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musicale

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Musique, danse

Haydn et Mozart

Haydn et Mozart, les deux plus grands compositeurs de la seconde moitié du XVIIIe siècle, furent unis par des liens d'amitié et d'estime réciproques uniques dans l'histoire de la musique. La brève existence de Mozart (1756-1791) s'inscrit entièrement dans la longue carrière de Haydn (1732-1809), son aîné de vingt-quatre ans, et lorsqu'ils se rencontrent pour la première fois ait début des années 1780, chacun a déjà un grand nombre de chefs-d'œuvre à son actif et bien établi son style propre. Leurs origines géographiques et sociales ne sont pas les mêmes, et si Mozart a beaucoup voyagé en Europe depuis son enfance, Haydn n'a pratiquement pas quitté Vienne et ses environs. Mozart a toujours vécut ait sein de sa famille, en particulier sous la tutelle de son père, alors que Haydn, très tôt, a dû assumer seul son propre destin. Ce livre, en tenant compte des recherches les plus récentes, met en perspective la vie et la carrière de ces deux génies musicaux, tout en éclairant leurs rapports avec le pouvoir, l'argent, les femmes ou encore le milieu social et artistique dans lequel ils évoluèrent, sans oublier, bien évidemment, leurs relations mutuelles, tant au plan personnel que musical. Il traite aussi de la façon dont le phénomène Haydn-Mozart fur perçu par les musiciens du temps, en particulier à l'époque qui suivit la mort de Mozart, où Haydn se trouvait seul pour porter bien haut le flambeau du classicisme, alors à soit apogée, avec cependant a ses côtés, se réclamant de lui, tout en cherchant à se démarquer de son emprise, un " jeune loup " nommé Beethoven.

12/2001

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Musique, danse

Felix Mendelssohn. La lumière de son temps

Lumière de son temps, Felix Mendelssohn le fut à plus d'un titre. Né dans une famille de haute culture, petit-fils du philosophe Moses Mendelssohn, il fut le premier né de la " génération de 1810 " qui vit éclore tant de génies (Schumann, Chopin, Liszt, Wagner...). Ses dons précoces encouragés par sa famille firent de lui un artiste accompli, chef d'orchestre magnétique, âme de festivités édifiantes et de projets pédagogiques ambitieux, qui pratiqua l'art musical dans sa globalité. Brigitte François-Sappey avait déjà consacré à Mendelssohn un bref ouvrage. Elle développe ici, avec une empathie érudite, les traits de l'artiste dont la réputation posthume, modeste par rapport à l'éclat qu'il connut de son vivant et sujette à controverses, commence à être réévaluée. Elle s'attache à éclairer les passages entre l'être affectif et le créateur exigeant, le musicien attiré par les arts du silence (ses dessins et aquarelles témoignent d'un incontestable talent) et l'organisateur d'événements qui réunissent des foules (la recréation de la Passion selon saint Matthieu), le juif converti au protestantisme qui œuvre à la constitution d'une identité allemande, le frère ébloui par sa sœur bien-aimée Fanny dont il ne soutient pourtant pas l'ambition de compositrice. L'auteur commente avec finesse une œuvre animée par deux tendances extrêmes, la féerie et la solennité, dans laquelle elle fait mesurer l'absolue efficacité de la précision et l'économie de la magique orchestration, en mettant en évidence comment, par sa hauteur de vue et sa volonté de conciliation, l'immense artiste fut amené à dépasser l'égotisme romantique pour conjuguer au suprême degré esthétique et éthique.

08/2008

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Musique, danse

Clara S., les secrets d'une passion. Biographie romanesque de Clara Schumann

Pianiste prodige, compositrice de talent, pédagogue sévère, amoureuse passionnée, muse dévouée, mère de famille tourmentée... Clara Schumann fut tout cela, et bien plus encore. De son enfance éblouissante, saluée aussi bien par Goethe que par Paganini, jusqu'à la gloire de son grand âge, célébrée à travers toute l'Europe et par ses têtes couronnées, l'existence de Clara fut dédiée à son métier de musicienne. Celle qui fut la plus grande virtuose de son siècle côtoya tout ce que l'époque comptait de génies : Mendelssohn, son complice de multiples concerts, Chopin, qu'elle joua dès sa jeunesse, Liszt, qui la fascina et l'exaspéra, Wagner, enfin, dont elle détestait les compositions. La vie de Clara fut aussi habitée par la passion d'un homme, Robert Schumann, un des grands génies du romantisme musical, qui la troubla dès l'enfance mais qu'elle ne put épouser qu'après avoir traîné son père devant les tribunaux. Un homme qui lui donna huit enfants et dont elle pleura la disparition pendant quarante ans. Mais dans ce tableau idyllique, que vint faire le jeune homme blond, qui débarqua un matin à Düsseldorf, quelques mois avant la tentative de suicide de Schumann ? Quels furent les liens qui lièrent ce fameux Johannes Brahms et Clara, alors que son mari sombrait dans la folie ? Et combien de secrets de famille ont accompagné ces deux noms, dissimulés par une postérité qui n'a pu altérer la pureté de Clara ? D'une plume lyrique et brillante, Claude Samuel nous conte le destin tumultueux et romanesque de la virtuose, et lève le voile sur le mystère Clara S.

02/2006

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Religion

Quand le lointain se fait proche. La musique, une voie spirituelle

Quelle place a la musique dans la quête spirituelle ? A travers des oeuvres emblématiques, ce livre montre que loin de nous tourner vers un « au-delà » fantasmé, c’est dans sa confrontation de sa fragilité avec la violence du monde que la musique nous ouvre à la dimension spirituelle. Quelle place peut-on reconnaître à la musique dans la quête spirituelle ? L'interrogation est ici abordée de façon nouvelle dans la mesure où la musique n'y est pas considérée d'abord comme un art, mais comme un fait anthropologique capital : le chant et la danse sont fondés sur notre capacité de parler et de marcher. Aussi la musique chante et danse notre rapport au monde sous le mode du sentir et non du connaître. La quête spirituelle est envisagée à même cet enracinement existentiel. Loin de se tourner vers un « au-delà » fantasmé, elle cherche et trouve son chemin dans l'expérience rythmique, le travail sur le matériau musical. Peut-on alors établir une parenté entre le chemin qu'emprunte en nous la musique et celui qu'emprunte le Verbe en son périple d'incarnation tel que l'entend la tradition évangélique ? Cette quête spirituelle revêt des allures différentes selon les grands moments stylistiques que le livre traverse au rythme d’oeuvres emblématiques, de Bach à Messiaen en passant notamment par Monteverdi et Mozart. Mais c'est dans sa confrontation avec la violence du monde que la musique révèle la puissance paradoxale de sa fragilité, capable de libérer l'oreille d'un imaginaire trompeur. Une oreille ainsi pacifiée peut se laisser surprendre par l'appel de l'Ouvert, quand d'aventure pour elle le lointain se fait proche.

