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Michelle Tourneur

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Monographies

Néjad Devrim - Monographie

Un jeune peintre turc d'à peine vingt-cinq ans au talent éclatant et à la personnalité éblouissante s'impose comme l'une des révélations du Paris d'après-guerre. Nejad Devrim, né en 1923 à Istanbul, séduit autant par la richesse de sa peinture que par son charme personnel. Il devient un habitué du salon d'Alice B. Toklas, compagne de Gertrude Stein. Clotilde Scordia s'est lancée sur la trace de ce dandy génial qui, après avoir enthousiasmé Paris et New York, disparut en Pologne. Pour Georges Boudaille, l'oeuvre de Nejad Devrim (1923 - 1995) se comprend comme une recherche du point de jonction entre l'héritage islamique et l'art occidental. Arrivé à Paris en 1946, il vient se confronter à la modernité et se lance à corps perdu dans la grande aventure de la Seconde Ecole de Paris. Son travail, imprégné d'héritage oriental qu'il ne reniera jamais, se tourne résolument vers l'abstraction. Dès l'année suivante, une galerie lui consacre une exposition personnelle et, en 1950, il est choisi par le galeriste Sidney Janis pour exposer à New York avec Pollock et de Kooning. Jusqu'à la fin des années 60 il continuera d'exposer, de voyager en Europe, aux Etats-Unis, en Asie centrale et en Union soviétique, fondera avec le critique Charles Estienne le Salon d'Octobre, se liera d'amitié avec de nombreux autres artistes et particulièrement Sonia Delaunay dont il sera très proche. Quand il choisit à sa façon de tourner le dos au succès, de quitter Paris et de s'exiler en Pologne, c'est l'un des plus brillants et singuliers artistes de l'abstraction qui s'éclipse. Malgré cet effacement volontaire, il sera toujours reconnu comme un artiste déterminant. Sa peinture frappe immédiatement par la richesse de ses couleurs et de ses constructions, d'une force d'apparence presque brutale mais toujours maîtrisée. A la veille du centenaire de sa naissance, voici une monographie très attendue.

09/2023

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Sports

130 ans avec un "patro" de banlieue. La Saint-Georges d'Argenteuil (1884-2014)

Dès les dernières années du XVIIIe siècle les premiers patronages voient le jour au sein de divers ordres religieux à vocation sociale ou enseignante ; cependant les patronages paroissiaux ne se développent que cent ans plus tard avec l'arrivée des Républicains au pouvoir après les élections de 1877 et 1879, et le développement du catholicisme social. Soutenus par le haut-clergé, la part des activités physiques y prend alors une telle importance qu'ils sont un moteur de l'essor de la gymnastique et de la naissance du sport en France. L'histoire de la Saint-Georges en est une bonne illustration. Les débuts du sport dans le nord de l'ex- Seine-et-Oise sont contemporains de celle du Stade Français et du Racing Club de France et c'est bien en cette année 1883 qu'un groupe de modestes concitoyens et ardents patriotes - tous membres de la loge maçonnique - y fondent une société de gymnastique et d'instruction militaire : La Fraternelle Union. Et dès l'année suivante, deux vicaires de la Basilique Saint-Denys y répondent par la création d'un des tout premiers patronages paroissiaux de l'évêché de Versailles. Celui-ci, avec des fortunes diverses, devient une des plus grandes associations sportives de l'ex- Seine-et-Oise entre les deux guerres et reste le fondement même de la paroisse jusqu'au milieu des années 1960. Après la crise de l'Eglise de France il se transforme en une association sportive et culturelle particulièrement active tant sur sa commune qu'au sein de la Fédération Sportive et Culturelle de France à laquelle il reste fortement attaché. Cinq ans après une première édition celle-ci fait le point sur cette évolution . . . ou cette survie ? A travers cette histoire locale, c'est à la fois une page de l'histoire du sport et du catholicisme français que vous êtes invité à tourner.

08/2014

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Ouvrages généraux

Wittgenstein en 60 minutes

Wittgenstein est le philosophe du langage dans toute sa splendeur. Avec son "Tractatus logico-philosophicus" célèbre dans le monde entier, il exhorte un changement d'époque, le dénommé "Linguistic Turn" (tournant linguistique) qui tourne le dos à la philosophie classique pour se tourner vers la philosophie du langage. Car seul le langage, selon son idée centrale, détermine la manière dont nous percevons le monde entier et nous-mêmes. Ni un philosophe, ni quelconque autre personne n'est en mesure de former ne serait-ce qu'une seule pensée sensée au-delà des mots et des phrases. Nous apprenons le langage dès la plus petite enfance et il détermine dès ce moment toute notre vision du monde. C'est pourquoi, selon Wittgenstein, la première tâche et la plus importante de la philosophie est qu'elle comprenne enfin que le langage même est son outil de connaissance de base. Dans "Tractatus" , il analyse avec précision ce que nous pouvons dire sur le monde à l'aide de mots et de phrases - et ce que nous ne pouvons pas dire. Sa conclusion est radicale. Seules les déclarations pouvant être logiquement exprimées avec exactitude et vérifiables par l'expérimentation sont admissibles. Et : "Sur ce dont on ne peut parler, il faut garder le silence". Mais Wittgenstein fait une seconde découverte lourde de conséquences. Dans son oeuvre tardive, il montre que ce sont les "jeux de langage" concrets, donc les conversations de tous les jours entre les enfants, ouvriers en bâtiment, théologiens, scientifiques ou footballeurs qui donnent un sens aux mots et influencent toute notre perception du monde. Il développe sa théorie célèbre des "jeux de langage" . Les jeux de langage déterminent-ils vraiment notre quotidien et toute notre réalité de vie ? Et si tel est le cas - que nous apporte la découverte de Wittgenstein aujourd'hui ? Ce livre "Wittgenstein en 60 minutes" explique tout autant le "Tractatus" que la fascinante "Théorie des jeux de langage" . Il a paru dans la série très appréciée des "Grands penseurs en 60 minutes" .

07/2023

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Méthode de travail

Propulsez vos affaires - Les 5 piliers fondamentaux pour développer votre sens des affaires

Si vous êtes un travailleur autonome ou un entrepreneur ambitieux qui fait de nombreuses heures au boulot sans avoir les succès espérés... ce livre est pour VOUS ! Vous travaillez sans compter et vous avez du mal à vous expliquer ces insatisfactions et cette folle impression de tourner en rond. Vous avez essayé de nombreuses choses sans grands succès, mais au plus profond de vous, vous savez que vous avez un potentiel incroyable, même si vous êtes déçu de vos résultats ! Pourquoi ? Parce que vous vendre, ce n'est pas nécessairement votre truc ! Ou parce que le marketing n'est pas votre tasse de thé ! Vous êtes un passionné qui rêve de dépassement de soi et de réussite ! Mais si, au lieu de vous épuiser et de vous décourager, je vous proposais de travailler moins tout en augmentant votre chiffre d'affaires ? Peut-être que c'est impossible ou farfelu pour vous, ou que c'est du délire dans votre secteur d'activité. Et si je vous disais plutôt de cesser de travailler... trop ! Mais de travailler... mieux et intelligemment. Vous avez possiblement besoin de mettre en lumière toutes les possibilités qui se trouvent si près, mais que vous ne voyez pas actuellement ! Vous avez besoin de mettre " du " sens dans vos affaires afin de développer " le " sens des affaires. TOUS les travailleurs autonomes et les entrepreneurs, sans exception, ont la capacité de réussir... Et si aujourd'hui vous vous investissiez dans ce qui vous permettrait de vous donner suffisamment de recul et de hauteur pour propulser véritablement vos affaires et passer au niveau supérieur. Accordez-vous cette permission... de réussir ! " Propulsez vos affaires " vous propose une démarche en 5 étapes simples et infaillibles qui vous permettra d'améliorer vos performances, d'attirer de nouveaux clients, d'assurer votre prospérité et de vous bâtir une pratique ou une entreprise à votre propre couleur.

