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Critique littéraire

La Nouvelle Revue Française N° 201 sept 1969

Giuseppe Ungaretti, Vermeer Jean Tardieu, Figures et non-figures Jean Follain, Poèmes Jacques Boudillet, L'express de Cracovie Pierre Pachet, Confession Dora Vallier, Art, anti-art et non-art Claude Esteban, De la sculpture et de quelques objets Roger Nimier, Une étude sur Marcel Aymé Chroniques : Peter Brooks, Nouvelle critique et critique nouvelle aux Etats-Unis Henri Thomas, Jean Follain : ciel appris, ciel vivant Jean Blot, Henri Thomas Michel Gresset, Un Faulkner féerique Maurice Pinguet, Le Nô et la scène du désir Dominique Noguez, Prenez garde au cinéma Notes : la poésie : Pierre Chappuis, Voir, par Pierre Torreilles (Le Seuil) Alain Bosquet, Neige exterminatrice, par Christian Bachelin (Guy Chambelland) Notes : littérature et essais : Jean Follain, Monplaisir... En Histoire, par Paul Morand (Gallimard) Michel Léturmy, La Foudre de Dieu, par Marcel Moré (Gallimard) Jean Blot, L'aventure d'un pauvre chrétien, par Ignazio Silone (Calmann-Lévy) Jean Duvignaud, Cent mille provinciaux au XVIIe siècle, par Pierre Goubert (Flammarion) Roger Judrin, Vie de Lavoisier, par Léon Velluz (Plon) Michèle Pirazzoli-t'Serstevens, Claudel et l'univers chinois, par Gilbert Gadoffre (Gallimard) Notes : romans français : Jean Blot, La deuxième mort de Ramón Mercader, par Jorge Semprun (Gallimard) Lionel Mirisch, Creezy, par Félicien Marceau (Gallimard) Willy de Spens, Printemps au parking, par Christiane Rochefort (Grasset) Patrick de Rosbo, Le corps, par Dominique Rolin (Denoël) Lionel Mirisch, La Façade et autres miroirs, par Georges Piroué (Denoël) Notes : romans étrangers : Claude Michel Cluny, Mémoires d'un Italien, par Ippolito Nievo (Librairie Klincksieck) Jean-Claude Schneider, Un fils dévoyé, par Renate Rasp (Gallimard) Notes : les arts : Renée Boullier, L'art et la musique (Galerie des Beaux-Arts de Bordeaux) Notes : les spectacles : Robert Abirached, Les Dialogues, de Ruzante (Théâtre des Nations) ; La Moscheta, de Ruzante (Théâtre du Huitième) ; Odipe-Roi, de Sophocle (Mai de Malakoff) Claude Michel Cluny, La Femme infidèle, de Claude Chabrol Lu et vu : Georges-Emmanuel Clancier, Signatures de l'espace, par Raymond Datheil (Caractères) Claude Michel Cluny, Poésie et prose, d'Edwin Muir (Seghers) Jean Grosjean, Le mythe de l'éternel retour, par Mircea Eliade (Gallimard) Alain Clerval, Le Jéroboam, par Didier Martin (Gallimard) Willy de Spens, Comprenne qui pourra, par Roger Bésus (Plon) Jean Grosjean, Quatrième Festival international du film militaire (Versailles) Dominique Noguez, Thérèse et Isabelle, de Radley Metzger.

09/1969

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Littérature anglo-saxonne

Sidérations

L'auteur de l'Arbre-Monde revient avec un roman magistral, qui questionne notre place dans l'Univers. "On y entre curieux, on en ressort bouleversé". Le Figaro Depuis la mort de sa femme, Theo Byrne, un astro-biologiste, élève seul Robin, leur enfant de neuf ans. Attachant et sensible, le jeune garçon se passionne pour les animaux qu'il peut dessiner des heures durant. Mais il est aussi sujet à des crises de rage qui laissent son père démuni. Pour l'apaiser, ce dernier l'emmène camper dans la nature ou visiter le cosmos. Chaque soir, père et fils explorent ensemble une exoplanète et tentent de percer le mystère de l'origine de la vie. Le retour à la " réalité " est souvent brutal. Quand Robin est exclu de l'école à la suite d'une nouvelle crise, son père est mis en demeure de le faire soigner. Au mal-être et à la singularité de l'enfant, les médecins ne répondent que par la médication. Refusant cette option, Theo se tourne vers un neurologue conduisant une thérapie expérimentale digne d'un roman de science- fiction. Par le biais de l'intelligence artificielle, Robin va s'entraîner à développer son empathie et à contrôler ses émotions. Après quelques séances, les résultats sont stupéfiants. Mettant en scène un père et son fils dans une Amérique au bord du chaos politique et climatique, Richard Powers signe un roman magistral, brillant d'intelligence et d'une rare force émotionnelle, questionnant notre place dans l'univers et nous amenant à reconsidérer nos liens avec le vivant. " On y entre curieux, on en ressort bouleversé. " Le Figaro " Immensément romanesque, radicalement original. " Les Inrocks " Un grand roman signé par l'un des écrivains que j'admire le plus aujourd'hui. " François Busnel, La Grande Librairie " Un émouvant roman écologiste et humaniste. Une fiction où l'intelligence et l'émotion s'unissent. " Télérama " Virtuose. Le lecteur retrouvera dans Sidérations la puissance visionnaire et l'imagination " sidérante " de l'auteur de l'Arbre-Monde. " L'Humanité " Magnifique et, bien sûr, sidérant. " Marie-Claire " Un poignant roman sur la fragilité de notre rapport au monde et l'amour paternel. Aussi brillant que touchant. " Ouest France " Un Petit prince du réchauffement climatique. " Philosophie Magazine " La gradation de l'intrigue est plus que bouleversante, et bien téméraire qui jurerait ne pas avoir versé quelques larmes. " Sud-Ouest Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Jean-Yves Pellegrin

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Littérature française

Lieux

Ce [... ] livre est parti d'une idée assez monstrueuse, mais, je pense, assez exaltante. J'ai choisi, à Paris, douze lieux, des rues, des places, des carrefours, liés à des souvenirs, à des événements ou à des moments importants de mon existence. Chaque mois, je décris deux de ces lieux ; une première fois, sur place (dans un café ou dans la rue même) je décris "ce que je vois" de la manière la plus neutre possible, j'énumère les magasins, quelques détails d'architecture, quelques micro-événements (une voiture de pompiers qui passe, une dame qui attache son chien avant d'entrer dans une charcuterie, un déménagement, des affiches, des gens, etc.) ; une deuxième fois, n'importe où (chez moi, au café, au bureau) je décris le lieu de mémoire, j'évoque les souvenirs qui lui sont liés, les gens que j'y ai connus, etc. Chaque texte [... ] est, une fois terminé, enfermé dans une enveloppe que je cachette à la cire. Au bout d'un an, j'aurai décrit chacun de mes lieux deux fois, une fois sur le mode du souvenir, une fois sur place en description réelle. Je recommence ainsi pendant douze ans [... ]. J'ai commencé en janvier 1969 ; j'aurai fini en décembre 1980 ! j'ouvrirai alors les 288 enveloppes cachetées [... ]. Je n'ai pas une idée très claire du résultat final, mais je pense qu'on y verra tout à la fois le vieillissement des lieux, le vieillissement de mon écriture, le vieillissement de mes souvenirs : le temps retrouvé se confond avec le temps perdu ; le temps s'accroche à ce projet, en constitue la structure et la contrainte ; le livre n'est plus restitution d'un temps passé, mais mesure du temps qui s'écoule ; le temps de l'écriture, qui était jusqu'à présent un temps pour rien, un temps mort, que l'on feignait d'ignorer ou que l'on ne restituait qu'arbitrairement (L'Emploi du temps), qui restait toujours à côté du livre (même chez Proust), deviendra ici l'axe essentiel. Je n'ai pas encore de titre pour ce projet ; ce pourrait être Loci Soli (ou Soli Loci) ou, plus simplement, Lieux. Georges Perec Extrait de "Lettre à Maurice Nadeau" du 7 juillet 1969, dans Je suis né, Seuil, "La Librairie du XXe siècle" , 1990.

