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Evelyn Tribole, Elyse Resch

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Histoire de France

Oradour-sur-Glane. Faits générateurs du massacre...

Les événements qui vont s'enchaîner pendant quelques jours après le Débarquement, jusqu'aux nombreux massacres perpétrés par la Das Reich en France, sont contenus en germe dans le discours du général de Gaulle, prononcé à la BBC le jour du Débarquement, qui demande, notamment, à tous "les fils de France, où qu'ils soient, quels qu'ils soient, de combattre par tous les moyens dont ils disposent. Il s'agit de détruire l'ennemi qui écrase et qui souille la patrie, l'ennemi détesté, l'ennemi déshonoré". La bataille suprême est bel et bien engagée. C'est donc un appel au soulèvement général qu'ont bien compris toutes celles et tous ceux qui se battent déjà depuis longtemps dans la clandestinité. Le Maquis a désormais carte blanche pour se dresser face à l'ennemi. Ainsi, dés le lendemain du Débarquement, la Résistance va-t-elle s'efforcer de mettre en oeuvre les principaux plans qui lui ont été confiés par les Alliés, dans le but d'empêcher les mouvements des troupes ennemies, du matériel et des chars allemands. Cinq faits de Résistance majeurs sont rapportés dans cet ouvrage, lesquels, additionnés, peuvent être considérés comme des faits générateurs du massacre d'Oradour-sur-Glane. Chacun de ces événements apporte son lot de révélations sans précédent, établies à partir de la recherche d'archives inédites, mais aussi à partir de la collecte de mémoire, indispensable pour étayer les recherches. Pour le plus grand intérêt d'une meilleure approche de la vérité historique.

04/2018

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Histoire internationale

La guerre sous-marine allemande 1914-1945

En août 1914, les grandes marines européennes viennent de mettre en service leurs premiers sous-marins, sans vraiment avoir défini au préalable les conditions de leur emploi opérationnel. La marine impériale allemande est la première à envisager leur engagement dans l'attaque de la navigation commerciale ennemie. La vague d'indignation internationale soulevée par le torpillage, le 7 mai 1915, du paquebot britannique Lusitania apporte la preuve que cette nouvelle forme de guerre va à l'encontre des accords conclus entre les grandes puissances maritimes, et qu'elle expose la nation – qui n'hésite pas à la pratiquer – à l'accusation de barbarie. Tout à fait conscient de ce risque, le gouvernement allemand hésite jusqu'en février 1917 à recourir à la seule forme extrême dont il peut attendre le succès : la guerre sous-marine pratiquée sans restrictions. Déclenchée trop tard et avec des moyens insuffisants, elle ne fait que contribuer à l'effondrement final du Reich impérial. Confrontés, dès 1940, à un nouveau conflit avec la marine britannique qu'ils n'ont pas été autorisés à préparer, les chefs de la Kriegsmarine recherchent à leur tour dans la guerre sous-marine à outrance la solution au défi qu'ils doivent relever. Mais engagé dans un conflit continental sans issue et sourd à l'importance de la stratégie maritime proposée, Hitler refusera d'accorder les moyens qui auraient été nécessaires pour tenir en échec les deux principales puissances maritimes coalisées. Dans les deux cas, la chronique vivante et bien renseignée d'un échec inéluctable.

08/2017

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Sciences historiques

L'aviation allemande. 1919-1939

L'entre-deux-guerres est une période passionnante, mais largement méconnue, dans l'histoire de l'aviation allemande, Signé en juin 1919 et promulgué en janvier 1920, le Traité de Versailles comprend de nombreuses dispositions pour limiter le réarmement de l'Allemagne vaincue. Ainsi, elle n'a plus droit aux chars, l'artillerie et à l'aviation militaire, ce qui entraîne la dissolution des Luftstreitkräften. Cette interdiction n'étouffe pas pour autant son industrie aéronautique, qui contourne les clauses du Traité de Versailles en construisant notamment des appareils dans d'autres pays. Pour la formation de se' pilotes et l'expérimentation de son matériel, l'Allemagne peut compter. dès le milieu des années 1920, sur l'école d'aviation secrète de Lipetsk, en URSS. qui permet à la République de Weimar de conserver un savoir-faire aéronautique sans que la France et le Royaume-Uni ne soient au courant. L'école de Lipetsk ferme en septembre 1933. quelques mois après l'arrivée des Nazis au pouvoir en Allemagne. En 1935, le Troisième Reich se dote de nouveau d'une force aérienne : la Luftwaffe. Laquelle sera devenue en 1939, à la veille de la Seconde Guerre mondiale, l'aviation militaire la plus puissante du monde occidental. C'est cette histoire que l'historien Jacques Pernet, spécialiste de l'aviation allemande et américaine, et le journaliste et écrivain Jean-Charles Stasi racontent dans un livre vivant et richement illustré de nombreuses photos d'époque et de profils d'avions en couleurs.

06/2016

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Littérature française

Les yeux bordés de reconnaissance

Invitée à une émission de télévision littéraire en même temps que Romain Gary, la narratrice va faire sa connaissance. Elle est fascinée par cet homme déclinant, génial, désabusé, accumulant des liaisons absurdes pour tromper sa solitude. Le portrait est saisissant, vu par une jeune femme qui ne veut pas être traitée comme une proie facile. Honnête, la romancière revient sur ce chassé-croisé amoureux et désespéré avec en arrière-fond l'horreur de la Seconde Guerre mondiale. La déportation de son oncle Samuel est la hantise qu'a réveillée en elle la vision du film Le Fils de Saul, reconstitution du gazage de 400 000 Juifs dans les chambres à gaz d'Auschwitz. Et c'est aussi ce qui ramène en mémoire la rencontre du chef d'orchestre roumain qui a fait ses études à l'Académie du Reich et ses débuts à Berlin après la guerre, Sergiu Celibidache. Liée à un violoniste et chef d'orchestre qui a vécu en Israël, Myriam l'accompagne à Munich où elle rencontre et observe le chef génial qui tente vainement d'avoir une liaison avec elle. La troisième partie du livre, la plus bouleversante, raconte l'enquête que fit l'auteur pour retrouver les traces de son oncle grâce à un réseau de recherches Internet, sur des archives mondiales regroupées. Elle parvient à savoir quelle fut la tragédie de Samuel. Ainsi trois destins contrastés se croisent dans les obsessions à la fois douloureuses, lucides, révoltées et caustiques d'un auteur qui ne veut rien oublier.

