Recherche

Reconnaissances. Antelme, Blanchot, Deleuze

Extraits

ActuaLitté

Québec

Alliances et traités avec les peuples autochtones du Québec. L'histoire de la Première Nation Wolastoqiyik Wahsipekuk, La nation malécite du Saint-Laurent

Nous les Etchemins/Amalécites/Malécites/Wolastoqiyik, nous sommes les premiers, avec les Montagnais/Innus et les Algonquins/Anishinabe, à sceller des traités d'alliance avec les Français entre 1603 et 1605. Ces traités s'insèrent dans la politique française qui a pour objectif d'établir et de maintenir des alliances avec les peuples autochtones en Nouvelle-France, afin de pouvoir prétendre avoir une emprise sur le territoire et favoriser l'accueil des immigrants, le commerce et l'organisation de la colonie. [... ] En 1987, notre Nation renaît. Les gouvernements fédéral (1987) et provincial (1989) reconnaîtront notre Nation qui a été oubliée à la suite de la dispersion que la perte des terres de Viger a entraînée après 1869. Grâce au travail soutenu des familles et de leaders de la communauté, la reprise en charge s'amorce avec la création du gouvernement de la Première Nation Malécite de Viger. Elle a repris, en 2019, un nom plus représentatif dans sa langue : Première Nation Wolastoqiyik Wahsipekuk. Cette recherche porte sur l'évolution sociopolitique de nos membres à compter des premiers contacts avec les Européens jusqu'à aujourd'hui. Elle démontre la résilience de notre Nation depuis l'occupation de notre territoire ancestral, le Wolastokuk. L'accès au territoire, la réappropriation culturelle et le développement de l'autonomie économique et politique sont de nos jours les défis à relever pour assurer la continuité de notre Nation pour les générations à venir... Connaître notre histoire, la rendre accessible à nos membres et à la population allochtone, cela fait partie d'une démarche importante de notre reconnaissance. Extrait de la préface : Kévin Morais, chef conseiller, Culture, éducation, santé et finance (2016-2020), Première Nation Wolastoqiyik Wahsipekuk.

05/2021

ActuaLitté

Histoire des religions

Jesus. Ou le messianisme a la lumiere de la torah

Ce livre vise à repenser à la fois la dimension messianique de Jésus, telle que décrite dans les évangiles, à la lumière de la Tradition juive, mais aussi à restituer les discours et les attitudes de Jésus dans les débats de leur temps. Il est composé de trois parties : 1. De la position juive sur Jésus : Il s'agit d'expliquer les raisons qui font que les juifs n'ont pas reconnu Jésus. Incluant un long chapitre sur les disputations. 2. De la réhabilitation de Jésus : Il s'agit de montrer les éventuelles pistes d'ouverture et d'évolution vers une reconnaissance de l'approche chrétienne de la messianité, suivie d'une réflexion sur la réhabilitation de Jésus et de son enseignement comme partie intégrante de l'enseignement juif. Sans pour autant remettre en question le fait que Jésus n'ait pas été reconnu par les Juifs comme Messie. 3. Jésus et la loi : il s'agit de proposer une étude et une réflexion à partir des évangiles, sur le rapport constant que Jésus entretient avec la loi, et qu'à aucun moment il n'a renoncé à la pratique juive pas plus qu'il n'a professé en ce sens "Le Jésus d'Hervé élie Bokobza, loin d'opposer judaïsme et christianisme, montre en quoi le fils de Marie peut constituer un pont de dialogue entre les deux fois qui telles les deux femmes de la sculpture de Joshua Koffman s'écoutent et se parlent en fraternité." Rabbin Philippe Haddad "Ce livre permet indubitablement à des chrétiens de mieux comprendre Jésus et son enseignement. Si ce livre, le fruit d'une longue recherche, contribue à ce que des juifs comprennent mieux qui était Jésus et ce qu'il a voulu vivre et faire, il aura rempli sa tâche." Marc Rastoin sj"

01/2023

ActuaLitté

Droit

Les nouveaux types de réseaux d'énergie

Pendant longtemps, le réseau public de distribution d'énergie était le seul biais par lequel l'énergie pouvait être acheminée aux consommateurs. Néanmoins, certains de ces consommateurs, notamment des personnes publiques, des personnes privées, des sociétés immobilières ou commerciales, propriétaires de bâtiments aux installations complexes ou partagées, ont installé sur leurs sites des réseaux privés d'énergie. Il s'agit des réseaux d'électricité, de gaz, d'énergie thermique, etc. Depuis l'adoption du troisième paquet européen sur la libéralisation du marché de l'électricité, les Etats membres ont la faculté de reconnaître des réseaux fermés qui font désormais partie des moyens de distribution d'énergie aux sites industriels, commerciaux ou de partages de services géographiquement limités. Les Etats membres, dont la Belgique, commencent donc à réfléchir et à adopter une réglementation sur ces différents types de réseaux. Mais que faire des réseaux existants ? Les démolir, les officialiser, les mettre en conformité ? Le présent ouvrage entend apporter une vision sur l'existence et l'émergence de ce type de réseaux dans les trois Régions du pays. L'auteur analyse, de façon pratique et didactique, ces nouvelles réglementations et leurs implications pour les professionnels de l'immobilier. L'ouvrage s'adresse aux entreprises disposant de tels réseaux, les experts en droit immobilier, urbanisme et construction, les administrations communales, régionales et provinciales ayant sur leurs sols et dans leurs sous-sols ce type de réseaux, les sociétés immobilières, de construction et les holdings immobiliers, les experts de la construction et du conseil et les conseillers techniques et ingénieurs en électricité, gaz et chaleur. Cet ouvrage fournira à ces professionnels les moyens pour optimaliser la reconnaissance et la gestion de ces réseaux, en toute légalité.

03/2019

ActuaLitté

Littérature française

Lâchez-moi, tenez bon. Des libertés et des limites

Chaque adulte a une opinion concernant l'éducation qu'il a reçue, et ce, quelle qu'en soit la qualité. Il y a un demi-siècle encore, chaque parent s'appuyait sur les "?recettes éducatives?" transmises par les générations qui le précédaient. Mais le temps où l'éducation se passait d'explications est révolu, depuis que les découvertes scientifiques ont confirmé que, dès la naissance et avant même, l'enfant est en interaction avec son environnement. La reconnaissance de l'enfant en tant que personne a mis fin à un rapport pédagogique, fondé depuis des siècles sur sa passivité psychique et faisant peu de cas de sa parole et de ses émotions. La crise de l'autorité de ces dernières décennies a laissé nombre de parents et éducateurs dans l'incertitude et le désarroi. Cette crise requiert un travail d'élaboration de nouvelles références collectives, prenant en compte l'exercice progressif des libertés publiques permettant à l'enfant de s'intégrer au monde en le contraignant à éprouver les limites nécessaires au vivre ensemble en commun. Dans cet ouvrage, l'auteur répertorie des idées, valeurs et positions pédagogiques apprises en 1957, lors d'un stage de moniteur de colonies de vacances avec les centres d'entraînement aux méthodes d'éducation active (CEMEA). Ce sont donc ces principes visant à considérer un enfant comme un sujet, un citoyen en devenir, que l'auteur a tenté de mettre en oeuvre dans ses pratiques éducatives auprès d'enfants et d'adolescents. C'est en travaillant avec un groupe de recherche sur la dialectique éducative qu'il a entrepris l'écriture de différents ouvrages qui ont exploité le travail collectif paru dans L'enfant, l'adolescent et les libertés. Couverture? : oeuvre de Marion Le Pennec.

