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Nicoletta Palmieri

Extraits

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Pléiades

Oeuvres. Tome 1 : Journal des îles ; Gauguin dans son dernier décor ; Le double Rimbaud ; Les immémoriaux ; Sur une forme nouvelle du roman ou un nouveau contenu de l'essai ; Briques et Tuiles ; Stèles ; Un grand fleuve ; Odes

Segalen, médecin de la Marine, ausculte le monde comme un grand corps. Faire de ce monde une part de soi, tel est pour lui l'enjeu de la littérature. Plus que d'autres, il a le don de percevoir la multiplicité du visible, l'instabilité des choses, la variété du sensible. L'exotisme est son affaire, mais pour en aborder les thèmes il a soin, précaution rare en son temps, de se débarrasser du poncif "palmier - chameau - casque colonial". Son appétence pour le divers n'est pas d'ordre ethnographique. Ce qu'il vise, c'est "une Esthétique du Divers". A sa mort à quarante et un ans, en 1919, trois livres seulement avaient paru : Les Immémoriaux, Stèles et Peintures. Des milliers de feuillets manuscrits attendent éditeurs et lecteurs. Les efforts d'Annie Joly-Segalen font peu à peu sortir de l'ombre cet édifice virtuel, "poésie encore ignorée et au sein de laquelle vit un mystère" (Pierre Jean Jouve, 1955). C'est sans doute cette lente maturation qui a fait de l'oeuvre de Segalen notre contemporaine inattendue. La nature des manuscrits, lieu d'un dialogue de l'auteur avec soi-même, interroge la notion même d'oeuvre et rend illusoire toute idée d'exhaustivité. Les genres, fiction, poésie, journal, essai, sont soit combinés, comme dans Le Fils du Ciel, projet d'art total, soit déjoués : "J'étouffe dans le Roman ! "En respectant comme jamais la présentation des documents autographes (images comprises), la présente édition ne renouvelle pas seulement la lecture du Fils du Ciel ou de l'Essai sur l'exotisme ; elle rend aux textes leur mouvement propre, celui d'une marche vers l'idée grandiose, et chimérique, que l'auteur se faisait de l'oeuvre à laquelle il les destinait.

11/2020

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Littérature française

Femme des ténèbres - Tome 1

"Espèce de bon à rien, vociféra le vieux Cotrocan" , après avoir vainement tenté de rattraper Achoué qu'il poursuivait sous l'empire d'une envie folle de lui administrer une correction, oui une copieuse correction à cet enfant têtu, turbulent, paresseux. Décidément ce fils ne lui donnera jamais la preuve qu'il est ef-fectivement son fils, son vrai sang, disait-il tout haut. Pourquoi son génie protecteur qui le comblait pourtant de tant de bonheur, lui avait-il envoyé un enfant aussi paresseux qui refusait de participer aux travaux champêtres et ménagers ? Lui Cotrocan, à l'âge d'Achoué, il était cité en exemple parmi ses camarades d'âge. Il allait à la source du village puiser l'eau avec une grande cuvette sur la tête plusieurs fois par jour. C'était lui qui faisait les buttes d'ignames et en coupait les tuteurs quand elles poussaient. Et puis, il réussissait à satisfaire à l'un des critères selon les-quels le village attribuait le titre de "garçon" à ceux qui, par leurs actes, pouvaient être considérés comme des hommes : il savait pêcher, grimper au palmier et faire mille autres choses. Hélas ! C'était il y avait déjà des années. Il essaya de savoir combien de temps à peu près en comptant les récoltes annuelles d'ignames, mais très vite il se rendit compte de sa grande ignorance du nombre de récoltes faites depuis sa naissance jusqu'à son âge de raison. Aussi se ravisa-t-il. Je te briserai les membres d'un seul coup de gifle si jamais je te prends, lança-t-il à son fils avant de retourner pour continuer à aiguiser sa machette. extrait du premier chapitre.

