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Michelle Tourneur

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Philosophie

Pourquoi le monde existe-il ? Un polar existentiel

Partant de la question la plus fascinante de tous les temps, " Pourquoi y a-t-il un monde plutôt que rien ? " Jim Holt embarque le lecteur dans une incroyable enquête existentielle. De la philosophie à la physique quantique, nombre d'intellectuels et de chercheurs tels que Leibniz, Hawking, Kant, Hegel ou Sartre, ont cherché à expliquer l'origine du monde. Jim Holt revient sur les théories qui ont émergé au cours des siècles et partage les échanges qu'il a eus avec de nombreux scientifiques et penseurs auxquels il a posé la question qui l'obsède ; Parmi les personnes interviewées, on trouve John Updike, David Deutsch, Adolf Grünbaum, John Leslie, Derek Parfit, Roger Penrose, Richard Swinburne, Steven Weinberg, Andrei Linde et Martin Amis. Avec humour et intelligence, Jim Holt nous invite à une réflexion profonde sur le plus grand mystère de l'univers. Critiques : " Il aurait pu n'y avoir rien. Cela aurait pu être plus facile. Au lieu de cela, il y a quelque chose. L'univers existe et nous sommes ici pour nous interroger à ce sujet. [... ]. Dans Pourquoi le monde existe-t-il ? , Jim Holt, écrivain élégant et plein d'esprit, se lance à la recherche de réponses... Holt retrace le raisonnement derrière chacune d'elles avec soin et clarté ; une clarté telle que chaque idée semble parfaitement sensée, même si elle fait tourner la tête d'incrédulité. " - Sarah Bakewell, New York Times, auteure de Comment Vivre ? Une vie de Montaigne en une question et vingt tentatives de réponses. " Jim Holt nous repose la question que Stephen Hawking a posée il y a longtemps sans pouvoir y répondre : pourquoi l'univers subit-il toute cette peine d'exister ? " - Ron Rosenbaum, Washington Post " J'ai lu Pourquoi le monde existe-t-il ? par Jim Holt et j'ai eu buzz existentiel. " - Bruce Springsteen

09/2020

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Littérature française

Ainsi pleurent nos hommes

Un premier roman magistral qui raconte la dérive de l'histoire d'amour entre Erika et Vincent au Rwanda, 25 ans après le génocide des Tutsis. Kigali, 2018. Depuis sa rupture avec Vincent, Erika vit sur un fil. Elle décide alors de se faire hara-kiri par l'écriture, d'adresser à sa soeur des lettres pour " exorciser de son corps " un amour-dévastation qui l'habite encore. Elle raconte son histoire, mais également celles des êtres fragiles auxquels elle est attachée, qui eux aussi tentent de vivre. Avec James, frère second hand, Manzi, le séduisant karatéka, Mzee Idelphonse, Maman Colonel, Tonton Damas, les coeurs débordants comme la mousse des bières décapsulées au bar L'Église, ils reconstruisent une nouvelle famille qui illumine ce roman. Du pays aux mille collines florissantes, où après le génocide des Tutsis chacun a été forcé de tourner la page, Dominique Celis montre que derrière la rhétorique officielle d'unité nationale chacun a " incarcéré ses peines à perpète ". Des blessures sans cesse ravivées lorsque l'on peut croiser les bourreaux du passé au détour d'une station-service ou sur la rive calme du lac Kivu. . . Les deux amants sont hantés par le souvenir de leurs disparus des massacres de 1994 : ses tantes pour Erika, toute sa famille pour Vincent. Dans une langue vive et inventive, à la scansion fiévreuse, Erika partage la singulière histoire d'un amour qui tente de résister à cette fatalité tragique. Même lorsque Vincent se sépare d'elle, la passion charnelle qui les domine ne faiblit pas, et c'est une femme vibrante de regrets, encore taraudée par le désir, qui rédige ces lettres, puisque sur sa peau " rien ne veut s'effacer ".

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Critique littéraire

1918 - CHRONIQUE FAMILIALE DE PAUL WALLON - Correspondances.

C'est une émouvante lecture que nous propose l'auteur avec cet ouvrage "1918 - Chronique familiale de Paul Wallon - Correspondances" qui clôt cette saga épistolaire ouverte en 1914. Six ouvrages auront été nécessaires pour découvrir la vie de ceux appelés sous les drapeaux et celle de ceux restés à l'arrière. Heureusement, pour cet arrière vouée à l'inquiétude et l'angoisse, l'acheminement du courrier fonctionne bien et permet, malgré la censure, d'être mieux informé que par la presse et les communiqués. Ce dernier ouvrage nous apporte, en outre, un bien curieux éclairage. Alors que le premier semestre de cette année 1918 pouvait faire craindre le pire, la fortune des armes va se retourner et, en définitive, la guerre va être gagnée par les Alliés sans autres années supplémentaires de sacrifices. Cette victoire, Paul Wallon, père, qui s'éteindra le 1er février 1918, ne pourra en jouir ni participer à la grande exaltation de l'armistice du 11 novembre 1918. Sous son magistère, malgré les décès occasionnés par la guerre, la famille sera restée debout, puisant ses ressources dans la profonde affection qui lie tous ses membres. Henri, un de ses fils, prédisait en 1914, lors de la mobilisation générale : "Nous partons 7 mais nous ne reviendrons pas tous, une famille comme la nôtre sera forcément touchée" . Ce fut, hélas, vrai. La victoire est totale mais le tribut est lourd. Le soulagement et la joie sont teintés d'amertume et de tristesse face aux coûts humains et matériels qui ont meurtri cette famille durement éprouvée comme l'ensemble du pays. La guerre finie, ils vont continuer de pleurer les disparus et se tourner vers l'avenir pour reconstruire la nation et tenter d'épargner à leurs enfants pareil drame national...

02/2015

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Sociologie

Les Mondes de la santé publique. Excursions anthropologiques. Cours au Collège de France 2020-2021

Avec la pandémie de covid, la santé publique, domaine jusqu'alors méconnu, a fait irruption dans le monde. Tout ce qui fait le mouvement des sociétés s'est brusquement mis à tourner autour des questions sanitaires. Pour inscrire ce moment dans un cadre plus vaste, le cours au Collège de France qui fournit la matière de ce livre propose un détour en partant d'une scène ordinaire, celle du saturnisme infantile, pour, au fil des leçons, en décliner les enjeux à travers une série d'études de cas menées sur trois continents. La vérité du chiffre invite à réfléchir à la manière dont le travail de quantification prétend représenter les faits sociaux et sanitaires. Les frontières épistémiques interrogent la confrontation de conceptions profanes et savantes de la maladie. Les thèses conspirationnistes révèlent des réactions de défiance à l'égard des savoirs autorisés et des pouvoirs officiels. Les crises éthiques dévoilent des mécanismes de violation des droits et de détournement des biens communs au bénéfice d'intérêts privés. Quant aux enquêtes portant sur les exils précaires et les épreuves carcérales, elles permettent d'appréhender la généalogie et la sociologie de l'administration des populations vulnérables. Chacun de ces enjeux jette un éclairage singulier sur l'expérience pandémique. Au terme de ces excursions anthropologiques, la santé publique peut apparaître à la fois comme un miroir tendu à la société et un reflet que cette dernière lui renvoie. Anthropologue, sociologue et médecin, Didier Fassin est professeur à l'Institute for Advanced Study de Princeton, directeur d'études à l'Ecole des hautes études en sciences sociales et titulaire de la chaire de santé publique du Collège de France en 2020-2021. Il a récemment publié au Seuil La Vie mode d'emploi critique et Mort d'un voyageur. Une contre-enquête.