10/2022

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Contes et nouvelles

Les chroniques de Georges Courteline dans "les Petites nouvelles"

Georges Courteline, de son vrai nom Georges Victor Marcel Moinaux, était un romancier et dramaturge français. Après avoir effectué son service militaire, il devient fonctionnaire au ministère des Cultes. Il passe quatorze ans dans la fonction publique, ayant tout loisir d'observer ses collègues, avant que le succès de ses oeuvres lui permette de se consacrer exclusivement à l'écriture. Ces premières expériences lui ont fourni ses principales sources d'inspiration littéraire. Dans ses premières pièces - Les Gaietés de l'Escadron (1886), Lidoire (1891) - il s'amuse à tourner en dérision l'armée. Messieurs les Ronds-de-Cuir (1893) s'attaque aux employés de bureau et aux bureaucrates. Boubouroche (1893), sa célèbre nouvelle qu'André Antoine lui demande d'adapter pour son Théâtre-Libre, prend pour cible la petite bourgeoisie. Les oeuvres suivantes, récits ou pièces de théâtre, sont des croquis pertinents de différents milieux, saisis sur le vif, mais sans vraie méchanceté. Un Client Sérieux (1896) et Les Balances (1901) visent le milieu de la justice et des tribunaux. Le Commissaire Est Bon Enfant et Le Gendarme Est Sans Pitié (1899) dénoncent la bêtise et la méchanceté des forces de l'ordre. Enfin, La Peur des Coups (1894), Monsieur Badin (1897) et La Paix Chez Soi (1903) n'ont d'autre prétention que d'amuser en montrant les ridicules du couple. Dans son oeuvre, servi par un style admirable, Courteline a donné une remarquable description des travers de son époque. Pour sa peinture des caractères, il a notamment su utiliser les dialogues dont il a fait un des ressorts essentiels de son comique. Représentants d'une classe sociale déterminée - le magistrat, le sous-officier - ou types d'individu - la bourgeoise, l'avare -, ses personnages sont tous d'une médiocrité rare et remarquable. Ils apparaissent dans des intrigues inspirées du quotidien, mais d'où surgit l'absurde. Auteur apprécié en son temps pour sa verve satirique propre à dépeindre les travers de la petite bourgeoisie, Courteline est décoré de la Légion d'honneur en 1899 et élu à l'académie Goncourt en 1926.

07/2022

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Sculpteurs

En regardant Giacometti

"Ce qui l'obsède c'est ce qui se produit quand un être humain est vu par un autre être humain qui a l'obsession de représenter ce qu'il voit." C'est en ces termes que David Sylvester résume l'obsession de Giacometti. Or, à la lecture de cette étude, ou de cette succession d'études écrite et peu à peu augmentée entre les années 1950 et 1990, on en vient à se demander comment nous pourrions résumer la sienne. En termes semblables, peut-être ? Dans sa préface de traducteur datant de la première parution chez André Dimanche Editeur en 2001, Jean Frémon en a l'intuition : "On pourra y trouver des redites, une manière très particulière de tourner autour de la question, un excès de méticulosité dans l'analyse. En réalité, une méthode qui est exactement celle de Giacometti lui-même, sculptant ou dessinant, constamment taraudé par le sentiment de l'échec et obsédé par la justesse du regard". Fruits d'une remarquable faculté d'observation qui transparaît à chaque page, ces onze chapitres couronnés par un entretien sont aussi le témoignage d'une longue fréquentation et d'une écoute amicale de l'artiste. Sylvester renonçant par méthode, et peut-être par nature, à toute synthèse brillante, nous n'en ressortons pas munis d'une lecture toute faite qui nous dédouane d'un face-à-face avec l'oeuvre, mais de principes d'observation, presque de lois optiques qui nous y reconduisent mieux armé, l'oeil aguerri, débarrassés de l'aura et du discours qui la cernent, la mettent à distance, la rendent intimidante à force d'être emblématique. De l'enfance à Stampa à l'ascèse créative de l'atelier de la rue Hippolyte-Maindron en passant par la période surréaliste, écrits, dessins, tableaux et sculptures sont scrutés avec une telle minutie, une telle loyauté que, les abordant seuls à notre tour, il nous semble connaître de l'intérieur jusqu'à leur raison d'être.

11/2021

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Littérature étrangère

Le secret de la manufacture de chaussettes inusables

Raconté par les voix de trois narratrices pleines d'esprit – Layla, Jottie et sa nièce Willa –, ce récit nous plonge dans l'univers cocasse et charmant d'une petite ville de Virginie-Occidentale, Macedonia, pendant l'été 1938. Layla Beck, une jeune citadine fortunée, fille d'un puissant sénateur du Delaware, refuse d'épouser le riche parti que son père a choisi pour elle et se voit contrainte d'accepter un emploi de rédactrice au sein d'une agence gouvernementale. Elle n'a jamais travaillé de sa vie, mais en ces temps de grande dépression, nécessité fait loi. Sa mission : se rendre dans la petite ville de Macedonia, interroger ses habitants hauts en couleur, et rédiger l'histoire de cette ville sur le point de célébrer le cent-cinquantenaire de sa fondation. Elle prend pension chez les Romeyn, des excentriques désargentés, autrefois propriétaires d'une grande fabrique de chaussettes et autres articles de bonneterie – Les Inusables Américaines – qui a été ravagée par un incendie plusieurs années auparavant. Ce drame, qui a coûté la vie au grand amour de Jottie Romeyn, reste gravé dans les mémoires et suscite encore bien des questions. Ce même été, Willa Romeyn, douze ans, grande admiratrice de Sherlock Holmes, décide de tourner le dos à l'enfance et d'utiliser ses dons de déduction pour percer les mystères qui semblent entourer sa famille. De question en réponse, de soupçon en révélation, Layla et Willa vont bouleverser le cours des choses, changer profondément et à jamais l'existence de tous les membres de leur petite communauté, et mettre au jour vérités enfouies et blessures mal cicatrisées. Avec la même maîtrise et la même malice que dans son précédent chef-d'œuvre, Annie Barrows a le don de nous faire partager la vie de ces personnages uniques auxquels elle donne chair. On ne peut que tomber sous le charme de cette aventure familiale romantique, délicate et désopilante.

