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Lexiques, dictionnaires

Les notions-cadres dans la loi

''Etat d'urgence'', ''Intérêt personnel /Intérêt commun'', ''Intérêt supérieur de l'enfant'', ''Situation sanitaire /Risque sanitaire'', ''Etat d'urgence sanitaire /Bonnes pratiques'' : Il s'agit là de notions-cadres très présentes dans la loi. Ce livre s'attache en particulier à analyser la place qu'elles y occupent. La notion-cadre s'avère être un facteur d'économie législative. Par son caractère synthétique, elle dispense le législateur de détailler : - un catalogue de faits - une multiplicité de cas - une kyrielle de situations - une série de prescriptions. C'est dire l'intérêt de les connaître et de les employer, notamment dans : - la recherche et l'emploi du mot (légalement et/ou juridiquement) juste - la bonne compréhension et l'utilisation du style législatif et/ou réglementaire - plus généralement, la maîtrise du langage juridique. Les exemples de notions-cadres sont puisés dans les codes civil, de commerce, de la consommation, de l'environnement, et de la santé publique principalement, et sont présentés ici par ordre alphabétique dans la ou les dispositions légales qui les portent. Dans la lignée de ses précédents ouvrages qui s'attachaient à étudier successivement la place du verbe-clé puis de l'adverbe dans la loi, l'auteur livre ici une analyse de l'emploi de la notion-cadre dans le texte de loi. Un ouvrage utile à l'étudiant en droit - du lycée au doctorat - qui s'initie au style légal, ainsi qu'au praticien, et plus généralement à toute personne désireuse de visiter l'univers passionnant de la lettre et de l'esprit de la loi. Serge Balian est docteur en droit, diplômé de l'Université de Paris II. Il a exercé la profession d'avocat au Barreau de Paris (1978-1998). Il se consacre à présent à un travail de recherche portant plus particulièrement sur la terminologie juridique.

07/2023

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Football

Football. Les grands clubs

Les clubs sont la raison pour laquelle nous nous rapprochons du football : ils attirent des dizaines de milliers de personnes au stade, ils mélangent bonheur et souffrance dans des matchs épiques et attisent les rivalités avec les clubs adverses... Le football est un sport d'équipe, nous vénérons les grands champions, mais nous réservons une place spéciale dans nos coeurs aux clubs qui nous ont donné les plus grandes émotions. Les clubs sont le coeur battant du football de tous les jours, celui qui vit dans les ligues supérieures ou les petits tournois. Et les grands clubs sont le rêve de millions de supporters, les étoiles qui ont illuminé les différentes époques, autour desquelles gravite tout l'univers dufootball. Ce livre reconstitue l'histoire du football à travers les grands clubs. Le passé et le présent de chaque club seront abordés, sans négliger les raisons pour lesquelles le club est connu et aimé. Ainsi, on rappellera le rôle joué par quelques nobles déchéances, comme Honved ou Penarol, le Stade Reims ou le New York Cosmos ; mais aussi le rôle historique joué par des équipes mythiques, comme le Real Madrid de Di Stefano et Puskas, qui a dominé les premières années de la Coupe d'Europe, l'Ajax de Cruyff qui a inventé le football total, Liverpool qui a incarné le meilleur de la tradition britannique et le Bayern qui a fait découvrir au monde l'orchestre allemand pragmatique dirigé par Franz Beckenbauer... Ce volume offrira aussi une vue d'ensemble du football d'aujourd'hui, avec de nouveaux maîtres et de nouvelles idées, à la recherche d'équipes moins connues mais qui méritent d'être célébrées pour le rôle qu'elles jouent dans leur propre réalité.

11/2023

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Histoire internationale

Chefferie traditionnelle à Anyronkopé. Entre mensonge et sincérité historique

Tout d'abord, que le contenu de cet ouvrage soit compris comme une contribution au règlement pacifique du problème de la chefferie dans le village d'Anyronkopé. Il n'aura de sens que s'il génère des pistes de solutions définitives ; même si en certains lieux, il est obligé d'exhumer les aïeux. Quand le présent fait mal, on est obligé d'implorer le passé. Tout homme est fier quand on parle de la bravoure de ses aïeux. De même, il devient agaçant lorsqu'on pourfend la mémoire de ses ancêtres. Nul ne peut admettre d'être dépossédé éternellement de son honneur et de sa digité, autant qu'il ne peut continuer de subir iniquement le déni de son histoire contre des farces bien certaines. Le problème de la chefferie traditionnelle qui s'immortalise à Anyronkopé fut initié par la colonisation française entre les années 1946 et 1949, puis renforcé à partir de 1956 et 1958 par les luttes pour l'indépendance. Il s'est manifestement empiré en 1964 par l'avidité humaine. Sauf, certains sages, bon nombre des natifs présents connaissent peu la vérité sur la chefferie du village. Au moment où les discours des familles adverses ne se concilient pas et créent des ressentiments et des violences indicibles, seule l'humilité des uns et des autres pour la compréhension des faits apportera une solution médiatrice. L'insensibilité des natifs et la rétention d'informations ne sont pas de nature à générer un apaisement. Il est indispensable que les familles communiquent et informent les natifs sur leurs connaissances de l'histoire du village, de la régence Dravie Kougbéadjo et celle de la chefferie Dravie-Anyron III. Cet essai présente, à tous les natifs et à tous ceux qui le désirent, l'état des connaissances sur le contentieux en vue d'éveiller des diverses contributions au discernement de la situation.

