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Sciences de la terre et de la

Les goûts et les couleurs du monde. Une histoire naturelle des tannins, de l'écologie à la santé

Après avoir révélé le monde microbiens dans Jamais seul de Marc-André Selosse nous propose l'exploration sensorielle et naturaliste d'une famille de molécules ignorées : les tannins (ou polyphénols), omniprésents dans les couleurs, les goûts, les odeurs et les forme de notre quotidien. C'est à un voyage à travers le globe, dans le temps et dans la vie ordinaire que nous convie cet ouvrage érudit et accessible, rythmé de de dessins humoristiques. On y découvre une nouvelle vision de la plante, construite avec des tannins et protégée par eux contre les parasites, les animaux herbivores, mais aussi contre le stress. On réalise comment fruits et fleurs sont colorés et parfumés par des tannins qui leur permettent d'interagir avec les animaux. On comprend comment les animaux, cibles des tannins, les subissent, les évitent... ou parfois les utilisent , comme les insectes ou nous-mêmes. L'auteur dévoile ensuite le rôle majeur mais méconnu des tannins dans la vie des sols : issus des débris végétaux, ils façonnent les processus qui régénèrent la fertilité du sol et déterminent les plantes qui y poussent ! Si l'homme évite les tannins toxiques, il en utilise d'autre : matériaux (bois ou liège), teintures, encres, parfums, épices, conservateurs, antimicrobiens... De leur pouvoir antioxydant à leurs usages médicinaux, ils contribuent à notre santé. Les mateurs de vin ou de thé, de fruits ou de chocolat, s'apercevront que leurs plaisirs sont faits de tannins. Au termes d'un cheminement captivant, les tannins omniprésents se résument à quelques propriétés simples, et l'on se de"mande pourquoi nous ignorons si couvent leur existence. C'est à un véritable questionnement personnel sur notre vision de la nature et notre lien sensoriel au monde que nous sommes finalement conviés.

10/2019

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Animaux, nature

Souvenirs de chasse

"J'avais seize ans et mon premier permis quand, accompagné d'un ami de mon père, un commandant au sourire doux, je pénétrai pour la première fois dans un maïs enchanté. C'était un champ de trois hectares, noyé d'eau. Les bécassines, bloquées par le brouillard, se tenaient au sec à la façon des piverts, en s'accrochant sur les débris de tiges. Je n'avais pas fait 10 mètres qu'une bande d'oiseaux défila par le travers comme un volier de bécasseaux. J'en ramassai quatre d'un seul coup de fusil. Coup de filet inespéré, car, par la suite, les bandes s'étant disloquées, j'enfumai toutes les isolées qui passèrent à ma main. Le commandant, qui tirait avec expérience et sang-froid, réalisa le tableau de sa vie. Cette féerie dura peu de temps. Une demi-heure après le début des hostilités, un rayon de soleil finit par percer et la crasse s'évanouit en quelques minutes. Je saluai, toujours sans réussite, quelques oiseaux qui montaient vers l'azur, heureux d'une liberté retrouvée. Le dernier me laissa une plume blanche qui atterrit presque à mes pieds, au creux d'une feuille couleur de tabac. J'ai conservé ce souvenir d'une journée historique". Ecrivain et journaliste de talent, Eric Joly raconte ses souvenirs et ses anecdotes cynégétiques. De ses premiers canards au bord de la Loire à ses chasses en Irlande, à travers la France ou au Maroc, il fait partager avec sensibilité et humour les coups heureux ou maladroits que connaissent tous les chasseurs. Les gibiers, les chiens, les armes et les chasseurs... une belle marche au rythme des saisons, de la lumière et des paysages.

01/2004

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Chimie analytique générale

Pédologie. Science du sol

Sans le sol, la biomasse que portent les terres émergées serait le centième de ce qu'elle est actuellement. La pédologie étudie le sol, les processus qui s'y déroulent et son évolution. Certains concepts utilisés en pédologie sont difficiles à saisir. Exemples : - En pédologie, Ca2+, Mg2+, K+ et Na+ sont les cations basiques, et ils possèdent en pédologie des propriétés basiques. En chimie, les cations basiques n'existent pas ; K+ et Na+ sont des cations alcalins, Ca2+ et Mg2+ des cations alcalino-terreux. Comment comprendre une théorie qui utilise des concepts attribués à la chimie, mais que la chimie ne connaît pas ? - En géologie, certaines roches sont dites basiques, comme le basalte ; d'autres sont dites acides, comme le granite. Un sol sur une roche basique est basique parce que la roche est basique ; un sol sur une roche acide est acide parce que la roche est acide. Mais il existe des sols basiques sur des roches acides et des sols acides sur des roches basiques. Y a-t-il une théorie cohérente pour tous les cas ? - On broie un granite (roche acide), les débris sont placés dans de l'eau distillée, le pH est mesuré : il est basique. Comment le comprendre ? - Un paramètre important du sol est l'activité biologique. Tel sol est acide ? C'est dû à l'activité biologique. Tel autre sol n'est pas acide ? C'est dû à l'activité biologique. Comment le comprendre ? Cet ouvrage résout les difficultés citées ci-dessus, en se fondant sur les connaissances de base de chimie, géologie et biologie. Il a été préparé pour l'étudiant en pédologie et en environnement. Il éclaire certains processus comme cela n'est fait dans aucun autre ouvrage et devrait faciliter l'utilisation des traités spécialisés.

