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Henrietta McCall

Extraits

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Littérature française

Le Château de Mundat Tome 3

Dans ce troisième et dernier tome de la série du "Château du Mundat", Ernest Meyer délaisse quelque peu le contexte historique et fantastique des deux ouvrages précédents pour aborder plus directement la lente dérive psychologique et morale de l'héroïne vers un délire effrayant situé aux confins de l'inhumain et de la folie. Mais qu'on se rassure, la cruauté omniprésente n'efface jamais les respirations d'humour ni les moments d'émouvante tendresse. Par son récit, l'ultime témoin, après avoir suivi pas à pas le parcours d'Henriette de la Gravière, se confie en ces termes à son ami musicien : " Si j'ai cherché à retrouver des indices de ses étranges pérégrinations, c'est que, dans l'histoire de l'horrible fin de mon château et de ses occupants, elle fut l'élément central, comme un bel et redoutable ange du mal. Le hasard a mis sur ses pas trois personnes qui ne se connaissaient pas, mais dont la convergence provoqua le départ en chaîne d'une série de malheurs. Si je croyais à l'astrologie, je vous dirais bien, Maître, que ce fut à partir de ces années-là, que s'alignèrent dans le ciel du Mundat, trois corps célestes, habituellement inoffensifs lorsqu'ils évoluent en trajectoires isolées, mais qui, une fois réunis, devinrent éminemment maléfiques sur la destinée du Schaefferhof".

04/2014

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Musique, danse

Les compositrices en France au XIXe siècle

Des compositrices en France au XIXe siècle ? Peu de noms viennent à l'esprit des mélomanes, encore moins de musiques. L'ouvrage de Florence Launay révèle à quel point l'histoire de la musique ment par omission. S'appuyant sur quelques travaux pionniers, mais explorant surtout une multitude de sources qui n'avaient pas encore été examinées sous cet angle, l'auteur dévoile une création musicale féminine d'une grande richesse. De plus du millier de femmes qui ont alors désiré s'exprimer par la création musicale, malgré les difficultés d'accès aux études de composition et les préjugés ambiants sur les capacités intellectuelles féminines, émergent une vingtaine de compositrices de haut niveau, des femmes qui ont écrit dans tous les genres musicaux, de la romance à l'opéra en passant par la musique de chambre et le répertoire symphonique, et qui ont connu le succès public et la reconnaissance de leurs confrères musiciens. A travers les biographies et les productions de Julie Candeille, Sophie Gail, Hélène de Montgeroult, Pauline Duchambge, Louise de La Hye, Louise Bertin, Loïsa Puget, Louise Farrenc, Clémence de Grandval, Augusta Holmès, Pauline Viardot, Pauline Thys, Marie Jaëll, Mel Bonis, Cécile Chaminade, Louise Héritte-Viardot, Henriette Renié, Armande de Polignac, Nadia et Lili Boulanger, évoquées en détail, se découvrent autant de parcours et d'œuvres insoupçonnés dont la connaissance enrichit l'histoire de la musique.

02/2006

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Histoire de France

Le duc d'Orléans. Frère de Louis XIV

Monsieur, duc d'Orléans et frère de Louis XIV est un personnage controversé de l'Histoire de France. Elevé comme une fille dès sa naissance par sa mère, la régente Anne d'Autriche, il acquiert très vite le goût insatiable des parures, des rubans et des bijoux puis celui des garçons auprès desquels il s'affiche ouvertement. Cet entourage de favoris, plus ou moins intrigants et vénaux, ne l'empêche pas d'engendrer une nombreuse progéniture avec ses deux épouses, la jolie Henriette d'Angleterre puis celle qui est restée dans l'Histoire sous le nom de Princesse Palatine et avec laquelle il s'entend fort bien. Il devient ainsi le père du futur Régent. Louis XIV embarrassé par ce frère dispendieux, imprévisible et goûtant immodérément le faste et les arts, ne cesse de l'accabler de petites humiliations. Une brillante et inattendue victoire du duc sur les troupes néerlandaises, qui révèle chez lui d'incontestables qualités de stratège, ne fait qu'attiser la jalousie du roi : celui-ci s'emploie désormais à le tenir éloigné des armées. La vie du duc d'Orléans, affranchie des préjugés, tranche singulièrement sur celle de ses contemporains. Cet homme d'une indéniable intelligence mais systématiquement écarté des allées du pouvoir par son frère n'en finit pas d'étonner. C'est ce destin surprenant que nous raconte avec verve Christian Bouyer.

05/2003

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Sciences historiques

Excessives ! Destins de femmes incroyables au XIXe siècle

Elles se prénommaient Geneviève, Henriette, Berthe, Madeleine, Minna, Gisèle, et on les disaient excessives. Elles ont posé des bombes, tailladé des fourrures, organisé des messes noires, hanté parfois les asiles. Des salons cossus aux assommoirs de la Butte, ces six femmes ont jeté leur exubérance à la face du monde. Avec la violence de leur plume, elles ont déchiré le papier, avec leur excentricité, elles ont envoyé valser le qu'en-dira-t-on, avec leurs caprices, qui tenaient presque de l'art, elles ont fait trembler les murs. Tantôt misérables, tantôt incroyables, ces femmes ont tutoyé les sommets. Elles y ont oscillé avec panache - et un peu de nihilisme - entre grandeur et décadence, en partageant une même soif de devenir, une même volupté du trop, un même mépris pour l'ordre établi. En s'élevant contre une époque corsetée qui les maintenait dans une incapacité, ces amazones ont été bien plus que des divas, elles ont été de véritables pionnières de la libération des femmes. Hélas, pour leurs excès, toutes ont été jugées, et ainsi l'histoire en a fait des anecdotes de bas de page, des figurantes dans les biographies de leurs illustres amants. Il est grand temps de remettre en lumière les destins flamboyants de ces insoumises qui, seules mais armées de courage, ont ouvert la voie aux héroïnes de notre époque.