03/2017

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Romans historiques

Hadamar

Fin de l'été 1945. Frantz, journaliste allemand, sort de Dachau où il avait été emprisonné pour des raisons politiques et part à la recherche de son fils Kasper, disparu dans le cyclone de l'effondrement du Troisième Reich. Qu'est-il devenu depuis le moment où, avant d'être emprisonné, Frantz l'avait inscrit dans les Jeunesses hitlériennes ? Il se rend donc dans sa ville, près de Francfort, Hadamar. Hadamar ! Ce nom à consonance peu germanique, ce nom qui résonne comme un roman gothique, dans une ville aux tourelles gothiques et dont les journaux, qui annoncent la décomposition de l'Allemagne, sont imprimés en caractères gothiques, va devenir pour lui le noeud de l'horreur la plus gothique. Dans son enquête, il rencontre une série de personnages au comportement énigmatique, comme une vieille dame qui empêche sa petite fille de lui parler, ou un soldat américain qui mène lui-même l'enquête sur ce qui se passe de l'autre côté de la rivière. Et qu'y a-t-il de l'autre côté de la rivière ? L'hôpital, le bon vieil hôpital d'Hadamar, où règne le directeur Klein, si peu loquace, aussi peu que les habitants de la ville. Jusqu'où a pu aller la conjuration du silence dans la si petite Hadamar au si grand mystère ? Quel est le sens de l'expression que découvre bientôt Frantz, "Aktion T4" ? Un récit poignant qui met en lumière la folie d'un programme d'euthanasie généralisée.

01/2017

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Acteurs

Voyage à Berlin. Danielle Darrieux sous l'Occupation

DD ou Danielle Darrieux est la plus grande star française de cinéma de son époque. Elle débute sa carrière à 14 ans en 1931 et tourne plus de cent films jusqu'en 2010, avant de mourir centenaire en 2017. Le 18 mars 1942, la "fiancée de Paris" monte dans un train surnommé "le train de la honte" , à destination de Berlin, afin de promouvoir son film Premier Rendez-vous à la demande de la Continental, une société de production française financée par l'Allemagne nazie. Pourquoi accepter de participer à ce voyage en compagnie d'autres vedettes ? Parce qu'elle est follement amoureuse du plus grand séducteur de son temps, Porfirio Rubirosa. Ce playboy, escroc à ses heures perdues, est un diplomate dominicain proche du dictateur Trujillo. Mais son fiancé, pour des propos anti-allemands, est envoyé dans un camp surveillé à Bad Nauheim. Pour obtenir sa libération, Danielle accepte de rencontrer Joseph Goebbels, ministre de la Propagande du IIIe Reich. La paix revenue, Danielle prendra conscience que sa naïveté lui a fait traverser l'Occupation aveuglément : "Nous allions dîner chez Maxim's ou au Ritz. Est-ce qu'il y avait des Allemands en uniforme ? Je ne sais pas et je n'y prêtais pas attention. [... ] Les gens murmuraient des horreurs dans mon dos, m'accusant de collaboration. Mon Dieu ! Je n'étais qu'une femme amoureuse". Avec précision et émotion, Jérôme Bimbenet revient sur cet épisode qui jettera une ombre sur cette icône qui a incarné à l'écran la Française idéale, raffinée, joyeuse et énigmatique.

04/2023

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Allemagne

Stefan Zweig. L'impossible renoncement

Né dans un empire moribond, au sein d'une famille bourgeoise juive et cultivée, Stefan Zweig est l'auteur de langue allemande le plus publié et le plus lu dans l'entre-deux-guerres. Frappé de plein fouet par la Première Guerre mondiale, il devient peu à peu pacifiste, attitude dont il ne se départira plus sa vie durant. Menacé par l'arrivée des nazis au pouvoir à Berlin, il quitte l'Autriche en 1934, tant la tension y est insupportable, dans l'attente de l'annexion, et connaît l'exil au Royaume-Uni, aux Etats-Unis puis au Brésil. En dépit des conditions dans lesquelles il vit grâce à sa notoriété et sa fortune, coupé de sa bibliothèque et de sa patrie, Zweig étouffe. D'autant plus que le nouvel ordre mondial exige de lui qu'il renonce à ce qu'il est : écrivain, de langue allemande et juif. On lui dénie le droit d'écrire, le droit d'être allemand quand le fait d'être juif représente un véritable arrêt de mort. Incapable de ce triple renoncement, véritable négation de son être, il choisit le suicide. Mathilde Aycard et Pierre Vallaud sont spécialistes des guerres du premier xxe siècle ainsi que des totalitarismes. Ils ont notamment publié La Seconde Guerre mondiale (Acropole, 2002), 14-18 : La Première Guerre mondiale (Fayard, 2004), Dictionnaire encyclopédique du IIIe Reich (Perrin, 2008), Russie. Révolutions et stalinisme, 1905-1953 (L'Archipel, 2012) ou encore Salò, l'agonie du fascisme (Fayard, 2018).

08/2022

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Histoire de France

Auschwitz, enquête sur un complot nazi

On le sait depuis les procès de Nuremberg : la " solution finale de la question juive " était un secret d'Etat partagé par les plus hautes élites nazies. Eux connaissaient le sort des juifs européens déportés " à l'Est " : la mise à mort systématique, à Auschwitz ou ailleurs. A suivre son Journal, pourtant, Goebbels apparaît comme un cas à part. Il avait certes connaissance du massacre des juifs soviétiques puis polonais. Mais il crut durablement que les juifs déportés depuis Berlin étaient concentrés " à l'Est " dans des ghettos, dans l'attente d'une transplantation future, alors même qu'ils étaient systématiquement exterminés. Intime de Hitler et figure centrale du régime, Goebbels aurait-il été une exception ? S'appuyant sur une très large documentation, Florent Brayard fait ici le pari inverse : la singularité du cas Goebbels invite en réalité à repenser le secret qui entoura Auschwitz. Car les archives révèlent de nombreuses anomalies, passées souvent inaperçues, qui montrent indubitablement que la " solution finale " fut pendant longtemps présentée au sein de l'appareil d'Etat comme une simple transplantation. De fait, même dans le Reich nazi, le meurtre de tous les juifs européens constituait un acte hautement transgressif, que Hitler et Himmler avaient préféré cacher. Autrement dit, un complot. La conférence de Wannsee en janvier 1942 ne fut donc pas le moment où ce meurtre fut révélé : il fallut attendre octobre 1943 et les fameux discours de Himmler à Posen. Et tout, ou presque, était alors achevé. La " solution finale de la question juive " ainsi avait été plus qu'un secret, un complot.