09/2021

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Poésie

Les mots étaient des loups. Poèmes choisis

Née à Beharré, au Liban, en 1937, Vénus Khoury-Ghata est romancière, traductrice, mais avant tout poète. Bien que passée d'une langue à l'autre, de l'arabe au français, elle continue pourtant à se demander : " Comment pleurer dans une langue qui n'est plus la tienne / quel nom donner aux murs non imprégnés de ta sueur ". Interrogation surprenante, tant Vénus Khoury-Ghata maîtrise les deux idiomes, mais interrogation féconde puisqu'elle ne cache pas les affrontements toniques qui résultent d'une telle coexistence conflictuelle : " J'ai raconté mon enfance en prose et en poésie, précise-t-elle, dans un français métissé d'arabe ; la langue arabe insufflant sa respiration, ses couleurs à la langue française si austère à mon goût. Je devais écarter ses cloisons étroites pour y insérer ma phrase arabe galopante, ample, baroque. Avec le recul, je pense que la langue française m'a servi de garde-fou contre les dérapages. J'ai fini par me trouver à l'aise dans son espace. Mais je continue à entendre un bruit de fers qui s'entrechoquent comme pour un duel dès que je prends la plume. Deux langues s'affrontent sur ma page et dans ma tête. " D'où le titre quasi manifeste de cette anthologie : " Les mots étaient des loups ". Car les mots sont les garants agressifs d'un conflit permanent qui convoque, et intervertit souvent, les vivants et les morts. Cependant ces mots qui allument leur mèche à on ne sait quel silex vont jusqu'à faire une escorte céleste aux pas des hommes sur terre : Que savons-nous de sable enfouis sous les pieds des caravanes devenus silice éclats de verre vénérés par les chameliers comme débris d'étoile ? "

02/2016

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Médecine holistique

Stimuler la circulation de la lymphe. La guérison et le renforcement grâce à l'autotraitement holistique

Le système lymphatique - la station d'épuration de notre corps En tant que service de ramassage des déchets de l'organisme, le système lymphatique détruit les substances nocives et inutiles telles que les agents pathogènes, les déchets métaboliques, les toxines et les débris cellulaires. Le système lymphatique est donc une partie très importante de la défense immunitaire et de la désintoxication du corps. La lymphe doit rester dans le flux Le système lymphatique doit être nettoyé et détoxifié régulièrement pour rester dans son flux naturel. Cependant, si le système lymphatique est continuellement surchargé par trop de déchets, le flux s'arrête. La lymphe ne circule plus que très lentement et difficilement, jusqu'à ce qu'une congestion lymphatique finisse par s'installer. Par conséquent, toutes les substances problématiques ne peuvent plus être éliminées, ce qui peut entraîner le développement de nombreuses maladies chroniques. Quelles sont les maladies associées à un flux lymphatique perturbé ? La congestion lymphatique peut entraîner de nombreux troubles tels qu'un affaiblissement du système immunitaire, une sensibilité accrue aux rhumes, des infections chroniques des sinus et de la gorge. Des troubles généraux de l'état de santé, une fatigue inexplicable, une baisse des performances, des difficultés de concentration et des maux de tête chroniques peuvent également être la conséquence d'une stase lymphatique. Les yeux gonflés, les jambes et les bras enflés ainsi que les allergies, l'acné et les troubles menstruels peuvent également être le signe d'une faiblesse du système lymphatique. En outre, un oedème lymphatique peut se développer à partir d'une perturbation persistante du flux de circulation. A long terme, il peut même en résulter des maladies chroniques graves, par exemple des cancers.

05/2023

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Histoire de France

In tenebris lux

"Ce fort de Beauséjour restera l'épisode le plus glorieux mais le plus terrible de la plus terrible des guerres. Que de morts dans ce qui fut un magnifique bois ! C'est une immense nécropole où rien ne manque ; ici et là gisent des cadavres plus ou moins mutilés, d'autres semblent dormir ; des débris de toutes sortes, képis, sacs, fusils, gamelles gisent dans les boyaux, sur les parapets ; partout, on enjambe un cadavre, on se blottit dans un trou d'obus où pend un pied... . Que les glorificateurs de la guerre comme école du courage, du virtus romain, viennent passer une heure ici, une heure au moment de l'arrosage habituel ! ils en rabattront de leurs belles théories ! . ". . Visions d'horreur, théâtre de la cruauté... Sur la triste scène de la Grande Guerre, entre février et septembre 1915, Roger Delteil - jeune étudiant enrôlé au 122e Régiment d'Infanterie - est à la fois acteur, spectateur et auteur : huit mois passés au front, lors de l'offensive de Champagne, à vivre de l'intérieur la violence des combats et le face-à-face avec la mort, à décrire pour ses proches ses émotions, ses peines et ses espoirs pour conjurer la douleur de la séparation et du déracinement, à espérer la fin de la guerre et à penser les prémices d'une reconstruction pour demain. Le témoignage est bouleversant, soutenu par une plume alerte et avertie. Car sur les ruines de la guerre se cueillent aussi de délicates pensées, pleines de sensibilité et d'humanité ; au fond du gouffre germent aussi de doux moments de contemplation inspirés par le spectacle de la nature, furtivement arrachés à la violence de la mort. Une vie brisée, une vocation anéantie, mais une foi vive et une espérance tout auréolée de lumière.

11/2014

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Histoire internationale

Résistances et quête des libertés à Cuba

Cuba est fille des guerres de libération à multiples visages. C'est cette évidence, et cette réalité que tente d'éclairer cet essai, autour d'une thématique multipolaire : le contexte historique de l'esclavage à Cuba, ainsi que les mythologies et imaginaires bicontextuels forgés par les Créoles afro-cubains et euro-cubains. Deux dimensions s'affrontent ici : d'une part, le champ de l'imaginaire, saisi comme espace ultime de repli et d'esthétisation du monde. imaginaire qui a permis à toutes les victimes de la traite et de l'esclavage à Cuba de se réinventer en "dramatisant" parfois les êtres et les choses, les esprits ancestraux et les déités, les différentes cosmogonies et mythes d'origine d'autre part. une vision anthropologico- juridique de la vie insulaire déployée sous le prisme des droits de l'homme. dans son rapport à la "culture de la paix". Ainsi. pour tous les Noirs créoles insulaires. Cuba apparaît donc comme le lieu de l'exil fondateur, sinon le nouveau lieu "qui reconstruit l'ailleurs dans un ici hypothétique", mais aussi l'espace conquis à force de besogner inlassablement dans le "métier à métisser" son ego. De cette terre d'exil, où se déploya un "assemblage disparate de matériaux hétéroclites" auquel il était difficile sinon impossible de donner un sens global, se dévoilèrent des hommes exceptionnels. des hommes dont l'humanité et la geste, dans un échec d'acculturation, a influé sur le cours de l'histoire culturelle de l'île. Au final, chacun ici enfanta dans son esprit sa nouvelle marrie et son nouvel ego à partir de "débris de synthèse de l'Europe imposée ou de l'Afrique perdue", devenant ainsi, sous la figure de la métaphore, cet enfant né de la barbarie par l'anarchie culturelle dont parlait Césaire.

