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Lisbonne disparaît

Extraits

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Pléiades

Oeuvres Complètes. Tome 4

C'est ici le dernier tome des Ouvres complètes de Kafka dans la Pléiade. Il procure - si l'on peut dire - deux femmes (Felice et Milena) et un homme (le Père). Certes, d'autres femmes passent dans la vie de Kafka. Mais il ne leur écrit pas, et le temps les a dévorées. Il n'est d'être sauvé que par les mots. L'aventure avec Felice est singulière : Felice ou la femme métaphorique. Au principe, Kafka ne l'aime pas, mais il se prend à l'aimer et, en cette métaphore, il enregistre tous les registres de la passion. Pour retrouver le goût d'écrire. On n'oserait sans doute pas dire que Felice fut son divan. De psychanalyste. Elle le mit à nu, et sans doute cherchait-il obscurément cette nudité-là. Un jour, il quittera Felice parce qu'elle ne lui sera plus "nécessaire" et il mettra à mort - sous les espèces de Gregor Samsa, dans La métamorphose - cet homme qui s'était pris à aimer cette femme. Quand la femme disparaît revient le Père. Le père - tout Père - est à tuer. On ne quitte pas le divan. C'est ici un autre procès, le vrai peut-être, après cet Autre procès déjà - comme l'a si bien montré Elias Canetti - qu'avait été sa relation avec Felice. Le Père interdit la femme. Kafka l'écrit dans cette insoutenable lettre au père, qui n'est que supplication. Le père est - hélas et aussi - aimable et aimé. Comment subvertir le maître du Château ? C'est, dirait Hamlet, toute la question. Bref, la femme est-elle accessible ? La véritable arrive toujours trop tard et annonce la mort ; C'est Milena la rebelle. C'est aussi l'étrangère - elle n'est pas juive. C'est donc l'autre femme. Mais Milena prend peur et fuit. Kafka pouvait-il être sauvé ? "La sagesse est ici de se taire", note Claude David dans son avant-propos. Le reste du volume, c'est la vie ordinaire. Les riens. Des miettes, eût écrit Kierkegaard. Il faut de quelque façon se leurrer et prendre des masques. Kafka était aussi rédacteur dans une entreprise, et c'est dérisoire. Il n'est pas certain que cela soit tout à fait consolant.

03/1989

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Policiers

L'homme qui haïssait le bien

Franck Corsa, un psychopathe surintelligent, est enfermé en prison depuis plusieurs mois. Véritable génie de la science, il avait réussi à mettre au point un protocole permettant de déchiffrer le code neural d'un cerveau. En d'autres termes la capacité de lire dans les pensées des gens ! Mais insatiable, machiavélique et complètement dépourvu de morale, Franck Corsa a instrumentalisé ses recherches pour les monnayer auprès des services secrets. Devenu le petit protégé du Ministre de l'intérieur, Corsa a usé et abusé de son statut. Il en a profité pour intimider, tuer et violer en toute impunité. Jusqu'à ce qu'il soit rattrapé et enfin mis en prison. Le jeune Vincent Carat, brillant chercheur également, avait pourvu au succès de Corsa. Mais porté, lui, par un vrai sens de l'éthique, le voici occupant un haut poste au centre de Neuroland où il développe de nouvelles recherches. Peut-on rééduquer un cerveau malade avec une greffe de cellules souches implantées directement dans le cerveau ? C'est l'expérience que tente Carat avec de plus en plus de succès. Toute la communauté scientifique est en émoi. Cette fois-ci, avec une telle découverte, c'est le prix Nobel de sciences qui est en vue. Du fond de sa prison, Franck Corsa se porte volontaire pour être le cobaye des expériences de Vincent. Si cette greffe prend sur lui, n'incarnerait-il pas le meilleur exemple d'une guérison et d'une rédemption possible ? Ainsi le Mal sera aboli. Après l'opération qui est une réussite. Franck se découvre humain et sensible. Jusqu'à un certain point cependant... Profitant d'une audience dans le bureau du juge, Frank retrouve tous ses réflexes grégaires, abat plusieurs personnes et disparaît, se terrant tel un animal. Le voici en fuite avec toutes les polices du pays à ses trousses. Il conçoit la plus terrible des vengeances. Se térpanant lui-même afin d'extraire les cellules souches qu'on lui avait injectées, le voici redevenu un psychopathe prêt à tout, doublé d'une bête fauve. Ceux qui l'ont puni devront payer. En premier lieu sa propre mère, celle qui a enfanté du monstre qu'il est devenu.

04/2017

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Histoire de France

Neufchâtel en Bray, tome 4, 23 années de reconstruction. Tome 4 Vingt-trois années de reconstruction

Vingt-trois années de reconstruction... pour une journée d'apocalypse ! Le 7 juin 1940, les avions ennemis lâchent leurs chapelets de bombes incendiaires. La ville n'est plus qu'un immense brasier et notre petite cité, si pittoresque disparait en... trois jours ! Sur mille maisons, sept-cents environ sont détruites ! L'Hôtel de Ville abritant le Musée Mathon et l'importante bibliothèque, l'Hôpital- Hospice avec ses cent-vingt lits, l'Ecole des Garçons, le Tribunal... sont entièrement "rayés de la carte" . L'église est fortement endommagée. Ce n'est partout qu'anéantissement et ruines fumantes... De la désolation et du... provisoire ! On imagine ce que peut représenter une telle destruction pour une ville de 4 000 habitants. Pendant huit années Neufchâtel-en-Bray va vivre dans les ruines. A quelques rares exceptions, ses habitants n'ont pas déserté la ville, bien qu'ils y mènent... une vie de "troglodytes" . C'est l'ère du provisoire : 450 maisonnettes préfabriquées sont mises à la disposition des habitants. Des maisonnettes que la municipalité envisage même de céder à leurs locataires à titre définitif. Une tâche colossale et des travaux controversés ! En effet, et c'est là qu'intervient le premier sujet de mécontentement, les 700 logements détruits ne seront pas tous reconstruits. En effet, ce sont seulement 500 habitations et commerces qui le seront. Ce qui impliquerait évidemment que bon nombre de Neufchâtellois resteraient... sans abri. De plus, le détournement de la Béthune, une rocade et un "Pont Surélevé" pour régler les problèmes de circulation, c'est de la pure folie pour certains ! Robert Auzelle et "son centre administratif" (Hôtel de Ville-Tribunal-Salle des fêtes-Théâtre -Hôtel des finances) apporte une touche de modernisme qui ne fait pas toujours l'unanimité ! Reste à trouver une solution pour l'Hôpital et l'école des garçons, hors du périmètre de reconstruction... et le clocher de l'église Notre-Dame, quand va-t-il retrouver sa "place" ? ... Ainsi la course à la reconstruction et au logement va-t-elle durer officiellement... vingt-trois années que nous allons nous efforcer de reconstituer, en feuilletant les 176 pages de cet ouvrage et ses 500 documents et photos.

09/2015

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Poches Littérature internation

Les gens de Holt County

Que sont devenus les personnages du Chant des plaines ? Deux ans après, nous revenons à la petite ville de Holt, dans le Colorado. Harold et Raymond McPheron, les deux vieux fermiers qui avaient accueilli chez eux la jeune Victoria, dix-sept ans, chassée par sa mère parce qu'elle était enceinte, encouragent leur jeune protégée à reprendre ses études. Victoria quitte donc la ferme pour s'installer en ville, laissant les deux hommes livrés à leur solitude. Mais c'est la vie qui reprend ses droits, l'avenir qui se dessine pour la jeune femme et son enfant. Alors, les deux hommes, dans toute leur générosité, chassent leur tristesse et se réjouissent. Quand Harold est tué par un taureau, Victoria revient s'installer auprès de Raymond, dévasté. Mais elle repart, poussée dehors par le vieil homme qui se refuse à la voir prisonnière de la ferme, comme lui et son frère l'ont été depuis l'enfance. Avec la question du bonheur de Victoria, Raymond se pose pour la première fois celle de son propre avenir. Après quelques faux pas, il courtise avec succès sa voisine, Rose Tyler. Rose est l'assistante sociale de Betty et Luther. Le couple ne travaille pas, vit de l'aide sociale et habite dans une caravane avec ses deux enfants. Gentils mais un peu simples d'esprit, facilement terrifiés, ils se révèlent incapables de les protéger de la cruauté de leurs camarades d'école ou de celle de leur oncle, paresseux et buveur. Plus bas dans la rue, DJ Kephart, orphelin, vit seul avec son grand-père, qui en a la garde. Hélas, c'est plutôt le petit garçon qui prend soin du vieil homme et assume des responsabilités qui ne sont pas de son âge. Mary survit grâce à l'argent que son mari lui envoie d'Alaska. Bientôt, le mari disparaît et Mary se retrouve sans ressources. Cependant, dans cette petite ville, chacun connaît tout de son voisin, et des connexions inattendues se mettent en place. D'une bouleversante humanité, écrit dans une langue dont la simplicité touche à la poésie, Les Gens de Holt County, même dans ses moments les plus sombres, célèbre l'élégance du cœur et l'espoir.