09/2021

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Japon

Le Japon en guerre

Le coeur à nu d'un pays où " le devoir pèse plus lourd qu'une montagne, la mort est plus légère qu'une plume ". Le 15 août 1945, les Japonais entendent à la radio, pour la première fois, leur Empereur annoncer que la guerre n'a pas " tourné à l'avantage " du Grand Japon. Pour le peuple nippon, cette annonce sonne la fin des illusions glorieuses et la fin d'un conflit qui, depuis le 7 juillet 1937, et le début de la guerre en Chine, a embrasé l'Asie, des Indes néerlandaises aux Philippines, a fait des millions de victimes et a laissé libre cours aux pires atrocités. Le mot " capitulation " ne sera jamais prononcé. Soixante-dix ans après, que savons-nous de cette guerre, sinon ses grandes dates : Pearl Harbor, le 7 décembre 1941, où le Japon, avec l'anéantissement de la flotte américaine, déclare la guerre aux Etats-Unis et à la Grande-Bretagne ; Hiroshima, le 6 août 1945, et Nagasaki, le 9 août 1945, les deux bombes atomiques qui, en semant l'horreur au coeur du Japon, mettent un point final au conflit. Mais comment celui-ci fut-il perçu par la société nippone ? Comment un pays pourtant empreint d'un sentiment pacifiste exacerbé perçoit-il sa part de responsabilité dans cette guerre dévastatrice ? Menant l'enquête, Haruko Taya Cook et Théodore F. Cook ont retrouvé des Japonais acteurs ou témoins : paysans, ouvriers, soldats, pilotes, couturières, artistes, tous des " enfants de l'Empereur " jetés dans un conflit extraordinaire sans autre choix que d'obéir à leur devoir, et soucieux, au lendemain de la guerre, de tourner la page. La plupart n'avaient jamais parlé. Les soixante-neuf témoignages réunis dans cet ouvrage, dont certains donnent le frisson, composent un des plus extraordinaires documents qu'on puisse lire sur l'histoire japonaise.

08/2023

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Intelligence artificielle

Intelligence Artificielle. Applications

"A l'institut EuropIA, nous partons du principe que l'Intelligence Artificielle est un changement culturel et que l'impulsion doit venir "d'en haut". Nous proposons avant tout d'informer et de former (PedagogIA). Nous n'allons pas parler de deep learning ou de machine learning, mais nous voulons surtout faire comprendre l'importance qu'on les data pour ge?ne?rer une application effective de l'Intelligence Artificielle. Elle n'est pas une menace pour l'homme. Il faut pluto?t avoir peur de l'humain qui l'utilise. De la me?me fac?on qu'un laser peut e?tre une arme le?tale ou bien de gue?rison. Elle ne va pas non plus se substituer a? l'homme : elle est et doit rester au service de l'humanite?. Pour l'instant, nous sommes encore dans ce qu'on appelle l'IA faible. Cela signifie qu'elle n'est pas capable d'apprendre seule, c'est le datascientist qui la nourrit. Certes, on arrivera un jour a? l'IA forte qui sera a? me?me de comprendre les e?motions et la gestualite? mais elle n'aura jamais de conscience... En fait, je pense que c'est l'appellation intelligence artificielle en elle-me?me qui fait peur et qui cause proble?me. Avant, on l'appelait syste?me- expert et cela faisait toute la diffe?rence. Je pro?ne pour une IA e?thique, c'est-a?-dire inclusive, soutenable et responsable. Inclusive, cela veut dire qu'elle ne reproduit pas de ste?re?otypes ou de discriminations sociales ou culturelles. Pour qu'elle soit soutenable, l'algorithme de?veloppe? et la machine qui le fera tourner ne devront pas e?tre e?nergivores. Enfin, l'intelligence artificielle responsable doit viser le bien-e?tre de l'humanite?," Marco Landi.

04/2023

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Napoléon

Sauver l'Empire. 1813 : la fin de l'Europe napoléonienne

La mort du Grand Empire. De toutes les années de l'épopée napoléonienne, 1813 est une de celles qui ont le moins retenu l'attention des historiens, la bataille de Leipzig en octobre demeurant seule dans la mémoire collective. Cet affrontement titanesque où l'Empereur fut battu par une gigantesque coalition levée contre lui venait pourtant à la suite de longs mois de combats incertains et d'innombrables pourparlers. Malgré le désastre de la campagne de Russie, Napoléon avait tout fait pour préserver ses conquêtes, refusant de voir que ses alliés conspiraient contre lui. Outre l'Angleterre, la Russie et la Suède, la Prusse, l'Autriche, puis finalement tous les Etats souverains de l'Allemagne tournèrent le dos au conquérant, le grand Empire se réduisant comme peau de chagrin. Or, ce tableau d'une Europe excédée fait écho à celui d'une France harassée, déjà prête à tourner la page. A l'aide d'archives inédites, Charles-Eloi Vial revient notamment sur les premiers mois durant lesquels Napoléon parvient à reconstituer son armée et remporter sa dernière campagne. Conjuguant histoire politique et militaire, il raconte et analyse également l'action oubliée des diplomates, qui tentèrent de sauver l'édifice de la ruine, au cours de négociations serrées dans les différentes capitales européennes et lors d'un congrès de paix de la dernière chance organisé à Prague. Le fameux entretien de plusieurs heures entre Napoléon et Metternich au palais Marcolini, qui scelle le sort du premier Empire, est ici raconté avec une rare maestria. Vient enfin le temps de la triste campagne d'automne, de la défaite et de la consommation de la trahison des anciens vassaux. Cet ouvrage novateur révèle la fragilité de l'oeuvre napoléonienne et découvre la naissance de l'Europe contemporaine.