02/2012

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Littérature française

Danse avec Nathan Golshem

Tous les ans, à la première lune de l'automne, Djennifer Goranitzé se rend au bord de la mer, sur une immense décharge d'ordures où le corps de son mari a été jeté par les militaires. Elle se repose après les épreuves de son voyage qui a duré des semaines. Et ensuite, elle appelle son mari, Nathan Golshem. Elle l'appelle pendant des jours et des nuits, elle frappe la terre avec les pieds, avec des morceaux de ferraille, avec les mains, elle danse. Elle construit pour eux deux une hutte avec des débris, pour qu'ils soient de nouveau ensemble, pour qu'une fois encore ils se retrouvent et partagent du temps amoureux, des souvenirs inventés et de la mémoire amoureuse. Elle danse jusqu'au sang, jusqu'à ce que Nathan Golshem revienne du néant et s'allonge sous la hutte. Il n'y a personne sur la côte, seulement quelques chiens et des mouettes. Très loin le chuchotement des vagues brise le silence. Djennifer Goranitzé et son mari ferment les yeux sous le ciel étoilé et, de nouveau, ils se parlent et ils plaisantent. Avec une bonne humeur qu'aucune lamentation ne vient contrarier, ils évoquent leurs camarades d'infortune, les combats constamment perdus, les martyrs, les déroutes, les crimes dont ils ont été témoins, victimes ou coupables. Ils rient, ils s'aiment, ils ne savent plus très bien à quel niveau de vérité ou de mensonge se situent leurs anecdotes terribles. Ils échangent tout. Il n'y a plus entre eux ni mémoire, ni absence de mémoire. Seule persiste la danse des corps, des paroles et des morts en face de la nuit. Seule cette obstination de l'amour : la danse de l'éternel retour.

01/2012

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Histoire de France

Du Niémen à la Bérézina. Lettres et témoignages de soldats français sur la campagne de Russie

Du franchissement du Niémen à la Moskowa, de l'attente dans les débris calcinés de Moscou désert au terrible passage de la Bérézina, l'histoire de la campagne de Russie est loin d'être inconnue. Mais on peine à se figurer aujourd'hui ce que furent le vécu, le quotidien, le ressenti des hommes qui écrivirent cette épopée et eurent la chance de lui avoir survécu. C'est ce qui fait le prix des lettres et des mémoires de soldats publiés dans cet ouvrage. Conservés dans les archives militaires, quatre de ces cinq témoignages étaient inédits. Ils nous font entendre, à deux sièvles de distance, la voix des grognards, ce qu'ils virent, la manière dont ils vécurent la constitution de l'armée des Vingt Nations, l'avancée sur Moscou, les contacts avec le peuple russe, l'affrontement sanglant de la Moskova, l'incendie de Moscou puis l'effroyable retraite qui décima les rangs d'une armée jusqu'alors invincible, hormis en Espagne. Du colonel d'état-major au brigadier du train des équipages, du capitaine des cuirassiers à l'officier topographe ou à l'adjudant dans un bataillon de chasseurs à cheval, les styles, les niveaux d'éducation, les parcours et les regards diffèrent et font toute la richesse du corpus. Précédée d'une introduction qui restitue le déroulé de la campagne à la lumière des avancées les plus récentes de l'historiographie, l'édition bénéficie d'un riche appareil critique. Préfacé par Thierry Lentz, directeur de la Fondation Napoléon et par le général Paulus, chef du Service historique de la Défense, l'ouvrage offre ainsi un éclairage humain, inédit, aussi riche de détails et d'anecdotes que de grande histoire, sur la fresque que la campagne et la retraite de Russie dessinent auourd'hui encore dans la mémoire collective.

10/2012

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Sciences politiques

La traque du mal

Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, des dizaines de criminels nazis de haut rang, responsables de la mort de centaines de milliers d'innocents, ont réussi à échapper à la justice alliée et à disparaître dans la nature : les plus tristement célèbres d'entre eux s'appelaient Klaus Barbie, Adolf Eichmann, Josef Mengele ou encore Franz Stangl. Bénéficiant de complicités innombrables, passant d'un nom d'emprunt à l'autre, ils sont parvenus à se cacher en Europe, puis à fuir en Amérique latine, où ils ont longtemps vécu une vie... plutôt paisible. Comment ces hommes ont-ils pu échapper à leurs poursuivants, chasseurs de nazis, services secrets occidentaux et agences de tout poil ? Pour reconstituer leur fuite, Guy Walters a enquêté des années durant, fouillant les archives, interviewant des témoins, anciens officiers des services secrets ou chasseurs de nazis encore vivants. Il raconte quasiment au jour le jour l'évasion de ces débris sanglants du Ille Reich, le rôle joué par différentes filières à Rome, en Angleterre et en Espagne notamment pour les héberger et leur fournir des faux papiers ; au passage, il met à mal la mythique organisation Odessa, qui n'a existé que dans l'imagination de quelques agents triples et de romanciers inspirés. Il montre comment, pendant des décennies, ni les Alliés ni les Israéliens ne se sont vraiment préoccupés de capturer les nazis en fuite - or certains figuraient sous leur vrai nom dans l'annuaire téléphonique des pays où ils avaient trouvé refuge. Dans ce tableau d'un amateurisme parfois confondant, apparaissent d'authentiques chasseurs de nazis, mais aussi des hommes dont Walters met en doute l'efficacité et, plus grave, la sincérité : sur le plus connu d'entre eux, Simon Wiesenthal, il a mené une enquête fouillée, dont les résultats sont accablants pour celui qui clamait avoir fait arrêter plus de mille nazis...

