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Littérature française

Kayro Jacobi, juste avant l'oubli

Certes, Kayro avait peur d'être à son tour arrêté, dépossédé, chassé de son pays natal. Mais il n'avait rien abandonné de ses rêves, égoïstes et magnifiques, qui faisaient son tourment et, un jour possiblement, feraient sa gloire. Pouvait-il vivre sous un ciel étranger ? Pouvait-il créer dans une culture différente de la sienne ? Il ne le pouvait pas. Il aimait trop son pays, plus peut-être que ceux qui lui déniaient le droit d'y vivre. Il ne partirait pas. Il était d'une résistance peu ordinaire. Il trouverait le moyen de rester. Cette conviction se changeait en certitude. Il s'y accrochait comme à une ancre qui le maintiendrait en place, pendant longtemps... le temps qu'il faudrait pour faire au cinéma égyptien ce que les pyramides étaient aux siècles. Tout commence dans les studios de la Kayro Films, lorsque le producteur et réalisateur juif égyptien Kayro Jacobi s'alarme d'un article dénonçant l'omnipotence et la décadence des cinéastes " étrangers " dont les films pervertissent le véritable visage de l'Egypte. Nasser vient d'arriver au pouvoir. Les studios produisent toujours leurs flopées de comédies musicales et de mélodrames lascifs, libres un temps encore de toute censure puritaine. Le cinéma égyptien est alors le phare du cinéma oriental, sa Mecque, son Hollywood, et Kayro en est l'enfant chéri. Il est, à trente-cinq ans, le roi du cinéma populaire de son pays, reconnu par ses pairs, courtisé par les étoiles du grand écran, follement aimé des femmes et cible toute désignée de la presse xénophobe. Attaqué et humilié, Kayro le magnifique entre en résistance. Dans ce roman jubilatoire où culmine son art de la tragi-comédie, Paula Jacques ressuscite les riches heures du cinéma égyptien et poursuit son exploration de la comédie des passions humaines.

03/2010

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Musique, danse

MICHEL BERGER. Quelques mots d'amour

De michel Berger, on garde l'image d'un adolescent fragile, timide et chaleureux. On l'imagine heureux, serein, contemplatif, un professeur Nimbus avec les doigts de Mozart. Tout cela est vrai. Tout cela est faux. Pour la première fois, un livre s'attache à raconter l'histoire personnelle de Michel Berger et l'importance qu'elle a eue sur son oeuvre. Car, par cetains côtés, le destin de l'homme est tragique. Abandonné par son père (l'académicien Jean Hamburger), quitté par son premier amour, frappé par la mort de son frère puis par celle de son ami Ballavoine, il disparaît il y a juste cinq ans, au coeur de l'été 1992, en pleine jeunesse, en pleine gloire. Célèbre à seize ans, star dix ans plus tard, Michel Berger reste le découvreur de Véronique Sanson, le compositeur des plus belles chansons de France Gall, son épouse. Il demeure l'homme de tubes séduisants, comme ce Message personnel adressé à Françoise Hardy, ou somptu- eux, comme Quelques chose de Tennessee qui a renouvelé la carrière de Johnny Hallyday. Sait-on aussi qu'il fut compositeur de musiques de film ? De thèmes pour slogans publicitaires ? (Orangina, c'est lui ! ) Michel Berger était tout cela à la fois : auteur-compositeur-interprète. Mais aussi pygmalion, metteur en scène, homme d'affaires, patron d'éditions musicales et, bien sûr, co-auteur, avec Luc Plamondon, de l'opéra rock du siècle : l'immortel Starmania. Jean-François Brieu, est maître de conférences à l'IUT de journalisme de Bordeaux. Il est aussi l'auteur de nombreux livrets ayant accompagné les intégrales CD de férré, Souchon, Sardou, Berger. Eric Didi, diplômé d'HEC, est producteur indépendant, concepteur et réalisateur d'intégrales CD (Vartan, Montand, Berger et Souchon). Ils ont déjà cosignéJohnny en concert, 35 ans de passion, aux éditions Vade Retro.

06/1997

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Histoire de France

Survivre et mourir en musique dans les camps nazis

Des premiers camps punitifs du IIIe Reich jusqu’aux usines de mort de Treblinka ou Birkenau en passant par les camps de prisonniers de guerre, ce livre tente un état des lieux des activités musicales dans l’univers concentrationnaire. Dès le début, les principales utilisations et détournements de la musique sont présents : elle rythme la répression, la propagande et accompagne les travaux forcés. Dans les camps d’extermination, ceux de l’Aktion Reinhard (Belsec, Sobibór et Treblinka) et celui d’Auschwitz-Birkenau, les notes de musique s’élevaient dans les airs en même temps que la fumée des fours crématoires, quand elles n’étaient là pour cacher le bruit des exécutions sommaires. C’est dans cette partie que l’auteur a choisi de parler de Theresienstadt, le « camp des musiciens », camp de transit et antichambre de Birkenau dont la création figure en bonne place dans le protocole de la conférence de Wansee qui organisa l’extermination des populations juives d’Europe. En parallèle aux camps de concentration pour civils, l'auteur se penche également sur les musiques composées dans les camps de prisonniers de guerre. Si Olivier Messiaen est sans nul doute le musicien le plus célèbre de tous les camps de prisonniers (il a composé son Quatuor pour la fin du temps au Stalag de Görlitz), nombre de compositeurs, chefs d’orchestres ou instrumentistes furent également captifs dans les Stalag et Oflag allemands. Pour mener à bien ce travail et le confronter à la mémoire encore alerte des survivants, l’auteur a rencontré d’anciens déportés, notamment Robert Fertil, (Neuengamme), Anise Postel-Vinay (Ravensbrück) ainsi que deux musiciens, tous deux violonistes : Haïm Lipsky (Auschwitz I) et Violette Jacquet-Silberstein (orchestre des femmes de Birkenau). Parfois clandestine mais le plus souvent « officielle », la musique fit partie intégrante du système concentrationnaire.

05/2011

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Musique, danse

Chantons nos nouvelles régions de France

Chantons nos nouvelles r... de Roland Tèche fait mieux que tenir ses promesses. Mu par la volonté de déjouer les effets de l'actuelle obsolescence programmée des choses et des actes qui embrume nos mémoires, le musicien poète fait surgir du fond de nos mémoires des souvenirs dont il nous fait découvrir à quel point ils nous sont chers. Mieux, en replaçant dans le jus de leur territoire et de leur temps d'origine, ces musiques et chants qu'il fait revenir à nos lèvres, il nous ouvre des horizons qui éclairent notre temps, notre façon de penser, de voir, de vivre aujourd'hui. Par les effets de son patient et considérable travail d'historien et d'ethnologue (voire d'ethnomusicologue) que met en voix le conteur érudit qu'il est, Roland Tèche fait de Chantons nos nouvelles r..., un voyage aussi léger que profond, au pays de la musique, de la poésie, de l'histoire de notre pays. C'est tout naturellement qu'il nous fait savoir comment naquirent les instruments, comment évoluèrent les formes musicales dont les danses développèrent l'espace, comment les musiciens et paroliers façonnèrent notre manière de percevoir et exprimer l'amour, la joie, la tristesse, la vie et la mort, le temps qui passe, l'histoire qui court. En une mise en abîme extraordinaire, Roland Tèche nous fait découvrir : les chants, danses, fêtes et coutumes, les musiciens célèbres, les personnages réels ou légendaires qui font l'âme et le sang d'une région. Mieux encore, d'une partition à l'autre, toujours accompagnées de leur livret, c'est à jouer d'un instrument parfois délaissé depuis l'adolescence qu'il nous invite, pour en faire vivre la musique et en faire partager le chant.

