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Littérature érotique et sentim

True Love Never Ends

Simon rencontre Sarah à l'âge de 7 ans. Dès lors, il n'a d'yeux que pour elle. C'est alors qu'il décide de faire un pacte avec lui-même : devenir l'homme qu'elle mérite, et la conquérir coûte que coûte. Adolescent, il parvient à ses fins mais malheureusement, il est encore bien immature et ce n'est pas sans conséquences... ils passent tous les deux à autre chose. Simon s'en mordra les doigts... longtemps. Un jour pourtant, des années plus tard, il la recroise par hasard à l'hôpital où il emmène sa fille suite à une banale chute. Est-ce là sa deuxième chance ? Ou le passé aura-t-il raison de leur amour une bonne fois pour toutes ? Découvrez-le dans cette romance entre amour de jeunesse et obsession, entre passion d'une vie et coeurs brisés... Mon cerveau n'est de toute manière pas à sa capacité maximale. Je suis bien trop perturbé par sa présence pour réfléchir convenablement. Mon sang a migré dans une autre partie de mon corps. Tout mon être est conscient de chaque contact avec son corps. Mes terminaisons nerveuses s'affolent au moindre de ses mouvements. Je n'ose pas bouger. Mon regard reste focalisé sur le film, qu'au final, je ne suis même pas. Les images bougent devant mes rétines, les sons arrivent jusqu'à mes oreilles, mais mon cerveau n'imprime rien. Pour lui, il n'y a que Sarah qui est présente. Je ne rêve que d'une chose : poser mes lèvres sur les siennes, mes mains dans les siennes, son corps collé au mien. Bref, vous aurez compris : je me fous de la télé. Quand elle boit, une goutte s'échappe de sa bouche pour dévaler sur sa mâchoire, continue sa course dans son cou, avant qu'elle ne l'essuie avec son doigt. Ledit doigt termine dans sa bouche. A aucun moment, je ne l'ai lâchée des yeux. Je l'ai suivie dans toute sa course sur la peau de Sarah. Je n'ai jamais vu de spectacle aussi érotique. Et pourtant, il ne s'agit que d'une simple goutte de jus de fruits".

11/2020

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Littérature française

L'assassinat du Dieu Argent

Le Président : "Mais je ne vous parle pas de la loi ! Ce que vous allez faire est immoral ! D'abord, comment ces 100 personnes vont-elles survivre sur votre île ?" Ikariane Slidovyne : "Ah, ça ? Sauf votre respect, Monsieur le Président, si vous nourrissez la moindre inquiétude au sujet des conditions matérielles d'existence sur cette île, je pense que vous vous égarez. Vous semblez oublier que les personnes dont nous parlons sont des winners, des High Net Worth Individuals, des self-made-women et des self-made-men, elles appartiennent à l'élite du genre humain, elles se sont construites toutes seules, et à partir de rien. A ce propos, il s'agit là d'une heureuse coïncidence, sur cette île déserte, à part des ressources naturelles, il n'y a vraiment pas grand-chose. Si l'on se réfère à leurs revenus et à leurs patrimoines, on peut affirmer sans l'ombre d'une contestation possible que chacun de ces individus ultra-méritants est infiniment plus productif que 50 000 losers réunis. Oh, pardon ! Restons polis : chacun de ces individus ultra-méritant est infiniment plus productif que 50 000 salariés ordinaires réunis. Autrement dit, Monsieur le Président, n'en doutez pas une seule seconde, en moins de 72 heures passées sur cette île, ces êtres d'exception auront évidemment bâti, et de leurs propres mains, toutes les infrastructures nécessaires pour fonctionner. Citons, entre autres choses, des logements avec l'eau courante, l'électricité, le gaz, le chauffage pour la nuit, la climatisation pour le jour, une grande surface et une galerie marchande régulièrement approvisionnées, un hôpital totalement opérationnel, sans négliger, naturellement, quelques boutiques de luxe : ce n'est pas parce qu'on se trouve sur une île déserte qu'il faut renoncer à se faire plaisir ! Par ailleurs, Monsieur le Président, n'oubliez pas, je vous prie, que tous ces événements seront filmés et diffusés à la télévision, ainsi que sur Internet. Aussi, chaque spectateur pourra, de ses propres yeux, admirer les prodiges que les grands de ce monde sont capables". d'accomplir lorsqu'ils déploient leur énergie, leur talent, leur imagination, leur dynamisme, leur force de travail, leur créativité.

01/2017

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Poésie

Fin du monde

Aragon publie en 1922 dans la revue Littérature sa traduction du poème le plus célèbre de Hoddis, Fin du monde. Poème prophétique dont la parution a consacré son auteur de 22 ans comme chef de file de la poésie berlinoise. André Breton salue lui aussi le jeune écrivain : "Nous sommes ici à l'extrême pointe de la poésie allemande, la voix de Van Hoddis nous parvient de la plus haute et la plus fine branche de l'arbre foudroyé". En quelques textes parus entre 1910 et 1914, Jakob van Hoddis (pseudonyme de Hans Davidsohn) est devenu le symbole de l'expressionnisme, aux côtés de ses amis Georg Heym, Hugo Bail et Alfred Lichtenstein. Mouvement essentiel, sans lequel le dadaïsme et le surréalisme seraient incompréhensibles. Il faut revenir au Berlin du Nouveau Club, du Cabaret Néopathétique, des revues Der Sturm et Die Aktion et au geste novateur que représenta, dans un Reich militariste et matérialiste, la publication des textes de Hoddis avant la catastrophe. Hoddis ne tombera pas sur les champs de bataille. Mais la maladie mentale le gardera prisonnier pendant près de trente ans. Comme Hôlderlin chez le menuisier Zimmer, Hoddis partagera à Tübingen la vie de l'aubergiste Julius Dieterle. Diagnostiqué schizophrène en 1927, il ne quittera plus les institutions psychiatriques. En janvier 1933, Hitler accède à la chancellerie. Contrainte par sa situation matérielle, la mère du poète part pour la Palestine et le confie à un établissement de soins israélite, près de Coblence. En juillet 1939, Hitler décide d'incorporer les malades mentaux adultes au programme d'élimination déjà mis en oeuvre pour les enfants handicapés. Près de 250 000 malades mentaux et handicapés seront assassinés. Le 30 avril 1942, l'ensemble des malades et personnels de l'hôpital de Bendorf-Sayn sont déportés et gazés, semble-t-il, au camp de Sobibor. Ainsi Hoddis aura vu le désastre s'accomplir jusqu'au bout : l'hécatombe de la Grande Guerre, la déportation de masse des juifs, la persécution de "l'art dégénéré", l'extermination des êtres "qui ne valent pas de vivre". Quatre fois coupable : poète, pacifiste, juif, schizophrène.

09/2013

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Littérature française

Les buissons de Septembre

A la fin de l'été 1944, Elisabeth Verrier et son amie d'enfance Michèle Mahieux rentrent dans leur ville natale. Les deux jeunes filles avaient quitté la ville au moment des bombardements pour chercher un refuge à la campagne. Pressées par la première angoisse de la mort prochaine elles ont eu un même amant : un parachutiste canadien. Dans la ville aux trois quarts détruite elles vont essayer de revivre. Elisabeth retrouve son père dont la conduite a été admirable mais qui est en pleine déchéance ; il a pris pour maîtresse une femme facile, Wanda, et s'est mis à boire. Elisabeth, fille inflexible et faite pour dominer son entourage, se heurte à ce problème. L'amant qu'elle prend, John Lexner, un soldat américain, ne lui apporte pas le repos d'esprit. Leurs rapports, en effet, sont difficiles, ils se reprochent mutuellement ce qui sépare leurs patries. Elisabeth se laissera pourtant convaincre au cours d'une scène où Lex, à bout d'arguments, la mène devant une tombe américaine. Michèle, qui est douce, rêveuse, effacée par Elisabeth, retrouve à l'hôpital un de ses anciens flirts défiguré et amputé. Bien qu'elle l'aime toujours il est impossible de rien reprendre. Par désespoir et par facilité elle devient la maîtresse d'un camarade de Lex. Une éclaircie cependant, le drame entre Wanda, à laquelle les jeunes filles ont d'abord été très hostiles, et le docteur a été résolu : celui-ci épousera sa maîtresse qui lui prouve la sincérité de son attachement. Ce roman d'Elisabeth de Neyrat confirme les promesses de son premier livre Le sable entre les doigts. Le récit est conduit dans un mouvement très vif. Le personnage d'Elisabeth, qui rappelle un peu la célèbre Scarlett O'Hara d'Autant en emporte le vent, est dessiné avec force et simplicité et demeure fort attachant. Le propos de l'auteur est ample et traité avec un talent éclatant. Dans le cadre d'une ville de province détruite c'est un des problèmes importants du monde moderne que l'auteur a traité, le bouleversement des lieux familiers, la transformation de la morale et la tentative d'une vie nouvelle.