01/2011

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Histoire de France

Les rythmes au Moyen Age

Les rythmes entraînent dans leur mouvement la vie tout entière des individus et des sociétés : les comportements quotidiens et les expériences esthétiques, les déplacements dans l'espace aussi bien que l'ordre du temps. Il n'y a pas de vie sans rythme, c'est-à-dire - comme dans un air de jazz ou une toile abstraite de Mondrian - sans une mise en ordre variable de faits qui se répètent en combinant indéfiniment périodicité et rupture. Philosophes, sociologues, anthropologues, musicologues s'interrogent parmi d'autres depuis deux siècles sur les rythmes sociaux, dont Marcel Mauss disait qu'ils commandent les représentations du temps. Pourtant, il n'existe pas à ce jour une histoire des rythmes qui confronte nos conceptions et expériences du rythme à celles du passé. Or, le contraste est fort entre notre monde moderne, où les rythmes sont partout, mais sont observés dans des champs séparés (rythmes scolaires, arythmie cardiaque, tempo musical, croissance économique en dents de scie...) et la civilisation holiste de l'Europe médiévale : ici, la notion de rythme, héritée de l'Antiquité gréco-romaine, paraît ne concerner que la musique, la poésie et la danse, mais elle entre en fait en résonance avec la totalité de la Création, que Dieu aurait façonnée en six jours. C'est à ce rythme fondateur que le présent livre emprunte sa propre scansion, en explorant successivement les significations du rhythmus médiéval, les rythmes du corps et du monde, ceux du temps, de l'espace et du récit, avant de s'interroger sur la fonction des rythmes dans le changement social et la marche de l'histoire.

05/2016

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Cinéma

Pascal

" Nous nous sommes aimés, nous nous sommes haïs, nous nous sommes réconciliés et nous sommes - enfin et à jamais - devenus amis ", raconte Dominique Lozac'h de Pascal Sevran, l'homme avec lequel il a conçu la mythique Chance aux chansons. Qui pouvait donc mieux que son premier grand amour brosser le portrait de cette figure des médias et du patrimoine musical français ? Un portrait sincère, touchant, tendre, délivrant aussi bien des anecdotes truculentes - les travers de la télévision ; des scènes mémorables avec François Mitterrand, Charles Trenet, Lucienne Boyer, Mireille...; des révélations sur Dalida et le jour de son suicide... - que la vérité sur les doutes et coups de gueule contestés de Sevran. A la fois amant et complice, presque un père, le parolier des mythiques Il venait d'avoir dix-huit ans, A ma manière, Vous étiez belle, Madame, joua pour lui le rôle de Pygmalion. Un mentor talentueux, cultivé, angoissé, exigeant, parfois de mauvaise foi, voire injuste, un guide qui avait tout fait pour entrer dans la lumière sans pour autant livrer ses secrets. Ce voile de mystère, de multiples amis du disparu - Michel Drucker, Sheila, Orlando, Brigitte Bardot, Alice Dona, Hervé Vilard, Bernard Montiel, Henry Chapier, Tintin... - ont tenu à le lever en apportant à leur tour des témoignages inédits, admiratifs mais jamais complaisants. Ce voile de mystère, cet ouvrage de Dominique Lozac'h et Grégoire Colard - autre ami et confident de l'animateur-producteur ayant poussé ce témoin privilégié dans ses retranchements - le déchire aujourd'hui pour livrer le vrai visage de la star de télévision, de l'homme de lettres, de l'homme tout court.

10/2008

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Beaux arts

Peintures et écrits

Sous l'impulsion de Caspar David Friedrich et de Philipp Otto Runge nat, au dbut du XIXe sicle, la peinture allemande romantique. Comme Novalis, Runge semble contempler le monde avec fasciniation et effroi, mais exprimer cette vision, nave en apparence, par la profondeur d'un art trs raffin. A l'instar de Friedrich, et plus que lui, Runge fut un thoricien de l'art. Sa peinture repose sur une logique mthodique. Il rdigea un trait des couleurs (Farbenkugel) paru, comme la Thorie des couleurs de Goethe, en 1810, et qui suscita l'intrt des savants. Pour claircir son sujet, Runge se ressoura aux crits mystiques de Jacob Bhme, collabora troitement avec le physicien Steffens, enfin entra en correspondance avec Schelling et Goethe, Brentano et Tieck. Runge entreprend en 1802, dans son langage propre hiroglyphique , la grande oeuvre de sa vie : les Moments de la Journe. Il s'agit de paysages spirituels, absolus malgr la prsence de nombreux personnages, des enfants notamment. Selon la premire ide qu'il se fait de ces peintures, Runge les voit accompagnes de musique. Tieck proposa d'en crire les pomes. Runge comptait ainsi raliser l'oeuvre d'art totale, ce Gesamtkunstwerk qui hanta les romantiques, allait s'panouir dans le Drame musical de Richard Wagner et plus tard inspira le mouvement artistique du Blaue Reiter. Pour ses Romances du Rosaire - vaste pope lyrique d'inspiration religieuse - Clemens Brentano avait rv d'une fusion intime entre arts pictural et potique. Il s'adressa Runge pour le prier de suggrer par son pinceau les prolongements mystiques de sa pense. Runge disparut avant d'avoir pu se mettre la tche.

07/1991

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Variété internationale

L'énigme K-Pop. Histoire inexplorée d'un phénomène mondial Intégrale 1

L'expression dit " Rendre à César ce qui est à César ". Parler de Rock coréen c'est aborder le Rock tout court. Ouvrez grand vos yeux et vos oreilles ! Que connaissez-vous de la K-Pop ? BTS ? Mais encore ? Le premier volume de L'Enigme K-Pop vous emmène loin dans les coulisses de la pop sud-coréenne. Vous la découvrirez ici sous toutes ses facettes y compris les plus sombres. Histoire, économie, questions de société... Voyagez dans les méandres de la K-Pop et ses secrets pour conquérir l'Occident. Pour comprendre l'histoire de la pop coréenne, il faut assimiler le Rock coréen. Car dans le très large spectre musical du pays, le Rock est un élément charnière, une pièce indispensable qui a, en grande partie, propulsé la culture sud-coréenne dans la modernité. Pour ainsi dire, le Rock coréen s'est construit avec un grand sens de l'expérimentation et a fortement contribué à l'essor de la K-pop. Sans lui, Jay de Day6 ne viendrait pas gratouiller sa guitare les yeux plongés dans les vôtres dans la moiteur sexy d'une salle de concert parisienne, ni BTS abuser des feux d'artifice au Stade de France. C'est aussi simple que ça. Nos idoles K-pop se démènent pour leur art tout comme leurs ancêtres Rock l'ont fait. Dans un pays où faire évoluer les mentalités relève de l'épreuve de force, voici comment des artistes acharnés ont transcendé l'esprit Rock et embrassé le monde de la pop pour conquérir la planète. Voici en somme l'histoire du Rock coréen.

09/2022

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Histoire des mathématiques

Histoire et philosophie des mathématiques en Méditerranée

Les études réunies ici portent sur la relecture de textes mathématiques anciens. Elles montrent l'importance de la philologie et de l'épistémologie pour renouveler l'explication de la constitution des savoirs, de leurs fondements et de leur organisation en disciplines. Les contributions réunies dans ce volume montrent l'importance de conjuguer histoire des mathématiques, épistémologie et philologie. Elles suivent des méthodes propres de lecture de certains textes fondamentaux de l'histoire des mathématiques. Le lecteur rencontrera une lecture " internaliste " des textes euclidiens et archimédiens sur la théorie de la mesure pour reconsidérer l'idéal axiomatique euclidien dans les termes de celui de Hilbert ; une lecture fondée sur l'organisation des champs disciplinaires pour placer l'Optique d'Euclide comme aboutissement de la science du point de vue ; une lecture vierge des paradoxes de Zénon pour comprendre leur caractère intemporel ; une lecture de l'épistémologie de Duhem dans l'esprit de l'astronomie mathématique ancienne pour marquer la séparation du langage mathématique de la réalité ; une lecture s'appuyant sur les concepts de la grammaire générative pour réinterpréter l'algèbre d'al-Khwarizmi ; une lecture d'un texte inédit d'al-Karaji pour expliquer l'apparition de la preuve algébrique ; une lecture croisant la tradition des études du canon musical à celle du Traité de l'âme d'Aristote pour éclairer l'histoire de la physique du son ; et enfin une lecture d'ensemble des traductions des mathématiques, des langues européennes vers les langues des pays d'Islam, pour édifier un objet d'étude de l'histoire des mathématiques. Ces lectures aux méthodes et aux buts distincts sont toutes animées par le désir de mieux expliquer nos connaissances actuelles.