04/2022

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Histoire médiévale

Vie de saint Guilhem, duc d'Aquitaine, comte de Toulouse, premier prince d'Orange

Quel défi que de se lancer dans la biographie d'un personnage aussi complexe que Guilhem, le neveu de Charlemagne, comte de Toulouse et fondateur de l'abbaye de Gellone ! Il fallait que celui qui le releva soit lui-même une personnalité hors normes ! Cet ouvrage a fait l'objet d'une première parution à la librairie Corbière de Lodève en 1862. Nous avons choisi d'en reprendre le texte mais sans jamais en altérer le sens. Des illustrations de Camille le Noën, réalisées à l'occasion d'un travail universitaire, ont été insérées pour en agrémenter la lecture. Les notes originales de l'auteur ont été scrupuleusement réinsérées et complétées pour prendre en compte les connaissances acquises sur Guilhem et l'abbaye de Gellone après plusieurs décennies de travaux d'historiens, d'architectes et d'historiens de l'art. Le lecteur sera peut-être déçu du style quelquefois répétitif et panégyriste de l'auteur qui s'est attaché à nous décrire un Guilhem admirable. Les qualités du guerrier et du saint qu'il nous décrit furent aussi les siennes. Humble, peu intéressé par les aspects matériels, il commença sa vie comme prêtre, puis vicaire, puis revint au service des autres comme amoureux, médecin et maire de Saint-Guilhem-le-Désert. Certes, les contextes, la chronologie des événements ou les caractères des personnages développés par l'auteur ne s'accordent pas toujours avec les travaux historiques. Pourtant, ce livre restitue un cadre global utile pour mieux cerner les interactions subtiles entre le guerrier, parent et homme de confiance de Charlemagne, le religieux sincère qui mourut au sein de l'abbaye qu'il avait fondée, et le héros légendaire dont la geste romanesque s'inscrit dans les complexes jeux d'intérêts qui ont fait l'histoire de l'abbaye de Gellone dans les siècles qui ont suivi sa mort. L'ouvrage de Félix-Barthélémy Bouque a l'immense mérite d'un travail profond et sérieux, documenté aux sources qui lui étaient alors accessibles. Il est certain que ce passionné serait heureux de le compléter avec les connaissances disponibles de nos jours ; et qu'il serait là, parmi les experts et les amateurs éclairés, pour défendre ses convictions de manière acharnée. Sa Vie de saint Guilhem est l'oeuvre d'un homme passionné qui a écrit sur un homme de passions.

03/2021

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Notions

 Communauté ou société. . Tönnies versus Hobbes

A Communauté ouA société. A TönniesA versusA Hobbes Jean Jacob, né en 1964, est enseignant-chercheur en science politique à l'université de Perpignan. Il a collaboré à de nombreuses revues et publié notammentA Les sources de l'écologie politique, Arléa-Corlet, 1995A ; A Histoire de l'écologie politique, Albin Michel, 1999, trad. jap. , Ryokufu Shuppan, 2005A ; A Le retour de " l'Ordre nouveauA " Les métamorphoses d'un fédéralisme européen, Librairie Droz, 2000A ; A L'Antimondialisation Aspects méconnus d'une nébuleuse, Berg International Editeurs, 2006. A A A A A A A A A A A A A A On peine aujourd'hui à imaginer à quel point l'ouvrage Communauté et sociétéA du sociologue allemand Ferdinand Tönnies a bouleversé le champ académique au début du XXème siècle. Sciences sociales et parfois sciences humaines ont décliné à foison la thématique, tandis que l'opinion publique s'en emparait, en lui donnant une couleur sombre et parfois funeste (le nazisme, Vichy), en dépit des avertissements de son auteur. Au fil du temps, la distinction académique s'est ainsi mue en lieu commun équivoque, puis trouvée marginalisée voire exclue du champ scientifique. On s'est alors empressé d'oublier que Max Weber avait affiné la distinction, qu'Emile Durkheim lui avait subtilement substitué une autre opposition conceptuelle, et que la politique comparée américaine avait avec acuité, lors de ses premiers pas maladroits, tiré utilement profit de cette oeuvre. A A A A A A A A A A A On a surtout oublié que l'oeuvre de Ferdinand Tönnies avait, comme aucune autre auparavant, sérieusement amendé la fable de Thomas Hobbes, le fameuxA Léviathan, à laquelle Tönnies reconnaissait une belle rigueur mais à laquelle il opposait aussi la persistance du fait communautaire. Car c'est bien la figure d'un individu possessif cher à Hobbes que l'on trouve omniprésente dans laA GesellschaftA dépeinte sous des traits rêches par Tönnies. Tandis que maints travaux ethnologiques (Maine, Gierke), philosophiques (Spinoza, Schopenhauer, von Stein...) lui avaient offert l'occasion de souligner que laA GemeinschaftA repose sur une entraide naturelle entre des personnes respectueuses de leurs différences. On ne peut aujourd'hui que mesurer les dégâts de cet oubli, tant la majestueuse autorité de l'Etat occidental peine sur tous les continents à se substituer durablement à maintes communautés.

03/2023

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Critique littéraire

Ecofictions & Cli-Fi. L'environnement dans les fictions de l'imaginaire

L'écocritique s'est installée dans le paysage universitaire international comme une des tendances marquantes de la dernière décennie. Elle est ici envisagée par les chercheurs du CERLI (Centre d'Etudes et de Recherches sur les Littératures de l'Imaginaire) sous l'angle des fictions catastrophistes aussi bien qu'à travers la sensibilisation du public à la cause écologique. Si les Ecofictions proprement dites, en phase avec la création du GIEC en 1988 et le lancement des Conférences pour le climat (COP) à Kyoto en 1997, ont marqué un tournant dramatique dans le traitement de la question environnementale, recouvrant toutes les formes de cataclysmes naturels, la thématique est ancienne. En 1910, la publication coup sur coup de L'Eternel Adam par Michel Verne - le fils de Jules - et de La Mort de la terre par J. -H. Rosny Aîné, atteste les inquiétudes apocalyptiques qui travaillent le tournant du XXe siècle. Les peintres ruinistes avaient senti, bien avant, la poésie des constructions humaines abandonnées à la végétation. Tout au long de l'ère industrielle, le saccage des paysages, la pollution des villes, l'épuisement programmé des ressources ont eu leurs prophètes de malheur ou plutôt leurs visionnaires inquiets. Cette généalogie continue de résonner dans les oeuvres contemporaines. Elle interroge sur la permanence d'une fascination pour la fin du monde, qui a pris les dehors d'une menace scientifiquement établie. Les Climate-Fictions qui prolifèrent depuis quelques années sur les rayons des librairies se posent, de plus en plus, en nouvelle littérature engagée. En relayant le cauchemar annoncé, elles militent contre le réchauffement planétaire, pour la préservation de la biodiversité, contre l'empoisonnement des milieux naturels, etc. Les rêveries mélancoliques d'antan nourrissent désormais jusqu'aux romans édifiants destinés au jeune public. Explorer l'imaginaire qui les dynamise, c'est s'autoriser à discerner la part anthropologique de notre actualité : c'est soumettre le présent à l'épreuve de l'intemporel.

08/2019

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Lecture 9-12 ans

Ecoute le rossignol

Henrietta, surnommée Henry, emménage dans une grande maison à la campagne avec sa famille, qui est sens dessus dessous après un événement dramatique. Henry, esseulée, entreprend d'explorer les environs comme les héros de ses livres Alice au Pays des Merveilles et Moogli. Dans le bois d'à côté, elle rencontre Moth, une vieille dame étrange, qui malgré son allure de sorcière va devenir son amie et l'aider à sauver sa famille... Points forts : Dans la lignée de 14-14, Adèle et les Noces de la reine Margot et des Lettres volées, un roman de qualité et accessible avec un fond historique. Une héroïne attachante, forte, avec beaucoup d'imagination, avec qui on souffre et on se bat, qui nous embarque à la manière d'un Tobbie Lolness ou d'Adèle (Adèle et les Noces de la reine Margot). Un texte qui traite avec sensibilité du deuil, de l'éclatement d'une famille. Un roman soutenu par les libraires (" Children's Book of the Month " de la chaîne de librairies Waterstones lors de sa parution en octobre 2016) et les critiques britanniques (n° 10 dans le top 50, livres adultes et jeunesse confondus, Telegraph pour 2016). Une manière accessible d'aborder de grands classiques de la littérature : Alice au Pays des Merveilles, Le Livre de la jungle, Le Vent dans les saules... Un charme british, qui rappelle par exemple Eva Ibbotson (Un chien pour toujours, Reine du fleuve...). FAQ : Pourquoi le rossignol ? Moth aperçoit un rossignol dans le bois et en parle à Henry comme un symbole d'amour et de mort, avec des références au poème " Ode à un rossignol ", de John Keats et au conte " Le Rossignol et l'Empereur de Chine ", de Hans Christian Andersen. Référence non présente dans le roman : le poème " Rossignol ", de Paul Verlaine, qui figure dans le recueil Poèmes saturniens. Moth a été infirmière, or le rossignol, en anglais " nightingale ", renvoie à Florence Nightingale, infirmière britannique durant le XIXe siècle qui est considérée dans le monde entier comme une pionnière des soins infirmiers.

