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Moky Payen

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Romans, témoignages & Co

Lettres à une Idol. Une romance K-pop

Quand l'amour s'écrit en toutes lettres : Une correspondance entre une star de la K-pop et l'un de ses fans va lui redonner goût à la vie après un accident sur scène. Ancienne star du groupe de K-pop 5Monsters, Yeongi alias Smoke s'est lancé avec succès dans une carrière solo lorsqu'une chute en plein concert le force à une longue convalescence. Isolé - il ne voit guère que son agent Chung -, Smoke menace de sombrer dans la dépression. Heureusement, il tombe par hasard sur une lettre de fan - un certain Min-ho, étudiant en art et président d'un fan club de 5Monsters - qui lui remet du baume au coeur et lui fait remonter la pente. Les deux entament alors une longue correspondance, jusqu'au jour où Smoke surprend une conversation téléphonique de son agent qui semble indiquer que Min-ho est payé par Chung. Blessé par cette trahison, Smoke manque faire une surdose médicamenteuse et est sauvé par Chung. Min-ho s'étonnant par lettre du silence de la star, Smoke décide sur un coup de tête d'aller le voir chez lui, bravant d'éventuels paparazzi. La rencontre est électrique et les deux garçons échangent un baiser avant que Min-ho ne profite de la présence de son héros pour l'immortaliser en croquis. Regonflé à bloc et déplâtré, Smoke se prépare d'arrache-pied à remonter sur scène, et notamment pour un duo avec Starlight, jeune star montante de la K-pop dont s'occupe également Chung. Sa relation avec Min-ho et les jeunes femmes que sa mère veut lui présenter dans l'optique d'un mariage arrangé ont fait mûrir Smoke qui peut enfin penser à son après-carrière. Après un ultime quiproquo où Min-ho apprend dans un magazine populaire la rumeur que Smoke va se marier, il prend son courage à deux mains et un train pour Busan. Avec la complicité de Chung, il retrouve Smoke sur la plage de l'hôtel et ils se confessent enfin leurs sentiments réciproques.

09/2023

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Actualité politique France

Avant de faire le tour du monde, faire le tour de l’atelier... Enquête ouvrière, témoignages, réflexions. 2017-2023

Avant de faire le tour du monde, faire le tour de l'atelier Enquête ouvrière - Témoignages - Réflexions 2017-2023 Le travail jusqu'à 64 ans ! Payé au SMIC, à temps complet, à temps partiel ou chômé ? C'est encore et toujours la question du travail assujetti aux lois du Capital qu'on retrouve aujourd'hui au croisement de la victoire des ouvrières de l'enseigne Vertbaudet et de la défaite des retraites contre Macron. On nous ressasse que le travail se serait profondément transformé et que la classe ouvrière aurait disparu ; nous avons préféré le vérifier par nous-même ! Ni universitaires, ni spécialistes, c'est en qualité de membres de cette classe du travail que nous nous sommes adressés aux nôtres en menant l'enquête. Une enquête ouvrière faite de rencontres, de discussions et d'échanges afin d'acquérir "la science de notre malheur" , comme le disait en son temps E. Pouget, et trouver les moyens de nous en libérer collectivement dans les combats d'aujourd'hui. â¨Conduite simultanément en différents endroits : la Côte d'Opale, la région lilloise, la Bretagne... notre intention n'a jamais été la quête d'une illusoire objectivité quant aux rapports d'exploitation. Au contraire, nous revendiquons une subjectivité ouvrière qui repose sur les moments de lutte collective autant que sur les mille et un petit gestes de résistance individuelle du quotidien. ⨠Si à première vue le tableau paraît bien sombre, l'horizon est peut-être plus dégagé qu'il n'y paraît. Car c'est en reprenant la parole, en échangeant sur nos expériences respectives, en brisant l'isolement qui nous met en concurrence et nous dresse les uns contre les autres que, peu à peu, nous reprendrons conscience de l'immense force qui est la nôtre. Cette force collective est celle des exploités, des dominés qui n'ignorent pas cette vérité qu'ils vivent chaque jour : Nous ne pouvons compter que sur nous-mêmes !

12/2023

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Pédagogie

Réformes éducatives en Guinée sous Sékou Touré. A la recherche d'une troisième voie entre orthodoxie et révolution

Une quinzaine de réformes éducatives ont été initiées durant la Première République de la Guinée. Celles-ci peuvent être regroupées en quatre phases : la "Restructuration" (1958-1961) pour maintenir à flot le système éducatif après le départ de la France, la "Récupération" (1961-1968) pour capter et fondre les structures décisionnelles éducatives dans le "Parti-Etat", la "Révolution culturelle socialiste" (1968-1977) et, à partir de 1977, le "Retour" aux modèles occidentaux. Tout au long de ces réformes, l'éducation s'est retrouvée au centre de luttes politiques entre cinq groupes d'intérêts : l'ancienne féodalité, la petite bourgeoisie née dans les années 1950, une élite politico-syndicale née des luttes pour l'indépendance, l'armée et la masse populaire qui avait obtenu un poids considérable grâce à la nouvelle règle du "one man, one vote". Des changements drastiques, des remodelages constants de structures et des renouvellements fréquents de styles de direction, il a résulté une relative désorganisation du système et un sentiment d'insécurité institutionnelle. Le prix à en payer fut très élevé aux plans structurel et humain. Sur les quinze ministres de l'Education de l'époque, douze ont ainsi connu la prison, sept ont été exécutés et deux se sont exilés pour échapper aux courroux de la Révolution. Les réformes guinéennes durant et après la période sékoutouréenne laissent le sentiment que, malgré des réalisations exponentielles dans la couverture scolaire, on est passé à côté des vrais problèmes. "Tout s'est passé comme si on s'était mal préoccupé des quatre domaines qui fondent une éducation au service d'un pays en développement... : l'accès, l'équité, la qualité et la pertinence. On s'est préoccupé des deux premiers domaines (accès et équité). Accessoirement, ces dernières années, on commence sérieusement à se préoccuper de la qualité. Mais, jusqu'à présent, on a fourni peu d'efforts pour rendre le système éducatif sensible, donc pertinent par rapport aux préoccupations réelles des populations elles-mêmes." Aujourd'hui il y a un besoin d'une profonde remise à plat vers plus de franchise académique, moins de politique en éducation et des enquêtes intraverties pour faire le bilan des acquis afin d'identifier les besoins insuffisamment satisfaits. C'est sur cette base qu'on pourrait reconstruire avantageusement les structures et les programmes éducatifs du pays.

06/2020

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Lecture 6-9 ans

La scène aux ados. Tome 2

Les 15 volumes disponibles de La scène aux ados regroupent une centaine de pièces originales d'environ 30 minutes, jouables notamment par des groupes d'adolescents et de jeunes adultes. Ils favorisent aussi le plaisir de lire le théâtre à l'école. Certaines pièces (convenant à tous les comédiens et publics) ont par ailleurs, adaptées ou non, fait l'objet de créations amateures et professionnelles. Le présent volume vous propose : Bienvenue sur la terre (Luc Malghem) – Faut-il que les cloches de l'église du village sonnent la nuit ? Le débat est vif. Que dire alors du projet de création d'un centre pour candidats réfugiés ? Et du coq de La Monette qui a disparu alors qu'un étranger rode pour chercher du boulot ? Une jolie pagaille, Madame ! La pelle, le seau et le râteau (Jean-Yves Picq) – Que faire quand on a pour consigne de refaire le monde avec une pelle, un seau et un râteau... et que personne n'a prévu le sable ? A moins que les autres ne l'aient volé... ces autres qui arrivent avec le même désir de refaire le monde, réclamant outils et sable. Les petits grands (Jean-Marie Piemme) – Sonia, Vanessa, Ludo, Grégory... des adolescents avec leurs tracas quotidiens. Vanessa est anorexique, Wil veut gagner de l'argent en faisant payer les baisers de Miriam, quitte à la forcer un peu... Ludo, lui, décide de fuguer ; tous essayent de le comprendre. En voiture Simone (Luc Tartar) – Simone vient de se faire renverser par une voiture. L'ambulance la conduit à l'hôpital où le verdict tombe comme un couperet : coma. Les cinq... pardon les six sens de Simone décident alors de tout mettre en oeuvre pour lui redonner goût à la vie. Se relèvera-t-elle ? Tout le monde connaît Bob Marley (Bruno Verbrugge) – Tout le monde connaît Bob Marley, c'est une évidence, mais tout le monde ne sait pas qu'il a eu un nombre impressionnant d'enfants. Que deviendraient le monde si les Marley créaient leur propre secte et prenaient le pouvoir ? Une belle allégorie ! En attendant la fin de l'orage (Danielle Vioux) – Un bombardement a provoqué la destruction d'une école. Enfermés dans les sous-sols, des adolescents s'organisent lentement ; Des amitiés se tissent, des règles s'établissent et des conflits naissent. La vie en miniature.