11/2020

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Rock

Neil Young - Sept décennies au sommet du rock

Since ? rite ? . Humanite ? . Instinct. Authenticite ? . Et surtout talent. Depuis plus de cinq de ? cennies, le Canadien de Toronto posse`de toujours cette incroyable faculte ? d'e ? crire et de composer des chansons qui ont traverse ? le temps pour nous cueillir et nous e ? merveiller comme le jour de leur sortie. Plus de 40 albums plus tard (dont le ge ? nial Harvest, qui fe^te en 2022 ces cinquante ans), Neil Percival Young n'en nit jamais de nous surprendre avec d'incroyables archives et de nouveaux albums comme Barn, sorti il y a quelques semaines. Folk, rock, country, blues... , Neil Young a emprunte ? toutes les pistes musicales sans jamais se perdre, trac ? ant a` chaque fois une nouvelle voie. Fan de l'artiste, Alain Gardinier a conserve ? depuis plus de 35 ans infos et documents de toutes sortes sur son musicien pre ? fe ? re ? . Il a e ? galement pu l'interviewer, ainsi que plusieurs de ses proches comme Joni Mitchell, David Crosby ou` ses musiciens. Cette biographie tre`s comple`te, truffe ? e d'anecdotes, d'extraits d'interviews et de nombreuses infos ine ? dites, retrace sa vie tumultueuse faite d'alliances et de ruptures, de gloire et de trahisons, de combats comme l'e ? cologie ou` la lutte anti OGM, de concerts et tourne ? es le ? gendaires mais aussi, au travers de sous- chapitres illustre ? s, de passions comme les trains e ? lectriques, les guitares ou` les voitures anciennes. Sans oublier son fameux Broken Arrow Ranch, les meilleures covers de ses morceaux, les bootlegs les plus inte ? ressants, ses diffe ? rents groupes ou` encore de nombreux portraits des hommes et des femmes essentiels dans son exceptionnelle carrie`re. Et bien su^r ses meilleurs albums. Neil is the Man !

10/2022

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Histoire de la musique

Les pouvoirs extraordinaires de la musique

La musique est le dernier phénomène qui nous rassemble, elle ravive le sentiment d'appartenance à un tout, organise le chaos et rend le monde plus harmonieux. Elle exerce son pouvoir partout où elle résonne. A travers 42 chroniques, André Manoukian nous invite à ses côtés à explorer le monde du son, ses effets sur l'homme évidemment, mais aussi sur la nature. L'homme a-t-il chanté avant de parler ? Pourquoi la voix du colosse Néandertal était-elle fluette comparée à celle de Sapiens ? Pourquoi, selon Darwin, le langage humain peut-il être comparé au chant des oiseaux ? Comment l'imitation du cri d'une proie pour la traquer est-elle devenue musique ? Saviez-vous que chaque langue émet dans sa fréquence propre ? Connaissez-vous le pouvoir curateur du chant des baleines ? Comment le son affecte-t-il chaque organe de notre corps ? Autant de phénomènes surprenants qui nous permettent de mieux comprendre notre rapport au son et à ses vibrations, qu'André Manoukian analyse avec autant de science que de jubilation. Un livre savoureux qui nous révèle toute la puissance salvatrice de la musique. A propos de l'auteur : Auteur-compositeur, arrangeur, pianiste et chroniqueur, André Manoukian nourrit depuis toujours une passion communicative pour la musique. Il a composé divers albums en solo, notamment Anouch, un vibrant hommage à sa grand-mère et à ses racines arméniennes, également pour des artistes telles que Malia et Liane Foly, et des albums hommage, comme Les pianos de Gainsbourg. Touche à tout insatiable, il multiplie les interventions dans les émissions musicales télévisées ou radiophoniques. Sur les routes de la musique et Sur les routes du jazz, adaptés en chroniques sur France Inter, ont connu un large succès.

03/2024

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Beaux arts

Webern, Fourier et Butor selon Pousseur

Prendre l'utopie comme clé de lecture de la polétique du compositeur belge Henri Pousseur (1929-2009) permet de pointer un aspect trop souvent absent des commentaires habituels à son propos, et qui, pourtant, ne pouvait qu'interpeller l'observateur : la récurrence de l'association des modèles wébernien et fouriériste. Ma démarche, moins musicologique qu'anthropologique, s'appuie sur les éléments inédits recueillis lors du séjour d'Henri Pousseur en Corse, à mon invitation à l'Université en 1987, et associe étroitement Michel Butor, avec qui il a partagé une certaine conception de la création et du rôle politique de l'art. La création est politique parce qu'utopique ou bien politique parce qu'utopique, dès lors qu'il y analogie entre les systèmes d'oppression et de subordination, qu'il s'agisse de peuples, d'expressions ou de productions artistiques. On ne peut pas prôner une démocratisation de l'art sans militer pour une société dé-chaînée. Et inversement. Formulée sous cet angle, la question du faire rendait indispensable une relecture de l'histoire de la musique de l'après-guerre dans sa relation très ambiguë à l'héritage, l'histoire, bien sûr encombrée de chefs-d'oeuvre, étant surtout un process auquel chacun d'entre nous peut prendre part, où qu'il soit, puisqu'elle est à la fois palimpseste et palindrome. En même temps, elle exigeait une autre approche esthétique du musical, plus anthropologique que musicologique - puisqu'elle incluait désormais d'autres identités culturelles -, en tout cas utopique, parce que profondément politique. Quatre personnages sont désormais interactifs dans le parcours ici proposé, où l'utopie est envisagée non comme système, mais comme quelque chose qui n'a pas eu lieu pour l'instant, quelque chose de non-encore-advenu.