05/2017

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Droit

Ecrits de Droit constitutionnel et de Science politique

La production doctrinale de Georges Burdeau (1905-1988) est tout entière située sur les cinquante années centrales du XXe siècle (des années 30 aux années 80). Elle constitue une source de réflexion majeure sur les problèmes et les controverses juridiques et politiques qui ont marqué ce siècle depuis les défi s des totalitarismes dans les années trente, les difficultés de l’après-guerre et l’installation en France d’un régime politique stable avec la constitution de la cinquième République. Dès 1949, Georges Burdeau entame la rédaction de son Traité de science politique en dix volumes sur lequel il travaillera pour la mise à jour des éditions jusqu’à sa mort. Ce traité lui assurera, et assurera également à la doctrine française, une renommée internationale dont peu d’auteurs français peuvent depuis lors se prévaloir. Depuis sa disparition, le caractère monumental du Traité, sa difficulté d’accès dans les bibliothèques et dans les librairies, tout comme les modes doctrinales, inévitablement changeantes, ont relégué dans l’ombre un auteur dont les analyses et les thèses représentent pourtant une étape importante dans la réflexion du droit constitutionnel, de la science politique, de l’histoire des idées politiques, de la philosophie du droit et de la théorie de l’État en France. Outre son Traité, Georges Burdeau a donné dans les revues et les Mélanges un grand nombre d’articles qui ne sont plus guère disponibles sans de difficiles recherches en bibliothèque. Jean-Marie Denquin a sélectionné quarante-neuf de ces articles qui permettent d’aborder les grands thèmes de la pensée du maître. On y trouvera, tout particulièrement des écrits sur le pouvoir, l’État, la démocratie, les régimes politiques, la constitution et d’autres thèmes encore. L’ouvrage est précédé d’une remarquable présentation de la doctrine de Georges Burdeau par Jean-Marie Denquin, présentation qui est aussi une introduction générale à la pensée d’un des auteurs les plus marquants de la doctrine française du droit et de la politique.

06/2011

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Acteurs

David Niven. Mémoires

S'il fallait décerner un prix d'élégance aux acteurs, alors David Niven recueillerait tous les suffrages. Rarement le complet rayé et le trait de moustache auront été si bien portés à Hollywood, et l'on ne s'étonnera pas que Ian Fleming pût l'imaginer dans le rôle de James Bond. Est-il annoncé au casting d'un film qu'on s'attend à le voir dîner en chemise à plastron, noeud papillon et slippers aux pieds ; avec lui, on pressent surtout les dialogues ironiques et toute la panoplie de l'humour "so british" - ce tranchant de l'intelligence. Mais avant la célébrité, Niven aura connu une véritable vie d'aventures. Renvoyé pour indiscipline de plusieurs écoles britanniques, insolent à l'armée, mis aux arrêts pour insubordination, il se gagne la sympathie du geôlier en partageant une bouteille de whisky puis s'échappe par la fenêtre. On le retrouve quelques mois plus tard aux Etats-Unis, versé dans le plagiat littéraire, le commerce de spiritueux, la danse professionnelle et même la course de poneys, avant que le destin se ressaisisse et le pousse vers les caméras des grands studios. Ainsi débute une carrière de près de cent films avec, très vite, des rôles principaux. Niven, révèle surtout une disposition pour les comédies romantiques où sa souriante désinvolture fait merveille ; il rencontre ensuite le succès international, d'abord grâce à son rôle de Phileas Fogg dans Le Tour du monde en quatre-vingts jours de Michael Anderson (1956), puis avec Les Canons de Navarone (1961) de John Lee Thompson et Les Cinquante-Cing Jours de Pékin (1963) de Nicholas Ray. Parus et traduits en deux volumes dans les années 970, introuvables en français depuis, ses souvenirs sont ici republiés pour la première fois. Tout refroidit vite, la gloire d'un acteur en particulier. Mais que l'on se rassure dans les librairies : peu de choses sont aussi vivantes qu'une page écrite par David Niven.

05/2021

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Indépendants

Suicide total

Après une première édition exceptionnelle et (quasi) épuisée, Suicide total de Julie Doucet est désormais disponible en version brochée. Cette nouvelle édition rend Suicide total accessible au plus grand nombre sans pour autant lésiner sur la qualité et le plaisir de lecture. Si réitérer une fabrication de type leporello n'était pas envisageable, la reliure suisse de cette édition permet d'ouvrir le livre à plat et de profiter pleinement des doubles pages. Avec son jaspage et son fil de couture noirs, cette nouvelle version - de dimensions légèrement inférieures - n'en est pas moins enchanteresse. Julie Doucet avait promis d'arrêter la bande dessinée et l'autobiographie. Voici qu'elle revient sur ses mots avec une fabuleuse fresque immersive. Nous sommes en 1989, Julie a 23 ans, elle réalise des fanzines qu'elle distribue dans les librairies ou par correspondance. Elle entame alors une relation épistolaire intense avec l'un de ses lecteurs, un Français qui fait son service militaire et qu'elle surnomme "le hussard" . Les deux jeunes gens s'écrivent des centaines de lettres et s'enthousiasment l'un pour l'autre, jusqu'à ce qu'un voyage en Europe leur offre l'occasion de se rencontrer en chair et en os... Suicide total a été dessiné d'un seul tenant. Pas de cases, mais des pages saturées dans un entrelacs de visages connus (celui de Julie notamment) et inconnus, d'oiseaux, d'animaux, d'objets variés - le tout dessiné à l'encre - et qui nous emporte comme un fleuve à remonter le temps. La machine est un peu rouillée au début et l'autrice s'exhorte elle-même à dessiner, évoque sa difficulté à manier les mots, avant de plonger - et nous avec elle - dans le flot de ses souvenirs pour ressusciter l'intensité des sentiments passés. Avec Suicide total, l'autrice québécoise, Grand Prix du festival de la ville d'Angoulême 2022, nous offre une "revisite" de la bande dessinée qui fait déjà date.

10/2023

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Albums 3 ans et +

Le jour où j'ai sympathisé avec mon apéritif...

Le jour où j'ai sympathisé avec mon apéritif... - livre jeunesse - un album écrit par Pierre-Yves Jacquet et illustré par Héloise Charles. ---------- Résumé de l'histoire : Le soleil, la mer, la plage... le bonheur ! Robert et Henri, nos deux inséparables amis, s'apprêtent à se mettre quelque chose sous la dent et vont aller de découverte en découverte dans un environnement qu'ils pensaient connaître... --------- Une histoire déjantée et un plaidoyer pour nos océans : Cette fois, Héloïse et Pierre-Yves vous emmènent en vacances ! Faites vos valises et nous partons à la plage en compagnie de héros loufoques ! Une belle histoire à offrir et à dévorer sous le soleil, ou au retour dans la grisaille du quotidien, les poches pleines de sable... Nos héros, Robert et Henri, plairont davantage à des enfants de 4 à 9 ans, qui pourront lire cet ouvrage en compagnie de leurs parents. Mais ne nous y trompons pas, sous une narration dynamique et un trait enchanteur, cet album est avant tout un récit engagé pour la protection des océans et une réflexion sur la place de l'activité humaine sur les écosystèmes. Ni moralisateurs, ni alarmistes, les auteurs nous font vivre avec bonheur une histoire de notre temps, qu'on espère bientôt pouvoir classer dans la catégorie fiction. Alors foncez vite ! Ce livre est à mettre entre toutes les petites mains qui changeront le monde de demain. D'autant que l'association les éditions 26-22 s'engage à reverser une partie du prix de vente à Coral Guardian qui oeuvre pour la protection des océans. Les éditions 26-22 : l'aventure continue Comme toujours l'association "Les éditions 26-22" c'est : - des livres imprimés et façonnés en France - un réseau de distribution à taille humaine dans des librairies indépendantes - une juste rémunération des auteurs et un respect de leurs oeuvres - une équipe entièrement bénévole dédié au projet