04/2017

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Latin - Grammaire

Grammaire. Livres XI - XII - XIII Les hybrides (participe, pronom)

Le groupe Ars grammatica poursuit, avec les livres 11 à 13, la traduction de la Grammaire de Priscien. Cette oeuvre majeure de l'Antiquité tardive, écrite à Constantinople au début du VIe siècle, est à la fois une synthèse et une refonte de la grammaire antique. Priscien y agrège les innovations alexandrines et les visées bilingues de l'enseignement pratiqué par les Latins en territoire hellénophone. Pilier de la culture occidentale, ce texte a été l'un des vecteurs essentiels de la description linguistique complexe à l'époque médiévale, et son influence a des échos jusqu'à l'âge classique. Ces trois livres sont consacrés au participe (livre 11) et au pronom (livres 12 et 13). Ils occupent dans l'ensemble de l'oeuvre une place centrale, après les deux classes principales, le nom et le verbe (livres 2 à 10), et avant les invariables (préposition, adverbe, conjonction, livres 14 à 16). Parties du discours de plein droit, participe et pronom sont associés par Priscien en raison des liens particuliers qui les unissent chacun aux deux classes principales : le participe est issu du verbe, mais s'apparente au nom par la flexion casuelle ; le pronom supplée le nom, mais par une caractéristique verbale, la diversification en personnes. Cette double hybridité suscite une réflexion qui prend chaque fois des formes spécifiques : examen des transpositions et des substitutions que permet le participe, analyse du rôle de la personne dans le fonctionnement du pronom. Ce parcours au coeur du système linguistique du grec et du latin est illustré par un appareil d'exemples et de citations littéraires d'une exceptionnelle richesse, et s'appuie sur une ample terminologie technique, où s'affinent des concepts aujourd'hui usuels, comme la transitivité. Autant d'éléments qui permettent de comprendre pourquoi, à la Renaissance, ces trois livres demeurent une source vivante, comme on le voit chez Scaliger.

03/2021

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Histoire internationale

Intelligence de l'anticommunisme. Le Congrès pour la liberté de la culture à Paris, 1950-1975

Le Congrès pour la liberté de la culture a constitué une pièce centrale de la politique culturelle et idéologique américaine en Europe après la Seconde Guerre mondiale. Peu connu du grand public, il avait pour vocation de résister à l'attraction que le communisme et le progressisme exerçaient alors sur nombre d'écrivains et d'intellectuels. Créé peu après le lancement du Mouvement des partisans de la paix appuyé par le communisme international, il refusa de n'être qu'une organisation de contre-propagande face au mouvement adverse et choisit, à l'inverse, d'agir par influence sur les élites. Son rayonnement se fondait sur la qualité de ses informations, de ses débats, de ses réalisations artistiques ou littéraires et s'élargissait au fur et à mesure qu'il se renforçait comme réseau transnational réunissant des écrivains, des journalistes, des universitaires et des hommes politiques libéraux, sociaux-démocrates ou conservateurs. La diplomatie culturelle américaine n'a guère été analysée en France jusqu'à présent. Fondé sur des entretiens avec les acteurs et des documents d'archives, ce livre, tout à la fois récit et dossier, constitue la première tentative pour restituer la place du Congrès pour la liberté de la culture à Paris, ville où était installé son secrétariat international. Le récit se déploie sur vingt-cinq années allant de la création de cet organisme à Berlin en 1950 dans la zone d'occupation américaine jusqu'à la parution de L'Archipel du goulag et de ses effets dans la capitale française au milieu de la décennie 1970. Il s'efforce de rendre les principales inflexions du dynamisme de l'organisation dans la période chaude de la guerre froide puis dans la période de détente en circonscrivant sa position contrastée dans les milieux politiques et intellectuels parisiens. Le dossier permet au lecteur d'avoir en main toutes les pièces actuellement disponibles dans le domaine public sur les mécanismes de financement du Congrès pour la liberté de la culture, la participation de la CIA à ce financement, la crise entraînée par les révélations sur cette participation, sa reprise par la fondation Ford et enfin sur les raisons de son déclin. Cet épisode constitue une plaque sensible particulièrement précieuse pour l'étude de la résistance au communisme dans la France de l'après-guerre et sur l'appui américain apporté à cette résistance.

12/1995

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Critique littéraire

Luc Dietrich

"Comme j'entrais, une averse éclaboussa la cour où les arbres perdaient leurs feuilles et chassa tout le monde sous un étroit préau : "Le nouveau ! le nouveau !". On sautillait, on se bousculait autour de moi, on me tiraillait de questions. Une question qui revenait sans cesse m'embarrassait : "Et toi, qu'est-ce que tu as ?" Je n'avais rien, j'en étais confus. Une cloche sonna et, comme j'étais le dernier à rejoindre les rangs, la cour devint immense." C'est ainsi que Luc Dietrich évoque son enfance malheureuseu dans Le bonheur des tristes, son grand roman paru en 1935, salué par Max Jacob, Paul Eluard, Jean Giono.Né en 1913, Dietrich passe sa jeunesse dans des foyers, loin de ses parents rongés par la drogue. Orphelin très tôt, solitaire, il se réfugie dans la poésie. Il est tour à tour garçon de ferme, coursier, commis et, dans le Paris interlope dans années 1930, il fréquente la pègre, mais aussi l'aristocratie et les milieux littéraires. Il se fait entretenir par des femmes, multiplie les conquêtes, cherche l'amour.Jusqu'au jour où apparaît Lanza del Vasto, le futur fondateur de l'Arche. Cette rencontre le révèle à lui-même : il sera écrivain. S'ensuivent dix année's d'une amitié flanboyante durant lesquelles Dietrich voyage, photographie, souffre, et, toujours revient à l'écriture. Il meurt à 31 ans sous les bombardements américains, en 1944.A l'aide d'archives exceptionnelles, Frédéric Richaud, arrière-petit-cousin de Luc Dietriech, dresse le portrait magnifique d'un écrivain injustement méconnu.Frédéric Richaud enquête sur Luc Dietrich depuis près de vingt ans. En 1995, il a préfacé et annoté ses deux romans, parus aux éditions Le Temps qu'il fait, et, en 1998, aux mêmes éditions, un Cahier Luc Dietrich. Il est par ailleurs romancier.

