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Michelle Tourneur

Extraits

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Cinéma

Michel Piccoli. Les choses de sa vie

Il a incarné à lui seul tout un pan du cinéma français des années 70-80, même s'il a continué de jouer jusqu'en 2015. Discrètement mais porté par l'assurance de son talent, il s'est imposé comme l'un des rares monuments authentiques du septième art. Les plus grands l'ont sollicité à leur côté : Bunuel, Clouzot, Hitchcock, Sautet, Melville, Chabrol, Resnais, Godard, Demy, Ferreri, Moretti, Costa-Gavras, Malle, De Broca, Lelouch, Boisset, Deville, Tavernier, Girod, Rouffio, Granier-Deferre, Doillon, Rivette, Ruiz, de Oliveira, Chahine, Miller, Lartieu, Carax, Angelopoulos... Une liste presque interminable que bien des comédiens peuvent lui envier. Car elle est unique. Cet incroyable parcours lui a permis d'accrocher à sa riche carrière des titres comme Le Mépris, César et Rosalie, La Grande Bouffe, Les Demoiselles de Rochefort, Vincent, François, Paul et les autres, Le Sucre, Le Charme discret de la bourgeoisie, Les Noces rouges, Le Trio infernal, Le Doulos... et pléthore d'autres. Non content d'accumuler les rôles puissants au cinéma, Michel Piccoli a brillé au théâtre. Son interprétation du Roi Lear est restée dans la mémoire de tous les spectateurs. Quatre César et deux Molière du meilleur acteur ne sauraient suffire à résumer sa riche carrière. Cet ouvrage dresse le bilan complet d'un qui a toujours suivi ses propres idées, refusant de se laisser porter par l'air du temps, repoussant les sirènes de la facilité. Car Michel Piccoli s'est aussi fait connaître par ses opinions politiques que l'on retrouve à la fois dans ses prises de position, dans ses actions au sein du syndicat des acteurs et dans le choix de nombre de ses films. S'il restera à jamais le héros romantique des Choses de la vie face à une Romy Schneider étincelante, son apport se révèle bien plus considérable et laissera une trace indélébile au coeur du monde des images animées. Mieux : une référence. Son ami Marcello Mastroianni dit de lui : "C'est un type extraordinaire... C'est un grand acteur. Qui plus est une vedette qui ne refuse jamais de tourner, même une petite scène, lorsqu'il juge que le film est de nature à servir le cinéma." Une biographie exhaustive qui permet de mieux apprécier le comédien et de mieux comprendre l'homme.

05/2020

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Roman d'amour, roman sentiment

Landon & Shay Tome 1 . Edition collector

Landon & Shay est un conte, une histoire de découverte de soi et de pardon qui résonnera chez tous ceux qui ont vécu des chagrins d'amour, à tous ceux qui ont déjà trouvé l'amour et à tous ceux qui vivent dans les entre-deux... Landon Harrison a été le premier homme à briser le coeur de Shay Gable et, depuis, Shay s'est promis de ne plus jamais laisser un homme la blesser. De nombreuses années plus tard, Shay est forcée de voir le visage de Landon partout où elle va, littéralement partout. Landon est maintenant un acteur célèbre d'Hollywood, et Shay ne peut pas descendre la rue sans voir son visage sur des panneaux publicitaires ou des affiches de films. Lorsque Landon vient à Chicago pour tourner son prochain film et célébrer le mariage d'un ami commun, lui et Shay se retrouvent. Il est clair que, malgré les paroles haineuses échangées, il y a toujours un lien fort entre les deux. Après des années dans le monde du cinéma, Landon ne se souvenait pas de la dernière fois qu'il avait ressenti quelque chose de réel. Sa vie est entourée d'hommes et de femmes qui accèdent à tous ses désirs et Shay est la première depuis très longtemps à lui dire "non" . Il est déterminé à faire en sorte que Shay le laisse revenir dans son coeur. Shay, quant à elle, compte bien rester une femme indépendante. Elle sait ce qu'est un chagrin d'amour et elle ne veut plus jamais revivre ça. Mais Landon sait tellement bien s'y prendre avec elle ! Avec son sourire, ses petites attentions, son parfum addictif. A contrecoeur, Shay accepte une courte romance estivale. Trois mois, et trois mois seulement, elle se donnera à lui. Puis, quand le film de Landon s'achèvera, ils retourneront chacun à leur vie. Pendant tout l'été, Shay fait de son mieux pour garder sa relation avec Landon strictement physique, sans sentiments. Mais les choses prennent une tournure dramatique et Landon est là pour l'aider à traverser ses épreuves. Sera-t-elle capable de regarder au-delà de son personnage hollywoodien et de voir le vrai Landon qui se cache dans le garçon qui lui a brisé le coeur ? Le garçon avec ses propres cicatrices ?

11/2023

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Beaux arts

Observations sur la peinture

Bonnard utilisait ses agendas comme carnets de notes et de croquis. Si quelques agendas antérieurs à 1927 ont été perdus ou sont encore en mains privées, ceux conservés au département des estampes et de la photographie de la Bibliothèque nationale de France, ont le mérite de présenter un ensemble homogène de dessins croqués sur le vif et d'annotations faites par l'artiste au fil des jours entre 1927 et 1946. Bonnard utilisait des agendas de petites dimensions, "Bijou" ou "Mignon", qu'il pouvait garder sur lui en permanence et dans lesquels il écrit et dessine presque quotidiennement. L'artiste y consigneait des éléments qui peuvent sembler prosaïques comme la liste des courses, ses rendez- vous. Il notait également quotidiennement le temps qu'il faisait, élément important pour un peintre attentif aux effets de la lumière et le lieu où il se trouvait, lorsqu'il était en déplacement. On trouve également quelques notations artistiques à proprement parler. Ces notations témoignent de la recherche perpétuelle de l'artiste de moyens plastiques aptes à traduire l'émotion. "Il ne s'agit pas de peindre la vie. Il s'agit de rendre vivante la peinture". Ces remarques sont bien plus des intuitions nées de son expérience de peintre que l'énoncé de théories artistiques. Ces agendas renferment surtout de multiples croquis qui permettent d'appréhender sa recherche constante autour des motifs auxquels il s'attache dans ces années. Il notait tout un répertoire de formes qu'il exploitait ou non ensuite dans ses peintures : nus, portraits, parfois paysages. Les motifs empruntés à son quotidien sont très présents : portraits de ses proches, animaux domestiques, lieux familiers. Il lui arrivait de tourner autour d'un sujet, jouant sur le cadrage, la composition, sans souci de la couleur. Ses recherches autour des nus à la toilette sont particulièrement révélatrices de cette approche. On assiste ainsi à la genèse des nus dans le bain. On trouve également plusieurs portraits, thème récurrent de son oeuvre notamment à la fin de sa vie. Les paysages, croqués souvent au cours de vacances, sont également nombreux et s'avèrent plus présents que dans ses peintures. Ces dessins permettent à l'artiste de délimiter ses sujets, d'en déterminer les contours et les volumes sans recourir à la couleur. Certains se limitent à quelques lignes traduisant une vision fugace. Les motifs émergent le plus souvent d'une profusion de traits hachurés qui permettent de suggérer l'ombre et le volume, et semblent évoquer les couleurs. Ces carnets permettent de rentrer dans l'intimité de l'artiste et de saisir au quotidien sa perpétuelle quête plastique.

10/2019

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Histoire de France

Aristide Briand

Aristide Briand (1862-1932) est à la fois célèbre et méconnu. En dépit de la multitude de rues qui portent son nom, du prix Nobel de la paix qui lui a été décerné en 1926, et de sa popularité dans les dernières années de sa vie, il n'occupe pas dans la mémoire nationale la place qui lui revient. Comme si les insultes de l'Action française et l'inimitié de certains ténors de gauche et de droite brouillaient toujours son image ; comme s'il avait bien été l'inculte et paresseux politicien opportuniste, l'anticlérical à tous crins et sur ses vieux jours le pacifiste bêlant livrant la France à l'Allemagne que ses adversaires ont dépeint. Quelle injustice ! Voilà au contraire un homme parti de positions extrémistes (la grève générale...) et venu aux affaires afin de concilier les inconciliables. Sans lui, qui fut le rapporteur de la loi de séparation des Églises et de l'État en 1905, la question religieuse aurait pu tourner à la guerre civile : il a su amener les protagonistes à se ranger à un texte de compromis toujours en vigueur. Avant et pendant la Grande Guerre, il fut un bien peu pacifiste ministre et président du Conseil, élaborant en 1913 la " loi des trois ans ", imaginant en 1915 l'expédition de Salonique afin de prendre les empires centraux à revers et menant une diplomatie au service de la victoire, notamment au moment de Verdun. Une fois la paix revenue, il tente avec lucidité et fermeté de tirer le meilleur parti du nouveau système international (SDN) pour contraindre l'Allemagne à jouer le jeu. Toujours pour assurer la sécurité de la France, sa préoccupation première, il se fait le " pèlerin de la paix " et promeut un projet d'union européenne qui ne verra le jour qu'à la fin des années 1950. Ce parlementaire à la belle longévité (1902-1932), cet orateur hors de pair sachant convaincre, ce grand homme d'État (de multiples fois président du Conseil et ministre des Affaires étrangères), cet esprit libre (il ne s'est pas longtemps accommodé des lourds et dogmatiques appareils politiques) s'est voué à la chose publique exclusivement, délaissant une carrière d'avocat qui s'annonçait brillante et ne sacrifiant guère à la vie privée - célibataire, il eut de nombreuses aventures et quelques amours durables (parmi lesquelles la comédienne Berthe Cerny et Marie Bonaparte). Il était nécessaire de remettre Aristide Briand dans la galerie des hommes illustres de la République. Gérard Unger y est parvenu avec science et talent.