01/2010

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Romans historiques

Sanguis martyrum. Les premiers martyrs chrétiens d'Afrique du Nord

"L'ignorance française du passé africain stupéfiera nos descendants" s'exclamait l'académicien Louis Bertrand, lors d'une conférence tenue devant 2000 personnes à Alger en 1922... Ne l'oublions pas, l'Afrique du Nord n'a pas toujours été terre d'islam, ni dominée par les Arabes. Bien avant, elle fut l'une des provinces les plus prospères de l'Empire romain et c'est sur les débris de son paganisme que fut édifié le christianisme triomphant de Tertullien, de saint Cyprien, de saint Augustin surtout, faisant de l'Eglise d'Afrique l'une des plus vivantes et des plus rayonnantes du Ve siècle, "la mère, l'éducatrice et la lumière de nos Eglises d'Occident". Mais pour cela, que d'efforts, que de sacrifices, que de martyrs ! Louis Bertrand, dans un livre au succès considérable, en a fait en 1918 le sujet de ce roman historique flamboyant. "Qu'est-ce donc que Sanguis martyrum ? C'est la mise en action du fameux apophtegme de Tertullien : sanguis martyrum, semen christianorum (sang des martyrs, semence de chrétiens). Sur une intrigue, qui n'est pas la part la moins forte ni la moins émouvante, Louis Bertrand montre comment la mort d'un martyr (saint Cyprien, évêque de Carthage) sème une graine de grâce qui s'enfonce dans la terre - sous terre, même, dans les mines où les esclaves chrétiens souffrent mort et passion - pour ressurgir dans un martyre collectif, qui est une moisson d'âmes radieuses pour le paradis : le paradis à la lumière des épées, des glaives des bourreaux", comme l'a excellemment résumé l'abbé jean Bayot lors du colloque sur Louis Bertrand (publié par Via Romana en 2015).

06/2016

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Histoire de France

La lumière après les ténèbres. Le lac Majeur après Auschwitz-Birkenau

Ce récit de la déportation à Auschwitz d'une jeune fille juive de bonne famille, âgée de moins de vingt ans, s'étend du printemps 1944 au printemps 1945. C'est-à-dire depuis son arrestation à Paris par la police française jusqu'à sa libération dans une Allemagne livrée au chaos et à son rapatriement en France en avril-juin 1945. Dès les premières pages, on est pris par cette écriture à la fois modeste et authentique qui témoigne de manière poignante de l'immense souffrance de la déportation et du génocide. A côté de tant de récits de survivants, celui-ci frappe par sa simplicité, sa sincérité, sa rigueur psychologique et morale. Evitant toute enflure, l'auteur décrit successivement son itinéraire de Paris à Auschwitz, la vie au camp, les circonstances qui lui ont permis de survivre en échappant aux sinistres «sélections», ses compagnes de malheur et l'amitié qui les lie entre elles — un facteur essentiel de leur survie —, puis l'évacuation d'Auschwitz et les terribles marches de la mort vers divers camps de Silésie, de Saxe ou de Brandebourg, enfin l'errance entre troupes russes, débris allemands et prisonniers français libérés dans l'univers hallucinant de l'Allemagne année zéro. Il s'agit donc 1à d'un document d'une qualité rare. On en admirera la précision, érayée par les notes prises au retour de la déportation, ainsi que la justesse de ton, d'autant que dans son récit l'auteur a gardé la fraîcheur de ses dix-neuf ans. Bref, un livre qui, loin de faire double emploi avec les innombrables témoignages déjà publiés, aide à mieux comprendre et à mieux sentir la tragédie du génocide dans les ténèbres du III` Reich.

06/2015

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Archéologie

Hispana negotia. Essai sur le commerce au long cours de l'Hispanie romaine IIe s. av. J.-C.–IIe s. apr. J.-C.

Première étude d'ensemble du commerce d'exportation de l'Hispanie qui approvisionna Rome et la partie occidentale de son empire en métaux et produits alimentaires variés, au premier rang desquels de l'huile et des salaisons et sauces de poissons. Normal021falsefalsefalseFRX-NONEX-NONE / Style Definitions / table. MsoNormalTable {mso-style-name : "Tableau Normal" ; mso-tstyle-rowband-size : 0 ; mso-tstyle-colband-size : 0 ; mso-style-noshow : yes ; mso-style-priority : 99 ; mso-style-parent : "" ; mso-padding-alt : 0cm 5. 4pt 0cm 5. 4pt ; mso-para-margin : 0cm ; mso-para-margin-bottom : . 0001pt ; mso-pagination : widow-orphan ; font-size : 10. 0pt ; font-family : "Times New Roman", serif ; } Dès la fin de la République (iie-ier s. a. ? n. è.), et pendant tout le Haut-Empire, l'Hispanie fut le "? supermarché? " de Rome et de son empire, qui y trouvèrent, en quantité, métaux et divers produits de grande consommation, du vin, de l'huile et des salaisons et sauces de poissons. Cette richesse alimenta un commerce d'exportation qui, avec le temps, s'amplifia, s'organisant et se structurant ? ; en témoignent les innombrables vestiges qu'il a laissés ? : épaves sous-marines, lingots métalliques, débris, par millions, des amphores qui ont transporté les produits hispaniques. Derrière ce trafic, il y avait toute une infrastructure, des ports, des routes commerciales et des commerçants, en d'autres termes des réseaux. L'archéologie sous-marine et l'épigraphie, celle en premier lieu de l'instrumentum (amphores, lingots) permettent de les étudier. C'est l'objet de ce livre qui a pour ambition de proposer, pour la première fois, une analyse d'ensemble de ce vaste commerce au long cours, à la fois maritime, fluvial et terrestre, qui permit à l'Hispanie de rayonner dans l'Empire, et à Rome en premier lieu.