05/2023

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Sciences de la terre et de la

Les poaceae du Niger

Vous voulez faire un discours à l'occasion d'un mariage ? Féliciter un bon cuisinier ? Faire sourire une conquête ? Animer une réunion ? Vous faire pardonner une bévue ? Vous moquer d'un Anglais ? Il existe un proverbe pour chaque situation de la vie quotidienne, une petite phrase musicale venue du fond de nos traditions tout exprès pour nous aider. Toujours vif, toujours simple, drôle et sage à la fois, il nous a été légué par nos grands-parents. Pour que l'héritage ne se perde pas, il suffit de les citer au bon moment ? succès garanti ! Le Livre des proverbes est un conservatoire en même temps qu'un jardin des curiosités. Certains proverbes ou dictons, dont le sens s'est perdu sont expliqués, et leur origine, toujours pittoresque, commentée. Pour illustrer, des dessins de Caran d'Ache et de Benjamin Rabier utilisés de façon à ce que la rencontre entre le texte et l'image créé l'humour. A vieille mule, frein doré. Le frein ici désigne le mors, la partie du harnais qui sert à diriger l'animal. Un frein doré peut cacher de mauvaises dents, donc faciliter l'achat (on détermine l'âge d'un équidé à ses dents). Autrement dit, il faut soigner l'emballage d'une marchandise de mauvaise qualité. Comme les anguilles de Melun, il crie avant qu'on l'écorche. Se dit de quelqu'un qui s'effraie pour rien. Melun n'étant pas particulièrement réputé pour ses anguilles, on peut s'en étonner. P. M. Quitard explique le mot par une anecdote qui avait, à son époque, fait grand bruit : à Melun, un nommé Languille devait jouer le rôle du martyr lors de la représentation du mystère de saint Barthélémy, qui fut écorché avant d'être mis en croix. L'illusion était si parfaite que le jeune Languille crut qu'on allait vraiment l'écorcher et se mit à crier... pour rien, donc ! A la fraise, on connaît le veau. Le sel de ce proverbe repose sur un jeu de mots, la fraise désignant à la fois la membrane qui enveloppe l'intestin du veau et la collerette plissée qui était très à la mode au XVIe siècle.

01/1999

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Littérature étrangère

La saison des ouragans

Inspiré d'un fait divers, La saison des ouragans s'ouvre sur la découverte d'un cadavre. Dans le canal d'irrigation, aux abords du petit village de La Matosa, un groupe d'enfants tombe sur le corps sans vie de la Sorcière. A la fois redoutée et respectée, elle habitait une maison pleine de mystères où les femmes de la région venaient lui rendre visite pour lui demander de l'aide : maladies, mauvais sort, mais aussi avortements discrets. A l'instar de Chronique d'une mort annoncée de Gabriel García Márquez, nous découvrons au fil du roman les événements qui ont mené à son assassinat, les histoires des bourreaux qui sont autant de mobiles expliquant les raisons du meurtre de cette envoûtante Sorcière de La Matosa. Yesenia a vu son cousin Luismi, accompagné de Brando, sortir de la maison de la Sorcière avec un corps. Il y a également Munra, le beau-père boîteux de Luismi, qui conduisait le camion le jour de l'assassinat, un simple exécutant dit-il aux policiers. Luismi vit avec Norma, une jeune fille de 13 ans. Elle a été admise à l'hôpital pour d'importants saignements à la suite d'une visite chez la Sorcière. Brando, lui, a besoin d'argent pour ses projets. Un trésor serait caché dans la maison de la femme maléfique. Autant de raisons pour commettre l'irréparable et autant de perspectives qui nous plongent dans la campagne mexicaine où la misère, la drogue et la violence poussent les gens à la folie autant que l'extrême chaleur qui s'installe. Ce qui, en plein mois de mai, semble annoncer que la saison des ouragans sera violente... Grâce à cette intrigue policière à rebours, Fernanda Melchor dresse un formidable portrait du Mexique et de ses démons. Sa langue est crue, musicale, elle retranscrit la brutalité avec beaucoup de talent. Il s'agit d'un livre sur les pulsions et la violence mais également sur l'une des figures du féminisme - souvent fantasmée, toujours persécutée -, qu'on a cherché à abattre depuis la nuit des temps : la sorcière.

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Histoire de la musique

Chansons pour le Léman. Ici, le lac ressemble à la mer...

Beaucoup savent que le morceau Smoke on the Water de Deep Purple a été inspiré par l'incendie du casino de Montreux en 1971, mais saviez-vous que William Sheller et Philippe Katerine ont chacun écrit une chanson à propos de Genève ? Pour ne rien dire des refrains de jadis et des auteurs-compositeurs d'aujourd'hui. Le Léman est une muse depuis toujours, et le musée de Nyon est son prophète, de la musique. Le Léman a inspiré des millions de pages, de vers, de peintures, de dessins, de clichés... et de chansons. Des airs que tout le monde connaît et d'autres que personne n'a fredonnés depuis des lustres, des mélodies composées par des musiciens célèbres et des textes écrits par de talentueux anonymes, des notes qui fleurent bon le temps jadis et des rimes tombées de la dernière pluie. Parce que le lac n'est pas silencieux et parce que la chanson a sa place dans les musées, celui du Léman lui consacre une exposition musicale conçue avec l'auteur-compositeur Marc Aymon et autour des oeuvres du peintre Cyrille Chatelain. Ce patrimoine immatériel du XIXe siècle à nos jours, est mis en scène par Lionel Gauthier, avec la rigueur scientifique, la créativité, la poésie, l'humour et la modernité qui caractérisent les événements proposés par le Musée du Léman. Les partitions, photos des artistes, manuscrits, couvertures de disques, etc. de 11 chansons disséquées par le menu, illustrent l'évocation des lieux et des circonstances de leur création. Chacune a inspiré à Cyrille Chatelain une ou plusieurs peintures que l'on verra à Nyon en écoutant les chansons interprétées spécialement par 6 artistes. Une trentaine d'autres chansons, plus succintement citées, viennent compléter ce festival des chansons pour le Léman. Gentille batelière (chanson traditionnelle) ; Le Vieux Léman (Rambert / Bovet, 1881-1923) ; La chanson du Léman (Alibert et Jenny Hélia, 1931) ; Une Louise dans chaque port (Jean Villars Gilles, 1959) ; Genève (William Sheller, 1976) ; Le jardin anglais (Philippe Katerine, 1996) ; A Saint-Saph (Marc Aymon, 2009) ; Le bec dans l'eau (Jérémie Kisling, 2009) ; Droit devant (Aliose, 2020) ; Suis-je bien arrivé ? (Marc Aymon, 2020) ; Vigne (François Vé, 2020).

