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La France sous les bombes. Allemandes - Anglaises - Américaines (1940-1945)

Extraits

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Histoire de France

Les orphelins de la République. Destinées des députés et sénateurs français (1940-1945)

Au cours de la journée dramatique du 10 juillet 1940, députés et sénateurs, réunis au Grand Casino de Vichy, votent les pleins pouvoirs au maréchal Pétain. Seulement quatre-vingts parlementaires les refusent. Qu'est devenu ce camp du refus ? Mais aussi que sont devenus tous les autres qui, à une écrasante majorité, ont rendu possible l'institution vichyste ? Grâce à des sources inédites - et principalement les dossiers du Jury d'honneur devant lequel a comparu une grande partie des parlementaires qui avaient voté oui en 1940 -, l'auteur retrace les itinéraires et montre, contre les idées reçues, que tous les approbateurs de Pétain en 1940 n'ont pas adhéré à la Révolution nationale, pas plus que tous les hommes du refus ne se sont engagés dans la Résistance. Les raisons d'agir sont souvent complexes, parfois ambivalentes. Véritable leçon de méthode historique, cet ouvrage tranche avec les approches manichéennes et une historiographie abstraite, oublieuse des réalités composites, des contraintes existentielles et des motivations contradictoires. Il change en profondeur notre " vision " du 10 juillet 1940 et d'un personnel politique trop volontiers soupçonné de veulerie.

03/2001

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Ouvrages généraux

Comme un Allemand en France. Lettres inédites 1940-1945, Edition revue et augmentée

A l'été 1941, les forces d'occupation allemande en France comptent quatre-vingt mille soldats. En juin 1944, à la veille du débarquement, ils sont près d'un million sur le sol français, hommes et femmes, venus de tous les milieux. Cinq années durant, ces Allemands écrivent à leur famille, se confient à leur journal intime, croquent leur quotidien dans des carnets, photographient les paysages. Avec le temps, leurs sentiments évoluent. Les lettres des premiers mois se veulent rassurantes, et même fanfaronnes ; puis le doute s'installe. Certains soldats ont une foi absolue en Hitler. D'autres, tel le jeune Heinrich Böll, futur prix Nobel de littérature, sont gagnés par l'empathie et tissent des liens avec les Français.

03/2022

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Histoire de France

Journal 1940-1944. "Que passent les heures, les jours, les nuits et que la France renaisse"

Dans le premier tome de son Journal 1918-1933, Hélène Hoppenot (1894-1990), femme de diplomate, nous entraînait de Paris à Rio de Janeiro, Téhéran, Santiago du Chili, Berlin, Beyrouth, Damas et Berne. Dans le deuxième tome (1936-1940), elle racontait avec verve les tractations secrètes et les décisions erratiques du gouvernement français. Son mari, Henri Hoppenot, est alors à la tête de la "Sous-Direction Europe" et tous deux sont proches d'Alexis Léger (soit Saint-John Perse), secrétaire général du Quai d'Orsay. Au début du troisième tome, en 1940, nous retrouvons les Hoppenot en Uruguay : "Nous tous, exilés diplomatiques, sommes devenus des épaves." Soumis au rythme des chassés-croisés incessants, des ordres et contre-ordres incohérents, ils subissent l'illisible politique de Vichy. Malgré tout, Hélène Hoppenot garde espoir : "Depuis deux ans - et quels qu'aient été les désastres subis - j'ai toujours cru à la victoire de l'Angleterre. Par instinct et non, hélas, par raison. Un univers nazi est inconcevable". Elle va rapidement convaincre son mari qu'il lui faut choisir le général de Gaulle contre le "terrible vieillard" et le gouvernement de Vichy - dont Henri Hoppenot est pourtant le représentant légal à Montevideo - et contre Alexis Léger, qui voir en de Gaulle un futur dictateur. La tension et la complexité de ces années difficiles affectent le moral de Hélène Hoppenot, mais pas son sens critique qui ponctue, en temps réel, les échos, les fausses nouvelles et les rumeurs qu'elle consigne... Heureusement, elle retrouve de vrais amis sur le continent américain : Gisèle Freund, Darius Milhaud, Jules Supervielle, Henri Seyrig, la famille de Paul Claudel... Et le tumultueux séjour à Montevido de Louis Jouvet et de sa troupe de comédiens en 1941 est une distraction bienvenue dans le désert culturel uruguayen. Après la démission de Henri Hoppenot, le 25 octobre 1942, ils partent sans regret pour les Etats-Unis, où ils retrouvent Alexis Léger et des intellectuels européens exilés. Traversée du désert... Mais c'est Henri Hoppenot, nommé à la tête de la délégation française à Washington, qui organise en juillet 1944 - soit entre le Débarquement et la Libération de Paris - le séjour à Washington et New York du général de Gaulle. Soutenu par Hélène Hoppenot, il fait alors partie de ceux qui contribuent à arracher aux autorités américaines la reconnaissance officielle du chef de la Résistance française. Hélène Hoppenot était très consciente de l'importance de noter les propos entendus, les choses vues dans la coulisse, avant de les retrouver déformés ou censurés par les journalistes, comme Geneviève Tabouis ou "Pertinaz", selon leur orientation... Ce Journal 1940-1944 livre donc quantité d'informations pour les historiens, tout en constituant un témoignage d'une grande honnêteté intellectuelle. Edition établie et annotée par Marie France Mousli, qui a déjà proposé le Journal 1918-1933 de Hélène Hoppenot paru en 2012, puis le Journal 1936-1940, paru en 2015.