02/2023

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Réalistes, contemporains

Le temps des jonquilles

Jeanne, parisienne depuis sept ans, retourne dans sa famille à Mohrange pour réaliser un reportage sur le mouvement des Gilets jaunes, sur les ronds-points. Elle a honte de son milieu, de sa classe sociale, elle qui a changé son prénom, Jennifer, en arrivant à la capitale. Son retour va-t-elle la réconcilier avec elle-même ? Après Lip, des gens ordinaires, Laurent Galandon nous plonge au coeur du mouvement des Gilets jaunes pour parler des gens ordinaires, comprendre leurs colères, leurs espoirs, au-delà des clichés. Jeanne est dessinatrice indépendante. Les commandes se font rare. Ce jour-là, elle a rendez-vous avec le rédacteur en chef d'une revue parisienne branchée, à qui elle avait envoyé un aperçu de son travail. La chance va-t-elle enfin tourner ? Bingo ! La revue lui commande un reportage dessiné sur... les Gilets jaunes, en province. Les Gilets jaunes ? "Ces ploucs et ces fachos" ? Jeanne ne voit pas ce qu'elle pourrait bien raconter sur ces "gens". Elle accepte cependant, c'est peut-être une chance pour elle : un reportage dans Nouveaux regards, c'est une sacrée carte de visite ! Elle part donc pour... Morhange, et non pas Nancy, où ses amis pensent que vit sa famille. Sa mère n'est pas médecin, comme ils le croient, mais auxiliaire de vie. Et Jeanne ne s'appelle pas Jeanne mais Jennifer. Elle ment à ses amis parisiens, et surtout elle se ment. Elle a honte de sa mère qu'elle n'a pas vue depuis bien longtemps. Elle a honte de son milieu social. Les fins de mois de sa mère sont difficiles. Elle est épuisée. Elle est en colère. Elle est Gilet jaune... Pour Jeanne-Jennifer, c'est une découverte à laquelle elle ne s'attendait pas...

09/2023

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Dictionnaire du cinéma

James Bond, le dico. D'ABC à Zographos

A l'occasion de la sortie au cinéma du dernier James Bond "Mourir peut attendre", un dictionnaire illustré pour tout savoir sur le plus célèbre des agents secrets. Cet abécédaire réunit anecdotes, secrets de tournages des 25 films, objets cultes... , pour tout savoir sur le plus célèbre des agents secrets. Le saviez-vous ? - Maurice Binder a signé la plupart des génériques des James Bond, offrant aux films une touche particulière et inimitable. Il est appelé dès Dr No. Les producteurs lui proposent soit de toucher un fixe, assez faible, soit d'être payé sur les éventuels bénéfices à venir. Comme beaucoup, Binder ne croit pas en trop en l'avenir de 007. Il préfère le fixe. Et le regrettera longtemps... - Au moment où il est pressenti pour devenir James Bond, Sean Connery est censé faire un bout d'essai (screen test en anglais) : "Désolé mais je ne fais pas de bout d'essai, répond-il aux producteurs. Prenez-moi ou virez-moi mais il n'y aura pas de test ! " On connaît la suite... - Les contrats de Roger Moore stipulent que tous les cigares qu'il consommera pendant le tournage (hors caméra) sont à la charge de la production. Pas n'importe quelle marque : des Monte-Cristo fabriqués à Cuba. Sur le tournage de L'Homme au pistolet d'or la facture grimpe à 3 718 livres sterling. Soit l'équivalent de 40 000 euros actuels... - Brigitte Bardot était pressentie pour incarner la femme de James Bond dans Au service secret de sa majesté, elle refusa pour aller tourner Shalako avec Sean Connery qui venait de mettre un point final à sa carrière d'agent secret. C'est Diana Rigg (Madame Peel) qui interprétera le rôle.

10/2021

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Histoire internationale

Pour Yves Michel Fotso, je plaide. Au nom de la vérité et de la crainte de Dieu

Imagine les interprétations qui seraient faites si nous acceptons d'associer le syndicat, à une cause, fût-elle noble. Ainsi s'exprimait le chef d'un syndicat, pour justifier le refus de se faire présenter et de recevoir publiquement le livre J'ai compris Yves Michel Fotso, best-seller ayant battu tous les records de popularité au Cameroun. Dans l'histoire récente de l'humanité, on a entendu ce genre de discours alors que les nazis exterminaient les juifs, alors que le régime d'apartheid en Afrique du Sud massacrait les Noirs, alors que le corps expéditionnaire français traquait les nationalistes de l'UPC et brûlait en pays bassa et en pays bamiléké, alors que le génocide avait cours au Rwanda... Seuls les aveugles et les sourds-muets volontaires peuvent dorénavant tourner le dos à la vérité, devenue évidente pour tous. Ce livre étale de nouvelles preuves de l'innocence du capitaine d'industrie camerounais Yves Michel Fotso, qui s'est sacrifié pour son pays, ruinant sa fortune personnelle. De nouveaux documents montrent la succession de défaillances judiciaires qui, au mépris d'un patriotisme tellement exceptionnel, le gratifie de deux condamnations à vie. C'est pour dire "Non ! " que, comme Emile Zola pour le capitaine Dreyfus, je me suis levé pour un "J'accuse", qui est davantage un hymne au rassemblement et à la reconstruction des valeurs de solidarité, une quête de compassion, qu'une incantation pour la chasse aux sorcières et la vengeance. Le premier livre avait restitué au prisonnier sa dignité d'homme, de citoyen, de père de famille et de créateur de richesses honnête, ce deuxième livre met en exergue la quête pour sa liberté et le succès indéniable du plaidoyer à cette fin.

12/2016

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BD jeunesse

Jade 661U : Enfin légitime ?

La thématique du numéro enfin légitime ? Les 30 dernières années ont fait entrer la bande dessinée dans la cour des grands domaines culturels et artistiques. Fini le vieil illustré idiot qui dissuaderait l'enfant de se tourner vers les "vrais" livres, fini l'amateur honteux, rasant les murs, à la recherche de sa dose de dessins et de textes. Place aux livres de bande dessinée caracolant en tête des ventes de livres "tous genres confondus", aux émissions spécialisées et aux rubriques dédiées fleurissant dans l'ensemble des médias, aux écoles, aux innombrables festivals. N'apparaissent plus que furtivement, ici et là, quelques détracteurs faisant plus figure de dinosaure qu'autre chose, Tout irait enfin bien dans le milieu du 9e Art ? Au travers de ce numéro de Jade, des auteurs de divers horizons nous livreront, par le biais de récits ou d'entretiens, leur point de vue sur cette fameuse légitimité que l'on dit acquise, établissant la base d'une réflexion critique plus large. Pour ce numéro sur la légitimité du médium, en particulier auprès des institutions, Xavier Guilbert (rédacteur en chef du site du9.org et observateur reconnu du monde de la bande dessinée) sera aux commandes et fera le point à travers plusieurs articles et rencontres sur cette "reconnaissance" dans désirée par les protagonistes de la chose. - Entretien croisé entre Morvandiau et June Misserey, tous deux organisateurs de festivals alternatifs d'envergures sur la bande dessinée qui retraceront les expériences passées de leurs rapports respectifs aux institutionnels (au sein du festival Pierre Feuille Ciseaux -pour June- et du festival Périscopages - pour Morvandiau). - De nombreuses citations et extraits de discours institutionnels seront rassemblés. - entretien avec Gilles Rochier - entretien avec Jochen Gerner

01/2015

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Contes et nouvelles

Allez comprendre...