11/2022

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Poésie

Ce qui nous restera. Fragments de Tanger et d'ailleurs

Ce qui nous restera est un Cheminement dans les ombres qui nous constituent, dans le mystère et, parfois, dans la grâce. À force d’explorer les rivages du Styx, Philippe Guiguet Bologne parvient ici à retrouver l’âme des choses... Avec Orphée et la mort elle-même, un heureux Icare et un homme à tête de buse au profil de Samuel Beckett, avec El qui déjà hantait de sa divine féminité le précédent Cheminement ; en prenant par la main le sage Hiérophante, si perdu dans nos temps, Djihad le beau pêcheur, Jassim le clown et acrobate triste, Amir qui la nuit se transforme ; en visitant les odalisques d’Henri Matisse pour pieusement les honorer, ou poursuivre une compagnie de mercenaires égarés dans des toiles de Monet et dans d’étranges labyrinthes, puis passer et repasser par les paysages de Palestine, du détroit de Gibraltar, de métropoles européennes et de déserts aux marges du monde, en arpentant le Saint-Sépulcre et la baie de Tanger, ces Fragments et débris sont autant de pépites, des petits trésors, à lire comme des nouvelles ou des contes féériques, reliés par les souffles de la poésie et un fil de Minotaure qui suit, dans leur fuite, Marianne et Ferdinand. Ce qui nous restera est finalement une structure, une geste, un esprit peut-être : on l’aurait aimé en tout cas ; le dernier souffle, comme celui d’Azraël sur la glaise de la Genèse, d’un cinéaste qui après avoir opiniâtrement questionné son monde par son art, lui rendra son âme. Voilà donc, sans doute aussi, un modeste hommage au génie de celui qui a su faire parler l’arrière des images, Jean-Luc Godard, conjugué au temps des obsessions de Philippe Guiguet Bologne.

11/2019

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Romans policiers

Rocambole : L'héritage mystérieux. Tome 2

La Grande Armée effectuait sa retraite, laissant derrière elle Moscou et le Kremlin en flammes, et la moitié de ses bataillons dans les flots glacés de la Bérésina. Il neigeait... De toutes parts, à l'horizon, la terre était blanche et le ciel gris. Au milieu des plaines immenses et stériles se traînaient les débris de ces fières légions, naguère conduites par le nouveau César à la conquête du monde, que l'Europe coalisée n'avait pu vaincre, et dont triomphait à cette heure le seul ennemi capable de les faire reculer jamais : le froid du nord. Ici, c'était un groupe de cavaliers raidis sur leur selle et luttant avec l'énergie du désespoir contre les étreintes d'un sommeil mortel. Là, quelques fantassins entouraient un cheval mort qu'ils se hâtaient de dépecer, et dont une bande de corbeaux voraces leur disputaient les lambeaux. Plus loin, un homme se couchait avec l'obstination de la folie, et s'endormait avec la certitude de ne se point réveiller. De temps à autre, une détonation lointaine se faisait entendre ; c'était le canon des Russes. Alors les traînards se remettaient en route, dominés par le chaleureux instinct de la conservation. Trois hommes, trois cavaliers, s'étaient groupés à la lisière d'un petit bois, autour d'un amas de broussailles qu'ils avaient à grand- peine dépouillés de leur couche de neige durcie, et auxquelles ils avaient mis le feu. Chevaux et cavaliers entouraient le brasier, les hommes accroupis et les jambes croisées, les nobles animaux la tête basse et l'oeil fixe. Le premier de ces trois hommes portait un lambeau d'uniforme encore recouvert des épaulettes de colonel. Il pouvait avoir trente- cinq ans ; il était de haute taille, d'une mâle et noble figure, et son oeil bleu respirait à la fois le courage et la bonté.

11/1992

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Romans policiers

Rocambole : L'héritage mystérieux. Tome 1

La Grande Armée effectuait sa retraite, laissant derrière elle Moscou et le Kremlin en flammes, et la moitié de ses bataillons dans les flots glacés de la Bérésina. Il neigeait... De toutes parts, à l'horizon, la terre était blanche et le ciel gris. Au milieu des plaines immenses et stériles se traînaient les débris de ces fières légions, naguère conduites par le nouveau César à la conquête du monde, que l'Europe coalisée n'avait pu vaincre, et dont triomphait à cette heure le seul ennemi capable de les faire reculer jamais : le froid du nord. Ici, c'était un groupe de cavaliers raidis sur leur selle et luttant avec l'énergie du désespoir contre les étreintes d'un sommeil mortel. Là, quelques fantassins entouraient un cheval mort qu'ils se hâtaient de dépecer, et dont une bande de corbeaux voraces leur disputaient les lambeaux. Plus loin, un homme se couchait avec l'obstination de la folie, et s'endormait avec la certitude de ne se point réveiller. De temps à autre, une détonation lointaine se faisait entendre ; c'était le canon des Russes. Alors les traînards se remettaient en route, dominés par le chaleureux instinct de la conservation. Trois hommes, trois cavaliers, s'étaient groupés à la lisière d'un petit bois, autour d'un amas de broussailles qu'ils avaient à grand- peine dépouillés de leur couche de neige durcie, et auxquelles ils avaient mis le feu. Chevaux et cavaliers entouraient le brasier, les hommes accroupis et les jambes croisées, les nobles animaux la tête basse et l'oeil fixe. Le premier de ces trois hommes portait un lambeau d'uniforme encore recouvert des épaulettes de colonel. Il pouvait avoir trente- cinq ans ; il était de haute taille, d'une mâle et noble figure, et son oeil bleu respirait à la fois le courage et la bonté.

11/1992

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Littérature française

Métamorphose. La sagesse des mots

Ce récit n'est autre que le témoignage de ma révolution, comme une seconde naissance, des transformations successives que j'ai été amenée à transcender. Soit on ne croit en rien, et je deviens l'héroïne victime des autres et des événements, soit on y voit un parcours d'évolution jonché d'opportunités dissimulées par la souffrance, celle de grandir, d'aller à ma propre rencontre, mais surtout de donner du sens à mon existence. Toutes les dimensions de mon être ont été façonnées, parfois dans la douceur mais, le plus souvent, avec brutalité et passion. Aujourd'hui, je me regarde dans le miroir et je ne peux m'empêcher d'y voir le chemin parcouru, l'intensité de ces dernières années et à quel point l'existence est un miracle. La douleur n'étant jamais éprouvée en vain, elle est souvent le prix d'un accomplissement, d'un progrès, d'une réa­lisation. Et toujours celui d'un enrichissement émotionnel et spirituel. Je décris dans ce livre mon épopée de guérison à destination de ceux qui souffrent, tel un message d'espoir et de soutien. Ces années resteront tatouées sur mon âme, pour ne jamais oublier mon propre pouvoir ni ma plus belle métamorphose.

