Recherche

Fred Johnston

Extraits

ActuaLitté

Ouvrages généraux

Ce que peuvent les mots

Barbara Cassin est inclassable. Marginale, ni normalienne ni agrégée, mais médaillée d'or du CNRS et élue de l'Académie française. Philologue et helléniste quand se perd la science du grec ancien, elle intervient pourtant, à partir de ce savoir, dans le quotidien, au moyen d'expositions, écrit dans les journaux, travaille avec les classes à Saint-Denis ou à Marseille. Spécialiste des présocratiques, ces " philosophes " du Ve siècle avant J. -C. que Martin Heidegger désigne comme l'aurore de la pensée, Barbara Cassin raconte l'histoire de la philosophie en s'appuyant sur les sophistes, ces autres maîtres en culture et en démocratie. Ce volume réunit des textes devenus souvent introuvables, des traductions - de Gorgias en particulier - et des ouvrages intégraux, parmi lesquels Parménide, la langue de l'être ? , Aristote, la décision du sens. Tous structurés autour d'une trame qui fait de cet ouvrage une oeuvre à part entière. Sa rencontre avec René Char et Martin Heidegger a conduit Barbara Cassin à repenser le rapport entre philosophie et poésie. Que peut le langage, peut-on fabriquer le monde aussi avec des mots ? Et que nous apprend la diversité des langues à l'heure du mauvais anglais mondialisé qui raccourcit la pensée ? L'Antiquité qu'explore Barbara Cassin est aussi d'une grande actualité. Elle ouvre sur le " peuple arc-en-ciel " et la commission Vérité et Réconciliation en Afrique du Sud, sur la psychanalyse ou le rapport entre sens et non-sens chez Freud et Lacan, sur la définition de la culture et de la démocratie avec Google-moi, sur l'hospitalité et la barbarie avec La Nostalgie. Elle livre les clefs du Dictionnaire des intraduisibles avec Plus d'une langue. Et partout, qu'il s'agisse de la toute première Initiation à l'explication de texte ou du récent Avec le plus petit et plus inapparent des corps, l'oeuvre de Barbara Cassin témoigne de cet amour du langage et de l'écriture qui ne requiert aucun savoir préalable et ne se laisse enfermer dans aucune discipline.

10/2022

ActuaLitté

Architecture

2 Pièces. ÉTUDE POUR L'AMÉLIORATION D’UN LOGEMENT MÉTROPOLITAIN

Les appartements de deux pièces représentent près d'un tiers de l'offre de logements à Paris (31, 8%) car ils peuvent accueillir des profils nombreux : couples, jeunes retraités, célibataires, familles monoparentales, primo-accédant, colocataires, étudiants, travailleurs free-lance ou pendulaires, ... Pourtant leurs plans, leurs surfaces et leurs aménagements ne répondent pas à la diversité des usages de celles et ceux qui les habitent. Partant de ce double constat Susanne Eliasson et Anthony Jammes, fondateurs de l'agence GRAU, interrogent cette typologie à l'aune des enjeux contemporains. Dans un vocabulaire simple et des dessins aux traits, leur étude, menée dans la cadre de la plateforme de recherche FAIRE, se fonde sur l'analyse du parc ancien et neuf parisien. Elle s'appuie également sur différents entretiens menés avec des maitres d'ouvrages publics et privés. Afin que ces logements offrent les qualités domestiques d'un grand appartement, les architectes réinterrogent leur surface, leur forme optimum au regard des prix au mètre carré et des besoins des futurs habitants. Ils cherchent des optimisations pour des espaces plus ouverts et plus flexibles et explorent les possibles révélés notamment par l'externalisation de certaines contraintes. Leurs propositions ouvrent alors de nouvelles perpectives et démontrent au travers de scénarios de vie le potentiel du deux pièces à accueillir de multiples façons d'habiter et la nécessité de son évolution. Pour Susanne Eliasson et Anthony Jammes, cette étude "n'est pas une célébration du 2 pièces comme petite surface mais c'est une célébration de la ville. Dans un contexte de crise sanitaire et plus généralement de crise climatique, on a besoin de vivre demain les uns avec les autres. La réponse se trouve pour nous dans la ville et toutes les opportunités qu'elle offre aux gens de tous les âges. Un 2 pièces offre un mode de vie plus ouvert, une flexibilité, une grande liberté dans son logement et ensuite des opportunités de rencontre et de lien social dans le commun"

03/2021

ActuaLitté

Sociologie

Suicides

Le suicide des adolescents et des jeunes adultes est l'acte contre nature d'une jeunesse porteuse de vie et d'avenir. On élude vite celui de marginaux comme les prisonniers, les homosexuels ou les psychotiques. On fait la une, par contre, des rares suicides au travail. Un non-dit règne sur le suicide des vieillards, largement sous-estimé ou accepté comme libérateur, quand il ne serait pas légitime ! Notre société a un rapport malsain, irrationnel et immature avec la mort et avec le suicide. Comme avec la vie. Un rapport perverti par certaines croyances religieuses, par l'indigence de l'enseignement philosophique à l'école et par une vie sociale très rude, déstructurée, trop matérialiste où la perte d'un idéal individuel et collectif se généralise. Il existe une véritable fascination pour le suicide. Il se pose alors la question de son acceptabilité par la société et surtout par les pouvoirs politiques, judiciaires et religieux puis par le pouvoir médical. A l'évidence, tous ces pouvoirs privent l'individu de cette liberté de choisir le lieu, le moment et les moyens de son départ. Mais peu accordent les moyens de se sauver à celui qui serait tenté de se donner la mort. Une prévention du suicide est cependant possible et elle est nécessaire, mais ne prend-t-on pas actuellement le problème à l'envers ? Cet ouvrage analyse ce phénomène et s'adresse à ceux qui restent. Il aborde les questions que le suicide pose et les réponses qui y ont été apportées. Afin de tenter d'en tirer des enseignements pour l'avenir. Freud classait de nombreux suicides parmi les "actes manqués" . Le suicidant est souvent dans l'ambivalence, fréquemment habité par le désir d'un brutal et profond endormissement pour renaître. Qu'il soit ou non mû par l'intention inconsciente de survivre, ne faut-il pas l'y aider ?