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Critique littéraire

Le courage N° 4/2018 : Minorités supérieures ?

Le Courage, revue internationale annuelle, en plusieurs langues, est en réalité un essai à plusieurs auteurs, en 2018, les " Minorités supérieures ?" . L'infériorité numérique ne fait pas plus l'infériorité " morale " que la majorité ne prouve la raison. Depuis quelques années, les minorités sont honnies ; on les accuse d'être des " communautés " , de faire sécession, de comploter contre la majorité pour leur profit. Il en va des minorités comme de tout dans l'humain, le bien et le mal y sont partagés. Des minorités inférieures existent sans doute, comme " le paquet de déplorables " qui a voté pour Trump, élu avec moins de voix que son adversaire, mais y a-t-il des minorités supérieures ? En tout cas, en tant qu'inférieures en nombre, on leur doit l'attention et le tact. C'est à quoi les auteurs du Courage 4 réfléchissent dans ce numéro. On y trouvera un agrégé de grammaire conversant avec un jardinier chinois ; le grand architecte Paul Andreu (ah, les architectes) parlant avec le grand artiste abstrait Carlos Cruz Diez (ah, l'art contemporain !). Loïc Prigent parle des snobs. Sandrine Treiner, des idiots utiles ayant fait la gloire d'un roman qui prédisait l'élection d'un président islamiste en France, et Oriane Jeancourt-Galignani, des critiques littéraires aussi précieux et menacés que la mulette perlière d'eau douce. Clémentine Mélois propose des images inquiétantes et cocasses, Philippe Corbé écrit sa première fiction, où il est question d'un homme devenant femme. Charles Dantzig étudie les idées majoritaires qui peuvent faire tant de mal aux écrivains, comme celle de la beauté. Romila Thapar, une des plus grandes historiennes de l'Inde, co-fondatrice de l'Université Nehru à New Delhi, explique ce que c'est que de tenter d'enseigner sous la terreur nationaliste indoue. Justin Trudeau, Premier ministre du Canada, fait dans un discours crucial les premières excuses officielles d'un pays à une minorité, la LGBTIQ. La grande généticienne Evelyne Heyer explique le destin des minorités supérieures, et on lira l'étonnant récit de vie de Dorothée, Pygmée persécutée chez les Tutsis et les Hutus, car on est toujours la minorité d'une minorité. Comme à chaque numéro, trois écrivains débutants ont une conversation atour du thème de l'année et publient leur première fiction ou leurs premiers poèmes. Ecrits en français, italien, anglais.

04/2018

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Revues

Reporters d'Espoirs N° 2, printemps-été 2023 : Nature : Vous n'avez encore rien vu !

" Nature : vous n'avez encore rien vu " : Reporters d'Espoirs, la revue des reportages qui donnent envie d'agir, publie son numéro 2 ! Elle nous prodigue les ressources nécessaires à notre vie quotidienne. Elle nous fait évoluer dans un environnement propice au repos, à l'épanouissement, à la rêverie. Et son génie nous promet bien plus encore... A nous d'agir pour permettre à la nature de continuer de nous émerveiller. La nature est une aventure qui n'a pas fini de nous étonner ! La revue Reporters d'Espoirs lui rend hommage, en vous offrant sur elle un regard à 360 degrés. Dans ce numéro : le "meilleur' des reportages sélectionnés pour vous dans la presse française et internationale, une myriade d'initiatives concrètes, des interviews, débats et portraits, des rencontres avec des personnalités et des acteurs de solutions. [REPORTAGE PHOTO] Plongée en eaux profondes avec Laurent Ballesta [AFRIQUE] Quand le plus grand troupeau d'éléphants réinvestit ses terres d'origines [COLOMBIE] Les anciens guérilleros des Farc se lancent dans le tourisme vert [ETATS-UNIS] L'entreprise Patagonia redonne à la Terre [OCCITANIE] Des jeunes à l'école de la transition écologique [LANGUEDOC] Des vignerons testent des cépages plus résistants à la sécheresse et moins gourmands en eau [HAUTES-ALPES] Puy-Saint-André, village modèle de la transition [COTE D'AZUR] Ces petites mains qui font les grands parfums [PORTRAIT] Patrick Roger, lanceur d'alertes chocolatées [CHRONIQUE] "De la Bretagne au Panama : mes destinations et initiatives coup de coeur', par Sophie Jovillard [DEBAT] Ecologie : jusqu'où les médias doivent-ils s'engager ? Valérie Masson-Delmotte / Jean-Francis Pécresse [GRAND REPORTER D'ESPOIRS] Denis Cheissoux, Co2 mon amour : 30 ans d'écologie sur les ondes [RENCONTRE] Evelyne Dhéliat, miss météo préférée des Français En achetant cette revue vous soutenez Reporters d'Espoirs, l'association pionnière du "journalisme de solutions' depuis 2004. Reporters d'Espoirs parcourt la France et le monde pour dénicher des initiatives qui améliorent la vie et l'économie, le lien social et notre rapport à l'environnement. Elle mobilise les journalistes et leurs médias pour qu'ils en diffusent la connaissance auprès du plus grand nombre. Pour nous donner à voir le monde qui avance et se construit, pour relayer les raisons de croire en l'avenir, et pour démultiplier les réponses aux problèmes d'aujourd'hui. La revue qui inspire et donne envie d'agir www. reportersdespoirs. org

05/2023

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Géographie

Géographie de l'environnement. Cours, études de cas, entraînements, méthodes commentées

La géographie de l'environnement étudie les relations entre sociétés et milieux biophysiques à toutes les échelles, du niveau local et individuel aux grands défis planétaires. L'objectif de cet ouvrage est de rendre compte de la complexité de ces interactions : exploitation des ressources naturelles, gestion des risques, protection de l'environnement, etc. La géographie de l'environnement amène donc à questionner les notions de développement, de représentations, d'aménagement ou encore de géopolitique : c'est un sujet transversal à tous les courants de la discipline. Ce manuel s'organise en trois temps forts : - INTRODUCTION : questions essentielles, objectifs de connaissance par chapitre, lectures indispensables et notions clés à maîtriser. - COURS : savoirs fondamentaux assortis d'exemples localisés, de définitions et de focus thématiques, d'une page d'entraînement et d'une étude de cas mobilisant des documents géographiques. - METHODES : méthodologie détaillée de chaque type d'exercice, avec une application commentée en lien avec un chapitre du cours.