09/1957

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Histoire de France

Les années de misère. La famine au temps du Grand Roi, 1680-1720

1693-1694 : loin des fastes de Versailles, des centaines de milliers de miséreux, poussés par la faim, se traînent le long des routes. Les curés les décrivent mangeant de l'herbe, déterrant les chevaux morts pour se nourrir. Cette terrible famine est la conséquence de calamités climatiques qui se sont abattues sur tout le pays. Dans certaines régions, on est resté dix-huit mois sans voir le soleil. Les récoltes ont été désastreuses et le prix du pain a été multiplié par quatre ou cinq. L'inexistence de la médecine a fait le reste car les maladies et les épidémies atteignent vite les individus sous-alimentés. L'hécatombe est à peine imaginable aujourd'hui : la famine fit sans doute un million et demi de victimes dans un pays de 20 millions d'habitants. Le "grand hiver" de 1709 atteint, lui, riches comme pauvres. Arrivée le jour des Rois, une première vague de froid prend d'assaut tout le royaume en vingt-quatre heures. Les rivières et les fleuves gèlent brutalement, les campagnes se transforment en champs de glace et les maisons en glacières. Tout gèle, l'eau dans les puits, le vin dans les caves, les pots sur le feu. "Le verre dans lequel on buvait prenait aux lèvres, le pain gelait sous les couettes des lits." Le froid paralyse toute activité : "Plus de commerce à cause du temps, l'encre gèle au bout de la plume", note la marquise d'Huxelles. Cet hiver, qui succède à une grave crise économique et aux drames de la guerre, tue d'abord les plus démunis, même si dans les villes on allume des grands feux pour réchauffer les vagabonds. Formidable document sur la vie quotidienne du petit peuple de Louis XIV, ce livre raconte le combat des humbles pour vivre et même pour survivre, quand le dérèglement des saisons transformait le royaume en pays du tiers monde. Ces "années de misère" sont la face cachée du Grand Siècle, à l'heure où la France n'était plus, selon Fénelon, qu'un "grand hôpital" désolé et "sans provisions".

09/1991

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Littérature française

Le Feu - Journal d'une Escouade. Un roman historique d'Henri Barbusse

Le Feu (sous-titré Journal d'une escouade) est un récit par Henri Barbusse de sa vie au front durant la première Guerre mondiale, qui parut sous forme de feuilleton dans le quotidien L'Ouvre à partir du 3 août 1916, puis intégralement à la fin de novembre 1916 aux éditions Flammarion. Il reçoit la même année le prix Goncourt. Historique Ce livre qu'Henri Barbusse, engagé volontaire en 1914 (il avait alors 41 ans et souffrait de problèmes pulmonaires), tira de son expérience personnelle du front, a été longuement mûri et pensé en première ligne pendant vingt-deux mois dans les tranchées de décembre 1914 à 1916. Henri Barbusse, tout au long de l'année 1915, tient un carnet de guerre où il note des expériences vécues, les expressions des Poilus, et dresse des listes diverses et variées. Ce carnet sert de base à la composition de son roman dont l'essentiel de l'écriture l'occupe durant le premier semestre 1916 alors qu'il est convalescent à l'hôpital de Chartres puis à celui de Plombières1. Le roman est découpé en vingt-quatre chapitres, qui paraissent d'abord sous forme de feuilleton dans le quotidien L'Ouvre du 3 août au 9 novembre 1916, avant d'être publié par les éditions Flammarion le 15 novembre de la même année et d'obtenir, le 15 décembre, le prix Goncourt. Ce roman est considéré comme l'une des oeuvres littéraires majeures les plus sensibles concernant la Première Guerre mondiale. Résumé Henri Barbusse est le narrateur et personnage principal de ce récit. Le narrateur se situe la plupart du temps en focalisation interne. A la guerre, il est accompagné par de nombreux camarades : Volpatte, Poterloo, Fouillade, Barque, Farfadet, Eudore, Paradis, Poilpot, Poitron, Salavert, Tirette, Blaire, Cocon et Bertrand. Durant les vingt-deux mois qu'il passe en première ligne, il prend en note les expressions des soldats, leurs craintes, mais aussi fait part, à travers son récit, de la peur et de l'horreur dans laquelle il vit. Les dialogues campent des personnages très divers dans leurs origines et leur fonctionnement, qui se retrouvent rassemblés autour d'un désir de survie et partageant les mêmes préoccupations basiques.

01/2023

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Gestion de patrimoine

Avant d’aller dormir sous les étoiles. Le guide pratique des dernières volontés indispensables pour préparer sa mort

Il y a une vie après la mort. Etes-vous prêts ? Nous le savons tous, même si presque aucun d'entre nous n'agit en conséquence... nous allons tous mourir. Quand, où, pourquoi ? Mystère... Seconde vérité : il y a une vie après la mort. Ca aussi, c'est sûr. A ceci près que la seule vie après la mort dont nous soyons assurés, c'est celle des autres. Aussi surprenant que cela paraisse, aucun livre n'avait jusqu'ici enquêté sur ce que les vivants peuvent ou doivent faire s'ils souhaitent anticiper leur existence posthume. Consignes funéraires, directives mémorielles, protection des ascendants et des descendants, préservation d'un patrimoine, la liste des affaires à régler est immense, allant du plus métaphysique au plus concret, de la religion à la comptabilité, du droit des successions aux problématiques notariales, etc. Pouvons-nous réellement anticiper ? Quels interlocuteurs sont susceptibles de nous aider ? Quelles erreurs devrions-nous éviter ? A quel âge ou dans quelles circonstances faut-il envisager de se mettre à préparer notre vie posthume ? Ecrite dans un style éminemment vivant, l'enquête mortelle ici présentée s'enrichit de nombreux témoignages apportés par des professionnels variés. Elle contribue à lever le voile sur LE grand tabou de notre époque ; elle fournit des outils concrets à ses lecteurs ; et elle aide à réfléchir à ce que nous nous refusons souvent à envisager... tant qu'il est temps ! Bertrand Ferrier a été repéré par le grand écrivain et éditeur Jean-Marie Laclavetine à l'occasion du Prix du jeune écrivain dont il a été lauréat en 1997. Depuis, il a écrit ou coécrit avec de nombreux auteurs une trentaine de livres en vingt-trois ans, dont Happy End (Le Rouergue), les Mémoires d'une femme de ménage (Grasset, 15 000 ex. vendus) et L'Homme qui jouait de l'orgue (Max Milo). Il a été bénévole puis formateur pour l'antenne de l'Association pour le développement des Soins Palliatifs (ASP) intervenant auprès du service de médecine interne de l'hôpital Bichat, à Paris. Il est docteur ès Lettres en Sorbonne, titulaire d'un DESS d'édition de Paris-XIII, titulaire des orgues de Saint-André de l'Europe à Paris et, va savoir pourquoi, chanteur.