10/2022

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Littérature russe

Ténèbres sacrées. Les derniers jours du goulag

Basé sur des faits réels, mélange de reportage et de fiction, Ténèbres sacrées est sans doute le seul livre sur le Goulag qu'il est impossible de lire sans éclater de rire. L'auteur, Levan Berdzenichvili, semble avoir vécu dix vies : traducteur, spécialiste de langues anciennes, il a été un dissident très actif en Géorgie. En 1983, il est envoyé dans un camp de Mordovie pour activités antisoviétiques. Il décrit ces années comme "les plus belles de sa vie" : en effet, "où d'autre aurais-je pu côtoyer tous ces hommes, si soigneusement rassemblés par le KGB ? " C'est dans cette tonalité que se déploie son livre, avec humour, ironie et optimisme. L'auteur dresse une galerie de portraits de ses codétenus : scientifiques, intellectuels, citoyens de tous horizons ¿ chaque chapitre est consacré à l'un d'eux. Ils constituent ensemble un tableau vivant de la société soviétique, qui devient un vaste théâtre de l'absurde juste avant son effondrement. "Ce n'est pas un livre sur moi, mais sur les gens que j'ai rencontrés et aimés en prison. Certains d'entre eux ne se reconnaîtront pas, parce que j'y décris une vérité plus grande qu'eux-mêmes, une vérité sur eux-mêmes qu'ils ne connaissent pas".

02/2022

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Témoignages

La Guerre affective

Dans ce livre, je décris la guerre entre ce que j'appelle la "Loi du silence" d'une part, et d'autre part ce que j'ai conceptualisé comme étant une théorie sur le développement du potentiel humain. La Loi du silence m'a appris à souffrir en silence sans mettre de mots et du sens sur ce que je vivais. Tandis que la Théorie (j'ai eu une vision en 2010 que j'ai ensuite représentée en peinture) vise à me les donner afin que je sorte de mon silence. Finalement, la Théorie a été la plus forte ? : à l'aide de la conjugaison entre plusieurs activités comme l'art, la thérapie et la spiritualité, je vais mieux. Avec cet ouvrage, je pense aux autres, à tous ceux qui ne parviennent pas à mettre des mots et du sens sur ce qu'ils vivent et qui restent victimes. J'espère pouvoir leur venir en aide avec mon récit. Pour ma part, je passe du stade de victime à celui de justicier où je deviens responsable de ma propre histoire et où je me fais justice tout seul avec mon sens et mes mots. Avec la Théorie, j'ai gagné la guerre contre la Loi du silence. Ce livre en est la plus parfaite manifestation.

06/2021

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Gestion

Planète conso. Marketing expérientiel et nouveaux univers de consommation

" La librairie-coffee-shop : il ne s'agit pas d'un traitement spatial d'un lieu où l'on vend des livres, mais bien plus d'un lieu de libre accès pour les consommateurs, où ils peuvent découvrir des livres et partir avec en se les appropriant. (...) C'est un espace de vie qui est proposé. Cela n'a rien de révolutionnaire, toutefois le consommateur a tendance à saluer positivement toute initiative où il est construit, imaginé comme un être complet capable d'émotions tout autant que de raison. " Barnes & Noble et Starbuck. Extrait. Planète conso analyse les innovations singulières de marques aussi bien locales que globales qui ont su tirer parti de la stimulation des cinq sens du consommateur. Indéniablement dans " l'air du temps ", ces marques qui font référence en matière de tendances offrent une mine d'idées nées de l'expérience. Elles reposent sur la compréhension et l'interprétation qui permet au consommateur de donner sens à son environnement et à son vécu en matière de consommation. De Nature & Découvertes à Planet Hollywood, les exemples décris ici, très différents les uns des autres, illustrent comment des univers de consommation et de marques se créent. Les méthodes utilisées sont décryptées, vous permettant ainsi de vous approprier cette approche expérientielle.

04/2002

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Philosophie

Fragments de l'amour

Dans ce livre, je change de registre et me plonge dans l'évocation de mon rapport à l'amour depuis ma plus lointaine enfance. Ayant été " toujours amoureux ", je décris mes expériences successives avec leur charme propre et, surtout, la rencontre avec ma femme. Je n'hésite pas à raconter les moments forts qui s'en sont suivis, associés à des lieux que mes sentiments ont transfigurés et qui reste gravés en moi comme des photos mentales indestructibles. Mais l'amour est une chose complexe et le philosophe ou le psychologue que je suis réapparaît, qui en analyse les différents aspects, voire les contradictions : la séduction, l'admiration source ou effet de ce sentiment, le partage, la fusion (qui n'est pas la confusion), la jalousie qui me paraît inévitable mais peut aussi le mettre en danger, etc. On y retrouvera des réminiscences d'Alain Fournier, de Proust, de Stendhal ou d'Aragon, mais sans didactisme ou vaine érudition. Dans tous les cas, ces " fragments " témoignent, certes, d'une expérience intime, sans fausse pudeur, mais qui peut rejoindre celle de beaucoup d'entre nous : s'agissant de l'humain, c'est à travers le particulier qu'on risque d'atteindre l'universel. Y. Q.

01/2019

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Littérature française

Pourquoi ai-je saisi et interpellé la CPI sur la Tragédie congolaise?. Ouvrage explicatif et détaillé de mon action envers la CPI

Dans mon Livre intitulé "LA CPI FACE A LA TRAGEDIE CONGOLAISE" , je décris les crimes graves perpétrés en RDC de 1996 à 2018 : le crime d'agression, les crimes de guerre, les crimes contre l'humanité, le crime de génocide, les atrocités, les mutilations, l'enterrement des femmes vivantes, les massacres massifs, l'enterrement des victimes dans les fosses communes, les tortures, l'incendie des villages, les déplacements forcés des plusieurs milliers des personnes fuyant la mort, l'insécurité, les combats, les violences sexuelles... Et je place la CPI en face de cette tragédie. Dans le présent Livre, j'explique, et en détails, pourquoi j'ai écrit le Livre ci-haut mentionné, saisi et interpellé le Procureur de la CPI. Mon Livre est un symbole, un emblème qui dévoile la présence tenace, en RDC, de la Flamme toujours allumée du Combat pour le triomphe de la Cause noble et juste de notre Patrie et de notre Peuple, en dépit de toutes les vicissitudes. C'est dans les tragédies que se distinguent des hommes en qui il y a plus de choses à admirer que des choses à mépriser ; dans les tempêtes les meilleurs pilotes ; dans les ouragans les meilleurs marins ; face aux défis les meilleurs leaders.

