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Yann Suty

Extraits

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Mondes fantastiques

Un joyeux non-anniversaire. Et si Alice était très, très en retard pour sauver le Pays des Merveilles ?

Et si le Pays des Merveilles était en danger et qu'Alice était très très en retard ? Alice est très différente des autres jeunes filles de 18 ans de Kexford. Elle préfère passer ses après-midis avec son appareil photo ou dans le salon animé de sa tante Vivian, ignorant le souhait de sa soeur de devenir ce qu'elle pense être un membre respectable de la société. Alice adore passer du temps au salon de thé de Mademoiselle Yao ou avec les enfants jouant au parc. Elle souhaite également en savoir plus sur le jeune avocat qu'elle a rencontré là-bas, mais simplement parce qu'elle est curieuse, bien sûr, pas parce qu'il était gentil et charmant. Mais quand Alice développe des photos qu'elle a prises dans la ville, des visages surgis du passé apparaissent à la place de ses sujets habituels : la Reine de Coeur, le Chapelier Fou, la Chenille... Il y a quelque chose d'étrange à leur sujet, même pour les créatures du Pays des merveilles. Alice finit par tomber sur l'image la plus dérangeante de toutes - une jeune fille aux cheveux noirs, blessée, lui demandant son aide d'Alice. Mary Ann. Revenant sur les lieux pleins de non-sens de son enfance, Alice a pour mission d'arrêter le règne tyrannique de la Reine de Coeur et de trouver sa place dans les deux mondes. Mais pourra-t-elle le faire... avant la fin des temps ?

03/2021

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Edition

Illustrer Proust. L'art du repeint

Les multiples interprétations visuelles de l'oeuvre de Proust illustrent sa propre définition du " beau livre ", depuis les premières éditions illustrées d'A la recherche du temps perdu jusqu'à la bande dessinée de Stéphane Heuet. " Sous chaque mot chacun de nous met son sens ou du moins son image qui est souvent un contresens. Mais dans les beaux livres, tous les contresens sont beaux ", écrit Marcel Proust. Les multiples interprétations visuelles de son oeuvre illustrent sa définition du " beau livre ", depuis les premières éditions illustrées d'A la recherche du temps perdu jusqu'à la bande dessinée de Stéphane Heuet. Si Madeleine Lemaire, qui illustra Les Plaisirs et les Jours, publié en 1896, est relativement connue, le travail d'Hermine David est largement ignoré, sans parler des pointes-sèches de Barbara Zazouline. Ce sont pourtant les frontispices d'Hermine David, réalisés entre 1929 et 1936, qui ont imposé le choix de scènes repeintes successivement par Kees Van Dongen, Philippe Jullian, Emilio Grau-Sala et Jacques Pecnard. Tous ces artistes se sont heurtés au paradoxe de devoir représenter " un peu de temps à l'état pur ", qui était l'objectif de Proust. Reprises et variations se sont succédées dans les éditions illustrées de la Recherche, depuis les in-textes dans celle d'Un amour de Swann de Pierre Laprade dans les années 1930 jusqu'à celle de Pierre Alechinsky qui l'orne dans les marges et de Yan Nascimbene, persuadé qu'" il faut illustrer entre les lignes ".

10/2022

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Science-fiction

Visions hallucinées

Les trois textes présentés ici sont dûs aux pères fondateurs du fantastique irlandais. Le premier est tiré du dernier roman de Charles Robert Maturin, Les Albigeois (1824) ; le second reprend la trilogie des Histoires de fantômes de Chapelizod (1851) de Sheridan Le Fanu ; le dernier, le plus étonnant, comprend les six premiers chapitres du Mystère de la mer (1902) de "Bram" Stoker, récit complet qui peut être facilement isolé du reste de l'oeuvre. Si les Histoires de fantômes de Chapelizod constituent une chronique de la petite cité irlandaise, les deux autres textes sont inclus dans de gros romans auxquels ils donnent une coloration particulière, sur le modèle du Manuscrit trouvé à Saragosse de Jean Potocki. Ils ont été réunis en raison de leur point commun : l'évocation d'une vision surnaturelle, d'une sorte d'hallucination qui déstabilise les certitudes et fait basculer la narration vers le fantastique. Dans tous les cas, l'inspiration "gothique" - celle qui a donné Melmoth, Carmilla et Dracula - et le substrat légendaire viennent au secours de la trame historique pour lui donner cette étrangeté que, depuis Walpole, avec Ann Radcliffe ou même Walter Scott, les auteurs associent à la recréation du passé. Ils sont conscients d'écrire des histoires qui feront frissonner dans la quiétude du confort domestique, des histoires qui sont associées à la tempête, celle qui fait rage en dehors des murs, comme celle qui règne à l'intérieur des âmes.

01/2018

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Critique littéraire

L'engagement dans les romans féminins de la Grande-Bretagne des XVIIIe et XIXe siècles

Dans une période qui voit l'émergence progressive de l'individu, du sujet politique et de la figure de l'auteur, les femmes continuent d'être perçues et traitées comme des êtres essentiellement inférieurs et leur voix n'est guère entendue. Mais certaines d'entre elles se saisissent du genre nouveau qu'est le roman à l'époque pour s'exprimer. Les romancières engagent alors leur personne, car l'écriture n'est pas sans risque pour leur réputation ou leur survie sociale dans une société patriarcale. Cet ouvrage ne vise pas l'exhaustivité, mais il offre un éventail très large de femmes écrivains connues ou moins connues, de la pionnière Mary Wollstonecraft à l'auteure canonique George Eliot, en passant par Sophia Lee, Clara Reeve, Ann Radcliffe, Mary Shelley, Jane Austen, Susan Ferrier, Harriet Martineau, Margracia Loudon, Elizabeth Gaskell, Charlotte et Anne Brontë. Il permet de lire comment certaines romancières subvertissent des formes prétendument conservatrices telles que le roman sentimental ou gothique pour donner une image différente de la femme, comment d'autres se servent du roman pour défendre des causes religieuses, sociales, voire politiques, et comment d'autres encore voient dans l'écriture elle-même un engagement, le moyen de s'écrire, de dire le monde ou de le transformer. Ce sont ces romancières engagées qui ont par la suite inspiré bien des femmes écrivains et nourri nombre d'études féministes au delà des frontières de la sphère anglophone.