06/2015

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Sociologie

L'Etrange procès

Pour que vous puissiez traverser sans encombre, Maurice Papon, deux Républiques, cinq présidents, trois décennies et demie de vie publique, il en a fallu des complices ! Il en a fallu des solidarités politiques efficaces, des adversaires complaisants, des historiens dupés, des journalistes incurieux, des magistrats ligotés, des aveugles volontaires ! Ces mensonges, qui les a gobés ? Qui les a partagés ? Qui y a cru ? Qui vous a aidé à les protéger ? Je vais à présent chercher vos complices. Je ne prétends pas les débusquer tous : ils sont trop nombreux. Sans acharnement mais sans pusillanimité, je voudrais simplement m'adresser à tous ces aveugles, volontaires ou non, qui à eux tous forment la France. J'ai choisi de le faire à travers plusieurs figures. D'abord celles de Simone Veil et Philippe Séguin, parce que ce sont les deux seuls responsables politiques d'envergure à avoir exprimé, dès avant le début de votre procès, leur malaise. Tous deux sont irréprochables, insoupçonnables de complaisance à votre égard, tous deux ont été frappés dans leur chair par la Seconde Guerre mondiale. Comment pouvais-je éviter de revenir sur François Mitterrand ? La photo sur laquelle on le voit serrer la main de Pétain m'a donné voici trois ans déjà l'envie confuse d'écrire ces lettres ouvertes, dont votre procès fut le déclencheur. Celle que je lui adresse sera aussi l'occasion de me tourner vers mes confrères journalistes, et d'analyser... l'aveuglement des autres. Au dernier moment, après le coup de théâtre de la révélation par Me Arno Klarsfeld de son histoire familiale, j'ai complété ce recueil par une lettre au président de la cour d'assises de Bordeaux, Jean-Louis Castagnède. Cet épisode, en effet, m'a paru particulièrement éclairant de l'inadaptation de la justice à traiter un procès comme le vôtre. J'offrirai mes conclusions à l'historien Marc Bloch, auteur de l'Etrange défaite, immortelle chronique de la défaite de 40, puisque aussi bien ce livre pourrait se lire comme la chronique d'un étrange procès.

03/1998

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Rock

Surrender. 40 chansons, une histoire

Bono - artiste, activiste et chanteur du groupe de rock irlandais U2 - publie ses Mémoires. Surrender est un texte sincère et irrévérencieux, intime et profond - l'histoire de sa vie hors du commun, des défis qu'il a dû surmonter, et des amis et de la famille qui l'ont soutenu et façonné. " Quand j'ai commencé à écrire ce livre, j'espérais dépeindre en détail ce que j'avais seulement esquissé dans mes chansons. Les personnes, les lieux et les possibilités qui s'étaient présentés à moi. "Surrender" est un terme lourd de sens pour moi. Ayant grandi en Irlande, dans les années 1970, les poings levés (sur le plan musical), ce n'était pas un concept naturel. C'est un terme autour duquel je me contentais de tourner jusqu'à ce que je me plonge dans mes souvenirs pour ce livre. Aujourd'hui, je suis toujours aux prises avec ce commandement qui appelle à l'humilité. Au sein du groupe, dans mon mariage, dans ma foi, dans ma vie d'activiste. Surrender est l'histoire d'un pèlerin peinant à avancer... mais qui s'amuse en cours de route. " Bono La carrière de Bono, un des artistes les plus iconiques du monde de la musique, est largement documentée. Mais dans Surrender, Bono lui-même se livre pour la première fois sur sa vie extraordinaire et sur ceux qui l'ont partagée. De sa voix unique, Bono nous raconte son enfance et sa jeunesse à Dublin, notamment la perte brutale de sa mère à l'âge de quatorze ans, l'improbable parcours de U2 jusqu'à ce que le groupe de rock devienne l'un des plus célèbres de la planète, et enfin ses plus de vingt années d'activisme consacrées à la lutte contre le sida et l'extrême pauvreté. Dans un récit introspectif d'une grande sincérité, et avec un solide sens de l'humour, Bono lève le voile sur sa vie, ainsi que sur la famille, les amis et la foi qui l'ont toujours soutenu, bousculé et façonné.

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Connaissance de soi

L'énigme de ma vie

Il faut s'ouvrir à l'inconnu, c'est-à-dire retourner sa conscience vers le mystère, vers l'énigme de l'existence L'oeuvre de Luc Bigé est protéiforme. Elle touche à des territoires divers, sur lesquels il n'est pas commun de voir une même personne s'aventurer : mythologie, astrologie, symbolique du corps, des prénoms, des jours de la semaine, mais aussi histoire, épistémologie ou théorie de la connaissance. Dans ce beau petit livre, issu d'entretiens avec Sarah Hirschmuller, Luc Bigé nous invite à nous ouvrir au sens du mystère d'être vivant. Dès lors qu'on envisage en effet sincèrement sa propre vie comme une énigme, on se connecte à son mystère. Si on sort de l'injonction du faire, de l'agitation, on peut se donner une chance d'entrer dans le grand silence, de retrouver le sens et le goût de soi comme transcendance. Composé de courts chapitres, Luc et Sarah tissent ensemble une véritable toile pleine de sens ; on y traite de la fragilité, de la gratitude, du service, de l'âme, du désir, de l'amour, de la bonté de l'univers, de l'incertitude, du sens du mystère et du jeu de la vie... Par petites touches, on voit apparaitre un véritable chemin de vie, de sagesse. Il ne s'agit plus de se tourner vers l'ego, mais vers ce qui le dépasse. Comme le dit Luc Bigé : " Vient un moment où l'on a fait le tour du mieux-être, où l'on commence à rechercher le plus-être. Alors le développement personnel n'est plus d'aucun secours. C'est là qu'il faut s'ouvrir à l'inconnu, c'est-à-dire retourner sa conscience vers le mystère, vers l'énigme de l'existence. " Et après s'être ouvert à la transcendance, il s'agit aussi de trouver dans notre coeur un espace de mariage entre la transcendance et l'immanence, et d'apporter de la compassion dans ce monde qui en manque cruellement. Vraiment, un très beau livre.

09/2023

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Poésie

Opium à bord. Edition bilingue français-portugais

Alvaro de Campos est l'enfant frondeur parmi les hétéronymes de Fernando Pessoa, le fils emporté, cosmopolite, voyageur - ou plus rêveur que voyageur. Il est le chantre de la modernité, des machines et de la grande matrice du XXe siècle, avant de céder, dans ses poèmes plus tardifs au désabusement, et au sentiment d'échec, des rêves mal reportés sur la réalité. "Opium à bord" est son acte de naissance, mais un acte falsifié : le texte est antidaté par Pessoa pour en faire officiellement la première apparition d'Alvaro de Campos sur la scène littéraire : le jeu des masques et de la théâtralité, toujours, dans lequel éclot la sincérité de Pessoa. Mais qui est Alvaro de Campos ? Un jeune homme captif d'un navire, d'une croisière qui mouille au large du Canal de Suez en mars 1914 ; un jeune homme surtout captif de lui-même, et de l'opium impuissant à guérir son âme malade comme il l'affirme d'emblée. Tout est stable, plane comme la mer presque absente, le monde incolore et indolore - même les exotismes, les voyages en Inde n'y font rien - Alvaro de Campos est seul à se noyer, coulé par sa faiblesse, son sentiment profond d'insignifiance et son absence de talent dans ce bref poème enfiévré qui est celui d'un naufrage intérieur. A peine capable de révolte contre la vie mondaine, réglée et bien vêtue de ses compagnons de voyage, il fait tourner une mappemonde avec ennui au bout de ses doigts. Dans une divagation droguée contre le bastingage, malgré les ambitions et les délires créateurs, incapable de sauter par dessus bord, lui qui pressent l'inutilité de sa vie, Alvaro de Campos, capable seulement d'ouvrir des portes sur le vide, comprend qu'on n'est jamais "que le passager d'un navire quelconque" . Poème tendu et vertigineux, poème cloîtré qui tourne le dos au large et au voyage même qui devrait le porter, "Opium à bord" est tout autant un acte de naissance qu'un aveu de mort.