11/2014

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Inde

Manuel du Prince Indien. L'Arthashastra de Kautilya

"Celui qui ne sait pas garder le secret, ses affaires péricliteront à coup sûr, même si elles avaient d'abord réussi, comme un bateau désemparé sur l'océan". Ce texte est le traité de politique par excellence de l'Inde ancienne. Son objet n'est pas de s'interroger sur la meilleure forme de gouvernement. Pour son auteur, la réponse à cette question est claire : le seul régime valable est la monarchie, le roi doit concentrer tous les pouvoirs et, sans un pouvoir fort, on tomberait dans la violence anarchique. Sur cette base, le texte est rédigé comme un manuel d'instruction princière : comment le souverain doit-il asseoir le pouvoir de l'Etat, comment doit-il réguler l'économie et comment doit-il se comporter en politique étrangère, avec ses alliés et ses ennemis ? Le titre sanskrit de cet ouvrage pourrait être traduit par "Traité du profit" . La politique occupe en effet la place essentielle dans la "science du profit" qui constitue, dans l'Inde classique, l'un des trois grands objets de l'activité humaine, les deux autres étant le devoir et le plaisir. L'Arthashatra, après des siècles d'oubli, n'a été redécouvert qu'en 1905 par Rudrapatna Shamasastry alors que ce chercheur effectuait le catalogage des manuscrits (sur feuilles de palmier) de la Mysore Oriental Library. Ceci pose la question des manuscrits et de la transmission du savoir en Inde, dont l'histoire est bien différente de la tradition occidentale. Pour donner quelques éléments de compréhension de ce contexte, l'ouvrage est illustré par les photos de manuscrits, d'archives et d'archivistes indiens réalisées par Anthony Cerulli dans le cadre de son projet "Manuscriptistan" , ainsi que d'une notice présentant la tradition ecdotique indienne. Pour retrouver tous les volumes de notre Série indienne, cliquez ici (Lien -> https : //www. lesbelleslettres. com/selection/99-serie-indienne).

04/2022

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Histoire internationale

La renaissance de la Chefferie Milombè du Nord Makombé dans le littoral camerounais (XIXe siècle - 2015). Une contribution historique à la connaissance des peuples du Cameroun

L'ancêtre milombè est originaire de la région du Noun et son installation sur le site nommé Milombè de nos jours date de la fin du XIXe siècle. Cette implantation des Milombè s'est accompagnée de l'édification d'un système politique assez centralisé basé sur la chefferie. A la tête de la hiérarchie politique se trouve le Mokwanda ou Azimou. Il est assisté dans la gestion du village par un Kwebo, un Tafeu et une Mafeu. La chefferie est également dotée d'un conseil de 9 notables. La vie économique est dominée par l'agriculture : cultures vivrières (haricot, maïs, pistache et tubercules) et cultures de rente (caféier et palmier à huile). Mais la production est presque exclusivement réservée à la consommation en raison de l'absence des voies de communication. En ce qui concerne la vie sociale, l'aire socioculturelle milombè se caractérise par la croyance en un puissant esprit le Mingui. Cet esprit protège le village et procure à ses fils des bénédictions. Les danses traditionnelles sont nombreuses et la plupart ont une fonction ludique. Toutefois, les événements sanglants des années 1959-1965 ont marqué d'une tache indélébile l'histoire de Milombè. Les maquisards combattus à l'Ouest y trouvèrent refuge en raison de son relief difficile d'accès. Pour les combattre, le gouvernement déclara toute la région du Nord Makombé zone interdite aux populations civiles. Ainsi, toute la région y compris Milombè se vida de sa population. Les plantations furent abandonnées et les maisons détruites suite aux bombardements de l'armée. De 1964 à 2000, Milombè n'était plus qu'une forêt sans âmes. Il faudra attendre le 27 mai 2000, date à laquelle le chef Jean-Paul Ngassa retourna au village, pour que la chefferie reprenne vie.

04/2017

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Histoire de la population

Ripostes. Archives de lutte et d'action, 1970-1974

Exposition à La contemporaine du 15 novembre 2023 au 16 mars 2024 Le " peace and love ", la culture hippie et la " libération sexuelle " ont eu tendance à faire oublier combien, en France, les années 1970-1974 furent traversées de tensions, de conflits ou d'affrontements. Ce début de décennie post-68 est largement habité par la figure de la violence, celle de l'Etat ou celle considérée comme une option par les mouvements contestataires. Quels moyens mobiliser dans les luttes locales, nationales ou internationales ? L'occupation d'une usine, la séquestration d'un patron, la préparation au " coup de poing " sont-elles légitimes ? Le recours à des formes d'action directe illégale est-il même inévitable pour espérer " changer la vie " et combattre les diverses formes d'oppression ? Ou bien faut-il malgré tout privilégier la non-violence, la désobéissance civile ? Les archives ici réunies et commentées font entendre les questionnements qui traversent le début des années 1970 - et qui demeurent pour partie les nôtres. Des pièces d'archives - tracts, brochures, affiches, photographies, etc. - choisies et commentées composent un récit vivant qui nous fait redécouvrir la France contestataire du début des années 1970, dont les échos résonnent avec force cinquante ans plus tard. Avec des contributions de Noël Barbe Jean Bérard Sophie Coeuré Victor Collet Xavier Crettiez Olivier Crouillebois Guillaume Denglos Eric Fournier Irène Gimenez Julien Hage Jean-François Hamel Liora Israël Laurent Jeanpierre Maxime Launay Danièle Lochak Emmanuelle Loyer Caroline Moine Emmanuel Naquet Sylvie Ollitrault Georges Palmier Nayeli Palomo Jean-Yves Potel Christophe Prochasson Tramor Quemeneur Judith Revel Isabelle Sommier Danielle Tartakowsky Pierre-Marie Terral Bertrand Tillier Xavier Vigna et Michelle Zancarini-Fournel Postface de Tiphaine Samoyault Exposition à La contemporaine du 15 novembre 2023 au 16 mars 2024