10/2012

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Histoire de France

Jeanne d'Arc à Domremy

En 1886, paraissait chez le prestigieux éditeur Honoré Champion l'ouvrage de Siméon Luce (1833-1892) Jeanne d'Arc à Domremy, sous-titré Recherches critiques sur les origines de la mission de la Pucelle. Elève de Jules Quicherat, formé au petit séminaire, Siméon Luce sut se démarquer des historiens qui, dans le sillage de Michelet, voulaient faire de la Pucelle une héroïne laïque. Ses lignes témoignent d'une rare objectivité et sont en même temps révélatrices de la grâce que Jeanne d'Arc opéra en lui. Ce grand chartiste, qui fut président de la Société de l'Ecole des chartes et membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, vibre en évoquant les jeunes années de la Pucelle comme il nous fait vibrer lorsque nous le lisons : "Elle n'est pas seulement le type le plus achevé du patriotisme, elle est l'incarnation de notre pays dans ce qu'il a de meilleur. Il y a dans la physionomie de l'héroïne du XVe siècle des traits qui la rattachent à la France de tous les temps... " Ainsi Siméon Luce s'inscrit-il dans le mouvement qui, après le poète Casimir Delavigne et bien d'autres, conduisit Jeanne d'Arc à devenir notre grande héroïne nationale. Sa découverte dans les archives de Meurthe-et-Moselle du fil conducteur entre Vaucouleurs et la cour de France, son étude magistrale sur le village de Domremy, font de ce livre un apport fondamental à la connaissance de Jeanne d'Arc, même si elle doit conserver la part de mystère qui nous la fait tant aimer.

06/2019

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Histoire de France

Charles VII. Une vie, une politique

Durant la majeure partie du XVe siècle, en Occident, les royaumes et les peuples, les princes et les aristocraties subirent de violentes turbulences. La France, en particulier, en fut à ce point de connaître un moment deux rois concurrents. Que Charles de Valois, devenu Charles VII, l'ait emporté pour finir n'était pas écrit d'avance. Il eut à répondre à au moins trois défis : se faire obéir, construire sa légitimité, l'emporter militairement. Dieu, Jeanne d'Arc, le beau Dunois et Jacques Coeur contribuèrent sans doute à les relever. Mais Charles, l'un des premiers rois dont il est possible de connaître et d'apprécier la personnalité, n'était pas le prince falot parfois décrit et décrié, se laissant porter par le hasard et par son entourage. Taiseux, obstiné, passablement instruit, il sut mener la nef royale sur une mer démontée. En près de quarante années de règne (1422-1461), il s'adapta aux circonstances, tira parti des conflits entre les princes, s'appuya sur ses " bonnes villes " et aussi sur la papauté, créa des institutions administratives et militaires efficaces. Innovation appelée à une longue postérité, l'apparition publique d'une favorite royale, sous les traits avenants d'Agnès Sorel. Avec Charles VII émerge aussi une forme de sentiment " national ". La biographie conçue par Philippe Contamine est résolument politique, au sens que revêt ce mot précisément à cette époque. Sont ici mis en lumière les pratiques du pouvoir, les mécanismes de son fonctionnement, sa conception et ses représentations.

04/2017

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Religion

Saint Augustin

" Heureuse une vie qui commence par l'amour et finit par l'ambition ", dira Pascal. Le jeune Augustin a connu le premier mais se refuse vite à la seconde, et sa vraie vie débute avec le rejet des ambitions et le deuil des amours humaines. Ce natif de l'Afrique romanisée du Ve siècle qui voulait se faire moine (la règle qu'il institua influencera profondément et durablement l'organisation monastique) fut choisi comme évêque d'Hippone ; mais, malgré ses lourdes charges de pasteur, de polémiste engagé dans les plus chauds débats doctrinaux de son temps, malgré ses déplacements et ses obligations d'homme de pouvoir, il sut " voler ", souvent sur le sommeil de ses nuits, les heures nécessaires à la rédaction d'une œuvre immense d'exégète et de théologien. Servie par la plume d'un écrivain de génie - il a, avec ses célèbres Confessions, inventé l'autobiographie, elle nourrira la pensée du Moyen Age, accompagnera à la Renaissance la redécouverte de l'héritage antique et alimente aujourd'hui encore la réflexion des philosophes et des théologiens (le corpus de cette œuvre semble d'ailleurs n'être jamais clos, et l'ensemble de lettres inconnues et de sermons inédits que l'on vient de retrouver éclaire d'un jour nouveau la figure du " docteur de la grâce "). Cette biographie restitue Augustin dans toute sa complexité et toute sa profondeur, aussi bien lorsqu'elle fait le portrait d'un homme hors du commun que lorsqu'elle dégage son apport majeur à l'histoire intellectuelle et à la consolidation du christianisme latin.

02/1999

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Cinéma

Jean Eustache

Pour beaucoup, le nom de Jean Eustache est associé à un film mythique ; La Maman et la Putain, dans lequel une génération entière reconnut le ton juste du " discours amoureux " au début des années 70. Chaque fois qu'il est à nouveau présenté au public, La Maman et la Putain voit confirmée sa faculté de bouleverser de nouvelles générations de spectateurs. Jean Eustache est l'un des cinéastes importants apparus dans la mouvance de la Nouvelle Vague. Ce moraliste d'une exigence farouche et d'une indépendance souveraine sut se donner les moyens de réaliser les films qu'il avait envie de faire, même si ceux-ci n'entraient pas toujours dans les standards de la production. Longs métrages comme La Maman et la Putain (1973) ou Mes petites amoureuses (1974), moyens métrages comme Les Mauvaises Fréquentations (1963), Le Père Noël a les yeux bleus (1966) ou Une sale histoire (1977) ; films produits pour la télévision comme Le jardin des délices de Jérôme Bosch (1979) ou Les Photos d'Alix (1980), tournages en 16 mm ou 35 mm, l'œuvre de Jean Eustache, depuis son premier film en 1963 jusqu'à sa disparition en 1981, est ici mise en lumière dans toute sa richesse, sa cohérence et son importance au regard de l'histoire du cinéma français. Sa reconnaissance à l'égard de ceux qu'il appelait ses " cinéastes de chevet " - Dreyer, Mizoguchi, Guitry, Lang, Renoir, Bressan -, sa lucidité, son amour absolu du cinéma dessinèrent son parcours vers une esthétique éminemment personnelle, entre document et fiction, entre la vie et le cinéma.

