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Santé, diététique, beauté

L'immuno-nutrition. Manuel familial de résistance aux infections

Nous sommes naturellement porteurs de germes et chaque jour en contact avec de nombreux autres. Nous ne succombons pas pour autant sans cesse à des infections. Nos défenses, en particulier nos globules blancs et nos anticorps, sont le plus souvent capables de s'opposer à l'agression. Pourtant, de temps en temps, nous résistons mal. Trois raisons principales à cela. Nous sommes fatigués. Pour se multiplier et être efficaces, globules blancs et anticorps ont besoin d'énergie. Si nos réserves en énergie sont basses, nous sommes vulnérabilisés. Nous manquons de certains outils pour que nos défenses fonctionnent bien. Quelques nutriments clés nécessaires à la production des armes antivirales et antibactériennes ou à leur efficacité ne se trouvent pas en quantité suffisante dans notre organisme. Nous consommons des aliments qui profitent aux agents infectieux. Par exemple, les acides saturés du beurre, des fromages, des fritures permettent aux virus et aux bactéries de se forger des membranes inattaquables par les globules blancs. Avec l'apparition de vagues successives d'alertes infectieuses, SRAS, grippe aviaire, grippe A, il semble opportun de connaître les outils pratiques qui permettent de mieux faire face à ces menaces. C'est ce à quoi s'attache le Dr Curtay dans ce livre pratique dont la lecture reste distrayante. On y apprend comment optimiser nos réserves en énergie (respiration, répartition des calories, facteurs nutritionnels et non nutritionnels), comment « nourrir » nos défenses anti-infectieuses, désarmer les agresseurs et prévenir les infections courantes chez différents types de population (femmes enceintes, enfants, adolescents, seniors, sportifs, allergiques…) ou encore avant un examen ou une opération chirurgicale. Enfin, chaque affection fait l'objet d'un traitement particulier, du simple rhume à la septicémie en passant par la grippe (A et autres), le zona, l'otite et la gastro-entérite.

02/2011

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Littérature française

Passage du cyclone

Tahiti est un paradis soumis à des cyclones soufflant parfois à plus de 200 km/h. Et tout le monde en a peur : peur des bourrasques qui arrachent les toits, les arbres, les voitures, le foyer soudain envolé. Cette peur n'échappe pas à la préadolescente de ce roman. Dans ce qu'elle voit et ce qu'elle entend, elle ressent cette stupeur du paradis ravagé, cette violence touchant ce peuple si attachant. Pourtant, lorsque passe le cyclone, elle se sait protégée par son statut privilégié de métropolitaine expatriée, abritée dans une maison solide. Tout est en ordre, ses affaires de classe reposent dans sa chambre et les provisions d'eau attendent dans la cuisine. Mais quelque chose chuchote au dehors et à l'intérieur d'elle-même. Son collège concentre la disparité de la jeunesse polynésienne : enfants venus de métropole, Chinois, métis et autochtones. L'adolescente y a ses trois meilleures amies, indéfectiblement soudées par des journées en classe où les différences sociales s'oublient très vite. Parmi elles, Tumata, à la douceur mélancolique, qui évite de répondre aux questions intimes, porte de trop grands tee-shirts couvrant toute sa peau. Un jour, elle disparaît, confrontée à son terrible secret, son propre cyclone. Passage du cyclone est un roman d'apprentissage qui dit l'enchantement d'une île légendaire, et la violence qui lui est inextricablement mêlée. Chaque page respire la puissance du dépaysement, le trouble face aux non-dits derrière les sourires, la richesse de l'île et sa précarité sociale. Jennifer Lesieur, qui a vécu à Tahiti, évite tous les clichés pour raconter cet éveil sensoriel dans cette transition entre enfance et adolescence, dans une Polynésie saturée de couleurs, d'odeurs, mais où le soleil et la misère brûlent.

03/2022

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Mondes fantastiques

Monsters of Verity - Tome 1 This Savage song

Elle est humaine et se rêve en monstre, lui est un monstre qui se rêve humain La capitale de Verity étouffe, saturée de crimes toujours plus violents. Pire encore, ce mal terrible a commencé à s'incarner dans le monde réel : à chaque nouvelle horreur naît un monstre qui, à son tour, terrorise la population. D'un côté, les Corsai, qui grouillent dans le noir pour dévorer leur proie, de l'autre, les Malchai qui boivent le sang de leur victime au grand jour. Peu à peu, la résistance s'est organisée... Au nord, le cruel Callum Harker règne en maître, ne protégeant les habitants que contre rémunération. Au sud, Henry Flynn a choisi une tactique bien différente. Avec sa femme Emily, il a adopté comme ses propres enfants trois des abominations, trois Sunai - des créatures d'apparence humaine qui utilisent la musique pour dévorer l'âme de leurs adversaires. A la demande de ses parents, August élimine donc sans broncher les monstres comme les criminels qui les ont engendrés, mais il brûle de faire plus pour libérer le monde de cette malédiction. Alors, lorsqu'il a l'occasion de surveiller d'un peu plus près Kate Harker, la fille de leur ennemi juré, il saute sur cette chance et accepte d'intégrer l'établissement huppé où elle a été envoyée, l'académie Colton. Mais la jeune fille ne tarde pas à découvrir son secret : s'il a tout d'un adolescent, il est en fait un prédateur assoiffé de vies humaines... Elle est humaine et se rêve en monstre, lui est un monstre qui se rêve humain. Mensonges et dissimulation, dilemmes moraux d'une grande cruauté, système magique fascinant fondé sur la musique... Ce roman sombre et vénéneux porte la patte unique de V. E. Schwab, l'autrice prodige de Shades of Magic et La Vie invisible d'Addie Larue.

10/2022

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Sciences politiques

Les initiatives de sécurité au Maghreb et au Sahel. Le G5 Sahel mis à l'épreuve

Cet ouvrage propose une perspective analytique et critique des dynamiques de sécurité dans l'espace sahélo-maghrébin, en se focalisant sur la multiplication des initiatives régionales de sécurité notamment la dernière en date, le G5 Sahel. Si leur prolifération dénote une (re)considération de la région, dans un contexte d'appropriation par les Etats africains de leur sécurité, leurs motivations et la manière dont elles sont appréhendées soulèvent des problématiques (rivalité, exclusion et neutralisation mutuelles, duplication, appropriation pervertie, primauté de la thématique terroriste...). Au lieu de générer de la stabilité, en ayant des incidences sur l'insécurité régionale, ces processus, plus concurrents que complémentaires, génèrent plutôt des tensions et alimentant des rivalités dont ils découlent. Leur coordination est désormais un enjeu stratégique pour la région. Les instabilités/insécurités dans la région sont, pour l'essentiel, la conséquence des faiblesses des Etats. Il convient donc d'agir en amont sur les problèmes socio-économiques et politiques. Se contenter d'une action en aval, fondée sur la militarisation de la lutte antiterroriste, revient à en gérer les conséquences et non à en traiter les causes. Dernier-né des processus régionaux, le G5 Sahel, fortement soutenu par la France, prend forme avec l'opérationnalisation de sa Force conjointe. Cependant, il se heurte à des écueils majeurs (capacités financières et opérationnelles limitées, dépendance vis-à-vis de l'extérieur, primauté du volet militaro-sécuritaire sur le volet développement...) rendant son avenir incertain. Souffrant d'un déficit de légitimité régionale, le G5 Sahel fait face à une problématique de taille : son insertion dans un paysage régional saturé. Son devenir dépend plus des engagements extérieurs et du soutien régional que de l'implication de ses propres Etats membres.