06/2017

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Théâtre - Essais

Comédie de Caen. 50 ans d'histoires

En cinquante ans, cinq directeurs se sont succe ? de ? a` la Come ? die de Caen, chacun proposant une esthe ? tique, une vision particulie`re de la place du the ? a^tre et de son rapport avec les publics. Apre`s Jo Tre ? hard, Michel Dubois reste vingt-cinq ans a` la te^te du centre dramatique. Lui succe ? deront E ? ric Lacascade, Jean Lambert-wild et aujourd'hui Marcial Di Fonzo Bo accompagne ? d'E ? lise Vigier. Au cours de ces cinquante anne ? es, des oeuvres marquantes ont touche ? les spectateurs de la re ? gion. Elles ont fait l'objet de tourne ? es dans toute la France et a` l'e ? tranger. La Come ? die de Caen s'est inscrite de`s sa naissance dans des re ? seaux nationaux et internationaux qui se sont e ? tendus au fil du temps. La nouveaute ? des oeuvres pre ? sente ? es, les choix radicaux de formes, les liens avec des acteurs e ? minents de l'histoire du the ? a^tre et des arts ont marque ? la sensibilite ? , l'intelligence et la me ? moire des spectateurs fide`les.

12/2023

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Histoire internationale

J'étais le pilote de Hitler

Johann Peter "Hans" Baur (1897-1993) est le pilote personnel d'Adolf Hitler. Il assure ses déplacements aériens à partir de la campagne électorale de 1932 - Hitler est le premier politicien allemand à préférer le transport aérien au chemin de fer, ce qui lui permet de prendre la parole, le même jour, lors de plusieurs réunions se déroulant dans différentes régions d'Allemagne - et devient son pilote officiel lorsqu'il accède à la chancellerie à partir de 1933, puis le chef de l'escadrille gouvernementale jusqu'en 1945. Le Führer s'appuit sur lui pour des conseils sur la politique de guerre aérienne ainsi que les développements techniques et lui permet de remplir son escadron de pilotes expérimentés de la Lufthansa et de les former à la procédure militaire en préparation de la guerre. Devenu SS Gruppenführer, il fait partie des derniers occupants du Führer­bunker. Après le suicide d'Hitler, il tente, avec quelques autres pro­ches dont Martin Bormann, de fuir la 3e armée de choc soviétique pour gagner les lignes américaines et britanniques. Il est alors gravement blessé aux jambes (on lui en coupe une avec un couteau de poche) et est capturé par les Soviétiques dans un hôpital. Ces derniers lui portent un grand intérêt, s'imaginant qu'il avait mis en sécurité le Führer du IIIe Reich avant la chute de Berlin. Emprisonné pendant dix ans, la visite du chancelier Adenauer à Berlin permet sa libération en 1955 ; il regagne l'Allemagne où il décèdera en 1993. Tous les témoignages directs sur Adolf Hitler sont recherchés ; celui du général Hans Baur, on s'en doute, revêt une valeur particulière.

04/2016

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Histoire internationale

Le dernier bastion. Un enfant-soldat dans le bunker de Hitler

Peu d'hommes ont été témoins des derniers jours d'Adolf Hitler et de son dernier carré de fidèles, terrés dans leur bunker sous les jardins de la Chancellerie tandis que Berlin, l'orgueilleuse capitale du Reich qui devait durer mille ans, était transformée en champ de ruines par les orgues de Staline et l'artillerie de l'Armée rouge. Un nombre plus infime encore de ces hommes a survécu à cet enfer et a pu témoigner. Armin D. Lehmann est de ceux-là. inscrit par son père, un nazi convaincu, dans la Jeunesse hitlérienne dès l'âge de douze ans, il est enrôlé, à seize ans à peine, dans une de leurs unités combattantes en 1944 pour défendre le Vaterland contre les Russes. Son ardeur au combat lui vaut d'être remarqué par le chef de la Jeunesse hitlérienne, Artur Axmann, et recruté comme estafette pour les dignitaires réfugiés dans le bunker de Hitler juste avant l'assaut final. Le Dernier Bastion est le récit de ces dernières semaines. Vu par l'adolescent qu'est Armin, l'intérieur du bunker offre un contraste saisissant avec ce monde d'apocalypse: soûleries, bacchanales, orgies se succèdent sous terre tandis que se rapproche le son du canon. Le Führer se laisse aller à sa mélancolie paranoïaque, alternant moments de prostration et vitupérations contre les généraux félons et surtout les Juifs, cause de tous les malheurs de l'Allemagne... Blessé lors d'une ultime tentative pour quitter le bunker après le suicide de Hitler, Armin survivra miraculeusement. Son récit est un témoignage de première main, saisissant de vérité, sur le crépuscule des " dieux " qui ont ensanglanté l'Europe.

03/2005

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Policiers

Fatherland

Berlin, 1964. Depuis que les forces de l'Axe ont gagné la guerre en 1944, la paix nazie règne sur l'Europe. Seule, l'Amérique a refusé jusqu'ici le joug. Mais dans quelques jours, le président Kennedy viendra conclure une alliance avec le Reich. Ce sera la fin du monde libre. Deux meurtres étranges viennent perturber les préparatifs. Les victimes sont d'anciens S.S. de haut rang jouissant d'une paisible retraite. Chargé de l'affaire, l'inspecteur March s'interroge. S'agit-il d'un règlement de comptes entre dignitaires ? Mais, s'il s'agit d'affaires criminelles pourquoi la Gestapo s'intéresse-t-elle à l'enquête ? Quelle est cette vérité indicible qui tue tout ceux qui la détiennent et semble menacer les fondations même du régime ? Le mystère s'épaissit et, dans Berlin pavoisée, les bourreaux guettent prêts à tout pour étouffer dans la nuit et le brouillard les dernières lueurs de la liberté. Ce roman du Britannique Robert Harris a été traduit dans le monde entier et a suscité de nombreuses polémiques en Grande-Bretagne, mais aussi en Allemagne où les éditeurs se refusèrent d'abord à le publier. Salué par une presse élogieuse, il est devenu un best-seller international. " Le passé réinventé ! Une histoire à faire frémir. Des personnages et une intrigue totalement convaincants ". " The Telegraph " " A donner la chair de poule ! " " The Sunday Times " " Le thriller au mieux de sa forme. Des sensations de fièvre, et de terreur à chaque page. Une écriture superbe. Un roman qui installe Robert Harris au firmament des meilleurs auteurs du genre. " " The Times Magazine "