Dagneux. Petit village de l'Est lyonnais. Rue des Granges. Jean élève seul ses deux fils, depuis la disparition accidentelle de son épouse. Pierrot est adorable avec son visage d'ange, Jo se conduit en casseur avec le même visage d'ange ! Allez comprendre que des jumeaux soient si différents ! Quand Jo rentre, en fin de semaine, je tourne en rond dans la cuisine ; j'attends un peu... Je veux absolument qu'on se parle ! On s'embrasse, comme d'habitude. Il me demande si je veux une bière. J'ai pas envie, mais je dis oui. Ca nous fait démarrer. - Damien était à la manif samedi... il m'a dit qu'il t'avait vu ! - Ah ouais ? Moi non... - Peut-être parce que tu étais occupé à autre chose ? Un blanc s'installe. Il me regarde. Pas gêné. - Mais Papa, c'est quoi ! Un interrogatoire ? - Appelle-le comme tu veux, je suis inquiet de te savoir capable de te battre dans la rue et... - T'es mal renseigné, on n'a fait que se défendre ! - Arrête ! Le coup de "c'est pas moi, c'est l'autre", ça va bien... ! Et puis même, y'a une façon normale de s'expliquer quand on a des différends avec des gens. - Ben non... ça dépend avec qui... ! Il fait tourner son verre machinalement, moi, je n'arrive pas à entamer le mien, je ne veux pas avoir l'air de banaliser notre discussion. - Jo, il faut que tu comprennes, la baston c'est pas la marque de la maison, c'est la honte ! Tu crois que maman serait fière de toi ? - Arrête de toujours mettre maman en avant, c'est ridicule !

07/2023

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Terreur

Mexican Gothic

Un manoir isolé. Un aristocrate dangereusement séduisant. Et une jeune mondaine poussée à dévoiler leurs atroces secrets. Après avoir reçu un mystérieux appel à l'aide de sa cousine récemment mariée, Noemí Taboada se rend à High Place, un manoir isolé dans la campagne mexicaine. Elle ignore ce qu'elle va y trouver, ne connaissant ni la région ni le compagnon de sa cousine, un séduisant Anglais. Avec ses robes chic et son rouge à lèvre, Noemí semble plus à sa place aux soirées mondaines de Mexico que dans une enquête de détective amateur. Elle n'a pourtant peur ni de l'époux de sa cousine, un homme à la fois troublant et hostile, ni du patriarche de la famille, fasciné par son invitée... ni du manoir lui-même, qui projette dans les rêves de Noemí des visions de meurtre et de sang. Car High Place cache bien des secrets entre ses murs. Autrefois, la fortune colossale de la famille la préservait des regards indiscrets. Aujourd'hui, Noemí découvre peu à peu d'effrayantes histoires de violence et de folie. Si elle ne s'en échappe pas très vite, elle risque fort de ne plus jamais pouvoir quitter cette demeure énigmatique... Un roman aussi captivant que glaçant, déjà vendu à près de 300 000 exemplaires aux Etats-Unis et dont les droits ont été acquis dans 24 pays. " Lovecraft rencontre les soeurs Brontë en Amérique latine. " The Guardian " Une terrifiante réécriture du roman d'horreur gothique. " Kirkus Reviews " C'est comme si une puissance surnaturelle nous forçait à tourner les pages de ce captivant roman. " The Washington Post " Retenez le nom de Silvia Moreno-Garcia, dont la prose hypnotique et attachante est promise à un bel avenir. " Nerdist " Un thriller d'époque, riche en suspense, avec une belle atmosphère évoquant les années 50. " Entertainment Weekly

08/2021

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Télétravail

Télétravail. La révolution du home office

Depuis quelques années, nos façons de travailler connaissent de profondes mutations. La frontière entre le monde professionnel et la vie privée se réduit. Ce qui s'apparente à une véritable révolution affecte bien des aspects de la vie professionnelle et personnelle qu'il importe d'évaluer pour garantir la réussite de ce tournant sociétal. Le Home office est devenu omniprésent dans nos méthodes de travail. Nos modes de vie, nos aspirations personnelles et la montée en puissance des nouvelles technologies permettant le travail à distance nous encouragent à nous tourner vers le travail à domicile. De nombreuses entreprises ont basculé vers le Home Office afin de réduire les déplacements de leurs employés ainsi que les coûts de structure. Si cette méthode de travail plus respectueuse de l'environnement commence à se généraliser, c'est parce que tant les employeurs que les employés y voient des avantages. Mais cela modifie en profondeur le rapport à l'entreprise, la façon de manager, les relations avec les instances représentatives du personnel, le rapport à son domicile, la gestion des temps personnel et professionnel... Pour que ces nouvelles façons de travailler fonctionnent, il est nécessaire d'en envisager tous les aspects et d'en connaître tous les impacts et les règles... qui restent bien souvent à préciser. Le Home Office Pour Les Nuls se propose d'avoir cette réflexion globale, afin d'aider employeurs et employés à mettre en place cette nouvelle méthode de travail et en garantir le succès pour chacun. Découvrez comment : - Intégrer les éléments contractuels du Home Office - S'adapter à ce nouveau mode d'organisation de travail - Maintenir un bon fonctionnement collectif au sein des équipes - Accompagner les collaborateurs dans leur temps de travail à la maison - Mettre en place les meilleures conditions de travail possible A

10/2021

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Critique littéraire

Opuscules rhétoriques. Tome 2, Démosthène, Edition bilingue français-grec ancien

Si la postérité a fait de Démosthène (384-322) l'un des plus grands orateurs attiques, celui-ci eut des émules dès l'Antiquité. Parmi eux, Denys d'Halicarnasse (54 avant J-C -8 après J-C) lui consacre une longue partie de ces Opuscules Rhétoriques. D'abord admirateur de Lysias, Denys, qui prône la pureté de l'atticisme contre le style emphatique et excessif de l'asianisme, ne tarde pas à se tourner vers l'auteur des Philippiques. Derrière l'admiration se lit le projet pédagogique de Denys : proposer aux étudiants des modèles rhétoriques. Or, connaître Démosthène et ses procédés stylistiques dispense de toute autre étude puisqu'en lui sont rassemblés, de par sa position moyenne, tous les styles et toutes les harmonies, en une synthèse aussi brillante qu'originale. Autant qu'un hommage le texte est un modèle qui ravira les lecteurs tant de Démosthène que de Denys. Notre édition présente en un volume distinct l'opuscule consacré à Démosthène. La notice introductive fait le point des connaissances sur ce texte à la composition complexe : mutilé en son début, le traité aurait été rédigé à des périodes distantes de la vie de l'auteur. Les trois types de style, élevé, simple et mixte sont éclairés et illustrés, tandis que sont proposées les informations nécessaires à la bonne intelligence du propos. Les comparaisons, dont le texte abonde, entre Démosthène et les grands auteurs, Lysias, Isocrate, Platon et Thucydide, font l'objet d'une étude rigoureuse. L'histoire de la tradition manuscrite est brièvement rappelée. Des notes accompagnent la lecture et sont développées, en fin d'ouvrage par des notes complémentaires. L'ouvrage est en outre enrichi d'un Index Nominum ainsi que d'un Index locorum et operum.