08/2023

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Littérature française

Le smoking des orques

Un roman captivant, une enquête drôle et ironique dans les milieux des parcs aquatiques et de la mafia de la Côte Sébastien, documentariste en mal de projets et loser attachant, réussit à convaincre son producteur de l'envoyer à Nice en repérage pour un film sur les orques, ces prodigieux et fascinants cétacés. Mais le spectacle auquel il assiste à Océland tourne au désastre lorsqu'une vieille orque entraîne son dresseur Ludo au fond de la piscine. Ce dernier en réchappe grâce au seul courage de sa collègue May - à vrai dire aussi envoûtante aux yeux de Sébastien que les orques elles-mêmes - qui plonge pour le sauver. L'accident fait la une des journaux nationaux et relance le débat sur la condition des animaux dans les delphinariums. La mort suspecte de Ludo à l'hôpital, alors quasiment rétabli, ainsi que celle de son ami journaliste à La Provence vont convaincre Sébastien que le parc Océland baigne dans un milieu aussi saumâtre que l'eau de ses bassins. Depuis le couple qui dirige l'établissement (sorte de Balkany du Midi), jusqu'aux mafias de l'Est et du Proche-Orient, en passant par des rumeurs de sex-tapes dans le club de foot local : ça craint, c'est dangereux. Sébastien escomptait réaliser un film sur l'harmonie du vivant, le voilà entraîné dans le tourbillon de la grande chasse d'eau des basses-fosses humaines. Son enquête le mènera jusqu'au Grand Nord, sur les traces d'une famille d'orques, mais aussi au Canada où il retrouvera la mystérieuse May, qui pourrait bien détenir une clé essentielle de cette affaire... Avec verve et humour, Vincent Maillard nous entraîne dans l'univers de la télévision dont il dénonce les travers avec ironie, des parcs aquatiques qui révulsent par leur maltraitance animale, des orques qui éblouissent, et de la Mafia de la Côte, plus près de la beaufitude bling-bling que des gentlemen cambrioleurs. Le smoking, ce sont les orques qui le portent. Un roman riche et sonore qui ne laissera personne indemne, pas même le sommet de la République...

04/2023

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Droit comparé

Les partenariats public-privé dans la mondialisation juridique. Les modèles français et brésilien

Comment l'implantation d'un modèle promu par les organisations internationales les plus influentes se réalise-t-elle dans deux systèmes juridiques proches ? C'est à cette question que l'auteur entend répondre en analysant le partenariat public privé (PPP) introduit en 2004 par le Brésil et la France et inspiré du modèle Private Finance Initiative (PFI) britannique. Avec le recul d'une quinzaine d'années, l'auteur teste la résistance de ce modèle aux différentes pressions exercées par les ordres juridiques singuliers dans lesquels il évolue. Jalonné d'études de cas qu'il a pu rencontrer dans sa pratique, tels que l'édification du stade de football "Arena Pernambuco" pour la Coupe du monde 2014, l'auteur a enrichi sa connaissance empirique grâce à de nombreux projets comme la construction des lignes 4 et 6 du métro de São Paulo, de l'hôpital du "Subúrbio" en Bahia, du Tribunal de grande instance de Paris, du Stade de France ou du stade "Matmut Atlantique" de Bordeaux, dont il a pu rencontrer les acteurs clés aussi bien du côté "public" que "privé" . L'ouvrage met en évidence la nécessité d'adapter les modèles internationaux aux réalités institutionnelles de chacun des pays. En France, le PPP s'est développé envers et contre une volonté politique forte, qui a incité le législateur et le juge à corseter son régime. La jurisprudence s'est toutefois efforcée d'en sécuriser l'exécution par la limitation des contestations contentieuses. A l'opposé, l'accueil de ce modèle au Brésil s'est fait à bras ouverts compte tenu des opportunités qu'il promettait. Mais il a engendré le développement d'un système de garanties financières propre et onéreux, la présence d'une personne publique à l'opération contractuelle n'étant pas perçue comme un gage de sécurité dans l'écosystème brésilien. On constate que le modèle unique du PFI, diffusé par mimétisme, a bien dû s'acclimater aux particularités respectives de ces deux pays. La circulation du modèle de PPP en France et au Brésil se révèle alors imparfaite et souligne les limites de la globalisation juridique.

03/2021

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Actualité et médias

Tout citoyen est une personne. La France face aux défis de sa protection sociale

Affirmer que tout citoyen est une personne semble purement tautologique et pourtant... Quand le Comité Consultatif national d'éthique nous révèle frontalement ce que nous ne pouvions ignorer, en France nous reléguons nos personnes âgées, n'est-il pas temps de se ressaisir ? Or, dans nos vies quotidiennes, le grand-parent, même s'il est désorienté, a d'abord un nom, une histoire, un sourire qui le lie à ses proches, à ses voisins. Il est lui-même. Mais dans un couloir aux urgences de l'hôpital, dans la chambre d'un EHPAD ou même plus simplement devant un guichet administratif, le citoyen auquel on a ouvert des droits, l'usager, le patient certes citoyen, est-il encore vraiment une personne ? C'est là un autre des enseignements de la crise Covid-19. De l'éloignement des lieux de prise de décision naît un ressentiment tenace... Cette distance indicible et redoutable nous pousse au doute et à la colère... Nous avons pourtant cru sérieusement et sans état d'âme que le traitement collectif de questions strictement individuelles pouvait tenir lieu de réponse aux attentes sociales. Tout citoyen est une personne, unique, irremplaçable, non substituable, avec ses aspirations, ses choix, ses préférences auxquelles l'ubérisation peut donner l'illusion de répondre, à faible coût et en créant de nouvelles fractures au sein du corps social. Le hasard de la crise et de ses conséquences nous pousse à l'action. Nous venons de nous doter d'une 5e branche de protection sociale Autonomie. C'est une chance historique de transformation de notre système de protection sociale, pour faire de lui un modèle tout à la fois solidaire et personnaliste, ouvert à tous, quels que soient l'âge, les fragilités ou les accidents qui marquent une vie... Cette chance, saisissons-la, maintenant ! L'auteure, par sa connaissance de notre système de protection sociale, par son expérience politique et son engagement militant, propose de revisiter les causes de nos fractures sociales, d'explorer de nouvelles voies de réforme et d'investir dans la transformation de l'action publique.

08/2020

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Littérature française

La comedie humaine melmoth reconcilie. Melmoth reconcilie

" Il est une nature d'hommes que la Civilisation obtient dans le Règne Social, comme les fleuristes créent dans le Règne végétal par l'éducation de la serre, une espèce hybride qu'ils ne peuvent reproduire ni par semis, ni par bouture. Cet homme est un caissier, véritable produit anthropomorphe, arrosé par les idées religieuses, maintenu par la guillotine, ébranché par le vice, et qui pousse à un troisième étage entre une femme estimable et des enfants ennuyeux. Le nombre des caissiers à Paris sera toujours un problème pour le physiologiste. A-t-on jamais compris les termes de la proposition dont un caissier est l'X connu ? Trouver un homme qui soit sans cesse en présence de la fortune comme un chat devant une souris en cage ? Trouver un homme qui ait la propriété de rester assis sur un fauteuil de canne, dans une loge grillagée, sans avoir plus de pas à y faire que n'en a dans sa cabine un lieutenant de vaisseau, pendant les sept huitièmes de l'année et durant sept à huit heures par jour ? Trouver un homme qui ne s'ankylose à ce métier ni les genoux ni les apophyses du bassin ? Un homme qui ait assez de grandeur pour être petit ? Un homme qui puisse se dégoûter de l'argent à force d'en manier ? Demandez ce produit à quelque Religion, à quelque Morale, à quelque Collège, à quelque Institution que ce soit, et donnez-leur Paris, cette ville aux tentations, cette succursale de l'Enfer, comme le milieu dans lequel sera planté le caissier ? Eh ! bien, les Religions défileront l'une après l'autre, les Collèges, les Institutions, les Morales, toutes les grandes et les petites Lois humaines viendront à vous comme vient un ami intime auquel vous demandez un billet de mille francs. Elles auront un air de deuil, elles se grimeront, elles vous montreront la guillotine, comme votre ami vous indiquera la demeure de l'usurier, l'une des cent portes de l'hôpital. Néanmoins, la nature morale a ses caprices, elle se per- met de faire çà et là d'honnêtes gens et des caissiers... ".