09/2005

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Cinéma

Zoom arrière N° 1/2019 : Les films de Brian de Palma

Entamée dès le milieu des années 1960, la carrière de Brian De Palma est bornée par plusieurs titres devenus des classiques, entourés d’autres moins reconnus et parfois moins réussis, mais toujours personnels et tous destinés à célébrer les plaisirs de l’Image tout en en désignant les pièges. Qu’il ait été considéré comme un petit épigone hitchcockien ou au contraire comme un maître de la désillusion cinématographique, le réalisateur s’est bâti une réputation d’incontournable. Faisant à ses débuts un usage indépendant et contestataire du cinéma, avec des comédies chaotiques et engagées, il œuvra par la suite de manière plus subversive au sein de la production américaine en compagnie de ses camarades du « Nouvel Hollywood », signant une série de thrillers qui fit en une dizaine d’années sa gloire auprès des cinéphiles (Phantom of the Paradise, Carrie, Pulsions, Blow Out, Scarface…). Ayant gagné sa position, il put ensuite prendre les commandes de productions confortables, diriger des stars et bénéficier de succès critiques et publics d’envergure (Les Incorruptibles, L’Impasse, Mission : Impossible…) entre quelques échecs, tout en continuant à préserver sa conception singulière de la mise en scène et ses inclinaisons thématiques. Mais concevant un cinéma anti-hollywoodien par bien des aspects, il finit par se tourner de plus en plus, à partir des années 2000 et Femme fatale, vers l’étranger pour produire ses films. Revisiter cette filmographie riche de 29 longs métrages, c’est retrouver des figures de style reconnaissables entre toutes, du split-screen au travelling circulaire, aussi bien que des préoccupations d’auteur persistantes, de la tentation irrépressible du voyeurisme à l’incessant débusquage de la fausseté des images. Eternels retours qui font de Brian De Palma un cinéaste de l’obsession. Volontiers provocateur et amoureux éperdu de la Forme, il n’hésite pas à étaler au grand jour et à chaque occasion ses idées fixes. En résulte un cinéma tout sauf discret mais souvent étourdissant et dénonçant parfois dans le même temps cet étourdissement. Un cinéma n’ayant rien d’innocent, lesté de la conscience d’arriver « après ». D’où son caractère ultra-référentiel, qu’il était inévitable de souligner dans ces pages, en commençant par l’influence primordiale d’Alfred Hitchcock et en continuant avec d’autres parentés peut-être moins évidentes. Au fil de la filmographie, il fallait tenter de démêler l’écheveau régulièrement complexifié par l’accumulation de miroirs réfléchissants, d’effets saisissants et de sortilèges trompeurs. A ces tâches s’est attelé le collectif Zoom Arrière, constitué d’une dizaine de contributeurs de sensibilités cinéphiles diverses.

04/2019

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Littérature française

Cocaïne. Business model

Né dans une cité de la banlieue parisienne, Tarek, garçon brillant et séduisant, est repéré dès le début de sa scolarité par ses professeurs. A dix-huit ans, grâce à une procédure d'exception, il intègre Sciences-Po sans concours. Constamment renvoyé à son statut de " minorité visible ", il choisit de se tourner vers le trafic de drogue pour sortir d'une mauvaise passe un ami de toujours, le jeune et fougueux Moussa. Mais à la différence de ses camarades d'enfance, Tarek a pour lui le bagage intellectuel acquis durant ses études. C'est ainsi qu'après avoir parfaitement intégré les notions d'offre et de demande, d'approvisionnement, de distribution et de gestion des ressources humaines, il conquiert le marché avec succès, aidé par son fidèle chauffeur-partner, Moussa. Lorsqu'il comprend pourtant, une fois son compte en banque bien rempli, que la pérennité d'une entreprise repose à long terme sur la mépris de la clientèle - en rognant sur la qualité du produit et en gonflant les prix - et plus encore sur la capacité à se débarrasser de la concurrence - y compris par des méthodes les plus expéditives - une certaine lassitude commence à s'immiscer en lui... Saura-t-il se reconvertir à temps ? Après avoir calculé son pouvoir de séduction sur l'échelle des notations financières, après avoir pleuré la perte de la fille qu'il aimait dans un faire-part de mariage, Christophe Mouton poursuit son obsession : subvertir les codes littéraires en y appliquant le langage souvent déshumanisé de la modernité. Cette fois, c'est au vocabulaire du management entrepreneurial qu'il s'est attaqué pour narrer l'ascension d'un jeune dealer de banlieue. En appliquant la terminologie de la gestion et du commerce à son récit, il revisite avec un humour cinglant le roman d'apprentissage. Quant au parcours sans faute de son héros, qu'il décrit comme un modèle d'auto-entreprise - voilà bien un constat provocateur qui semble gommer tout jugement moral. Pourtant le cynisme de certaines industries légales ne nous incite-t-il pas à adhérer à la même logique ? Car sous ses dehors ironiques et légers, Cocaïne est un roman très ambitieux, une véritable fresque sociale qui croque aussi bien, de la façon la plus mordante, le profil des " consommateurs ", que celui du jeune de quartier bénéficiaire d'une discrimination positive qui ne fait que le stigmatiser davantage. A la fois drôle et très bien vue, cette chronique pose la question de la liberté individuelle face aux déterminismes de tout poil, critique sociale qui ne nie pas ses influences balzaciennes.

02/2014

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Romans historiques

J'ai construit la tour en fer

Tablettes d'argile, noeuds sur des cordes, papyrus, hiéroglyphes, grimoires, manuscrits tachés d'humidité, archives ! La Grande Histoire n'est faite que de ces objets fragiles, miraculeusement conservés, qui, un jour, remontent en pleine lumière dans des circonstances extraordinaires. Et, tous, ils éclairent d'une facette nouvelle le prisme de la connaissance. De la construction de la tour Eiffel, pas si lointaine pourtant, on ne savait rien de ce qui en faisait le coeur battant, l'humaine nature. Restaient des histoires de boulons et de rivets, des chiffres à en faire tourner les têtes, et des poncifs, des histoires fausses, des mensonges, des à-peu-près. L'histoire de la tour Eiffel en resterait-elle là, incomplète, désincarnée ? C'était compter sans Jules Z. Sabatès, journaliste, qui publie ses articles au Figaro, au Gaulois, la grande presse du temps. Pour Gustave Eiffel, génie du siècle de l'industrie, ingénieur, promoteur et pionnier de la " communication ", l'homme de plume va non seulement suivre l'érection de la Tour en Fer, mais encore y prendre sa part de labeur ! Jour après jour, montant des échelles sans fin avec les ouvriers, s'usant les mains sur le fer gelé, tapant sur les rivets chauffés à blanc, travaillant à tous les postes, il s'adonne à une besogne harassante. Ce qui ne l'empêche pas, presque chaque soir, de tenir son journal de bord et d'écrire ses articles, à bout de fatigue, pour enfin s'endormir à son bureau. Trop de fers au feu, manque de temps, épuisement ? Ses nombreux écrits s'entassèrent et ne furent jamais publiés. Rangés, oubliés dans une malle passant de l'un à l'autre au fil des générations. Et la voilà qui refait surface, cette malle, la Providence aidant, grâce à l'un de ses descendants qui comprend la valeur de ces vieux papiers, leur intérêt immense. Fabien Sabatès, auteur et journaliste comme son aïeul, plonge dans cette masse d'écrits et en reconstitue, pièce à pièce, le puzzle. Autant de renseignements précieux, de première main, de révélations, rassemblés et mis en lien dans une véritable vision de ce qu'a été la conception et la construction de la tour Eiffel... et que vient compléter une illustration qui ne pouvait être, comme la Tour et son concepteur, qu'extraordinaire. Des années de travail et de mise en forme qui permettront au lecteur de découvrir enfin, avec J'ai construit la Tour en Fer, la grandiose épopée de notre emblème national.

11/2016

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Beaux arts

L'Art au XIXe siècle

- Ce "guide des arts" offre un panorama détaillé de l'histoire de l'art. Conformément à l'esprit de la collection, cette synthèse habile fait une place privilégiée à l'illustration. Les annexes, outre l'index des artistes, sont enrichies pour cette série d'une chronologie. Entre tradition et modernité, le XIXe siècle est celui d'un monde en pleine mutation, marqué par la révolution industrielle et les innovations qui l'accompagnent. On citera l'invention des transports ferroviaires, qui modifie radicalement les conditions du voyage, et donc celles des peintres voyageurs, ou, dans le domaine des arts, la naissance de la photographie, qui change absolument le regard des peintres. Des néoclassiques, qui prônent la beauté idéale dont l'art grec et romain est le modèle parfait, aux romantiques, qui revendiquent le caractère unique de chaque oeuvre et la nécessité pour l'artiste d'exprimer des sentiments individuels, la période est traversée de grands courants analysés dans la première partie (les mots clés). Y figurent tous ceux qui préfigurent les grands bouleversements du XXe siècle. Les impressionnistes, fascinés par la lumière, ouvrent la voie aux avant-gardes : pointillisme, symbolisme, mouvement Arts and Crafts, nabis, scapigliatura, divisionnisme, jusqu'à la Sécession. Entre-temps, les nazaréens auront tenté de réformer radicalement l'art dans une orientation spirituelle et patriotique, suivis par les puristes, qui s'inspireront d'Ingres pour se tourner vers les artistes "primitifs" afin de redécouvrir la véritable essence de l'art et son authentique mission éthique et religieuse. Quant aux réalistes, ils entendent montrer la réalité dans laquelle ils vivent, mais aussi exprimer clairement leur position sur les événements et les personnages qu'ils représentent. Cet éclatement des tendances et des intentions est bien le signe de sociétés en pleine transformation. Une telle multiplicité de courants est indissociablement liée à une géographie et à des lieux précis, présentés en deuxième partie dans l'ouvrage. C'est à un voyage dans le temps et dans l'espace que convie ce nouveau "guide des arts" . La première partie, "Les mots clefs" , plante le décor conceptuel du siècle traité ; la seconde partie, "Les lieux" , définit l'espace géographique et renseigne sur les sphères d'influence ; la dernière partie, "Les artistes" , examine dans le détail quelques soixante artistes et illustre la diversité des styles de l'époque. La "fiche signalétique" enrichit chaque article d'informations complémentaires. Un panorama détaillé du XIXe siècle conformément à l'esprit de la collection, qui fait une place privilégiée à l'illustration. Les annexes, outre l'index des artistes, sont enrichies pour cette série d'une chronologie.