03/2005

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Pédagogie

Diriger un établissement scolaire. Tensions, ressources et développement

Cet ouvrage fait le point sur les effets d'une gestion de plus en plus axée sur les résultats de l'établissement scolaire. Sous couvert d'une autonomie affichée comme solution de tous les problèmes rencontrés par les systèmes éducatifs, les autorités scolaires, sut l'injonction des responsables politiques, chargent de plus en plus les personnels de direction d'une lourde responsabilité en ce qui concerne la réussite des élèves. Or, ces personnels rencontrent des formes de résistance plus ou moins justifiée de la part des enseignants. L'étude à divers niveaux de ces tensions permet de dégager des pistes de réflexion sur le développement du pouvoir et des savoirs d'action au sein des établissements. Un autre avantage de cet ensemble réside dans ses comparaisons internationales qui montrent la convergence des politiques plus ou moins douces mais qui sont toujours fondées sur l'exigence de résultats quantitatifs bien qu'ils fassent rarement consensus. Enfin, il circule entre des études faites à un niveau intermédiaire, dans des établissements identifiables en matière de taille et de niveau, avec les personnels de direction, mais aussi au niveau national, celui des réformes de systèmes tous différents. Il établit qu'ils convergent vers un fonctionnement où le "leadership éducatif" devient une commande alors qu'il n'est pas encore une réalité. La contribution majeure de ce livre est donc de poser la question essentielle d'un "métier nouveau" et la recherche éclaire la difficile navigation entre deux des impossibilités relevées jadis par Freud, éduquer et gouverner.

04/2019

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Histoire internationale

Les lois barbares. Dire le droit et le pouvoir en Occident après la disparition de l'Empire romain

Enfants de Rome, les royaumes dits barbares ou post romains le sont assurément, tout comme leurs lois. Cependant, en ce qui concerne le droit comme le reste, on sut élaborer et des structures et des idées nouvelles dans cette période souvent considérée comme un moment fondateur pour l'Europe. Ces lois qu'on nomme barbares sont des textes écrits pour la plupart en latin, entre la fin du Ve et le début du IXe siècle. Leur rédaction est marquée par la volonté des souverains et des élites de forger une identité pour les nouvelles entités politiques mises en place à la chute de l'Empire romain en Occident. Ces textes à la tradition manuscrite complexe sont parmi les documents les plus utilisés mais aussi les plus discutés pour l'étude du haut Moyen Age. Les lois barbares constituent en effet les sources principales par lesquelles les historiens et les historiens du droit ont tenté de reconstituer les murs et le droit des " barbares ". Le présent ouvrage inscrit quant à lui ces lois dans la compréhension des mécanismes du pouvoir et du fonctionnement de la société au début du Moyen Age. Il démontre aussi comment la composition des manuscrits et de leur iconographie était elle-même un élément profondément signifiant. On a ici par ailleurs un guide qui vise à faciliter l'accès à toutes les ressources heuristiques et bibliographiques qui ont fait de l'étude sur les lois barbares le champ le plus novateur des études sur le haut Moyen Age.

11/2019

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Vie religieuse

Saint Fernandel

Voilà 50 ans que Fernandel a fait son entrée au Paradis. Au-delà des quelques 148 films qu'il habita de sa présence cristalline, il faut savoir rendre hommage à ce rire incarné qui nous est encore aujourd'hui si intime. Avec Saint Fernandel, Laurent James nous livre un portrait lyrique et rabelaisien de l'acteur marseillais, une hagiographie pour le moins inattendue de l'Idiot Chevalin, qui sut magnifier la malédiction du Rire en célébration cherstertonienne permanente du cosmos. "Quel capharnaüm dans l'église marseillaise, en ce mois de mars 1937, lors des funérailles de l'acteur Gabriel Signoret ! Discernant la présence du comique au milieu de la troupe des comédiens de Regain, les endeuillés commencèrent à ouvrir des yeux ronds et à chuchoter à leurs voisins la nouvelle. L'acolyte qui balançait l'encensoir, se demandant ce qui arrivait, aperçut Ignace Boitaclou dans l'assistance, poussa du coude son copain qui portait les burettes, et tous deux se mirent à rire illico. Furieux, le curé leva les yeux de la Bible pour calmer les marmots, et manqua s'étrangler en voyant Honorin des Meldeuses en personne dans son église. Du coup, tout le monde le regarda en se tenant les côtes, chacun hilare de retrouver son Fernand personnel dans la maison de Dieu : que faire ? Il prend l'air affligé : on rigole. Il regarde par terre : on se tord. Il regarde en l'air : on se tape sur les cuisses. Mon Dieu ! Pardonnez-leur ! Savent-ils seulement qui il est vraiment ? "