10/2021

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Matières enseignées

Enseigner l'anglais à partir d'albums CM1-CM2

Enseignez l'anglais en CM1 et CM2 à partir d'albums de jeunesse authentiques et appréciés des enfants anglophones ! A travers 8 albums, Enseigner l'anglais à partir d'albums propose des séquences clé en main pour vous accompagner dans votre enseignement de l'anglais en cycle 3. Leur univers poétique ou leur inscription dans le quotidien des enfants offrent autant de situations qui favorisent la créativité langagière des élèves dans les cinq compétences au programme : écouter et comprendre, lire et comprendre, écrire, réagir et dialoguer, parler en continu. Ces albums permettent également une initiation aux cultures des pays de langue anglaise. Ils ont été choisis : en fonction des thèmes culturels utilisés ; pour le lexique ou les structures langagières abordés ; pour les projets favorisant la créativité langagière des élèves ; pour leur qualité littéraire. Enseigner l'anglais à partir d'albums couvre l'essentiel du programme de cycle 3 et s'appuie sur les recommandations du CECRL. Il s'accompagne d'un DVD-Rom (et lien de téléchargement) comprenant : des jeux, des fiches mémo de langue et de civilisation, des flashcards collectives ou individuelles, des exercices écrits, des affichages pour les activités ritualisées, des évaluations. Les exercices sont proposés pour 2 niveaux (fragile/avancé) pour permettre la différenciation. Si vous avez un double niveau CM1-CM2, ou que vous souhaitez utiliser la méthode sur deux ans, vous pouvez facilement utiliser les quatre premiers albums pour l'année 1, en recourant aux pistes de différenciation, et les quatre albums suivants pour l'année 2 avec révisions des notions. Les 8 albums étudiés sont les suivants : Monsters love school, Mike Austin, Harper Collins Publisher (ISBN-13 : 978-0062286185) >>> Dans cette nouvelle édition, l'album Monsters love school vient remplacer Follow the line to school qui n'est plus édité. Si vous avez investi dans la précédente édition et que vous souhaitez exploiter ce nouvel album, téléchargez gratuitement le guidage pédagogique associé. The Gruffalo de Julia Donaldson (ISBN-13 : 978-0142403877) Lien Youtube vers la lecture à haute voix en anglais de l'album : https : //www. youtube. com/watch ? v=mT23k7ABeZc The Royal Baby's Big Red Bus Tour Of London de Martha Mumford (ISBN-13 : 978-1408868966) Lien Youtube vers la lecture à haute voix en anglais de l'album : https : //www. youtube. com/watch ? v=R7Rl9PrNiAg Mr Wolf's Pancakes de Jan Fearnley (ISBN-13 : 978-1405288583) Lien Youtube vers la lecture à haute voix en anglais de l'album : https : //www. youtube. com/watch ? v=6_VosU2oLgY My Brother d'Anthony Browne (ISBN-13 : 978-0552560214) Lien Youtube vers la lecture à haute voix en anglais de l'album : https : //www. youtube. com/watch ? v=rVy57QzlAQk My Mum d'Anthony Browne (ISBN-13 : 978-0552560207) Lien Youtube vers la lecture à haute voix en anglais de l'album : https : //www. youtube. com/watch ? v=qgdgkPVYitA Madlenka de Peter Sis (ISBN-13 : 978-0312659127) Lien Youtube vers la lecture à haute voix en anglais de l'album : https : //www. youtube. com/watch ? v=Pxizs2Mv6u0 How to Make an Apple Pie and see the world de Marjorie Priceman (ISBN-13 : 978-0679880837) Lien Youtube vers la lecture à haute voix en anglais de l'album : https : //www. youtube. com/watch ? v=w03XWpdfKRE Ces albums ne sont pas inclus dans l'ouvrage. Ils sont à vous procurer auprès du libraire/e-libraire de votre choix. NOUVEAU : dorénavant, le contenu du CD-Rom vous est également proposé en téléchargement. Pour en profiter, il vous suffira de vous rendre sur le site Internet dédié, muni(e) de votre clé d'activation personnelle (toutes ces indications sont données dans votre ouvrage). Configurations requises : PC : Windows 7, 8, 10 Mac : IOS 10. 6, 10. 7, 10. 8, 10. 9, 10. 10, 10. 11, 10. 12, 10. 13, 10. 14 Linux : Ubuntu 16. 04 - 64 bits Acrobat Reader Internet Explorer, Firefox, Chrome, Safari, Opera toutes versions Flash Player 11 Retrouvez le blog de l'auteure : http : //storytelling2. canalblog. com/ Rejoignez le groupe de discussion Enseigner l'anglais à partir d'album : https : //www. facebook. com/groups/282761672453701/

08/2023

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Beaux arts

Hugo Capron. Corpus Painting

Issu d'une formation d'imprimeur, Hugo Capron décline en peinture le plaisir de reproduire une même image dans de longues séries qui cherchent à épuiser toutes les possibilités de variation. Ses tableaux sont généralement réalisés d'un seul jet et sans repentir, mais reposent néanmoins sur des équations techniques de précision. ? Les palettes d'Hugo Capron résultent de fines investigations chez des fournisseurs du monde entier à la recherche des nuances les plus justes. Sur la toile, elles se révèlent dans une gamme de matières, de jus et de surépaisseurs lumineuses qui font valoir la vitesse de l'exécution. Le geste est quasiment calligraphique, c'est une mêlée de virgules et de boucles. " J'ai toujours pensé qu'une oeuvre d'art en général, et un tableau en particulier, commençait par s'adresser à moi en m'indiquant la manière dont son auteur me considère. C'est la première chose que je perçois, peut-être même avant de prendre conscience du sujet du tableau, peut-être même en amont de la reconnaissance d'une peinture abstraite ou figurative. Comment ce tableau s'adresse à moi, sur quel ton il me parle, les stratégies qu'il déploie pour m'intéresser, exciter ma curiosité, flatter ou provoquer mon goût, bref comment le tableau me considère : gogo ou digne destinataire d'une conversation ? " Extrait du texte d'Eric Troncy Né en 1989, Hugo Capron s'est d'abord formé aux techniques de l'imprimerie, avant d'intégrer l'Ecole nationale supérieure d'art de Dijon, dont il a été diplômé en 2015. Sélectionné pour le premier programme de résidence et d'exposition Dijon/Dallas dès sa sortie de l'Ecole, il a par la suite exposé au Consortium de Dijon en 2015, au centre d'art contemporain MAT (Minatomachi Art Table) à Nagoya au Japon en 2016 et au FRAC Bourgogne en 2017. Il a été résident de la villa Kujoyama à Kyoto en 2019 et lauréat en 2021 de la huitième édition de la Bourse Révélations Emerige. Il vit et travaille à Dijon. Ses oeuvres ont été intégrées dans de nombreuses expositions collectives et individuelles - notamment à l'Hôtel des Arts de Toulon, au Centre régional d'art contemporain de Montbéliard, à la Collection Yvon Lambert en Avignon - et elles figurent dans diverses collections privées et institutionnelles françaises et internationales. Avec " Corpus Painting ", Semiose éditions lance une nouvelle collection éditoriale entièrement dédiée à la peinture. En 48 pages, relié façon beau livre, chacun des opus se concentre sur un ensemble précis de tableaux, complété d'un texte en français et en anglais signé d'une personnalité du monde de l'art. Une invitation à plonger dans la peinture, à comprendre les ressorts d'une série, à contempler une suite d'images, avec la même dévotion et passion que l'on porte aux retables ou aux icônes peintes.

02/2023

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Histoire de France

Le Siècle des Platter. Tome 2, Le voyage de Thomas Platter (1595-1599)

On n'a pas oublié l'extraordinaire réussite sociale et intellectuelle de Thomas Platter (dit le Vieux, 1499-1582), mendiant et berger des montagnes suisses devenu imprimeur et professeur, notable de la ville de Bâle, non plus que celle de son fils Felix (1536-1614), étudiant à Montpellier, grand médecin et collectionneur. Emmanuel Le Roy Ladurie a conté leurs aventures et leurs pérégrinations dans Le Mendiant et le Professeur. A son tour, le même Felix offre un demi-siècle plus tard à son jeune frère Thomas (1574-1628) de semblables études à Montpellier et un voyage d'initiation dans le sud et l'ouest de la France, le nord de l'Espagne (ainsi que les Pays-Bas et l'Angleterre), comme lui-même l'avait fait et raconté au temps du roi Henri II. Thomas II Platter a reçu une éducation soignée et une véritable culture ; tout au long de son itinéraire, le futur médecin, excellent latiniste et bon connaisseur des Écritures, se tourne avec un égal intérêt vers l'histoire et les lettres, vers la botanique et les monuments, vers le droit et la toponymie, vers les paysages et l'économie tant rurale qu'urbaine ; les hommes, avec leurs coutumes et leurs usages particuliers d'un lieu à un autre, le passionnent plus encore. Réformé et fier de l'être, citoyen de l'une des citadelles du protestantisme européen, il est d'une ouverture d'esprit surprenante pour son époque : sa modération envers les " papistes ", son admiration (feutrée) pour les collèges jésuites et sa bienveillance pour les façons de vivre des juifs d'Avignon, sa francophilie (presque constante), son regard quasi ethnologique sur les populations rencontrées, bref son absence générale de préjugés donnent au texte qu'il rédigera quelques années plus tard une liberté de ton unique ; il réunit aussi une considérable somme d'informations et d'observations sur la France d'Henri IV (les ruines morales et matérielles de trente ans de guerres religieuses et civiles sont bien visibles). La relation du périple est d'une richesse, d'une finesse et d'une saveur telles qu'Emmanuel Le Roy Ladurie a cette fois préféré donner la parole à son héros au moyen de la traduction intégrale du texte du voyage en France du Sud et en Catalogne (traduction effectuée en commun avec Francine-Dominique Liechtenhan). En incomparable spécialiste des sociétés méridionales et en analyste de l'Etat moderne, il introduit cette œuvre et l'éclaire de notes et de commentaires abondants où trouvent à s'exercer ses talents d'historien à l'universelle curiosité. La biographie de Thomas le Vieux et celle de Felix, le récit de Thomas le jeune forment un panorama sans équivalent sur tout le XVIe et les débuts du XVIIe siècle en France et en Europe - ce second volume le prouve à l'envi -, et c'est à bon droit que l'on peut parler de " siècle des Platter " pour désigner les accomplissements de cette illustre famille bâloise.