09/2005

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Littérature française

Russe

A partir de textes appartenant aux mémoires historiques ou à la littérature (ceux de Napoléon Ier, de Cavalié-Mercer, de Custine, Saint-Simon, Montesquieu, Pouchkine) ; à partir de l'oeuvre de Marx qui, nous rappelle-t-il, a séjourné en France ; à la suite de Boris Souvarine établissant des parallèles entre le régime policier russe du tsar Nicolas Ier et le régime communiste de l'URSS de Staline, Pierre Bergounioux définit ce que, considérant ce qu'en ont écrit parmi d'autres Gogol, Tolstoï, Dostoïevski, l'on a appelé l' "âme russe" - quand Custine regarde précisément les Russes comme "des machines incommodées d'une âme". S'interrogeant sur les raisons de la disparition du "socialisme réel" , dont l'hypothèse la plus courante incrimine, avec Karl Wittfogel, le despotisme oriental, Bergounioux convoque les analyses d'Eric Hobsbawm : les Bolchéviks "ont cru possible de passer du féodalisme au socialisme en escamotant le stade capitaliste", et de John Kenneth Galbraith : "L'égalité du partage a guidé le législateur soviétique mais la faiblesse de l'appareil productif est telle qu'il n'y a rien ou presque à partager". Cependant, selon Bergounioux, "rien n'éclaire l'histoire d'un peuple comme sa littérature". Si bien que c'est vers elle qu'il faut se tourner pour comprendre la Russie, la terreur qui la gouverne. Et quand il s'agit de distinguer les écrivains français et les écrivains russes, un trait revient, implacable : "C'est le péril que [ces derniers] encourent à simplement dire ce qui est". Aussi "c'est le stalinisme qui a tué Essenine, Maïakovski, Marina Tsvetaïeva, envoyé Soljenitsyne et Chalamov au goulag, étouffé, au nom du "réalisme socialiste", l'expression approchée, authentique de l'expérience à quoi tend, d'âge en âge, la littérature si elle est bien révélation, délivrance". Pierre Bergounioux relie ainsi les interventions de l'artiste Piotr Pavlenski à l'héritage de ses compatriotes : "Un artiste russe, parce que russe et non pas français, doit payer d'exemple, de sa personne. La chose qu'il dévoile est redoutable. C'est l'Etat, cet organe qui, selon Max Weber, "monopolise l'usage de la violence physique légitime". Et c'est bien contre Poutine et les oligarques qui ruinent à leur tour le peuple russe que Pavlenski s'élève car, envers et contre tout, "l'aspiration millénaire à la justice, à l'égalité, à la liberté, si elle a disparu de la surface du sol, n'en continue pas moins de cheminer sous terre". Creusons.

05/2021

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Livres 3 ans et +

Mes p'tites comptines signées. Langue des Signes pour les Bébés, avec 1 DVD + 1 CD AUDIO

Chantez ! Signez ! Amusez-vous ! Vous êtes plutôt d'humeur ensoleillée ? Rock & Roll ? Ou au contraire cherchez-vous de la douceur et de l'apaisement ? Calez vous dans un fauteuil... Etirez vos bras... Faites tourner vos poignets... Echauffez vos doigts... Et laissez-vous porter par ces 41 comptines pour intégrer de façon ludique les signes ! La Langue des Signes avec les Bébés : une chose toute simple que vous pratiquez déjà sans le savoir ! Le principe est d'utiliser des signes pour appuyer certains mots du quotidien de l'enfant comme "manger", "doudou", "encore", en plus de la parole de l'adulte (professionnel.les, parents, grande soeur...) Les signes utilisés sont issus de la Langue des Signes Française (LSF). On apprend des mots de vocabulaire sans syntaxe ni grammaire. Il ne s'agit pas non plus d'apprendre l'alphabet, de se lancer dans des traductions mot à mot. Pour une phrase simple comme "tu veux manger un gâteau au chocolat ? ", on utilisera 3 signes en plus de la parole : "manger", "gâteau" et "chocolat". Naturellement, le tout-petit imite l'adulte : il pointe du doigt pour montrer un objet, il fait "chut" quand le bébé dort, il agite le doigt pour dire "non". Le bébé imitant l'adulte, on profite de cette facilité pour introduire d'autres signes de la LSF. C'est ainsi qu'il comprend que l'on agite la main pour dire "au revoir" en quittant un lieu ou une personne. Instinctivement, il prendra l'habitude de reproduire d'autres signes pour s'exprimer. Ceci lui permettra d'autant plus d'appuyer les sons encore confus qui sortent de sa bouche. L'enfant s'approprie peu à peu cet outil de communication et peut ainsi exprimer ce qu'il vit : ses besoins, envies, ressentis et émotions. Cet outil permet au tout-petit d'être considéré comme une personne à part entière, de se faire comprendre et de s'exprimer sur ce qu'il vit dans son quotidien. Ce recueil Mes P'tites Comptines Signées va permettre d'introduire de nouveaux signes en chantant. Ainsi, la "pluie" de la comptine du petit escargot ou la "maison" du grand cerf pourront être également utilisés dans la vie de tous les jours pour dire qu'il "pleut" et qu'on doit vite rentrer à la "maison" ! Ouvrage contenant 41 comptines, près de 200 signes, un CD pour écouter les comptines, un DVD pour écouter et regarder la vidéo des signes employés. Les vidéos sont également accessibles via un flaschcode permettant de voir la comptine sur un téléphone ou une tablette.

04/2019

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Connaissance de soi

Eveil au choix - Au-delà de l'ego. Découvrir le possible, l'amour et divin

L'auteure nous gratifie d'un cheminement à travers le dépassement, la prière et la foi dans le divin. Rien de ce qui nous est donné en termes de capacités personnelles ne lui échappe. Les pistes dégagées sont autant d'invitations à aimer la vie, à grandir, à s'émanciper de ce qui nous emprisonne, l'égo. Chacun possède les clés du choix de ce qui est possible pour lui. Encore faut-il le découvrir, se découvrir. L'amour, le divin, au-delà des religions, y aide. Lyne Hébert évoque des expériences vécues au cours de sa vie dédiée aux autres et à l'épanouissement. Elle partage les enseignements qu'elle a reçus et qui l'ont menée à des guérisons et à des prises de conscience qui ont suscité son propre éveil. Elle expose avec méthode et passion ce qui lui a permis de cheminer et soumet des pistes libres à géométrie menant à des découvertes surprenantes sur nos pouvoirs personnels, ceux que se nichent en chacun de nous pour peu que l'on descende au plus profond de ce que nous sommes. Ce livre est une invitation à s'éveiller à nous-même au-delà de notre égo, malgré les embûches, les épreuves, mais surtout les doutes. Le cheminement de la vie est sinueux et parfois escarpé. Chacun peut y trouver sa route et triompher des obstacles. L'auteure offre aux lecteurs un livre qui les aide à mettre en action des acquis personnels qui souvent demeurent rangés dans le tiroir de l'abstrait et théorique. Elle souligne que grâce à ce que nous possédons comme outils intérieurs, on peut découvrir que tout est possible. Elle décline différents thèmes auxquels nous sommes confrontés : enfance, égo, Dieu, peur, jugement, culpabilité, colère, haine, honte, attaque et défense, contrôle, lâcher-prise, pardon, tourner la page, guérison, affirmation, estime de soi, savoir ce que l'on veut, pouvoir de l'intention, abondance, donner et recevoir, foi, prière, méditation, rêves, moment présent, pistes de salut, amour, amitié, gratitude et s'éveiller au choix non dépourvu d'amour, concept de transcendance divine. L'auteure est Québécoise. Elle a dédié sa vie aux autres pour les aider et les comprendre. La méditation occupe une grande place dans sa vie. Ce témoignage de vie est son premier livre, un livre de dépassement de l'ego pour exister dans les choix conscients dont chacun possède la clé, un ouvrage fécond pour l'esprit et le bien-être.

05/2023

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Fantasy

La Saga des sans-destin Tome 1 : Un destin encré dans le sang

La nouvelle saga de Danielle L. Jensen (Le Pont des Tempêtes), inspirée de la mythologie nordique et alliant Fantasy épique et bouleversante histoire d'amour ! Née au coeur des fjords glacés du Skaland et mariée à un homme rustre qu'elle n'aime pas, Freya ne rêve que de devenir une guerrière. Tout change le jour où son mari la trahit et la livre à un jarl, qui la contraint à disputer un combat à mort avec son fils, Bjorn. Pour survivre, Freya n'a d'autre choix que de révéler son plus grand secret : en lui offrant une goutte de son sang, une déesse l'a dotée de pouvoirs qui font d'elle une skjaldmö, guerrière capable de repousser n'importe quelle attaque. Or une prophétie ancienne avait annoncé qu'une skjaldmö unirait les peuples du Skaland sous le règne de celui qui contrôlerait sa destinée. Afin de devenir roi, le jarl force Freya à lui prêter serment et ordonne à Bjorn de la protéger contre leurs ennemis. Pour faire ses preuves, Freya doit apprendre à se battre et à maîtriser ses pouvoirs tout en surmontant les terribles épreuves auxquelles la soumettent les dieux. Cependant, de tous les défis qu'elle affronte, le plus difficile est peut-être l'attirance irrésistible qu'elle éprouve pour Bjorn. Si elle succombe à son désir interdit pour le beau et valeureux guerrier, elle risque non seulement sa destinée, mais aussi celle de tous ceux qu'elle s'est juré de protéger... " Envoûtant et sexy... Avec son héroïne intrépide et son sulfureux héros, ce roman incarne la Fantasy romantique parfaite. " Elise Kova, Un pacte avec le roi elfe " Un amour interdit aussi brûlant que le feu magique de Tyr et une histoire totalement addictive. Ce récit épique est si riche en action et en suspense que je n'arrivais pas à tourner les pages assez vite à mon goût. " Kerri Maniscalco, Le Royaume des damnés " Ce livre vous transporte littéralement et vous happe dès la première page ! Danielle Jensen dépeint un univers sombre, d'une grande richesse historique et mythologique. La tension qui règne entre les deux héros m'a maintenue sur des charbons ardents. " Raven Kennedy, Gild " Un monde brutal et sensuel alliant magie, prophéties et mythologie nordique qui va vous pousser à lire jusqu'au bout de la nuit. " Olivia Wildenstein, La Maison aux ailes déployées " Tout le talent de Danielle Jensen dans un roman : une Fantasy exquise qui se lit d'une traite ! " Katee Robert, Dark Olympus