02/2023

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Littérature étrangère

Les Années à rebours

Messine, années 1970. Aurora est l'aînée d'une fratrie de six enfants. Père fasciste et mère transparente. Timide derrière ses lunettes à grosse monture, elle est la meilleure de la classe. Giovanni, lui, est le dernier d'une famille de communistes. Père avocat reconnu, mère agile aux fourneaux. Impétueux et charismatique, il est nul en classe mais rêve de faire la révolution. C'est à la fac de philo que les deux se rencontrent. Première passion, escapades sur l'Etna, et très vite un mariage accepté contre toute attente par la famille. D'autant qu'Aurora est enceinte. . . Les Brigate Rosse commencent à faire parler d'elles et, le soir, les jeunes mariés refont le monde avec leurs camarades d'utopie. Giovanni veut toujours vivre plus que ce que l'existence lui offre et fomente un attentat en rêvant de se faire emprisonner pour pouvoir marquer l'Histoire. Mais son attentat passe inaperçu et c'est en se droguant qu'il pallie ses frustrations de révolutionnaire raté. Avant la naissance de Mara, un fossé se creuse entre Aurora et Giovanni. Aurora devient institutrice, élève sa fille seule, entre deux apparitions de son mari-fantôme. Giovanni à la dérive est envoyé par son père à Milan, pour travailler dans un cabinet d'avocat, mais il se drogue plus que jamais. À son retour en Sicile, il passe plusieurs mois dans une communauté installée dans la campagne et retrouve une certaine sérénité, tandis qu'Aurora s'est décidée à reprendre une thèse. Mara est leur trait d'union, et leur donne la force de continuer. Enfin abstinent, Giovanni découvre qu'il est séropositif. Il vit le dernier été de sa vie avec sa fille de dix ans à peine, qu'il aime du mieux qu'il peut avant de mourir sur un lit d'hôpital de Messine, auprès d'Aurora. Simple et universel, ce roman est l'histoire d'un couple ancrée dans la réalité d'une époque - les années de plomb, l'invasion de la drogue, la désillusion des années 1980, le fléau du sida.

10/2016

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Bretagne

L'espoir sur le rivage [EDITION EN GROS CARACTERES

Quitter tout, un mari violent, une vie suspendue, une belle maison en Normandie pour un destin choisi, façonné de passion, d'exigence. Et de belles rencontres. Tel est le parcours d'Auréliane, la quarantaine cabossée, qui renaît aux jours, en Bretagne, grâce à son métier lié à la mer... A trente-sept ans, promise à un bel avenir, diplômée de biologie marine, Auréliane a pourtant tout abandonné à la demande de son mari Fabien, prospère entrepreneur normand, pour vivre dans une superbe maison en bord de mer près du Havre. En apparence, Auréliane a tout pour être heureuse... Mais un matin, elle se retrouve à l'hôpital, cassée de partout, incapable de se souvenir de sa "malencontreuse chute dans l'escalier". Auréliane est victime de violences conjugales mais depuis des années pratique le déni. Une émission de Thalassa va cependant raviver la flamme de son ancienne passion pour la mer, et surtout refaire émerger le rêve de sa vie : la création d'une entreprise vouée à l'exploitation alimentaire des algues. Elle ne doute pas un instant que son mari va l'encourager. Elle y voit un renouveau pour son couple, une autre vie... Fabien ne lui a-t-il pas demandé pardon et proposé de l'emmener à Roscoff. Après quelques jours sur la côte bretonne, humiliations et coups alternent à nouveau avec réconciliations et cadeaux démesurés. Les rêves d'Auréliane sont une fois encore mis de côté. Mais lorsque, quelques mois plus tard, elle se retrouve enceinte, une ultime scène de violence la pousse à fuir en pleine nuit. Direction la Bretagne, Roscoff et le penty de sa grand-mère. Pour l'enfant qu'elle porte, plus question de se laisser aller. Auréliane va retrousser ses manches, créer son entreprise et surtout ne plus jamais subir. Certes, il lui faudra commencer au bas de l'échelle, mais elle va croiser l'amitié, les coups de main inattendus, la solidarité, un cuisinier très inventif, tout un monde prêt à suivre la belle blonde que l'on croyait fragile. Reste Fabien qui n'est pas décidé pour autant à laisser échapper... sa proie.

06/2023

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Football

Le monde entre les mains

Ce livre est une autobiographie, l'exposé sans fard du destin d'exception d'un sportif singulier. Recordman des sélections en équipe de France (145), du nombre de capitanats, champion du monde 2018, Hugo Lloris est depuis plus de dix ans l'une des personnalités préférées des Français. Distingué des autres footballeurs par son armure de gardien, un maillot différent, des gants, d'autres règles, il est un champion profondément populaire. Il a connu toutes les années décisives de l'équipe de France : le temps du scandale, en 2010, avec la fameuse grève de Knysna pendant la Coupe du monde en Afrique du Sud, une affaire d'Etat qui avait failli faire exploser le football français, et les jours de gloire, avec deux finales de Coupe du monde, une gagnée, en 2018, l'autre perdue, en 2022. En 2018, l'équipe de France est devenue championne du monde grâce à ses arrêts, face à l'Argentine, l'Uruguay et la Belgique. Il a porté le maillot bleu pendant plus de quatorze ans, et en tant que capitaine, a été le témoin de tout ce que l'on sait, un peu, et de ce que l'on ignore, beaucoup. En club, il a débuté à Nice, sa ville natale, où il a joué le lendemain de la mort de sa mère, alors qu'il avait 20 ans, puis il a grandi à Lyon, avant de rejoindre l'Angleterre et Tottenham, pendant onze ans. S'il a une image lisse et mesurée, la réalité est bouillonnante. C'est un homme de contrastes, sage... Et fou à la fois, comme le sont un peu tous les gardiens. C'est aussi un homme qui connaît son rôle, et son pouvoir : pendant la Coupe du monde 2022, il se branchait deux fois par semaine avec les enfants malades de l'hôpital de Lenval, à Nice, pour parler du match qui venait de se jouer, ou qui arrivait. Celui que l'on considère comme l'un des meilleurs gardiens de sa génération est un joueur rare et atypique, façonné par une histoire personnelle qu'il partage sans détour ni compromis. Livre écrit avec la collaboration de Vincent Duluc.

06/2024

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Récits de voyage

Médecin du large. Des grandes courses à la croisière

Médecin ou marin ? Heureux qui, comme Jean-Yves Chauve, a évité de choisir et su concilier l'amour de la mer avec une vie professionnelle trépidante. Le petit Jean-Yves, originaire de Poitiers, pratique déjà la voile sur les eaux de la Vienne et à La Baule, puis les stages aux Glénans donnent à l'adolescent le goût du large. Ensuite, le jeune docteur Chauve exerce à l'hôpital de Saint-Nazaire tout en construisant un voilier avec son épouse. Après un an de navigation autour de l'Europe, il consacre un premier livre à la médecine de bord. Après avoir trouvé à Pornichet un port d'attache pour le domicile flottant de sa famille, plusieurs mois par an Jean-Yves Chauve troque sa blouse blanche contre son ciré et part sillonner l'océan avec femme et enfants. Cette belle somme d'énergie et de compétences le conduit à se voir confier l'assistance médicale de la Solitaire du Figaro en 1987 et durant vingt-huit autres étés. En 1989, il devient également le médecin du premier Vendée Globe dont il a assuré depuis la sécurité de toutes les éditions. Est-ce le marin ou le médecin qui veille 24 heures sur 24 jusqu'à l'arrivée du dernier concurrent, accomplissant ainsi le tour du monde tous les quatre ans ? Il ne se contente d'ailleurs pas de prêter une oreille attentive à la santé des skippeurs, il donne aussi de la voix pour les tenir éveillés avec les parodies et les quiz érudits de sa Radio Toubib Free. Pas une course au large, avec son lot d'incidents plus ou moins dramatiques, qui n'ait illustré l'importance de la formation des navigateurs aux premiers secours, à la téléconsultation et la gestion du sommeil, promue par Jean-Yves Chauve. C'est aujourd'hui l'ensemble de la communauté navigante, amoureuse de la vie sur l'eau, qui profite de son expérience, notamment à travers l'association Sail The World qu'il a contribué à créer. Il n'est pourtant pas nécessaire d'avoir le pied marin pour se laisser embarquer par le récit d'une existence aussi riche d'aventures.

