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Adrien Leites

Extraits

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sociologie du genre

Les leurres postmodernes contre la réalité sociale des femmes

LA REALITE SOCIALE DES FEMMES CONTRE LES LEURRES POSTMODERNES On constate de nos jours, à l'échelle de la planète, une dévalorisation voire une négation des femmes. Elles sont réduites soit à une apparence de la féminité avec la "théorie queer" , soit à un ventre à louer avec la pratique de la GPA (gestation pour autrui). Non seulement elles représentent la majorité des classes sociales les plus démunies, mais elles demeurent sous la menace de violences liées à la domination masculine - la situation actuelle des Iraniennes et des Afghanes en témoigne. Et même dans les pays où elles ont arraché le droit à disposer de leur corps, ce droit reste une conquête fragile : l'application de la loi permettant l'IVG, votée en France en 1975, est de plus en plus difficile ; des Etats d'Amérique latine ont récemment autorisé l'avortement, mais la Cour suprême américaine l'a interdit en juin 2022... Dans les années 1970 en France, le MLF (Mouvement de libération des femmes) a attaqué avec force le rôle social imposé aux femmes par le capitalisme et le patriarcat sur la base de leur sexe biologique. Il y a une trentaine d'années, le "genre" - traduction du gender utilisé par les féministes américaines - était encore considéré comme le synonyme de ce rôle social. Aujourd'hui, avec la diffusion vulgarisée de la "théorie queer" et des analyses intersectionnelles, il désigne fréquemment une "identité" reposant sur le seul "ressenti" des personnes : il suffirait de se déclarer femme ou de s'en donner l'allure pour en être une. Un peu partout dans le monde, des féministes s'insurgent contre cette nouvelle définition d'une femme parce qu'elle fait perdre de vue l'origine de son oppression - ses organes sexuels, avec leurs capacités procréatrices - et le vécu des femmes dans leur grande majorité, à savoir une double journée de travail pour assurer la reproduction sociale et une large part de la production économique. Néanmoins, des dictionnaires, des textes de loi ou des déclarations d'organismes internationaux attestent de sa progression partout. En France, deux facteurs la favorisent : sa propagation, dans les médias et sur les réseaux sociaux, à la fois par des élites politiques et intellectuelles et par divers milieux militants ; la censure de toute remarque concernant l' "identité de genre autodéclarée" et ses conséquences pour l'émancipation des femmes. Quiconque s'y risque peut être insulté-e ou menacé-e par des "transactivistes" , ou poursuivi-e pour "transphobie" devant les tribunaux. Il est pourtant urgent de contester le bien-fondé de théories appartenant au postmodernisme, le courant de pensée qui a contribué à forger avec le néolibéralisme, dans les années 1980, une idéologie valorisant les "classes moyennes" et leur style de vie pour conforter l'ordre établi - alors que celui-ci est toujours à détruire.

10/2023

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Littérature française

Haine du Blanc et monde noir

Le monde noir, depuis l'après-guerre, est prisonnier de la Haine du Blanc qui s'affirme de plus en plus, à la mesure de l'échec des Etats d'Afrique noire à offrir des perspectives prometteuses à leurs populations, comme en témoigne le triste spectacle de cette jeunesse parmi la plus vaillante qui prend des risques à travers Sahara et Méditerranée pour rejoindre l'Europe depuis plus de dix ans. Pour délivrer le monde noir, il est indispensable de savoir ce qu'est cette Haine du Blanc, ses origines, son objectif obsessionnel, son mode opératoire, et comment est-elle parvenue à instrumentaliser les élites noires... Née en chrétienté, une affaire à l'origine entre Blancs, cette multiséculaire Haine du Blanc s'adapte de siècle en siècle à la conjoncture du moment pour arriver à ses fins d'affaiblir et de déconstruire cette civilisation occidentale qu'elle abhorre au plus haut point. Elitiste, elle a infiltré et noyauté des rouages importants de la société occidentale, s'offrant ainsi une capacité d'influence qui lui permet d'imposer continuellement des opinions marginales, des nouvelles valeurs dites progressistes... issues de ses élucubrations et lubies. Toujours du côté des ennemis de l'Occident, elle a été pendant des décennies la cinquième colonne du communisme stalinien, et elle est aujourd'hui l'alliée de l'islamisme. Avec des voix noires à son service, la Haine prétend lutter contre le colonialisme, le racisme, la xénophobie et autres. Le monde noir en est perturbé à croire que le Blanc est coupable de l'esclavage et la traite négrière, que la colonisation européenne fut un mal, que le pharaon Ramsès II était noir, ou que le souverain du Congo Léopold II était un criminel. Nous en sommes aujourd'hui à l'ultime dérive qu'est le Wokisme... A la limite, que des Blancs, au nom de l'abusus, s'attellent à détruire leur civilisation est leur droit et leur problème ; mais que des prétendus intellectuels noirs se laissent naïvement piéger dans cette entreprise qui fait du monde noir une victime collatérale est inadmissible. Il s'agit, ici, de créer les conditions psychologiques, intellectuelles et morales d'un redressement de l'Afrique noire qui se tromperait de croire pouvoir s'en sortir sans examen de conscience sur son passé. Accuser l'Occident d'être responsable de tous les malheurs du monde noir relève d'une imbécilité qui n'a que trop duré ! L'Afrique doit se reprendre en main, en retrouvant la réalité de son histoire, et en se montrant plus exigeante envers elle-même dans la conduite de son destin, sans se laisser distraire par la Haine du Blanc. Noir ou Blanc, nous devons ensemble combattre la Haine du Blanc, pour sortir le Blanc de la repentance et le Noir de l'infantilisme...

04/2023

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Archéologie

Revue archéologique de Narbonnaise Supplément 51 : Entremont. Une agglomération de Provence au IIe siècle avant notre ère (Aix-en-Provence, Bouches-du-Rhône)

Le site d'Entremont, immédiatement au nord de la fondation romaine d'Aquae Sestiae Sulluviorum, est un oppidum fouillé depuis 1946 et classé comme Monument Historique en 1980. Bien qu'il soit mondialement connu par les découvrons de sculptures rattachés à des cultes héroïques depuis 1817, les résultats des recherches de terrain poursuivies jusqu'en 2011 n'avaient jusqu'alors fait l'objet que d'approches générales ou de publications partielles. En regroupant l'ensemble des données recueillies, cet ouvrage relate les acquis aussi les interrogations liés à l'occupation de ce plateau dès la fin du premier âge du Fer, mais pour l'essentiel au IIe s. av. n. è. La mise en perspective de l'intégralité de la documentation, des premières fouilles assez rapides aux recherches plus récentes mieux documentées, permet désormais de percevoir plus précisément les étapes chronologiques de l'occupation du site et de leurs spécificités. Quatre grandes périodes sont individualisés et caractérisées. Sur une implantation initiale à connotation fortement cultuelle et votive (entre le Ve s. et le début du IIe s. av. è.), le plateau devient vers 180 le lieu d'une première agglomération, de superficie réduite mais planifiée et fortifiée, pour une communauté agropastorale. Son destin sera de courte durée, car l'instabilité politique de cet arrière-pays de Marseille grecque et les conflits qui en découlent, la condamne, vers 1 60 ou peu après, à être totalement enclavée dans une seconde, plus vaste, et mieux protégée. Les analyses de la documentation architecturale des deux habitats successifs nous fournissent un éclairage exceptionnel sur l'évolution rapide au cours du IIe s. des communautés indigènes régionales. leurs attentes et leurs savoir-faim, comme sur la diversité de leurs aspirations politiques, économiques et culturelles. Après le milieu du siècle, l'oppidum d'Entremont nous révèle une société bien moins égalitaire qu'auparavant, avec un clivage perceptible des classes sociales qui ira en s'amplifiant. Au puissant développement architectural du troisième quart du siècle, à l'émergence de circuits économiques structurés avec la Méditerranée par une part de ses élites, répond l'affirmation ostentatoire de valeurs guerrières traditionnelles, apparemment toujours dominantes. Les tensions intercommunautaires qui en découlent, éclairées par les textes anciens, celles aussi développées avec Marseille, puis avec Rome, se concluront par les interventions militaires de celte dernière, d'abord en 124-123. puis après un renouveau de l'habitat, de manière encore plus radicale vers 100/90 av. n. è. Le site est alors arasé et déserté. Aux données commentées et illustrées de l'architecture et de son environnement stratifié sont associées celles sur le monnayage du site et les vestiges anthropologique recueillis. Un volume de 800 pages. 976 figures et Il tableaux.

12/2021

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Thèmes picturaux

Le sport dans l'art

LE LIVRE De l'activité ludique à la compétition, le sport sous toutes ses variations est constitutif de nos sociétés occidentales. Aussi est-il peu surprenant que, dès l'époque antique, les artistes se soient saisis de ce motif. Posant au corps le défi de ses limites physiques, le sport est aussi, à sa manière une gageure plastique - ô combien stimulante et féconde. Comment figurer des gestes à la fois singuliers et multiples, restituer la dynamique des mouvements, représenter la tension de l'effort, l'élan du dépassement ... A la lumière d'une vaste approche chronologique, de l'Antiquité à nos jours, cette somme, richement illustrée, envisage autant une étude des esthétiques suscitées ou convoquées par le sport qu'une histoire culturelle de la pratique sportive à travers ses images les plus fameuses, mais aussi sous l'éclairage d'une iconographie moins connue. Des lutteurs athéniens aux sprinteuses contemporaines - en passant par les tournois de chevalerie, la chasse, les jeux de balles, l'escrime, l'équitation, le tir à l'arc, la boxe, le patinage, le tennis, le cyclisme, le football, sans oublier la natation, l'alpinisme, le cricket et les courses automobiles -, c'est une vision inédite du sport qui est proposée au lecteur. Démonstration de prestige, longtemps apanage des élites, l'activité sportive a gagné progressivement les milieux populaires jusqu'à devenir à l'époque moderne une voie d'émancipation, associée à un large mouvement de démocratisation, alors que se précisent les modalités compétitives (championnats, concours, jeux Olympiques) et la recherche toujours plus poussée de la performance. De la statuaire grecque au manga, les artistes témoignent avec une inventivité sans cesse renouvelée de plus de deux millénaires d'une épopée sportive passionnante. LES AUTEURS Yann Descamps est docteur en études nord-américaines de l'université Sorbonne Nouvelle - Paris 3, maître de conférences en histoire du sport de l'université Bourgogne Franche-Comté et membre du laboratoire C3S (Culture, Sport, Santé, Société). Georges Vigarello, diplômé de l'Ecole normale supérieure d'éducation physique, agrégé de philosophie, directeur d'études à l'Ecole des hautes études en sciences sociales, membre de l'Institut universitaire de France, ancien président du conseil scientifique de la Bibliothèque nationale de France (2000-2008), il est l'un des pionniers de l'histoire du corps et de celle des apparences auxquelles il a consacré de nombreux ouvrages. Aux côtés d'Alain Corbin et de Jean-Jacques Courtine, il a notamment dirigé au Seuil, Histoire de la virilité (2011), Histoire du corps (2005-2006) et Histoire des émotions (2016-2017). Avec les contributions de Véronique Dasen, Antonella Fenech, Julie Gaucher, Sébastien Nadot, Nicole Pellegrin, Jean-Paul Thuillier et Serge Vaucelle.

04/2024

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Ouvrages généraux

Lettres intimes. Tome 1, 1901-1932

Edition établie, annotée et présentée par Michel Fourcade, Sylvain Guéna, Dominique et René Mougel. "Tout ce qui est dans l'oeuvre de Jacques, nous l'avons d'abord vécu à l'état de difficulté vitale et d'expérience, - les questions de l'art et de la morale, de la philosophie, de la foi, de la prière, de la contemplation. Cela nous a d'abord été donné à vivre, à chacun selon sa nature et la grâce de Dieu" , notait Raïssa en 1934. Cette correspondance confirme le propos, qui nous fait pénétrer dans "l'amour fou" de deux vies données l'une à l'autre, et la trame quotidienne de leur fécondité de pensée et de "grandes amitiés" . Leur conversion en 1906 scelle la vocation d'un couple venu déjà un peu d'ailleurs : lui, 18 ans, romantique, révolutionnaire et dreyfusard en diable, en rupture avec les élites républicaines laïques dont il est issu ; elle, 17 ans, comme sortie d'une peinture de Chagall, juive et slave en quête à la Sorbonne d'une nouvelle patrie spirituelle. Les premiers regards portés sur eux discernent déjà leur promesse : "Je les trouve absolument dignes l'un de l'autre ; ce sont même de si beaux types d'humanité qu'il faut se féliciter de les voir se rechercher. On ne trouve pas si souvent de couple bien assorti ; celui-là me paraît devoir donner un exemple lumineux". Ils s'écrivent abondamment dès que les aléas de la vie les séparent et ce premier tome les suit dans la découverte d'eux-mêmes. Dans la discontinuité des circonstances, leur chemin métaphysique et mystique progresse, tandis que se révèle, derrière chaque ouvrage, chaque combat, chaque accompagnement spirituel, le secret de leur rayonnement : au fil de ces 712 lettres, c'est d'abord une histoire d'amour, dans un respect tendre et sacré de la singularité de l'autre. Michel Fourcade enseigne à l'université Montpellier III. Coéditeur de la Correspondance Maritain-Massignon (DDB, 2020), il préside le Cercle d'études J. et R. Maritain, après leur avoir consacré sa thèse (Feu la modernité ? Maritain et les maritainismes, 3 vol. , 2021). Co-directeur des Cahiers Maritain, Sylvain Guéna a édité les Correspondances Maritain-Max Jacob et Maritain-Mounier (DDB, 2016). Il a récemment publié Maritain ou la libération des vérités captives (2021) et Dorothy Day et Jacques Maritain. L'activiste radicale et le philosophe (2022). Secrétaire et archiviste du Cercle d'études Jacques et Raïssa Maritain, René Mougel a été notamment l'artisan, avec son épouse Dominique, de la publication de leurs oeuvres complètes (17 vol.), et de leur correspondance avec le cardinal Journet (6 vol.).

