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Henriette Bichonnier décès

Extraits

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Développement durable-Ecologie

Pollution atmosphérique due aux transports et santé publique

La principale source de pollution de l'atmosphère des villes françaises est le transport. Elle est très variable d'un point à un autre et d'un moment à un autre, ce qui rend très difficile l'évaluation des taux réels d'exposition des personnes, notamment aux conditions critiques. Les informations diffusées au public sur la qualité de l'air donnent des valeurs sur la pollution de fond. Elles sont certes très utiles pour déterminer des seuils d'alerte mais elles répondent mal aux questions qui peuvent naître de perceptions individuelles dans des conditions particulières d'exposition. On comprend que le débat public, plus sensible aux témoignages qu'aux statistiques, reflète une inquiétude croissante de l'opinion alimentée par des informations diverses sur le nombre de décès dus à la pollution alors que les chiffres montrent une tendance générale au déclin de la pollution en ville. L'examen des faits établis montre, en fait, une grande complexité. Les phénomènes que l'on observe ont des causes qui tiennent à la physique ou la chimie de l'atmosphère ou aux conditions météorologiques. Mais ils sont aussi pour une large part le résultat du comportement individuel de chacun, alternativement pollueur et pollué. L'évaluation du risque pour la santé doit en premier lieu prendre en compte les facteurs mesurables et c'est à quoi se sont attachés l'Académie des sciences et son Conseil pour les Applications, le CADAS, qui se sont efforcés de distinguer les données scientifiquement établies, les affirmations non fondées et les domaines où les connaissances restent incertaines. Ils ont ainsi dressé un bilan des connaissances dans le but de constituer une référence à une date donnée. C'est la contribution qu'ils veulent apporter au débat public. Celui-ci doit impliquer l'ensemble des citoyens pour réaliser les combinaisons nécessaires entre les facteurs physiques et les facteurs humains en jeu, condition indispensable pour des progrès durables. Parce que la santé humaine est au centre du débat, ce rapport met au premier plan les données et observations de nature médicale. Ceci lui confère une originalité par rapport aux programmes d'étude qui ont servi de bases à la définition des normes européennes au sein desquels les biologistes et les médecins étaient sous-représentés. C'est l'objet des chapitres 1 et 2 qui s'appuient sur l'analyse de près de 250 travaux nationaux et internationaux. Les chapitres 3 à 5 portent ensuite sur l'élucidation des mécanismes de transmission des polluants vers l'homme. Enfin sont prises en considération dans les chapitres 6 à 8 les sources de pollution, leur évolution ainsi que les comportements individuels et collectifs. Le rapport s'achève sur une mise en perspective du risque sur la santé de la pollution de l'atmosphère des villes par comparaison avec d'autres risques connus.

11/1999

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Romans policiers

La guerre des phages

Un roman policier fascinant où la fiction s'inscrit dans une actualité brûlante, où cupidité et violence se libèrent. â¢Un roman policier fascinant, en phase avec la réalité : des enjeux remarquables. â¢Manipulations mentales, embrigadement et déshumanisation. â¢La lutte contre les pandémies et les découvertes scientifiques en biologie marine. â¢Le pouvoir de l'argent et ses liens à la violence et au crime organisé. â¢Une intrigue bifide et vertigineuse aux rebondissements étonnants. â¢Des personnages captivants, émouvants ou terrifiants, aux multiples destins. Un jeune kinésithérapeute est retrouvé mort sur une plage bretonne lors du bain du Nouvel an. La gendarmerie des Côtes d'Armor enquête, secondée par son consultant, un détective privé nommé Karl Séniavine. La cause du décès reste difficile à déterminer. S'agit-il d'une simple noyade ? Doit-on privilégier une piste criminelle ? Plusieurs indices restent troublants comme ce tatouage sur son épaule gauche avec, en dessous, une inscription au scalpel dans une langue inconnue. A Roscoff, non loin du centre de thalassothérapie où travaillait le jeune homme, se situe l'Institut de biologie marine. On y étudie de nouveaux traitements, un espoir pour l'humanité en butte à de terribles pandémies. Des laboratoires pharmaceutiques s'intéressent de près à ces recherches. Lors de l'instruction, des personnages intenses se révèlent. Certains sont émouvants, troublants, puissants, d'autres machiavéliques et terrifiants. Des destinées heureuses se tissent. Un chef de guerre de la force Héla, aidé d'un gourou, poursuit son oeuvre de mort. L'intrigue vertigineuse déroule sa trame. Ses rebondissements semblent précipiter ses acteurs vers un destin tragique. Elle ouvre une voie vers les ténèbres, depuis Budapest en Hongrie, dans la Maison de la Terreur, jusqu'à Kaposvar et dans les Carpates, de sinistre mémoire. Le lecteur plonge dans le coeur de l'histoire et part à l'aventure. Cependant, au cours de ce jeu insolite, il découvre que les cartes sont pipées et les données brouillées. Où se trouve la réalité, où est la fiction ? Quel autre visage se cache derrière celui que l'on nous montre ? Est-ce un merveilleux mirage, un leurre ou un piège fatal ? A propos de l'auteure : Edith Vacher-Fortuné est née à Paris et a fait des études de lettres. Elle a vécu en Westphalie, en Bretagne et à Mayotte. L'Europe, l'Amérique, l'Afrique et l'Asie où elle voyage représentent la toile de fond de ses récits. Elle a toujours écrit et reste passionnée de lecture. Le roman policier lui offre un espace de liberté où elle peut pleinement s'exprimer et partager ses passions et ses émotions. Après L'Inconstance du maître de go, publié aux Editions du Volcan, La Guerre des phages est son quatrième roman policier.

11/2022

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Contes et nouvelles

Le roman de Tristan et Yseut. Un roman de Joseph Bédier

Tristan et Iseut est un mythe littéraire médiéval dont les poètes normands, auteurs des premières versions écrites conservées de cette légende, ont situé l'action en Cornouailles, en Irlande et en Bretagne. A l'origine, l'histoire est une tragédie centrée sur l'amour adultère entre le chevalier Tristan (ou Tristram) et la princesse Iseut (ou Iseult, Yseut, Yseult, Isolde, Ysolde). Elle précède la légende arthurienne de Lancelot du Lac et de Guenièvre, qui en est probablement inspirée, et a influencé durablement l'art occidental (peinture, littérature, etc.) depuis qu'elle est apparue au xiie siècle. Même si l'histoire a été adaptée et modernisée à plusieurs reprises, la relation et les conflits qui en découlent sont régulièrement repris. Marc envoie Tristan chercher Iseut la Blonde pour lui demander sa main. Mais sur le chemin du retour Tristan et Iseut boivent un philtre d'amour consacré au marié. Tristan et Iseut tombent donc éperdument amoureux mais Iseut doit se marier avec Marc. Un jour, Marc apprend que Tristan et Iseut sont amants et les condamne au bûcher. Mais par un miracle ils en réchappent. Un autre jour, Marc les découvre séparés par une épée et ils font la paix. Tristan accepte de restituer Iseut à Marc et de quitter le pays. Il se marie avec une autre Iseut. Iseut aux Blanches Mains est jalouse de l'amour que son mari porte à Iseut la Blonde. Lorsque Tristan, blessé à mort, appelle Iseut la Blonde à son secours, car elle est la seule capable de le guérir, il convient que le bateau reviendra avec une voile blanche si elle accepte de le secourir. Iseut arrive alors dans un vaisseau à la voile blanche, mais l'épouse de Tristan, de colère et de jalousie, lui dit que la voile est noire. Se croyant abandonné par celle qu'il aime, il se laisse mourir. Iseut la Blonde, apprenant la mort de Tristan, se laisse mourir dans ses bras. Charles Marie Joseph Bédier, né le 28 janvier 1864 à Paris 6e3 et mort le 29 août 1938 au Grand-Serre dans la Drôme, est un philologue romaniste français, spécialiste de la littérature médiévale. Sa famille est d'origine bretonne mais s'est installée dès 1744 à l'île de la Réunion. Bien que né à Paris, il retourne passer son enfance à La Réunion après le décès de son père alors qu'il n'est âgé que de quatre ans. Il devient professeur de littérature française du Moyen Age. Il publie de nombreux textes médiévaux en français moderne, tels que les Fabliaux (1893), Tristan et Iseut (1900), La Chanson de Roland (1921). Il est élu membre de l'Académie française en 1920.