08/2021

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Histoire internationale

Histoire de la Prusse. 1600-1947

"La monarchie prussienne n'est pas un pays doté d'une armée, mais une armée dotée d'un pays". Ce célèbre adage formulé pendant la guerre de Sept Ans a inspiré la vulgate germanophobe d'une nation casquée, nationaliste et impérialiste, inspiratrice de la Weltpolitik de Guillaume II puis du Lebensraum hitlérien. Or, si l'histoire de la Prusse est indissociable de celle de la guerre, elle ne s'y réduit pas, démontre Christopher Clark dans ce maître livre qui embrasse les quatre siècles tumultueux de cet Etat-Nation; né des marches du Brandebourg pour se hisser à la hauteur du grand rival Autrichien grâce à des hommes d'Etat d'exception (le Grand-Electeur Frédéric-Guillaume, Frédéric II, Bismarck...). Ces derniers bâtirent une monarchie militaire et administrative, ouverte et éclairée; qui sut se réformer après chaque grande crise (guerre de Trente Ans, invasion napoléonienne) pour repartir de l'avant. Pionnière puis architecte de l'Unité Allemande, la Prusse se fondit dans l'Empire qu'elle avait créé tout en conservant ses particularismes et sa diversité. Ce qui fait aussi d'elle une composante de l'Allemagne fédérale telle qu'elle existe aujourd'hui. L'ouvrage a sa sortie en Angleterre et aux U.S.A. (2006) puis en France a été unanimement salué par la critique et a reçu plusieurs prix. "A coup sûr la meilleure histoire jamais écrite, quelle que soit la langue." (David Johnson, Seven) "Ecrit avec une telle force et une telle clarté que j'en suis restée sidérée." (Antonia Fraser, Guardian Book of the Year)

09/2014

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Pascal

L'oeuvre

L'oeuvre-monde du plus extraordinaire des auteurs français réunie pour la première fois dans une édition précise, annotée, accessible à tous : le livre indispensable pour célébrer le 400e anniversaire de la naissance de Pascal. Pascal fut mathématicien, physicien, ingénieur, entrepreneur, polémiste, moraliste. A travers ses Pensées, inachevées et inclassables, il inventa une forme qui fait dialoguer science, observation de l'homme, théologie, démonstration de la vérité du christianisme et poésie. Héritier d'une vision de l'humanité forgée par saint Augustin, il ne cesse de mettre en regard grandeur et misère de la créature. Esprit entre tous rationnel, il connut une foi brûlante en Dieu et a exhorté sans répit à l'amour et à la joie. Il sut exprimer comme nul autre l'inquiétude de l'homme face au monde nouveau que dessine la science moderne. Maître d'un Verbe frémissant, Pascal est visionnaire, qu'il scrute les coeurs, les nombres ou l'espace. Depuis soixante ans, la recherche a renouvelé la connaissance de cette oeuvre inclassable, à commencer par les Pensées, révélant en Pascal un penseur de la dualité, un défenseur résolu de la créature dans ses contradictions. L'édition de Pierre Lyraud et Laurence Plazenet est la première à proposer l'ensemble de cette oeuvre-monde à la lueur de ces acquis. Entre grands textes devenus autant de monuments littéraires et écrits plus fragmentaires, ce volume substitue à la vision d'un Pascal magnifiquement triste celle d'un écrivain de la jubilation. Plus que jamais nécessaire dans son exigence de vérité et sa quête d'un savoir universel.

06/2023

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Troisième République

L'année Clemenceau N° 4-5/2020-2021

L'Année Clemenceau 4-5 / 2020-2021 Défis sanitaires, enjeux politiques Depuis 2019, la France et le monde sont victimes d'une pandémie provoquée par un virus jusqu'alors inconnu, nommé Covid-19. Celle-ci suscita un long confinement à l'ampleur inédite. Afin de mieux affirmer l'originalité historique du phénomène, un retour au passé s'imposait. Tel est le propos central de ce double numéro de L'Année Clemenceau, intitulé " Défis sanitaires, enjeux politiques ", qui se penche sur l'épidémie de choléra de 1884 et sur celle de grippe en 1918-1919. Deux graves crises sanitaires que l'ancien médecin Clemenceau sut affronter ; deux graves crises qui posèrent à la République des questions similaires à celles auxquelles nous sommes confrontés aujourd'hui. Editorial Jean-Noël Jeanneney Inédits & Insolite - Lettre à la cantatrice Anna Judic - Lettre à Louise Michel Recherches clemencistes - L'épidémie de choléra de 1884 à Toulon et dans le Sud-Est, Bertrand Mafart - Clemenceau et l'épidémie de choléra de 1884, Samuël Tomei - Crise sanitaire et question sociale ou L'éthique du " prendre soin " chez Georges Clemenceau, Sylvie Brodziak - L'épidémie de grippe en 1918-1919, Sylvie Brodziak - La chasse comme art du déconfinement chez Georges Clemenceau, François-Xavier Allonneau - Clemenceau et l'art de la harangue, Georges Wormser Bibliographie et notes de lecture Au fil de 2020 et 2021 - Clemenceau et les médias pendant le confinement, mars-avril 2020, Sylvie Brodziak - Il y a cent ans, Clemenceau à Singapour, Matthieu Séguéla - Victor Hugo et Georges Clemenceau, Marie-Laure Prévost Actualités

11/2021

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Histoire internationale

Annee de gloire de la Russie 1812

" Historiens français et russes divergent sur la campagne de Russie. Les généraux du Tsar se sont-ils retirés volontairement pour attirer Napoléon au coeur de la Russie et l'anéantir ou ont-ils tout simplement craint d'affronter la Grande Armée, reculant l'échéance aux limites du possible, c'est-à-dire aux portes de Moscou ? Peut-on parler d'une victoire française à la Moskowa ou d'un succès russe à Borodino, étant entendu qu'il s'agit de la même bataille ? Qui a incendié Moscou ? Lors de la retraite " le général hiver " fut-il plus efficace que la "petite guerre " menée par les cosaques ? Peut-on parler de la Bérézina comme d'un désastre ? Après la défaite de 1812 la chute de Napoléon était-elle inévitable? Le bicentenairé de 2012 a permis aux historiens français de s'exprimer ... Place au point de vue russe avec le professeur Droban. L'historiographie française a été moins sensible que la russe au mythe de la guerre patriotique : le peuple se soulevant contre l'envahisseur. Sur ce sujet le professeur Droban apporte beaucoup de documents inédits. Et il a encore raison de noter que Napoléon ne sut pas préparer sa retraite. C'est l'une de ses faiblesses que l'on retrouvera à Leipzig un an plus tard.Les conséquences de l'année 1812 ne se sont pas arrêtées à la défaite de Napoléon. C'est le mérite de ce beau livre que de le montrer."Extraits de la préface de Jean TULARD, de l'Institut.