04/2023

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Littérature française

Plein ciel

Au coeur de ce nouveau roman de Cécile Wajsbrot, il y a un souvenir d'enfance, celui d'une disparition. Une femme se souvient d'une autre femme qui apparaissait parfois chez ses parents avant de s'en aller au loin pour de longues périodes, et dont ne lui reste qu'une ancienne photographie. A chacun de ses retours, elle apportait dans la vie de l'enfant un parfum d'aventure. Un jour, celle qui était à ses yeux la fée des voyages n'est plus revenue. Elle était hôtesse de l'air et avait (l'enfant ne le saura que beaucoup plus tard) perdu la vie dans une catastrophe aérienne en 1961, son avion s'étant écrasé dans le désert algérien. L'histoire de cette femme, depuis des années, obsède la narra- trice comme une blessure non refermée. Au point que cet accident est devenu, écrit-elle, "le point de fuite de son existence, ce qui lui donne son unité" , alors même qu'à chaque tentative qu'elle a faite pour s'approcher de ce mystère, elle a eu le sentiment d'aborder un domaine interdit. L'enquête qu'elle poursuit néanmoins est le fil rouge du livre et conduira la narratrice à découvrir que le crash de cet avion d'Air France, en Algérie, à cette date n'est peut-être pas un accident... Mais la beauté du roman, sa richesse, vient de ce que Cécile Wajsbrot parvient à rendre à cette histoire particulière, somme toute banale comme l'est toute mort accidentelle, la dimension d'une tragédie - ou plutôt d'un "opéra" contemporain. A l'origine du récit tragique, il y a cet appel, ce besoin de répondre à une question restée sans réponse que la romancière met en scène au début du livre, dans une très belle ouverture, en montrant que sa narratrice ne fait que reprendre l'antique rôle du coryphée qui se détache du choeur pour prendre la parole. Son rôle va être de redonner vie à ceux qui manquent, aux personnes disparues ou absentes. Mais ce personnage qui semble sorti de l'antiquité dirige bientôt ses pas vers l'escalator d'un centre d'art contempo- rain, à la suite d'une visiteuse qui découvre une installation vidéo de Hito Steyerl, annonçant le thème du roman : After the crash. Manière d'affirmer, comme Cécile Wajsbrot le fait dans ses essais, que "la littérature est semblable au tissage de Pénélope" et que, de son origine à nos jours, elle n'a cessé de faire et défaire la même toile sans fin. Et, tout au long du livre, ensuite - comme souvent chez elle - un choeur de voix invisibles va venir commenter et enrichir le récit principal d'un contrepoint de variations sur le thème du voyage aérien, du désir que, depuis Icare, les hommes ont toujours eu de voler, de leur goût pour le ciel et les oiseaux qui le peuplent, de la chute et du passage dans l'autre monde. Et c'est bien, en définitive, le mystère de la destinée humaine que la romancière aura, une fois de plus, sondé.

03/2024

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Sociologie

La culture de masse. Promesses et détresse

Le développement prodigieux des moyens modernes de communication constitue un fait social et culturel de première importance. Cinéma, télévision, radio, presse, disques, bandes dessinées font plus qu'inonder le marché de leurs produits, que distraire ou fasciner les usagers par leurs images visuelles et sonores : ils convergent dans un vaste phénomène de communication collective, ils suscitent une culture de masse. Chacun sent bien que tout ne s 'y réduit pas à l'essor de techniques nouvelles, mais qu'avec cet essor, avec cette domestication sans précédent du son et de l'image, c'est la psychologie de l'homme et son destin qui tendent à se transformer. L'emploi du mot culture fait immédiatement réagir. Jusqu'à nos jours, il a servi à désigner la formation de tout l'homme : pensée, goût, expression, équilibre intérieur. Il recouvrait par surcroît l'idée d'un patrimoine d'oeuvres littéraires ou artistiques, transmis et renouvelé de génération en génération par des élites cultivées. C'est pourquoi de beaux esprits voient-ils une contradiction dans les termes : culture d'un côté, masse de l'autre. Mais si les problèmes techniques posés par le perfectionnement et la généralisation des mass-media finissent toujours par se résoudre, en va-t-il de même pour les problèmes proprement humains qui en résultent ? Est-il si évident que l'homme moderne y trouve son compte, que son niveau intellectuel et moral en sera rehaussé, que les personnalités et que les mentalités collectives ne connaîtront pas, avec le foisonnement de l'image, un nouveau risque d'aliénation ? Autour de ces questions, le débat s'engage entre Jules Gritti et Paul Toinet, qui s'étaient déjà confrontés sur le Structuralisme. Ils "sentent" assurément de façon différente le phénomène du développement des techniques de masse, mais ils se veulent également attentifs à ce qui fait le fond du problème : l'homme, ses possibilités de croissance et aussi de dégradation. Ainsi se développe une démarche par affrontements successifs : Situation, Chances et Risques pour l'homme, l'Homme en sa vérité, Références chrétiennes, Tâches à accomplir, jusqu'à ce qu'apparaissent les complémentarités de la présence chrétienne. Paul Toinet. Auteur de l'Homme en sa vérité, Paul Toinet est ancien professeur de philosophie au Séminaire de la Mission de France à Pontigny. Depuis quelques années, il s'est surtout attaché à analyser la situation de l'homme moderne, au sein du monde "culturel" qui est le sien, et face au problème de la foi. Il est persuadé que tous les débats essentiels de la conscience contemporaine, notamment dans l'ordre philosophique, renvoient, clairement ou non, à une interrogation religieuse fondamentale, et que l'Eglise catholique est toujours concernée par ces débats. Le rôle du philosophe chrétien et du théologien est de montrer comment. ce problème des techniques de communication en fournit une occasion. Jules Gritti. Ancien professeur de philosophie au séminaire de la

10/1969

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Sciences politiques

Jeunesse & destin. Jeunes du monde, monde des jeunes

Michel Innocent Peya distingue dans cet ouvrage les "jeunes du monde" du "monde des jeunes". Il décrit les comportements de ces deux mondes en période électorale. Ce qui lui permet de consacrer une partie de ses analyses à l'éducation électorale (pour qui, pour quoi et comment voter ; pour quels choix et pour quel avenir ? ), au comportement sociétal de la jeunesse, à son engagement dans les problématiques écologiques et environnementales, ainsi qu'à sa formation, à sa professionnalisation, et aux questions d'emploi et de chômage des jeunes, et encore plus dans une période particulière de pandémie de Covid-19. Les "jeunes du monde" réfutent l'idée de la pauvreté comme statut social historiquement consacré à certaines familles. La jeunesse y développe la capacité d'empêcher que le mauvais côté de la nature ne prenne le dessus sur son destin. Ce sont des jeunes disposés à lutter contre le pessimisme ambiant. En outre, ils véhiculent l'image de la race humaine libérée de ses chaînes, délivrée du poids du hasard et de ceux qui s'opposent à leurs progrès. Les jeunes du monde avancent d'un pas assuré, sur le chemin de la vérité, de la vertu et du bonheur. I : engagement pour le changement de leur existence, de la paix, de la santé, de la sécurité, de la stabilité, de l'école, du travail, de la protection de l'environnement sont pour cette jeunesse des devoirs citoyens non négociables. Le "monde des jeunes" constitue dans sa quasi-totalité des idiots utiles : inconscients du potentiel dont ils sont porteurs, ils s'adonnent à l'alcool, à la drogue, au banditisme : ils vivent au quotidien et envisagent l'avenir avec indifférence. Pour eux, en politique, tout est question de vice ou d'opportunisme. Ils ne sont alors que des faire-valoirs. La classe politique se sert d'eux pour les circonstances et ils sont vite oubliés après le vote. Michel Innocent Peya, en décrivant le comportement de ces deux catégories de la jeunesse en période électorale, interpelle les gouvernants du monde entier sur l'importance de la contribution de la jeunesse pour emporter la victoire. De ce fait, les jeunes du monde exigent un projet de société et des engagements clairs, fermes dans les domaines écologique, socio-économique, politique et culturel. Dans cette oeuvre, Michel Innocent Peya appréhende l'épineuse question du rôle de la jeunesse dans la vie en société. Cette jeunesse qui, selon lui, n'a pas fini d'éclairer son temps, n'a pas fini de guider son monde. Mais qui, pour se réaliser, devra s'engager toujours plus pour la paix, la sécurité, la stabilité et pour le développement comme fer de lance des peuples. Cet ouvrage est la preuve d'un souci noble qui nous anime, celui de voir les gouvernants à travers le monde, les intellectuels, les élites sociétales à "penser jeunesse", à "parler jeunesse", à "agir jeunesse" et à "oeuvrer jeunesse".

02/2021

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Beaux arts

Archives de pierre. Les églises du Moyen Age dans le Lot

Le département du Lot est riche de plus de 400 églises du Moyen Âge, antérieures au XVIe siècle. L'ancienne province du Quercy, pourtant ravagée par la guerre de Cent Ans et les guerres de Religion, est un exceptionnel conservatoire du patrimoine bâti, depuis sa capitale Cahors et ses grands sites que sont Figeac, Rocamadour, Saint-Cirq-Lapopie, jusqu'au moindre bourg ou village qui possède bien souvent plusieurs édifices médiévaux, château, église ou maisons. Rares sont les églises préromanes et du XIe siècle dans le Lot, ce qui suscite des interrogations sur les phases de reconstruction des édifices paroissiaux au cours de la période féodale. Jalonnant les itinéraires de pèlerinage, les grands édifices romans se distinguent par leur monumentalité et la qualité de leurs décors : les coupoles de la cathédrale Saint-Étienne de Cahors, les tympans de Carennac et Souillac, les ruines de l'abbatiale de Marcilhac-sur-Célé, entre autres. Cloîtres et salles capitulaires témoignent de la puissance de l'évêque et des communautés monastiques, qui suscitèrent le talent des artistes, sculpteurs chargés de l'exécution de nombreux chapiteaux et peintres pour de plus exceptionnels décors monumentaux. Mais à côté de ces monuments majeurs, une foule de petites églises médiévales parsèment les campagnes, riches d'une architecture adaptant les canons de l'époque aux matériaux et savoir-faire locaux. L'art roman s'épanouit dès le début du XIIe siècle, mais se prolonge parfois jusque dans les années 1250. À partir du milieu du XIIIe siècle, sous l'impulsion d'un nouveau style gothique venu du nord de la France, fleurissent de nouvelles églises construites dans les villes par les ordres mendiants, à la campagne par les cisterciens, commandées par de puissants seigneurs ou de riches communautés paroissiales : Gourdon, Martel, Salviac, Montcuq témoignent de ces enrichissements successifs, adoptant les goûts du moment. Au sortir de la guerre de Cent Ans, le formidable élan de reconstruction que connut le Quercy après 1450 suscita la reconstruction de nombreux sanctuaires, à l'initiative des élites aristocratiques mais aussi des simples paroissiens, richement dotés de nouvelles peintures murales ainsi que de plus rares vitraux. Ce livre est le fruit d'un travail de recensement et d'étude scientifique mené entre 2005 et 2011 par le Conseil général du Lot et la Région Midi-Pyrénées dans le cadre de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, en collaboration avec l'Université de Toulouse-Le Mirail. Une équipe de chercheurs, historiens de l'art et archéologues du bâti a parcouru le Lot à la recherche du moindre indice matériel témoignant des constructions médiévales, livrant ici le fruit de leurs recherches. L'ouvrage est organisé en deux parties. Des chapitres individuels proposent des regards croisés sur le contexte historique, l'architecture et le décor monumental, ainsi que le devenir de ce patrimoine culturel. Le catalogue dresse ensuite la liste la plus exhaustive possible des églises du Moyen Âge, chacune bénéficiant d'une notice descriptive et de photographies.