04/2015

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Thèmes photo

Au rendez-vous des Robins. Vie d'un bistrot de campagne

Emilie Hautier vient régulièrement dans le café "Au rendez-vous des chaseurs" (Saône-et-Loire) pendant dix ans avant d'entreprendre un travail photographique. Pascal Dibie raconte ce que représente le bistrot de campagne pour ces espaces et ces sociabilités. Ce livre traduit l'atmosphère de ce monde en marge, rural, rude et tendre. Emilie Hautier découvre le café " Au rendez-vous des chasseurs ", dans la campagne de Saône-et-Loire, au hameau des Robins, durant l'été 2005. Elle y revient régulièrement durant une dizaine d'années avant d'entreprendre un travail photographique, pour raconter ce qui se passe là, faire toucher l'atmosphère de ce bistrot rural. Le lieu ne répond pas aux critères attendus du café : l'enseigne apposée au mur annonce bien " CAFE au Rendez-vous des chasseurs ", tandis que les images sont celles d'une grande table rassemblant des habitués. Ils se retrouvent chez " Dame Ginette " à l'heure du café pour lire le journal, pour l'apéritif, ou pour jouer aux cartes le soir. Dans de nombreux villages aujourd'hui, les cafés ferment, un lieu de la sociabilité rurale disparaît. " Dame Ginette " résiste. Pascal Dibie, fin analyste des espaces campagnards, est sensible lui aussi à cet " endroit où on peut pour un temps clore ou plutôt enclore son monde, juste de façon à ne pas s'en échapper totalement tout en le quittant un peu quand même (...). Petit bistrot du fond des bois qui inquiète le passant mais rassure les présents, qui sent l'humus et la disparition, bistroquet des lisières et des écluses qui réchauffe les mariniers et inspire Simenon, bistrots des bords de ville qui abreuve sa marge, établissement reconnu du centre-ville, partout on rejoint un bistrot ou son homonyme le café comme on gagne le paradis. " Les photos d'Emilie Hautier et le texte de Pascal Dibie suggèrent cette atmosphère chaleureuse, rassurante et pourtant empreinte de solitude, souvent au bord d'une dérive. C'est une atmosphère qui est donnée à ressentir, c'est un récit de ce monde en marge, rural, rude et tendre.

12/2022

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Escape Game

Escape Game Au coeur de l'art et de l'histoire

Cette nouvelle boîte de jeux propose 3 aventures exceptionnelles pour découvrir sous un nouveau jour les grands chefs d'oeuvre de l'histoire de l'art. Chacune des enquêtes projette les joueurs au plus près des peintres, dans les coulisses de la création. De la Renaissance italienne au XIXe siècle des impressionnistes, en passant par l'art de l'estampe au Japon, préparez-vous à un incroyable voyage dans l'espace et dans le temps ! Cette boîte de jeux vous permettra ainsi de partir à la rencontre des plus grands artistes, de visiter leur atelier, décrypter leurs tableaux... Pour réussir votre mission, il vous faudra ouvrir l'oeil, trouver des indices, analyser les toiles de maître et savoir démasquer les éventuels faussaires ! 3 scénarios immersifs, rythmés d'énigmes et de péripéties, pour explorer le monde de l'art. Les messages cachés de Léonard de Vinci 1518. Sur ordre de François Ier, les joueurs doivent faire passer un message très important à Léonard de Vinci, qui vit juste à côté du palais royal d'Amboise, dans sa demeure du Clos-Lucé. Mais le peintre s'est absenté sans prévenir quiconque. Les joueurs devront fouiller son atelier, questionner les domestiques et repérer les messages cachés de l'artiste pour espérer accomplir leur mission avant que le roi ne perde patience... La disparition de Claude Monet Les joueurs sont des apprentis peintres venus à Giverny rencontrer Claude Monet et visiter son atelier. Le peintre a prévu de leur donner un cours de dessin dans son jardin afin de leur montrer comment saisir sur la toile les mille nuances de ses nénuphars. Alors que les élèves installent leur chevalet, Monet disparaît mystérieusement... Sa femme, très inquiète, vous demande de partir à sa recherche. La mystérieuse estampe d'Hokusaï Les joueurs incarnent de jeunes artistes travaillant dans l'atelier du grand maître de l'estampe : Hokusaï . Ils viennent de recevoir un message énigmatique de la part du peintre : celui-ci souhaiterait recevoir trois gravures de l'un de ses dessins. Mais le nom du dessin est codé. Pour réussir à l'identifier, les joueurs devront résoudre plusieurs énigmes, chacune rattachée à une oeuvre d'Hokusaï ou à une partie de sa vie.

10/2022

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Poésie

Taille-Vent

Un clignement, une brisure, une présence. Une tête se forme, une forme surgit du vide, se débat avec son apparition. Se tire de la matière, rassemble son corps, s'époussette. Ouvrir les yeux sur le monde, quel monde ? Des branches, des cordes, des mammifères souterrains. Oiseau de mer ou petite voile dans la brise, Taille-vent se dépose, se décante dans une étrange temporalité, une géographie indéfinie. Sensation à la fois opaque et lactescente d'habiter un monde qui est à peine monde, dans des espaces comme des bocaux vides de temps, des antichambres de la vie, "un ventre mou d'après-midi" . Une conscience, une voix : "cela me manque de ne pas exister" . C'est délicat, fragile, fugace comme une bulle de savon, une vie. "Un truc cligne" , refrain qui rythme et balise le texte, le retient de s'élancer aussi, le ramène en permanence à l'état de sidération initiale face à vivre. Cligner des yeux, comme on réinitialise une sensation. Tout se crée, se passe et s'efface dans un clignement. C'est le monde qui cligne et dans le bref intervalle de noir apparaissent des êtres qui tout de suite se cherchent. C'est la vie même qui cligne à perdre le monde de vue. C'est la naissance qui n'est qu'un clignement de la matière. A peine achevé, déjà raté. Marchant à peine, les pieds déjà coulés dans le béton : c'est que la mort cligne elle aussi. Et cette présence taillée dans le vent a tout juste le temps de se déployer, de prendre conscience d'elle-même, que la pesanteur, la douleur, la violence la rattrapent. Elle traverse le livre et disparaît, ne laissant que quelques traces noires sur les pages. Brefs éclats qui s'échappent et se recroquevillent dans un coin de la page, brèves tentatives d'exister pleinement entre deux clignements, vite absorbées et dissoutes dans le blanc. Taille-vent est la biographie fugace d'un passage dans le monde. Une empreinte sensorielle qui restitue la brièveté appesantie de vivre, à peine sèche, déjà asséchée. Taille-vent est un intervalle, le nôtre, notre seul espace, l'oscillation de vivre en un battement de cils.

09/2022

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XXe siècle

Histoire des Forsyte Tome 1 : Comédie moderne

La suite de l'oeuvre majeure de John Galsworthy, prix Nobel de littérature 1932, enfin réunie en un seul volume. Une fresque romanesque mordante qui après met en scène la famille Forsyte, issue de la haute bourgeoisie anglaise, au lendemain de la Première Guerre mondiale. Un monde nouveau et auquel ils n'étaient pas préparés les attend alors... Après le succès de La dynastie des Forsyte, suite et fin de la célèbre saga Un intervalle de deux ans environ sépare la fin de la première trilogie de la suite de l'Histoire des Forsyte (La Dynastie des Forsyte, 3 volumes, Archipoche, 2018). Les trois derniers ensembles, Comédie moderne, Fin de chapitre et Fleur du désert, constituent une ample fresque de l'Angleterre au lendemain de la Première Guerre mondiale. Un monde que John Galsworthy n'aime guère et qui l'inquiète : la grève générale de 1926, le développement du chômage, la montée du travaillisme, les difficultés annonçant la grande crise économique sont autant de signes avant-coureurs de nouvelles catastrophes. Le personnage central de la deuxième trilogie est Fleur, la fille de Soames Forsyte. Elle épouse un jeune aristocrate, Michael Mont, éditeur, puis parlementaire. Très mondaine et passablement snob, elle est deux fois tentée par l'adultère. Quant à Soames, modèle de droiture, il mourra presque en héros, victime de ses deux passions : l'amour paternel et l'attachement à sa collection de tableaux. S'il reste l'" Homme de biens " des débuts, il est aussi homme de raison, de goût et de coeur. Avec lui disparaît le dernier des vrais Forsyte. La dernière trilogie relègue Fleur et son mari à l'arrière-plan, tandis qu'une cousine éloignée de Michael, l'attachante Dinny Charwell, occupe une position centrale dans trois histoires mouvementées. L'achèvement de cette oeuvre monumentale absorbe totalement Galsworthy pendant les dix dernières années de sa vie. Il meurt en 1933, au faîte de sa gloire et comblé d'honneurs. Ses livres ont connu un succès considérable. La télévision des années 1960-1970 lui a donné, en Angleterre d'abord, puis en France et dans le monde entier, une nouvelle jeunesse. Ce volume constitue le premier tome de l'Histoire des Forsyte.