06/2019

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Littérature française

La mesure des vents

Convoquant la "majesté élémentaire" des Açores, La Mesure des vents entraîne le lecteur dans une initiation aux mystères de l'ouïe et des sons, inspirée du "théâtre de la nature" . Orchestrant la chorégraphie météorologique des phénomènes atmosphériques et des caprices climatiques, elle transpose en un somptueux dispositif polyphonique se répercutant en une féerie polychrome la clameur des vents dans le ballet des nuages, le frémissement de l'air, le mugissement des eaux, le battement de la pluie, le roulement des flots, la rage de l'écume, le fracas des tempêtes, le tumulte des séismes, le grondement des volcans, le craquement de la lave en fusion. Partition de mots autant qu'invitation, dans un tourbillon vertigineux de sons, de résonances, d'échos, de modulations, de vibrations, à un voyage initiatique jusqu' "au creux de l'oreille" , où l'onirique le dispute à la noblesse des paysages, pour conjurer l'expérience du vide sur fond de méditation sur la trouée, tout en mettant les sens en éveil, à l'écoute de la vie et des bruissements du monde. L'auteur nous invite à suivre Quentin, le personnage de ce récit musical, mandé en songe par le chef d'orchestre vaudois Ernest Ansermet, sur les traces de Francisco de Lacerda, son ami le compositeur et chef açorien qui le forma et le précéda à l'orchestre du Kursaal de Montreux, devenu en 1918 l'Orchestre de la Suisse Romande. Né dans le Jura vaudois, Jean-Luc Bourgeois s'est tôt intéressé aux réalités du son et de la musique (pratique du piano, de l'orgue et des gongs), sans en faire pourtant profession. Happé par l'histoire, la philosophie et les lettres durant sa scolarité et ses études, il a enseigné, avant de se vouer à la recherche en ces matières, puis à l'écriture (essais, voyages et scénarios). Il vit à Lausanne.

01/2021

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Musique, danse

The Who by Numbers. L'histoire des Who à travers leur musique

Pete Townshend – génie torturé et compositeur visionnaire, notable pour ses moulinets légendaires et ses destructions de guitares. Roger Daltrey – bagarreur des rues et chanteur à la voix d'or, précurseur du genre superstar musclée aux boucles blondes. John Entwistle – dit ''The Ox'', bassiste-arrangeur, aux doigts puissants et aux multiples talents, ayant un penchant pour l'humour noir. Keith Moon – ultime rockeur surexcité, batteur virtuose, loufoque et infortuné. Les ''Orrible 'Oo !'' Ils ont démoli leur matériel sur scène, popularisé le larsen de guitare, ouvert le chemin au punk, inventé l’opéra-rock, l'arena rock, et enregistré des disques parmi les plus fascinants de tous les temps. Émergeant de la scène mod rhythm and blues du milieu des années 1960 avec des hymnes adolescents enflammés comme My Generation, les Who étaient les gamins les plus sauvages, énervés et bruyants du lot. Mais, en dépit de la phrase la plus célèbre de Townshend : ''J'espère mourir avant de devenir vieux'', et contrairement à de nombreux rivaux, le groupe s'est attelé à la création d'œuvres plus matures fin des années 1960 et durant les années 1970, avec le succès phénoménal de l’opéra-rock Tommy, de l'album vénéré Who's Next, du chef-d'œuvre mod de Townshend Quadrophenia, et plus encore. Le travail de ces auteurs apporte une différente perspective au long et étrange voyage musical d’un des groupes de classic rock qui compte parmi les plus novateurs et impérissables. Ils reconsidèrent certains trésors des Who les moins connus et apportent un nouvel éclairage sur leurs disques les plus populaires. De I Can't Explain à Tommy, de Won't Get Fooled Again à l'album du come-back, Endless Wire, The Who by Numbers retrace la carrière extraordinaire et captivante des Who, chanson par chanson.

12/2018

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Musique, danse

Cathy Berberian, cant'actrice

" La musique est l'air que je respire et la planète que j'habite ", écrit Cathy Berberian quelques jours avant de mourir. Sa carrière ne ressemble à aucune autre. L'une des plus grandes chanteuses de ces cinquante dernières années évolue en marge des prises de rôle, des productions internationales, des soirées de gala au Metropolitan Opera ou à Covent Garden, des rumeurs étalées dans la presse, des cabales. Suivre son parcours conduit au cœur de l'histoire de la musique des années 1950-1980. On assiste avec elle aux expériences vocales majeures dans la musique électroacoustique, aux pratiques novatrices du théâtre musical, à la redécouverte du répertoire baroque, à l'émergence d'une conception nouvelle du récital conçu comme spectacle. Sa voix, ignorante des frontières, se déploie dans les univers les plus variés de la musique d'hier et d'aujourd'hui, d'ici et d'ailleurs, savante et populaire. Petite Arménienne dans l'Amérique des années trente, élevée dans un milieu modeste, Américaine dans l'Europe de l'après-guerre, femme dans un milieu presque exclusivement masculin, Cathy Berberian a lutté toute sa vie contre le courant dominant, avec pour armes un immense talent, une intelligence remarquable, un humour indéfectible. Créatrice et dédicataire des oeuvres vocales de son mari Luciano Berio, elle défriche avec lui des champs inexplorés dans le domaine de la voix et de l'utilisation du mot en musique. Par sa réceptivité et son goût de l'expérimentation, elle se place ainsi au cœur du processus de création, avec des compositeurs tels que Sylvano Bussotti, John Cage, Igor Stravinsky, et collabore aussi bien avec Peter Brook qu'avec Nikolaus Harnoncourt. " De Monteverdi aux Beatles ", elle fait connaître dans le monde entier la musique qu'elle aime et sert.

10/2003

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Musique, danse

Voyage au coeur du Ring. Encyclopédie

L'Anneau du Nibelung, Festival scénique en un prologue et trois journées, tel est le titre exact du plus imposant monument dramatique de notre civilisation, un drame musical gigantesque d'une durée d'environ quinze heures. Le public, même passionné, est loin de soupçonner l'étendue des richesses que recèle cette ouvre, qui ne saurait livrer ses secrets qu'au terme d'une exploration approfondie et d'une analyse fouillée. Cette complexité se justifie par le but ultime de Wagner représenter de manière émotionnelle et rigoureuse à la fois, la vie, toute la vie, en une œuvre d'art totale. Si on aborde le Ring sans préparation suffisante, il est en grande partie incompréhensible. Aussi trouvera-t-on dans ce volume une multitude de points de vue qui nous éclairent sur les multiples facettes de l'œuvre, en fournissant des grilles de décodage, entre autres philosophique, mythologique, psychanalytique, socio-économique. Cette approche plurielle nous fait découvrir l'extraordinaire modernité de l'œuvre centrale de Wagner, qui, enjambant le XXe siècle rejoint le XXIe, dans sa problématique la plus urgente : la défense de l'humanité et de la nature contre les ravages d'un pouvoir totalitaire mondial et d'une avidité financière illimitée. Outre encore une analyse des médias (texte, son et image) qui participent au déploiement scénique, cette encyclopédie présente l'étude la plus détaillée à ce jour du réseau des motifs musicaux qui structurent l'ouvre dont la destinée est retracée à travers l'examen de la réception critique des nombreuses mises en scène et enregistrements discographiques ou vidéographiques dont elle a été l'objet. Ce volume, " Encyclopédie ", complète le " Poème commenté " qui contient le texte original de Wagner et sa traduction française, ainsi que des commentaires musicaux et théâtraux.