12/2011

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Animaux, nature

Le couteau et le poignard de combat. Des origines à nos jours

Le couteau et le poignard ont, de très longue date, accompagné l'homme dans son évolution ; que ce soit dans une forme utilitaire ou une autre plus agressive destinée spécifiquement au combat. Les premiers " couteaux poignards " remontent à 500 000 ans avant J. -C. , mais il s'agit d'outils plus que d'armes. Ils ont été conçus comme des accessoires permettant de survivre dans un environnement souvent extrême, principalement pour couper et tailler des outils et des armes de bois, tanner les peaux pour en faire des vêtements ou des tentes et enfin préparer la nourriture. Les véritables "couteaux poignards" de combat n'apparaissent que vers la fin de la préhistoire, époque où les affrontements interhumains deviennent une réalité, et durant laquelle le perfectionnement des modes de taille du silex rend possible la réalisation d'armes réellement efficaces. L'apparition du métal vers 3000 avant J. -C. permet un bond technologique qui rend possible la réalisation de véritables poignards de combat. Cette évolution va s'accentuer avec le passage du cuivre au bronze, puis du fer à l'acier au carbone trempé, et enfin aux aciers alliés ; une dernière technologie dans laquelle nous vivons encore. Durant ses 5 000 ans d'existence, le couteau métallique n'a cessé de gagner en efficacité ; surtout, il s'est adapté, en complément des critères civilisationnels et des effets de mode, aux façons de combattre, notamment dans des finalités militaires. Après l'invention des armes à feu, il a évolué vers une forme mixte, la baïonnette, qui permettait de transformer le fusil en une véritable pique. Cette arme est restée primordiale durant plus de deux siècles, une époque durable durant laquelle les armes à feu étaient lentes à recharger et d'une portée limitée. Si l'usage du couteau de combat n'a jamais cessé dans le domaine civil, il a été redécouvert lors des deux derniers conflits mondiaux. De nos jours, à l'ère de l'atome, le couteau de combat est loin d'avoir disparu et il est probable que son usage perdurera encore des siècles, sinon des millénaires. Cet ouvrage a été conçu dans l'idée de remplir un vide sur un sujet très peu traité de façon complète, en l'occurrence sous un angle historique, descriptif, mais aussi technique ; il représente un répertoire complet de l'évolution du couteau et du poignard de combat au travers de toutes les périodes de l'histoire. Dans la conception de ce livre, l'auteur s'est efforcé de vulgariser l'ensemble des éléments permettant de comprendre l'histoire du couteau de combat, mais aussi du poignard et de la dague ; il vise à aborder l'évolution de ces armes en les replaçant à chaque fois dans le contexte des époques qui les ont vu naître et évoluer. L'importante illustration présente permet de visualiser cette évolution au travers de pièces d'époque et de répliques exactes réalisées par les meilleurs artisans couteliers.

12/2019

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Littérature étrangère

Le nègre violet. Souvenirs

Les Mémoires d'Alexandre Vertinski retracent la vie mouvementée d'un artiste unique et complet. Figure majeure et inimitable de l'art russe, poète, compositeur, chanteur, acteur, il a connu un succès retentissant en Russie comme à l'étranger et est devenu, après sa disparition, une référence pour les bardes et chansonniers russes et soviétiques. Né à Kiev en 1889, Vertinski débute sa carrière en 1916 dans le costume de " Pierrot noir ", une version expressionniste du personnage de la Comedia del Arte exprimant la mélancolie de l'âme russe. Il est devenu célèbre pendant la période de la Russie tsariste en chantant des chansons d'amour qui transportaient le public dans un monde de rêve exotique à l'eau de rose. Lorsque la Première Guerre mondiale a éclaté, suivie de peu par la révolution d'Octobre, la clientèle de Vertinski, essentiellement les élites tsaristes, a émigré dans d'autres pays européen, suivie par le chanteur en 1918. Commence alors une vie d'errance, bohème, un exil de vingt ans dans des " villes étrangères " : Constantinople, Bucarest, Varsovie, Berlin, Paris, New York, San Francisco, Beyrouth, Jérusalem, Harbin, Shanghai. Il s'installe finalement à Paris en 1923, où il chante dans les nombreux cabarets de Montmartre, pour le plus grand bonheur des émigrés russes nombreux dans le Paris des années 1920. La scène artistique française subit alors l'influence des peintres tels que Soutine, Kandinsky ou Chagall et des compositeurs tels que Chaliapine. Rien de surprenant donc, à ce que Vertinski reste neuf ans dans la capitale française, assuré d'une audience dans le groupe des Russes nostalgiques de leur pays. En 1926, il réalise l'un des premiers enregistrements. En 1932, il décide de partir à New York, où il fréquente Marlène Dietrich et Rachmaninoff. Cependant, la grande dépression des années 1930 coupe court à son rêve et à sa carrière américaine. Il part en 1935 pour Shanghai où il rejoint l'importante communauté russe venue de Vladivostok après la victoire des bolcheviks. Pendant le Seconde Guerre mondiale, Vertinski a le mal du pays (peut-être sous l'influence de ses propres chansons) et il finit par écrire une lettre à Staline lui-même pour lui demander la permission de rentrer, en échange de sa contribution à la Russie soviétique. De manière surprenante, sa demande est acceptée et Vertinski est pris au mot. Quand il revient en Russie en 1943, il devra se produire dans tout le pays sans relâche, chantant dans les kolkhozes et les usines de Kaliningrad jusqu'à Sakhaline. Vertinski donnera un total de deux mille représentations dans ces années-là, n'épargnant aucun effort pour racheter son ancien comportement " bourgeois ". Le personnage de Vertinski sera même utilisé dans les films de propagande soviétique pour incarner les méchants, pour lequels il recevra le prix Staline en 1951. Il meurt six ans plus tard à l'hotel Astor de Leningrad.

10/2017

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Costume

A la mode. L'art de paraître au 18e siècle

L'histoire du costume et de sa représentation au siècle des Lumières est autant l'illustration réelle d'une culture matérielle qu'une création de l'imaginaire. Au 18e siècle, la naissance de la mode est d'abord celle de nouveaux métiers et d'une presse spécialisée, et constitue le signe d'une transformation accélérée de la société. Le style français, porté à la fois par l'aristocratie et la haute bourgeoisie urbaine, s'impose dans toutes les cours et les villes d'Europe. Pour la première fois, la confrontation d'oeuvres picturales avec des costumes du 18e siècle permettra d'explorer une nouvelle mise en scène du corps, entre l'exigence sociale et les caprices du goût. L'exposition réunit près de 200 objets du 18e siècle, issus des grands musées textiles (Musée de la Mode de la Ville de Paris, Musée des tissus de Lyon, Musée de la toile de Jouy, Musée de la Chemiserie et de l'Elégance Masculine) et de beaux-arts (Nationalmuseum de Stockholm, Rijksmuseum d'Amsterdam, Victoria and Albert Museum de Londres, Versailles, Louvre, Ecouen, Nantes, Dijon, Tours, Orléans. .). Des tableaux emblématiques (La Duchesse de Polignac d'Elisabeth Louise Vigée Le Brun et La Marchande de modes de François Boucher, Nationalmuseum de Stockholm) côtoieront textiles précieux dessins inédits, vêtements et accessoires, dont certains spécialement restaurés pour l'exposition. Le parcours de l'exposition se déploie en quatre univers distincts, comme autant de facettes qui explorent le lien entre les peintres et la fabrique de la mode. Le premier chapitre de l'exposition s'attache à démontrer l'accélération des phénomènes de mode, autant en peinture que dans le vêtement, dans un jeu de compétition entre les élites dirigeantes et les classes montantes. Le deuxième chapitre met en scène les peintres comme acteurs de la "fabrique de la mode" , ils se révèlent les vrais ancêtres des couturiers et créateurs de mode : de fait, ils inventent silhouettes, motifs textiles, décors d'accessoires, d'objets de poche et de toilette, tout en réalisant les dessins pour la presse spécialisée. Le troisième chapitre, "Fantaisies d'artistes" , explore les liens entre des mondes picturaux imaginaires - fêtes galantes de Watteau et Lancret, pastorales enchantées de François Boucher - et des vêtements devenus iconiques grâce à eux. Enfin la dernière partie, "Pour une histoire du négligé-déshabillé" , porte un regard inédit sur la vogue grandissante du négligé dans le vestiaire masculin et féminin, de la robe de chambre à la robe empire, des voiles des vestales au déshabillé antique. Elle met en lumière l'évolution d'une nouvelle silhouette féminine, qui s'allonge et se simplifie jusqu'au monochrome blanc. Avec A la mode, le Musée d'arts de Nantes et le Musée des beaux-arts de Dijon, en partenariat avec le Palais Galliera, musée de la Mode de la Ville de Paris, confirment leur volonté d'associer une véritable exigence scientifique sur un sujet peu exploré dans les expositions sur le 18e siècle, à une ouverture sur un large public.

12/2021

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Histoire du droit

Procédure disciplinaire et ruptures du contrat de travail en infographies pratiques

Parce qu'un bon schéma vaut mieux qu'un long discours, cet ouvrage va à l'essentiel pour décrypter en un clin d'oeil la complexité du droit tout en faisant référence aux sources. Cette édition a été pensée comme un mémo des process RH pour toutes les personnes confrontées à une procédure disciplinaire et à la rupture d'un contrat de travail, aussi bien les juristes que les non-juristes.

04/2022

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Actualité politique France

La destruction de l'Etat

Maroun Eddé, qui a subi dans son pays, le Liban, les conséquences d'un Etat détruit, dénonce le démantèlement des institutions publiques. Une dérive voulue et concertée, qu'il analyse dans cette enquête solidement argumentée. " L'Etat n'est pas la solution au problème, l'Etat est le problème ". C'est avec ces mots que Ronald Reagan entame, en 1981, son premier mandat, portant la promesse d'en finir enfin avec la prétendue lourdeur de l'administration américaine. Les dépenses fédérales subissent alors une baisse drastique, une large partie des services publics est supprimée, la protection sociale est réduite à peau de chagrin et les inégalités explosent. Peu importe que la dette publique augmente du fait de l'explosion des dépenses militaires : le reaganisme triomphant impose durablement l'utopie néolibérale aux Etats-Unis. Celle-ci ne sera remise en question que quarante ans plus tard, lorsque le pays se heurtera durement au mur de la crise sanitaire. Alors que les critiques du néolibéralisme se multiplient outre-Manche et outre-Atlantique, la France décide désormais d'appliquer son programme économique. Formés dans les années 1990, émerveillés par le dynamisme anglo-saxon face à la prétendue rigidité française, héritiers de la " fin de l'Histoire " et de la croyance dans la rationalité des chiffres, de nombreux politiciens et hauts fonctionnaires arrivent à la tête de notre pays. A l'heure où les enjeux vitaux se nomment " réindustrialisation ", " transition écologique et énergétique ", " résorption de la fracture sociale et territoriale ", ils accélèrent le démantèlement de l'Etat et la réduction de ses services au profit d'un secteur privé érigé en panacée. Fermeture de services publics, suppression de fonctionnaires dans l'éducation et la santé, disparition des corps d'ingénieurs et de l'Ena : à l'heure où, face aux grands défis du siècle, les Etats-Unis et le Royaume-Uni cherchent à reconstruire leurs capacités d'action politique et à relancer les plans d'investissements étatiques, la France, qui possédait encore un système fonctionnel jusqu'à peu, s'évertue à le détricoter. Comme sous Reagan, la justification financière de ces réformes est un trompe-l'oeil. Les dépenses de l'Etat n'ont cessé d'augmenter et les impôts n'ont pas baissé, avec un taux de prélèvements obligatoires record, en hausse constante depuis 2007. Pourtant, la baisse de niveau des services publics, de l'école, de l'hôpital et des administrations locales est réelle : les citoyens paient toujours plus cher des services dont la qualité est en chute libre. Où passe l'argent de l'Etat ? Pourquoi le niveau et les capacités de ses services ne cessent de reculer alors même que ses dépenses augmentent ? Pourquoi les élites françaises rejettent-elles à ce point leur propre système ? De quoi un Etat a-t-il réellement besoin pour fonctionner ? Et quels sont les coûts et les conséquences concrètes de cette politique de démantèlement qui s'accélère depuis l'accession d'Emmanuel Macron au pouvoir ? Ces questions, aux apparences souvent techniques, sont en réalité éminemment politiques et concernent notre vie à tous

10/2023

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Beaux arts

Salons et expositions Bordeaux (1771-1950). Répertoire des exposants et liste de leurs oeuvres (3 volumes)