05/2019

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Science-fiction

Bifrost N° 105 : Leigh Brackett. La dame sur mars

Il pleuvait sur la vallée depuis trente-six heures, une pluie drue, ininterrompue. Le sol était saturé. Le moindre repli aux flancs hérissés crachait un torrent boueux qui courait s'agréger aux autres torrents en contrebas avant de se déverser par des chenaux naturels dans la rivière. Une rivière qui, tirée de sa torpeur coutumière, roulait en rugissant tel un nouveau Mississippi, déchirant ses berges, s'étalant en une vaste tache jaune sur les champs et dans les rues de Grand Falls fuies par ses habitants en quête de hautes terres. Arbres déracinés et poutres emportées heurtaient les murs des vieilles bâtisses en brique de la grand-rue. Dans le hall de l'hôtel, les crachoirs de bronze flottaient de plus en plus haut, entrechoquant en un glas pitoyable leurs flancs sonores. Au sommet des crêtes fermant la vallée au nord-est et au sud-ouest, cachés par une main méticuleuse, deux petits mécanismes bourdonnaient sans interruption - des minisemeurs qui ne devaient rien à la technologie terrienne. Leur énergie s'épuiserait en quelques jours, mais pour l'heure, ils fonctionnaient avec une efficacité remarquable, propulsant un courant régulier de particules chargées d'électricité vers le ciel, ensemençant les nuages qui s'amassaient sur les crêtes. Dans la vallée, la pluie tombait toujours... Leigh Brackett Toutes les couleurs de l'arc-en-ciel DOSSIER LEIGH BRACKETT : Dame de Mars, Vénus et autres mondes Interview de Leigh Brackett & Edmond Hamilton Colt & Chivalry : le cinéma selon Leigh Brackett Guide de lecture Bibliographie PAROLES DE REPRESENTANT : Olivier Legendre, diffuseur d'harmonie SCIENTIFICTION : la Cane aux OEufs d'Or : un entretien PRIX DES LECTEURS 2021 : les lauréats ET TOUTE L'ACTU DU LIVRE à travers 40 pages d'études et critiques

01/2022

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Beaux arts

Duchamp déchets. Les hommes, les objets, la catastrophe

«Afin de saisir le devenir objet de l'humain, la domestication de l'homme par lui-même, en cours aujourd'hui, peut-on faire autrement que penser les objets - ready-made - comme des vivants ? L'expérience de l'indifférence - esthétique, érotique et éthique - appelée par la vie et l'oeuvre de Marcel Duchamp, ne peut elle pas être le mode d'accès à une possible vie spirituelle ? L'art qui s'adresse aux yeux du voyeur ne convoque-t-il pas, du même coup, son âme, s'il en a une ?» H.L Hadrien Laroche examine toute l'oeuvre de Duchamp à la lumière des objets, de la catastrophe et d'autrui (l'indifférence impossible). L'ouvrage confronte les ready-mades (1913-1914) à la Première Guerre mondiale, en tant qu'objets orphelins, et arrime la dernière oeuvre de Marcel Duchamp, Etant donnés (1946-1966), à la Seconde, comme représentation de la vie nue après Auschwitz. Au sortir des conflits, c'est une humanité plus froide, plus dure, qui, saturée de morts, de mutilés et d'orphelins, hantée par les massacres de masse, se drape de l'indifférence de l'Histoire. L'artiste prend acte de cette indifférence à l'égard de la vie et de la mort. Son oeuvre en tire les conséquences. Avec les ready-mades, ou Etant donnés, il remet en question la paternité de l'oeuvre, s'interroge sur l'identité du sujet et sa capacité à sentir. Dépersonnalisation, décision passive, indifférence : voilà les modes trouvés par Marcel Duchamp pour répondre à la question que lui posaient sa vie et son art. Pour répondre à la question de la souffrance. Celle-ci est immédiatement celle de son temps. Hadrien Laroche, dans cette relecture inédite de nombreuses oeuvres de Duchamp, illustrée de documents nouveaux (travaux préparatoires, papiers inédits, images rares), prend appui sur la lecture d'importants travaux non traduits en français et dialogue avec les philosophes contemporains.

09/2014

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Policiers

D'eau et de feu

Une tempête fait rage au large de l'Ecosse - une tempête d'hiver comme on en a rarement vu. Combinée à une marée de forte amplitude, elle s'engouffre dans la mer du Nord en détruisant tout sur son passage, coulant les bateaux, ravageant les côtes, emportant les digues. A Londres, les habitants font leurs emplettes de Noël, rassurés par la présence de la Barrière, cette ligne d'écluses aménagées dans le lit de la Tamise en aval de la capitale, qui les protège depuis vingt ans des crues provoquées par les marées d'une mer toute proche. Mais cette fois c'est différent. Sous des rafales à 140 km/h, un supertanker négocie mal sa mise à quai dans le complexe pétrochimique de Coryton, à l'embouchure de la Tamise. Incapable de remonter au vent, il percute le terminal gazier de ses 500 000 tonnes. Bientôt, poussée par des vents de force 10 et une marée montante de coefficient 110, une montagne d'eau et de pétrole en flammes s'engouffre dans l'estuaire et remonte la Tamise. La Barrière tiendra-t-elle ? Tandis que les autorités militaires et civiles déclenchent les plans d'alerte maximum, les Londoniens s'avisent, un peu tard, que tout le vieux Londres est situé en dessous du niveau de la mer. Deux mille ans d'histoire risquent d'être anéantis en quelques heures. Cinq cent mille personnes, piégées par des embouteillages monstres et des transports en commun saturés, sont en danger de mort. La panique est indescriptible... Fruit de vingt-cinq ans de recherches minutieuses, D'eau et de feu est un thriller glaçant car redoutablement plausible. Dans une langue économe de ses effets, Richard Doyle s'appuie sur quelques personnages héroïques que le devoir ou le hasard a placés au cceur du désastre. Il crée un suspense qui vous fera tourner les pages avec d'autant plus d'émotion que le réchauffement climatique a cessé partout dans le monde d'être une abstraction.

02/2004

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Sciences historiques

L'Encyclopédie des sous-marins français. Tome 2, D'une guerre à l'autre

Tome après tome, l'Encyclopédie des sous-marins français décrit, analyse, explique les cent cinquante années d'histoire et d'aventures vécues par ces bâtiments. Le premier tome a raconté la "Naissance d'une arme nouvelle", le moment des pionniers suivi du moment de la guerre. Le sous-marin y est devenu militaire. Le deuxième tome, "D'une guerre à l'autre" commence dans les années 1920. Il montre l'affermissement des techniques, les leçons de la Première Guerre mondiale ; il décrit la vie des équipages, passe successivement en revue les programmes de construction à l'issue des conférences navales. Il raconte enfin la première partie de la guerre. Les séries des sous-marins sont détaillées, les 1 500 tonnes comme le Casabianca, les mouilleurs de mines comme le Rubis, l'invraisemblable Surcouf et tous les autres. Une flotte sous-marine solide est née de ces années folles, assez homogène et bien entraînée. Les exploits militaires des sous-marins déployés autour de la France et dans l'Empire, furent d'abord brefs comme le fut la drôle de guerre. Après l'armistice, après Mers-el-Kébir, cela finit hélas par le suicide dramatique de presque tous ces bâtiments sacrifiés outre-mer puis sabordés à Toulon, suicide qui aura suivi l'épreuve d'une profonde défaite. Pendant ces moments terribles saturés de nombreux combats fratricides, les faits d'armes des forces navales françaises libres vont heureusement apporter une première lueur d'optimisme. Cette lueur trouvera sa récompense et le tome 2 en porte le germe : il s'arrête là où le déclin s'arrête. Le 27 novembre 1942, cinq sous-marins s'échappent de Toulon en flammes, le combat va reprendre unanime aux côtés des Alliés. Pour conclure, figurent sans jugement quelques réflexions, en forme d'hommage à ceux qui ont traversé dans l'honneur et avec conviction, ces moments d'incertitude absolue.

