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Bénédicte Sieffert

Extraits

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Histoire de France

Le dossier Rebatet. Les décombres ; L'inédit de Clairvaux

Lucien Rebatet est l’auteur d’un livre maudit qui fut le best-seller de l’Occupation : Les Décombres, livre qui lui a valu, entre autres raisons, d’être condamné à mort en 1946 avant qu’il voie sa peine commuée en détention à perpétuité. Ce texte est réédité dans son intégralité pour la première fois depuis 1942, après avoir reparu dans les années 1970 amputé de ses chapitres les plus délirants, notamment celui intitulé «Le ghetto». Pour la première fois aussi, alors que l’ouvrage est en libre accès sur le Net, il est accompagné d’un appareil critique conséquent, qui permet de le lire en connaissance de cause, de le resituer dans le climat de l’époque, avec ses outrances, ses haines et ses préjugés dont Rebatet fut l’un des plus véhéments porte-parole. Annoté par l’une des meilleures spécialistes de l’Occupation, Bénédicte Vergez-Chaignon, ce livre, emprunt d’un antisémitisme viscéral et obsessionnel, apparaît aujourd’hui comme un document historique édifiant sur l’état d’esprit, les phobies et les dérives de toute une génération d’intellectuels se réclamant du fascisme. L’auteur n’étant pas dénué de talent d’écriture, comme l’ont prouvé ses romans, notamment Les Deux Etendards, publiés par la NRF, et son Histoire de la musique, qui figure au catalogue «Bouquins», Les Décombres constituent également une oeuvre littéraire à part entière, reconnue comme telle, y compris par ses détracteurs les plus résolus. Ce Dossier ne manquera pas de susciter réactions et commentaires quant à l’opportunité de sa publication. Pascal Ory, qui a soutenu dès l’origine l’idée d’une réédition intégrale, mais encadrée et commentée, fournit dans une préface très éclairante les explications qui la justifient aujourd’hui.

10/2015

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Critique

Usages du portrait littéraire . Faire voir, révéler, émouvoir

Couvrant un vaste empan chronologique, du Moyen Age à nos jours, à partir de plusieurs genres (traité, roman, théâtre, poésie, biographie, récit de filiation), le présent livre explore la pratique du portrait littéraire pour en faire ressortir les enjeux rhétoriques et esthétiques, mais aussi éthiques, sociaux et anthropologiques. Le dialogue des arts qu'a entretenu le portrait littéraire par sa proximité séculaire avec la peinture n'y est pas oublié, mais il est étendu au domaine de la danse et au défi qu'elle lance à l'écrivain. A l'encontre de l'approche formaliste qui ne le considère que comme un dispositif descriptif, on mise ici sur la spécificité du portrait qui place l'humain au coeur de sa démarche, dans le but de cerner une individualité dans ce qu'elle a de plus singulier, de sonder les méandres d'une intériorité, et de ressaisir à partir de là le visage d'une époque. Relégué à tort par les rhétoriques classiques à une place secondaire, il s'impose au contraire comme un moment clé où se programment des histoires, souvent fondées sur la portée dramatique de la ressemblance. Trop souvent négligé dans sa dimension pragmatique, il gagne à être examiné du point de vue de l'effet qu'il produit sur le lecteur. Le pari de ce livre est dès lors de déconstruire le discours critique tenace liant description et ennui, et de retrouver le plaisir du portrait, par sa densité sensible et imaginaire, et par son pouvoir de révélation, sur notre Moi et sur l'espèce humaine. Avec les contributions de : Lauren Bentolila-Fanon, Florence Bouchet, Mariane Bury, Sébastien Cazalas, Yoann Chaumeil, Pascale Chiron, Nathalie Grande, Danièle James-Raoul, Hélène Laplace-Claverie, Guy Larroux, Marine Le Bail, Bénédicte Louvat, Frédéric Sounac, Françoise Sylvos, Bernard Vouilloux.

01/2023

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Sociologie

Revue francaise de sociologie T62-1. Varia

Comment se manifeste la confiance en entreprise ? A partir d'une enquête auprès des sites français et allemand d'une multinationale de l'aéronautique, Bénédicte Zimmermann montre qu'une confiance agie, qui se manifeste dans les interactions, coexiste dans l'entreprise allemande avec une confiance latente, qui se déploie de manière plus institutionnelle, alors que seul le premier type de confiance s'exprime dans l'entreprise française. Carole Sigman analyse comment les olympiades, mode de recrutement des étudiants développé par les universités russes pour contourner les réformes des autorités fédérales, affectent aujourd'hui l'ensemble du fonctionnement du champ universitaire du pays. Ces pratiques recomposent les enjeux de la compétition entre universités mais aussi le fonctionnement du pouvoir politique en Russie depuis une quinzaine d'années. Quelles catégories sociologiques pour étudier l'évolution de la mobilité sociale ? A partir des données françaises de l' "Enquête emploi en continu" , Cyril Jayet développe une approche centrée sur les microclasses. Il montre que si la reproduction micro apparait comme faible en valeur absolue, elle est en réalité au moins aussi importante qu'au niveau macro. L'approche en microclasses permet d'identifier les différentes dimensions qui sous-tendent les flux de mobilité entre professions et entre classes sociales. La domesticité, un salariat sans droit ? A partir d'une enquête conduite auprès de personnes fortuné·es ayant recours à du personnel de maison, Alizée Delpierre montre que, dans cette forme de domesticité, employeur·es et employé·es s'arrangent avec le droit pour établir elles et eux-mêmes les rapports de travail : le droit n'est pas absent de leurs relations, mais ses usages sont à leur entière discrétion, laissant une place réduite aux cadres légaux du travail et à sa régulation extérieure.

09/2021

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Provence, Alpes, Côte d'Azur

Un été à Cameline

Suite au décès de sa mère, Naïs tourne le dos à sa vie parisienne pour se réinstaller dans son village natal en Provence. Entre culture de la lavande, amitiés retrouvées, chassés croisés amoureux, la fille prodigue saura-t-elle faire face à ses vieux démons et renouer avec le bonheur ? Naïs a quitté sa Provence et sa lavandicultrice de mère pour s'installer à Paris. Elle a aujourd'hui trente-six ans et sa mère vient de mourir. Fille unique, elle hérite de sa propriété. Naïs plaque tout pour se revenir à Caméline, son village perché entre Ventoux et Lubéron. Son ami d'enfance, Gabriel, murailler de son état, vient également de se réinstaller dans la région. Mais les retrouvailles entre Naïs et Gabriel sont difficiles : le jeune homme, sombre et mutique, refuse de renouer tout contact. Au village, d'obscures rumeurs circulent sur son compte. Mais Naïs tisse de nouvelles amitiés : Emilie, qui gère la boutique d'huiles essentielles et qui attend son premier enfant, Arthur, le vacancier belge qui loue le gîte de la propriété... Elle réapprend le travail de la terre aux côtés de Bénédicte, l'ouvrière agricole de sa mère, la récolte de la lavande, la distillation, la confection de savons... Naïs change complètement de vie. Au fil de l'été, le coeur de Naïs est tiraillé entre les sentiments profonds qu'elle éprouve pour Gabriel, et l'attachement sincère qu'elle ressent pour Arthur. Mais quand elle réalise que c'est de l'amitié, et non de l'amour, qui l'unit à Arthur, et qu'elle ouvre son coeur à Gabriel, celui-ci la repousse. Rongé par un secret, par la honte et la culpabilité, Gabriel quitte le village...