09/2011

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Littérature française

Le magicien

Le Magicien, à l'improviste, avait annoncé sa décision de prendre sa retraite. La nouvelle avait fait l'effet d'une bombe. Certes, le Maître était vieillissant... Mais de là à se faire une raison ! On s'évertua à le faire revenir sur son propos. En vain. Au cours d'une conférence de presse, dont le sujet était sa tournée d'adieux, il avança qu'en cette occurrence il proposerait un tour inédit " à nul autre pareil ". Une expérience qui constituerait l' apogée de sa carrière... ... Les membres du conseil d'administration du groupe " Illustration " grinçaient des dents. C'est la mort dans l'âme qu'on avait fait appel à Ray Gildmeiter, dans l'espoir, ténu, de redresser la situation. L'érosion des ventes du " Journal de la Vie ", semblait inexorable. On se consolait comme on pouvait : ou Gildmeiter opérait le miracle ou on aurait au moins la satisfaction d'assister à la chute d'un arriviste... ... Le carabinier, à l'abri de la colonnade du Bernin, pestait contre les éléments. Si l'averse s'était déclenchée une heure plus tôt ! Le Saint-Père eût dû se contenter de bénir les fidèles que la pluie n'aurait pas chassés du balcon de la Loggia ou de la fenêtre de son cabinet... Et le criminel eût dû renoncer à son dessein homicide... ... " Ouais, pas mal... Mais autant qu'à faire, plutôt qu'imiter le chant des oiseaux, apprenez à voler comme eux et revenez me voir, je ne devrais alors pas avoir trop de mal à vous trouver des contrats ! " " M. Bloomenfeld, merci pour votre conseil. Je vais apprendre à voler. Quand j'y serai parvenu, je reviendrai frapper à votre porte. "

02/2022

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Poésie

Ancres d'encre. Clapotis des mots

De là où je t'écris, je ne vois plus que toi. Les feuilles des arbres m'évoquent le souffle de tes cheveux mêlés à mes pages infiniment gardées, le ciel distille le bleu de tes yeux, le vélin de ce livre me conduit au grain de ta peau. Elles me redonnent l'envie de me perdre en ta forêt de mots. La voie du jour dans tes paroles... Vois-tu la langue muette et humide des racines de cet arbre creuser son chemin dans la pierre pour atteindre l'eau ? Entends-tu la neige qui tombe sur les chemins balayés par le vent ? Ressens-tu encore l'ailleurs qui ruisselle dans ma mémoire quand je regarde les oiseaux épars partir ? Goûte-tu parfois à la morille qui émerge du plaisir dans le sous-bois et m'écorche de sa douceur ? Je voudrais que tu sois pieds nus sur la ligne coupante qui rejoint mon histoire déchirée. Ecrire, je n'ai jamais su qu'écrire. Nul regard ne revient. Et je renferme le livre et la dernière tasse du dernier café et surtout ne plus écrire... Et chaque jour, je renouvelle l'expérience sacrée par laquelle se trame la parole poétique. Le regard se pose seul sur la page primitive, dans le vent des lourdes blancheurs. Faut-il venir vers elle, à pas de mots ? Est-ce le mot qui varie par-delà la fragile nudité des feuilles ? Dans mon oeil croît toujours le même arbre qui couvre d'ombre la moitié de moi-même. Qui traverse le chemin sous l'averse sans laisser de trace ? Qui connaît l'oiseau sous les pins ou le vent qui ne sait pas son chemin ni rien ?

10/2020

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Sports

Les 12th et 15th Air Forces

Mobilisée le 20 août 1942 aux Etats-Unis, la 12th US Army Air Force fut envoyée dans un premier temps en Grande Bretagne avant de partir pour l'Afrique du Nord où elle participa activement à l'opération "Torch", le débarquement allié en Algérie et au Maroc qui débuta le 8 novembre 1942. Après avoir contribué au départ des forces de l'Axe en Tunisie, les avions de la 12th Air Force, chasseurs, bombardiers moyens et lourds, prirent ensuite part au débarquement en Sicile en juillet 1943, puis à ceux d'Italie, dans les mois suivants. Outre son action constante dans la Péninsule, la 12th AF joua également un rôle non négligeable lors du débarquement en Provence qui débuta le 15 août 1944. Ses groupes de bombardiers légers et de chasseurs-bombardiers basés en Corse et en Sardaigne poursuivirent ensuite leurs opérations en France et dans le nord de l'Italie, suivant la progression des Alliés vers le nord jusqu'à la reddition des forces allemandes d'Italie, le 29 avril 1945. La 15th Air Force fut formée le 1er novembre 1943 pour opérer sur le front méditerranéen, ses groupes de chasse et de bombardement - certains d'entre eux provenant de la 12th AF - étant basés essentiellement dans le sud de l'Italie. Ses principaux objectifs étaient les raffineries de pétrole et les usines de construction aéronautique adverses et on estime que, par son action, le réseau de transport ennemi fut paralysé sur plus de la moitié de l'Europe occupée, tandis que l'activité de raffinage était réduite de plus de la moitié et la production des chasseurs divisée par trois. Après avoir soutenu l'avance alliée en Italie lors des batailles d'Anzio, de Monte Cassino et de Rome, la 15th AF fut chargée, à la fin du conflit, du rapatriement de nombreux prisonniers de guerre avant d'être finalement dissoute le 15 septembre 1945.