04/2021

ActuaLitté

Ouvrages généraux

Je souffre donc je suis. Portrait de la victime en héros

A l'humanité conquérante de la modernité succède aujourd'hui une humanité victimaire. La promesse des Lumières et de la Révolution, un monde meilleur débarrassé du fatalisme et du fanatisme, accouche d'une société du sanglot. Le souci des humiliés, telle est la grandeur de la civilisation. La victimisation comme chantage sur autrui et pathologie de la reconnaissance, tel est l'envers de ce progrès. La souffrance est devenue paradoxalement, dans l'Occident hédoniste, un nouveau sacré qui méduse. Chacun, riche ou pauvre, homme ou femme, brandit son brevet de malédiction, qui l'élève au-dessus de ses semblables. Ce dolorisme mâtiné d'aigreur valorise la figure du martyr et alimente ces deux grandes passions que sont le ressentiment et la vengeance. Les heureux et les puissants veulent eux aussi appartenir à l'aristocratie de la marge et former de nouvelles castes de déchus, au détriment des vrais malheureux. Partout fleurit la posture du paria, le narcissisme de la sécession et la concurrence entre victimes présumées pour décrocher le titre glorieux. Cajolées, élevées dans la peur et la susceptibilité, les jeunes générations seront-elles capables d'affronter le monde chaotique qui est le nôtre, marqué par le retour de la guerre, l'hyperviolence, le terrorisme islamiste et les catastrophes naturelles ? Romancier et philosophe, Pascal Bruckner est l'auteur d'une oeuvre forte d'une trentaine de titres, qui lui a valu de nombreuses distinctions (prix Médicis de l'essai, prix Montaigne, prix Renaudot) et traductions. Dans la lignée de ses grands essais sur les pathologies des sociétés modernes (Le Sanglot de l'homme blanc, La Tentation de l'innocence, La Tyrannie de la pénitence, Un coupable presque parfait), l'auteur traite ici l'une des questions centrales de notre époque : la généalogie et le triomphe de l'idéologie victimaire.

03/2024

ActuaLitté

Kant

Les Derniers Jours d'Emmanuel Kant

Thomas De Quincey n'aima personne autant que Coleridge, mais révéla les manies de son poète préféré avec volupté. Il adora Wordsworth, et en trois pages d'extase il montre le grand homme coupant un beau livre avec un couteau souillé de beurre. Mais parmi les héros de Thomas De Quincey, sans contredit le premier fut Kant. De Quincey considère que jamais l'intelligence humaine ne s'éleva au point qu'elle atteignit en Emmanuel Kant. Et pourtant l'intelligence humaine, même à ce point, n'est pas divine. Non seulement elle est mortelle mais, chose affreuse, elle peut décroître, vieillir, se décrépir. Et peut-être De Quincey éprouve-t-il encore plus d'affection pour cette suprême lueur, au moment où elle vacille. Il suit ses palpitations. Il note l'heure où Kant cessa de pouvoir créer des idées générales et ordonna faussement les faits de la nature. Il marque la minute où sa mémoire défaillit. Il inscrit la seconde où sa faculté de reconnaissance s'éteignit. Et parallèlement il peint les tableaux successifs de sa déchéance physique, jusqu'à l'agonie, jusqu'aux soubresauts du râle, jusqu'à la dernière étincelle de conscience, jusqu'au hoquet final. Ce journal des derniers moments de Kant est composé au moyen des détails que De Quincey tira des mémoires de Wasianski, de Borowski, et de Jachmann, publiés à Königsberg en 1804, année où Kant mourut ; mais il employa aussi d'autres sources. Tout cela est fictivement groupé dans un seul récit, attribué à Wasianski. En réalité l'oeuvre est uniquement, ligne à ligne, l'oeuvre de De Quincey : par un artifice admirable, et consacré par DeFoë dans son immortel "Journal de la Peste de Londres", De Quincey s'est révélé, lui aussi, "faussaire de la nature" , et a scellé son invention du sceau contrefait de la réalité. - Marcel Schwob.

10/2023

ActuaLitté

Faits de société

Itinéraire d'un flic de terrain. Des cités jusqu'au Bataclan

C'est un "Baqueux" , l'un de ces flics que l'on envoie au charbon de`s que "L'ordre re ? publicain" est menace ? . Rien de plus normal pour un petit-fils de mineur qui a la "foi du charbonnier" cheville ? e au corps. Et c'est avec ses valeurs que Michel est entre ? dans la "Grande Maison" , celle de la Police. Des valeurs simples, transmises par un pe`re qui ne plaisantait pas avec le respect, le travail et la reconnaissance due au pays. Mais son cheminement dans les arcanes du me ? tier de policier ne va pas e^tre facile. Il ne fait pas toujours bon dire ce que l'on pense dans la maison poulaga. D'abord confronte ? a` la de ? linquance urbaine, puis volontaire pour inte ? grer une Brigade Anti-Criminalite ? (BAC), Michel se voit propulse ? au milieu des lascars des cite ? s de la re ? gion parisienne. Et la`, la donne change. Fini le respect du flic qui subsiste encore un peu en province. Ici, les policiers jouent leur peau ! Ils affrontent dealers, voleurs, casseurs et me^me leur hie ? rarchie ! A` force de volonte ? , Michel est affecte ? a` la plus prestigieuse des BAC, la 75 N, celle qui veille sur Paris la nuit. C'est avec cette unite ? qu'il va e^tre confronte ? a` la vie nocturne parisienne avec le Bois et ses de ? prave ? s, les bagarres parfois mortelles, les poursuites sur le pe ? riphe ? rique, les manifestations et les black blocs et puis, un soir, l'horreur qui a pour nom Bataclan. . C'est la BAC 75 N qui, derrie`re son commissaire, pe ? ne`tre la premie`re dans la salle de spectacle transforme ? e en sce`ne de guerre. Pour Michel, un enfer commence qui le poursuit encore aujourd'hui.

10/2023

ActuaLitté

Poésie

Chansons d'Arménie. Edition bilingue français-arménien

Poète et musicien, Djivani, de son vrai nom Sérop Lévonian, né en 1846 à Kartsakh en Géorgie et mort en 1909 à Tbilissi (à l'époque, Tiflis), fut le plus célèbre "achough" de son époque. Les achoughs, également appelés gusans, sont des trouvères arméniens qui disposent de tout un répertoire de chansons et de musiques traditionnelles, dont l'origine se perd dans la nuit des temps et qu'ils enrichissent de leurs propres compositions. Le plus célèbre d'entre eux est Sayat-Nova (1712-1795), lui aussi originaire de Tiflis. S'inscrivant dans cette tradition, virtuose du kamantacha (le violon arménien, héritier de la lyre byzantine), chanteur et poète, Djivani fut le porte-parole du peuple arménien en son temps, exprimant ses angoisses face à la persécution ottomane, célébrant la beauté et la vitalité de ses coutumes. Loin d'être de simples témoignages du passé, ses chansons sont toujours vivantes, connues de tous les Arméniens, chantées aujourd'hui encore par de très nombreux interprètes, mais également lues et étudiées comme un trésor de la poésie arménienne. En 1919, au lendemain du génocide arménien et à la veille de la signature du Traité de Sèvres, qui prévoyait la reconnaissance d'une grande Arménie indépendante, le poète et critique littéraire Archag Tchobanian (1872-1954) publia une anthologie intitulée Les plus belles chansons de Djivani pour faire connaître en France la poésie du célèbre achough. Intellectuel engagé, animateur de revues, lié à de nombreux écrivains français et francophones, de Romain Rolland à Verhaeren, Tchobanian fut l'un des grands médiateurs culturels entre la France et l'Arménie. Ses traductions de Djivani n'avaient encore jamais été réimprimées. Pour leur rendre vie, ce volume en propose une édition bilingue qui permet de goûter la beauté de la typographie arménienne et donne un intérêt supplémentaire à cette réédition.