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Travail social

La France qui a faim. Le don à l'épreuve des violences alimentaires

En France, dans ce pays riche où l'agriculture se veut productiviste et exportatrice, une personne sur dix doit recourir à des dispositifs d'aide alimentaire. Les Restos du coeur en sont l'un des acteurs principaux. Que leur existence soit devenue indispensable révèle l'absurdité et la triple faillite de notre système agricole, malade d'un bout à l'autre de la chaîne. Mondialisé et industriel, celui-ci participe au désastre écologique en cours tandis que nombre d'agriculteurs français sombrent dans la pauvreté malgré un lourd labeur. A travers l'incroyable travail réalisé par l'association fondée par Coluche il y a bientôt quarante ans, on pourrait croire que les dons de nourriture et de temps répondent au droit à l'alimentation. Pourtant, il n'en est rien. Sur le terrain, les bénévoles sont en souffrance. Ils constatent que leur action, loin d'aider à sortir de la pauvreté, consiste surtout à maintenir une paix sociale, en évitant des vols et des émeutes de la faim. Car l'impossibilité à accéder à la nourriture est une violence qui s'exerce contre les plus pauvres. On sort profondément ébranlé de cette enquête dans le monde invisible du quotidien de l'aide alimentaire. Et si, dans une société démocratique, l'urgence consistait moins à donner de la nourriture que des droits pleins et entiers ? Bénédicte Bonzi est docteure en anthropologie sociale, chercheuse associée au LAIOS (Laboratoire d'Anthropologie des institutions et des organisations sociales). Elle se saisit de la question de la violence dans le système alimentaire à travers les impacts des politiques d'aide et de don. Aujourd'hui elle accompagne les collectivités dans leurs transitions alimentaires chez Auxilia Conseil.

03/2023

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ouvrages généraux

Ernst Kaltenbrunner

Le destin méconnu du " petit Himmler d'Autriche ", un haut dignitaire nazi longtemps négligé, mais terrifiant. A partir de janvier 1943, Ernst Kaltenbrunner, un SS autrichien quasi inconnu en Allemagne, est désigné pour diriger le RSHA, l'Office principal de sûreté du Reich. Ce haut dignitaire nazi devient ainsi le numéro 2 de la SS après Himmler, et aussi le chef de la police de sûreté et du renseignement de l'ensemble du Reich. Pourquoi l'historiographie ne parle-t-elle que très peu de Kaltenbrunner, alors que les autres dirigeants du régime hitlérien, tels Goebbels ou Göring, font l'objet de nombreuses études ? Pourquoi est-il aujourd'hui bien moins connu que Heydrich (assassiné en mai 1942), alors qu'il a occupé les mêmes fonctions et dirigé la politique de terreur nazie dans les deux dernières années de la guerre - qui ont vu le régime se radicaliser et ses politiques criminelles dans le Reich et l'Europe occupée s'intensifier ? D'où vient la mise à l'écart de cet homme qui a pourtant lui aussi été jugé par le Tribunal international de Nuremberg, et qui a fait partie des condamnés à mort en octobre 1946 ? Pendant plusieurs années, Marie-Bénédicte Vincent a cherché à répondre à toutes ces questions en réalisant un véritable travail d'enquêtrice. S'appuyant sur des sources de première main et exhumant des documents inédits (aux Archives fédérales de Berlin et Coblence, ou encore au Mémorial de Mauthausen à Vienne), elle reconstitue la trajectoire personnelle de Kaltenbrunner et retrace à travers lui l'histoire de l'Autriche nazie. Cet ouvrage, appelé à faire date, fait enfin la lumière sur un criminel de guerre longtemps négligé mais ô combien incontournable.

10/2022

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Ouvrages généraux

L’Est à l’Ouest . Trajectoires, expériences et modes d’expression des intellectuels, écrivains et artistes émigrés hors de RDA

Ce numéro s'intéresse aux écrivains et artistes est-allemands ayant quitté la RDA avant 1990, et aux conséquences de ce déplacement sur leur oeuvre et leur discours. Quatre exposés introductifs (Schmitz, Sapiro, Farges, Terrisse) fournissent d'importants outils d'analyse théorique. Cet ouvrage présente et analyse le cheminement d'écrivains et d'artistes plasticiens qui ont quitté la RDA et se concentre sur la période comprise entre le moment de leur passage à l'Ouest et la réunification de 1990. Les contributeurs de ce numéro ont exploré la réalité d'un " seuil " autre que celui, très étudié, de la chute du Mur, en se penchant sur les conséquences, moins connues, de cette Übersiedlung sur leur production artistique. Ils mettent en lumière la variété des réactions à ce qui constituait une rupture biographique, politique et esthétique forte, mais aussi la similitude des stratégies adoptées pour continuer à écrire, peindre et exister dans l'espace public occidental. Entre la césure franche et le choix de la continuité, cet ouvrage dessine les contours d'une adaptation protéiforme. Les études individuelles sont précédées de quatre articles généraux fournissant des outils pour appréhender le phénomène qui, conçu comme un exil littéraire et artistique interallemand, tend vers l'extraterritorialité (Walter Schmitz), appelle des comparaisons avec d'autres exils (Gisèle Sapiro, Patrick Farges), et interroge la translocation des bibliothèques (Bénédicte Terrisse). Si certains ont éprouvé un net sentiment d'exil (Fuchs, Rachowski) ou au contraire insisté sur la continuité (Kirsch, Brasch, Eckart, Lange-Müller), d'autres encore ont joué les médiateurs ou les trouble-fête (Kantorowicz, Johnson, Kunert, Loest, Maron). Les artistes plasticiens (Loewig, Kerbach, Herrmann, Grimmling, Dammbeck, Stelzmann), confrontés au monde de l'art occidental, élargissent pour finir l'horizon de cette étude.

03/2023

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Sociologie

Le sens pratique de l'hospitalité. Accueillir les étrangers en France, 1965-1983

Qu'est-ce qu'accueillir un étranger ? De quoi est faite l'expérience d'hospitalité ? Ces questions complexes, posées dans le cadre historique d'une période d'intense politisation et régulation du fait migratoire, dessinent l'ambition de ce livre, issu d'une enquête collective menée par le réseau des correspondants de l'Institut d'Histoire du Temps Présent (CNRS) : analyser l'accueil des étrangers du point de vue de l'ac- cueillant, privilégier une analyse par le bas qui reconnaît l'importance des configurations localisées, insister sur les pratiques d'accueil et la manière dont elles sollicitent les registres éthiques, symboliques et émotionnels. Il y a en effet plusieurs manières de devenir accueillant, plusieurs modali- tés de pratiquer l'hospitalité, plusieurs trajectoires pour y mener, plusieurs échelles pour l'exercer, plusieurs raisons pour l'expliquer, plusieurs récits pour s'en souvenir. Le choix d'une approche pragmatique de l'hospitalité permet non seulement d'étudier " l'accueil au concret " mais aussi de rappeler que le fait d'accueillir l'étranger participe toujours d'une forme d'apprentissage de soi. C'est donc dans la voie d'une histoire sociale des sensibilités que s'engage ce livre, dont le projet est de donner un visage à celles et ceux qui oeuvrent au quotidien à la dignité de l'étranger. Avec les contributions de Marie-Claude Albert, Marie-Christine Allart, Philippe Barrière, Sébastien Beuchet, Benjamin Boudou, Olivier Bu ? ttner, Hélène Chaubin, Mohamed Choual, Xavier Desbrosse, Catherine Duguépéroux, Gil Emprin, Jean-Luc Gillard, Bertrand Hamelin, Michel Hastings, Bénédicte Héraud, Claudine Keller, Anne Kerlan, Jean-Claude Lahaxe, Franc ? ois-Xavier Laithier, Guillaume Le Blanc, Danièle Lochak, Olivier Mathieu, Nicolas Monod, Sylvain Négrier, Alain Olivier, Anne Pasques, Victor Pereira, Franc ? ois Philippe, Nathalie Regagnon, Nicolas Schmidt, Michel Verbeke, Catherine Wihtol de Wenden.