Notre initiative d'un corpus éditorial consacré aux Salons artistiques de province (corpus amorcé avec les Salons de Lyon par D. Dumas, les Salons du Havre et de Rouen par G. Bonnin et F. Lespinasse, les Salons de Dijon) conforte l'assurance d'une Histoire de l'Art qui ne se confond pas entièrement avec celle des Salons parisiens. En France, à partir de la Monarchie de Juillet jusqu'au Second Empire, des Sociétés des Amis des Arts sont fondées en maintes villes, qui organisent des expositions" des Beaux-Arts". Ce corpus consacré aux Salons artistiques de province s'enrichit aujourd'hui d'une nouveauté d'importance : les Salons de Bordeaux, le répertoire exhaustif des oeuvres présentées à Bordeaux de 1771 à 1950, telles qu'elles sont décrites dans les sources imprimées disponibles, généralement des catalogues ou livrets. Voici la liste de ces sources : - Les Salons de l'Académie de peinture, sculpture et architecture de Bordeaux (1771-1787) - La Société Philomatique ou Exposition des Produits des Arts et de l'Industrie (1827 à 1895) - La Société des Amis des arts de Bordeaux (1830 à 1939) - L'Atelier (1906 à 1950) - Les Artistes Indépendants Bordelais (1928 à 1950-1951) - Le Salon d'Automne de Bordeaux (1899, 1946 et 1947) - Le Salon de Mai de Bordeaux (1947) - Le Studio (1931 et 1934) - L'OEuvre – Société des Artistes de Guyenne (1935 à 1937) - Le Salon des Arts Décoratifs de Bordeaux et du Sud-Ouest (1922 à 1924) - L'Exposition Internationale des Beaux-Arts de la Ville de Bordeaux (1927) - Le Salon des Société Artistiques de Bordeaux (1941 à 1944) Cet ensemble d'environ 165 catalogues, tous décrits soigneusement, d'un accès souvent compliqué, a été organisé simplement sous forme de répertoire alphabétique des artistes avec la liste chronologique des oeuvres présentées. Nous arrivons ainsi à une somme de 7000 artistes qui ont présenté tout au long du XIXe siècle et dans la première moitié du XXe, des oeuvres diverses, peintures, aquarelles, sculptures, gravures, projets architecturaux, art appliqué, etc. Ce nouveau répertoire manifeste, une fois de plus, la vitalité des capitales provinciales en France. Pour Bordeaux, ce dynamisme se fonde sur une activité commerciale et industrielle qui a apporté des liquidités aux élites leur permettant d'encourager les beaux-arts, les arts décoratifs ou industriels ou appliqués. Cet élan se concrétise par l'émergence du musée des beaux-arts de Bordeaux et de la constitution de ses collections, qui sont redevables de manière notoire aux manifestations qui nous intéressent. Les oeuvres présentées ne se cantonnent pas à la production nationale. On trouvera de nombreux artistes étrangers présents à Bordeaux (Grande-Bretagne, Belgique, Pays-Bas, Espagne principalement). La" façade atlantique" est ouverte au vent du large, aux influences européennes. La variété et la qualité des oeuvres décrites dans les livrets des expositions de groupes qui se sont tenues à Bordeaux dès le XVIIIe siècle et jusqu'au XXe en sont la preuve. Bordeaux peut être fière de son musée, de son goût pour les arts qui se perpétue encore aujourd'hui par les manifestations culturelles qui font le prestige de la capitale des Girondins.

05/2017

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Récits de voyage

Le Festin N° 125 : Le génie du lieu

Dans l'intimité du phare de Cordouan Le phare de Cordouan protège les marins des dangers de l'estuaire de la Gironde depuis plus de quatre siècles. Soumis à la violence des éléments, il est aujourd'hui entièrement restauré, au terme de 10 années d'un chantier colossal. Après la reconstruction, en 2005, d'une cuirasse en béton armé à l'extérieur du bâtiment annulaire abritant les locaux techniques et le logement des gardiens, les dernières années ont été consacrées à la tour centrale et à la restauration des intérieurs. Les équipes ont mené un important travail de préservation des pierres dégradées par le sel tandis que dans la chapelle, les couches de peinture à l'huile qui étouffaient les murs ont été retirées. Construit au XIXe siècle sur les ruines d'un ancien hôpital, le château Descas a d'abord été dédié au commerce du vin. Son propriétaire, Jean Descas, vendait des vins aux marchés français, des produits abordables plutôt que des bouteilles destinées aux élites et à l'export. Ainsi le château a-t-il accueilli jusqu'à 1, 5 million de bouteilles. En 1979, la famille Descas quitte les lieux. Cabaret, club puis bar à cocktails, l'histoire du château a connu de nombreux épisodes. Le dernier en date, le Point Rouge, offre au visiteur l'opportunité de découvrir une partie de l'aile droite tandis que le reste des 10 000 m2 attendent de pouvoir ouvrir au public. L'invraisemblable construction de Fort Boyard Devenu le fort le plus célèbre de France grâce à l'ingéniosité de ses bâtisseurs et l'imagination d'hommes de télévision, son incroyable histoire est finalement peu connue. 66 000 m3 de moellons furent nécessaires à en créer la base sous Napoléon Ier. Mitraillé par les Anglais, le chantier reprit finalement en 1842, mais de nombreuses difficultés durent encore être résolues : l'approche par bateau demeurait notamment plus que périlleuse. Terminé sous Louis-Philippe, le fort renaîtra bien plus tard, dans les années 1960, grâce au cinéma puis au petit écran et à l'intuition de Jacques Antoine. En 32 ans, plus de 350 émissions y ont été tournées et 70 pays en ont diffusé les épisodes ou des répliques tournées à l'étranger, où le fort est presque aussi connu que la Tour Eiffel. Sur la passerelle d'Holzarte Entre la France et l'Espagne, dans l'arrière Pays Basque, la Haute-Soule déploie ses paysages de forêts, de pâturages, de rivières et de gorges vertigineuses. La commune de Larrau y abrite un site particulièrement spectaculaire : celui des gorges d'Olhadubi traversées par la passerelle d'Holzarte, longue de 70 m et suspendue à 180 m au-dessus du sol. L'histoire de la passerelle remonte à 1920. Jusqu'alors, les bûcherons et les ouvriers du bois devaient contourner les gorges pour acheminer les troncs d'arbres à travers la vallée. Traversée par les hommes et leurs mulets chargés de bois, elle facilita toute l'activité de la filière, avant d'être prisée des contrebandiers cherchant un passage entre la Fr

03/2023

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Sciences politiques

Populisme smart. Le retour du «et#8201;peupleet#8201;» dans la politique et comment y répondre

Destiné en priorité aux étudiants, "? Populisme smart ? " décrypte deux défis contemporains majeurs, la crainte d'un déclassement de l'Occident par la Chine, et la vague populiste qui pose la question du sens dans nos démocraties industrialisées, désormais exacerbée par les mouvements de contestation historique de l'Occident (woke, cancel culture, etc.). Son originalité consiste d'une part à relativiser l'effet de la Chine en dressant un parallèle instructif avec la grande crainte du Japon dans la décennie 80-90, dont sont expliqués en détail les ressorts économiques, et d'autre part à réconcilier dans un même discours populiste smart des forces antagonistes dans le champ sociopolitique, à l'heure du divorce entre "? peuple ? " et élites dirigeantes. Sur fond de mutation écologique et de crise de l'immigration, il avance en effet l'idée qu'un populisme smart qui s'en approprie les causes plutôt que les démoniser, et explique avec recul les transformations (mondialisation, révolution technologique) qui les ont produites depuis 30 ans, est un discours pertinent dans le contexte politique actuel, en France et ailleurs. Il s'agit de répondre à la colère populaire qui sourde depuis des années en offrant un projet collectif d'équité sociale, d'appartenance nationale à la fois enracinée dans l'histoire - assumer le passé est nécessaire pour concevoir le futur - et universaliste, agile dans la mondialisation. L'ouvrage mêle aussi au style d'un essai des remarques où l'auteur partage avec le lecteur sa propre trajectoire comme étudiant pendant la période de référence, à un moment charnière qui vit entrer le monde dans une nouvelle période de l'Histoire (1989). Il met en exergue les choix personnels dans un contexte de profonde transformation, semblable à la période actuelle, à même d'éclairer ceux auxquels seraient confrontés des étudiants en partance pour l'étranger. L'ouvrage livre une perspective historique sur l'économie et la politique mondiales depuis le tournant décisif de 1989 pour expliquer/comprendre la situation contemporaine. Sa thèse est que le développement économique de la Chine souffre de faiblesses structurelles comparables à celles du Japon, que l'antagonisme avec le régime d'Etat-parti est fondamental et irréconciliable, et que la capacité d'innovation des Etats-Unis demeure inégalée parce qu'elle repose sur une société de liberté individuelle et l'Etat de droit. Soulignant en cela la valeur des principes qui assoient les démocraties industrialisées occidentales, l'auteur prévient contre les dérives culturalistes en vogue pour souligner le socle capital hérité de la pensée occidentale, et les risques de juger l'histoire sans en discerner les contradictions inhérentes. Avançant que la démonisation du "? populisme ? " méconnaît les ressorts de l'anxiété socioéconomique et culturelle qui frappe les classes moyenne et populaire depuis plus de 20 ans en Occident, il argue que les responsables politiques doivent au contraire s'approprier cette anxiété pour être en phase avec l'opinion et y apporter des réponses adéquates, sans a priori idéologique, mais en expliquant, comme le fait le livre, les facteurs de cette anxiété (libre - échange mal engagé/régulé, mondialisation, rupture digitale, productivité), et en montrant le chemin à suivre.

04/2022

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Droit bancaire

Droit bancaire et financier. Mélanges AEDBF France VIII

Le huitième volume de la collection des Mélanges AEDBF-France propose une approche très diversifiée du droit bancaire et financier. En effet, il comprend de nombreux articles qui abordent tant des questions fondamentales que d'actualité, de manière large autant que précise, d'un point de vue à la fois réfléchi et pratique. C'est sous la direction de Bertrand Bréhier qu'a été réunie une cinquantaine d'articles et d'auteurs : Le contentieux de la responsabilité professionnelle du conseiller en investissements financiers, Philippe Arestan | La transparence des opérations de marché : quête du graal ou révision du mythe de Sisyphe ? Patrick Barban | Droit comptable et normalisation comptable, Jennifer Bardy | Ce que la circulation des capitaux nous apprend potentiellement du droit, Jean-Silvestre Bergé | Réglementation financière européenne et relations avec les pays tiers, Haroun Boucheta | La signature digitale, Eric Caprioli | Les enjeux de la conformité en droit européen, Bernard Cazeneuve | Les sources informelles de rattachement de la société européenne, Gustavo Cerqueira | Réflexions sur les arnaques financières et la "fabrique du consentement" , Marielle Cohen-Branche | La floating charge : reconnaissance de cette sûreté anglaise en droit français et enseignements à tirer pour le nantissement du solde de compte bancaire, Reinhard Dammann | Améliorer le cadre juridique européen de gestion des crises bancaires : le point de vue d'un superviseur, Edouard Fernandez-Bollo | La responsabilité des prestataires d'initiation de paiement en cas d'opérations de paiement non autorisées, Roberto Ferretti | La constitution du fonds de garantie unique sous le contrôle des juges, Antoine Gosset-Grainville et Margaux Dalon | Les titres en DEEP, nouveaux titres, nouvelle forme de titre ou simplement nouvelle technologie, Philippe Goutay | Le contrôle de la régularité de l'opération financée, Caroline Houin-Bressan | Retour vers le futur des titres participatifs, Vincent Jamet | Le Conseil d'Etat a-t-il tué le droit mou ? Brèves remarques au sujet de l'émergence des documents de portée générale à effets notables, Emmanuel Jouffin | Sur l'imputation des manquements AMF aux personnes morales : vues critiques, Antoine Juaristi | Authentification forte et preuve de la négligence grave de l'utilisateur d'un instrument de paiement, Nicolas Kilgus | Les banques européennes face aux sanctions internationales, Caroline Kleiner | La responsabilité du banquier en matière de chèque de banque, Jérôme Lasserre-Capdeville | Le droit bancaire et financier des "legal transplants" au droit "plug and play", Gregory Lewkowicz | Assurance paramétrique et contrat financier, Pierre-Grégoire Marly | Les sanctions financières applicables par les autorités de marché : comparaison entre le droit financier, le droit de la concurrence et le droit des données personnelles, Frédéric Marty | L'obligation de vigilance des banques, décryptage d'une notion plurielle, Julien Martinet | Prêter en devise aux consommateurs, Jean-Pierre Mattout | La réglementation bancaire et financière revue à l'aune de l'urgence climatique, Frida Mékoui | Quel avenir pour la CJIP en Europe : vers l'élaboration d'un modèle européen de justice négociée, Astrid Mignon-Colombet | Les effets et les incertitudes du Brexit et du post-Brexit sur certaines activités de banque de financement et d'investissement, Olivier Mittelette | Le devoir de loyauté intragroupe, Renaud Mortier | Le banquier face au risque de surendettement de son client particulier, Eva Mouial-Bassilana | SPACs : technique juridique et interrogations pratiques, Sébastien Neuville | Les commissions bancaires face à la prohibition des clauses abusives, Gilbert Parleani | Le crédit entre entreprises liées (regards croisés en droit fiscal et droit bancaire), Ariane Périn-Dureau | Observations sur la réforme des sûretés, Stéphane Piédelièvre | La relativité aquilienne dans la responsabilité des Etats membres pour violation du droit de l'Union par les autorités de surveillance, Johan Prorok | Concevoir des fonds d'investissement adaptés aux seniors ? Isabelle Riassetto | Les pouvoirs d'enquête de l'AMF à l'épreuve des droits fondamentaux, Anne-Claire Rouaud | L'encadrement des transactions avec des parties reliées en droit des sociétés canadien (regards vers les Etats-Unis et l'Europe), Stéphane Rousseau | De la modélisation du crédit immobilier et de sa cohérence interne, Laurent Ruet | L'élasticité américaine (à propos du concept mou de résilience en droit bancaire et financier), Pierre Storrer | Banque et responsabilité sociale dans un contexte de pandémie : point de vue canadien, Ivan Tchotourian | L'émergence d'un droit des sociétés propre aux établissements de crédit, Hervé Synvet | De la Responsabilité Sociale des Entreprises à la Responsabilité Numérique des Entreprises, Marina Teller | L'investisseur et le consommateur de produits financiers : la différenciation du droit européen, Aline Tenenbaum | La directive sur les actions représentatives et le droit financier, Adrien Tehrani | De quelques aspects fiscaux des obligations convertibles en actions, Régis Vabre | La nature juridique des non deliverable tokens, Hubert de Vauplane |

