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Reconnaissances. Antelme, Blanchot, Deleuze

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Religion

L'engagement politique des fidèles laïcs. Le ratio théologico-juridique du canon 225 § 2 appliqué au contexte socio-politique du Burkina Faso

Au Concile Vatican II, le fidèle laïc a été récupéré comme protagoniste actif de la mission de l'Eglise. En plus des documents qui lui ont été réservés, cela s'est traduit dans le nouveau Code de Droit canonique de 1983. Le canon 225 §2, par exemple, lui reconnaît le droit/devoir dans l'apostolat dans l'Eglise et dans le monde, opérant ainsi une reconnaissance explicite de la sécularisé de l'Eglise. A cet égard, les approfondissements sur l'identité et la figure du laïc ont suivi un développement critique sur les différents domaines d'engagement (cf. LG 32 ; 41 ; canons 201 ; 208), dans le domaine non seulement privé, mais aussi public comme la politique. Observé à partir de l'histoire du rapport Eglise-monde, l'engagement politique semble résumer cette idée doctrinale : la nécessité que le monde trouve son parfait accomplissement en Dieu, et que la recherche du bien commun s'insère dans le dynamisme du salut opéré par le Christ. Cet engagement chrétien dans la vie terrestre, où se rejoignent fidélité à la foi et fidélité à l'homme, introduit les fidèles laïcs dans les défis de la Communauté politique, les impliquant fortement dans la lutte spirituelle, à l'intérieur des structures temporelles qui ont parfois un fondement peu évangélique. Ainsi, les nouveaux espaces créés par l'ecclésiologie du Concile Vatican II et la nature pluraliste de la société actuelle offrent des possibilités pour une enquête critique sur l'application des idées conciliaires et des paramètres normatifs sur l'apostolat politique (canons 225 §2 ; 227). Cela pourrait aider les fidèles laïcs à prendre conscience de leur dignité chrétienne, au-delà de l'incertitude théologique sur la politique et le débat actuel sur leur statut à l'intérieur même de l'Eglise. Aussi, des réflexions opportunes peuvent-elles toujours se faire, pour un examen théologique et juridique de la mission des laïcs dans le domaine politique, dans tout contexte social comme celui du Burkina Faso.

12/2019

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Sciences historiques

Petite histoire de Nîmes

Que n'a-t-on pas écrit et avec quelle érudition ! sur la belle cité que l'on exalte, avec raison, comme l'une des plus an-ciennes des Gaules et des métropoles florissantes de l'empire romain. Aussi bien, il faut le reconnaître, Nîmes est une ville qui mérite d'être connue. Les monuments antiques, magnifiques reliques d'un glorieux passé, s'imposent à l'admiration de la nouvelle génération. Elle reste donc parmi nous la ville latine, la cité des Césars. Nîmes a le droit de s'enorgueillir. Peu de villes anciennes de la Gaule la surpassent, par la richesse et la magnificence des oeuvres d'art. Plus que toute autre, après de nombreuses et violentes vicissitudes, elle a la bonne fortune de garder jalousement et de montrer avec fierté de superbes monuments, meurtris sans doute, mais qui représentent à notre époque une partie des belles parures de sa première jeunesse. Nîmes ne peut donc que gagner à se faire connaître. Une pléïade d'érudits, d'archéologues ont surgi de son sein, en tout temps. Aussi bien, lorsqu'en fouillant le sol nîmois, on vient à découvrir des stèles, des chapiteaux, des fûts de colonnes brisées, il faudrait voir avec quel respect on recueille ces restes vénérables autant que précieux, pour les déposer, avec affection, dans les divers musées, enrichis déjà de nombreux souvenirs du passé ! Tant ces nobles débris antiques ont pour tous, ici, des charmes incomparables. Dernier venu, si j'ose me nommer, à la suite d'écrivains distingués, j'ai entrepris, à ma manière, une oeuvre qui, je l'avoue, dépasse de beaucoup mes bien modestes facultés. Mon excuse sera que, enfant d'adoption d'une ville qui m'est chère, j'ai tenu à lui apporter, avec toute mon affection et une énergique sympathie, l'humble tribut de ma [fidélité et de ma reconnaissance (extrait de l'Avant-propos, édition originale de 1932).

11/2019

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Droit

Trait d'union. Choix d'articles de Jacques Mestre

Cet ouvrage rassemble quelques-uns de mes écrits pour concrétiser cette sorte de trait d'union que toute transmission implique. Un trait d'union qui, si l'on poursuit dans cette métaphore de la ponctuation, se traduira ici par la coexistence de points d'interrogation, de points de suspension et de points d'exclamation. Des points d'interrogation, tout d'abord, parce que la Vie est ainsi faite. Riche de questionnements plus que de certitudes, de mystères plus que de révélations. Et précisément, le Droit, parce qu'il prend racine dans la vie de tous les jours, dans le comportement des êtres et la dynamique de leurs relations, permet de s'en rendre merveilleusement compte, si l'on veille à s'ouvrir et demeurer attentif à tout ce qui nous entoure. Des points de suspension, ensuite. Souvent, ils auront ponctué les idées ou propositions que j'ai pu formuler dans mes écrits. Car celles-ci ont toujours été émises dans le respect de l'Autre, auquel elles ont pu plaire ou déplaire, paraître banales, originales ou bien encore irréalistes. Des points de suspension, conçus également comme des ponts lancés vers ce Lecteur invisible qui devient bientôt un proche et dont on attend toujours avec une certaine inquiétude les premiers retours... Des points d'exclamation, enfin. Car s'il est un droit que le juriste doit pouvoir revendiquer, et dont la reconnaissance n'est cependant pas encore acquise, c'est bien celui de rêver ! Combien de fois a-t-on la regrettable impression que les limites de la norme sont en quelque sorte prédéterminées, encadrées de manière intangible, et que c'est donc dans un joli champ clos que les idées peuvent s'émettre et prospérer. Alors, oui, rêver avec la conviction que les juristes ont un mot plus important qu'ils ne le pensent à dire et que, de toute façon, les choses vont mieux en les rêvant.

07/2019

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Littérature française

Bestioles

"Notre face à face avec les bêtes est une partie de cache-cache. Nous nous contentons de les voir disparaître, et faute de mieux, nous les mangeons, en signe de reconnaissance. Chacun de son côté". Que le lecteur prête l'oreille au grincement de ce coup d'archet d'initial. Comme le laisse deviner son titre suggestif, ce livre, sacrifiant à l'hommage animalier, y sacrifie selon ses termes. On s'en assurera en tournant la page et en découvrant aussitôt un éloge de la cochonnaille - en découvrant, surtout, que Vincent Wackenheim est fabuliste, et que les "bestioles" , c'est aussi nous. Est-ce un hasard si le nom de La Fontaine paraît dès l'ouverture ? Non. Car ce recueil de textes courts tous inclassables, qui pourrait être sous-titré Pastiches et mélanges, est empreint à chaque mot d'un esprit moraliste, ironique, vivace, acide, truculent, égrillard et d'un amour sensible des choses de lettres et d'esprit que d'aucuns rattacheraient au génie français depuis Rabelais, sinon au génie alsacien depuis Sébastian Brant. On y trouvera entre autres une façon de monographie sur la passion de Jean Paulhan pour les tatous, un essai attentif sur le bestiaire d'Albrecht Dürer, une observation zoologico-littéraire de la pieuvre chez Victor Hugo. On y trouvera un revival de la chanson de geste ("La Grande Guerre des volatiles") en pas moins de trois épisodes, et puis une exhumation consciencieuse de recettes carnivores du XIXe siècle. On y trouvera encore l'édifiante idylle de l'humaine Madame Roll et du poissonneux Monsieur Mops ; la très-morale histoire de l'adoption d'une girafe par un ménage parisien ; un satirique récit de week-end entre amis qui dégénère en pugilat de rhinocéros. - On trouvera donc, partout dans Bestioles, en la piquante compagnie des dessins de Denis Poupeville, un régal bien saignant de langue et une intelligence mordante.