03/2019

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Cinéma

Welcome in Vienna. Scénario de la trilogie d'Axel Corti

Issu d'une famille juive, Georg Stefan Troller est né à Vienne en 1921. Après le lycée, il commence une formation de relieur/brocheur avant de devoir fuir la tyrannie nazie. En 1938, il émigre vers les Etats-Unis en passant par la France et l'Afrique du Nord. De 1941 à 1943, il travaille chez un relieur à New York avant d'incorporer l'armée américaine. Dans les derniers mois de la guerre, il est basé en Europe dans une division chargée d'interroger les prisonniers de guerre. Son régiment stationne à Munich jusqu'en 1946. Quelques années après avoir terminé son engagement militaire, Troller étudie la littérature anglaise à l'Université de Californie pour ?nalement retourner brièvement à Vienne, puis à Paris en 1949 où il s'établit. Il y vit toujours. En 1951, il commence à travailler en tant que journaliste. Tout au long de sa carrière d'écrivain et de journaliste, Troller écrit pour différentes émissions de radio et de télévision diffusées en Allemagne de l'Ouest, notamment l'émission de radio « Pariser Journal » qu'il produit pendant 10 ans, et des programmes pour la ZDF. Troller travaille avec le réalisateur Axel Corti sur Dieu ne croit plus en nous (1982), Santa Fe (1985) et Welcome in Vienna (1986) qui forment la trilogie Wohin und zurück. Ces ?lms, écrits par Troller et réalisés par Corti, s'inspirent librement de la vie de Troller de 1938 à 1946.

01/2014

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Sciences historiques

Les années Beauvoir, 1945-1970

Emancipation des femmes, liberté sexuelle, contraception : les libertés que revendique Simone de Beauvoir en 1949, dans Le Deuxième Sexe, paraissent bien scandaleuses. En ces années de guerre froide, chaque camp se veut le défenseur de la morale et de la famille. L'égalité des hommes et des femmes a certes fait un grand pas au lendemain de la guerre, mais elle s'efface devant le rôle de mère, dans les textes de lois comme dans les esprits. Les féministes font bien pâle figure face aux dynamiques associations de femmes catholiques qui se mobilisent pour le retour de la femme au foyer, ou aux communistes qui s'opposent à la contraception. Une nouvelle génération de femmes commence cependant à s'interroger sur les possibilités de cumuler vie familiale et vie professionnelle, sous l'égide d'une poignée de personnalités. Cette mouvance associative surgit sur la scène publique au milieu des années 1950, lorsque le Planning mène une vigoureuse bataille pour la contraception. Peu à peu, les idées du Deuxième Sexe font leur chemin. " Nous sommes enfin sorties du Moyen Age ", s'exclame bientôt Clara Malraux. La femme est " démystifiée " par Betty Friedan. Mais, selon d'autres, elle reste la " dernière esclave ". Il faut attendre 1970 pour que les militantes du MLF mènent de nouveaux combats pour la libérer.

02/2000

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Histoire internationale

Les parachutistes soviétiques 1930-1945

Pour la première fois en Occident comme en Russie, un livre propose, parmi 900 illustrations savamment commentées, plus de 400 photographies d'époque, pour la plupart inédites, retraçant la naissance et l'essor du parachutisme militaire et prémilitaire en Union soviétique. Fruit de vingt années de recherches et de contacts à travers la Russie, ce livre présente également une collection exceptionnelle d'insignes et de documents relatifs à la structuration et à la montée en puissance des premières unités aéroportées. Riche des biographies et portraits des principaux acteurs de cet essor, il aborde aussi bien les aspects militaires (précurseurs, équipements, doctrine, formation de commandos et rôle des services spéciaux) que la dimension sociétale, culturelle et artistique d'une formidable mobilisation de la jeunesse autour d'un idéal sportif, technique et patriotique. Il ne passe pas sous silence les drames résultant des accidents et des purges ni le succès très relatif du vecteur aéroporté soviétique durant la Seconde Guerre mondiale. Il fait également une place à la formation, en 1935 à Touchino, des premiers moniteurs français de parachutisme militaire et à leurs instructeurs soviétiques.