09/2012

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Religion

Les Stromates. Stromates III, Edition bilingue français-grec ancien

Le Stromate III, en 18 chapitres et 110 sections, porte sur le mariage, en trois parties principales : exposé des diverses positions adverses (chap. 1-4), synthétisées et réfutées en deux groupes, les licencieux et les encratites (chap. 5-11), réfutées à nouveau par les Ecritures et les arguments de Clément (chap. 12-18). Ce livre est, par son ampleur et sa diversité, une source capitale pour la connaissance des doctrines multiples sur le mariage qui se sont affrontées au IIe siècle chez les chrétiens et de l'émergence d'une orthopraxie. Aux interprétations contrastées de l'enseignement de Paul et des évangiles, viennent s'associer des pratiques et des théories portées par des paroles et des textes, auxquels Clément donne accès, qui relèvent de traditions qu'on appelle aujourd'hui apocryphes. Un tel document n'a pas manqué, dans les décennies récentes, de susciter l'intérêt non seulement des historiens du christianisme et des théologiens, mais aussi des anthropologues et des philosophes, en particulier Michel Foucault dans le récent volume posthume, Les Aveux de la chair. Tout en étant en accord avec les philosophes grecs, platoniciens, aristotéliciens et surtout stoïciens, Clément s'efforce de tout faire remonter aux prescriptions du Logos, qu'elles s'énoncent dans la nature, la raison humaine ou la parole de Dieu, et donne à l'enseignement sur le mariage une portée théologique : la procréation humaine, pour autant qu'elle aura été accomplie selon la loi, est " à la ressemblance " de la Création divine. Rejetant les deux excès (licence ou rejet pur et simple) et soucieux de définir une voie moyenne en promouvant une continence vraiment chrétienne, l'Alexandrin apporte ici la première réflexion approfondie sur les développements du Nouveau Testament et une nouveauté par rapport aux précédents philosophiques : les considérations sur les plaisirs de l'amour et les réflexions sur le mariage, séparées jusque-là, sont réunies dans l'examen des relations entre époux, lequel devient un objet " relativement autonome ".

08/2020

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Spécialités médicales

Paludisme et DDT. Chronique d'une tragédie occultée

L'Afrique fait l'objet d'une hécatombe silencieuse et, au même temps, assourdissante de vies humaines, provoquée par une maladie qui - bien plus que d'autres - dépend des facteurs environnementaux et sociaux : le Paludisme. Selon nombre de scientifiques, le paludisme peut être décrit comme l'infirmité des pauvres par excellence, car 91% des morts provoquées par le plasmodium de la malaria touche l'Afrique subsaharienne et, en outre, 85% de ces décès concerne des enfants de moins de 5 ans et des femmes enceintes. La diffusion du paludisme coïncide avec les niveaux les plus bas du développement et du PIB par tête. En principe, des taux de malaria très élevés s'accompagnent avec une absence de sécurité socio-économique pour les populations intéressées, ainsi qu'avec des investissements minimes dans le secteur de la santé publique et une autonomie infime dans les choix économiques. Non seulement la malaria est l'infirmité des pauvres, mais c'est une pathologie qui appauvrit. On calcule qu'on perd chaque année entre 1 et 1,3% du PIB africain, pour des frais et une diminution des profits imputables au paludisme. il faut ici penser aux vies humaines, tout comme aux investissements de capitaux locaux ou étrangers qu'on n'effectue pas dans les aires endémiques de la malaria, à cause des conditions matérielles et sanitaires adverses. Notre histoire concerne une bataille - et nous ne disons pas cela en sens métaphorique, vu le nombre de vies humaines compromises. il s'agit du conflit entre le puissant et fameux DDT (dichlorodiphényltrichloroéthane), qu'on utilise non seulement pour enrayer le paludisme, mais aussi pour tuer les insectes nuisibles à l'agriculture, et un livre, qu'on continue de lire et d'étudier sans un véritable esprit critique. Au cours des années soixante, cet ouvrage, Printemps Silencieux de la biologiste marine Rachel Carson, a produit, stricto sensu, des réactions fondamentalistes.

06/2010

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Droit

La priorité en droit privé

Par son seul titre, La priorité en droit privé, la thèse de M. Sébastien Fucini suffirait déjà à susciter la curiosité et l'intérêt. Alors que le droit et les juristes recourent aujourd'hui fréquemment au substantif " priorité ", à l'adjectif " prioritaire " et à l'adverbe " prioritairement ", comme au néologisme pour les uns / barbarisme pour les autres de " prioriser " ou " priorisation ", aucune étude d'ensemble, non sans paradoxe, ne s'était emparée du sujet. [...] Le réel apport doctrinal de M. Fucini réside dans sa démonstration de l'existence et de la cohérence du concept de priorité. Celle-ci constitue une technique d'édiction d'un ordre spécifique, distincte des autres mécanismes de traitement de la pluralité. Face à une pluralité de prétentions de même nature portant sur un même objet compatibles entre elles, la priorité est le mécanisme de coordination qui, loin d'exclure le concours entre elles, permet la mise en oeuvre prioritaire de l'une de ces prétentions avant celle des autres qui n'est que temporairement bloquée. Le maintien du concours entre les prétentions permet ainsi à l'auteur d'opposer priorité à primauté ou exclusivité, quand le critère de traitement du concours le conduit à la différencier de la substitution, du préalable ou de la subsidiarité. [...] Que la priorité confère ou pas un droit à son bénéficiaire, qu'il s'agisse de droit substantiel ou processuel, la thèse parcourt de façon transversale l'ensemble du droit privé : droit des contrats (pacte de préférence et droits de préemption), droit des sûretés réelles (droits de préférence), droits des sociétés (actions de préférence) mais aussi droit de la famille (ordre d'examen des demandes en divorce, choix de confier l'enfant à un tiers, attribution préférentielle), droit du travail (priorité de réembauchage, discriminations positives), procédure (question prioritaire de constitutionnalité)... Par la définition donnée, largement éprouvée en droit privé positif, la thèse fournit dès lors les clefs permettant de reconnaître une priorité dans telle ou telle hypothèse qui n'aurait pas été explorée (l'exhaustivité n'étant pas l'objectif) et, plus encore, de choisir d'y recourir que ce soit dans le cadre contractuel ou, de façon plus prospective, législatif. [...]