05/2016

ActuaLitté

Psychologie, psychanalyse

La portée du désir ou La psychanalyse même

Avec cette approche visant la spécificité du désir il importait d'abord de le libérer d'une réduction qui n'y verrait qu'une force, une énergie, au seul repérage économique, ou qu'une pulsion biologique, de vie ou de mort, en marge des mécanismes mentaux et de sens. Car le désir est fondamentalement lié aux représentations, aux signifiants qui les constituent, à leurs articulations menant au sens dans la pensée et le langage. On sait depuis Freud que le rêve représente le désir et son accomplissement, et selon la double potentialité de l'inconscient, d'oubli, de refoulement, ou au contraire de résurgences signifiantes. Si le désir mène certainement à la satisfaction des plaisirs, il vise, essentiellement, un dépassement, grâce aux effets de la négation, vers un inconnu, à condition que celui-ci soit identifiable, accepté, et puisse ainsi conduire à des questions, sources de toutes recherches et de découvertes, au-delà des illusions, des fantasmes, dans la réalité même. Le désir atteint toute sa portée d'inconnu quand se manifeste la finitude, celle du savoir, du pouvoir. L'" objet de perspective ", cause et objet du désir, centre la liaison active à l'inconnu, où s'orientent les cinq champs des idéaux humains et leurs sublimations tant de la haine que de l'amour sexuel. Ainsi le désir anime les fantasmes originaires qui eux-mêmes organisent les axes des grands mythes servant à saisir et dominer l'inconnu, et surtout celui de la mort. Il y a lieu cependant de cerner une idéalisation du désir lui-même lorsqu'une surenchère narcissique pousse aux excès de l'austérité et du masochisme, au retrait de la solitude, ou aux confins de la passion ou des délires, avec la mort comme enjeu dans les violences sociales ou le suicide. Enfin les rapports entre le désir et la Loi impliquent un franchissement réciproque : la Loi surmonte le désir, mais en est le produit ; et le désir a le pouvoir de transgresser la Loi qui lui donne les moyens de se réaliser.

12/1996

ActuaLitté

Genres et mouvements

Etoffes et littérature. Les étoffes dans la littérature au XIXe siècle

Le XIXe siècle voit se développer l'intérêt des écrivains pour les tissus d'ameublement, aussi bien dans la décoration de leurs demeures que dans l'écriture de leurs romans. Certains auteurs sont particulièrement investis dans le choix des tissus meublant leurs intérieurs : Honoré de Balzac, Victor Hugo, George Sand, Edmond et Jules de Goncourt, Emile Zola et Guy de Maupassant. A une époque où l'obsession de l'apparence et la recherche du confort s'amplifient, jusqu'à créer des pièces habillées du sol au plafond, les étoffes reflètent la manière dont les écrivains s'approprient leur univers intime. La décoration, voire la mise en scène comme chez Hugo ou les Goncourt, recouvre des dimensions multiples : sociale, professionnelle, économique, créative, esthétique, symbolique, sensuelle, psychologique. Avec la floraison des romans réalistes, les textiles décoratifs occupent une place importante au fil des pages, parmi les détails caractérisant les personnages, et constituent un langage à part entière. Les auteurs utilisent une grande diversité de tissus, dont les sonorités rythment le texte : la moire, le damas, le velours d'Utrecht ou de Gènes, le lampas, le brocart pour les plus évocateurs. Sous l'impulsion de la révolution industrielle, de nouveaux thèmes se déploient : le développement des manufactures, l'apparition des grands magasins, la transformation de l'économie et des métiers du textile. Le Cousin Pons, Bel-Ami, Au Bonheur des Dames, Nana, La Conquête de Plassans illustrent ces univers. A contre-courant, Chateaubriand était peu intéressé par les tissus d'ameublement pour ses demeures, mais utilisait le vocabulaire des étoffes pour tisser des métaphores en lien avec la nature, tandis qu'Atala et Les Martyrs furent transposés dans les toiles imprimées. Cet ouvrage invite à une réflexion sur le rapport de l'écrivain aux étoffes, tant dans la sphère privée que dans ses écrits. Il accompagne et prolonge une exposition consacrée aux textiles d'ameublement chez les écrivains et dans la littérature au XIXe siècle, présentée au Domaine départemental de la Vallée-aux-Loups - parc et maison de Chateaubriand, en partenariat avec la Maison Pierre Frey.

03/2022

ActuaLitté

Philosophie

Eloge du sommeil à l'usage de ceux qui l'ont perdu

Pourquoi dormir quand il y a tant à faire ? Le sommeil à l'ancienne n'est-il pas dépassé, enterré par les réseaux sociaux, les boutiques et les agendas ouverts 24 h sur 24 ? L'urbanisation nous conduit à un temps uniforme, à une illumination permanente de l'environnement, à une succession de stimulations irrésistibles. Faire une pause, oui. Dormir, plus jamais ! Aujourd'hui, la valeur du sommeil est devenue relative, elle n'est plus gravée dans le marbre de la nuit. II faut donc rappeler sa vertu et sa magie, célébrées dès les premières civilisations humaines. Le sommeil est d'abord ce remède intérieur que s'octroie le corps en s'alignant sur le rythme cosmique. Il nous permet aussi de faire l'expérience troublante d'un oubli de nous-mêmes, d'une abdication de la conscience qui nous donnerait un avant-gout de l'absolu, tout en nous offrant une morale de l'action, un exercice spirituel de la réserve et du détachement. Enfin, dormir crée un lien unique entre les êtres, qu'il s'agisse du couple d'amoureux qui s'observent, ou des veilleurs indispensables au repos de tous, et qui font peut-être du sommeil le fondement de la cité et de la concorde. Cet éloge souhaiterait montrer combien le sommeil est un ressourcement et un art de vivre. Il propose une promenade à travers des siècles de littérature, de philosophie et de sagesses du monde : de l'hindouisme à Shakespeare, de Montaigne à Nietzsche, de Freud à Pessoa... Mais aussi un panorama des dernières connaissances scientifiques sur la valeur et les bienfaits du sommeil. En intermède, quatre éloges originaux sont enfin signés par de grands auteurs contemporains : Alexis Jenni (prix Goncourt 2011), François Garde, Martin Page et Sophie Divry. Sous la direction de Dalibor Frioux, un manifeste engagé contre l'hégémonie d'une vie a flux tendu, pour défendre le plus intime de nos espaces de liberté.

10/2017

ActuaLitté

Critique littéraire

Méthodes de critique littéraire

Cet ouvrage va bien au-delà d'une histoire de la critique littéraire ou d'une simple anthologie : l'histoire de la critique expose les diverses théories critiques, mais ne montre pas de commentaires de textes précis ; l'anthologie compile des textes critiques, précédés de trop brèves introductions. Aucune de ces deux formes ne rend compte de la démarche des critiques, de leurs méthodes. Les Méthodes de critique littéraire partent des textes critiques, choisis en fonction de leur caractère exemplaire, qu'ils représentent un " type " de critique (formaliste, herméneutique, structuraliste, psychanalytique, stylistique, sociologique, génétique, poétique, etc.) ou un questionnement nouveau - sur une forme de critique, la relation entre texte littéraire et histoire, auteur et/ou texte littéraire, critique et lecteur. Aussi y rencontrera-t-on aussi bien G. Lanson, J.P. Sartre, S. Freud, P. Bénichou, R. Barthes, P. Barbéris, U. Eco, S. Felman et beaucoup d'autres. L'auteur de cet ouvrage commente ces textes de manière à dégager les méthodes critiques, mais aussi à indiquer une démarche de lecture de ceux-ci. Sur quelles idées, quelles valeurs culturelles, quelles représentations se fondent tel ou tel critique ? L'analyse de ces " présupposés ", qui sont en étroite relation avec les mentalités d'une époque et d'une société, fait apparaître dans un même temps ce que le critique emprunte à ses prédécesseurs et ce qu'il apporte de nouveau. Sur quelles procédures s'appuie le critique ? L'étude de sa " démarche " permet de les mettre au clair afin de dégager leur validité et leur apport. Quelles sont les " limites " de cette critique particulière ? Est-elle applicable à d'autres textes ? Quelles remarques ont été formulées à son égard par d'autres critiques ? Cet aspect de l'analyse donnera au lecteur les moyens de juger en tout état de cause de l'intérêt de cette méthode critique. Au total, ce livre vient donc combler une lacune dans le domaine des études de " critique de la critique ", pour emprunter l'expression à T. Todorov.