10/2005

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Littérature française

L'esprit de l'ivresse

Un homme rentre chez lui, fatigué, usé par l'âge et les regrets. La nuit va tomber, les Iris, sa banlieue parisienne, se dressent dans le crépuscule entre épreuve et destination. Ce trajet familier, Youssef Chalaoui pressent confusément qu'il lui sera fatal. Mais il en ignorera l'impact profond, irrévocable, sur le quartier, ses habitants, le pays. Cette nuit-là, au terme d'un long et hésitant et macabre ballet, la périphérie s'enflamme. Et bientôt, la France entière bascule. Dans L'Esprit de l'ivresse, la révolution est traitée hors champ ; comme les bouleversements organiques du grand corps malade de la société contemporaine. Chorégraphique et musical, le roman procède par mouvements amples. A la course désordonnée et assoiffée de liberté de Clara S, l'égérie malgré elle, répond la fuite ouatée du Président Henri Dumont, bloc de souffrances et d'indécision. Chacun cherche en lui-même un élan radical, un feu qui brûle jusqu'aux lendemains, un ressort contre l'impuissance dérisoire et l'acharnement magnifique que recouvre l'idée de destin. C'est par les corps individuels que Loïc Merle pénètre et explore la chair collective d'une Grande Révolte imaginaire dont la proximité plausible (inévitable ?) saisit le lecteur. Par les corps que s'exprime le besoin désespéré d'être ensemble et d'être plusieurs, face à l'engrenage du réel et de la realpolitik qui broie les êtres et les âmes, atrophie les esprits, avorte la notion même d'avenir. Cette nuit des hommes, l'auteur la dessine d'une phrase riche et lumineuse, légèrement étourdie, comme exactement ivre. Car, semble-t-il nous dire, de vital et de salvateur, ne nous restera-t-il bientôt plus que l'esprit de l'ivresse ? C'est une des questions cruciales qui traversent ce premier roman d'une ampleur et d'une ambition rares.

08/2013

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Poésie

Noces

En 1915, grâce au chef d'orchestre Ernest Ansermet, Ramuz fait la connaissance d'Igor Stravinsky alors installé en Suisse romande. Les deux hommes, dont les préoccupations artistiques sont convergentes, se lient d'amitié. Deux chefs d'oeuvre naissent de leur collaboration : "l'Histoire du Soldat", dont la genèse remonte au printemps de 1917, et "Noces", commencée dès 1914, qui ne sera achevée qu'en 1923. Comme "Le Sacre du Printemps", "Noces", qui est pour le texte un montage de propos rituels liés au mariage, prend la dimension d'un acte sacrificiel : il ne s'agit pas du "récit" d'une noce villageoise russe mais dans un langage musical et poétique dépouillé, "aride et dur comme la pierre" selon l'expression d'André Boucourechliev, c'est la mythologie universelle du mariage qui est abordée, dans ses dimensions sociales et érotiques. Il n'est pas étonnant alors que l'écrivain vaudois et le musicien russe aient lié leurs talents autour d'un tel propos. La version française de "Noces" n'est pas à proprement parler une traduction : Ramuz travaillait à partir des indications de Stravinsky, sur le sens, la scansion, le rythme ; il fallait que le texte, chanté ordinairement en russe, pût l'être aussi en français, étant entendu que les parties vocales de la partition sont entièrement intégrées au dispositif instrumental. Les "Noces" de Ramuz remplissent cette exigence tout en offrant au lecteur francophone un grand moment de poésie. Cahier (16 x 22 cm) de 40 pages sur Rivoli blanc 120 grammes, avec trois pleines pages en quadrichromie sur couché mat 90 grammes (marouflé) et sous couverture portefeuille à trois volets imprimée sur carte countryside minéral schiste de 220 grammes.

01/1997

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Musique, danse

Paulette Pub Rock - 343 rue Régina Kricq. 100 ans d'histoire, 50 ans de musiques rock

Peu d'ouvrages ont été consacrés à des salles de spectacles. Le Paulette Pub Rock est une exception dans le paysage musical en France. Syned Tonetta s'est employé à explorer ce lieu qui n'aurait pas perduré sans un couple à la destinée singulière. Paulette, aujourd'hui presque centenaire, et Yves, son mari, ont fait d'un café-épicerie-dancing un temple du rock... à la campagne, dans un village, Pagney-derrière-Barine. Est-ce dû tout simplement à cet amarrage loin des circuits habituels, ou alors à ce public hétérogène dont CharElie a remarqué les a mains calleuses "lors d'une séance de dédicace a plus longue qu'ailleurs" ? L'auteur remonte un siècle en arrière pour comprendre ce lieu à la trajectoire pérenne, ouvert autant sur le passé que sur le présent du rock, qui voit passer des milliers d'artistes et non des moindres : de Vince Taylor à Ange, de Dr Feelgood aux Dogs, du Gun Club à Canned Heat, de Calvin Russell à Blaze Bayley, de Louis Bertignac à No One Is Innocent et tant d'autres. Il doit y avoir une raison ou des raisons pour qu'un nom, une adresse fassent rêver tous les musiciens, des débutants aux plus illustres, tous les fans de blues, rhythm'n'blues, rock'n'roll, punk, metal, stoner et même de prog music. L'auteur, qui a connu un temps ce repaire de rockers de l'intérieur, retrace l'histoire à travers une famille, celle des Bortolotti-Marchal, à l'aide de nombreux témoignages de proches, de clients, d'artistes et de professionnels du show-biz. Un essai sur un carrefour de rencontres et de styles, un phénomène sociétal unique dans les annales du rock.

08/2019

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Histoire internationale

La Hongrie des Habsbourg. Tome 2 : de 1790 à 1914

Entre la mort de Joseph II et l'attentat de Sarajevo, la Hongrie, intégrée dans la Monarchie des Habsbourg, est entrée dans la modernité économique, politique et culturelle, non sans souffrir de la tutelle viennoise jusqu'à 1867. Préparée par la pensée éclairée solidement enracinée et vingt ans d'efforts réformistes sous l'étouffant gouverneraient de l'ère Metternich (1815-1848), la révolution de 1848 liquida le système féodal et instaura un régime parlementaire. Ni la brutale répression de 1849, ni les efforts du néo-absolutisme ne purent toutefois plier la résistance des vaincus et en 1867, François-Joseph fut contraint d'accepter le Compromis qui transforma l'Empire d'Autriche en une Double Monarchie et entérina les règles de fonctionnement du dualisme. Dans la période du dualisme (1867-1914), l'action des gouvernements libéraux a valu à la Hongrie une croissance économique soutenue, un système éducatif performant, une justice humanisée, et aussi le respect de la liberté de conscience, encouragée par une presse libre et dynamique. Ces profondes transformations trouvèrent leur expression dans l'essor de Budapest qui devint une grande capitale européenne, sur le modèle de Paris, de Vienne ou de Berlin. L'Exposition de 1896, organisée pour marquer le Millénaire de l'arrivée des Hongrois dans le Bassin des Carpates, célébra les succès du présent et témoigna de la foi dans l'avenir. Mais le poids des archaïsmes sociaux et l'appréhension de risques que faisait courir au pays le conflit avec les nationalités empêchèrent même après 1900 l'adoption du suffrage universel dans un pays profondément attaché à sa tradition parlementaire. Ces querelles ont malheureusement occulté l'image de la Hongrie libérale et son rayonnement dans le domaine littéraire, musical, artistique et n'ont laissé apparaître qu'une image malveillante de "prison des peuples" persécutant les nationalités minoritaires.