10/2021

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Benoît XVI

Il nous a tant donné. Hommage à Benoît XVI

"Dieu est ! Quelle libération ! A l'heure où l'Eglise semble obsédée par elle-même, par ses structures, par son avenir, Benoît XVI nous dit : au fondement de tout, il y a ces mots émerveillés et amoureux, Dieu est. A l'heure où l'on perd tant de temps en réunions dont l'unique sujet est nous-mêmes et encore nous-mêmes, il nous invite à nous détourner de nous pour nous tourner vers Dieu, ce Dieu dont l'être est l'unique lumière". "Je suis personnellement frappé par l'expérience que Benoît XVI a faite de la paternité divine. Il me semble que Joseph Ratzinger est mystiquement entré dans l'expérience de la filiation divine par son union avec le Fils incarné, Jésus. Peut-être cette affirmation surprendra-t-elle". "La joie du pape n'était pas une gaîté passagère ou une euphorie psychologique. La cause de la joie de Benoît XVI était la contemplation de Dieu lui-même. Ces paroles étaient comme un avant-goût du Ciel dont son âme goûtait les prémisses". "Pourquoi un livre de plus au sujet de Benoît XVI ? Il est pour moi hors de question d'y régler des comptes ou de m'y abaisser au petit jeu des révélations à propos de l'histoire d'un homme dont la parole et l'action auront été à ce point décisives pour l'histoire de l'Eglise". "Devant l'immensité de l'oeuvre de Benoît XVI, on est saisi de vertige. Pendant trente ans, auprès de saint Jean-Paul II, puis en lui succédant sur le trône de Pierre, il a jeté les fondements spirituels et théologiques de l'Eglise du troisième millénaire. Quelle est donc la clef de cette cathédrale de la pensée de Joseph Ratzinger ? Plutôt qu'une qualité, plutôt qu'un trait psychologique, le principe architectonique de l'oeuvre du pape Benoît est en Dieu - plus exactement, c'est Dieu lui-même, contemplé et aimé".

04/2023

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Professions médico-sociales

Le soin invisible. Comment valoriser un travail humain essentiel ?

Fournit des repères sur l'origine du caractère invisible d'un travail humain exigeant, qu'il concerne la relation de soin, la relation pédagogique ou les relations professionnelles et propose des pistes pour préserver des soins de qualité. La crise sanitaire a fait se tourner le regard vers l'invisible du soin et les "invisibles" du soin, toutes ces personnes qui soutiennent la vie au quotidien au travers d'activités très diverses, souvent peu reconnues. Comment valoriser un travail essentiel car humain, qu'il s'agisse de prendre soin d'une personne, d'accompagner autrui sur son chemin d'apprentissage ou de vie, ou bien d'organiser les pratiques ? Les auteurs apportent des repères sur l'origine de l'invisibilisation des pratiques soignantes, liée notamment à une proximité physique et psychique, touchant à des aspects par essence peu dicibles. Les ressorts mêmes de pratiques soignantes de qualité confinent à l'indicible car c'est un engagement fort qui est requis pour tenter de rester humainement pertinent dans la relation. Différentes situations de soin invisible sont abordées dans ce livre. La reconnaissance de la part d'indicible du soin représente ainsi un défi en formation initiale et nécessite de sensibiliser les étudiants à la démarche de réflexion éthique. Bien des domaines d'exercice requièrent aussi une mise en visibilité, tel le travail dans une équipe de soutien en soins palliatifs ou auprès de personnes âgées, de même que les rôles précis des différents acteurs du soin. Ce livre contribue à révéler les raisons du caractère invisible d'un travail exigeant sur le plan humain, qu'il concerne la relation de soin, la relation pédagogique, ou les relations professionnelles au sein des organisations. La préoccupation éthique en vue d'assurer la qualité des soins qui anime soignants et formateurs, souvent elle-même invisible, requiert l'attention des décideurs en vue de préserver le soin dont a besoin le soin pour être humanisant.

11/2022

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Science-fiction

La révolte d'Albi. Réfugiés climatiques : un futur possible

XIXe siècle : Méhémet Ali Pacha, alors vice-roi d'Egypte, érige un mur gigantesque à Aboukir, près d'Alexandrie, qui lui permet de gagner 700 km2 de terres sur la Méditerranée. 2029 : En France, des émeutes en passe de tourner à la guerre civile conduisent à l'instauration du revenu universel. 2055 : Le mur d'Aboukir, que les Egyptiens pensaient invincible, cède à la pression d'une mer de plus en plus haute. La Méditerranée déferle sur Alexandrie, bâtie en grande partie sous le niveau de la mer; la catastrophe fait plus d'un million de victimes. 2056 : En échange du colossal marché de reconstruction de la ville et de son phare hautement symbolique, la France accepte d'héberger sur son sol 200 000 réfugiés climatiques alexandrins pour une période allant de trois à cinq ans. Albi est la première ville à accueillir des Egyptiens; la cité tarnaise, marquée par la violence religieuse au XIIIe siècle lors de l'écrasement de l'hérésie cathare, devient un symbole fort de la solidarité face à ce nouvel enjeu mondial. 2059 : Les entreprises françaises ont fini de rebâtir le phare mythique, mais sont très en retard sur la livraison des quartiers d'habitation. Malgré cela, un premier tiers des réfugiés climatiques est invité à quitter le territoire français, à Albi comme ailleurs... Des deux côtés de la Méditerranée, trois ans d'espoirs déçus macèrent dans une chaleur toujours plus oppressante, jusqu'au point de non-retour. La Révolte d'Albi suit le destin de quatre hommes ballottés au gré d'enjeux qui les dépassent. Ahmed, le conteur alexandrin, quitte sa ville ravagée sans savoir ce qu'il va trouver en France. A Albi, Renaud gère seul une radio militante basée dans son salon ; son fils; Robinson, est parti travailler à Alexandrie sur le chantier de reconstruction. Le jeune Fathi, lui, étouffe dans son oasis berbère perdue au coeur du désert égyptien et rêve d'une Alexandrie certes meurtrie, mais qui lui permettrait d'être enfin libre. Au bout de la révolte, personne n'en sortira indemne.

11/2013

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Humour

Le bouquin des méchancetés. Et autres traits d'esprit

La méchanceté est un art à la condition d'être drôle et inspirée. Préfacé par un maître du genre, Philippe Alexandre, cet ouvrage offre le florilège le plus complet et jubilatoire qui soit des traits d'esprit, saillies, épigrammes et autres "vacheries" qui ont jalonné l'histoire littéraire, mondaine et politique de l'Antiquité à nos jours. Certaines époques et certains milieux se sont particulièrement illustrés dans cet exercice vivifiant : les cercles littéraires des XVIe et XVIIe siècles, les salons et la cour de France au siècle des Lumières, le monde politique et la société mondaine de la IIIe République, l'Angleterre postvictorienne, la grande période hollywoodienne de l'entre-deux-guerres... Autant de moments où la liberté d'esprit et une lucidité aiguisée se sont exprimées sans crainte de démystifier et tourner en ridicule les figures installées du conformisme intellectuel et de l'académisme pontifiant. Parmi les experts en la matière, on trouve de grands hommes d'Etat. Clemenceau, l'un des plus féroces, disant à propos du président de la République, Félix Faure, qui venait de mourir En entrant dans le néant, il a dû se sentir chez lui." Churchill, tout aussi impitoyable, au sujet de son successeur Clement Attlee Un taxi vide approche du 10 Downing Street, Clement Attlee en descend..." De célèbres dramaturges ou comédiens firent eux aussi profession de rosseries en tout genre. Ainsi Sacha Guitry, commentant en ces termes l'élection à l'Académie française de l'un de ses confrères : "Ses livres sont désormais d'un ennui immortel." Ou Tristan Bernard, disant d'une actrice en vogue "Pour se faire un nom, elle a dû souvent dire oui. Le répertoire rassemblé et présenté par François Xavier Testu fourmille de mots de la même veine, de formules souvent hilarantes et toujours assassines, qui constituent autant de trouvailles irrésistibles. On les lira avec la même délectation qui a animé les meilleurs esprits de leur temps.