12/1994

ActuaLitté

Art du XXe siècle

Bacon. Eclats d'une vie

Il fallait oser illustrer la vie et l'oeuvre de Bacon dans un roman graphique... pari réussi pour Manel et Maubert ! Plus grand peintre (figuratif ? ) de son temps, excentrique, autodidacte, amoureux de la grande peinture, profondément lettré, voyageur, joueur, noctambule, alcoolique, provocateur et autodestructeur, Francis Bacon n'est pas seulement un génie, c'est un personnage fascinant. Il a déjà fait l'objet de nombreuses monographies, livres d'entretiens, textes biographiques... Jusqu'à présent cependant, aucun ouvrage n'avait affiché le projet audacieux de raconter sa vie et son oeuvre par le texte et par des images (qui n'étaient pas les siennes). C'est chose faite aujourd'hui avec ce Bacon, éclats de vie, oeuvre de deux passionnés du peintre, dont Franck Maubert qui en est le spécialiste reconnu. Dans un livre dont la maquette et l'apparence rappelleront le Monsieur Proust illustré par le même Stéphane Manel, on parcourra la biographie et les grands thèmes de l'oeuvre de Bacon (à noter qu'en changeant de sujet Stéphane Manel change aussi son approche stylistique et sa palette de couleurs). De l'enfance irlandaise aux errances nocturnes parisiennes ou londoniennes des derniers temps, des casinos de Monte Carlo aux bars enfumés de Tanger, en passant par les paysages splendides de l'Afrique du Sud et les ateliers désordonnés du peintre, toute une vie défile : la famille, les premiers pas dans l'art, comme décorateur, les amants (George Dyer, Isabelle Rawsthorne), les amis (Peter Beard, Lucian Freud, Michel Leiris) mais aussi les secrets de fabrication des grands chefs d'oeuvre (Crucifixions, papes, portraits, autoportraits), les singularités du créateur (le cri, la bouche, le corps, les couleurs, la viande), le rapport aux grands " maîtres ", contemporains ou non (Picasso, Van Gogh, Monet, Velasquez, Munch, Giacometti, David Hockney, Walter Sickert, Giacometti, l'école de Londres) et à la littérature... De la sorte, c'est aussi à une balade artistique et pop au coeur du XXe siècle que nous convient Stéphane Manel et Franck Maubert.

10/2023

ActuaLitté

Littérature étrangère

Constance ou Les pratiques solitaires

Après Monsieur et Livia, voici Constance, le troisième volet de ce que l'on pourrait appeler le «Quintette d'Avignon». Au terme d'un été provençal au goût de Paradis avant la Chute, la Seconde Guerre mondiale va disperser la petite colonie anglaise d'Avignon et c'est non seulement en France, mais en Suisse et en Egypte, que Durrell nous invite à suivre les nouvelles aventures de Constance, de Livia, de Blanford et de quelques autres. L'on retrouve ici les idées chères à l'auteur, à commencer par celle de la genèse du roman, dans lequel le romancier est à la fois créateur et créature, et qui sert de point de départ à d'innombrables jeux de miroirs. Davantage peut-être encore que dans les précédents volumes, Durrell nous fait partager sa perception désabusée de l'incohérence cosmique et de la crise de notre civilisation occidentale paralysée par les théories de Freud et la froide rationalité de la morale judéo-chrétienne. Un nouveau thème apparaît cependant : celui de la guerre dans toute son absurdité. N'est-elle pas absurde en effet la mort de Sam tué au cours d'un pique-nique par des soldats de son propre camp à l'entraînement ? N'est-il pas absurde, lui aussi, l'accident de chasse qui coûtera la vue au général nazi Von Esslin, blessé par la décharge de son propre fusil ? A cette absurde cruauté, Durrell tente d'opposer la beauté rédemptrice de l'amour gnostique lové au cour de l'univers, en harmonie avec lui et soutenu par l'orgasme simultané et conscient des deux partenaires - véritable antipode aux manoeuvres de Monsieur, le Prince des Ténèbres. Mais cette vision pessimiste de la vie se trouve comme toujours chez Durrell, équilibrée par un humour qui replace les choses dans une juste perspective. C'est à cet humour et à la poésie d'une langue allusive et baroque que nous reconnaissons, une fois encore, le merveilleux talent de Durrell.

10/1984

ActuaLitté

Ouvrages généraux

Brouillards de peines et de désirs. Fait d'affects, 1

Affects, émotions ou passions forment quelque chose comme nos indéfectibles milieux de vie : des atmosphères en mouvement. C'est l'air que nous respirons, que nous traversons, qui nous traverse de ses turbulences. Ainsi marchons-nous dans l'affect, de jour comme de nuit. L'aube même de la littérature européenne ne fut d'abord que parole donnée à l'affect : lorsque Homère commença l'Iliade sur la nécessité de chanter une émotion de colère. On y voyait Achille, accablé par la mort de son ami, pris dans un " noir nuage de douleur ", s'allongeant alors dans la cendre et la poussière, comme pour se fondre dans le brouillard de peine qui venait juste de l'envahir. Ce livre est une traversée ou, plutôt, un vagabondage dans la multiplicité des " faits d'affects ". Dans leurs théories, pour lesquelles il aura fallu convoquer de l'anthropologie et de la phénoménologie, de la psychanalyse et de l'esthétique... Il y fallait aussi des images (de Caravage et Friedrich à Rodin et Lucio Fontana) puisque les affects s'y " précipitent " souvent. Non moins que des poèmes (de Novalis et Leopardi à Marina Tsvétaïeva et Henri Michaux) qui savent en rephraser l'intensité, et des chroniques (de Saint-Simon et Marcel Proust à Clarice Lispector) qui savent en raconter le devenir. Enfin il y fallait des gestes puisque nos peines et nos désirs s'expriment sans fin dans nos corps, nos visages ou nos mains par exemple. Affects, émotions, passions : forces ou faiblesses ? Spinoza, Nietzsche et Freud — qui osa écrire que " l'état émotif est toujours justifié " — en ont établi la puissance en dépit de l'impouvoir même où nous nous trouvons lorsque nous sommes émus. Mais de quel genre de puissance s'agit-il ? Comment se déploie-t-elle ? Où situer sa fécondité ? Quelles transformations produit-elle dans l'économie de nos sens (sensibilité) comme dans l'organisation même du sens (signifiance) ?