12/2021

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Faits de société

Restituer le patrimoine africain

Premier texte complet et engagé sur un sujet explosif Les guerres ont toujours entraîné des spoliations d'objets et de trésors au détriment des pays vaincus. La France quant à elle a été particulièrement active au cours de ses conquêtes coloniales au xixe siècle. Dès cette époque, de prestigieuses voix s'élèvent en Europe pour condamner ce que la prétendue "civilisation" inflige à la "barbarie". Victor Hugo "espère qu'un jour viendra où la France, délivrée et nettoyée" renverra ses butins. On compte actuellement dans les collections publiques françaises au moins 88 000 objets provenant de l'Afrique subsaharienne. Malgré de nombreuses réclamations de pays africains depuis les indépendances, l'Etat français n'a pas jugé bon d'évoluer sur cette question, arguant de l'inaliénabilité du patrimoine national. Jusqu'au discours du 28 novembre 2017 du président Emmanuel Macron à Ouagadougou, qui annonça la mise en oeuvre dans un délai de cinq ans de "restitutions temporaires ou définitives du patrimoine africain en Afrique". Il confia alors à Felwine Sarr et Bénédicte Savoy la mission de consulter les spécialistes en Afrique et en France, et de mener une large réflexion sur ce sujet. Le fruit de cette mission est le présent ouvrage, qui reprend le contenu du rapport remis le 23 novembre 2018 au président de la République. Il raconte les spoliations à travers l'histoire mondiale, évalue la part de la France, dresse un premier inventaire des oeuvres spoliées, fait le récit des tentatives des pays africains pour se réapproprier leur patrimoine, analyse les questions juridiques qui se posent, et énonce un certain nombre de recommandations pratiques pour la mise en oeuvre des restitutions, un des chantiers les plus audacieux de ce XXIe siècle. Un ouvrage passionnant, qui fera date. Car le mouvement de restitution du patrimoine vise non seulement à redonner accès aux Africains à leurs oeuvres, mais aussi à fonder une nouvelle ère dans les relations entre l'Afrique et la France, à écrire une nouvelle page d'histoire partagée et pacifiée.

11/2018

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Sciences historiques

Relire l'altitude : la terre et ses usages. Suisse et espaces avoisinants, XIIe-XXIe siècles, Textes en français et en allemand

Lorsqu'il parcourt le Val d'Illiez dans les années 1770, l'artiste genevois Marc-Théodore Bourrit, compagnon d'excursions d'Horace-Bénédict de Saussure, s'émerveille à la vue de cette vallée "embellie de champs et de pâturages [... ] dont les flancs ont été cultivés jusqu'à la plus grande hauteur" . Or, rien de tout cela ne subsiste aujourd'hui. Le paysage agraire décrit par Bourrit a disparu : les champs cultivés ont laissé la place aux prés de fauche et, dans les hauteurs, il ne reste aucune trace des cultures d'autrefois. Inspiré par ce témoignage, ce livre réunit une série d'études qui, dans une perspective historique, analysent le rôle de l'altitude dans les formes d'appropriation et de mise en valeur du sol, aussi bien dans les hautes terres de montagne que dans les basses terres des fonds de vallée de l'espace helvétique et de ses régions avoisinantes. En conjuguant les approches de l'histoire environnementale, de l'histoire du territoire et de l'histoire économique et sociale, les auteur·e·s s'interrogent sur le rapport entre l'altitude et les formes de propriété et d'usage des terres à travers diverses perspectives dont la variété des systèmes agro-pastoraux, l'influence de l'économie de marché, ainsi que les cadres et les variables politiques et institutionnelles. En effet, loin d'être figées, les relations entre l'homme et son milieu se modifient au fil du temps et l'altitude est moins une contrainte qu'une opportunité que certaines sociétés ont su valoriser et utiliser à leur profit.

12/2018

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Beaux arts

La promenade du critique influent. Anthologie de la critique d'art en France 1850-1900, Edition revue et corrigée

Dans ces "papiers" choisis de cinquante-six critiques - et pas seulement les plus fameux, tel Baudelaire, Zola ou Huysmans -, les escarmouches et les grandes batailles pour l'art moderne sont là, dans toute leur fureur. Delacroix, Courbet, Manet, Monet, Redon, Seurat, Van Gogh, Gauguin ou Cézanne ont les honneurs de ces pages mais ils ne sont pas les seuls puisque les princes de l'époque s'appelaient Ary Scheffer, Gérôme de Bouguereau. Chaque auteur est présenté, chaque critique est située dans son contexte, pour faire de cette anthologie une synthèse indispensable et un instrument de travail qui restitue sa véritable dimension à un champ d'actitvité déterminant pour l'histoire de l'art de la seconde moitié due XIXe siècle. Seule de son genre en langue française, cette anthologie rend compte compte de la totalité de la période, de son évolution et de ses mutations décisives, en représentant les différentes tendances de la critique conservatrice comme de celle des avant-gardes, dans leurs aveuglements comme dans leurs intitutions les plus pénétrantes. Elle évoque aussi l'ensemble du champ artistique, en incluant, à coté de ceux qui portent sur la peinture des textes sur la sculpture, la gravure, la photographie, les arts décoratifs, ou l'architecture. Du romantisme au Réalisme, de l'Impressionnisme au Symbolisme, les grands artistes du XIXème siècle sont admirés ou discutés par les frères Goncourt, Théophile Gautier, Alexandre Dumas, Edmond Duranty, Pierre-Joseph Proudhon, Joséphin Péladan, Félix Fénéon, Octave Mirbeau, ou Léonce Bénédite, sans oublier la critique au féminin des Claude Vignon, Mathilde Stevens et Marc de Montifaud.

07/2010

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Témoins

Convertissez-vous ! Itinéraire d'un frère du Bronx

Quand un prêtre français traverse l'Atlantique pour rejoindre les frères franciscains du Bronx et s'occuper de la jeunesse américaine abandonnée, cela donne le livre le plus étonnant et détonnant sur la face cachée de l'Amérique et le dynamisme vibrant de la nouvelle évangélisation. Un témoignage choc et rap. Un franciscain qui dévale une rue en skateboard. Un autre franciscain qui marque un panier dans un gymnase de basket. Un autre franciscain encore qui chante du rap dans un couloir du métro. Ces images célèbres de New York disent le renouveau apporté par la communauté du Bronx. Elles répondent, traversant les siècles, à la supplique du Christ à saint François d'Assise : " Reconstruis mon Eglise qui tombe en ruine ". Or, tout renouveau durable suppose une authentique réforme spirituelle ainsi qu'en prévenait le père Benedict-Joseph Groeschel, le cofondateur de cette aventure. Ayant traversé l'Atlantique pour la partager, le frère Raphaël-Jacques Chilou nous propose ici l'itinéraire de conversion que réclame la crise actuelle. Comment commencer à cultiver nous-même le respect de soi et des autres, le dialogue bienveillant et fraternel ouvert à tous, l'attention aux plus pauvres ? Avec modestie mais certitude, c'est en franciscain du Bronx qu'il nous confie les leçons d'espérance qu'il a recueillies. Non pas en surplomb, mais au ras du réel. Non pas en se rangeant dans un camp idéologique, mais en s'inscrivant dans un corps, celui de l'Eglise. Ce qui fait la sincérité, l'originalité et la crédibilité exceptionnelles de ce livre.

08/2021

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Littérature érotique et sentim

Les hommes de Lancaster. Tome 2, Le sanctuaire

Eddie Graber rêvait de bâtir un sanctuaire pour animaux de ferme rescapé, et celui-ci était sur le point de se réaliser avant que son partenaire se retire à la dernière minute. Désormais, Eddie risque de perdre la propriété de dix hectares dans le comté de Lancaster - et tous les espoirs qu'il y avait mis - avant même que le projet ne démarre. Il a besoin d'aide, il a besoin d'argent, mais surtout, il a besoin de retrouver la croyance en un but supérieur qui l'a amené jusque-là avant tout ça. Samuel Miller a travaillé dur pour s'intégrer dans sa communauté amish malgré son pied bot. Mais quand son père apprend que Samuel est gay, il est fouetté et rejeté. Avec à peine quelques centaines de dollars en poche, il répond à une annonce pour un ouvrier agricole et se retrouve employé par un citadin qui se fait des idées étranges sur les animaux, qui n'a pas la moindre idée de comment diriger sa petite ferme, mais qui a le coeur sur la main. Samuel n'est pas la seule âme en perdition à avoir trouvé par hasard son chemin jusqu'à Meadow Lake Farm. Il y a aussi Fred et Ginger, deux vaches qui vivaient dans un garage, une bande de moutons et un petit cochon noir nommé Benedict qui pourrait être la clé de la vie, de l'amour, de l'argent et même d'un avenir heureux pour deux reclus de la société. N. B. : Ce livre se déroule dans la même région que le premier mais parle d'un nouveau couple. Il peut être lu individuellement.