12/2011

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Chanson française

Claude François. L'intelligence populaire en chansons

Le chanteur Claude François est à l'origine d'un continent musical que d'aucuns pensent connaître or, il n'en est rien. En dehors de quelques énormes succès des années 60, du planétaire Comme d'habitude, quelques chansons très connues des années 70 ont eu la particularité de donner l'image réductrice d'un chanteur "léger" à "paillettes-festives" , la seule qui demeure dans les esprits.

Cette caractéristique a engendré contre lui des formes de discrédits permettant à diverses intelligentsias de congédier le chanteur de toute de respectabilité socio-artistique. Ultimement, au risque de choquer ou de faire ricaner, ce constat résonne comme un mauvais diagnostique sur l'état de notre société et de notre culture... C'est oublier un peu vite celui qui, dès 1962, dans le monde du pop / rock français, a été consacré idole aux côtés de Richard Anthony et Johnny Hallyday avant d'aborder ensuite, avec talent et maîtrise, les rivages la country, de la soul music et du funk.

Auscultant les fondations de son répertoire, cet ouvrage tente de pallier ces étranges lacunes. Depuis sa disparition le 11 mars 1978, l'écrasante majorité des ouvrages qui lui ont été consacrés ont totalement occulté la matière première qui a rendu son nom célèbre dans France entière : la chanson, la musique. Olivier Delavault a travaillé à la télévision de 1969 à 1988 dans les secteurs technique puis artistique. L'émission qu'il présenta à France-Inter en 1996 sur les chansons "françaises" issues d'une adaptation l'on poussé à écrire en 2003 le Dictionnaire des chansons de Claude François ; une collaboration en 2010 avec Richard Anthony pour sa dernière autobiographie, un essai sur Jacques Brel, Mots de Brel. Le dégoût essentiel en 2013. Olivier Delavault est également l'auteur, en 2007, d'une biographie de Geronimo chez Folio/Biographie, Gallimard.

01/2023

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Chanson française

HF. Thiéfaine. Animal en quarantaine

Auteur d'une oeuvre inclassable en marge des médias, adoré d'un public d'inconditionnels, Hubert-Félix Thiéfaine s'est confié à Sébastien Bataille, journaliste musical. Ce livre raconte la carrière et l'univers poétique du " dernier monstre sacrément poétique de la chanson rock française ". Hubert Félix Thiéfaine a célébré ses quarante années de tribulations discographiques en compagnie d'un public transgénérationnel toujours fidèle, remplissant à cette occasion les Zénith de France et les grands festivals (avec en point d'orgue un troisième Bercy) dans l'habituelle indifférence des médias mainstream. Une popularité jamais démentie qui s'est bâtie par la seule grâce de ses chansons à la poésie incandescente et au romantisme crépusculaire, résonnant au plus profond de l'inconscient collectif, loin des passions tristes d'une société " fondamentalement épuisée " (comme il la décrivait dès 1978). Derrière l'artiste culte, loup solitaire catalyseur de légendes urbaines, se cache un mélancolique hypersensible, aux clairs-obscurs saisis sur le vif dans cette biographie riche en anecdotes inédites. L'Animal en quarantaine, du nom de son single de 1993 prenant aujourd'hui un sens génétiquement modifié par la crise sanitaire, entre donc dans sa quarantaine discographique, avec un nouvel album événement : Géographie du vide ! L'occasion de découvrir (ou redécouvrir) son parcours atypique dans cet ouvrage où il se montre tour à tour mordant et émouvant, drôle et érudit, indomptable surtout. Ses centaines de milliers de fans ne s'y trompent pas, qui voient dans son oeuvre l'un des derniers bastions de liberté, de rêverie indocile et d'autorisation de délirer sans attestation gouvernementale. A découvrir également dans le livre, préfacé par Dominique A, une interview bluesymentale de CharlElie Couture, un cahier photos illustrant les balises-clefs du Jurassien depuis ses débuts en cabaret, et bien d'autres suppléments de vérité et de vie électrique !

10/2021

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Jeux

Comfortably Numb. Meurtre à Moletta

L'inspecteur principal Massimo Di Giacomo souleva le drap qui recouvrait la victime et le visage figé de Roger Waters apparût. Un visage si familier que le fonctionnaire de police sursauta. Ces traits, Massimo avait eu le loisir de les voir vieillir au gré des albums que l'ancien bassiste des Pink Floyd avait sortis au cours de sa carrière. L'inspecteur s'agenouilla et se mit à caresser la chevelure grise et abondante du musicien. "Qui peut bien vouloir la mort d'un tel génie ? " s'interrogea-t-il. Il contempla la place Garibaldi à présent bondée et frissonna à l'idée que l'assassin puisse être un de ses compatriotes. L'inspecteur principal se sentit coupable et se dit que Roger Waters aurait été plus en sécurité à rester derrière son mur. Alors qu'il vient honorer la mémoire de son papa décédé héroïquement sur la plage d'Anzio en 1944, Roger Waters, ancien bassiste et leader du groupe Pink Floyd, est sauvagement assassiné dans le paisible village italien de Moletta. L'inspecteur principal Massimo Di Giacomo est chargé de mener l'enquête. Pour parvenir à ses fins, l'aide d'Antoine Schiavon, un ami d'enfance et critique musical au Rolling Stones Magazine, lui sera très précieuse. A travers Comfortably Numb ou meurtre à Moletta, Tony Manto retrace le destin tragique de Roger Waters, un des plus grands auteurs-compositeurs du XXème siècle et concepteur de chefs d'oeuvres tels que Dark side of the moon, Wish you were here ou The Wall. Ce récit est aussi l'évocation de la vie d'un artiste fragile et engagé. Une vie jalonnée de drames personnels, de frustrations et de gloire planétaire, et qui s'achève alors que le musicien avait surmonté ses démons les plus enfuis.

02/2023

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Histoire internationale

Elisabeth de Belgique. Ou la naissance d'une reine

L'épouse du roi Albert demeure dans la mémoire des Belges et dans celle de tous les Européens une figure rayonnante de chaleur, de courage et d'humanisme. Durant la Première Guerre mondiale, elle alla bien au-delà de ce qu'on exigeait en ce temps d'une souveraine en fait de bonnes oeuvres, et cette reine d'origine bavaroise se dépensa sans compter pour les blessés et les réfugiés. Tout en fortifiant cet esprit de résistance qui a valu à son royal mari le surnom de " roi chevalier ", elle tenta en 1917 de faire arrêter la tuerie (elle devait d'ailleurs, jusqu'à la fin de ses jours, se montrer une ardente propagandiste de l'entente entre les nations). Après la mort du roi en 1934 et après les difficultés rencontrées par Léopold III, son fils, à la fin du second conflit mondial son prestige joua un rôle non négligeable dans le crédit dont jouit la monarchie qu'incarne aujourd'hui son petit-fils Baudouin. Mais peut-être est-ce dans le domaine artistique qu'elle aura le mieux servi son pays : amie des poètes et des écrivains (Verhaeren, Valéry, Romain Rolland, Colette, Cocteau ... ), des savants (Einstein, la famille Curie ... ), mais plus encore des musiciens (Menuhin, Casals, Cïistrakh ... ), elle aida la Belgique d'après-guerre à retrouver une place de premier plan dans la culture européenne. Le Concours musical international Reine Elisabeth qu'elle a créé et qui se déroule chaque année à Bruxelles n'en est-il pas une preuve évidente ? Défi au malheur et à la souffrance, défi à l'ignorance et à la sottise, défi à la laideur et à la tristesse : elle aura refusé toutes les fatalités et gagné la plupart de ses combats.