10/2010

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Littérature étrangère

Les extraordinaires frères Limbourg suivi de Jonasz

Peintres et enlumineurs néerlandais de la fin du Moyen Age, les frères Limbourg sont notamment devenus célèbres grâce aux Très Riches Heures du duc de Berry, oeuvre qu'ils laissèrent inachevée à leur mort, en 1416. Beniamin M. Bukowski crée, avec Les Extraordinaires Frères Limbourg, une passerelle entre les époques - du Moyen Age des trois enlumineurs à notre contemporanéité saturée de représentations. Les trois frères deviennent chez lui les ancêtres de la culture de l'image contemporaine dont la consommation est soumise à une critique cinglante. La grande originalité de la pièce est la possibilité d'interrompre définitivement le spectacle par la mort : une roue de 365 cases est lancée à la fin de chaque scène, l'une d'entre elles étant celle de "la mort noire", dont la sortie marquerait la fin du spectacle, sans explication supplémentaire. La biographie historique n'est qu'un prétexte pour déployer, dans une poésie sobre et qui fait la part belle à l'humour comme aux questions les plus métaphysiques, une interrogation contemporaine sur la primauté de l'image. Jonasz, c'est une usurpation de la biographie. C'est une histoire tissée par quatre chats noirs au sujet du peintre Jonasz Stern, leur propriétaire. Un Juif polonais qui a survécu à la Shoah. Un communiste persécuté pour ses convictions politiques. Un artiste qui a cherché sa voie tout au long de sa vie. Pendant la guerre, Stern a échappé à sa propre exécution lors de la liquidation du ghetto de Lwów par les nazis. II a avoué plus tard : "J'ai survécu par miracle, c'est vrai, mais je n'ai pas réussi à me sauver." Son histoire repose sur des paradoxes. La pièce ne cherche pas à évoquer la biographie, à retracer la vie d'un artiste injustement oublié - pas seulement en tout cas. C'est surtout un traité poétique sur la mort, sur un étonnant entrelacement de la biographie individuelle, de l'héritage artistique et des processus historiques. Elle devient une histoire universelle : un témoignage de la volonté humaine face au mal totalitaire.

08/2018

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Actualité et médias

Terreur

"Ce livre, écrit au jour le jour pendant et après les attentats contre Charlie Hebdo et à l'Hypercacher, ne sort que deux ans après les événements : il fallait respecter le temps du deuil ; et me donner la faculté de suspendre celui de la réflexion. "Penser" les attentats est une gageure, parfois même un oxymore : le risque est soit de donner trop de sens à ce qui n'en a pas, soit de rater les étapes d'un processus plus complexe qu'il n'y paraît. Penser les attentats, c'est possiblement se tromper. Ce livre est un cheminement, une progression, une interrogation, un questionnement sur la radicalité, la radicalisation, la jeunesse, l'islamisation, la violence, le nihilisme. Autant de termes qu'on ressasse à longueur de journées sans jamais s'arrêter pour les creuser, les approfondir jusqu'à la nausée. Ce petit essai est obsessionnel : revenir à l'infini sur les actes, les causes, les effets, les acteurs, les conséquences, sans jamais se raturer, au risque même, çà et là, de se contredire. Les frères Kouachi, Amédy Coulibaly sont les tristes protagonistes d'un événement originel, matrice de tous les attentats qui suivirent : les notes et scolies rédigées à chaud et publiées maintenant, doivent se plaquer sur tous les attentats qui suivirent, et qui sortent tout droit, peu ou prou, de janvier 2015. Car ce qui me frappe à la relecture d'un texte rédigé il y a deux ans, c'est à quel point ce qui y était prévu est déjà advenu ou encore, hélas,  à advenir . Je n'ai donc rien censuré des passages prophétiques qui me donnent aujourd'hui le sentiment d'une réflexion rattrapée par le réel, au prétexte qu'ils pourraient être lus comme ayant été rédigés rétroactivement à partir du réel : on ne s'excuse pas d'avoir eu raison trop tôt. "Nous sommes en guerre" a dit le président de la République. Les écrivains ont toujours voulu dire la guerre. Je n'échappe ni à la règle, ni à la tradition", Y. M.

01/2017

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Histoire de France

Dans les yeux des poilus (1914-1918). Des Flandres aux Vosges

« Mais qu'avons-nous fait pour mériter une chose pareille ? Quelles fautes devons-nous expier en ce bas monde ? » Avant de franchir le parapet de la tranchée pour monter à l'assaut, le soldat Paul Viriot, du 37e régiment d'infanterie, s'interroge. Combien de camarades vont être broyés lors de cette énième attaque ? Il se sent abandonné à lui-même, sans secours ni consolation. Un siècle plus tard, il demeure difficile de s'imaginer ce qu'ont vécu les poilus durant plus de quatre années. Contrairement aux récits officiels teintés de propagande et saturés de patriotisme, les jeunes hommes qui ont dû combattre n'ont pas été dans leur grande majorité des « bêtes de guerre » recherchant à tout prix une forme de gloire. Il n'y a qu'à parcourir leurs écrits pour mesurer à quel point ils étaient lucides. S'ils aimaient leur pays et la liberté, ils n'admettaient pas que leur existence soit sacrifiée dans des offensives stériles. Voici un ouvrage émouvant et authentique au fil duquel vous découvrez le quotidien d'hommes ordinaires plongés dans la première guerre moderne de l'humanité. L'auteur s'est attelé à rechercher des témoignages inédits afin d'illustrer son récit historique. Des Flandres aux Vosges, il vous fait partager le destin de poilus venus de tous les horizons - paysans, ouvriers et employés ; chefs d'entreprise ; poètes et écrivains comme Guillaume Apollinaire ou Charles Péguy - et vous emmène dans l'intimité des états-majors en vous faisant côtoyer les généraux Joffre, Foch, Pétain et bien d'autres encore… Sans la moindre censure, tous les aspects de la guerre sont abordés, de l'officier mal-aimé abattu par ses hommes sur le champ de bataille aux ordres impitoyables donnés pour empêcher une troupe de reculer face à la déferlante d'un assaut. Les yeux des poilus ont nourri la mémoire d'images et d'émotions, admirablement traduites dans leurs écrits, avec leurs mots et leur sensibilité.

09/2015

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Potager

Jardin de Gaïa. Jardiner comme un « écosystème » en permaculture

Une permaculture aboutie : quand l'être humain se marie à la nature dans une relation gagnant-gagnant Des bases concrètes, richement documentée. Vous apprendrez les bases essentielles d'un jardin écologique à partir d'applications concrètes. Les techniques précises de jardinage sont présentées dans des encarts séparés tout au long du livre pour facilement y revenir et intégrer leurs apprentissages. Des plantes pour de nombreuses fonctions. De nombreuses listes détaillées indiquent les caractéristiques de chaque plantes pour vous permettre de les sélectionner en fonction de vos besoins alimentaires mais aussi en fonction de leur hauteur, de leur zone de prédilection, de leurs comportements, des services rendus à votre écosystème tout entier : les espèces fixatrices d'azote, celles attirant les insectes, celles tolérant la sécheresse, le plein soleil ou l'ombre, celles fournissant du paillage ou nourrissant les poules, etc. Créer l'équilibre avec des communautés de plantes (guildes). Créer des communautés de plantes qui s'entraident et assurent, pour nous, les fonctions essentielles au jardin telles que entretenir la fertilité, maintenir et maturer les équilibres, capter et conserver l'eau au coeur du système, abriter la faune utile à nos cultures et bien au-delà. Des outils pour concevoir ou améliorer votre "écosystème potager". Un grand nombre de techniques et idées de ce livre peuvent être utilisées séparément, simplement pour qu'un jardin conventionnel soit plus productif ou écologique - vous trouverez facilement comment en tirer profit pour votre jardin actuel - mais ces techniques fonctionnent aussi en synergie : plus vous en mettez en pratique, plus elles travaillent ensemble vers la formation d'un écosystème complet et richement inter-relié qui dépasse de beaucoup la somme de ses parties. Ces aménagements résilients et dynamiques, à petite échelle, agissent comme des écosystèmes naturels, tout en nous donnant des récoltes et en allégeant le poids de notre demande sur les ressources en déclin de notre planète.