10/2022

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Littérature française

Un long voyage ou l'empreinte d'une vie Tome 28 : Pauline, ou La perle du Dauphiné

Septembre 1958. Au terme d'un véritable chemin de croix de deux semaines à Valberg, Louis rejoint Noëlle, en villégiature chez sa cousine de Grenoble. Noëlle, de 13 ans son aînée, qu'il prétend aimer d'un amour sublime car éloigné de la chair, lui assure le gite et le couvert parisiens depuis qu'il est séparé de Nadine, sa compagne de 16 années. Grenoble sera une diversion pour lui, meurtri au plus profond par cette éblouissante jeune fille de 17 ans qui, depuis un récent tour d'Espagne, hantait ses jours et ses nuits. Mireille s'était pourtant donnée à lui corps et âme, et elle l'avait pressé de venir dans cette station de montagne où elle séjournait avec ses parents. Mais Louis doit se rendre à la raison, ces jeux de l'amour et du hasard ne sont décidément plus de son âge. Exit Mireille, place à Grenoble, une des rares villes de France qu'il ne connait pas. Et place à la cousine, cette Pauline tant vantée, chirurgien-dentiste, en possession de trois cabinets, dans la ville même et en extérieur, et d'un somptueux appartement de dix pièces, riche à millions... Mais Noëlle n'en rajoute-t-elle pas ? Et non, la réalité surpasse le discours ! Quand à la personne même de Pauline, sujet sur lequel Noëlle avait été moins diserte, elle aussi est sans défauts : les traits fins et réguliers sous une lourde chevelure gris perle, un peu plus grande que lui, belle, une distinction naturelle, un calme, une serviabilité et un altruisme sans faille... bref, une grande bourgeoise avec tous ses attributs. Au point que Mireille disparait totalement de son champ, et que, subjugué, il n'a plus désormais en tête et au coeur qu'un objectif : la séduire. Et même l'épouser. Et c'est bien parti pour cela. Seule fausse note dans cette symphonie matrimoniale et un remords pour Louis : Noëlle, qui va perdre à la fois sa cousine germaine, pour trahison, et l'ami sur lequel elle comptait pour lui être une compagnie au seuil de la vieillesse.

05/2022

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Policiers

La nuit du solstice

Chaque année, à l'époque du solstice d'été, un dangereux maniaque, juché sur les toits de New York, fait tomber un énorme bloc de béton sur les foules qui se pressent à la sortie des théâtres et des cinémas. Crimes parfaits, bien sûr. Pas de piste, pas de mobile apparent. Mooney, parfait prototype de gros flic, dur et débonnaire, absolument rebelle à la hiérarchie, mène l'enquête, dans une ville à l'aspect de bocal putride, parmi les obsédés de la pire espèce, les déchets les plus asociaux qui hantent les bas-fonds de la mégalopole. Très vite, l'enquête va se fondre dans cette atmosphère lourde, insidieuse, rapidement terrifiante, à l'égal de l'extraordinaire Nécropolis qui avait fait la gloire d'Herbert Lieberman (Grand Prix de littérature policière en 1978). On fera connaissance avec deux des plus étonnants personnages que le roman policier américain ait inventés : Watford, l'éternel assisté, vaincu par l'abjection urbaine, qui s'injecte des saloperies, des excréments, toutes sortes de rebuts, sous sa propre peau, perdu dans une manière d'extase rédemptrice : et le richissime Peter Quintius, fleur du gratin, comme l'autre est une fleur de la fange. Quintius élève des cactus dans une serre, des nightbloomers, ainsi appelés parce qu'ils fleurissent la nuit : le maléfice répondant ainsi, page après page, à l'immondice et à l'horreur, comme autant de variations nocturnes et ténébreuses, jusqu'à la nausée. Rarement suspense aura été plus violent et plus maîtrisé, les personnages plus fascinants, la vision d'un auteur de romans noirs plus précise, à l'instar des maîtres de l'après-guerre, de Goodis à McBain, mais sans doute dans une dimension plus foisonnante, qui permet une plongée mémorable dans un univers en proie aux démons, au sang et à l'ignominie. De la fin du livre, nous ne dirons rien, sinon ceci : à New York, rien ne se passe vraiment comme ailleurs. Quand un tueur disparaît, un autre prend aussitôt sa place. L'horreur ne peut pas s'interrompre, ni la nuit des esprits, ni la peur de chacun.

04/1985

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Faits de société

L'Affaire Flactif. Enquête sur la tuerie du Grand-Bornand

Le 11 avril 2003, une famille entière disparaît : Xavier Flactif, quarante ans, sa compagne, Graziella, trente-six ans, et leurs trois enfants, Sarah, dix ans, Laetitia, neuf ans, et Grégory, sept ans. Leur magnifique chalet du Grand-Bornand, trop bien rangé, semble inhabité, mais on y trouve un repas prêt à être servi et le réfrigérateur plein de vivres. Xavier Flactif est un promoteur immobilier qui s'est fait à la force du poignet. Belles maisons, belles voitures, vacances de rêve : sa réussite est réelle, mais elle dérange. On parle de factures impayées et de maisons mal construites. Nombreux sont ceux qui accablent les disparus. Les voisins des Flactif, un certain David Hotyat et sa compagne, Alexandra Lefèvre, sont particulièrement virulents devant les caméras de télévision et affichent leur certitude que la famille a pris la fuite. Les médias abondent dans ce sens, et c'est également cette piste que semblent privilégier les enquêteurs. Mais dans le chalet, les indices commencent à parler: des traces de sang et des éclats de dents sont découverts. Le 4 x 4 de la famille est retrouvé... Surprise le 16 septembre : David Hotyat, Alexandra Lefèvre et deux de leurs amis sont arrêtés. La thèse de l'assassinat apparaît au grand jour. Ce livre, le fruit de deux ans d'enquête, apporte des éléments de réponse concrets pour comprendre pourquoi et comment une famille entière a été assassinée dans des circonstances aussi macabres, sans qu'aucun corps ne soit retrouvé. Originaires l'un et l'autre de familles modestes du nord de la France, Xavier Flactif et David Hotyat, sans se connaître, étaient partis dans la vie avec sensiblement le même bagage, tous deux mus par une forte ambition. Leurs trajectoires parallèles allaient curieusement se croiser en Haute-Savoie : le premier s'était donné les moyens de réaliser ses rêves, alors que le second, cumulant les échecs professionnels, régressait socialement dans la rancune et l'amertume. Christine Kelly signe ici une enquête rigoureuse, riche en révélations, sur une des affaires les plus choquantes et les plus mystérieuses de ces dernières années.

05/2006

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Histoire de France

Espions et ambassadeurs au temps de Louis XIV

Avec leur cortège de belles espionnes, de faux moines et de vrais aventuriers, les affaires d'espionnage dont Lucien Bély a retrouvé la trace sont souvent des ébauches de romans. Aristocrate, marchand, prêtre, voyageur anonyme, le bon agent secret doit ressembler à tout le monde. A la moindre alerte, il disparaît. Au-delà du pittoresque, cette formidable enquête sur l'information et la diplomatie à l'aube des Lumières nous plonge au coeur des sociétés modernes. Si _ raison d'Etat oblige _ les princes de l'Europe ont leurs réseaux de renseignement, dans la réalité l'espionnage justifie la surveillance policière mais suscite aussi la fabulation. A l'univers du doute et du soupçon qu'est par définition l'information secrète s'oppose celui des ambassadeurs, monde de l'éclat, de la certitude, de la cérémonie publique. Le parfait négociateur doit être l'image du souverain à l'étranger. Transplanté dans un monde différent, il doit apprendre à le connaître et chercher à le séduire. A suivre au jour le jour ces hommes qui s'efforcent d'organiser l'Europe, on voit apparaître " une profession à part ", celle de " négociateur ", mise en valeur au début du XVIIIe siècle par le congrès d'Utrecht. On découvre aussi que l'Histoire s'écrit autant à coups d'hésitations et d'erreurs que de décisions bien pesées. Etape essentielle dans l'histoire de la diplomatie, Utrecht témoigne d'un art de vivre européen, du culte de la langue française, du goût de la conversation, mais surtout d'un idéal commun, l'oeuvre de paix. Après tant de guerres, et malgré les menaces de rupture, une paix fut signée. La diplomatie définissait un ordre politique durable et répondait aux aspirations des peuples en travaillant à leur bonheur. La même année, l'abbé de Saint-Pierre publiait son Projet de paix perpétuelle. Au lendemain de la guerre de Succession d'Espagne, les valeurs pacifiques l'emportaient pour un temps sur la gloire de la guerre. Lucien Bély, ancien élève de l'Ecole normale supérieure, agrégé d'histoire, ancien pensionnaire de la Fondation Thiers, docteur ès lettres, est professeur d'histoire moderne à l'Université Charles-de-Gaulle de Lille.

