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Ayadi Yassine

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Critique littéraire

Lettres à sa mère. Tome 1, 1898-1918

De Jean Cocteau à sa mère, il nous reste quelque neuf cents lettres écrites entre 1898 et 1938, dont voici la première partie. Celles du début sont parfois tracées sur un papier de deuil qui rappelle le suicide du père (1898). Par la suite, cartes postales, papiers à en-tête, supports divers et inattendus y mettent beaucoup de fantaisie. Elles sont envoyées des Côtes-du-Nord (1906, 1907), de chez les Daudet à Chargé (1911), d’Algérie où Jean Cocteau voyage avec Lucien Daudet, de chez J -E Blanche à Offranville, de chez les Rostand à Cambo-les-Bains (1912, 1913), du service de la Croix-Rouge ou du Secours aux blessés (1915, 1916), de Rome où il séjourne avec Picasso, Diaghilev et Massine, puis du bassin d’Arcachon et de Grasse (1917, 1918). On n’y trouve pas seulement les preuves très ferventes de l’amour et de la fidélité, ou les premières évocations magiques - de la Bretagne, de Blida, de la nuit de Noël sur le front -, ou l’air d’une époque dont on aura plus tard l’évocation dans Portraits-souvenir. Ces lettres sont aussi des «notes pour un travail que je compte faire». A cette mère adorante, parfois plaintive, toujours fière de lui, Jean Cocteau confie ses projets, laisse entrevoir la genèse de ses ouvres : Le Cap de Bonne Espérance, Discours du grand sommeil, Vocabulaire, Le Potomak, et la métamorphose d’un David en Parade. Il l’entretient aussi des grandes amitiés naissantes : avec Picasso, avec Stravinski, avec Satie...

04/1989

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Policiers

Le deuxième gant

Un matin, alors que Marie-Aile Paradis attend l’arrivée de la rame de métro, une femme élégante lui demande son nom avant de se fondre dans la foule. Quelques jours plus tard, la même personne à la sensualité troublante l’accoste de nouveau et, tout en lui offrant un de ses gants, lui murmure à l’oreille : « L’amour naît parfois dans la cruauté. »Intriguée par ces rencontres fortuites, envoûtée par le parfum qui se dégage du gant et encouragée par Yasmine, sa meilleure amie, Marie-Aile se lance à la recherche de la mystérieuse inconnue. Les seuls indices qu’elle possède : la marque du gant et l’inscription qui s’y trouve, K5566. Or, cette improbable quête va bouleverser la vie de Marie-Aile en obligeant la jeune femme à prendre conscience, à l’approche de son trentième anniversaire, que son existence, depuis une décennie, se résume à être la victime soumise d’un conjoint obsédé sexuel et l’esclave consentante d’un travail routinier.De façon inattendue, Marie-Aile obtient un nouvel emploi qui lui plaît. Toutefois, une série de lettres reçue de façon anonyme la plonge au cœur d’un nouveau mystère dont l’origine semble remonter à la Seconde Guerre mondiale. Alors même qu’elle tente de reprendre sa vie en main – son quotidien ressemble de plus en plus à un enfer –, Marie-Aile réalise qu’elle ne cesse d’être manipulée par les uns et les autres, et que son destin ne lui appartient peut-être plus...