10/2019

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Littérature française

Trois saisons d'orage

Les Fontaines. Une pierre cassée au milieu d'un pays qui s'en fiche. Un morceau du monde qui dérive, porté par les vents et les orages. Une île au milieu d'une terre abrupte. Je connais les histoires de ce village, mais une seule les rassemble toutes. Elle doit être entendue. L'histoire d'André, de son fils Benedict, de sa petite-fille, Bérangère. Une famille de médecins. Celle de Maxime, de son fils Valère, et de ses vaches. Une famille de paysans. Et au milieu, une maison. Ou ce qu'il en reste. Trois générations confrontées à l'Histoire et au fol orgueil des hommes ayant oublié la permanence hiératique de la nature. Saga portée par la fureur et la passion, Trois saisons d'orage peint une vision de la seconde partie du XXe siècle placée sous le signe de la fable antique. Les Trois-Gueules, "forteresse de falaises réputée infranchissable", où elle prend racine, sont un espace où le temps est distordu, un lieu qui se resserre à mesure que le monde, autour, s'étend. Si elles happent, régulièrement, un enfant au bord de leurs pics, noient un vieillard dans leurs torrents, écrasent quelques ouvriers sous les chutes de leurs pierres, les villageois n'y peuvent rien ; mais ils l'acceptent, car le reste du temps, elles sont l'antichambre du paradis. Cécile Coulon renoue ici avec ses thèmes de prédilection la campagne opposée à la ville, la lutte sans merci entre l'homme et la nature, qui sont les battements de coeur du très grand succès que fut Le Roi n'a pas sommeil (Ed Viviane Hamy, 2012).

01/2017

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Histoire régionale

Femmes de Seine-et-Marne. Portraits des femmes qui ont fait la seine-et-marne

Dans une série de portraits, Albertine Gentou rend hommage "aux femmes qui ont fait la Seine-et-Marne" , cette contrée de l'Ile-de-France que l'on appelait autrefois le Gâtinais, la forêt de Bière et la Brie. Des têtes couronnées aux artistes, des mécènes aux sportives y figurent. Elles y ont séjourné pour y établir leur règne, leur foyer, leurs talents ou pour y puiser l'inspiration. De toutes les époques, et dans tous les domaines, elles font partie de l'Histoire et du patrimoine culturel de cette région. Un éventail de Seine-et-Marnaises d'origine, d'adoption ou de passage, d'hier et d'aujourd'hui, qui ne se prétend pas exhaustif, pas plus qu'il ne se revendique militant, mais simplement instructif voire divertissant... Sommaire (extraits) LES ASCENDANTES - Elisabeth, la Préhistorienne - Héloïse, la courtoise - Jacqueline de Rohan, la dame de Blandy... LES TETES COURONNEES - Blanche de Castille, la fervente - Isabeau de Bavière, l'ambiguë - Anne de Pisseleu, la calculatrice... LES BIEN PENSANTES - Madeleine de Scudéry, l'admiratrice de Vaux-le-Vicomte - Marie-Madeleine de La Fayette, la femme de l'être - Emilie du Châtelet, la scientifique... LES FLAMBOYANTES - La Comtesse de Greffuhle, la Reine de coeur - Misia Sert, l'extravagante - Musidora, l'héroïne des premières séries... LES AUDACIEUSES - Nadia Boulanger, l'aérienne - Claude Lalanne, la magicienne du quotidien - Viviane de Witt, la pionnière du marteau... LES DEESSES - Barbara, la femme qui chante - Françoise Dorléac, l'incandescente - Mireille Darc, la sauterelle... LES ECLAIREUSES - Marie-Line Grima, la caméléonne - Judith Raynaud, la cinéphile - Daphné Beauvais, la Chlorofilmeuse... LES CHAMPIONNES - Pauline Ranvier, la fine lame - Margot Boulet, l'endurante - Aurore Gauthier comme sur des roulettes... LES SUCCULENTES - Léa Pature, l'ambassadrice de Seine-et-Marne - Nabila Sellika, une cheffe hardie - La Folie Barbizon, une source de surprises... LES SOLIDAIRES - Les Colibris Solidaires - La Colombe des Aidants... LES FEES DU SPECTACLE VIVANT - Caroline Casadesus, l'irradiante - Bénédicte Rostaing, la harpiste aux doigts d'or - Sélène Saint-Aimé, la pépite du Jazz... LES DAMES DE PLUME - Bettina Schoppoff, en aparté - Anne Lardy Crapet et le Club des Dames de Plume... LES ENCHANTERESSES - Lembe Lokk, la voix du destin - Barbara Popoff, la sculpteuse d'émotions - Sasha Bogdanoff, la fille du ciel...

10/2022

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Musique, danse

Critique musicale. Volume 10 (1860-1863)

Alors que Berlioz entame en 1860 ses dernières années de collaboration au Journal des débats, le monde musical est en émoi avec l'arrivée de Wagner, venu conquérir Paris. Hermétique à la "musique de l'avenir", Berlioz préférera confier à son ami d'Ortigue le compte rendu de Tannhäuser, représenté à l'Opéra en 1861. Malgré cette création et quelques autres, comme celles de Pierre de Médicis de Joseph Poniatowski, La Statue de Reyer ou La Reine de Saba de Gounod, le répertoire de l'Opéra est d'une désespérante monotonie. Cependant, la reprise d'Alceste, avec la bouleversante Pauline Viardot dans le rôle-titre, stimule Berlioz, qui consacre aux oeuvres inspirées par l'Alceste d'Euripide six articles pour mieux souligner le génie dramatique de Gluck. Très actifs au contraire, le Théâtre-Lyrique et l'Opéra-Comique montent une quarantaine d'ouvrages, parmi lesquels nombre de créations, et la représentation de Fidelio en français dont Berlioz rend compte avec ferveur. Les concerts continuent à un rythme effréné, et Berlioz ne sait plus quels éloges trouver pour tous ces virtuoses solistes, chambristes, et ces orchestres qui, comme dans les concerts populaires de Pasdeloup au Cirque Napoléon, améliorent le goût du public. Même s'il obtient un vif succès à Bade avec Béatrice et Bénédict dans lequel Anne Charton-Demeur l'enchante, Berlioz est épuisé par sa santé qui se dégrade, démoralisé par la méfiance qu'inspirent Les Troyens pour être joués, et tout à fait lassé de son métier de critique. L'occasion de démissionner se présente enfin et le 8 octobre 1863, il signe son dernier article du Journal des débats, sur Les Pêcheurs de perles de Bizet. Un monde se referme, un autre s'ouvre…

09/2020

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Policiers

Rampart Street

L’armateur John Benedict est retrouvé assassiné dans Rampart Street, l’une des rues les plus malfamées de Storyville, le célèbre quartier chaud de La Nouvelle-Orléans. La police conclut hâtivement que le notable a été la victime d’un maraudeur, mais la famille ne se satisfait pas de cette explication. L’affaire est donc confiée au détective créole Valentin Saint-Cyr, de retour après dix-huit mois d’absence. Il ne tarde pas à comprendre qu’on l’a recruté, non pour découvrir la vérité, mais pour enterrer cette histoire au plus vite. Il n’en faut pas plus pour lui donner envie de creuser davantage, d’autant que la jolie fille de la victime le soutient dans cette démarche.Plus obstiné et insolent que jamais, le détective se retrouve plongé au cœur d’un drame dont l’origine remonte au passé violent de La Nouvelle-Orléans qui continue d’être déchirée par les antagonismes raciaux.David Fulmer poursuit avec ce troisième volet des aventures de son enquêteur créole sa peinture de La Nouvelle-Orléans à l’aube du vingtième siècle. Il y approfondit des personnages croisés dans les deux premiers épisodes : la prostituée Justine Mancarre, toujours éprise de Valentin, le lieutenant de police Picot, son ennemi juré, le journaliste Joe Kimball, alcoolique impénitent et mémoire de la ville… A travers les destinées individuelles, l’auteur décrit une société métissée, passionnant microcosme où couvent des haines tenaces. Et bien sûr, le jazz demeure présent en arrière-plan dans tout le roman, pas seulement comme un décor mais comme incarnation de la vitalité et des contradictions qui définissent la ville. Une ville inépuisablement romanesque qui est sans doute le personnage principal du roman.Journaliste, homme de radio, documentariste et producteur de disques, David Fulmer est l’auteur de la série Valentin