05/1990

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Second Empire

Eugénie, impératrice des Français. Actes du colloque du Centenaire de la disparition d'Eugénie de Montijo

Le 11 juillet 1920, l'impératrice Eugénie s'est éteinte à l'âge canonique de quatre-vingt-quatorze ans. Née dans l'Europe du Congrès de Vienne, elle disparait dans celle du Congrès de Versailles. De cette odyssée longue de près d'un siècle, la mémoire nationale a presque tout oublié. Après avoir été l'hôtesse éclatante de la Fête impériale, l'impératrice Eugénie a été accablée par une impitoyable légende noire qui, aujourd'hui, laisse place à un mélange d'opprobre et d'oubli. A l'occasion du centenaire de sa disparition, un colloque scientifi que sans précédent s'est réuni, sous le patronage de S. A. S. le prince de Monaco et de S. A. I. le prince Napoléon, dans le cadre prestigieux de l'opéra de Monte-Carlo puis du lycée Henri-IV à Paris, afi n de faire le point sur cette souveraine longtemps calomniée et souvent méconnue. Sous la direction de Maxime Michelet, biographe de l'impératrice, de nombreux intervenants lèvent le voile sur un règne qui mérite mieux que les caricatures habituelles. Toutes les facettes de la riche personnalité d'Eugénie ont pu être étudiées : ses relations avec son mari, avec la noblesse française ou avec la principauté de Monaco, son rapport à l'architecture ou à la diplomatie, ses racines espagnoles, son amitié avec Mérimée, ses responsabilités politiques et institutionnelles, ses investissements artistiques, son rôle dans le faste impérial, son insertion dynastique, les tragédies de l'exil et les réconforts de sa villa de Cyrnos. Cet ouvrage propose un tour d'horizon inédit d'un règne, d'une vie et d'une femme. Historien de la IIe République et du Second Empire, résident de la société historique des Amis de Napoléon III, Maxime Michelet a publié en 2020 une biographie inédite et remarquée : L'Impératrice Eugénie, une vie politique (Editions du Cerf). A l'occasion du centenaire de la disparition d'Eugénie, il a réuni autour de lui les meilleurs spécialistes parmi lesquels Eric Anceau, Xavier Mauduit, Marie-Hélène Baylac, Yves Bruley, Eric Mension-Rigau et bien d'autres.

04/2024

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Poésie

Trajectoires

"Trajectoires" est la résultante d'un voyage de l'auteur sur la côte ouest de l'Amérique du Nord, de San Francisco à Los Angeles puis Portland, Seattle et Vancouver dont toutes les références au lieu ont cependant été gommées. Il y a plusieurs strates de textes, chacune correspond à un mode de notation : carnet de voyages (les passages les plus "larges"), photographies (à la justification réduite) et enregistrements sonores (à la justification encore plus réduite). Il y a une quatrième strate qui est la reprise inversée du texte qui a une justification entre le "carnet" et la description des photographies. Ainsi, le dernier alinéa est repris dans le deuxième mais réduit de moitié au signe près et ainsi de suite. Le mouvement va également en sens inverse puisque le premier est repris en avant dernier, toujours réduit exactement de la moitié de sa longueur. L'idée suivie par l'auteur étant de créer un sentiment d'anticipation et un autre de réminiscence, les deux s'interpénétrant et conférant au lecteur un rôle d'acteur. Une impression de déjà vu, mais pas tout à fait identique, dans lequel les temps se mélangent et la chronologie est bousculée au profit de formes figées du souvenir. A tout cela s'accolent plusieurs procédures et contraintes, toutes s'enrichissant l'une l'autre : - l'idée d'une phrase qui soit en même temps paragraphe et dans laquelle se lit, à quelques reprises, l'influence de l'alexandrin. Avec cette question : comment créer du rythme dans le "vers libre"? - l'expulsion du sujet. Le sujet, le "je" disparaît. Qu'est-ce que cela suppose en termes d'organisation formelle ? Comment la phrase demeure-t-elle saisissable et qu'est ce qui sourd d'elle quand sujet et objet y deviennent difficilement discernables ? Comme dans cet exemple : "S'observent les échanges de" au lieu de "J'observe les échanges de" . - l'instantané : que cela impose-t-il à la phrase et au rythme d'être d'abord suscité par une primauté iconique ? Car c'est l'oeil, l'image, qui est ici première. - la dilatation et la compression : que peut produire dans un espace (celui du livre) le gonflement ou l'étrécissement de certaines de ses parties, idée explorée musicalement par Boulez avec ses "noeuds de connexion". Le tout produit, au sens propre, une expérience de lecture.

04/2019

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Poésie

D'un mariage heureux. Edition bilingue français-anglais

Archibald MacLeish a connu aux Etats Ubis une carrière littéraire bien remplie puisqu'elle lui a valu entre autres distinctions de se voir décerner par trois fois le prix Pullitzer (en 1933, en 1952 et en 1958). Son existence se partage entre son métier de juriste, des fonctions officielles, l'enseignement et l'écriture qui, de son propre aveu, est la première de ses préoccupations. Il s'installe en France en 1923 où il fréquente les milieux littéraires et notamment les Américains de Paris (époque où il se lie avec Ernest Hemingway). En 1923 il publie son premier recueil, Tower of Ivory, puis en 1924 The Happy Marriage qui fut particulièrement bien accueilli. Le destin littéraire de MacLeish en France se résume à bien peu : publié dans les années trente par les plus prestigieuses revues, édité en français par Pierre Seghers en 1964 (Poèmes choisis, traduction de Renaud de Jouvenel), il disparaît ensuite complètement de nos catalogues. C'est qu'il n'est ni surréaliste, ni moderniste, ni formaliste. Son écriture vise un lyrisme ample, à la tonalité parfois cosmique, ce qui le fait plutôt parent d'un Saint-John Perse ou d'un Ezra Pound. Il y a chez MacLeish cependant le souci constant de concilier au souffle lyrique l'expression exacte du sentiment éprouvé. Ecrire de l'amour ou sur l'amour est des plus difficile ; MacLeish a su trouver l'équilibre en lequel puisse se dire la relation amoureuse, dans ses bonheurs et ses obstacles et le jeu toujours faussé de la fusion fantasmatique entre deux êtres. Il y faut une parole qui sache s'élever à l'universalité et à l'atemporalité. Qu'une pierre lancée par cette main-là vienne briser maintenant le reflet de ce ciel sur l'eau de ce lac, cela est de l'ordre de la singularité et de l'anecdote. Mais la parole poétique fait de cette main toutes les mains, de ce ciel tous les ciels et de ce lac n'importe quel lac ; et c'est la marque d'une indéniable réussite d'écriture. Ces pages sont porteuses d'un rayonnement immédiatement perceptible, d'un élan reconnaissable qui est celui que fait naître la naissance d'un sentiment ; elles ne peuvent en aucune façon être un exercice poétique sur le thème de l'amour.