06/2024

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BD tout public

Invisibles

"INVISIBLES" est une exposition organisée par le collectif CAFE CREED. Elle regroupe trente-cinq affiches pour trente-quatre films que vous ne verrez vraisemblablement jamais. Pourquoi ? Parce que leurs auteurs ont été forcés, à un moment donné, de renoncer à les tourner, ce qui est à déplorer, attendu que certains auraient pu s'avérer de vrais chefs d'oeuvres (Napoléon, de Stanley Kubrick, Confusion, de Jacques Tati, Kaléidoscope, d'Alfred Hitchcock, etc.), et les autres de vraies curiosités (Skaterella, de Jacques Demy, Who killed Bambi ? de Russ Meyer, etc.). Ces affiches sont l'oeuvre de trente-quatre auteurs illustrateurs, tous membres du collectif CAFE CREED, qui ont eu à coeur de rendre hommage à ces films et de rendre par la même l'invisible pour partie visible. Des reproductions de ces affiches seront disponibles à la vente ainsi qu'un catalogue dans lequel sont narrés par le menu les aléas et autres difficultés qui ont condamné ces films à demeurer à jamais inachevés. Catalogue : Les trente-cinq affiches de l'exposition sont regroupées dans un catalogue (format 20x30 cm, 80 pages quadri, dos carré collé, couverture souple avec rabats) où sont narrées par le menu les aléas qui ont conduit à l'abandon des films. Prix public : 13 ? ISBN : 9-782844930538 Liste des 34 auteurs exposés : Anne Simon - Laurent Bourlaud - Lilidoll - Cléo Germain - Alexandre Clérisse - Baron Humide - Patrice Cablat - Natacha Sicaud - Tib-Gordon - Amandine Ciosi - Marine Blandin - Ahuura Supply - Vincent Estienne - Gaëlle Duhazé - Thibault Balahy - Vincent Lozachmeur - Mélanie Allag - Romain Sein - Lucie Albon - Nicolas Gazeau - Clément Baloup - Mathilde Domecq - Antoine Perrot - Valentine & Vittorio Principe - Tony Neveux - Christophe Bataillon - Tandapants - Vallie Desnouël - Angèle V - Lorenzo Chiavini - Benjamin Lecoq - Philippe Lecoq - Benoît Preteseille - Elsa Fanton d'Andon Liste des films inachevés représentés : Vingt mille lieues sous les mers, de Federico Fellini La révolte des machines, de Romain Rolland et Frans Masereel La maison Brûlée, de Georges Bataille Life of Christ, d'Orson Welles Confusion, de Jacques Tati Dune, d'Alejandro Jodorowsky The silent flute, de Roman Polanski Hollywood's retired, de Billy Wilder Le seigneur des anneaux, de John Boorman King Kong vs Frankenstein, de Willis O'Brien The amazing adventures of Kavalier & Clay, de Stephen Daldry Le bec de gaz, de Jean Cocteau The quest, de Jean-Claude Van Damme Il fantasma del Bolchoï, de Dario Argento Ronnie Rocket, de David Lynch Concentrate, d'Andreï Tarkovski Kaléidoscope, d'Alfred Hitchcock Flash Gordon, d'Alain Resnais Le deuxième soufflé (version 64), de Jean-Pierre Melville Red cars, de David Cronenberg The double, de Roman Polanski Who killed Bambi ? de Russ Meyer Porno teo kolossal, de Pier Palo Pasolini Les derniers professionnels, de Fernando Di Leo Pompéi, de Roman Polanski Sois belle et tais-toi, de Fernand Crommelynck Signe parti

01/2012

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Littérature étrangère

Les quarante colonnes du souvenir

Traduit de l'allemand (suisse) par Dominique Laure Miermont Dans l'un des beaux et vastes jardins de la ville perse d'Ispahan se dresse, à l'extrémité d'une pièce d'eau qui, telle une rivière, s'étire à travers des parterres de roses, un petit palais appelé "? Chehel Sotun ? ". Ce nom signifie "? Quarante Colonnes ? ". Et de fait, cet édifice ravissant, aérien, se résume à une forêt de minces colonnes en bois qui, soutenant un toit impondérable et plat, s'élèvent en vain comme de jeunes troncs aspirant à atteindre le ciel ? ; quant au mur du fond, chamarré de mosaïques extraordinairement délicates aux motifs d'arabesques, de fleurs et d'étoiles, il est à peine visible dans la fraîcheur feutrée du portique. Cependant, si l'on compte les colonnes une à une, on n'en trouve que vingt - on s'étonne alors du nom Chehel Sotun, mais il suffit de suivre le jardinier jusqu'à l'extrémité de la rivière pour voir, dans un lointain irréel, les vingt colonnes et leur reflet parfaitement rectiligne. En cette année 2008, Annemarie Schwarzenbach aurait eu cent ans. Ce texte, jusqu'alors inédit, porte la griffe tourmentée de la jeune écrivain, prématurément disparue en 1942. Lorsque Annemarie Schwarzenbach part pour la quatrième fois en 1939, accompagnée de son amie Ella Maillart, pour traverser la Perse vers l'Afghanistan, elle est dans un double mouvement ? : tourner le dos à cette Europe qu'elle aime tant, qui se déchire et qui l'angoisse, et se confronter aux souvenirs douloureux du voyage qu'elle fit en 1935. Ce périple, hautement productif pour les deux voyageuses, se concrétisera pour Annemarie Schwarzenbach dans des articles rédigés pour différents journaux ainsi que dans une série de textes réunis dans Les Quarante Colonnes du souvenir. Ce titre et cette suite de textes, choisis et préparés par Annemarie Schwarzenbach en vue d'une publication qui ne verra jamais le jour, sont ici publiés pour la première fois tant en allemand qu'en français. Ces Quarante Colonnes font référence au palais persan du même nom, palais dont la façade est composée de vingt colonnes se reflétant dans un bassin. Ce chiffre quarante fait aussi référence, pour les Afghans, aux notions de multitude et d'infini. Et c'est bien dans le reflet, la dualité, l'infini... que nous emmènent les textes d'Annemarie Schwarzenbach, entre récit de voyage et journal intime, dans cette forme qui lui est propre, de récit subjectif et poétique. ? La chronologie des chapitres nous aide à progresser dans le déroulement du voyage mais aussi dans les états d'âme de la voyageuse où le temps se marque de souvenir. Et c'est cette perception du souvenir que l'auteur nous donne à voir, tant par la construction de son texte que par la beauté des images convoquées.

02/2008

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Récits de montagne

Voyage dans les Grandes Andes de l'Equateur

Dans les pas d'Edward Whymper. Lorsqu'en 1879 Edward Whymper part dans les Grandes Andes de l'Equateur, il a trente-neuf ans et déjà une longue carrière d'alpiniste, d'explorateur, d'auteur à succès derrière lui ainsi qu'une grande notoriété nationale et même bien au-delà du Royaume Uni. Dans l'esprit du public, il est le vainqueur de la Barre des Ecrins, de l'Aiguille Verte et surtout du Cervin dont la première ascension en 1865 lui a assuré la célébrité, mais aussi de violentes critiques à la suite des morts accidentelles de quatre de ses compagnons d'ascension. Quelques années plus tard c'est en direction des Andes de l'Equateur qu'il va tourner son intérêt. Il décide de financer l'expédition entièrement sur ses fonds personnels, modestes, selon ses propres dires, démontrant ainsi une farouche volonté d'aboutir dans un projet très ambitieux pour l'époque, ainsi que d'extraordinaires qualités d'organisation. Il part avec son vieil ami et cependant rival dans la conquête du Cervin, Jean-Antoine Carrel, ainsi que son cousin, Louis Carrel également originaire de Valtournenche dans le Val d'Aoste. Le but officiel de l'expédition en Equateur de 1879-1880 était d'étudier les effets de l'altitude sur le corps humain dont les conséquences étaient alors mal connues. L'intention de Whymper consistait à passer le plus de temps possible sur le Chimborazo pour observer les effets de l'altitude sur lui-même ainsi que sur ses compagnons. Le but était aussi d'étudier le phénomène du mal des montagnes. En dépit du fait qu'il n'ait eu aucune formation scientifique poussée pour ce type de recherche, l'immense travail accompli dans des conditions parfois extrêmes mérite le respect. Un autre de ses projets était de ramener des collections d'échantillons botaniques, zoologiques, géologiques (Whymper utilisa par la suite certains des échantillons de roches en les vendant au public à l'issue de ses conférences) et archéologiques. La quête fut un véritable succès. Enfin, il était question d'accomplir une série de premières ascensions de sommets dépassant largement tout ce à quoi les grimpeurs étaient habitués en Europe. Sur les 212 jours de son séjour dans l'intérieur du pays, seuls 4 jours se déroulèrent au-dessous de 1 200 mètres et au total 36 nuits furent passées au-dessus de 4 300 mètres. Pendant le séjour, il accumula une impressionnante collection de près de 8 000 spécimens. Whymper ramena de son aventure collective une solide liste de premières ascensions, le Chimborazo qui longtemps avait passé pour le sommet le plus haut du monde, le Sincholagua, l'Antisana, le Pichincha, le Cayambe, le Sara-Urcu, le Cotocachi, et le Carihuairazo.

04/2023

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Littérature française

Vicki et Mr. Lang

1953, Hollywood. Fritz Lang tourne "Human Desire", un remake du film de Jean Renoir, "La Bête humaine", adapté du roman de Zola : un drame de la jalousie qui met en scène un triangle amoureux et le porte à la haine, à la violence et au meurtre. Vicki, une jeune femme mariée à Carl, un homme usé et violent, tente de convaincre Jeff, son amant, jeune cheminot de retour de la guerre de Corée, de l'aider à se débarrasser de son mari. Ce dernier la fait chanter après avoir assassiné un homme riche et influent dans les bras duquel il avait poussé son épouse pour conserver son emploi. Qui est Vicki Buckley ? Une femme fatale cynique, menteuse, perverse, usant de ses charmes pour manipuler les hommes et arriver à ses fins ? Ou bien une jeune femme victime d'une Amérique puritaine, de la violence et de la lâcheté des hommes, qui cherche désespérément à sauver sa peau ? La Bête, c'est elle, martèlent les producteurs. Mais pour Fritz Lang, le Mal est partout, pas seulement sur les épaules de Vicki. Excédé par la bêtise de l'idéologie hollywoodienne et ce qu'il voit comme un moralisme niais, il se bat pied à pied pour déjouer les injonctions des producteurs avec la seule arme qui lui reste⯠: la mise en scène. C'est la mise en scène qui montrera que Vicki n'est pas la garce que le scénario a fabriquée, mais une femme beaucoup plus complexe et riche de secrets. Portrait du vieux Lang en artiste Inspiré de faits réels, "Vicki et Mr. Lang" est un roman construit autour de la relation passionnelle qui unit Lang à son héroïne (le réalisateur n'est-il pas aussi secrètement amoureux de son actrice, Gloria Grahame ? ) : l'auteur réinvente des personnages authentiques (Fritz Lang, les acteurs du film) et fond la fiction dans la fiction, le film dans le tournage du film tel qu'il l'imagine. Entrecoupant le récit de "Human Desire" de scènes d'écriture du scénario, de scènes de tournage, d'autres encore où Lang s'interroge ou se remémore des tournages passés, le roman alterne les points de vue sur Vicki, celui du cinéaste, celui du narrateur, tous deux scrutant son âme, pour mieux la cerner et percer son mystère. Jean-Paul Engélibert imagine un Fritz Lang virtuose de la mise en scène, travailleur acharné, obsessionnel, mais aussi vieillissant (il a 63 ans), solitaire et désabusé, tyrannique sur le plateau : sa carrière américaine touche à sa fin et 3 ans plus tard, ne parvenant plus à tourner à Hollywood, il rentrera en Allemagne pour y faire ses 3 derniers films. Volontiers méditatif, regrettant peut-être sa jeunesse en Allemagne, il se retourne avec nostalgie sur un passé où il avait les coudées franches pour exercer son art.