01/2023

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Littérature française

Notes d'une frondeuse : (de la Boulange au Panama) (Éd.1894)

Notes d'une frondeuse. Séverine Date de l'édition originale : 1894 Caroline Rémy (1855-1929) eut une enfance morne et triste auprès de parents conformistes qui l'enjoignent de choisir entre devenir institutrice ou se marier avec un employé du gaz. Voulant s'affranchir de l'emprise parentale, elle opte pour le mariage, pensant accéder à une forme de liberté : c'est un échec et le couple se sépare au bout de quelques mois. Elle rencontre par la suite Adrien Guebhard, professeur en médecine issu d'une riche famille suisse, qu'elle épouse en 1884 quand la loi Naquet autorisant le divorce lui permet de mettre fin officiellement à son premier mariage. C'est à Bruxelles, en 1879, qu'elle fait la connaissance de Jules Vallès, alors en exil car proscrit pour son implication dans la Commune huit ans plus tôt. De cette rencontre naît une amitié sincère et décisive pour Caroline Rémy : elle apprend avec lui non seulement le métier de journaliste mais découvre également la pensée socialiste et le militantisme. Ils vont à eux deux relancer Le Cri du peuple, un quotidien populaire d'extrême gauche fondé par Vallès et qui avait connu un énorme succès dans le Paris insurgé de 1871. Caroline Rémy signe d'abord ses premiers articles du nom de " Séverin " , avant d'adopter défi nitivement celui de " Séverine " en 1883. Après la mort de Vallès en 1885, elle reprend pendant un temps la direction du Cri du peuple, devenant ainsi la première femme à diriger un quotidien. Auteure très prolifi que, à la plume engagée et passionnée, elle signera plusieurs milliers d'articles au cours de ses nombreuses collaborations avec différents journaux. A partir de 1897, elle participe ainsi à une autre grande aventure éditoriale, celle de La Fronde, premier quotidien en France - le second dans le monde - à être entièrement administré et conçu par des femmes. Séverine donne voix à toutes les luttes contre les injustices dont sont victimes les femmes, emprisonnées dans le carcan d'une société conservatrice. Notes d'une frondeuse est publié en 1894 et rassemble certains articles écrits par Séverine. Avec son acuité de journaliste, elle fait la chronique d'une époque marquée par le boulangisme, mouvement populaire du nom du général Boulanger qui, avec ses velléités antiparlementaristes, invectiva les institutions de la Troisième République, avant de se suicider en 1891 suite au décès de sa maîtresse. Cet ouvrage demeure encore aujourd'hui une lecture passionnante pour revivre cette fi n de siècle au plus près des événements. Ce livre, réimprimé en fac-similé par Hachette-BnF, est identique à la publication originale de 1894 conservée à la Bibliothèque nationale de France. Pour découvrir tous les titres du catalogue, rendez-vous sur www. hachettebnf. fr.

08/2021

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Alzheimer - Parkinson

A nous deux, Alzheimer. Témoignage d'un aidant

Un livre important pour tous ceux qui ont, dans leur entourage, une personne souffrant de la maladie d'Alzheimer ou atteint d'une maladie apparentée. A partir du jour où l'auteur a appris la maladie d'Alzheimer de sa mère et de son père, il a mis tout en oeuvre pour leur permettre de continuer à vivre chez eux en toute sécurité. Dans un couple, quand un des deux conjoints souffre d'une maladie dite neuro-dégénérative, l'autre est là pour l'accompagner, le protéger, l'aider et alerter au besoin. Mais quand les deux souffrent de troubles cognitifs, cas fort heureusement rare, alors là, on entre dans un monde irrationnel où la personne malade, l'aidant et l'entourage sont déboussolés. Quand il en a la force et le courage, l'aidant accompagne son proche malade au quotidien, et fait en sorte de le mettre en sécurité. C'est le choix qu'a fait l'auteur, et c'est ce qu'il raconte formidablement dans ce livre qui va faire date. Ses parents ont pu rester chez eux avec la maladie qui les rongeait, jusqu'au décès de sa mère, grâce aux dispositifs mis en place, période durant laquelle Patrick Foulhoux était présent à leurs côtés, et durant laquelle il était très impliqué d'un point de vue social, médical et juridique. L'auteur a suivi une formation pour les aidants dispensée par France Alzheimer et a participé à des groupes de parole. Cela lui a permis d'apprendre à adapter son comportement face à la maladie, d'en comprendre les mécanismes, de savoir vers qui se tourner en cas de besoin ; autant pour ses parents que pour lui- même. Grâce à cela, il a pu tenir le choc et surmonter l'épreuve psychologiquement et physiquement. Son témoignage est profane, c'est l'approche et le ressenti d'un aidant face à la maladie. Le livre donne des réponses à un certain nombre de questions face auxquelles les aidants se trouvent confrontés en accompagnant un proche souffrant d'Alzheimer ou d'une maladie apparentée. A sa façon, A nous deux, Alzheimer rend aussi un vibrant hommage aux professionnels de santé consciencieux, aux travailleurs sociaux dévoués et aux aidants pour leur courage. Il montre également qu'avec une bonne dose d'abnégation, l'aidant peut surmonter l'épreuve malgré la peine et la douleur. Avec détermination, Patrick Foulhoux a mené à bien tout ce qu'il a entrepris pour ses parents pour leur permettre d'avoir une fin de vie digne, à défaut d'être heureuse et apaisée. Il explique clairement tout ça dans le livre avec force détails et anecdotes, en évitant le pathos.

04/2023

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Littérature française

Nos rendez-vous

Ce roman d'une passion d'amour contrariée est aussi le roman d'une époque. Amélie et Vincent se rencontrent, adolescents, à la Sorbonne à la fin des années 80. Dès cette scène de première vue, chacun ressent un coup de foudre sans oser l'avouer à l'autre : aucun des deux ne se sent "à la hauteur", aucun ne fait le premier pas, aucun n'a la maturité de saisir son bonheur... Ils se donnent rendez-vous, la jeune femme est en retard : à quelques minutes près, ce jour-là, ce n'était pas un simple rendez-vous qu'elle ratait, c'était sa vie ! Il ne savent pas que la vie prend le dessus, qu'elle nous emporte malgré nous vers des destins que nous ne maîtrisons plus, nous fait prendre des bifurcations comme on emprunte des portes, puis des couloirs, de dix ans, de vingt ans, de trente ans, nous fait épouser des personnes que nous n'aimons pas vraiment, faire des enfants avec des êtres qui n'auraient pas même été nos amis, nous fait rester avec eux à cause des enfants, nous sépare d'eux à cause des enfants... On suit en parallèle la trajectoire intime et professionnelle d'Amélie et de Vincent, et chaque fois que les hasards de l'existence les remettent en présence, ce n'est pas "le bon moment". Il leur faudra attendre presque trois décennies pour qu'enfin, vieillis, mûris, cabossés, ils puissent finir par s'avouer, et avouer à l'autre, qu'ils étaient faits l'un pour l'autre : "Vingt-huit ans, trois mois et douze jours que nous nous connaissons... Des mariages, des divorces, des deuils, des enfants, des centaines de voyages, parfois au bout du monde, des succès, des échecs, des espérances déçues, des rêves d'enfance perdus, des enfances déchues... Vingt-huit ans de rêves et de désir".

01/2020

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Histoire internationale

Saladin

Pour le monde arabo-musulman, Saladin est une figure mythique : de Nasser à Saddam Hussein, nombreux sont les dirigeants du XXe siècle qui se sont réclamés de lui, nombreux les poètes et les artistes qui ont exalté sa mémoire. A Damas, son mausolée est aujourd'hui encore un lieu de pèlerinage. En Occident aussi, une véritable légende s'est construite autour de ce sultan kurde (1137-1193) devenu champion de l'islam et souverain d'un immense empire. Par-dessus tout, il est celui qui sut reprendre Jérusalem aux croisés et susciter chez ses adversaires chrétiens, notamment Richard Coeur de Lion, un sentiment proche de l'admiration. Près de dix ans de travail ont été nécessaires pour écrire cette biographie, la première en français depuis un demi-siècle : à partir de sources variées (chroniques. récits de voyages. lettres. poèmes. traités administratifs...), Anne-Marie Eddé a voulu comprendre la formidable popularité qui fut celle de Saladin, une popularité à laquelle il veilla toujours de très près. Une propagande inlassable encensait le sultan, défenseur de l'islam, serviteur fidèle du calife de Bagdad, parangon de justice, magnanime et généreux envers ses sujets comme envers ses ennemis... S'efforçant de faire la part de l'imaginaire et de la réalité, Anne-Marie Eddé replace le personnage dans l'époque tourmentée qui fut la sienne. Elle décrit l'ascension d'un homme doté d'un grand sens politique, qui parvint à étendre sa domination sur un territoire allant du Nil à l'Euphrate et du Yemen au nord de la Mésopotamie ; un homme authentiquement intéressé par la vie religieuse, soucieux d'appliquer la loi musulmane, sans concessions mais sans excès non plus, notamment à regard des communautés juives et chrétiennes qu'abritait son empire ; un homme qui fut un guerrier infatigable, mais aussi un administrateur doué d'une prodigalité qui faisait le désespoir de ses proches. Un homme, enfin, qui montra autant de volonté dans la maladie, le deuil et les combats déçus que sur les chemins de la gloire.