11/2019

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Sociologie

La "bonne société" et la cause de la petite enfance. Sociogenèse de la première loi française de protection de l'enfance (1874)

Les années 1860 marquent une rupture avec l'approche fataliste de la mort des enfants en bas âge qui prévalait dans la société jusque-là. La création d'une Société Protectrice de l'Enfance, la parution d'écrits médicaux et l'engagement d'un débat à l'Académie de médecine sont les trois événements à partir desquels va se construire une représentation faisant de la mortalité infantile un problème majeur menaçant une France sur la voie de la dépopulation, minée par la crise des valeurs familiales et les velléités d'émancipation de certaines femmes. Au centre de cette représentation, les dysfonctionnements d'une "industrie des nourrices", dont les activités pourtant ne cessent de croître, parce qu'elle tire profit de l'irresponsabilité des nombreuses mères refusant d'allaiter leur enfant. Parisienne au départ, la cause des nourrissons gagne rapidement les Bonnes Sociétés provinciales. Le mouvement philanthropique invente un dispositif de contrôle des nourrices à domicile, intrusif, combinant surveillance médicale des nourrices et patronage des enfants placés. Un dispositif que la loi Roussel reprendra à son compte. Ainsi naît le prototype de ce que seront, en France, les politiques menées dans le secteur social, avec un Etat qui fixe le cadre légal, qui définit les orientations et dont l'administration supervise et contrôle (du moins en théorie) des interventions de terrain réalisées par des agents du secteur privé, payés ou bénévoles. Pour rendre compte de cette histoire, l'analyse proposée dans ce livre s'intéresse aux rapports que la naissance de la protection de l'enfance entretient avec des questions sociales majeures qui traversent tout le dix-neuvième siècle. Car ce qui est en jeu dans les débats qui ont cours dans le champ du pouvoir autour du sort des nourrissons, ce sont les modalités d'exercice (souhaitables) de la domination masculine dans une société de démocratie patriarcale, l'expression (acceptable) que peuvent prendre les rapports de domination de classe, la légitimité de l'Etat à intervenir dans la sphère privée, que ce soit au niveau de la famille ou d'un marché économique, et cela au nom de la protection de la santé physique et morale de l'enfant. Toutes questions qui, même si les termes où elles se posent ont changé, gardent, aujourd'hui encore, leur pleine actualité.

06/2019

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Littérature française

L'orgie

Orgie... C'est fatal, les malentendus commencent avec le mot lui-même... Un mot qu'on se devrait de tenir à l'écart de tout usage vulgaire, n'énoncer qu'à voix basse sous ombre de mystère, ou hurler comme un cri au plus fort de la transe. Dès la première ligne de cet essai, Georges Marbeck s'attaque à ces malentendus pour redonner à la notion d'orgie toute l'ampleur originelle qu'elle a perdue en devenant dans le langage courant synonyme de " partie de débauche, d'excès de table et de boisson ". D'une plume ardente, l'auteur fait entrer en résonance l'orgie et l'orgiaque avec toutes les manifestations extrêmes de la vitalité humaine et la multiplicité de ses formes d'expression dans l'histoire des sociétés, des religions, des cultures et des moeurs. Des innombrables rituels orgiastiques des sociétés animistes, polythéistes jusqu'à leurs prolongements dans les sociétés à dominante monothéiste, des orgies impériales, royales, papales jusqu'aux grandes manifestations festives contemporaines, c'est toute l'histoire universelle des orgies que Georges Marbeck fait défiler de chapitre en chapitre. Un ouvrage de " gai savoir " qui rompt définitivement avec l'idée que, d'ordinaire, l'on se fait de l'orgie et qui montre, exemples à l'appui, que les pulsions orgiaques sont une composante universelle du lien social. Le livre de référence sur le sujet. son livre est une histyde l'orgie. Mais c'est en même temps un essai très personnel Georges Marbeck. Des représentations rupestres aux célébrations des matchs de foot en passant par les saturnales ou les bacchanales, des banquets du moyen-âge ou le sexe libre des sixties. La profusion ou l'excès qu'ils soient sexuels ou alimentaires ne sont pas réservés à notre civilisation occidentale, mais bien au contraire présents dans de nombreuses civilisations. De l'Amérique précolombienne aux Inuits du grand Nord qui pratiquent des orgies au plus noir de l'hiver ou plus près de chez nous, la Saint Jean dans les pays scandinaves, les fêtes des moissons ou des vendanges qui marquent le retour du printemps et de l'abondance. Où il est question ici du sacré et du païen, de transcendance et d'extase mystique, de fêtes officielles et de rituels saisonniers.

09/2014

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Policiers

La tristesse du samouraï

Comme souvent au début des histoires il y a une femme sur un quai de gare au petit matin. Mise élégante, talons hauts, gants de cuir, elle dénote parmi des passagers apeurés qui n’osent croire que la guerre est finie. Isabel fait partie du clan des vainqueurs et n’a rien à redouter de ces phalangistes arrogants qui arpentent la gare de Mérida en ce rude hiver 1941. Elle presse la main de son plus jeune fils et écrit à l’aîné, qu’elle s’apprête à abandonner, les raisons de sa fuite. Le train de 4 heures en direction de Lisbonne partira sans elle. L’enfant rentrera seul chez son père, appâté par le sabre de samouraï de ses rêves qu’un homme vient de lui promettre. Isabel disparaît pour toujours. Quarante ans plus tard une autre femme a commis un meurtre et doit comparaître devant la justice des hommes mais pour cette brillante avocate, cela n’a guère d’importance. Elle est atteinte d’une tumeur cérébrale et c’est à sa mémoire qu’elle doit des comptes. Au cours d’un procès mémorable, quelque temps auparavant, elle a réussi à faire condamner un policier véreux, ouvrant sans le savoir la boîte de Pandore. Elle a été manipulée en raison d’une tragédie ancienne dont elle ignore tout. Les rejetons d’une famille maudite cherchent à lui faire payer quatre décennies de vengeance et de haine. Des premières années de l’après-guerre à la tentative de coup d’état de février 1981, après un détour par les steppes de Stalingrad, la saga familiale est lourde de complots, d’enlèvements, de trahisons. Sous un léger vernis de démocrates, les ex-phalangistes continuent de tirer les ficelles. Les personnages et les situations se répondent, marquant trois générations au fer rouge. Les carences affectives ont transformé les enfants en psychopathes, les victimes en bourreaux, le code d’honneur des samouraïs en un effroyable massacre. Et quelqu’un doit laver le péché originel. La Tristesse du samouraï est un étonnant roman policier qui se joue à merveille de l’opacité d’un contexte historique et un intense thriller psychologique qui mène les personnages aux limites de leurs forces pour sauver l’honneur de la lignée. Enorme succès en Espagne, il est en cours de traduction dans plusieurs langues.

01/2012

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Littérature érotique et sentim

La Chute des vierges. Un récit érotique au pensionnat

Une nouvelle année scolaire débute dans un pensionnat pas comme les autres...POUR UN PUBLIC AVERTI. La Chute des vierges s'inscrit dans le cycle érotique " Par le fouet et par les verges ". La saison commence par une jolie journée printanière : les élèves de l'Institution Sticker peuvent ainsi circuler par les jardins et s'y grouper par divisions, sous la surveillance bénévole de quelques sous-maîtresses, devenues très indulgentes pour les récréations depuis que la sévère miss Sticker se soumettait à toutes les volontés plus ou moins occultes de sa chère Reine de Glady, la Française.Un roman érotique parmi les classiques du début du XXe siècle.EXTRAIT.Arrêtée de saisissement, elle regarda cette fontaine jaillir de ce robinet humain ! L'homme l'avait aperçue, et, sans pudeur, tournait vers elle ce gros bout de chair qu'il tenait à la main. Elle rougissait et riait, elle avait peur, avec le courage de la curiosité ; il l'invitait à se rapprocher, en caressant de son autre main cette machine qui s'allongeait et semblait bien amusante. En somme, elle connaissait l'homme, le mari de Margareth, une brave servante qui s'occupait souvent des petites commissions des élèves : c'était un homme pas méchant, certainement. A PROPOS DE L'AUTEUR.Alphonse Momas, né en 1846, fonctionnaire à la préfecture de la Seine et écrivain français, était l'un des rédacteurs les plus actifs dans la littérature érotique du siècle dernier. Outre Tap-Tap, il écrivit sous divers autres pseudonymes : Le Nismois, Fuckwell, L'Erotin ou encore Un Journaliste du Siècle dernier. Cette multiplication de pseudonymes peut s'expliquer par le fait que la littérature érotique, comme d'autres productions du début du XXe siècle, a connu un début de taylorisation qui tendait à en faire une industrie spécifique soumise aux lois du marché, avec ses procédés standardisés et ses auteurs payés au forfait par l'éditeur.A PROPOS DE LA COLLECTION.Retrouvez les plus grands noms de la littérature érotique dans notre collection Grands classiques érotiques.Autrefois poussés à la clandestinité et relégués dans " l'Enfer des bibliothèques ", les auteurs de ces ouvres incontournables du genre sont aujourd'hui reconnus mondialement. Du Marquis de Sade à Alphonse Momas et ses multiples pseudonymes, en passant par le lyrique Alfred de Musset ou la féministe Renée Dunan, les Grands classiques érotiques proposent un catalogue complet et varié qui contentera tant les novices que les connaisseurs.

