la Méditerranée. Parmi ces personnalités, on peut citer: GuyAurenche, Mahmoud Azad, Hedwige Badou, Christian Bonnet, Isabelle Chapellière, Paul Dembinski, Roland Dubertrand, Catherine Giboin, Mario Giro, Pascal Gollnisch, Jacques Huntzinger, Bruno Joubert, Haïm Korsia, Rachid Lahlou, Christian Larcher, Marc Laroche, Emmanuel Maïna, Soeur Marie-Luc, Eliott Mourier, Abdelfattah Mourou, Beddy Ould Ebnou, Tareq Oubrou, Christian Schmitz, Daniel Verger, Michel de Virville, Dov Zerah. Ces actes reprennent ces riches échanges sur : les ONG confessionnelles, leur contribution spécifique au développement, leurs partenariats ; la finance éthique, inspirée des préceptes de l'islam ou éclairée par les principes bibliques, et son apport aux défis du financement du développement ; les discours et les pratiques des religions, ainsi que les conditions de travail commun avec les développeurs, en matière de procréation et de santés sexuelle, maternelle et infantile. Enfin, la place de la religion dans la Cité, en passant de l'islam politique aux "faiseurs de paix" de Sant'Egidio. La qualité de ces premiers échanges devra permettre leur poursuite ; l'actualité en a montré l'impérieuse nécessité, sur le terrain économique, politique, du développement humain, et, de plus en plus, d'un développement durable. François Jay, chargé de mission Religions et développement à l'Agence française de développement (AFD)

02/2014

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Littérature étrangère

Zabiba et le roi

Comme le calife Haroun al-Rachid avant lui, on dit que Saddam Hussein parcourait Bagdad sous divers déguisements, pour être en prise directe avec les aspirations de son peuple, savoir ce qui se disait de lui et de ses proches. En 2000, la parution en Irak de Zabiba et le roi, signé par un mystérieux "par son auteur" surprit par sa teneur nombre d'observateurs, mais personne ne doutait qu'il se fut agi du président irakien. Qui d'autre que lui aurait osé remettre en cause, aussi radicalement, le système politique existant ? Lors de sa parution, la CIA et le Mossad, à l'affût des faits et gestes de Saddam Hussein, s'en sont procuré des exemplaires pour dresser un nouveau profil psychologique du chef de l'Etat irakien. L'image qui s'en dégage est aux antipodes de celle, réductrice et partisane, qui faisait de Saddam Hussein un satrape oriental menaçant l'Occident et son propre peuple de ses armes de destruction massive. L'histoire se déroule au IIe siècle avant J.C. Le roi Arab, Saddam partage avec le lecteur son amour pour son royaume, l'Irak symbolisé par Zabiba, une fille du peuple exploitée par un mari violent, cupide, au service d'ennemis puissants. Le dialogue qui s'instaure entre le roi et la jeune femme met en lumière la solitude du monarque absolu, entouré de courtisans, d'intrigants et de comploteurs. Avec Zabiba, dont il tombe amoureux, le roi prend conscience du rôle déterminant de la femme dans le développement de la société arabe, de la nécessité d'instaurer un régime démocratique, du pouvoir de la foi. Ses conversations annoncent les processus révolutionnaires qui embrasent aujourd'hui les pays arabes, les uns après les autres. La lecture d'un de ses entretiens/interrogatoires avec le FBI, en février 2004, en témoigne clairement. Zabiba et le roi, traduit en une dizaine de langues, mis en scène au théâtre à Bagdad fin 2002, parodié en 2012 au cinéma par Hollywood, est le premier et le plus connu des livres écrits par Saddam Hussein. Publié de son vivant, c'est une réflexion sur l'exercice du pouvoir, le testament politique d'un homme qui défiait "l'Empire". Comme le souhaitait Saddam Hussein, les droits d'auteur de cet ouvrage seront versés au Croissant Rouge, au profit des enfants victimes des guerres du Golfe.

06/2012

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Urbanisme

(Dé)construire la ville. Les villes en décroissance, laboratoire d'une production urbaine alternative

Cet ouvrage est le fruit d'une collaboration scientifique originale, entre chercheurs en architecture et en SHS autour des questions de décroissance urbaine, démographique et économique. L'organisation d'un colloque à Saint-Etienne, en 2017, qui en situe le point de départ, a conforté des problématiques communes, débouchant sur un chantier de recherche et un travail éditorial extrêmement approfondis.