04/2019

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Littérature française

Les eaux troubles du mojito. Et autres belles raisons d'habiter sur terre

Sans doute, ce nouveau recueil est-il particulièrement "solaire", invités que nous sommes à goûter au plaisir transgressif du mojito, à se faire surprendre par une averse, à tremper nos lèvres dans la perfection transparente de la pastèque... Mais chez Philippe Delerm, le soleil ne va jamais sans pluie, et le bonheur sans mélancolie. Grand lecteur de Jules Renard, l'auteur le cite en exergue : "Le vrai bonheur serait de se souvenir du présent". Ce présent qui ne cesse de s'échapper, bien sûr, et dont nous avons déjà la nostalgie alors même que nous le vivons. Voici quelques exemples de ces textes. "Tendre est la vie cruelle" : sur l'amour fragile de deux personnes qui, à près de 60 ans, ont plus de passé que d'avenir à vivre ensemble, mais qu'un baiser volé va rappeler à leur adolescence. "On ne peut pas être plus près, plus chauds, plus confondus. Et pourtant c'est le fragile qu'on sent." Le bonheur de "Danser sans savoir danser" : on n'a jamais été de ceux qui fréquentent les boîtes de nuit. On admirait ceux qui, sur les pistes de danse, évoluaient si facilement. Mais un jour, à un mariage, "on choisit de danser. Danser, c'est un grand mot. On bouge comme un ours. Mais ce n'est pas grave. On a passé l'âge des susceptibilités. Chance, ça commence par un twist. On peut jouer son insuffisance au deuxième degré, en pliant les genoux, avec un mouvement de bras qui ne donne pas le change, mais semble se moquer de toute une époque - la nôtre. "Le mensonge de la pastèque" : "Elle est trop belle. Etrange. Est-ce qu'on la boit, est-ce qu'on la mange ? Elle est comme une fausse piste du désir. (...) La mangue et la goyave ont goût de mangue et de goyave. La pastèque n'a goût de rien et c'est donc elle qu'on désire en vain. Elle est la perfection de son mensonge (...) Elle n'est qu'un mirage de la chaleur et de l'été. "

08/2015

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Poésie

L'horizon d'un instant

" Tout dépend de l'instant. C'est lui qui détermine la vie. " C'est sous le signe de cette phrase fulgurante de Franz Kafka, le " Loup de Bohème " comme il le nomme, que se place L'Horizon d'un instant de Pierre Cendors. Cela dit une volonté d'intensifier chaque instant de notre vie errante à travers les bruissements cosmiques : " Ne cherchons pas à quitter l'instant avant que n'advienne son incandescence. Laissons en nous son gisement continûment s'accroître. " L'horizon d'un instant témoigne d'une grande attention aux présences terrestres, et d'un acte poétique incarné, jour après jour, durant plusieurs mois, dans un site montagneux, au contact des forces muettes du vivant. Muettes, bien que parlantes à qui se laisse traverser de leurs murmures sauvages. Cela demande un décentrement du regard et de l'écoute : " Prêter une intense écoute aux présences non humaines : celle des hordes nuageuses au-dessus des terres, celles des pierres, des sources et des forêts massées au sol, que cingle inépuisablement l'averse des lumières. " Pour laisser passer ces hordes nuageuses, ces averses lumineuses, ces nuits anciennes entre les lignes, Pierre Cendors joue avec l'étendue blanche des pages, qui devient une image de l'immensité silencieuse. Comme une lueur dans ces espaces vierges, un dialogue entre deux voix intérieures se noue. L'une murmure par exemple : " Une montagne blanchie par la nouvelle neige. L'ombre d'un nuage glissant sur un versant. Des vents errants s'entrecroisant sur la lande embrumée. " Et l'autre répond : " Seul nous parle ce qui est sans parole. " Pour saisir quelque chose des paroles sans paroles soufflées dans les espaces sauvages, la prose poétique de Pierre Cendors suit une ligne tremblante, errante, spiralée. Elle nous enseigne à ne rien attendre, ne rien prévoir, à tourbillonner, s'élever avec chaque instant libéré des logiques temporelles ordinaires : " Nous n'irons plus loin sans d'abord nous arrêter au pied des cimes de cet instant. Laissons l'instant, tout instant, se hausser à son altitude d'astre dans l'immobilité respirante d'une présence. "