10/2020

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Droit

Recherche sur la personnalité morale en droit administratif

La personnalité morale apparaît trop souvent comme une notion issue du droit privé qui comme telle ne posséderait qu'une faible valeur opératoire lorsqu'elle est appliquée à l'Administration. Or, son histoire en atteste, la notion prend sa source dans la théorie générale du droit et à ce titre transcende la summa divisio droit public - droit privé. Les conditions de son attribution aux groupements privés ou aux institutions administratives posent toujours la même question des conditions de la reconnaissance du phénomène collectif par l'Etat. Ce fait n'avait d'ailleurs pas échappé à la doctrine classique. Au début du XXe siècle, Michoud, Duguit et Hauriou n'ont pas été les moindres des publicistes à s'engager dans le grand débat sur la réalité ou la fiction des personnes morales. Après avoir rappelé l'importance des enjeux théoriques et politiques de la fameuse controverse, il convient de rechercher les conséquences de l'utilisation actuelle de la personnalité morale en droit administratif. Ces conséquences conduisent au constat que la notion ne peut être réduite à un simple procédé formel permettant seulement de dresser la typologie des personnes morales de droit public qui ouvre habituellement les traités et manuels de droit administratif. La raison d'être de la personnalité morale est ailleurs : elle est de permettre l'existence d'une véritable capacité juridique des personnes morales de droit public. Cette capacité juridique, comme pour les personnes morales de droit privé, fournit aux institutions administratives un titre juridique, une véritable habilitation à agir juridiquement. Grâce à elle en effet l'Administration dispose de droits subjectifs (droits réels ou personnels) dont l'efficacité est servie et renforcée par les privilèges du droit administratif. De sorte que, loin de contrarier la présentation classique de l'action administrative au travers de la notion de compétence, la capacité juridique vient prendre place à ses côtés, et apporte quotidiennement une contribution décisive à la vie des services publics.

02/1997

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Sciences politiques

L'ordre mondial

En cette fin de XXe siècle, la problématique de l'ordre mondial apparaît en profonde évolution : multiplication des interdépendances de toutes sortes (économiques, culturelles, politiques...) ; développement des organisations internationales ; constitution d'une sorte d'espace mondial " démocratique " (la scène internationale n'étant plus dominée par de grandes puissances européennes ou d'origine européenne - mais accueillant près de 200 États) ; ébauche d'une opinion publique mondiale ; reconnaissance internationale des droits des individus, des minorités ; enfin émergence de problèmes planétaires, c'est-à-dire ne pouvant erre maîtrisés qu'à l'échelle de la terre entière (de la prolifération nucléaire au renforcement de l'effet de serre, de l'explosion des flux de capitaux au commerce des déchets). Le présent ouvrage est guidé par deux préoccupations : analyser la notion d'ordre mondial et mettre en lumière ce qu'il y a de nouveau dans l'ordre (ou le désordre) mondial actuel. En particulier la distinction classique, opposant ordre interne (celui-ci assuré par un État ayant, selon la formule de Max Weber, le monopole de la violence légitime) et ordre international (absence d'une autorité centrale), est-elle encore pertinente ? La scène internationale appartient-elle toujours aux États ? Y a-t-il un système mondial de police délégitimant la souveraineté des États sur la paix et la guerre ? Existe-t-il des mécanismes internationaux de solidarité, comparables aux dispositifs internes ? Se constitue-t-il une société mondiale ? Enfin, où la légitimité se situe-t-elle ? Toujours au sein des États ? Au-delà d'eux ? Toute cette réflexion prend appui à la fois sur l'histoire (équilibre européen, crise des années 1914-1945, guerre froide, système onusien...) et sur les théories des relations internationales (approche par l'équilibre, visions libérale, marxiste, etc.). Destiné principalement aux étudiants de science politique et d'histoire, L'ordre mondial sera une source de réflexions pour toute personne qui s'intéresse à la vie politique ou veut comprendre l'évolution du monde contemporain.

05/1998

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Littérature française (poches)

Lettre à Charles Péguy sur l'amour humaine

Louis Pailloux est un jeune homme de vingt-sept ans. Cette Lettre à Charles Péguy sur l'amour humaine est son premier livre. Bien plus qu'un simple exercice d'admiration ou de reconnaissance de dette, avec cette lettre-prière toute animée d'une fiévreuse inquiétude, nous entendons une parole de vie et d'amour adressée non pas à un mort, mais à un mort d'au-delà de la mort, à un grand prédécesseur à jamais vivant, un grand intercesseur à qui demander que la vie soit fidèle à elle-même. "? Comment vivre dans l'estompement d'amour humaine ??? "? : telle est la requête de cette lettre ? ; comment vivre de cette vie que la prime enfance nous a laissés entrevoir, de cette vie dont certainement a vécu et vit encore Péguy ?? Il ne s'agit pas pour l'auteur de demander à revivre après la mort, mais de chercher à "? renaître ? " dès cette vie pour "? épouser ? " la lumière dans laquelle baigne "? ce vieux monde ? " qui a succombé à l'âge des machines et de l'argent en voulant nous imposer d'y succomber avec lui. Voilà un très beau texte, fait de jeunesse, de fougue et d'ardeur - et d'un désespoir saturé d'espérance -, mais fait aussi d'une langue qui deviendra son sujet même, son inviolable lieu de résistance et de lutte. Le rythme de cette prose est d'une qualité rare, comme l'amplitude de la bouche sur la rondeur du mot et sa manière de tenir l'écho, la belle enjambée des longues incantations où la grâce de s'approfondir ne cesse d'être recommencée. Le chant, en somme, pour refuser les "? convoyeurs de cauchemars ? " et dire et redire une confiance dans l'acte d'aimer "? toujours en chantier ? ". Il n'y a sans doute pas plus vraie ni plus belle définition de ce que peut être la poésie.

01/2020

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Poésie

Donnant Donnant. Poèmes 1960-1980

Ce livre regroupe tous les recueils de Michel Deguy publiés de 1960 à 1980 et remplace les deux volumes précédemment parus en Poésie/Gallimard sous les titres Ouï dire et Poèmes II. Une préface inédite, en forme de manifeste, offre une analyse saisissante du fait poétique tel que l'auteur le perçoit désormais. C'est que le parcours en poésie de Michel Deguy s'est développé d'abord comme un passage du simple au complexe pour aboutir à une forme de maîtrise de la complexité. Aux paysages de la terre qu'il faut arpenter et repérer s'adjoignent les sites, les strates, les agencements du langage qu'il faut d'un même mouvement explorer et comprendre afin de signifier autrement. Ce défi ne vise nullement à la fin de la langue, qui s'apparenterait à la fin d'un monde, il cherche au contraire la résurgence, le retour de l'urgence initiale, le rythme capable de susciter avec les premiers mots un seuil de reconnaissance et de résistance au non-dire du bavardage ambiant. C'est un périple obstiné qui s'apparente à une opération de survie : exploration érudite qui place tout son élan dans un questionnement sans repos, dans un vertige en quête d'espace et de sens. A quoi concourent les mots d'un vocable donné ? Pour qui vont-ils sonner ou chanter ? Et qu'en est-il des bruits de la tribu ? S'interrogeant sur les destinations possibles du poème, Michel Deguy ouvre le champ à l'infini plutôt que de le baliser. Le destin de la poésie lui apparaît errance inéluctable, course sans illusion, passage de l'ère des prophéties, des envoûtements, aux temps de dépossession. La responsabilité des poètes est néanmois engagée, et quasi absolue : proies de l'éphémère, ils ont pouvoir, ni plus ni moins, d'éveiller en l'homme jusqu'aux forces contraires qui fabriquèrent les dieux.