04/2018

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Renaissance

Les larmes d'une reine

Si je ferme les yeux, je peux sentir la fumée et le jasmin, le feu et la rose ; je peux voir les murs de mon palais adoré. C'est là que tout a commencé, à la chute de Grenade. Et donc ce soir, je vais témoigner du passé. Je vais coucher sur le papier tout ce que j'ai vu et vécu, tout ce que j'ai fait, tous les secrets que j'ai gardés. Je vais me souvenir, parce qu'une reine ne peut jamais oublier. Une trahison qui a changé le cours de l'Histoire... Fille d'Isabel de Castille et de Ferdinand d'Aragon, Juana est une femme gouvernée par ses passions. Son mariage arrangé avec Philippe le Beau commence comme un véritable conte de fées ; ils tombent amoureux au premier regard. Mais lorsque sa propre famille est tragiquement décimée, elle se retrouve, à l'âge de vingt-cinq ans, héritière du trône d'Espagne. Dès lors, Juana est au coeur d'une lutte d'ambitions sans pitié et sera même déclarée folle par les deux hommes de sa vie. Peu importe le prix à payer, Juana est prête à tout pour assurer l'avenir de l'Espagne et sa liberté. Les Larmes d'une reine est le récit captivant et émouvant de celle qu'on surnomma Jeanne la Folle, une femme en avance sur son temps, qui se battit farouchement pour le royaume qui lui revenait de droit, en dépit d'une trahison inimaginable. Un des secrets les plus sombres de l'Histoire, évoqué de façon saisissante par ce roman exaltant. " La conquête de Grenade en 1492 est synonyme d'aventure et d'intrigue royale dans ce roman historique pétillant de Gortner. Perturbants secrets royaux et manipulations de Cour corsent cruellement cette histoire passionnante, superbement racontée. " Publishers Weekly " Gortner nous offre un grand récit d'opulence et de tromperie, de privilèges et de destruction, de folie et d'amour fragile. Sa prose captivante saisit les émotions du lecteur dès le début et les maltraite jusqu'à une fin très poignante. Une histoire captivante de passion, d'intrigue et de trahison... Une lecture exceptionnelle. " Historical Novel Review " L'historien Gortner utilise une prose lyrique et des détails historiques fascinants pour éclairer la vie d'une reine oubliée dont la passion et le courage ont façonné le monde dans lequel elle vivait. Un drame glorieux et coloré. " RT Book Reviews

02/2022

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Littérature française

Par le fil je t'ai cousue

Dans la Tunisie rurale des années 60, une fillette grandit dans l'ombre d'une famille traditionnelle et la soumission à une mère toute-puissante. Destinée à vivre et mourir voilée et analphabète comme ses aînées, elle va, la première, prendre le long chemin de l'émancipation. Le prix à payer sera lourd pour se libérer des sortilèges, des interdits et des secrets maternels. " Du fil, du sang et des mots. Il n'en faut pas plus pour faire disparaître le corps d'une fille. La dématérialiser d'un coup, un seul. Net et sec. Une entaille. Et le liquide qui coule, tout naturellement, dans une odeur de femmes et de secret. Nous étions trois. Ma mère, Dibiza et moi. Plus un métier à tisser. L'armature en bois ne comportait que les fils de trame tendus à l'horizontale. Les fils de chaîne avaient été sectionnés. J'étais debout, pieds nus, la robe relevée au-dessus du genou. Dibiza s'est baissée et a planté un bout tranchant au niveau de la rotule. Une lame à raser ? Un couteau ? Une aiguille ? Je ne me souviens que du reflet du métal. Il passe aujourd'hui encore devant mes yeux comme une ombre. C'est à ce moment-là qu'est intervenue ma mère. Elle a glissé des graines de raisins secs dans la main de Dibiza. Sept. La matrone les a comptées à voix haute, minutieusement. - Vas-y, dit-elle en relevant la tête et me poussant vers le métier à tisser. Tu vas passer au-dessus de la trame. Je me suis avancée. - La jambe droite d'abord. Puis la gauche. Ensuite, tu reviens au point de départ. Et tu recommences. J'ai levé la jambe droite. - Veille à effleurer le fil de ton pied. Après chaque aller et retour, Dibiza s'est penchée sur l'entaille, a badigeonné de sang le raisin sec et me l'a tendu : - Ouvre la bouche. Avale-moi ça. Et elle a psalmodié d'une voix de basse : - Par le fil je t'ai cousue ! Ton sang je t'ai fait avaler ! Nul ne pourra plus t'ouvrir ! Ni l'homme ni le fer ! Tu es un mur contre un fil ! Un mur contre un fil ! Sang de ton genou, ferme ton petit trou ! "

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Actualité et médias

La bataille du Sénat

Une bataille historique a commencé, loin des projecteurs. Pour la première fois de son histoire, le Sénat risque de basculer à gauche. Le verdict tombera le 25 septembre 2011, dans les urnes. Avec les succès électoraux de la gauche aux dernières élections locales, jamais depuis le début de la Ve République, le PS et ses alliés n'ont été aussi bien placés pour décrocher la majorité dans la deuxième chambre du Parlement. A quelques mois de la présidentielle, un Sénat de gauche compromettrait sérieusement les chances de Nicolas Sarkozy. Les sénateurs exercent une influence réelle sur les projets de loi, notamment dans le domaine des libertés publiques, et l'exécutif répugne à leur forcer la main en donnant le dernier mot à l'Assemblée nationale, comme la Constitution le stipule. Aucune réforme de la Constitution n'est possible sans leur accord, le président du Sénat possède le pouvoir considérable de nommer trois des neuf membres du Conseil constitutionnel et d'assurer l'intérim du chef de l'Etat en cas de décès ou de démission. De surcroît, si la gauche remportait tout à la fois les sénatoriales, la présidentielle et les législatives de 2012, elle disposerait de tous les pouvoirs pour tout changer, y compris la Ve République. Ce livre raconte l'actuelle campagne électorale et le mode de fonctionnement d'un des palais les plus secrets de la République. Il montre la soigneuse mise en scène du travail parlementaire et révèle les alliances, les ramifications et les intérêts, les amitiés et les oppositions, les intrigues et les conflits, parfois violents mais toujours feutrés, qui le sous-tendent et l'animent. On y découvre, avec surprise et parfois stupeur, les rouages de cette énorme maison dont mille trois cents fonctionnaires, parmi les mieux payés de la fonction publique, assurent la gestion. Cet ouvrage, à l'écriture alerte et à la verve caustique, va plus loin encore. Riche en anecdotes, foisonnant de tableaux croqués sur le vif, il nous aide à prendre conscience de l'indispensable réforme des règles qui régissent l'élection des sénateurs et leur mode de fonctionnement. Il nous invite à réfléchir plus largement au mode d'élection et à la composition d'un corps politique notabilisé ainsi que à la concentration toujours plus grande de pouvoirs exécutifs et législatifs en de mêmes mains.