10/2022

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Alzheimer - Parkinson

A nous deux, Alzheimer. Témoignage d'un aidant

Un livre important pour tous ceux qui ont, dans leur entourage, une personne souffrant de la maladie d'Alzheimer ou atteint d'une maladie apparentée. A partir du jour où l'auteur a appris la maladie d'Alzheimer de sa mère et de son père, il a mis tout en oeuvre pour leur permettre de continuer à vivre chez eux en toute sécurité. Dans un couple, quand un des deux conjoints souffre d'une maladie dite neuro-dégénérative, l'autre est là pour l'accompagner, le protéger, l'aider et alerter au besoin. Mais quand les deux souffrent de troubles cognitifs, cas fort heureusement rare, alors là, on entre dans un monde irrationnel où la personne malade, l'aidant et l'entourage sont déboussolés. Quand il en a la force et le courage, l'aidant accompagne son proche malade au quotidien, et fait en sorte de le mettre en sécurité. C'est le choix qu'a fait l'auteur, et c'est ce qu'il raconte formidablement dans ce livre qui va faire date. Ses parents ont pu rester chez eux avec la maladie qui les rongeait, jusqu'au décès de sa mère, grâce aux dispositifs mis en place, période durant laquelle Patrick Foulhoux était présent à leurs côtés, et durant laquelle il était très impliqué d'un point de vue social, médical et juridique. L'auteur a suivi une formation pour les aidants dispensée par France Alzheimer et a participé à des groupes de parole. Cela lui a permis d'apprendre à adapter son comportement face à la maladie, d'en comprendre les mécanismes, de savoir vers qui se tourner en cas de besoin ; autant pour ses parents que pour lui- même. Grâce à cela, il a pu tenir le choc et surmonter l'épreuve psychologiquement et physiquement. Son témoignage est profane, c'est l'approche et le ressenti d'un aidant face à la maladie. Le livre donne des réponses à un certain nombre de questions face auxquelles les aidants se trouvent confrontés en accompagnant un proche souffrant d'Alzheimer ou d'une maladie apparentée. A sa façon, A nous deux, Alzheimer rend aussi un vibrant hommage aux professionnels de santé consciencieux, aux travailleurs sociaux dévoués et aux aidants pour leur courage. Il montre également qu'avec une bonne dose d'abnégation, l'aidant peut surmonter l'épreuve malgré la peine et la douleur. Avec détermination, Patrick Foulhoux a mené à bien tout ce qu'il a entrepris pour ses parents pour leur permettre d'avoir une fin de vie digne, à défaut d'être heureuse et apaisée. Il explique clairement tout ça dans le livre avec force détails et anecdotes, en évitant le pathos.

04/2023

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XXe siècle

La Fille du Reich

" La Fille du Reich est d'abord une belle et poignante histoire d'amour à la Roméo et Juliette. Mais c'est aussi un roman qui fait cruellement écho à notre actualité et qui nous rappelle que n'importe qui est capable du pire envers ses semblables. " Gill Thompson " Walter, murmuré-je. J'ignore ce que tu penses vraiment de moi... Je sais que c'est fou et dangereux, qu'il ne faut pas, mais... Ne pourrait-on pas se rencontrer ici de temps en temps ? On ne fait rien de mal, n'est-ce pas ? " Fille d'un officier nazi de haut rang, Hetty Heinrich tient à jouer un rôle dans l'avènement du glorieux Reich qui doit durer mille ans. Mais ses retrouvailles avec Walter, un ami d'enfance juif, éveillent en elle des sentiments interdits. Déchirée, perdue, elle ne sait plus à qui se fier, ni vers qui se tourner. Conscients du risque que tous deux prennent, ils décident envers et contre tous de vivre leur passion. Mais la montée de l'antisémitisme menace de les engloutir et ils devront faire des choix qui détermineront leur avenir ainsi que celui de leurs deux familles. L'amour triomphera-t-il ou les mènera-t-il à leur perte ? Profondément touchant et addictif, La Fille du Reich est un roman qui vous tient en haleine, avec des personnages d'une justesse saisissante ; c'est aussi un portrait documenté sur l'Allemagne nazie et un rappel que nous ne devons jamais oublier le passé. " Le personnage de Hetty se révèle au fil des pages ; le décor et le contexte historique sont justes et convaincants. Le sujet, grave et sérieux, méritait d'être traité et m'a beaucoup appris. Mais j'ai surtout apprécié l'histoire d'amour, puissante et inoubliable. " Gill Paul " La Fille du Reich parle de l'enfance brisée, de l'influence parfois néfaste de la société sur l'individu, de l'importance de lutter contre la tyrannie, par tous les moyens. Et tout cela à travers une touchante et passionnante histoire d'amour et de résilience. Une leçon pour nous tous. " Meg Waite Clayton " La Fille du Reich est un roman fascinant et immersif... Il aborde un thème important - la haine raciale -, traité de main de maître sous la plume exigeante et passionnée de Louise Fein... C'est un livre que devraient lire tous ceux qui se demandent comment tout un peuple a pu tomber dans le piège du fascisme et ce que l'on ressent quand vos amis et vos voisins deviennent vos ennemis. " Lizzie Page " Un livre merveilleusement bien écrit et une intrigue poignante. Les personnages pleins d'énergie incarnent une vérité plus actuelle que jamais : le devoir de résister à ceux qui prêchent la haine. " Karen Harpen

06/2022

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Fantasy

La Saga des sans-destin Tome 1 : Un destin encré dans le sang

La nouvelle saga de Danielle L. Jensen (Le Pont des Tempêtes), inspirée de la mythologie nordique et alliant Fantasy épique et bouleversante histoire d'amour ! Née au coeur des fjords glacés du Skaland et mariée à un homme rustre qu'elle n'aime pas, Freya ne rêve que de devenir une guerrière et de planter une hache dans le dos de son époux. Tout change le jour où son mari la trahit et la livre au jarl Snorri, qui la contraint à disputer un combat à mort avec son fils, Bjorn. Pour survivre, Freya n'a d'autre choix que de révéler son plus grand secret : en lui offrant une goutte de son sang, la déesse Hlin l'a dotée de pouvoirs qui font d'elle une skjaldmö, une guerrière capable de repousser n'importe quelle attaque à l'aide de son bouclier. Or, une prophétie ancienne avait annoncé qu'une skjaldmö unirait les peuples du Skaland sous le règne de celui qui contrôlerait sa destinée. Afin de devenir roi, le jarl Snorri force Freya à lui prêter serment et ordonne à Bjorn de la protéger contre leurs ennemis. Pour faire ses preuves, Freya doit apprendre à se battre et à maîtriser ses pouvoirs tout en surmontant les terribles épreuves auxquelles la soumettent les dieux. Cependant, de tous les défis auxquels elle est confrontée, le plus difficile est peut-être l'attirance irrésistible qu'elle éprouve pour Bjorn. Si elle succombe à son désir interdit pour le beau et valeureux guerrier, elle risque non seulement sa destinée, mais aussi celle de tous ceux qu'elle s'est juré de protéger... " Envoûtant et sexy... Avec son héroïne intrépide et son sulfureux héros, ce roman incarne la Fantasy romantique parfaite ". Elise Kova, Un pacte avec le roi elfe " Un amour interdit aussi brûlant que le feu magique de Tyr et une histoire totalement addictive. Ce récit épique est si riche en action et en suspense que je n'arrivais pas à tourner les pages assez vite à mon goût. " Kerri Maniscalco, Le Royaume des damnés " Ce livre vous transporte littéralement et vous happe dès la première page ! Danielle Jensen dépeint un univers sombre, d'une grande richesse historique et mythologique. La tension qui règne entre les deux héros m'a maintenue sur des charbons ardents. Hâte de connaître la suite ! " Raven Kennedy, Gild " Un monde brutal et sensuel alliant magie, prophéties et mythologie nordique qui va vous pousser à lire jusqu'au bout de la nuit. " Olivia Wildenstein, La Maison aux ailes déployées " Tout le talent de Danielle Jensen dans un roman : une Fantasy exquise qui se lit d'une traite ! " Katee Robert, Dark Olympus

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Islam

Rumi et Shams. La voie spirituelle de l'Amour

Ce recueil est le premier ouvrage publié d'un des plus grands spécialistes de l'islam et du soufisme aux USA. Il s'agit de plus d'un ouvrage inédit de William Chittick y compris en langue anglaise. Il a été composé à partir de plusieurs articles qu'il a consacré au poète et maître spirituel Jalâl al-Dîn Rûmî et qui n'ont jamais été réunis en livre à ce jour, y compris là encore en langue anglaise. C'est le premier ouvrage d'une série de deux volumes sur les relations unissant Rûmî et son propre maître, Shams, dans l'un, et ses points de convergence avec l'autre grand maître du soufisme, Ibn 'Arabî (dont un des disciples majeurs fut aussi le gendre de Rûmî), dans l'autre. Le présent volume est une introduction générale à l'oeuvre de Rûmî. Elle résume les éléments essentiels de sa vie dégagés de la légende qui l'entoure (Rûmî fut le fondateur du fameux ordre des derviches tourneurs). Chittick y éclaircit la nature de sa relation avec son maître Shams de Tabrîz et du sens spirituel de l'amour et comment ce dernier devient un support dans la voie de réalisation intérieure. Il y souligne aussi les principes qui sous-tendent ses poèmes et montre comment sous ses allures d'amoureux enivré se trouvait en réalité un juriste chevronné fin connaisseur de la loi musulmane et de la théologie. Il y développe aussi quelques-uns des grands thèmes de son oeuvre et comment celle-ci entretient des liens étroits avec le shiisme aussi bien que le sunnisme. Dans son ensemble, ce recueil constitue une synthèse du travail de Chittick sur Rûmî ; en tant que tel, il constitue un ouvrage de première importance dans l'histoire de la spiritualité musulmane et de la poésie soufie. Lui-même musulman, William Chittick nourrit ses études de sa connaissance directe des cultures islamiques (il a vécu longtemps en Iran avant la révolution). Ses essais sur le soufisme mais aussi sur l'islam en général (on lui doit une des meilleures introductions à cette religion, Vision of islam, co-écrit avec sa compagne Sachiko Murata à partir de leurs cours à la Sony Brook University) font autorité dans tout le monde anglosaxon mais ont aussi de la part de spécialistes tels que Michel Chodkiewicz ou Denis Gril. Son travail se double d'une autre préoccupation, pédagogique, visant à produire un texte qui ne soit pas réservé aux seuls spécialistes mais constitue une introduction permettant au lecteur non-spécialiste de pouvoir comprendre certaines subtilités théologiques, juridiques et esthétiques au coeur de poèmes dont le lecteur a trop souvent une approche approximative et que ces études permettent de considérer différemment. Comme dans tous les ouvrages essentiels, l'ensemble, extrêmement dense, révèle à chaque page de nouveaux prolongements et chaque chapitre est une invitation à approfondir son approche et affiner son regard dans une ouverture intellectuelle enrichissante et stimulante.