09/2006

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Droit

Tragédie et Espoir. l’histoire contemporaine de notre monde - TOME I: de la civilisation occidentale dans son contexte m

Tragédie et Espoir : l'histoire contemporaine de notre monde de Carroll Quigley est l'ultime accession au sein de l'élite secrète mondiale qui a impacté presque tous les évènements historiques modernes. Découvrez comment l'élite financière a pu secrètement établir et maintenir son pouvoir sur le monde. Ce récit fournit un historique mondial détaillé allant de la révolution industrielle et de l'impérialisme à la montée du communisme en passant par deux guerres mondiales et une dépression économique globale. Tragédie et Espoir est l'ouvrage qui fait autorité en matière de structure des puissances mondiales, et une ressource essentielle pour comprendre l'histoire, les enjeux et les actions du Nouvel Ordre Mondial. "L'espoir de notre futur repose sur la reconnaissance du fait que la guerre et la dépression économique sont créées par l'homme, et ne sont pas nécessaires. Elles peuvent être évitées à l'avenir en se détournant des caractéristiques du dix-neuvième siècle - le matérialisme, l'égoïsme, les fausses valeurs, l'hypocrisie, et les vices secrets - pour retourner à d'autres caractéristiques que notre société occidentale a toujours considérées comme des vertus : la générosité, la compassion, la coopération, la rationalité, et la prévoyance, et pour donner un plus grand rôle dans la vie des hommes à l'amour, la spiritualité, la charité, et l'autodiscipline". -Professeur Carroll Quigley Note de l'éditeur pour la version imprimée : Afin d'être plus agréable lors de la lecture, cet ouvrage est au format Grand Livre et sur papier crème. Toutes nos publications font l'objet d'un travail soigné tant au niveau typographique qu'au niveau du design. Note de l'éditeur pour la version Kindle : Nos publications Kindle sont soigneusement conçues, avec une table des matières, un index, des notes de bas de page et références, là où cela est applicable. Un accent a été mis sur la typographie ainsi que le design. Vos commentaires sont les bienvenus sur discoverypublisher. com/fr/ - Merci d'avoir choisi Les Editions Discovery.

11/2020

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Critique littéraire

Correspondance 1943-1988

Avez-vous lu Char ? C'est la question qui domine la correspondance entretenue, de 1943 à 1988, entre le poète et son critique, Georges Mounin (de son vrai nom Louis Leboucher, 1910-1993). Question qui figure en couverture du célèbre essai que ce dernier lui consacre dès 1946 aux Editions Gallimard, texte fondateur et représentatif de la reconnaissance exceptionnelle dont l'oeuvre de Char fait l'objet à la Libération. Le poète et le professeur se sont connus en 1938 à L'Isle-sur-Sorgue, où le jeune Leboucher, militant communiste, est nommé instituteur. Leur antinazisme puis le dégoût de Vichy les unissent. Ce n'est qu'en 1943 que s'ouvre leur conversation critique. Leboucher se décrit lui-même comme le "correspondant inactuel" de son ami poète, situant leur échange à l'écart des événements auxquels ils sont pourtant tous deux personnellement mêlés. Ce qu'est la poésie pour Char, les lettres de 1943 à 1947 l'expriment avec force, dans une quête commune de la vérité du langage poétique. René Char ne se substitue pas au travail patient d'élucidation que mène le professeur, mais il lui ouvre grand son atelier et le renseigne sur son ambition d'écrivain. Il apprécie et consacre la lucidité de son interlocuteur, "lecteur toujours enchanté, toujours accordé" . Seule ombre au tableau : le communisme stalinien de Mounin, qui, dans le climat de l'après-guerre, devient insupportable à Char. A la belle complicité des débuts se substitue un dialogue de sourds, où se mêlent défiance et malentendus... jusqu'à la rupture, non sans retour, de 1957. Le critique se voit relégué par Char au rang des doctrinaires : grave déviance aux yeux du poète qui défend avant toute chose l'autonomie de la poésie créatrice à l'égard de toutes fins morales ou pratiques. La littérature, l'histoire et la vie des hommes sont au coeur de ce dialogue exigeant, dont les enjeux ne sont pas accessoires.

12/2020

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Sociologie

Une institution juive dans la République, l'Oeuvre de Secours aux Enfants. Pour une histoire du service social et de la protection de l'enfance

Née en Russie en 1912, l'Ouvre de Secours aux Enfants s'implante en France dans les années 1930 dans le but de contribuer au relèvement social du peuple juif par une philanthropie hygiéniste. Après avoir sauvé des milliers d'enfants juifs durant la Shoah, l'organisation construit sa nouvelle légitimité dans l'après-guerre en révisant ses idéaux et en négociant son orientation avec les pouvoirs publics. Cet ouvrage retrace les différentes étapes et les principaux enjeux de la recomposition identitaire de l'OSE. Le focus est placé sur le développement d'un "service d'action psycho-sociale" au sein de l'OSE, après 1945, et sur la participation de l'association à l'expansion de la protection de l'enfance jusqu'à nos jours. L'analyse sociologique de l'évolution du service social de l'OSE dévoile des processus intriqués : les chevauchements des cibles de l'action publique entre enfants à protéger et familles à aider ; le passage de l'hygiénisme philanthropique à l'action sociale professionnelle ; les concurrences entre des hommes, cadres éducatifs, et des femmes, assistantes sociales en quête de reconnaissance. Elle révèle les stratégies institutionnelles autour d'une spécificité juive face aux pressions des autorités publiques avec, notamment, l'élaboration d'une approche socioculturelle en direction des familles réfugiées, rapatriées ou émigrées, dites "transplantées" . Elle éclaire enfin quelques questions pendantes. Pourquoi le service social de l'OSE a-t-il été considéré précurseur, voire pilote dans l'application des textes de 1958 et de 1959 sur la protection de l'enfance, en région parisienne ? Quelles sont les raisons de l'ouverture de l'Ouvre aux enfants de familles non juives au cours des années 1990 ? L'objectif de ce travail, qui repose principalement sur l'étude des archives de l'institution et sur les témoignages de professionnels, est d'éclairer le présent à la lumière du passé. C'est un pan original de l'histoire de la protection de l'enfance qui est ainsi reconstitué.