09/2011

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Histoire de France

Plus noir dans la nuit. La grande grève des mineurs de 1948

Qui s'en souvient ? Fin 1948, la troupe est envoyée dans tous les bassins miniers, réprimer, brutalement, la grande grève des mineurs. Six morts, deux mille arrestations, autant de condamnations à de la prison entraînent autant de licenciements. Or, être viré pour un mineur, c'était tout perdre. La maison, l'école, le médecin, le chauffage, tout appartenait aux puissantes Houillères. Pire encore, dans le Pas-de-Calais, les ouvriers grévistes ont interdiction de travailler dans la région. "Moi vivant, t'auras plus jamais de boulot !", tonne le chef de Georges Carbonnier après sa sortie de prison. Chassé du coron, Georges empile meubles et vêtements sur une charrette à bras et traverse la cité, avec Simone, son épouse et leur bébé. Le début d'une longue errance, pour eux et pour d'autres. Colette et René Lebrun échouent, avec leurs enfants, dans une baraque en bois, sans eau, ni électricité. Norbert et Lucienne Gilmez n'ont plus rien. Jeanne et Henri Couchey emménagent dans un blockhaus désaffecté, ruisselant d'eau et grouillant de souris. Leur crime à tous était le même. Être communistes et grévistes en pleine guerre froide, sans que nul ne se soucie ni de leur grève héroïque, en 1941, contre les nazis, ni de leur ardeur à extraire le charbon à la Libération. Ce livre fait revivre cette histoire oubliée, à travers ceux qui l'ont vécue. Norbert, Colette, Jeanne et les autres, au soir de leur vie, racontent ici leur jeunesse dans ce monde des mines désormais englouti et leur fureur d'avoir été traités en parias. Voici Lucienne, sur le marché de Bully-les-Mines faisant essayer à sa fille un paletot rouge qu'elle ne peut lui payer. Voilà Colette qui, à Vermelles, se lève à 2 heures le matin pour nettoyer des bureaux. Voici Jeanne et Henri, le résistant, le militant qui "en a fait des sabotages contre les Boches !" et en fut si mal récompensé. La retraite venue, Georges et Norbert n'ont pas cessé de réclamer réparation des tourments passés, se heurtant à l'indifférence de tous les gouvernements successifs. Enfin, en 2013, ils obtiennent 30000 euros par famille. "Ce n'est pas assez !" clame Norbert, 92 ans, qui refuse de baisser les bras et continue le combat de sa vie : "Quand j'aurai gagné, je pourrai mourir content !"

03/2014

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Romans historiques

Ces messieurs de Saint-Malo Tome 3 : Rendez-vous à la Malouinière

La saga des Messieurs de Saint-Malo commencée sous Louis XIV s'est poursuivie sous Louis XV avec le Temps des Carbec. Après les remous de la Révolution, leurs descendants se retrouvent périodiquement dans la propriété familiale de la Couesnière, l'ancien manoir légué par Clacla à sa filleule Marie-Thérèse Carbec qui avait épousé le capitaine de Kerelen. En juillet 1914, la grand-mère Léonie Carbec décide de renouer avec les traditions et d'organiser le premier rendez-vous du siècle à la malouinière : il y a là deux fils de Léonie, Jean-Marie armateur à Saint-Malo et Guillaume grand chirurgien parisien, leurs femmes et leurs enfants, le compte et la comtesse de Kerelen, Helmut von Keirelhein dont les arrière-grands-parents avaient émigré en Poméranie en 1792, David Carbeak de Kansas City et toute la jeune génération insouciante et rieuse que le tocsin du 1er août 1914 sonnant la mobilisation générale va brutalement projeter dans le XXè siècle, ses drames et ses changements radicaux. La famille Carbec n'échappe pas aux massacres, les survivants reviennent désabusés ou pacifistes, les jeunes filles vont devenir garçonnes. Certains s'établissent au Maroc comme architecte, officier des Affaires indigènes ou tel Roger Carbec colon dans le bled tandis que les Carbec parisiens participent à la vie facile des années folles, celles des illusions nées d'une victoire payée trop cher, tout en scrutant le ciel européen où apparaissent troubles sociaux, tentation des fascismes, déclin des vieilles démocraties. De 1920 à 1940, il ne s'est écoulé qu'un petit espace de vingt ans, le temps de faire un garçon, de l'élever et de le voir partir à son tour...Les Carbec auront eux aussi leurs héros et leurs martyrs. Le dernier rendez-vous à la malouinière a lieu l'été 1946, Saint-Malo a été détruit, les Carbec qu'ils soient Parisiens, Marocains, Nantais, Malouins, Américains, sont à nouveau présents, bien décidés à reconstituer leur famille comme les Malouins ont juré de rebâtir leur cité foudroyée. Dans cette vaste fresque historique où les qualités littéraires et l'acuité d'observation prennent appui sur la mémoire personnelle, Bernard Simiot réussit à camper des personnages très attachants, émouvants et durs, lucides et désemparés, à l'image d'une époque fiévreuse et bouleversée, sans jamais perdre de vue leur implication dans l'histoire, l'aveuglement du moment et la frénésie de vivre.

05/1993

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Economie

S.O.S Finances publiques. Osons les vraies réformes !

Deux ans après l’éclatement de la bulle du crédit qui a déclenché la crise financière mondiale, la France, comme la plupart des pays (dés)industrialisés, prend enfin conscience d’avoir à affronter un défi majeur : une dette budgétaire et sociale qui, après 27 ans de déficits cumulés, se monte à presque 2000 milliards d’euros et se creuse de presque 100 milliards d’euros supplémentaires tous les ans. Les agences de notation, le FMI, la communauté financière internationale nous observent : saurons-nous réagir comme les Anglais, qui ont entamé une cure d’amaigrissement sans concessions ? Ou suivrons-nous le chemin de la Grèce, de l’Irlande et demain du Portugal, qui se retrouvent sous la tutelle du FMI et renoncent à leur souveraineté nationale ? Jusqu’à présent, le gouvernement français s’est montré timoré : il se refuse à employer les mots honnis de rigueur ou d’austérité ; il « rabote » les budgets ici ou là ; il réforme les retraites a minima ; il morigène les collectivités territoriales trop dépensières ; il ratiocine à l’infini sur l’ISF, les niches fiscales et le bouclier du même nom. Et pendant ce temps, il emprunte plus de 800 millions d’euros par jour pour payer ses dépenses courantes et rembourser notre dette, comme un ménage surendetté pris au piège du crédit revolving. Cela ne peut plus durer, affirme Jean Arthuis avec la conviction d’un homme qui plaide depuis des années pour une plus grande rigueur budgétaire. Il nous présente ici un plan de redressement des finances publiques audacieux, équitable, structurel, et à effet rapide. Il comporte sept mesures cohérentes, argumentées et chiffrées qui vont de l’instauration de la TVA sociale à une réduction du « mille-feuille administratif » en passant par la retraite à points et un strict encadrement des dépenses publiques. Nul doute que nombre de lecteurs feront la grimace en calculant mentalement ce que cela leur coûterait personnellement (et politiquement s’il s’agit d’élus). Mais a-t-on le choix, en vérité ? Que peuvent proposer les futurs candidats à l’élection présidentielle de 2012, quelle que soit leur couleur politique, si ce n’est de la sueur et des larmes ? Alors autant nous administrer à nous-mêmes la potion amère, plutôt que de subir l’humiliation d’un diktat !

03/2011

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Littérature française

A la crête des vagues

A la crête des vagues raconte les amours de Karim et Laurélie à Marseille, dont la relation va être minée par le mensonge et l'imposture. Karim est un jeune homme des Quartiers Nord de la cité phocéenne, que ses copains ont surnommé JFK en référence à la fameuse corniche Kennedy. JFK survit dans un univers de misère et de violence, avec une mère muette dont il est le porte-parole. Pour payer le loyer, il commet des cambriolages et des petits trafics. Un jour, JFK rencontre la blonde Laurélie, qui s'éprend de ce jeune beur ombrageux et révolté. Elle est la fille d'un juge progressiste, Charles Mazargue, politiquement à gauche, issu de la bonne bourgeoisie marseillaise. Avec la famille Mazargue, JFK a rencontré ceux qui peuvent l'aider à progresser dans l'échelle sociale. Ce sont des gens très généreux et ils voient en lui ce qu'il y a de meilleur dans "l'assimilation à la française". Mais JFK se méfie de la main tendue. Il ne veut pas se laisser domestiquer par leur gentillesse. Il méprise secrètement cette générosité qu'il prend pour de la condescendance et du racisme. Aux yeux de JFK, ces "gens" ne méritent pas qu'on leur dise la vérité. Alors, il leur fait croire qu'il étudie la médecine et va se servir d'eux pour réaliser un sombre projet. L'engrenage des mensonges commence. JFK est assez malin pour réussir le pire : il usurpe l'identité d'une étudiante fragile et manipulable, il entre à la fac de médecine de la Timone en élève clandestin. L'amour de Laurélie pourra-t-il aider JFK à se dépêtrer de ses faux semblants pour enfin devenir Karim ? Le roman est une suite de balades d'amour et de haine entre deux eaux, une quête d'identité en forme de descente aux enfers, qui aboutit au déshonneur de la famille Mazargue. L'intrigue nous plonge au coeur d'une tragédie contemporaine : deux amants, issus de conditions sociales différentes, vont être entrainés dans une passion qui va exploser contre le mur de l'imposture et de la rancune. Les personnages sont saisis avec beaucoup d'acuité, de subtilité et de férocité, les rouages de la manipulation se mettent en place de manière implacable jusqu'à la chute de la jeune femme, victime de son cruel amant. Un roman fort qui confirme le talent de son auteur.