06/2017

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Vichy

Camps de travail sous Vichy. Les "Groupes de travailleurs étrangers" (GTE) France et Afrique du Nord 1940-1944

Durant les "?années noires?", la France et ses colonies d'Afrique du Nord se couvrent de nombreux camps de travail, pour des chômeurs français, des soldats "?coloniaux?" et des réfugiés étrangers, tous gérés par un nouveau "?Commissariat à la lutte contre le chômage?" créé par le régime de Vichy. Des milliers d'étrangers – dont 30 000 Espagnols réfugiés politiques de la Guerre d'Espagne – sont incorporés par le régime de Vichy dans de nombreux "?Groupes de travailleurs étrangers?" (GTE) et forcés de travailler dans l'agriculture et dans l'industrie de la zone dite "?libre?". Cette "?xénophobie d‘Etat?" trouve son prolongement en Afrique française du Nord où plusieurs milliers de réfugiés étrangers et de communistes français déportés de la métropole sont également regroupés dans des GTE afin de réaliser un vieux rêve colonial : un chemin de fer à travers le désert, le "?Transsaharien?". Dans le cadre de la Collaboration d'Etat, le régime de Vichy "?livre?" également 40 000 réfugiés espagnols à l'Organisation Todt (OT) qui construit pour l'armée allemande sur le littoral français cinq bases sous-marines et 8 000 bunkers du "?Mur de l'Atlantique?". Dans une centaine de camps de travail peu connus, l'Organisation Todt emploie des milliers de travailleurs forcés français, espagnols, russes, "?coloniaux?" et juifs. Les camps les plus durs de l'OT sont ouverts dans les îles de la Manche où 800 travailleurs forcés trouvent la mort. Avec environ 10 000 "?guérilléros?", les réfugiés espagnols évadés des GTE sont le plus important groupe d'étrangers dans la Résistance. Cette étude, basée sur de nombreuses archives, retrace pour la première fois cette histoire d'une "?France des camps de travail?".

07/2023

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Histoire de France

Son âme au diable. Jean-Marie Balestre 1940-1945

Jean-Marie Balestre fut sans doute le seul Français à porter l'uniforme des Waffen-SS et à se voir attribuer la carte de déporté interné de la Résistance. Déroutante jeunesse que celle de cet homme passé, quasiment du jour au lendemain, de la gauche "antiraciste" au socialisme hitlérien, engagé jusqu'au point le plus ultime de la collaboration, pour finir la guerre derrière les barbelés d'un camp de concentration. Qui fut au juste, entre 1940 et 1945, celui qui, avec son ami Robert Hersant, allait bâtir le plus grand groupe de presse français et, seul, régner pendant près de 15 ans sur le sport automobile mondial ? Ce livre rouvre un dossier qui, des décennies après la guerre, défraya la chronique, donna lieu à un retentissant procès et causa quelque embarras à un très haut niveau de l'Etat. Au-delà du cas Balestre, sont ici mises en lumière les ambiguïtés d'une époque propice à toutes les aventures et à tous les retournements, dans un Paris sous la botte allemande où, entre collabos patentés et résistants authentiques, évoluèrent d'insaisissables aventuriers. Si dans la longue nuit de l'Occupation, tous les chats, évidemment, ne furent pas gris, le pelage de certains matous, assurément, prête à confusion.

01/2020

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Histoire internationale

J'étais garde du corps d'Hitler. 1940-1945

Rochus Misch a été le garde du corps d'Adolph Hitler. Quelque cinq années, de 1940 à 1945, passées nuit et jour auprès du dictateur nazi. De la chancellerie berlinoise aux appartements privés, du nid d'aigle de Berchtesgaden à la " Tanière du loup " en Prusse orientale et au QG ukrainien, Rochus Misch a suivi le Führer jusqu'à la fin du IIIème Reich. Il a été le premier témoin des petites et grandes heures des dirigeants nazis et de leurs compagnes, dont Eva Braun. Dernier soldat allemand à quitter le bunker après le suicide d'Hitler, il s'est installé à Berlin après neuf années de captivité en URSS. Il a choisi de raconter son parcours dans l'Allemagne tourmentée d'avant-guerre et sa vie quotidienne avec celui qui fut le principal instigateur du conflit le plus meurtrier de l'Histoire.

04/2007

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Biographies

Toute ma vie. Journal intégral, Tome 2. 1940-1945

Julien Green (1900-1998) a tenu son journal de 1919 à sa mort. Le texte paru en 19 volumes de 1938 à 2006 n'est pas le texte intégral, comme Julien Green l'a indiqué dans les préfaces des éditions successives, mais un choix opéré parmi des notes journalières prises tout au long d'une vie dont les dates se confondent avec celles du XXe siècle dans sa presque totalité Ouvre monumentale qui couvre soixante-dix ans de la vie de l'écrivain, le Journal de Julien Green n'avait pourtant jamais été publié dans sa version intégrale et définitive. L'auteur en avait délibérément écarté les pages les plus intimes, jugeant impubliable de son vivant cette " confession qui rétablissait la vérité ". Mais il se déclarait favorable à ce qu'elle fût exhumée le moment venu. C'est chose faite aujourd'hui grâce à cette édition conçue et présentée par Guillaume Fau, Carole Auroy, Alexandre de Vitry et Tristan de Lafond. Ce deuxième volume couvre la période 1940-1945. Ayant embarqué à Lisbonne en juin 1940, Julien Green parvient à Baltimore au mois de juillet. C'est aux Etats-Unis qu'il passe les années de la Seconde Guerre mondiale. Cet " exil américain " marque pour Green " la fin d'un monde ". Durant cette période très riche tant du point de vue historique que personnel, il multiplie expériences et rencontres, notamment avec les Européens réfugiés comme lui en Amérique. Il prend part à l'organisation depuis l'étranger de la résistance au régime de Vichy et aux opérations de la propagande contre les nazis. Il évoque aussi sa vie littéraire et sentimentale, sur fond de nostalgie pour Paris et la vie française qu'il a passionnément aimée. Aux neuf carnets ici rassemblés s'ajoute le texte d'un cahier entièrement inédit, intitulé Todo es nada. Ecrit du 19 juin 1941 au 21 février 1944, il se présente comme une tentative de " journal spirituel " tenu parallèlement au journal ordinaire. Il constitue un élément essentiel, inconnu jusqu'à aujourd'hui, pour la compréhension de l'évolution spirituelle de Julien Green et de l'ensemble de son oeuvre.