02/2022

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Histoire internationale

Histoire de la Russie. Des origines à nos jours

Cette Histoire de la Russie a connu plusieurs rééditions depuis sa première parution dans "Bouquins" en 1987. Elle est devenue l’un des principaux ouvrages de référence sur le sujet, mais elle s’arrêtait à la fin de la période communiste et nécessitait une profonde réactualisation concernant la période ultérieure. C’est chose faite aujourd’hui dans cette nouvelle édition dont la postface a été confiée à l’un des meilleurs spécialistes, Françoise Thom, qui retrace l’histoire de la Russie postcommuniste d’Eltsine au troisième mandat du président Poutine. Une première partie est consacrée aux évolutions de politique intérieure, à l’étude du régime Eltsine puis du système Poutine. L’auteur s’attache ensuite à dégager les grandes lignes de la politique extérieure, en faisant ressortir les tournants de la diplomatie du Kremlin. Il montre les éléments de continuité dans l’histoire russe, et éclaire l’imbrication particulière de la politique étrangère et de la politique intérieure dans la Russie postcommuniste. Cette approche permet de remettre en cause un certain nombre d’idées reçues. Eltsine le révolutionnaire, qui fut porté au pouvoir avec l’appui des démocrates libéraux occidentalistes, restaura le pouvoir personnalisé patrimonial russe traditionnel qu’avait ébranlé Gorbatchev. La rupture entre le régime Eltsine et le système Poutine est plus dans le style et l’efficacité que dans l’esprit : c’est Eltsine qui fit voter en 1993 une constitution rejetant la séparation des pouvoirs et aboutissant à une sorte de monarchie élective. L’émergence des "siloviki" a commencé sous Eltsine, tout comme l’osmose entre bureaucratie d’Etat et oligarques. C'est sous Eltsine que se met en place le régime prébendier et corrompu qui va connaître son apogée sous Poutine. Et c'est Eltsine, comme on le sait, qui choisit Poutine pour lui succéder afin de protéger ses proches des poursuites qu'ils risquaient pour leurs malversations diverses. En politique étrangère également Poutine ne fit bien souvent que reprendre des projets eltsiniens avortés faute de moyens à l’époque du premier président russe. La volonté de réintégration de l’espace post-soviétique fut une priorité pour les trois premiers présidents russes. De même, l’obsession de la restauration de la Russie à son statut de grande puissance est perceptible dès le début dans la diplomatie russe. Une simple chronologie montre que le glissement de la politique russe vers le nationalisme néo-soviétique a commencé presque dès le début de la période Eltsine. Il y eut dans le même temps une volonté de se démarquer institutionnellement des démocraties libérales dès 1993. Les réformateurs eltsiniens se montrèrent peu soucieux d’instaurer un Etat de droit. Les nouvelles élites russes seront convaincues à la fois par leur passé soviétique et leur expérience de la jungle post-communiste que seule compte la loi du plus fort. Cette perception imprégnera la politique étrangère, entre autres par une résurgence de la conception obsidionale d’une Russie entourée d’ennemis acharnés à sa perte, conception indispensable à la stabilité d'un régime prédateur et corrompu. A partir de l’arrivée au pouvoir de Poutine, les dirigeants du Kremlin n’auront qu’un but : la restauration de la puissance russe. L’Etat russe, nageant dans les pétrodollars, recentralisé et soumis à la volonté d’un chef incontesté, est entièrement subordonné aux objectifs de puissance et de prestige, compris de la manière russe traditionnelle comme une expansion territoriale qui se substitue au développement de la société.

09/2014

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Etudes

Les grandes écoles. La fabrique des meilleurs

Les grandes écoles françaises exercent sur les élèves et parents d'élèves des classes terminales des lycées, mais aussi sur une importante partie de ceux du supérieur, un pouvoir d'attraction très puissant, et ce depuis fort longtemps. Pour s'en convaincre, il suffit de se reporter à la structure des voeux d'orientation tels qu'exprimés sur la plateforme Parcoursup, portail télématique de pré-inscription pour le passage en première année de l'enseignement supérieur. On s'étonne cependant que ces établissements d'enseignement supérieur professionnel de haut niveau soient une spécificité française. L'histoire nous apprend en effet qu'à l'époque de l'émergence des premières grandes écoles en France, aux XVIIe et XVIIIe siècles, puis de leur montée en puissance et en nombre tout au long des années Suivantes, jusqu'à nos jours, on a en France fait le choix de confier à des petites structures très sélectives, le soin de former une grande partie des "élites" dont le pays a besoin. Ce livre se penche sur les raisons de ce choix historique, un choix qui n'a guère d'équivalent dans les autres pays où on a très majoritairement préféré se tourner vers les universités pour remplir cette même mission. Si nous avons insisté sur la présentation du processus de création et de développement des grandes écoles, c'est parce que ces établissements, aujourd'hui encore très convoités, et donc très sélectifs, malgré un indéniable processus de démocratisation concernant leur recrutement d'élèves, c'est parce que nous pensons que les candidats d'aujourd'hui ont tout à gagner à savoir ce que sont les fondements historico-socio-économiques de ce secteur de l'enseignement supérieur, afin de bien s'en imprégner avant de se présenter à leurs diverses épreuves de sélection, ne serait-ce que pour accroître leurs chances d'y être admis. Mais parvenir à se faire admettre dans une grande école demande bien plus que cela. Entrer dans une grande école c'est entrer dans un univers de formation particulier, qui le distingue des autres. Est-on bien conscient de cela ? Est-on prêt à adhérer à la "culture" (au sens ethnologique du terme) de ce milieu particulier, donc à ses traditions, usages, valeurs et exigences ? Il est d 'autant plus important de bien réfléchir à ces questions à l'avance que la sélection n'est pas faite que d'épreuves visant à s'entourer de garanties concernant les savoir et savoir- faire acquis par chaque candidat(e) , mais aussi pour ne recruter que des élèves compatibles avec le système de valeurs propres à chacune des grandes écoles convoitées, mais aussi celui qui caractérise le monde professionnel auquel on va s'y préparer. Il en va de la certitude que le choix d'une orientation vers une grande école est véritablement le bon , mais aussi de savoir si ce qui attend un jeune une fois admis dans une grande école conviendra, durant le parcours d'études mais aussi, et surtout, durant la quarantaine d'années de vie professionnelle qui l'attend à son issue. Bien plus qu'une simple boite à outils de type purement scolaire, cet ouvrage va vous aider à répondre à la question que chacun devrait se poser avant de frapper à la porte d'une grande école (ou de toute autre formation) : suis-je fait pour de telles études et métiers ?

11/2022

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Russie

Voyage au pays des Ze-Ka suivi de Le Chemin vers l’Occident

Les Ze-Ka ou Zeks (abréviation écrite sous la forme "z/k" de "zaklioutchonny kanaloarmeets") ce sont les "détenus-combattants du canal" , ces esclaves d'un des grands chantiers soviétiques du début des années 1930, le canal mer Blanche-Baltique. Le terme désigne par la suite tout détenu des camps du Goulag. Comme l'écrit Julius Margolin : "Le pays des Ze-Ka ne figure sur aucune carte soviétique et ne se trouve dans aucun atlas. C'est le seul pays au monde où il n'y a aucune discussion sur l'URSS, aucune illusion et aucune aberration". Enfin publié par nos soins dans son intégralité en 2010, sous son titre original, le Voyage au pays des Ze-Ka est l'un des plus bouleversants témoignages jamais écrits sur le Goulag. Le livre était précédemment paru, abrégé, en France en 1949 sous le titre La Condition inhumaine, bien avant les chefs-d'oeuvre de Soljénitsyne et de Chalamov. Cet hallucinant récit de cinq années passées dans les camps soviétiques ne le cède en rien à ceux de ses célèbres successeurs, ni pour la qualité littéraire, ni pour l'acuité de pensée et la hauteur de vue avec lesquelles l'auteur s'efforce de donner un sens à son expérience, aux limites de l'humain. "Il est absurde et incompréhensible qu'un livre de l'importance de Voyage au pays des Ze-Ka, [... ], n'ait jusqu'ici jamais pu figurer à sa place dans les bibliothèques : aux côtés de Si c'est un homme, de Primo Levi et des Récits de la Kolyma, de Varlam Chalamov (entre autres, mais avant tout) ; autrement dit, aux limites et au coeur de ce que la littérature peut révéler de l'espèce humaine" , écrivait dans Libération, Philippe Lançon au moment de sa parution. Douze ans plus tard, notre seul best-seller est devenu un classique de la littérature sur les camps, il a été traduit chez de grands éditeurs en Allemagne, en Pologne, et aux Etats-Unis (préfacé par l'auteur de Terres de sang, Timothy Snyder). Dans sa présentation du livre, en 2010, Luba Jurgenson écrivait : "Margolin fut témoin de cette page de l'histoire encore insuffisamment connue en France qui fait suite au pacte Molotov-Ribbentrop, à savoir la répression soviétique contre les citoyens polonais affluant massivement de la Pologne occidentale et, plus généralement, le nettoyage des confins pratiqué dès le début de l'occupation soviétique sur les territoires destinés à faire partie de l'URSS. Ces purges, qui visaient à la russification des populations, devaient assurer en premier lieu la destruction des élites et des institutions démocratiques, étape déjà réalisée partout ailleurs en Union soviétique". La Russie de Poutine, en se livrant à nouveau à ce qui s>apparente au "nettoyage des confins" de sinistre mémoire, s'est hélas chargée de rendre au Voyage au pays des Ze-Ka une brûlante actualité, et il était donc urgent de rééditer dans une collection de grande diffusion. Pour cette réédition, le livre est augmenté des neuf chapitres dans lesquels, sous le titre "Le chemin vers l'Occident" , l'auteur relate son retour en Palestine depuis Slavgorod, en Asie centrale, où Margolin s'était rendu à sa sortie du goulag, jusqu'à son embarquement à Marseille, en passant par la Pologne où il retourne à Lódz, où il marche au milieu des ombres de ses concitoyens juifs disparus "comme un somnambule" . Et des repères cartographiques qui permettent de suivre ses tribulations.