08/2016

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Photographie

Un acte d'une violence indicible

Si des dizaines de milliers de clichés de torture pris par des photographes syriens n'attirent pas l'attention du public occidental, que peut accomplir un étranger qui ne parle même pas arabe ? Les photographies de Matthias Bruggmann portent un regard critique sur la représentation des horreurs de la guerre. Elles donnent à voir au public occidental une vision plus nuancée de l'expérience du conflit armé et gomment les frontières entre photojournalisme et photographie plasticienne. A travers elles, Bruggmann interroge les codes du photojournalisme et fait bouger les lignes de démarcation entre photo document et photo d'art. Ainsi, il précise, " comme en physique quantique, les conditions de l'observation changent la nature de ce qui est observé ". Son travail s'inspire de ce présupposé. Initié en 2012, son projet syrien nous immerge dans la complexité du conflit. D'un point de vue documentaire, il s'agit de la seule oeuvre de ce type réalisée à l'intérieur du pays par un seul photographe occidental, ce grâce à l'aide des meilleurs experts indépendants sur le conflit. Ses images, qui couvrent une zone géographique plus vaste que la Syrie, pulvérisent l'idée de frontière et de nation. Elles questionnent nos suppositions morales et suscitent une compréhension autre de la violence qui sous-tend les combats. Le photographe, en juxtaposant des images prises par des téléphones portables de miliciens combattant l'État islamique à ses propres clichés, invite à réfléchir sur notre perception occidentale de la photographie en zones de guerre et sur le rôle du photojournalisme. En s'appropriant ces images non professionnelles et en les mélangeant aux siennes, il pousse à regarder à travers l'oeil des Syriens et questionne ainsi notre perception entre réalité du photographe et réalité de ses sujets. Son travail révèle alors un aspect caché du conflit et nous amène à considérer quel prix nous serions prêts à payer, quels actes de violence nous serions prêts à commettre pour défendre nos propres libertés. Pour accompagner ces images, cinq auteurs appartenant à des bords différents du conflit exposent leur vision sur l'origine de cette guerre désormais civile. Journaliste, professeur, consultant pour des ONG, fondateur des Casques blancs dévoilent toute la complexité de la situation et les multiples enjeux qui en résultent.

10/2018

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Critique littéraire

Georges Bernanos encore une fois. Et quelques autres textes précédés de La France contre les robots ou le sermon aux imbéciles

Bernanos aura saisi dans la jeunesse de quoi perpétuer librement la seule oeuvre de rébellion qui tienne ?: l'insurrection contre le mensonge. Par cette sorte de philosophie politique enfantine, le vieux chevalier errant désigna d'un mot les tortionnaires et les bien-pensants de tous les totalitarismes à venir ?: "?Je dis que les tueurs ne sont venus qu'après les lâches.?" Oui on peut être lâche aussi devant la vérité. Dès 1937, il avait prédit que "?les massacres qui se préparent un peu partout en Europe risquent de n'avoir pas de fin ?", ils ne garderont que "?l'apparence des antiques guerres de religions ?" auxquelles on les compare ?: "?on ne se battra pas pour une foi, écrivait-il, mais par rage de l'avoir perdue, d'avoir perdu toute noble raison de vivre...?" Une décennie et quelques dizaines de millions de morts après, en 1947, dans l'illusion de la "?victoire des démocraties ?", Bernanos ne déclenchait qu'un silence glacial en déclarant que rien n'avait changé?: "?Il s'agit toujours d'assurer la mobilisation totale pour la guerre totale, en attendant la mobilisation générale. Un monde gagné pour la Technique est perdu pour la Liberté.?" Tandis que triomphent les générations successives plus déleurrées et froides que M. Ouine, Georges Bernanos est encore plus mal compris. C'est pourquoi Sébastien Lapaque, essayiste turbulent et critique aguerri (au Figaro), a raison de joindre ici à son premier livre, consacré à celui qu'il avait choisi pour capitaine il y a vingt ans, des textes de maturité qui éclairent la longue confrontation avec un monde régi par le mensonge, l'argent et le nihilisme. Si le déracinement industriel a produit aussi bien les moutons à égorger que les "?loups solitaires ?", du moins l'exil (ou le mal du retour) ne mène-t-il plus, avec Bernanos, aux embardées commodes de "?la hideuse propagande antisémite ?"?: l'attachement farouche à une civilisation chevaleresque nous en préserve en fin de compte, radicalement et définitivement. Le précieux héritage des peuples a été sauvé grâce à la parole biblique. Au contact des brutalités de la guerre, alors que se levait "?aux rives du Jourdain la semence des héros du ghetto de Varsovie ?", Bernanos avertit ?: "?Vous aurez à payer ce sang juif d'une manière qui étonnera l'Histoire.?"

04/2018

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Science-fiction

L'apprenti perdu

Au XXIIe siècle, l'humanité ne peut plus vivre que dans certaines zones, contrôlées par des " synthétiques ". La liberté ressemble à un concept éculé. Le libre-arbitre n'existe plus pour l'Homme. Placés en élevage d'orphelins dans des cités dortoirs, la seule vocation des humains semble être la reproduction de l'espèce à des fins inconnues. Lewis a été reçu dans une société interdite, le "Craft". Il doit rencontrer son mentor, le Gardien. Avec ses compagnons, Lewis va oser. Il va défier les "cowans", au service des synthétiques. Son souhait le plus cher, revenir heureux sur le chemin qui lui a été tracé. Il pourrait exercer un autre choix, mais il décide qu'il en sera autrement. Entre la fuite et les épreuves, il affrontera ce que sa conscience lui dicte non sans être revenu dans le présent. Il fera la découverte de monstres domestiqués, génétiquement créés lors des guerres qui ont ravagé la planète : les chimères. Il se lie d'affection avec un jeune sphinx mais aussi avec un vieil homme surnommé "le vieux Gildas". Accompagné de ce mentor de substitution Lewis se remet sur le chemin de son aventure en compagnie d'Emilie. Mais pour cela, ils doivent partir à la recherche de moyens de défense et d'armes dans la vieille Cité interdite. Le héros ira de découverte en découverte, de surprise en surprise, jusqu'à comprendre à travers des aventures initiatiques et inquiétantes, comment l'humanité a pu évoluer ainsi. L'Homme peut-il ou non jouer à Dieu, renverser le divin, et dans l'affirmative, quel prix aurait-il à payer ? Cet ouvrage plonge à la fois dans un futur particulier et dans un présent qui au-delà des apparences, serait porteur de cet avenir qu'en principe un être libre ne peut vouloir vivre. A travers ce livre de science-fiction spirituelle ou d'anticipation sociétale, l'auteur nous emmène sur des chemins où il s'avère capital de ne jamais perdre sa route, de savoir qui on est, d'où on vient et où on va. Bien plus, il met en scène un monde qui questionne sur ce qu'est le véritable libre-arbitre. Un apprenti est-il vraiment perdu avant de cheminer dans une direction qui soit en phase avec ses choix ? Tout commencera en juillet 2142, dans un secteur condamné, Grand Lyon.

03/2021

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Procédure civile

Procédure civile. Droit commun et spécial du procès civil, MARD et arbitrage. 36e édition

L'ouvrage le plus approfondi dans le domaine du procès civil. Fidèle à la tradition des précis Dalloz, la 36e édition du précis de procédure civile prend en compte l'ensemble des évolutions récentes qu'a connues le droit du procès civil, tout en livrant une vision panoramique du procès civil alliant exposition des grands principes directeurs et déclinaisons techniques de ces principes. Cette 36e édition est notamment à jour de la loi n° 2021-1729 du 22 décembre 2021 pour la confiance dans l'institution judiciaire et de ses décrets d'application, celui du 11 octobre 2021 (n° 2021-1322) et celui du 25 février 2022 (n° 2022-245) favorisant le recours à la médiation. Soucieuse de maintenir une présentation pédagogique du procès civil, cette nouvelle édition s'enrichit d'un chapitre nouveau consacré aux procédures accélérées définitives (à la suite de la systématisation des procédures dites " accélérées au fond " dans le code de procédure civile et des modifications récemment apportées à la procédure en injonction de payer). Ce chapitre vient compléter celui qui existait déjà pour les procédures provisoires en référé et sur requête. Le chapitre relatif aux MARD (modes amiables de règlement des différends) est enrichi par les nouvelles dispositions portant sur des incitations de recours aux MARD, ou encore sur les facilitations d'exécution de l'accord amiable. Il fait également état des propositions issues du rapport sur " La médiation devant la Cour de cassation " remis en juillet 2021. De manière générale, l'ouvrage rend compte, au plus près, des grands mouvements qui continuent d'affecter la physionomie du procès civil contemporain : managérialisation de la justice, dématérialisation de la procédure, développement de l'open data des décisions de justice, fondamentalisation renforcée du droit du procès civil, sous l'influence conjointe des droits constitutionnel (via la QPC) et européen (avec les mises en oeuvre récentes des protocoles additionnels n° 15 et n° 16 à la Convention EDH), entreprises d'harmonisation du procès civil européen (avec les Règles modèles européennes de procédure civile ELI/Unidroit), réflexions de la Commission " Cour de cassation 2030 ", etc. Elle intègre également les réflexions sur les moyens financiers et humains de la justice civile ainsi que sur les perspectives de réformes futures - à long et moyen terme -, actuellement mis au coeur des travaux et réactions autour des Etats généraux de la justice.