10/2019

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Généralités médicales

Patients zéro. Histoires inversées de la médecine

L'histoire célèbre les victoires que les médecins ont remportées sur les maladies. Mais elle néglige leurs patients dont les troubles, les souffrances ou les plaintes ont inauguré de nouveaux diagnostics, remis en cause certaines théories médicales ou ouvert des perspectives thérapeutiques inédites. Ciselés comme des nouvelles, ces récits de patients zéro racontent une autre histoire de la médecine : une histoire "par en bas", dans laquelle des malades qui parfois s'ignorent et des patients comptés trop souvent pour zéro prennent la place des mandarins et des héros. Parmi ces "cas", certains sont célèbres, comme le petit Joseph Meister, qui permit au vaccin antirabique de Pasteur de franchir le cap de l'expérimentation humaine, ou Phineas Gage, dont le crâne perforé par une barre à mine révéla les fonctions du lobe frontal. La plupart sont oubliés ou méconnus, comme Auguste Deter, qui fit la renommée d'Aloïs Alzheimer, Mary Mallon, la plus saine des porteurs sains, qui ne souffrit jamais de la typhoïde qu'elle dissémina autour d'elle, ou Henrietta Lacks, atteinte d'un cancer foudroyant, dont les cellules dotées d'un pouvoir de prolifération exceptionnel éveillèrent la quête du gène de l'immortalité en voyageant autour du monde. A travers eux, ce livre interroge les errements, les excès et les dérives de la médecine d'hier à aujourd'hui. Des origines foraines de l'anesthésie générale aux recherches génétiques ou neurobiologiques les plus actuelles en passant par les premières expériences de réassignation sexuelle, il tente de rendre justice aux miraculés, aux cobayes ou aux martyrs dont la contribution au progrès de la connaissance et du soin a été aussi importante que celle de leurs médecins, illustres ou non.

03/2020

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Renaissance

De Chantilly à Azay-le-Rideau. Le retour des portraits de la Renaissance

36 chefs d'oeuvre de la peinture française du XVIe siècle, les plus beaux portraits de la Renaissance, autrefois présentés au château d'Azay-le-Rideau, y sont à nouveau présentés pendant l'été 2021. En 1939, un exceptionnel ensemble de portraits du XVIe siècle était donné au musée Condé de Chantilly par la vicomtesse de Montaigne de Poncins. Cette collection avait été réunie aux XIXe siècle par ses ancêtres, les marquis de Biencourt, alors propriétaires du château d'Azay-le-Rideau. Pour la première fois depuis ce don, 36 chefs-d'oeuvre restaurés pour l'occasion, quitteront Chantilly pour retrouver les murs du château d'Azay-le-Rideau où ils étaient autrefois admirés. L'occasion de retrouver les portraits de Charles VII, Charles IX, Catherine de Médicis, Marguerite de Navarre, Anne de Montmorency ou encore d'Henriette de Balzac d'Entragues... dont les auteurs se nomment Jean Fouquet, François Clouet, Jean Decourt ou François Quesnel, les plus grands noms de la peinture française de l'époque. Conservateur du patrimoine au musée Condé, Mathieu Deldicque fait revivre ici l'art du portrait à la française, mis au point par Jean Clouet et son fils François Clouet, qui allie vérité des traits du modèle et acuité psychologique. Il permet également au lecteur de comprendre le fonctionnement d'un atelier de portraitiste, ainsi que l'usage du portrait à la Renaissance qui pouvait être aussi bien un cadeau diplomatique que destiné à orner une galerie familiale.

05/2021

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Histoire de France

Mesdames de France. Les filles de Louis XV

Elles étaient huit. Nées entre 1727 et 1737, Mesdames de France, filles de Louis XV et Marie Leczinska, furent les témoins privilégiés des quarante dernières années de la royauté et de la magnificence de Versailles (du moins six d'entre elles, l'une étant morte à sept mois, une autre à huit ans). A Versailles, puis à Meudon, elles sont les enfants les plus courtisées du royaume avant que le cardinal de Fleury n'en expédie quatre, par souci d'économie et de bonne éducation, à Fontevrault, la reine des abbayes : deux d'entre elles, Madame Sophie et Madame Louise, y passeront plus de dix ans, jusqu'en 1750 sans voir une seule fois leurs parents. Les cinq autres - Henriette, Adélaïde, Victoire, Sophie et Louise - restèrent célibataires. Elles forment une cour au milieu de la Cour. Arbitres du bon ton elles ne cessent, après l'entrée de Louise au Carmel et la mort de leur frère le Dauphin, de nourrir la chronique. Devenues Mesdames Tantes sous le règne de leur neveu Louis XVI, les redoutables cancanières se transforment en vestales de Versailles jusqu'à l'éclatement de la Révolution qui réduira Madame Adélaïde et Madame Victoire à contempler, de leur exil romain, les ruines de leur maison. C'est le récit et le tableau excellemment documentés, savoureux, pleins d'un humour discret d'une Cour et d'un art de vivre qui finissent dans l'éclat des derniers feux.

04/2001

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Romans historiques

Guerre et femmes Tome 1 : La terre offensée (1914)

Début Aôut 1914, la mobilisation générale sonne. Elles sont nombreuses à rester seules dans leurs villes ou leurs campagnes. Tous âges, toutes professions et toutes catégories sociales confondues, elles vont prendre en charge leur vie active et leur vie de combat à l’écart des hommes partis sur le front. Les femmes se réunissent, se consultent, s’entraident. Les usines et les champs deviennent leurs outils de travail, de torture. A Paris ou dans la France profonde, Henriette, Blanche, Clara, Louise, se mettent héroïquement à l’ouvrage, espérant que les hommes seront rentrés à la saison prochaine. Restent celles qui soignent sur le front ou dans les hôpitaux, celles qui fuient les bombes en zone occupée, celles qui militent pour la condition des femmes et celles qui servent la cause des soldats. Eloignées ou proches des combats, Hélène, Clarence, Cécile, Louise, toutes opinions réunies, mettent leur énergie au service de la guerre. Dans sa nouvelle saga « Guerre et femmes », Jocelyne Godard a choisi de se pencher sur un sujet inédit. Une fois de plus, elle prend le parti de raconter « les femmes » en rendant hommage à toutes celles qui ont parsemé la guerre de 14/18 par leurs exploits et leur courage en y mêlant, selon son habitude, ses héroïnes fictives tout en s’appuyant sur une documentation riche et abondante et sur des sources authentiques qu’elle tient de sa famille. Une saga qui fait honneur à la fois à l’Histoire et au roman populaire.