02/2005

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Histoire internationale

Exil, résistance, héritage. Les militants allemands antinazis pendant la guerre et en RDA (1939-1975)

Ce livre retrace le combat d'Allemands antinazis pendant la Seconde Guerre mondiale et leur héritage politique dans l'après-guerre en République Démocratique Allemande. Forcés à l'exil en tant que membres des partis d'opposition, communistes ou Juifs persécutés par les nazis, ils ont trouvé refuge en Belgique, en France et en Suisse et ont poursuivi leur lutte contre le IIIe Reich. En juillet 1943, ces antinazis allemands exilés ont fondé des organisations Freies Deutschland afin de fédérer l'opposition et préparer le retour de leurs compatriotes une fois les hostilités terminées. Ils ont mené une lutte multiforme contre le régime nazi, en cherchant à désagréger son armée, en diffusant de la propagande contre lui et en combattant dans des groupes armés. De retour en Allemagne, ces militants ont participé à la reconstruction de leur pays et à la fondation de la RDA. Ils ont puisé des ressources dans leur espace d'exil pour soutenir le relèvement de l'Allemagne et secourir les victimes des nazis. Mais rapidement, le régime Est- allemand les accuse d'avoir trahi leur engagement communiste en collaborant avec les forces britanniques et américaines pendant la guerre. Enfin, après la mort de Staline, le parti socialiste unifié (SED) leur demande d'écrire leur histoire pour soutenir le discours officiel sur l'antifascisme sur lequel repose sa légitimité. Pendant toutes ces années, ils sont restés fidèles à leur engagement politique. Ce livre examine les conditions de perpétuation et les reconfigurations de cet engagement. En suivant ces militants sur une longue période, il montre également comment des acteurs et des actrices construisent un héritage politique.

03/2015

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Critique littéraire

La littérature de la défaite et de la collaboration

Pour mieux l'asservir, l'Allemagne nazie voulait "libérer le peuple français de ses parasites" et lui révéler les sortilèges de la communauté des destins français et allemand menacés par la "ploutocratie anglo-saxonne" et le "judéo-bolchevisme". Mais ce peuple avait-il encore assez d'énergie vitale pour s'intégrer à "l'Europe nouvelle", ou continuerait-il à s'abimer dans sa décadence ? Le Reich pouvait-il compter en France sur le concours d'élites régénérées, capables de donner à la littérature un cours nouveau ? Directeur de l'Amt Schrifttum de l'Office Rosenberg, service de propagande spécialisé dans le domaine du livre, Bernhard Payr scrute avec attention, en idéologue accompli, l'image donnée de l'Allemagne par les écrivains français depuis juin 1940. En 1942, son ouvrage Phönix oder Asche ? (Phénix ou Cendres ? ) - dont on trouve ici une traduction intégrale - analyse les écrits de soixante-dix auteurs. Les "illustres" (Rebatet, Céline et autres Brasillach...) comme les sans-grade retombés dans l'obscurité dès la Libération donnent quelques raisons d'espérer. Avec le temps, les effets conjugués de la censure - listes Otto et Bernhard -, d'une habile répartition des livraisons de papier, de la complaisance de quelques éditeurs et d'une promotion en France et en Allemagne de la littérature de collaboration concourront à mettre la pensée française à l'unisson des visées "européennes" du régime national-socialiste. Les archives inédites de l'Amt Schrifttum, de la Propaganda-Abteilung et des dossiers de travail de Payr permettent à Bernard Loiseaux de faire la chronique attentive du rôle de l'Allemagne au sein d'une fraction non négligeable du monde intellectuel français entre 1940 et 1945.

09/1995

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Histoire internationale

Second livre

Introduction du Dr Bernard Plouvier. Adolf Hitler n'a rédigé que deux livres : les deux tomes (par la suite réunis en un seul volume) de Mein Kampf, et ce Second livre, consacré surtout (mais non exclusivement) à la politique étrangère, qu'il n'a jamais publié... qui, de ce fait, est demeuré sans titre et auquel manquent quelques précisions chiffrées (qui devaient être ajustées à la date de publication). Ce Second livre est rédigé en 1928, en la phase de triomphe du capitalisme le plus débridé en Occident, en une période de bien mai­gres vaches électorales pour le NSDAP, dont l'essor formidable ne commence que lors des législatives du 14 septembre 1930, où le Parti nazi est propulsé au second rang de la trentaine de partis qui encombrent le Reich (dont seulement 15 sont représentés au Reichstag). Cette sombre période pour son Parti explique le ton quelque peu désabusé employé par Adolf Hitler dans la préface, alors que le livre est empreint d'une indéniable foi en l'avenir. Après relecture du livre, cet homme fort prévoyant comprend le danger d'exprimer aussi crûment ses vues de politique étrangère, une telle franchise ne pouvant que le gêner une fois devenu chef de l'Etat, d'autant que la situation internationale le forcera peut-être à modifier ses objectifs. Il décide donc de le garder secret. Le texte sera retrouvé, au printemps de 1945, par un para­chutiste US de la 101e Airborne, lors du pillage du Berghof (la maison de montagne du Führer, sur le site de Berchtesgaden) et publié pour la première fois en 1961.

01/2015

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Linguistique

Langage et Idéologie

Depuis une vingtaine d'années, on commence à mieux connaître en France la vie et l'oeuvre de Victor Klemperer, ce philologue juif allemand qui a décrypté la langue du Troisième Reich et lui a miraculeusement survécu. Ses carnets, dans lesquels il a consigné pendant plus d'une décennie les distorsions que les nazis faisaient subir à la langue allemande, sont devenus un document incontournable pour saisir ce qu'est le totalitarisme. L'expérience singulière et tragique de cet homme qui a trouvé son salut dans l'étude obsessionnelle de l'idiome nazi est ici le point de départ d'une réflexion sur la situation actuelle du langage. Pour peu qu'on l'écoute vraiment, la langue dit toujours la vérité d'une époque. A travers ses transformations, dans la confusion des sentiments et l'ambiguïté? des mots, s'imposent certaines idées et représentations qu'on a longtemps qualifiées d'idéologie avant que ce terme ne tombe en disgrâce. Cet ouvrage collectif entreprend de montrer les modalités suivant lesquelles l'idéologie se déploie aujourd'hui, en croisant l'approche linguistique héritée de Klemperer, la tradition critique en sciences sociales qui a su historiquement la conceptualiser, et une problématisation des systèmes techniques qui permet d'analyser l'automatisation du langage. Faire de Klemperer notre contemporain, c'est nous confronter au discours publicitaire et aux algorithmes du web mondialisé en nous armant du principe d'exactitude qui guidait l'écriture de son journal intime. Observer froidement ce que la langue subit, pour avoir une chance de lui rendre sa richesse, sa polysémie et sa force poétique.