04/2024

ActuaLitté

Droits des étrangers

Mineurs mal accompagnés

Si l'on évoque souvent les difficultés rencontrées par les jeunes étrangers venus sans famille en France pour être admis par les institutions chargées de la protection de l'enfance, la question des spécificités de leur prise en charge reste un sujet en friche. Loin de caractériser l'aboutissement du parcours migratoire, la reconnaissance de ce statut administratif inaugure plutôt une nouvelle étape pour ces jeunes, d'autant qu'au bout de la prise en charge vient la majorité et, avec elle, la question de l'acquisition d'un droit au séjour. Qu'advient-il des mineures et mineurs isolés étrangers (MIE), une fois ceux-ci reconnus comme tels par l'Aide sociale à l'enfance (ASE) ? Qu'en est-il de leur hébergement, de l'accès à la scolarisation et de leur accompagnement tant juridique que psychique ? Force est de constater que les mineurs non accompagnés (MNA), constitués en une catégorie d'intervention sociale spécifique, ne bénéficient pas du même traitement que les autres enfants placés. Conditions d'hébergement dégradées, entraves à la scolarisation et incitations à l'orientation vers des filières professionnelles en manque de main-d'oeuvre rendent compte des pratiques de sélection et de discrimination à l'oeuvre, de l'utilitarisme migratoire en jeu dans le système de protection de l'enfance. Cette prise en charge différentielle va de pair avec une tendance à l'ethnicisation de la relation éducative : débrouillards et désireux de "s'en sortir" , ces jeunes sont in fine les parfais candidats aux exigences d'autonomie et d'intégration de l'aide sociale à l'enfance. Ce dossier réunit des contributions émanant de professionnel·les du travail social, de militant·es et d'universitaires, offrant ainsi une compréhension plurielle des enjeux sous-jacents à la protection et à l'émancipation de ces jeunes adultes en devenir.

06/2022

ActuaLitté

Musique

Jouer, vibrer, résonner. Musiciens intervenants : des artistes-pédagogues à l'écoute de leur territoire

Issu du protocole d'accord conclu le 25 avril 1983 entre le ministère de l'Education nationale et celui de la Culture, institué par une circulaire du 25 juin 1984, le métier de musicien intervenant est exercé, depuis quatre décennies, par quelques milliers de professionnels dont les interventions concernent désormais, non seulement l'école, mais aussi bien d'autres champs - socio-éducatif, social, médico-social, etc. Education artistique et culturelle, pratiques en amateur, diversité des expressions culturelles, droits culturels, projets de territoire. . les musiciens intervenants apportent de nos jours, en milieu rural comme dans les villes moyennes ou les métropoles, des réponses pertinentes aux enjeux de notre temps, mais souffrent cependant d'un déficit criant de visibilité et de reconnaissance. En présentant des actions menées dans une trentaine de territoires différents, en recueillant la parole de leurs protagonistes, en sollicitant des contributions d'experts, le présent ouvrage entend mettre en lumière ce métier de passion et de relation qui a placé la création, la transmission et la coopération au coeur de son référentiel. Avec pour ambition de permettre à chacun de "jouer, vibrer, résonner" . COMMENTA ? A l'instigation conjointe du Conseil national des centres de formation des musiciens intervenants (CN-CFMI), de la Fédération nationale des musiciens intervenants (FNAMI) et de l'association Conservatoires de France, Michel Kneubühler, expert en politiques culturelles, a parcouru la France à la rencontre d'une centaine d'acteurs, en majorité des musiciens intervenants, mais aussi leurs partenaires - enseignants, éducateurs, animateurs... - ou leurs employeurs -élus, directeurs de conservatoires ou responsables associatifs. Avec l'aide d'un comité éditorial regroupant des responsables des trois organismes déjà cités, Michel Kneubühler a rapporté de ses deux années d'enquête une trentaine de reportages richement illustrés, enrichis d'entretiens, de contributions sollicitées auprès de spécialistes et de quelques documents d'archives.

06/2023

ActuaLitté

Histoire de France

Interdit aux nomades

À 85 ans, Raymond Gurême est l’un des rares survivants d’une page occultée de l’histoire de France : celle de l’internement sur son sol de familles « nomades », de 1940 à 1946.   Né en 1925 dans une caravane, comme ses ancêtres, Raymond a suivi leurs pas sur la piste du cirque familial dans lequel il était clown et acrobate ; ses parents étaient également à la tête d’un cinéma ambulant. Mais, dès 1940, sa famille est victime des persécutions de Vichy à l’égard des Tsiganes, considérés comme d’éternels « étrangers errants ». Raymond et ses proches seront tout d’abord enfermés dans des conditions terribles au camp de Darnétal, en Seine-Maritime, avant d’être transférés à Linas-Montlhéry dans l’Essonne. Là, ils vivent séparés du monde, sans nourriture, sans hygiène, sans chauffage. Raymond, digne descendant des Fils du vent, refuse de se laisser enfermer : il réussit toujours à s’échapper de maisons de redressement, de camps d’internement, en France et de camps de travail en Allemagne. Pour survivre, il met à profit ses talents d’acrobate pour se nachave (« s’évader » en romani), et son humour de clown lui évite de perdre espoir dans les pires situations. À 18 ans, il rejoint la Résistance et participe activement à la libération du pays. Cela ne lui vaudra aucune reconnaissance.   Aujourd’hui, comme pour mieux témoigner de la souffrance des siens, Raymond, patriarche de 15 enfants et de 150 descendants sur trois générations, s’est ancré avec sa famille à seulement quelques kilomètres du camp de Linas-Montlhéry où des années plus tôt il vécut un véritable enfer. Son récit passionnant se lit comme un roman d’aventures, tant ce personnage haut en couleur a défié la mort à de multiples reprises.

05/2011

ActuaLitté

Histoire de France

Les sources juives de l'histoire de France

Les Juifs seraient absents de la mémoire historique de la France. A contre-courant de cette idée, ce livre propose de relire le processus de construction de l'histoire des Juifs de France en partant à la recherche de ses sources. Centré sur le XIXe siècle, il prend pour point de départ les ardents débats relatifs à la citoyenneté des Juifs sous la Révolution française. Tandis que la recherche historique se voit portée en France, à partir des années 1830, par la volonté politique de mise en ordre du passé archivé au sein des dépôts publics, de nombreux documents se voient identifiés, classés, inventoriés et publiés. Parmi eux, des documents relatifs à l'histoire des Juifs. Certains sont disséminés dans les fonds des archives locales, d'autres au contraire sont retrouvés au coeur même des collections les plus prestigieuses de la royauté française. Parallèlement, la fièvre archéologique qui gagne les élites provinciales cherchant à célébrer les racines chrétiennes de la France, fait émerger, presque par hasard, des inscriptions hébraïques. Celles-ci sont néanmoins intégrées difficilement et marginalement au domaine alors florissant des antiquités nationales. Il faudra attendre la fin du XIXe siècle pour qu'un cercle restreint de savants ancre une histoire française des Juifs depuis le Moyen Age, non pas séparée, mais intégrée à l'histoire de France. Cette histoire " judéo-française ", répondant à distance aux attaques antisémites de la presse nationalisted'alors, permet de révéler la part juive insoupçonnée de l'histoire de France. Mais cette reconnaissance a un prix : la perte et la dislocation de nombreuses archives issues des anciennes communautés juives de France, fragilisant à terme la possibilité de reconstituer leur histoire " intérieure ". Préface de Yann Potin

01/2021

ActuaLitté

Philosophie

Le classicisme de Nietzsche ou Nietzsche post-moderne

La pensée nietzschéenne et ses traces stimulent bon nombre de penseurs issus de la réflexion des années 60, que ce soit outre Atlantique ou en France, tels que Jean-François Lyotard, Jacques Derrida ou Jean-Luc Nancy pour ne citer qu'eux. Les écrits de Nietzsche ont été enfouis, sous l'effet des manigances de sa soeur, Elisabeth Foster Nietzsche, dans le registre fasciste voire nazi, notamment autour de la volonté de puissance. Puis, ses aphorismes ont été réappropriés par plusieurs mouvances anarchistes, pour, finalement, les retrouver sur nos tee-shirts partout dans le monde ! Donc, qu'en est-il en réalité ? Comment l'associer à des mouvements aussi antinomiques ? Et surtout comment cela est-il possible !? C'est, justement, pour son affection particulière pour le corps et ses zones d'ombre comme "l'inorganique", composante essentielle de sa fameuse volonté de puissance, qu'il bouscule l'ordre métaphysique imposant, depuis des siècles, toutes ses lois d'évidence et de certitude rationnelle. C'est en inoculant un virus énorme par la reconnaissance du corps ! Par sa réflexion sur la créativité du corps et non de Dame Nature, il fait basculer aussi bien le rationalisme des Lumières que le romantisme protéiforme. Ne l'oublions pas "Dieu est mort", nous avons récupéré notre corps ! Alors, comment comprendre qu'il octroie sa préférence au classicisme tout en insinuant une forme "d'inconscient", du moins de jaillissement non maîtrisable ? Comment faut-il entendre son terme de "classique" autrement que sous la forme d'une nouvelle facétie aphoristique ? Alors, ne serait-il qu'un dandy versatile, attiré, dans son fond, par l'altérité joyeuse ? Un polymorphe ! ? Les dés sont jetés, un nouveau jeu peut commencer.