04/2011

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XVIe siècle

L'autre famille royale. La faillite de l'absolutisme

Maîtresses et bâtards sont au coeur de l'histoire monarchique et tiennent, à l'avènement de ce qu'on appelle " l'absolutisme ", un rôle de premier plan. Mais quel est-il et comment la famille royale peut-elle s'en accommoder alors que sur elle reposent la légitimité et la continuité du pouvoir ? C'est à cette question que Flavie Leroux répond en relisant les règnes des Bourbons, de Henri IV à Louis XVI, dernier roi de France. Elle redonne leur place aux maîtresses successives et à leurs enfants, aussi bien dans l'idéologie monarchique que dans la réalité du pouvoir et de la vie de cour. D'abord famille de substitution sous Henri IV, avec Gabrielle d'Estrées et les Vendôme, ils s'imposent ensuite, avec Henriette d'Entragues, Louise de La Vallière ou Mme de Montespan, comme une famille en parallèle que le roi garde auprès de lui et introduit, peu à peu, aux côtés de sa lignée légitime. Elle peut en son absence représenter une menace pour l'équilibre des pouvoirs, jusqu'à susciter des conflits avec les autres princes. Cette " contre famille " va concurrencer la " véritable " famille à un point tel que, sous Louis XVI, c'est l'intégralité du pouvoir des Bourbons qui est mis en péril par cette nouvelle organisation. Entre famille, pouvoir et société, un livre inédit, brillant et décisif sur l'inexorable déclin de la monarchie française avant la Révolution française.

10/2022

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SHOAH,PERSECUTIONS ANTISEMITES

Baldur von Schirach. Des Jeunesses hitlériennes à la déportation des juifs de Vienne

Issu de la grande bourgeoisie prussienne, Baldur von Schirach passe son enfance dans l'ombre de son père, engagé à l'extrême droite. Jeune ambitieux, Baldur fait une ascension fulgurante au sein du système nazi : il adhère au NSDAP à 18 ans et devient chef des Jeunesses hitlériennes à 24 ans. Il en assure la direction et l'organisation, contrôlant l'encadrement idéologique et paramilitaire de millions de jeunes à partir de 1933. Marié à la fille du photographe personnel du Führer, Henriette Hoffmann, Baldur von Schirach est nommé Gauleiter de Vienne en 1940. Il y organise la persécution et la déportation des Juifs et met en place un réseau de travail forcé avec les camps de concentration du complexe de Mauthausen. Il tisse des liens étroits avec l'élite viennoise et anime une vie culturelle et mondaine active dans la capitale autrichienne. Cependant, après cette carrière précoce et spectaculaire, la seconde partie de la vie de Baldur von Schirach est l'histoire d'une disgrâce progressive car lui et son épouse finissent par déplaire à Goebbels puis à Hitler lui-même. Condamné à vingt ans de prison par le tribunal de Nuremberg, libéré en septembre 1966, il meurt en 1974, sans avoir renié ses convictions, réaffirmées dans son ouvrage J'ai cru en Hitler. L'historien autrichien Oliver Rathkolb signe la première biographie d'envergure consacrée à cette figure centrale du nazisme.

02/2023

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Revues

Portrait N° 3, Hiver 2015 : Les géographies intérieures

En 2015, Portrait va à la rencontre de personnes dont les vies sont traversées par plusieurs cultures. Certaines, pour des raisons économiques, politiques, changent de pays depuis des générations, d'autres se penchent sur leur histoire familiale et découvrent des mondes insoupçonnés. Sortir du monde que l'on connaît n'est jamais chose simple, loin s'en faut, mais il semblerait qu'il n'y ait pas meilleur chemin pour entrer dans le sien. Celui où sont installées nos singularités. L'ethnopsychiatre Tobie Nathan s'intéresse à l'invisible : "On dit "cinglé". On a perdu l'invisible qui vous cingle. Ce qui m'intéresse est cet invisible qu'on ne reconnaît qu'aux manifestations extérieures". Elias Sanbar, ambassadeur auprès de l'Unesco, se bat depuis quarante ans pour que la Palestine, le pays où il est né mais n'a jamais vécu, ne soit pas effacée des cartes géographiques. Gladys Marivat, elle, voyage pour s'extraire de sa vie et la rendre ainsi plus riche. Elle partage cette expérience dans son carnet de bord de Berlin au Ladakh. Henriette Walter, professeure émérite de linguistique, tombée, très jeune, en amour pour les mots et les langues, continue, à 80 ans passés, d'être émerveillée par le monde. Enfin dans le portfolio, extrait de Fifty Shrinks, Sebastian Zimmermann, montre, chose rarissime, des psys, ces explorateurs des mondes intérieurs, dans l'intimité de leur cabinet.

01/2015

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Théâtre - Pièces

Théatre de campagne. Série 7. 3e édition. E. Legouvé, A. Cahen, Cordier, Charles Cros, E. Desbeaux, A. Ehrard, J. Guillemot, E. d'Hervilly

Théatre de campagne. Septième série, E. Legouvé, A. Cahen, Cordier, Charles Cros, E. Desbeaux, A. Ehrard, J. Guillemot, E. d'Hervilly, G. de Létorière, Mendel, J. Normand, A. des Roseaux, le comte Sollohub, G. Sujol, E. Verconsin (3e éd.) Date de l'édition originale : 1881 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

03/2021

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Histoire internationale

Les grands procès du XXe siècle

Il existe nombreux recueils réunissant les procès à sensation de telle ou telle grande période de l'histoire. Le propos de ce livre est tout différent. Son originalité est de montrer le lien et la continuité entre les différentes affaires judiciaires évoquées et de raconter à travers elles l'histoire du XXe siècle. Treize procès ont été sélectionnés dans le but d'apporter au lecteur un éclairage singulier sur la vie politique et sociale de cette époque, de la première à la seconde Guerre mondiale, puis de cette dernière à la guerre d'Algérie. De 1914, avec le procès Henriette Caillaux, lever de rideau spectaculaire sur le siècle, à 1960 avec le procès des barricades, qui saisit l'Algérie à un moment-clé de cette guerre, où les rapports entre les forces en présence se préparent à basculer et où la légitimité va changer de camp. Les procès sont autant de fenêtres sur l'histoire, mais aussi une plongée au coeur d'un drame intime, le drame de celui ou de celle dont le sort se joue dans le prétoire. C'est sa voix que l'auteur a d'abord cherché à entendre, étonnamment restituée grâce à la trace laissée par les sténographies des débats judiciaires. Celle de Pierre Mendès France était jusqu'à aujourd'hui inédite : pour la première fois, on entend l'ancien ministre du Front populaire clamer son innocence devant le tribunal militaire de Clermont-Ferrand face à l'accusation de désertion portée contre lui. D'autres par leur personnalité dérangeante impriment leur marque au procès, comme Laval ou même comme Petiot, qui ont marqué de leur fougue et de leur désordre le cours des débats. Des femmes criminelles, aux motivations parfois insondables, telles les soeurs Papin, figurent-elles aussi au banc des accusés. Des procès d'Henriette Caillaux et Violette Nozière, à ceux d'Alexandre Stavisky et Victor Kravchenko, on est ici au carrefour de l'individuel et du collectif, et par là au coeur des enjeux de l'époque. La violence non seulement verbale mais physique de la vie politique, la vigueur des extrémismes, traversent les affaires du début du siècle, dans lesquels l'Action Française pèse de tout son poids, portée par la figure emblématique de Léon Daudet. De cette violence, la France de Vichy sera en partie l'héritière, illustrée ici par quatre procès particulièrement révélateurs. Des années 1920 et 1930 aux heures de l'après-guerre, la forte présence de l'influence communiste, la gloire dont le parti est auréolé grâce à la Résistance, expliquent l'aveuglement des intellectuels les plus éminents qui, lors du procès Kravchenko, refusent d'ouvrir les yeux sur les atrocités du régime stalinien. La guerre d'Algérie, qui marque pour la France la fin tragique de la décolonisation, est illustrée par deux procès mettant en scène le rôle des différents protagonistes du conflit, des rebelles algériens aux porteurs de valises, et des activistes de l'Algérie française à une partie de l'armée. Suivre ces treize procès permet aussi au lecteur de porter un regard cru sur le fonctionnement de la Justice en temps de crise et d'observer les liens souvent équivoques que celle-ci entretient avec le pouvoir central. Présumée indépendante et impartiale, supérieure et équitable, elle se révèle perméable à l'air du temps comme aux pressions politiques, et ainsi conforme à une réalité qui garde une actualité immuable.