01/2013

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Littérature française

Colonne

En août 1936, au début de la Guerre d'Espagne, la philosophe Simone Weil, qui n'a pas trente ans, part rallier le front d'Aragon et les brigades internationales de la colonne Durutti. Lors d'une offensive sur les bords de l'Ebre, elle se blesse en plongeant le pied dans une bassine d'huile brûlante. Rapatriée à l'arrière puis soignée à l'hôpital de Sitgès, elle rentre en France le 25 septembre accompagnée de ses parents. Elle passe quarante-huit jours en Espagne. De ce séjour, nous ne savons rien ou presque. Un passeport, des notes éparses d'un "Journal d'Espagne" portées sur un cahier dont il subsiste trente-quatre feuillets, des lettres et des photographies en uniforme. Agir, penser, écrire, serait une seule et même chose. Du mystère d'une vie brève, du tremblé affectif d'un engagement qui refuse autant le fascisme que le meurtre d'un petit phalangiste de seize ans, Adrien Bosc a tiré un roman aux phrases claires et lumineuses. Au milieu du chaos d'une guerre civile fratricide, il nous conte une existence intense et tragique, dont le combat en Espagne fut le point de bascule. Colonne, dernier volet d'une trilogie amorcée avec Constellation, puis Capitaine - raconte la collision de destins rassemblés en une communauté provisoire -faisceau de récits de vie qui éclatent en trajectoires contraires, séparées et pourtant réunies jusqu'à se confondre à l'infini. Des dates et des mots qui s'effacent, des courriers et des tombes qu'on oublie.

01/2022

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Littérature française

Le Deuxième Gant

Un matin, alors que Marie-Aile Paradis attend l'arrivée de la rame de métro, une femme élégante lui demande son nom avant de se fondre dans la foule. Quelques jours plus tard, la même personne à la sensualité troublante l'accoste de nouveau et, tout en lui offrant un de ses gants, lui murmure à l'oreille : "L'amour naît parfois dans la cruauté". Intriguée par ces rencontres fortuites, envoûtée par le parfum qui se dégage du gant et encouragée par Yasmine, sa meilleure amie, Marie-Aile se lance à la recherche de la mystérieuse inconnue. Les seuls indices qu'elle possède : la marque du gant et l'inscription qui s'y trouve, K5566. Or, cette improbable quête va bouleverser la vie de Marie-Aile en obligeant la jeune femme à prendre conscience, à l'approche de son trentième anniversaire, que son existence, depuis une décennie, se résume à être la victime soumise d'un conjoint obsédé sexuel et l'esclave consentante d'un travail routinier. De façon inattendue, Marie-Aile obtient un nouvel emploi qui lui plaît. Mais une série de lettres anonymes la plonge au coeur d'un nouveau mystère dont l'origine semble remonter à la Seconde Guerre mondiale. Alors même qu'elle tente de reprendre sa vie en main - son quotidien ressemble de plus en plus à un enfer -, Marie-Aile réalise qu'elle ne cesse d'être manipulée par les uns et les autres, et que son destin ne lui appartient peut-être plus...

11/2011

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Littérature française

Pur hasard ou réel talent ?. Première partie

Avec ce roman, vous serez certainement embarqué. e pour une expérience autobiographique inédite. Vous n'en sortirez pas bredouille. Bien au contraire, vous serez bercé. e dans le giron du texte, emmené. e, par la force de l'imagination, vivre en toute plénitude les instants mémoriaux d'une personnalité, guidé par un auteur, fin connaisseur des coins et recoins les plus reculés d'un passé revisité, sous la lunette d'une mémoire sans faille et fixé en toute simplicité par la magie des mots. De ce fait, vous allez vous apercevoir qu'une fois la lecture entamée et que plus vous y plongez plus le plaisir du texte est là, vous attendant, vous submergeant telle une abeille qui butine chaudement en pleine floraison. Fortement inspiré de la vie de l'auteur, ce récit autobiographique qui met en fiction des réalités vécues, retrace le parcours d'un personnage livré depuis sa petite enfance aux sorts d'une vie mouvementée où le hasard, cet étranger inopiné, ponctuant certains moments, vient dicter irréversiblement ses choix. C'est un récit de révélation d'une intimité, d'une histoire individuelle jalonnée de moments forts. On s'aperçoit dès les premières lignes du texte de ce désir confessionnel du narrateur qui, sans déguisement du moi, nous livre des représentations sincères de son enfance et de sa première jeunesse, cherchant ainsi par son acte scriptural, et à travers une fusion identitaire de l'auteur avec le narrateur et avec les personnages, à partager avec vous, en toute authenticité et complicité, cette quête des origines d'une personnalité ; une quête qui, dans sa valeur référentielle, vous offrira une peinture de l'époque vécue, narrée avec adresse à travers un langage qui marie simplicité, clarté et élégance. Bonne lecture Ayad Alahyane.