09/2021

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Résistance

L’aventure du Buhara. Résistance et déportation - 1940-1945

12 février 1941 au soir, baie de la Fresnaye : 15 jeunes hommes, dont 9 élèves-pilotes et leur instructeur, embarquent en silence sur le Buhara pour rejoindre l'Angleterre et la France libre du général de Gaulle. Louis Delabruyère, à peine 20 ans, est l'un d'eux. Mais leur tentative échoue... Un témoignage intime rare et très documenté sur le parcours de "Ceux du Buhara" .

03/2023

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Histoire internationale

Apocalypse en Belgique : 1940-1945, Vol. 2. Destins singuliers

Des histoires de famille, des souvenirs très personnels ou des chroniques de campagne, sont présentés dans ce deuxième tome.

01/2011

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Histoire de France

L'étoile blanche. Mémoire d'une juste 1940-1945

L'Etoile blanche " Ami des juifs " a été imposée par les Nazis à certaines personnes ayant pris ostensiblement le parti des Juifs pendant la guerre. C'est l'histoire de Madeleine. Résistante, elle sauva de la déportation l'avocate féministe Yvonne Netter puis fut internée au camp de transit de Beaune-la-Rolande où l'on triait les déportés avant les camps de la mort. Ses mémoires inédites, faites de rencontres, éclairent une période terrible de l'histoire de France. Un document poignant. Née en 1893 dans un milieu aristocratique et bourgeois, Madeleine Fauconneau du Fresne résiste pendant la 2nde guerre mondiale. D'abord intellectuellement puis, très vite, activement. Elle rencontre Yvonne Netter, avocate de talent et féministe, qui devient son amie. Celle-ci est arrêtée en juillet 1942 et se retrouve internée au camp de Pithiviers puis fait un séjour à l'hôpital. Madeleine organise alors son évasion. Mais elle tombe à son tour. Elle est internée au camp de Beaune-la-Rolande, camp de transit où étaient essentiellement détenus des juifs, et doit porter une étoile blanche " Amie des juifs ". Elle participe à la vie du camp, se lie d'amitié avec des personnages qui disparaitront. Notamment des enfants. Lors d'un interrogatoire elle réussit à compromettre son accusateur et retrouve, quelques temps après, une liberté surveillée. Elle s'échappe et rejoint Yvonne dans les Pyrénées. Les deux femmes remontent à Toulouse puis se cachent à Paris où elles vivent la libération de la ville. En 1947 Madeleine écrit son histoire. Elle meurt en 1976. Bien après sa mort, son petit neveu, Emmanuel Rougier, trouve par hasard son livre. Conscient de l'importance de ces mémoires pour l'Histoire, il entreprend sa retranscription, le commente et décide de le publier. Un récit haletant, précis et détaillé, fait de rencontres et de rebondissements, où se mêlent la détresse et l'espoir. Madeleine Fauconneau du Fresne a été reconnue Juste parmi les Nations en août 2018.

12/2020

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Lecture 9-12 ans

Dans Paris occupé. Journal d'Hélène Pitrou, 1940-1945

Partage le journal intime d'Hélène et affronte avec elle les tourments de la Seconde Guerre mondiale à Paris. Jeudi 31 octobre 1940. "Une honte : Pétain a appelé les Français à "collaborer avec les Allemands". Et papa est prisonnier de ces gens avec qui il faudrait "collaborer" ! Maman sort souvent sans me dire où elle va, ça m'énerve. Je sais qu'elle fait la queue pendant des heures pour essayer d'acheter de quoi manger parce qu'il n'y a plus grand-chose à manger dans les magasins, mais parfois, j'imagine qu'elle va je ne sais où, faire des choses dangereuses et ça me fait peur".