10/2021

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Théâtre

Il ne faut jurer de rien ; On ne saurait penser à tout

Sur un théâtre ancien, faisons des pièces ludiques. Tel pourrait être le mot d’ordre d’Alfred de Musset quand il s’adonne au proverbe, genre dont Il ne faut jurer de rien et On ne saurait penser à tout sont d’incontestables réussites. Impertinentes et drôles, ces pièces bousculent les formes théâtrales empesées et le sérieux des convenances. L’esprit fuse, les surprises succèdent aux quiproquos, les incongruités aux cocasseries. L’alacrité du ton, le sens du rythme et la verve de l’échange dépoussièrent les situations déjà vues et dégourdissent les dialogues. Avec Il ne faut jurer de rien (1836) et On ne saurait penser à tout (1849), voici venu le temps de la jubilation théâtrale Les deux pièces revendiquent un certain héritage intellectuel, assument une nostalgie littéraire, le génie de Musset transmuant un théâtre de société en une oeuvre dramatique originale et nouvelle. Il ne faut jurer de rien et On ne saurait penser à tout confirment la préférence pour la « fantaisie à la française », comédies où se croisent l’humour et l’esprit, deux qualités que Musset attribue au génie dramatique qu’il admire le plus, Molière. Dans nos deux pièces, cinq personnages se croisent (si l’on excepte les utilités). L’intrigue est en général assez mince. Dans Il ne faut jurer de rien et On ne saurait penser à tout, un mariage doit se conclure, mais, à la ligne droite des consentements mutuels, les jeunes héros préfèrent les courbes romanesques et les épreuves du coeur. On le voit, la mythologie personnelle de l’auteur et une pointe de marivaudage enrichissent le genre des proverbes. La part ludique des deux pièces n’exclut pas une lecture « sérieuse » des moeurs du couple « moderne ». C’est même ce qui singularise la poétique de Musset et le situe entre Molière et Oscar Wilde. Entre vérité du coeur et amusement de l’esprit, Musset travaille à la frontière d’un genre. Les deux pièces de Musset qui se caractérisent par leur sens du rythme, de la formule et de l’à-propos confèrent au présent de l’action densité et humour. Le sens du dialogue, constamment animé par une brillante énergie, imite la conversation mondaine pour mieux s’en démarquer. Jeux de mots et coq-à-l’âne démontrent la puissance de déflagration du langage. Constamment les incongruités interfèrent avec les propos sérieux ou simplement anodins. Les dialogues deviennent un peu fous. Bien des obstacles séparent les amoureux d’Il ne faut jurer de rien et d’On ne saurait penser à tout. Franchies une à une, grâce à « la transparence vagabonde », ces épreuves redonnent un sens à l’amour. Certes, personne n’est tout à fait dupe, et Musset le premier qui refusera d’épouser Aimée d’Alton, mais il est bon de croire au bonheur et de tourner la page à l’heure des confessions intimes.

04/2011

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Philosophie

Le respect du vivant sous toutes ses formes

Je suis né en 1954, pour ne rien apprendre des institutions. En entrant en sixième, j'avais déjà trois ans de retard. A sa sortie, j'ânonnais. Ma curiosité est arrivée en croisant des gens passionnés. J'ai bâti toute ma logique autour des principes universels que nous montre l'intelligence divine de la nature et que quelques savants ont découvert. Je sens les gens tourner en cage. Et quand quelques-uns leur proposent d'en sortir, c'est pour rentrer dans une autre. Je vous propose donc la philosophie de la nature, car elle les englobe toutes. Ce fascicule fait la révolution, pour certains et révolution pour d'autres. Celle des religions, des philosophies, des systèmes, des pouvoirs, et des symboles. Je vais vous décrire ce que ce livre offrirait pour le symbole des jeux pacifiques et olympiques. de 2024 au lieu de ce sigle assez quelconque, d'ailleurs j'aurais lancé, à tous les Français ce défi sur internet, de tramer un logo pour les Jeux olympiques. La symbolique du livre vous propose, une main noire, une main blanche entrelacées, les pouces joints représentant les arches de le tour Eiffel pour le lieu, surmontés d'une flamme jaune. Les trois couleurs de l'humanité pour symbole, sur la mosaïque de tous les drapeaux du monde, sans exception. Les sportifs qui portent les drapeaux je les encourage, ils sont les seuls à les faire voyager olympiquement et pacifiquement. Les costards cravatent qui portent les drapeaux, je me tais. Les treillis qui les sortent de leurs pays, je les siffle, car ils les ramènent avec du sang. Vive le sport ! honneur aux vaincus ! L'univers a créé le cerveau humain afin de pouvoir réfléchir sur lui-méme, et qu'il se joigne à lui, dans sa croissance, malheureusement il ne s'en sert que pour son nombril, et la destruction de la nature. La création ne se réalise que parce qu'elle se donne, et se respecte. Ma route est sa route. Le meilleur moyen de la suivre et de commencer par ses principes, c'est ce que j'essaie de faire tout au long de ce fascicule. Je réinstalle la démocratie avec un fédéralisme, non régional, mais à son origine, électorale communale. Le pouvoir doit être sur le lieu de son exercice. J'assassine les assassins, tels les inhibiteurs de la pompe a proton (ipp), qui pour soigner une simple remontée d'acidité augmentent de 44% le risque d'Alzheimer. de 122% les maladies cardiovasculaires, de 44% les fractures de la hanche, avec les produits du monopole de la chimie, tels Mopral, Eupenthol, Lanza, Pariet... Quand un simple mélange de mélisse et gentiane, ou huile essentielle d'origan, fait des miracles comme il y en a tous les jours dans la nature. Ce fascicule fait l'apologie de la nature, de l'intelligence de sa création, de sa cohabitation, de sa philosophique. C'est l'alchimie dans tous ses états.

07/2018

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Naturothérapie

Prévenir les infections saisonnières et récidivantes. Avec des remèdes naturels

Le nouvel ouvrage de Luc Bodin qui propose des protocoles thérapeutiques - à base exclusivement de remèdes naturels - pour passer un hiver tranquille ou pour casser le cycle infernal des infections récidivantes. Les infections sont sans aucun doute les pathologies les plus fréquentes. Elles touchent les personnes actives venant ainsi interrompre brutalement leurs activités professionnelles, mais aussi les personnes âgées plus fragiles pour qui, un simple rhume ou une grippe banale peut dégénérer et produire des détresses cardio-respiratoires graves. Les nourrissons et les jeunes enfants ne sont pas épargnés. Ils " tombent " souvent malades de manière rapprochée, voire récidivent à peine l'antibiothérapie terminée. Pour expliquer ce phénomène, la médecine parle d'épidémie, de contact endémique avec des personnes malades, etc. Ainsi, la peste a entrainé le décès de la moitié de la population européenne au Moyen Age ce qui est terrible. Mais pourquoi ce germe si virulent a épargné l'autre moitié de la population ? Nous pourrions aussi demander pourquoi le personnel soignant en contact permanent avec des personnes malades n'est pas plus souvent atteint ? Pour obtenir la réponse, il faut nous tourner vers les médecines naturelles qui expliquent que " le germe n'est rien et le terrain est tout ! ". Voilà donc le chemin à suivre pour prévenir les infections : remonter son terrain et par là son immunité. C'est ce que ce livre vous explique avec des conseils simples et des remèdes naturels. Ceci est d'autant plus important que la plupart des infections sont consécutives à des virus, du moins au départ. Or, ces germes ne sont pas détruits par les antibiotiques, ni par aucun autre traitement (y compris les antiviraux, peu efficaces). Il convient donc de surtout agir sur le terrain. Enfin, d'autres personnes souffrent d'infections récidivantes : sinusite, otite, bronchite, infections urinaires, gastro-entérites, vaginites à répétition malgré les antibiothérapies réalisées. Il convient pour elles aussi de casser le cycle vicieux en stimulant leurs défenses immunitaires. Dans ce livre, vous trouverez de nombreuses thérapies et remèdes performants afin que chacun fasse son choix selon ses aspirations... certains préféreront l'homéopathie, alors que d'autres se tourneront vers la phytothérapie ou l'oligothérapie. Car il n'est pas question bien sûr de vouloir tout faire ou tout prendre. D'une manière générale, les remèdes indiqués dans ce livre sont naturels, simples d'emploi, pauvres en contre-indication et en effets secondaires. Ils peuvent être associés à n'importe quel traitement en cours. Le livre est structuré en 3 parties : - Les causes des maladies infectieuses : fatigue, stress, problème digestif, environnement... mais aussi symbolique des maladies (décodage biologique). - Les remèdes naturels pouvant booster l'immunité : plantes, vitamines, oligo-élements, homéopathie et autres... sont décrits en détails. Chacun pourra faire son choix selon ses goûts et ses convictions. - Des protocoles sont proposés selon les situations des personnes (adultes, enfants, femmes enceintes). Ils sont à mettre en place pour prévenir les infections avec des remèdes naturels.