05/2024

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Droit constitutionnel

Le droit public interne face aux spécificités du nucléaire civil

Le thème du nucléaire est l'un des plus clivants dans le débat public. L'étude que propose cet ouvrage est celle des règles régissant le fonctionnement de l'Etat, telles qu'elles s'appliquent à l'électronucléaire ou qu'elles prennent en compte ses enjeux si particuliers. Les contributions, toutes rédigées par des spécialistes de droit public, devraient conduire le lecteur à mieux comprendre le droit applicable au nucléaire civil français. Cet ouvrage est la publication augmentée des actes d'un colloque qui s'est déroulé en deux parties. Le 10 février 2021, à l'Université de Bordeaux, le CERCCLE (Centre d'Etudes et de Recherches Comparatives sur les Constitutions, les Libertés et l'Etat) a organisé une première séance de réflexion sur la manière dont le droit constitutionnel peut s'adapter aux spécificités du nucléaire civil. Il s'est alors agi de voir comment les décisions sont prises au sommet de l'Etat, en étudiant les liens entre l'Autorité de sûreté nucléaire et le Gouvernement, le rôle du Président de la République, et en évaluant la possibilité de recourir au référendum. L'étude s'est ensuite focalisée sur la manière dont ces décisions peuvent être contrôlées par le Parlement, le Conseil constitutionnel et la Cour des comptes. Le 3 mars 2021, à l'Ecole de droit de l'Université Clermont Auvergne, le CMH (Centre Michel de l'Hospital) s'est interrogé sur la façon dont le droit administratif fait lui aussi face aux particularités du nucléaire civil (au regard de la démocratie locale, de la protection de l'environnement, des lois du service public, ou du recours à des prestataires et à la sous-traitance), puis sur les enjeux qu'il devra prendre en compte dans ce domaine (démantèlement des centrales nucléaires, sécurité des installations et financement public de la filière).

11/2022

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Littérature française

Lady Day. Histoire d'amours

Ce roman est bâti autour du personnage de la plus grande chanteuse de l'histoire de la musique afro-américaine au xxe siècle, née, selon les documents officiels, le 14 février 1915 au General Hospital de Philadelphie, et que l'on connaîtra successivement sous les noms d'Eleanor (ou Eleanora) Fagan, Gough, Fagan encore, puis Eleanor Halliday et enfin Billie Holiday. Comme dans Louie, Chet et Charlie, l'histoire que je raconte s'inspire d'événements réels, librement interprétés et mis en scène : c'est-à-dire filtrés par l'imagination et composés entre eux en fonction d'un projet littéraire qui ne vise pas en priorité la reconstitution des faits, d'ailleurs incertains en bien des cas, au terme des nombreuses enquêtes menées jusqu'ici. La plupart des personnages que je convoque dans ce livre ont existé. En revanche, à l'exception de quelques rares phrases qui furent effectivement prononcées, l'ensemble des propos tenus ou cités par eux dans leurs monologues intérieurs est de pure fiction (ce qui ne signifie pas de pur arbitraire), comme les tempéraments et les caractères auxquels ils renvoient. Cette histoire commence à New York, le 19 mars 1959, quatre mois, presque jour pour jour, avant la mort de l'héroïne. On enterrait ce jour-là l'homme avec qui, parmi tous ceux qu'elle rencontra, elle entretint les relations les plus innocentes et les plus énigmatiques, les plus profondes et les plus désincarnées : le " Président " des saxophonistes ténors, Lester Young. Huit jours plus tôt, le 11 mars, elle avait participé à l'ultime séance d'enregistrement de sa fertile carrière avec l'un de ses très fidèles partenaires, 1e trompettiste Harry Edison, et ils avaient gravé, entre autres, une version du standard There'll Be Some Changes Made : " Quelques changements vont se produire ".

08/2005

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Musique, danse

Johnny interdit

"Notre couple a tout vécu. Nous sommes indestructibles", répète à l'envi Laeticia Hallyday, fraîchement nommée directrice artistique pour promouvoir l'image de Johnny. Derrière l'icône indestructible - plus de cinquante ans de carrière au top - le rôle capital de Laeticia - vingt ans de mariage - émerge enfin des coulisses ; le fameux "backstage". Il est loin le temps où la petite Shirley Temple à la française, un rien timide, le cheveu frisé, un minois d'ado prolongé, faisait battre les coeurs aux premières heures de leur mariage. En quelques années, l'épouse discrète s'est affirmée en véritable femme de pouvoir. Elle a su remplacer l'ancien entourage de l'éternelle " idole " par tout ce que la capitale et autres "fashions cities" compte, aujourd'hui, de prescripteurs de tendances. A l'instar de Victoria et David Beckham, Johnny et Laeticia sont devenus un "Power Couple". Ils sont incontournables au menu des soirées branchées de Paris, Saint Barth, Los Angeles ou Cochella. Un tour de force - grâce à elle - pour l'éternel rocker. "She is the boss", dit-on désormais de Laeticia, d'un air entendu. Ou complice... Gilles Lhote a partagé, trente ans durant, les galas et même les galères de Johnny. Mieux que quiconque, il a vu se construire la figure de proue balayant les gloires éphémères. Mieux que quiconque encore, il a vu grandir et décrypte le rôle de Laeticia à ses côtés. Grand témoin de scènes et de coulisses, Gilles Lhote retrace, dans Johnny Interdit, les deux décennies de cette histoire d'amour aussi solide que le rock. Y défilent ses flamboyances, ses déchirures, ses ruptures... Et même la mort que Johnny frôla après un coma de trois semaines au Cedar Sinaï Hospital, à Los Angeles. Un livre différent, bien sûr... Avant tout, une plongée intime dans l'univers - parfois - secret du couple.

11/2016

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Histoire de France

Dieu en ses royaumes. Une histoire des guerres de religion

Alors que surgit aujourd'hui un désir messianique de faire régner par la violence une Loi divine transcendant les lois civiles, n'est-il pas utile de faire retour sur une séquence historique au cours de laquelle la France subit, du fait de la montée en force d'exclusivismes religieux, une longue succession d'atrocités et de massacres ? Tel est le projet qui anime Dieu en ses Royaumes. Au commencement du XVIe siècle, il y eut le tragique d'une grande peur de la damnation face à un Dieu toujours plus distant et menaçant. La fin des Temps approchait et chacun devait se préparer au face-à-face imminent avec le Christ. Puis vint l'instant libératoire de l'Evangile restitué, quand Calvin proposa aux fidèles de vivre dans une «bonne crainte» de Dieu rompant avec l'angoisse du salut. De sanglantes guerres opposèrent alors à partir de 1562 «papistes» et «huguenots» dans la violence extrême d'une lutte entre hantise eschatologique et désangoissement messianique. Le pouvoir monarchique tenta d'entraver la crise en se réappropriant la mission providentielle de maintien d'un ordre de paix civile. Dieu en ses royaumes raconte donc l'histoire d'un second grand conflit, qui mit aux prises les rêves apocalyptiques des catholiques intransigeants avec l'utopie d'un roi Christ. Mais Michel de L'Hospital, Catherine de Médicis, Charles IX et Henri III rencontrèrent l'échec lors du massacre de la Saint-Barthélemy et du régicide de 1589. Toute tragédie a une fin : à travers l'exaltation de la figure d'Henri IV guidant ses sujets vers un nouvel âge d'or fut légitimée la nécessité d'un vivre ensemble dans les libertés de conscience et de culte.

04/2015

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Lecture 6-9 ans

La scène aux ados. Tome 2

Les 15 volumes disponibles de La scène aux ados regroupent une centaine de pièces originales d'environ 30 minutes, jouables notamment par des groupes d'adolescents et de jeunes adultes. Ils favorisent aussi le plaisir de lire le théâtre à l'école. Certaines pièces (convenant à tous les comédiens et publics) ont par ailleurs, adaptées ou non, fait l'objet de créations amateures et professionnelles. Le présent volume vous propose : Bienvenue sur la terre (Luc Malghem) – Faut-il que les cloches de l'église du village sonnent la nuit ? Le débat est vif. Que dire alors du projet de création d'un centre pour candidats réfugiés ? Et du coq de La Monette qui a disparu alors qu'un étranger rode pour chercher du boulot ? Une jolie pagaille, Madame ! La pelle, le seau et le râteau (Jean-Yves Picq) – Que faire quand on a pour consigne de refaire le monde avec une pelle, un seau et un râteau... et que personne n'a prévu le sable ? A moins que les autres ne l'aient volé... ces autres qui arrivent avec le même désir de refaire le monde, réclamant outils et sable. Les petits grands (Jean-Marie Piemme) – Sonia, Vanessa, Ludo, Grégory... des adolescents avec leurs tracas quotidiens. Vanessa est anorexique, Wil veut gagner de l'argent en faisant payer les baisers de Miriam, quitte à la forcer un peu... Ludo, lui, décide de fuguer ; tous essayent de le comprendre. En voiture Simone (Luc Tartar) – Simone vient de se faire renverser par une voiture. L'ambulance la conduit à l'hôpital où le verdict tombe comme un couperet : coma. Les cinq... pardon les six sens de Simone décident alors de tout mettre en oeuvre pour lui redonner goût à la vie. Se relèvera-t-elle ? Tout le monde connaît Bob Marley (Bruno Verbrugge) – Tout le monde connaît Bob Marley, c'est une évidence, mais tout le monde ne sait pas qu'il a eu un nombre impressionnant d'enfants. Que deviendraient le monde si les Marley créaient leur propre secte et prenaient le pouvoir ? Une belle allégorie ! En attendant la fin de l'orage (Danielle Vioux) – Un bombardement a provoqué la destruction d'une école. Enfermés dans les sous-sols, des adolescents s'organisent lentement ; Des amitiés se tissent, des règles s'établissent et des conflits naissent. La vie en miniature.