10/2023

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Policiers

Mains de glace

"Bob Bennett, un professeur de l'université de médecine de Boston est retrouvé mort dans son labo. Son fils Dylan, un mar­ginal en rupture avec son père, est immédiatement soupçonné. Dans le même temps un homme se suicide et un déséquilibré as­sassine sa famille avant de se donner la mort à son tour. Par quelle tragique énigme ces vies bouleversées et ces êtres sont-ils reliés ? Elsa, femme de ménage issue de Roxbury, un quartier pauvre de Boston, prête à faire des révélations, est torturée chez elle. On lui a broyé les mains et arraché la langue. Cela n'empêchera pas le pas­sé de remonter à la surface avec ses relents nauséabonds. Boston la sombre nous entraîne dans les bas-fonds de l'âme humaine. Elle nous dévoile un monde dont le vernis craque. Que se passe t -il dans cette secte dirigée par un illuminé et un escroc handicapé. Qui manipule qui ? Qui meurt pour qui ? Quelle est cette dette qui plombe les uns et profite aux autres ? Pourquoi soudain un test ADN va ébranler la société Bostonienne ? Qui est derrière ce chaos ? La "Charles River" charrie des cadavres et des amours en dé­composition. Le lieutenant Dan Mac Kovec, qu' un lourd passé ta­lonne et sa jeune coéquipière, Jade Disalvo mènent leur enquête jusqu'aux frontières du réel. Patrice Guirao nous entraîne dans un thriller sombre et sans com­promis et nous fait parcourir les dédales de destins tourmentés et les labyrinthes de psychés dont il s'emploie habilement à nous livrer les clés au compte goutte, jusqu'à la dernière page.

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Sociologie

Française, venue d'ailleurs

Aulnay-Sous-Bois, début des années 1980. Dans la cour de récré, une petite fille s'avance d'un pas décidé vers le caïd de l'école. Parce qu'il fait pleurer sa camarade de classe, elle entend bien lui donner une bonne leçon. C'est Madi, la guerrière, qui se rêve princesse de Casamance, cette région verdoyante du Sénégal dont ses parents sont originaires. Madi la petite maîtresse de la cité des 3000, la répétitrice en chef des enfants du quartier. Madi, assoiffée de connaissance, qui dévore son encyclopédie au lieu de dormir la nuit, et qui n'en finit pas d'interroger son père sur les racines, la famille, l'Afrique. Un jour, c'est certain, toute la famille Seydi s'y établira. En les voyant arriver, les Sénégalais diront d'eux qu'ils sont des " toubabs " , des blancs. Une bassine en équilibre sur la tête, Madi voudra tout faire pour ressembler à ces femmes africaines dont elle admire tant l'allure, la force et la ténacité. A Dakar, elle assiste à ses premiers meetings politiques. Revenue en France, elle plongera tout entière dans le militantisme. C'est l'histoire d'une Française venue d'ailleurs qui garde la nostalgie de son enfance en banlieue. C'est la peinture réaliste d'une banlieue attachante, où règnent le vivre-ensemble et la chaleur humaine. Le témoignage poignant d'une découverte marquante, celle de l'Afrique de l'Ouest ; c'est l'expérience concrète de la " Teranga " , l'entraide et le partage. Le récit d'apprentissage d'une jeune femme engagée du côté du courage.