11/2022

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Sciences politiques

Les chemins de Damas. Le dossier noir de la relation franco-syrienne

Le livre explore les méandres de quarante ans de relations entre la France et la Syrie. Des relations jonchées de cadavres, jalonnées de périodes de confrontation mais aussi de lunes de miel pendant lesquelles Paris et Damas font des affaires ou s’allient contre les djihadistes. Des relations fondées sur un malentendu entre l’ancienne puissance mandataire et Damas. Si la France a toujours été dans l’émotion, la dictature syrienne, elle, se comporte comme un monstre froid. Les Français prennent pourtant régulièrement le chemin de Damas. En 1984, trois ans après l’assassinat de notre ambassadeur au Liban par des agents pro-syriens, François Mitterrand se rend en Syrie. En 2008, Nicolas Sarkozy rompt avec la politique d’ostracisme de Jacques Chirac et replace Bachar el-Assad sur le devant de la scène internationale. La France a tracé les frontières de la Syrie moderne et a formé ses élites et pourtant ses dirigeants se sont souvent trompés. Quand Jacques Chirac adoube le jeune Bachar, pensant que ce dernier l’écoutera. Quand le même Jacques Chirac, meurtri par l’assassinat de son ami Rafic Hariri, s’acharne à prévoir la chute prochaine du régime. Quand, enfin, Alain Juppé d’abord puis Laurent Fabius ensuite annoncent que "les jours du régime" sont comptés, après le début de la révolution syrienne. Pourquoi autant d’erreurs alors que notre pays est probablement celui qui connaît le mieux la Syrie ? Le Chemin de Damas expose quelques-uns des dossiers noirs de cette relation quasi schizophrène. En 2006, alors que Chirac veut faire "rendre gorge à Bachar el-Assad", la France lui livre dans le plus grand secret deux hélicoptères Dauphin convoyés en pièces détachées pour ses besoins personnels. Mais aussi un système de communications sécurisées pour la quinzaine de barons du régime. Et en pleine révolution, une entreprise française prolonge des tunnels entre le palais et la résidence de Bachar dans le centre de Damas. Bref, à l’ombre de la politique, les affaires continuent. Comme à Kadhafi, Nicolas Sarkozy a beaucoup promis à Bachar el-Assad, notamment la fourniture d’Airbus. Les auteurs racontent les dessous de cette affaire emblématique. Ou encore comment Alcatel a équipé en matériel de communication sensible la garde présidentielle, un contrat géré personnellement par Bachar el-Assad, alors qu’il n’était encore que l’héritier. Ils dénouent les fils de la coopération entre les services de renseignements syriens et français dans la lutte antiterroriste : la visite secrète du général Philippe Rondot à Damas le jour de l’assassinat de Rafic Hariri ; les "téléphones rouges" installés par Jacques Chirac dans le bureau d’Hafez el-Assad dès la fin des années 1990, mais aussi celui posé dans la chambre à coucher de son ami Hariri à Beyrouth à la même époque. Le livre nous plonge dans les coulisses de cette relation d’amour-haine. Des témoins clés parlent, mettant au jour le dysfonctionnement au sommet de l’Etat français entre des diplomates et services de renseignements qui depuis Damas estiment que Bachar ne va pas tomber et les annonces péremptoires de l’Elysée et du Quai d’Orsay. Comment a-t-on fait taire l’ambassadeur sur place ? Comment les services DGSE et DCRI, après s’être fait la guerre, ont-ils dû se plier aux oukases de l’Elysée ? Comment la France a-t-elle ensuite instrumentalisé l’opposition ? Bref, c’est l’histoire tourmentée de la "FranSyrie" qui défile dans ce livre écrit à partir des témoignages des plus hautes autorités françaises et syriennes (Assad, Hollande, etc.).

10/2014

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Sciences politiques

Mon combat contre la dictature Algérienne

L'homme à abattre - Un cailloux dans la chaussure algérienne Rachid Nekkaz est l'un des principaux opposants au régime algérien. Il a été l'un des initiateurs du Hirak, manifestations de masse qui ont redonné espoir au peuple algérien entre 2019 et 2021. Il est aujourd'hui en résidence surveillée après avoir été emprisonné pendant 443 jours dans une prison à Alger. Dans ce livre, Rachid Nekkaz raconte son parcours extraordinaire depuis sa cité en banlieue parisienne jusqu'aux portes de la présidentielle algérienne, acclamé par des dizaines de milliers de jeunes qui voyaient en lui l'espoir d'un avenir meilleur. Pourtant, rien ne prédisposait ce pur produit de la culture française, passionné de Voltaire, à devenir l'ambassadeur d'un peuple opprimé et étouffé par un régime autoritaire qui confond opposition et trahison. Pendant six ans, sa simplicité naturelle et ses 1300 vidéos live participatives sur Facebook (1, 8 millions d'abonnés) et Youtube (236. 000 abonnés) lui ont permis de libérer la parole et de redonner confiance à tout un pays élevé depuis 60 ans dans la peur des puissants services de sécurité, coresponsables avec les islamistes intégristes de la mort de 200 000 victimes et de 18 000 disparus lors de la terrible décennie noire des années 1990. Tout a commencé par une promesse faite à son père peu avant qu'il ne soit terrassé par un cancer de la prostate dont il héritera. Malgré une langue arabe approximative, il a réussi petit à petit à se faire aimer et adopter par la majorité de la jeunesse grâce à son incroyable culot, un courage exceptionnel et une présence sur le terrain en marchant 3124 km à pied à la rencontre de la population à travers les plaines, les montagnes et les déserts algériens en s'inspirant de la marche du sel de Gandhi. Le régime en place - ayant eu très peur de la popularité grandissante de Rachid Nekkaz qui s'attaquait frontalement avec des preuves de la corruption des élites dirigeantes - a décidé en 2016 de modifier la Constitution pour l'empêcher de candidater aux élections à cause de la nationalité française qu'il avait acquise à sa naissance. Anticipant les évènements, il a échafaudé secrètement un plan B avec l'idée stupéfiante de présenter à sa place son cousin homonyme, mécanicien de profession. Si le régime n'avait pas annulé les élections du 18 avril 2019, l'enfant des cités serait devenu le 1er Président démocratiquement élu depuis l'indépendance en juillet 1962. Son rêve de démocratie se brisera dans les geôles d'Alger où il y restera 443 nuits. Rachid Nekkaz est né en France où il vivra pendant 40 ans avant de renoncer à sa nationalité française en 2013 et de s'engager corps et âme pour la démocratie dans son pays d'origine, l'Algérie. Diplômé d'histoire à la Sorbonne et militant des droits de l'homme, il était le principal opposant au 5ème mandat de l'ancien président grabataire Abdelaziz Bouteflika en mars 2019. Il a également un des premiers initiateurs du Hirak, manifestations de masse en Algérie, qui a redonné espoir au peuple algérien. Rachid Nekkaz a écrit 4 livres dont un livre-entretien avec les 7 chefs d'Etat du G7 (Clinton, Chirac, Blair...) en 2000. Il a été nominé au Prix Nobel de la Paix en 2019.

03/2022

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Régionalisme

L'étrange histoire du château des Avenières

Construire un château au XXe siècle et le poser dans les pâturages d'une montagne de Haute-Savoie, à plus de 1 000 m d'altitude, est le début d'une histoire bien étrange. L'argent d'une Américaine millionnaire et le goût très sûr de sa compagne, fille d'un viticulteur bourguignon anobli par le pape, confèrent à la demeure tous les atouts de la beauté, du luxe et du confort. Après dix ans de vie commune, la compagne se laisse séduire par une autre Américaine et la propriétaire des lieux cherche à se "normaliser" en épousant un musulman, descendant des maharajas de Lahore. Féru d'ésotérisme, celui-ci transforme le château en une demeure philosophale, déploie à ses pieds des jardins initiatiques et pare la chapelle d'un décor de mosaïques unique au monde, dédié aux cartes du tarot. Il agrandit même le château pour y placer un orgue. Avec l'argent de sa femme, il aménage une ferme modèle, apporte l'eau aux hameaux qui en étaient dépourvus, installe l'électricité dans une demi-douzaine de communes, ouvre à travers la montagne une route de 25 km, organise le ravitaillement aérien d'un observatoire sur le mont Blanc et institue une fondation pour offrir à la France le plus grand observatoire astronomique du monde. Sa mort mystérieuse sur la mer Rouge met un terme à ce projet. Devenue veuve, l'Américaine fonde une maison d'édition spécialisée dans l'ésotérisme et se remarie avec un pianiste, théoricien de l'ésotérisme musical. Mais elle est ruinée par le krach qui secoue la bourse de New-York et se voit contrainte à vendre son fabuleux château. Après avoir pris soin de cacher par des boiseries les mosaïques de la chapelle, la société immobilière qui a racheté le domaine fait venir des religieuses polonaises pour y établir une maison familiale de vacances. Or, celle-ci n'a pas même le temps d'ouvrir ses portes, car c'est le moment où se déclenche la Seconde Guerre mondiale. La Croix-Rouge suisse prend le relais pour accueillir au château des enfants juifs, protégés par la double neutralité de la Croix-Rouge et de la Suisse, tandis que l'infirmerie soigne clandestinement les maquisards malades ou blessés. Au lendemain du conflit, le plus prestigieux établissement de l'enseignement catholique en France transforme les Avenières en un collège à la montagne. Les élèves, dont plusieurs deviendront des personnages célèbres, bénéficient d'une éducation privilégiée. La pratique de l'équitation fait partie du programme et nécessite la construction d'un manège olympique. Parla suite, le domaine est vendu à un homme d'affaires qui laisse le château à l'abandon. Un architecte de génie, totalement novateur dans l'art de bâtir, va lui redonner vie. Passionné par l'ésotérisme, il s'enthousiasme pour les jardins et pour les mosaïques de la chapelle. Il installe même au château un gourou venu des Indes. Bientôt, dans l'esprit de l'architecte naît un ambitieux projet : créer aux Avenières une véritable ville à la montagne, avec université, centre de congrès, hôtel de luxe, services, commerces, piscine, patinoire, parcours de ski de fond et parcours de golf. Les écologistes font échouer cette entreprise dans laquelle l'architecte s'est ruiné. Pour tenter de rentabiliser le château, il ouvre un restaurant indien et cultive la légende d'une demeure hantée par les fantômes. Mais les banques exigent le remboursement des sommes importantes qu'elles ont engagées dans le projet et obtiennent la mise en vente du domaine aux enchères publiques. Depuis, l'histoire mouvementée des Avenières s'est apaisée : le château est devenu le cadre incomparable d'un hôtel de luxe et d'une table gourmande.

12/2014

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Développement personnel - Orie

Les métiers du tourisme

Première destination touristique mondiale, la France offre des opportunités d'emploi aux jeunes diplômés dans le secteur du tourisme : en agences de voyages, chez les tour-opérateurs, en offices de tourisme, dans l'hôtellerie… Parmi les profils les plus recherchés : les spécialistes du web, du marketing et de la gestion. Cette publication présente 31 MÉTIERS. Ils sont classés en 4 familles : ceux qui conçoivent et vendent les voyages (conseiller voyages, chefs de produit...) ; ceux qui accueillent et hébergent (conseiller en séjour en office de tourisme, directeur de club de vacances...) ; ceux qui font découvrir, animent et divertissent (animateur sport et loisirs, guide accompagnateur...) ; et enfin, ceux qui oeuvrent pour le développement et la promotion des offres (animateur numérique de territoire, responsable webmarketing…). Pour être au plus près du réel, des professionnels racontent leur activité au quotidien, évoquent leurs conditions de travail, les débuts dans le métier, leur parcours. Un reportage chez un tour-opérateur spécialisé dans l'offre de séjours pour les jeunes et jeunes adultes met en scène les métiers de l'organisation et de la vente de voyages. Côté ÉTUDES, l'édition 2015 dresse un panorama de l'offre de formation pour chaque famille de métiers et les formations accessibles bac par bac. Sont ensuite présentées les filières d'études spécifiques au secteur : le bac techno hôtellerie, le BTS tourisme et les autres formations de niveau bac + 2 (en commerce, par exemple) ; les cursus universitaires (licences, licences pro, masters en tourisme) ; les écoles spécialisées et les écoles de commerce. Le lecteur retrouvera des réponses aux questions que se posent les élèves sur le profil requis, les spécialisations possibles, les poursuites d'études... Sans oublier les témoignages de jeunes qui évoquent les grandes étapes de leur parcours de formation. Côté EMPLOI, une enquête permet d'appréhender les dernières tendances du recrutement et les compétences attendues par les différents acteurs du secteur. De jeunes professionnels parlent de leur accès à l'emploi et de leurs premiers pas dans une entreprise et dans un bureau d'études. Le GUIDE PRATIQUE donne les coordonnées des formations traitées, ainsi qu'un mode d'emploi des inscriptions, les ressources Onisep, les sites utiles pour aller plus loin et un lexique. Mots clés : Tourisme, voyage, hôtellerie, animateur sport et loisirs, animateur numérique de territoire SOMMAIRE Tourisme Panorama du secteur Reportage à l'UCPA MÉTIERS Les principaux métiers du secteur regroupés en 4 familles Organisation et vente de voyages : chargé de projet tourisme d'affaires, chef de produit, conseiller voyages, directeur d'agence de voyage, yield manager Accueil hébergement : agent d'accueil en office de tourisme, directeur de centre de vacances Accompagnement et animation : accompagnateur de voyage, guide conférencier, animateur nature, animateur sport et loisirs Développement et promotion : animateur numérique de territoire, community manager, directeur d'office de tourisme, responsable manifestation, responsable webmarketing Les conditions de travail : horaires décalés, temps partiels… Dico métiers : 15 autres professions en mini fiches : activité, compétences requises… Organisation et vente de voyages : agent de réservation, attaché commercial, courtier aérien, directeur de zone Accueil hébergement : directeur d'hôtel, hôtesse d'accueil, réceptionniste, responsable hébergement Accompagnement et animation : animateur de l'architecture et du patrimoine, accompagnateur en moyenne montagne, accompagnateur de tourisme équestre, employé de parc de loisirs, chef de plage Développement et promotion : directeur de parc d'attraction, directeur de club de vacances ÉTUDES Les repères Quelles formations pour quels métiers ? Quels profils pour quelles formations ? 5 questions avant de se lancer Les filières Bac techno hôtellerie Diplômes de l'animation BTS DUT Licences professionnelles Licences et masters Écoles de commerce Écoles spécialisées Mon parcours Vers un master ; vers un bachelor ; vers une licence pro EMPLOI Les entreprises du tourisme Les compétences attendues Les tendances du recrutement Mes débuts en office de tourisme Mes débuts en agence de voyage GUIDE PRATIQUE Carte d'identité des filières Inscriptions, les démarches Carnet d'adresses des formations Sites utiles Ressources Onisep Lexique Index