11/2022

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Résistance

Violette Szabo. De Londres à Ravensbrück : une espionne face aux SS

Née d'un père britannique et d'une mère française, élevée des deux côtés de la Manche, Violette Bushell est âgée de 18 ans lorsque la France s'effondre, mise à genoux par l'armée allemande. Rien ne prédestinait alors cette jeune femme ravissante, enjouée et sportive, à connaître le destin héroïque qui sera le sien. Mariée en 1940 à un séduisant légionnaire hongrois, Etienne Szabo, rencontré à Londres parmi les premiers Français libres, elle devient veuve deux ans plus tard, lorsqu'il est tué au combat au cours de la bataille d'El Alamein. Mère d'une petite fille, son désespoir et sa soif de revanche la conduisent néanmoins à intégrer le SOE, le redoutable service clandestin conçu par Churchill pour agir derrière les lignes ennemies et porter des coups impitoyables aux nazis. Le 5 avril 1944, sous le nom de code de "Louise", elle est déposée en France et gagne la région de Rouen d'où elle rapporte de précieux renseignements à Londres. Deux jours après le Débarquement en Normandie, elle est parachutée sur le maquis du Limousin pour freiner la progression de la division "Das Reich" de la Waffen-SS. Capturée le 10 juin 1944, elle est incarcérée à Fresnes puis déportée à Ravensbrück où elle est exécutée au début de l'année 1945 à l'âge de 23 ans. Grâce à une enquête fouillée, Guillaume Zeller nous brosse le portrait d'une magnifique figure de la résistance et de la lutte clandestine. On découvre le parcours hors du commun d'une femme de l'ombre, un modèle de courage et de détermination.

02/2022

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Critique littéraire

Le temps du coeur. Correspondance (1948-1967)

Les deux êtres qui se rencontrent dans la Vienne de 1948 encore occupée par les troupes alliées, sont issus de cultures et d’horizons différents, voire opposés : Ingeborg Bachmann est la fille d’un instituteur, protestant, ayant adhéré au parti nazi autrichien avant même l’accession de Hitler à la chancellerie du Reich (1932) ; Paul Celan, né dans une famille juive de langue allemande de Czernowitz, au nord de la Roumanie, a perdu ses deux parents dans un camp allemand et a connu l’internement en camp de travail roumain pendant deux ans. Cette différence, le désir et la volonté de renouer sans cesse le dialogue par delà les malentendus et les conflits déterminent leur relation et la correspondance qu’ils échangent du premier jour, en mai 1948, où Paul Celan fait cadeau d’un poème à Ingeborg Bachmann jusqu’à la dernière lettre adressée en 1967. L’écriture est au centre de la vie de chacun des correspondants, dont les noms apparaissent dans les comptes rendus critiques, dès le début des années 1950, souvent au sein d’une même phrase, comme étant ceux des représentants les plus importants de la poésie lyrique allemande de l’après-guerre. Mais écrire n’est pas chose simple, ni pour l’un ni pour l’autre et écrire des lettres n’est pas moins difficile. L’imperfection du dire, la lutte avec les mots, la révolte contre le mutisme, occupent une place centrale dans cet échange épistolaire. Correspondance augmentée des lettres échangées par Paul Celan et Max Frisch ainsi que par Ingeborg Bachmann et Gisèle Celan-Lestrange. Édition de Bertrand Badiou, Hans Höller, Andrea Stoll et Barbara Wiedemann.

10/2011

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Déportation

Un fetu de paille dans les bourrasques de l'histoire

L'ultime phrase de l'auteur aurait pu être le titre de ces pages : "Ce fut le commencement d'une nouvelle vie". Une plongée dans notre histoire contemporaine vue par un adolescent, évacué au début de la guerre en Charente et déjà adulte dans son opposition à l'idéologie nazie. Il retrouve sa terre natale, tout comme l'Alsace voisine, annexée au Reich. Roger devient Rüdiger. En 1943, son refus d'adhérer à l'idéologie nazie le pousse à rompre sa scolarité pour tenter de rallier les Forces françaises libres. Son projet, si bien élaboré, échoue lors du passage de la frontière suisse. Conduit en prison, puis déporté à Natzweiler-Struthof, Flossenbürg puis au camp de Johanngeorgenstadt pour "tentative de soustraction aux obligations militaires", il s'évade en avril 1945 lors d'une marche d'évacuation et rejoint la France libérée. Un retour à la vie dans un monde qui n'est pas encore prêt à l'entendre. Un témoignage précis, où l'auteur à fleur de peau nous fait revivre le naufrage de sa jeunesse : "Le souffle de l'histoire emportait mes illusions d'enfant." Mais il y a aussi la réflexion de l'adulte qui se retourne sur son passé bien des années plus tard, celui à qui les expériences de jeunesse ont inculqué l'esprit de tolérance et d'humanité. Le texte original, abondamment commenté dans les notes de bas de page, est complété par des sections thématiques intégrées au fil de la narration. Au-delà du récit individuel, ce livre est aussi un outil pédagogique qui permet d'aborder la déportation dans son contexte.

02/2022

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Allemagne

Mon séjour chez les nazis

Décembre 1937. Géraud Jouve arrive à Berlin pour prendre la tête de la prestigieuse agence de presse Havas. Pendant deux ans, il observe la dictature nationale-socialiste de l'intérieur, jusqu'au moment où il est contraint de quitter le pays, quand la Guerre mondiale éclate. Dans Mon séjour chez les nazis, publié en 1941, il couche sur le papier ses impressions sur le Troisième Reich : il dépeint non seulement une galerie de portraits des plus hauts dirigeants du régime qu'il a côtoyés, mais il livre également une analyse des rouages de la terreur brune. Ce témoignage est empreint de la finesse d'un observateur hors-pair, comme de certaines oeillères propres à l'époque. Il montre comment la vigilance est toujours de mise face à l'émergence d'un régime qui avait su, à l'époque, fasciner et séduire une partie des observateurs occidentaux pris dans le faisceau de la nouveauté et le tumulte de la modernité. Introduction de Nicolas Patin et Frédéric Sallée Nicolas Patin est maître de conférences à l'Université Bordeaux Montaigne et membre de l'IUF Junior. Il est spécialiste de l'histoire de l'Allemagne nazie et a publié Krüger, un bourreau ordinaire (Fayard, 2017) et Guerres mondiales (avec Julie Le Gac, Armand Colin, 2022). Il a également participé à l'équipe de l'édition critique de Mein Kampf en français (Fayard, 2021). Frédéric Sallée est professeur agrégé d'histoire et docteur en histoire contemporaine. Il est spécialiste de l'histoire des représentations du nazisme à l'étranger et a publié Sur les chemins de terre brune (Fayard, 2017) et Anatomie du nazisme (Le Cavalier bleu, 2018).