10/2022

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Littérature française

Pachynaye. Histoire d’un enfant lyonnais élevé au pays d’Urfé

"PACHINAYE est le titre de la biographie, de ma naissance à la fin de mon service militaire, de retour de la guerre d'Algérie. Elevé dans un village du pays d'Urfé, Pachynaye est le surnom que me donnait un voisin. Un mot qui, dans le patois du Forez, signifie " pas si noir que ça ", sans doute en lien avec le fait que j'étais rouquin avec des taches de rousseur. Dans la première partie, je décris l'ambiance qui régnait parmi les jeunes, pendant et après la Deuxième Guerre mondiale (1940-1945), en milieu rural dans le pays d'Urfé situé dans le département de la Loire au centre de la France. J'y relate aussi certaines traditions ancestrales, qui malheureusement tendent plus ou moins à disparaître aujourd'hui. Par la suite, étudiant à Lyon, je retrace la vie insouciante d'une jeunesse peu touchée par les difficultés de recherche d'emploi, pendant les Trente Glorieuses (période de prospérité exceptionnelle d'après-guerre), mais vivant dans l'angoisse de partir pour la guerre d'Algérie. Dans la dernière partie, je raconte avec humour le déroulement de mon service militaire, suivi de ma participation à la guerre d'Algérie faite d'anecdotes étonnantes et peu communes."

03/2019

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Littérature française

Paroles d'étranger. Textes, contes et dialogues

“Dans ma petite ville, quelque part dans les Carpates, je savais pourquoi j’existais. Je savais que j’appartenais au peuple élu de Dieu – élu pour le servir par la souffrance en même temps que par l’espérance. Je savais que je me trouvais en exil et que l’exil était total, universel. Maintenant, je ne sais plus rien. Le ghetto est en moi, en nous. Il ne nous quittera jamais. Nous sommes ses prisonniers. Et pourtant, nous nous exprimons. Le secret qui me mine, je m’efforce de le partager. Les fantômes qui m’habitent, j’essaye de les faire parler. Besoin de communication? De communauté peut-être? J’évoque des souvenirs qui précèdent les miens, je chante le chant des royaumes anciens, je décris des mondes engloutis: j’existe par ce que je dis autant que par ce que je tais. Mais les choses ont changé dans le monde. Le monde lui-même a changé. Et moi aussi. ”Changements surprenants, incompréhensibles parfois, mais au lieu desquels, exilé parmi les exilés, Elie Wiesel poursuit son œuvre de témoin. En évoquant Auschwitz, le Cambodge, le Goulag, il nous prévient contre l’oubli et contre l’aveuglement. Voici un livre de questions, de douleur et de révolte – mais aussi de réflexion, de dialogue et peut-être d’espoir.

11/1982

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Sciences historiques

Un petit Sarrazin des années 50

Il y a quelques années, je racontais à mes enfants, mes neveux et nièces, des anecdotes sur mon enfance à Sarrageois, petit village situé dans le Haut-Doubs, près de Mouthe. Elles leur paraissaient tellement anachroniques, par rapport au monde qu'ils connaissent, que mes enfants ont souhaité que je mette mes souvenirs par écrit. Les pages qui suivent sont une récapitulation de tout ce dont je me souviens, de ce que les uns ou les autres ont dû me raconter, et de quelques éléments recherchés pour encadrer mes récits. Il s'agit en effet de souvenirs qui ont plus de soixante ans et qui sont ceux d'un enfant de moins de dix ans. Ils sont nombreux parce que mes premières années ont été marquantes, même pour un très jeune enfant. Ils peuvent cependant involontairement modifier la réalité de l'époque. Je me suis appuyé sur les souvenirs de Noëlle Guyon, figure de Sarrageois depuis son mariage, plus communément appelée tata Noëlle. Je la remercie vivement pour son aide précieuse. Elle m'a permis de combler de nombreuses lacunes de ma mémoire. Les photos situées à la fin du livre permettront au lecteur de découvrir les lieux, les outils et les machines que je décris. Elles montrent toute la difficulté du travail à la ferme à cette époque-là.

08/2020

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Sciences historiques

Rendez-vous avec Rorschach. Mémoires d'un maitre d'école égyptien

Depuis l'âge de vingt ans jusqu'à ce jour, mon itinéraire a été orienté vers l'enseignement, grâce à Rorschach qui m'a fait entrer dans ce monde magnifique. Je suis un homme chanceux, émerveillé de pénétrer dans ce milieu. Il est toujours pour moi une source de connaissance inépuisable d'informations, riche d'expériences, une lampe qui éclaire mon chemin vers la sagesse et la joie de vivre. J'ai débuté ma carrière sous le régime de Nasser dans une école portant son nom. Elle est située dans un quartier très populaire, mouvementé le jour, qui ne devient paisible qu'après minuit. Trois ans après, j'ai quitté l'école de Nasser pour entrer au Collège des Jésuites, fréquenté par les enfants de la haute société égyptienne. Certains parents occupaient des places éminentes : fils de ministres, artistes réputés, hauts fonctionnaires dans l'administration, journalistes connus, ambassadeurs, industriels, et autres. "Dans cet ouvrage, je décris comment je suis entré dans le monde de l'éducation en essayant de réparer les erreurs de mon passé. J'expose également mes réflexions sur la société en général : l'enseignement, la politique, l'économie et autres. En revanche, je ne suis ni un homme politique, ni un économiste ou un historien, mais simplement un être qui souhaite avancer dans la vie les yeux ouverts et toujours en éveil."