05/2000

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Littérature française

Oeuvres complètes

Ce livre est le premier à réunir, en France, en un volume, les Ouvres complètes de sainte Catherine de Sienne, et dans leurs meilleures traductions. Sainte Catherine est source d'incessant émerveillement. Jeune femme pauvre et analphabète, elle meurt à 33 ans mais à la tête d'une oeuvre dont il n'existe aucun équivalent. Née dans un siècle de déchirures et de guerres tandis que la "peste noire" décimait le tiers de la population européenne, Catherine est dénuée de formation ou d'expérience, elle ne connaît pas le monde, mais elle est habitée par la puissance même du Verbe. Entrée dans le Tiers-Ordre dominicain, par la force de sa parole et de ses Lettres elle s'adresse aux potentats, et, malgré sa santé précaire, obtient des résultats politiques capitaux, comme le retour de la Papauté d'Avignon à Rome. Peu de temps avant sa mort elle dicta à une vitesse surhumaine les traités qui composent son célèbre Dialogue : leur envergure philosophique et théologique est telle qu'elle domine et dépasse l'histoire de la pensée. Catherine impressionne tellement les Papes, les cardinaux et les princes qu'ils la choisissent pour conseillère et lui confient la destinée des Etats. Le Dialogue acquiert d'emblée une immense popularité et devient le livre de chevet de l'Eglise universelle. Rares sont les classiques qui, à travers le monde, eurent un si considérable impact. Véritable emblème de l'impossibilité faite évidence, Catherine est l'une des figures les plus impressionnantes de l'Histoire. Sa pensée, sa vigueur, sa vie et son style sont si supérieurs que c'est son oeuvre qui, en même temps que celle de Dante, fonde la parole toscane et se trouve ainsi à l'origine de la littérature italienne. Nous avons voulu que ce volume rendît parfaitement perceptible la langue de cette "femme de feu" qui gouverna l'Eglise par la force de sa sainteté et qui gouverne les coeurs par l'intensité du sien. Les traductions du Dialogue et des Lettres ont été choisies en ce sens : celui de la fidélité. Elles sont précédées par d'amples introductions historiques et critiques. Le volume contient également deux traductions des Oraisons, dont celle de Louis Chardon, l'un des plus grands stylistes du XVIIe siècle. Son très beau texte était introuvable depuis près de quatre siècles. Nous en avons renouvelé ici l'établissement ; Chardon est à sainte Catherine ce qu'Amyot fut à Plutarque. Ce volume s'achève avec la grande biographie que le confesseur de Catherine, Raymond de Capoue, lui consacra. "Dieu a choisi ce qui est pauvre pour confondre ce qui est fort" , dit l'Ecriture : le prodigieux génie et la somptueuse sainteté de l'innocente de Sienne firent d'une analphabète aux livres admirables la première femme Docteur de l'Eglise. A la veille du IIIe millénaire, elle fut proclamée patronne de l'Europe. Son oeuvre est mondialement présente mais plus rien ne permettait au public français d'y avoir véritablement accès. Cette injustice est réparée.

04/2019

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Histoire de la photographie

Like N° 15, hiver 2024 : Dolores Marat

Comme toujours, nous célébrons les photographes. Ils nous racontent leurs parcours, leurs aventures, leurs attentes et leurs réflexions sur le monde en mouvement. Sans oublier de publier leurs images. LIKE la revue est avant tout un moment de lecture et de découverte. L'équipe de LIKE la revue vous souhaite une bonne et heureuse année 2024. Au sommaire Soixante ans après ses débuts, malgré les vicissitudes d'une vie personnelle chaotique, Dolores Marat trouve enfin la reconnaissance méritée. Une visite à Avignon s'imposait. Olga Sviblova est celle qui a voulu populariser la photo en Russie en créant de toutes pièces, dès 1996, au centre de Moscou, le premier musée consacré à ce médium dans son pays. Retour sur cette incroyable saga. Franck Courtès est romancier après six livres publiés. Dans A pied d'oeuvre, il raconte son déclassement social, lui, le photographe reconnu qui gagnait si bien sa vie. Tout au long de 192 pages qu'on ne lâche pas, il se met en scène, dans un effet miroir qui parle de sa vie d'avant et de sa foi dans celle d'aujourd'hui. Isabeau de Rouffignac parcourt l'Inde depuis plus de vingt ans, entre approche documentaire, démarche artistique et enquêtes digne du meilleur journalisme. Hôtel dignité en Inde nous parle de ceux que le pays ne veut pas voir. Youry Bilak est un artiste et photographe d'origine ukrainienne. Il agit pour son pays plongé dans la guerre et a recueillit la parole des enfants. Autant de témoignages qui mêlent dans un même élan innocence et horreur. Il n'aura fallu qu'une minute pour que Théo Le Foll nous ouvre, généreux, les portes de son univers : celui d'un jeune photographe parisien récemment surgi avec brio sur le devant de la scène. Il bouscule la photo de mode et vit à 100 à l'heure ses multiples passions. Muriel Dovic a réalisée ce que personne n'est autorisé à faire ? : prendre des photos dans une cour d'assises. Voici pour vous le déroulement en images d'un procès, avec tous ses acteurs. Un reportage unique. Parmi les multiples aides à la création offertes aux photographes par différentes institutions, il en existe une de plus en plus prisée, la résidence. Carline Bourdelas, raconte l'expérience qui fut la sienne à Planches contact de Deauville. André Travert. Diplomate et plus encore. Dès les années 1850, le Quai d'Orsay décide d'équiper ses ambassadeurs d'appareils photographiques, avec pour mission de documenter les pays encore peu ou pas connus en Occident. L'immense Chine est l'une de ces parties du monde qui suscite curiosité et convoitise. En rencontrant Antoine de Galbert, on ne sait plus très bien si la photo est une photo ou une oeuvre, si elle contient un simple témoignage ou à vocation à être admirée comme une icône incontournable, ou les deux. Ce collectionneur passionné est insaisissable. Discussion en toute liberté.

02/2024

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Philosophie

Oeuvres complètes. Tome 1, Un philosophe dans la cité 1908-1943

Dès le début de son enseignement parisien en Sorbonne (1921) et à l'Ecole Pratique des Hautes Etudes (1922), Etienne Gilson (1884-1978) a collaboré avec le libraire Joseph Vrin, qu'il oriente très tôt vers l'édition universitaire et la recherche philosophique. Selon la formule d'Emmanuel Mounier, Etienne Gilson a "contribué à la réhabilitation de la pensée médiévale, où il a montré une diversité d'inspiration, une liberté de recherche et un foisonnement d'écoles =. Les oeuvres complètes d'Etienne Gilson sont organisées selon un plan thématique et permettent de mieux connaître le philosophe, l'historien de la philosophie médiévale, l'intellectuel engagé et l'homme qu'il fut, à la fois dans la diversité de ses intérêts philosophiques et dans toute sa créativité intellectuelle. Pionnier des études de philosophie médiévale, auteur célèbre de son vivant en France, où il fut professeur au Collège de France et membre de l'Académie française, Etienne Gilson est également reconnu dans toute l'Europe et sur les deux continents américains. Ce premier volume des oeuvres complètes rassemble plus de cent-quinze textes publiés par Etienne Gilson entre 1908 et 1943, afin de présenter l'ensemble des prises de parole d'Etienne Gilson sur son actualité : Il comprend le volume Pour un ordre catholique (1934), les articles politiques que Gilson rédige dans la presse nationale et confessionnelle. les entretiens. les conférences pédagogiques, les interventions publiques sur les intellectuels, les professeurs d'Université ou les hommes de lettres contemporains. On trouvera également le cours où Gilson examine avec acuité le phénomène totalitaire (automne 1933), ouvrant la voie au volume sur Les métamorphoses de la Cité de Dieu de 1952. Ce n'est qu'en filigrane que l'on percevra dans ce volume l'érudition du professeur de philosophie médiévale. Ces opera minora ne sont pas secondaires cependant : nombreuses, précises et riches. comme des miniatures, elles dessinent un portrait neuf et révèlent un itinéraire intellectuel singulier et méconnu.