05/2007

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Cerveau et psychologie

Le cerveau m'a beaucoup déçu. L'esprit, non

Après 30 années d'exercice de la médecine, un neurologue révèle sa déception quant à l'objet de sa pratique, le cerveau, et quant aux limites de la science. Et fait la démonstration de la puissance de la spiritualité et de la foi. Un médecin soigne et le patient guérit. Un médecin en neurologie soigne mais le patient ne guérit pas. On ne guérit pas de la maladie de Charcot, de Parkinson ni de la sclérose en plaques. Or, un médecin qui ne guérit pas est un médecin frustré ! Il cherche alors des réponses ailleurs que dans l'objet de sa science... Dans un langage totalement accessible à tous, Antoine Sénanque nous fait part de ses investigations aussi bien scientifiques que philosophiques et développe quatre idées-forces : Première idée : L'esprit n'est pas une propriété du cerveau. Il le dépasse largement, il s'en sert comme d'un magnifique outil de dialogue entre le corps et la conscience. L'idée que le cerveau sécrète l'esprit comme " le foie la bile " est en contradiction avec les études sur les phénomènes parapsychiques ou plutôt " paracérébraux " incluant la télépathie, la vision à distance et la psychokinèse. La puissance du cerveau est surestimée par la science d'aujourd'hui qui refuse d'envisager l'idée d'une conscience plus vaste qui relierait tous les individus dans l'espace et dans le temps. Seconde idée : La spiritualité est une force de guérison. Lorsqu'elle est partagée collectivement, cette force se multiple et aucune maladie ne devrait lui résister. On reviendra sur les guérisons inexpliquées où les facteurs mentaux jouent un rôle essentiel, sur les miracles et sur l'effet des intentions ou des prières collectives. Troisième idée : Il est inutile de justifier scientifiquement les phénomènes reliés à ces forces de spiritualité et le recours à la physique quantique qui parait parfois en accord avec elles, est une illusion. Quatrième idée : La réhabilitation de la croyance comme pouvoir de compréhension des phénomènes. La croyance est aussi un espace de compréhension. Sa grille est faite d'intuition, de sentiments, d'impressions. En raison des excès des religions, la méfiance s'est installée contre toutes les forces spirituelles drainées par la foi. On a sacrifié ainsi une énergie spirituelle fantastique. Ce qui a été cru, pensé, espéré ne disparait pas. Cette force spirituelle devrait être recueillie et alimentée en accord avec la science qui devrait faire alliance.

05/2021

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Littérature française

Les pays d'en haut

Chacun de nous naît plusieurs fois dans une vie, assure Raphaël Dral : Lorsqu'un jeune homme de 19 ans est violemment déraciné de sa ville natale, le monde disparaît à sa vue et le futur apparaît comme un mur infranchissable. Et pourtant, le choix indéfectible de la vie fait bientôt surgir des pays nouveaux, suscite des rencontres miraculeuses, ouvre des perspectives lumineuses. La lutte pour survivre n'est plus vaine. Elle s'engage sur des chemins montants vers ces contrées édéniques : les " Pays d'en haut ", ceux de l'esprit du coeur, de l'âme. On n'y accède qu'en se dépassant et à condition de toujours choisir ce qui nous grandit. L'existence prend ainsi le cours d'un fleuve qui naît dans un nom de famille, porteur d'une longue mémoire, et qui traverse ces contrées parfois énigmatiques que sont père, mère, soeurs, frères, amis, amours, langages humains, parfois durement opposés, et puis l'univers des formes peintes et des livres à jamais écrits, jusqu'à ces continents que sont les sciences de l'Humain face à la présence divine. Ce fleuve qui charrie tant de visages et de paysages, sans les dissoudre, n'est en vérité rien d'autre que le fleuve du Temps, celui qui passe, et celui qui perdure, celui de l'oubli et des effacements mais aussi celui des retrouvailles et des réparations, jusqu'à l'instant où événements, écriture et durée forment à proprement parler une vie liée à nombre d'autre vies, une vie digne d'avoir été vécue et qui de ce fait mérite d'être racontée. Dans Le Pays d'avant, Raphaël Drai a raconté son enfance et son adolescence au coeur d'une Algérie bientôt en proie à une terrible guerre. Dans Les Pays d'après, il a relaté les circonstances de son déracinement puis la découverte souvent douloureuse d'autres pays : la France, Israël, mais aussi la Pensée et dont, avec une Algérie natale inoubliée, aucun ne veut céder le pas. Dans Les Pays d'en haut, qui parachèvent le cycle de ces " Lieux de naissance ", il écrit son propre Deutéronome et au fil de tant d'événements, heureux ou éprouvants, qui l'ont fait ce qu'il est, s'interroge sur ce que vivre veut dire pour chaque être humain. Jusqu'au moment où l'Ange de la nuit lui délivre le secret de son nom.

08/2011

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BD tout public

Lucarne

Dans ce recueil de 5 histoires, certaines précédemment publiées dans la revue éponyme de Breakdown Press, Joe Kessler dépeint un monde riche en quêtes, en sensations, en surprises. Les couleurs, franches voire flamboyantes, épaulent la narration d'un point de vue subjectif : l'environnement apparaît et disparaît en fonction de ce que vivent les personnages. Les odeurs, la peur, le plaisir, l'urgence sont représentées comme autant d'explosions chromatiques. Windowpane, soit "carreau de fenêtre" ou "lucarne" en français, mêle le récit de l'auteur et la perception de ses protagonistes. Lucarne, c'est aussi la vision depuis une case de bande dessinée. Une narration innovante et envoutante, qui mérite plusieurs lectures, pour dépasser l'émerveillement esthétique qu'il suscite la première fois. Lauréat en 2017 du prix Audience Award à l'East London Comics & Arts Festival, Joe Kessler vit et travaille en Grande Bretagne. Dans un paysage rural, un chien erre au gré des odeurs qu'il croise. Il finit par rencontrer, enfin, sur le bord d'une fenêtre, l'objet comestible et inanimé qu'il cherchait : une tourte. En visite chez sa tante, une petite fille et son cousin partent explorer la propriété voisine. A travers la fenêtre, ils assistent à une projection d'images de guerre et de violence. De retour au calme, dans la solitude de la nuit, ces images la hante et elle prend peur pour ses parents. Spontanément, elle prend la route pour les rejoindre. Constatant le mauvais état de sa porte d'entrée, un homme rend visite à son propriétaire. Il se trouve alors pris dans un tourbillon de magie, qui l'emmènera jusqu'à un rivage lointain où se trouve, comme dans tout bon conte de fées, une jeune fille prisonnière d'une tour. Un marin complexé et la riche et solitaire propriétaire de la compagnie maritime pour laquelle il travaille vivent une aventure érotique intense avant qu'il ne reparte en mer, paré de cadeaux étranges. Un fugitif, aidé par des amis, est mis à l'abri puis trahi par ses hébergeurs. Traqué, il est finalement recueilli par une artiste qui vit dans une maison isolée. Ils tombent amoureux mais sont rattrapés par ceux qu'il fuit. Par une ultime création, elle parvient à sauver leur union.

03/2019

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Actualité et médias

Les guerres perdues de Youri Beliaev

Youri Beliaev : élu député du Soviet de Leningrad en 1990 sur une liste nationaliste. Marié, deux fils, dont un mort brutalement. Surnoms : Papa Muller, le Chat, le Petit bonhomme en pain d'épice... Admirateur de Benito Mussolini et, " avec des réserves " , d'Adolf Hitler. Supporter du Zénith Saint-Pétersbourg, il aime les films soviétiques, les animaux et la lutte gréco-romaine. Le CV de Youri Beliaev n'avait rien d'attirant. Il intrigue pourtant Pierre Sautreuil, pigiste de 21 ans tout juste débarqué en Ukraine pour y couvrir la guerre du Donbass. Ancien flic devenu mafieux, millionnaire déchu, chef de parti d'extrême droite, vétéran du conflit yougoslave soupçonné d'avoir tué 64 Bosniaques et tenté d'assassiner Eltsine, fugitif recherché en Russie, Youri Beliaev a décidé, à 58 ans, de se mettre au vert sur le front de Lougansk. Drôle d'endroit pour se planquer... Lorsque Pierre le rencontre, il ne voit qu'un vieil homme un peu fatigué, bras droit du commandant " Batman " , un seigneur de guerre qui cherche à se tailler une part du gâteau ukrainien. Mais très vite, entre l'apprenti reporter et le mercenaire sur le retour, se noue un lien fait de confessions troubles, d'une affection tangible et d'une certaine fascination. Tandis que les obus dévastent la steppe glacée, Pierre découvre et partage l'histoire rocambolesque d'un homme prêt à tout, jusqu'à l'innommable, pour rendre à la Russie sa gloire d'antan et assouvir ses ambitions. Au fil des pages, Youri disparait, Youri se cache, Youri échappe à un attentat, fait de la prison, s'échappe... Et Pierre le poursuit, s'inquiète, tente de comprendre. Salopard, fasciste, criminel de guerre néonazi, ou rebelle dans une société russe dont toutes les portes sont fermées ? " T'as le droit de pas aimer ce qu'il a à vendre, mais au moins, lui, il se bat " , dit à Pierre un des derniers copains de Youri. A travers le portrait d'un homme, le récit romanesque d'une amitié improbable, et une traversée épique, burlesque et terrible, du Donbass à Moscou, du Kosovo à la Tchétchénie, Les guerres perdues de Youri Beliaev nous fait découvrir une Russie qui ne s'est jamais remise de la chute du Bloc soviétique. Exaltant et totalement original.