05/2015

ActuaLitté

Grandes réalisations

La grande mosquée de Paris

Le 19 octobre 1922, la première pierre de la Grande Mosquée de Paris était solennellement posée, inaugurant la destinée riche en évènements d'une institution qui demeure à ce jour un sujet de curiosité, une référence, un symbole, un enjeu. Un édifice en reconnaissance des soldats musulmans morts pour la France. L'idée d'ériger une institution musulmane à Paris remonte au milieu du XIXe siècle. Après une étude longue et laborieuse, le gouvernement français décida finalement de prendre le projet à son compte en décembre 1916, lorsque la France dût compter tant et tant de soldats de confession musulmane parmi ses héros tombés, notamment, à Verdun, lors de la terrible "Bataille du Destin de la France" . C'est ainsi que la Société des Habous vit le jour en février 1917 et fut agréée pour mener à bien les travaux et la gestion de la future Grande Mosquée de Paris. L'association, d'abord créée pour organiser le Pèlerinage à La Mecque des musulmans d'Afrique du Nord, préside toujours aux destinées de l'institution. A partir de la décennie 1980, alors que la population musulmane grandissait en France, la Grande Mosquée de Paris dût se confronter aux importants manques structurels du culte et se mit à l'ouvrage pour y remédier, en soutenant d'abord de multiples projets de création de lieux de culte ainsi que de carrés musulmans dans les cimetières. Le Recteur Abbas Ben Cheikh (de 1982 à 1989) solutionna pour un temps l'insuffisance du personnel religieux. Le Recteur Dalil Boubakeur permit ensuite la création de l'Institut Al-Ghazali destiné à la formation des imams (1993) et de la filière halal (1994). Aujourd'hui, le nouveau Recteur, Chems-eddine Hafiz se voit confronter face aux défis de la radicalisation au sein de l'islam en France.

07/2024

ActuaLitté

Histoire rurale

Environnement, territoires et sociétés. Etudes interdisciplinaires offertes à Corinne Beck

A l'occasion du départ en retraite de Corinne Beck, Professeure d'histoire et archéologie médiévales à l'Université de Valenciennes, spécialiste reconnue d'histoire rurale et environnementale de la fin du Moyen Age (XIVe-XVe siècles), de nombreux collègues, compagnons de route, amis, disciples et étudiants, toute génération confondue, ont souhaité apporter leur contribution à ces mélanges en témoignage de leur reconnaissance, de leur estime et de leur amitié. Durant la dernière décennie de sa carrière passée au sein de cette université, Corinne Beck a contribué à en marquer singulièrement le paysage et à en renforcer les structures par les grains patiemment semés et les pierres méthodiquement amoncelées. Forte de sa double formation d'historienne et d'archéologue, elle a transmis ses deux passions à ses étudiants, les obligeant à bousculer les schémas de pensée conventionnels, les habituant à confronter les données des sources écrites avec les traces de la culture matérielle livrées par le travail de terrain. Rédigées par des spécialistes d'histoire, histoire de l'art, archéologie, géographie, écologie, littérature française, les contributions à cet ouvrage réunissant des études interdisciplinaires correspondent aux grands thèmes de recherche développés par Corinne Beck au cours de sa carrière universitaire, et plus particulièrement la géohistoire de l'environnement, des forêts, des zones humides, et des animaux au travers d'une approche interdisciplinaire de zoohistoire et d'archéozoologie. Attentive à l'émergence de préoccupations scientifiques nouvelles et entrainant ses étudiants dans cette voie stimulante, Corinne Beck a toujours accordé une grande importance à l'interdisciplinarité dans sa posture d'enseignement et de recherche mêlée à la fois de sensibilité, de créativité et de convivialité au filtre rigoureux de son métier d'universitaire.

09/2021

ActuaLitté

Développement personnel

Les sentiers oubliés de la Beauté. Redécouvrir la beauté au quotidien

Savez-vous pourquoi le lézard est capable de perdre sa queue ? Dans nombre de traditions, cet animal a pour fonction symbolique de relier les hommes au Divin. Pour cela, il faut apprivoiser un lézard, le tenir délicatement et caresser sa queue. Celle-ci figure la beauté du monde. En la contemplant, en l'effleurant du bout des doigts, en remontant de sa pointe vers sa racine, avec admiration et reconnaissance, elle nous conduit jusqu'à l'oeil du lézard où l'étincelle divine se donne furtivement à voir, en mille éclats de lumière. Mais attention, si l'on se crispe et que l'on cherche à retenir le lézard contre son gré, si l'on tente de s'approprier la beauté, pensant qu'elle nous est due et, surtout, si l'on oublie de rendre grâce, la queue se détache aussitôt et le lézard s'enfuit, emportant Dieu avec lui. Sans gratitude, la beauté se flétrit. L'homme post-moderne, propulsé sur les autoroutes de la consommation et de l'expansion technologique, a peu à peu déserté les sentiers mystérieux de la beauté jusqu'à les perdre. Sylvie Monpoint effleure de sa plume ses secrets et chante la beauté, la "beauté-grâce" qui participe à la fois des sens pour cueillir, de l'émerveillement pour goûter jusqu'à la source, et de la gratitude pour exprimer le bien-être fécondé en nous. Elle veut louer la beauté, si bienfaisante pour l'homme, remettre au jour ses sentiers oubliés, non comme concept philosophique ou dans une approche théologique, mais par l'expérience du cheminant, que chacun peut vivre, en lui. Elle veut raviver et rendre palpable, la saveur du beau, avec l'espoir secret d'entraîner dans son sillage quelques pêcheurs de ses perles oubliées.

03/2020

ActuaLitté

Etudes IFSI

La clinique infirmière. De la théorie à une pratique engagée

La clinique infirmière fait partie intégrante de l'activité professionnelle quotidienne. Elle se déploie dans toutes les situations de soins. Elle repose sur des connaissances théoriques, des savoirs d'expérience, s'appuie sur des méthodes et des outils. Pourtant, elle demeure encore peu valorisée, les savoirs médico-centrés prenant encore souvent le dessus. Ce livre vise à rendre visible la clinique infirmière, à souligner les savoirs et la réflexion dont elle est porteuse, car elle fait toute la spécificité de la profession infirmière. Les auteures s'appuient sur leur expérience d'infirmières, de formatrices et de cadres pour décrire de manière concrète et accessible les concepts au fondement de la pratique et de la discipline infirmières, les notions abordées permettant à la fois de mieux comprendre ses propres façons d'agir, les situations complexes et de légitimer la nécessité du développement de la clinique infirmière. Dans le souci d'établir des liens forts entre théorie et pratique, de nombreuses situations de soins issues de leur expérience de terrain sont ensuite analysées, différentes théories de soins permettant de les éclairer. Celles-ci ont été marquantes par leur intensité émotionnelle, leur singularité et/ou leur complexité. Enfin, les perspectives pour la profession dans un monde sans cesse en évolution sont évoquées, la place et le rôle des infirmiers(ères) étant essentiels pour répondre aux problématiques des populations. Pour pouvoir relever ce défi, il importe de renforcer le sens de sa pratique et la motivation professionnelle. L'interpellation clinique y contribue, car elle déclenche un raisonnement à la fois réflexif et éthique. Mieux comprendre les raisons de ses interventions, c'est pouvoir ensuite ajuster et professionnaliser ses accompagnements thérapeutiques, continuer de prendre soin avec conviction, engagement, et favoriser une pratique humaniste des soins. Plus qu'une question de reconnaissance, l'émancipation de la profession infirmière conditionne sa pérennité.