05/2022

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Thrillers

Mains de glace

"Bob Bennett, un professeur de l'université de médecine de Boston est retrouvé mort dans son labo. Son fils Dylan, un mar­ginal en rupture avec son père, est immédiatement soupçonné. Dans le même temps un homme se suicide et un déséquilibré as­sassine sa famille avant de se donner la mort à son tour. Par quelle tragique énigme ces vies bouleversées et ces êtres sont-ils reliés ? Elsa, femme de ménage issue de Roxbury, un quartier pauvre de Boston, prête à faire des révélations, est torturée chez elle. On lui a broyé les mains et arraché la langue. Cela n'empêchera pas le pas­sé de remonter à la surface avec ses relents nauséabonds. Boston la sombre nous entraîne dans les bas-fonds de l'âme humaine. Elle nous dévoile un monde dont le vernis craque. Que se passe t -il dans cette secte dirigée par un illuminé et un escroc handicapé. Qui manipule qui ? Qui meurt pour qui ? Quelle est cette dette qui plombe les uns et profite aux autres ? Pourquoi soudain un test ADN va ébranler la société Bostonienne ? Qui est derrière ce chaos ? La "Charles River" charrie des cadavres et des amours en dé­composition. Le lieutenant Dan Mac Kovec, qu' un lourd passé ta­lonne et sa jeune coéquipière, Jade Disalvo mènent leur enquête jusqu'aux frontières du réel. Patrice Guirao nous entraîne dans un thriller sombre et sans com­promis et nous fait parcourir les dédales de destins tourmentés et les labyrinthes de psychés dont il s'emploie habilement à nous livrer les clés au compte goutte, jusqu'à la dernière page.

03/2024

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Management

Femmes au coeur des entreprises familiales

La place et le rôle des femmes dans les entreprises familiales sont le sujet de l'ouvrage que vous avez entre les mains. Le thème des femmes dans les entreprises et la question du genre sont souvent posés au Maroc avec gravité. Les femmes sont peu présentes dans la vie professionnelle, tout simplement. Le Haut-Commissariat au plan du Royaume du Maroc montre que leur taux d'activité est faible et accuse une baisse tendancielle. Cette situation interroge autant la société que ses élites. Elle revient dans de nombreux débats qui concernent non seulement l'image de la fille et de la femme dans les ouvrages scolaires mais autant leur place dans la vie active, dans la vie politique, au parlement ou au gouvernement. Cet ouvrage est une contribution à découvrir, en cette période de changements rapides de la société marocaine, les entreprises familiales à travers les femmes qui y contribuent à 360°, qu'elles soient elles-mêmes entrepreneures, épouses, mères, filles, soeurs ou autres. Fait de partage d'observations et d'analyses, sa vocation est aussi de lever le voile sur celles qui, souvent en silence, permettent aux entreprises de croître et de créer de la richesse. C'est surtout un plaidoyer pour l'entreprise familiale comme espace propice à l'équité du genre et à l'émancipation des femmes. Elles témoignent : Nour Alj, Salwa Arouch, Khalida Azbane, Fadela Bennani, Amal Cherif Haouat, Assia El Asri, Hind Ghorfi, Ghita Ibenmansour, Bouthayna Iraqui, Khadija Kabbaj, Zhor Kabbaj, Bouchra Kadiri, Saloua Karkri Belkeziz, Saida Khalil, Halima Khayatey, Myriam Lahlou Filali, Yasmine Lahlou Filali, Nouzha Marrakchi, Laila Miyara, Hind Ratibe Lalami, Kenza Slaoui, Ghalia Sebti, Lamia Tazi ainsi que d'autres ayant souhaité demeurer dans l'anonymat.