03/2018

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Histoire de France

Les illusions de la victoire (juin 1917 - novembre 1919). Le stratège visionnaire et les autres

De cette guerre qui se fait désormais avec du "million d'hommes", deux noms émergent : Erich Ludendorff, le dernier grand stratège traditionnel ; Philippe Pétain, le tacticien qui, le premier, a compris que le matériel utilisé en abondance épargne des vies, et le stratège visionnaire qui emploie simultanément, lors des attaques, l'aviation, les chars et l'artillerie mobile en soutien de l'infanterie. Le coût en vies (1,4 million pour les Français) est à la fois immense et d'effet retardé : ce sont surtout des hommes jeunes qui sont morts et cela fait autant de géniteurs en moins. Le coût en argent est jugé prohibitif : 7 années de revenu national pour la France et un endettement équivalant à 5 autres années. De créditeur général de la planète, l'Europe devient débitrice des USA, le grand gagnant économique du premier épisode de la "guerre civile européenne". Les Traités de paix, concoctés à Paris et signés dans les châteaux de la région parisienne, sont gros de tant de conflits, petits et grands, qu'on doutera toujours des motivations de leurs concepteurs. La sottise et l'ignorance expliquent-elles seules l'abjection profonde de ces traités ou, chez ces hommes manipulés en coulisses par des conseillers intimement liés aux industriels et aux financiers, a-t-il existé la volonté sournoise et cynique de préparer une prochaine guerre, si utile au Big Business ? Dans l'immédiat après-guerre, et dans chaque pays belligérant ou nouveau-né, débutent un chômage massif, la croissance accélérée de la Dette publique et la course-poursuite des salaires et des prix, puis la valse des dévaluations monétaires. Les valeurs morales sont ridiculisées par les théoriciens de l'amour libre et de la subversion, par les canailleries des affairistes et par les revendications permanentes. La quête du beau disparait des motivations du milieu de l'art. Il devient de bon ton de tourner en dérision les notions d'honneur, de travail, de famille et de patrie. La Grande Guerre accumula morts, ruines et déréliction, mais elle accoucha aussi d'un demi-siècle d'explosions techniques et de grandes expériences politiques. C'est l'histoire de cette mutation qu'on a voulu exposer de façon aussi complète que possible et d'une manière résolument non conventionnelle.

10/2018

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Lâcher prise

Lâcher prise sur son mental

Yung pueblo, auteur des best-sellers du New York Times Clarté et connexion et Revenir à soi , propose un programme de compassion radicale pour se recentrer et alléger la charge mentale qui nous empêche de nous guérir et de guérir le monde "Pendant les années où je m'étais abandonné, mon esprit me semblait indéniablement lourd, et je savais qu'il me fallait trouver une méthode efficace pour me sentir plus léger. ' Le chemin de guérison profonde de yung pueblo n'a commencé qu'après que des années de toxicomanie aient ébranlé son corps et son esprit. Cherchant une nouvelle manière d'avancer, il a découvert qu'en examinant et en abordant honnêtement les angoisses et les peurs qu'il fuyait depuis des années, il ne se sentait plus étranger à l'intérieur de son coeur et de son esprit. En se consacrant à la méditation et en faisant confiance à son intuition, il a commencé à se sentir plus léger mentalement et à ressentir plus d'amour à l'intérieur de lui. Ce voyage n'a pas été facile, et il continue, mais il lui a montré que la véritable guérison était possible. Dans cet ouvrage, yung pueblo nous montre comment nous pouvons tous progresser dans notre guérison, en passant par l'apprentissage de la compassion envers soi-même, le lâcher-prise et la maturité émotionnelle. A mesure que la lourdeur disparaît, notre esprit s'allège enfin des tensions qui l'accablent et nous pouvons nous reconnecter au présent. Et, avec un peu de chance, le monde qui nous entoure deviendra plus accueillant, dans de nouvelles manières plus claires et plus vibrantes. Mais ce ne sont que les premiers pas. A mesure que nous devenons plus forts et que nous élargissons notre conscience de nous-mêmes, il nous incombe - et cela fait également partie du voyage de guérison - de prendre des mesures favorisant la santé et l'harmonie de tous. La dernière partie du livre montre comment nous pouvons et devons contribuer à construire un monde qui n'est plus fondamentalement nuisible mais, bien au contraire, fondamentalement compatissant. Yung pueblo nourrit l'espoir qu'à mesure que nous serons plus nombreux à guérir, nos actes auront plus d'intention, nos décisions seront plus compatissantes, nos pensées seront plus claires et l'avenir deviendra plus lumineux.

03/2023

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Littérature étrangère

La femme sur l'escalier

Le narrateur est un avocat allemand d'une soixantaine d'années. Il a brillamment réussi et se considère plutôt heureux. Mais lors d'une mission en Australie, son équilibre s'effondre quand il voit par hasard un tableau intitulé Femme sur l'escalier dans une galerie à Sydney. Car il a déjà vu ce portrait en pied... Retour en arrière : au début de sa carrière, il est contacté par le peintre Schwind qui veut trouver un règlement à l'amiable avec l'industriel Gudlach à qui il a vendu le portrait en question. Irène, la femme de Gudlach et modèle du tableau, a quitté son mari pour le peintre. Depuis, Gudlach procède régulièrement à de petits actes de vandalisme sur le tableau. Surgit alors l'idée folle d'un troc : Gudlach propose à Schwind de lui rendre son tableau si Irène revient vivre avec lui. Le narrateur se prête à la rédaction du contrat qui doit préciser les modalités de cet échange, mais au cours des négociations, il tombe amoureux d'Irène. Tous deux décident de duper Gudlach et Schwind, de récupérer le tableau et de s'enfuir ensemble. Quand Irène disparaît avec le tableau, le narrateur comprend qu'il a été trahi. Trente-cinq ans plus tard, il décide de mener l'enquête : Irène vit retirée du monde sur une île. Les retrouvailles avec la femme qu'il a passionnément aimée sont étranges : quand il apprend qu'elle est en phase terminale d'un cancer, il décide de rester. Ils se rapprochent, Irène livre quelques secrets de son passé, puis demande au narrateur de lui raconter la vie qu'ils auraient eue si elle ne l'avait pas abandonné. Un soir, grâce à la cocaïne, Irène reprend suffisamment de forces pour descendre l'escalier de sa maison, nue comme sur le portrait, et le narrateur lui fait l'amour. Quand un violent incendie se déclare sur l'île, il la transporte sur son bateau pour l'éloigner du danger. Les deux s'endorment en regardant l'incendie tout ravager. Quand le narrateur se réveille, Irène a disparu. Sur le thème central du remords, La Femme sur l'escalier nous parle avec force des interrogations qui traversent parfois nos existences, cette envie de savoir si elles auraient pu être différentes si... Ces " Si " qui ne reçoivent que rarement des réponses.

03/2016

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archéologie médiévale

Laon (Aisne) : un quartier du bourg aux portes de la cité. Les fouilles du 8-10 rue du Bourg, 12-14 bis rue Franklin Roosevelt

La construction d'un immeuble d'habitation a justifié la réalisation d'une fouille archéologique dans la zone la plus étroite de la ville haute de Laon. Des indices céramiques laissent supposer la proximité d'un habitat d'époque antique. L'occupation durant le premier Moyen Age structurée par une voie est caractérisée par des activités artisanales et des jardins. Ce secteur de la ville fait l'objet d'aménagements importants au XIIe siècle. Louis VII construit un palais royal entre 1143 et 1179 en profitant de cette position topographique favorable. Vers 1212, une grosse tour est adossée au palais afin de contrôler lactés à la Cité, elle-même fortifiée : au-delà de cette entrée s'étend le Bourg Les parcelles fouillées se situent au pied du palais royal. Une des deux tours de la porte Lupsault a été découverte. Cette porte érigée dés le début du XIII. siècle constituait le principal accès à l'enceinte du Bourg. Des restes de la courtine qui reliait la porte au palais royal ont également été dégagés. Pour des raisons stratégiques, aucune construction n'est aménagée le long de la courtine et du palais royal à cette époque. A la fin du XIV. siècle, la porte Lupsault est intégrée dans un ensemble défensif complexe. La courtine reliant la porte Lupsault au palais royal, devenue obsolète, est arasée. Les restes des maisons bâties de part et d'autre de cet ancien mur ont été découverts et fouillés. La position centrale du secteur étudié, en bordure des principales voies de circulation explique la densification de l'habitat mis au jour et favorise le développement de commerces : auberge, hôtel à l'enseigne du mouton, hôtel de la Hure. Les abondants artefacts conservés témoignent de la vitalité des activités économiques à partir du XVe siècle. Pour améliorer la circulation, la porte Lupsault est détruite en 1799. Le palais royal et la tour Philippe Auguste sont à leur tour démolis en 1831 pour permettre la construction d'un nouvel hôtel de ville. Le découpage parcellaire mis en place à la fin du Moyen Age connaît peu de modifications jusqu'au début du XXe siècle. En 1913, l'hôtel de la Hure disparaît. Un nivellement général du terrain est effectué pour laisser place aux Nouvelles Galeries puis au Monoprix finalement rasé en 2011.