02/2019

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Histoire de France

La Bataille des Ardennes. 16 décembre 1944-31 janvier 1945

La dernière folie de Hitler. Durant six semaines, en décembre 1944 et janvier 1945, les Ardennes belges et luxembourgeoises sont le théâtre de combats furieux, dans la neige, la glace, le brouillard et le froid, mettant aux prises les combattants allemands et alliés. Elles sont alors le lieu de hauts faits individuels et collectifs : résistances héroïques dans des villages et des villes en flammes, arrivée providentielle de renforts, chevauchée des chars de Patton, retraite allemande assez étonnante d'efficacité malgré l'épuisement et le moral en chute libre. Le lieu, aussi, de terribles massacres à Baugnez, à Stavelot, à Bande et ailleurs. Le 16 décembre 1944 à l'aube, après plusieurs mois de préparatifs secrets, en un dernier coup de dés, Hitler lance trois armées sur les Ardennes belges et le nord du Luxembourg. Les objectifs de l'opération "Wacht am Rhein" sont clairs : foncer vers l'ouest et franchir la Meuse, s'emparer du port d'Anvers et avancer jusqu'à Bruxelles. Alors, espèrent les nazis, il sera possible de négocier avec les Anglo-Saxons. Le 31 janvier 1945, ces derniers sont de retour sur leur ligne de départ. Ils ont perdu près de 100 000 hommes et un millier de blindés ainsi que plusieurs centaines d'avions, autant de forces qui vont leur manquer cruellement au moment où leur pays sera envahi de toutes parts. Véritable épopée, la bataille des Ardennes a été la plus coûteuse de celles livrées par l'armée américaine en Europe au cours de la Seconde Guerre mondiale.

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ouvrages généraux

La bataille des Ardennes. 16 décembre 1944 - 31 janvier 1945

Le 16 décembre 1944, après plusieurs mois de préparatifs secrets, Hitler tente un dernier coup de dés face aux Alliés. Les objectifs de l'opération Wacht am Rhein dans les Ardennes sont clairs : foncer vers l'ouest, s'emparer du port d'Anvers et avancer jusqu'à Bruxelles. Guillaume Piketty livre un récit captivant de la bataille des Ardennes, qui a été la plus coûteuse en vies, prisonniers et désertions pour l'armée américaine dans l'Ouest de l'Europe au cours de la Seconde Guerre mondiale. Pendant six semaines, soldats allemands et alliés se livrent des combats acharnés dans la neige, la glace, le brouillard et le froid, malgré l'épuisement physique et moral. Le 31 janvier 1945, les Allemands ont perdu près de 100 000 hommes, un millier de blindés et plusieurs centaines d'avions. Autant de forces qui vont leur manquer cruellement au moment où leur pays sera envahi de toutes parts.

02/2023

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Histoire internationale

La croix-rouge suisse au secours des enfants 1942-1945

Au travers de l'engagement du Dr Hugo Oltramare, pasteur et médecin genevois, ce livre nous fait découvrir l'effort considérable de la Croix-Rouge suisse et la mobilisation impressionnante de toute la population helvétique en faveur des enfants victimes de la Deuxième Guerre mondiale. Il nous montre également le rôle primordial joué par Genève, entre 1940 et 1945, dans l'accueil en Suisse, pour un séjour de plusieurs mois, de dizaines de milliers d'enfants nécessiteux, principalement français. La genèse et l'histoire du Secours aux Enfants nous dévoile les tensions engendrées par des conceptions parfois divergentes de l'action humanitaire, notamment sur la question des enfants juifs, ainsi que le cadre fixé à cette action par une politique de stricte neutralité de la Confédération. Les faits établis par l'auteur, après des recherches approfondies, nous démontrent que maintes critiques adressées à la Croix-Rouge suisse pour ses activités pendant ces années de guerre ne sont pas justifiées.

10/2011

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Histoire de France

L'internement des Nomades, une histoire française (1940-1946)

L'internement des Nomades en France s'inscrit dans le cadre d'une politique de persécution mise en oeuvre par les autorités françaises contre une population surveillée, contrôlée et identifiée depuis le début du XXe siècle. Durant la Seconde Guerre mondiale, d'octobre 1940 à mai 1946, au moins 6500 personnes, hommes. femmes et enfants, en grande majorité françaises, sont spoliées de leurs biens et enfermées dans des camps d'internement. Ces familles nomades, foraines ou itinérantes traversent la guerre derrières les barbelés dans des conditions inhumaines. Sous-alimentés, exposés aux maladies, contraints aux travaux forcés, de nombreux internés décèdent dans les camps ou dans les hôpitaux environnants. A partir de 1943, certains internés sont déportés vers l'Allemagne dans le cadre d'une nouvelle politique répressive de l'occupant allemand. D'autres, libérés des camps français, sont raflés dans le Nord et le Pas-de-Calais, sous administration militaire allemande, et déportés vers Auschwitz-Birkenau avec le convoi "Z" du 15 janvier 1944.

07/2019

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Sciences historiques

Les chasseurs allemands. Tome 1, 1936-1945

L'histoire du Messerschmitt Bf 109 est intimement liée à celle de la Luftwaffe entre 1937 et 1945 et se confond pour ainsi dire avec elle, traduisant parfaitement les atermoiements, incertitudes et autres difficultés qui émaillèrent la période. Symbole absolu de l'apparente invincibilité de l'aviation du IIIe Reich au début de la Seconde Guerre mondiale avec ses versions "Dora" et "Emil", la petite merveille de Willy Messerschmitt ne cessera d'être fabriquée tout au long du conflit, les dernières versions sorties des chaînes en 1945 n'ayant plus grand-chose à voir avec leurs aînées des premières campagnes. Il faut dire qu'entre-temps, la situation stratégique avait changé du tout au tout, le chasseur des origines étant devenu le chassé et le BF 109 contraint de s'adapter aux nouvelles circonstances, les ingénieurs étant souvent obligés de recourir à des solutions d'urgence afin de lui permettre de continuer à faire face à des menaces contre lesquelles il n'avait nullement été conçu. C'est de la destinée de cet appareil légendaire - le deuxième avion le plus Fabriqué de toute l'histoire de l'Aviation - que traite ce premier volume consacré aux chasseurs allemands de la Seconde Guerre mondiale et qui est en fait la réédition, revue en profondeur et considérablement augmentée, des deux premiers volumes de la collection Avions & Pilotes parus à l'origine en 2001 et 2002.