11/2014

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Histoire internationale

Mali : analyse sociohistorique des conflits (nord et centre). L'Etat entre recherche de légitimité et calomnies

Le Mali vient de connaître une nouvelle crise politique, les militaires prenant le contrôle du gouvernement et contraignant le président élu à la démission. La succession de crises et conflits constitue un obstacle majeur pour opérer des changements profonds voire douloureux au Mali, une condition sine qua non en vue de tourner la page des rébellions et crises répétitives que connaît le pays depuis les années 1960. Ce livre permet de mettre en évidence les difficultés évidentes qu'éprouve l'élite politique à contenir les différents conflits qui traversent le Mali depuis les premières heures de son indépendance. L'auteur examine les principaux obstacles au retour à une paix et à une stabilité durables : les entrepreneurs de la violence se trouvent face à un Etat désemparé, corrompu et déboussolé, donc caution à l'impunité et à la promotion de criminels. Les ex-rebelles sont intégrés, voire réintégrés dans les hautes sphères de l'Etat après de multiples cas de récidive au nom de la réconciliation nationale. En dépit des limites de l'Etat, des actions de développement sont bien engagées sur toute l'étendue du territoire national. Contrairement à une opinion très répandue, ce sont les régions du nord du Mali qui bénéficient le plus de ces actions. Les différents programmes et projets de développement dédiés à ces régions en constituent un témoignage éloquent. Les minorités séparatistes ont toujours agi au nom d'une prétendue majorité des populations du nord du Mali et brandi le discours mensonger de disparités en matière de développement entre les régions du nord et celles du reste du pays afin de légitimer les différentes rébellions et aboutir à des simulacres d'accord de paix et de réconciliation qui n'ont jamais permis aux communautés en proie à l'insécurité — résultant de leur fait — de retrouver la paix et la stabilité tant souhaitées par elles. Un livre important sur les racines de la crise au Mali.

09/2020

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Religion

Guidés par l'espérance. De la résistance au nazisme aux combats pour la paix

" Il reste peu de pages à tourner au livre de ma vie. Et pourtant ce n'est pas l'âge qui me conduit à rassembler, référés à l'espérance, les écrits dont cet ouvrage est fait. C'est un lent cheminement vers le repos et surtout le saisissement que les dernières années de Renée, ma femme, ont provoqué en moi. A présent que je suis seul, j'éprouve le besoin de dire ce qu'a été tout au long de notre vie l'espérance ou plutôt ce qu'ont été les diverses espérances que nous avons ensemble partagées. Chrétiens peu instruits de l'Ecriture et des travaux des théologiens, nous avions tous les deux conscience de ce que, si nous ne vivions pas une expérience personnelle de libération et de participation à l'expérience de libération de nos frères, croyants et incroyants, nous n'étions que des plaisantins de la foi. De l'éprouvante expérience de la libération des camps de la mort, d'amis particulièrement aimés, au partage de l'espérance des ouvriers et des pauvres et au combat pour la paix et l'avènement d'une culture de l'universel, nous avons cheminé de commencement en commencement, à travers élans et échecs, vers une issue qui nous paraissait possible et souhaitable, en acceptant de nous salir les mains. C'est à la sortie d'une messe de Pentecôte, à Montmélian (Savoie), en 1941, que Renée et moi, nous sommes rencontrés. Oserai-je dire, me référant à l'affirmation de Jésus à ses disciples : " Vous êtes avec moi depuis le commencement " que, pour nous, le commencement, ce fut ce matin de Pentecôte, il y a soixante et un ans, et qu'au cours des derniers mois de la vie de Renée, nous n'avons cessé d'espérer, dans l'attente de cette Vie qui jaillit du Ressuscité comme l'eau d'une source. " Henri Bartoli

03/2003

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Beaux arts

La peinture des Lumières. De Watteau à Goya

La peinture ne naît jamais dans un monde isolé, elle entre en résonance avec les mouvements sociaux et intellectuels de son époque, et participe elle-même de la pensée. Il s'agit là d'un échange à double sens : les artistes sont imprégnés de l'esprit de leur temps, que pourtant ils transforment et enrichissent. Au XVIIIe siècle, le mouvement des Lumières bouleversera l'ordre de la société ; notre modernité en est issue. La peinture des Lumières place l'être humain comme objet central de la représentation. Elle renonce à figurer les surhommes (dieux, personnages mythologiques, héros légendaires), pour se tourner vers des personnes ordinaires, engagées dans leurs activités quotidiennes. Elle met en scène leur variété, montrant hommes et femmes, enfants et vieillards, riches et pauvres, de toutes professions, y compris ceux qui se trouvent en marge de la société, fous, criminels et prostituées. Elle exprime les facettes multiples de la nature humaine : l'amour sous toutes ses formes, mais aussi la violence, les réjouissances et les désespoirs, les activités religieuses et politiques. Parallèlement, les règles de la représentation se transforment. En rupture avec les écoles du passé, cette peinture abandonne les sens symboliques traditionnellement attachés aux objets et aux actions, et les montre pour ce qu'ils sont. La peinture des Lumières propose une interprétation du monde, favorisant l'invention, la fantaisie, le " caprice ". Cet ouvrage, illustré par une centaine de tableaux, dessins et gravures en couleurs, analyse la peinture des Lumières dans deux séries de chapitres. Les uns sont consacrés à la figure de quatre grands peintres européens : Antoine Watteau, Alessandro Magnasco, William Hogarth, Francisco Goya. Les autres chapitres examinent quelques sujets révélateurs : les personnages situés aux marges de la vie sociale (enfants, gueux, étrangers), les activités illustrant les marges de l'esprit (fantasmes, érotisme, travestissements), ou encore certains sous-genres picturaux, comme les portraits, les paysages, ou les natures mortes.

10/2014

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Policiers

D'eau et de feu

Une tempête fait rage au large de l'Ecosse - une tempête d'hiver comme on en a rarement vu. Combinée à une marée de forte amplitude, elle s'engouffre dans la mer du Nord en détruisant tout sur son passage, coulant les bateaux, ravageant les côtes, emportant les digues. A Londres, les habitants font leurs emplettes de Noël, rassurés par la présence de la Barrière, cette ligne d'écluses aménagées dans le lit de la Tamise en aval de la capitale, qui les protège depuis vingt ans des crues provoquées par les marées d'une mer toute proche. Mais cette fois c'est différent. Sous des rafales à 140 km/h, un supertanker négocie mal sa mise à quai dans le complexe pétrochimique de Coryton, à l'embouchure de la Tamise. Incapable de remonter au vent, il percute le terminal gazier de ses 500 000 tonnes. Bientôt, poussée par des vents de force 10 et une marée montante de coefficient 110, une montagne d'eau et de pétrole en flammes s'engouffre dans l'estuaire et remonte la Tamise. La Barrière tiendra-t-elle ? Tandis que les autorités militaires et civiles déclenchent les plans d'alerte maximum, les Londoniens s'avisent, un peu tard, que tout le vieux Londres est situé en dessous du niveau de la mer. Deux mille ans d'histoire risquent d'être anéantis en quelques heures. Cinq cent mille personnes, piégées par des embouteillages monstres et des transports en commun saturés, sont en danger de mort. La panique est indescriptible... Fruit de vingt-cinq ans de recherches minutieuses, D'eau et de feu est un thriller glaçant car redoutablement plausible. Dans une langue économe de ses effets, Richard Doyle s'appuie sur quelques personnages héroïques que le devoir ou le hasard a placés au cceur du désastre. Il crée un suspense qui vous fera tourner les pages avec d'autant plus d'émotion que le réchauffement climatique a cessé partout dans le monde d'être une abstraction.