08/2021

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Littérature française

Le chant de l'adolescence

El Harrach chante sa joie, à l'image du violoniste, plein d'entrain : il dit qu'il gratte et non qu'il joue. C'est comme ça qu'il aime à se qualifier. - Je ne gratte pas avant d'avoir reçu quelques pièces répétait-il toujours. Un volontaire comme à l'accoutumée réagit spontanément, collecte l'argent et le pose à ses pieds. C'est le coup de starter. Il gratte, il gratte, et au bout de quelques minutes, rebelote. Il lance à nouveau à l'assistance : - Je ne reprendrais pas tant que le spectacle n'est pas à nouveau agrémenté de quelques pièces. Même topo, on quitte le cercle, on collecte et on pose l'argent à ses pieds. Un stratagème - crédulité aidant - qui lui réussit. C'est de l'arnaque contesta un homme parmi la foule ! C'est du vol. ! Toujours à nous saigner s'écria t-il ! Tu ne résistes pas à l'odeur de l'argent et à la promesse d'en gagner sans le moindre effort. Tricheur ! Sale tricheur ! - Je jure de les défendre, ces braves gens contre l'ennemi que tu es et de te livrer une guerre sans merci. - Des types dans ton genre, j'en connais. Une espèce à faire des bulles en pétant dans une bassine d'eau. - Continue ta route, rien ne te retient espèce de parasite, lui lança t-il tout de go. Je gratte à ceux qui savent apprécier et qui payent pour ça. A El Harrach une journée n'est jamais comme une autre : on aime la foule, le cri des marchands, les gens qui se bousculent poussés par la curiosité en raillant les bonimenteurs, les charlatans, une vie simple et allègre que l'état de pureté des gens rendait encore plus agréable. La vue du spectacle de la rue est un trait de lumière.

07/2023

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Littérature étrangère

Dispersés

Agée de quatre-vingts ans, Wardiya Iskandar décide à contrecoeur de quitter son pays natal, l'Irak, pour venir vivre en France auprès de sa nièce. Wardiya a été une brillante gynécologue dans son pays, depuis son premier poste à Diwaniya jusqu'à son installation à Bagdad. Femme pleine d'idéaux, elle n'a cessé de lutter pour l'amélioration des soins prodigués aux femmes dans une société profondément patriarcale. Attachée à sa terre, elle a vu la société entière se désagréger au fil des conflits, la poussant ainsi à fuir comme ses propres enfants avant elle : Hinda partie s'installer au Canada, Yasmine à Dubaï et Barraq en mission à Haïti. Le fils de sa nièce, lui, a grandi à Paris. Il ne s'est rendu qu'une seule fois en Irak, lorsqu'il était âgé de trois ans, et entretient une relation distante avec ses origines familiales. L'arrivée de Wardiya le plonge pourtant dans la quête de ses racines, notamment à travers la création d'un cimetière virtuel permettant à cette communauté d'Irakiens exilés de se retrouver et même de réserver une tombe virtuelle aux côtés de ses proches décédés. Wardiya profite de cet intérêt soudain pour partager avec son petit-neveu de nombreuses anecdotes sur sa propre vie en Irak ainsi que sur l'histoire de leur famille. Loin de la souffrance et des combats, nous comprenons que Wardiya et ses proches restent marqués par les souvenirs de cet Irak natal terrassé et découvrent au même moment les difficultés de la condition d'immigré. Dans un style à la fois direct et poétique, Inaam Kachachi nous raconte l'extraordinaire histoire de cette gynécologue prête à tout pour survivre et exercer dans son pays, prête à le quitter enfin pour continuer à l'aimer en exil. Sa narration embrasse des destins multiples et interroge l'identité de ces chrétiens d'Irak, dispersés à travers le monde.

01/2016

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BD tout public

La guerre des autres Tome 2 : Couvre-feu sur Beyrouth

Famille d'Egyptiens originaires de Syrie et expatriés au Liban depuis près de dix ans, imprégnés de la culture occidentale, les Naggar coulaient des jours heureux et désinvoltes dans leur patrie d'adoption. Entre une mère baba cool amoureuse de son meilleur ami gay, un père libraire coureur de jupons, fan de L'Echo des savanes, et trois ados mordus de cinéma, cette véritable "famille formidable" faisait tout son possible pour rester à l'écart des tensions politico-religieuses qui minent le pays. Pourtant, en avril 1975, lorsque la guerre civile éclate, les voici pris eux aussi dans la tourmente : un fils au service militaire qui risque sa peau dans le sud du pays, la librairie qui périclite, des amis proches qui partent les uns après les autres sous des cieux plus cléments, et tout autour d'eux le danger qui se rapproche... Restent pour survivre la passion du cinéma, la possibilité de l'amour, le jeu et la dérision. La suite et fin d'une épopée familiale dans un Liban déchiré. Au pays des cèdres, la guerre s'installe à coups de règlements de compte, de cessez-le-feu et de reprise des hostilités. Les ordures ne sont plus ramassées, le magasin de meubles en face de l'immeuble est plastiqué. Et Serge qui fait son service dans le sud du pays, son régiment est-il concerné par les attaques israéliennes ? Les amis de la famille commencent à déserter. Finie la dolce vita ! Tout cela n'empêche pas Yasmine de passer son bac, Kamel de préparer son nouveau film amateur ni Alex de tomber amoureux pour la première fois de sa vie... Mais peut-on vraiment envisager de rester dans un pays miné par les tensions interconfessionnelles, la présence des milices palestiniennes et les incursions de l'armée israélienne, quand on n'est d'aucun parti, si ce n'est celui de la douceur de vivre ?