03/2024

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Romance sexy

Les Walsh Tome 4 : Différentes perspectives

Une femme d'affaires dure à cuire. Un Navy SEAL arrogant. Une lutte de pouvoir sans fin en perspective. Shannon Certaines personnes s'envoient en l'air à des mariages. D'autres cassent le lit d'une chambre d'hôtel (et une table, un bureau et des ceintures de peignoir) et découvrent qu'elles n'ont jamais eu que des orgasmes au rabais toute leur vie. Le dernier ? Oui. C'est tout moi. Je n'ai pas toujours été une garce. Mais il y a une vilaine petite astuce pour réussir en affaires : les gentils et les innocents survivent rarement. Je me suis battue pour arriver en haut de l'échelle alors que je ne partais de rien et je ne plie devant personne. Jusqu'à ce que Will Halsted m'attache à une tête de lit et me fasse sienne... pour le moment. Une nuit sauvage et obscène se transforme en une autre, et puis... on ne peut plus s'arrêter. Chaque fois que nous sommes ensemble est plus addictive que la précédente, mais ce n'est rien de plus qu'une échappatoire sexy de la réalité. Mais est-ce bien le cas ? Will Je n'ai pas toujours été un guerrier, mais maintenant c'est gravé en moi, dans mon sang et mes os. C'est ce que des années passées dans les forces spéciales font à un homme. Ma vie entière est classifiée : où je suis allé, ce que j'ai vu, ce que j'ai fait, et il n'y a aucune mission trop périlleuse pour moi. Jusqu'à ce que je réalise que tomber amoureux de Shannon Walsh, c'est comme essayer de nager contre un courant de fond. Elle va me déchirer et me jeter sur le rivage, et j'en aimerai chaque minute. Chaque fois que je disparais, je veux qu'elle compte les heures jusqu'à ce que je sois de retour. Qu'elle m'attende. Elle l'a fait avant, elle le fera encore. Enfin, je l'espère.

12/2021

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Critique littéraire

Les chiens se parlent sur les collines

Arlette MONNET, enseignante à la retraite, est très sensible à tout ce qui l'entoure et particulièrement à la formation des enfants. C'est à travers l'observation de la vie des animaux, surtout celle des chiens, qu'elle a toujours fait preuve de pédagogie pour aider ses élèves à former leur personnalité et forger leur caractère, dans le respect de l'éthique et des principes. La simplicité du style, la fraîcheur, la lucidité de son livre qui s'appuie sur l'observation de faits réels, le perceptible souffle d'une candeur qui ne doit se confondre ni avec de la naïveté, ni avec l'innocence, nous entraînent vers des horizons oubliés : ceux de la connaissance. C'est bien de cela qu'il faut parler en lisant cet ouvrage : il nous éclaire non pas pour une leçon à retenir, ni pour des préceptes à mettre en valeur, mais tout simplement, au travers des problèmes cruciaux de notre époque, mis en scène par "le meilleur ami de l'homme" , en nous conduisant vers une totale confiance en la tendresse et en l'amour. Les chiens se parlent sur les collines est l'histoire d'une amitié : celle de chiens qui communiquent entre eux chaque soir sur les collines qui bordent la ville. Tous issus de milieux différents (celui de leurs maîtres), ils s'interrogent sur le comportement des humains et commentent les événements de la journée. Youki, personnage central, est à l'origine de ces colloques vespéraux. C'est un philosophe. Il éclaire ses amis sur ces humains qu'il connaît bien. Jusqu'au jour où Youki disparaît. C'est son ami Hélian qui le retrouve, dans un faubourg de la ville, toujours la chaîne autour du cou, et qui lui rend visite le plus souvent possible. C'est lui maintenant, fidèle messager, qui fait le lien avec les amis des collines. Mais Youki vieillit, mal nourri, sans soins, assoiffé, avec la seule tendresse de ses amis que lui prodigue Hélian, profitant de sa promenade quotidienne avec sa maîtresse pour lui rendre visite. "Si les hommes ont perdu leur coeur d'homme, les chiens n'ont pas perdu leur coeur de chien" . Au fil de la narration d'une trentaine de scènes de la vie quotidienne, les caractères des humains apparaissent ; tour à tour amicaux, justes, négligents, cruels, absurdes ou pleins de tendresse. Et les chiens s'interrogent, essaient de comprendre de décrypter les personnalités et les modes de vie.

07/1998

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Littérature française

Jacques Vol.3

C'est un roman épistolaire. Fernande doit épouser Jacques, un homme plus âgé qu'elle, mais fortuné. Fernande confie à son amie Clémence qu'elle pense être amoureuse de Jacques. Clémence la met en garde contre les mariages précipités et arrangés par les parents. Fernande sent son affection un peu refroidie quand elle apprend l'âge de Jacques. Elle fait une enquête sur lui et apprend qu'il a des singularités de caractère, mais surtout qu'il a une grandeur d'âme hors du commun. On vante aussi son stoïcisme. A la guerre, lorsqu'il fut blessé, il chantonnait. Jacques se confie à Sylvia, sa meilleure amie. Il a avec elle des affinités de caractère hors du commun. Ils ne peuvent malheureusement pas avoir de relations amoureuses car il leur est impossible de savoir s'ils sont ou non frère et soeur, en raison d'une ténébreuse histoire de famille. Jacques confie à Sylvia qu'après toutes les déceptions sentimentales qu'il a connues (il n'a rencontré que des femmes aux esprits mesquins et calculateurs), il met ses derniers espoirs dans sa relation avec Fernande dont il apprécie particulièrement la fraîcheur de sentiments. Après le mariage, Jacques emmène son épouse dans une de ses propriétés isolées du monde. La jeune femme souhaite vivre un amour intense et parfait. Elle est trop sensible aux changements d'humeurs qui affectent parfois son mari, car elle ne vit que pour lui. Elle soupçonne que le passé de Jacques a souvent dû être douloureux. Comme Jacques ne veut pas se confier, elle se désole énormément ce qui a pour conséquence de rendre son mari encore plus distant. Jacques, se rendant compte que ses relations avec sa femme ne s'améliore pas malgré la naissance de jumeaux, fait venir Sylvia pour égayer l'atmosphère et montrer un exemple de force d'âme. Pour rejoindre Jacques, Sylvia abandonne brusquement son soupirant, Octave, qui est très amoureux d'elle, mais qu'elle n'aime pas. Octave la poursuit jusque dans la propriété de Jacques. Il se présente à Fernande et lui demande d'intercéder pour lui auprès de Sylvia. Jacques et Sylvia accepte la présence d'Octave. Ils forment tous quelques temps une société amicale et heureuse. Bientôt ce bonheur est gâché car Octave et Fernande tombent amoureux l'un de l'autre et les deux enfants de Jacques et Fernande meurent. Jacques, malgré les suppliques de Sylvia, qui ne vit que par lui, laisse la place au bonheur de Fernande et Octave et disparaît dans les montagnes.

01/2023

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Littérature française

Jacques Vol.1

C'est un roman épistolaire. Fernande doit épouser Jacques, un homme plus âgé qu'elle, mais fortuné. Fernande confie à son amie Clémence qu'elle pense être amoureuse de Jacques. Clémence la met en garde contre les mariages précipités et arrangés par les parents. Fernande sent son affection un peu refroidie quand elle apprend l'âge de Jacques. Elle fait une enquête sur lui et apprend qu'il a des singularités de caractère, mais surtout qu'il a une grandeur d'âme hors du commun. On vante aussi son stoïcisme. A la guerre, lorsqu'il fut blessé, il chantonnait. Jacques se confie à Sylvia, sa meilleure amie. Il a avec elle des affinités de caractère hors du commun. Ils ne peuvent malheureusement pas avoir de relations amoureuses car il leur est impossible de savoir s'ils sont ou non frère et soeur, en raison d'une ténébreuse histoire de famille. Jacques confie à Sylvia qu'après toutes les déceptions sentimentales qu'il a connues (il n'a rencontré que des femmes aux esprits mesquins et calculateurs), il met ses derniers espoirs dans sa relation avec Fernande dont il apprécie particulièrement la fraîcheur de sentiments. Après le mariage, Jacques emmène son épouse dans une de ses propriétés isolées du monde. La jeune femme souhaite vivre un amour intense et parfait. Elle est trop sensible aux changements d'humeurs qui affectent parfois son mari, car elle ne vit que pour lui. Elle soupçonne que le passé de Jacques a souvent dû être douloureux. Comme Jacques ne veut pas se confier, elle se désole énormément ce qui a pour conséquence de rendre son mari encore plus distant. Jacques, se rendant compte que ses relations avec sa femme ne s'améliore pas malgré la naissance de jumeaux, fait venir Sylvia pour égayer l'atmosphère et montrer un exemple de force d'âme. Pour rejoindre Jacques, Sylvia abandonne brusquement son soupirant, Octave, qui est très amoureux d'elle, mais qu'elle n'aime pas. Octave la poursuit jusque dans la propriété de Jacques. Il se présente à Fernande et lui demande d'intercéder pour lui auprès de Sylvia. Jacques et Sylvia accepte la présence d'Octave. Ils forment tous quelques temps une société amicale et heureuse. Bientôt ce bonheur est gâché car Octave et Fernande tombent amoureux l'un de l'autre et les deux enfants de Jacques et Fernande meurent. Jacques, malgré les suppliques de Sylvia, qui ne vit que par lui, laisse la place au bonheur de Fernande et Octave et disparaît dans les montagnes.