02/2004

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Sciences historiques

Histoire du rire et de la dérision

Le rire est une vertu que Dieu a donnée aux hommes pour les consoler d'être intelligents, disait Marcel Pagnol. Une vertu qui a plus de deux mille ans, comme en témoignent les recueils d'histoires drôles dont Grecs et Romains étaient déjà friands. Mais peut-on rire de tout ? Oui, affirme Démocrite, dont le rire désabusé a des accents étonnement modernes. Oui, dit aussi Cicéron qui répertorie mille façons de faire rire. Non, proclament en revanche les Pères de l'Église, car le rire est un phénomène diabolique, une insulte à la création divine, une manifestation d'orgueil. Leurs arguments ne sont cependant guère entendus au Moyen Age : les rois s'entourent de fous, les hommes jouent à se moquer les uns des autres lors des charivaris, et l'humour, qui n'est encore que parodie, se glisse même dans les sermons des prédicateurs. Avec Rabelais apparaît une autre façon de rire, un rire ambigu qui ébranle toutes les certitudes et se prolonge au-delà de la Renaissance, un rire tour à tour picaresque, grotesque, burlesque. La monarchie absolue veut faire rentrer les rieurs dans le rang. Mais peut-on domestiquer le rire ? Déguisé en humour acide, il ronge peu à peu les fondements du pouvoir et de la société. C'est tout naturellement qu'au XIXe siècle il trouve son terrain de prédilection dans la satire politique, tandis que les philosophes dissèquent ses vertus, parfois pour les déplorer, et que Baudelaire recherche le " comique absolu ". L'ironie devient un mode de relation de l'homme au monde. Elle protège contre l'angoisse et l'exprime en même temps. " Je ris avec le vieux machiniste Destin ", écrit Victor Hugo qui fixe en des formules immortelles l'ambiguïté du rire. Avec les Zutistes, Fumistes et autres J'menfoutistes, le XIXe siècle s'achève sur une apothéose du rire insensé. Le monde va désormais tout tourner en dérision, ses dieux comme ses démons.

09/2000

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Philosophie

Correspondance. Tome 4, Janvier 1880 - Décembre 1884

Le tome IV de la correspondance de Nietzsche couvre les années 1880-1884 : cinq années seulement, mais riches en crises et en métamorphoses. Désormais libre de toute attache universitaire, Nietzsche va connaître les plus douloureuses déceptions dans les rapports avec autrui, et les plus souveraines créations, avec Aurore, Le Gai Savoir et la figure nouvelle de Zarathoustra. A l'arrière-plan : lancinante, une douleur indéfinie, un mal-être physique et psychique permanent qui ne connaît que de rares rémissions(lors du "saint Janvier" de janvier 1882) ; des relations de plus en plus difficiles avec sa mère et sa soeur Elisabeth, et la quête souvent déçue d'un "lieu" propice à l'écriture, à Venise - auprès du compositeur Heinrich Köselitz, "Peter Gast", dont il admire et défend la musique -, à Gênes, dans l'anonymat d'un grand port, à Nice, ville un peu trop française, et, en Engadine, "présent inattendu", qu'il découvre alors, séjour fécond de ses étés. Dans cette errance un peu contrainte, entre Suisse et Italie, Nietzsche formule ses pensées les plus secrètes : son affinité avec Spinoza, le défi de l'éternel retour, l'annonce du surhomme, la critique du "dernier homme". Mais à qui confier ces perspectives nouvelles ? Vers quelle petite élite se tourner ? C'est le vieux rêve de Nietzsche. En mai 1882 a lieu la fatale rencontre avec Lou von Salomé à Rome, et se forme le projet naïf d'une "Trinité" avec le froid Paul Rée. Cet épisode bien documenté sera un échec désastreux, qui va conduire Nietzsche à rompre avec sa famille et ses amis wagnériens et le condamner à une solitude de plus en plus irrémédiable. Si les lettres qui témoignent de cet épisode pathétique révèlent les premiers craquements de sa personnalité, elles sont aussi d'une densité, d'une élégance d'écriture et d'une intensité humaine et intellectuelle qui en font sans conteste une des plus bouleversantes correspondances de largue allemande.

03/2015

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Critique littéraire

La beauté du monde

Ni tout à fait le même, ni tout à fait un autre : le lecteur retrouvera dans l'épaisseur de ce volume le Starobinski qu'il aime et qu'il recherche - "l'oeil vivant", le lecteur impeccable, sachant allier la délicatesse du toucher et la maîtrise de l'explication, mais il découvrira aussi un Starobinski arpentant pour lui des terres peut-être nouvelles - non pas celles du siècle des Lumières, ni celles de l'histoire des idées médicales, mais celles de la poésie, de la peinture et de la musique. Ces trois muses se donnent la main et forment une ronde que le critique n'a jamais quittée. Au total, c'est une centaine d'études composées sur plus de soixante ans qui se trouvent rassemblées sous le titre "La beauté du monde". Car la littérature et les arts répondent à la beauté du monde et le critique, premier lecteur, spectateur et auditeur, célèbre la réponse de ceux-là pour chanter celle-ci. Le lecteur comprendra mieux sans doute ce qui continue d'animer celui qui a fait de la critique une forme d'art - ses obsessions, ses décisions de méthode, son exigence de clarté et de partage. Les textes sont escortés par des intelligences critiques soucieuses de tourner cette oeuvre vers un public nouveau (Michel Jeanneret, Laurent Jenny, Georges Starobinski, Julien Zanetta). Chaque ensemble se voit replacé dans son histoire. Une postface ("Pour tout l'amour du monde") essaie de saisir les grandes options de la critique de Jean Starobinski pour la situer dans le siècle. Pour la première fois, le lecteur découvrira aussi un essai biographique accompagné de documents iconographiques susceptibles d'éclairer "L'oeuvre d'une vie". Dans la tourmente du siècle, Jean Starobinski n'aura cessé de montrer que la force des oeuvres est d'attester la décence de l'existence humaine contre les puissances de la destruction. Dire oui à la beauté du monde, telle est l'une des leçons constantes de Jean Starobinski.

06/2016

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Littérature française

Le retour d'Hénoch et Elie

Ste Hildegarde de Bingen dévoile son dialogue avec Dieu au travers de ses trois livres principaux : Les Scivias, le livre où elle décrit ses visions, le Livre des Ouvres Divines où elle montre nos rapports avec le cosmos, le Livre des Mérites de la Vie qui nous guide dans l'élévation spirituelle. Il est surprenant de lire dans ces écrits la prédiction du retour d'Hénoch, dont les livres ont été évincés de l'Ancien Testament. C'est ce qui a posé question à l'auteur. Ce livre nous conduit vers la cité atlante - Nout, Geb, Isis et Osiris - vers les pyramides d'Egypte, et vers le cosmos, à la découverte de ses étoiles et de ses planètes. Ste Hildegarde de Bingen nous fait prendre conscience, par ses visions, que l'homme est une merveilleuse pierre précieuse : l'oeuvre de DIEU ! "Dieu a créé l'homme comme une merveilleuse pierre précieuse, dans laquelle se mire toute la création" . La créature humaine est totalement libre de se tourner vers ce Créateur, et c'est parfois pour elle un choix difficile. Le but ultime est la joie : le remède universel de Ste Hildegarde de Bingen. Brigitte Scohy est née en 1961. Mère de deux enfants, elle est psychothérapeute et accompagne des malades dans leur travail d'autoguérison depuis 2002. Mariée au Dr Alain SCOHY, elle découvre Ste Hildegarde de Bingen en 2006... Elle se passionne pour ce personnage hors du commun. Elle rédige un premier livre sur la vie et la médecine de cette sainte énigmatique du XIIe siècle, canonisée par l'Eglise catholique et déclarée Docteur de l'église en 2012. Elle entreprend ensuite de décrypter les visions de la sainte au travers de ses trois livres spirituels qui racontent ses visions : les Scivias ou "Connais les voies" , "le Livre des Mérites de la Vie" et "le Livre des Ouvres Divines" . Ce livre est le fruit de ce travail...