01/1988

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BD tout public

Elle

Masse, auteur dont l'univers graphique exceptionnel a fait l'admiration de Terry Gilliam ou d' Art Spiegelman, a donné ses meilleures heures à la bande dessinée des années 1970-80, participant à de nombreuses revues telles que Actuel, Charlie hebdo, Hara Kiri, Fluide Glacial, l'Echo des Savanes, Métal Hurlant, A suivre ou Raw, avant de s'éclipser quelques années pour se tourner vers d'autres rives artistiques. Après la réédition de On m'appelle l'avalanche en 2005, L'association publie un nouvel ouvrage de cet auteur devenu si rare. Dans Elle, Masse revient avec un personnage de "bonhomme à béret" qui évolue dans une série de strips au dessin épuré. "Il ne peut l'avoir tuée. Il l'aimait. Trop, peut-être", prévient l'introduction et pourtant, installé sur un fauteuil qui fait office de cellule, le personnage purge bien une peine de prison. Dans sa position de spectateur, plus qu'à l'enfermement, il s'est condamné tout seul à l'attendre, "Elle" , qui ne viendra donc jamais. Ce fauteuil devient alors une lorgnette qui dérègle la réalité où "le dehors du monde est maintenant retourné comme une chaussette, dans le dedans de sa prison comme dans sa tête". Dans cet univers carcéral étrange et dévoyé, ce personnage au langage rudimentaire et laconique, use d'un humour déroutant, se joue du lecteur, et amèrement de lui-même "faire spectacle 6 cases ... toujours pareilles-pas-pareilles", tout comme son maton qui raille "Hahaha ! Absurde-humour-bédé-Masse". Masse aime se jouer de son média et "Elle", dont on ne ne sait si elle est réelle, imaginaire, morte ou vivante, rappellera une certaine "dame assise" et pourra laisser penser que l'on rencontre ici son pendant masculin désabusé et esseulé.

08/2014

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Littérature érotique et sentim

Toi. Moi. Maintenant ou jamais

Pourquoi lutter contre le destin ? Peut-on vraiment tourner la page de son premier amour ? C'est en tout cas ce que pensait Charlotte. Jusqu'à ce que son passé resurgisse, bouleversant tous les repères de la vie qu'elle s'est efforcée de reconstruire. Un passé aux traits séduisants, au charme irrésistible et au sourire impertinent. Un passé qui s'appelle Jérémiah et qui, aujourd'hui encore, parvient à provoquer en elle des émotions qu'elle pensait disparues. Car il a été son premier amour, le plus sincère, le plus intense. Un amour qu'elle a choisi d'enterrer il y a dix ans. Mais aujourd'hui, Jérémiah est de retour, bien décidé à la reconquérir et à retrouver la jeune femme dont il est tombé amoureux. Et pour cela, il a un plan complètement fou : l'obliger à réaliser ses rêves de jeunesse avec lui, même si elle n'a gardé aucun souvenir des voeux qu'elle a formulés dix ans plus tôt. Avec Toi. Moi. Maintenant ou jamais, Emily Blaine confirme son talent d'écrivain en nous offrant une romance intense qui sonne juste, portée par des personnages marquants et profonds et qui aborde avec finesse les obstacles de la vie d'aujourd'hui. "Une saga passionnée et passionnante à lire d'urgence". AuFéminin A propos de l'autrice Révélée par la série phénomène "Dear You" et confirmée par le succès de chacun de ses nouveaux titres, Emily Blaine est devenue, avec plus de 500 000 exemplaires vendus, la reine incontestée de la romance moderne à la française. Bretonne de coeur et parisienne d'adoption, elle envisage l'écriture comme un plaisir et, malgré son succès impressionnant, met un point d'honneur à rester proche de ses lectrices et à ne pas se prendre trop au sérieux.

05/2020

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Littérature française

Mémoire de soie

Ce 9 juin 1936, Emile a vingt ans et il part pour son service militaire. C'est la première fois qu'il quitte la magnanerie où étaient élevés les vers à soie jusqu'à la fin de la guerre. Pourtant, rien ne vient bousculer les habitudes de ses parents. Il y a juste ce livret de famille, glissé au fond de son sac avant qu'il ne prenne le car pour Montélimar. A l'intérieur, deux prénoms. Celui de sa mère, Suzanne, et un autre, Baptistin. Ce n'est pas son père, alors qui est-ce ? Pour comprendre, il faut dévider le cocon et tirer le fil, jusqu'au premier acte de cette malédiction familiale. Ce premier roman virtuose, âpre et poignant, nous plonge au coeur d'un monde rongé par le silence. Il explore les vies empêchées et les espoirs fracassés, les tragédies intimes et la guerre qui tord le cou au merveilleux. Il raconte la mécanique de l'oubli, mais aussi l'amour, malgré tout, et la vie qui s'accommode et s'obstine. Finaliste pour le Prix du Premier Roman 2020 "Certaines phrases sont d'elle telle beauté qu'on se prend à les relire et à les réciter comme de la poésie. C'est fin, délicat et subtil". Le Figaro "Adrien Borne raconte les vies gâchées et les tendresses empêchées. Avec douceur et humanité". Le Point "Et le lecteur de tourner les pages avec avidité". Le Monde des livres "Un premier roman puissant sur le poids du silence". Version Femina "A travers des tragédies individuelles, l'auteur, d'une plume poétique, nous ouvre les portes d'un univers envoûtant". Télé 7 jours "Très littéraire, ce roman a la beauté âpre d'un monde brutal". Notre Temps "Il y a du Giono dans ce roman des âmes fortes. Adrien Borne, retenez ce nom : un écrivain est né". Historia

08/2020

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Science-fiction

L'imnaginaire Tome 3 : La vie est géniale

Le voeu le plus cher de Daniel Schroeder, c'est rendre la mémoire à son père, mais cela fait bien longtemps qu'il ne se considère plus comme un forgeur de souvenirs. Même si devoir rappeler la réalité à Big Dan est une torture quotidienne, les aléas de la vie font qu'il n'a toujours pas trouvé de remède. Il doit continuer à faire tourner la boutique familiale, et pour arriver à payer ses employés à la fin du mois, il a dû prendre un second job chez un concurrent. Un an auparavant, Daniel se serait considéré comme suffisamment intelligent pour trouver une solution à la persistance d'un faux souvenir, mais il n'est plus aussi désinvolte désormais. Jouer avec la tête des gens ne devrait pas être pris à la légère, d'autant que les choses pourraient encore empirer. Même quand les esprits les plus vifs du monde des mnèmes lui offrent leur aide, Daniel n'est pas certain qu'il réussira à réparer cette mémoire défaillante qui lui gâche la vie. Ce dont il a le plus besoin, c'est d'espace et de temps pour lâcher prise, et Elijah Ducorbeau est prêt à les lui fournir. Complètement épris de forgeur de souvenirs, Elijah est bien décidé à faire ses preuves, et il a les qualifications nécessaires pour reprendre les obligations de Daniel à Aventuretech. Avec le soutien de son petit ami, Daniel commence à entrevoir de nouvelles possibilités, dont certaines auxquelles il avait cessé d'espérer sans s'en rendre compte : la joie d'une famille en totale harmonie, l'accomplissement d'un talent créatif, et la chance de construire quelque chose avec un homme qu'il aime.