11/2012

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Histoire littéraire

Le sceptre et la plume

De Montaigne à François Mitterrand. L'histoire inédite d'une exception française. La France possède une singularité enviée du monde, et sans doute vouée à disparaître : la liaison étroite qu'entretiennent depuis des siècles la politique et la littérature. En quel autre pays, un homme d'Etat estimerait que la légitimité issue du suffrage est rehaussée par le prestige de l'écriture ? En quel autre pays les grands écrivains jugent que leur génie leur octroie le devoir d'éclairer les destinées de la nation et de guider le peuple ? Ce croisement n'a pas été l'exception mais la norme, comme en témoignent par exemple la publication du Mémorial de Sainte-Hélène et celle des Mémoires de Charles de Gaulle dans la bibliothèque de la Pléiade. Du XVIe au XXIe siècle, ce grand livre met en lumière, à travers une galerie de portraits d'hommes politiques qui ont écrit des chefs-d'oeuvre et d'écrivains phares qui ont exercé le pouvoir, cette endogamie paradoxale qui n'a cessé de susciter l'étonnement des étrangers, car elle donne aux mots une résonance et à la politique une élévation, presque une transcendance, qui manque tant aujourd'hui. Du côté des hommes d'Etat, voici Henri IV, Richelieu, Louis XIV, Mirabeau, Napoléon, Clemenceau, Jaurès, Blum, de Gaulle et Mitterrand, dont l'exercice du pouvoir s'est accompagné des pouvoirs de l'écrit. Parmi les écrivains dont la renommée a été le piédestal des ambitions politiques, voici Montaigne, Chateaubriand, Lamartine, Tocqueville, Hugo, Barrès, Malraux, Senghor... La littérature apparaît tantôt comme le vecteur d'une ambition, tantôt comme le deuil éclatant d'espoirs déçus, tandis que la politique cherche dans la littérature un surcroît de légitimité conjugué à un brevet pour la postérité. Un livre fort, doté d'une écriture superbe ; des portraits ciselés qui convoquent l'ironie de Saint-Simon et ont la profondeur de ceux de Sainte-Beuve.

08/2023

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Napoléon

Les marins de l'Empereur

La vie quotidienne sur les navires de l'Empereur Les marins du Consulat et de l'Empire sont les mal-aimés de l'épopée impériale. Napoléon n'est pas un marin, et bouleverse les conditions d'existence d'hommes qu'il entend transformer en militaires interchangeables, contre leur gré, contre le gré de son ministre. Car au-delà des batailles et des vaisseaux, la Marine, ce sont des hommes. Ils s'appellent Gaspard Dot le canonnier, ou Pain l'officier d'administration. La vie de marin commence très jeune et elle commence à terre. Le marin de l'arsenal est ouvrier, constructeur, ingénieur, celui qui embarque est matelot, officier marinier, officier de vaisseau, ou surnuméraire. Etre marin sous l'Empire, c'est être pauvre, soumis à l'inscription maritime et vivre pendant des mois à plusieurs centaines dans un espace extrêmement réduit, dans des conditions précaires ou relativement confortables selon le grade. La vie à bord est tributaire des talents de l'officier de santé, de la conservation de l'eau et des rations, des combats, de la victoire ou de la défaite. C'est alors le retour à terre des prisonniers, pour une vie dans un cautionnement "sur parole" en attente du cartel d'échange ou sur les pontons de sinistre réputation. A la fin de sa carrière, et s'il a de la chance après 300 mois de campagne, il peut espérer une retraite. A moins qu'il ne bénéficie d'un traitement de réforme ou d'invalide. Cet ouvrage enquête sur les conditions réelles d'existence des marins du Consulat et de l'Empire, en bousculant les idées reçues. Ce sont ici les vies des deux ministres Forfait l'ingénieur et Decrès l'amiral, de Pierre Lair et Jean-Denis Chevillard les constructeurs, Fulton et Tupinier les ingénieurs oubliés et incompris qui sont évoquées. Ce sont celles aussi des officiers mariniers Palkène et Brasseur, de Guérin le lieutenant de vaisseau d'Aboukir, de l'extravagant Fréminville ou des ennemis jurés Nelson et Villeneuve.

12/2021

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Science-fiction

La révolte d'Albi. Réfugiés climatiques : un futur possible

XIXe siècle : Méhémet Ali Pacha, alors vice-roi d'Egypte, érige un mur gigantesque à Aboukir, près d'Alexandrie, qui lui permet de gagner 700 km2 de terres sur la Méditerranée. 2029 : En France, des émeutes en passe de tourner à la guerre civile conduisent à l'instauration du revenu universel. 2055 : Le mur d'Aboukir, que les Egyptiens pensaient invincible, cède à la pression d'une mer de plus en plus haute. La Méditerranée déferle sur Alexandrie, bâtie en grande partie sous le niveau de la mer; la catastrophe fait plus d'un million de victimes. 2056 : En échange du colossal marché de reconstruction de la ville et de son phare hautement symbolique, la France accepte d'héberger sur son sol 200 000 réfugiés climatiques alexandrins pour une période allant de trois à cinq ans. Albi est la première ville à accueillir des Egyptiens; la cité tarnaise, marquée par la violence religieuse au XIIIe siècle lors de l'écrasement de l'hérésie cathare, devient un symbole fort de la solidarité face à ce nouvel enjeu mondial. 2059 : Les entreprises françaises ont fini de rebâtir le phare mythique, mais sont très en retard sur la livraison des quartiers d'habitation. Malgré cela, un premier tiers des réfugiés climatiques est invité à quitter le territoire français, à Albi comme ailleurs... Des deux côtés de la Méditerranée, trois ans d'espoirs déçus macèrent dans une chaleur toujours plus oppressante, jusqu'au point de non-retour. La Révolte d'Albi suit le destin de quatre hommes ballottés au gré d'enjeux qui les dépassent. Ahmed, le conteur alexandrin, quitte sa ville ravagée sans savoir ce qu'il va trouver en France. A Albi, Renaud gère seul une radio militante basée dans son salon ; son fils; Robinson, est parti travailler à Alexandrie sur le chantier de reconstruction. Le jeune Fathi, lui, étouffe dans son oasis berbère perdue au coeur du désert égyptien et rêve d'une Alexandrie certes meurtrie, mais qui lui permettrait d'être enfin libre. Au bout de la révolte, personne n'en sortira indemne.

11/2013

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Littérature française

Quand la Papouasie s'éveillera...

Quand des adolescents, enfants de chasseurs cueilleurs du Vanuatu ou de Papouasie Nouvelle-Guinée, vivant pratiquement nus dans la forêt primaire, accueillent le visiteur dans un anglais impeccable ou dans un français châtié, on ne peut que s'émerveiller. En général, ce sont les mères qui exhortent le plus doué de leur grande famille à aller à l'école. Le jeune va souvent marcher deux heures dans la jungle, parfois prendre une pirogue, là où il n'y a pas la moindre piste, pour rejoindre son école. Ce sont encore les mères qui, avec le produit de leur jardin, vont payer la scolarité, dans un pays où elle n'est pas obligatoire. Dans les mêmes villages du bush, au bord du Sépik, les chefs, défenseurs de la coutume, tolèrent généralement cet accès à l'éducation. C'est un drame pour leur conscience de maintenir l'identité tribale, tout en regardant favorablement les bienfaits apportés par l'école de l'homme blanc. Kino, le héros de ce livre, est un Papou, envoyé dans une université européenne. Sa découverte du vieux pays civilisé empli de contradictions et de peurs est si traumatisante que les frontières entre la fiction et la réalité se confondent. Il était parti plein d'espérance, va-t-il se retrouver dans une impasse ? Le rêve de bonheur universel de Kino, se transformera-t-il en utopie ? En imaginant l'évolution probable de la Papouasie, Kino cherchera des repères auprès de ses amis du reste de la planète. Ses attentes déçues, il crie son incompréhension. C'est alors que le discours prend une forme pamphlétaire, pour le moins inattendue, quand l'actualité du pays d'accueil enflamme le débat. Dans cette bourgade imaginaire, perdue au milieu du grand et vieux pays, s'ébauche le village global de demain, où la valeur du mot juste est essentielle et où l'espérance illumine les coeurs.

05/2014

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Récits de voyage

Etranges Pays de Marne. Promenades littéraires

J'y rencontre des paysages inconnus, des lieux immenses ou minuscules, j'arpente ces champs Catalauniques où il n'y a rien à voir mais beaucoup à imaginer, je pousse la porte du musée Gannet, à Châlons, pour découvrir soixante-huit maquettes d'architecture qui y dorment dans une pénombre silencieuse, j'observe le vol des oiseaux par la voûte crevée de l'abbaye de Trois-Fontaines, je longe un lac qui n'était pas là jadis, celui du Der, je médite sur ces maisons tantõt englouties, tantôt démontées pour devenir objets de musée rural, puis je pars sur la piste d'autres villages que la Première Guerre mondiale a rayés de la carte avant de me jeter à la poursuite de la berline royale filant sur Varennes. Et me voici arpentant si bien la Marne en mots, que, négligeant l'inutile souci de sauter dans ma voiture pour découvrir tel lieu original, l'envie me prend de décrocher mon téléphone pour demander à l'auteur d'en faire surgir un autre de son encrier. En somme, et pour notre plus grand bonheur, Frédéric Chef a inventé le tourisme in vitro. Sans doute Frédéric Chef a-t-il lu Michelet pour si bien nous faire sentir l'imbrication profonde des hommes. des paysages et de l'Histoire. Mais il s'agit d'un Michelet malicieux, parfois cocasse, qui ne répugne pas aux jeux de mots et raccourcis. A votre tour, placez vos pas dans ceux de notre guide et laissez-vous entraîner dans une promenade qui ignore le tourisme ordinaire pour un monde aux limites du fantastique. Vous ne serez pas déçus. Et lorsque le livre se refermera, je gage qu'outre les connaissances que vous aurez acquises et les multiples sourires qui auront jalonné votre lecture, vous vous découvrirez, un peu plus qu'auparavant, "confiants dans cette éternité provisoire du bonheur" . Bruno Tessarech.