02/2012

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Récits de montagne

Mont-Blanc. La véritable histoire de la première ascension

Mais que s'est-il passé au mont Blanc le 8 août 1786 ? Mais que s'est-il passé au mont Blanc le 8 août 1786 ? La première ascension, pardi ! Des témoins ont bien vu le docteur Paccard et son compagnon Jacques Balmat au sommet à 18h23 exactement. Le chantre genevois Marc-Théodore Bourrit, " historiographe " des Alpes, s'est empressé d'écrire aux gazettes pour annoncer la nouvelle d'autant plus sensationnelle qu'elle mettait un terme à des décennies de doutes, de tentatives, de renoncements... Le savant Horace-Bénédict de Saussure qui répétera l'ascension l'année suivante en a également témoigné dans son ouvrage " Voyage dans les Alpes ", et bien d'autres jusqu'au célèbre romancier Alexandre Dumas qui a eu la bonne fortune de rencontrer le vieux guide Balmat quelques mois avant sa mort et de lui faire raconter son odyssée : sa découverte d'un itinéraire possible, sa proposition d'emmener avec lui le docteur Paccard, sa conduite héroïque tout au long de l'ascension, sa fierté lorsque, le premier il a posé le pied sur le sommet, réalisant que ses " sujets de la vallée " l'applaudissaient, avant de redescendre chercher le pauvre docteur Paccard épuisé, de le traîner au sommet et d'entamer la descente avec son malheureux compagnon. Cette histoire-là est celle qui nous a été enseignée : une histoire où Jacques Balmat tient le premier rôle. Il a fallu plus d'un siècle pour que des historiens revisitent cette épopée qui semblait gravée dans le marbre. Progressivement, la véritable histoire s'est dessinée. Moins héroïque, moins évidente, moins simple... Mais tellement plus humaine. Que s'est-il réellement passé avant, pendant et après la première ascension du mont Blanc ?

11/2023

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Suède

Suède. 5e édition. Avec 1 Plan détachable

Lonely Planet : un guide de référence, à la fois pratique et culturel, pour découvrir la Suède Un aperçu tout en couleurs et en photos des meilleures expériences d'un voyage en Suède : Stockholm et les îles de son archipel, les aurores boréales, les villes médiévales, la cuisine locale, Göteborg, l'île de Gotland, la côte du Bohuslän... Une grande variété d'excursions ainsi qu'une sélection très pratique d'itinéraires. Un focus sur la cuisine suédoise : culture culinaire, les spécialités locales, la cuisine classique et les tendances contemporaines, les festivals gastronomiques, les boissons... Une section spéciale pour organiser un voyage avec ses enfants. Un chapitre consacré aux activités en plein air : randonnée, vélo, canoë et kayak, ski, pêche sur glace, observation des oiseaux, traîneau à chiens, safaris en motoneige... Des sections ciblées pour aller au coeur de la culture locale : environnement, design et architecture, culture sami... Un plan détachable de Stockholm avec les principaux sites, un index des rues et un plan des transports pour faciliter les déplacements.

11/2021

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Actualité politique France

Jean-Pierre Chevènement. Le dernier des jacobins

Jean-Pierre Chevènement est-il le dernier des Jacobins ? Le père des souverainistes ? Anachronique ou prophétique, sa vision n'a pas varié, depuis l'Assemblée (1973-2002) aux ministères de la Recherche et de l'Industrie (1981-1983), puis de l'Education nationale (1984-1986) à la Défense (1988-1991) sous la présidence de François Mitterrand, à l'Intérieur, enfin, dans le gouvernement Jospin (1997-2000). L'élu, animé par un patriotisme de frontière, fortement enraciné dans son territoire (président du Conseil régional de Franche-Comté en 1981-1982 ; maire de Belfort de 1983 à 2007 ; sénateur du Territoire de Belfort de 2008 à 2014), n'a pas dévié de sa ligne, malgré la diversité de ses responsabilités régaliennes. Assez différent de la ligne majoritaire, à gauche, il a pourtant pesé, contribuant notamment à l'aggiornamento de son parti sur des questions centrales, tel le nucléaire, qu'il s'agisse de la dissuasion ou du recours à l'énergie civile. Ses défaites - face au tournant libéral de 1983 - et ses démissions - face à l'alignement sur la politique étrangère américaine ou le renoncement aux principes républicains - n'ont pas empêché l'homme d'action et l'intellectuel de contribuer à définir les termes des combats de la gauche depuis les années 1970 et à redéfinir les clivages qui déterminent le débat public jusqu'à nos jours. Alors qu'aucun ouvrage historique ne lui avait été consacré, les meilleurs spécialistes d'histoire politique, économique ou des relations internationales examinent son rapport à la République, la Nation et la gauche, son action en faveur de l'école républicaine, son rapport à l'Etat stratège en faveur de l'industrie et de l'aménagement du territoire, son combat pour la défense de la souveraineté nationale, enfin, face à l'Europe et à l'Allemagne. Occasion de se pencher sur le devenir historique de notions qui, à force d'être rabachées, perdent de leur clarté. Une vingtaine de chercheurs et quelques "grands témoins" proposent le premier portrait du dernier des Jacobins, documenté par des sources de première main. Sous la direction de Renaud Meltz, professeur d'histoire contemporaine à l'université de Haute-Alsace, membre senior de l'IUF et de Régis Boulat, maître de conférences à l'université de Haute-Alsace : Judith Bonnin, Bernard Lachaise, Anthony Burlaud, Thibaud Tellier, Gilles Richard, Christophe Prochasson, Julien Cahon, Yann Forestier, Hervé le Fiblec, Bénédicte Girault, Odile Maeght.

11/2021

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Religion

Les miracles de saint Benoît. Edition bilingue français-latin

Textes édités, traduits et annotés par Anselme Davril, osb () Annie Dufour et Gillette Labory Rédigés entre le IXe et le XIIe siècle par cinq auteurs, tous moines de Fleury, les neuf livres des Miracula sancti Benedicti, relatent les miracles survenus auprès des reliques de saint Benoît, tant à Fleury qu'en différents lieux dépendants du monastère. Ces reliques qui reposaient au Mont Cassin, ont été déposées à Fleury au VIIe siècle, comme le rappelle l'Historia translationis, introduction indispensable du recueil. Les Miracula constituent une entreprise collective, chaque auteur se présentant comme le continuateur de l'oeuvre de son prédécesseur. Si leur but essentiel est de relater le miracle, ce sont aussi des historiens qui s'attachent à présenter les faits dans un contexte historique développé. Leur témoignage est parfois la source unique d'un événement. Le présent ouvrage est une édition critique, accompagnée d'un riche apparat critique, d'une traduction, d'une importante annotation et d'index très développés, éléments inexistants dans la publication de l'ensemble de l'oeuvre que fit Eugène de Certain en 1858. Le Père Anselme Davril, o. s. b. , moine de Fleury, s'est consacré à l'histoire de l'ordre bénédictin et a participé aux recherches historiographiques fleurisiennes. Avant sa mort en 2010, il a travaillé à l'édition de cet ouvrage. Annie Dufour, archiviste paléographe, s'est consacrée particulièrement aux actes originaux des XIe-XIIe siècles, spécialement ceux des évêques de Laon. Gillette Labory, archiviste paléographe, a publié plusieurs ouvrages en latin sur Fleury et est spécialiste de l'étude et de l'édition de textes d'historiographie médiévale en français. Toutes les deux ont organisé le colloque " Abbon de Fleury, un abbé de l'an mil ", en 2004, et dirigé la publication des actes parus en 2008. Le médaillon de la couverture a été réalisé à partir d'une photo du linteau du portail Nord de l'abbatiale. Abbaye de Fleury, Père Jacques Audebert.