02/2019

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Critique littéraire

Pour la poétique. Tome 3, Une parole écriture

Le projet de cette étude est de montrer que, si l'écriture est une tension vers l'unité du livre et du vivre, le discours sur l'écriture, lui, pour rendre compte de ce qui se passe en elle, doit lui être homogène, tirer de l'écriture ses critères et ses concepts, tourner le dos à la pensée dualiste qui règne encore dans l'enseignement de la littérature. Ainsi cette recherche ne peut pas ne pas être polémique. Ce projet, qui n'est pas seulement d'hygiène mais de construction, implique une linguistique qui ne disjoint pas le signifiant du signifié, ni l'oral de l'écrit. Une théorie de la littérature, formée par la linguistique, remet à son tour la linguistique en question, si celle-ci, qui réussit devant les énoncés courants, échoue devant tout ce qui est texte ne pouvant y voir enfin que de la langue plus du "style". Les écrivains, laboratoires de la modernité, en même temps qu'ils ont miné la pensée de la littérature par genres ou par formes ("prose" ou "poésie") ont effacé pour eux-mêmes la distinction entre texte et discours sur le texte. Ce sont les données de départ pour définir les conditions d'un langage critique. Intégrer la linguistique à l'écriture est une des nécessités alors impliquées. Poser les questions : qu'est-ce qu'un mot poétique, qu'est-ce qu'un texte, qu'est-ce qu'une oeuvre, qu'est-ce que la valeur ? mène à renvoyer dos à dos scientisme et subjectivisme, formalisme et thématique, tous également inopérants, pour instaurer des concepts qui découvrent l'unité de fonctionnement et de sens dans un texte (et non dans des structures abstraites ou dans une rhétorique) d'une forme et d'une histoire. C'est cette recherche d'un langage textuel qui n'est pas seulement pris comme un tissu complexe, mais présence et action de l'inconscient autant que de l'histoire (texte quand il nous fonde dans le fabuleux) qu'on appelle ici la poétique.

02/1973

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Critique littéraire

Pour la poétique. Tome 1

Le projet de cette étude est de montrer que, si l'écriture est une tension vers l'unité du livre et du vivre, le discours sur l'écriture, lui, pour rendre compte de ce qui se passe en elle, doit lui être homogène, tirer de l'écriture ses critères et ses concepts, tourner le dos à la pensé dualiste qui règne encore dans l'enseignement de la littérature. Ainsi cette recherche ne peut pas ne pas être polémique. Ce projet, qui n'est pas seulement d'hygiène mais de construction, implique une linguistique qui ne disjoint pas le signifiant du signifié, ni l'oral de l'écrit. Une théorie de la littérature, formée par la linguistique, remEt à son tour la linguistique en question, si celle-ci, qui réussit devant les énoncés courants, échoue devant tout ce qui est texte ne pouvant y voir enfin que de la langue plus du " style ". Les écrivains, laboratoires de la modernité, en même temps qu'ils ont miné la pensée de la littérature par genres ou par formes (" proses " ou " poésie ") ont effacé pour eux-mêmes la distinction entre texte et discours sur le texte. Ce sont les données de départ pour définir les conditions d'un langage critique. Intégrer la linguistique à l'écriture est une des nécessités alors impliquées. Poser les questions : qu'est-ce qu'un mot poétique, qu'est-ce qu'un texte, qu'est-ce qu'une œuvre, qu'est-ce que la valeur ? mène à renvoyer dos à dos scientisme et subjectivisme, formalisme et thématique, tous également inopérants, pour instaurer des concepts qui découvrent l'unité de fonctionnement et de sens dans un texte (et non dans des structures abstraites ou dans une rhétorique) d'une forme et d'une histoire. C'est cette recherche d'un langage textuel qui n'est pas seulement pris comme un tissu complexe, mais présence et action de l'inconscient autant que l'histoire (texte quand il nous fonde dans le fabuleux) qu'on appelle ici la poétique.

04/1970

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Critique littéraire

A la recherche de Marcel Proust

En 1949, lorsque Maurois publia son livre, Proust ne figurait pas au nombre des carrefours obligés, ceux que nous recommandaient Sartre et Camus, bientôt Robbe-Grillet ; seule Nathalie Sarraute... Ni le communisme en vogue, ni l'existentialisme n'avaient le temps de se rendre à une matinée Guermantes : on avait bien d'autres choses à faire. Le Du côté de chez Proust de Mauriac s'ouvre sur le fameux "ouais, c'était notre jeune homme" soupiré par Barrès à la sortie des funérailles de Marcel, sur les marches de Saint-Pierre de Chaillot. Mauriac, lui, avait dîné en pleine nuit rue Hamelin, devant un spectre oriental dépiautant sur ses draps des cuisses de poulet. Mais Mauriac est trop préoccupé du Christ pour laisser parler l'ceuvre ; Maurois aimait bien le Christ ; ses proches amis chrétiens, parmi lesquels Du Bos et l'Anglais Maurice Baring, le pressaient de faire le saut : c'était mal connaître un homme aussi convenable, aussi peu porté que possible à la galipette théologique, fût-elle la plus humble, la plus sincère, la plus dépourvue de malignité acrobatique à la Chesterton. On sait que la Recherche eût pu s'appeler L'Adoration perpétuelle et que l'écrivain ne fit jamais mystère de ce qu'avait représenté pour lui "l'arbuste catholique et délicieux". Juif par sa mère, catholique par son père (c'est ainsi qu'il se définit lui-même) , il est miraculeusement indemne de cette maladie française où les trois - quarts, pour ne pas dire la totalité des bons esprits de ce pays, ne cessent de tourner le même potage, remugle de fascination et de ressentiment vis-à-vis de l'autel. Proust et Maurois, de ce point de vue, sont tout bonnement libres - on voit très bien cette liberté proustienne à l'oeuvre pendant l'affaire Dreyfus, ne craignant pas la confrontation avec la sphère mondaine, majoritairement anti-dreyfusarde. Michel Crépu.