12/2018

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Aventure

Liloo fille des cavernes Tome 5 : La reine des marécages

Silex a disparu ! Après avoir réconcilié les clans des Duracuirs et des Pacomaudes, Liloo et ses amis sont enfin en route pour rejoindre le territoire des Caverneux. C'est alors que Silex disparait sans laisser de traces en traversant un mystérieux marécage. En dépit de l'épais brouillard, des plaintes lugubres et des bruits d'os qui s'entrechoquent, Liloo est bien décidé à ne pas laisser tomber son ami. Notre héroïne finit par être capturée par un groupe de jeunes filles vivant seules dans le marécage, tandis que Brom et Grom parviennent à leur échapper. Ces adolescentes ont été abandonnées, enfants, dans les marais par des pères déçus de ne pas avoir de successeurs mâles pour étoffer le nombre des chasseurs de leur clan. Organisées en clan, les Guerlzpowas vénèrent une reine toute puissante, qui demeure invisible malgré les demandes de Liloo pour la rencontrer. Silex, captif de ces redoutables amazones, doit lui être donné en épousailles. Afin de sauver son ami de ce mariage, Liloo accepte de rejoindre les rangs du clan. Mais sa découverte d'un autel édifié à partir d'un tas d'ossements lui fait craindre le pire. Ses soupçons se confirment lorsqu'elle apprend qu'il s'agit des restes des anciens époux de la reine. Resté en contact avec Brom et Grom, qu'elle a chargés d'aller chercher du secours, Liloo est accusée de trahison et emprisonnée. Comment aider Silex alors que cette fameuse "reine" est en réalité un gigantesque crocodile femelle de 12 mètres de long qui compte bien "consommer" ce mariage en dévorant le pauvre garçon ? Heureusement, grâce à Brom et Grom, la cavalerie arrive enfin. Et surprise, il s'agit des femmes du clan des caverneux, venues à la rescousse en remplacement des hommes, partis en chasse pour plusieurs jours. Silex sauvé, les Guerlzpowas rejoignent les rangs des chasseurs du clan des Caverneux où il était grand temps qu'une véritable équité règne entre les sexes, Liloo ayant ouvert la voie.

03/2023

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Littérature française

La maison de pilate. Tome 1

Don Ramire doit enlever Isabel, c'est quasiment un ordre de cette dernière qui se méfie de son époux récemment libéré de haute lutte des geôles royales. En effet, Medina Celi voudrait voir Isabel épouser Don Juan Palomas, ce que son épouse de haute noblesse considère comme une mésalliance. Le roi fait proclamer l'interdiction de séjour dans la ville de Séville à tous les mendiants, miséreux et autres parias qui l'encombrent, ce qui provoque une violente révolte attisée par le sombre Pedro Gil, mais rapidement maîtrisée grâce à une intervention double de Medina Celi. Mais l'enlèvement d'Isabel par Ramire est vouée à l'échec. Les deux amoureux tombent dans un guet-apens organisé par Moncade et le comte-duc. Attaqué par une vingtaine de spadassins, Ramire a beau se battre comme un lion, il ne parvient ni à s'échapper ni à sauver sa belle. Il succombe sous le nombre et tombe sous la coupe du sinistre Moghrab. La partie est-elle perdue ? "La maison de Pilate" est la suite du "Roi des gueux" . L'ensemble représente un roman-fleuve de cape et d'épée d'environ 1300 pages. Autant le premier tome démarrait sur les chapeaux de roues, autant le second ralentit et donne parfois un peu l'impression de tirer à la ligne. Longues descriptions, longues interrogations, reprises des épisodes précédents et tirades un brin indigestes. On trouve encore quelques belles batailles et quelques actes de bravoure chevaleresque. Cependant l'accent est un peu trop mis sur le côté sentimental. Les amours contrariées de Ramire et Moncade, les changements de partenaires et les romances déçues. De plus, le comte a un sosie qui n'est autre que le roi des gueux. Soliman, Moghrab et Hussein le noir ne sont en fait qu'une seule et même personne, ce qui embrouille un brin le lecteur qui peut aisément se perdre dans les personnages. Féval use et abuse un peu de ce procédé rocambolesque assez peu vraisemblable. Conclusion : pas le meilleur titre du grand Paul Féval.

02/2023

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Littérature française

La maison de pilate. Tome 2

Don Ramire doit enlever Isabel, c'est quasiment un ordre de cette dernière qui se méfie de son époux récemment libéré de haute lutte des geôles royales. En effet, Medina Celi voudrait voir Isabel épouser Don Juan Palomas, ce que son épouse de haute noblesse considère comme une mésalliance. Le roi fait proclamer l'interdiction de séjour dans la ville de Séville à tous les mendiants, miséreux et autres parias qui l'encombrent, ce qui provoque une violente révolte attisée par le sombre Pedro Gil, mais rapidement maîtrisée grâce à une intervention double de Medina Celi. Mais l'enlèvement d'Isabel par Ramire est vouée à l'échec. Les deux amoureux tombent dans un guet-apens organisé par Moncade et le comte-duc. Attaqué par une vingtaine de spadassins, Ramire a beau se battre comme un lion, il ne parvient ni à s'échapper ni à sauver sa belle. Il succombe sous le nombre et tombe sous la coupe du sinistre Moghrab. La partie est-elle perdue ? "La maison de Pilate" est la suite du "Roi des gueux" . L'ensemble représente un roman-fleuve de cape et d'épée d'environ 1300 pages. Autant le premier tome démarrait sur les chapeaux de roues, autant le second ralentit et donne parfois un peu l'impression de tirer à la ligne. Longues descriptions, longues interrogations, reprises des épisodes précédents et tirades un brin indigestes. On trouve encore quelques belles batailles et quelques actes de bravoure chevaleresque. Cependant l'accent est un peu trop mis sur le côté sentimental. Les amours contrariées de Ramire et Moncade, les changements de partenaires et les romances déçues. De plus, le comte a un sosie qui n'est autre que le roi des gueux. Soliman, Moghrab et Hussein le noir ne sont en fait qu'une seule et même personne, ce qui embrouille un brin le lecteur qui peut aisément se perdre dans les personnages. Féval use et abuse un peu de ce procédé rocambolesque assez peu vraisemblable. Conclusion : pas le meilleur titre du grand Paul Féval.

02/2023

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Napoléon

Napoléon 1er - Revue du souvenir napoléonien : La marine de Napoléon

L 'aspect le plus méconnu de la légende napoléonienne La Marine impériale est souvent assimilée à Trafalgar et au camp de Boulogne, parfois à Surcouf, presque jamais à ses aspects novateurs ou seulement humains. Pourtant, entre Boulogne et 1815, douze années se passent, intenses pour la Marine. La reconstruction de la ?otte, la réorganisation des e?ectifs, l'e?ort extrême consenti ?nancièrement et le développement de la guerre de course en sont les principaux aspects. Ce numéro a pour ambition de jeter un regard neuf sur les hommes qui ont fait la Marine de l'Empereur, et sur les événements les plus célèbres en les appréhendant sous un aspect moins connu. A la ?n du règne la Marine a changé en profondeur, mais son ministre est toujours le même. Denis Decrès est un marin intrépide et un ministre courtisan mais compétent. Garneray, le corsaire de Surcouf, deviendra le peintre de la prise du Kent, et le célèbre chant Au 31 du mois d'août évoluera en une réécriture magni?ée de l'événement. Napoléon au camp de Boulogne, de Maurice Orange, est considéré à juste titre comme un chef-d'oeuvre mais il dépeint un événement qui n'a jamais eu lieu. Trafalgar et ses prémices, la bataille des Quinze-Vingt, sont les deux batailles emblématiques de 1805 et les plus connues du règne. Mais qui se souvient du témoignage de Magon et surtout des circonstances de sa publication ? Qui se rappelle que le plan d'invasion avait été abandonné trois mois avant la célèbre bataille ? Ce fait invalide de facto la théorie pourtant encore répandue d'une bataille qui serait à l'origine de l'abandon du projet d'invasion de l'Angleterre. En?n, les e?orts de construcDon navale postérieurs à 1810 sont la partie du règne qui a permis qu'en 1815, l'Empereur ait une Marine moderne et des équipages militarisés.