11/2022

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Poésie

Le défunt vit encore

Dans la lignée du travail artistique multi-disciplinaire de l'auteur, les trois livres que contient Le défunt vit encore explorent une certaine position de l'homme dans le monde, s'appuyant sur la métaphore du malconfort que décrit Camus dans L'Etranger. C'est cet inconfort qu'exprime Claude Ferland Milewski, à travers les arts visuels, l'écriture et la musique, depuis plus d'une trentaine d'années. La nouvelle Métaphysique de l'infortune présente les infortunes d'un personnage qui tente de fuir à tout prix les Hommes. L'écriture s'y présente comme un sentier où se perdre est se retrouver : on y passe de l'imaginaire au réel sans préavis puis, comme pour le vécu en général, elle se présente labyrinthique et souvent comme une charade. Cette nouvelle est suivie de deux recueils qui constituent chacun un propos sur le malconfort. Les poèmes en prose de Ferland Milewski sont à lire comme on regarde une oeuvre abstraite ou comme on entend une oeuvre sonore. On ne cherche pas à y déceler un objet concret. Ici, le mot est une couleur. La phrase, un coup de pinceau, ou un accord majeur ou mineur. On en écoute la musique, on se plonge dans la contemplation afin d'en pénétrer les secrets. Ainsi, Topologie des limbes pose un regard sombre sur la condition humaine. A travers une prose courte et parfois hermétique, presque musicale, les thèmes de l'unicité, de la solitude, de la mort, du corps, de la recherche du bonheur et des vaines finalités y sont parcourus sans jamais en proposer une vision optimiste. Le recueil nous mène vers la nuit, non pas celle qui nous éclaire d'une lune mais bien celle où l'on se noie. Ontologie des éclipses, comme une lumière, se pose en réponse à l'ouvrage dans sa totalité. Il est ici, en effet, question d'éclipse : c'est-à-dire de fuite, de façons d'esquiver la mélancolie, la morosité et l'angoisse qu'exposent les deux cahiers précédents. L'éclipse comme objection ultime par la joie, le calme ainsi qu'un bonheur presque naïf. Au bout des dédales et des méandres sombres de l'existence, le défunt vit encore.

10/2021

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Cinéastes, réalisateurs

En marge. récit

En 2009, acclamé par la foule, Jean-Michel Correia gravit aux côtés de Jacques Audiard les marches du Festival de Cannes pour la première d'Un prophète qui remporta cette année-là le Grand prix du jury. Pourtant, rien ne le destinait à une carrière dans le cinéma, si ce n'est une vie rocambolesque digne d'un scénario de fiction. Enfant adopté, Jean-Michel Correia grandit au coeur de la cité populaire des Vaux-Germains, dans les Hauts-de-Seine. Loin du regard parental, il explore les environs avec ses potes, ne manque pas un match de foot et admire les grands frères qui tiennent les escaliers du quartier. Bref, il a ce que son père appelle "le sirop de la rue" . Il commence par quelques vols, désosse des motos pour les revendre en pièces détachées, avant de voir plus gros, trop gros : le braquage d'une bijouterie et d'une banque à l'aide d'un pistolet d'alarme le conduit devant la justice. S'ensuivent des allers-retours en prison où il passera près de 10 ans, à l'ombre, comme on dit. Dans une langue musicale et dynamique, Jean-Michel nous raconte sa vie de bandit et de prisonnier : les go-fast à travers l'Espagne, les pénitenciers, la promiscuité des cellules, l'ennui meublé par la lecture, mais aussi la solidarité, les radio pirates, les codes et la culture carcérale. Des années plus tard, désormais père d'un enfant et fatigué de l'illégalité, il se lie d'amitié avec le cinéaste Jean-François Richet qui l'embauche comme chauffeur sur le tournage de Mesrine. Sa curiosité et sa détermination lui feront vite gravir les échelons : il devient "conseiller prison" , puis assistant réalisateur et acteur pour Audiard, avant d'écrire et de réaliser son propre film. Plus que le récit d'une trajectoire hors du commun, Jean-Michel Correia dresse ici un portrait en kaléidoscope de la France des années 1980-2000, celle de l'ambiance Black-Blanc-Beur du Mondial 98 et des sorties en boîte de nuit à la Scala ou au Pacific. Le témoignage singulier et haletant d'un homme qui a été sauvé par l'écriture.

10/2023

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Histoire littéraire

L'Harmonica de verre et miss Davies. Essai sur la mécanique du succès au siècle des Lumières

Une jeune fille fait son entrée. La voici qui s'assoit derrière un objet oblong supportant une trentaine de bols de cristal enchâssés du plus large au plus petit. Elle mouille ses mains, puis se met à frotter les verres dans un ordre qu'elle est la seule, alors, à connaître. La friction délicatement rythmée crée une mélodie inouïe et saisissante. A la fin du xviiie siècle, l'" harmonica de verre " a suscité l'engouement de la bonne société européenne tout à la fois férue de musique et de curiosités mécaniques puis, quasiment avec une même passion, l'effroi. Fallait-il craindre ses effets sur les nerfs ? Aujourd'hui son nom même est oublié, de même que celui de sa première interprète Mary Ann Davies, longtemps accompagnée au chant par sa soeur, Cecilia. Celui qui mit au point l'instrument, en revanche, est demeuré célèbre puisqu'il n'est autre que Benjamin Franklin. Entremêlant les carrières heurtées des deux musiciennes avec l'itinéraire auréolé de gloire du savant et homme politique américain, Mélanie Traversier nous invite à parcourir les différents mondes de la musique au siècle des Lumières : les artistes et leurs publics, les entrepreneurs de spectacle, les facteurs d'instruments, les inventeurs, les réseaux savants et diplomatiques. En relevant leurs étrangetés qui bousculent le grand récit de la modernité, en questionnant le rôle des femmes dans l'histoire des inventions, elle met au jour une mécanique du succès qui ne fait pas seulement jouer les ressorts de l'émotion musicale, mais aussi ceux des sciences et des techniques, au temps où l'instrument de musique était conçu comme une machine à faire advenir l'innovation. Maîtresse de conférences HDR à l'université de Lille, Mélanie Traversier est historienne et comédienne. Ses travaux portent sur l'histoire sociale du spectacle, le paysage sonore et les études de genre dans l'Europe des Lumières. Elle a notamment publié Gouverner l'opéra. Une histoire politique de la musique à Naples, 1767-1815 (EFR, 2009), Le Journal d'une reine. Marie-Caroline de Naples dans l'Italie des Lumières (Champ Vallon, 2017) et codirigé La musique a-t-elle un genre ? (Editions de la Sorbonne, 2019).

03/2021

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Beaux arts

Fugues

Fuguer n'est pas une mince affaire. Il peut s'agir de fuir son domicile ou d'entreprendre une escapade sans conséquence. La fugue est également, bien sûr, une écriture musicale. Singulièrement, la suite des dessins de Marie Mirgaine apporte sa pierre à l'édifice que constitue cette longue et savante histoire de la fugue. Comme en musique, effectivement, les créations de Marie Mirgaine ont la rigueur d'une suite d'imitations ouvrant la voie à l'alternance d'un thème qui s'enchaîne à travers la reprise (comme on le dit d'un canon pour le chant) : reprise et répétition de couleurs, de formes et d'impulsions articulées les unes aux autres. Ainsi se consitutent des dynamiques, des trajectoires où chaque nouveau mouvement des personnages en fuite (en fugue) reprend certains aspects des précédents pour obtenir pleinement l'accomplissement de ses propres énergies. Il y a même là une sorte d'ardeur, on pourrait dire, ce qui ne saurait nous étonner, si l'on songe un instant à la racine de ce mot fugue, de l'italien fuga, dont l'une des variantes : foga, a produit le mot fougue. Et plus encore : la fugue fait également écho aux notions de jointures et d'ajustements, agencement ou combinatoire de parties, le propre même, à bien y regarder, des compositions dessinées de Marie Mirgaine dont la technique, comme elle l'explique elle-même, est d'ajuster, d'organiser, en les superposant les uns aux autres, des morceaux de papier de toutes espèces. A n'en pas douter, il s'agit donc ici d'un art (cet ars, cette habilité, cette technique) dont la signification repose en son fond sur les notions d'assemblage et d'organisation. D'un art dont l'objet, peut-être, serait d'échapper par la fugue (la fuite vers nulle part) à l'immobilité, au poids cadavérique de la mort même, pour mieux lancer un hymne à l'impulsion, à la poussée de la vie, dont le rythme relèverait à la fois de la pulsion d'un choeur et du battement du coeur.