11/2019

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Littérature francophone

En pays assoiffé

D'emblée, ce roman nous embarque avec Nojoum, vieille dame aveugle que sa petite-fille vient visiter tous les jeudis, pendant le confinement du printemps 2020, pour lui lire un livre, prétexte à la questionner sur son histoire. Nous savons, dès les premières pages, qu'elles sont liées par un " Evènement " qu'elles ont vécu ensemble quelques années plus tôt, en réalité, on l'apprendra un peu plus tard, l'attentat du musée du Bardo à Tunis, où elles se trouvaient en visite. Le récit, qui commence avec la naissance de Nojoum en 1949 retisse le fil de la vie de cinq générations de femmes, de la propre grand-mère paternelle de Nojoum, Beya, adorée par sa petite-fille, à l'arrière-petite-fille, Yasmine. Leurs histoires sont imbriquées les unes dans les autres par des relations familiales, domestiques et/ou amicales marquées du sceau d'une bienveillance exigeante, de la générosité et de la solidarité en dépit des différences, d'un désir commun d'émancipation et d'indépendance, sinon pour elles-mêmes, du moins pour celles et ceux qui viennent après elles. Il y a des tragédies dans leurs vies mais toutes y font face, résolument du côté de la vie, malgré la violence, les discriminations, la pauvreté ou encore l'exil et l'extrême violence du terrorisme. Aucun dogmatisme dans cette fiction littéraire tout en finesse et d'une tonalité douce-amère, qui raconte, autour d'un même cercle familial entre Tunis, Paris, Liège et la Calabre..., 70 ans de la Tunisie, de la pré-indépendance jusqu'à l'après-révolution de 2011 à travers l'émancipation des femmes et le retour de bâton de l'islamisme sous sa forme la plus extrême : le terrorisme enraciné dans la haine des femmes. Il y a toujours de l'espoir cependant, mais il vient d'ailleurs et surtout des femmes. " On vit des têtes aux cheveux de toutes les coupes, de toutes les couleurs, des femmes décomplexées envahir dans un même élan rues, écoles, bureaux, boutiques, usines, et cinémas. Le paysage garda durant des décennies cette vitalité dévoilée, et personne n'aurait pu s'imaginer une quelconque marche arrière, ni surtout qu'un jour l'Evénement pût avoir lieu. " E.B.Y.