05/2022

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Poésie

Tes pieds je les touche dans l'ombre. Edition bilingue français-espagnol

Exhumés des archives de la Fondation Pablo Neruda à Santiago, vingt et un poèmes inédits du prix Nobel chilien font résonner, par-delà le tombeau, cette voix familière à la portée universelle. Quarante ans après sa mort, Pablo Neruda demeure l'une des voix les plus populaires du continent latino-américain et incarne, aux yeux de chacun, une figure immuable de la poésie de combat. Ecrits entre 1956 et 1973, période de maturité du poète, et contemporains de La Centaine d'amour et du Mémorial de l'île noire, les poèmes de ce recueil se présentent de façon modeste, comme des fragments, souvent griffonnés à l'encre verte sur des brochures, des menus, des prospectus (reproduits en fin de recueil dans un carnet de fac-similés de trente pages en couleurs). Les motifs que développe ici Neruda sont ceux qui composent son oeuvre depuis Résidence sur la terre : l'amour pour les femmes (" De pain, de feu, de sang et de vin / est le terrestre amour qui nous embrase ") ; le voyage (" J'ai roulé sous les sabots, les chevaux / sont passés sur moi comme les cyclones ") ; le pays natal livré aux séismes (" Je dis bonjour au ciel / Plus de terre. Elle s'est détachée / hier et cette nuit du navire. / Derrière est resté le Chili "), à l'incertitude politique (" Cordillères / enneigées, / Andes / blanches / parois de ma patrie, / que de silence / tout autour de la volonté, des luttes / de mon peuple. ") ; la poésie (" je dois écrire des lignes / que je ne lis pas, / je dois chanter pour quelqu'un/ que je ne connaîtrai / même pas un jour ") ; les forces telluriques et enfin la nature, toujours féconde et luxuriante (" Alors traversant l'incitation de ta cime son éclair parcourt / sables, coroles, volcans, jasmins, déserts, racines / et porte ton essence aux oeufs de la forêt, à la rose furieuse / des hannetons. ") Les lecteurs, nombreux, de Pablo Neruda ne seront pas déçus par cette dernière moisson de poèmes. Ils sauront y lire cette foi étonnante dans l'amour humain.

03/2022

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XVIIe siècle

Les Dauphines de France au temps des Bourbons. 1660-1851

Le destin tragique des cinq " presque reines ". Ecartées de l'histoire, échappées à la narration nationale, les dauphines de France sont les grandes oubliées des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles. Le temps des Bourbons n'a guère retenu les noms de celles qui, par leur naissance et leur mariage, étaient destinées à devenir reines de France, mais ne le sont jamais devenues. Adulées de leur vivant, elles se sont enfoncées dans l'ombre, faute d'avoir accédé à un trône qui leur était promis, et ont accompagné la fin d'un monde qui s'est englouti avec elles. Première des dauphines de France, Marie-Anne de Bavière (1660-1690), dite la Grande Dauphine, fut un temps l'ornement de la cour de Louis XIV. Le roi a réservé à sa belle-fille les plus grands honneurs et a voulu la traiter en " reine de substitution " après le décès précoce de son épouse, Marie-Thérèse. Mais le destin de cette Allemande à la cour de Versailles à son apogée fut bien triste. Trop sensible, trop " humaine ", elle offre le tableau d'une princesse hors de son temps à qui on aurait distribué un rôle pour lequel elle n'était pas faite et qui finit par en mourir. La deuxième dauphine de France nous mène à la charnière des XVIIe et XVIIIe siècles. Arrivée tout enfant, Marie-Adélaïde de Savoie (1685-1712), titrée duchesse de Bourgogne par son mariage avec l'aîné des petits-fils de Louis XIV, enchante la cour par la vivacité de son esprit et son aisance à gagner les coeurs, avant de sombrer à son tour dans le tragique. Elle meurt en effet de la petite vérole (en fait, la rougeole) en 1712, six jours avant son mari, laissant un fils, le futur Louis XV. Vingt années, c'est ce que vécut la troisième dauphine, Marie-Thérèse Raphaëlle d'Espagne (1726-1746), qui épouse le fils aîné de Louis XV. Seconde à la cour de France après la reine Marie Leszczynska, c'est une petite âme fragile et craintive qui décède après un an et demi de delphinat. Elle n'aura fait que passer, et elle aussi aura beaucoup souffert. Marie-Josèphe de Saxe (1731-1767), seconde épouse de Louis de France, la remplace. Et sa vie, à son tour, est toute d'amertume et de désillusion. La " Triste Pepa ", ainsi qu'elle se surnomme, si elle ne devient pas reine, donne néanmoins naissance à trois futurs rois : Louis XVI, Louis XVIII et Charles X. Enfin, une dernière fois, le destin s'acharne sur Marie-Thérèse de France (1778-1851), dite " Madame Royale ", future duchesse d'Angoulême. Cette " princesse du malheur " voit la fin de Versailles, l'éclatement de Révolution, avant d'être emprisonnée au Temple et de passer la plus grande partie de sa vie en exil. Cinq vies brisées, cinq portraits de femmes qui racontent autrement la grande et petite histoire.

02/2023

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Monographies

Colette Richarme (1904-1991). Une artiste en quête d'absolu

Ce coffret contient deux volumes consacrés à une femme peintre, Colette Richarme, et à son oeuvre. Savoyarde de naissance, montpelliéraine de coeur, parisienne par sa formation et ses liens avec de nombreuses galeries, elle a traversé le XXe siècle, en se nourrissant de tous les changements picturaux et intellectuels qui ont accompagné ce siècle. Il en résulte une oeuvre originale qui ne cesse d'osciller entre figuratif et abstrait, une oeuvre inclassable qui, depuis le décès de l'artiste en 1991, a fait l'objet de multiples expositions, de recherches universitaires et de publications, ainsi que de nombreuses donations en musées ou institutions. Cet ensemble exceptionnel est complété par la sauvegarde de tous ses écrits à la Médiathèque centrale Emile Zola de Montpellier. Il ne manquait qu'un ouvrage de référence sur cette peintre et son travail, lequel ne pouvait être que collectif afin d'aborder les multiples facettes d'une artiste qui, en dehors de la peinture à l'huile, s'est adonnée à la gouache, au dessin (plusieurs milliers), à la gravure, mais aussi à la poésie et à l'écriture (essais et roman). Sous la direction du conservateur Jean-Luc Bourges et de la présidente de l'association Richarme, Régine Monod, ce sont plus de quarante spécialistes, conservateurs, écrivains, artistes, restaurateurs et professeurs d'université, qui proposent en 120 articles des études complètes et novatrices à la fois sur la femme et sur son travail, dévoilant également près de 750 reproductions de ses oeuvres. Livre I : Une femme, une artiste Ce volume s'attache à raconter la vie et la lutte d'une femme pour se former et pour exister en tant que peintre, refusant les conventions sociales, familiales et artistiques d'alors. On y découvre les influences qu'elle a subies, les itinéraires de sa formation, les amitiés créées (notamment celle avec Louise Bourgeois), les multiples centres d'intérêt qui furent les siens mais aussi ses doutes, ses faiblesses et ses échecs. Une place est aussi accordée à ses écrits personnels et littéraires ainsi qu'à son journal qui éclaire à la fois son travail et sa démarche. Récit d'une vie d'une femme au XXe siècle et de son combat pour exister en tant que peintre. Livre II : Une artiste, une oeuvre Le deuxième volume s'attache presque exclusivement à l'oeuvre picturale qui fut la sienne essentiellement entre 1945 et 1991. Les thèmes abordés par l'artiste, tout comme les moyens d'expression utilisés (élaborant même une théorie qu'elle réussit à mettre en application dans les toiles de sa dernière période), furent si riches et variés que seule une pléiade d'auteurs pouvait en rendre compte. Une part belle est également faite à la vie de cette oeuvre à travers les expositions (Montpellier, Albertville, Paris...), les donations (Bordeaux, Gard, Montpellier, Sète, ...) et, pour finir, les inspirations qu'elle suscite de nos jours chez divers artistes contemporains.

02/2023

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ouvrages généraux

Internationalisme ou Résistance (1940-1957). Une Vie Contre le Capitalisme (4e partie)

1929 Premier contact avec des ouvriers spartakistes ; il milite dans le cadre des jeunesses communistes et sera instructeur politique sur un district à Düsseldorf. 1933 Arrêté par les nazis, envoyé au camp de concentration de Börgermoor. Il y assiste à la naissance du Chant des Marais. Libéré faute de preuves au bout de 6 mois, il milite dans la clandestinité sous Hitler. 1934 Sous le coup d'un mandat d'arrêt pour préparation à la haute trahison, il se réfugie en France, et milite au PC allemand en émigration. Confronté aux comportements bureaucratiques de la direction, il s'y oppose, est mis en relégation. Acculé jusqu'au suicide, il est recueilli par des militants parisiens du PCF. Il est effaré de l'inconscience qui règne en France face au danger fasciste. 1936 Choisit de ne pas rejoindre les Brigades internationales en Espagne, où il risque d'être liquidé. Il s'engage fin 1938 dans l'armée française pour y militer et contribuer à combattre le fascisme. 1939 Mariage avec Denise Neveu, jeune ouvrière couturière. Suite à une grève de la faim au 17ème RAD, il est envoyé en centre psychiatrique militaire, puis réformé. 1940 Le PCF est interdit. Gengenbach est arrêté, interné au camp du Vernet (Ariège) où la "République française" interne les "suspects politiques" . Malade, il est hospitalisé à Toulouse, d'où il s'évade avec la complicité de Denise et de médecins du centre hospitalier militaire. 1941-1944 Retour à Paris dans la clandestinité. Ecoeuré par le chauvinisme du PCF ("à chacun son boche"), il milite en internationaliste. Il contacte des soldats allemands, monte un réseau d'informations sur les déplacements de troupes et organise des filières de faux papiers. Il dénonce le désintérêt des organisations de résistance, gaullistes comme PCF, face aux rafles anti-juives. Il trouve les moyens d'en être prévenu, et en informe la communauté juive de Paris. Il organise l'élimination d'un officier SS, en évitant les représailles habituelles. Il prépare l'assassinat de l'antisémite Céline. Arrêté par la Gestapo, il ne reconnaît que ses convictions. Condamné à la pendaison pour ses activités en France, il est envoyé à Düsseldorf. 1945 Interrogatoires à la prison de Ratingen, "l'épreuve la plus barbare" de sa vie de militant. Himmler décide la solution finale pour les communistes encore vivants. Wilhelm Gengenbach s'évade de justesse lors d'un dernier "transfert" . 1946 Naturalisé français, il reste un exilé éternel. Il choisit de militer en France où existe une opposition à la politique droitière dans le PCF. 1951-1956 Il s'installe à Hermé en Seine et Marne, où il anime une cellule d'ouvriers mineurs en argile, un rare moment heureux pour lui. Il soutient les nationalistes algériens, malgré l'interdiction du PCF. 1958 Il obtient une concession de bouquiniste sur le quai Voltaire, à Paris. 1970-1980 Décès de Denise et de plusieurs de ses enfants.