10/2016

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Critique littéraire

1916 - Chronique familiale de Paul Wallon - Correspondances

A la suite des précédents ouvrages sur 1914 et 1915, celui-ci porte sur les échanges épistolaires de la famille de Paul Wallon, père, pendant l'année 1916, une année tout en surprises, tant sur les plans politiques et militaires que familiaux. Personne ne doute, chez Paul Wallon, père, de l'issue victorieuse de cette guerre si longue, si éprouvante et si angoissante pour l'arrière. Familialement, cette année 1916 va apparaître comme une année de répit, ponctuée de quelques jours heureux avec la naissance de Paul Giard, les mariages de Thérèse Rabut, Henriette et Marguerite Rivière et la libération de Paul Wallon (fils de Paul Wallon, père), interné en Allemagne depuis le début du conflit. Nous allons ainsi poursuivre notre accompagnement des membres de cette famille dont l'affection mutuelle sert de rempart à la brutalité de cette guerre et chez qui, comme chez tous les français, on vit dans l'attente du dénouement et l'inquiétude pour ceux qui servent au front. Sur le front, les allemands échouent à Verdun devenu le symbole d'une guerre d'usure avec l'emploi massif de l'artillerie. Henri, Emile et Georges Wallon sont au coeur de cette grande victoire défensive de l'armée française alors que, parallèlement, de juillet à novembre 1916, les armées britanniques et françaises sont engagées dans la bataille de la Somme, tout aussi sanglante. On veut croire à une fin rapide des hostilités mais les succès militaires ne semblent pas suffire à l'assurer dans l'immédiat.

12/2014

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XVIIe siècle

La marquise de Verneuil, maîtresse d'Henri IV

Henriette de Balsac d'Entragues, marquise de Verneuil (1579-1633), fut l'une des femmes les plus célèbres de son temps. La postérité a pourtant effacé de l'histoire celle qui succéda à la belle Gabrielle d'Estrées aux côtés d'Henri IV. Maîtresse royale, criminelle de lèse-majesté, femme d'affaires : le parcours de cette figure d'exception, qui d'inconnue parvint en quelques mois à polariser l'attention de tous à la cour de France et au-delà, bouscule les conventions. La faveur du roi lui permit d'obtenir fortune, influence et pouvoir, mais provoqua aussi discrédit, déception, voire trahison. Car vint bientôt le temps des complots, durant lequel elle fut accusée, confrontée à la justice royale autant qu'à la vindicte de ses contemporains. Ce n'est qu'après la mort du monarque qu'elle se révéla sous un nouveau jour, à la manière d'une veuve, durant vingt-trois années passées entre ses enfants, ses domaines et ses oeuvres charitables. Flavie Leroux restitue pour la première fois la trajectoire de cette figure centrale du règne d'Henri IV, longtemps méprisée, souvent ignorée, encore détestée, pourtant remarquable. Chargée de recherche au Centre de recherche du château de Versailles, Flavie Leroux est spécialiste d'histoire de la cour et des femmes en France à l'époque moderne, en particulier des maîtresses royales, auxquelles elle a consacré sa thèse et deux ouvrages, Les maîtresses du roi, de Henri IV à Louis XIV (Champ Vallon, 2020) et L'autre famille royale (Passés composés, 2022).

10/2023

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Histoire internationale

Un autre Israël est possible. Vingt porteurs d'alternatives

Comment les citoyens israéliens vivent-ils la politique menée par leur gouvernement ? Cet ouvrage nous faire découvrir en vingt-deux portraits-interviews une partie de la société israélienne, pas forcément propalestinienne, qui proteste contre la politique néolibérale de Benyamin Netanyahou et souhaite la fin de la guerre. Ces citoyens, qui pourraient être la force politique alternative de demain, permettent de penser un avenir pour cette région du globe. Six mois après le déclenchement des mouvements révolutionnaires arabes, en juillet 2011, les Israéliens descendent à leur tour dans les rues. En août, ils seront jusqu'à 400 000 - l'équivalent de 4 millions chez nous ! De 70 % à 80 % de leurs concitoyens, selon les sondages, appuient leurs revendications. Mais le mouvement n'a pas encore trouvé son débouché politique. Dominique Vidal et Michel Warschawski proposent de découvrir cette alternative qui se cherche en 22 portraits interviews. Parmi les vingt-deux portraits-interviews figurent : Reuven Abargil, militant oriental ; Raanan Alexandrowicz, cinéaste ; Gadi Algazi, historien et animateur du mouvement Tarabut-Hithabrut ; David, lycéen, 15 ans ; Sara Beninja, porte-parole du Mouvement Solidarité Sheikh Jarrah ; Hillel Ben Sasson, dirigeant du Mouvement Solidarité Sheikh Jarrah ; Daniel Boyarin, professeur de culture talmudique à Berkeley ; Avraham Burg, ancien président de la Knesset ; Henriette Dayan et Yvonne Deutsch, militantes féministes ; Ilan Greilsammer, politologue, militant de La Paix maintenant ; Dov Hanin, député du Parti communiste israélien ; Hassan Jabareen, directeur général du Centre légal pour les droits de la minorité arabe en Israël ; Yoram Kaniouk, écrivain ; Daphnee Leef, porte-parole du " Mouvement des tentes ".