01/2023

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Littérature française

Jacques Vol.2

C'est un roman épistolaire. Fernande doit épouser Jacques, un homme plus âgé qu'elle, mais fortuné. Fernande confie à son amie Clémence qu'elle pense être amoureuse de Jacques. Clémence la met en garde contre les mariages précipités et arrangés par les parents. Fernande sent son affection un peu refroidie quand elle apprend l'âge de Jacques. Elle fait une enquête sur lui et apprend qu'il a des singularités de caractère, mais surtout qu'il a une grandeur d'âme hors du commun. On vante aussi son stoïcisme. A la guerre, lorsqu'il fut blessé, il chantonnait. Jacques se confie à Sylvia, sa meilleure amie. Il a avec elle des affinités de caractère hors du commun. Ils ne peuvent malheureusement pas avoir de relations amoureuses car il leur est impossible de savoir s'ils sont ou non frère et soeur, en raison d'une ténébreuse histoire de famille. Jacques confie à Sylvia qu'après toutes les déceptions sentimentales qu'il a connues (il n'a rencontré que des femmes aux esprits mesquins et calculateurs), il met ses derniers espoirs dans sa relation avec Fernande dont il apprécie particulièrement la fraîcheur de sentiments. Après le mariage, Jacques emmène son épouse dans une de ses propriétés isolées du monde. La jeune femme souhaite vivre un amour intense et parfait. Elle est trop sensible aux changements d'humeurs qui affectent parfois son mari, car elle ne vit que pour lui. Elle soupçonne que le passé de Jacques a souvent dû être douloureux. Comme Jacques ne veut pas se confier, elle se désole énormément ce qui a pour conséquence de rendre son mari encore plus distant. Jacques, se rendant compte que ses relations avec sa femme ne s'améliore pas malgré la naissance de jumeaux, fait venir Sylvia pour égayer l'atmosphère et montrer un exemple de force d'âme. Pour rejoindre Jacques, Sylvia abandonne brusquement son soupirant, Octave, qui est très amoureux d'elle, mais qu'elle n'aime pas. Octave la poursuit jusque dans la propriété de Jacques. Il se présente à Fernande et lui demande d'intercéder pour lui auprès de Sylvia. Jacques et Sylvia accepte la présence d'Octave. Ils forment tous quelques temps une société amicale et heureuse. Bientôt ce bonheur est gâché car Octave et Fernande tombent amoureux l'un de l'autre et les deux enfants de Jacques et Fernande meurent. Jacques, malgré les suppliques de Sylvia, qui ne vit que par lui, laisse la place au bonheur de Fernande et Octave et disparaît dans les montagnes.

01/2023

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Littérature française

Les Tribulations d'un Chinois en Chine. un roman d'aventures de Jules Verne adapté au cinéma par Philippe de Broca avec Jean-Paul Belmondo Ursula Andress et Jean Rochefort

Les Tribulations d'un Chinois en Chine est un roman d'aventures de Jules Verne, paru en 1879. L'oeuvre est d'abord publiée dans Le Temps du 2 juillet au 7 août 1879, puis mis en vente en volume par Hetzel dès le 11 août. Kin-Fo est un jeune Chinois riche, qui est indifférent à tout et ne connaît pas le bonheur. Un jour, il se retrouve ruiné. Ne voulant pas imposer à sa future épouse une vie misérable, il préfère mourir. Au moment de se donner la mort, il se rend compte qu'il ne ressent rien, et décide qu'il ne peut mourir sans connaître d'émotions au moins une fois dans sa vie. Il demande donc à son maître et ami, le philosophe Wang, de le tuer dans un délai imparti, ce qui, il l'espère, lui fera redouter la mort et éprouver quelques émotions. Wang accepte, puis disparaît. Plus tard, Kin-Fo apprend qu'il n'est pas ruiné. Il veut alors vivre et épouser Lé-Ou. Cependant, Wang reste introuvable et Kin-Fo le pourchassera dans toute la Chine pour lui dire qu'il ne veut plus mourir. Kin-Fo comprend la valeur de la vie en étant sous la menace constante d'être assassiné par Wang. Morale de l'histoire : il faut avoir connu le malheur, la peur, les soucis pour pouvoir connaître et apprécier le bonheur. William J. Bidulph, Américain, 50 ans, agent principal, en Chine, de la Centenaire, compagnie d'assurances contre l'incendie et sur la vie. Craig, Américain pur-sang, cousin de Fry, au service de la Centenaire. Fry, cousin de Craig, au service de la Centenaire. Houal, le lettré, ami de jeunesse de Kin-Fo. Kin-Fo, jeune Chinois de 31 ans au plus, riche héritier de la fortune de son père. Indifférent pour tout, il professe un véritable dégoût pour la vie. Lé-Ou, jeune veuve âgée de 21 ans, fiancée de Kin-Fo, demeurant à Pékin (avenue Cha-Coua). Mme Lutalou, tante de Lé-Ou, femme d'un mandarin de quatrième rang, deuxième classe, à bouton bleu. Nan, domestique de Lé-Ou, vieille femme acariâtre. Finira par être chassée. Pao-Shen, mandarin de quatrième classe à bouton bleu, ami de jeunesse de Kin-Fo. Soun, premier valet de chambre de Kin-Fo. Distrait, maladroit, il sert de souffre-douleur à son maître. Ce dernier fait subir des ablations à la natte de son serviteur, à chaque faute de celui-ci. Tchoung-Héou, père de Kin-Fo, décédé en 1866.

11/2022

ActuaLitté

Esthétique

Libre cours. A l'épreuve de l'oisiveté

Par son originalité et la simplicité apparente de son style alerte Marion Milner occupe une place à part dans le panthéon de la pensée psychanalytique. Sa réflexion sur la créativité dans la séance comme à l'extérieur de ce cadre sont une source constante de renouvellement pour la réflexion. Sa perspective s'inscrit dans le sillon tracé par Winnicott : il s'agit pour elle de souligner les mouvements susceptibles de favoriser l'authenticité d'un sujet - en s'affranchissant de la pression que peuvent exercer sur lui ceux qu'il aime ou qu'il redoute. Dans ce livre, la réflexion emprunte le chemin de l'analyse des états d'âme qui accompagnent les variations du quotidien dans les situations les moins bien balisées. C'est ainsi que l'auteur est amenée à poser la question de la vacance : que faire de son temps libre ? Si l'on a des certitudes sur le monde, une telle interrogation disparait. Mais si l'on est moins affirmatif, plus conscient de l'identité des autres que de la sienne propre, le problème devient réel. Le risque de vivre par raccroc, à la remorque de l'autre, de ses désirs et de son bien être, s'accroit. En l'occurrence, malgré leur émancipation, la question reste cruciale pour bien des femmes. Faisant recours à une méthode tient de l'enquête, de la psychanalyse et de l'observation de soi, l'auteur, qui a mené constamment une double activité de peintre et de psychanalyste, s'efforce de recenser et d'analyser les mouvements intimes de la vie quotidienne pour parvenir à cerner ce qui nous rend créatif et peut arracher notre pensée aux ornières du conformisme, de la routine et de la complaisance. Pour y parvenir, Marion Milner part de l'analyse de son journal intime. Elle en reprend les notations cursives pour en souligner certains aspects imprévus et profonds. Au demeurant, lorsque certaines de ses pensées sont consacrées aux jours les plus noirs de la décennie précédant la seconde guerre mondiale, elles offrent une ressaisie remarquable de l'écho intérieur de la montée des fascismes en Europe. Libre cours rappelle alors les plus belles pages du Monde d'hier de Stefan Zweig. A ce titre, comme le souhaite l'auteur, le livre permet "à toute personne ordinaire de prendre conscience de certains des processus à l'oeuvre à l'intérieur d'elle-même". Et de ce qu'il en advient en temps de crise.

07/2023