09/2023

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Littérature française

Le temps retrouve. Tome 2

Toute la journée, dans cette demeure de Tansonville un peu trop campagne, qui n'avait l'air que d'un lieu de sieste entre deux promenades ou pendant l'averse, une de ces demeures où chaque salon a l'air d'un cabinet de verdure, et où sur la tenture des chambres, les roses du jardin dans l'une, les oiseaux des arbres dans l'autre, vous ont rejoints et vous tiennent compagnie R isolés du moins R car c'étaient de vieilles tentures où chaque rose était assez séparée pour qu'on eût pu, si elle avait été vivante, la cueillir, chaque oiseau le mettre en cage et l'apprivoiser, sans rien de ces grandes décorations des chambres d'aujourd'hui où, sur un fond d'argent, tous les pommiers de Normandie sont venus se profiler en style japonais, pour halluciner les heures que vous passez au lit, toute la journée je la passais dans ma chambre qui donnait sur les belles verdures du parc et les lilas de l'entrée, sur les feuilles vertes des grands arbres au bord de l'eau, étincelants de soleil, et sur la forêt de Méséglise. Je ne regardais, en somme, tout cela avec plaisir que parce que je me disais : c'est joli d'avoir tant de verdure dans la fenêtre de ma chambre, jusqu'au moment où dans le vaste tableau verdoyant je reconnus, peint lui au contraire en bleu sombre, simplement parce qu'il était plus loin, le clocher de l'église de Combray, non pas une figuration de ce clocher, ce clocher lui-même qui, mettant ainsi sous mes yeux la distance des lieues et des années, était venu, au milieu de la lumineuse verdure et d'un tout autre ton, si sombre qu'il paraissait presque seulement dessiné, s'inscrire dans le carreau de ma fenêtre. Et si je sortais un moment de ma chambre, au bout du couloir j'apercevais, parce qu'il était orienté autrement, comme une bande d'écarlate, la tenture d'un petit salon qui n'était qu'une simple mousseline mais rouge, et prête à s'incendier si un rayon de soleil y donnait.

02/2023

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Littérature française

Le temps retrouve. Tome 1

Toute la journée, dans cette demeure de Tansonville un peu trop campagne, qui n'avait l'air que d'un lieu de sieste entre deux promenades ou pendant l'averse, une de ces demeures où chaque salon a l'air d'un cabinet de verdure, et où sur la tenture des chambres, les roses du jardin dans l'une, les oiseaux des arbres dans l'autre, vous ont rejoints et vous tiennent compagnie R isolés du moins R car c'étaient de vieilles tentures où chaque rose était assez séparée pour qu'on eût pu, si elle avait été vivante, la cueillir, chaque oiseau le mettre en cage et l'apprivoiser, sans rien de ces grandes décorations des chambres d'aujourd'hui où, sur un fond d'argent, tous les pommiers de Normandie sont venus se profiler en style japonais, pour halluciner les heures que vous passez au lit, toute la journée je la passais dans ma chambre qui donnait sur les belles verdures du parc et les lilas de l'entrée, sur les feuilles vertes des grands arbres au bord de l'eau, étincelants de soleil, et sur la forêt de Méséglise. Je ne regardais, en somme, tout cela avec plaisir que parce que je me disais : c'est joli d'avoir tant de verdure dans la fenêtre de ma chambre, jusqu'au moment où dans le vaste tableau verdoyant je reconnus, peint lui au contraire en bleu sombre, simplement parce qu'il était plus loin, le clocher de l'église de Combray, non pas une figuration de ce clocher, ce clocher lui-même qui, mettant ainsi sous mes yeux la distance des lieues et des années, était venu, au milieu de la lumineuse verdure et d'un tout autre ton, si sombre qu'il paraissait presque seulement dessiné, s'inscrire dans le carreau de ma fenêtre. Et si je sortais un moment de ma chambre, au bout du couloir j'apercevais, parce qu'il était orienté autrement, comme une bande d'écarlate, la tenture d'un petit salon qui n'était qu'une simple mousseline mais rouge, et prête à s'incendier si un rayon de soleil y donnait.

02/2023

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Histoire de France

Soldat de Hitler malgré moi

La plupart des frontaliers d’expression allemande, Alsaciens, Lorrains, Luxembourgeois, Sudètes belges ont été touchés par la politique d’intégration au Reich de Hitler. Stefan Schumacher, né dans un territoire belge qui appartenait à la Prusse avant le traité de Versailles, a 16 ans quand le conflit éclate. Comme des milliers d’autres, il prend la route pour fuir les envahisseurs nazis. Il parviendra à atteindre les Pyrénées, mais aux frontière de l’Espagne, la capitulation de la France le renvoya dans son pays. De retour dans sa famille après un court répit, il est incorporé dans le Service du travail obligatoire, prélude à son entrée forcée dans la Wehrmacht. Une fois sous l’uniforme des Chasseurs de montagne, ses pérégrinations le mèneront jusqu’à Mourmansk au-delà du Cercle polaire. Dans ces contrées glaciales, il ne devra le salut et la possibilité de quitter cet enfer blanc qu’à un obus à fragmentation soviétique qui truffa ses jambes de métal. Par la suite, de nouveau sur le front, mais à l’Ouest, il essaiera vainement de passer en pleins combats chez les « ennemis » qui lui font face, les Américains. Cette tentative avortée lui vaudra d’être à deux cheveux d’être exécuté de manière sommaire devant Aix-la-Chapelle. A la fin du conflit, les alliés, en qui il avait pourtant placé ses espoirs de le sortir du cauchemar hitlérien, lui réservèrent un autre cauchemar : celui de leurs camps de prisonniers. Ce Malgré-nous, passant ainsi de « Cochon d’étranger » auprès des guerriers du Reich à « Sale Allemand » pour les vainqueurs. La paix, il ne finira par la retrouver qu’après un dernier séjour dans les sordides prisons de son pays, toujours au titre de collaboration avec l’ennemi ! Dans cet ouvrage, véritable épopée dramatique, Stefan Schumacher nous décrit par le menu, sa vie tumultueuse de soldat dans l’armée des seigneurs nazis, mais aussi le dur retour dans le camp des siens et les mauvais traitements infligés, sans discernement, par les libérateurs, à ceux qui avaient porté l’uniforme adverse. Drame, humour, émois, récit de guerre, d’aventure mais aussi interrogation sur les aléas de la vie, tout est présent dans ce récit parmi les plus denses et qui se lit comme une véritable aventure. Récit emblématique, les familles des descendants des 100 000 Alsaciens et des 30 000 Mosellans retrouveront dans cet ouvrage l’histoire des leurs qui fut souvent occultée en France, comme si le sujet pour ceux qui l’avaient vécu avait été trop douloureux pour qu’ils osent un jour coucher sur le papier ces années terribles. Stefan Schumacher était originaire du village ardennais Bütgenbach. Prisonnier de guerre, blessé, il revint enfin chez les siens en 1946. Plusieurs années durant, il écrivit des articles pour le mensuel d’histoire locale Zwischen Venn und Schneifel (entre Venne et Schneifel). Avant le soixantième anniversaire de ce monstrueux conflit, il rédigea ses vécus, ceux qui le hantèrent sa vie durant, comme en furent marqués tous les survivants qui y avaient participé.