06/2021

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Sociologie

Conakry terre africaine du livre

L'association des différences est insondable ! Des idées, des mots, des phrases, des échanges, des réflexions se sont enrichis pour donner le jour à un ouvrage collectif... L'idée de produire cet ouvrage, une fois émise, s'est imposée presque naturellement à une vingtaine de contributeurs sous une direction collégiale assurée par le docteur Oumar Sivory Doumbouya, Jean-Célestin Edjangué et Fatoumata Sano. Issus de pays aussi divers que la France, la Guinée, la Côte d'Ivoire, le Cameroun, les Etats-Unis d'Amérique, et ayant tous des parcours différents, de jeunes slameurs, des écrivains, des écrivains en herbe, des enseignants, une fondatrice d'école, une présidente d'association, des malvoyants, des journalistes, des retraités, d'anciens ministres, des artistes, un photographe professionnel, des chercheurs... furent tous guidés d'abord par une volonté inébranlable de témoigner sur l'aventure culturelle, sociale et humaine exceptionnelle qu'ils venaient de vivre durant l'année mondiale du Livre dans la capitale de la Guinée, puis désireux de prolonger à travers une trace écrite cet événement inédit dans l'histoire de ce pays d'Afrique de l'Ouest dont on dit souvent qu'il" n'attire pas, mais retient ". Conakry brigue maintenant la couronne de " capitale africaine du livre " et l'aréopage d'auteurs des textes qui constituent cet ouvrage collectif, témoins et acteurs incontournables de tous les événements aussi bien culturels qu'artistiques qui ont ponctué l'année CCML, nous livrent ici, sans condescendance, leurs points de vue par rapport à ce projet. Le pays de Camara Laye, Djibril Tamsir Niane,Tierno Monenembo, Lamine Kapi Camera, Keita Fodéba, Williams Sassine... n'a donc pas attendu le label " Conakry, capitale mondiale du livre " 2017, attribué par l'UNESCO, pas plus que les 72 heures du livre qu'il abrite depuis plus d'une décennie maintenant, pour offrir son coeur, tel un livre ouvert, à tous ceux qui veulent bien daigner prendre un peu de leur temps pour le feuilleter. En réalité, la Guinée, qui a adopté une véritable politique nationale du livre, multiplié l'ouverture des points de lecture, y compris de lecture en braille pour les malvoyants, restauré la Bibliothèque nationale Djibril-Tamsir-Niane (BDTN), nourrit une grande passion pour la lecture et l'écriture. Une passion qui habite la capitale guinéenne, comme un marque-page inséré entre deux feuilles d'un livre qui veut à jamais rappeler que la littérature, qu'elle soit orale ou écrite, fait partie de la mémoire et de l'histoire de Conakry... la terre africaine du livre !

04/2019

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Arbitrage

Les Cahiers de l'Arbitrage N° 3/2020

Editorial par Charles Kaplan et Charles Nairac - In memoriam Emmanuel Gaillard par Philippe Pinsolle I. Doctrine - Débats / Articles - Debates - Cri d'alarme pour les Traités bilatéraux d'investissements, par Ibrahim Fadlallah - The 2021 ICC Rules of Arbitration. Improving the mousetrap ? , by Michael W. Bühler and Nicole Dolenz - Le respect du principe de l'égalité des parties. Illimité résultant d'une paranoïa du procès équitable ou équilibré en raison du pouvoir discrétionnaire de l'arbitre dans la conduite de la procédure arbitrale ? , par Christophe Lapp et Chiraz Abid - Pour une meilleure protection du créancier en cas de recours en annulation devant les juridictions françaises, par T. Alexander Brabant et Maxime Desplats II. Commentaires de jurisprudence / Case Law Sous la direction de Christophe Seraglini - Halliburton v Chubb - English Supreme Court rules on arbitrator's duty of disclosure for multiple appointements, by Rupert Reece and Natasha Peter - Conflit de lois applicable à l'exception d'estoppel soulevée par le non-signataire de la clause compromissoire : apports et interrogations de l'affaire Setty en droit américain, par Elizabeth Oger-Gross et Nelson Dijoux Coquillas III. Chronique investissements / Investments Chronicle Introduction par Laurie Achtouk-Spivak, Julien Cazala et Arnaud de Nanteuil I. Compétence et Recevabilité - Le Mécanisme de règlement des différends de l'accord de l'Organisation de la conférence islamique, par Yasmine El Achkar - Dépôt tardif du déclinatoire de compétence et absence d'entrée en vigueur du Traité bilatéral d'investissement, par Alexandre Hermet - La protection des individus binationaux par les traités et l'arbitrage d'investissement, par Mathilde Frappier - Groupes de sociétés : compétence ratione personae à l'égard des sociétés de droit local et jus standi des investisseurs actionnaires indirects, par Arianna Rafiq II. Fond - Treaty Claims et contract claims : la consolidation du critère de la "fundamental basis of the claim" , par Arnaud de Nanteuil - Les limites de l'articulation entre exercice des polices powers et expropriation indirecte, par Julien Cazala III. Sujets d'actualité - Arbitrage d'investissement et droit de l'Union européenne, par Claire Crépet Daigremont - Le Royaume-Uni, terre promise pour l'exécution des sentences arbitrales rendues à propos de différends internes à l'Union européenne ? , par Nicolas Pigeon - Développement d'un code de conduite uniforme pour les arbitres d'investissement et jurisprudence récente en matière de "double hatting" , par Laurie Achtouk-Spivak IV. Panorama international de jurisprudence / Panorama Of World Case Law - Angleterre, by Rupert Reece, Natasha Peter and James Casey - Belgique, par Prof. Bernard Hanotiau et Iris Raynaud - France, par Priscille Pedone - Fédération de Russie - CEI, by Ilya Nikiforov, Alexander Gurkov and Vera Sevastianova Bibliographie / Book Review par Priscille Pedone