10/2023

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Littérature française

L'oiseau blanc

La favorite se couchait de bonne heure et s'endormait fort tard. Pour hâter le moment de son sommeil, on lui chatouillait la plante des pieds et on lui faisait des contes ; et pour ménager l'imagination et la poitrine des conteurs, cette fonction était partagée entre quatre personnes, deux émirs et deux femmes. Ces quatre improvisateurs poursuivaient successivement le même récit aux ordres de la favorite. Sa tête était mollement posée sur son oreiller, ses membres étendus dans son lit et ses pieds confiés à sa chatouilleuse, lorsqu'elle dit : "Commencez ; " et ce fut la première de ses femmes qui débuta par ce qui suit. LA PREMIERE FEMME. Ah ! ma soeur, le bel oiseau ! Quoi ! vous ne le voyez pas entre les deux branches de ce palmier passer son bec entre ses plumes et parer ses ailes et sa queue ? Approchons doucement ; peut-être qu'en l'appelant il viendra ; car il a l'air apprivoisé, "Oiseau mon coeur, oiseau mon petit roi, venez, ne craignez rien ; vous êtes trop beau pour qu'on vous fasse du mal. Venez ; une cage charmante vous attend ; ou si vous préférez la liberté, vous serez libre". L'oiseau était trop galant pour se refuser aux agaceries de deux jeunes et jolies personnes. Il prit son vol et descendit légèrement sur le sein de celle qui l'avait appelé. Agariste, c'était son nom, lui passant sur la tête une main qu'elle laissait glisser le long de ses ailes, disait à sa compagne : "Ah ! ma soeur, qu'il est charmant ! Que son plumage est doux ! qu'il est lisse et poli ! Mais il a le bec et les pattes couleur de rose et les yeux d'un noir admirable ! "

11/2023

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Sciences historiques

Nîmes au fil de l'histoire

Il était une fois, Nîmes. Au gré de monuments, d'hommes et de femmes qui ont marqué de leur empreinte la cité, Francine Cabane et Danièle Jean racontent une épopée fantastique de plus de 2000 ans. Les Gaulois font de la source de la Fontaine un lieu sacré. Les Romains parent la ville de somptueux monuments parvenus jusqu'à nous au prix de destinées parfois improbables : au Moyen Age, des maisons sont construites dans les arènes transformées en forteresse ! Autour du textile, du train, de la vigne, Nîmes connaît un deuxième âge d'or, du XVIe au XIXe siècle. C'est le temps des taffetassiers, des lavandières, des cheminots, des rachalans et de tous ces "petits" métiers, difficiles, qui ont fait l'identité de plusieurs quartiers. Pourquoi les Gaulois plaçaient-ils des têtes coupées à l'entrée du sanctuaire ? Comment se présentait la ville romaine entre l'Augusteum, le temple de la Maison Carrée et les arènes ? Que représentent le crocodile et le palmier, les emblèmes de la ville depuis 1533 ? Pourquoi la ville se convertit-elle massivement à la Réforme ? Au XVIIIe siècle, Mareschal crée un des premiers jardins publics d'Europe autour de la Fontaine tandis que durant la Révolution la "bagarre de Nîmes" connaît un retentissement national. Au siècle suivant, Nîmes, pionnière, est au coeur du développement du chemin de fer en France. Qui se souvient du baron Feuchères, mari trompé et humilié mais qui lègue son héritage à la cité ? Quelle folie aboutit à l'incendie du Grand Théâtre au milieu du XXe siècle ? Ce ne sont là que quelques épisodes d'une singulière aventure incarnée par des personnalités remarquables d'Auguste à Viallat en passant par Dhuoda, Séguier, Rabaut-Saint-Etienne, Guizot, Girard, Daudet, Lazare et tant d'autres. C'est l'histoire foisonnante d'une ville à travers un patrimoine ayant depuis longtemps engagé un dialogue avec son glorieux passé antique, à l'image d'un musée de la Romanité tourné vers l'avenir.