04/2019

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Rock

Yes

L'histoire, à travers sa discographie, de Yes, le groupe surement le plus important du rock progressif. Yes est un des groupes fondateurs du rock progressif et peut être celui qui a porté le genre au pinacle avec l'album Close To The Edge. De ce fait, il est un des groupes les plus célèbres des années soixante-dix remplissant les salles américaines comme européennes avec une constance sans pareille. Il est aussi le groupe qui a su se régénérer à l'heure ou s'avouer prog n'était pas bien vu et produire le tube ultime " Owner of a Lonely Heart ". Une musique complexe et spectaculaire faite d'harmonies vocales et de virtuosité musicale née de la rencontre d'un chanteur, Jon Anderson, à la voix haut perchée et aux aspirations spirituelles et d'un bassiste, Chris Squire, au sens mélodique certain. Mais c'est en 1971 avec l'arrivée du guitariste Steve Howe et du claviériste flamboyant Rick Wakeman que Yes s'installe sur le devant de la scène. La formation culte est alors en place avec Bill Bruford puis Alan White à la batterie et un illustrateur de génie, Roger Dean, qui va porter l'image du groupe tout au long de sa carrière. Une décennie ou le groupe accumule les classiques avant de se dissoudre dans une vie faite de rupture et de retour où Yes se réinvente jusqu'à ce jour car le nom est toujours présent sur le devant de la scène avec une oeuvre encore en construction et la parution d'un nouvel album en ce printemps 2023, fédérant des fans toujours autant fidèles et toujours plus nombreux. En présentant l'ensemble de l'oeuvre de Yes, les albums studios, les live et les archives, ce livre est l'occasion de se plonger dans les débuts du rock progressif, représentatif des années soixante-dix. Il aborde aussi l'ensemble des aventures que les membres fondateurs ont vécu. On retrouve ainsi Jon Anderson avec Vangelis, Steve Howe avec Asia, Bill Bruford avec King Crimson et Rick Wakeman, et ses oeuvres majuscules que sont The Six Wives of Henri VIII et Journey To The Center Of The Earth.

12/2023

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Musique, danse

Pierre Schaeffer : de Mac Luhan au fantôme de Gutenberg. Communication et musique en France entre 1936 et 1986

L'effort pédagogique schaefferien, permanent quelles que soient les aventures, et la dénonciation des modes -dont le scientisme- ont toujours permis au Penser de tenter de redresser les écarts ou dérives possibles du Faire. La constante est perçue mais l'auteur termine sa trilogie (Pierre Schaeffer : des Transmissions à Orphée, puis Pierre Schaeffer : d'Orphée à Mac Luhan) en recherchant plus intimement encore le fil conducteur. Serait-ce, comme souvent, dans l'éducation et mieux, dans la rencontre de personnalités ou le vécu d'événements, marquant au fer le raisonnement et le comportement, sinon l'âme ? Un abbé à la fois professeur de physique et directeur-animateur de jeux de sociétés ou d'élans théâtraux ; un ami de l'école polytechnique, également scout, croyant, mais à l'esprit caustique ; une catastrophe de chemin de fer ; un homme venu du Caucase -Gurdjieff- qui tente de nous guérir d'un Moi dictateur de notre Faire puisque les clés de notre Vie sont ailleurs... Il serait temps de se connaître pour devenir vraiment soi-même, bref, se réveiller et être son être. Alors change la vision des choses et du Monde... La musique, l'écriture peuvent jouer un rôle d'exercice dans cette thérapie et cette recherche d'une intériorité qui passe aussi par une " métaphysique concrète ". L'œuvre de Pierre Schaeffer, musicale ou littéraire mais en tout cas poétique, prend alors une autre dimension et se déploie... Le lecteur établit des ponts avec d'autres écrivains : Claude Giraudoux, Mauriac, Bloy, Bernanos... ou bien serait-ce Proust ? Par ailleurs, on pense à cette science-fiction d'un Gérard Klein ou d'un Clifford D Simak annonçant un monde pas si loin que cela... sans oublier les multiples facettes du langage et de l'esprit d'un Paul Valéry qui renvoie à Léonard de Vinci, Descartes ou Goethe... Quels sont finalement les rôles révélés de la musique, de l'audiovisuel, de tout art ? Des interrogations au cœur de l'œuvre et de la vie de Pierre Schaeffer au centre desquelles se trouve l'homme. Pour agir sur les entreprises de l'homo faber et de là tenter de changer l'homo-sapiens, quelle est d'ailleurs la méthode schaefferienne ?

04/2002

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Littérature française

Il faut beaucoup aimer les gens

A quoi tient la vie ? A nos liens invisibles. Nous, inconnus, sommes raccordés sans le savoir. Nos existences se percutent en silence. Eddy, onze ans, découvre une SDF morte dans la rue. Piqué par la curiosité, il fourre dans sa poche un Photomaton qui traînait près d'elle, où deux personnes sourient. Vingt ans plus tard, alors qu'il vide l'appartement de son enfance, Eddy retombe sur ces photos volées. Pour rendre à son inconnue l'histoire qu'il lui a confisquée, il se lance dans une enquête, à la recherche de ceux qui l'ont aimée. Un roman profondément humain et lumineux. A propos de l'autrice Solène Bakowski vit à Paris. Elle a publié sept romans, dont Rue du Rendez-Vous (Plon, 2021, HarperCollins poche, 2022). Portés par une magie douce, ses livres sont une invitation sensible au rapprochement entre les êtres. "Une histoire pleine d'humanité, épicée par des personnages authentiques et touchants". Paris Match " Il faut beaucoup aimer les gens déroule des vies de débrouille, des vies dans l'ombre. L'écriture de Solène Bakowski leur insuffle une splendeur étonnante et les rend à la lumière. C'est clairement le livre le plus réussi de Solène, le plus abouti, le plus romanesque aussi. Il y a une implication supplémentaire, une vulnérabilité, quelque chose de très fort. " Michaël Mathieu, Librairie de Paris " Ce roman m'a transportée par son style enlevé et la qualité de sa narration. " Caroline Drapier, Librairie des Fables (Château-Thierry) " Un style fluide, très agréable à lire où l'écriture fait passer énormément d'émotions, des personnages attachants et touchants que l'on a vraiment l'impression de connaître comme des amis, et que nous sommes tristes de quitter. Profondément humain et altruiste, cela fait du bien dans notre monde actuel. " Laurence Canova, Librairie Canova " Une écriture poétique, juste, musicale, dramatiques, indélébiles, sont une nouvelle fois au Rendez-vous dans ce nouveau roman de Solène Bakowski. Ce roman m'a transportée par son style enlevé et la qualité de sa narration. C'est mon gros coup de coeur de l'été. " Caroline, Librairie Le jardin des fables " Quelle histoire, quelle inventivité. C'est plein de mystère, de magie, de bulles de bonheur. " Sandrine Dantard, Fnac Grenoble