07/2023

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Naturothérapie

Prévenir les infections saisonnières et récidivantes. Avec des remèdes naturels

Le nouvel ouvrage de Luc Bodin qui propose des protocoles thérapeutiques - à base exclusivement de remèdes naturels - pour passer un hiver tranquille ou pour casser le cycle infernal des infections récidivantes. Les infections sont sans aucun doute les pathologies les plus fréquentes. Elles touchent les personnes actives venant ainsi interrompre brutalement leurs activités professionnelles, mais aussi les personnes âgées plus fragiles pour qui, un simple rhume ou une grippe banale peut dégénérer et produire des détresses cardio-respiratoires graves. Les nourrissons et les jeunes enfants ne sont pas épargnés. Ils " tombent " souvent malades de manière rapprochée, voire récidivent à peine l'antibiothérapie terminée. Pour expliquer ce phénomène, la médecine parle d'épidémie, de contact endémique avec des personnes malades, etc. Ainsi, la peste a entrainé le décès de la moitié de la population européenne au Moyen Age ce qui est terrible. Mais pourquoi ce germe si virulent a épargné l'autre moitié de la population ? Nous pourrions aussi demander pourquoi le personnel soignant en contact permanent avec des personnes malades n'est pas plus souvent atteint ? Pour obtenir la réponse, il faut nous tourner vers les médecines naturelles qui expliquent que " le germe n'est rien et le terrain est tout ! ". Voilà donc le chemin à suivre pour prévenir les infections : remonter son terrain et par là son immunité. C'est ce que ce livre vous explique avec des conseils simples et des remèdes naturels. Ceci est d'autant plus important que la plupart des infections sont consécutives à des virus, du moins au départ. Or, ces germes ne sont pas détruits par les antibiotiques, ni par aucun autre traitement (y compris les antiviraux, peu efficaces). Il convient donc de surtout agir sur le terrain. Enfin, d'autres personnes souffrent d'infections récidivantes : sinusite, otite, bronchite, infections urinaires, gastro-entérites, vaginites à répétition malgré les antibiothérapies réalisées. Il convient pour elles aussi de casser le cycle vicieux en stimulant leurs défenses immunitaires. Dans ce livre, vous trouverez de nombreuses thérapies et remèdes performants afin que chacun fasse son choix selon ses aspirations... certains préféreront l'homéopathie, alors que d'autres se tourneront vers la phytothérapie ou l'oligothérapie. Car il n'est pas question bien sûr de vouloir tout faire ou tout prendre. D'une manière générale, les remèdes indiqués dans ce livre sont naturels, simples d'emploi, pauvres en contre-indication et en effets secondaires. Ils peuvent être associés à n'importe quel traitement en cours. Le livre est structuré en 3 parties : - Les causes des maladies infectieuses : fatigue, stress, problème digestif, environnement... mais aussi symbolique des maladies (décodage biologique). - Les remèdes naturels pouvant booster l'immunité : plantes, vitamines, oligo-élements, homéopathie et autres... sont décrits en détails. Chacun pourra faire son choix selon ses goûts et ses convictions. - Des protocoles sont proposés selon les situations des personnes (adultes, enfants, femmes enceintes). Ils sont à mettre en place pour prévenir les infections avec des remèdes naturels.

10/2023

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Cinéma

Le cinéma des années trente par ceux qui l'ont fait. Tome 2, L'avant-guerre : 1935-1939

Pendant vingt ans j'ai interviewé plus de cent cinquante personnalités du Cinéma des années 20, 30, 40 et 50, c'est-à-dire celles qui avaient connu l'apogée du cinéma muet, avaient ensuite franchi le cap du parlant, puis celles qui avaient œuvré pour le 7e Art jusqu'à l'apparition de la Nouvelle Vague, aux environs de 1957-1958, date symbolique et pourtant charnière qui marque le début d'un autre cinéma, d'une autre époque, certes plus récente, plus proche de nous - mais dans le temps seulement. Au fil des ans beaucoup s'en sont allés. J'ai eu la tristesse de les voir partir, certains étaient devenus des amis, des références de ma vie personnelle. Et je me prends de nostalgie ! Que d'anecdotes il y aurait encore à raconter ! Comment j'ai réussi à les rencontrer - les hasards miraculeux qui me faisaient retrouver telle comédienne dont je n'avais pas les coordonnées -, des détails sur les entretiens eux-mêmes, sur les liens qui ont souvent continué par-delà les années. Beaucoup sont partis, c'est vrai, mais on ne peut pourtant parler d'absence. Il suffit de revoir un film, de retrouver des photos pour constater que tous sont bien là, présents. Fin 98, quand le décès d'Edwige Feuillère a suivi celui de Jean Marais, un ami m'a dit : " Je ne peux " croire " à leur absence, je ne peux pas me faire à l'idée qu'ils soient " morts "... Comme il a raison ! On pourrait d'ailleurs imaginer qu'il existe un au-delà qui les réunit, où ils continuent de tourner des films ! Après vingt ans de rencontres passionnées et passionnelles, j'ai relu cette somme d'interviews retranscrites il y a cinq, dix ou quinze ans. J'ai décidé de n'y rien changer. Quelques notes d'admiration béate m'étonnent parfois mais je retrouve intact le désir ardent d'avoir voulu traduire par des mots certains " moments ", parmi beaucoup d'autres, sur la feuille blanche. Je ne voulais pas perdre la mémoire de ces instants précieux, uniques, privilégiés. Mémoire aussi d'un sourire, d'un regard, d'une émotion. Je sais que, pour beaucoup - les ingrats du souvenir (combien sont partis sans même que leur soit rendu le plus infime hommage) ce cinéma paraît bien lointain. Pour d'autres - les Gardiens du Temple - il est encore leur Vie même. J'espère avoir rendu justice à chacune d'entre elles, à chacun d'entre eux, un hommage que j'estimais devoir accomplir. Un acte de foi important, en remerciement des joies incomparables qu'elles et ils m'avaient procurées. Ces livres ont eu du mal à voir le jour. Et j'en étais presque arrivé au désir qu'ils ne se fassent plus. Garder secrètes ces rencontres qui après tout ne regardaient que moi - cela avait un sens, aussi ! Maintenant il est trop tard, et je laisse au lecteur ce trésor de ma vie à sa libre appréciation. (Christian Gilles)

01/2001

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Cinéma

Le cinéma des années quarante par ceux qui l'ont fait. Tome 3, Le cinéma de l'Occupation : 1940-1944

Pendant vingt ans j'ai interviewé plus de cent cinquante personnalités du Cinéma des années 20, 30, 40 et 50, c'est-à-dire celles qui avaient connu l'apogée du cinéma muet, avaient ensuite franchi le cap du parlant, puis celles qui avaient œuvré pour le 7e Art jusqu'à l'apparition de la Nouvelle Vague, aux environs de 1957-1958, date symbolique et pourtant charnière qui marque le début d'un autre cinéma, d'une autre époque, certes plus récente, plus proche de nous - mais dans le temps seulement. Au fil des ans beaucoup s'en sont allés. J'ai eu la tristesse de les voir partir, certains étaient devenus des amis, des références de ma vie personnelle. Et je me prends de nostalgie ! Que d'anecdotes il y aurait encore à raconter ! Comment j'ai réussi à les rencontrer - les hasards miraculeux qui me faisaient retrouver telle comédienne dont je n'avais pas les coordonnées -, des détails sur les entretiens eux-mêmes, sur les liens qui ont souvent continué par-delà les années. Beaucoup sont partis, c'est vrai, mais on ne peut pourtant parler d'absence. Il suffit de revoir un film, de retrouver des photos pour constater que tous sont bien là, présents. Fin 98, quand le décès d'Edwige Feuillère a suivi celui de Jean Marais, un ami m'a dit : " Je ne peux " croire " à leur absence, je ne peux pas me faire à l'idée qu'ils soient " morts "... Comme il a raison ! On pourrait d'ailleurs imaginer qu'il existe un au-delà qui les réunit, où ils continuent de tourner des films ! Après vingt ans de rencontres passionnées et passionnelles, j'ai relu cette somme d'interviews retranscrites il y a cinq, dix ou quinze ans. J'ai décidé de n'y rien changer. Quelques notes d'admiration béate m'étonnent parfois mais je retrouve intact le désir ardent d'avoir voulu traduire par des mots certains " moments ", parmi beaucoup d'autres, sur la feuille blanche. Je ne voulais pas perdre la mémoire de ces instants précieux, uniques, privilégiés. Mémoire aussi d'un sourire, d'un regard, d'une émotion. Je sais que, pour beaucoup - les ingrats du souvenir (combien sont partis sans même que leur soit rendu le plus infime hommage) ce cinéma paraît bien lointain. Pour d'autres - les Gardiens du Temple - il est encore leur Vie même. J'espère avoir rendu justice à chacune d'entre elles, à chacun d'entre eux, un hommage que j'estimais devoir accomplir. Un acte de foi important, en remerciement des joies incomparables qu'elles et ils m'avaient procurées. Ces livres ont eu du mal à voir le jour. Et j'en étais presque arrivé au désir qu'ils ne se fassent plus. Garder secrètes ces rencontres qui après tout ne regardaient que moi - cela avait un sens, aussi ! Maintenant il est trop tard, et je laisse au lecteur ce trésor de ma vie à sa libre appréciation. (Christian Gilles)