11/2015

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Sociologie

Revue Lignes N°69. LOGIQUES CONSPIRATIONNISTES (Précis de décomposition politique)

Les mots, toujours les mots... Le plus sûr moyen pourtant d'atteindre peut-être aux choses (aux faits et à leur intelligibilité), à la condition cependant de choisir les bons (à défaut, les moins mauvais). Pas sûr de les avoir trouvés ici. Pas sûr, reprenant ceux dont il est fait partout le plus grand cas, de ne pas nous méprendre à notre tour (de ne nous être pas laissé "entrainés"). Celui-ci, par exemple, que l'on pourrait prendre pour point de départ : "scepticisme" . Lequel a donné, état aussitôt aggravé de la chose : les "climato-sceptiques" , familiers depuis quelques années, puis les "covido-sceptiques" . Lesquels, on le sait, se sont montrés pour certains d'entre eux disposés à des développements très considérables, qui ne tenaient plus de la pandémie qu'un compte accessoire. Qui les aura fait passer de "sceptiques" à "suspicieux" . Suspicion vite généralisée et justifiant une "suspectabilité" de principe - kafkaïsme inversé et pour autant contenu dans la logique de tout "procès" . C'est donc qu'il y aurait été question d'autre chose, à quoi cette pandémie ne pouvait pas suffire - de là qu'ils la minorèrent, qu'il la nièrent même d'un bout à l'autre. Quoi ? Du savoir et de la vérité, par exemple - rien moins. Nul ne sait plus comment le savoir se reproduit ni la vérité persiste à s'établir, il n'empêche, le savoir dont les réputées "élites" se seront prévalu pour établir leur "vérité" (ladite officielle) auront, aux yeux de ceux qui l'ont contesté, menti. Par intérêt, bien sûr. Celui du capital (lobbys, groupes d'intérêt, etc.), bientôt oublié et remplacé par le "système" - les autres agents de sa prospérité ne l'étant pas tant, qu'il n'aurait plus été aussi pressant de contester. Penser comme eux, si c'est "penser" qu'ils font, nous amèneraient candidement à demander pourquoi. Pourquoi : on ne le sait que trop bien. C'est d'un "complot" qu'ils parlent, c'est contre un complot qu'ils luttent ou qu'ils conspirent ; le complot, ce n'est pas eux, c'est ceux qui les font se dresser contre, en défense. S'ils ne le faisaient pas, ils disparaîtraient. Ils connaîtraient à leur tour la fatalité de leur "remplacement" (les avis divergent sur la "provenance" des remplaçants : musulmans les uns, juifs les autres, les deux pour ceux dont le rejet n'a pas de préférence. La confusion régressiste est à peu près entière, que le "progressisme" mou (moral-socialiste) a encouragé sans faillir. En somme, on semble ne pas s'être avisés que la "transparence" - ou stade ultime d'un capitalisme "purgé" de ses excès (rendu à ce qu'il se devait d'être : vertueux) -, aura commandé à un soupçon de principe lui-même généralisé, et servi de matrice à la logique d'interprétation délirante du complotisme. On semble ne pas s'être davantage avisés de l'analogie, avec le négationnisme des mêmes années quatre-vingt, faurissonnien d'inspiration en France. Le complotisme emprunte à celui-ci la plupart de ses méthodes et traits argumentatifs. Et l'une de ses conclusions essentielles : les juifs sont au bout de tout raisonnement que la situation les force à former. Le complotisme (ou anti-complotisme, comme lui-même se pose) est de nature et par vocation essentiellement antisémite. Les mots, donc. Les reprendre un à un, opposer leur histoire à leur dénaturation, non cependant pour leur restituer une origine ou une nature, un sens fiable, mais pour essayer d'entendre et penser de quoi est faite leur "souffrance" , et de quoi les symptômes qui les font être ce qu'ils sont : essentiellement ambivalents et récupérables par n'importe qui, n'importe quel projet, dessein, le pire y compris que l'on sait fait pour emporter, "entraîner" qui s'en font les agents...

11/2022

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Actualité et médias

Barbaresques. Tome 1, Algéropholies françaises : Dessous de la guerre en Lybie et au Mali ; Coup d'Etat en Algérie ; De la religion en politique

Algéropholies françaises. On sait que l'on approche la vérité à mesure qu'on s'éloigne des versions officielles ; on " brûle " dès que les " intellectuels faussaires " sortent du bois pour dénoncer les thèses " abracadabrantesques " qui contrarient les jeux malsains de leurs commanditaires. Pourtant, on a beau être avisé, on ne manque pas d'être surpris en lisant cet ouvrage. Non que les faits qui y sont dépeints paraissent irréels : la démonstration est implacable, les faits irréfutables, les sources irréprochables. Le malaise vient de ce qu'on est soudain saisi par la gravité de la situation : les peuples (du Nord et du Sud) sont les belligérants désarmés d'une guerre féroce que leur mènent leurs propres gouvernants. Une fresque abominable, l'oeuvre de nouveaux barbaresques : assassinat des moines de Tibhirine, implantation d'Aqmi au Sahel, chute du régime de Kadhafi, opération Serval, attaque de Tiguentourine, crash du Vol AH5017 terrorisme sous fausse barbe, attentats de janvier 2015 à Paris, etc. Les turpitudes franco-algériennes décryptées ici sont innombrables et soulèvent le coeur. Côté Algérie, on retrouve la trace sanglante et macabre de l'une des dictatures les plus répugnantes de la planète. Outre-Méditerranée, Sarkozy a mené une aventure coloniale échevelée et brutale ; François Hollande est quant à lui passé un cran au-dessus : il s'est lancé dans un inconcevable coup d'Etat en Algérie. En fait, les attentats et les barbaries que l'élite présente comme aveugles sont pour une large part la riposte chirurgicale de ceux que la France a tenté de " détruire " - non pas dans l'Adrar des Ifoghas, mais au coeur du système politique algérien. Non pas pour aider le peuple à s'affranchir, mais pour mettre le grappin sur sa souveraineté. Ce que relate cet ouvrage, pire que dans un roman, c'est aussi l'impitoyable rapt des richesses des " pauvres africains ". Dassault, Bolloré, Total, Areva, BP, EDF-GDF, Vinci, Bouygues, Albert Frère, Paul Desmarais, des prédateurs qui cultivent la discrétion. Bernard-Henri Lévy, Alain Minc, deux redoutables entremetteurs, qui n'aiment la lumière que quand elle n'éclaire pas leur profil ingrat. La classe politique ? Des VRP à la solde des vautours. Bruguière, Sifaoui, Jacquard, Guidère, Calvi ? Des mercenaires chargés de cantonner le débat dans le périmètre islamiste. Il n'y a jamais eu autant d'islamistes en France, autant de femmes voilées, de barbes ostentatoires, que depuis que ces " intellectuels négatifs " - dont c'est le seul fonds de commerce - ont accaparé le débat, à la télé, à la radio, dans les journaux, de façon totalitaire. Des médias qui appartiennent à qui ? Et on reprend à zéro. Les " terroristes islamistes ", dans cette distribution ? Les " idiots utiles " à toutes les opérations hégémoniques du globe... Tous ces conglomérats d'intérêts oligarques et leurs élites initiées se prétendent évidemment les ultimes remparts contre l'effondrement de la démocratie ; ils en sont ses plus redoutables ennemis. Le cercle est aussi vicieux que les acteurs qui l'animent... Les USA et leur puissant Pentagone sont évidemment là, à l'affût, omniprésents, receleurs de toutes les dynamiques infâmes. L'armée française, partie pour lui damer leur pion dans son pré carré colonial, en arrive à solliciter leur assistance. Elle a une voilure trop faible et la bataille contre l'" Empire du chaos " était perdue d'avance. Alors François Hollande se console en portant à leur pinacle les réseaux françalgériens de la bande à François Mitterrand. Tout ceci peut être si effrayant pour le citoyen honnête qu'il préfère se réfugier dans le confort des illusions... Et croire que tout ira bien tant qu'il soutient les décisions attentatoires à ses libertés, ses acquis, son intimité, sa sécurité. Mais gare aux réveils tardifs ! La chute risque d'être vertigineuse.

12/2015

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Histoire des idées politiques

Un Nouveau Paradigme Politique

POURQUOI AVOIR ECRIT CE LIVRE ? Après un moment de sidération et après que les premières révélations ont vu le jour, j'ai constaté que beaucoup se posait la question : que faire ? Comment sortir de ce marasme, de ce piège ? J'ai fait le constat que cette crise est révélatrice d'une situation préexistante depuis déjà fort longtemps et que cette situation est juste arrivée à son paroxysme. Donc, la première partie de mon livre fait le constat et l'historique du : comment en est-on arrivé là ? PARTICRATIE D'une part, je retrace l'histoire de l'émergence des partis politiques en Belgique et comment ces organisations, au départ, représentatives d'intérêts socio-économiques se sont affranchies de ces groupes et sont devenues des entités autonomes, qui vivent dans une sorte d'écosystème fermé, opaque et qui intègrent des individus par cooptation. Ces organisations politiques ne poursuivent qu'un but, occuper le pouvoir, asseoir leurs cadres dans toutes les sphères de l'Etat et détourner l'argent public, l'argent du contribuable du domaine régalien de l'Etat vers le superflu. Depuis 50 ans, nous assistons à une expansion sans précédent de nouvelles structures, organismes soi-disant d'intérêt public, asbl qui transforment notre Etat en usine à gaz gaspilleuse et inefficace. L'existence de ses structures nouvelles permet cependant aux partis à placer leurs affidés et à occuper le terrain. Nombre de compétences ont glissées des ministères vers des structures externalisées peu ou pas du tout contrôlées. En outre, le mode de représentation politique est totalement faussé. Tous les cinq ans (six pour le communal et le provincial), nous sommes appelés à voter pour élire nos députés fédéraux et régionaux. Mais les listes qui se proposent à nos suffrages n'ont pas été sélectionnées par l'électeur et les personnes et leur ordre sur les listes ont été choisis par les instances des partis politiques. Les députés élus sont donc des personnes sous dépendances, ils ne décident de rien. Toutes les décisions se prennent au sein des organisations où le citoyen n'a aucun regard. Tout le pouvoir décisionnel est détenu par ces partis qui s'arrangent en coalition et qui se partagent les postes à pourvoir. Le jeu démocratique est totalement faussé. LA MONDIALISATION Parallèlement, depuis la fin de la seconde guerre mondiale, on constate l'importance croissante prise par des institutions internationales qui imposent aux états des réglementations et un modèle économique qui bénéficient unilatéralement aux multinationales et à la finance internationale. L'Union européenne représente en ce sens un premier avatar de gouvernance mondiale. L'orientation voulue par les élites et la finance internationale est de soustraire aux états-nations le pouvoir de décision et de les transférer à des instances internationales non élues évidemment, qui leurs servent de paravents. Puisque ces puissances privées privilégient l'anonymat. La crise du Covid est l'aboutissement de ce processus, démarré depuis plus de deux siècles. Aujourd'hui, cet événement a accéléré et dévoilé au monde entier ce panorama et a dévoilé que nos mandataires politiques sont des marionnettes de ce système. La démocratie actuelle est un leurre complet et le citoyen n'a aucun appui de levier dans ce mode de gouvernance. Pourtant, malgré les apparences, ce colosse est un géant aux pieds d'argile. Car, pour nous imposer leurs diktats, pour le moment, les élites globalisées doivent encore passer par la courroie de transmission représentée par les organisations politiques nationales. C'est comme une multinationale qui doit passer par des franchisés locaux pour nous vendre sa marchandise. Et c'est là le maillon faible du système. C'est à cet endroit là que les citoyens d'un pays peuvent encore, pour le moment, renverser la table et imposer un autre mode de fonctionnement de la société. UN AUTRE PARADIGME C'est l'objet de la deuxième partie de ce livre, qui propose, d'une part, un nouveau schéma du vivre ensemble et d'organisation juridique et institutionnelle, en particulier de notre pays et d'autre part, un mode de fonctionnement, une feuille de route pour y arriver. Le livre s'intitule bien "un nouveau paradigme politique" , c'est-à-dire que nous partons sur de nouvelles bases en renversant la pyramide institutionnelle, cette fois, du bas vers le haut. D'abord, on simplifie le système institutionnel belge en conservant trois niveaux de pouvoirs : le communal, le régional et le fédéral. Exit donc les communautés et les provinces. Pour être plus conforme à la réalité sociologique du pays, nous aurons quatre régions au lieu des trois actuelles : la région flamande, wallonne, bruxelloise et une nouvelle région germanique. Mais les grands changements fondamentaux proviennent des trois pouvoirs constitutifs : l'exécutif, le législatif et le judiciaire. Votation En ce qui concerne le pouvoir législatif, nous partons du principe qu'il sera désormais constitué par le peuple lui-même, qui vote les lois. Nous connaissons déjà le système de votations en Suisse. Mais ici, nous allons lui donner une ampleur jamais vue dans aucun pays du monde et utiliser les technologies modernes, notamment la "blockchain" pour en sécuriser le fonctionnement. Ce système de démocratie directe remplacera donc les assemblées législatives aussi bien sur le plan fédéral que régional. RIP Les lois, en général, émanent des projets établis par les pouvoirs exécutifs (fédéral et régional). Dans le nouveau dispositif démocratique, les citoyens pourront également présenter un " Référendum d'initiative populaire" (RIP). Celui-ci émane donc de la population. Pour être organisé, il doit au préalable recueillir 100. 000 signatures de citoyens en âge de voter pour une matière relevant du niveau fédéral ou 50. 000 signatures, pour une matière régionale. Un RIP peut également être élaboré dans le cadre communal (10. 000 signatures à disposer au préalable). Si le quorum est atteint, le pouvoir exécutif compétent est obligé de procéder à l'organisation du RIP. Les comités de secteurs Le pouvoir exécutif tant sur le plan fédéral que sur le plan régional sera également complètement transformé. Au lieu d'avoir un gouvernement central composé de ministres ayant chacun en charge des compétences particulières, comme actuellement, nous aurons des "comités de secteurs" , constitués de professionnels, qui maîtrisent parfaitement les matières et des représentants du peuple. Ces derniers seraient élus pour une durée maximale de 2 ans et choisis par tirage au sort au sein de la population de plus de dix-huit ans révolus. Tant pour le fédéral que pour le régional, il existe aussi des comités de coordination chargés notamment des procédures de votations et référendaires. Instances de de contrôle La Cour des comptes et le Comité Supérieur de Contrôle sont les instruments juridiques et administratifs visant à contrôler le bon usage des fonds publics. Ils devront en référer au nouveau Sénat, qui est l'instance qui contrôle les travaux des exécutifs fédéraux, c'est-à-dire, les comités de secteurs fédéraux et le comité de coordination fédéral. Le Sénat est composé de 30 sénateurs, tirés au sort parmi les citoyens belges âgés de dix-huit ans et plus. Le mandat est d'une durée de 2 ans. Chaque région disposera également d'un organe de contrôle analogue. Le Pouvoir judiciaire Aussi, puisque la démocratie émane du peuple, il faut partir du principe que seul ce dernier est en mesure de nommer ceux qui sont censés dire le droit et rendre la justice. A l'instar des mandataires politiques, les juges doivent être élus par les citoyens, au moyen du système mis en place pour le pouvoir exécutif, la votation publique. En pratique La dernière partie du livre est une sorte de "vade mecum" pratique que pourrait suivre les citoyens qui le souhaite pour organiser des groupes de réflexions locaux, qui déboucherait sur la création de comités régionaux élargis, qui ensuite passeraient à l'adoption de résolutions en vue de présenter un projet de constitution adopté par un grand nombre de nos compatriotes. Nous appellerons ces comités, des Comités de Salut Public (CSP). Je n'entrerai pas ici dans les modalités pratiques d'organisations de ces réunions. Le livre se termine par une mise en scénario des possibilités futures : 1)Un scénario "électoral" où les comités de salut public se transforment en liste électorales ; 2) Un scénario plus "insurrectionnel" où les citoyens émanant des forces de police et de l'armée jouent un rôle primordial à l'instar de la Révolution des Oillets, en 1974 au Portugal. 3) Enfin, un scénario que je ne souhaite pas, de guerre civile, au cas où le pouvoir actuel passe à une tyrannie violente et dure.