03/2012

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Romans historiques

Par le fer ou le poison

Agrippine, Isabelle d'Angoulême, Marguerite d'Anjou, Marie Tudor, la duchesse de Longueville, Mme de Montespan...par amour, par ambition ou par vengeance, par peur, cruauté, politique, égoïsme ou coquetterie, des femmes ont tué ou fait tuer des hommes, des femmes et même des enfants. Juliette Benzoni dresse les portraits de 16 d'entre-elles au destin tragique. Par amour, par ambition ou par vengeance, par peur ou par cruauté, par fanatisme ou par crédulité, par politique, par égoïsme ou par coquetterie, des femmes ont tué ou fait tuer des hommes, d'autres femmes et même des enfants. Le sang versé est le lien sinistre qui unit l'une à l'autre des créatures aussi dissemblables que Agrippine et Théophano, la cabaretière des faubourgs de Byzance devenue impératrice, qu'Isabelle d'Angoulême ou Marguerite d'Anjou, toutes deux reines d'Angleterre, ou que l'avide Henriette d'Entragues, qui ne put être reine de France et s'en vengea ignoblement, qu'Ana de Mendoza, princesse d'Eboli tuant pour protéger son amour, que l'effroyable Erzsébeth Báthory, ce Gilles de Rais au féminin. Dans chacun de ces récits, le fer brille, la hache s'abat ou bien le poison s'insinue, dans le cadre à la fois tragique et fastueux des grandes cours à travers les siècles. Et il est impossible de dire lesquels étaient les pires, des poisons de Locuste ou ceux de la Voisin, des massacres de Marie Tudor ou de la hideuse trahison de la femme au châle rouge.

06/2018

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Littérature française

Double blanc. Tome 1

L'ancien Opéra, incendié il y a quinze ans, n'avait ni façade imposante, ni escalier monumental, mais les vieux abonnés le regrettent. On y voyait moins d'étrangers et l'acoustique y était meilleure. On y donnait aussi des bals masqués plus amusants que ceux d'à présent. Le carnaval de 1870 fut joyeux et la nuit du samedi gras de l'année terrible, la salle de la rue Le Peletier regorgeait de monde. On s'écrasait dans les couloirs, on s'étouffait au foyer et les loges étaient bondées. Aux premières, à droite, il y en avait une où on menait grand bruit. Les jeunes qui l'occupaient étaient montés à un formidable diapason de gaieté, et ce nid de viveurs élégants attirait les chercheuses d'aventures, comme la lumière attire les chauves- souris. A tout instant, s'ouvrait et se refermait la porte qui donnait sur le fameux corridor, si magistralement mis en scène par les frères de Goncourt, au premier acte de Henriette Maréchal. C'était un incessant va-et-vient de dominos de toutes les couleurs. Quelques loups de dentelle abritaient peut-être de vraies mondaines en rupture de salons du high-life, mais la plupart cachaient mal des visages de demoiselles trop connues, et ces messieurs n'étaient pas venus au bal pour se faire intriguer, comme on disait jadis. En ce temps-là, il n'y avait déjà plus que les collégiens et les provinciaux pour jouer à ce jeu démodé.

02/2023

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Littérature française

Double blanc. Tome 2

L'ancien Opéra, incendié il y a quinze ans, n'avait ni façade imposante, ni escalier monumental, mais les vieux abonnés le regrettent. On y voyait moins d'étrangers et l'acoustique y était meilleure. On y donnait aussi des bals masqués plus amusants que ceux d'à présent. Le carnaval de 1870 fut joyeux et la nuit du samedi gras de l'année terrible, la salle de la rue Le Peletier regorgeait de monde. On s'écrasait dans les couloirs, on s'étouffait au foyer et les loges étaient bondées. Aux premières, à droite, il y en avait une où on menait grand bruit. Les jeunes qui l'occupaient étaient montés à un formidable diapason de gaieté, et ce nid de viveurs élégants attirait les chercheuses d'aventures, comme la lumière attire les chauves- souris. A tout instant, s'ouvrait et se refermait la porte qui donnait sur le fameux corridor, si magistralement mis en scène par les frères de Goncourt, au premier acte de Henriette Maréchal. C'était un incessant va-et-vient de dominos de toutes les couleurs. Quelques loups de dentelle abritaient peut-être de vraies mondaines en rupture de salons du high-life, mais la plupart cachaient mal des visages de demoiselles trop connues, et ces messieurs n'étaient pas venus au bal pour se faire intriguer, comme on disait jadis. En ce temps-là, il n'y avait déjà plus que les collégiens et les provinciaux pour jouer à ce jeu démodé.

02/2023

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Lecture 9-12 ans

Ecoute le rossignol

Henrietta, surnommée Henry, emménage dans une grande maison à la campagne avec sa famille, qui est sens dessus dessous après un événement dramatique. Henry, esseulée, entreprend d'explorer les environs comme les héros de ses livres Alice au Pays des Merveilles et Moogli. Dans le bois d'à côté, elle rencontre Moth, une vieille dame étrange, qui malgré son allure de sorcière va devenir son amie et l'aider à sauver sa famille... Points forts : Dans la lignée de 14-14, Adèle et les Noces de la reine Margot et des Lettres volées, un roman de qualité et accessible avec un fond historique. Une héroïne attachante, forte, avec beaucoup d'imagination, avec qui on souffre et on se bat, qui nous embarque à la manière d'un Tobbie Lolness ou d'Adèle (Adèle et les Noces de la reine Margot). Un texte qui traite avec sensibilité du deuil, de l'éclatement d'une famille. Un roman soutenu par les libraires (" Children's Book of the Month " de la chaîne de librairies Waterstones lors de sa parution en octobre 2016) et les critiques britanniques (n° 10 dans le top 50, livres adultes et jeunesse confondus, Telegraph pour 2016). Une manière accessible d'aborder de grands classiques de la littérature : Alice au Pays des Merveilles, Le Livre de la jungle, Le Vent dans les saules... Un charme british, qui rappelle par exemple Eva Ibbotson (Un chien pour toujours, Reine du fleuve...). FAQ : Pourquoi le rossignol ? Moth aperçoit un rossignol dans le bois et en parle à Henry comme un symbole d'amour et de mort, avec des références au poème " Ode à un rossignol ", de John Keats et au conte " Le Rossignol et l'Empereur de Chine ", de Hans Christian Andersen. Référence non présente dans le roman : le poème " Rossignol ", de Paul Verlaine, qui figure dans le recueil Poèmes saturniens. Moth a été infirmière, or le rossignol, en anglais " nightingale ", renvoie à Florence Nightingale, infirmière britannique durant le XIXe siècle qui est considérée dans le monde entier comme une pionnière des soins infirmiers.