03/2024

ActuaLitté

Revues

XXI N° 62, printemps 2023 : Le fantôme du Quai Branly. Enquête sur une statue hantée qui fait bégayer la science

Comment raconter, en journalistes, ce qui relève de la croyance ou peut-être, tout simplement, échappe à nos sens ? L'invisible, l'imperceptible à l'oeil nu. La question se pose dans ce numéro d'été, qui espère vous faire voyager. Ce sont d'abord les réactions des femmes de ménage qui ont mis la puce à l'oreille du journaliste Pierre Carrey : elles refusent de travailler devant certaines oeuvres du musée du Quai Branly. Les statuettes seraient-elles hantées ? Passées au scanner, désacralisées lors de cérémonies, cachées au sous-sol, elles provoquent en tout cas des réactions bien particulières. Les chasseurs de trésors, eux, craignent les djinns, en Turquie, et peut-être plus encore en cette période électorale. Ils n'y croient pas, mais sait-on jamais. Il faut dire qu'ils pillent des tombes arméniennes, dans l'espoir de faire fortune. Miroir aux alouettes, ou retour du refoulé ? Comme en Irak, où doivent vivre cloîtrés les enfants d'anciens membres de Daech, et pour la reconnaissance desquels les mères se battent aujourd'hui. En France, à l'Assemblée nationale, les invisibles, ce sont les gardes, les fleuristes ou encore les cuisiniers, qui ne témoignent jamais. Ils ont accepté - une première - d'être suivis par Kokopello, en BD, et racontent un espace clos soumis à l'accélération du temps législatif, de plus en plus malmené. Dans d'autres enceintes, celles de parcs naturels, en Afrique, c'est une nature sauvage pour chasseurs occidentaux et grandes entreprises qui est préservée à coup d'interdictions, au détriment des populations vivant sur place, et sous couvert de protection de la biodiversité. Il semble qu'aujourd'hui, l'invisible se fasse très géopolitique.

06/2023

ActuaLitté

Droit pénal des affaires

Le guide des contrôles et poursuites en matière fiscale. Fraude - Blanchiment, Edition 2022-2023

La délinquance financière et économique a donné lieu à des réformes successives. Un an après sa publication, la loi du 23 octobre 2018, visant à lutter contre la fraude fiscale, sociale et douanière, a permis de récupérer plus de 5, 6 milliards d'euros en 2019 (contre environ 4 milliards en 2018). Les contrôles sur pièces ont bondi de 89, 5 %. Un service d'enquêtes judiciaires des finances et une procédure de comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité ont été créés. L'extension de la convention judiciaire d'intérêt public à la fraude fiscale a permis un règlement efficace d'affaires complexes à forts enjeux. La dénonciation obligatoire a donné lieu à la transmission à l'autorité judiciaire d'environ mille dossiers, en plus de quelque 500 plaintes après avis de la CIF. L'administration est désormais autorisée à collecter et exploiter par des traitements informatisés et automatisés, les contenus librement accessibles sur internet. La lutte contre l'évasion fiscale internationale ou transfrontalière bénéficie depuis la directive 2018/822 de l'échange automatique et obligatoire d'informations dans le domaine fiscal. Elle soumet les intermédiaires (cabinets comptables, conseils en gestion, avocats) et/ou le contribuable à de nouvelles obligations déclaratives. Ainsi se trouve renforcée la lutte contre la fraude fiscale qui devrait entraîner une saisie plus importante du juge pénal, dont jusqu'à présent la saisine dépendait de la décision prise par l'administration. L'étude de la mise en oeuvre d'une procédure pénale en matière fiscale ou de blanchiment de fraude fiscale est précédée par une phase préliminaire de recherche des manquements aux obligations déclaratives. Bernard Bouloc est Professeur honoraire de l'Ecole de Droit de la Sorbonne - Université Paris I. Pierre-Edouard Gondran de Robert est avocat au barreau de Paris.

06/2022

ActuaLitté

Littérature française

De la liaison sociale. (Constitution d'une chronologie aléatoire)

Dans cet ouvrage, il est question de politique, au sens philosophique du terme : quel est le fondement de nos sociétés, de la liaison sociale en général. L'auteur va montrer que ni les liens de parenté, ni l'adhésion à une même croyance religieuse ou l'appartenance à un même corps de métier, ni tout ce qu'on a cru jusqu'à présent être le fondement du lien social, ne l'est en fait. Ses recherches vont l'amener à se poser la question de ce qu'est une personne réelle. Quand je dis " jaune " en te montrant quelque chose, et que tu acquiesces : " oui, c'est bien jaune ", rien ne peut me prouver que ce que tu perçois en tant que jaune est la même chose que je perçois, moi, sous ce terme. Le principal, c'est qu'à chaque fois que je dis " jaune ", tu dis " jaune ". Mais peut-on abandonner les personnes comme on peut abandonner les choses, quand il est question de politique, de ce qui est au fondement du tissu social ? Qu'est-ce qu'une personne réelle, à savoir consistante, qui soit la même pour deux autres ? C'est l'une des multiples facettes, sans doute la principale, abordée dans ce texte foisonnant d'idées. Olivier Masson, né en 1947 et décédé en 2011, était professeur de philosophie. Dans les années 80, il a traduit de nombreuses oeuvres philosophiques, notamment de Kant pour La Pléiade (Gallimard), d'Adorno pour Payot, et bien d'autres textes encore pour diverses maisons d'édition. Il est l'auteur de " La généalogie du sens " (2015) et " De la reconnaissance des semblables ", (2016) aux éditions La Bruyère. Avec le présent ouvrage, Olivier Masson signe son troisième livre.

01/2018

ActuaLitté

Ethnologie

La transmission des savoirs

Prenant prétexte de leurs recherches sur les populations côtières de la Bretagne méridionale et sur les métiers de la petite pêche, de la saliculture et de la conchyliculture, les auteurs, Geneviève Delbos, sociologue rurale, et Paul Jorion, anthropologue, se livrent à une ample réflexion sur la transmission des savoirs empiriques, mais aussi scientifique et scolaire. Dans ces activités où le métier s'acquiert sur le tas au sein de l'environnement familial, ce n'est pas tant du savoir qui se transmet, mais du travail. Aujourd'hui l'apprentissage se double d'un enseignement scolaire. La pratique s'en trouve-t-elle améliorée ? Et, sinon, ne faut-il pas chercher la raison de cet échec dans le rapport ambigu que le savoir scolaire entretient avec la science ? Le savoir empirique ne se transmet pas, mais il se reconstitue cependant à chaque génération. Les auteurs mettent en évidence le mécanisme complexe par lequel une expérience privée se bâtit, tendant vers une maîtrise imaginaire, et confortée à chacune de ses étapes par la reconnaissance accordée à l'ouvrage bien faite. Savoir approprié à son objet, le savoir empirique n'en est pas moins essentiellement humain, et à ce titre, soumis aux distorsions que lui imprime le champ de l'espoir. Le mérite essentiel de cet ouvrage réside sans doute dans la synthèse réussie qu'il opère entre le sociologique et le psychologique, les révélant chacun comme l'un des éclairages portés sur la machinerie complexe du renouvellement des générations. On découvrira ainsi comment la reconstitution du savoir dans l'expérience privée de chaque producteur explique à la fois les stratégies démographiques des communautés paysannes et l'équilibre délicat qui préside à leur reproduction.