04/2011

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Sciences historiques

L'encyclopédie des sous-marins français. Tome 3, L'apogée des classiques

L'Encyclopédie des sous-marins en six tomes. Réalisée au rythme d'un tome par an, une nouvelle Encyclopédie des sous-marins voit le jour. Oeuvre majeure, de réalisation collective, elle traite de tous les aspects qui constituent ce monde, fait de machines, de procédures, de stratégies, d'armes, mais aussi et surtout de mer, de bateaux et d'équipages. En réalité, cette encyclopédie est leur livre, elle leur est dédiée. A travers elle, ils vous expliquent qui ils sont et ce que sont ces sous-marins qui vous intriguent tant... Le premier tome (Naissance d'une arme nouvelle) court des origines aux lendemains de la Première Guerre. Les hommes inventent le sous-marin à partir d'un rêve ancestral, car les techniques commencent à le permettre. L'imagination, le talent, la témérité sont les ferments de cette extraordinaire bouffée de création et de créativité qui marque la fin du XIXe et le début du XXe siècle dans notre pays. Un nouveau venu dans les flottes de combat va prendre place. Il va faire ses preuves pendant la Première Guerre mondiale. Le tome 2 (D'une guerre à l'autre) traite d'une période terrible, celle de l'entre-deux-guerres, celle des débuts douloureux de la Deuxième Guerre mondiale. Les progrès nécessaires sont accomplis pour transformer l'essai de la Première Guerre. Le sous-marin, à l'image du Casabianca, le plus célèbre des 1500 tonnes, est prêt en qualité, en performances et en nombre pour aborder des hostilités qui s'annoncent inévitables. Mais l'armistice, dans la brutalité de ses suites, va broyer ce bel outil, et seuls quelques héros vont survivre. Le tome 3 (L'Apogée des classiques), qui va de 1943, l'année du début du reflux adverse, à 1972, départ en patrouille du Redoutable, montre quel essor fantastique est accompli dans ces trente années : participation à la victoire, décolonisation et guerres correspondantes, mais aussi maîtrise de l'atome, propulsion nucléaire et arme atomique. Pendant cette période, les sous-marins classiques Narval, Aréthuse et Daphné forment le coeur de la flotte sous-marine française, qui connaît là un des moments les plus hauts en couleur de son histoire. Avec le tome 4 (La Fin de la guerre froide), qui va de 1972 à 1990, la Marine est presque tout entière tournée vers la stratégie de dissuasion nucléaire du pays. Une part belle est faite aux SNLE (sous-marins lanceurs d'engins). Leurs équipages, ceux des moyens de surface, sous-marins et aériens veillant à la sûreté de leur environnement, ainsi que le personnel des arsenaux et des industries de défense, tous sont soumis à Line forte pression pour que l'excellence soit permanente dans tous les domaines. il en va de la crédibilité de la dissuasion. Le tome 5 est celui de La Période contemporaine. Le mur de Berlin est tombé, mais les missions demeurent. La compréhension du poids politique essentiel de la force de dissuasion se fait plus vive. Les déploiements des SNA (sous-marins nucléaires d'attaque), maintenant au nombre de six, révèlent leur capacité militaire irremplaçable dans une Marine française dont la vocation mondiale ne se dément pas. Les modernisations restent indispensables et motivantes, les équipages abordent le présent et l'avenir avec le même enthousiasme que leurs grands anciens. L'approche du tome 6 est différente. La Construction d'un sous-marin donne la parole à tous les acteurs de la construction. L'Etat, qui définit le besoin, passe la commande et assure la maîtrise d'ouvrage, les industriels, qui répondent, innovent et proposent des solutions originales dans tous les domaines : la coque, la propulsion, la manoeuvrabilité, les systèmes d'armes, le missile stratégique, l'habitabilité et tout ce qui permet au sous-marin de se mouvoir et de combattre, renseigner, menacer et surtout dissuader.