01/1987

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Musique, danse

Les passions du choeur. La musique chorale et ses pratiques en France 1800-1850

Si, en 2004, la pratique chorale est devenue un sujet d'actualité grâce au film Les Choristes, elle est aussi un sujet d'histoire. L'objet de ce livre est de donner aux amateurs, aux praticiens, choristes et chefs de choeur, une histoire de leur art du début du XIXe siècle jusqu'à une période récente, et de l'insérer dans une histoire sociale et politique. La Révolution ayant mis un coup d'arrêt à l'exercice des maîtrises religieuses, pour répondre au besoin de chant en choeur à l'église ou en concert, de très nombreux canaux d'apprentissage se sont développés aux XIXe et XXe siècles. Les sociétés chorales ont touché une part importante de la population française entre 1850 et 1950, principalement dans les villes et les bourgs, et à des niveaux esthétiques et dans des contextes sociaux diversifiés. Sous la IIIe République, tout petit Français qui passait le certificat d'études était supposé chanter en "choeur à l'unisson" des chansons populaires et l'hymne national, tandis que le mouvement des Orphéons initiait à la musique une frange considérable de la population masculine qui n'avait pas accès aux filières classiques. Bernadette Lespinard passe ainsi en revue les enjeux politiques portés par la musique chorale, le renouveau religieux qu'elle accompagne, la place de cette pratique dans l'Instruction publique, la part de ce répertoire dans la programmation des concerts et enfin le rôle que joue l'art choral dans la culture, les loisirs et l'idéologie au XXe siècle. L'ouvrage se termine par une galerie de portraits "d'apôtres" de la musique chorale ; certains d'entre eux ont inscrit durablement leur action dans le panorama musical actuel.

05/2018

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Musique, danse

J.S. Bach. Pasions, Messes et Motets

Après le volumineux ouvrage consacré par Gilles Cantagrel aux cantates de J. S. Bach, celui-ci traite d’un ensemble d’oeuvres non moins capitales dans le répertoire de la musique occidentale : les deux Passions (selon saint Jean et selon saint Matthieu), les messes (et en particulier la Messe en si mineur), les motets.Afin de constituer un ensemble cohérent sur l’ensemble de la production vocale de Bach, on a ajouté ici quelques pages chantées issues du Petit Livre de musique pour Anna Magdalena Bach, ainsi que du recueil de chorals publié par l’éditeur Schemelli en 1736 (si toutes ne sont pas de Bach lui-même, elles font partie aujourd’hui du répertoire lié au compositeur). Comme dans l’ouvrage précédent dont il constitue le complément logique, on trouve ici, précédés d’introductions générales, le texte original des oeuvres avec sa traduction en vis-à-vis et un commentaire pas à pas qui constitue un guide d’écoute permettant à l’auditeur attentif d’approfondir sa perception. L’information, d’ordre historique, spirituel et musical, ouvre des perspectives sur les détails de l’écriture et la richesse infinie de ces chefs-d’oeuvre. Tenant compte des résultats les plus récents de la recherche musicologique, cet ouvrage se trouve également d’une grande accessibilité pour tout mélomane, l’érudition de Gilles Cantagrel s’exprimant toujours dans un langage des plus clairs. Gilles Cantagrel, de longue date familier de l’Allemagne musicienne des XVIIe et XVIIIe siècles, est l’auteur de nombreux ouvrages, et en particulier : Bach en son temps ; Le Moulin et la Rivière, Air et variations sur Bach ; Dieterich Buxtehude ; De Schütz à Bach ; Les Cantates de J.-S. Bach.

08/2011

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Musique, danse

La Musique dans l'Allemagne romantique

L'Allemagne a donné au patrimoine musical un legs inestimable, et l'époque romantique se distingue par une floraison éblouissante. Brigitte François-Sappey propose ici une synthèse qui place la musique au cœur du mouvement romantique, en croisant musique et civilisation. Les écueils historiques sont nombreux dans un tel sujet, tant le concept d'" âme allemande " célébré par les romantiques a été récupéré et utilisé à des fins douteuses. Une étude fine des thèmes dominant le romantisme germanique, qui n'exclut pas l'aspiration à l'identité nationale, fait la part de l'idéologie et des œuvres auxquelles ce souffle a donné vie. L'auteur ne néglige pas de présenter le répertoire sous ses différentes rubriques (la musique de piano, de chambre, d'orchestre, le lied, l'opéra et la musique sacrée). Mis à l'honneur, les compositeurs les plus illustres (Weber, Spohr, Schumann, Mendelssohn, Liszt, Wagner et Brahms) sont entourés d'une pléiade de musiciens qui, pour avoir moins marqué la postérité, n'en ont pas moins joué un rôle essentiel, témoignant de la vitalité du cadre culturel dans lequel ils évoluent. L'esprit de l'ouvrage est donc de brosser le tableau d'une phase de la civilisation, celle issue de Goethe et de Beethoven, où, portée par les penseurs, la musique accède au sommet du monde des arts et des lettres. Soutenue par la bourgeoisie progressiste, la musique est dorénavant inséparable de la philosophie de F. Schlegel, Schopenhauer ou Nietzsche, de la peinture de Friedrich ou de l'architecture de Schinkel. Cette culture allemande une et multiple est cernée dans une vaste partie introductive et les liens qu'elle entretient avec la musique innervent l'ensemble de cet essai magistral.

01/2009

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Musique, danse

Art et santé mentale. Tome 2, Quatre grands compositeurs bipolaires (Beethoven, Berlioz, Schumann, Williamson)

Alors que le premier volume de ce grand ouvrage consacré aux relations entre l'art et la santé mentale décrivait la vie tragique de 150 écrivains de premier plan, dont Artaud, Balzac, Baudelaire, Byron, Dickens, Goethe, Hemingway, Hugo, Maïakovski, Nerval, Poe, Pouchkine, Tolstoï, ou encore Zola ; le second analyse en détail la vie et l'oeuvre de quatre compositeurs parmi les plus célèbres. Comment la bipolarité et ses troubles se sont-ils manifestés dans la vie et l'oeuvre de ces quatre grands compositeurs ? Combinant immersion dans leur quotidien et étude approfondie de leur art, François Buhler compose un nouvel essai bibliographique à la hauteur du premier, aussi accessible qu'intelligent, aussi éclairant que passionnant. France Loïse Rehbur Voici le livre fondamental que l'on attendait, le livre nouveau qui procède enfin à l'inverse de la quasi-totalité des ouvrages parus sur le trouble bipolaire depuis plusieurs décennies. Au lieu d'être écrit par un psychiatre et de se servir des grandes personnalités du monde musical comme simples exemples pour le bénéfice presque exclusif de l'étude et de la connaissance de la maladie, il est rédigé par un musicologue et se fonde sur les dernières avancées de la psychiatrie pour faire progresser la connaissance des compositeurs et leur oeuvre. Ce livre mérite de trouver place dans la bibliothèque de toute personne intéressée par la psychologie et la musique. Claudio Leubacher Ancien virtuose de la clarinette et professeur de conservatoire dans sept disciplines différentes, François Buhler est aussi écrivain, critique littéraire, traducteur, auteur de nombreuses publications spécialisées en musicologie, correcteur, relecteur, rewriter, graphologue et conférencier international. Il est l'actuel directeur de la collection Musicologie aux éditions Connaissances et Savoirs où il a publié Aleko, l'opéra tzigane de Rachmaninov.