02/2021

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Littérature française (poches)

Lettre à Charles Péguy sur l'amour humaine

Louis Pailloux est un jeune homme de vingt-sept ans. Cette Lettre à Charles Péguy sur l'amour humaine est son premier livre. Bien plus qu'un simple exercice d'admiration ou de reconnaissance de dette, avec cette lettre-prière toute animée d'une fiévreuse inquiétude, nous entendons une parole de vie et d'amour adressée non pas à un mort, mais à un mort d'au-delà de la mort, à un grand prédécesseur à jamais vivant, un grand intercesseur à qui demander que la vie soit fidèle à elle-même. "? Comment vivre dans l'estompement d'amour humaine ??? "? : telle est la requête de cette lettre ? ; comment vivre de cette vie que la prime enfance nous a laissés entrevoir, de cette vie dont certainement a vécu et vit encore Péguy ?? Il ne s'agit pas pour l'auteur de demander à revivre après la mort, mais de chercher à "? renaître ? " dès cette vie pour "? épouser ? " la lumière dans laquelle baigne "? ce vieux monde ? " qui a succombé à l'âge des machines et de l'argent en voulant nous imposer d'y succomber avec lui. Voilà un très beau texte, fait de jeunesse, de fougue et d'ardeur - et d'un désespoir saturé d'espérance -, mais fait aussi d'une langue qui deviendra son sujet même, son inviolable lieu de résistance et de lutte. Le rythme de cette prose est d'une qualité rare, comme l'amplitude de la bouche sur la rondeur du mot et sa manière de tenir l'écho, la belle enjambée des longues incantations où la grâce de s'approfondir ne cesse d'être recommencée. Le chant, en somme, pour refuser les "? convoyeurs de cauchemars ? " et dire et redire une confiance dans l'acte d'aimer "? toujours en chantier ? ". Il n'y a sans doute pas plus vraie ni plus belle définition de ce que peut être la poésie.

01/2020

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Esotérisme

Pouvoirs et vertus de la Shungite

Pourquoi les Russes voulaient-ils garder secret les fabuleuses propriétés de cet extraordinaire minéral ? La question reste posée et intrigue. On sait aujourd'hui que la shungite développe dans son environnement un bouclier parfait contre les radiations et un blindage efficace pour éliminer les rayonnements électromagnétiques nocifs de toutes origines diffusés par les ordinateurs, fours à micro-ondes, téléviseurs et surtout les téléphones portables. Mais ce n'est pas tout. Des études sérieuses démontreraient à court terme, un nombre exponentiel de propriétés tout à fait importantes dans les domaines de la géobiologie - science de l'ensemble des influences de l'environnement sur le vivant - et surtout de la santé (régénère, protège, neutralise, calme). Elle protégerait notamment contre les dangers provenant du radon, gaz radioactif, particulièrement présent dans les régions granitiques, volcaniques et uranifères telles la Bretagne, la Corse, le Massif Central et les Vosges. Dans notre monde saturé d'ondes multiples et innombrables, c'est un atout précieux pour retrouver un équilibre nerveux souvent perturbé par cette situation on ne peut plus dommageable. Comme chacun sait, les radiations posent un véritable problème de santé individuelle et collective. Les pouvoirs publics, hélas, ne semblent guère s'en préoccuper, sauf dans les cas les plus graves et les plus spectaculaires. En attendant une prise de conscience dans ce sens, il importe que tout un chacun agisse à son niveau. Aujourd'hui la shungite, pour un coût relativement modique et avec une grande simplicité d'utilisation, peut nous venir en aide. Ses origines son encore mal connues. Sa composition unique et le fait qu'on la trouve surtout en Carélie, au nord-ouest de la Russie, près de la mer Blanche, accréditent la thèse d'une gigantesque météorite qui se serait écrasée sur Terre il y a plusieurs millions d'années. Ce livre qui se veut avant tout pratique et à la portée de tous, rassemble les informations les plus sérieuses pour une utilisation rationnelle et pratique de la fameuse shungite.

08/2012

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Religion

Science, Religion et Culte des ancêtres - L’Afrique et le mensonge des ‘religions’ importées. Le chr

Ce livre est écrit pour attirer votre attention, pour vous amener à faire des recherches et pour constater de vous-même. Raison pour laquelle les explications ont été très simplifiées avec une lecture facile. Les Africains ont cessés d'être eux-mêmes sans savoir exactement ce qu'ils sont devenus. La seule chose certaine est qu'ils sont devenus dès lors très vulnérables parce qu'ils doivent attendre que le nouveau maître leur explique ce qu'ils sont, ce qu'ils seront. Les Africains sont entre l'Afrique qu'ils ne connaissent pas et l'Occident qu'ils ne connaîtront jamais. Il est important que la science s'allie à la spiritualité si l'on veut vraiment devenir une civilisation évoluée dans tous les sens du terme. Dieu n'a pas créé le monde. Dieu a fait le monde en utilisant un code, le code cosmique et le code cosmique (le grand ordre des choses) a créé le monde. C'est le code cosmique qui gère la matière physique. Le monde est fait d'information énergétique organisée, le monde est saturé de forces informationnelles non visibles et pourtant agissantes. Je l'ai déjà dit, Dieu est le garant de l'ordre établi des choses. Dieu n'a pas d'émotion. On ne demande rien à Dieu et Dieu ne gère pas les affaires de la famille. Dieu est au-dessus de tous et ne se mêle de rien. Dieu se soucie de l'être que seulement quand l'Homme a rejoint son monde invisible. L'univers est mathématique à l'image du monde virtuel des jeux comme DRIV3R sur PlayStation 2 que l'on code en utilisant des langages de programmation tels C, Java, JavaScript, ... et quand nous explorons ce royaume mathématique, nous avons en quelque sort un aperçu de l'esprit de Dieu, un aperçu du "visage" de la conscience divine. Science + Spiritualité = Physique quantique

12/2017

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Sociologie

A l'écart de la meute

Les hommes doivent se détacher des hommes. Ils doivent refuser de rester plus longtemps les complices actifs de cette solidarité masculine si destructrice, qui favorise l'entre - soi, sature l'espace public et protège les individus les plus nuisibles. Ils doivent quitter la meute et ses codes. Ils doivent se débarrasser une bonne fois pour toutes de la pression collective qui les pousse à se comporter en prédateurs et en petits chefs. Ils doivent dire non aux bizutages, aux examens de passage, aux tests de masculinité. Ils doivent avancer seuls, apprendre à penser par eux-mêmes et non en fonction du groupe, et se comporter comme des êtres humains dignes et respectueux. Ils doivent arrêter de se réfugier derrière un fatalisme bon teint en vertu duquel il ne serait plus possible d'enrayer le sexisme ordinaire, les discriminations quotidiennes, l'impunité des agresseurs. Se comporter en homme, en homme digne de ce nom, c'est à la fois cesser de jouer à qui a la plus grosse et dire définitivement non à ces indécentes marques de connivence avec des types médiocres, euphoriques d'être qui ils sont alors qu'ils devraient sincèrement en avoir honte. Journaliste et enseignant, THOMAS MESSIAS explore la façon dont les groupes d'amis hommes se forment et se développent sur des conceptions rétrogrades des relations femmes-hommes, du rapport à la virilité, de la vie de couple, de l'humour, etc. ; comment ils alimentent le patriarcat en tirant chaque jour profit de leur domination, s'alliant avec des êtres aussi dominants qu'eux pour être plus épanouis, plus insouciants et plus puissants que jamais. Il démontre, impitoyable, pourquoi il est crucial de parvenir à redéfi nir les principes et les objectifs de l'amitié masculine, avec, comme seule issue, la nécessité de dynamiter ces groupes de l'intérieur, ou de les quitter purement et simplement s'il semble impossible de les faire évoluer positivement.

09/2021

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Carrière et réussite

Visio : gagnez en impact ! La méthode pour prendre sa place à distance, Edition 2021

La crise épidémique et le confinement du printemps 2020 ont fait basculer massivement et brutalement les entreprises dans l'ère de la communication visuelle à distance. Des millions de managers, de dirigeants, d'élus, ont dû se confronter aux difficultés spécifiques de la prise de parole en visioconférence et autres exercices type webinaires. 67% des télétravailleurs disent avoir du mal à lire le langage corporel et divers problèmes techniques liés à une mauvaise connexion seraient à l'origine d'un fort stress chez 83% des télétravailleurs, selon un sondage Buffalo 7 réalisé en novembre 2020. La généralisation de ces nouvelles pratiques de travail et le recours à la visioconférence s'imposent aujourd'hui comme des pratiques " ordinaires ", indispensables pour manager à distance ses équipes, échanger avec sa hiérarchie ou ses collègues, ou encore convaincre et inspirer son auditoire lors de réunions à distance... Alors comment être efficace et gagner en impact en visioconférence quand le seuil de tolérance vis-à-vis du distanciel baisse chaque jour ? Comment faire passer ses messages à un auditoire saturé d'informations et se faire comprendre ? Comment animer une réunion ou une conférence, donner une formation, en contournant la difficulté de l'absence physique, la gestuelle limitée, et le faible niveau d'interaction ? La méthode proposée ici apporte des solutions, exercices concrets, témoignages, astuces de pitchs, storytelling, éléments de langage, selon toutes les situations rencontrées : soigner la qualité de son message verbal et non verbal, le cadre visuel, travailler sa voix, gérer différemment le temps et la distribution de parole, les types d'interactions, l'usage des supports d'intervention, le stress du distanciel... En gagnant en impact à distance, on parvient à se faire entendre et à faire de sa prise de parole un outil d'action et de "mieux travailler ensemble". Si prendre la parole, c'est prendre sa place , prendre sa place en distanciel est résolument le nouveau défi à relever aujourd'hui !