05/2023

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Musique, danse

Chronique des Rolling Stones

Janvier 1963 : Charlie Watts rejoint Mick Jagger, Brian Jones, Keith Richards et Bill Wyman. Mars : les Rolling Stones sont engagés au Crawdaddy de Richmond. 7 juin 1963 : ils sortent leur premier single, Corne On et I Want To Be Loved. La plus passionnante saga musicale du XXe siècle peut commencer. Depuis un demi-siècle, les Rolling Stones enchaînent les albums et les concerts, et font monter le taux d'adrénaline de millions de fans à travers le monde. Ils surfent sur les modes, en créent d'autres, puis s'en détachent pour mieux s'en moquer. "Ceux qui ont mal grandi" ont aujourd'hui été élevés au rang d'institution. Ils sont l'avers et le revers d'une médaille ciselée dans le rock. Depuis un demi-siècle, ils sont les acteurs d'un monde qu'ils ont largement contribué à façonner. Il y a une musique Rolling Stones. Une attitude Rolling Stones. Un univers Rolling Stones. Chronique des Rolling Stones célèbre le plus grand groupe de l'histoire du rock. Depuis la naissance de Brian Jones en 1942, celle de Mick Jagger et de Keith Richards en 1943, jusqu'au concert surprise du Trabendo à Paris et aux grands-messes de Londres et de Newark en décembre 2012, cet ouvrage retrace les événements les plus marquants du parcours des Stones. On plonge au coeur de la création avec un focus sur les albums mythiques Beggars Banquet, Sticky Fingers et Exile On Main Street, au coeur du mystère avec la mort de Brian Jones, au coeur du scandale avec les procès à répétition de Keith, Mick et Brian, au coeur de la démesure avec les tournées "STP" (1972) et "A Bigger Bang" (2005-2007). Dans le même temps, Chronique des Rolling Stones fait revivre l'extraordinaire épopée de la musique rock ; des Beatles à Bob Dylan, de Pink Floyd à Jimi Hendrix, mais encore l'esprit d'avant-garde qui a régné pendant cette décennie. Cinéma, mode, design, c'est d'un retour flamboyant à l'âge d'or de l'explosion pop qu'il s'agit. Chronique des Rolling Stones ou le mythe Rolling Stones.

06/2013

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Littérature française

Le Spleen de Paris. Petits poèmes en prose

Le Spleen de Paris, également connu sous le titre Petits poèmes en prose, est un recueil posthume de poésies en prose de Charles Baudelaire, établi par Charles Asselineau et Théodore de Banville. Il a été publié pour la première fois en 1869 dans le quatrième volume des oeuvres complètes de Baudelaire publié par l'éditeur Michel Levy après la mort du poète. Ce recueil fut conçu comme un " pendant " aux Fleurs du Mal. Baudelaire y fait l'expérience d'une " prose poétique, musicale sans rythme et sans rime, assez souple et assez heurtée pour s'adapter aux mouvements lyriques de l'âme, aux ondulations de la rêverie, aux soubresauts de la conscience ". Le recueil de Baudelaire comprend les poèmes suivants : A Arsène Houssaye I. L'Etranger II. Le Désespoir de la vieille III. Le Confiteor de l'artiste IV. Un plaisant V. La Chambre double VI. Chacun sa chimère VII. Le Fou et la Vénus VIII. Le Chien et le Flacon IX. Le Mauvais Vitrier X. A une heure du matin XI. La Femme sauvage et la Petite-maîtresse XII. Les Foules XIII. Les Veuves XIV. Le Vieux Saltimbanque XV. Le Gâteau XVI. L'Horloge XVII. Un hémisphère dans une chevelure XVIII. L'Invitation au voyage (2e version) XIX. Le Joujou du pauvre XX. Les Dons des fées XXI. Les Tentations ou Eros, Plutus et la Gloire XXII. Le Crépuscule du soir XXIII. La Solitude XXIV. Les Projets XXV. La Belle Dorothée XXVI. Les Yeux des pauvres XXVII. Une mort héroïque XXVIII. La Fausse Monnaie XXIX. Le Joueur généreux XXX. La Corde XXXI. Les Vocations XXXII. Le Thyrse XXXIII. Enivrez-vous XXXIV. Déjà ! XXXV. Les Fenêtres XXXVI. Le Désir de peindre XXXVII. Les Bienfaits de la lune XXXVIII. Laquelle est la vraie ? XXXIX. Un cheval de race XL. Le Miroir XLI. Le Port XLII. Portraits de maîtresses XLIII. Le Galant Tireur XLIV. La Soupe et les Nuages XLV. Le Tir et le Cimetière XLVI. Perte d'auréole XLVII. Mademoiselle Bistouri XLVIII. Anywhere out of the World XLIX. Assommons les Pauvres ! L. Les Bons Chiens Epilogue.

01/1979

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Historique

Les Piliers de la Terre Tome 1 : Le Rêveur de cathédrales

Au temps des bâtisseurs de cathédrales : redécouvrez la fresque monumentale de Ken Follett dans une saga épique en bande dessinée. Angleterre, XIIe siècle. Dans un royaume en perdition, morcelé par la guerre et affaibli par la famine, Tom, modeste maître bâtisseur, rêve de construire, un jour, la plus grandiose des cathédrales... Après avoir perdu son épouse et son nouveau-né durant un hiver des plus rudes, il échappe de peu à une mort certaine grâce à la troublante Ellen. Cette jeune femme rebelle et solitaire, vivant repliée dans la forêt avec son fils Jack, deviendra sa compagne. Ensemble, ils prendront la route, bravant le froid et la misère. Pendant ce temps, le nourrisson abandonné est recueilli par une communauté de moines en proie à une véritable crise religieuse... Didier Alcante (La Bombe, XIII Mystery) et Steven Dupré (Kaamelott, aux éditions Casterman) inaugurent avec ce premier album une adaptation magistrale du célébrissime roman historique de Ken Follett, prévue pour se décliner en une série ambitieuse de six volumes ! Il n'en faudra pas moins pour se (re)plonger dans l'univers de cette saga médiévale épique consacrée aux premiers bâtisseurs de cathédrales. Une histoire aux multiples rebondissements déjà déclinée en série télévisée sous la houlette de Ridley Scott, en jeu vidéo, et même en comédie musicale ! Il ne manquait qu'au Neuvième Art de s'emparer de la destinée de ces personnages tant aimés du grand public : le prieur Philip, la jeune chatelaine Aliena, l'archidiacre Waleran ou encore l'infâme William... Admirateur inconditionnel de Ken Follett, Didier Alcante adapte avec passion et une redoutable efficacité cette épopée monumentale au langage de la bande dessinée, que Steven Dupré enrichit grâce à sa science de la mise en scène et sa générosité dans les détails. L'album se fonde aussi sur un travail documentaire extrêmement précis et rigoureux supervisé par le Docteur en Histoire de l'Université de Namur Nicolas Ruffini-Ronzani. Un premier tome à la hauteur du chantier colossal que représente cette adaptation littéraire, qui a reçu l'approbation enthousiaste de Ken Follett lui-même, auteur d'une préface inédite exceptionnelle pour l'occasion.