09/2022

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Indépendants

MBS

Entre séduction et répression, le portrait sans concession de MBS, prince héritier d'Arabie Saoudite, l'un des futurs dirigeants les plus influents du XXIe siècle. Fils du roi d'Arabie saoudite, Mohammed Ben Salmane, dit MBS, est devenu à trente-deux ans l'homme fort d'un pays qui possède les premières réserves pétrolières du monde et les principaux lieux saints de l'Islam. Allié indocile de l'Occident, deuxième client de l'industrie d'armement de la France, ce prince ambitieux joue un rôle clef au Moyen-Orient et tente de peser sur le conflit en Ukraine. Depuis son arrivée au pouvoir, il affiche un bilan aussi détonant que contradictoire. Dans un pays longtemps obscurantiste, il a impulsé des réformes sociétales inédites, comme la possibilité pour les femmes de conduire ou la mise au pas de la police religieuse. Il a lancé de pharamineux projets économiques mais aussi embastillé des dizaines d'hommes d'affaires saoudiens. Il a autorisé des concerts mixtes et traqué des opposantes féministes. Il veut peser dans la géopolitique internationale et a kidnappé un premier ministre en exercice. Il livre une impitoyable guerre au Yémen, mène tambour battant une opération de relations publiques mondiale et a commandité l'assassinat du journaliste, Jamal Khassoggi. Cet homme-là se trouve être notre allié au Moyen-Orient. Pétrole, lutte anti-terroriste, paix israélo-arabe, nous avons besoin de lui mais sa fiabilité est sujette à caution. Si son pays apparait comme un pôle de stabilité? , son impulsivité? menace, dans le même temps, la paix. Entre realpolitik et fidélité? aux valeurs démocratiques, le Prince oblige l'Occident à des choix difficiles. Qui est-il et que peut-il vraiment ? Ce roman graphique trace le portrait politique et psychologique d'un jeune homme qui a hérité d'une lourde responsabilité? et d'un pouvoir peut-être trop grand pour lui. Un jeune homme de son temps, féru de nouvelles technologies, un prince ambiguë? qui affiche des intentions réformatrices tout en gouvernant avec une poigne de fer. Les auteurs proposent également un décryptage de la mutation de l'Arabie Saoudite qui hésite aujourd'hui entre modernisation et despotisme afin de comprendre la relation, que, nous, Occidentaux et Français, avons avec le prince. Pourquoi MBS est-il le meilleur allié arabe de l'Occident ? Quel est le prix à payer ?

03/2023

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Ecrits sur l'art

Claude Monet. L'adieu au paysage

A qui pense qu'on n'a plus grand-chose à voir ni à apprendre des peintures de Claude Monet, trop vues, trop interprétées, le court récit de Stéphane Lambert démontre le contraire. Il se donne à lire comme une tentative de regarder l'oeuvre du peintre de Giverny depuis notre présent tragique : celui d'une " ère nucléarisée ", d'un " champ de ruines à l'approche d'un possible anéantissement ", d'un " après-paysage ". Dès lors, peut-être pourrons-nous entrevoir " dans la noirceur d'autres nuances que pure noirceur ". A l'image de la salle ovale du musée parisien de l'Orangerie où se trouvent les Nymphéas, le récit a une dimension circulaire, non-linéaire. C'est en son milieu que tout commence, alors qu'est racontée une matinée à la fondation Beyeler, dans les faubourgs de Bâle, où l'idée est venue à l'écrivain d'écrire sur le mystère des tourbillons de couleurs peints par Claude Monet. Après quoi, il se rendra au " sanctuaire " de l'Orangerie, où son regard finira par se perdre " dans ce vaste dépôt hors de soi d'un fond de l'être prenant forme dans une matérialité incertaine et floue ", dans un " gouffre lumineux ", où les repères ordinaires qui apprivoisent le temps et l'espace sont abolis... L'Adieu au paysage relate ainsi un vertige devant le " paysage imprenable " des Nymphéas, devant la matière rendue à son essence brumeuse, tourbillonnante, fuyante. Les Nymphéas apparaissent peu à peu à Stéphane Lambert comme la tentative, pour le peintre, d'exprimer une fluidification religieuse de son rapport au monde, sous le signe d'un élément au coeur de l'art de Claude Monet, l'eau, occupant une " place essentielle [...] dans son oeuvre en devenir ", image même du devenir permanent. Alors, s'immergeant dans la couleur comme on s'immerge dans l'eau, le peintre renoue avec une intimité perdue, divine. " Oui, le peintre cherchait, et cherchait encore, à traduire ce qui forgeait le monde réel, tapi dans son invisibilité. N'était-ce pas alors une idée de dieu qu'il pourchassait ? Un dieu unificateur et païen, puisqu'on disait le maître athée. Une puissance informelle qu'il voulait démasquer. Les oeuvres opérées jusqu'à ce jour, jusqu'à ce fameux cycle des nymphéas, n'avaient servi qu'à aiguiser son regard pour percer ce mystère qu'il flairait animalement devant lui. "

04/2023

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Littérature française

Le raviveur de souvenirs

Léonard Burton, ancien entrepreneur ayant mis la clé sous la porte se retrouve dans une situation embarrassante : alors qu'il pensait sournoisement se reconvertir en raviveur de souvenirs pour arnaquer les habitants du quartier, il croise le chemin de Marcus, jeune homme bien décidé à trouver du travail rapidement et prêt à tout pour en venir à ses fins. Ensemble, ils deviennent involontairement détectives privés lorsque le nouvel apprenti voit une annonce dans le journal : Isabella Navajias recherche son ex-conjoint et promet de payer gracieusement celui ou celle qui lui viendrait en aide. L'offre s'avère alléchante pour le commis en pâtisserie qui voit là un moyen de maintenir sa place. Qui pouvait savoir que le compagnon en question était le fameux Léonard Burton, presque disparu de la surface de la terre ? Combien de chance y avait-il pour que leur destin se croise de cette façon ? Qui est réellement la belle Taline, employée aux pompes funèbres, qui fait tourner le coeur de Marcus ? Toutes ces questions, sans réponses, ne dissimulent-elles pas de lourds secrets difficiles à avouer ? - Bonjour ! - Voici mon patron ! Je vous présente Isabella Navajias, notre future cliente. A l'entente du nom, Burton s'étouffa. Il fut pris d'une quinte de tout si forte qu'il lui était presque devenu impossible de respirer. La jeune femme posa le journal sur la table. (...) - Enchantée ! Je suis Isabella. Et vous ? Léonard paniqua. Impossible pour lui de lui donner sa véritable identité ! Il regarda autour de lui, face à la rue, et s'improvisa un surnom quelque peu ridicule. - Lampa ! Monsieur Lampa... Daire ! (...) Marcus regarda Burton avec un sourire niait. Elle lui faisait de l'effet cette jolie dame ! - Bien, maintenant que les présentations sont faites, je vais vous présenter plus amplement le dossier. Très professionnellement, Marcus sortit une pochette de son sac de cuir. - Donc si je reprends la requête de ma cliente, celle-ci recherche son ancien compagnon, (...), quel est le prénom de cet horrible individu ? - Léonard Burton ! Marcus toussota. Il venait de comprendre pourquoi son patron était si gêné et pourquoi il ne devait plus l'appeler par son nom officiel, tout s'expliquait ! Il se rendit compte de la gourde qu'il venait de faire. De peur de perdre son emploi, il joua le jeu. - Je prends note...