12/2019

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sociologie du genre

HERstory. Féminisme, minorité et visualité

Ce livre rassemble des récits de féministes minoritaires du début du vingt-et-unième siècle en Europe. A travers des auto-ethnographies de la sororité, l'ouvrage répond à un objectif : celui de réécrire l'histoire du point de vue des dominées - en mettant l'accent sur l'utilité des images à cette fin. Un terme issu des sciences sociales anglosaxonnes traduit ce geste que l'on reprendra à notre compte ici, en disant que l'ensemble des contributrices sont ici les instigatrices d'une HERstory iconique intersectionnelle et décoloniale. Contributions de Salwa Boujour (journaliste multimédia, assistante chargée d'exercices à l'ULB, conférencière et formatrice), Maja-Ajmia Yde Zellama (réalisatrice, directrice de casting, DJ, event-manager et travailleuse sociale), Manal Yousfi (fonfatrice de la plateforme Soeur Muz qui concerne les femmes musulmanes), Souhaïla Amri (coordinatrice de projets socio-culturels à Ras El Hanout et chargée de formations chez TYN), Fatima-Zohra Ait El Maâti (artiste, programmatrice d'art et curatrice), Samira Hmouda (curatrice et manager culturelle), Malika Hamidi (enseignante suppléante du cours Islam en Europe contemporaine du Master en Sciences Politiques à l'Université Libre de Bruxelles), Benedikte Zitouni (sociologue à l'Université Saint-Louis de Bruxelles), Nadia Fadil (Professeur au département d'anthropologie culturelle et sociale à la Katholieke Universiteit Leuven). Maryam Kolly est sociologue, enseignante-chercheuse à l'USL-B, membre du GECo à l'ULB et conférencière à l'Ecole de Recherche Graphique, après une trajectoire d'intervenante sociale jeunesse d'une dizaine d'années. Licenciée en Philosophie et Lettres et Docteure en sciences sociales et politique, elle a publié deux monographies, Diplomate au pays des jeunes (Academia, 2019) et De la religion que l'on voit à la religion que l'on ne voit pas (Presses USL-B, 2018) issues de recherches doctorales et postdoctorales sur les politiques de prévention et le travail social, les jeunesses urbaines, les masculinités et féminités marginales postcoloniales, l'épistémologie pragmatique.

05/2023

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Actualité et médias

Les Sarkozy. Une famille française

L'histoire française des Sarkozy commence en décembre 1948, lorsque Pal Sarkozy, réformé de la Légion étrangère, arrive à Paris. Il a faim, il a froid, il est seul et sans le sou. Presque soixante ans plus tard, son fils Nicolas rêve de dormir à l'Élysée. De Pal à Nicolas Sarkozy, une seule génération a tracé cette trajectoire inouïe. Une famille française retrace la saga des Sarkozy, dans les steppes de la Hongrie impériale puis soviétique, et aussi à Salonique, en Corrèze pendant l'Occupation, à Paris, à Neuilly. A travers la France de Vichy, les Trente Glorieuses et les premières années de l'ascension de Nicolas Sarkozy se dessine le récit d'une famille singulière, avec ses victoires et ses mensonges. Repliée dans sa mémoire d'exil, la vérité de Pal Sarkozy s'effrite entre les mots : le château en Hongrie, la noblesse, la Légion, la réussite... A ses enfants de démêler le vrai du faux. Andrée Sarkozy, la mère, fille d'un immigré juif, amoureuse du Hongrois flambeur et flamboyant, mariée puis abandonnée, s'est battue pour élever ses trois fils dans les beaux quartiers. Devenue avocate après son divorce, elle a imposé son énergie à ses proches, tandis que le grand-père, le docteur Benedict Mallah, veillait sur la nichée. Dès l'enfance, Nicolas s'est construit en butte au père absent, dans la violence du ressentiment, souffrant de sa taille et de sa solitude. Il s'est fait une place tardive dans la famille, mais au premier rang, sous les projecteurs dont il a raffolé très vite. Rien ne le prédestinait à la politique, devenue dès l'adolescence une passion dévorante. Parce qu'un homme est la somme de ses origines, parce que son destin s'esquisse dès l'enfance, parce qu'il se bâtit sur ce qui est donné, ce qui est tu et ce qu'il faut prendre, raconter la famille de Nicolas Sarkozy, c'est une autre manière de parler de lui.

10/2006

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Droit européen - Textes

Droit judiciaire. Tome 2, Procédure civile. Volume 1, Principes directeurs du procès civil. Compétence-Action-Instance-Jugement

Ce tome 2 du Droit judiciaire, faisant suite au tome 1er décrivant les Institutions judiciaires, commente et analyse en douze titres répartis en trois volumes la nouvelle procédure civile. Ce volume comporte huit titres allant de l'action en justice au jugement. Ils sont rédigés par des spécialistes du droit judiciaire ayant de cette matière une excellente maîtrise théorique et pratique. Dans le premier titre, Jacques van Compernolle et Albert-L. Fettweis présentent une vue synthétique des principes directeurs du procès civil qui s'imposent avec une autorité supérieure et encadrent la procédure. Dans le deuxième titre, Georges de Leval expose les règles essentielles en matière de compétence dont l'application aisée et efficace garantit l'accès effectif à la justice dès le début du procès. Il s'achève par un exposé spécial de la compétence et de la procédure en référé. Dans le troisième titre, Hakim Boularbah, Georges de Leval et Pauline Knaepen examinent l'action en justice, la demande et la défense et Bénédicte Biémar l'accès économique à la justice. Dans le quatrième titre consacré à l'instance, Hakim Boularbah et Pierre Moreau passent en revue la tentative de conciliation, l'introduction de l'instance, l'instruction contradictoire, l'instruction et le jugement par défaut. Dans le cinquième titre Hakim Boularbah traite de la requête unilatérale. Dans le sixième titre dédié aux mesures d'instruction, Dominique Mougenot étudie successivement les notions générales, la charge de la preuve, l'administration de la preuve et la réception des preuves. Dans le septième titre, Hakim Boularbah et Vanessa Grella présentent les incidents relatifs au procès en traitant d'abord des incidents relatifs au personnel du procès et ensuite des incidents de l'instance. Dans le huitième titre, Hakim Boularbah et Georges de Leval développent les règles relatives au jugement : la clôture des débats et le délibéré ; la notion de jugement, son contenu et sa communication ; le dessaisissement du juge ; les effets et les attributs du jugement, à l'exception de la force exécutoire présentée dans le troisième volume, titre 10. Afin de faciliter la consultation, même très ponctuelle, de cet ouvrage, un soin particulier a été apporté à l'élaboration d'une table très détaillée des matières et d'un double index alphabétique, l'un à la fin de chaque titre et l'autre, cumulant tous ces index, à la fin des trois volumes. Le deuxième volume est entièrement consacré aux voies de recours ordinaires et extraordinaires et le troisième aux saisies conservatoires, aux voies d'exécution et au règlement collectif de dettes, à l'arbitrage et aux modes amiables de règlement des conflits et à la procédure électronique.