01/2013

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Littérature française

Si loin, si proche. La quête du père dans "le premier homme" d'Albert Camus

Il y a soixante ans, l'académie suédoise décernait le Nobel de littérature à Albert Camus, l'auteur, entre autres, de L'étranger, de La Peste et de La Chute. Le discours qu'il prononce à Stockholm, le 10 décembre 1957, au moment de recevoir son prix, il le dédie à un homme que personne ne connaît : Louis Germain. L'écrivain tenait à associer publiquement son instituteur du primaire à cette reconnaissance internationale, car Camus, orphelin de la Grande Guerre - son père est tombé au champ d'honneur, il n'avait pas un an - trouva en Louis Germain une véritable figure paternelle. L'instituteur ira jusqu'à plaider la cause de l'enfant auprès de sa grand-mère pour que Camus accède au collège. En 1957, cela fait plus de dix ans que Camus est à son tour devenu père et le fantôme de Lucien, son propre père, revient le hanter. Si, jusque-là, le père n'a pas trouvé plus de place dans son oeuvre que dans sa vie, il veut désormais lui en faire une. Bien avant de partir se recueillir sur la tombe de ce père inconnu, il prend des notes. Elles s'accumulent, certaines prennent même la forme de chapitre, mais le résultat ne le satisfait pas et la mort ne lui laissera pas le temps d'achever Le Premier homme dont ses héritiers autoriseront la publication en 1994. Si loin, si proche a été rédigé dans le cadre d'un mémoire de maîtrise (équivalent de l'actuel Master I) juste après la parution du Premier homme. Cela a permis à Virginie Lupo de travailler de manière totalement "libre" , aucun document n'ayant encore été publié sur ce texte. Depuis, plusieurs études ont vu le jour, mais nous avons choisi de faire paraître ce travail sans l'actualiser des recherches actuelles, afin d'en livrer la réflexion pure, totalement personnelle.

05/2017

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Droit

L'avènement de la démocratie

Visant à éclairer le sens des principes générateurs de la démocratie moderne (l'égalité des conditions, l'autonomie de l'homme, l'indépendance des individus), Robert Legros tente, dans cet ouvrage, de montrer qu'ils ne sont pas simplement issus d'idées nouvelles, d'une compréhension de l'homme qui serait enfin libérée des préjugés et de l'obscurantisme, ni le simple produit d'un processus historique ou social, ou d'une transformation du mode de production, mais émanent plus profondément d'une expérience neuve d'autrui, de soi, de notre humanité ; mais aussi, dans le même temps, de l'au-delà, de la nature, de l'origine des normes, en un mot du monde. Il est vrai que l'égalisation des conditions, l'autonomisation et l'individualisation qui sont à la source de la démocratie suscitent une dissolution de toute image de l'homme, et font naître l'idée d'une indétermination essentielle de notre humanité. Pourtant la reconnaissance de l'autre comme semblable, instaurée par la démocratie, ne relève pas d'une abstraction mais d'une expérience sensible de notre humanité. Dans quelle mesure l'expérience démocratique est-elle libératrice ? Telle est la question qui est au centre de cet ouvrage. Robert Legros tente de la traiter en s'inspirant de l'enseignement de la phénoménologie. Il montre en effet que la démocratie est libératrice dans la mesure où son avènement (l'égalisation progressive des conditions) est lié à une mise en suspension des identités d'appartenance, qui est indissociable de ce que la phénoménologie appelle une suspension du monde " naturel ", une mise entre parenthèses de toutes les évidences du monde quotidien. Et dans la mesure où cette mise en suspension collective des identités d'appartenance ouvre à une expérience d'autrui, de soi, du monde, qui incite à préserver l'indétermination essentielle de l'homme sans le dissoudre dans le vide d'une universalité abstraite.

11/1999

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Poésie

L’autre moitié du songe m’appartient

Une découverte saisissante, comme il en arrive rarement. Une jeune femme, morte à vingt ans au matin de Noël il y aura trente ans le 24 décembre 2020, dont les poèmes soudain nous parlent au plus vif, et nous bouleversent par leur sens du tragique et leur rude lumière. Comme en témoignent ces vers qui ne laissent pas indemne : "Cela ira / Je n'ai pas peur du noir / Et puis il n'y a pas de vautours / Dans les étoiles". Alicia Gallienne aura traversé le champ magnétique de la poésie comme l'une de ces sublimes comètes qui, un peu par miracle, illuminent et foudroient. Preuve que la mort n'a pas toujours le dernier mot. Une existence si brève, si intensément et amoureusement vécue, car si tôt menacée, qu'elle aura laissé une empreinte des plus inouïes dans la mémoire de tous ceux et de toutes celles qui l'ont connue. Une insolite jeunesse, partagée entre cette frénésie de vivre et les affres de la maladie. Entre la lecture de Cioran, De l'inconvénient d'être né, et la vie parisienne. De Jonathan Livingston le goéland à Belle du Seigneur, en passant par Si c'est un homme, Le Gai savoir ou encore le Manuscrit trouvé à Saragosse, tout en abusant des Marlboro qui lui piquent les yeux. Par jour de fol anniversaire, c'est une fête au Lido, au Balajo ou chez Castel. Par jour de solitude, ce sont les mots d'Oscar Venceslas de Lubicz-Milosz ou du poète de Sueur de Sang qui la comblent. Quant à ses longues nuits d'insomnies, Alicia Gallienne les voue à l'écriture, passionnément. Pour avoir tant attendu, ce livre paraît peut-être à son heure, puisqu'il fait escorte au Printemps des Poètes 2020, sur un thème qu'Alicia n'aurait pas renié : Le Courage. "L'amour d'Alicia, c'est un fil qu'elle a tissé de ses mots..." écrit son cousin Guillaume Gallienne dans la postface à ce recueil inédit, comme une ardente déclaration d'admiration et de reconnaissance.

02/2020

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Histoire internationale

Mémoires. Tome 3, Les années de renouveau

Henry Kissinger est certainement le diplomate américain le plus célèbre de son siècle et, à ce titre, l'une des grandes figures de l'histoire contemporaine. Très attendu, ce troisième et dernier tome des Mémoires s'ouvre sur la démission de Richard Nixon, victime de la crise du Watergate, le 9 août 1974, et court jusqu'à la fin de l'administration Ford, vice-président devenu président des Etats-Unis jusqu'à l'entrée en fonctions de Jimmy Carter en janvier 1977. Pendant toute cette période, Henry Kissinger continue d'exercer ses responsabilités de secrétaire d'Etat. L'expérience accumulée dans les couloirs de la Maison-Blanche fait de lui l'homme fort de la nouvelle administration. l'époque est féconde en secousses politiques. Il y a d'abord les turbulences consécutives à la défaite au Vietnam : le Congrès affirme ses prétentions dans la conduite des affaires étrangères face à une administration qui assiste, impuissante, au démantèlement de ses services de renseignement. C'est aussi la crise de Chypre, puis les débuts de la guerre au Liban. Mais ces années voient également l'amorce d'une politique de paix au Moyen-Orient, avec la rencontre entre Sadate et Yizhak Rabin, le sommet de Vladivostok, au cours duquel un pas décisif est franchi vers la limitation des armements nucléaires, le dialogue avec la Chine, la reconnaissance progressive de la règle de la majorité en Afrique australe. Ainsi s'amorce le renouveau américain. Avec un rare talent pédagogique et le sens de l'histoire qu'on lui connaît, Henry Kissinger s'attache à lire, à la lumière de ces événements, les conflits et les situations politiques les plus brûlants d'aujourd'hui. Mais c'est avant tout en écrivain que ce témoin privilégié raconte et brosse les portraits de Richard Nixon, Gerald Ford, Valéry Giscard d'Estaing, Mao, Zhou Enlai, Deng Xiaoping, Brejnev, et avec eux bien d'autres hommes d'Etat. Voici la conclusion magistrale d'une œuvre exceptionnelle.