11/2019

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Histoire de France

UNE SINGULIERE FAMILLE. Jacques Necker, Suzanne Necker et Germaine de Staël

" Tous trois à genoux, en constante adoration les uns des autres. " Ainsi Napoléon Ier a-t-il décrit Jacques et Suzanne Necker et leur fille Germaine, les yeux évidemment fixés sur cette insupportable Madame de Staël qu'il poursuivit de sa haine. Celle-ci a revendiqué hautement cette " adoration familiale " : " Je laisserai donc dire à qui se plaira dans cette observation bien gaie à côté de la mort que nous sommes une famille qui nous louons les uns les autres. Oui, nous nous sommes aimés, nous avons eu besoin de le dire, et, dédaignant de jamais repousser les attaques de nos ennemis, de faire usage de notre talent contre eux, nous leur- avons opposé un ferme sentiment d'élévation et de fierté. " " Singulière famille que la nôtre ", assurait de soit côté Jacques Necker, et sa fille ajoutait : " Singulière peut-être, mais qu'il lui soit permis de rester telle ; la foule ne se presse pas dans la voie qu'elle a choisie. " C'est cette fière famille que ce livre évoque. Jacques Necker, trois fois ministre de Louis XVI - et deux fois congédié - idolâtré par les Français en Juillet 1789 parce qu'il leur semblait le symbole de la liberté, est entré dans l'histoire, exalté par les uns, vilipendé par les autres. Sa femme Suzanne, qui tint avant la Révolution un salon très influent et fonda l'hôpital qui porte toujours son nom, fut une épouse dévouée corps et âme à l'homme qu'elle adorait, et la mère trop rigide d'une fille trop douée. Quant à Germaine, elle a conquis la gloire par son œuvre littéraire, par ses amours, par son courage, par cet exaltation du cœur et de l'esprit dont elle demeure un extraordinaire exemple. Tous trois, ils ont vécu la plume à la main. Tous trois ont eu le culte de la vertu, même s'ils ne l'ont pas toujours vue de la même façon. Tous trois ont aimé Dieu, l'amour, l'amitié, la liberté - qui ne devait, pour eux, jamais se séparer de la modération - et encore la mélancolie et le désespoir et aussi toutes les images de la mort. Tous trois se prêtèrent mutuellement du génie. Tous trois, ils ont rêvé d'incarner la noblesse de l'âme et la grandeur de l'esprit.

04/1999

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Littérature étrangère

Quand je sortirai d'ici

Prisonnier de son lit d’hôpital, Eulalio Montenegro d’Assumpçao se confronte à la vie passée. La présence d’une infirmière, de sa fille ou de sa mère, entretient en lui le besoin d’explorer des souvenirs qui s’entrechoquent. Son grand-père était une figure politique centrale du Brésil. Son père importait du matériel militaire de France, pays fantasmé où le jeune Eulalio avait pu découvrir les plaisirs de la chair. Mais cette vision de l’héritage familial se nuance au fil de la mémoire qui évolue, laissant place au doute : est-ce un mari trompé ou bien des opposants politiques qui ont froidement abattu son père ? A la mort de ce dernier, il rencontre sa future épouse, Mathilde. C’est sa propre légitimité publique qu’il doit alors affirmer. Il tente de multiplier les rencontres mondaines pour trouver une place dans la dynastie Assumpçao. La confiance en ses proches s’épuise au fil de ses échecs, et c’est bientôt la jalousie qui le gagne, une jalousie excessive, presque démente: Mathilde semble plus à l’aise que son mari au contact d’hommes qui ont parcouru le monde entier, et qu’elle fréquente maintenant sans lui. Les crises se multipliant, elle finit par disparaître. Eulalio n’apprendra sa mort que des années plus tard. Il élève donc seul sa fille qui se marie finalement avec un Italien fortuné. Empêtré dans de périlleuses affaires, il finit par dilapider tout son argent et abandonne femme et enfant. Le petit-fils du narrateur grandit ainsi dans ce Brésil de « nouveaux riches » et s’enfonce progressivement dans la criminalité. Eulalio est dépassé, il essaie de s’accrocher au réel, mais il n’y a que la mémoire de sa famille qui le maintient dans le flux continu de ses paroles. D’une plume rythmée et colorée, Chico Buarque nous plonge dans les méandres d’un esprit hanté par les fantômes familiaux. Au seuil de la mort, les figures se confondent en une ronde angoissée et nous conduisent à interroger le mouvement de l’histoire. Le présent se dissout face à l’usure du temps. L’hérédité, au centre du roman, s’exprime dans toute son ambiguïté. Ce texte intense examine la mémoire d’un homme compressé par la généalogie et celle de toute la nation brésilienne. Traduit du portugais (Brésil) par Geneviève Leibrich.

01/2012

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Religion

Padre Pio. Miracles et politique à l'âge laïc

Le 20 septembre 1918, dans le couvent du petit village de San Giovanni Rotondo, un frère capucin en prière découvre les stigmates de la crucifixion de Jésus inscrits sur ses mains. A partir de ce seul commencement, Sergio Luzzatto déploie une enquête extraordinaire : sur l'ordre mineur des Capucins qui tenait enfin, face aux Franciscain, son heure de gloire ; sur les Pouilles, région retardataire, saignée à blanc par la Première Guerre mondiale d'où sont revenus des survivants aux corps mutilés par les stigmates de technologies guerrières et que les nationalistes transforment en preuves du devenir christique de la nation ; sur la violence sociale dans la région qui très vite opposa les ouvriers agricoles occupant les terres aux grands propriétaires qui lancèrent contre eux un des premiers faisceaux de Mussolini au prix du plus grand massacre de militants socialistes ; sur l'alliance entre le cléricalisme et le fascisme qui se noue alors et le pilier sera l'université catholique du Sacré-Coeur, laquelle des décennies durant disputera de la vérité des excroissances surnaturelles de Saint François et des doutes suscités par les plaies de Padre Pio, creusées peut-être par de l'acide ; sur la présence dans l'entourage du saint de hiérarques fascistes, tour à tour chantres du Duce puis, passé la chute du régime, biographes autorisés du moine à qui d'autres offrent un hôpital avec l'argent du marché noir dans le Paris de l'Occupation ; sur la reconquête catholique de la société italienne après-guerre avec l'explosion du culte du Padre portée par la presse magazine ; sur la christologie et la définition de ce qu'est l'Eglise selon Jean XXIII, hostile au culte du capucin, et selon Jean-Paul II qui le canonisera ; sur la place somme toute de ce capucin dans la longue chaîne qui voit, depuis la Contre-Réforme catholique, l'Eglise répondre par une surenchère à la demande de liturgies rassurantes, de cultes protecteurs et d'analgésiques sociaux. Voici le très grand livre sur la manière dont l'historien-anthropologue doit parler de la sainteté à l'âge laïc : les stigmates - vrais ou faux, là n'est pas la question - d'un individu sanctifié disent moins de lui que du monde alentour, des attentes, du besoin de croire, de l'angoisse des intercessions.