03/2023

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Bibles

Jésus a dit

Paroles des évangiles Qu'appelle-t-on "évangiles" ? Voilà une question à laquelle on répond un peu facilement : "Des récits qui racontent la vie de Jésus" . Et pourtant, c'est inexact, car l'objectif des évangélistes ne consistait pas à élaborer une simple biographie du Christ. Ni Marc, le plus ancien, ni Jean, le plus récent, n'ont accordé une ligne à ce qui précède le début de la prédication de Jésus. Matthieu ne fait exception que pour la visite des mages et la Fuite en Egypte. Luc commence avant la naissance, mais reste muet sur ce qui suit la douzième année. Alors ? Les évangélistes ont voulu essentiellement transmettre le message de Jésus, tel qu'il apparait aussi bien dans ses actes que dans ses paroles. C'est cela, la "Bonne Nouvelle" (traduction littérale du grec "euangelion"). On dira qu'une nouvelle vieille de deux millénaires n'est plus si "nouvelle" que cela. Assurément, l'expression française est équivoque. On devrait dire "bon message" , "bonne annonce" . En langage très contemporain : on se trouve là devant une info qui ne peut pas devenir ringarde. Des paroles pour tout le monde Du reste, Jésus parlait simple, cela se sent surtout dans les trois premiers évangiles. Parce qu'il s'adressait essentiellement à des gens simples, simples de culture ou simples de coeur. Il prenait en compte les situations et les choses de la vie quotidienne, que nous rencontrons encore dans notre existence à nous au bout de deux millénaires. Cela n'empêchait pas qu'il réponde avec science et autorité aux théologiens de son temps, soit quand ils venaient lui poser des questions souvent piégées, soit quand ils venaient, comme Nicodème, recueillir son enseignement. Bien sûr, les évangélistes qui nous rapportent les propos de Jésus étaient tous chrétiens, professant la foi dans la résurrection du Christ. Mais les gens à qui parlait Jésus ne l'étaient pas, eux. Forcément : on ne peut pas adhérer à l'annonce de la résurrection d'un personnage qui n'est pas encore mort. Comme lui-même, comme les apôtres, comme les disciples, la plupart des auditeurs de Jésus étaient juifs. Mais la population de ce qu'on appelait alors la Palestine comportait aussi de très nombreux païens : Romains des troupes d'occupation et de l'administration impériale, marchands grecs ou levantins, cananéens des pays voisins. Sans compter les Samaritains, monothéistes et reconnaissant la Torah comme les juifs, mais considérés par ceux-ci comme schismatiques. Les paroles de Jésus, qui que nous soyons, nous sont encore destinées. L'accueil des rejetés Il est clair que Jésus ne méprisait pas dans leur ensemble les élites sociales, morales et religieuses de son temps. Mais il épinglait volontiers l'autosatisfaction, voire l'hypocrisie d'individus "comme il faut" qui en faisaient partie. En retour, ces derniers n'aimaient guère son attitude accueillante à l'égard de gens considérés comme non fréquentables. Parmi ces derniers, les publicains, c'est-à-dire des juifs qui percevaient sur leurs compatriotes les impôts réclamés par l'occupant romain (païen ! ), se montrant ainsi traîtres à leur Dieu comme à leurs concitoyens, car ils exigeaient plus qu'ils ne devaient et empochaient la différence. Jésus faisait scandale en allant jusqu'à manger chez eux. Il ne jetait pas l'anathème sur les prostituées, ce qui ne revient pas à dire qu'il encourageait la prostitution. Il ne fuyait pas les lépreux, dont on considérait que leur maladie était une punition du Ciel pour leurs péchés. "Je ne suis pas venu juger le monde". , dit-il. Pourquoi ce livret ? Les citations qu'il contient sont toutes des passages où les propos de Jésus sont rapportés au style direct. Aussi courts que possible, pour qu'une longue lecture n'en dilue pas la saveur et pour qu'il soit facile de les méditer. Ils n'ont pas été choisis parmi ceux qui fondent les dogmes du christianisme et qui pourraient poser des difficultés à des personnes dont c'est le premier contact. Ces paroles sont faites pour être livrées à toutes les personnes qui, d'une manière ou d'une autre, peuvent y puiser un enrichissement personnel et à qui il ne viendrait pas forcément à l'idée de se mettre à leur recherche dans un gros livre.

02/2024

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Littérature française

De l'impossibilité de devenir français. Nos nouvelles mythologies nationales

« La France est un grand pays, ma fille ; elle a réhabilité le capitaine Dreyfus ». Ainsi parlait mon père, Juif d’Istanbul amoureux de la France parce qu’elle était pour lui le pays des droits de l’homme, et aussi celui de la liberté et de l’égalité. Ce qui ne l’empêchait pas de continuer en me citant quelques vers de Shakespeare… Ainsi dus-je, dès ma prime enfance, apprendre le français, avec une préceptrice arménienne, ce qui me valut longtemps de parler la langue du pays rêvé avec un accent arménien. Je pris ensuite, comme il se devait, le chemin d’une école congréganiste pour m’initier aux finesses de la culture qui avait produit Molière et Zola (et aux bonnes manières). Longtemps, la France a incarné des valeurs qui faisaient rêver des populations entières hors, et parfois très loin, de ses frontières. La Révolution, la République et ses principes, les lettres, la culture françaises avaient investi les imaginaires au point que pour beaucoup la France était devenue le symbole même de l’Occident « civilisé ». Ce pays qui avait émancipé ses Juifs avant toutes les autres nations européennes était l’espérance en marche. Ainsi les Juifs français n’eurent-ils pas de mal à conjuguer harmonieusement les valeurs de la République avec celles des Prophètes bibliques, créant ce « franco-judaïsme » qui permit à des générations entières de s’intégrer à ce qu’ils tenaient réellement pour leur patrie. Plus tard, à leur tour, les immigrés juifs d’Europe orientale diront cela en une formule pleine de saveur : « heureux comme Dieu en France ». Que s’est-il donc passé pour que la France ait cessé d’être ce pays rêvé et peine à intégrer ses immigrés ? Le patriotisme français lui-même s’est délité avec la fin du rêve, un délitement touchant autant les Français « d’origine » que les autres. Les guerres coloniales, une décolonisation non digérée, les ruptures, telle Vichy, du contrat passé par la République avec ses minorités, la non-adaptation aux nouvelles conjonctures économiques, le rabougrissement des élites, le vieillissement du pays ont progressivement terni son image. En fait, ceux qui l’habitent, nationaux ou « étrangers », ont cessé de croire en lui et dans son énergie créatrice. Comme le reste de l’Europe, et plus peut-être que d’autres pays européens, la France semble frappée d’une sénescence aggravée. Elle n’insuffle plus d’énergie. Les récents débats sur l’identité nationale ont montré que les vieilles recettes barrésiennes et maurrassiennes elles-mêmes ne parviennent pas à donner un peu de substance au type de Français imaginé par la xénophobie ambiante. Une xénophobie qui, à défaut de vrai projet de société, s’érige en pure rhétorique politique. Cette xénophobie a connu ses beaux jours d’abord à la fin du XIXe siècle, puis dans l’entre-deux-guerres, principalement sous sa forme antisémite. Aujourd’hui, c’est l’islam qu’elle prend pour cible. Alors que chacun sait qu’elle a mené à l’une des plus immenses catastrophes du XXe siècle, elle resurgit cette fois pour viser une population arrivée massivement pendant les Trente Glorieuses, et s’attaque sans vergogne à ses descendants, nés sur le sol français, et français de nationalité. Au lieu de nourrir le terreau d’où devrait naître le Français de demain, la xénophobie l’assèche, l’appauvrit, l’asphyxie. Elle pousse les Français « de fraîche date » à se replier dans leur « communauté », en un mouvement exactement parallèle à celui du nationalisme qui enferme lui aussi dans un entre-soi fatal les Français « de bonne souche », créant ainsi plusieurs catégories de citoyens, et les hiérarchisant, « aristocratie » légitime d’un côté, vassaux suspects de l’autre. Dans cet environnement d’Ancien Régime restauré, et de surcroît agressif, les valeurs de la République s’étiolent évidemment. Et beaucoup de ceux qui s’en réclament encore les convertissent en idéaux d’un fanatisme cherchant à mieux humilier ceux qu’on considère comme des Français de second rang. Républicanisme et laïcisme en sont les dérives les plus patentes. Et pourtant, être français aujourd’hui pourrait être bien autre chose : redevenir un citoyen du monde, aimant la planète et tous ceux qui la peuplent, œuvrant pour la « résurrection » d’une France internationale, cultivant plusieurs identités, traversant les frontières, tout en restant un vrai patriote, fier de sa culture, de son pays et de son ouverture. On n’est pas français parce qu’on est né dans ce pays. Et même lorsqu’on y est né, on le devient, en le réinventant sans cesse, en le recréant non dans l’isolement et le rejet, mais dans un flux incessant, dans le paradoxe et les contradictions, dans la reconnaissance et la promotion d’une pluralité ethnique, culturelle, religieuse, sexuelle, de genre, qui est sans doute la clé d’un vrai progrès et d’un rayonnement authentique. Être français, c’est vouloir une France combattive, renonçant à son pessimisme, ouvrant largement ses fenêtres, avec l’avenir en vue, non cette France repliée sur elle-même qui, à force de remâcher ses vieilles rengaines, dégage une inquiétante odeur de renfermé.

01/2012