04/2003

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12 ans et +

Library Jumpers Tome 3 : La briseuse d'illusions

Il lui suffit de tourner la page pour déclencher la fin du monde... Gia l'a découvert à ses dépens : les plus belles bibliothèques du globe s'ouvrent sur un univers inquiétant où magiciens, sorcières et créatures surnaturelles s'affrontent depuis des siècles. Voilà plusieurs semaines que la jeune fille et ses compagnons d'infortune se terrent en Irlande pour échapper à la colère de ceux qui la tiennent pour responsable de la fuite d'une kyrielle de dangereux criminels. Les évadés, avec à leur tête Conemar -un puissant mage maléfique qui n'est autre que l'ennemi juré de Gia -, ravagent à présent le monde des humains et celui des Chimères. Difficile pour la Sentinelle, dans ces circonstances tragiques, de rester concentrée sur sa mission : retrouver les clés disséminées dans ces splendides bibliothèques anciennes et s'en servir pour réveiller un redoutable monstre de légende afin de le détruire une bonne fois pour toutes. D'autant que le Conseil a renforcé la sécurité des bibliothèques, condamné l'accès aux portes-livres et instauré un climat de suspicion... Gia peut-elle encore compter sur son oncle, Archimage d'Asile, et sur Arik, malgré leur rupture ? Les décisions du Conseil se succèdent, de plus en plus arbitraires, et la réponse à ces interrogations se fait de moins en moins évidente. La fin du monde approche ! Si elle veut enrayer le cours du destin, Gia n'a plus qu'une solution : basculer dans la clandestinité et s'allier avec ses anciens ennemis. Alors, seulement, elle pourra faire éclater la vérité et espérer maintenir l'équilibre entre les deux univers. Bestiaire fabuleux, objets magiques, voyage entre les univers... Jamais plus vous ne regarderez un vieux livre poussiéreux du même oeil ! Avec La Brifea e d'illuj ons, Brenda Drake nous entraîne vers un final à couper le souffle, dans un monde toujours plus surprenant et somptueux.

06/2018

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Développement durable-Ecologie

De l'école au jardin. Guide de jardinage pédagogique en milieu scolaire

Et si le changement dans notre rapport à l'alimentation commençait dès notre plus jeune âge, à l'école, les deux mains dans la terre ? Karine Lévesque a la conviction profonde que la pratique du jardinage pédagogique peut nous aider à relever certains défis associés à l'éducation, l'environnement et l'agriculture. Enseignante auprès de jeunes de 15 à 21 ans à Montréal, elle a mis sur pied un projet novateur de jardin pédagogique avec ses élèves, qui suscite aujourd'hui l'envie de plusieurs institutions et qui montre l'importance de tisser des liens entre l'école et la communauté. Souhaitant outiller les enseignantes et enseignants qui désirent se lancer dans pareille aventure, l'auteure rassemble ici toutes les informations pertinentes pour démarrer un jardin pédagogique et en assurer le succès. Quoi cultiver, quand démarrer les semis et que faire des récoltes ? Comment aménager son terrain ? Doit-on cultiver plein-sol ou hors-sol ? Quels objectifs est-il possible d'atteindre ? Vers quelles ressources se tourner pour y arriver ? Quels liens développer avec divers partenaires locaux ? Comment animer une classe verte ? Comment conjuguer le jardinage avec les exigences des divers programmes de formation ? Comment gérer son temps en fonction du calendrier scolaire ? Autant de questions auxquelles répond Karine Lévesque avec une grande générosité. Divisé en deux parties - côté cour (théorie) et côté jardin (pratique) -, ce guide offre de nombreux conseils en matière d'horticulture et de pédagogie, mais également de gestion et de planification. Richement illustré, il saura rejoindre aussi bien le personnel scolaire que les intervenant.e.s en petite enfance, les animateurs et animatrices d'associations, ou encore les parents, peu importe la surface cultivable disponible. Démontrant avec brio les multiples bienfaits de la pratique du jardinage en milieu scolaire, cet ouvrage essentiel inspiré du Jardinier-maraîcher de Jean-Martin Fortier participe assurément de cette révolution agricole en marche.

01/2019

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Droit

L'ambivalente libéralisation du droit du travail en République de Djibouti

En accédant à l'indépendance, la République de Djibouti, comme la plupart des pays anciennement colonisés, reconduit le droit du travail mis en place pendant la période de colonisation. II s'est agi pour les nouvelles autorités djiboutiennes de faire perdurer une réglementation faisant de la loi l'outil exclusif d'encadrement des relations de travail. Cette situation caractérisée par une absence de créativité normative, unique en Afrique, a duré presque un demi-siècle, jusqu'aux années 90 marquées par la crise économique et financière qui atteint alors le pays. Cette crise contraint l'Etat djiboutien à se tourner vers les Institutions financières internationales (FMI, Banque mondiale) qui le contraignent à se désengager de la vie économique et sociale. La réforme du droit du travail entamée en 1997 et confirmée par l'adoption d'un nouveau Code du travail en 2006 s'est inscrite véritablement dans cette optique. Malgré l'offensive libérale, la nouvelle modification qui s'amorce est marquée par la persistance remarquable de l'hétéronomie et une contractualisation relative, mais néanmoins significative, de l'encadrement juridique des relations de travail. Dans le domaine des conditions de travail, les normes étatiques issues de la législation antérieure sont largement reconduites pour garantir l'hygiène et la sécurité en milieu de travail ainsi que limiter et répartir le temps de travail. En revanche, en matière de fixation de la rémunération, la réforme libérale se traduit par une large déréglementation. A ce jour, la réforme n'a pas été jusqu'au bout de sa logique libérale. Elle ne s'est pas traduite par un retrait de la puissance publique. II ne fait toutefois aucun doute qu'on est bien passé du recours exclusif à la loi pour la détermination des conditions d'emploi, de travail et de rémunération, à la possibilité d'intervention, de façon inégale en fonction des matières, du contrat individuel ainsi que des conventions et accords collectifs.

02/2016

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Romans historiques

La pénitente d'Euskal Herria

« La révélation d'Ezilda plonge ses parents dans la stupéfaction et les laisse sans voix l'espace d'un instant, le temps qu'une bouffée de colère monte en eux. Pierra s'emporte le premier. Le courroux plisse tout à coup son front. Il ôte la pipe de sa bouche rageusement. Ne me dis pas que tu as fauté avec ce garçon. Tu n'as pas osé faire une chose pareille... » Agriculteurs souletins, Pierra et Marie commencent enfin à récolter les fruits d'un travail quotidien acharné. A Ezilda, leur première-née qui vient de fêter son dix-huitième anniversaire, ils lèguent avec émotion un patrimoine et une réputation intacts. Tourmentée par un terrible secret, la jeune femme renonce aux devoirs de sa charge. A contre-courant, elle se jette à corps perdu dans le tourbillon des passions que déchaînent son étrange beauté et son caractère brûlant. Ecartelée entre le bien et le mal, déchirée entre l'amour et la haine, fera-t-elle le choix d'une vie conforme à la tradition et renouer avec la paix de son âme ? Au fil d'une intrigue sentimentale et policière haletante, Alain Lombardi nous entraîne sur les chemins pyrénéens de la transhumance dans un livre foisonnant. A ses côtés, nous partageons le quotidien des bergers et des « Hirondelles », ces jeunes filles venues de Navarre et d'Aragon qui s'embauchent dans les usines sandalières de Mauléon à l'aube de l'âge d'or de l'espadrille. Il guide nos pas à Saint-Jean-de-Luz, à la rencontre des kaskarotes, ces femmes de marins-pêcheurs impudiques qui font tourner bien des têtes et chavirer les coeurs. De Biarritz à Bayonne et jusqu'aux forges de l'Adour, nous nous mêlons à la foule des paysans, ouvriers, parias, bourgeois et autres anarchistes. Qu'ils soient héros ou « salauds », aucun ne nous laisse indifférents, tant il est difficile de distinguer les uns des autres. La Pénitente d'Euskal Herria fait suite à son premier roman Le Pénitent de Sartène, paru aux Editions du Panthéon.

11/2015