02/2023

ActuaLitté

Policiers

Le Testament syriaque

Paul Mesure, journaliste free lance à Paris, est rentré d’Afrique avec, dans ses bagages, un document ancien qu’il a déniché à Tombouctou et compte revendre à bon prix. Ce codex est indéchiffrable, de sorte qu’il lui faut recourir aux services des meilleurs spécialistes pour s’en faire une idée plus précise. Mais les riches amateurs de ce genre de relique forment un tout petit monde, et qui dit expert dit fatalement fuite, surtout si la nature même du document permet de penser qu’il y a beaucoup d’argent en jeu. De fait, les cadavres commencent à se multiplier autour de Paul. Et si ce texte, en dehors de sa valeur archéologique et commerciale, avait surtout un profond sens religieux ? Et si l’argent n’était pas, finalement, le plus important ?Partagé entre l’inquiétude, la curiosité et le désir de vengeance, Paul louvoie entre plusieurs équipes de tueurs aux motivations antagonistes et une police française obligée de s’en remettre au commissaire Sarfaty, le « commissaire–philosophe », étrange personnage passionné de culture arabe et spécialiste de l’histoire des religions. Afin de comprendre le codex, et de démêler l’écheveau des crimes qu’il laisse dans son sillage, Sarfaty se plonge dans l’univers fascinant de la naissance de l’islam, de son langage codé et de ses énigmes.Barouk Salamé, érudit franco-algérien, propose un voyage saisissant dans l’univers de l’islam, de son génie, de sa violence, de sa poésie, des conflits qui le traversent et des enjeux de son avenir. Thriller polyphonique avant tout consacré à la culture arabe, Le Testament syriaque s’attaque, sans manichéisme ni angélisme, à « ce qui nous tuera tous : l’inculture ». Plaidoyer contre l’incompréhension et l’ignorance, mise en garde contre les préjugés de tous bords, réflexion sur l’évolution de la religion musulmane, ce thriller, qui invite à une réflexion nuancée sur l’histoire des civilisations, a reçu un excellent accueil critique et été un vrai succès de librairie.

03/2011

ActuaLitté

Humour

Dictionnaire amoureux de l'humour juif. Edition revue et augmentée

Adam Biro nous plonge au coeur de l'humour juif dans ce Dictionnaire amoureux qui n'est pas un livre très orthodoxe... A lire et à relire, sans modération. L'histoire mythique du peuple juif commence par le rire, celui d'Abraham et de Sarah apprenant que, presque centenaires, ils auront un fils. Et ce n'est pas tout : Dieu ordonne aux futurs parents d'appeler ce fils Isaac, Yitzhak, " qui rira " ! Ce rire juif, qui va du Talmud à Tristan Bernard, à Sholem Aleichem, à Pierre Dac, à Woody Allen, à Romain Gary, à Georges Perec, à Philip Roth, à Rabbi Jacob ou à La Vérité si je mens, en passant par Bergson, Freud et Groucho Marx, est un rire ouvert, tonitruant, irrespectueux de tout, qui défie le destin. En Galicie, à Tunis, à New York, partout. Même à Auschwitz. Dans une baraque, quelques juifs prient. Un d'eux, oubliant où il se trouve, lève la voix. Les autres le rappellent à l'ordre. "Tais-toi donc ! Dieu pourrait t'entendre et se rendre compte qu'il 'en ' reste encore ! " Il ne s'agit pas ici d'un nouveau recueil de blagues, de witz juifs. Dans ce dictionnaire aigre-doux (comme l'aliment préféré de l'auteur, les cornichons), Adam Biro, en consacrant des articles à la " Bible ", au " Chemin ", aux " Femmes ", à la " Modestie " ou à la " Vérité ", réfléchit au principe même de l'humour juif, partie intégrante du judaïsme. A ses origines, à sa raison d'être, à sa structure et à son rôle - ; tout en racontant des witz dont les héros immortels sont Moïshe le tailleur, le docteur Lévy, le petit Maurice, madame Taïeb ou le mythique Ch'ra d'Afrique du Nord. Et le livre se termine sur une question comme celle qu'attend le rabbin qui parcourt son shtetl en criant : " J'ai une réponse, posez-moi une question ! " Mais quelle est donc La réponse ?

05/2022

ActuaLitté

Histoire du sport

Mémoires olympiques

Un livre complet sur les JO ! Le texte mythique et fondateur de Coubertin, mais aussi un superbe dossier documentaire lié à Coubertin et aux JO. (de l'origine aux plus récents) illustré par le travail du plasticien et auteur Yoann Laurent-Rouault, maître diplômé des Beaux-Arts de Rennes et auteur de nombreux travaux littéraires. Une postface exceptionnelle de l'éditeur Jean-David Haddad, professeur agrégé de sciences économiques et sociales, vient couronner le tout en abordant les aspects économiques et sociétaux des JO. Charles Pierre Fredy de Coubertin, dit Pierre de Coubertin, honoré du titre de baron de Coubertin, eut par ses actions l'influence que l'on sait sur le monde du sport et sur une certaine internationalisation de la pratique sportive. Son nom est intimement lié à l'idée "? d'entente des nations ? " comme à la notion de "? saine compétition sportive entre les peuples ? ". Il est l'un des principaux acteurs de la rénovation des Jeux olympiques de l'ère moderne en 1894, date reconnue du premier congrès olympique moderne, et est un des fondateurs du Comité international olympique, dont il sera le président de 1896 à 1925. Coubertin représente aussi une paix symbolisée par le sport, au but de magnifier l'entente cordiale entre pays participants. Mais le rénovateur des Jeux olympiques était un homme de son temps. Et son portrait ne peut être en monochrome. Au-delà de "Mémoires Olympiques" , ici publié, vous trouverez un dossier complet réalisé et illustré par Yoann Laurent-Rouault, sur les propos de Coubertin, sur ses choix et sur ses orientations, sur leurs contextes et bien évidemment sur l'histoire des Jeux olympiques modernes. En choisissant quelques olympiades qui ont été témoins de quelques grands bouleversements du XXe siècle, comme entre autres dates 1904, 1936, 1972, seront abordées les dates clés de l'histoire des JO. Vous verrez à quel point le sport est non seulement le porte-parole des époques, mais aussi leur témoin privilégié.