12/2019

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Critique littéraire

Laclos et le libertinage. Actes du colloque du bicentenaire des "Liaisons dangereuses" (1782-1982)

Le 16 mars 1782, un officier d'artillerie nommé de Laclos signe un contrat avec un libraire parisien pour un roman qui s'appelle encore Le danger des liaisons. Roman qui sous son vrai nom, Les liaisons dangereuses, devait selon le souhait de son auteur "faire du bruit". C'était, pour le comte de Tilly, "un de ces météores désastreux qui ont apparu sous un ciel enflammé". Quel est encore, à deux cents ans de distance, l'effet Laclos ? En 1982 l'Université d'Amiens a célébré le bicentenaire du roman d'un des plus célèbres Picards : car Laclos est né en 1741 à Amiens qui conserve sa correspondance et quelques souvenirs, dont le fameux portrait de l'officier-romancier et de sa femme. Ce sont les Actes de ce Colloque du bicentenaire que l'on retrouvera ici préfacés par René Pomeau, et conclus par Laurent Versini. Pour répondre à la question, qui est Laclos pour nous ?, il a fallu remonter avant lui, vers les origines du libertinage, vers les premières expressions de cet héroïsme inversé auquel il a donné son accentuation dernière et décisive ; ce sont d'abord ses précurseurs, poètes, romanciers, philosophes qui sont étudiés. S'enfermant ensuite dans l'oeuvre elle-même, les participants au Colloque ont analysé les conditions du récit libertin, ses modalités narratives, et ont questionné la féminité ou la virilité du libertinage. Mais les Liaisons, moment symphonique du thème libertin, conclusion d'un siècle, apparaissent aussi comme un roman d'avenir ou un avenir du roman : c'est donc leur postérité que des spécialistes du dix-neuvième et du vingtième siècle, français et étrangers, ont suivie pas à pas, de pays en pays, interprétant les interprétations révolutionnaires, romantiques, victoriennes, antivictoriennes, surréalistes, de Laclos. Est-il donc partout, avoué, enfoui, refusé, ou prôné ? Tel fut ce bicentenaire, bilan d'une continuelle interrogation sur l'écrivain qui s'était identifié au libertin, bilan d'une pérennité si étrange qu'elle conduisait à se demander, et demain, quel "bruit" feront encore ces Liaisons dangereuses ?

09/1998

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Littérature française

Oscar de Profundis

La fin du monde est proche. Une pluie glacée s'abat sur les hordes de sans-abri à qui les nantis ont abandonné le centre-ville de Montréal. En cette nuit du 14 au 15 novembre, règne pourtant une effervescence inhabituelle : Oscar de Profundis revient dans sa ville natale pour deux concerts exceptionnels. La rock star s'est fait longtemps prier. Traumatisé enfant, Oscar a fui Montréal des années auparavant. Dans un Etat mondial qui baragouine le sino-américain, il n'a gardé de ses origines que le culte de la langue française dont il révère les écrivains - le De profundis clamavi de Baudelaire est tatoué sur son dos - et truffe de citations ses chansons. S'appliquant, grâce à son immense fortune, à vivre en marge de l'apocalypse, il accumule dans ses nombreuses résidences les vestiges - livres, disques, films ou même sépultures - d'une civilisation engloutie. L'emploi du temps de son court séjour a été verrouillé. Une immense villa du XIXe siècle accueille la star et sa suite. Tout contact avec l'extérieur est proscrit, d'autant que s'est déclarée la maladie noire, qui a déjà débarrassé plusieurs métropoles de ses miséreux. Dehors, des bandes rivales, sachant leurs jours comptés, mettent la ville à sac. L'une d'entre elles pourtant, menée par la grande Cate, aisément repérable grâce à l'épervier qui ne la quitte jamais, se résout à une ultime révolte. Quand l'état d'urgence est proclamé et les aéroports bouclés, assignant à résidence la rock star, Cate et les siens passent à l'action. Catherine Mavrikakis, sondant avec son acuité coutumière les arcanes d'un monde voué à sa perte, livre ici une envoûtante fable apocalyptique, où les dérives hallucinées d'Oscar, reclus et sous l'emprise de drogues, répondent aux atermoiements des gueux désespérés. Mais le pire n'est pas toujours sûr : après bien des péripéties, le seul libraire de la ville s'en sortira, sauvé par Scott Fitzgerald et Hermann Hesse.

08/2016

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Critique littéraire

Béni soit l'exil ! Propos d'un éditeur engagé

Béni soit l'exil ! Un titre énigmatique pour un livre-confession retraçant le parcours de Vladimir Dimitrijevic (1934-2011), fondateur des éditions L'Age d'Homme, passeur de culture et, avant tout, homme engagé et visionnaire. De 1996 à 2011, année de sa mort accidentelle, Vladimir Dimitrijevic et Gérard Conio ont eu de longs entretiens qu'ils ont décidé d'enregistrer. Leurs discussions à bâtons rompus portaient sur le coeur de leur métier et de leur vie, la littérature, mais aussi sur la vision du monde très particulière de Vladimir Dimitrijevic. Fuyant la Yougoslavie communiste, Vladimir Dimitrijevic arrive en Suisse en 1954. Après avoir été ouvrier d'usine puis libraire, il fonde en 1966 les éditions L'Age d'Homme. Ses premières publications dessineront la colonne vertébrale de son métier d'éditeur : Aimé Pache, peintre Vaudois de Charles-Ferdinand Ramuz, et Pétersbourg d'Andreï Biely. Orient et Occident, racines et avant-garde. Ces entretiens abordent des sujets aussi variés que le phénomène communiste, la crise de la société occidentale, le rôle fondamental du livre dans le combat pour la liberté. Grâce à sa vision du métier d'éditeur, nourri à la source vivifiante de la littérature universelle, Vladimir Dimitrijevic a offert aux lecteurs une vision radicalement différente, voire révolutionnaire, de l'écriture, développant une pensée condensée que Gérard Conio, par ses questions et ses réflexions, a permis de formuler. Bien plus qu'un livre d'entretiens, Béni soit l'exil ! est un témoignage sur l'oeuvre des écrivains publiés par Vladimir Dimitrijevic (Alexandre Zinoviev, Milos Tsernianski, Paul Florensky, Vladimir Volkoff, Georges Haldas, Stanislaw Witkiewicz, Ivan Gontcharov et tant d'autres), sur la représentation des chimères du monde contemporain, sur les engagements d'un homme qui, se consacrant corps et âme au métier littéraire, a marqué par son univers riche et multiple des générations de lecteurs en leur faisant découvrir le vaste archipel de la littérature slave et de l'orthodoxie.

03/2017

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Histoire du droit

Le temps ne fait rien à l'affaire. Tome 1, Joseph 1748-17 juillet 1791

La création d'une assemblée de députés, élus par une partie de la population, a été en 1789, une nouvelle manière d'exercer le pouvoir. En rédigeant les lois, l'assemblée des députés instaurait un véritable "pouvoir législatif" distinct du "pouvoir exécutif" qui devait lui rendre compte. Le pouvoir d'un seul homme, qu'il soit monarque ou non, n'était théoriquement plus possible ! Le pouvoir allait de plus en plus être administré à l'aide d'un outil merveilleux, explicité par La Boétie, et que les siècles raffineront : la servitude volontaire ! Comment cela fonctionnait-il ? Etait-ce bien différent de ce qui se passe aujourd'hui ? Les grandes questions de société, comme la liberté de la presse, la liberté religieuse, la liberté de vote des députés au regard des souhaits de leurs électeurs, la Déclaration des droits et son respect etc. ont-elles alors trouvé une réponse ou sommes-nous toujours en quête de solutions ? En suivant au plus près les débats, au travers des paroles des Lameth, D'André, Robespierre, Malouet et autres ténors ainsi que de celles des publicistes comme Marat, Desmoulins, Prudhomme etc. , l'auteur nous emmène dans la découverte d'une fresque originale qui nous fait poser un autre regard sur l'actualité, le pouvoir, l'Etat. Un libraire, Joseph, confident de Marat, habitué des tribunes de l'Assemblée, nous fait découvrir ces questions en nous menant dans les dédales des rues de Paris et de Lyon avec ses amis : Philippine l'énigmatique limonadière du Procope, Guillaume, le futur maréchal Brune, Monnet, le maître ouvrier en soie, Chrysostome le Cordelier restaurateur... Ce premier tome commence en 1791 et voit la fuite du roi, les manifestations, le massacre du Champ de Mars et la publication, dans la douleur, de la 1re Constitution, avec en arrière-plan les pratiques politiques actuelles qui y trouvent leur source. Les tomes suivants entraîneront le lecteur au gré des turbulences de la Législative, de la Convention, du Directoire etc.

08/2022

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Comédie romantique et humorist

Dear You L'intégrale

Bienvenue au Peninsula, un palace de rêve au coeur de la ville qui ne dort jamais. C'est là qu'officie Kathleen Dillon, dont la mission, en tant qu'hôtesse d'accueil, est de satisfaire toutes les demandes de ses prestigieux clients. Pour la plupart d'entre eux, elle est transparente - mais pas pour Andrew Blake. Dès son arrivée à l'hôtel, ce magnat de la presse, secret et extrêmement charismatique, semble s'intéresser de très près à Kat. Depuis qu'elle occupe ce poste, c'est la première fois qu'on la remarque. Si elle se sent d'abord flattée, très vite, cette attention soudaine la déstabilise. Il faut dire que les exigences de son nouveau client sont plutôt troublantes... " Tous les ingrédients sont réunis dans sa première saga conçue comme une série addictive, et qui se déroule en sept " actes " comme autant de saisons. (...) Un must de la romance qui rend irrémédiablement accro. Essayez de résister pour voir ! " Le Journal des Femmes "Amour, mystères et hôtel de luxe pour une comédie riche en rebondissements" Coup de coeur libraire " Emily Blaine est passée maître dans l'art d'observer les errements du coeur " AuFéminin "C'est la star made in France" Livres Hebdo "Emily Blaine est la reine de la romance française moderne" LIRE "C'est la star française" Le Parisien "L'étoile montante du roman français" Maxi " La vedette de la romance française " Voici A propos de l'autrice : Révélée par la série phénomène "Dear You" et confirmée par le succès de chacun de ses nouveaux titres, Emily Blaine est devenue, avec plus de 600 000 exemplaires vendus, la reine incontestée de la romance moderne à la française. Bretonne de coeur et parisienne d'adoption, elle envisage l'écriture comme un plaisir et, malgré son succès impressionnant, met un point d'honneur à rester proche de ses lectrices et à ne pas se prendre trop au sérieux.