09/2021

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Témoins

Ma longue métamorphose. De l'état clérical à la condition laïque

"La sortie de mon errance dans la vie cléricale s'est produite lorsque j'ai choisi de rejoindre la vie commune", écrit Pierre Lebonnois (1943-2020). Depuis longtemps, la figure de l'homme qui quitte l'état clérical est connue et discutée. Mais, face à ce qui est devenu un phénomène massif depuis les années 1970, les interprétations continuent de diverger. Le catholique de la tradition idéalise toujours la figure du prêtre, en l'assimilant au culte et à la paroisse. Son statut, saturé de sacré, est à conserver, faute de quoi le christianisme court à sa perte. Pour le catholique entré dans une nouvelle compréhension de la foi, c'est une conduite considérée comme normale qu'un homme souvent entré jeune dans la prêtrise, avec l'obligation d'un célibat à vie, se remette en question. Ma longue métamorphose se présente comme le récit autobiographique d'une vie passée pour une grande part dans ce XXe siècle qui a bouleversé tant de choses. Pierre Lebonnois y revisite son histoire personnelle et professionnelle, avec les images de la chrysalide et de la métamorphose qui ponctuent la naissance et l'existence de tout vivant. Comment passer d'un état, où l'on est séparé de la vie ordinaire des gens par un surmoi religieux, à la redécouverte de son moi humain qui vous met sur un pied d'égalité avec les autres ? Le lecteur pourra y retrouver la démarche de Marcel Légaut, avec son insistance à ce que l'on parte de l'humain, et celle d'Eugen Drewermann, prêtre allemand devenu psychanalyste dont les écrits innovants furent condamnés par la hiérarchie catholique au début des années 1990. Cet ouvrage nous livre aussi les intuitions et les espérances de Pierre Lebonnois sur l'avenir de la société et, en particulier, sur celui des chrétiens. Il pourra intéresser toute personne en recherche d'humanité et de sincérité dans ses choix d'existence personnels et collectifs.

04/2021

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Thèmes photo

L'incertaine beauté du monde

Cet ouvrage est publié à l'occasion de son exposition au MUba de Tourcoing, qui présentera une cinquantaine de séries, et mettra en perspective l'oeuvre d'une artiste majeure de la scène contemporaine. Entre attraction et rejet, évidence et manipulation, les photographies de Valérie Belin donnent à voir un univers paradoxal et ambigu. Que nous montre-t-elle ? Des images, une séduction étrange, un luxe de pacotille, une surface profonde, une superficialité existentielle, une vie arrêtée, une peinture photographique. La plupart des sujets qu'elle choisit se caractérisent par leur beauté plastique : cristallerie, miroirs vénitiens, voitures de collection, corps parfaits, bouquets de fleurs luxuriants, fruits exceptionnels. Les injonctions de la société contemporaine à la performance, à la perfection et au luxe traversent ces corps poussés à leurs limites, ces visages sublimes et ces objets-trophées. A l'inverse, certaines oeuvres magnifient des objets sans valeur, éphémères, dégradés ou ignorés : voitures accidentées, moteurs, paquets de chips, masques de carnaval, enseignes lumineuses à l'ère des LED, gadgets made in China. Valérie Belin utilise tous les possibles techniques (choix de la focale, éclairage, cadrage, précision du rendu) pour installer ces ambivalences au coeur de l'image et déconstruire la réalité du sujet. Le tirage, plus ou moins contrasté, saturé ou quasi uniformément gris, parfois solarisé, vient renforcer la déréalisation du sujet. L'oeuvre de Valérie Belin est traversée de questions récurrentes. S'appropriant la diversité du monde (corps, visages, objets, surfaces) dont elle fige le mouvement, l'artiste révèle ce qui se joue derrière les dictats du paraître, traduisant la texture même de la vie, ses instants et ses transformations. Cet ouvrage est publié à l'occasion de son exposition au MUba de Tourcoing, qui présentera une cinquantaine de séries, et mettra en perspective l'oeuvre d'une artiste majeure de la scène contemporaine. Des images à la forte puissance esthétique et évocatrice qui incarnent à la fois le drame et la beauté du monde.

03/2023

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Religion

Etre l'Eglise là où c'est difficile. Comment l'Eglise locale est une source de vie pour les pauvres et les démunis

Il est impossible de soulager la pauvreté, à son sens large, en dehors de l'Eglise locale. Depuis quelques années, les chrétiens évangéliques semblent s'engager de plus en plus dans la lutte contre la pauvreté. Toutefois, cet intérêt renouvelé pour le soulagement de la pauvreté est voué à l'échec s'il n'est pas fondé sur l'Eglise locale, le moyen établi par Dieu pour attirer les opprimés dans une relation transformatrice avec lui. Accentuant la priorité de l'Evangile, Mez McConnell et Mike McKinley, deux pasteurs oeuvrant dans des ministères fructueux auprès des pauvres, offrent des conseils bibliques et des stratégies pratiques pour l'implantation, la revitalisation et la croissance des Eglises là où c'est difficile, que cela soit dans nos propres communautés ou ailleurs dans le monde. "Je prie que ce livre inspirant et convaincant encourage les autres à oeuvrer pour l'avancement de l'Evangile dans les endroits où il n'y a à ce jour aucun témoin". MARK DEVER, pasteur principal de Capitol Hill Baptist Church, Washington, DC ; président de 9Marks "Etre l'Eglise là où c'est difficile arrive à point et enseignera la nouvelle génération à prendre au sérieux l'avancement de l'Evangile et l'implan- tation d'Eglises dans les milieux et les contextes difficiles". J. LIGON DUNCAN III, président et PDG du Reformed Theological Seminary, Jackson, Mississippi "Enfin ! Un livre qui aborde l'aspect crucial de la mission de l'Evangile et qui est saturé des Ecritures, centré sur l'Evangile et axé sur l'Eglise. Etre l'Eglise là où c'est difficile est un cadeau pour l'Eglise". JARED C. WILSON, directeur marketing stratégique au Midwestern Baptist Theological Seminary AUTEURS MEZ MCCONNELL (B. A. , Moorlands College) est le pasteur principal de Niddrie Community Church à Edimbourg, en Ecosse. Il est le fondateur de 20Schemes, un ministère dévoué à l'implantation d'Eglises centrées sur l'Evangile dans les quartiers de logements sociaux d'Ecosse. MIKE MCKINLEY (M. Div. , Westminster Theological Seminary) est le pasteur principal de Sterling Park Baptist Church à Sterling, en Virginie.