12/2012

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Histoire de France

L'autre Jean Moulin. L'homme derrière le héros

Avant de devenir un héros de la Résistance, Jean Moulin fut d'abord un gamin espiègle, intelligent mais dissipé, rêveur, frappé par la mort de son frère aîné et animé par la passion du dessin au point de vouloir en faire son métier. Puis, il fut un jeune homme marqué par un chagrin d'amour, un époux éphémère, un dandy (toujours très soucieux d'élégance) séducteur tenu à la discrétion par ses fonctions de plus en plus importantes dans le corps préfectoral, un dessinateur sous pseudonyme publié par les plus grands journaux, un assoiffé de voyages, un fou de sports, y compris mécanique, et un grand amateur d'art. Pionnier de la Résistance, il sut unifier les combattants de l'ombre, tout en s'aménageant des moments de détente indispensables à son équilibre. Riche en révélations, anecdotes et souvenirs rapportés par les dernières témoins de sa vie, ce livre sera abondamment illustré (photographies de famille, documents personnels…). Dans ce livre, on comprend également comment Moulin a pu gravir les échelons de la préfectorale avec une telle rapidité (il a été plus jeune sous-préfet de France, puis jeune préfet). Si ses compétences sont connues, sa capacité d'empathie avec les autres l'est un peu moins, et les réseaux qu'il a constitués dans la politique ou la presse ne le sont pas du tout. L'ambition de Moulin était à la hauteur de son talent. Talent qui n'était pas lisible dans ses résultats scolaires : le jeune Jean apparaît comme un gamin vif mais dissipé, surtout intéressé par le dessin.

05/2013

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Pléiades

Romans et récits. Coffret en 2 volumes

Est-ce dû au classicisme de sa langue, qui aurait fait écran ? Si l'on parle toujours, avec une conviction variable, du "contemporain capital" (l'expression date de 1924...), on évoque rarement la hardiesse d'un Gide qui sut placer son ouvre à l'avant-garde de l'exploration formelle et qui, bien avant que le terme soit inventé, l'inscrivit presque tout entière dans le registre de l'"autofiction". Ces deux volumes regroupent tous les textes de "fiction" de Gide, qu'ils soient narratifs ou dramatiques. En dépit de leur variété générique, leur unité est profonde. Très tôt, Gide décida de se construire, c'est-à-dire de se concevoir comme un puzzle où sa diversité pourrait exposer toutes ses facettes et néanmoins, à un niveau supérieur, affirmer une cohérence secrète. Habiter par la vision de ses livres futurs, il se dit persuadé qu'on ne pourra le comprendre qu'une fois que tous auront paru. Mais il n'a rien fait pour faciliter cette compréhension. En refusant ces repères que sont les genres littéraires convenus, en multipliant les textes atypiques, en modifiant selon sa fantaisie les étiquettes apposées sur ses livres et en ne perdant pas une occasion de discréditer l'illusion réaliste, il s'entend comme personne à brouiller les pistes. Peut-être fallait-il que le temps passe pour que le "contemporain" entre dans l'intemporel et pour que soit reconnue l'une des qualités par lesquelles cette ouvre trouve son unité : l'audace.

03/2009

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Pléiades

Romans et récits. Tome 2, Oeuvres lyriques et dramatiques

Est-ce dû au classicisme de sa langue, qui aurait fait écran ? Si l'on parle toujours, avec une conviction variable, du "contemporain capital" (l'expression date de 1924...), on évoque rarement la hardiesse d'un Gide qui sut placer son oeuvre à l'avant-garde de l'exploration formelle et qui, bien avant que le terme soit inventé, l'inscrivit presque tout entière dans le registre de l'"autofiction". Ces deux volumes regroupent tous les textes de "fiction" de Gide, qu'ils soient narratifs ou dramatiques. En dépit de leur variété générique, leur unité est profonde. Très tôt, Gide décida de se construire, c'est-à-dire de se concevoir comme un puzzle où sa diversité pourrait exposer toutes ses facettes et néanmoins, à un niveau supérieur, affirmer une cohérence secrète. Habiter par la vision de ses livres futurs, il se dit persuadé qu'on ne pourra le comprendre qu'une fois que tous auront paru. Mais il n'a rien fait pour faciliter cette compréhension. En refusant ces repères que sont les genres littéraires convenus, en multipliant les textes atypiques, en modifiant selon sa fantaisie les étiquettes apposées sur ses livres et en ne perdant pas une occasion de discréditer l'illusion réaliste, il s'entend comme personne à brouiller les pistes. Peut-être fallait-il que le temps passe pour que le "contemporain" entre dans l'intemporel et pour que soit reconnue l'une des qualités par lesquelles cette oeuvre trouve son unité : l'audace.

03/2009

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Pléiades

Romans et récits. Tome 1, Oeuvres romanesques et théâtrales

Est-ce dû au classicisme de sa langue, qui aurait fait écran ? Si l'on parle toujours, avec une conviction variable, du "contemporain capital" (l'expression date de 1924...), on évoque rarement la hardiesse d'un Gide qui sut placer son oeuvre à l'avant-garde de l'exploration formelle et qui, bien avant que le terme soit inventé, l'inscrivit presque tout entière dans le registre de l'"autofiction". Ces deux volumes regroupent tous les textes de "fiction" de Gide, qu'ils soient narratifs ou dramatiques. En dépit de leur variété générique, leur unité est profonde. Très tôt, Gide décida de se construire, c'est-à-dire de se concevoir comme un puzzle où sa diversité pourrait exposer toutes ses facettes et néanmoins, à un niveau supérieur, affirmer une cohérence secrète. Habiter par la vision de ses livres futurs, il se dit persuadé qu'on ne pourra le comprendre qu'une fois que tous auront paru. Mais il n'a rien fait pour faciliter cette compréhension. En refusant ces repères que sont les genres littéraires convenus, en multipliant les textes atypiques, en modifiant selon sa fantaisie les étiquettes apposées sur ses livres et en ne perdant pas une occasion de discréditer l'illusion réaliste, il s'entend comme personne à brouiller les pistes. Peut-être fallait-il que le temps passe pour que le "contemporain" entre dans l'intemporel et pour que soit reconnue l'une des qualités par lesquelles cette oeuvre trouve son unité : l'audace.