05/2021

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Beaux arts

Aimez-vous l'art ?

On connaissait l'interview express, télévisé, radio, internet, imaginaire, mais on connaît bien peu l'interview dessinée... C'est à ce protocole amusant que nous t'invitons, cher lecteur... A chaque rencontre, les mêmes questions posées à l'interviewé sur son rapport amoureux - "conjugal" nous dit l'un d'entre eux -, à l'art, et chaque fois, les dessins réalisés in-situ. En résulte pour chaque personnalité une présentation librement inspirée et une sélection de petites phrases justes ou percutantes. Les dessins quant à eux "croquent" le profil et l'environnement de travail, restituant la vie et le moment partagé. L'art n'appartient ni aux institutions, ni aux magazines, ni aux tendances, ni aux études, ni à la cote d'un artiste : il est d'abord le fait de femmes et d'hommes profondément engagés. S'il nous touche et nous fait réfléchir, c'est parce qu'il est humain : indomptable, irréductible et farouchement libre. Notre fil conducteur est un prétexte pour pénétrer de plain-pied dans cet univers de délectation mais aussi de réflexion sur le sens (et la nécessité !) de l'art, sur la manière dont on y consacre sa vie et sur ces étranges vocations qui échappent à toute raison. Choisis pour leur diversité, la qualité de leur engagement, la chaleur de leurs personnalités et leur amour du partage, ces artistes, commissaires-priseurs, galeristes, conservateurs, éditeurs, libraire, graveur, experts, marchands d'art ou collectionneurs se sont très volontiers prêtés au jeu. Ils ont toujours ouvert grands leurs esprits passionnés en nous invitant dans leur cadre de travail (souvent de vie, aussi !) pour nous faire goûter à leur connivence intime avec les oeuvres d'art. Aimez-vous l'art ? Plus qu'une question, un prétexte à la découverte et à la jubilation partagée. Et toi, lecteur, aimes-tu l'art ? Comment l'aimes-tu, où, et avec qui ? Peut-être trouveras-tu tes propres réponses au fil de ces pages.

03/2014

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Critique littéraire

Lettres à Simone Kahn. 1920-1960

A la fin du mois de juin 1920, quand André Breton rencontre Simonne Khan, il vient d'avoir vingt-quatre ans et n'est déjà plus un inconnu. Il a publié ses premiers vers en mars 1914. Son premier recueil de poèmes, Mont de piété, est paru en juin 1919. Simone Kahn est née en 1897. Elle a fréquenté l'Institut d'anglais de la Sorbonne. Eprise de littérature, visiteuse assidue de la libraire d'Adrienne Monnier, abonnée à la revue Littérature, elle assista au Festival Dada de la Salle Gaveau, le 26 mai 1920, qu'elle apprécia peu. Lors des premiers échanges avec Breton, elle lui déclara d'emblée : " Vous savez, je ne suis pas dadaïste " ce sur quoi Breton répondit " Moi non plus ". Pendant leurs huit ans de vie commune, Simone et André tentèrent de maintenir une franchise totale dans leurs échanges. Cependant les aléas de leur vie éprise d'indépendance et leurs pulsions amoureuses non réprimées eurent raison de cette volonté de transparence absolue. Les absences prolongées de Simone pour rejoindre sa cousine Denise Lévy ou pour passer des vacances avec des amis et, surtout, sa liaison non avouée avec Max Morice, furent douloureusement vécues par André. De même, la violente passion du poète pour Suzanne Musard et la parenthèse tragique liée à la rencontre de Nadja étaient difficiles à accepter même par une femme plutôt large d'esprit. En l'absence des lettres de Simone, cette correspondance pourrait s'apparenter à un Journal, si ce n'étaient les réactions ultra-sensibles ou violentes de Breton en réponse aux missives de son épouse. Pendant le temps qui va de la rencontre au Jardin du Luxembourg en 1920 jusqu'au terme d'un amour que conclut la lettre du 15 novembre 1928, se dessine une trajectoire de " liberté libre " incomparable. Ce témoignage sur les premières années, décisives, du Mouvement surréaliste sera suivi d'autres correspondances beaucoup plus maîtrisées. Dans ces pages apparaît la fragilité de Breton, alors que la légende a tendance à figer le personnage dans une dignité granitique.

06/2016

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Littérature française

Voyage à la rue de Fribourg. Ou Une nouvelle Andalousie à Genève

La rue de Fribourg. Comme la rue du Valais, celle de Berne ou de Zurich, ou encore de Neuchâtel. Toutes sises dans le quartier des Pâquis. Certains imaginent que ces rues ont été habitées par des immigrés confédérés. Fausse piste. Mais il y a bel et bien eu à certaines époques, parfois avant l'entrée de Genève dans la Confédération, un lien particulièrement fort avec ces régions, et Genève a tenu à le signifier via ces dénominations. Lorsque j'étais très jeune, au début des années septante, la rue de Fribourg abritait des bistrots espagnols. On y trouvait d'anciens militants de la cause républicaine. Je me souviens de soirées arrosées et chantantes au El Ruedo. Ensuite, très rapidement, à la fin de cette décennie, des commerçants venus d'horizons plus éloignés sont apparus. Alain Bittar, le libraire arabe de L'Olivier, Hagop Avakian, le marchand de tapis arménien, Habibollah Khanmohammad, l'Iranien du magasin de tabac et journaux, furent de ceux-là. Aujourd'hui, après encore bien des lustres, on y rencontre des émigrés venus du monde entier. Faut-il le rappeler, environ 70 pourcent des habitants du canton de Genève ont un papa ou une maman étranger(ère). Genève est une petite New York. Fréquentant la rue de Fribourg depuis des années car j'y ai quelques amis, j'avais le sentiment que cet espace urbain reflétait de manière concentrée un peu l'esprit notre cité. Pas loin d'une vingtaine de pays présents via des commerces sur quelques centaines de mètres de long. Et une ambiance plutôt paisible, voire parfois une réelle solidarité, même si on peut aussi percevoir quelques légères acrimonies ici ou là. A deux ou trois reprises, des commerçants de cette rue ont organisé des fêtes afin de rapprocher les habitants du coin. Ainsi est née l'idée de faire un petit livre sur les patrons ou gérants des magasins et autres restaurants du coin.

03/2015

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Littérature française

Nouveaux contes à Ninon

Contes à Ninon ont été écrits par Emile Zola dans sa jeunesse, dès 1859 l'auteur est alors âgé d'une vingtaine d'années lorsqu'il commence à écrire les contes qui formeront plus tardivement le recueil intitulé Contes à Ninon. Si Zola a choisi d'avoir recours au genre bref que constitue le conte, c'est dans le dessein d'en faciliter la publication. En effet, ses contes ont d'abord été publiés dans une revue, avant d'être publiés en tant que véritable recueil en 1864. Les Contes à Ninon ont été suivis d'un second recueil, intitulé Nouveaux Contes à Ninon, qui constitue d'après l'auteur une suite à ce premier recueil, et qui fut publié en 1874. Si les liens entre les deux recueils sont à peine perceptibles, c'est parce que Zola a uniquement décidé de réutiliser le personnage de Ninon, et de le replacer au centre de ce second recueil. En effet, les contes et le style d'écriture de ce second recueil ont très peu de choses en commun avec le premier. Contes à Ninon (1864) : un premier recueil "de jeunesse"Un peu avant la période de publication de ce recueil, Emile Zola a échoué au Baccalauréat et travaille dans une libraire, celle de Louis Hachette, en tant que commis depuis 1862. De ce fait, cela lui laisse le temps de s'adonner à certaines de ses passions, dont celle de l'écriture. Les Contes à Ninon constituent un témoignage de la jeunesse de l'auteur. En effet, ces contes renvoient au rêve, au merveilleux, au fantastique ils prennent vie dans les prémisses mêmes d'une imagination pure et débordante, qui est celle d'un jeune auteur encore novice dans ce domaine, et qui possède de ce fait la verve d'un jeune écrivain. Les personnages mis en scène dans les contes sont également pour la plupart très jeunes en effet, ils représentent la force de la jeunesse.