04/2019

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Couple, famille

La Bible du Boudoir. Guide du plaisir sans tabou, Edition revue et augmentée

Le sexe aujourd'hui n'est plus un tabou. Les médias en sont saturés, et son industrie est florissante – des sex toys à la lingerie en passant par le cinéma pornographique. Le plaisir en revanche en est toujours un, et c'est ce tabou que l'ouvrage de Betony Vernon a pour but principal de combattre. Sa mission est de donner aux femmes et aux hommes les moyens d'éprouver et de partager plus de plaisir, en aidant les amants à identifier les mythes qui les inhibent, à déraciner les fausses croyances et à prendre pleinement la responsabilité de leur satisfaction sexuelle. Avec l'érudition d'une historienne, l'esprit d'une artiste et la franchise d'une amie, elle encourage les expériences et le jeu, refusant toute catégorisation et toute inhibition. Elle nous livre un guide détaillé et instructif en même temps qu'un manifeste invitant à célébrer l'art du sexe. Elle ouvre à son lecteur de nouveaux horizons, offrant des avis expérimentés sur des thèmes qui vont des plus basiques aux plus sophistiqués : comprendre son propre corps et celui de l'autre, faire durer le plaisir plus de deux heures, stimuler des zones érogènes trop souvent négligées, pratiquer le bondage, la flagellation érotique… Les propositions sont multiples et stimulantes. Betony Vernon évacue toute honte et culpabilité du rapport sexuel et les remplace par la joie et l'extase. Les amants cultiveront ainsi la santé et la félicité érotiques, et cette profonde satisfaction sera le ciment d'une relation intime durable et harmonieuse. Pour cette nouvelle édition, l'auteur a ajouté un chapitre sur Internet. Qu'ils s'appellent Tender, Grinder, Scruff, Blender, Her, OKCupid ou Whiplr, les sites de rencontres sont à la disposition de tout le monde pour élargir les opportunités de trouver un partenaire amoureux et/ou sexuel. Mieux qu'une soirée dans un club, on peut cibler sur ces sites, grâce aux questions posées à l'inscription, les partenaires ayant les mêmes goûts et envies que soi, notamment sur le thème du plaisir. Grâce à ces nouveaux espaces de dating, plus d'excuse donc pour être seul et pour se plaindre de ne pas avoir de vie sexuelle ! Quatre illustrations inédites signées François Berthoud sont également ajoutées pour cette édition.

11/2016

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Monographies

David Hockney. Une chronologie

Artiste pop, peintre de la vie moderne et des paysages, maître de la couleur, explorateur de l'image et de la perception - depuis soixante ans, David Hockney est connu pour être un artiste qui trouve toujours de nouveaux moyens pour explorer le monde et les façons de le représenter. Il n'a cessé de créer des images inoubliables : des lignes graphiques et des insertions de texte dans le Londres des années 1960 ; la fameuse série des piscines, une chronique du style de vie californien dans les années 1970 ; des portraits finement observés et d'immenses paysages saturés de couleur après son retour dans son Yorkshire natal. Outre les dessins où il transpose ce qu'il voit directement sur le papier, des collages de Polaroïds de points de vues multiples ouvrent l'espace en une myriade de vues détaillées, et ses dessins sur iPad, dans lesquels il saisit la lumière au moyen de l'outil le plus moderne, qui témoignent du goût intense et durable de Hockney pour l'expérimentation. Cette édition spéciale a été composée à partir des deux volumes de la monographie David Hockney : A Bigger Book pour célébrer le 40e anniversaire de TASCHEN. La vie et l'oeuvre de Hockney y sont présentées année après année, dans un dialogue entre ses oeuvres et les voix de chaque époque, ainsi que les commentaires des critiques et les réflexions de l'artiste dans un texte chronologique, enrichi de portraits photographiques et de vues d'expositions. Ainsi réunis, ces éléments ouvrent de nouvelles perspectives qui, page après page, révèlent de quelle manière Hockney entreprend sa quête artistique, comment il élabore ses peintures et ce qui lui inspire son travail aux multiples facettes. A propos de la collection TASCHEN fête ses 40 ans ? ! Depuis ses débuts en 1980 comme dénicheur de trésors culturels, TASCHEN a toujours été synonyme d'éditeur accessible permettant aux dévoreurs de livres du monde entier d'imaginer leur propre bibliothèque dédiée à l'art, à l'anthropologie et à l'érotisme pour un prix imbattable. En 2020, nous fêtons 40 ans de livres incroyables en restant fidèles au credo de la maison. La collection 40th Anniversary Edition présente de nouvelles éditions de quelques-unes des stars de notre catalogue : plus compacte, à petit prix, mais toujours réalisée avec la même garantie d'une qualité irréprochable.

10/2021

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Beaux arts

Narcisse Diaz de la Peña. Coffret en 2 volumes : Tome 1, Monographie ; Tome 2, Catalogue raisonné de l'oeuvre peint

Reconnue, célébrée et collectionnée avec passion, l'œuvre de Narcisse Diaz de la Pena a su séduire ses contemporains les plus illustres, Delacroix, Renoir, an Gogh, et demeure aujourd'hui incontournable pour tout collectionneur ou collection du XIXe siècle. Paysagiste et peintre de genre, de l'Orient, de nus, de fleurs et de chiens en sous-bois, Diaz laisse une œuvre considérable et extrêmement variée, réalisant une synthèse originale entre le paysage barbizonien et le goût orientalisant et de frivolité de son époque. Chef de fil et pilier, avec Théodore Roussea, de l'Ecole de la Nature, son œuvre - où la forêt est omniprésente - traduit l'enchantement joyeux de la réverbération de la lumière. Ses paysages - majeure partie de son œuvre - sont principalement forestiers : le peintre se délecte à peindre des intérieurs de forêt marqués par le contraste des ombres et de la lumière, le miroitement des feuillages, plantant son chevalet au Bas-Bréau, à Apremont et sur les lieux offrant mares et clairières proches du village de Barbizon. Ses scènes pastorales expriment le désir charnel imprégnant baigneuses, nus, nymphes et amours, femmes lascives et voluptueuses. Dans les scènes orientales, fastueuses, règne toujours une atmosphère saturée de douceur et de sensualité, en permanence abritée par la forêt protectrice et enchanteresse, à l'instar de ses bohémiens, sorcières ou maléfices. Ses fleurs enfin, où la touche de couleur pure s'affirme dès 1835, et ses chiens en sous-bois pour lesquelles l'artiste avait une véritable passion mêlée de tendresse. Artiste authentique, tempérament de feu, Diaz n'imite pas, il crée. Admiré par Monet et Monticelli sur lequel il exerce une énorme fascination, artificier de la lumière et de la couleur, le peintre profile à travers son œuvre une manière encore inédite d'appréhender la lumière. Tachiste, il use de l'imprécision volontaire de la forme dans son détail en juxtaposant les couleurs, désagrégeant l'effet lumineux en séparant chaque touche. Pré-impressionniste - ses études à partir de 1872-1874 ont toutes les caractéristiques de l'Impressionnisme naissant -, grand virtuose de la palette, Narcisse Diaz éblouit l'œil par toutes les séductions de la lumière et l'envoûtement d'un grand coloriste. L'authentification des œuvres de Diaz est une tâche délicate en raison du grand nombre de ses élèves et du nombre encore plus grand de ses imitateurs. Un chapitre est consacré à ses épigones et imitateurs.

10/2006

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Economie

Le monde à l'horizon 2050. Forum des Futurs, Futuroscope, 17-18 novembre 2016

Quel monde en 2050 ? Qui eût pu prédire en 1911 le monde de 1945, en 1885 celui de 1919, en 1982 celui de 2016 ? Trente-quatre ans nous séparent de cet horizon, et selon toute probabilité, le monde sera dans ce tiers de siècle tout autre que ce que nous sommes aujourd'hui en mesure d'imaginer. Il n'y a à son propos guère de certitude plus solide à avancer. Qu'en dire d'utile alors sinon justement cela, qui marque notre présent d'un devoir de saut quantique plutôt que du sceau des certitudes ? L'histoire combine continuités et changement permanent. Elle a longtemps laissé les premières contenir le second, mais bien des indices suggèrent que depuis bien longtemps, ce dernier a pris le pas et gouverne notre destin. C'est vers l'avenir que les Lumières osaient éclairer le chemin loin des ombres du passé, mais il se peut que, saturés d'éclairage, nous marchions désormais en aveugles vers un futur opaque. Connaître les continuités, prévoir les évolutions, ressentir les tressaillements de l'éventuel verse à la prospective la ressource d'une lucidité. Le colloque tenu les 17 et 18 novembre pour célébrer les trente ans du Futuroscope s'est employé à les rassembler. Mais l'histoire avance, l'Histoire le prouve, par transformations fractales : soudain, on s'aperçoit que la formule qui ordonnait toutes choses a changé et qu'une nouvelle géométrie est en train de se mettre en place. Il était possible de percevoir le vacillement de la première, mais absolument pas l'équation de la nouvelle. Ce qui importe alors se résume à deux points seulement : s'être ménagé des marges, et s'être tenu prêt. Le reste s'en jouera moins mal. Or l'humanité d'aujourd'hui vit déjà avec des marges négatives, des inerties pétrifiantes, des engagements excessifs. Elle se rue toujours plus vite vers le futur en se souciant de plus en plus du seul présent. Quant à être prête... Choisissant cependant l'éthique d'Enée plutôt que la prescience de Cassandre, le colloque a invité à préparer l'idée de Rome quoi qu'il doive advenir plutôt que pleurer sur notre Troie encore intacte. Tel est l'esprit que propage le présent ouvrage, tiré de ces débats.