10/2023

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Beaux arts

Machines de ville. Edition bilingue français-anglais

François Delaroziere, diplômé de l'Ecole des beaux-arts de Marseille, est le directeur artistique de la compagnie La Machine, dont les ateliers sont installés à Nantes et Tournefeuille. Depuis toujours, il explore l'univers de l'objet en mouvement et sa théàtralité, redessine les manèges et participe au développement de projets urbains. Constructeur de décors et d'inventions pour le théâtre de rue, il conçoit et dirige la fabrication, depuis plus de vingt ans, de grandes machines de spectacle. Parmi les plus emblématiques des pièces maîtresses de ces scénographies urbaines : le Géant, le Rhinocéros, le Petit Géant, les Girafes, la Petite Géante, le Grand Eléphant, les Araignées géantes... Il réalise de fascinants carrousels qui voyagent de ville en ville et font tourner les têtes, comme le Manège magique, le Beau Manège à Toulouse, le Manège d'Andréa, le Manège Carré Sénart et celui des Mondes marins. Il a aussi été scénographe associé pour la réhabilitation du Channel, Scène nationale de Calais. Il est l'auteur avec Pierre Orefice des Machines de l'île à Nantes. A La Roche-sur-Yon, il accompagne avec les Animaux de la place, le réaménagement de la place Napoléon mené par l'architecte Alexandre Chemetoff. Il crée à Toulouse la Halle de La Machine, une écurie de machines de spectacle notamment habitée par le Minotaure, et construit pour la ville de Calais : un Dragon des mers. Enfin, il continue de développer, avec sa compagnie, la création de spectacles dans les grandes villes du monde. François Delaroziere, a graduate of the Ecole des Beaux-Arts de Marseille, is the artistic director of the company La Machine, with workshops situated in Nantes and Tournefeuille. His work has always explored the world of moving objects and their theatricality, designing carousels and taking part in the development of urban projects. As a maker of sets and inventions for street theatre, he has been conceiving and overseeing the construction of large-scale theatre machines for over twenty years. Among the most iconic of the urban theatre performances are the Giant, the Rhinoceros, the Little Giants, the Giraffes, the Great Elephant, and the Giant Spiders. He is the figure behind wonderful carousels that turn heads as they travel from one town or city to the next, such as the Magic Roundabout, the Beau Manège in Toulouse, Andrea's Carousel, the Carré Sénart Square Carousel and the Marine Worlds Carousel. He was also the associate designer for the renovation of Le Channel, Scène Nationale de Calais. He is the creator, with Pierre Orefice, of Les Machines de l'lle in Nantes. In La Roche-sur-Yon, with Animals of the Square, he was part of architect Alexandre Chemetoff's renovation of Place Napoléon. In Toulouse he created La Machine's Hall, a stable of performance machines notably inhabited by the Minotaur, and he built a Sea Dragon for the city of Calais. He and his company continue to create performances in the world's great cities.

09/2020

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Cinéma

Le cinéma des années trente par ceux qui l'ont fait. Tome 2, L'avant-guerre : 1935-1939

Pendant vingt ans j'ai interviewé plus de cent cinquante personnalités du Cinéma des années 20, 30, 40 et 50, c'est-à-dire celles qui avaient connu l'apogée du cinéma muet, avaient ensuite franchi le cap du parlant, puis celles qui avaient œuvré pour le 7e Art jusqu'à l'apparition de la Nouvelle Vague, aux environs de 1957-1958, date symbolique et pourtant charnière qui marque le début d'un autre cinéma, d'une autre époque, certes plus récente, plus proche de nous - mais dans le temps seulement. Au fil des ans beaucoup s'en sont allés. J'ai eu la tristesse de les voir partir, certains étaient devenus des amis, des références de ma vie personnelle. Et je me prends de nostalgie ! Que d'anecdotes il y aurait encore à raconter ! Comment j'ai réussi à les rencontrer - les hasards miraculeux qui me faisaient retrouver telle comédienne dont je n'avais pas les coordonnées -, des détails sur les entretiens eux-mêmes, sur les liens qui ont souvent continué par-delà les années. Beaucoup sont partis, c'est vrai, mais on ne peut pourtant parler d'absence. Il suffit de revoir un film, de retrouver des photos pour constater que tous sont bien là, présents. Fin 98, quand le décès d'Edwige Feuillère a suivi celui de Jean Marais, un ami m'a dit : " Je ne peux " croire " à leur absence, je ne peux pas me faire à l'idée qu'ils soient " morts "... Comme il a raison ! On pourrait d'ailleurs imaginer qu'il existe un au-delà qui les réunit, où ils continuent de tourner des films ! Après vingt ans de rencontres passionnées et passionnelles, j'ai relu cette somme d'interviews retranscrites il y a cinq, dix ou quinze ans. J'ai décidé de n'y rien changer. Quelques notes d'admiration béate m'étonnent parfois mais je retrouve intact le désir ardent d'avoir voulu traduire par des mots certains " moments ", parmi beaucoup d'autres, sur la feuille blanche. Je ne voulais pas perdre la mémoire de ces instants précieux, uniques, privilégiés. Mémoire aussi d'un sourire, d'un regard, d'une émotion. Je sais que, pour beaucoup - les ingrats du souvenir (combien sont partis sans même que leur soit rendu le plus infime hommage) ce cinéma paraît bien lointain. Pour d'autres - les Gardiens du Temple - il est encore leur Vie même. J'espère avoir rendu justice à chacune d'entre elles, à chacun d'entre eux, un hommage que j'estimais devoir accomplir. Un acte de foi important, en remerciement des joies incomparables qu'elles et ils m'avaient procurées. Ces livres ont eu du mal à voir le jour. Et j'en étais presque arrivé au désir qu'ils ne se fassent plus. Garder secrètes ces rencontres qui après tout ne regardaient que moi - cela avait un sens, aussi ! Maintenant il est trop tard, et je laisse au lecteur ce trésor de ma vie à sa libre appréciation. (Christian Gilles)

01/2001

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Cinéma

Le cinéma des années quarante par ceux qui l'ont fait. Tome 3, Le cinéma de l'Occupation : 1940-1944

Pendant vingt ans j'ai interviewé plus de cent cinquante personnalités du Cinéma des années 20, 30, 40 et 50, c'est-à-dire celles qui avaient connu l'apogée du cinéma muet, avaient ensuite franchi le cap du parlant, puis celles qui avaient œuvré pour le 7e Art jusqu'à l'apparition de la Nouvelle Vague, aux environs de 1957-1958, date symbolique et pourtant charnière qui marque le début d'un autre cinéma, d'une autre époque, certes plus récente, plus proche de nous - mais dans le temps seulement. Au fil des ans beaucoup s'en sont allés. J'ai eu la tristesse de les voir partir, certains étaient devenus des amis, des références de ma vie personnelle. Et je me prends de nostalgie ! Que d'anecdotes il y aurait encore à raconter ! Comment j'ai réussi à les rencontrer - les hasards miraculeux qui me faisaient retrouver telle comédienne dont je n'avais pas les coordonnées -, des détails sur les entretiens eux-mêmes, sur les liens qui ont souvent continué par-delà les années. Beaucoup sont partis, c'est vrai, mais on ne peut pourtant parler d'absence. Il suffit de revoir un film, de retrouver des photos pour constater que tous sont bien là, présents. Fin 98, quand le décès d'Edwige Feuillère a suivi celui de Jean Marais, un ami m'a dit : " Je ne peux " croire " à leur absence, je ne peux pas me faire à l'idée qu'ils soient " morts "... Comme il a raison ! On pourrait d'ailleurs imaginer qu'il existe un au-delà qui les réunit, où ils continuent de tourner des films ! Après vingt ans de rencontres passionnées et passionnelles, j'ai relu cette somme d'interviews retranscrites il y a cinq, dix ou quinze ans. J'ai décidé de n'y rien changer. Quelques notes d'admiration béate m'étonnent parfois mais je retrouve intact le désir ardent d'avoir voulu traduire par des mots certains " moments ", parmi beaucoup d'autres, sur la feuille blanche. Je ne voulais pas perdre la mémoire de ces instants précieux, uniques, privilégiés. Mémoire aussi d'un sourire, d'un regard, d'une émotion. Je sais que, pour beaucoup - les ingrats du souvenir (combien sont partis sans même que leur soit rendu le plus infime hommage) ce cinéma paraît bien lointain. Pour d'autres - les Gardiens du Temple - il est encore leur Vie même. J'espère avoir rendu justice à chacune d'entre elles, à chacun d'entre eux, un hommage que j'estimais devoir accomplir. Un acte de foi important, en remerciement des joies incomparables qu'elles et ils m'avaient procurées. Ces livres ont eu du mal à voir le jour. Et j'en étais presque arrivé au désir qu'ils ne se fassent plus. Garder secrètes ces rencontres qui après tout ne regardaient que moi - cela avait un sens, aussi ! Maintenant il est trop tard, et je laisse au lecteur ce trésor de ma vie à sa libre appréciation. (Christian Gilles)

01/2001

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Cinéma

Le cinéma des années cinquante par ceux qui l'ont fait. Tome 5, La qualité française : 1951-1957