05/2023

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Critique littéraire

Joseph Roth, l'exil à Paris

Le 30 janvier 1933, Joseph Roth quitte définitivement l'Allemagne, où il exerce la profession de journaliste et de romancier depuis une décennie : son opposition de la première heure au national-socialisme et sa clairvoyance politique lui dictent le choix de l'exil. Il devient ainsi l'un des tout premiers représentants de l'émigration intellectuelle antihitlérienne. Les études ici réunies, dues à des spécialistes européens de l'oeuvre de Joseph Roth, offrent un panorama des années d'exil que l'écrivain autrichien passa dans la capitale française, où, brillant prosateur jusqu'à ses derniers jours (tant dans le journalisme que dans la narration), il mourut le 27 mai 1939, alcoolique et désespéré, mais irréductiblement lucide quant à la situation politique de l'Europe. Sont tout d'abord examinées les positions idéologiques de l'auteur (dans le champ politique comme religieux), qui permettent de donner des contours à sa vision de l'exil, puis sont décrits les réseaux de l'émigration intellectuelle germanophone au sein desquels évoluait Roth, ainsi que des modèles contrastifs (Döblin, Zweig), avant que ne soient abordées plusieurs oeuvres majeures écrites dans le contexte des années de l'opposition au IIIe Reich. Enfin, la question de la traduction et de la réception de ses oeuvres en France est examinée à partir du cas emblématique de ses deux romans les plus connus, Job et La Marche de Radetzky. A travers, mais aussi par-delà le cas spécifique de Joseph Roth, le livre propose un regard sur l'émigration, le déracinement et l'esprit de résistance qui n'est pas sans résonances avec notre monde d'aujourd'hui.

01/2018

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Critique littéraire

Hemingway et les U-Boote. De la littérature à l'héroïsme

De l'été 1942 jusqu'à la fin de l'année 1943, Ernest Hemingway patrouilla de façon intensive avec le Pilar - sa vedette de pêche au gros, en bois - sur le Gulf Stream ainsi qu'au large du rivage septentrional de Cuba, à la recherche de sous-marins allemands. Ces investigations, supervisées par l'US Navy, contribuaient au programme de lutte antisous-marine au moment même où les attaques des U-Boote décimaient les convois marchands alliés dans cette zone. Les énormes sous-marins de haute mer du Reich réussirent à couler des centaines de bâtiments sur le théâtre "Atlantique", tuant des milliers de marins. C'étaient de redoutables engins de mort ; se confronter à eux sur une simple embarcation de pêche en bois, c'était s'exposer à un risque de disparition instantanée. Mais Hemingway et ses amis composant l'équipage s 'étaient préparés à cette éventualité. Armés seulement de quelques grenades à main et de mitraillettes, ils prévoyaient d'attaquer tout submersible qu'ils rencontreraient. Bien qu'on se soit très peu intéressé à ces patrouilles, sauf dans quelques biographies classiques, elles ont constitué le socle de certaines des futures oeuvres d'Hemingway, notamment Le vieil homme et la mer et Iles à la dérive. Hemingway était internationalement reconnu comme romancier, possédait une belle aisance financière et avait produit une oeuvre conséquente. Pourquoi donc se lança-t-il dans cette aventure maritime et côtoya-t-il la mort alors qu'il était au zénith d'une vie particulièrement remarquable ? C'est ce que révèle Terry Mort avec ce portrait provocateur de l'un des plus grands écrivains américains.

06/2012

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Histoire de France

Ces guerres qui ne devaient pas éclater (1870, 1914, 1939)

1870, 1914, 1939. Trois guerres nées de l'égoïsme, du chauvinisme et de la lâcheté, trois guerres qui n'auraient pas dû éclater. Napoléon III et ses conseillers ont déclaré la première alors qu'ils avaient toutes raisons de ne pas le faire. Si l'on efface leur erreur, l'histoire du XXe siècle aurait été différente. Malgré cette faute majeure, la probabilité des deux guerres mondiales qui ont suivi restait faible. Un rideau de troupes, à Sarajevo, suffisait à empêcher l'attentat contre l'Archiduc François-Ferdinand à l'origine de la guerre de 1914. Guillaume II aurait sauvé la paix s'il était rentré de manoeuvres navales un jour plus tôt... En 1933, les nazis, minoritaires, ne pouvaient accéder au pouvoir; on le leur a offert. Et leur régime se serait sans doute effondré si l'armée française, en 1936, était entrée dans la zone rhénane pour en préserver la neutralité. L'issue des conflits était tout aussi incertaine. De 1914 à 1918, le front occidental a manqué d'être rompu quatre fois par les Allemands. En 1941, ceux-ci ont été à deux doigts de prendre Moscou. Ils auraient été les premiers à disposer de la bombe atomique si Hitler s'y était intéressé. Le Japon pouvait inverser le sens de l'histoire en attaquant l'Union soviétique de concert avec le Reich, au lieu de s'en prendre aux Américains, adversaires bien trop puissants. Cet ouvrage est le livre des occasions perdues, des tournants manqués et des décisions absurdes. 1870, 1914, 1939 : une poignée d'hommes seulement a écrit cette suite de mélodies pour un carnage.