12/1990

ActuaLitté

Récits de voyage

High Crimes - poche. L'incroyable histoire de la journée la plus meurtrière du K2

Un des pires désastres de l'histoire de l'alpinisme en Himalaya Peter Zuckerman et Amanda Padoan ont uni leurs forces pour écrire ce récit poignant de cette tragédie survenue en 2008 au sommet du K2 Présentés du point de vue inédit des sherpas les auteurs donnent la parole aux hommes qui risquent leur vie pour que d'autres puissent accéder à la gloire et à la fortune N'ayant guère d'autres choix de carrière ces hommes mettent de côté leurs différences culturelles pour aider les riches et les célèbres dans leur quête du sommet tout en recevant peu de reconnaissance pour leur propre expertise en matière d'escalade En interviewant les sherpas et leurs familles Zuckerman et Padoan offrent un aperçu de la culture de l'alpinisme actuel qui est aussi rare que l'air raréfié que les montagnards respirent dans la zone de la mort Bien que la tradition veuille que le K2 soit une montagne extrêmement dangereuse à atteindre le monde continue de se presser sur ses flancs pour sa gloire personnelle ou simplement pour se faire remarquer En 2008 lorsque l'unique fenêtre de temps idéal pour l'escalade s'est brièvement ouverte trop d'équipes ont tenté le même jour d'atteindre le sommet avec des conséquences fatales Les auteurs décrivent l'exténuante ascension jusqu'au sommet ainsi que l'effroyable et parfois mortelle descente de la montagne alors que les avalanches et les éboulements de rochers emportaient les grimpeurs les uns après les autres Le lecteur s'interrogera sur la nécessité de gravir de telles montagnes alors que de nombreuses vies sont souvent perdues que les gelures et les maladies graves sont fréquentes et que les dépenses engagées pour une seule ascension pourraient servir à subvenir aux besoins des familles de la région pendant de nombreux mois

07/2024

ActuaLitté

Histoire internationale

Dans l'ombre de l'Occident et autres propos / Les Arabes peuvent-ils parler ?

Avec Yasser Arafat et Mahmoud Darwich, Edward W. Saïd est sans doute l'un des trois palestiniens les plus célèbre du XXe siècle. Bien que la plupart de ses textes soient traduits en français, la pensée de ce Palestinien de nationalité américaine, dont Tzvetan Todorov disait qu'il était l'un des intellectuels les plus influents du monde, est encore peu connue du public non académique francophone. À l'heure où éclatent les révolutions arabes, où les nationalismes s'affirment sans fard un peu partout en Europe, où la France est en proie aux polémiques sur « l'identité nationale », la pensée d'Edward Saïd s'impose dans toute sa puissance, son acuité politique, et permet de porter un regard critique sur l'actualité occidentale ; manière, en somme, de regarder sous le tapis d'un occidentalo-centrisme décadent. Blackjack éditions publie ainsi Dans L'ombre de l'Occident, titre générique d'un recueil de trois entretiens, inédits en français (extraits du recueil Power, politics and culture, interviews with Edward W. Saïd, publié en 2004 par Bloomsbury) qui offrent une approche transversale de l'univers d'Edward Saïd et permettent de comprendre comment le statut d'exilé est intrinsèquement lié au développement de cette réflexion originale. Edward Saïd parle depuis l'exil, sa parole est « entre mondes ». Et c'est de cette position qu'il critique les systèmes de représentations, la manière dont l'Occident construit des images de l'Orient, du Moyen-Orient. Il discerne, par extension, la manière dont l'Occident construit son rapport à l'Autre. Ces constructions se révèlent radicalement politiques, directement dominatrices. Edward Saïd montre ainsi comment la culture, dans son ensemble, est travaillée par les rapports de forces et d'instrumentalisation. Émanciper l'altérité au sein même des représentations, introduire la parole d'un Autre qui ne serait pas réductible ou manipulable, tel est sans doute l'enjeu majeur de l'oeuvre de Saïd dont il est question dans ces entretiens. « Pris entre “salamalecs” et “charabia”, les Arabes n'intéressent pas “le monde”. Les musulmans non plus. Si l'islam retient politiquement l'attention, le “monde arabe” est décor et paysage ». À travers ce texte au titre provocateur, Seloua Luste Boulbina, philosophe et politiste, ne se demande bien sûr pas si les Arabes sont, dans l'absolu, en capacité de parole, mais cherche des territoires où les paroles des Arabes peuvent trouver des résonances singulières dans une culture occidentale historiquement dominatrice. « Les frontières coloniales, écrit-elle encore, ne sont pas géographiques, elles sont avant tout humaines ». Dès lors, les « entre-mondes », concept forgé par Edward Saïd, ces lieux de l'art et de la littérature, deviennent un fil conducteur pour dire les déplacements et les migrations qui permettent de construire un langage commun et d'instaurer une réelle esthétique de la parole. Dans Les Arabes peuvent-ils parler ?, Seloua Luste Boulbina engage des dialogues, met en écho des voix aussi diverses que celles de Frantz Fanon, Sigmund Freud, Joseph Conrad, Edward Saïd, Hannah Arendt, Henri Michaux, Mallarmé, Arjun Appaduraï, Jean Josh Rabearivelo, Victor Segalen, Jacques Derrida, Frantz Kafka, Yoko Ogawa, Theodor Adorno, René Descartes, Samuel Beckett, Michel Foucault, Gilles Deleuze, Mahmoud Darwich, Sayed Kashua, Marcel Detienne, Amin Maalouf, Nietzsche, Joyce, Clément Rosset, Edgar Poe, Charles Baudelaire, Alexis de Tocqueville, Roland Barthes ou encore d'Ovide. La diversité des figures de l'exil met alors en question anciennes divisions coloniales et stéréotypes contemporains. Ici, les Arabes sortent de l'ombre, trouvent place dans l'expérience commune. Les philosophes, écrivains, poètes, artistes, exilés dans leur propre langue, seraient-ils tous des Arabes se demandant en français s'ils peuvent parler ? Entre esthétique et politique, le texte de Seloua Luste Boulbina est comme une respiration, au style précis, organique : il nous invite à tendre l'oreille.

11/2011

ActuaLitté

Histoire littéraire

l'azur

Si notre modernité est un temps de crise perpétuelle qui renvoie sans cesse chacun et chacune à une solitude désespérée, un journal devrait être, suggère Michel Butel, une conversation au jour le jour, même imparfaite, quelque chose comme l'ébauche d'une communauté malgré tout ? : En ce temps de crise à quoi sert un journal ?? Un journal, c'est une conversation. Une conversation banale : des hésitations, des reprises, des silences, des scories, des envolées, des rechutes, des images, des merveilles, des horreurs, des phrases, des noms, des erreurs, des principes, des idées, des interruptions. l'azur, mince journal de quatre pages qui parut entre juin 1994 et juillet 1995, dont il était l'unique rédacteur, sans argent, sans bureaux, sans salariés, en fut l'illustration. Si l'azur a pour particularité étrange d'être le fait d'une seule plume, qui frappe autant par le désenchantement dont elle est imprégnée que par sa persévérance à trouver des issues, il s'inscrit cependant dans une constellation de journaux décalés, inlassablement imaginés par Michel Butel ? : L'Autre journal qui a vu le jour de 1984 à 1992, entreprise marginale dans l'univers de la presse qui eut cependant un écho considérable, à laquelle ont collaboré notamment Claire Parnet, Marguerite Duras, Hervé Guibert, Gilles Deleuze, Jean-François Lyotard ou Michel Foucault ? ; mais aussi Encore, hebdomadaire éphémère créé en 1992, ou L'impossible, qui a vu brièvement le jour de 2012 à 2013. Cette réédition en fac-similé cherche à rendre justice à la forme modeste et inclassable qui était celle de l'azur ? : une simple feuille pliée en deux, quatre pages, une photographie en noir et blanc en couverture, et sur chaque page, pêle-mêle, des bribes de nouvelles du monde, des réflexions autocritiques, des fragments autobiographiques, des recensions de romans ou de films, des nouvelles, des poèmes, des contes. Dans les interstices de ses colonnes, on trouve encore des aphorismes qui traversent les pages comme des météores énigmatiques, chose à quoi n'est pas nécessairement habitué le lectorat de la presse ordinaire. Des météores romantiques ? : Seuls ceux qui croient encore à la beauté du monde peuvent changer le monde. ; La joie n'est pas de ce monde. Elle est là - une exilée. Ou des indices disséminés qui éclairent le choix du nom du journal ? : Tout se dissout dans l'azur. Et renaît dans l'azur. ? ; S'il n'y a pas de petit truc bleu, il n'y a rien, c'est construit, c'est mécanique, c'est organisé. l'azur est traversé par une tension fascinante et irrésolue, entre la solitude, voire l'isolement d'un rédacteur sans bureaux et sans associés, et la quête qui est la sienne d'une communauté à venir. Dans sa forme même, l'azur engage à penser ensemble solitude et communauté, dans un déchirement qui est peut-être leur condition réciproque d'existence. Le 8 décembre 1994, à l'occasion de considérations utopiques que lui inspirent la mort de Guy Debord, Michel Butel écrit ? : Ce que nous cherchons à faire accéder au réel, c'est (...) cette communauté et cette séparation qui la nie et qui la fonde. Cette solitude où la communauté prend sa source. Nous voulons manifester cela, qui est au fond de chacun de nous, solitude irrémédiable et irrépressible appartenance à la communauté. Tel semble avoir été le programme de l'azur, médium d'une parole profondément singulière, mais aussi incitation à d'innombrables prises de paroles ? : Je fais un journal pour qu'il y en ait mille. Pour susciter mille propositions, actions minoritaires, insensées, qui ramèneront la mienne à ses justes proportions, trois fois rien, mais dépêchez-vous, je suis seul, et ce n'est pas tenable, ça déforme, ça déglingue, ça fausse tout d'être seul. Manière de vouloir que sa parole soit emportée dans un tourbillon de paroles autres ? ; pour l'écrivain qu'il fut, tout devait tendre vers quelque chose d'autre.