03/2009

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Histoire de France

Louis VII

Mari bafoué, gouvernant immature et dépourvu de toute envergure dont le règne n'aurait été qu'une longue suite d'erreurs et d'humiliations : le Louis VII dépeint par l'historiographie traditionnelle manque singulièrement de grandeur, et sa faiblesse offre un saisissant contraste avec la vigueur de son père, Louis VI, ou le génie politique de son fils, Philippe Auguste. Louis VII n'a certes pas la personnalité qu'on attend d'un roi : tolérant, généreux, pieux jusqu'à la dévotion, naïf et sensible, il ferait plutôt figure de saint laïque. Pourtant ce prince aux moeurs trop pures, au tempérament trop doux, apparemment mal armé pour lutter contre l'ambition et la fourberie des monarques de son temps, sut dessiner les contours d'une royauté plus forte. En ce XIIe siècle trépidant, où la chrétienté occidentale se déchire, où Frédéric Barberousse aspire à la domination universelle, où les situations que l'on croit figées pour toujours se modifient soudain, le long règne (1137-1180) de Louis VII ne se juge pas d'une pièce. Premier roi de France à prendre la croix et à gagner la Terre sainte, il doit mener, dès son retour, un difficile combat dont l'enjeu est la survie de la dynastie. Il ne pourra empêcher la montée des Plantagenêt, mais, attentif au jeu politique, plus habile et peut-être plus clairvoyant qu'on ne le pensait, il affermit de façon décisive la prérogative du roi de France en tant que protecteur des Eglises et pacificateur du royaume.

11/1991

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Critique littéraire

Un autre homme. Hommage à Alain Bosquet

Cette étude se veut une rencontre avec un " autre homme " que celui que l'on a coutume de percevoir sous le nom d'Alain Bosquet. Peut-être parce que nous nous trouvons face à une vraie personnalité dont l'enchevêtrement des fils d'une vie riche et complexe a traversé l'œuvre d'un homme tout au long d'un siècle mouvementé. C'est cela que les auteurs de cet hommage, tous écrivains et amis d'Alain Bosquet, ont tenté sans chercher à chanter les louanges de l'écrivain, mais à l'éclaire, chacun à leur manière et le plus librement sous le jour qu'ils connaissent le mieux. A partir d'un choix proposé par Claudine Helft, que contraignaient les limites d'un colloque, il a semblé plus judicieux de l'ouvrir à un certain nombre de textes différents, pour un public nouveau, attestant de cet esprit neuf que fut en son temps Alain Bosquet. ET, à défaut de rendre compte d'une œuvre magistrale et diverse, d'en donner le goût de la lecture. C'est avec humour et la familiarité d'un proche que François Nourissier introduit cet ouvrage où se répondent, de divers horizons, la tendresse et l'estime des Belges Liliane Wouters et Jacques Izoard, du Suisse Vahé Godel, des Français Richard Rognet et Lionel Ray, d'Henri Meschonnic, de Charles Dobzynski et de Jean Orizet, de Claudine Helft et d'Hervé-Pierre Lambert. Un livre vivant, vibrant sous la baguette lumineuse d'un homme qui sut orchestrer toutes les partitions de son époque.

05/2006

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Histoire de France

François Mitterrand

"Prince de l'ambiguïté", personnalité ondoyante, maître de l'équivoque, François Mitterrand a souvent déconcerté ses contemporains : vichyste et résistant, homme de droite devenu chef de la gauche, anticommuniste allié aux communistes, dénonciateur de la Ve République dont il finit par incarner comme personne les formes et les usages les plus discutables. Cet homme doublement enraciné dans sa Saintonge natale et dans son fief du Nivernais, aussi féru de littérature et d'histoire que de politique, sut cultiver le secret, dérouter ses partisans et se montrer un jouteur de première force, combatif mais patient, stratège jamais découragé par l'échec. Chez Mitterrand, le privé et le public paraissent si intimement noués que l'un n'est intelligible qu'à la lumière de l'autre. Michel Winock les met en miroir pour explorer la vérité d'un enfant du siècle, qui a traversé les époques, les milieux et les idées sans jamais en renier aucun. Devenu Président, François Mitterrand a marqué en profondeur la vie politique française. Figure originale d'un monarque de gauche, il réussit à imposer l'alternance et, par là, à consolider la Constitution. S'il échoue à réaliser les espérances socialistes, il ouvre à la France le nouvel horizon de la construction européenne. Dans la maladie, cet épicurien fit preuve jusqu'à la fin d'un stoïcisme digne d'admiration. Honni ou adulé, il reste un grand homme politique du XXe siècle. Complexe, séduisant, attachant, détesté, il a suscité des fidélités inconditionnelles et des rancunes indélébiles. Plus on le découvre et plus on mesure ce qu'il a d'insaisissable.

03/2015

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Littérature française

Propos débridés

Perspicace, après avoir pris fait et cause pour ses récits équestres, et l'avoir encouragée à poursuivre, le général (2s) Pierre Durand, ancien écuyer en chef, ancien directeur de l'Ecole nationale d'équitation, sut d'instinct que cette beauté hasardeuse à laquelle Julie Wasselin se livrait sans réserve la soutiendrait jusqu'au bout : "Ces nouvelles sont des histoires d'amour vécues par un être généreux, peut-être habité par le doute, c'est pourquoi je suis tenté de lui délivrer ce message du commandant de Montergon (Les derniers chevaux) adressé à un jeune officier sceptique : "Vous aimez beaucoup trop la beauté pour ne pas être un jour sauvée par elle"." Quand fut venu ce temps irrecevable où les chevaux ne sont plus, en "les écrivant", Julie Wasselin eut surtout l'idée de "les partager"... de "les prolonger", et de leur offrir encore un galop. A l'heure où les raisons de s'émerveiller se font rares, elle a souhaité revisiter les instants de grâce qui lui ont été accordés auprès d'eux, en épargner les plus belles fleurs, et rafraîchir le bouquet en y ajoutant quelques tiges récemment coupées. Après ? Au soir de sa vie, après avoir suspendu au mur cette bride qui, entre la bouche de ses chevaux et sa main, reste le seul témoin de leurs bavardages, Julie Wasselin éprouve la tentation d'abandonner l'encrier qui est presque vide et la plume qui commence à "faner", mais ce n'est peut-être qu'un au revoir...