10/2019

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Poésie

Le faune de marbre. Un rameau vert

"Qu'est-ce au fond qu'Un faune de marbre (malgré l'emprunt du titre à Hawthorne, aucune filiation ne peut être prouvée) ? Un cycle pastoral, très soigneusement structuré en dix-neuf poèmes dont un prologue et un épilogue. S'il est tout à fait conventionnel, par exemple, que la moitié des poèmes ait pour époque et pour cadre le printemps - la saison du renouveau, de l'énergie retrouvée avec les illusions -, il est plus révélateur que chacun soit centré sur un moment ou sur un caractère atmosphérique différent : la pluie, mai, le clair de lune, les bois au couchant, la nuit, etc. Le cycle est donc fait de variations d'ordre pictural (VI, VII) ou musical (XII, XVII). La tonalité générale est élégiaque, les sonorités longues, étouffées, et mouillées : la tristesse et, en effet (selon les voeux de l'auteur), la note dominante - et programmée. Le faune souffre d'être "en prison, voué aux rêves et aux soupirs", évoquant "des choses que je sais mais ne peux connaître" : le monde entier l'appelle, lui "que le marbre à jamais emprisonne". C'est donc en voyeur pétrifié (on trouve dix-sept fois dans le recueil le verbe to watch ou ses équivalents) qu'il assiste au déroulement des saisons, entend l'appel enjôleur de Pan, contemple la grâce bouleversante des peupliers frêles comme des filles, connaît le froid de la nuit, l'explosion du printemps, le vacarme des danses nocturnes et le silence des couchants - enfin, au retour du printemps, se retrouve "triste prisonnier" dont "le cour ne connaît que la neige de l'hiver". Toutes proportions gardées, Un faune de marbre évoque un drame à la manière de celui qui constitue l'argument de Igitur de Mallarmé." Michel Gresset.

04/1992

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Musique, danse

Musiques noires. L'histoire d'une résistance sonore

Sous la direction de Jérémie Kroubo Dagnini, vingt intellectuels de haute facture, parmi lesquels Christian Béthune (Université Jean Monnet), Eric Doumerc (Université de Toulouse 2), Steve Gadet (Université des Antilles), Stéphanie Melyon-Reinette (Université des Antilles), Christine Dualé (Université de Toulouse 1), Marco Robinson (Rust College, Mississippi), mais aussi le conteur franco-camerounais André Ze Jam Afane et le chanteur réunionnais Danyel Waro, rendent un vif hommage aux musiques noires, recensées désormais au patrimoine musical mondial. Dans le cadre d'une approche pluridisciplinaire faisant appel autant aux réflexes d'historien que de sociologue, d'anthropologue, d'ethnologue, de musicologue, de spécialiste des études postcoloniales, de caraïbéaniste ou tout simplement d'artiste, ces penseurs ont décidé d'oeuvrer en commun pour répondre à de nombreuses interrogations sur le sujet : dans quel(s) contexte(s) se sont développées ces musiques ? Quel est leur but ? Quelles pratiques comportementales (rituelles, vestimentaires, corporelles, sexuelles) les accompagnent ? Quels messages (politique, social, idéologique) se diffusent par leur biais ? Quelle a été la réaction des pouvoirs publics face à celles-ci ? En quoi s'inscrivent-elles dans une culture de résistance ? Résistance contre qui ou quoi ? En quoi jouent-elles un rôle de contre-pouvoir ? Une liste qui n'est évidemment pas exhaustive. Le tout en gardant à l'esprit les notions de "production", de "réception", de "circulation" et d"hybridation", et en prenant ces manifestations culturelles noires comme objets d'analyse dans un monde qui change. Et pour le plaisir des mélomanes, le blues, le jazz, le bebop, la soul, le maloya, la dub poetry, le dancehall, le reggaeton, le zouk, le gwoka, le rap, le krumping et les musiques afro-brésiliennes sont à l'honneur dans cette collection d'essais inédits. Un véritable " must have " pour tous les passionnés de musiques noires.

09/2016

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Rock

The devil's legacy

EN PARTENARIAT AVEC LE HELLFEST CORNER & METALLIQUOI ! PREFACE DE METALLIQUOI ! - IL Y A UN PEU PLUS DE CINQUANTE ANS NAISSAIT LE HARD ROCK, REJETON MAL E ? LEVE ? D'UNE SCE`NE ROCK ET POP EN PLEINE MUTATION. DIX ANS PLUS TARD, IL MUAIT UNE PREMIE`RE FOIS ET DEVENAIT HEAVY METAL ET, ENCORE DIX ANS PLUS TARD, METAL TOUT COURT. Aujourd'ui, il est plus vivace que jamais, comme la multitude de groupes qui se produit a` Clisson, chaque anne ? e, a` l'occasion du Hellfest, le prouve de manie`re e ? clatante. Le nombre et la diversite ? des styles propose ? s sont un reflet d'une musique qu'on a souvent enterre ? e, en vain. L'objectif de The Devil's Legacy n'est pas d'en faire un panorama exhaustif - il faudrait pour cela une encyclope ? die -, mais pluto^t d'en isoler les grandes tendances et de remonter a` ses origines. Grosso modo, qu'est- ce qui peut relier un Led Zeppelin a` Sabaton et en quoi Hatebreed est-il l'he ? ritier de Black Sabbath ? Pour plus de clarte ? , l'ouvrage est divise ? en de ? cennies (1970, 1980 et 1990), avec une conclusion consacre ? e au XXIe sie`cle et aux perspectives qui s'ouvrent encore aujourd'hui. De me^me, l'introduction remonte jusqu'aux anne ? es 1940 pour de ? terminer quels sont les piliers de ce monument musical. Il s'agit donc bien d'e ? tablir une ge ? ne ? alogie du metal et, pour cela, quoi de mieux que d'utiliser des arbres ? On y trouvera e ? galement de nombreuses chroniques, des playlists, le pilier de ce temple e ? rige ? a` la gloire des de ? cibels et de la liberte ? .