05/2021

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Littérature Espagnole

Amadeus à bicyclette

Un roman d'apprentissage enlevé et émouvant, dans le milieu de l'art lyrique dont l'auteur est un des grands interprètes internationaux Lorsque le jeune Mexicain Vian Maurer débarque à Salzbourg pour participer au fameux festival, ce n'est pas en tant que chanteur qu'il postule à la production de Don Giovanni, mais comme simple figurant. Triste perspective pour celui dont le rêve de devenir artiste lyrique fut très tôt contrarié par un père banquier despotique et des professeurs incapables de décider s'ils avaient affaire à un ténor ou à un baryton. Alors, durant ses nombreuses heures d'oisiveté, Vian parcourt la ville à vélo aux côtés de la fantasque et insaisissable Julia, et de son inquiétant colocataire Jacques. Il découvre une ville encore hantée par Mozart, s'émeut des lieux où celui-ci a vécu et du charme de sa mystérieuse présence si active, croise la route d'anonymes qui le bouleversent : un SDF jardinier, Herr Wolfgang, et un vieux libraire, baptisé Perec, qui l'initie à la littérature. Alors que la date de la représentation approche et que des psychodrames secouent la troupe, suspendue aux rivalités entre le metteur en scène et une diva capricieuse, Vian apprend l'arrivée de son père à Salzbourg, bien décidé à le ramener au Mexique pour le mettre enfin au travail. Vian peut-il se résigner à l'avenir morne et raisonnable auquel son père le destine ? Rolando Villazón connaît mieux que quiconque l'univers de l'opéra, dont il décrit aussi bien la part brillante que l'envers du décor, pas toujours exemplaire... Ce roman mené tambour battant, foisonnant de détails, contient autant d'humour que d'émotion. On y suit, captivé, le parcours de Vian, tant ce jeune homme poétique et idéaliste est attachant. Mais Amadeus à bicyclette, par son hommage à la spontanéité créatrice et à la droiture de Mozart, est surtout un appel à poursuivre ses rêves.

05/2022

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Littérature érotique

Les Onze mille verges ou les Amours d'un hospodar. Un roman de Guillaume Apollinaire

Les Onze Mille Verges ou les Amours d'un hospodar est un roman pornographique de Guillaume Apollinaire (le plus connu de l'auteur), publié en 1907 et simplement signé de ses initiales ("G. A".). Résumé et analyse Il relate l'histoire fictive d'un hospodar moldovalaque, Mony Vibescu, dans un périple qui le mène de Bucarest à Paris, puis dans l'Europe entière et finalement à Port-Arthur (en Chine), où il meurt flagellé par un corps d'armée, accomplissant ainsi sa destinée pour avoir failli à son serment : "Si je vous tenais dans un lit, vingt fois de suite je vous prouverais ma passion. Que les onze mille vierges ou même les onze mille verges me châtient si je mens ! " Le parcours du héros est ponctué de scènes notablement crues, où Apollinaire explore toutes les paraphilies de la sexualité avec une volonté évidente d'éclectisme : le sadisme alterne avec le masochisme, la zoophilie avec l'ondinisme, la scatophilie avec le vampirisme, la pédophilie avec la gérontophilie et la nécrophilie, l'onanisme avec les orgies, le saphisme avec la pédérastie... L'écriture est alerte, l'humour (noir au besoin) constamment présent, et l'ensemble du roman dégage une impression de "joie infernale" , qui trouve son apothéose dans la scène finale. Historique La paternité du texte a été longtemps discutée car il n'a jamais été revendiqué explicitement par son auteur. Si l'attribution à l'auteur d'Alcools ne fait aujourd'hui plus de doutes, en 2001 le libraire parisien Jean-Pierre Dutel a découvert que le chapitre "La Blanche Hermine" est composé à partir de deux extraits du roman Odor di femina, amours naturalistes d'Edmond Dumoulin (éd. Auguste Brancart, 1890) et que le reste de l'ouvrage est une traduction adaptée de Kinder-Geilheit ("Lubricités enfantines"), roman publié anonymement à Berlin vers 1900 (Laute's Volksbuchhandlung). Cette deuxième "source" apparaît précisément sous la plume d'Apollinaire dans son carnet de note à la date du 2 mars 1905

02/2023

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Histoire de France

La cathédrale

Notre imaginaire de la ville occidentale doit beaucoup à la présence des cathédrales qui l'ont, pendant des siècles, dominée de leur masse, lui ont donné sens et signification. Presque toutes pourtant ont aujourd'hui perdu l'essentiel de leurs entours, et le romantisme, s'il a eu le mérite d'attirer notre attention sur elles, nous en a légué une vision partielle quand elle n'est pas fausse. Seule l'enquête approfondie d'un historien - portant son regard sur la France, mais aussi sur l'Angleterre, l'Allemagne, l'Italie, l'Espagne, voire la Bohème ; élargissant les préoccupations de l'histoire de l'art ; prenant en compte les conclusions de fouilles récentes, réexaminant les états successifs de l'aménagement urbain ; proposant une nouvelle lecture des documents écrits (chroniques, chartes, comptes, etc.) - permet de saisir les métamorphoses d'un type d'édifice qui a plus changé qu'aucun autre entre l'Antiquité tardive et la Renaissance. L'église de l'évêque s'est d'abord insérée dans la cité antique bientôt vidée de ses hommes, se contentant de dimensions et d'installations modestes (hormis le baptistère). Touchée ensuite par les réformes tant liturgiques qu'administratives des Carolingiens, elle connaît dès les Xe-XIe siècles et surtout le XIIIe des bouleversements considérables. La ville médiévale acquiert un poids politique et économique, se repeuple, peu après éclate et sort de l'enceinte gallo-romaine ; elle contraint l'évêque et son chapitre, parfois les pouvoirs civils, à voir toujours plus grand, à imaginer des financements toujours plus compliqués, à trouver toujours plus de pierre, à revoir l'implantation, à modifier l'accès et la circulation des fidèles, à réformer l'organisation interne, à multiplier les bâtiments annexes. Elle constitue à la fin du Moyen Age une ville dans la ville, une "cité sainte" entièrement tournée vers Dieu ; à son tour, elle influe sur l'urbanisme. Requérant l'exploit technique, une telle révolution s'amplifie grâce à lui : c'est la course au gigantisme. L'histoire de la cathédrale est donc celle d'une constante et subtile dialectique entre les grands tournants de l'histoire ecclésiastique - spirituelle aussi - et les étapes de la croissance urbaine. Sans omettre, bien entendu, la volonté de puissance des hommes et le génie de certains architectes.

10/1989

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Droit

La prise en charge des personnes âgées dépendantes en établissement. Regards sur la crise du modèle français des EHPAD

Instaurés au crépuscule du XXe, siècle, les Etablissements d'Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes (EHPAD) se sont imposés dans l'Hexagone comme le modèle d'accueil et d'accompagnement en institution des plus âgés en perte d'autonomie. La France est en effet actuellement l'un des Etats européens qui compte la proportion la plus élevée de personnes âgées résidant en EHPAD. Cependant une vingtaine d'années après leur création, ces structures traversent une crise multifactorielle. Avant même que les terribles conséquences de l'épidémie de la Covid-19 et son trop lourd tribut de morts ne braquent les projecteurs sur leur situation extrêmement difficile, cet ouvrage est né de la volonté de deux juristes de se saisir de la question de la prise en charge des personnes âgées empêchées en établissement ; car si la dépendance des seniors n'est pas une réalité intrinsèquement nouvelle, elle l'est néanmoins par l'ampleur inédite du vieillissement démographique actuel et à venir. Il est donc plus que jamais nécessaire de s'interroger sur les maux dont souffrent les EHPAD, leurs résidents ainsi que leur personnel. Comment la prise en charge des plus âgés a-t-elle évolué dans le temps pour aboutir à notre actuel système et avec quel mode de financement ? Quelles responsabilités pour ces institutions sont en jeu ? Les spécificités de ces patients, leur volonté et leurs droits sont-ils pris suffisamment en compte ? Sont-ils vraiment respectés ? Quid des soignants et de leurs conditions de travail ? Quelles réformes sont à mettre en oeuvre sans tarder ? Est-ce la fin annoncée d'un modèle ? Les diverses problématiques traitées et autour desquelles s'articulent les différentes contributions, sont regroupées en trois grandes parties. La première dans une dimension diachronique présente l'évolution de la prise en charge des plus âgés en établissement depuis le XVIIIe siècle. La seconde dresse un état des lieux sans concession des réalités médico-légales et éthiques de ces lieux de vie et de soins ; les effets dramatiques de la Covid-19 sur les droits et libertés des résidents y sont notamment abordés. Enfin la dernière plus prospective, s'intitule : quel avenir pour les EHPAD et leurs résidents. Dans une démarche scientifique pluridisciplinaire, sont donc réunies dans cet ouvrage seize contributions qui permettent de croiser les visions et analyses de juristes, historiens, médecins, sociologues, économistes et parlementaires sur les sources et les manifestations prégnantes de cette crise tant aujourd'hui que dans les années futures. Il y a en effet urgence à remédier collectivement à cette situation, afin que nos aînés dépendants puissent tous rapidement espérer bénéficier d'une prise en charge bienveillante, respectueuse de leur dignité, de leur intégrité et de leurs droits les plus fondamentaux.

12/2021