09/2020

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Cinéma

Sur les traces de Mario Ruspoli. En Lozère ; Retour sur les Inconnus de la terre

Qui ne rêve des pays d'en haut ? La Lozère est de ceux-là. Haut plateau à la géographie difficile, aux paysages qu'on dit parfois lunaires en été et, en hiver, sibériens, elle sut attirer au début des années 60 un cinéaste italien, le prince Ruspoli. Fleuron du cinéma direct, un film inoubliable s'ensuivit : Les Inconnus de la terre, dédié à la pauvreté des paysans de montagne et à l'isolement en général. Une manière d'hommage et de respect, le même respect qu'il montra pour les malades dans Regard sur la folie, tourné la même année, qui, lui aussi, fit événement. Cinquante ans après Ruspoli, le réalisateur Jean-Christophe Monferran et l'auteur, flanqués d'une comparse sociologue, Françoise-Eugénie Petit, partent sur les traces des Inconnus. Loin de toute nostalgie, ils veulent mesurer avec les acteurs de 1961 le chemin parcouru. Histoires de vie, donc, histoires de lieux aussi : Aubrac, Margeride, Cévennes. Ce sera Traces, produit en 2012 par le CNRS. Saison après saison, participant à cette enquête cinématographique, l'auteur n'en demeure pas moins ethnologue et, à partir de son journal de terrain, il tenait à faire partager les rencontres, les ambiances villageoises, et surtout le souvenir que Les Inconnus a laissé localement. Pas strictement récit de tournage, au fil des portraits, l'ouvrage n'en dévoile pas moins les surprises, les déceptions aussi mais les petits bonheurs - les petits secrets de fabrication donc - et propose plus largement une réflexion sur la réception des films en milieu rural.

09/2013

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Critique littéraire

Sienkiewicz dans le temps et dans l'espace

Le succès universel de Quo vadis ? a quelque peu figé l'image de son auteur, Henryk Sienkiewicz (1846-1916) et occulté la richesse et la diversité de son oeuvre. Les auteurs de Sienkiewicz, voyageur dans le temps et dans l'espace, armés des outils de la critique contemporaine, en nuancent et approfondissent la portée ; ils n'oublient pas l'aventure de l'homme Sienkiewicz qui, tout en étant de son temps et de son milieu, sut s'affranchir des contraintes. Avec beaucoup de liberté, ce nouvel homo viator infatigable, sillonna en effet Amérique, Europe, Afrique... Attentif au comportement de l'individu et à l'organisation de la société dans des pays "lointains", il observe, imagine, médite, raconte. Ses voyages d'un continent ou d'une époque à l'autre témoignent, dans la description des faits comme dans les emportements romanesques, d'une authentique empathie pour tout ce qui est humain. On découvre aussi que l'ironie, si présente dans les textes de Sienkiewicz, est plutôt une défense devant l'irrésistible et angoissant mouvement de l'Histoire. Le lecteur rencontrera ainsi le témoin d'une époque où le désenchantement du monde commence à se déployer et il pourra suivre les confrontations de Sienkiewicz avec ses contemporains, Zola notamment ; il sera également surpris par le parallèle esquissé entre l'écrivain polonais et le romancier Houellebecq... Voyages multiples dans le temps, l'espace, les civilisations. Le volume est accompagné de larges extraits des Lettres de voyage en Amérique traduits en français.

12/2018

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Beaux arts

Léonard de Vinci

Léonard de Vinci, ou l'incarnation mythique, presque effrayante, du génie, et du génie universel : "aucun homme ne vint au monde qui en sût autant que Léonard", disait François Ier, guère démenti par la postérité, même si elle a consacré l'artiste avant de découvrir le savant, à la fin du XVIIIe siècle. Mais le mythe n'a pas tué l'homme, tant Léonard a laissé de traces de ses pérégrinations dans l'Italie de la Renaissance. De cet enfant naturel, natif du village de Vinci, devenu un maître auquel les puissants font leur cour, nous découvrons jour après jour les espoirs, les projets, les toquades, mais aussi les contradictions : prodigue avec ses amants, Léonard tient la comptabilité de ses dépenses quotidiennes avec la précision d'un usurier. Ardent promoteur de la liberté intellectuelle, il se met pourtant au service de tyrans qu'il abandonne à la hâte lorsqu'ils tombent en disgrâce. Et quand il s'attaque à de grandes fresques murales promises à l'éternité, il expérimente des techniques nouvelles qui conduiront ces oeuvres à la ruine. C'est peut-être là le fil rouge de cette vie de Léonard : toujours rêver, toujours perfectionner, toujours inventer, au service de la peinture ou des mathématiques, de l'art de l'ingénieur ou de celui du poète. Jusqu'à sa mort, il n'a guère le temps de peaufiner l'inachevé, comme cette ultime démonstration géométrique qui clôt ses carnets, interrompue, écrit le vieil homme, "parce que la soupe refroidit".