10/2022

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Littérature étrangère

Lilith

" Je ne suis pas dans les livres. Je ne suis pas dans les spectacles. Ma langue n'est jamais la leur. Je suis dans l'absence de signes. Je suis dans les statuettes tombées sur le flanc, dans les ruines où les vents du désert entassent la poussière des millénaires durant. Je vis dans les déserts perdus où la tempête aveugle les caravanes, et c'est moi qu'on accuse. Je vis dans les recoins isolés et puants où stagne à ciel ouvert l'eau putride des fosses d'aisance, dans les forêts reculées et desséchées, dans les marécages pleins de serpents et d'insectes venimeux, dans les coïts où chacun des amants suce le sang de l'autre, dans les maladies que les nouveau-nés héritent de leurs parents, dans les crises et les attaques qui s'emparent des hommes en prise avec le froid ou la fièvre. On m'identifie à tout cela. Mes beautés usurpées, des imposteurs les transcrivent sous leur nom. Tous se moquent de savoir que je pense, et donc que je suis autre. Je n'ai pas été façonnée dans cette poignée d'argile rouge où, quarante ans durant, Adonanaï a insufflé son âme par tous les trous pour qu'Adadam se lève et se mette à marcher. Qui suis je ? " En libérant la parole de Lilith, la toute première femme à avoir été chassée du paradis par un usurpateur nommé Adonanaï, et en lui rendant sa place de matrice originelle, Réza Barahéni, lui-même condamné à l'exil, livre un condensé poétique et politique de son œuvre : un cri musical, littéralement primal, lancé contre despotes et tyrans, dont les victimes, depuis le commencement, sont les poètes et les femmes.

02/2007

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Littérature française

555 [EDITION EN GROS CARACTERES

Grégoire Coblence, associé d'un luthier, découvre une partition ancienne. Après l'avoir fait déchiffrer, il acquiert la certitude qu'elle a été écrite par Domenico Scarlatti, le plus illustre des compositeurs pour clavecin. Mais la partition disparaît. Après le beau récit biographique sur Armen Lubin, Hélène Gestern revient au roman avec cet énigmatique 555. Comme souvent chez l'autrice, le roman classique se double d'une enquête.

Il s'agit ici d'une enquête sans enquêteur. Mais plutôt de la résolution d'une énigme qui nous tient en haleine jusqu'au bout. De quoi s'agit-il ? Dans 555, Hélène Gestern nous entraîne dans le monde de la musique, des musiciens, de la lutherie, avec une puissance qui lui appartient. C'est en défaisant la doublure d'un étui à violoncelle que Grégoire Coblence, associé d'un luthier, découvre une partition ancienne.

Après l'avoir fait déchiffrer, il acquiert la certitude qu'elle a été écrite par Domenico Scarlatti, le plus illustre des compositeurs pour clavecin. Mais la partition disparaît. Cinq êtres, dont l'existence est intimement liée à l'oeuvre du musicien, se lancent alors à corps perdu à la recherche du précieux document, dans un contexte où vérité et mensonges, sincérité et faux-semblants ne cessent de se télescoper.

de la plus troublante des façons. Mais comme toujours dans les romans d'Hélène Gestern, ces cinq hommes et femmes, au fil de la diabolique partie d'échecs à laquelle ils vont devoir prendre part, sont peu à peu amenés à questionner leur passé, leurs amours, leurs espérances et leurs erreurs, à la faveur d'une quête qui va bouleverser durablement leurs existences. Scarlatti, compositeur génial aux 555 sonates, est le fil conducteur de ce roman " musical ".

Sa musique envoûtante en est la bande sonore. Et peu importe, finalement, de savoir s'il faut en ajouter une 556e.

01/2022

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Ethnologie et anthropologie

Un sacré bazar. Musique, possession et ivresse en Inde centrale

"Un sacré bazar" est la chronique ethnographique de deux jours de rituel au Bastar, en Inde centrale. Imposant la régie des trois unités (temps, lieu, action) à son exposé scientifique, l'auteur brosse les portraits des protagonistes du rituel - hommes, dieux et ancêtres -, présentés dans le vif de leurs interactions, au fur et à mesure de leur apparition dans le rituel. En amenant tout au long du récit les données nécessaires à la compréhension du système social et religieux, ce livre reconstitue, condensés en deux journées, les détours d'une longue enquête ethnomusicologique, faite de fourvoiements et d'allers-retours, à la recherche du sens de la musique qui est au coeur de ce rituel de possession. Ainsi, pendant les deux journées qu'il nous fait vivre intensément, apparaissent peu à peu la logique et les dynamiques d'un système tout à la fois musical, rituel, social et cosmologique. Partant de ce qui apparaît d'abord aux yeux et aux oreilles de l'ethnologue comme un "sacré bazar", on parvient ainsi progressivement à interpréter ce rituel deo bajar qu'il convient plutôt d'appeler "bazar sacré" ou "marché des dieux". Cet ouvrage propose un nouvel éclairage - par le prisme de la musique - sur une forme répandue d'hindouisme local trop souvent présentée en Inde comme un "animisme tribal". Il contribue plus largement à la compréhension des rapports qui unissent si étroitement, partout dans le monde, les phénomènes de transe de possession à la musique. Enfin, comparant musique et alcool en tant que substances, il montre comment elles agissent de manière complémentaire sur les hommes, si bien que l'ivresse devient une forme de possession. Les quelques passages analysant la musique ont été soigneusement circonscrits et synthétisés pour que cet ouvrage soit pleinement accessible aux non-musicologues.

06/2022

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Musique, danse

Abécédaire de la composition

A la plupart des questions qui touchent à la composition il n'y a pas de réponses définitives. Chaque composition constitue une proposition de réponse. Il n'y a pas non plus de ligne de conduite définie que l'on pourrait préconiser à coup sûr. En revanche, pour le compositeur il est important d'être conscient des problématiques qu'il va rencontrer et de l'éventail des choix possibles. Il est important de connaître la nature du territoire sur lequel il évolue, afin d'éviter de se perdre, de tourner en rond, d'être bloqué par des préjugés ou par des idées reçues. C'est un préalable essentiel pour, au final, jouir au mieux de sa liberté. La composition est un domaine immense. Beaucoup de thèmes abordés dans cet ouvrage pourraient aisément se voir consacrer un volume entier. Mais, avant de trop approfondir certains d'entre eux, le compositeur gagne à avoir une vision globale du sujet qui soit, autant que possible, détachée de tout à priori stylistique. C'est ce que j'ai essayé de proposer dans cet ouvrage. Par ailleurs les problématiques relatives à la composition se répondent, interférent, empiètent les unes sur les autres et ne se prêtent guère à un exposé structuré de façon logique et progressive. D'où le choix de l'Abécédaire, forme volontairement subjective, dans laquelle chaque entrée projette un éclairage différent, certaines se recoupant parfois. Mais qui, au final j'espère, donnera au lecteur une idée du sujet la plus fidèle possible. Il faut considérer ce livre comme un viatique que le compositeur emporte avec lui dans son voyage musical de façon à pouvoir le consulter lorsqu'il est bloqué, lorsqu'il a des doutes sur la direction à emprunter, ou simplement lorsqu'il veut avoir un aperçu des possibilités qui s'offrent à lui.

10/2012