11/2013

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Littérature étrangère

Journal. Tome 1, Les années hongroises (1943-1948)

Inédit en France, le Journal du grand écrivain hongrois Sándor Márai éclaire l'homme et l'oeuvre d'une lumière nouvelle. Romancier, chroniqueur, Sándor Márai fut également le témoin et l'acteur d'une époque dont il a consigné les événements dès 1943 dans un Journal qui l'a accompagné jusqu'à la fin de ses jours, devenant un de ses chefs-d'oeuvre. Ce premier volume couvre la période historique la plus riche - la guerre, l'arrivée des Soviétiques, le départ en exil - et dévoile des passages plus personnels de l'oeuvre où se déploient la causticité et la clairvoyance de l'homme de lettres. Sous la direction de la traductrice Catherine Fay, avec la collaboration d'András Kányádi, maître de conférences à l'INALCO, cette édition du Journal apparaît comme la pièce maîtresse de l'oeuvre de Márai : au fil de pages superbes, où le moindre détail prend une ampleur romanesque, on assiste à la pensée en mouvement d'un homme conscient que sa seule façon d'être au monde est l'écriture.

09/2019

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Récits de voyage

Les Forces de liberté. Ecrits africains 1941-1942

En mai 1941, Annemarie Schwarzenbach embarque à Lisbonne pour le Congo, devenu désormais le coeur de la France libre. Mais en Afrique la guerre de propagande fait rage entre l'Allemagne d'Hitler et la Résistance. Débarquée à Brazzaville dans l'espoir de rallier les "Forces de la liberté", la journaliste est suspectée d'être un agent nazi, et n'échappe pas à la censure. Les Forces de liberté regroupe des textes écrits par Annemarie Schwarzenbach au cours des neuf mois et demi que dure son voyage. Pour la plupart inédits en français, ces reportages, récits et poèmes interrogent son rapport à la vérité, tout en donnant à lire la réalité peu connue du continent africain durant la Seconde Guerre mondiale. Ils accueillent aussi l'évocation de parfaits moments de plénitude, la description de contacts miraculeux avec le fleuve, la jungle et la brousse.

10/2020

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Histoire de France

Les Tsiganes au camp de Rivesaltes (1941-1942)

Quoique bien moins nombreux que les Juifs et les Espagnols internés au camp de Rivesaltes, les Tsiganes ont été près de 1500 à "passer" par le camp. Ce chiffre fait de Rivesaltes le camp le plus important dans l'histoire de la persécution des Tsiganes en zone sud. C'est la principale nouveauté de cette étude qui repose essentiellement sur les registres des camps du Languedoc (Agde, Argelès, le Barcarès et Rivesaltes) et sur les archives de diverses préfectures, les témoignages des victimes étant excessivement rares. Autre découverte de ce livre, la grande majorité de ces Tsiganes sont des nomades d'Alsace-Moselle, qu'ils soient évacués en 1939 vers le sud-ouest, partis vers le sud durant l'exode en mai 1940, ou encore expulsés par les Allemands vers la zone libre au deuxième semestre 1940. Dans un premier temps c'est en tant que réfugiés qu'ils sont internés ; ensuite en 1941-1942, l'arrivée des Tsiganes de plusieurs départements résultent cette fois d'une véritable politique d'exclusion physique de la société. L'auteur s'interroge alors, pourquoi certains préfets n'ont envoyé aucun "nomade "de leur département derrière les barbelés, quand d'autres convoyaient vers Rivesaltes des centaines d'hommes, de femmes et d'enfants. Enfin l'auteur démonte les mécanismes administratifs qui ont permis l'internement de centaines de Français dans un camp créé pour les indésirables étrangers. Une riche iconographie montrera au lecteur l'étendue de la surveillance policière qui entoure les Tsiganes davantage que tout autre groupe de proscrits durant la guerre.

01/2015

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libération, épuration

Epurer les derniers collaborateurs à Bordeaux. (1946-1948)

Dans une France libérée mais exsangue matériellement et moralement, une tâche immense attend le général de Gaulle : le jugement de la collaboration, indispensable au rétablissement de l'autorité de l'Etat et uvre de régénérescence de la nation. Pour y parvenir, le droit français est complété et novateur afin de s'adapter à la collaboration, situation exceptionnelle dans l'histoire de France. Les juridictions de l'épuration ouvrent plus de 300 000 dossiers démontrant que l'acte de collaborer ne se limite pas à une poignée d'âmes égarées. S'adossant au fonds 17 W des archives départementales de la Gironde, cet ouvrage porte sur la reconstruction de la figure du collaborateur jugé devant la cour de justice. A travers une approche statistique suivie d'une vaste galerie de portraits dépeignant l'extraordinaire diversité des formes de compromission avec l'occupant, l'auteur nous permet de retracer les trajectoires empruntées par ces Français ordinaires dans les méandres de la collaboration.