11/2019

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Développement durable-Ecologie

La faim, la bagnole, le blé et nous. Une dénonciation des biocarburants

Les biocarburants sont une formidable trouvaille, mais pour qui? Dans le monde entier, usines et raffineries poussent comme des champignons après la pluie. Le blé, le colza, le tournesol chez nous, le palmier à huile, la canne à sucre, le soja ou le maïs dans les pays du Sud servent désormais à remplacer le pétrole. De fabuleux végétaux, utilisés depuis les débuts de l'agriculture pour nourrir les hommes, remplissent aujourd'hui les réservoirs des bagnoles et des camions. Fabrice Nicolino a décidé d'écrire sur le sujet un pamphlet, d'envoyer un coup de poing à ceux qui prétendent que ce bouleversement est une bonne nouvelle, mais aussi aux naïfs qui croient le discours officiel sur ces nouveaux carburants présentés comme " écologiques ". Car la réalité est aux antipodes. En France, le lobby de l'agriculture industrielle, activement soutenu par l'État, cherche depuis la réforme européenne de 1992 de nouveaux débouchés pour ses productions de masse. Le boom des biocarburants relance aussi la machine à engrais et à pesticides, et il détruira bientôt ces réservoirs de biodiversité imposés que sont les " jachères ". Ailleurs dans le monde, c'est bien pire. De l'Indonésie au Brésil, en passant par le Cameroun, les rares forêts tropicales intactes sont dévastées pour laisser la place à ces nouvelles cultures. La demande indécente du Nord, qui veut continuer à rouler en bagnole quoi qu'il en coûte, fait exploser le prix de certains produits de base: dans un monde qui compte près d'un milliard d'affamés permanents, le système industriel préfère donc l'automobile au droit pourtant imprescriptible de manger à sa faim. Et le comble, c'est que les biocarburants ne sont nullement écologiques. Ils contribuent et contribueront toujours plus au dérèglement climatique, comme le montrent de très nombreuses études. Ce petit livre dévoile une mystification totale. Et dénonce ses profiteurs, plus nombreux qu'on croit. Car derrière l'automobile individuelle, il y a nous.

10/2007

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Sciences de la terre et de la

Cultures pérennes tropicales. Enjeux économiques et écologiques de la diversification

Dans toutes les régions tropicales humides, la diversification des cultures pérennes tropicales (cacaoyer, caféier, cocotier, hévéa, palmier à huile, arbres plantés pour le bois d'oeuvre) progresse, comme une nécessité incontournable. En effet, la monoculture, fortement encouragée par les gouvernements depuis les années 1960, a conduit à une crise socio-économique majeure. Pourquoi et quand se déclenchent ces processus de diversification ? Quel type de planteur est concerné ? Quelles sont les contraintes à la diversification ? Comment interfèrent les politiques publiques et les actions privées ? Quelles sont les évolutions des cultures et des systèmes agricoles ? D'après les auteurs de cet ouvrage, la diversification répond certes aux risques des marchés, mais le facteur le plus important est celui de l'épuisement des ressources. Lié au changement écologique (baisse de fertilité du sol, maladies, enherbement), ce facteur structurel survient à la fin de chaque cycle de monoculture, suscitant l'adoption d'une nouvelle spéculation. Par ailleurs, la diversification est encouragée par les politiques publiques mais aussi de plus en plus par les industriels privés. En effet, leurs projets de plantation étant en concurrence pour les ressources en terre en voie de raréfaction, ils améliorent l'attractivité de leur secteur via une contractualisation avec les planteurs (offre des plants améliorés, conseils technique, crédit, débouchés). Enfin, la situation des acteurs (retour des jeunes au village, rôle de la main - d'oeuvre, investissement des cadres, pression foncière, âge de l'exploitant) joue aussi sur cette évolution. En abordant la diversification à travers 15 études de cas localisées en Afrique, en Amérique centrale, en Asie du Sud - Est et dans le Pacifique, les auteurs nous permettent de mieux comprendre les économies de plantations familiales et leurs évolutions récentes. Cet ouvrage s'adresse aux professionnels des filières des cultures tropicales ainsi qu'aux agents des organisations impliquées dans les projets pour les planteurs, et aux scientifiques travaillant sur des questions agro - économiques et écologiques dans les régions tropicales humides.

04/2013

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Développement durable-Ecologie