09/2021

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Contes et nouvelles

Le choix de Bono, l'hyène et autres contes peulhs ou Subannde Bono e goddi e taali fulbe

10 contes sentant bon le terroir. On y retrouve Bono l'hyène qui se ridiculise à qui mieux mieux, A que ce soit à la mosquée ou face à sa fiancée, au point de vouloir se retirer du monde ! On croise un singe qui s'adonne à l'agriculture, et un Marabout qui aime tant son chien qu'il lui offre un troupeau. Une promesse de contes sortis des sentiers battus. Le livre : 1. Le choix de Bono l'hyène entre la fille du roi comme fiancée et le bouc du sacrifice, que choisira Bono ? 2. L'hyène à la prière du vendredi Lièvre réussit à trainer Bono à la prière du vendredi. Le prêche fustige les voleurs de bétail. C'en est trop pour Bono. 3. Le sacrifice de l'hyène : En l'honneur de sa défunte mère Bono organise un sacrifice. Comment s'y prendre pour ne pas avoir à le partager ? 4. Le marabout et son chien : Un marabout pris de pitié pour son chien lui offre une bête de son troupeau. Le temps passe le chien se trouve à la tête d'un immense troupeau. Qui pourra en hériter à sa mort ? 5. La nouvelle maison : Singe et Hyène décident de se construire chacun une maison. Etrangement chacun aide l'autre à son insu quand survient un troisième larron. Qui en profitera finalement ? 6. Le champ du singe : Une fois n'est pas coutume, Singe décide de cultiver un champ. 7. Une fin tragique : Singe et épervier décident de partager un même arbre. Mal leur en a pris. 8. le devenir d'un enfant : le lion interroge ses sujets sur leurs pratiques sexuelles. Un conte drôle où l'on pourfend les moeurs de chacun. 9. La patte : dans le Fouta, on a l'habitude de parler de patte quand on parle de bête. Qui proquo entre un éleveur et un boucher. 10. La langue retrouvée : suite à la sécheresse, les Malinkés ont oublié leur langue. Qui la leur rendra ? Présenté tête-bêche en français et en pular, cet ouvrage a été produit grâce au soutien du programme Tempo Traduction 2022 de l'Organisation Internationale de la Francophonie. Son objectif est de faire circuler dans la zone francophone des textes des littératures écrites dans les langues nationales. L'auteurA : Mamadou Mobubere Balde (Saliou VII de son nom d'auteur) est né en 1984 à Tougué (Guinée). Titulaire d'une maîtrise de Droit public de l'université de Sonfonia, il est passionné d'écriture et remporte plusieurs prix dont le Prix Williams Sassine en 2018 pour sa nouvelle La petite albinos. A Attaché à la tradition orale transmise par sa Grand Mère il n'hésite pas à créer des histoires à la manière des conteurs, A renouvelant l'art du conte écrit. Sa langue soignée n'est pas dénuée d'humour. L'illustrateurA : Acho, graphiste ivoirien illustre le deuxième recueil de cette collection.

12/2022