03/2024

ActuaLitté

Théâtre

Le marchand de Venise. Texte original

SHYLOCK I am a Jew... Hath not a Jew eyes ? Hath not a Jew hands, organs, dimensions, senses, affections, passions ? Fed with the same food, hurt with the same weapons, subject to the same diseases, healed by the same means, warmed and cooled by the same winter and summer, as a Christian is ? If you prick us, do we not bleed ? If you tickle us, do we not laugh ? If you poison us, do we not die ? And if you wrong us, shall we not revenge ? If we are like you in the rest, we will resemble you in that... SHYLOCK Je suis juif... un Juif n'a-t-il pas des yeux ? Un Juif n'a-t-il pas des mains, des organes, des proportions, des sens, des émotions, des passions ? N'est-il pas nourri de même nourriture, blessé des mêmes armes, sujet aux mêmes maladies, guéri par les mêmes moyens, réchauffé et refroidi par le même été, le même hiver, comme un chrétien ? Si vous nous piquez, ne saignons-nous pas ? Si vous nous chatouillez, ne rions-nous pas ? Si vous nous empoisonnez, ne mourons-nous pas ? Si vous nous faites tort, ne nous vengerons-nous pas ? Si nous vous ressemblons dans le reste, nous vous ressemblerons aussi en cela... Si un Juif fait tort à un chrétien, où est l'humanité de celui-ci ? Dans la vengeance. Si un chrétien fait tort à un Juif, où est la patience de ce dernier selon l'exemple chrétien ? Eh bien, dans la vengeance. La vilenie que vous m'enseignez je la pratiquerai et ce sera dur, mais je veux surpasser mes maîtres. Traduction de Jean Grosjean

10/1994

ActuaLitté

Techniques artistiques

Couleurs Sarah

"Je rêve en couleurs, depuis toujours. Et je m'applique toujours à réaliser mes rêves dans les plus petits détails. Je crois profondément que notre attitude en dit beaucoup sur notre capacité à embrasser la vie. Dans notre appropriation des couleurs, ne soyons pas trop sages ! Oser la couleur, c'est laisser parler son instinct, être à l'écoute de ses émotions, et garder ses sens en éveil". Dans cet ouvrage, la célèbre designer et décoratrice d'intérieur Sarah Lavoine partage avec nous son univers, teinté de couleurs pures, entières, franches, lumineuses, joyeuses. Des couleurs intemporelles, des couleurs qui durent, aux noms évocateurs. Pour suggérer la douceur d'un Baby Pink, révéler la profondeur d'un Red Hook, ou expliquer le succès d'un Bleu Sarah, l'auteur revient sur son enfance, nous entraîne dans ses voyages, à la découverte des artistes qui la touchent ; elle nous parle de son quartier, de sa famille, de son besoin de nature. Une fois ces teintes apprivoisées, elle nous invite à explorer l'immensité de leur potentiel. Dans l'univers de Sarah Lavoine, les couleurs s'expriment à plusieurs. Pour chaque teinte, de nombreuses gammes et des exemples de réalisations permettront aux plus timorés de se projeter, pour se lancer et créer leur propre cocon. Tout en gardant en tête que, dans cette prise de risque positive, on a tous le droit à l'erreur ! Si on se trompe, c'est simple, on recommence. Un livre sensuel, qui nous rappelle que la manière dont nous pensons notre intérieur met en lumière notre âme, et qu'il est facile de définir son style si l'on est sincère.

11/2019

ActuaLitté

Histoire internationale

F.D. Roosevelt. Ou comment mon beau-père a été manipulé

Issu d’une des plus anciennes familles de la Côte Est, ancien de Princeton, Curtis B. Dall, jeune lieutenant démobilisé, entreprend en 1920, une carrière à Wall Street. Il fréquente tous les grands noms de l’establishmentet rencontre un jour Anna Roosevelt qu’il épousera. Entré dans le clan Roosevelt, il suit l’ascension politique de son beau-père. Elu gouverneur de l’Etat de New York en 1926, Franklin D. Roosevelt prépare son élection à la Maison Blanche flanqué de ces « hommes de l’ombre » faiseurs de présidents, de Louis Howe à Bernard Baruch ou encore Henry Morghentau Jr., qui se pressent autour de lui et circonviennent son épouse Eleonor, pour les mettre au service de la grande finance internationale et de l’idéologie mondialiste. Par ambition personnelle, ils s’y plieront tous les deux. Ce livre est le témoignage d’un homme, a priori ignorant de ces arcanes, patriote sincère, qui, rejeté, a fini par quitter les Roosevelt, après avoir découvert l’ampleur des manipulations politiques, financières et médiatiques orchestrées par les présidents successifs dont l’Etat américain fut l’objet, depuis la Première Guerre mondiale jusqu’à la Seconde... et la création de l’ONU... A ce titre, Dall, témoin privilégié, dénonce ici la vaste entreprise de manipulation de la haute finance, initiée par Mandell House et la création de la FED, la Réserve Fédérale... mais également les véritables responsables de la crise de 1929, du désastre de Pearl Harbor, de l’apparente « faiblesse » du président Roosevelt vis-à-vis de Staline, et au final révèle l’existence et les ramifications d’un pouvoir mondial à l’époque où il parcourait les coulisses du pouvoir.

09/2015

ActuaLitté

Policiers

1980

Après l'été caniculaire de 1977, voici Leeds sous la pluie en 1980. A la radio, Yoko Ono dit : " Ce n'est pas la fin d'une époque. Les années quatre-vingt seront tout de même belles... " Sauf dans l'ouest du Yorkshire où les gens, ont peur. Plusieurs années ont passé et les meurtres attribués à l'Eventreur continuent. Les femmes n'osent plus sortir le soir. La psychose grandit et la police demeure impuissante. Pis encore, le mal rôde au sein même des forces dites de l'ordre. La corruption est partout. Y a-t-il un flic honnête dans le comté du Yorkshire ? II y a Peter Hunter, l'homme qui va enquêter sur les enquêteurs. Creuser à mains nues et ramener la boue. Creuser la tombe de ses collègues pourris ou la sienne ? Comme dans les deux précédents volumes du Red Riding Quartet, David Peace confie la narration à un personnage, ici Peter Hunter, le directeur adjoint de la police de Manchester. Cette façon d'intérioriser le point de vue lui permet de brosser à petites touches sèches un tableau palpitant, écorché, violent, empreint de tout le poids de la subjectivité et, pourtant, parfaitement maîtrisé. Plus encore que dans 1974 et 1977, David Peace nous donne ici la mesure du choc qui secoua l'opinion publique dans le nord de l'Angleterre pendant ces années où sévissaient une crise économique, politique et morale... et le véritable Eventreur du Yorkshire. C'est à un exorcisme littéraire que se livre l'auteur dans cette tétralogie dont il reste encore un tome à publier.