10/2000

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Droit

La Cour d'appel de l'AOF

Trente-huit ans après sa soutenance est enfin disponible sous forme d'ouvrage cette thèse sur la Cour d'appel de l'Afrique occidentale française — pour une large part visionnaire — qui contenait déjà en substance ce qui a donné naissance aux nombreux travaux consacrés ensuite au "juge outre-mer". La question centrale porte sur une éventuelle "stratégie" d'une Cour dépassant son rôle de "juridiction liée" en prenant part à la définition d'une politique législative originale, à laquelle magistrats, administrateurs, gouverneurs, auxiliaires de justice, contribuent par une véritable "politique coloniale" dont l'auteur affirme qu'elle "a réussi, en dépit de l'opposition des conceptions et de la pression des intérêts politiques, à instituer, à développer en Afrique de l'Ouest, une organisation judiciaire qui s'inspire des principes essentiels de la législation française", tout en respectant la garantie aux Africains du maintien de leurs institutions coutumières. Brassant le temps et l'espace d'une colonisation judiciaire sur laquelle Dominique Sarr porte un regard lucide en dépassant la seule description d'une institution dont il analyse mérites et défauts pour en déceler les héritages et évoquer ce que les élites nées de l'indépendance en ont conservé ou rejeté. Il traduit une volonté de programmer une "autre histoire du droit", faisant le lien entre plusieurs civilisations. Il situe la magistrature coloniale et le personnel judiciaire dans un monde colonial qui lui donne peu de moyens et se méfie d'un esprit d'indépendance susceptible d'entraver la domination recherchée. [ouvrage relève ainsi le défi posé à une jurisprudence qui prend acte de l'inanité du rêve d'édification d'une société unifiée. Il décrit les réalités d'une colonisation française qui, politiquement accrochée à un discours colonial prônant l'unité de civilisation par la voie d'une assimilation juridique, doit accepter que soit privilégiée la recherche d'une coexistence harmonieuse par la reconnaissance de deux ordres juridiques distincts.

07/2019

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Critique littéraire

Les étoiles meurent d'elles-mêmes. Dialogues d'outre-tombe entre Nelly Arcan et Sophie Podolski

Philippe Sollers a participé à la reconnaissance de Sophie Podolski en la publiant dans sa revue "Tel Quel" et en rééditant en 1974 son unique livre : "Le Pays où tout est permis". Titre, par ailleurs, de l'exposition que lui ont consacré tout récemment le Centre Wiels (Bruxelles) et la Villa Vassilieff (Paris). Née en 1953 à Bruxelles, Sophie Podolski s'est donnée la mort en 1974 à l'âge de 21 ans. Au cours de sa vie-éclair, elle a subi quelques internements psychiatriques, a produit de nombreux dessins et publié une seule oeuvre de son vivant dans laquelle elle déploie un long monologue halluciné et digressif, faisant fi des conventions de la langue et abordant de nombreux thèmes. Pour elle, ce qui semble importer dans tous les cas, c'est de combler le vide. Nelly Arcan s'est fait connaître très rapidement avec la publication successive des romans "Putain" (2001) et "Folle" (2004) au Seuil. Ces deux oeuvres autofictionnelles relatent de manière crue la vie d'une prostituée de luxe, obsédée par la beauté des apparences. Le style de la romancière a quelque peu dérouté et, en même temps, emballé la critique littéraire qui a souligné la forme de la litanie, étouffante et dense, servant un récit tout entier construit par associations et digressions. Nelly Arcan s'est suicidée en 2009 à l'âge de 36 ans. Dans cet "essai dialogué" , forme originale et récurrente chez l'essayiste, Jacques Beaudry propose un dialogue posthume entre ces deux femmes artistes chez qui il a tout de suite reconnu une parenté d'esprit et de mal-être. Il y sera question de jeunesse, rébellion, provocation, créativité, sexe, drogues et une brutale crudité d'expression qui exprime un désir d'atteindre en toute chose la dernière extrémité qui reflète les vertiges du monde. Les dialogues qu'on lira ici ont été composés à partir de propos authentiques dont ils reprennent souvent la lettre et respectent toujours l'esprit.

09/2018

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Critique littéraire

Revue générale n° 2 – hiver 2019. Dossier – Des animaux et des hommes

Si elles se posent depuis l'Antiquité, les interrogations sur notre rapport à l'animal se sont approfondies et complexifiées depuis quelques décennies. La réflexion accrue sur la personne juridique de l'animal ou encore sa dimension éthique, l'apparition de formes de militance active sont autant d'indicateurs de cette question de société... Avec les contributions de Paul Ariès, Jean-Baptiste Baronian, Gil Bartholeyns, Thomas Bolmain, Laurence Boudart, Guy Delhasse, Charles Delhez, Luc Dellisse, Francis Delpérée, Marcel Detiège, Thierry Galibert, Marie Gérard, Christopher Gérard, Pierre Guérande, Julien Hervier, Jean Jauniaux, Jean Lacroix, Caroline Lamarche, Alexandre Lansmans, Jean-Pol Masson, Estelle Mathey, Henri de Meeûs, Isabelle Moreels, Olivier Philipponnat, Gérald Purnelle, Frédéric Saenen, Jean-Loup Seban, Jacques Sojcher, Lucienne Strivay, Louise Van Brabant Avec des textes de James Ensor et Paul Willems Si elles se posent depuis l'Antiquité, les interrogations sur notre rapport à l'animal se sont approfondies et complexifiées depuis quelques décennies. La publication d'un essai tel que La Libération animale de Peter Singer en 1975, l'invocation du concept de "sentience" , l'émergence du courant de pensée antispéciste, l'articulation de la défense animale avec le véganisme ou la reconnaissance de certaines minorités, la réflexion accrue sur la personne juridique de l'animal ou encore sa dimension éthique, l'apparition de formes de militance active défendant ce qui apparaît désormais comme une "cause" , sont autant d'indicateurs de la transversalité de cette question dans notre société. Notre dossier, coordonné par Louise Van Brabant et Frédéric Saenen, prêtera la parole à des penseurs de diverses inspirations - définitivement acquis à la cause animale, adhérents plus modérés, observateurs sceptiques ou très critiques - mais laissera également le champ libre à des analyses portant sur des productions culturelles dans lesquelles la place accordée à l'animal dans la société se voit interrogée. La diversité de ces approches permettra de souligner ce qui les fédère : l'indéniable omniprésence de l'animal dans le débat contemporain.

01/2020

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Enseignement primaire

Parés au décodage ! CP cycle 2. Fichier 2, d'apprentissage du code, Edition 2020

Conformes aux repères 2018 et développée par des orthophonistes spécialistes des difficultés d'apprentissage. Le Fichier 1 s'étend de la période 3 à la période 5 pour pour travailler les 4 domaines de compétence qui permettent l'accès à la lecture et à l'écriture : la reconnaissance des lettres, la conscience phonologique, le décodage et l'encodage. Une démarche progressive et identique dans toutes les leçons : - le repérage du graphème ; - le lien avec les activités de manipulation ; - le travail sur le phonème ; - le décodage et la lecture progressive de syllabes, de mots et de phrases ; - l'encodage et la production d'écrit ; - une activité ludique pour faire le lien avec les jeux de consolidation. Une temporalité différente La méthode s'articule en plusieurs temps, permettant de soutenir l'attention en évitant le décrochage attentionnel, et de placer l'élève au coeur d'une démarche d'apprentissage active avec : - des temps en classe entière, - des temps dédiés à la manipulation en autonomie, - des temps de travail individualisé sur fichier, - et un temps d'automatisation efficace au travers de petits jeux de groupe. La différenciation Elle constitue un élément-clé de la méthode et dans tous les supports proposés, trois niveaux de lecture sont systématiquement proposés : - le premier en police OpenDys ; - le deuxième avec une alternance de couleurs facilitant le déchiffrage syllabique ; - le troisième sans alternance de couleurs mais avec les lettres muettes grisées. Des évaluations régulières - A la fin de chaque période, un temps de révision est proposé afin de permettre aux enfants de consolider leurs acquis avant les congés scolaires. - On trouvera également à la fin de chaque période des textes différenciés. - Une page d'évaluation est proposée dans le guide du maître à la fin de chaque demi-période. - Une évaluation finale permet de clore l'année et de cerner précisément les compétences développées et le niveau de chaque élève.