05/2017

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Histoire de France

Les Dames de Trianon

Outre les reines Marie-Thérèse d’Autriche, Marie-Leszscinka et Marie-Antoinette, principale résidante du Petit Trianon, ce sont également les impératrices, épouses de Napoléon, Joséphine puis Marie-Louise, les filles de Louis XIV et de Madame de Montespan, sa petite-fille, la duchesse de Bourgogne, mère de Louis XV, mais aussi les filles de ce dernier, Henriette et Adélaïde, ainsi que les favorites royales, Mesdames de Pompadour et Du Barry, et les filles de Louis-Philippe, Clémentine et Marie, ainsi que leur belle-sœur, la duchesse d’Orléans, qui sont évoquées ici dans leur occupation des deux petits châteaux de campagne que sont les Trianons. À ces femmes célèbres s’ajoutent aussi des figures moins connues, dames de la cour, suivantes de la reine Marie-Antoinette comme Madame de Lamballe, ou sa femme de chambre, Madame Campan, des princesses telles que la Palatine, incroyable belle-soeur de Louis XIV, la sœur de Napoléon Pauline Borghèse, ou encore Madame Adélaïde, sœur de Louis-Philippe. Grâce au catalogue de l’exposition, ponctué de citations, toutes ces dames renaissent durant les fêtes, les mariages et les divers événements qui eurent pour cadre Trianon. L’exposition se clôt sur la figure de l’impératrice Eugénie qui ouvrit le musée du Petit Trianon sous le signe de Marie-Antoinette, lançant ainsi le « mythe de la Reine ». Ce sont ainsi trois siècles d’histoire de France par les femmes qui défilent sous les yeux du visiteur, permettant d’apprécier à la fois l’évolution des modes et celle du portrait, grâce à des œuvres célèbres signées de Gobert, Rigaud, Nattier, Gérard, Gros et Winterhalter.

06/2012

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Critique littéraire

Ernest Renan. Simple chercheur de vérité

Libre-penseur, Renan fut sans nul doute l'un des plus grands prosateurs du XIXe siècle en même temps que l'un des esprits les plus originaux en matière politique autant que religieuse. "A la fois linguiste, historien, archéologue, artiste, philosophe", comme il se définit lui-même, ses propos sur l'islam, le christianisme ou la nation suscitent de multiples controverses. Grâce à de nombreux textes inédits retrouvés dans la presse, les bibliothèques et les archives, notamment celles de la collection Scheffer-Renan conservées à Paris au Musée de la vie romantique, l'auteur nous fait redécouvrir ce chercheur de vérité qui, à 25 ans seulement, ose remettre en question sa foi pour étudier toujours plus, réussit brillamment l'agrégation de philosophie et est déjà l'auteur d'un livre aussi dense qu'audacieux : L'Avenir de la science. La correspondance que Renan entretient avec sa soeur Henriette, qu'il chérit (la perte de leur père, très jeunes, les rapproche d'emblée), permet de suivre, comme un fil rouge, ses sentiments et ses doutes les plus intimes. Cette nouvelle biographie de Renan n'est ni une apologie ni un procès mené contre les détracteurs de sa pensée. Il ne s'agit que de relire cette oeuvre, considérable dans tous les sens du mot, d'en retracer l'histoire, d'en comprendre les implications. Nul doute que le lecteur soit saisi par l'étonnante modernité des questions soulevées dans cet ouvrage. Renan, contemporain du premier grand affrontement entre l'Allemagne et la France, n'a-t-il pas été l'un des premiers à prévoir leur réconciliation dans le cadre d'une communauté des nations européennes ?

02/2012

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Religion

PETITE VIE DU PERE MARIE-JOSEPH COUDRIN (1768-1837). Fondateur de la congrégation des Sacrés-Coeurs de Jésus et de Marie

Issu du terroir du Poitou où a germé sa vocation, le père Coudrin a dû très vite affronter les événements de la Révolution. Lorsqu'il juge que la foi et l'Eglise sont gravement menacées, avec courage, il entre en résistance. Toute la suite de son existence en portera les traces : sa foi profonde l'entraîne dans toutes les audaces, actualisant en son temps le génie spirituel de saint François de Sales, l'inventivité pastorale de saint Vincent de Paul et l'ardeur missionnaire de saint Louis Grignion de Monfort. Son obsession : que l'évangile soit annoncé partout, particulièrement aux pauvres. Avant même la fin de la période révolutionnaire, il est un des pionniers du relèvement de la vie religieuse apostolique en France. En étroite collaboration avec Henriette Aymer de la Chevalerie, de 1797 à 1800, il pose les fondations de la Congrégation des Sacrés-Cœurs de Jésus et de Marie où il regroupe des religieux, des religieuses et même des laïcs. Dès 1826, il est l'un des premiers après la chute de Napoléon, à relever le défi des missions étrangères. Il n'en continue pas moins son service des églises locales en tant que vicaire général de Mende, de Troyes et de Rouen. A la demande des évêques, il s'investit avec ses religieux dans la formation des prêtres et les missions paroissiales. Il est un des artisans du nouvel élan de l'Eglise au début du XIXe siècle. En campant son portrait sans concession ni complaisance, mais non sans une grande tendresse, Bernard Couronne a su faire revivre ce fondateur au cœur sensible et à la foi intrépide.