09/2013

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Littérature française

OEUVRES COMPLETES. Tome 19

Cette fabuleuse entreprise : la reconquête de son propre moi, dont le lent cheminement a pu se lire dans des centaines et des centaines de pages quotidiennes, il semble, en décembre 1945, qu'elle est achevée. L'oppression religieuse s'est éloignée. De la lutte incessante menée pour s'en défaire demeure une vigilance sardonique dont les effets dévastateurs vont désormais s'opposer à toute emprise métaphysique. L'écriture s'est transformée jusque dans sa matérialité. Elle n'offre plus les lignes sages, appliquées, des premiers cahiers. Plus large, plus rapide, comme libérée, elle s'entremêle maintenant de signes et de dessins. Pourtant, en ce début de 1946, où Antonin Artaud s'alarme de voir ne pas paraître les Lettres de Rodez, où il redoute que par là même ne se prolonge sa mise à l'écart, c'est, après la période explosive, presque euphorique, d'une communication qu'il avait cru pouvoir retrouver, le repliement dans la solitude et, de nouveau, le débat s'intériorise. Il se déplace aussi et, de plus en plus, le corps va en être le centre : "le corps inamovible de M ? Antonin Artaud vivant dont on a cent fois dépecé des duplicata arrachés et qui n'a cessé de rester vivant et lui-même contre toutes les formes qu'on lui prenait". Antonin Artaud ne cessera plus de dénoncer l'inaptitude à la vie du corps dont l'homme dispose, ce corps défectueux, aux fonctions dangereusement séparées, à la sexualité désaccordée, au mode d'engendrement désastreux. Son indispensable réfection va devenir l'un des mythes symboliques dominants de ses textes futurs. C'est d'ailleurs pendant ces mois-là qu'apparaissent dans les cahiers les principaux thèmes qui se développeront après sa sortie de l'hôpital psychiatrique : la véritable identité de l'homme crucifié au Golgotha, le reniement du baptême, la géographie des envoûtements destinés à fermer la bouche aux consciences lucides, le rôle de la sexualité dans ces ondes perverses qui partent de lieux dispersés sur toute la terre, l'émeute qui s'est déclarée à Dublin autour de sa personne et de sa canne, les raisons profondes de son internement, son refus enfin de disparaître : "Je ne suis pas celui qui a fixé de disparaître sans laisser de traces sur la terre. Je ferai au contraire disparaître la terre avant de m'en aller".

02/1984

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Littérature étrangère

Le temps des vrais bonheurs

Aruna, une jeune femme d'origine bengali, vient de décider de quitter Londres, ainsi que son mari, et de rentrer à Singapour. Le déclencheur ? Les vers d'un poète bengali : "Il est temps de cesser le combat et de rentrer à la maison". Son combat, c'était vivre à cent à l'heure, refuser son traitement médical pour troubles psychologiques, et boire, fumer, faire l'amour sont devenus ses addictions, plus douces que d'autres par le passé. Désormais, cesser de se battre et rentrer. Trouver l'apaisement, même si c'est un peu vivre à moitié. Et rentrer, même s'il est toujours plus facile de fuir. Hari Hassan est en fin de vie à l'hôpital de Kuala Lumpur. Immobilisé sur son lit, il dépend des infirmières pour tout, et souhaiterait qu'on le laisse partir. Lourd de remords, Hassan se souvient. De la guerre fratricide et de la partition entre l'Inde et le Pakistan. De la seule femme qu'il ait jamais aimée, avec laquelle il n'a pu se marier : il n'a jamais su ce qu'était devenue leur fille, qui devait être adoptée. Alors que lui-même a épousé plus tard une femme qu'il n'aimait pas, et dont il a eu un fils, Jazz. Hassan trouve qu'il est temps de cesser le combat et de rentrer à la maison, lui aussi : faire la paix, que son fils Jazz lui pardonne et le laisse partir. Jazz vit à Singapour. Travail logement partenaire : il peut cocher chaque case, et aurait donc tout pour être heureux ? Mais il n'a pas oublié Aruna, son double, sa soeur, sa petite amie, son amie pour la vie. Inséparables depuis leurs douze ans jusqu'à ce qu'elle disparaisse du jour au lendemain, deux ans plus tôt. Jazz a toujours su qu'elle finirait par rentrer chez elle. Mais sait-elle seulement où c'est, chez elle ? En trois jours et trois nuits, les tragédies ordinaires se nouent et se dénouent, comme si l'on retournait une boule à neige sur chaque métropole, faisant tourbillonner les regrets et les espoirs au milieu des préoccupations quotidiennes. Jusqu'à ce que la neige se dépose, et que l'on puisse décider de garder une chance de goûter au bonheur, et de vivre.

06/2014

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Littérature étrangère

Orphelins

" Auteur catholique, Charles D'Ambrosio est traduit pour la première fois en France. Deux recueils, Le Musée des poissons morts et Orphelins, révèlent une voix et un talent nouveau. " Bruno de Cessole, Valeurs actuelles. Considéré aux Etats-Unis comme l'un des maîtres contemporains de la nouvelle, Charles D'Ambrosio révèle à travers ces textes, publiés dans la presse américaine, l'ampleur de son talent, exprimant la singularité de son univers et de sa démarche. Enquête journalistique, méditation littéraire, Orphelins pose avant tout un regard sur le monde qui ouvre au lecteur un véritable espace de liberté. De la mort de l'un de ses frères à la visite dantesque d'un orphelinat en Russie en passant par la violence ordinaire aux Etats-Unis, ce sont autant de réflexions passionnantes, où l'intime rejoint l'universel, que nous fait partager Charles D'Ambrosio. "Une écriture à la fois sombre et intense, élégante et complexe". Le Monde. "Charles D'Ambrosio possède la faculté très rare de mettre sous les yeux de son lecteur la banalité telle qu'il ne l'avait jamais vue". Raphaëlle Rérolle, Le Monde des livres. "Une écriture magnifique, un sens du détail d'une justesse exceptionnelle". Marie-Claire. "Drôle, lumineux, joyeux, d'un humour jamais assez noir pour céder le pas au cynisme" A. P. , Chronic'Art. "Derrière la très grande variété des personnages et des lieux - de l'orphelinat russe aux fermes de l'Iowa, de la boutique de Seattle à l'hôpital psychiatrique de Manhattan -, on retrouve chez D'Ambrosio une même densité, un même travail sur la langue propre à atteindre l'autre, une curiosité qui ne croit plus, depuis longtemps, à l'anodin. [... ] Des lambeaux du quotidien naissent des histoires fortes tant le talent de Charles D'ambrosio, loué aussi bien par la critique que par ses pairs Jim Morrisson ou Jay McInnerney, capte l'instant décisif où la vie prend un sens ou le perd. " La Quinzaine littéraire. " Charles D'Ambrosio aura été cette année l'auteur américain le plus encensé par la critique. " Libération. " Voilà, décidément, un accent et un talent nouveaux. " Bruno de Cessole, Valeurs actuelles. " Que ce soit dans la fiction ou dans le témoignage, on retrouve ce même sens du portrait, cette même humanité qui ne se vautre jamais dans la complaisance misérabiliste. " Baptiste Liger, Lire.

05/2007

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Poésie

Ceux que l'on oublie difficilement. Précédé de Fumées

Le soir du 23 juin 1908 Takuboku entre dans une période de création exceptionnelle : "La nuit dernière, écrit-il dans son journal, j'ai commencé d'écrire des tankas avant d'aller me coucher. Mon enthousiasme s'est accru d'heure en heure et j'ai écrit toute la nuit. A l'aube j'ai été me promener dans le cimetière du temple d'Honmyoji, ce qui m'a beaucoup rafraîchi. Mon enthousiasme a continué, et j ai composé plus de 120 tankas depuis hier soir jusqu à 11 h ce matin." Le lendemain il note encore : "Dans ma tête tout est tanka. Tout ce que je vois et tout ce que j'entends devient tanka. Aujourd'hui j'ai composé 141 tankas jusqu'à 2 h du matin. Quarante d'entre eux concernent mes parents. En les écrivant, j'étais en larmes." Beaucoup des tankas écrits durant ces moments seront repris dans les deux ensembles ici publiés, parus à l'automne 1910, notamment : "Je murmure mon nom / comment revenir aux larmes / de mes quatorze ans." Trois mois plus tard, le 9 janvier 1911, Takuboku écrit à l'un de ses anciens camarades de collège, Fukashi Segawa : "Cela ne me gêne pas si pendant des jours ou des mois je n'ai pas envie d'écrire des tankas. Cela me laisse indifférent. Mais, parce que je suis obligé de mener une vie quotidienne insatisfaisante, il devient souvent impératif de chercher la preuve de mon existence en devenant conscient de mon moi à chaque instant. C'est à ces moments-là que j'écris des tankas. Je me console un peu moi-même en changeant le moi en mots et en les lisant. [...] Tu vois, même si j'écris maintenant des tankas, je souhaite devenir un homme qui n'a pas besoin d'en écrire." Le 4 février suivant, il est admis à l'hôpital universitaire de Tokyo pour une péritonite chronique liée à la tuberculose qui l'emportera. Durant les douze mois qu'il lui reste à vivre, il écrit le Jouet triste. "J'écris des tankas, avait-il noté, parce que j'aime la vie. J'écris des tankas parce que je m'aime plus que toute chose. Certes le tanka mourra. Je ne veux pas faire de la théorie, il s'effondrera de l'intérieur. Mais il ne mourra pas d'ici longtemps encore."