06/2020

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Histoire internationale

Didier Mumengi. La vie comme une guerre

Le parcours de Didier Mumengi depuis la mosquée de la rue Usoke jusqu'à l'Ecole de Journalisme de Paris, en passant par le collège jésuite de Kimwenza, l'Athenée de Mbanza-Ngungu et l'Université de Nanterre, ressort d'une épopée qui ne peut laisser indifférent tout Congolais de bonne foi. Cette instruction, prolongée par une formation auprès de Mabika Kalanda et une autodidaxie librement consentie, fondèrent sa vie sur une catharsis visant à exorciser la société congolaise du fatalisme qu'il décriait dans ces lignes : "Le Congolais adopte une image négative de lui-même. La compétence devient subversion. L'intelligence est vanité. L'assiduité au travail ou à l'école est perçue comme bouffonnerie. Toute réussite est miracle. Oser faire des projets est aberration. Croire aux vertus devient absurdité. L'échec ou la maladie résulte d'une malédiction ou d'un envoûtement, mais jamais la conséquence de la paresse ou de l'inaction, de l'inattention ou de la passivité. La jeunesse ne rêve que de l'oisiveté gratifiante rubis sur ongle en lieu et place du travail, de l'effort ou du mérite" (Extrait du Livre Bleu, 2015, p.119). Ainsi préparé, Didier Mumengi devint, après Lumumba, Mulele et Mzee Laurent Désiré Kabila, un des météores politiques les plus engagés de la RDC. Avec ses éloquents discours et son action lors de l'invasion de la République Démocratique du Congo par les troupes étrangères en 1998, Mumengi en était arrivé à incarner pour les Congolais désemparés, l'espoir du mieux-vivre et d'indépendance. Dans cette biographie, Sindani Kiangu donne de lui un portrait qui plonge le lecteur dans la source de son inspiration, à savoir ses mentors "révolutionnaires" et sa propre expérience faite, à parts quasi égales, de la célébrité et de la traversée du désert, de l'adversité et de la résilience, de la reconnaissance et de l'ingratitude, comme ne peut l'imaginer le public.

04/2018

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Animaux, nature

Quand les animaux s'en vont... Accompagner les animaux en fin de vie grâce à la communication animale

Qui, ayant vécu une relation d'amour avec son animal, peut le voir mourir sans en éprouver un grand déchirement ? Dans ce livre, je relate des histoires poignantes et tout l'enseignement que j'ai pu en tirer, comment j'ai observé des animaux partir vers un ailleurs et la reconnaissance que je leur dois de m'avoir permis cela. Je ne prétends pas détenir la vérité, cela fait partie de mes croyances fondées elles-mêmes sur mes expériences personnelles et le partage avec les animaux. Prenez ce qui vous parle, écoutez votre ressenti et laissez le reste. Foutaise, diront certains, elle hallucine ! Ce livre n'est pas pour eux. Qu'ils passent leur chemin. Il parlera à ceux qui écoutent leur coeur. Les animaux eux-mêmes m'ont enseigné ce que je sais et c'est grâce à eux que je pratique la communication animale depuis de longues années. Mes contacts avec des animaux vivants, comme avec des animaux défunts, s'opèrent grâce à la communication télépathique. Je ne crois pas à la mort à proprement parler, mais plutôt à un passage dans un autre état de conscience, en dehors du corps physique. Parler de la mort de nos animaux, c'est parler de la nôtre. C'est exprimer nos peurs, nos peines, notre incompréhension, mais aussi nos attentes, nos certitudes. Que se passe-t-il de l'autre côté du voile ? Pour certaines peuplades, la mort est un simple passage. Il en est de même pour les animaux. Mon chat Capsule m'a dit, après s'en être allé, "La mort, c'est comme enlever une jaquette". Voilà une vision simple et facile à comprendre. D'ailleurs, la communication télépathique avec un animal décédé m'a montré à quel point cette certitude peut adoucir le départ de nos compagnons. Croyez-moi, ils ont des choses fascinantes à nous dire. Alors, écoutons-les !

02/2020

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Religion

Esquisse d'une christologie

Il était urgent de proposer une réédition de cet ouvrage déjà ancien qui a en fait marqué le début d'un véritable renouveau de la christologie. Prenant ses distances à l'égard du scepticisme historique de Bultmann, Pannenberg voulait manifester la pertinence de l'historique pour le théologique. Tout en étant très attentif à la tradition dogmatique de l'Eglise, il cherchait à échapper à la problématique classique des deux natures en abandonnant le point de départ traditionnel de l'Incarnation. En outre, en rompant avec une herméneutique existentielle d'inspiration heideggérienne il faisait appel, sans s'y asservir, à certaines perspectives de la philosophie hégélienne. Depuis Chalcédoine, toutes les christologies se sont construites " à partir d'en haut ", prenant leur point de départ en Dieu. Une pareille démarche déductive ne paraît plus possible à l'auteur, non seulement pour des raisons philosophiques, mais surtout parce qu'elle se révèle incapable de donner à la réalité historique de Jésus et à son humanité toute leur importance et leur portée révélatrice. Il propose donc de " partir d'en bas ", en épousant le mouvement même de la Révélation. Il s'agit de remonter de l'événement historique à la confession de foi, c'est-à-dire à la reconnaissance et à l'affirmation de la révélation de Dieu dans cet événement. Cette démarche conduit à faire de la Résurrection le centre de la christologie. C'est à partir de la Résurrection que, rétrospectivement, l'histoire de Jésus dévoile tout son sens et que sa divinité se laisse reconnaître. Cet ouvrage original est devenu un classique. Il est un lieu de passage obligé pour quiconque veut comprendre les enjeux de la christologie moderne. Il a en particulier ouvert la voie aux christologies narratives. Cette réédition est enrichie d'une postface, dans laquelle W. Pannenberg répond aux questions qu'a suscitées la publication de cette œuvre.

03/1999

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Autres éditeurs (U à Z)

Le livre du jazz de langston hughes

Paru en 1955, Le livre du jazz de Langston Hughes propose au lecteur un merveilleux voyage dans le temps qui l'invite à parcourir les différents lieux et moments clés de l'histoire du jazz, depuis ses racines anciennes en Afrique jusqu'à son succès à Broadway et sa reconnaissance internationale en tant que musique à part entière. C'est aussi une plongée profonde à la découverte de la nature enjouée et unique de ses rythmes syncopés et de ses mélodies improvisées, joués avec des instruments nouveaux et anciens, qui rend hommage à la virtuosité des plus grands compositeurs et interprètes de jazz, de Jelly Roll Morton à Dizzy Gillespie. En suivant le tempo de la vie du trompettiste Louis Armstrong, Hughes chante en mots tout ce qui fait jazz : du souvenir des danses et des tambours des esclaves africains de Congo Square de La Nouvelle-Orléans raconté par la grand-mère du petit Louis, à l'inventivité et à l'audace des musiciens révolutionnant le plaisir du jeu en commun de la musique - des débuts faits d'instruments de fortune au coeur du Deep South américain aux orchestres prestigieux de Carnegie Hall en passant par les jam sessions entre musiciens noirs et blancs dans les clubs des grandes villes de l'Est comme Chicago ou New York. Les illustrations qui ponctuent le texte jouent elles aussi avec le noir et le blanc, et suivent à travers le trait délicieusement "fifties" du dessinateur américain Cliff Roberts la percussion dansante de la musique que l'on devine tout au long de sa lecture. La grande qualité de conteur de Langston Hughes rend vivants les lieux et les personnages de cette histoire et les mots de son récit rappellent au lecteur, qu'il soit petit ou grand, que le jazz est au coeur de l'histoire des Etats-Unis, et que cette musique est une contribution merveilleuse du peuple africain-américain au monde entier.