06/2021

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Montagne

Derrière la montagne. La face cachée du tableau

Rencontre au sommet entre la bande dessinée et la peinture de montagne : les cadavres exquis des dessinateurs d'aujourd'hui redonnent vie aux oeuvres alpines des grands peintres classiques. La montagne a largement inspiré les peintres des XIXe et XXe siècles, et si leurs oeuvres continuent de nous impressionner, elles ont également trouvé un écho chez des artistes majeurs d'aujourd'hui. Derrière la montagne - La face cachée du tableau propose une synthèse de deux univers passions de la maison Glénat : vingt-sept dessinateurs ont "interprété" vingt-huit tableaux appartenant au Fonds Glénat, à des collectionneurs privés ou aux grands musées alpins. Selon leur fantaisie, leurs références, leurs préoccupations, ils se sont approprié l'envers du décor et ont imaginé ce qui s'est passé avant, pendant, après la scène représentée. Que la montagne leur soit familière ou étrangère, ils ont retrouvé les thèmes traditionnels de son imagier : alpinistes en péril, avalanches, troupeaux et bestiaire fantastique, tempêtes et ciels radieux, refuges et chaumières pittoresques, torrents et glaciers et les ont abordés souvent avec humour, parfois avec pessimisme, toujours avec délectation. Les peintres d'hier à l'honneur sont Charles BERTIER, Eugène Victor BOURGEOIS, Edouard BRUN, Gustave DORE, Emile GODCHAUX, Laurent GUETAL, Jean Baptiste Louis GUY, Ernest Victor HAREUX, Paul HELBRONNER, Johan Barthold JONGKIND, Johann WILHELM, Julius KÖHNHOLZ, Karl-Joseph KUWASSEG, Peter Vilhelm Carl KYHN, Gabriel LOPPE, Mathias Gabriel LORY, Bénédict MASSON, Alexis Nicolas NOËL, Diodore RAHOULT, Hippolyte RAVANEL, François Edme RICOIS. Quant aux dessinateurs contemporains s'étant prêté au jeu : ALFRED, Olivier BALEZ, Fred BERNARD, BOUCQ, BUCHE, CHABOUTE, Glen CHAPRON, COSEY, Nicolas DEBON, Jean-Yves DELITTE, DROUIN, ESPE, David EVRARD, Amélie FLECHAIS, KERAMIDAS, Malo KERFRIDEN, Timothé LE BOUCHER, LOUSTAL, MISS PRICKLY, Mélissa MORIN, PHILAN, Jean-Marc ROCHETTE, Olivier SUPIOT, Didier TARQUIN, TEBO, Ronan TOULHOAT et Olivier VATINE. Il en résulte de ces dialogues artistiques vingt-huit diptyques, pour une soixantaine d'oeuvres au total, présentés au couvent Sainte-Cécile à Grenoble dans une exposition conçue par par le Fonds Glénat pour le patrimoine et la création, à découvrir du 6 décembre 2019 au 14 mars 2020.

12/2019

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Histoire de France

Une histoire du luxe à Genève. Richesse et art de vivre aux XVIIe et XVIIIe siècles

Le nom de Genève suggère deux idées contradictoires. C'est d'abord la cité de Calvin, figure tutélaire qu'on crédite volontiers d'une austérité sans concession. C'est ensuite une ville de marchands, d'horlogers et de joailliers, qui a toujours cultivé les produits de luxe tandis que ses banquiers en faisaient un concentré de la richesse du monde. Austérité et richesse : Corinne Walker s'est demandé quelle est, dans l'histoire de la ville, l'origine de ces deux notions. Elle est remontée aux lois somptuaires attribuées à Calvin, documents aussi souvent cités que peu connus. Après en avoir scruté les nombreuses expressions du XVIe au XVIIIe siècle, elle examine l'application qu'en faisait la "Chambre de la Réformation" , tribunal dont les délibérations permettent de reconstituer les représentations sociales en même temps que la vie quotidienne d'une société, de ses pratiques et de ses goûts. Dès le XVIIe siècle, et surtout au XVIIIe siècle, Genève s'inspire moins de "l'austère Calvin" que des modèles parisiens en matière de mode (les femmes sont ici à l'honneur), mais aussi d'architecture. Dans un souci d'ordre social, les patriciens genevois qui gouvernent la ville ne se croient pas tenus de respecter les limites qu'ils voudraient imposer aux basses classes. D'où un art de vivre dans des intérieurs confortables, rehaussés de miroirs et de tableaux de prix, qu'encourage Voltaire qui prend ses quartiers non loin de Genève. De ce monde cosmopolite qui apprécie les joies de l'existence, où l'on est sensible aux beaux-arts et où l'on pratique une musique de qualité, Corinne Walker nous propose un tableau attachant, en faisant revivre certains de ses représentants : les membres de la famille Pictet, le pasteur Ami Lullin et sa fille, la charmante Manon, ou le célèbre Horace-Bénédict de Saussure. Aussi bien le pasteur que le savant s'entendent à montrer comment il est possible de concilier une vie de haut vol avec une éthique qui recommande aux élites de cultiver les lumières, en donnant à l'art et aux nouvelles sciences la place qui leur revient dans la culture de l'honnête homme.

12/2018

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Littérature française

Les messes basses de Nicolas Flamel

L’originalité de l’ouvrage tient à ce que l’auteur met en scène l’histoire le Flamel dans une version romancée contemporaine, sous forme d’enquête policière. On pourrait qualifier cet ouvrage de roman historique… Mais les termes de « roman cabalistique » ou « à énigmes », conviendraient mieux.Ce roman permet d’apporter des réponses claires sur quelques questions fondamentales… Qui était réellement Nicolas Flamel ? Comment a-t-il fait sa fortune ? Les écrits qu’il a laissés disent que c’est en fabriquant de l’or ! Mais… De nombreux chercheurs ont tenté de percer le secret de la « Pierre Philosophale » et de la transmutation des métaux vils en or le plus pur. Pour cela encore faut-il savoir quelle matière cuire ? C’est tout simplement ces trois énigmes que le lecteur devra résoudre avec l’aide de l’auteur. Voilà ce qui distingue Mathias Ollivier de tous ceux qui ont écrit avant lui sur le même sujet. Cet ouvrage est un traité d’alchimie savoureuse qui se lit comme du Simenon. Il met fin à six siècles de spéculation sur les mystères qui entourent la vie de ce personnage, sage, populaire et bien-aimé. Attendez-vous à quelques surprises ! Si l’on vous dit qu’il faut être un(e) intellectuel(le) pour entrer dans ce livre, n’en croyez rien, mais soyez philosophe… Mathias Ollivier part du postulat que Nicolas Flamel est toujours en vie et fait ainsi de lui un contemporain. Ce choix est une manière de rendre accessible à tous le langage et les symboles alchimiques, et d’éclairer totalement le propos. Cet ouvrage retrace la carrière de Nicolas Flamel qui débuta à Paris comme petit écrivain public, dont la vie fait couler l’encre depuis six cents ans. Le récit s’articule comme une enquête policière en laquelle la légende et les écrits de Flamel sont passés au peigne fin. Le but de l’auteur est d’amener le lecteur à découvrir par lui-même qu’elle était la véritable identité de l’alchimiste et en terminent avec six siècles de recherches et de controverses au sujet de la nature véritable de la « Prima Mataeria » (Matière Primordiale sur quoi repose tout le Grand Œuvre, permettant de confectionner la Pierre Philosophale), dont on a vainement cherché jusqu’ici le nom secret. Les « messes basses de Nicolas Flamel » devraient ouvrir la carrière à de nombreux philosophes, adeptes et alchimistes en herbes, ce qui n’est pas négligeable, en temps de crise du « pouvoir d’achat. Sans parler aux frayeurs que cela pourrait causer à ces Messieurs de l’Hôtel des monnaies... Mathias Ollivier, dévoile la véritable identité de Flamel ; il vous invite à cette découverte surprenante. (Bénédicte Civet-Lobstein).