05/1997

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Critique littéraire

Le bel âge. Fragments d'"Histoire de ma vie"

"Le bel âge" : quand le vieux Casanova songe à sa jeunesse, c'est en ces termes. L'expression est mélancolique, mais non le récit. L'Histoire de ma vie n'embaume pas les jeunes années : elle en restitue la fraîcheur. Casanova évoque ses fredaines sans regret ni jugement. "Ce sont des folies de jeunesse. Vous verrez que j'en ris, et si vous êtes bon, vous en rirez avec moi." L'Histoire de ma vie a connu bien des mésaventures éditoriales. Le manuscrit autographe est désormais conservé à la Bibliothèque nationale de France, et la Pléiade en prépare une édition intégrale. De cette édition Le bel âge offre l'avant-goût. On y suit le chemin qui mène de Bettine à Henriette en passant par Lucie et Christine, sans compter celles dont le nom s'est perdu, et de Venise à Padoue, à la Calabre, à Constantinople, où "le vêtement oriental ne dérobe rien à la cupidité", et à Paris, qui est une fête. Au Palais-Royal, à l'Opéra, au bordel ou à la Cour, Giacomo est vénitien comme l'Usbek de Montesquieu était persan ; il s'étonne de tout, et sa candeur madrée (ou est-ce une hardiesse candide ? ) fait merveille. Mme de Pompadour se retire "pour rire tout à son aise". Mais bientôt l'horizon s'obscurcit. Trop de libertinage impatiente Venise. Messer Grande, le chef de la police, met la main sur "l'infracteur" et l'emprisonne "sous les Plombs", où il passera quinze mois avant de réussir une évasion d'anthologie : étonnante aventure, récit haletant. Casanova a trente et un ans. Il s'exile. Le bel âge prend fin.

11/2011

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Critique littéraire

Madame de Villedieu Romancière. Nouvelles perspectives de recherches

Il n'est plus à prouver que Mme de Villedieu est une romancière majeure - qui plus est une romancière à succès - du siècle de Louis XIV et que, dans l'histoire littéraire, elle a sa place aux côtés de Melle de Scudéry et de Mme de Lafayette. La richesse de sa production - poésies, fables, théâtre, romans, lettres, nouvelles historiques et galantes - témoigne moins d'un goût savant, doué pour l'éclectisme, qu'elle ne reflète un esprit " universel ", à qui " l'usage du monde " tient lieu de " plus grande science ". Pour cette femme de lettres en quête perpétuelle de formules innovantes, la fiction romanesque ne se conçoit pas autrement que comme un espace conversationnel, lieu privilégié d'un dialogue avec le public mondain, où s'élabore et se définit sa poétique. Mais, pour celle qui se pique d'écrire " fort tendrement ", la fiction est aussi un lieu d'expression de l'intime, la frontière avec le réel, celui d'une existence troublée par des amours malheureuses, se révélant d'une grande perméabilité. Il n'est pas jusqu'à la posture d'écrivain - Melle Desjardins adoptant Mme de Villedieu comme nom de plume - qui ne dise, chez elle, la métaphorisation réciproque de l'acte d'amour et de l'acte d'écriture. Au seuil du XXIe siècle, cet ouvrage se propose d'évaluer la modernité de Mme de Villedieu romancière à travers de nouvelles orientations bibliographiques et de nouvelles perspectives critiques. De même aspire-t-il à faire entendre la voix d'un auteur autre que celui des Désordres de l'amour : Les Annales galantes, Les Exilez de la Cour d'Auguste, Les Mémoires de la vie de Henriette-Sylvie de Molière ou encore Le Portefeuille s'offrent en territoires d'analyse, sinon inconnus, du moins irréductibles dans leurs attraits.

09/2004

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Contes et nouvelles

Vengeances de femmes

Patrick Gofman, qui affecte de passer pour un misogyne éclairé, ne déteste pas en rajouter en allant puiser, dans l'Histoire, les faits divers, la mythologie, la littérature, ses propres aventures, des historiettes (comme on disait au Grand Siècle) où la femme n'a pas été - et n'est toujours pas... - la meilleure amie de l'homme. Elles peuvent s'appeler Némésis, Diane, Médée, Lucrèce. Ou, plus prosaïquement, Henriette, Gabrielle, Pepita, Clémentine. Elles peuvent être passées à la postérité. Ou n'avoir eu qu'un instant de "gloire" en page intérieure d'un journal local. Mais ce sont des caractères. Des sales caractères, mais des caractères. Vengeances de femmes est une anthologie. Une fleur. Une sélection des meilleures, c'est-à-dire des pires vengeances de femmes. 50 vacheries choisies dans l'Histoire, la mythologie, les faits divers et la littérature. 50 recettes pour accommoder le connard au sang. L'idée ? Elle traîne depuis longtemps dans les magazines. Mais elle appartient d'origine à une femme, Dominique R. , journaleuse et maman, qui l'a donnée à un homme, Patrick Gofman, pour son bien, sûrement. Auparavant, elle l'avait envoyé gifler un banquier, à Neuilly. Le financier fit trois tours dans ses mocassins en croco, articula les excuses exigées, puis il dit au savetier en rangers, d'un air de pitié : "Ne croyez donc pas toujours les femmes sur parole, mon ami". Vous l'avez compris : ce misogyne impénitent est, en fait, un grand admirateur des femmes. Et Marc Laudelout, animateur du Bulletin célinien n'a pas tort qui écrit : "Le talent de Gofman consist[e] à conter ces historiettes, où l'ironie le dispute à la cruauté, sur un ton parfaitement désinvolte".

10/2021

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Romans de terroir

Marie Doigts de fée

A la veille de la Belle Epoque, la petite Marie Chassagne quitte sa province natale et la ferme familiale. Placée comme fille de cuisine à Paris, on la dote d'une robe bien trop grande pour elle. Mais, en quelques gestes enfantins, elle réussit d'instinct à l'ajuster à sa taille sous le regard admiratif d'Henriette, la chef lingère. Celle-ci obtient alors de la prendre à ses côtés et de lui apprendre le métier. L'avenir de Marie est tracé : elle sera couturière... Mais auparavant, il lui faudra en découdre avec les accrocs et les ourlets de la vie, d'abord à travers un premier et bref mariage vécu à son corps défendant, et surtout en affrontant tant bien que mal les phobies qui, depuis toujours, l'obsèdent jour et nuit. Elle exprime la force vitale qui est en elle à travers ce don pour la couture que ses amis lui reconnaissent. Parmi ceux-ci, les de Méricourt qui l'aideront à créer Marie Chassagne Couture et lui feront rencontrer Alban, un jeune diplomate que ses goûts naturels ne portent guère vers les femmes. Entre Marie et Alban naîtra alors une grande histoire d'amour et... un parfum ! Mais Alban sera tué au Chemin des Dames. Dès lors, plus rien ne retiendra Marie. Murée dans le chagrin, elle n'aura de cesse de faire vivre sa maison de haute couture et, à travers cette dernière, le souvenir d'Alban. Elle traversera les années folles, l'Occupation et la Libération dans une sorte d'indifférence glacée, seulement préoccupée par le besoin de faire et de défaire les modes, et elle accueillera avec la même indifférence son triomphe à New York et la consécration mondiale de son parfum, Passion Saphir.