02/2023

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Littérature française

La bicyclette bleue Tome 4 : Noir Tango. 1945-1947

Novembre 1945 : à Nuremberg dans l'Allemagne vaincue, les Alliés jugent les anciens criminels nazis. Léa Delmas, envoyée par la Croix-rouge, y retrouve François Tavernier qu'elle a revu quelque mois plus tôt dans un Montillac en pleine reconstruction. Léa, ébranlée par les atrocités de la guerre, s'effondre lorsque Sarah Mulstein lui raconte l'horreur de son calvaire dans le camp de Ravensbrück. Les souffrances et les humiliations ont fait de cette femme sensible un être habité par la haine et le désir de vengeance. Sarah convainc François Tavernier d'épouser sa cause et de rejoindre le réseau de Vengeurs qu'elle a constitué. Leur mission est simple : traquer et exécuter les nazis partout où ils se trouvent. Cette " chasse " les conduit en Argentine où les milieux péronistes facilitent l'insertion des criminels de guerre dans la société.

08/1996

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Histoire de France

LA GUERRE EN PROVENCE 1944-1945. Une bataille méconnue

Le 15 août 1944, les alliés débarquent sur la côte varoise. Vingt jours plus tard, la Provence est libérée et Lyon investie, alors que les troupes allemandes au sud de la Loire sont en pleine retraite. L'opération du Sud, complétant celle de Normandie, est l'aboutissement de laborieuses tractactions stratégiques et arrière-pensées politiques. Mais la libération assurée, la guerre n'est pour autant terminée en Provence : l'ennemi tient toujours la frontière des Alpes, tandis que le pays est devenu " zone d'étapes ", à la fois base logistique, camp d'instruction et centre de repos, où la sécurité doit être assurée et l'ordre maintenu, ce qui ne va pas sans confusion entre pouvoirs civil et militaire. Pour la première fois, cette guerre de Provence " inconnue ", de 1944 à 1945, et ses implications politiques et militaires, sont présentée grâce à l'ouverture d'archives inédites jusqu'alors tant en France qu'à l'étranger.

06/1998

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questions militaires

La guerre Germano-Soviétique 1941-1945. Mythes et réalités

Bien qu'il n'ait encore jamais été traduit en français jusqu'ici, le colonel David Glantz est aujourd'hui considéré unanimement comme un écrivain militaire incontournable pour toute étude sérieuse de la guerre germano-soviétique. Dans une longue série de travaux commencé dans les années 1980 et 1990 sous l'égide du service historique de l'armée américaine, il a entrepris de reconsidérer l'histoire de la guerre sur le "front de l'Est" du point de vue soviétique. A cette époque en effet, seules les données d'origine allemandes étaient jugées fiables et, pendant plusieurs décennies après 1945, les sources soviétiques avaient été méprisées et considérées comme de la vulgaire propagande. Autrement dit, le principe de simple bon sens qui prescrit de prendre en compte les points de vue des camps opposés pour retracer l'histoire d'une guerre paraissait tout simplement choquant. Le succès des analyses de Glantz est fondamentalement lié à ses recherches sur "l'art opératif" soviétique, qui a constitué une véritable révolution intellectuelle dans les écoles de guerre. A partir de ses travaux, on découvrit le dur apprentissage de la guerre de mouvement par l'armée et la direction soviétique face à la Wehrmacht, un apprentissage sanglant mais qui permit l'analyse sans complaisance des erreurs tactiques et opérationnelles. A la fin de la guerre notamment, les offensives géantes de l'Armée rouge (Vistule-Oder, Berlin et Prague) on démontré un très haut degré de sophistication, en particulier dans la synchronisation des mouvements et des attaques sur des fronts de grandes et de très grandes dimensions.

10/2022

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Histoire internationale

Aux origines du carcan européen (1900-1960). La France sous influence allemande et amérciane

L'Union européenne a été présentée aux Français sous le jour engageant du "Plan Marshall", ennemi de la misère et de la servitude des peuples européens. Son objectif aurait cadré avec le projet pacifique des "pères de l'Europe", Jean Monnet, Robert Schuman, Konrad Adenauer, etc, appliqués à proscrire définitivement les guerres qui avaient endeuillé et affaibli le Vieux Continent de 1914 à 1918 puis de 1939 à 1945. La paix serait garantie par la protection américaine, gage d'une liberté refusée aux peuples "de l'Est" soviétisés. Cette union fondée sur la "libre concurrence" entre égaux, en lieu et place des puissants cartels, se débarrasserait du Comité des Forges des sidérurgistes et marchands de canons enrichis par les guerres mondiales : mettant fin aux crises et aux guerres, elle vaudrait à tous la prospérité et "le pain blanc", bref, l'Eldorado. Seule la récente crise, née d'une "épidémie" financière, aurait fait "dériver" ce noble projet, au risque de compromettre ses objectifs initiaux. "Dérive" récente d'une "Europe sociale" ou "alibi européen" indispensable, à l'ère impérialiste, à la maximisation du profit monopoliste et à la guerre aux salaires ? Le présent ouvrage décrit, sources à l'appui, la stratégie, depuis le début du XXe siècle, d'effacement du grand capital français devant ses deux grands alliés-rivaux hégémoniques, l'Allemagne et les Etats-Unis, si précieux boucliers sociopolitiques.