11/2022

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Littérature française

Robert Gaborieau. La Raclure

Robert Gaborieau devint Ingénieur, puis manager, alors que rien ne l'y prédisposait particulièrement. Etant l'aîné d'une famille croisée après la seconde guerre mondiale, d'une paysannerie limousine pauvre et d'une bourgeoisie vendéenne ruinée, enfant de la banlieue, livré à lui-même, il avait tout dans la vie pour mal finir. Se hisser au niveau qu'il avait pu atteindre, avait demandé de la volonté et beaucoup de sacrifices. Dès son plus jeune âge, alors qu'il était doué pour les arts et la communication, au lieu de développer ces qualités, il les enfouit au plus profond de lui même. Il lutta toute sa vie contre sa nature, pour obtenir quelques réussites sociales durement acquises et il eut de nombreux échecs qui le précipitèrent à chaque fois dans la fosse. Mais il en accepta le prix, remontant sans cesse des abysses, pour se hisser à nouveau en haut de la pyramide, et il sacrifia tout à l'argent, à la reconnaissance sociale et au pouvoir. Dès les premières années où il commença à pratiquer son métier, j'ai immédiatement pensé à ce conte d'Alphonse Daudet : L'homme à la cervelle d'or , des lettres de mon Moulin. Non pas qu'il fut plus intelligent que la moyenne, ni qu'il fut victime d'une épouse, il n'avait pas ces excuses. Je crois qu'il s'est inconsciemment auto infligé les souffrances de ce type d'homme toute sa vie, tant il est vrai qu'il fut moulé par le creuset de son enfance. Robert Gaborieau perdit tout, puis il eut la chance, de pouvoir tout reconstruire encore une fois : autre vie, autre couple, autres enfants, autre lieu. Même si il tenta jusqu'au bout de garder un amour de ses premiers enfants, réciproque sinon intact, même si il prit du recul avec le mirage social, il resta toujours incorrigiblement en panique d'argent. C'est son histoire, que spectateur de sa vie, j'ai tenté de raconter au travers de ce livre.

12/2016

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Sciences politiques

Retour aux Fondamentaux - Pour une République Civique (Manuel à l’usage du citoyen)

Les valeurs de la République sont universelles. "République" , du latin res publica, au sens propre "chose publique" , désigne l'intérêt général, le gouvernement, la politique et enfin l'Etat. La république (Politeia) de Platon, Le politique (Politikie) d'Aristote et De la république (De re publica) de Cicéron traitent tous des formes de gouvernement. Res désigne la cause plaidée. Historiquement il s'agit de la cause de la plèbe, plaidée par le tribun - représentant des "tribus" - devant le Sénat romain composé des patriarches des familles connues de Rome. En 1576 Jean Bodin la définit dans Les six livres de la République comme le "droit gouvernement de plusieurs ménages et de ce qui leur est commun, avec puissance souveraine" . Jean-Jacques Rousseau, dans Du contrat social, comme "tout Etat régi par des lois, sous quelque forme d'administration que ce puisse être ; car alors seulement l'intérêt public gouverne et la chose publique est quelque chose. Tout gouvernement légitime est républicain". République prend alors le sens de communauté d'esprit ou d'idée, dans le sens d'une recherche du bien commun dans un domaine donné. Un des objets privilégiés du modèle républicain est l'approfondissement des notions de : nationalité fondée sur la citoyenneté, intégration, laïcité, éducation civique, mission fondatrice de l'Ecole, égalité de tous devant la loi, prévalence de l'intérêt général, organisation territoriale équilibrée, garantie des libertés publiques, définition et rôle des services publics, civisme versus "montée des communautarismes" etc. , ainsi que le développement, à partir de ces notions, du dialogue entre les cultures et entre les nations. A l'heure des communautarismes, de la désintégration du tissu social et de l'espace public, ce modèle républicain est de pleine actualité. A partir des valeurs républicaines, il s'agit d'ouvrir un chemin d'universalisation et de fonder la paix sur le dialogue des cultures, les échanges et la reconnaissance mutuelle des différentes nations.

10/2017

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Elevages domestiques

Quand vient le temps de dire adieu. Se préparer à la transition de votre animal de compagnie bien-aimé

Nos animaux de compagnie sont des membres de notre famille. La mort ou la séparation d'avec un animal bien-aimé – qu'elle soit anticipée ou inattendue – peut déclencher une montagne russe d'émotions. Dans ce guide compatissant basé sur 20 ans d'expérience dans l'aide aux particuliers et dans l'enseignement aux professionnels de la médecine vétérinaire, Angela Garner offre un soutien et des conseils pratiques pour vous aider à vous préparer à la mort de votre ami animal, à faire de votre mieux pour lui lorsque le moment sera venu et à traverser le processus de deuil par la suite. L'auteure explore la meilleure façon de se préparer au départ de votre animal de compagnie bien-aimé, y compris la reconnaissance des changements dans le bien-être de l'animal, les soins palliatifs, la prise en charge des restes de votre animal, les cérémonies, etc. Elle discute de la mort naturelle et de l'euthanasie, en plus de proposer des exercices et des activités pour vous aider à régler des dilemmes et à rester concentré sur le bien-être de l'animal. Partageant ses propres expériences et celles des autres, elle explore des pratiques pour vous aider à affronter les peurs et les émotions accablantes, à conserver un calme intérieur lors de la prise de décisions cruciales et à trouver le courage de dire adieu le moment venu. Angela Garner aborde également les différentes composantes émotionnelles du processus du deuil – comme les peurs, la culpabilité, la colère, le chagrin – et s'attarde sur les enfants et la perte d'un animal ainsi que sur la façon de soutenir un animal de compagnie en deuil dans la famille. Offrant un soutien étape par étape, ce guide apporte de l'espoir et l'assurance que, même si le chagrin peut sembler insurmontable, vous en sortirez un jour et serez prêt à vous réengager à nouveau dans une telle relation.