10/2023

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Musique, danse

Frictions. Ce que la littérature a fait à la musique et ce que la musique en a fait

Quel est le rapport entre Adamo, Momus, Bauhaus, A Certain Ratio, Current 93 et le rappeur La Canaille ? Ce sont tous des musiciens mais ce sont aussi tous des admirateurs des Chants de Maldoror ! A travers une dizaine d'écrivains abondamment cités dans la musique depuis les années 1970, cet essai en 9 chapitres plonge dans l'imaginaire littéraire des musiciens et Yann Courtiau traque ainsi les références musicales à Albert Camus, Sylvia Plath, Oscar Wilde, Aldous Huxley, Lautréamont, Jean Genet, Franz Kafka, Sebald et divers écrivains russes. Loin d'être un recueil exhaustif de tous les groupes qui ont parlé de ces écrivains, cet écrit serpente entre des groupes soigneusement choisis en étudiant l'appropriation de ces auteurs, l'effet des citations, en un mot la contagion de cette littérature sur la musique. Chaque chapitre propose ainsi une vibrante et vivante lecture de ces auteurs, hors des sentiers de l'académisme et loin d'une lecture analytique. Le cheminement d'un groupe à l'autre est bien étayé grâce aux pertinentes remarques et aux délicieuses anecdotes de Yann Courtiau. Les rencontres entre littérature et musique au XXe siècle ont fait l'objet de très peu d'études en français et jamais de cette ambition. De ces frictions est née une belle partie de l'imaginaire de notre époque. " Don Quichotte cherchait dans les fictions qu'il avait lues une sorte de modèle de ce qu'il voulait vivre - c'est bien ce que j'ai fait avec la musique, et ce que je fais encore avec la lecture littéraire, qui m'a permis, livre après livre, année après année, de construire ma propre éthique personnelle. Et comme ma bibliothèque est à côté de ma discothèque, il ne m'a pas fallu très longtemps pour percevoir les liens, déceler les traces, ces frictions qui existent entre littérature et musique. "

04/2019

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Humour

Et maintenant le professeur Choron nous parle d'amour. Entretiens et divagations diverses avec Jean-Christophe Florentin

Entretiens et divagations diverses avec Jean-Christophe Florentin De 1984 à 1989, Jean-Christophe Florentin enregistra Georges Bernier, plus connu sous le nom de Professeur Choron, pour une diffusion quotidienne sur la ligne " Bête et Méchante ", le 36 69 69 69 69. Le Prof rebondissait sur l'actualité et répondait alors, pour conclure, à des questions aussi bêtes que pertinentes sur le sexe. Plus tard, le succès dictant sa loi, l'actualité fut abandonnée et la ligne devint " Professeur Choron sexologue ", pulvérisant ainsi les records de consultation. Ce livre est le best of de ces séquences audio, la crème de l'anti politiquement correct, et qui se moque frontalement de ces émissions de sexologie très en vogue dans les années 80, où l'on prodiguait tous les conseils pour vivre l'amour sans tabous. Car soyons clair, ce livre n'est pas à mettre entre toutes les mains. Georges Bernier fut le précurseur et l'apôtre de la provoc et du fouteur de bordel tous médias confondus. Il créa Hara Kiri, Charlie Hebdo, Charlie mensuel, La Gueule Ouverte, Zéro, Grodada, et bien d'autres, écrivit et interpréta des dizaines de chansons et plusieurs comédies musicales comme Ivre mort pour la patrie, il était aussi un habitué des plateaux télé, comme Polac ou Ardisson, : on l'appelait pour mettre du peps dans les émissions, il servait de " harissa dans le couscous "... Le fameux esprit Canal lui doit tout, des Nuls à Groland, en passant par le grand Coluche, un autre fils spirituel du professeur. Un humour extrême, sans concession. Ici, vous trouverez un Choron au mieux de sa forme et en totale liberté : grossier et vulgaire, c'est certain, mais avec une grande élégance et aux traits d'esprit de haute volée.

11/2020

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Littérature française

Arborescences du crépuscule

L'insu de la nuit, cent poèmes et plus inspirés au crépuscule par l'inconnue qui passait par là... Hymne nostalgique à l'amour impossible, qui aurait pu être et ne sera jamais. Hommage à la femme inconnue, croisée d'un regard, à celle que l'on aurait pu aimer ou que l'on a aimée en silence car trop jeune ou inaccessible, souvenir d'un bonheur qui passe et s'enfuit. Réminiscence peut-être d'Une allée du Luxembourg de Gérard de Nerval, de Tristesse d'été de Stéphane Mallarmé. Cent poèmes et plus évoquant cette inconnue, la mer et la nature mais aussi la mort qui toujours rôde, la fille trop tôt disparue. Eros, Morpheus, Chronos et Thanatos ! Pierre Sautai, professeur de sciences économiques et sociales puis cadre de l'éducation nationale aujourd'hui en retraite, a exercé outre-mer, Ile de la Réunion, Martinique, Guyane, en ambassade en Colombie ainsi qu'en Afrique, Sénégal et Mauritanie, comme conseiller administratif dans les ministères de l'éducation nationale étrangers. Rentré en France, à Besançon, en 2005 après trente-cinq ans hors d'Europe, il perd son unique fille âgée de 20 ans en 2010. La poésie, l'écriture, de plaisir, deviennent alors pour lui une thérapie pour cette souffrance qui n'en finit pas de finir. Passionné de poésie, de musique et surtout d'opéra, il a donné de nombreuses conférences musicales en Guyane, au Sénégal et en Mauritanie. Depuis 2010, il partage sa vie entre la France et l'Asie, notamment la Thaïlande, le Cambodge et le Vietnam. Henry Aubry (1941-2008) attaché commercial et surtout artiste peintre rencontré à Bogota (Colombie) a exposé à Paris, à Copenhague mais aussi aux Etats-Unis, en Colombie et en Afrique.

12/2017

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Musique, danse

Albéric Magnard

Voilà un compositeur français majeur auquel ses contemporains tout comme la postérité ont fait payer fort cher son refus hautain de toute concession vis-à-vis du monde et de ses modes, tout comme sa prétendue inactualité. A une mort tragique à quarante-neuf ans, en 1914, carbonisé dans sa propriété en feu qu'il défendait, les armes à la main, contre l'envahisseur allemand, a fait suite un désintéressement progressif jusqu'à l'oubli à l'égard d'une œuvre profondément française bien qu'empreinte également d'un certain germanisme. Et pourtant ce fils du successeur du fondateur du Figaro bénéficiait au départ, outre de fortes dispositions musicales, d'un réseau de relations et d'une considération que lui valait le rôle influent de son père. Mais ce misanthrope farouchement indépendant peu tendre pour le genre humain en général et pour nombre de ses confrères en particulier préféra littéralement se terrer avec sa famille dans son manoir isolé de l'Oise, défendant ainsi son " silence " contre les grondements d'un XXe siècle commençant. Idéaliste, il épousa cependant certaines causes et idées les plus nouvelles de son temps. C'est ainsi qu'il compose un Hymne à la justice en écho à l'affaire Dreyfus, qu'il fait créer sa 4e Symphonie par un orchestre à majorité féminine, et qu'il décide de faire graver ses œuvres par une obscure imprimerie communiste. Exigeant dans la vie, il l'est tout autant dans son œuvre. Puisant à la source beethovénienne, sa musique puissante, d'une magnifique veine mélodique, aux accents parfois brucknériens, rejoint les audaces du premier Schoenberg. Loin de l'impressionnisme ambiant, il emprunte une voie qui s'inscrit dans la tradition des grandes formes (symphonies, sonates, quatuor, opéras, dont Guercœur et Bérénice).