03/2019

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Musique, danse

Pauline Viardot, cent ans après

Les biographies de Pauline Viardot (1821-1910) se comptent pratiquement sur les doigts d'une main. La plus ancienne, celle de Gustave Dulong, éditée par les "Amis de Tourguéniev" en 1987, celle d'Alexandre Rozanov, publiée à Léningrad (3 éditions, 1969, 1973, 1982), celles de deux Anglaises, April Fitzlyon (1964) et Barbara Kendall-Davies (2 vol, 2004, 2012) et celles de deux Français, l'historienne Michèle Friang (2008) et le musicologue Patrick Barbier (2009), traduit en russe l'an dernier. L'ouvrage collectif que nous présentons se distingue des biographies, car il recueille une vingtaine d'études diverses sur une personnalité cosmopolite, connue aussi bien en Asie et en Amérique qu'en Europe. Pauline Viardot, née Garcia, cantatrice d'opéra, la diva du XIXe siècle, est une musicienne accomplie, pianiste et organiste, compositeur de mélodies et d'opérettes en collaboration avec Ivan Tourguéniev. Immortalisé par un monument à leur effigie, "la feuille de frêne", à Moscou et à Bougival, entre deux nids blottis dans la verdure, ce couple symbolise à la fois un amour éternel "qui ne sut pas finir" et l'amitié millénaire entre la France et la Russie. Le message de paix que délivre cette femme exceptionnelle est à l'image du Russe européen dont on célèbre en 2018 le bicentenaire de la naissance. L'art en est le moteur : Pauline fut aussi une dessinatrice professionnelle, portraitiste de Gounod, Saint-Saëns, Tolstoï, Rimbaud, Tourguéniev, Sand, une épistolière humoriste et, nous le savons depuis peu, un écrivain.

05/2018

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Sciences historiques

Si le mont Saint-Michel m'était conté

"Le Mont-Saint-Michel, aujourd'hui la plus belle abbaye du monde, dédiée dès le début du VIIIe siècle par l'évêque Aubert au saint Archange, a une prodigieuse histoire que Dom Jean Huynes, au XVIIe siècle, s'est plu à raconter. Dans ses Chroniques, il nous convie à partager son goût du rêve et laisse la porte ouverte à la légende. Certains passages de son oeuvre ont inspiré quelques contes de ce recueil, mêlés à d'autres que la tradition orale sut conserver depuis les temps les plus anciens. Nous en avons réuni trente, classés chronologiquement en suivant l'Histoire sur plus d'un millénaire, des premiers ermites au temps de la Grande Guerre. Ils évoquent tour à tour la naissance de l'abbaye, les pèlerinages, la vie des moines et des miquelots, la guerre de Cent Ans, les pastoureaux, les Chevaliers de Saint-Michel, les guerres de Religion, la Révolution et ses saccages, ainsi que la lutte incessante des gens de mer contre les éléments. Ces récits sont des témoignages mémorables de la résistance héroïque et de la foi d'hommes qui firent de cette citadelle indomptable un des hauts lieux de l'art et du rayonnement de l'Occident chrétien. Pour le célèbre chroniqueur, l'illustre sanctuaire est comme "un arbre géant qui étend ses branches protectrices à toute une région, dont les fruits alléchants ne peuvent apporter que bonheur et réconfort." Nous espérons donc que nos amis lecteurs les savoureront avec un plaisir égal à celui que nous avons pris à les cueillir." Gérard Letailleur

11/2018

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Histoire internationale

Boutros Boutros Ghali : une histoire égyptienne

Récit d'un homme qui a vécu une large partie de sa vie hors de son pays. Europe, Amérique ou tout simplement courant le monde comme professeur, diplomate, secrétaire général de l'ONU, avide de rencontres et de débats, témoin et acteur des bouleversements qui secouent l'humanité depuis près d'un siècle. Cet homme vient d'une terre très ancienne, une terre qui a créé des dieux, bâti une civilisation, accueilli et absorbé d'autres cultures et d'autres religions, porté un peuple fier, sûr de son passé et de ses traditions au point que l'orgueil, au fil des âges, a tendu à l'assoupir et à lui masquer l'irrésistible effet des temps qui passent. " Tout changer pour ne rien changer " ou bien au contraire, se glisser dans le système en cours, se fondre dans le paysage, être tour à tour nationaliste, socialiste, libéral, démocrate, pour patiemment faire bouger les choses en étant aux commandes d'institutions politiques mondiales et préserver la diversité des cultures, des langues, des opinions et des croyances, en profitant d'ouvrir son pays sur l'Afrique. Mais qui l'emportera ? Un régime pesant et placide qui se perpétue ou bien celui qui tente d'évoluer ? Se rappellera-t-on qu'un copte courtois et déférent sut faire preuve à de singuliers moments d'une exigeante indépendance en Afrique, au Proche-Orient et aux Nations Unies. Tel est le portrait de cet homme qui a gravé son nom dans le marbre de notre histoire contemporaine.

05/2015

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Descartes

Descartes. Un roman familial

Descartes est sans conteste un des philosophes les plus populaires et comme on l'a dit, à tort ou à raison, un des plus français. Les biographies sont nombreuses, et les détails de sa vie connus : qui ne s'est jamais imaginé Descartes lisant dans son lit, isolé dans son "poêle" ou en campagne militaire ? Et pourtant, connaissons-nous vraiment l'homme Descartes et les ressorts cachés de cette oeuvre magistrale ? Nicole Fabre s'est toujours intéressée à Descartes, et son activité de psychanalyste n'a fait qu'ajouter à sa curiosité. Résolument mais prudemment, elle a, des années durant, cherché les pistes et les clins d'oeil dans les textes philosophiques, la correspondance, les biographies. Et des pistes, il y en a. En premier lieu, cette phrase "comme les comédiens [...] je m'avance masqué". Plus fondamental, le récit de trois rêves, que Freud analysera d'ailleurs. Ensuite les contradictions, éparses, sur sa naissance notamment, son angoisse de la mort et de la maladie, ses relations avec les femmes. C'est avec la plus grande rigueur intellectuelle que Nicole Fabre tente de saisir un autre Descartes. Se révèle alors un homme en proie à une angoisse telle qu'il tenta toute sa vie de la juguler par la pensée, un homme qui, de cette angoisse, sut faire une oeuvre, alors que tant d'autres se figent dans la paralysie. Cette réédition est augmentée de la retranscription inédite d'un entretien consacré à Descartes entre l'auteure et Patrick Lagadec.

03/2021