10/2022

ActuaLitté

Philosophie

Philosophie N° 148, janvier 2021 : Reiner Schurmann interprète de Heidegger et penseur de l'histoire

Ce numéro thématique est consacré à Reiner Schürmann, phénoménologue qui, dans Le principe d'anarchie et Des hégémonies brisées, a prolongé et interrogé la pensée du second Heidegger pour tenter de repenser l'historicité de la pensée occidentale et le statut postmétaphysique de l'Ereignis. Il s'ouvre sur la traduction, par Bruce Bégout, de l'article de Schürmann intitulé ""Que dois-je faire" à la fin de la métaphysique ? ", qui pose la question de l'agir dans sa relation avec le problème du statut et du destin des "principes époquaux" qui régissent l'être et l'action. La question "que dois-je faire ? " sonne le glas d'une certaine normativité principielle dont il s'agit alors, sous le nom d'anarchie, de mesurer le possible ainsi ouvert. Dans "Reiner Schürmann, phénoménologue des ultimes", Vincent Giraud introduit à sa pensée au fil conducteur du phénomène et du mot d'ordre "sauver les phénomènes". Si ce qui se montre est originairement un singulier, que les différents "fantasmes hégémoniques" réduisent à un cas particulier de leur loi, retrouver les phénomènes se fera par une épopée du singulier qui nous établit dans la "condition tragique", fond de notre rapport à l'apparaître. Dans "Fin de partie. Philosophie de l'histoire et clôture de la métaphysique chez Reiner Schürmann", Bruce Bégout interroge la notion d'époque dans sa philosophie, montrant que sa critique de la philosophie de l'histoire procède d'une conception de l'histoire comme dépérissement des hégémonies, à laquelle se soustrait l'ultime époque. Il met en question le paradigme ontologique du contingent, fondement anarchique de la philosophie tragique. Dans "La recherche des origines : entre anamnèse et oubli. Heidegger relu par Schürmann", Servanne Jollivet en expose la lecture de Heidegger à partir des textes tardifs, qui en radicalise le geste et en montre l'ambivalence : en l'inscrivant dans l'histoire des hégémonies, il remonte de l'interrogation sur les origines à l'origine première, repensée de manière non fondamentale comme "violence originaire". Dans "L'absent, vois-le comme fermement présent", Thomas Aït Kaci s'attache au problème de l'effacement de la figure hégélienne dans Des hégémonies brisées. Que dans son opiniâtre combat mené contre la dialectique, du commencement à la fin et de Parménide à Heidegger, Schürmann ne rencontre pas à un moment ou à un autre son adversaire hégélien, surprend. Quel est le sens philosophique d'une telle absence, concertée et déconcertante ? Dans "Des langues brisées. Silence et origine dans la pensée de Reiner Schürmann", Vincent Blanchet comprend l'ensemble de son oeuvre à la lumière de la méditation de la langue qui la traverse jusqu'à son accomplissement dans Des hégémonies brisées ; il s'agit par là d'interroger la possibilité, pour la parole, de demeurer fidèle aux conditions dernières de l'expérience. Enfin, dans "La source", Emmanuel Cattin s'attache à la question de ce que Schürmann nomme "l'origine", en lien essentiel à "l'expérience originaire avec le langage". Dans l'héritage de l'Ereignis de Heidegger, Schürmann n'aura cessé de méditer le sens de la source de tout apparaître, et le mode de séjour accordé à celle-ci, "l'errance". Entre le Maître Eckhart de 1972 et Des hégémonies brisées de 1996, la joie errante aura disparu pour céder devant le regard tragique. D P.

01/2021

ActuaLitté

Histoire de France

Louis Audouin-Dubreuil, correspondant de guerre malgré lui. 1914-1918

"En septembre 1914, un jeune hussard à cheval se presse vers les lieux de combat de la Marne. Dès le mois d’octobre, il descend avec ses hommes dans les tranchées du front d’Artois. En 1915-1916, il est à Verdun, au Four de Paris, puis au bois de Malancourt. À la fin de l’été 1916, il rejoint sur l’Yser les fusiliers marins dans les tranchées des polders belges. En janvier 1917, à l’École d’aviation d’Avord, il s’initie au pilotage des premiers appareils de guerre. Jusqu’à la fin des hostilités, il est affecté dans l’aviation tunisienne des "Territoires du Sud", sur la frontière libo-tunisienne fréquemment attaquée par les Senoussis révoltés. Un parcours sur quatre années de guerre, celui d’un hussard qui, en 1914, croyait en une victoire rapide de la France et rêvait de charger l’ennemi à cheval, sabre au clair. Il ne pouvait, le 2 août 1914, alors qu’il rejoignait le 10e hussards à Tarbes, imaginer les épreuves qui l’attendaient sur tous les fronts de France. Les correspondances, les notes de guerre, les photographies restituent dans le présent ouvrage cet épisode bref et intense de la vie de Louis Audouin-Dubreuil. Ce temps qu’il avait enfoui dans un silence obstiné. Il est des tragédies que les anciens combattants taisent, mon père était de ceux-là".Ariane Audouin-Dubreuil. Artois, Verdun, l'Yser et la frontière Libo-Tunisienne. Ces quatre zones de combat correspondent à un lieu d’affectation de Louis Audouin-Dubreuil sur le front entre 1914 et 1918. Alors qu’il n’est qu’un tout jeune soldat, muni d’une autorisation extraordinaire de port d’appareil photographique, le jeune hussard raconte ses liaisons, ses reconnaissances et ses descentes aux tranchées. Suivent les notes et les correspondances échangées avec sa famille, ses amis, ses compagnons d’armes. Trois albums de photographies légendées, datées et numérotées de la main de Louis Audouin-Dubreuil, et les pellicules correspondantes restituent fidèlement lieux, contextes et personnages dans un livre original et unique en son genre.