01/2001

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Cinéma

Le cinéma des années cinquante par ceux qui l'ont fait. Tome 5, La qualité française : 1951-1957

Pendant vingt ans j'ai interviewé plus de cent cinquante personnalités du Cinéma des années 20, 30, 40 et 50, c'est-à-dire celles qui avaient connu l'apogée du cinéma muet, avaient ensuite franchi le cap du parlant, puis celles qui avaient œuvré pour le 7e Art jusqu'à l'apparition de la Nouvelle Vague, aux environs de 1957-1958, date symbolique et pourtant charnière qui marque le début d'un autre cinéma, d'une autre époque, certes plus récente, plus proche de nous - mais dans le temps seulement. Au fil des ans beaucoup s'en sont allés. J'ai eu la tristesse de les voir partir, certains étaient devenus des amis, des références de ma vie personnelle. Et je me prends de nostalgie ! Que d'anecdotes il y aurait encore à raconter ! Comment j'ai réussi à les rencontrer - les hasards miraculeux qui me faisaient retrouver telle comédienne dont je n'avais pas les coordonnées -, des détails sur les entretiens eux-mêmes, sur les liens qui ont souvent continué par-delà les années. Beaucoup sont partis, c'est vrai, mais on ne peut pourtant parler d'absence. Il suffit de revoir un film, de retrouver des photos pour constater que tous sont bien là, présents. Fin 98, quand le décès d'Edwige Feuillère a suivi celui de Jean Marais, un ami m'a dit : " Je ne peux " croire " à leur absence, je ne peux pas me faire à l'idée qu'ils soient " morts "... Comme il a raison ! On pourrait d'ailleurs imaginer qu'il existe un au-delà qui les réunit, où ils continuent de tourner des films ! Après vingt ans de rencontres passionnées et passionnelles, j'ai relu cette somme d'interviews retranscrites il y a cinq, dix ou quinze ans. J'ai décidé de n'y rien changer. Quelques notes d'admiration béate m'étonnent parfois mais je retrouve intact le désir ardent d'avoir voulu traduire par des mots certains " moments ", parmi beaucoup d'autres, sur la feuille blanche. Je ne voulais pas perdre la mémoire de ces instants précieux, uniques, privilégiés. Mémoire aussi d'un sourire, d'un regard, d'une émotion. Je sais que, pour beaucoup - les ingrats du souvenir (combien sont partis sans même que leur soit rendu le plus infime hommage) ce cinéma paraît bien lointain. Pour d'autres - les Gardiens du Temple - il est encore leur Vie même. J'espère avoir rendu justice à chacune d'entre elles, à chacun d'entre eux, un hommage que j'estimais devoir accomplir. Un acte de foi important, en remerciement des joies incomparables qu'elles et ils m'avaient procurées. Ces livres ont eu du mal à voir le jour. Et j'en étais presque arrivé au désir qu'ils ne se fassent plus. Garder secrètes ces rencontres qui après tout ne regardaient que moi - cela avait un sens, aussi ! Maintenant il est trop tard, et je laisse au lecteur ce trésor de ma vie à sa libre appréciation. (Christian Gilles)

01/2001

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Littérature étrangère

Asta

Reykjavik, au début des années 50. Sigvaldi, bientôt la trentaine, tombe fou amoureux d'Helga qui est belle comme le jour - on lui dit qu'elle ressemble à Elizabeth Taylor. Le couple va avoir deux filles en deux ans, Sesselja, puis Ásta. Un avenir radieux leur semble promis. Vingt ans plus tard, Ásta vit à Vienne, en Autriche. Elle fait des études de théâtre, en traînant un mal-être qui la ronge. Quand elle apprend le décès de sa grande soeur, elle se sent coupable de n'avoir pas répondu à ses lettres et surtout, elle comprend qu'elle est plus seule que jamais. A Stavanger en Norvège, encore bien des années plus tard, Sigvaldi tombe d'une échelle. Ainsi, c'est cloué au sol, incapable de se relever, qu'il se remémore sa vie... Jón Kalman Stefánsson enjambe ainsi les époques et les pays pour nous raconter l'histoire de Sigvaldi et d'Helga, puis surtout celle d'Ásta, qui tente de se construire à l'ombre d'un amour passionnel et destructeur. Car peu de temps après sa naissance, sa mère Helga est rattrapée par ses démons et l'alcool, et son père Sigvaldi se révèle incapable de faire face. Ásta est alors placée chez une nourrice, Steinvör, qui l'élève avec beaucoup d'amour. A l'adolescence pourtant, quand un garçon de sa classe tente de la séduire, Ásta devient ingérable, et Steinvör se voit contrainte de l'envoyer à la campagne pendant tout un été, dans les fjords de l'Ouest. Dans cette ferme isolée du bout du monde, Ásta change, mûrit, et pas seulement parce qu'elle a fait la connaissance de l'énigmatique Josef, un garçon de son âge qui la fascine et l'attire. Mais quand elle rentre à Reykjavik, sa vie s'effondre : son père lui apprend que Steinvör est décédée, et qu'elle doit s'installer avec lui et sa deuxième épouse... La cohabitation tourne vite au cauchemar, et Ásta part dans le nord de l'île où elle retrouve Josef. Rien n'est simple entre eux - la peur de sentiments trop puissants domine la jeune femme. Josef part à son tour et Ásta, quelque temps après, se laisse séduire par un jeune journaliste prêt à tout quitter pour elle... Ásta est un grand roman d'amour, lyrique, charnel, sur l'urgence et l'impossibilité d'aimer, sur des sentiments plus grands que nous et des vies qui tâtonnent. Les protagonistes de Stefánsson incarnent de la plus belle manière qui soit notre quête de la passion et du bonheur - deux idées de la vie qui ne sont pas toujours conciliables. Helga et Sigvaldi, puis Ásta et Josef (et bien d'autres personnages du roman encore) sont tantôt transportés tantôt anéantis, mais leurs existences - merveilleusement entremêlées dans un texte parfaitement maîtrisé - témoignent aussi de nos petites et grandes lâchetés, de ces relations qui s'enlisent sans raison particulière, et de notre incapacité à nous dépasser.

08/2018

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Littérature étrangère

La valse de Valeyri. Histoires enchevêtrées

La valse de Valeyri se lit comme un roman polyphonique. Seize destins sont évoqués en autant de chapitres, dans une parfaite unité de temps et de lieu : nous sommes à Valeyri, un village de pêcheurs islandais, pendant un après-midi de la Saint-Jean. La petite commune de mille âmes se prépare pour le grand concert de la chorale dirigée par Kata, et à l'heure où cette jeune musicienne slovaque traverse le village à vélo pour se rendre à la salle des fêtes, chacun des protoganistes du livre se laisse aller à ses pensées. Kalli, qui sera le soliste de la chorale, se repose au milieu de son atelier rempli d'un fatras qui lui semble représentatif de sa vie ; c'est lui qui avait arraché Kata à une boîte de strip-tease de la capitale où elle avait atterri après avoir été enlevée de son pays. Le pasteur du village a joué au poker en ligne toute la nuit, il sort une autre bière du frigo et s'apprête à se faire passer pour malade afin de ne pas avoir à assister au concert. Au même moment, deux couples amis prennent une collation et se souviennent de la crise de 2008 qui a failli les ruiner, mais aussi des mensonges et des infidélités de chacun. Un homme d'une soixantaine d'années qui est venu de Reykjavik pour vivre à Valeyri, le village de ses ancêtres, repense à sa vie d'avant, marquée par sa riche carrière de publicitaire. Le vieux Lalli, qui a perdu le sens de l'orientation, se remémore le moment où il avait choisi d'avouer à son épouse mourante son amour pour une autre femme... Chacun se souvient de ses blessures ou de ses espoirs - déçus, la plupart du temps -, et chaque évocation contribue à faire surgir sous la plume du narrateur toute une communauté d'hommes et de femmes terriblement humains dans l'Islande d'aujourd'hui. Dans une ronde narrative parfaitement maîtrisée, d'une grande poésie, Gudmundur Andri Thorsson parvient à nous parler des petites et des grandes choses qui font nos vies, de ce qui s'enfuit, et de ce qui reste.