11/2017

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Théâtre - Pièces

La Sainte-Recommence. Pièce en un acte

Une maman attentive s'occupe de son fils quadragénaire : elle le loge, lui prépare à manger, veille à ce qu'il prenne son traitement, respecte ses routines et le dissuade efficacement de quitter ce cocon rassurant. Le monde extérieur est tellement menaçant... L'alternative aux routines semble être la crise, alors la mère et le fils planquent leurs fragilités sous la force de l'habitude. Ils parlent et déparlent, les rôles flottent, la logique s'estompe, mais les deux s'en tiennent à un salvateur bon sens : pour que rien ne change, il faut que rien ne change. Autrement dit, il faut que tous les jours on fête la Sainte-Recommence ! Pour l'instant, ça tient. Avec cette pièce en un acte, au décor minimaliste, Emmanuel Venet nous plonge au coeur d'un huis-clos entre deux êtres cabossés qui poursuivent un simulacre de dialogue dans lequel les mots, comme frappés d'insignifiance, servent la logique aliénante de la routine en oubliant la potentialité libératrice de la parole. Pour avoir longtemps exercé la psychiatrie à l'hôpital public, Emmanuel Venet a fréquenté de près la folie – celle des patients comme celles des institutions – et son inspiration ne peut complètement s'abstraire de cette expérience bouleversante, à bien des égards. "La Sainte-Recommence" s'ajoute à une série de proses littéraires nourries de ce parcours : "Ferdière, psychiatre d'Antonin Artaud" (Verdier 2006) ; "Plaise au tribunal" (La Fosse aux ours 2017) ; "Observations en trois lignes" (La Fosse aux ours 2020) ; "Schizogrammes" (La Fosse aux ours 2022). A ces écrits purement littéraires, il faut ajouter un texte plus technique, "Manifeste pour une psychiatrie artisanale" (Verdier 2020), qui dénonce l'évolution vers une psychiatrie protocolisée, numérique et de moins en moins relationnelle. Cette récurrence de l'inspiration psychopathologique dans l'oeuvre d'Emmanuel Venet reflète non seulement sa position critique envers les pratiques soignantes, mais aussi un principe d'incertitude qui devrait, d'après lui, guider les théoriciens comme les cliniciens. "La Sainte-Recommence" donne à ce principe une illustration chatoyante : malgré les rôles assignés, il est vite clair que chaque personnage entretient avec la réalité des relations à la fois extravagantes et ordinaires – entrelacs qu'aucune sémiologie médicale ne saurait épingler dans ses catégories. Il en surgit une poésie de l'indécidable, un humour baroque et un coup de chapeau malicieux à la complexité de l'âme humaine.

01/2023

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Autres dépendances

Soigner les addictions par les TCC. 2e édition

Avec ou sans substance les addictions sont un enjeu de santé publique majeur. Notre style de vie change et nos comportements aussi. De nouvelles substances voient le jour et de nouveaux comportements peuvent devenir addictifs. La recherche scientifique continue à développer la prévention et la thérapie de ces comportement répétitifs et difficiles à contrôler. Les thérapies comportementales et cognitives (TCC) s'inscrivent dans cette démarche scientifique et proposent des prises en charge validées et efficaces en matière de sevrage et de réduction de la consommation. Des approches plus récentes comme l'ACT et la pleine conscience sont également intégrées et montrent toute leur pertinence pour motiver le patient vers des comportements valorisés et antagonistes à ceux de la dépendance. Rédigée par une équipe de chercheurs expérimentés et de cliniciens chevronnés cette deuxième édition aborde les addictions avec et sans substance selon une perspective bio-psycho-sociale. L'ouvrage met en évidence les points communs des différentes addictions comme la motivation le craving et la perte de contrôle mais il les aborde également dans leur diversité : médicaments alcool opiacés cannabis tabac achat pathologique sexualité compulsive daydreaming jeu pathologique jeu vidéo... Les auteurs proposent les principes pratiques et spécifiques de la prise en charge pour chaque addiction dans un setting individuel familial ou de groupe. Le lecteur y trouvera également une réflexion sur les grandes questions théoriques en rapport avec les addictions : quel est le poids des facteurs socio-démographiques des événements de vie traumatiques de la culture et des traits de personnalité dans le développement et le maintien de l'addiction ? Comment adapter la prise en charge en fonction de ces variables ? L'ouvrage s'appuie sur des cas concrets des vignettes cliniques et des protocoles validés scientifiquement afin d'enrichir rapidement une pratique en addictologie et de guider les praticiens dans la prise en charge de leurs patients. Pierluigi Graziani est psychologue clinicien psychothérapeute TCC Professeur des Universités en Psychologie clinique et Psychopathologie université de Nîmes et Aix-Marseille université et président de l'AFTCC. Lucia Romo est psychologue psychothérapeute TCC Professeur des Universités en Psychologie clinique université de Paris Nanterre ; coresponsable du laboratoire Evaclipsy (UR Clipsyd). Membre de l'AFTCC. Elle est psychologue clinicienne à l'hôpital Raymond-Poincaré (AP-HP) de Garches et membre associé à l'Inserm Université Paris Saclay unité 1118 CESP Soins primaires et Prévention.

10/2023

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Littérature anglo-saxonne

J'ai un nom

Puissant. Bouleversant. Inspirant. Un récit gorgé d'émotion dont on ne ressort pas indemne. Le 17 janvier 2015, Chanel et sa soeur assistent à une fête sur le campus de Stanford. Quelques heures plus tard, Chanel se réveille dans une chambre d'hôpital : on lui explique qu'elle a sans doute été violée - ce que de pénibles examens confirment. Son agresseur présumé, Brock Turner, est un athlète prometteur soutenu par ses parents et dont la ligne de défense ne variera pas : la victime était consentante. Ce " bon garc ? on ", " d'excellente réputation ", essaiera même de le lui faire admettre. Devant les preuves certaines il est pourtant reconnu coupable mais, au nom de " conséquences collatérales négatives ", uniquement condamné à six mois de prison. Lors du verdict, Chanel, jusque-là sidérée et mutique, lit une déclaration qui restera dans les mémoires et contribuera à faire changer la loi californienne. Ce récit, qui questionne lourdement un système pénal conçu pour protéger les plus forts, marque surtout par le courage de la victime qui, grâce à lui, réussit à se réapproprier son identité. Entrelaçant douleur, résilience et humour, il est en passe de devenir un classique moderne. " Ce livre est un acte de revendication... J'ai un nom marque les débuts d'une jeune écrivaine talentueuse. " ? Jennifer Weiner, The New York Times " Dans un monde parfait, la lecture de J'ai un nom serait obligatoire pour tout policier, inspecteur, procureur et juge qui s'occupe de victimes d'agression sexuelle. " ? LA Times " Miller est une conteuse douée... Apprenez son nom, écoutez sa voix ! " ? The New Yorker " Dans un monde qui demande à trop de survivants de garder leurs expériences pour eux-mêmes [... ]J'ai un nom est sans conteste un très grand livre [... ]. Le lire inspire l'espoir. " ? The Guardian " Dans sa rare honnêteté et dans ses petits détails, J'ai un nom est à la fois une plaie ouverte et un baume, un cri silencieux et le plus fort des cris... J'ai un nom est plus qu'une mise en accusation, même si elle est réussie et émouvante. C'est aussi une main tendue, qui vous invite à vous battre à ses côtés. " ? Elle " Miller se distingue non seulement par sa résilience et sa force d'âme, mais aussi par son pouvoir d'expression. Elle possède des dons extraordinaires en tant qu'écrivain. " ? The National Book Review

10/2021