04/2004

ActuaLitté

Littérature anglo-saxonne

My Policeman

Mon policier ne ressemble en rien a Michael. C'est l'une des raisons pour lesquelles il me plai t. Les mots qui me viennent a l'esprit quand je pense a lui sont " lumie re " et " de lices ", mais mon policier est tre s dangereux, malgre la lumie re et les de lices qu'il m'inspire. Brighton, années 1950. Marion rencontre Tom et en tombe éperdument amoureuse. Il lui apprend à nager sur la célèbre jetée, et lui révèle sans le savoir un monde sensuel dont elle a tout à apprendre. Quand Tom fait la connaissance de Patrick, sa vie en est bouleversée. Ce conservateur de musée l'entraîne dans son univers sophistiqué fait de voyages, d'art, de beauté. Dès lors, Tom n'est plus un simple officier de police, il est " leur " policier à tous les deux. Mais il est plus prudent pour lui d'épouser Marion et de fréquenter Patrick en secret. Quand on aime si résolument, on se croit capable d'aimer pour deux, mais jusqu'où Marion et Patrick seront-ils capables de partager leur passion ? Une histoire vibrante de désir, librement inspirée de la vie sentimentale tumultueuse de E. M. Forster, tiraillé entre son mariage et la passion que lui inspira Bob Buckingham, un policier, dans une société régie par une morale asphyxiante. " Poignant. " Marie Claire " Une bouleversante histoire de désir et d'espoirs déçus. " The Observer " Absolument fascinant. " Red " Le tableau humain et évocateur d'une époque où l'intolérance détruisait des vies " The Guardian " L'atmosphère du Chelsea des années 1950 est magnifiquement rendue, de même que la transformation des codes sociaux et sexuels de l'époque. " Sunday Times

11/2022

ActuaLitté

Science-fiction

Les ombres de Dieu

Tandis que les forces du Prétendant continuent d'étendre leur mainmise sur les colonies anglaises du Nouveau Monde, l'armée russe poursuit sa marche inexorable en provenance de l'Ouest, rejointe au fur et à mesure par les peuples qu'elle rencontre. Seul un endroit échappe encore à la menace d'invasion, New Paris, en Louisiane, où Philippe d'Orléans s'efforce de faire survivre le souvenir du vieux royaume de France. C'est là qu'arrive enfin Benjamin Franklin en compagnie de ses amis de la Junte, contraint de rallier Philippe à sa cause pour sauver l'ébauche de démocratie qu'il a eu tant de mal à mettre en place. Le tsar Pierre, de son côté, ne pense qu'à se venger de ceux qui ont tué sa femme et l'ont dépossédé de son pays et de son armée. Décidé lui aussi à demander l'appui de la Nouvelle France, il poursuit sa route vers la Louisiane, mais désormais sans Red Shoes, le chaman choctaw qui lui a sauvé la vie, celui-ci étant sujet à des crises de folie meurtrière depuis sa victoire sur un esprit puissant. Quant à Adrienne de Montchevreuil, elle est en passe de rattraper Nicolas, le fils qu'on lui a pris alors qu'il n'était encore qu'un bébé -un enfant devenu, malgré lui, le prophète de l'armée qui déferle sur le Nouveau Monde. Tous vont se retrouver à New Paris pour en découdre. Ils devront cependant oublier leurs nombreuses querelles personnelles s'ils veulent avoir une chance contre leur seul véritable ennemi, les malakim, dans la formidable bataille qui les attend.

10/2003

ActuaLitté

Littérature française

Le ouistiti

D'après un conte des Frères Grimm Dans la tour, il y a une fille. On la dit princesse. A` vrai dire, c'est sans importance. On est princesse que par filiation et cette fille ne se revendique d'aucune ligne ? e. Comme si avant elle, il n'y avait rien ni personne. Il e ? tait une fois une tour... un instrument e ? trange qui permet de tout voir, tout savoir. Une princesse a choisi d'y vivre. Elle y cache son refus du monde. Elle use et abuse du regard omniscient que la tour lui offre. On la dit folle, cruelle et solitaire. Et elle l'est. Elle se pense invincible et elle de ? fie les hommes. Jusqu'au jour ou` trois fre`res... Apre`s La mort de Gilgamesh, La petite Sire`ne, Le Petit Chaperon rouge et, bien entendu, Conter, Myriam Mallie ? nous raconte a` nouveau une histoire. Elle dit le conte bien entendu, et l'on suit son fil, impatient du de ? nouement. Mais, dans le me^me temps, chaque phrase pousse notre pense ? e au plus profond du re ? cit. Au fil des mots, le sens affleure, le conte nous offre ses clefs et nous donne a` voir son ancrage dans nos vies. Et c'est bien la` tout l'art du conteur ! Les dessins de Gianluigi Toccafondo sont sompteux. Re ? alise ? s en peinture sur des pages de magazine, ils en gardent des traces. Un oeil ou une main apparaissent et s'inte`grent a` la peinture dont la fluidite ? rend bien la mouvance du conte, l'instabilite ? qui le traverse...

01/2013

ActuaLitté

Education nationale

Ulis. Enfants en situation de handicap, une histoire vraie

"Storytelling d'une éducatrice de vie scolaire et d'un adolescent en situation de handicap. Cette chronique est le résultat de deux années passe?es en Unite? Localise?e pour l'Inclusion Scolaire dans un collège (classe Ulis), et d'une perception novice totalement exte?rieure au rouage de l'éducation nationale. Elle rapporte le te?moignage d'une expe?rience spontane?e, honne?te, libre, qui ne prend parti ni ne juge, en un lieu humain ou? la temporalite? s'entreme?le entre passe?, pre?sent, futur. Elle e?voque une fre?quentation en bino?me, de?concertante ou truculente, qui affirme sans re?serve une munificence des liens humains. Un texte qui pourrait s'écrire en road movie au collège des Thelma et Louise..., la fin tragique en moins. Ce qui pre?side a? la narration est le " mate?riau " ; a? ce titre, il ne peut e?tre manipule? comme un logiciel, une portion congrue, un syste?me insensible ou inerte. Le " mate?riau enfant " vit, bouge, ressent, pense, e?volue. Il faut en prendre soin comme d'une porcelaine. Son compagnon de route a? l'e?cole doit s'en trouver que plus le?gitime pour soutenir la charge. Et le?gitime?, parce qu'il est capable de soutenir la charge. Sandy Tournier écrit : " J'y ai rencontré une âme joyeuse, fiévreuse, empathique, engagée, étourdissante. Dans un hinterland de l'éducation nationale de la République, une vie. La vie devant moi, j'ai treize ans toujours ". Cette chronique pourrait s'intituler : L'utopique n'est pas une option, c'est une direction."

04/2024

ActuaLitté

Comics divers

The Plot, T2 : 1674

Aux origines de la malédiction Blaine... Un mal ancien frappe la famille Blaine depuis des générations et hante leur demeure ancestrale. Pour échapper à son sinistre héritage et protéger ses neveux, Chaise Blaine n'a plus le choix : il doit trouver un moyen de détruire la maison et toutes les horreurs tapies en ses murs... mais les fantômes du passé n'ont pas dit leur dernier mot. Alors que la tempête fait rage à Cape Augusta, les secrets de famille se réveillent et menacent de tout engloutir. Chase, MacKenzie et Zach Blaine semblent condamnés à payer les erreurs de leurs ancêtres... Une plongée cauchemardesque dans les eaux troubles du passé, une atmosphère poisseuse et des personnages terriblement attachants pour une conclusion magistrale au rythme haletant. Tim Daniel, Michael Moreci (Curse, Burning Fields) et Joshua Hixson (Shanghai Red) livrent le dernier volet de leur série d'horreur à la croisée de Locke & Key, Swamp Thing et H. P. Lovecraft. " Les amateurs du genre horrifique doivent absolument lire The Plot. Avec sa tension intense et ses dessins qui donnent le frisson, c'est l'une des belles surprises de l'année. " Sequential Planet " Les illustrations de Hixson rayonnent dans les pages finales, donnant plus de sens à cette phrase qui a été une constante tout au long de The Plot : Pour recevoir, il faut d'abord donner... " Horror DNA " The Plot excelle dans l'art de transmettre une histoire de fantôme viscérale s'adaptant parfaitement à son format. Son dénouement en fait l'une des publications les plus palpitantes du genre cette année. " ComicBook " Une leçon d'horreur moderne. " The Brazen Bull

05/2022

ActuaLitté

Livres 3 ans et +

Le vaillant Petit Tailleur

"7 d'un coup" ! Telle est la devise du vaillant petit tailleur, fier d'avoir tué 7 mouches en une fois. Fort de son exploit, il part dans le monde, décidé à relever tous les défis. A force d'audace et d'habileté, il triomphe de toutes les épreuves (combat contre les géants, capture d'une licorne et d'un sanglier), obligeant le roi à tenir sa promesse : lui donner la moitié du royaume et sa fille en mariage. C'est ainsi qu'un vaillant petit tailleur est devenu un roi !