07/2020

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BD tout public

Agence Hardy Tome 6 : Boulevard des crimes

Dissimulée dans le donjon du château de Vincennes, Edith Hardy, qui effectue une mission confidentielle pour les services secrets français, surprend un complot de factieux bien décidés à mettre fin aux jours du général de Gaulle. Celui-ci s'apprête en effet à annoncer « l'autodétermination » de l'Algérie, au grand dam de l'extrême-droite et des pieds-noirs. Le Théâtre du Jardin, qui accueille une pièce où joue la célèbre Thelma Florian, connaît une série d'assassinats. On y dégomme comme à la parade les jeunes premiers qui donnent la réplique à Thelma. Et c'est l'assistant d'Edith, Victor - se flattant d'avoir fait un peu de scène lorsqu'il était au patronage du XIIe arrondissement où se trouve leur agence de détectives - qui va se dévouer pour reprendre le rôle. Suspense sur le Boulevard du Crime et triomphe pour un spectacle, dont chacun se demande chaque soir comment il va tourner... Suspense sur la route de Colombey-les-Deux-Eglises, où Edith qui joue les cocottes pour les besoins de la cause se demande si elle va parvenir à déjouer un attentat aux conséquences incalculables... Le parfum disparu des années cinquante se retrouve dans cette histoire mêlant deux mondes que tout sépare, celui de l'illusion théâtrale et celui de la réalité politique... La collaboration entre Annie Goetzinger et Pierre Christin a commencé avec des oeuvres qui ont fait date dans la bande dessinée comme La Demoiselle de la légion d'honneur ou La Voyageuse de la Petite Ceinture. Elle se poursuit avec la série Agence Hardy, dont chaque nouveau titre fait désormais partie, pour les amateurs, de la grande famille du polar à la française.

10/2009

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Critique littéraire

Choix de lettres 1923-1993

Il est exceptionnel d'avoir accès à une correspondance s'étendant sur une période continue de soixante-dix années et, de surcroît, à des lettres qui témoignent d'une manière aussi transparente de l'appréciation de l'amitié. Ces lettres sont d'abord une conversation de l'esprit, et souvent, cette conversation semble viser un auditoire au-delà du destinataire de la lettre : "J'ai parfois l'impression de m'adresser à d'autres lecteurs en même temps qu'à toi" , écrivit-il à un de ses amis. Sans doute l'aspect le plus remarquable du parcours de Thomas, lorsque l'on considère la période de l'histoire dans laquelle il s'est déroulé, réside dans son refus d'accepter le jugement nihiliste de l'époque prôné par ses pairs. Pour lui, humaniste convaincu, le désespoir représentait l'ultime mal : "Ce n'est pas vers l'ombre qu'il faut se tourner, mais vers un espace de lumière [... ] je suis persuadé que le grand, le seul crime - c'est le désespoir - quand la fine pointe de l'espoir (de l'espoir en rien, à l'état pur), n'est plus là - c'est vraiment le fil de la vie qui se rompt". "Mystérieux, secret, discret" , ce sont les mots dont la critique se sert habituellement à l'égard d'Henri Thomas. Espérons que ce choix de lettres jettera une lumière là où il y avait de l'ombre, en éclairant notamment la parenté de Thomas avec Herman Melville, un écrivain qu'il décrivait ainsi : "Un homme seul, aux écoutes de la terre et de la mer, et qui trouve au plus lointain, sur les confins du réel et de la fiction, ce qu'on peut nommer sa vérité [... ]" . Joanna Leary.

06/2003

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Philosophie

Questions de morale

Perte des repères, crise des valeurs : de tous côtés, on réclame de la morale, ou. plus moderne, de l'éthique. Cette demande témoigne de réalités - le règne sans partage du marché, la crise des institutions chargées d'assurer la transmission des valeurs. etc. - évidentes de prime abord, fort complexes en leur fond, et relevant d'approches sérieuses et nuancées ( telles que peuvent les fournir les sciences sociales). Air connu, on n'y reviendra pas. Mais l'individu désemparé par tant de désordre et par des mutations si rapides est devenu le client désigné d'aimables sophistes et philodoxes. tout prêts à lui fournir au kilo de la philosophie de consolation ( ce bon vieux Sénèque ! ) ou de la resucée un tant soit peu castratrice ( ce cher Kant ! ), le tout fagoté de manière à permettre, en bonne logique consumériste, de rentabiliser son existence... Peine perdue. On ne fera pas tourner la roue à l'envers. La morale est désormais irrémédiablement problématique : mais moins de solutions toutes faites n'oblige ni au fairesemblant, ni au nihilisme désespéré. La préoccupation morale a, peut-être pour la première fois, toutes ses chances de conquérir sa pleine autonomie, au prix d'un effort et d'un degré inédits de confrontation de chacun avec soi. Cela implique au premier chef une aptitude à bien discerner et poser les questions morales, et le parcoure fondamental et parfaitement sérié que propose ici Denis Collin, assorti de l'ouverture de nombreuses pistes, sera à la fois une base pour la réflexion des futur praticiens de la philosophie, une référence précieuse pour ceux qui enseignent la discipline un appui irremplaçable pour tous ceux qui se sentent animés d'une préoccupation morale authentique, c'est-à-dire peu disposée aux concessions.