05/2016

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Humour

Bosc. De l'humour à l'encre noire, avec 1 DVD

"C'est Bosc qui a fait, en France, avec Chaval, les meilleurs dessins. Avec peu de moyens apparents, il dessinait parfaitement les situations d'une grande drôlerie et d'une rigoureuse intelligence." (Sempé) Jean-Maurice Bosc, né à Nîmes le 30 décembre 1924, est l'un des pères du dessin d'humour moderne, qui, dans les années 1950, abandonne le traditionnel contrepoint entre le motif et une légende ironique ou grivoise, pour inventer de nouveaux jeux graphiques ou gags visuels. Inspiré par les dessins américains du New Yorker, son trait minimaliste, presque tremblé, mais extrêmement expressif, nous livre un univers à la fois poétique et rempli d'une douce amertume. Parmi les différents thèmes qu'il décline inlassablement, ses saynètes laconiques de la vie quotidienne des couples traduisent avec une incroyable efficacité l'insurmontable incommunicabilité entre les sexes. Profondément traumatisé par sa participation à la guerre d'Indochine, c'est en infatigable antimilitariste qu'il rend écho des différents conflits contemporains. La mort, sous la forme de nombreux enterrements et pendaisons, est également très présente, traduisant peut-être le caractère angoissé et mélancolique de l'artiste, qui finira par se donner la mort à Antibes en 1973. Bosc a décortiqué son époque et a pressenti la nôtre, avec intuition et lucidité. Inspirateur de Boll, Bretécher, Cabu, Copi, Loup, Reiser, Wolinski, ami de Chaval, Desclozeaux, Folon, Morez, Mose, Sempé et Tetsu, et bien d'autres encore, Bosc a de nombreux admirateurs parmi les illustrateurs eux-mêmes mais est encore trop souvent méconnu du grand public. Parmi les trois mille dessins publiés dans des journaux français et étrangers, et de nombreux albums, le catalogue rassemble près de 250 de ses dessins organisés selon les principaux thèmes qu'il décline jusqu'à l'obsession, mais avec une inventivité sans cesse renouvelée : l'absurde, l'autorité et les pouvoirs dans la guerre, la femme, l'amour et le couple, De Gaulle, le fameux Blaise, le monsieur tout-le-monde dont les espoirs sont perpétuellement déçus, etc... Il est complété par un DVD du film Voyage en Boscavie, que Bosc a réalisé en 1958 avec Claude Choublier et Jean Herman Bosc et qui reçut le prix Emile Cohl pour le film d'animation.

11/2014

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Comptabilité

Îmbunătățiți-vă afacerea prin Kaizen. Schimbări mici, recompense mari

In?elege?i esen?a Kaizen (cunoscut? ?i sub numele de îmbun?t??ire continu? sau îmbun?t??ire incremental?) în doar 50 de minute cu aceast? carte practic? ?i concis?. Conceptul japonez de Kaizen este utilizat în afaceri pentru a îmbun?t??i calitatea produc?iei. Aceasta s-a dovedit a fi o abordare extrem de eficient?, deoarece permite companiilor s? îmbun?t??easc? productivitatea ?i calitatea produselor prin optimizarea procesului de produc?ie. Aceast? carte v? ofer? o introducere util? în conceptele de îmbun?t??ire continu? ?i de management Lean. Nu numai c? ve?i înv??a cum s? le aplica?i în propria companie, dar ve?i analiza ?i cazuri reale, ve?i afla despre deficien?ele instrumentului, inclusiv despre faptul c? nu este întotdeauna realist s? fie aplicat în Occident, ?i ve?i înv??a despre modele conexe, cum ar fi conceptul Kaikaku ?i abordarea Hoshin. Despre Kaizen : Kaizen este o abordare inovatoare a produc?iei ?i a afacerilor care a luat na?tere în Japonia, dup? ce inginerul Taiichi Ohno a creat Sistemul de produc?ie Toyota. O parte din motivul cre?rii sale a fost reprezentat de consecin?ele dezastruoase ale implic?rii Japoniei în cel de-al Doilea R?zboi Mondial : economia Japoniei a fost complet distrus?, astfel c? s-a decis ca ?ara s? fie revitalizat? prin produc?ie. Conceptul este tipic pentru mentalitatea japonez? : fiecare membru al companiei, de la directorul general pân? la cel mai mic angajat, face tot posibilul pentru a îmbun?t??i productivitatea. In aceast? carte, ve?i descoperi cum v? poate ajuta Kaizen afacerea, ve?i înv??a cum s? implementa?i mici îmbun?t??iri în cadrul unei companii pentru a v? asigura c? aceasta r?mâne competitiv? ?i eficient? în anii urm?tori. O explica?ie clar? a avantajelor ?i a posibilelor dezavantaje ale metodei, o discu?ie a unui studiu de caz practic ?i o introducere în modelele conexe v? vor oferi instrumentele de care ave?i nevoie pentru a v? adapta abordarea la situa?ia dumneavoastr?.

01/2023

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Histoire internationale

Sénégal (2000-2012). Les institutions et politiques publiques à l'épreuve d'une gouvernance libérale

Depuis la fin des années 1980, un groupe de chercheurs dirigé par Momar-Coumba Diop poursuit une réflexion pluridisciplinaire sur la longue durée, visant à reconstituer et à analyser les relations complexes entre l’État et la société au Sénégal depuis 1960. Complétant les six livres déjà disponibles chez Karthala, ce volume constitue la première synthèse de cette envergure consacrée aux institutions et aux politiques publiques sous les deux mandats d’Abdoulaye Wade (2000-2012). Il montre, avec des regards croisés d’universitaires et de professionnels, les réalisations, les innovations, mais aussi les espoirs déçus ou les échecs de la gouvernance libérale. Il rend notamment compte des initiatives et des projets initiés par le président de la République dans certains secteurs, en marge des programmes en cours d’exécution. Ce livre met en lumière la nouvelle configuration du pouvoir central, l’ampleur des luttes d’intérêt et les relations instables entre le privé et le public. Il explique comment les ressources et les institutions publiques ont été gérées, tout en soulignant l’interventionnisme de la classe dirigeante, en particulier dans le monde rural. Ce volume est complété par un second conçu à partir de données, de perspectives ou d’outils analytiques différents et consacré, de manière plus précise, aux recompositions sociales, culturelles ou politiques. Cet ouvrage constitue un précieux outil de référence pour comprendre l’évolution du Sénégal contemporain, en particulier les éléments structurels qui ont déterminé les orientations et les décisions du pouvoir central. À ce titre, il alimente, de manière originale et surtout sereine, la réflexion sur « l’art de gouverner » le Sénégal et d’autres pays confrontés aux mêmes questions de développement. Momar-Coumba Diop est chercheur à l’Institut fondamental d’Afrique noire Cheikh Anta Diop (Dakar, Sénégal). Il a dirigé lui-même ou coédité une dizaine d’ouvrages qui portent sur les relations entre l’État et la société au Sénégal. Il a mis en place à Dakar, en 2004, le Centre de recherches sur les politiques sociales (Crepos) et a publié plusieurs thèses de jeunes chercheurs dans le cadre d’un partenariat avec Karthala.

05/2013

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Sociologie

Villes et politiques urbaines au Canada et aux Etats-Unis

L'analyse de l'évolution de la ville nord-américaine, surtout depuis les années 1960, permet d'identifier les maux actuels, d'étudier les solutions envisageables et d'évaluer les enjeux sociaux, économiques, urbanistiques et politiques. La perspective comparative a été volontairement privilégiée car elle permet de mieux dégager la spécificité de la ville canadienne. La comparaison est essentiellement centrée sur le Canada et les Etats-Unis mais n'exclut pas quelques allusions au modèle britannique. Trois avenues disciplinaires ont été privilégiées, celle qui relève du politique, celle qui relève du sociologique et celle qui a trait aux disciplines liées à l'étude et à l'aménagement de l'espace (pour cette dernière, trois axes ou trois niveaux d'analyse ont été retenus et traitent de l'organisation de l'espace, du fonctionnement de l'économie et de la gestion politique tant au niveau national fédéral que régional ou local). On constate les signes d'une évidente évolution, qu'il s'agisse du passage du semi-social au pénal, c'est-à-dire d'un système de protection à un système de pénalisation ou bien encore du passage de la sphère publique à celle du privé et, enfin, d'une dévolution de pouvoirs qui transfère les responsabilités du niveau central à l'échelon local. On est ainsi passé de la phase de la réglementation par le sommet à une phase de désengagement qui permet les initiatives de ta base et du socio-communautaire. Le bilan d'ensemble est à la fois clair et plutôt sombre. Face à l'affaiblissement de la notion de responsabilité collective, l'impression dominante est de se trouver de plus en plus face à des problèmes sans issue, sans solution mais il est vital de ne pas abandonner. Notre volonté également partagée doit être celle de bâtir la cité idéale, mime si cela peut relever de l'utopie. L'ère des illusions et des attentes déçues a conduit à celle du soupçon et de l'impatience. Nous aimerions pouvoir entretenir encore l'illusion ultime que le progrès est possible. Ce n'est qu'à ce prix que la ville cessera d'être le monde de la barbarie pour devenir celui de la civilisation.

10/1997