03/2014

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Histoire de France

Mémoire du camp des Milles. 1939-1942

Après trente ans de combat contre l'oubli et un vaste projet de réhabilitation, le Site - Mémorial du Camp des Milles ouvre ses portes en 2012 comme haut lieu d'éducation citoyenne et de culture. Seul camp français d'internement et de déportation encore intact, porteur de traces lisibles de ce passé, le camp des Milles vit passer plus de 10000 personnes d'une quarantaine de nationalités de 1939 à fin 1942. Lié à l'une des périodes les plus sombres de notre histoire, cet ancien site industriel est un élément majeur de la mémoire et de la culture européennes. Ouvert sous la Troisième République en septembre 1939 dans une tuilerie entre Aix - en - Provence et Marseille, le camp des Milles est dans un premier temps un camp d'internement pour les ressortissants allemands et autrichiens résidant dans le midi de la France. La plupart sont des antinazis, juifs pour beaucoup, qui ont fui le Reich allemand dès 1933. Nombre d'entre eux sont des intellectuels: Lion Feuchtwanger, Walter Hasenclever, Franz Hessel... ou des artistes: Hans Bellmer, Max Ernst, Ferdinand Springer... A l'automne 1940, sous le régime de Vichy, le camp des Milles devient un camp d'internement et de transit pour tous les étrangers, notamment une grande partie de l'intelligentsia européenne et les anciens des Brigades internationales d'Espagne transférés des camps du Sud - Ouest. En août - septembre 1942, dans le cadre de l'extermination nazie et avant même l'occupation de la zone libre par les Allemands, plus de 2000 hommes, femmes et enfants juifs sont déportés par le gouvernement de Vichy du camp des Milles vers Auschwitz via Drancy.

09/2013

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Psychologie, psychanalyse

Psychanalyse et révolution. Essais

Le destin d'Otto Gross (1877-1920), un des plus turbulents, mais aussi l'un des plus brillants disciples de Freud, mort de pneumonie quelques jours après avoir été retrouvé inanimé, vaincu par le froid et par la faim, dans l'entrée d'un immeuble de Berlin, a fasciné l'Europe entière : Apollinaire et Cendrars, mais aussi Max Brod, Werfel et Kafka lui ont consacré des lignes inoubliables. Fils d'un pénaliste et criminologue renommé, Otto Gross avait entamé une carrière de médecin psychiatre. Il découvrit avec enthousiasme la psychanalyse et, autour de 1907, joua un rôle important dans le mouvement freudien. Toxicomane, figure de la bohème intellectuelle, artistique et révolutionnaire de Schwabing, à Munich, il combina l'immoralisme, le freudisme et le nietzschéisme pour élaborer un programme de libération sexuelle et de révolution culturelle qui apparaît comme une préfiguration des "freudo-marxistes", de Wilhelm Reich et Erich Fromm à Herbert Marcuse. Proche des soeurs von Richtofen et du cercle de Max Weber, il attira sur lui l'attention réprobatrice du grand sociologue. Considéré comme un malade mental depuis sa cure tumultueuse sous la conduite de C G Jung, à la clinique Burghölzli, en 1908, mais aussi comme un redoutable ennemi de la société, Otto Gross fut poursuivi par son propre père, qui usa de toute sa science et de tout son entregent pour déchaîner contre lui les polices et les tribunaux autrichiens et allemands. Cette guerre à outrance entre père et fils apparut aux expressionnistes contemporains comme le psychodrame oedipien dont la réalité dépassait la fiction. Le présent volume rassemble les principaux essais théoriques et manifestes révolutionnaires d'Otto Gross.

10/2011

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Littérature française

D'un pays sans amour

« Je suis née dans un royaume juif, une ville où durant toute une vie vous pouviez ne parler que cette langue surgie un millénaire avant sur les rives du Rhin et qui était comme chez elle au bord de la Vistule. »Ainsi parlait Sulamita, une vieille dame digne, une mémoire vivante, qui a vécu dans sa chair le monde englouti mittel-européen, qui de Moscou à Bucarest, de Varsovie à Lvov, chantait, vibrait, mentait, respirait le yiddish. Pierre, un jeune homme d’abord froid puis passionné, se prend d’amitié pour Sulamita, recluse en son palais romain. Il l’interroge sur le destin de trois poètes, étoiles filantes qui se croisent dans le ciel étoilé de Varsovie en 1922 : Peretz Markish, Uri-Zvi Grinberg, Melek Ravitsch. Des noms qui ne vous disent rien ? Quelle importance ? L’un émigra en Palestine en 1923, l’autre rejoignit les communistes soviétiques en 1926, le troisième voyagea de Mandchourie à Mexico, avant de se fixer à Montréal. Ils eurent vingt ans, des maîtresses, une gloire de révoltés de la langue, une rage de vivre qui se brisa contre la catastrophe sans équivalent aucun où le Yiddishland disparut, terres et livres, corps et âmes. Pas vraiment, l’âme : elle est là, dans ces pages infusées d’histoires et de cris, d’anecdotes et de poèmes, dans ce roman d’amour fou qui caracole sur la ligne de crête des empires incendiés, l’Autriche-Hongrie, le IIIème Reich, la vieille Europe. « Mère, nous arrivons d’un pays sans amour, d’un pays où Dieu est absent, Déluge en tête et crépuscule dans le sang. »

08/2011

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Histoire de France

Les Maîtres du feu. Le Duel nucléaire USA-URSS

Les Maîtres du feu raconte une des tragédies majeures de l'histoire du XXe siècle : la course à l'arme nucléaire dans laquelle se lancèrent les Etats-Unis et l'URSS dès la fin de la Seconde Guerre mondiale. L'enjeu de cette course n'étant rien moins que la domination du monde, elle se transforma rapidement en une lutte sans merci entre les protagonistes. Dévoilant les secrets de l'opération Manhattan et nous plongeant dans l'univers des savants cachés dans le désert du Nouveau Mexique, la première partie de l'ouvrage nous révèle comment les Américains gagnèrent la première manche du conflit, stupéfiant et terrorisant le monde avec les bombes "Little Boy" et "Fat Man", qui réduisirent en cendres Hiroshima et Nagasaki. Vous y découvrirez aussi les tentatives d'infiltration des secrets atomiques américains par les espions russes, vues de l'autre côté du rideau de fer. La seconde partie de la passionnante épopée des Maîtres du feu dévoile les tenants et aboutissants de la lutte que menèrent les vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale sur le sol allemand pour faire passer dans leur camps les meilleurs cerveaux de l'ancien Reich. Manipulation, chantage, meurtre, espionnage... Tous les moyens furent bons pour mettre la main sur les connaissances et les secrets les mieux gardés au sein des centres de recherche nazis. Le nouvel éclairage que porte cet ouvrage sur ce fascinant chapitre de notre histoire, qui vit le sort de l'humanité se jouer comme jamais auparavant, a été possible grâce à l'ouverture récente des archives du bloc de l'Est à certains chercheurs, dont l'auteur de ce livre.

04/2010