10/2007

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Beaux arts

Roger Montandon 1919-2005. Peintre et dessinateur, metteur en scène, journaliste, écrivain, poète

"C'est en essayant de copier la chaise qui se trouvait en face de mon lit de malade que j'ai repris contact avec le réel". Lors de la grande crise de sa vie en 1956, Roger Montandon exprime ainsi le geste initiatique que constitue pour lui le fait de commencer à dessiner le monde autour de lui, alors qu'il est journaliste, rédacteur proche du communisme, auteur de pièces de théâtre et poète avant de se lancer, à partir de ce moment-là, dans l'aventure de la peinture. Elle le conduira à Paris, où il se consacre dès les années 1960 à cette approche "transfigurative" du monde, à contre-courant, pendant l'époque du triomphe de l'abstraction. A Montparnasse, il renoue son amitié avec Alberto Giacometti et d'autres peintres de ce quartier d'artistes autour de la fameuse "Ruche" et fréquente l'intelligentsia de la rive gauche. Dans les années 1970, il devient le metteur en scène de Zouc et l'accompagne dans ses grands succès, expérience qui laissera derrière elle de très nombreux portraits de la comédienne jurassienne. Excellent dessinateur et peintre, notre artiste réaliste se consacre aux choses simples, aux Natures, aux Scènes de bistrot, aux Portraits, remarquables, de ses collègues et amis, sans parler des innombrables "Portraits de chaises" qui ont été pour lui le point de départ! Mais, finalement, peu importent les sujets, dit-il, pourvu "qu'on ait, soit-elle infime, la perception d'une nouvelle ouverture dans notre rapport au réel". Personnalité discrète, il expose pourtant régulièrement, avec succès, à la Galerie Henriette Gomès notamment, presque jusqu'à la fin de sa vie qu'il quitte à quatre-vingt-neuf ans. Ouvrage publié sous les auspices de l'association Les Amis de Roger Montandon.

11/2018

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Histoire internationale

Les exclus en Europe. 1830-1930, [actes du colloque, Paris VIII, 22-24 janvier 1998

En Europe, les années 1830 à 1930, marquées par l'industrialisation, l'urbanisation et la démocratisation, modifièrent considérablement le statut et le sort des individus rejetés de la société. Pauvres et vagabonds, migrants et chômeurs, vieillards et handicapés, mais aussi femmes, criminels, déviants ou marginaux, constituèrent des bataillons d'exclus. L'étude de cette période pose la question de la validité de la notion d'exclusion. Que recouvre ce terme utilisé par la sociologie depuis une vingtaine d'années ? Est-il opératoire pour des historiens qui cherchent à rendre compte de la diversité des trajectoires des rejetés de la société ? Les auteurs de cet ouvrage, chercheurs parmi les meilleurs spécialistes internationaux, nous dévoilent les procédures par lesquelles les sociétés européennes ont relégué des millions d'individus. Cet ouvrage est issu du Colloque international de Paris qui s'est tenu sous l'égide de la Commission européenne, du Comité d'Histoire de la Sécurité sociale et de la MIRE (Mission de Recherche au Ministère du Travail et des Affaires sociales). Les différents chapitres de ce livre regroupent les contributions d'André GUESLIN, de Dominique KALIFA Philippe ARTIÈRES, Henriette ASSÉO, Robert CASTEL, Christophe CHARLE, Evelyne COHEN, Pamela COX, Sophie DELAPORTE, Bernard DELPAL, Bernard DESMARS, Régine DHOQUOIS, Michel DREYFUS, Vincent DUCLERT, Bruno DUMONS, Nicole EDELMAN, Joao FATELA, Julie FETIE, Vinzia FIORINO, Elisabeth GAUDIN, Jacques GIRAULT, Angela GROPPI, Marie-Claire HOOCK-DEMARLE, Olivier IHL, Martine KALUSZYNSKI, Claude LIAUZU, Jean-Noël LUC, Maria MALATESTA, Yannick MAREC, Jean-Clément MARTIN, Catherine MAURER, Gérard NOIRIEL, Didier NOURRISSON, Gilles PÉCOUT, Christine PIETTE, Michel PORRET, Antoine PROST, Pascale QUINCY-LEFEBVRE, Madeleine REBÉRIOUX, Ann-Louise SHAPIRO, Jean-Claude SCHMITT, Étienne THÉVENIN, Christian TOPALOV, Nicolas VEYSSET, Nadine VIVIER, Stuart WOOLF, Jean-Jacques YVOREL.

03/1999

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Suisse

100 femmes qui ont fait Lausanne. Dans les pas des pionnières

Savez-vous qu'Henriette d'Angeville, première femme à avoir organisé son expédition au sommet du Mont-Blanc, a vécu à Lausanne ? Que la meilleure tenniswoman suisse de tous les temps avant l'arrivée de Martina Hingis, Lolette Payot, a grandi à Montchoisi ? Que l'herbier de Rosalie de Constant sert encore de référence dans l'histoire de la flore ? Que c'est une Lausannoise, Valérie de Gasparin Boissier, qui ouvre la première école laïque d'infirmières du monde ? Cette publication retrace de manière inédite la vie de cent femmes qui ont marqué de leur empreinte la ville de Lausanne de l'an mille au XXe siècle. Elles sont artistes, militantes, scientifiques, politiciennes, sportives, philanthropes ou pédagogues. Le destin de ces héroïnes de l'ombre, pionnières aux talents souvent méconnus, fait écho aux débats actuels sur la place des femmes et leur reconnaissance par la société. 100 femmes qui ont fait Lausanne illustre la nécessité de valoriser un récit oublié par l'histoire officielle écrite par les hommes. Initiée par la Ville de Lausanne, cette publication permet de retracer les interdits, représentations stéréotypées et obstacles auxquels ces personnalités, souvent pionnières dans leur discipline, se sont heurtées du fait de leur genre. Des discriminations qui ont pris plusieurs formes, de l'interdiction d'accéder à certaines filiales universitaires à l'absence de soutien de l'entourage, des formes d'art ou de littérature interdites aux femmes aux longues batailles pour acquérir l'obtention du droit de vote. Les dessins de l'artiste lausannoise Hélène Becquelin illustrent avec poésie, impertinence et légèreté ces cent destins hors-du-commun et font de 100 femmes qui ont fait Lausanne un ouvrage grand public aussi instructif qu'inspirant.

03/2021