02/2023

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Divers

Kiss the Sky Tome 1

Jimi avant Hendrix : plus qu'un guitariste, une icône du rock. Considéré comme l'un des plus grands guitaristes de l'histoire du rock, Jimi Hendrix a marqué les années 60 par son jeu révolutionnaire et ses performances endiablées. Mais sa vie, à l'image de ses concerts, fut mouvementée. Afro-américain, il grandit à Seattle et connaît une enfance chaotique, entre un père amateur de musique qui le brutalise et une mère volage et alcoolique. Seuls refuges : sa grand-mère amérindienne qui l'initie au folklore cherokee, les comics, le cinéma de quartier, puis la guitare ! Cette révélation, qui devient vite une obsession, transcende l'adolescent. Autodidacte, jouant de la main gauche, dite " celle du Diable ", il passera de longues années à se produire dans des salles d'arrière-bar et à courir les cachets. Ecumant les clubs, multipliant les passades amoureuses, il va pourtant peu à peu réussir à se faire une place dans un milieu en pleine effervescence, en croisant la route de Curtis Mayfield, Little Richard, B. B. King, Ike et Tina Turner, jusqu'à un certain Keith Richards... Et quand il s'apprête à s'envoler pour Londres après avoir enregistré Hey Joe, il ne sait pas encore qu'il a rendez-vous avec le destin. Après avoir évoqué le fameux bluesman Robert Johnson dans Love in vain, le duo Mezzo et Jean-Michel Dupont revient avec un portrait poignant d'une autre légende de la guitare. Fruit d'un important travail de recherches, Kiss the sky parvient autant à saisir l'esprit d'une époque qu'à nous émouvoir en nous faisant partager les désillusions d'une enfance à la Dickens et l'appétit de reconnaissance d'un gamin appelé à devenir une rock star adulée. Un destin magnifié par le style précis et puissamment incarné de Mezzo, qui se déclinera en deux volumes : d'abord en noir et blanc pour raconter le jeune Jimi avant son accès à la célébrité, puis dans le second tome en couleurs pour évoquer la superstar Hendrix en plein psychédélisme.

10/2022

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Education de l'enfant

Changer le monde ? Appréhender les challenges inédits du 21e siècle

En ce début de 21ème siècle, notre espèce -les Homo sapiens- apparait plus déconnectée que jamais de la réalité. Accros au pétrole et au numérique, nos sociétés enfantent de populations chaque jour plus nombreuses et plus gourmandes en ressources. Parmi elles, une majorité de personnes fonctionnent sur un modèle de réussite exclusivement basé sur l'argent, le pouvoir, la reconnaissance et le plaisir immédiat. A l'heure de bouleversements mondiaux sans précédents, n'est-il pas primordial de se rappeler d'où nous venons et de comprendre l'évolution actuelle de notre monde ? De réaliser l'impact de ses modèles économiques et de son explosion technologique exponentielle ? A l'aube de l'effondrement écologique qui s'annonce, n'est-il pas urgent de prendre conscience de tous les grands défis écologiques que nous aurons à affronter dans les décennies à venir ? Dans ce monde démesuré et ethno-centré que nous avons construit, n'est-il pas essentiel de redonner la place qui revient de droit aux autres espèces animales ? Et au-delà des animaux en particulier, n'avons-nous pas le devoir spirituel de respecter l'ensemble du vivant en général ? N'est-il pas indispensable d'admettre que nous détruisons méthodiquement la planète et que nous avons tous la responsabilité morale de nous engager, chacun à notre niveau, pour stopper cette destruction et tenter de préserver ce qui peut encore l'être ? De faire tout ce qui nous est possible pour offrir une planète en bon état aux générations futures ? Que ce soit individuellement ou collectivement, n'est-il pas crucial pour nous de revenir aux trois fondamentaux principaux de la vie qui sont Aimer, Donner et Grandir ? "Changer le monde ? " est un livre accessible qui offre une vision transversale de l'évolution actuelle de notre planète et te pose une question simple mais essentielle : "Plus que jamais, le monde a besoin de vrais leaders qui s'engagent. Répondras-tu à l'appel ? "

02/2021

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Autres

Le Cercle herméneutique : L'intime, la pudeur et le sacré . Anthropologie et psychopathologie phénoménologique

L'intime est une question négligée dans les sciences humaines. A peine est-il différencié du privé, de l'intériorité, du propre, du non-dit, du quant-à-soi. Cette intimité ne serait-elle qu'affective ou sexuelle ? Non. Une telle réduction appauvrirait considérablement le sens des rencontres humaines, si riche et subtil entre ce qui se dit, ce qui se préserve, se sous-entend ou se tait. Ou, tout simplement, se retient. Pourquoi la si précieuse retenue qui vise et protège ces espaces d'intimité n'a-t-elle jamais, en Occident, été conceptualisée et valorisée ? N'y-aurait-il dans les mouvements de la vie, dans les directions de sens, que celles qui dévoilent, traversent, découvrent, rendent équivalents ou transparents ? Devons-nous toujours tout exhiber pour se rencontrer et comprendre ? Tout doit-il ou peut-il se traduire, se réduire, se phénoménaliser ? La pudeur est un concept qui a été davantage travaillé par la philosophie et l'anthropologie. Ce qui est avancé ici, dans certains textes, est que cette pudeur réalise une proto-expérience du sacré ; un sacré précisément constitué de la capacité de se retirer, de s'interrompre, de faire retenue, de s'inhiber aussi, pour reconnaître, saluer quelque chose qui est précieux, immense, qui nous dépasse et dont nous voulons prendre soin. Le travail qui s'expose ici ne prétend pas seulement explorer une question anthropologique, celle des corrélations entre intime, pudeur et sacré mais veut oeuvrer à d'autres fins : à la reconnaissance des diverses formes et possibilités du sacré, à montrer que dans certaines attitudes simples de notre vie - telle la retenue, le retrait, la réserve - il y a déjà du sacré ; d'un sacré ou d'une spiritualité aussi bien avec que sans dieux (laïc). Ce travail de valorisation de la pudeur en tant que proto-expérience du sacré est nécessaire pour le dialogue entre les coutumes, les sociétés, les civilisations, notamment celles d'Orient et d'Occident ; il est nécessaire car de grandes lignes de fractures se dessinent sur ces questions.

11/2022

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Monographies et entretiens

Ana

Une monographie commentée et grand format consacrée à l'auteur de Djinn. Portraits de femmes et troisième volume de la collection, après Gibrat et Rochette. Présentation : Ana est le premier artbook consacré à Ana Miralles. Il reprend le travail de la dessinatrice, peintre et sculptrice espagnole depuis ses premiers succès et donne la part belle à ses célèbres portraits de femmes. Diplômée de l'Ecole des Beaux Arts de Valence en 1982, elle collabore avec des revues indépendantes de bande dessinée, y publie régulièrement des histoires souvent sensuelles et destinées aux adultes, et donne sa vision d'artiste et de femme dans un domaine jusque-là réservé aux dessinateurs. Elle obtient dans les décennies qui suivent de très grands succès de librairie, Eva Medusa, A la recherche de la licorne et bien sûr Djinn, qui lui vaut une reconnaissance internationale et de multiples récompenses. La série, dont les ventes dépassent le million d'exemplaires, lui permet de donner libre cours à ses talents d'artistes complet : les planches réalisées à la couleur directe sont d'une beauté et d'un réalisme saisissants, la dessinatrice ajoutant à la sensualité de ses personnages la beauté des motifs, des tatouages, des paysages, ou encore des chevelures qui deviennent sa signature graphique. La monographie que nous lui consacrons donne à ces portraits de femmes le support idéal : grand format, forte pagination et une reproduction fidèle aux illustrations originales, au rythme des différentes techniques utilisées par l'artiste. Crayon, encre de Chine, aquarelle, ou encres de couleurs. Le livre reproduit les dessins les plus connus d'Ana Miralles, les esquisses de ces illustrations, et un très grand nombre d'illustrations inédites, réalisées pour son plaisir ou pour des expositions, comme celle de Christie's en 2018. Le texte est un commentaire d'Ana Miralles sur une sélection d'illustrations, l'occasion pour la desinatrice de revenir sur 30 ans de création.

11/2022