09/2020

ActuaLitté

Littérature étrangère

Adultes ou presque

" Adultes ou presque est un véritable tonic pour quiconque soupçonne ne pas avoir réellement capté ce que "devenir adulte" signifie. La plume d'Ali Pantony est bourrée d'humour et d'une honnêteté incisive. Un régal ! " Evening Standard " On pleure et on rit à la lecture de ce roman agréable et profondément divertissant qui explore les joies comme les peines de l'amour et de l'amitié. " Red Magazine La vie n'est pas un long fleuve tranquille, mais elle est moins pénible quand on est toutes dans le même bateau ! Avez-vous déjà tué une plante grasse en quelques jours à peine ? reçu sept lettres d'avertissement pour impôts non payés ? été à la ramasse à cause d'une mauvaise rupture ? Bienvenue dans la vie d'adulte (ou presque) ! Mackie, Edele, Alex et Nat ont une vingtaine d'années et naviguent tant bien que mal les tumultes de leur quotidien de jeunes adultes. Elles travaillent, paient (quasi toutes) leur loyer, mais ne savent pas dégivrer un congélateur ou trier leurs déchets. Entre les peines de coeur, les déménagements et autres événements en tout genre, ces quatre meilleures amies étaient loin de se douter que leur vie serait si compliquée... Au moins, elles peuvent compter les unes sur les autres. Un roman qui célèbre l'amitié féminine avec tendresse et humour ! " Touchant, drôle et empli de sagesse. " Alice Peterson " Un récit très réaliste, pertinent et sans complaisance sur la beauté de l'amitié féminine. Ali Pantony écrit avec beaucoup d'humour et une belle verve critique sur ce qui compte dans la vie. Ce livre est un vrai délice. " Kate Leaver " Un récit plein d'entrain et de charme qui porte un regard authentique et intime sur les hauts et les bas de l'amitié entre filles. J'ai profondément aimé Adultes ou presque. " Daisy Buchanan

10/2019

ActuaLitté

Policiers

1974

Jeanette Garland : disparue à Castleford en juillet 1969. Susan Ridyard disparue à Rochdale en mars 1972. Clare Kemplay vient de disparaître à Morley. Elle revenait de l'école, elle n'est jamais rentrée chez elle. Son cadavre sera bientôt retrouvé dans une tranchée sur un chantier de construction. Nous sommes en 1974, dans la région de Leeds. Noël approche. Edward Dunford reporter criminel à l'Evening Post est encore un néophyte qui fait ses premières armes dans l'ombre du journaliste vedette de la rédaction, Jack Whitehead. Au volant de la vieille Viva de son père, qui vient de mourir, Edward Dunford sillonne les routes de l'ouest du Yorkshire à la recherche d'indices susceptibles d'éclairer ces trois disparitions d'enfants. Sont-elles liées ? Eddie en est persuadé. Au départ, il croit seulement chasser le scoop qui lui permettra de coiffer au poteau Jack Whitehead ; mais plus il enquête, plus il découvre que les ramifications de l'affaire sont multiples. Bien des choses sont pourries au royaume du Yorkshire : policiers corrompus, entrepreneurs véreux, élus complices... Partout, les hommes de pouvoir protégent leurs turpitudes et ce, à n'importe quel prix. Y compris celui de la vie humaine. Ce premier roman a fait grand bruit en Angleterre lors de sa parution en 1999. La presse, britannique et américaine, a salué un romancier et un écrivain d'exception, s'inscrivant dans la tradition de Robin Cook, mais aussi de James Ellroy. L'auteur, qui est lui-même originaire du nord de l'Angleterre et vit aujourd'hui au Japon a l'ambition d'être le chroniqueur du Yorkshire des années 70-80, comme James Ellroy a été celui du Los Angeles des années 50. Ce roman est le premier du " Red Riding Quartet ". Il sera suivi de 1977, 1980 et 1983.

12/2001

ActuaLitté

Informatique

L'histoire de The Witcher

Sa silhouette et son visage sont maintenant connus de tous les joueurs : cheveux blancs, lames d'acier et d'argent, yeux de chat. En l'espace d'une vingtaine d'années, Geralt de Riv, le héros de la saga The Witcher, est passé du statut de personnage de la littérature fantasy polonaise à celui de star d'une des franchises les plus fructueuses et ambitieuses du RPG occidental. Le 22 mars 2018, l'éditeur et développeur CD Projekt annonce que sa série de jeux vidéo a atteint les 33 millions d'unités écoulées. Depuis la sortie du premier volet sur PC il y a dix ans, The Witcher est ainsi devenu un véritable phénomène international. Aux yeux de certains joueurs, CD Projekt RED a pris la succession de studios plus confirmés comme BioWare, en perte de vitesse, ou Obsidian Entertainment, qui n'a jamais vraiment décollé commercialement. Oui, The Witcher a réussi l'impensable : vendre un univers, une esthétique, une bande-son et des références issus de l'Europe de l'Est à un public américano-centré, bercé par le très cliché Donjons & Dragons. Mieux, Geralt a désormais détrôné des séries plus anciennes dans le coeur de certains joueurs. C'est cette histoire, celle du singulier triomphe de CD Projekt et de The Witcher, celle d'une Pologne qui se découvre un attrait pour le jeu de rôle et le jeu vidéo après l'ouverture de ses frontières, celle de développements chaotiques qui ont failli mettre fin au studio, que nous allons vous conter dans cet ouvrage. Pour ce faire, nous nous appuierons non seulement sur des articles, documents ou entretiens déjà publiés – parfois uniquement en polonais –, mais également sur des témoignages inédits, souvent loin de la langue de bois habituelle.