10/2013

ActuaLitté

Technologies industrielles

Compactage des sols granulaires par la méthode de micro-explosions

Les ingénieurs polonais ont apporté une large contribution à la théorie et à la pratique de la mécanique des sols et plus particulièrement le Professeur Dembicki dans la connaissance des phénomènes géo-mécaniques très complexes liés au compactage à l'aide des micro-explosions. Comme nous le savons tous, le principe de compactage en général consiste à réduire la résistance au cisaillement existante dans le sol ou le frottement entre les particules du sol, pour permettre aux charges appliquées de rapprocher les grains du sol les uns par rapport aux autres. Ce principe s'applique pour compacter un sol aussi bien par des charges statiques que par des charges dynamiques et plus particulièrement à l'aide des micro-explosions. Le Professeur DEMBICKI et son équipe ont travaillé sur ce problème de compactage à micro-explosif depuis de nombreuses années en analysant les sollicitations sismiques et thermodynamiques du milieu visqueux générant l'impact des surpressions des eaux comprises dans les pores. Ces approches théoriques et pratiques ont été validées par de nombreuses réalisations en Pologne comme notamment les compactages des tronçons des autoroutes et extensions des quais à containers dans le Port de Gdansk. Ce livre s'adresse à la fois aux praticiens de la géotechnique et aux chercheurs des écoles d'ingénieurs qui pourraient s'intéresser dans leur cycle doctoral au développement des méthodes de calculs mathématiques du comportement visqueux en mécanique du fluide en thermodynamique sur l'arrangement des particules de sols lors de la phase post micro-explosion. En effet, l'effet dynamique de l'explosion et la présence induite de la haute température du milieu créent un sol nouveau avec les nouveaux arrangements des grains très différents du sol initial, auquel il faut adapter les techniques de reconnaissances géotechniques pour la caractérisation du milieu poreux avant et après le compactage. L'objectif du livre est la transmission du savoir-faire du professeur aux futures générations d'ingénieurs et de praticiens en France. L'avantage de cette technique peu utilisée encore en France réside principalement dans son coût relativement faible et dans la rapidité de mise en oeuvre principalement pour des ouvrages linéaires autoroutiers et portuaires ce qui laisse supposer son développement futur.

03/2023

ActuaLitté

Géographie

La situation démographique en 2001. Mouvement de la population, avec 1 CD-ROM

En 2001, les naissances se maintiennent au niveau élevé atteint en 2000. La fécondité progresse légèrement. Les mariages retrouvent leur niveau d'avant l'an 2000. Le nombre de divorces diminue, comme en 2000. La mortalité recule encore cette année, faisant progresser l'espérance de vie à la naissance de deux mois pour les hommes et d'un mois pour les femmes. Le solde migratoire augmente tout en étant, par rapport à la population, le plus faible de l'Union européenne. La Situation démographique en 2001 permet de cerner en détail la situation actuelle et les évolutions de la population, des naissances, des mariages, des divorces, des décès et des reconnaissances d'enfants. Elle comporte également des éléments d'information sur les interruptions volontaires de grossesse, les Pacs, les mouvements migratoires et la situation des autres pays européens. Le cédérom remplace désormais la publication traditionnelle réalisée jusqu'à l'année 1999. II fournit les mêmes informations que celle-ci et de nombreuses données supplémentaires. Cette édition fournit les résultats détaillés jusqu'en 2001 ainsi que les estimations provisoires des principaux indicateurs démographiques pour 2002 et la population au 1er janvier 2003. De nombreuses données rétrospectives permettent d'étudier les évolutions démographiques sur l'ensemble du vingtième siècle. The French demographic situation - population changes publication is one of thé principal information sources on the movements of the French population. This document, produced annually by Insee (the French National Institute of Economic and Statistical Information), lists the définitive results of the civil status system, as well as population estimates and numerous demographic rates. It provides a very precise assessment of the current situation, as well as population changes, births, recognitions of children, marriages, divorces and deaths in France. It also includes information on legally induced abortions, the PA CS, migratory movements and the situation in other European countries. This edition is based on the detailed results of 2001, and includes provisional estimations for 2002. There is a great deal of information listed over 50 years or more. The French demographic situation has been translated for English speakers most charts and texts of the CD-ROM are available in English.

08/2003

ActuaLitté

Histoire de France

Le rendez-vous de Moissac

En 2003, la lecture d’un livre intitulé Morts ou juifs, la maison de Moissac (Flammarion) de Catherine Lewertowski avait bouleversé Claire Daudin en lui révélant un épisode de la Seconde Guerre mondiale dont elle ignorait tout. A Moissac, ville de ses ancêtres, des enfants juifs avaient été recueillis et sauvés par un couple de cadres du mouvement des Eclaireurs Israélites de France, Shatta et Bouli Simon. L’histoire était belle, faite d’héroïsme et de dévouement, de foi en Dieu et en l’homme en dépit de la barbarie et de la persécution. Au-delà de l’admiration ressentie, Claire Daudin éprouva un grand trouble à la lecture de ce témoignage : personne, dans sa famille d’honnêtes et fervents catholiques, n’avaient rien su de ces événements qui s’étaient pourtant déroulés chez eux. Le sentiment d’un rendez-vous manqué aux conséquences dramatiques dans le passé, le présent et l’avenir joua comme un catalyseur : souvenirs, lectures, voyages, méditations se sont ordonnés en un récit, intitulé Mon roman juif, que Claire Daudin publia aux éditions du Cerf en 2011. Pourtant il y avait un domaine que la fiction n’avait pas permis à Claire Daudin de creuser suffisamment : celui de son histoire familiale. Elle l’a explorée dans Le Rendez-vous de Moissac (initialement intitulé Les Maisons de Moissac), en mettant en parallèle le livre de Catherine Lewertowski et le journal tenu pendant la guerre par son arrière-grand-oncle, natif de Moissac et curé d’un village de la région. A travers ce livre, par-delà les années, les méconnaissances et les ravages de l’histoire, Claire Daudin a voulu honorer ce rendez-vous entre Chrétiens et Juifs que ses ancêtres avaient manqué. Pour elle, l’enjeu n’a jamais été de juger ceux qui l’ont précédée, mais d’ouvrir une voie nouvelle, dans laquelle les croyants d’aujourd’hui puissent se rejoindre, et plus encore s’engager ceux de demain.

11/2011

ActuaLitté

Critique littéraire

Les langues iraniennes. Manuel de linguistique et de philologie iraniennes [Malphi

L'importance et la richesse des langues iraniennes sont peu connues du grand public occidental. Elles forment pourtant une vaste famille qui couvre un immense espace : une partie importante du Caucase, l'est de la Turquie, le nord de la Syrie et de l'Iraq, l'Iran, l'Afghanistan, le Tadjikistan et la partie occidentale du Pakistan. Le persan est certes bien connu. Cette langue sert de moyen d'expression à une vaste littérature, aussi riche et originale que ses voisins arabes et indiens. Ferdowsi, Omar Khayam, Sa'adi, Nezâmi, Hâfez sont des poètes qui ont gagné une reconnaissance universelle. Le persan fut aussi langue administrative et culturelle, en Inde, à l'époque moghole, avant d'être remplacée par l'ourdou, puis l'anglais. D'autres langues, comme le kurde, le pashto, le baloutchi élaborent une littérature prometteuse. L'ossète du Caucase est la langue des anciens Scythes sédentarisés et il a conservé des récits qui remontent à la plus haute antiquité. Cet ouvrage a été professé pendant de nombreuses armées. On lui a laissé son caractère de manuel. On y trouvera donc une brève introduction à la phonétique et un exposé sur les principes qui gouvernent l'évolution des langues. Il est sans doute superflu de préciser que ces chapitres sont élémentaires, mais on espère que le lecteur profane y trouvera quelque profit, d'autant plus que l'exposé sur les langues iraniennes est résolument orienté vers la diachronie. Les langues iraniennes font partie d'une grande famille : celles des langues indo-européennes. Le chapitre sur les langues indo-européennes a été conçu, comme c'est l'usage, dans une perspective proprement historique, mais il fait également place aux données de la philologie. On y trouvera, en outre, un exposé sur la culture des Indo-Européens, dont la connaissance, même superficielle, permet d'apprécier maints faits culturels de la civilisation iranienne avant l'Islam. Ce chapitre est lui aussi fort succinct, mais on espère qu'il servira d'introduction à des ouvrages plus élaborés, difficiles d'accès pour les débutants.

01/2020