05/2003

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Littérature française

Selma. Une femme libre

Pour répondre à quelque mystérieux appel du Sud " Selma, une femme libre " est un grand roman d'amour, à cheval sur deux mondes différents. Il s'écrit comme un film et l'on voyage autant dans l'Histoire de la Tunisie que dans le pays lui-même. La guerre en Irak projette son ombre sur le déroulement de l'intrigue. Ce roman est un puissant chant sensuel, comme si le souffle du chott el Jerid faisait tourner les pages. Convaincu de la grande proximité des cultures, Gérard Cardonne offre un trousseau de clés au lecteur. A lui d'ouvrir les portes de la médina de Tunis, de Jerba, de Tozeur, de Sidi Bou Saïd. A chacun de voir et d'écouter, de sentir et de ressentir le pays, le peuple, la femme. Hymne à la sensualité du quotidien, ce roman décline le mystère conjugué de l'amour et du mektoub pour mieux décrire les destins croisés de deux personnages, avec un brin de musique entre les lignes, toute la chaleur bigarrée tunisienne, la douceur du Sud et de Tozeur, cette magicienne de la nostalgie amoureuse. Gérard Cardonne écarte les éclairages convenus et met l'accent sur le point de vue de la femme de ce pays pour jeter un pont entre le Maghreb et la France, en confrontant le pays du dehors et celui de dedans. Selma existe : elle a une vie, un itinéraire. Vous serez certain de l'avoir rencontrée sur la plage de Kelibia, à la Ghriba de Jerba ou dans la palmeraie de la Corbeille de Nefta. L'écriture se concentre sur la relation entre deux personnages, qui ne vont pas l'un vers l'autre, qui attendent, qui ne savent pas qu'ils s'aiment, qui ne veulent pas le savoir, parce que cet amour leur semble impossible.

10/2006

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Littérature étrangère

Hammerstein ou l'intransigeance. Une histoire allemande

" La peur n'est pas une vision du monde. " C'est par ces mots qu'en 1933, Kurt von Hammerstein, chef d'état-major général de la Reichswehr, résolut de tourner le dos à l'Allemagne nouvelle, et à Hitler devenu chancelier. Issu d'une très ancienne lignée d'aristocrates prussiens, Hammerstein méprisa profondément l'hystérie funeste où s'engageait son pays. On voulut ignorer son avertissement, et c'est en vain que le général, de complots en dissidences, tenta de freiner le désastre. Jusqu'à sa mort en 1943, Hammerstein aura préservé son indépendance, raidi dans une intransigeance devenue héroïque. Ses sept enfants eurent eux aussi des destins singuliers, prenant parti, au fil de rencontres inattendues, pour la résistance intérieure. Le livre du grand écrivain allemand Hans Magnus Enzensberger n'est une biographie qu'en apparence. Car il s'agit d'" une histoire allemande ", un récit tissant par mille moyens divers les destins individuels et le devenir collectif. Modeste devant la science historique, Enzensberger a choisi la liberté du narrateur : "même en dérapant à l'écart des faits, on peut fort bien parvenir à des vues justes ". Et lorsqu'il dialogue avec les morts, Enzensberger, en véritable sorcier, invoque les esprits. A travers la multitude de ces vies qui se croisent, s'éveille le fantôme de la catastrophe allemande, révélant la décomposition de la république de Weimar, le passage de la vieille Prusse à l'ordre nouveau, la sournoise complicité de l'Allemagne avec l'Union soviétique, l'échec de la résistance, la folle association de l'idéologie la plus fanatique et du cynisme le plus froid. C'est parce qu'il a un sens aigu de ce qu'est un destin qu'Enzensberger nous offre ici un grand livre.

02/2010

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Histoire internationale

Lisbonne. Histoire, promenades, anthologie et dictionnaire

Depuis sa fondation, Lisbonne n'a cessé d'être une ville ouverte sur le monde et tournée vers l'universalité. Point de rencontre entre le nord et le sud de l'Europe, elle a d'abord accueilli successivement divers peuples méditerranéens, avant de se tourner vers l'Atlantique au temps des Grandes Découvertes et de devenir la capitale d'un empire maritime. Depuis la fin de la colonisation en 1974, elle demeure l'une des métropoles les plus métissées du continent. Cet ouvrage explore l'âme restée mystérieuse d'une cité dont l'identité particulière a su se nourrir de cultures multiples sans rien perdre de son authenticité. Il relate les principaux événements qui ont marqué son histoire politique, sociale, religieuse et urbanistique, et propose une anthologie de textes de voyageurs étrangers, du XVe siècle à aujourd'hui, qui témoigne de la fascination que Lisbonne a toujours exercée sur ses visiteurs. Il offre aussi un large choix d'écrits de poètes et de prosateurs portugais, la plupart inédits en français, tous imprégnés de ce mélange de langueur et de vitalité, de permanence et de modernité qui a inspiré la poésie de Pessoa. Un Dictionnaire fournit enfin tous les mots-clés permettant de pénétrer au coeur d'un labyrinthe lisboète qui n'a pas fini de nous séduire et de nous intriguer. "Comment t'orienter dans Lisbonne ? Si tu es perdu, que dois-tu faire ? Une solution rapide : tu dois t'orienter par la beauté humaine qui existe, qui est variée et passe constamment d'un côté à l'autre", écrit Gonçalo M Tavares dans sa préface, qui illustre magnifiquement tout ce que cette ville suscite, aujourd'hui comme hier, de trouble et d'interrogations.

10/2013

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Histoire et Philosophiesophie

Le facteur temps ne sonne jamais deux fois

Chose déroutante, décidément, que le temps. Nous en parlons comme d'une notion familière, évidente, voire domestique, "gérable". Une sorte de fleuve dont nous pourrions accommoder le cours à notre guise, à coups de plannings, de feuilles de route, d'agendas. Nous parlons même d'un "temps réel" pour évoquer l'instantanéité, c'est-à-dire le temps sur lequel nous n'avons aucune prise. Les physiciens, eux, l'ont couplé à l'espace, en ont fait une variable mathématique, abstraite, qu'ils intègrent dans des théories audacieuses, spectaculaires, mais si complexes qu'elles sont difficiles à traduire en langage courant. Certains disent même avoir identifié le moteur du temps. Quant aux philosophes, ils ne cessent depuis plus de deux millénaires de lui tourner autour, et de le soumettre au questionnement : Le temps est-il une sorte d'entité primitive, originaire, qui ne dériverait que d'elle-même ? Ou procéderait-il au contraire d'une ou plusieurs autres entités, plus fondamentales : la relation de cause à effet, par exemple ? Le temps s'écoule-t-il de lui-même ou a-t-il besoin des événements qui s'y déroulent pour passer ? S'apparente-t-il au devenir, au changement, au mouvement ? Et au fait, le temps a-t-il eu un commencement ? À toutes ces questions, la physique apporte des éléments de réponses, souvent fascinants. Mais aucune discipline ne parvient à épuiser, à elle seule, la question du temps. C'est pourquoi nous avons croisé les regards. Et lorsqu'on met côte à côte nos discours sur le temps, les arguments des philosophes et les théories des physiciens, que se passe-t-il ? Sans aucun doute de belles et troublantes choses... C'est exactement ce que nous avons voulu savoir.