05/2017

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Poésie

Mire

Pour ceux qui l'ont vécue, une guerre n'est jamais terminée, toute image mentale lui doit quelque chose, sans elle les images des êtres n'ont pas d'ancrage. Solmaz Sharif embrasse l'histoire récente : la guerre Iran-Iraq, les attaques américaines au Moyen-Orient, Guantanamo... , parce que c'est avant tout son histoire. Née en exil, elle cherche à la fois sa mémoire et son foyer et la guerre est comme un lien naturel au monde. "Mire" est un tableau virtuose de poèmes, de listes, de fragments et de séquences, Sharif rassemble les récits éparpillés de sa famille plongée dans des conflits qui la dépassent mais la plongent dans la destruction. Livre en errance, en migration permanente, en quête d'abri, d'une femme qui n'est chez elle nulle part, qui mesure la distance qui la sépare des êtres perdus. Dialogue morcelé avec des images, Solmaz Sharif nous force à regarder les morts en face, les cadavres d'écoliers, les civils bombardés, les mosquées détruites, le poids de chaque homme. Elle nous force à identifier les corps inertes de notre histoire. "Mire" est saturé par la violation constante de l'intimité, les fouilles au corps, les intrusions policières, les mises sur écoute, les ségrégations. En sécurité nulle part, que ce soit dans le présent ou dans les souvenirs, le rêve américain est une solitude et une déception, avec des uniformes prêts à enfoncer votre porte à chaque instant. Sharif montre aussi comment la violence s'exerce contre le langage. Elle injecte dans son livre des mots tirés du Dictionnaire Militaire Américain ; qui viennent faire exploser le rapport à l'autre, elle expose les euphémismes dévastateurs utilisés pour stériliser la langue, contrôler ses effets et influencer notre résolution collective. Il s'agit de vivre avec "le langage qu'ils ont fait de notre langage", dans l'abîme qui sépare les individus que nous sommes des histoires racontées. Que faut-il tirer de l'abîme pour faire exister son histoire, ses proches emprisonnés et disparus ? Où peut-on porter son histoire dangereuse car sensible comme un champ de mines, précise comme un dictionnaire de termes qui désignent des mises à mort dans l'intervalle de la mire à l'écran, l'ordre de tirer et l'impact. Mais Un élan de survie, une sensualité limpide nous signalent la présence d'une conscience lumineuse, un étonnant apaisement.

05/2019

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Développement durable-Ecologie

L'avenir des simples

"On a bien compris que l'objectif des "multi-monstres" (multinationales, Gafa, oligarchie financière) était de nous décérébrer, de squatter par tous les moyens notre esprit pour empêcher l'exercice d'une pensée libre, nous obligeant à regarder le doigt qui pointe la lune, ce qui est le geste de tout dictateur montrant la voie à suivre, de nous rendre dépendant des produits manufacturés, des services et des applications en tout genre, nous dépossédant ainsi de notre savoir-faire qui est leur grand ennemi, un savoir-faire à qui nous devons d'avoir traversé des millénaires, du jardinage à la cuisine en passant par le bricolage, l'art savant de l'aiguille et du tricot et la pratique d'un instrument de musique au lieu qu'on se sature les oreilles de décibels. Reprendre son temps, un temps à soi, reprendre la possession pleine de sa vie. Et pour échapper à l'emprise des "multi-monstres" , utiliser toutes les armes d'une guérilla économique, montrer un mépris souverain pour leurs colifichets : "votre appareil ne nous intéresse pas" , graffite le capitaine Haddock sur un mur. Contre les transports, la proximité des services, contre l'agriculture intensive empoisonneuse, des multitudes de parcelles d'agro-écologie, ce qui sera aussi un moyen de lutter contre l'immense solitude des campagnes et l'encombrement des villes, contre la dépendance, la réappropriation des gestes vitaux, contre les heures abrutissantes au travail, une nouvelle répartition du temps, contre les yeux vissés au portable, le nez au vent, et l'arme fatale contre un système hégémonique vivant de la consommation de viande, le véganisme. Car nous ne sommes pas 7 milliards, mais 80 milliards, à moins de considérer que tout ce bétail qui sert à engraisser nos artères ne respire pas, ne mange pas, ne boit pas, ne défèque pas. Il y a plus de porcs que d'habitants en Bretagne, et quatre-vingt pour cent des terres cultivées dans le monde le sont à usage des élevages, pour lesquels on ne regarde pas à la santé des sols et des plantes. Renoncer à la consommation de viande et des produits laitiers, c'est refroidir l'atmosphère, soulager la terre et les mers de leurs rejets toxiques, se porter mieux, envoyer pointer au chômage les actionnaires de Bayer-Monsanto et en finir avec le calvaire des animaux de boucherie pour qui, écrivait Isaac Bashevis Singer, "c'est un éternel Treblinka". J.R.

03/2020

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Ecrits sur l'art

La Part de l'Oeil N° 38/2024 : Esthétique du vivant et morphodynamique. René Thom et la plasticité des formes

Ce volume de La Part de l'Oil est consacré aux approches esthétiques du vivant et des oeuvres. Il se propose de réinvestir la tradition philosophique réfléchissant sur le vivant (Aristote, Goethe, Kant, D'Arcy Thompson, Adlof Portmann, Merleau-Ponty, René Thom...) et ses formes (végétales, animales, minérales...) pour explorer les relations et porosités avec les représentations visuelles et plastiques. Cette exploration ouvre la question d'un passage du vivant à l'ornement, de la puissance évocatrice des formes naturelles qui animent de façon discrète ou saturée l'espace de la représentation. L'hypothèse d'une vitalité nouvelle pour l'esthétique du vivant semble aujourd'hui vérifiée et l'on a pu parler, plus particulièrement, d'un "tournant végétal" reposant sur des approches interdisciplinaires qui proposent d'étudier et d'imaginer à nouveaux frais les interrelations entre végétal et humain. A cet égard, si le motif végétal bénéficie peut-être d'une plus grande place au sein de l'esthétique et même d'un regain d'attention - comme en témoignent de récentes publications, dont l'ouvrage de Clélia Nau, Feuillages. L'Art et les puissances du végétal - il reste à en interroger le privilège dans l'imaginaire, en ce compris sur le versant épistémologique, comme s'y est employé, par exemple, Horst Bredekamp montrant comment Darwin aura préféré l'image du corail issue de la tradition des cabinets à la métaphore de l'arbre si prégnante dans les théories de l'évolution et en quoi cette image était porteuse d'un imaginaire politique qui bouleverse les organisations hiérarchiques. Dans le prolongement de cette évocation, c'est la question de l'intrication des formes entre elles qui se trouve également soulevée, imposant le passage de la forme isolée à un mouvement d'ensemble, celui, par exemple, que dessine dans le ciel un vol d'étourneaux ou que produisent les feuilles dans un feuillage. La forme naturelle appelle du même coup une attention à sa morphogenèse, à la prise de forme et à la métamorphose, bref à une dynamique qu'il convient de penser à même l'immobilité apparente dans laquelle semble se tenir l'image fixe. L'hypothèse générale que ce volume voudrait dès lors mettre à l'épreuve consiste à examiner dans quelle mesure ces formes du vivant, au-delà même de la représentation, agissent comme des matrices donnant à la représentation sa logique sous-jacente. C'est dans cette perspective que le volume consacre un dossier à la pensée morphodynamique de René Thom pour aborder les relations actuelles entre le champ de la création et les nouvelles investigations en direction d'une philosophie de la nature.