01/2012

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Philosophie du droit

Qu'est-ce que la justice ? Suivi de Droit et morale

"Qu'est-ce que la justice ? Aucune autre question, dit Hans Kelsen, n'a déclenché autant de passions, ni fait couler autant de sang précieux et de larmes amères. Sur aucune autre question, les plus grands esprits, de Platon à Kant, n'ont autant réfléchi. Malgré cela, elle demeure plus que jamais sans réponse". Dans cet essai célèbre et inédit en langue française, le juriste et philosophe autrichien analyse d'une façon claire et succincte les conceptions de la justice les plus marquantes - et les difficultés qu'elles engendrent. La question de la justice se pose lorsqu'on cherche des solutions aux conflits d'intérêts. Alors que l'éthique cherche à formuler des principes généraux de justice qui s'appliquent à la conduite de chacun, elle présuppose inéluctablement des valeurs subjectives. Et puisque ces dernières ne sont pas nécessairement partagées, les principes de justice ne peuvent finalement arbitrer des conflits d'intérêts - à moins qu'elles soient universellement valables. Or, aucune doctrine philosophique n'a réussi à démontrer l'existence de tels principes. Kelsen montre qu'aucune valeur absolue ne peut rationnellement prescrire la meilleure solution. Nous resterons inévitablement avec une pluralité de conceptions rivales de la justice ; le relativisme moral est intellectuellement inévitable. Il en découle que la morale ne peut être le fondement du droit. C'est ce que Kelsen explique en détail dans " Droit et morale ", tiré de sa Théorie pure du droit. En effet, les jugements concernant la justice ou l'injustice des lois peuvent jouer un rôle critique précisément parce qu'ils sont essentiellement contestables, encourageant ainsi la tolérance aux opinions adverses et finalement l'attachement aux valeurs démocratiques. Les deux textes permettront au lecteur d'apprécier la relation entre la justice et le droit à partir du positivisme légal défendu par Kelsen. La préface de Valérie Lasserre situe la réflexion de Kelsen dans le débat contemporain et insiste sur la liberté de pensée et d'engagement politique qu'elle engendre. Hans Kelsen est peut-être le philosophe du droit le plus influent du xxe siècle. Joseph Raz, Université de Columbia, auteur de The Authority of Law Aucun théoricien du droit de langue allemande n'atteint la clarté, la profondeur et la rigueur logique de l'Autrichien Hans Kelsen. Norbert Hoerster, Université de Mayence, auteur de Ethik und Interesse [Selon Kelsen] la distance de l'éthique et du droit ne découle pas d'un statut de principe différent mais de la façon dont ils s'exercent - par la contrainte pour le second et par l'approbation pour la première. Ce n'est donc pas là qu'un système juridique trouvera l'étalon susceptible de le valider. Reste une échappatoire, qui a d'ailleurs valu à l'auteur le soupçon de récupérer le droit naturel par la bande : face à la relativité absolue des systèmes de valeurs, la seule valeur fédératrice est la tolérance. Un impératif duquel il est possible de faire découler les principes de liberté de conscience et de pensée, de paix et de démocratie. Stimulant. Le Temps

09/2022

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Saint François d'Assise

Corpus franciscanum. François d'Assise, corps et textes

Dans les années qui suivirent la mort de François d'Assise en 1226, les frères mineurs - ses fils spirituels - prirent soin de rassembler et de copier ses écrits, de rédiger et de diffuser ses biographies : l'enseignement qu'il avait laissé à la fois par ses mots et par son exemple. Tous les groupes qui souhaitent s'institutionnaliser ressentent ce besoin de s'ériger en "communauté textuelle" , fondée sur un corpus qui fasse consensus, "sens commun" . Mais il est rare que la figure du fondateur y occupe un telle place, confinant ici au culte de la personnalité. Le paradoxe est que cette élaboration textuelle s'est développée autour d'un homme qui, en son temps, était considéré comme un illettré, un idiota, puisqu'il ne maîtrisait pas parfaitement le latin. Quelques décennies plus tard, au regard des constitutions de 1239, François aurait eu le plus grand mal à se faire recruter dans sa propre fondation et un abysse culturel le sépare d'un frère lettré comme Bonaventure, théologien à l'université de Paris et ministre général à partir de 1257. Pourtant, toutes les anthologies d'écrits franciscains (écrits de François et sur François), qui existent aujourd'hui dans la plupart des langues modernes, présentent comme un corpus homogène cet agglomérat improbable de niveaux de culture, couvrant la totalité des degrés d'alphabétisation distingués par le grand paléographe italien Armando Petrucci, notamment dans Promenades au pays de l'écriture (Zones sensibles, 2019). La première originalité de Corpus franciscanum est de mettre en évidence cette bigarrure, plutôt que de chercher à l'estomper, et de tenter d'en comprendre les multiples implications. Des paroles dictées par François en ombrien et retranscrites en latin par un scribe plus instruit que lui sont-elles vraiment un écrit de François ? Où commence un texte ? Où s'arrête-t-il ? Une légende insérée dans l'office fait-elle partie du texte de l'office ? Un recueil de miracles posthumes prolongeant la biographie du saint fait-il partie de la légende ? Du moment où l'on accepte ces remises en cause, on se rend compte que la fameuse "question franciscaine" - ce puzzle des écrits franciscains que l'on tente de reconstituer depuis quelque cent vingt ans - a été posée sur des bases tout aussi artificielles, plus idéologiques que codicologiques. Si l'on prend en compte la seule réalité dont nous disposions - la réalité "codicologique" , celle des codices manuscrits -, il apparaît soudain que tous les scénarios élaborés depuis plus d'un siècle, opposant telle légende dissidente à telle autre officielle, n'ont aucune base réelle puisque ces deux textes sont transmis par le même volume manuscrit et ne risquent guère de provenir de factions adverses. Corpus franciscanum comporte deux parties. Dans la première, Jacques Dalarun conte une nouvelle histoire des origines franciscaines au travers du corpus des écrits et des légendes. La seconde partie consiste en 45 double-pages où, dans chacune d'entre elles, est reproduit en très haute définition et à l'échelle 1/1, un manuscrit dont il est question dans la première partie de l'ouvrage. Chaque manuscrit est succinctement présenté et analysé, de sorte que l'on puisse consulter les manuscrits indépendamment du texte de la première partie, ou lire le texte indépendamment des manuscrits.

12/2021