07/2019

ActuaLitté

Histoire de France

La Croix-Rouge dans la guerre. 1935-1947

1939, la Seconde Guerre mondiale éclate. Institutions de secours aux victimes des conflits, impartiales et indépendantes, les sociétés nationales de la Croix-Rouge se trouvent dès lors, malgré elles, plongées dans la tourmente. Dans l'hexagone, la défaite brutale de 1940 entraîne, alors que s'installe le régime de Vichy, l'unification des trois sociétés qui composaient, depuis sa création en 1864, la Croix-Rouge française. En Espagne, la guerre civile a déjà imposé l'éclatement de l'organisme humanitaire en deux camps opposés. En Allemagne, la " Deutsches Rotes Kreuz " passe sous la coupe de la " S.S. ", laquelle a imposé à sa tête un sinistre " docteur " qui va accomplir sa carrière dans les camps d'extermination. côté américain, dominée par la personnalité d'un homme de Roosevelt, Norman Davis, la puissante " American Red Cross " va, après Pearl Harbour, développer son énorme potentiel d'aide jusqu'aux paix alliées, tandis qu'en URSS, les méthodes staliniennes n'épargnent pas la Croix-Rouge russe devenue " l'Alliance des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge ". d'associations apolitiques, les Croix-Rouge deviennent donc l'enjeu de batailles de pouvoir et de luttes idéologiques. D'autres sociétés nationales, groupées autour de leur Ligue et soutenues par le CICR (Comité International de la Croix Rouge) à Genève, sont aussi confrontées aux atteintes à la dignité humaine que constituent, au cours de cette guerre, les déportations et les exterminations de masse. Face aux drames de cette déflagration mondiale, s'additionnent les singuliers destins d'hommes et de femmes qui, dans un conflit dominé par l'horreur, luttent sans concession pour instiller un semblant d'humanité à un monde en folie. Car, comme l'avait dit son fondateur Henry Dunan, la Croix-Rouge est bien " née sur un champ de bataille ".

10/2000

ActuaLitté

Sciences historiques

La guerre vue du ciel

Breveté pilote de chasse en 1998, le commandant Marc S compte aujourd’hui plus de 3800 heures de vol, dont près de 2200 heures sur Mirage 2000D. À bord de cet avion optimisé pour le bombardement de précision, il a participé à dix détachements opérationnels et effectué plus de 150 missions de guerre en Afghanistan, en République démocratique du Congo et en Libye. Missions d’appui feu au profit des troupes au sol, shows of force, raids en profondeur en territoire ennemi, bombardements de jour comme de nuit, le commandant Marc S. a vécu au cours de ses quinze années de carrière opérationnelle les situations les plus extraordinaires, mais aussi les plus dramatiques. Avec La Guerre vue du ciel, le lecteur prend place dans le cockpit de son Mirage 2000D pour découvrir toute la complexité de la guerre aérienne moderne. Il franchit à ses côtés les différentes étapes menant de la qualification de pilote de combat opérationnel à celle, si convoitée, de chef de patrouille. Grâce à la restitution des missions de guerre ou des missions d’entraînement hors normes qu’il a pu vivre, notamment lors du célèbre exercice Red Flag, le commandant Marc S. offre un éclairage inédit sur les coulisses d’un escadron de chasse, le déroulement d’une carrière et le travail en équipage à bord d’un chasseur-bombardier moderne. À travers son regard et son expérience, il dévoile pour la première fois le quotidien d’un pilote de combat du XXIe siècle, avec son cortège d’apprentissages, de technicité extrême, d’épuisement physique et de pression psychologique, mais aussi de satisfactions et d’émotions intenses. Récit unique et passionnant, La Guerre vue du ciel est un témoignage essentiel qui tient son lecteur en haleine de la première à la dernière page.

06/2013

ActuaLitté

Sports

Ma soeur Touria, première aviatrice du monde arabe

Dans les anne?es cinquante, le Maroc e?tait encore sous protectorat franc?ais. Touria Chaoui, jeune fille issue de la bourgeoisie de Fe?s, s'est distingue?e par sa passion pour l'aviation. Malgre? les obstacles et la re?ticence des autorite?s a? admettre qu'une jeune fille marocaine puisse acce?der a? une formation de pilote, Touria, appuye?e par son pe?re journaliste et e?crivain, fut inscrite a? l'e?cole d'aviation de Tit-Mellil. Elle de?crocha brillamment, le 17 octobre 1951, son brevet de pilotage de?livre? par l'arme?e de l'air franc?aise. Elle avait tout juste seize ans. L'e?ve?nement a une porte?e historique qui fut relate?e par la presse internationale. Touria e?tait la plus jeune pilote mondiale et la premie?re aviatrice du monde arabe. A? cette e?poque, le Maroc revendiquait son inde?pendance. Les autorite?s franc?aises avaient exile? le roi Mohammed V. La re?sistance marocaine s'e?tait organise?e. Touria devenait un symbole de militantisme et d'e?mancipation de la femme marocaine. Elle fut assassine?e au volant de sa voiture le jeudi 1er mars 1956, veille de l'inde?pendance du Maroc. La pre?sence franc?aise n'avait plus aucune raison de l'e?liminer, le Maroc ayant acquis sa souverainete?. La question reste pose?e : "Qui fut le commanditaire de cette la?che exe?cution ? " Touria venait d'avoir vingt ans. Ce crime est toujours non e?lucide?. Son jeune fre?re unique, qui avait onze ans, ayant assiste? a? sa mort, a de?cide? de lui rendre hommage a? travers ce livre.

07/2018

ActuaLitté

Sociologie

Créer pour éduquer

Cet ouvrage collectif questionne l'activité de création comme activité d'éducation à travers des approches aussi diverses que les spécialités des enseignements artistiques identifiés : Education musicale, Danse, Arts visuels et numériques, Théâtre, Interprétation de texte, Performance, Design. Pour mener ce questionnement, les auteurs ont poursuivi le double objectif visé par le colloque international "Créer pour éduquer. La place de la transdisciplinarité", un des axes forts du projet : collecter des résultats sur les retombées de la formation à la performance des étudiants en professorat dans leur approche du métier d'enseignant ; contribuer au développement d'une réflexion sur la création, considérée comme outil de formation des professeurs et des élèves grâce aux synergies entre artistes, formateurs et chercheurs, par des apports significatifs dans l'étude des interactions entre recherches artistiques et recherches scientifiques. Trois parties structurent l'ouvrage. La première partie s'intéresse à la transdisciplinarité comme outil didactique interrogeant les gestes des enseignants en formation qui apprennent à créer des dispositifs pour éduquer à la création, à la créativité. La deuxième partie est consacrée à la transdisciplinarité en tant qu'outil didactique et d'apprentissage et son influence sur les gestes que les enseignants mobilisent en classe pour apprendre aux élèves à créer. Enfin, les apprenants développent des gestes créatifs dans toutes les disciplines si on les y invite. En ce sens, la troisième partie propose de regarder la transdisciplinarité comme un outil d'apprentissage et ses répercussions sur les gestes des apprenants. Soutenu par la structure fédérative de recherche en éducation SFERE-Provence (FED 4238) et l'ESPE d'Aix-Marseille Université, cet ouvrage a aussi permis de réunir des créateurs, des chercheurs, des formateurs et des critiques du monde de l'art pour confronter leurs expériences de la transdisciplinarité.

06/2019