Pendant vingt ans j'ai interviewé plus de cent cinquante personnalités du Cinéma des années 20, 30, 40 et 50, c'est-à-dire celles qui avaient connu l'apogée du cinéma muet, avaient ensuite franchi le cap du parlant, puis celles qui avaient œuvré pour le 7e Art jusqu'à l'apparition de la Nouvelle Vague, aux environs de 1957-1958, date symbolique et pourtant charnière qui marque le début d'un autre cinéma, d'une autre époque, certes plus récente, plus proche de nous - mais dans le temps seulement. Au fil des ans beaucoup s'en sont allés. J'ai eu la tristesse de les voir partir, certains étaient devenus des amis, des références de ma vie personnelle. Et je me prends de nostalgie ! Que d'anecdotes il y aurait encore à raconter ! Comment j'ai réussi à les rencontrer - les hasards miraculeux qui me faisaient retrouver telle comédienne dont je n'avais pas les coordonnées -, des détails sur les entretiens eux-mêmes, sur les liens qui ont souvent continué par-delà les années. Beaucoup sont partis, c'est vrai, mais on ne peut pourtant parler d'absence. Il suffit de revoir un film, de retrouver des photos pour constater que tous sont bien là, présents. Fin 98, quand le décès d'Edwige Feuillère a suivi celui de Jean Marais, un ami m'a dit : " Je ne peux " croire " à leur absence, je ne peux pas me faire à l'idée qu'ils soient " morts "... Comme il a raison ! On pourrait d'ailleurs imaginer qu'il existe un au-delà qui les réunit, où ils continuent de tourner des films ! Après vingt ans de rencontres passionnées et passionnelles, j'ai relu cette somme d'interviews retranscrites il y a cinq, dix ou quinze ans. J'ai décidé de n'y rien changer. Quelques notes d'admiration béate m'étonnent parfois mais je retrouve intact le désir ardent d'avoir voulu traduire par des mots certains " moments ", parmi beaucoup d'autres, sur la feuille blanche. Je ne voulais pas perdre la mémoire de ces instants précieux, uniques, privilégiés. Mémoire aussi d'un sourire, d'un regard, d'une émotion. Je sais que, pour beaucoup - les ingrats du souvenir (combien sont partis sans même que leur soit rendu le plus infime hommage) ce cinéma paraît bien lointain. Pour d'autres - les Gardiens du Temple - il est encore leur Vie même. J'espère avoir rendu justice à chacune d'entre elles, à chacun d'entre eux, un hommage que j'estimais devoir accomplir. Un acte de foi important, en remerciement des joies incomparables qu'elles et ils m'avaient procurées. Ces livres ont eu du mal à voir le jour. Et j'en étais presque arrivé au désir qu'ils ne se fassent plus. Garder secrètes ces rencontres qui après tout ne regardaient que moi - cela avait un sens, aussi ! Maintenant il est trop tard, et je laisse au lecteur ce trésor de ma vie à sa libre appréciation. (Christian Gilles)

01/2001

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Littérature française

La sablière - roman

Un jeune homme, inconnu, blotti dans la cabine du Berliet est arraché d'un mauvais sommeil par Manu qui le découvre là un beau matin en prenant son travail. Il s'appelle Idriz, il a fui le Kosovo en guerre, il est seul, égaré et démuni. Le camion dans lequel il a trouvé refuge appartient à Charlot, vieux et fatigué propriétaire de la sablière qu'il avait renoncé à faire tourner jusqu'à l'arrivée de Manu qui leur a redonné vie à tous les deux... A tous les trois si l'on compte bien... Charlot, Manu et la sablière. Puis, après plusieurs jours de luttes... A tous les quatre ! Malgré le temps qui passe, inexorable pour Charlot, rude pour manu, la sablière se voit devenir symbole de renaissance, d'espoir et inspire à Yves Turbergue, le titre de son nouveau roman. Yves n'a jamais envie de parler de tout, comme il l'écrit, pourtant il parle d'amour qu'il transcende, d'amitié qu'il vénère, de justice... sans commentaires, de destins perdus qu'il veut récupérables, de mauvais plis qu'il veut repasser et de la mort, aussi, bien entendu, qu'il croit apprivoiser... car il y a un ton Turbergue, des mots, des phrases Turbergue, des ponctuations ou pas, Turbergue mais surtout un coeur, une tendresse, une rudesse Turbergue , que la nostalgie effleure et teinte Artisan réservé plus qu'artiste volubile Turbergue maçonne les mots comme du mortier plus que ne les étale afin de ne pas dévier de sa recherche de la vérité et de la solidarité. Mais ne pas se méprendre, avec Yves Turbergue, la poésie se mêle de tout, du plus sentimental au plus tragique sans oublier trois petites notes de musique... Pas de chantier sans chansons, pas de nuit sans harmonica. Extrait : "Le ciel craque d'étoiles. Dans la nuit tiède, une odeur d'herbe humide monte des talus. Ca sent bon l'été dans la mesure où on a envie de coller une odeur à l'été. Vaguement malaise, Manu se traîne vers le campement-logis de son père. Il se collerait des baffes. Tout à l'heure à nouveau, il n'a pas osé aborder la gamine qui hante ses nuits et ses journées depuis le jour où pour la première fois il l'a vue danser. Quoique danser... Disons qu'elle se tortille du mieux qu'elle le peut sur le plancher surélevé d'une loterie cabane de foire. Un décor qui se prétend théâtre ambulant. Une scène, si l'on n'a pas peur des mots. Pauvre gamine risée de tout un parterre de cons, faite pour danser comme lui pour prendre la soutane. Amoureux oui amoureux non, il se demande. Toujours est-il qu'il la poursuit de samedi en samedi, de ville en village depuis qu'a commencé la saison des fêtes foraines sur le secteur. Il voudrait... il faudrait... il pourrait... Il n'ose pas".

11/2016

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Essais

L'attrait des toilettes

Comment tourner autour du pot ? Trône souillé, les toilettes offrent aux cinéastes un objet par trop infâme pour ne pas le regarder sans cligner des yeux. Cela explique sa durable absence des écrans : réellement entrée au cinéma avec Psychose d'Alfred Hitchcock, en 1960, la cuvette continue d'en meubler des coins rarement filmés, et alors avec cérémonie. Ce livre suit l'histoire de cet attrait contrarié. Anthologie plombière, il recense quelques dizaines de sièges ou de fosses d'où émanent des signes maudits et les relents d'une terreur archaïque qu'aucune transgression ne peut vraiment dompter. De la tentative de banalisation entreprise par Stanley Kubrick à l'euphorie de l'égout entretenue par QuentinTarantino ou Robert Rodriguez ; de la place que la comédie américaine a réservé aux lieux saints au théâtre sexuel en quoi les transforment les comédies queer, de la sublimation spéculative d'Une sale histoire de Jean Eustache à l'avilissement fécal d'Il est difficile d'être un dieu d'Alexeï Guerman, ces pages couvrent assez de trous pour hasarder quelques hypothèses sur ce que de tels regards torves disent de notre modernité hygiéniste. Car si l'on a souvent pointé la contemporanéité de l'invention des frères Lumière avec la psychanalyse, la radio, les rayons X ou les aquariums, on s'est rarement penché sur sa communauté de berceau avec le tout-à-l'égout, pierre de touche de la révolution sanitaire ayant abouti aux disciplines fécales des siècles industriels. Une telle concomittance pousse l'auteur à croire qu'il peut faire un observatoire de ce sanctuaire tombal, parce que, fosse commune des vanités privées, les béances tuyautières éclairent de leur malédiction deux phénomènes au fondement de ce qui fut l'ordre bourgeois : le sacre de l'individu et la croyance en une maîtrise sans reste de l'environnement. Ce refuge où chaque sujet se dérobe aux regards pour liquider ses reliquats conditionne l'apparition des prométhées démocratiques du vingtième siècle. C'est du moins ce que laisse songer la contemplation du monde à travers la lunette telle qu'on la trouve chez Tsaï Ming-liang, Jean-Luc Godard, David Cronenberg ou Alain Cavalier, qui en font autant le dernier bastion d'un cinéma digérant son passé que le seul isoloir qui vaille pour les derniers des hommes. Avec eux et d'autres, le livre s'efforce de jeter les bases d'une scatocritique transformant en indices de fèces tous les détours propres à l'esthétique excrémentielle, où les toilettes signifient le fécal en lui faisant écran. Par là, et non sans audace dans ses raccourcis, il entend montrer que le sort figuratif réservé au trône dit quelque chose de l'hygiénisme aux commandes de bien des politiques écologiques actuelles, parce que dans la cuvette se cristallise le mythe de la suppression de l'incompressible à la racine du refoulement des externalités industrielles. Pour le dire en un langage empruntant sa forme à sa matière, les chiottes nous disent dans quelle merde nous sommes.

06/2023

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Religion

Dictionnaire encyclopédique de Marie

Du plus haut qu'il put atteindre au plus caverneux où il osa descendre, l'homme a donné le nom de Marie à de vertigineuses cathédrales comme à de ténébreux tréfonds (je songe entre autres au puits Notre-Dame des houillères de Ronchamp, ou à la fosse Notre-Dame de la Compagnie des mines d'Aniche), à des communautés vivant l'appel du silence comme à des formations de rock parmi les plus hurlantes (l'un des groupes du heavy metal suédois ne s'est-il pas appelé Notre Dame ?). Je ne dis pas cela par gout des paradoxes, mais parce que Marie ne serait pas Marie si Elle n'était pas partout, si Elle n'avait pas les bras et le coeur, donc ! ouverts au plus large pour embrasser toutes les activités des hommes sans exception aucune. En voici une nouvelle preuve avec ce Dictionnaire encyclopédique de mariologie dont Marie est l'antienne, la source et la racine, Dictionnaire aussi complet et complexe, aussi florissant, aussi surabondant, aussi audacieux, aussi défiant, aussi priant qu'une cathédrale de pierre. Ah oui, sans doute était-ce un pari fou que d'ériger ce monument de littérature et de spiritualité ! Mais ce pari, Pascal-Raphael Ambrogi et Dominique Le Tourneau l'ont gagné. Et que leur lecteur soit un de ces enfants éblouis qui savent la joie de danser dans les pas de Marie, ou l'un de ces pauvres Poucets qui ont perdu jusqu'au dernier de leurs petits cailloux d'espérance et de foi, ce livre apporte une certitude : rencontrer Marie n'est pas un vain mot, c'est possible dès aujourd'hui, possible dès ici-bas, ces pages en sont la promesse, le guide, l'itinéraire. Comme la cathédrale, cet ouvrage (j'aime ce mot qui sent bon l'effort, le travail, la recherche du chef-d'oeuvre) chante l'élévation, la verticale, il libère la lumière et les couleurs mariales. On doit en tourner les pages, en égrener les entrées, avec la même déférence mais aussi le même enthousiasme que l'on met à pousser la porte des nefs ouvertes à la foule innombrable des amoureux de Marie amoureux, oui, et ce livre est justement l'une des plus accomplies, des plus brillantes, des plus fertiles et des plus riches lettres d'amour entre Elle et nous... Didier Decoin, de l'académie Goncourt. Dominique Le Tourneau est prêtre, chapelain de Sa Sainteté, écrivain et poète. Il a publié de nombreux articles scientifiques de revues et de dictionnaires ainsi qu'une vingtaine d'ouvrages, dont Les mots du christianisme. Catholicisme - Orthodoxie - Protestantisme (Fayard). Il enseigne au Studium de droit canonique de Lyon. Pascal-Raphaël Ambrogi est Sociétaire de la Société des Gens de Lettres et Ecrivain engagé dans la défense du patrimoine linguistique français, il a notamment publié Le sens chrétien des mots et le Dictionnaire du bon usage au service du sens et de la nuance.

04/2015