Ces forêts qu'on assassine

" Je m'installai dans l'hélicoptère et m'apprêtai à vivre la magie de la forêt tropicale d'un autre point de vue. La canopée, véritable toit du monde végétal, se dévoila à mesure que nous nous élevions dans le ciel bleuté. Ici et là émergeaient, comme des sentinelles isolées, des arbres majestueux, sur les branches desquels je pouvais apercevoir, en plissant un peu les yeux, un calao faisant une courte escale dans sa traversée de l'océan végétal. Mais soudain, une fracture, une plaie béante, couleur sang, de terre mise à nu. Le royaume d'émeraude avait fait place à une singulière étendue géométrique, à un immense damier ocre et vert. Plus d'exubérance ni de fantaisie, mais ce même dessin, désolant, austère et monotone sur des kilomètres et des kilomètres. Le responsable : la culture extensive du palmier à huile. " Quand elle survole cette forêt agonisante de Bornéo, Emmanuelle Grundmann sait que la moitié des forêts tropicales ont déjà été rasées par l'homme. Et que chaque année, sur l'ensemble du globe, ce sont environ treize millions d'hectares de forêts qui disparaissent, victimes des haches, tronçonneuses, bulldozers et feux non accidentels. Hier le caoutchouc, aujourd'hui l'huile de palme. Ici les crevettes, là la pâte à papier. Depuis toujours, les ressources de la forêt excitent la convoitise des hommes, qui la pillent, la détruisent, la polluent, en exterminent les espèces animales et en chassent les communautés autochtones, pour le plus grand profit de quelques-uns. Ces forêts qu'on assassine est un livre de combat qui dénonce les conséquences catastrophiques de cette déforestation galopante. Les responsables de ce carnage (entreprises, hommes politiques, institutions internationales) y sont rudement interpellés. Les forêts sont les poumons de la planète. Aujourd'hui, elles sont rongées par un cancer mortel dont nous, les hommes, portons l'entière responsabilité. Espérons que ce livre contribuera à nous ouvrir les yeux et à stopper le massacre avant qu'il ne soit trop tard.

02/2007

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Littérature française

Akoun. Récit du Fokwé

Akoun, récit du Fokwé, " retrace les prouesses que doivent accomplir les futurs guerriers en chef des tribus Akhan avant d'obtenir des aînés le flambeau de la maturité et pour les braves l'épée héréditaire de leur clan et de leur classe d'âge ". Il se présente sous la forme d'un recueil de récits contés par le grand-père le soir au coin du feu. Nous suivons Akoun, le héros, depuis sa naissance jusqu'au jour où, élu Saphohin, il part pour la guerre contre les tribus voisines. L'auteur, maître d'une écriture riche, élégante, flamboyante, chante les étapes de son éducation virile, qui exige du garçon un perpétuel dépassement de soi dans des épreuves et des prouesses : tout petit encore, il participe à une chasse au buffle avec son père et Agbana le guérisseur, dont il reçoit des leçons de choses d'une rare qualité ; à dix ans, à la " conquête du palmier ", il livre un combat victorieux à un serpent naja ; plus tard le sollicitent joutes, durs travaux des champs, qui exigent vigueur et endurance, amitiés viriles et rivalités, enfin un duel titanesque contre Yapo - prouesses par lesquelles il veut mériter la belle Ahoua. Arrivé à l'âge d'homme, Akoun s'illustre à la guerre, et rapporte un glorieux trophée : une tête de Saphohin. Après une séance de palabres homériques, il est élu Saphohin à son tour. Doté d'un glaive forgé par 10 000 forgerons en 7 fois 7 jours et 7 fois 7 nuits, enduit de poison, éprouvé par 7 fois 7 chocs contre un rocher, béni par le féticheur, Akoun n'a plus qu'à partir guerroyer. " La paix c'est pour les femmes, les hommes font la guerre. " Il va attaquer Otchougoumou l'Imprenable. Laurent Mama Abéhikin reprend dans Akoun la tradition orale de son clan, la geste des Akhan, il se fait l'aède de cette épopée.

03/1980

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Arbres

Le parfum des forêts. L'homme et l'arbre, un lien millénaire

Exploitation, préservation, plantations, sanctuarisation, les forêts sont au coeur des contradictions de notre civilisation. En un peu plus d'un siècle, les hommes en ont coupé la moitié, donnant une accélération mortifère à notre rupture avec la nature sauvage, commencée il y a quatre mille ans. Le même paradoxe existe depuis l'invention de la hache : en coupant du bois, l'homme se sédentarise et abat toujours plus d'arbres jusqu'à se mettre en péril. Grâce à ses multiples vies, de bûcheron à sourceur de parfum, Dominique Roques nous raconte l'histoire des arbres et de leur exploitation, la fragilité du lien qui nous unit et l'urgence de se réconcilier avec ce dernier refuge contre le bruit et la fureur des hommes. A travers ses voyages, il nous narre le destin de forêts exceptionnelles, liées par les parfums des arbres, intenses et jamais éteints. Les mythiques cèdres du Liban, qui sont à l'origine de l'épopée de Gilgamesh et servirent à ériger le temple de Salomon. Les hêtres d'Europe, symboles de mystère et de danger, exploités pour le précieux charbon de bois. Les séquoias géants de Californie, plus grands arbres au monde, au coeur de l'émergence d'une conscience écologique en Amérique. La forêt équatoriale de Bornéo, convertie en une plantation de palmiers à huile et, au Paraguay, l'histoire du gaïac, le bois bleu et " saint " , dont le sublime parfum pourrait le sauver de la déforestation. A travers ses récits, Dominique Roques nous montre que tout sépare l'arbre, programmé pour une forme d'éternité, et l'homme, sur terre pour un court instant. Quoiqu'il leur arrive, coupées, brûlées, les forêts repoussent, elles ne sont pas rancunières, elles tissent inlassablement ce que nous déchirons. En ignorant leur inestimable beauté, en maltraitant les arbres, c'est avant tout à nous-mêmes que nous faisons du mal. Dans ce livre d'une écriture magnifique, il appelle, à la façon de L'homme qui plantait des arbres, à protéger les forêts sauvages, restaurer celles qui sont dégradées, et replanter, pour faire naître une épidémie de lucidité, un besoin irrépressible de sauver ce qui peut l'être encore.