11/2010

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Religion

Thérèse carmélite. Colloque du Centenaire

Son itinéraire spirituel et sa place au cœur de l'Eglise, sa voie, sa " science d'amour " et son doctorat, sa présence universelle et son rayonnement missionnaire, Thérèse de l'Enfant-Jésus les doit essentiellement à son enracinement carmélitain. Une vérité souvent oubliée ou ignorée, voire même édulcorée dans la très abondante littérature thérésienne. Le Carmel, c'est l'un de ses premiers grands désirs conscients " ...j'ai désiré me faire religieuse dès l'éveil de ma raison et j'ai désiré le Carmel aussitôt que je l'ai connu parce que dans cet ordre je trouvais que toutes les aspirations de mon âme seraient remplies ". Thérèse le choisit " uniquement pour répondre à l'appel de Jésus " qui l'y a " transplantée " après l'avoir libérée de ses illusions. Elle s'y précipite " pour Jésus seul " afin d'y vivre le charisme de Thérèse d'Avila : " je suis venue pour sauver les âmes et surtout afin de prier pour les prêtres ". Elle s'y identifie au Crucifié. Elle y sera envahie par la science d'amour " après avoir altéré la soif d'amour de Jésus. Elle y enfantera les âmes. Elle s'y offrira en victime d'holocauste à l'Amour miséricordieux. Elle y réalisera son offrande sacerdotale en mourant, au cœur de l'Eglise dans une passion identique à celle de Jésus. Le Carmel sera son " arche sainte ", son " berceau ... sa délicieuse oasis ", son havre de paix et de bonheur durable, où les austérités elles-mêmes sont délicieuses et où tout se revêt de dimension théologale. Elle y grandit dans l'amour de Dieu et, en Lui, elle approfondit son amour du prochain. Oui, Thérèse est une carmélite prophète. Elle vit à fond le Carmel. Et le charisme du Carmel devient avec Thérèse une prophétie. Au Carmel, Thérèse est prophète. Elle est très tôt choisie par l'Ordre comme maîtresse de vie spirituelle : carmes et carmélites lui confient leurs noviciats dans tous les pays du monde. Elle remplira les noviciats mais veillera surtout à la formation des novices. Parmi ses disciples, l'on compte des saints, des vénérables, des serviteurs de Dieu, de grands écrivains et d'éminents responsables. Sa " petite voie " est reçue comme la voie authentique du Carmel. Je n'en veux pour exemple que sainte Thérèse Bénédicte de la Croix (Edith Stein) qui admire la vie d'amour de Thérèse. Chercheuse de la vérité, elle découvre aussi à son école l'amour comme la seule vérité. Carmélite prophète, Thérèse est universelle. Elle universalise le Carmel car, pour la jeune carmélite comme pour sa Madre, " le zèle d'une carmélite doit embraser le monde ", Jean Sleiman, o.c.d. Archevêque latin de Bagdad.

08/2004

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Critique littéraire

De l'art et du goût, jadis et naguère

Si variées que soient apparemment ces excursions érudites, toutes reflètent les curiosités intellectuelles constantes du grand écrivain d'art d'Oxford, depuis son étude classique du mécénat dans l'Italie des XVII ? et XVIII ? , à savoir les avatars et les péripéties de ce que l'on appelle le goût. Toutes illustrent l'habileté de Francis Haskell à saisir des problèmes complexes et souvent fuyants par une approche toute empirique, narrative ou parfois biographique, et ses détours inattendus. Pour qui s'intéresse aux entours de la création artistique et aux mutations de la sensibilité esthétique, le XIX ? siècle français représente un champ d'investigations inépuisable. On en trouvera ici la preuve à travers une série d'essais, qu'il s'agisse de thèmes généraux, comme la fabrication du passé ou la représentation des maîtres anciens dans la peinture académique, aujourd'hui reconsidérée ; la rupture entre le public et l'art dit moderne ; ou encore l'application aux oeuvres artistiques de jugements et de métaphores d'ordre politique ("avant-garde" , "anarchiste" ou "réactionnaire") ; qu'il s'agisse de thèmes particuliers, comme le clown triste de Gérôme à Picasso ou le Londres romantique de Gustave Doré, qui plongent dans un univers inexploré de références picturales et de projections mythologiques. Un autre axe est celui des collectionneurs et mécènes dont le goût, personnel ou commandé, est toujours profondément révélateur. On en trouvera ici une bonne série, plus ou moins excentriques et maniaques : le "baron" d'Hancarville, aventurier et grand connaisseur surdoué du XVIII ? siècle ; Sommariva, au début du XIX ? siècle, intrigant milanais passionné d'art français ; Morris Moore, marchand et pamphlétaire obsédé du néo-classique anglais ; Khalil-Bey, richissime Turc qui sut constituer sous le Second Empire la plus belle collection de peintures à sujets orientaux ; Benjamin Altman, type du milliardaire américain du début du siècle. Deux essais indépendants précèdent l'ensemble, "L'apothéose de Newton" et "Gibbon et l'histoire de l'art" . Ils introduisent, l'un, à l'étude très nouvelle du "grand homme" à travers sa représentation, l'autre à l'usage que, dans l'interprétation du passé, les historiens font des témoignages qu'apportent les arts visuels. Le tout s'achève sur un portrait de Benedict Nicolson, longtemps directeur du Burlington Magazine, mort en 1978, qui révélera au lecteur français, à travers un milieu et une revue, un historien d'art aussi typiquement britannique que l'auteur dont il fut l'ami.

10/1989

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Spécialités médicales

Actualités en échographie de l'appareil locomoteur. Tome 15

Ce quinzième tome des "Actualités en échographie de l'appareil locomoteur" regroupe les thèmes présentés durant la journée organisée par le service de radiologie du GH Pitié-Salpêtrière. Comme chaque année, ce livre comporte des sujets variés provenant de travaux récents et de corrélations écho-anatomiques. La hanche et les prothèses font l'objet de quatre chapitres. Gérard Morvan nous montre l'intérêt de l'échographie pour l'analyse du matériel prothétique, Anne Fustier fait la corrélation entre les différents types de prothèses et leur aspect échographique, Jeremy Lellouche précise le rôle de l'analyse ultrasonore dans la pathologie labrale et Denis Montagnon nous explique comment il ponctionne cette hanche en échographie. Le canal carpien est traité par trois auteurs. Jonathan Silvera en précise le bilan échographique préchirurgical, Lionel Pesquer nous détaille l'aspect post-opératoire et David Petrover insiste sur l'importance de la détection de cette branche motrice tellement importante que les américains, et surtout leurs assureurs, la surnomment "million dollar nerve". Trois chapitres sont consacrés à l'épaule. Raphaël Campagna et l'équipe de Cochin nous font réfléchir en nous montrant la faible précision diagnostique de bons nombres d'échographies d'épaule, Henri Guerini nous explique l'aspect post-opératoire de la coiffe et Raphaël Guillin nous détaille l'écho-anatomie de cette BSAD si souvent douloureuse. La cheville est abordée elle aussi par trois auteurs. Antoine Ponsot nous fait une étude écho-anatomique des retinacula des extenseurs, l'équipe de l'Insep nous montre l'importance des atteintes tibiofibulaires imposant un traitement spécifique alors que Bénédicte Daenen et celle de Liège nous propose un protocole de prise en charge des entorses en urgence et montre l'impact de l'échographie sur la prise en charge thérapeutique. Le poignet est abordé par trois auteurs. Viviane Créteur nous fait découvrir le ligament de Vickers, Antoine Moraux et l'équipe de Lille nous détaillent tout ce que l'échographie peut voir autour du pisiforme et Elodie Sibileau nous montre l'aspect écho-anatomique des ligaments collatéraux accessoires des métacarpophalangiennes. Les nerfs font l'objet de deux chapitres : celui de notre "maestro" Stefano Blanchi qui nous détaille l'importance de l'échographie pour l'étude des petits nerfs et celui de Paul Michelin qui nous explique l'aspect des torsions nerveuses. Philippe Meyer et l'équipe de Bordeaux nous démontrent le rôle du muscle plantaire et le muscle droit fémoral nous est détaillé du haut en bas par l'équipe de la Pitié. Quatre chapitres, et non des moindres, complètent le livre. Fethi Ladeb et l'équipe tunisienne nous montrent l'importance de l'échographie dans l'ostéomyélite et Denis Jacob fait la même démonstration pour la face médiale du coude. Audrey Massein nous fait découvrir les fractures de la graisse et Franck Lapègue, le "Clunk Syndrome " après prothèse du genou. Bonne lecture.

01/2019