10/2007

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Romans historiques

L'an 40. La bataille de France

15 mai 1940. Les chars allemands ont percé à Sedan. Paul Reynaud, président du Conseil, n'a d'autre choix que de se tourner vers son allié britannique, Winston Churchill, pour le supplier d'envoyer du renfort. Au même moment, à Dunkerque, Claudine Vermotte attend désespérément des nouvelles de son mari, au front depuis huit mois. Les réfugiés belges affluent dans la ville - doit-elle faire ses valises elle aussi, pour ne pas subir l'occupation allemande ? De tout son coeur, elle espère que les Français vont repousser les panzers allemands à Sedan... Sedan, où se trouve son mari. Le sergent René Vermotte combat à bord d'un B1 bis, un char de combat de 32 tonnes d'acier. Le lieutenant ardéchois Dumas, Boissier, le radiotélégraphiste du Sud-Ouest, Mérindol, le jeune pourvoyeur provençal, et Ziegelmeyer le mécanicien originaire d'Alsace, sont ses compagnons de lutte. Enfermés dans le ventre métallique de leur engin, ces cinq hommes incarnent une nation meurtrie par la Première Guerre mondiale, mais prête à se battre encore une fois pour sa survie. Road trip historique, de Sedan à Montpellier en passant par Compiègne et Orléans, La Bataille de France, nous fait traverser le pays à bord d'un blindé plus puissant que tout ce que possède alors l'armée allemande. En croisant trois visions de la guerre - celle des gouvernants, des soldats et des civils -, Eric Teyssier signe une fantastique fresque humaine. Entre témoignage historique et récit romanesque, il fait revivre six semaines de combat aussi tragiques que cruciales pour l'histoire de France. Inspiré de faits réels, L'an 40 rend hommage aux 65 000 soldats français tombés au terme de combats acharnés. La Bataille de France est le premier tome d'une série consacrée à la Seconde Guerre mondiale des Français.

01/2020

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Psychologie, psychanalyse

Articles et conférences. Tome 4, la difficulté de vivre

" Dans les textes que j'ai réunis ici, il sera surtout question de l'enfant, de ses difficultés de développement et des manières de les vaincre. Il y sera question aussi de ses parents, de leurs angoisses, de leur façon de s'occuper de l'enfant, de le guider dans sa vie. Les parents se posent aujourd'hui nombre de problèmes, ils doutent d'eux-mêmes. C'est tout à fait normal, étant donné la rapidité de l'évolution de la vie sociale, le déclin des valeurs qui, pour les parents, étaient jadis des valeurs sûres et qui ne le sont plus du tout à l'époque actuelle. Alors, ils n'ont plus, comme autrefois, confiance en eux, parce qu'ils ne savent pas quel avenir ils préparent à leur enfant ". " On m'a souvent posé la question de savoir si la psychanalyse peut tout expliquer. Pour ma part, je crois qu'elle est là non pas pour " tout expliquer ", mais pour aider ceux qui se sont enlisés dans la répétition par refoulement de leurs désirs : les aider à sortir du même sillon du disque de leur vie, qui est en train de tourner sur place. Elle est là pour que la vie reprenne ses droits ". " La cure analytique met à jour les motivations inconscientes : si, à cause de ce qui se passe dans son inconscient, un être humain souffre, c'est en " parlant " sa souffrance qu'il va sortir de sa difficulté. La parole, c'est cela la découverte de la psychanalyse ; la parole comme médiatrice de tout ce qui se passe en nous de douloureux, à partir du moment où elle peut être dite et écoutée, parlée et assumée ". Françoise Dolto

10/1975

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Psychologie, psychanalyse

Epître à l'objet

Sans nos objets internes, nous ne pouvons pas vivre. Mais nous pouvons aussi être étouffés par eux, jusqu'à en mourir. C'est de leur fait que nous devenons lâches ou héroïques dans l'adversité, courageux ou pleutres au quotidien. Ce sont eux qui nous poussent à nous tourner vers les autres, eux aussi qui nous incitent à demeurer dans un isolement narcissique superbe. D'où viennent-ils donc, ces compagnons internes incontournables ? Comment se sont-ils emparés de notre force pulsionnelle ? Quel est leur degré de parenté avec les personnes qui nous entourent, et tout spécialement avec ceux qui ont présidé à nos premières expériences du monde dans un environnement donné ? En quels termes peut-on se figurer leur surgissement premier et leurs relations avec ce qui fait notre originalité propre - notre Moi ? Quel rôle joue notre mémoire subjective dans leur constitution et leurs modifications ultérieures ? Que devient leur compagnonnage avec le Moi, lors des séparations et des pertes inhérentes au déroulement psycho-biologique de la vie et, pis encore, lors des traumatismes graves qui peuvent briser le cours d'une existence ? Si l'on se souvient que le but de la cure analytique est le remaniement de la névrose infantile au travers de l'organisation d'une névrose de transfert dans l'expérience de la relation analytique, y compris dans la cure psychanalytique de l'enfant ? Sur ces multiples questions, l'auteur de cet essai propose un mode de réflexion, bien davantage qu'elle ne prétend apporter de réponses. A la suite d'une première partie plus théorique, la deuxième partie du livre regroupe des études cliniques intéressant l'interprétation, dans la cure analytique, de la relation d'objet et des identifications au masculin et au féminin qui leur sont corollaires.

07/1998

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Droit

Droit et institutions. Tome 1, De l'Empire romain à la féodalité, 2e édition

Les Normands mettent le royaume en péril : le succès d'aventuriers, peu nombreux mais entreprenants, révèle sa fragilité. Les aristocrates croient le sauver en s'affranchissait de l'autorité royale. Pourtant, les gens d'Eglise, entraînant toute la population, continuent à se tourner vers le passé et à rêver, comme au temps de Charlemagne, la restauration de l'autorité impériale sur Romains et Francs, maintenant confondus dans une prodigieuse foi en l'avenir. Les chrétiens de la société carolingienne se plaisent à rappeler les gloires du peuple de Dieu dans l'Ancien Testament ; ils représentent Charles le Chauve en roi Salomon. Mais ici, le roi d'Israël, vêtu du manteau pourpre des empereurs romains, est flanqué de deux palatins tenant des attributs du roi franc : lance, écu, épée. En majesté sur une cathèdre de style byzantin, le roi couronné siège sous un dais dans une cour bordée d'arcades, où se pressent les dignitaires du palais et la foule des rachimbourgs. Ce nouveau peuple élu assiste au Jugement de Salomon. Dans une composition triangulaire, tous les regards des laïcs, hormis celui de l'exécuteur, convergent vers le roi. Investi d'un ministerium, celui-ci rend la justice en recherchant la vérité. Le partage de l'enfant vivant, qu'il propose pour identifier la mère, est accueilli par des gestes d'approbation et de louanges. La scène, discrètement représentée au bas de la miniature, est essentielle : la sagesse du fils de David ne peut apparaître pleinement que dans l'épisode biblique. Telle était l'idée de justice à la fin du IXe siècle : utopie rétrospective ? Charles le Chauve emporta dans la mort le rêve impérial du premier millénaire. Pourtant, nombre d'institutions, bien que remodelées sous l'emprise féodale, poseront les bases d'une société nouvelle.

12/1993