11/2009

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Loisirs et jeux

Saccage ce carnet !!! Créer, c'est détruire

"Détruire pour créer", telle est la devise de l'auteur qui propose sur 224 pages toute une série de défis créatifs à relever qui titillent l'imagination, stimulent l'intellect et les zygomatiques et apaisent les tensions quotidiennes ! Ca peut être des consignes assez "simples" comme : remplis cette page de cercles, colorie cette page en entier, trace des lignes sur cette page, remplis cette page quand tu es vraiment en colère, colle ici une page de journal et entoure les mots que tu préfères, dessine de la main gauche... Mais aussi et surtout des instructions totalement délirantes, comme : amène ton journal avec toi sous la douche, frotte de la saleté sur cette page, dors avec ton journal et décris cette expérience, mâche cette page, etc. Trace des lignes lorsque tu es en bus, dans le train et en marchant, balance ton crayon ou une balle recouverte de peinture sur cette cible (dessinée sur la page), trouve le moyen d'intégrer ce journal à ta tenue d'aujourd'hui, colle ici des mouches mortes... C'est un livre à remplir et à s'approprier où l'on laisse totalement libre court à son imagination car l'essentiel n'est pas de faire mot pour mot ce qui est dit sur le journal, mais de l'interpréter à sa manière.

01/2015

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Littérature française

Un quart de siècle en prison. "J'avais rien fait"

En choisissant ce livre, vous faites preuve d'une légitime curiosité qui vous permettra d'entrer dans un monde normalement totalement fermé. Je vous y conte mon histoire, certes, mais vous y apprendrez quantité de choses, qui vous surprendront, et vous choqueront sans doutes aussi. Souvent, d'un côté, de pauvres diables. Puis de l'autre aussi ; des menteurs, des voleurs, des conspirateurs, des tous petits et des bien plus grands y trouvent la place qui leur est due ; et ce n'est pas toujours reluisant ! J'ai profondément aimé ce métier si particulier. Oui, c'est possible. Et puis, un jour, tout bascule. Tout en étant lucide, mais en voulant rester professionnel, je me suis heurté à cette machine, nommée administration pénitentiaire, qui trop souvent, ne fait cas de rien. Ni de ses pensionnaires, ni, et encore moins des personnels qui la composent, et qui en fin de compte, la subissent... La société est malade, je ne vous apprend probablement rien ; celle que j'y décris l'est encore plus. Il faut le vivre de l'intérieur pour se rendre compte. Je devais être l'humble serviteur d'un système rodé, propre, juste. Mais l'injustice est partout au ministère de la Justice. J'en suis sorti ; meurtri, écoeuré, banni ! Et pourtant, "j'avais rien fait".

07/2019

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Sciences historiques

Petite histoire de Nîmes

Que n'a-t-on pas écrit et avec quelle érudition ! sur la belle cité que l'on exalte, avec raison, comme l'une des plus an-ciennes des Gaules et des métropoles florissantes de l'empire romain. Aussi bien, il faut le reconnaître, Nîmes est une ville qui mérite d'être connue. Les monuments antiques, magnifiques reliques d'un glorieux passé, s'imposent à l'admiration de la nouvelle génération. Elle reste donc parmi nous la ville latine, la cité des Césars. Nîmes a le droit de s'enorgueillir. Peu de villes anciennes de la Gaule la surpassent, par la richesse et la magnificence des oeuvres d'art. Plus que toute autre, après de nombreuses et violentes vicissitudes, elle a la bonne fortune de garder jalousement et de montrer avec fierté de superbes monuments, meurtris sans doute, mais qui représentent à notre époque une partie des belles parures de sa première jeunesse. Nîmes ne peut donc que gagner à se faire connaître. Une pléïade d'érudits, d'archéologues ont surgi de son sein, en tout temps. Aussi bien, lorsqu'en fouillant le sol nîmois, on vient à découvrir des stèles, des chapiteaux, des fûts de colonnes brisées, il faudrait voir avec quel respect on recueille ces restes vénérables autant que précieux, pour les déposer, avec affection, dans les divers musées, enrichis déjà de nombreux souvenirs du passé ! Tant ces nobles débris antiques ont pour tous, ici, des charmes incomparables. Dernier venu, si j'ose me nommer, à la suite d'écrivains distingués, j'ai entrepris, à ma manière, une oeuvre qui, je l'avoue, dépasse de beaucoup mes bien modestes facultés. Mon excuse sera que, enfant d'adoption d'une ville qui m'est chère, j'ai tenu à lui apporter, avec toute mon affection et une énergique sympathie, l'humble tribut de ma [fidélité et de ma reconnaissance (extrait de l'Avant-propos, édition originale de 1932).

11/2019

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Faits de société

L'auteur du crime pervers

" L'acte du crime pervers, l'opération du prestidigitateur monstrueux, laisse un reliquat morbide: les restes. L'auteur répugne à s'en débarrasser. Il lui arrive de s'enfermer plusieurs jours en leur compagnie, de dormir allongé a côté du cadavre, ou dans une chambre éclaboussée de sang, jonchée de débris. Cette intimité avec les restes macabres suscite une impression d'étrangeté, angoissante, qui participe du film d'épouvante. Il suffit d'imaginer Barbe-Bleue descendant en son souterrain, contemplant en silence, dans l'obscurité, son trésor de femmes égorgées et attachées au mur. Ou Gilles de Rais, devant sa collection de têtes d'enfants, alignées sur des coffres. La collection de Landru, pour peu qu'elle soit bien filmée, serait tout autant .angoissante. Dans la villa de Gambais, un couloir, une porte en bois épais, dont la poignée résiste ; elle est fermée à clé. Que cache-t-elle ? Le trou de la serrure incite à y glisser l'œil... " Pendant dix ans, dans un service hospitalier spécialisé pour malades dangereux, j'ai occupé auprès de mes patients criminels une place bien singulière : celle du psychanalyste. Cette aventure m'a menée à considérer de façon novatrice la figure contemporaine du criminel pervers. L'auteur du crime pervers, auteur d'un crime, est aussi auteur; acteur et metteur en scène d'un spectacle. Découvrir que le public,, mis à l'épreuve d'une manipulation spécifique, est, à son insu et malgré lui, le partenaire de l'auteur du crime pervers... Saisir le mécanisme de la fascination, les rouages précis de la manipulation..; Dévoiler ce que cachent l'outrance, la détermination cruelle, la provocation... Retrouver la rigoureuse et secrète logique d'un acte criminel qui se confond avec la contrainte implacable d'un destin... Élucider les causes du passage à l'acte et de sa répétition, l'énigme du serial killer... Tel est le propos de ce livre. M. L. S.

11/2004