03/2024

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Littérature française

Le regard retrouvé. Récit et photographies

"Il arrive qu'un enfant s'émerveille d'une chose que personne d'autre que lui ne peut voir. Avec ses mots d'enfant, il tente de la décrire, mais personne ne l'écoute : les grands, c'est bien connu, ne croient que ce qu'ils voient. On l'accuse même de mentir. Alors l'enfant se tait et finit par douter de son regard. Ce doute peut persister longtemps, parfois une vie entière, sauf si l'enfant devenu grand découvre qu'il a vu vrai. Il se passe alors quelque chose d'étrange : son regard redevient aussitôt celui de l'enfant qu'il était". Le récit commence dans les rues d'une ville où marche la narratrice. Son appareil photo dans la poche, elle est partie glaner des images. Il fait gris, il commence à pleuvoir, mais quelque chose la pousse malgré elle à poursuivre jusqu'à ce qu'elle tombe sur une image banale qui n'arrête personne, sauf son regard. Le regard, c'est le vrai héros de ce récit. Il apparaît d'emblée, comme un personnage - que l'on pourrait appeler Regard avec un R majuscule. Il rebondit d'image en image, de question en question : Qu'est-ce qu'un regard ? Qui est ce compagnon de route, invisible, muet et pourtant omniprésent ? Comment est-il né ? Quelle est a été son enfance ? Les premières images qu'il a aimées comptent-elles encore maintenant qu'il a grandi ? Au fil des images qu'elle croise ou retrouve - quelques ombres sur un store, une photo de famille, une série de chromos ou les premiers clichés d'un négatif photographique - la narratrice cherche à retrouver l'origine de ce compagnon de route invisible et muet : le regard qu'elle porte sur le monde. La photographie occupe une place centrale, y compris dans ce pari fou de classer/archiver le monde des images, travail de Sisyphe dont on ne sait plus trop si c'est son projet à elle ou celui de son regard, frappé enfant par un curieux traumatisme. C'est à une enquête personnelle que nous invite l'auteure, également ethnographe, une recherche dans nos images familières pour retrouver les débuts du regard qui nous anime. Si le récit recoupe des réflexions philosophiques ou esthétiques sur le regard, il se lit surtout comme une fable incarnée ouvrant sur une leçon de vie : dans un monde saturé d'images, il reste une place pour un regard d'enfant qui nous relie à un "quotidien pavé de merveilles" selon l'expression de l'ethnologue Michel de Certeau.

04/2024

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Critique littéraire

Transfuge N° 119

Laszlo Krasznahorkai n'interrompt jamais celui qui lui parle. Il sourit, écoute, hoche la tête, répond. Il ne hausse pas la voix. Il parle d'une constante tonalité sourde et lente, portée par la tendresse de ses yeux. Il parle au même rythme qu'il écrit, en marathonien ou danseur, sans perdre son souffle. Lorsqu'il entame une phrase, on ne sait où celle-ci nous mènera, elle semble partir de rien, un détail, une anecdote, une blague, et s'amplifie petit à petit, charriant une pensée limpide, dépourvue de grandiose mais pas de magnétisme. Le génie de sa phrase a valu depuis trente ans à l'écrivain hongrois, depuis Le Tango de Satan paru en Hongrie en 1985 et surtout La Mélancolie de la résistance, au début des années quatre-vingt-dix, d'être saluée par les meilleurs lecteurs d'Europe et des Etats-Unis. Susan Sontag évoquait un "maître de l'apocalypse" , Sebald disait de sa prose qu'elle pouvait "entrer en rivalité avec Les âmes mortes" . Et l'on saisit ce que l'auteur d'Austerlitz trouvait en Krasznahorkai : une réponse à son propre sens du désastre, une variation sur la même esthétique de la déshérence qui était la sienne. Le Hongrois comme l'Allemand s'inscrivent contre le romantisme, le mysticisme, et toute forme de littérature qui se gorgerait d'un lyrisme qui les effraie. Tous deux sont les fils spirituels d'un Adorno qui croit au langage, tout en s'effrayant de ses débordements. Tous deux sont des écrivains du XXe siècle, et de ses échos, l'un de la Shoah, l'autre de l'URSS. Tous deux enfin sont des hommes dans l'histoire, et dans l'Europe, des hommes, qui cherchent à dire une forme "d'universalité" , de cerner un ordre dans le désordre. Aussi marquée par la catastrophe soit-il. Mais là où Sebald pour faire entendre cette apocalypse historique, choisissait le fragment et plaçait le silence au coeur du texte, Krasznahorkai use du procédé inverse : une plénitude sature ses livres, une recherche ininterrompue de sens, qui, si elle admet le mystère et ne cesse même de nous renvoyer à notre ignorance, ne s'y résout pas et appelle à la connaissance. Krasznahorkai appartient à la lignée des Hermann Broch, des Thomas Mann, d'une langue qui scande une pensée de la fin du monde, mais aussi qui porte le désir d'une humanité pensante. Cette gravité réflexive de l'écrivain, on la retrouvait dans les films de son ami Bela Tarr, qu'il écrivait avec lui. "Je suis du côté des hommes" me dit-il assez vite, "c'est à dire de ceux qui ne comprennent pas" .

04/2018

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Méthodologie

Philosopher. Kit de démarrage

Depuis l'Antiquité, la philosophie est une activité essentiellement argumentative. Pour apprendre à philosopher, il ne suffit pas de connaître des notions abstraites et de se référer aux doctrines de tel ou tel penseur. Le premier savoir-faire du philosophe est la capacité d'examiner de façon critique un raisonnement, de le défendre, de le réfuter ou de l'amender. Ce manuel fournit les outils pour acquérir ce savoir-faire indispensable à la compréhension et à la pratique de la philosophie. Rosenberg invite les étudiants - et toute personne curieuse de comprendre ce que font les philosophes - à découvrir (1) en quoi consiste un argument et ce qui permet d'apprécier sa force ou sa faiblesse, (2) comment les arguments s'enchaînent dans un essai philosophique, (3) quels sont les pièges cachés qui peuvent dévaloriser une argumentation, et(4) pourquoi, comme Rosenberg le dit, "ce n'est qu'en philosophant qu'on peut devenir philosophe ". Les nombreux exemples qui accompagnent les explications assurent la bonne compréhension des sujets abordés ; les citations et casse-têtes qui complètent le volume donnent l'occasion d'exercer les compétences acquises. Par des exemples variés présentés de manière limpide, Rosenberg nous fait découvrir les questions qui font vibrer les philosophes de son acabit, la manière dont on peut jongler logiquement avec les concepts, à quoi servent les expériences de pensée, où se nichent les erreurs de raisonnement et les pièges de la raison. Produire un raisonnement juste, contrer un raisonnement défectueux, avoir une approche critique mais bienveillante, tels sont les exercices mentaux que le lecteur est amené à réaliser, sans même s'en rendre compte, en parcourant les pages de cet ouvrage qu'on pourrait dire initiatique. Le manuel de Rosenberg est à la fois accessible, agréable à parcourir et tout à fait stimulant pour l'esprit critique. A mettre entre toutes les mains ! Nicolas Gauvrit, Esprit Critique Le livre de Rosenberg vient combler une lacune dans le genre de l'introduction à la philosophie car il propose une méthode qui n'est ni historique ni notionnelle mais argumentative. La philosophie étant essentiellement une démarche argumentative, visant à défendre une thèse avec des arguments et des raisonnements, apprendre à philosopher, dans cette perspective, ce n'est pas connaître les "idées" des "grands auteurs" qui jalonnent l'histoire de la philosophie ni les " problématiques" propres à une "notion" qu'on va pouvoir recaser dans tel ou tel sujet de dissertation ; philosopher, c'est apprendre à argumenter. Il s'agit donc, comme le dit Pascal Engel en ouverture de sa préface, "d'introduire à la philosophie par l'usage de l'argument et de la critique en acte" . Je recommande donc vivement la lecture de ce livre tonique et intéressant qui n'a pas vraiment d'équivalent en France dans le domaine (pourtant saturé) des livres d'introduction à la philosophie. Henri de Monvallier, En attendant Nadeau

09/2022