05/2023

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Thaïlande

Thaïlande

Des temples scintillant d'or et la cuisine de rue à Bangkok, les ruines imposantes d'Ayutthaya, l'ancienne capitale du royaume de Siam, la plage paradisiaque de Ko Phi Phi rendue célèbre par Leonardo DiCaprio ou encore l'île de James Bond. La fête permanente sur Phuket et la détente dans des hamacs sous l'ombre projetée par les palmiers de la côte est du golfe de Thaïlande. L'étonnant monde sous-marin de la mer d'Andaman avec les poissons multicolores des récifs coralliens. Les emplettes aux marchés flottants originaux, des cours de boxe thaïlandaise, un bain avec un éléphant et le trekking dans la jungle. L'harmonie de saveurs de la cuisine thaï - le très connu "pad thaï" , la soupe piquante-aigre "tom saep" , des crevettes au curry, des salades fraiches "yam" arrosées de jus de lime et du riz sucré avec de la mangue. Découvrez la Thaïlande avec ce guide complet. Notre guide 3 en 1 vous aide à découvrir tous les attraits de la Thaïlande, le pays du sourire. GUIDE : - 11 itinéraires de visite passionnants - descriptions complètes de 109 sites touristiques thaïlandais - cartes indiquant l'emplacement de tous les sites traités, par exemple la ville de Bangkok, les vestiges antiques d'Ayutthaya, l'île de Phuket et l'archipel de Ko Phi Phi - contenu touristique riche : histoire, culture, cuisine - anecdotes insolites et propositions pour les plus actifs - photos en couleurs de tous les coins du pays - idées d'itinéraires élaborés, possibilité de préparer ses propres excursions. ATLAS : - atlas détaillé de toute la région présentée à la fin du guide - attractions touristiques (décrites dans les chapitres) indiquées et numérotées dans l'atlas - informations cartographiques préparées avec soin, très utiles pendant le voyage - tableau d'assemblage facilitant l'orientation et légende à portée de main - index des localités. CARTE : - carte laminée, pliable, conçue spécialement pour ce guide - grand format à l'échelle 1 : 1 650 000 - plans supplémentaires de Bangkok (1 : 21 000), de Chiang Mai (26 : 000) et Chiang Rai (1 : 20 000) - durable et résistante aux conditions climatiques - contient toutes les attractions touristiques décrites dans le guide - index des localités.

03/2023

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BD tout public

Une île à la mer

Quand Jean-Marc Marq, l'homme d'affaires, rencontre Jérôme Petitpas, le poète, on se dit rapidement que ces deux-là ne vont pas avoir forcément grand-chose à se dire. Oui mais voilà, la rencontre a lieu sur une minuscule île déserte où tous deux sont naufragés... Jérôme Petitpas est là depuis plusieurs années, tous ses compagnons d'infortune se sont noyés ou ont été mangés par les requins. Jean-Marc Marq vient juste de rejoindre l'île à la nage. Pour le paraphraser, on peut dire que "la journée commence plutôt mal". C'est une aventure probablement palpitante qui commence sur quelques mètres carrés de sable agrémentés d'un unique palmier... Une île à la mer, nouvelle perle de l'hilarant Nicolas Poupon se présente comme un huis-clos opposant deux conceptions antagonistes du monde, où deux personnes, que tout semble opposer, sont obligées de composer ensemble face à l'hostilité du lieu et des événements. Ça s'appelle la coopération, c'est paraît-il l'une des caractéristiques de l'espèce humaine, reste à savoir si ça marche... Le récit a été pré-publié dans la revue Aaarg ! L'auteur Né en 1972 d'un père et d'une mère, Nicolas Poupon fête dès 1973 son premier anniversaire. Par la suite, il déçoit un peu et ne fait plus rien d'intéressant jusqu'à ses 19 ans. A cet âge, lui vient la grande pensée de sa vie : "Tant qu'à rien faire, autant faire quelque chose". Il choisit le dessin. Très vite il rêve d'art, mais finit par échouer lamentablement dans le monde de la Bande Dessinée. Après une première partie de carrière glorieusement intime, il cède aux sirènes du capitalisme mondialisé, et tente de signer avec tous les gros éditeurs qui croisent son chemin. Il y parvient parfois. Quarantaine oblige, il se rêve à nouveau rebelle et indépendant, et dans une crise de délire romantico-adolescent sonne à la porte des éditions 6 Pieds Sous Terre, "pour créer ensemble". Bien connues pour leur caractère social et leurs ouvres de charité, celles-ci décident de satisfaire cette envie pressante et de sortir en février 2017 : Une île à la mer, entretenant le malheureux dans l'illusion de sa jeunesse perdue.