02/2022

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Histoire internationale

L'Algérie au présent. Entre résistances et changements

Cet ouvrage a pour objectif de faire l'état des lieux général d'un pays qui est sans doute un des moins étudiés des pays de la rive sud de la Méditerranée. Appréhendée bien trop souvent par le gigantisme de son territoire, par son économie rentière et par l'opacité de son régime politique, l'Algérie est considérée comme une énigme. Celle d'un pays "hors-champs", dont les expériences historiques auraient construit une spécificité politique, économique, religieuse pour constituer une sorte de "modèle algérien" qui ne s'appliquerait qu'à lui-même et qui n'aurait pas à se soumettre à l'analyse critique et à la déconstruction de ses catégories théoriques. Soixante-quatre auteurs sont réunis ici pour pallier cette situation et offrir des clés de lecture pour saisir ce pays passionnant qui tourne aujourd'hui avec courage une longue page de son histoire. L'ouvrage s'articule autour de plusieurs entrées thématiques (espaces et territoires, politiques économiques, analyse de jeux politiques, questions de société, langues d'Algérie, besoins d'histoire, questions religieuses, gestion post-conflit des années 1990, relations internationales...) qui se présentent comme autant de lectures réflexives sur des réalités économiques, sociales, politiques et religieuses de l'Algérie du temps présent. Des approches par des terrains et des objets divers, des explorations fines et intelligentes proposent des éclairages inédits et fort utiles sur des dynamiques collectives adossées à des connaissances empiriques, fruits d'enquêtes de terrain originales. Cet ouvrage participe à la compréhension des forces motrices de la société algérienne, de ses dynamiques et de ses acteurs en pleine ébullition aujourd'hui. Ont contribué à cet ouvrage : Frédéric Abecassis, Maissa Acheuk-Youssef, Akli Akerkar, Emmanuel Alcaraz, Joëlle Allouche-Benayoun, Malika Assam, Amina Azza-Bekkat, Layla Baamara, Jean-Marie Ballout, Nabila Bekhechi, Badia Belabed-Sahraoui, Zakaria Benmalek, Omar Bessaoud, Saliha Boumadjene, Fériel Boustil, Rafael Bustos García de Castro, Kemal Cheklat, Salim Chena, Fatima Zohra Cherak, Pierre Daum, Samy Dorlian, Abderrazak Dourari, Philippe Dugot, Jean-Paul Durand, Giulia Fabbiano, Jacques Fontaine, Carmen Garraton Meteu, Ahmed Ghouati, Fanny Gillet, Nora Gueliane, Ali Guenoun, Augustin Jomier, Myriam Kendsi, Nadji Khaoua, Yaël Kouzmine, Soraya Laribi, Djaouida Lassel, Loïc Le Pape, Farid Marhoum, Makram Mici, Rachid Mira, Amar Mohand-Amer, Meriem Moussaoui-Meftah, Abdenour Ould-Fella, Moussa Ouyougoute, Tayeb Rehaïl, Patrick Ribau, Anna Rouadjia, Hicham Rouibah, Oissila Saaidia, Muriel Sajoux, Salah-Eddine Salhi, Saradouni Karim, Isabel Schäfer, Thomas Serres, Elyamine Settoul, Catherine Sicart, Nedjib Sidi Moussa, Mélanie Soiron-Fallut, Mehdi Souiah, Sassia Spiga, Issam Toualbi-Thaâlibi, Bradreddine Yousfi, Zohra Aziadé Zemirli.

05/2019

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Commerce international

Fiches Tout-en-un BTS Commerce International 1re et 2e année

180 fiches de révision claires et visuellesTous les résumés de cours dans les matières professionnelles et en CEJM Des schémas pour mémoriser en un clin d'oeilDes exemples concrets pour bien comprendreLe descriptif des épreuves et des conseils pour réussirLes définitions à connaître

08/2022

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Actualité politique France

Islamophobie, mon oeil !

" Le terme islamophobie est mal choisi s'il doit désigner la haine que certains tarés ont des musulmans. Il n'est pas seulement mal choisi, il est dangereux. " Charb Rachid, Mourad et Younès se sont rencontrés dans un forum de discussion sur internet. Un jour, ils ont fait le choix de rompre avec l'emprise de leurs milieux et de couper avec leurs idéologies nauséabondes. C'est là que leurs ennuis ont commencé. Aujourd'hui, ils mènent une double vie, n'osant point afficher leurs convictions. La noble tâche d'enseigner dans une école à discrimination positive au coeur de Bruxelles vire au cauchemar. Dans cette institution, l'écrasante majorité des enseignantes musulmanes y sont voilées et celles qui ne le sont pas cheminent avec mille et une contraintes. Les enseignants qui ne sont pas musulmans sont systématiquement taxés de racistes s'ils émettent la moindre réserve sur le voile ou sur l'islam. A Bruxelles, il est plus facile pour un salafiste de déambuler dans la ville, affichant sans gêne les symboles de son orthodoxie, que pour un laïque musulman de boire un café en plein mois de ramadan dans certains quartiers fort communautarisés. Comment en est-on arrivé là ? Pourquoi n'aurait-on pas la possibilité d'avoir des sentiments personnels, une trajectoire personnelle, des choix personnels, de croire ou ne pas croire en Dieu, d'embrasser l'être désiré, dès lors qu'on est né musulman ? C'est cette histoire que Djemila Benhabib souhaite vous raconter, à travers les témoignages de laïques ayant un héritage musulman. Le constat que ces témoins directs dressent de la poussée de l'islam politique est plus que préoccupant. Dans notre pays comme ailleurs en Europe, l'islamisme avance à bas bruit, dévoilant au grand jour la fragilité de nos démocraties. Du point de vue d'une certaine gauche identitaire, critiquer l'islam revient à stigmatiser les musulmans (considérés comme un bloc homogène), et le facteur culturel invoqué incite à moduler les droits et libertés pour les rendre " compatibles " avec l'idée qu'on se fait de " l'identité musulmane " . De l'autre côté, l'extrême-droite a trouvé un boulevard pour s'emparer de ces sujets " chauds " et démontrer l'échec de l'intégration musulmane. Une voix manque cependant à l'appel : celle des laïques musulmans. Rien n'est fait pour accueillir leur parole dans l'espace public. Bien au contraire, tout est mis en place pour les dissuader de s'exprimer. La marche arrière est enclenchée. Jusqu'où ira-t-on dans nos compromissions, dans nos " accommodements raisonnables " , face à ce qu'on pourrait, désormais, appeler " le droit de ne pas être dérangé " ? La critique de l'islam politique ne relève pas du racisme. Il faut résister à cette imposture pour sortir de la confusion. " Djemila Benhabib " Un nouveau mot a été inventé pour permettre aux aveugles de rester aveugles : l'islamophobie. " Salman Rushdie

04/2022