09/2017

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Romance sexy

Target Love

Love is the best revenge Cinq ans. Cela fait cinq longues années que Violette prépare sa vengeance. Pour enfin faire payer John Hamilton, l'homme qui a gâché sa vie. Son plan est clair : séduire son fils, Dean, un jet-setteur superficiel et coureur, lui soutirer des informations compromettantes sur son père et lui transpercer le coeur de la pointe de son talon aiguille - métaphoriquement parlant, bien sûr... quoique. Mais alors qu'elle parvient à s'approcher de Dean et à attirer son attention elle se rend compte qu'il est loin d'être l'homme futile et impitoyable qu'elle imaginait. Elle en viendrait presque à éprouver une sorte d'attirance. Et, quand Dean prend le pari de la séduire en sept rendez-vous platoniques, elle ne sait plus très bien si elle accepte pour profiter de ces moments afin d'obtenir des informations ou pour profiter de Dean... tout court. " La vengeance a ses raisons que le coeur ignore, et le coeur a ses raisons que la vengeance ignore. Une romance au doux parfum de vengeance. Target Love est une plongée au coeur de la fine fleur des Hamptons. Mais attention : il n'y a pas de rose sans épines... " Serieously A propos de l'autrice Lectrice amatrice de romances, Laura Gardénia a découvert sa passion pour l'écriture il y a un peu plus d'un an et demi et s'est décidée à passer de l'autre côté de la page. Target Love est son premier roman publié chez &H. Avis de lecteurs " L'autrice parvient parfaitement à gérer l'histoire de vengeance en nous distillant les informations pour nous tenir en haleine tout en faisant évoluer la tension presque palpable entre ses deux héros. J'ai beaucoup aimé la répartie et les sentiments naissants de ces deux-là. " Kimysmile " Nous avions très hâte de découvrir la plume de Laura Gardénia et son histoire vu qu'elle avait remporté le prix avec Seriously et Collection &H ! Et on ne peut que dire une chose : elle arrivera à vous envoûter dès les premières lignes ! La plume est addictive et fluide. " Blogdelyosa " Un vrai plaisir à lire, la plume est addictive, j'avais du mal à le lâcher et à la fois je suis triste de les quitter maintenant que c'est fini. . J'ai hâte de savoir si un spin off sur l'histoire de Lana et Ethan va être publié " Bookloveuse3

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Templiers

Les Templiers. Les origines inconnues du plus mystérieux des Ordres de Chevalerie

Les récentes découvertes et les archives du Vatican permettent d'avoir un autre regard sur cet Ordre de Chevalerie extraordinaire et unique. On s'aperçoit qu'il n'est né ni du néant ni du hasard, ni pour répondre à des besoins simplement militaires ou de protection. Il fut révolutionnaire et d'une puissance méconnue, maritime, économique, commerciale, politique et spirituelle, au-delà des clivages religieux. Maîtres du cryptage, du double langage, et du mystère, les Templiers ont créé une Chevalerie nouvelle qui a marqué les esprits et ce encore sept cents ans après la fin de l'Ordre. Les recherches précieuses de l'auteur permettent d'examiner cette nouvelle Chevalerie sous un éclairage qui illumine des secrets bien gardés Il n'existe pratiquement rien qui analyse, sources et références pertinentes à l'appui, ce qui a constitué l'Ordre du Temple né en 1119 à Naplouse près de Jérusalem avant d'être structuré en France à Troyes en 1129. L'auteur passe tout au peigne fin, au-delà des apparences et s'aventure dans les coulisses du temps. Il met en lumière ce qui reste largement inconnu de l'Ordre des Pauvres Chevaliers du Christ et du Temple de Salomon. Hugues de Payens et ses proches ont su convaincre l'Occident de soutenir l'Ordre et de le doter de moyens considérables et jamais vus. Ils ont découvert au Moyen-Orient des éléments ignorés de la plupart de leurs contemporains et ont alimenté leur propre légende. Ils ont communiqué aux futurs initiés Chevaliers, des mots, des rites et d'autres mystères dont les racines se trouvent dans l'Antiquité et I. sagesses anciennes. Ce qu'ils ont contribué à édifier va dépasser le seul point de vue de l'Eglise d'Occident et jeter des ponts immédiats vers les deux autres religions du Livre. Les Templiers connaissent l'Ancien Testament, l'histoire légendaire de Jésus, de Marie-Madeleine, et de Jean. Entre l'Eglise de Pierre et celle de Jean, les Templiers font un choix rapide. Le Temple puisera dans le passé la force inimaginable d'une expansion unique, qui n'est pas celle d'un Ordre de moines-soldats seulement. Ce que savent les Templiers sera craint du pape, servira l'Eglise, préparera un nouvel Occident et fera naître une nouvelle Chevalerie. Elle ne sera plus jamais égalée, mais elle vit en chacun d'entre nous.

01/2022

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Littérature française

Une semaine de vacance

Cette année, pour les congés payés, j'ai décidé de m'ennuyer. Si l'on ne s'ennuie pas, le temps passe vite, et deux semaines, c'est si court ? ! Mais s'ennuyer, c'est ruminer le temps, le malaxer, l'étirer comme une pâte, comme une gomme extensible. C'est profiter de chaque grain de sable. C'est pour cela que je préfère ne pas parler de vacances au pluriel, un mot qui - tout comme le mot loisirs évoque précisément l'absence de loisir, d'oisiveté -, un mot, donc, qui renvoie lui aussi à un temps plein, meublé d'activités riches et variées, précisément le contraire de la vacance, c'est-à-dire du bienheureux vide. J'ai toujours admiré cette racine, mère d'une riche famille ? : vacuité (quelle rime merveilleuse à fatuité? ! ), vacuole (l'un des constituants de nos cellules, donc de notre être, serait le vide...), vacation, vacant, sans oublier ce "? vacuum ? " étrange que je trouvais, enfant, sur certains produits emballés sous vide ou encore, si ma mémoire est bonne, sur ces ingénieuses boîtes en matière plastique produites par une firme américaine au nom imprononçable spécialisée dans la démonstration à domicile." Enfin réédité, revu par l'auteur, l'inclassable premier roman de Daniel Charneux, qui avait connu un beau succès lors de sa publication en 2001. A l'approche de l'an 2000 et de la quarantaine, Jean-Pierre Jouve part sac au dos pour " une semaine de vacance " sur les chemins de la Creuse. " Vacance " au singulier, car, au contraire de ceux qui remplissent leurs congés d'activités nombreuses et distrayantes, lui-même recherchera le vide, c'est-à-dire l'occasion de faire le point sur sa vie : pourquoi Odile l'a-t-elle quitté ? Par quelle action d'éclat pourrait-il la reconquérir ? De marches solitaires en rencontres, de contemplations paysagères en méditations décalées sur l'humain et ses étrangetés, nous croyons mettre nos pas dans ceux d'un philosophe désabusé et découvrir avec lui un département a-touristique, jusqu'au coup de théâtre final... Daniel Charneux construit depuis plus de vingt ans un univers romanesque qui alterne entre fictions pures et exploration de destinées réelles (Marilyn Monroe, Lady Jane Grey, le moine japonais Ry ? kan ou Steve Prefontaine. Il est titulaire de nombreux prix littéraires, a été finaliste du prix Rossel et figure dans la collection patrimoniale Espace-Nord.

06/2024

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Policiers

Surveille tes arrières !

Preston Fareweather est un personnage odieux. Il a trouvé refuge au Club Med, sur une île des Caraïbes, afin d’échapper aux poursuites judiciaires engagées par ces cinq ex-épouses bien décidées à lui faire payer— dans tous les sens du terme — son comportement infâme. C’est dans ce décor paradisiaque où il s’ennuie à mourir, car il ne pense qu’à retrouver sa chère ville de New York, qu’il commet une énorme erreur : il sympathise avec un personnage aussi repoussant et horripilant que lui, un certain Arnie Albright, receleur de son état et… relation « professionnelle » de John Dortmunder.Arnie est parti dans les îles contraint et forcé par ses proches excédés, afin de subir une « cure » qui le métamorphosera. La cure a fonctionné au-delà des espérances ; la preuve, Arnie propose à Dortmunder et à sa bande un coup en or : cambrioler l’appartement de Preston en l’absence de celui-ci. Il s’agit d’un duplex avec terrasse situé dans la Cinquième Avenue ; il est rempli d’œuvres d’art et insuffisamment protégé.Malheureusement, Dortmunder et ses amis sont détournés de cet objectif prometteur par un gros problème. Leur repaire, leur antre, l’endroit où ils se sont toujours réunis et où ils se réuniront toujours, le fameux O.J. Bar & Grill, est tombé entre les mains de la pègre, la vraie !Dès lors, voilà Dortmunder contraint de chasser deux lièvres, ou plutôt deux « faisans » à la fois. Le drame n’est pas loin.Ils sont tous là. Pas un ne manque à l’appel pour le douzième opus de la série : John, Andy, Stan, Arnie, Tiny, flanqués de leurs épouses, fiancées ou mères. Ils sont sur un gros coup qui ne peut pas rater. Hélas, la vie — et surtout celle de John Dortmunder — est pleine d’événements imprévisibles, de ceux qui se produisent à votre insu, évidemment…Donald E. Westlake a quitté le monde des vivants le 31 décembre 2008, mais ses immortels personnages sont encore parmi nous. Quel délice de retrouver tous les ingrédients qui ont fait le succès de ses romans : une intrigue en béton, des dialogues désopilants, un sens du rythme à nul autre pareil et un enchaînement de situations rocambolesques, hilarante mise en perspective de la vaine gesticulation humaine.