04/2014

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Histoire internationale

Le Vatican, l'Europe et le Reich. De la Première Guerre mondiale à la guerre froide

Les " silences " prêtés à Pie XII entre 1939 et 1945 ont suscité d'inépuisables polémiques. Le présent ouvrage dépasse le cadre de la Deuxième Guerre mondiale et replace Eugenio Pacelli, nonce en Allemagne en 1917, secrétaire d'Etat en 1930, pape en 1939, dans le cadre général de la stratégie du Vatican depuis la fin du XIXe siècle. Cette nouvelle édition, revue et augmentée, s'appuie sur l'acquis des travaux précédents, souvent ignorés en France, et puise surtout aux archives inexplorées (françaises, allemandes, anglaises et américaines). Elle apporte un éclairage très neuf à l'histoire du Vatican en tant qu'institution politique, auxiliaire de premier plan de l'Allemagne et des Etats-Unis, devenus puissance européenne au XXe siècle. Elle souligne la remarquable continuité de la ligne politique, financière et territoriale de la Curie romaine, à l'inverse de la thèse courante de l'antibolchevisme exclusif. Prenant en compte les découvertes majeures des quinze dernières années, elle fait le point sur l'exceptionnelle mobilisation depuis 1942 de l'ensemble de l'appareil de l'Eglise romaine pour le sauvetage-recyclage de masse des criminels de guerre, allemands et non allemands, à travers l'Europe et les deux Amériques.

10/2010

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Histoire de France

Les élites françaises entre 1940 et 1944. De la collaboration avec l'Allemagne à l'alliance américaine

Les classes dirigeantes françaises, confrontées à un peuple jugé trop rétif, ont pris au 19e siècle l'habitude de s'appuyer sur des homologues étrangères, plus puissantes et plus sûres d'elles. Au siècle suivant, elles ont opté tour à tour ou conjointement pour leurs partenaires d'Allemagne et des Etats-Unis. A l'été 1940, au terme d'une décennie de crise, triompha avec Vichy le tutorat allemand qu'elles avaient mûrement préparé. C'est leur "Collaboration" politico-policière avec le Reich vainqueur, règlement de comptes contre une partie importante de la population, qui est étudiée ici : cette alliance, toujours mortifère, ne se bornait pas à ceux qui occupent en général le devant de la scène, les spécialistes étatiques de la répression, les hommes de main ou les collaborationnistes de plume toujours associés aux crimes. L'attachement durable des classes dirigeantes françaises au tuteur allemand et au tandem Laval-Pétain, qu'elles avaient choisi dès 1934, se prolongea souvent jusqu'à la libération de Paris. Il n'affecta cependant ni l'excellence de leur information ni leur extrême sensibilité au rapport de forces militaires, qui balaya dès l'été 1941, avec la mort du Blitzkrieg à l'Est, leur certitude initiale d'une victoire allemande durable sur le continent européen. Cette réalité dicta leur ralliement à la Pax Americana, du grand capital financier aux chefs militaires et au haut clergé, ralliement aussi spectaculaire qu'ignoré des foules : endosser "les habits neufs de la collaboration" permettrait de maintenir intact le statu quo. L'objectif semblait à portée de main quand les Américains promurent, en débarquant en Afrique du Nord en novembre 1942, leurs protégés Darlan et Giraud. D'ordinaire simple formalité pour le capital financier, la question du pouvoir politique pour l'après-Libération se transforma pourtant en brûlot. De Gaulle n'aimait pas la tutelle américaine plus que l'allemande et n'était pas disposé à céder l'Empire : élites françaises et Américains le détestèrent en choeur bien qu'il n'eût jamais été un modèle de subversion et fût entouré dès l'origine de "gens très bien". Comme il était soutenu par le peuple français, très au-delà de sa mouvance, décideurs français et américains durent, à contre-coeur, s'en accommoder...

04/2016

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Ouvrages généraux

La Guerre froide de la France. 1941-1990

L' "atlantisme" a presque toujours été minoritaire dans la France de la guerre froide qui a imprimé à cet affrontement sa marque particulière. Pendant ce conflit qui oppose les deux blocs d'un monde bipolaire, la France a mené une politique singulièreau sein de l'alliance occidentale. Davantage que les autres alliés des Etats-Unis face au bloc soviétique, elle a cherché à maintenir le cadre d'une "double sécurité" : face à l'URSS comme face à une éventuelle résurgence du militarisme allemand, alors que le souvenir de la Seconde Guerre mondiale restait proche. Elle a tenté, avec des responsables aussi divers que de Gaulle, Mendès France, Mitterrand, d'imaginer une sortie qui ne serait pas une victoire pure et simple sur l'URSS et ses satellites. Au total, si elle n'a pas "gagné" cette guerre de cinquante ans, la France ne l'a pas "perdue" . C'est déjà beaucoup. Appuyée sur des archives inédites et des témoignages, cette somme historique sans précédent renouvelle fondamentalement notre vision du second XXe siècle.

03/2023