03/2001

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Musique et danse

La musique classique

La musique classique est toujours présente et enseignée dans les conservatoires et les écoles de musique. Le livre s'ouvre sur la description d'un orchestre et des différentes familles d'instruments, avec un zoom sur le piano en particulier. Puis, il invite le jeune lecteur à découvrir page après page l'histoire de la musique classique : comment les courants et les différents genres sont apparus, ce qui les caractérise et quels en sont les principaux représentants. Une histoire de la musique classique décrite pas à pas Baroque, période classique, romantisme, période moderne... On y apprend comment la musique classique a évolué, comment elle s'est diversifiée selon les époques, les compositeurs et les genres musicaux (opéras, concertos, oratorios, symphonies...). Mais aussi comment la musique classique s'est enrichie en croisant d'autres arts comme le théâtre et la danse. L'occasion de découvrir en même temps qui étaient Vivaldi, Mozart, Bach ou Debussy et comment ils ont marqué leur temps par leur talent, leurs oeuvres et leur personnalité. Par ailleurs, le livre permet d'approfondir ses connaissances musicales à travers le vocabulaire et d'apprendre par exemple ce qu'est un soliste, un récital ou une sonate. Un récit vivant Des petites anecdotes livrées sur les oeuvres et les artistes au gré des pages ainsi que la présence de la mascotte viennent donner vie aux informations et au récit, tout comme les portraits et dessins du livre viennent plonger le lecteur dans l'univers de chaque époque. En complément, une playlist d'extraits classiques à écouter gratuitement sur Deezer ou Spotify est accessible via un flaschcode. Une façon ludique et immédiate d'éprouver par l'écoute ce qui est décrit dans le livre !

06/2023

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Littérature française

Oeuvres. Tome 10, Opéras ; Spectacles

Boris Vian (1920-1959) passa comme un météore au milieu de notre siècle, laissant une trace éblouissante, énigmatique et inspiratrice. Dressé dans sa jeunesse insolente et éternelle, chantre des délires et des merveilles, alchimiste fécond du langage et des formes, messager audacieux de l'imaginaire, il nous offre des milliers de pages (roman, poésie, théâtre, critique, etc.) inspirées par la poésie des extrêmes et témoignant d'une volonté farouche de créer et de partager. Cette œuvre énorme, méconnue ou mal jugée du vivant de l'auteur, mais consacrée désormais par la gloire populaire, la voici pour la première fois rassemblée en quatorze volumes, en un ordre à la fois générique et chronologique, avec un texte plus fidèle à l'écriture originelle. Cette collection, hommage éclatant à un écrivain majeur, propose aux lecteurs d'entrer dans le XXIe siècle avec des rires et des larmes, la conscience dune apocalypse intime démentie par l'opiniâtre joie de vivre. Du Chevalier de Neige à Fiesta, en passant par Fluctuat nec mergitur et Cinémassacre, ce dixième volume illustre toutes les incursions de Boris Vian dans le monde du spectacle : opéras, ballets, comédies musicales, sketches et autres revues de scène. Sa collaboration avec les plus grands compositeurs du moment, ou avec les artistes de cabaret les plus actifs, assure à plusieurs de ces œuvres un succès retentissant. La première partie propose les livrets d'opéra, y compris les livrets inachevés. La seconde contient vingt et un spectacles, dont douze publiés pour la première fois, précédés d'un avant-propos inédit d'Yves Robert, ami de Boris Vian. L'art de Vian trouve sa pleine mesure sur la scène. Il y mêle sans vergogne le vaudeville et la science-fiction, sans dédaigner la gouaille et l'érotisme. Sa maîtrise technique lui permet de concevoir un spectacle total, où fleurissent son originalité, sa drôlerie et son éternelle jeunesse.

12/2001

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Littérature française

Journal. Tome 4, 2003-2011

TOMME IV. (Les provinciales.) Après les années d'apprentissage et les premiers succès, c'est l'homme mûr que ce 4e tome du Journal nous découvre : Richard Millet continue son exploration intérieure en déroulant la période la plus prestigieuse de l'écrivain dont tous les livres sont désormais publiés chez Gallimard (notamment La Confession négative, 2009) et qui entre au comité de lecture de cette maison. Mais ces années (2003-2011) ne sont pas les plus heureuses, puisqu'il ne croit pas à ces prestiges et que sa lucidité donne au contraire à son regard sur les cuisines de la pauvre littérature dont notre siècle est capable une acuité qui lui sera fatale. " Depuis le début, élu au "comité", cela ne semble être qu'un "malentendu." " Il verra son " sentiment de la langue " se changer en malaise et sa répugnance à l'égard du milieu éditorial parisien mener à sa fatale éviction. " L'anecdote a, dans mes cahiers, une valeur politique ", écrit-il et ici en effet, " chez Gallimard ", c'est " la banque centrale " qui produit elle-même la " fausse monnaie ". C'est l'époque des Bienveillantes, qu'il est chargé de publier et de " mettre au propre ", et d'un autre prix Goncourt qui ne lui auront pas servi de sauf-conduit, lorsque commencera " l'affaire Richard Millet ". " Très tôt, chez Gallimard, j'ai senti puis compris la fragilité de ma position. " Voici donc " presque un anti-journal, ou un contre-journal... Choses vues, réflexions, sismographie du moi, références à des oeuvres littéraires ou musicales, fragments pour une autobiographie depuis longtemps rêvée, tentation aphoristique... " Cependant, " un écrivain n'apprend rien à son lecteur ; il ne fait que lui rappeler ce qu'il sait déjà – tout en faisant mine de ne pas le savoir. Le style est l'instrument de cette transaction à demi mensongère. "

10/2022

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Théâtre

Tôzai !... Corps et cris des marionnettes d'Osaka

Qu'advient - il lorsque fraîchement débarqué au Japon, on s'aventure au théâtre de marionnettes ? Reste - t - on " à la porte ", ou peut-on espérer que l'espace de la représentation se dévoile et s'explique ? Quelle place pour le spectateur devant un dispositif où la scène se dédouble, où les corps sont séparés de leur voix, où la notion de personnage même semble subir un éclatement continu ? Au théâtre comme partout au Japon, les portes sont des panneaux coulissants. Elles s'écartent successivement, au fil des questions soulevées : comment a-t-on eu l'idée d'une manipulation à trois ? Pour quelle raison certains montreurs ont-ils le visage découvert et d'autres non ? Pourquoi plusieurs récitants se succèdent-ils au cours d'une même pièce ? Et surtout : d'où vient qu'un espace et un jeu à ce point fragmentés donnent une impression de si grande cohésion ? La fascination du néophyte s'augmentant de curiosité, ce journal d'une découverte peut aussi être lu comme une enquête sur l'histoire des pratiques scénographiques et musicales d'un art plus que jamais vivant, dont les performances perpétuent celles qui firent l'âge d'or du genre au XVIIIe siècle. Un aspect retient l'attention : l'usage inouï de la voix, qui amène l'enquêteur à poursuivre son investigation du dedans, par l'apprentissage. L'aventure s'achève donc dans le face à face d'un maître - Takemoto Koshikô, héritière de l'inventeur d'un art vocal auquel il a laissé son nom, le gidayû -, et d'un disciple que rien ne préparait à une telle opération pédagogique : le transvasement, d'une oreille dans une autre, d'une mémoire lyrique vieille de plus de trois siècles.

04/2013