06/2010

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Religion

Petite théologie pour les temps de pandémie

La pandémie causée par Le COVID-19 a surpris, désorienté et désorganisé dans toutes leurs structures tous les pays du monde. Les religions n'ont pas échappé à l'ébranlement subi par toutes les sociétés. Leur mode de fonctionnement habituel, impliquant à des degrés divers la vie communautaire et relationnelle, a été perturbé par les mesures de confinement imposées progressivement par tous les Etats, mais aussi par les mesures de distanciation qui ont subsisté par la suite.
Le christianisme a payé un lourd tribu : il a dû d'abord fermer ses églises, puis, Lors de leur réouverture, réduire le nombre de participants aux offices et à La communion eucharistique, et modifier la façon dont sont dispensés les sacrements et vénérés ses objets sacrés. Ces changements, mettant en cause des pratiques traditionnelles plus que millénaires, ont suscité d'importants débats, qui ont parfois touché des points essentiels de La foi.
En amont, de grandes questions théologiques et spirituelles ont surgi. La pandémie n'est-elle pas un châtiment de Dieu pour les péchés des hommes, ou du moins ne leur est-elle pas envoyée comme un avertissement ou un signe ? Quelle est son origine profonde ? Comment vivre positivement, malgré leurs inconvénients, les confinements et les e mesures barrières"? L'église est-elle un lieu protégé ? Quels sont Les moyens spirituels de faire face à La maladie et d'atténuer L'anxiété que sa menace génère ? Ce livre, qui aborde toutes ces questions et tous ces débats sur la base d'une large documentation, apporte des éclaircissements permettant d'affronter plus sûrement et plus sereinement non seulement La pandémie présente et ses séquelles sur les âmes, mais encore les pandémies qui, de L'avis de tous les spécialistes, ne manqueront pas de se multiplier à L'avenir.
L'auteur, docteur en philosophie et en théologie, est un spécialiste internationalement reconnu des questions relatives aux maladies corporelles, psychiques et spirituelles, auxquelles il a consacré de nombreux articles et ouvrages, en particulier Théologie de ta maladie (4e éd., 2017), Thérapeutique des maladies mentales (4e éd., 2017), Thérapeutique des maladies spirituelles (6e éd., 2013), Le Chrétien devant La maladie, la souffrance et la mort (3e éd., 2010).

01/2021

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Lecture 9-12 ans

La Gloire

Résumé Wladek, Mania, Pucette, Viki et Aboue, les cinq petits protagonistes de La Gloire, voient leur vie familiale bouleversée le jour où, en face du café exploité par leur papa, s'installe un salon de thé chic, " Le Dragon ", concurrent redoutable qui va bientôt leur enlever toute leur clientèle. La famille, privée de revenus, déménage dans un quartier populaire de Varsovie. Pour faire vivre sa famille, le père, après avoir cherché en vain un emploi décent, doit accepter un travail de nuit dans une boulangerie, très mal payé. La misère frappe bientôt à leur porte. Wladek doit quitter l'école et, pour apporter un peu d'argent à la maison, entre comme apprenti dans une fabrique de savon. Un jour, il rencontre Olek, un garçon de son âge qui, lui aussi, doit gagner déjà sa vie comme manutentionnaire dans un entrepôt de papier. Mais Olek a de grands projets d'avenir auxquels il associe Wladek. Pour parfaire leur instruction, les deux amis fréquentent une bibliothèque gratuite du quartier et cherchent à se faire admettre dans une école du dimanche qui dispense un enseignement gratuit aux enfants obligés de travailler. Ils vont créer, avec des garçons et filles de leur immeuble, l'Union des chevaliers d'honneur pour venir en aide aux habitants du quartier et s'épauler mutuellement pour atteindre un jour leur but : devenir célèbres. Mais les temps sont durs et leurs rêves ne pourront s'accomplir que partiellement. Ils auront pourtant la satisfaction de s'être forgé chacun, à force de volonté, un destin qui n'est pas pour leur déplaire. Auteur Médecin, éducateur et écrivain célèbre, Janusz Korczak est reconnu comme le précurseur et l'inspirateur de la Convention des droits de l'enfant. Grand témoin de son temps, il s'est battu toute sa vie pour défendre et faire respecter l'enfant. Sa démarche profondément humaniste, son attitude éthique toujours exemplaire, et son ouvre littéraire pour adultes et enfants ont profondément marqué des générations de jeunes Polonais. Pour Janusz Korczak, l'enfant est un citoyen qui doit être considéré avec sérieux, qui est un acteur de son éducation et qui devrait toujours être associé aux décisions qui le concernent.

08/2013

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Histoire de France

Comète. Le réseau derrière la ligne DD

Grâce à plus d'une décennie de recherches en Belgique aux archives de la Défense, du Centre d'Etudes et de Documentation Guerre et Sociétés contemporaines et de divers musées ou encore aux Archives Nationales américaines et britanniques (NARA), Philippe Le Blanc nous propose une monographie détaillée, mais aussi démystifiée du plus célèbre réseau d'évasion de la Seconde Guerre mondiale, le réseau Comète, qui acheminait des aviateurs alliés tombés en territoire occupé vers Gibraltar et le Royaume-Uni. Des réfractaires, des résistants, des agents secrets et des rapports d'espionnage suivaient la même filière d'exfiltration. Ce réseau comprenait un peu plus de deux mille cinq cents agents belges et quatre cents agents français. Au-delà des quelques acteurs de la Ligne - célèbres guides et autres passeurs glorifiés par les autorités dès la fin de la guerre, le présent ouvrage met en évidence le mérite de milliers d'anonymes, moins connus, qui ont bravé autant de dangers et ont payé le même prix du sang, en insufflant la vie au réseau tout entier. Pièces à l'appui, l'auteur rétablit une vérité plus complète sur l'importance réelle de l'action de certains et nous montre comment Comète était infiltrée par les services secrets de l'occupant dès ses premiers pas. En 1947, Andrée De Jongh clôturait son rapport d'activités en ces termes : (L'exposé ci-dessus) «ne se flatte pas d'être complet. Mais nous espérons, du moins, qu'il pourra constituer une sorte de cadre, dans lequel pourront venir s'insérer les rapports des autres survivants de cette histoire.» Plus de soixante-cinq ans plus tard, sous la plume de Philippe Le Blanc, ce cadre se remplit enfin singulièrement et l'historiographie traditionnelle s'efface au profit d'un inventaire plus complet, jusqu'au début 1943, de l'histoire de cette ligne et du réseau global sur lequel elle s'appuyait. L'histoire de Comète ne s'arrête toutefois pas en février 1943, à l'arrestation d'Andrée De Jongh. D'autres vont prendre la relève et développer encore le réseau, amplifier son action. Ce deuxième acte est encore à investiguer et à écrire.

05/2015

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Sciences historiques

Histoire de la baie des Bourgneuf et de son littoral. Tome 2

A part quelques chercheurs, rares sont ceux de nos concitoyens qui savent quelque chose de l'histoire locale de leur ville ou de leur bourgade. Jusqu'à la seconde moitié du XIXe siècle, les traditions locales se transmettaient d'une génération à l'autre aux causeries des veillées du soir dont c'était l'une des principales distractions. Cela permettait de savoir les événements auxquels nos prédécesseurs avaient été mêlés au cours de leur existence. Dès ma plus tendre enfance, j'aimais à écouter les récits des vieux matelots alors nombreux encore au pays natal, où mes ascendants, marins pour la plupart, étaient fixés depuis des centaines d'années. J'ai pu vérifier l'exactitude des récits de vieillards octogénaires à cette époque. Les vieux documents inexplorés que j'ai consultés m'ont prouvé qu'ils n'avaient exagéré en rien la vie maritime intense des eaux si tranquilles aujourd'hui et presque désertées maintenant de la baie de Bourgneuf. L'étude des combats qui s'y sont livrés, des opérations commerciales qui s'y traitaient, des naufrages qui y eurent lieu, des armements qui l'animèrent, m'a conduit tout naturellement à étudier la vie des habitants de ce littoral constamment transformé au cours des siècles. J'ai voulu essayer de réunir, dans un seul ouvrage, ce qui est essentiel, pour avoir une vue d'ensemble de l'histoire de la Baie, en condensant les travaux des différents auteurs qui ont décrit les origines et les transformations successives des diverses agglomérations qui l'entourent. Si les récits d'un passé mouvementé peuvent rappeler à ceux qui vivent aujourd'hui en ces lieux la ténacité et l'énergie déployées à toutes les époques par les anciens habitants du pays de Retz et des bords de la baie de Bourgneuf, je m'estimerai suffisamment payé de mon labeur... (extrait de l'Introduction, éd. de 1942). Un ouvrage vraiment passionnant, jamais réédité depuis 1942. Cette nouvelle édition, entièrement recomposée, permettra à chacun de retrouver le passé singulier de ces terres du pays de Retz et du Bas-Poitou vendéen.

02/2019