02/2017

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Thèmes photo

Judée

La Judée, c'est ce désert de premier matin du monde ; ce sont les monts de Moab violets et irréels, à l'aube ; les chardons bleus qui vibrent dans l'air brûlant quand "à certaines heures la campagne est noire de soleil" ; les wadis, les cyprès ; le berger qui mène son troupeau entre deux collines, les tiges d'avoine dans le vent de mai et la chaleur aride du Khamsim ; les ruines du temps des croisés, les grottes de Qumran, les jarres qui renferment des parchemins aussi vieux que les prophéties d'Isaïe et que les plaques de sel sur la mer Morte ; le goût des dattes, la soif cruelle sous le soleil au zénith ; les chemins rocailleux qui se perdent vers Jéricho, les monastères à flanc de montagne, les os desséchés qui se confondent avec la pierre ; la douceur du soir à Nabbi Moussa ; se baigner dans une rivière à Ein Prat ou dans les cascades de Ein Gedi comme jadis le roi David ; lire le Cantique des cantiques dans la cafétéria d'une station service ; s'abriter sous un palmier de la vallée du Jourdain en chassant les mouches ; partager un café à la cardamome avec un bédouin. Mais ce sont aussi, l'hiver, les nuages qui cavalent sur les collines de Jérusalem ; le gémissement d'un chacal, celui des chiens sauvages ; les villages arabes pareils à des guirlandes lumineuses à la nuit tombante, des Sodome englouties au fond d'un lac salé et la triste mélodie d'un joueur d'oud qui s'envole dans la nuit ; c'est la chanson de Fairuz, "Kifak Inta" s'échappant d'une voiture au bord d'une route ; les colchiques poussant par milliers près du monastère Saint-Elias, les livres de prière abandonnés sur les tombes juives, la neige sur les amandiers en fleurs et sur le cimetière du mont des Oliviers ; c'est boire un verre d'arak glacé sur un balcon à Nahlaot ; des fragments de mosaïques byzantines et de poteries sur la route de Bethléem, vestiges d'empires disparus ; le parfum des orangers arrivant de la côte ; c'est découvrir Hérodion et son palais, volcan endormi au bout d'un chemin ; marcher pieds nus sur le dallage polychrome d'une maison arabe. La Judée, c'est le désert antérieur à tout discours, l'oasis de liberté au coeur du monde, de ses paroles inutiles et de ses inquiétudes étouffantes. Où réapprendre à espérer et à accueillir, en paix, une vie d'homme qui passe.

06/2023

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Histoire internationale

Ma très grande mélancolie arabe. Un siècle au Proche-Orient

Dans ce livre, il y a des ruines et des martyrs, des vestiges, des temples, des sanctuaires, des portiques, il y a des tombes, des cercueils, des mausolées, des cimetières, des épitaphes. Il y a des sépultures mythiques et des fosses communes. Il y a des résistants tués, des révoltés abattus, des leaders assassinés, des enfants massacrés, des nationalistes pendus. Il y a des prophètes, des dieux, des vierges, des archanges, il y a des victimes et des assassins. Il y a aussi des citadelles, des basiliques, des mosquées, des dômes, des minarets, des miradors, des barbelés, des carcasses d'hôtels, de cinémas, des camps et des prisons. Et des détenus, des captifs, des séquestrés, des torturés. Il y a des condamnés à mort. Il y a des miliciens et des dictateurs, des fidayins et des moudjahidins, une infirmière kamikaze, une miss Univers et un prince rouge, des émirs, des sultans, des pachas, des califes, des patriarches et des poètes. Il y a le style, la flamme, la passion, l'idéal, la cause. Il y a Septembre noir et la bataille de Karbala, la corniche de Beyrouth et le discours d'Alexandrie, la tête de Jean-Baptiste et celle de l'imam Hussein, la fiancée de Naplouse et l'artificier de la Casbah, la prisonnière de Khiam et la dactylo d'Alger, les Boeing de la Pan Am et l'automobile du roi d'Irak, le minaret de Jésus et le rocher de Mahomet. Il y a aussi un imam disparu, un cheikh caché et un mufti éliminé. Il y a des keffiehs, des treillis, des lunettes noires, des turbans, des sahariennes, des drapeaux, des journaux, des slogans. Il y a des rois déchus, des présidents pendus, des colonels égorgés, des régents mutilés, des journalistes éliminés. Des shahs d'Iran et des rois du Hejaz, des sultans fatimides, des monarques hachémites, des khédives et des astres de l'Orient. Il y a des jacarandas, des palmiers, des grenadiers, des frangipaniers et des lauriers en fleurs. Il y a la plume, le mot, le verbe, l'éloquence, il y a le discours et le slogan, l'étendard et le combat, et il y a des attentats, des processions, des funérailles, des cortèges, des pleurs. Et aussi des colonnes, des chapiteaux, des gisants, des sarcophages. Des tombeaux phéniciens, des nécropoles romaines, des pyramides égyptiennes. Il y a des blasts d'explosions. Il y a du sang, des soupirs, des larmes, de la poussière, de la fumée, des bris de verre, des décombres, la désolation, l'exil, l'agonie, la tragédie, le deuil. Des couronnes, des fleurs, des rubans, des chants, des youyous. C'est une danse macabre. Il y a un siècle au Proche-Orient.

10/2017

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Jardinage

Jardiner sans arroser

Le guide anticanicule et de survie du jardin pour affronter la sécheresse ! Apprenons à planter et à cultiver autrement , pour un jardin économe en eau et résistant aux changements climatiques ! Multiplication des épisodes caniculaires, restrictions d'eau, sécheresse dévastatrice... Avec le bouleversement climatique, la conception des jardins doit aujourd'hui intégrer de fortes contraintes en accord avec une nature en mutation. Ce livre, écrit par une pionnière du jardin sans arrosage, guide tous les jardiniers pour mettre en place les bonnes stratégiesafin de créer un espace végétal harmonieux, pérenne et autonome, capable de s'adapter aux nouvelles donnes climatiques, dont la sécheresse fait désormais partie. Il vous propose une approche accessible et globalisée du jardin, avec de nombreux conseils pratiques en faveur de l'économie d'eau : connaître son climat, son sol et l'exposition du jardin, savoir quoi et à quel moment planter et entretenir ses plantes en période de forte chaleur et de sécheresse, faire face aux nouveaux ravageurs, développer des techniques de résistance... Des photos de massifs détaillées et un répertoire de plantes résilientes vous permettront de trouver facilement les meilleurs arbres, arbustes, exotiques, rosiers et vivaces adaptés à votre région et à votre terrain, petit ou grand, pour composer un beau jardin, moins assoiffé et plus résistant à la canicule. SOMMAIRE La nature face au réchauffement climatique Planter pour un jardin pérenne et autonome Vers une vision conceptuelle du jardin durable Rendre ses plantes heureuses avec un arrosage raisonné Créer son multivert Prôner la biodiversité Créer son îlot de fraîcheur Les bonnes pratiques jardinières en se dispensant d'arrosage Appliquer les basiques du moins ou pas arroser Connaître son climat Connaître son sol Connaître l'exposition de son jardin Savoir bien planter en cohérence Savoir entretenir son sol pour prévenir L'entretien du jardin en période caniculaire Vers un arrosage raisonné (plans anticanicule) Répertoire des plantes résilientes et de celels qui aiment la sécheresse Les arbres : arbre à soie, chitalpa, Eucalyptus nicholii, mûrier, arbre de Judée, chêne vert... Les arbustes : arbousier, lilas des Indes, céanothe 'Gloire de Versailles', escallonia 'Iveyi ', mauve du Cap, camélia d'automne, goyavier du Brésil... Les conifères : thuya d'Orient, genévrier commun, sapinette blanche, if... Les rosiers : Sourire d'orchidée, Viniciacum, Phyllis Bide, Bouquet d'or, Pénélope, Emera... Les grimpantes : Solanum jasminoides (faux jasmin), jasmin étoilé, bignone, ipomée volubilis... Les bambous : Fargesia rufa, Fargesia robusta, Sasa kurilensis, Shibataea kumasaca, Hibanobambusa tranquillans shiroshima... Les exotiques : Butia odorata (palmier), noline bleue, agave Weberi, aloé arbustif, cordyline indivisa... Les vivaces : agapanthe, hélianthème, euphorbe, lobélie, Penstemon, pavot en arbre, sauge... Les graminées : herbe de la pampa, avoine géante, ophiopogon noir, Poa labillardieri, Miscanthus variegatus, herbe aux écouvillons...

04/2023

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Grimm

Les musiciens de Brême

Il était une fois un âne qui, après avoir beaucoup travaillé tout au long de sa vie, se trouva bien fatigué. Comme son maître menaçait de le tuer car il était devenu inutile, il s'enfuit dans l'espoir de devenir musicien dans la ville de Brême. En chemin, il rencontra un chien qui semblait épuisé d'avoir trop couru, un chat et un coq, à qui il proposa de l'accompagner...

06/2023