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Musique, danse

Une Histoire musicale du rock

Que devrait nous raconter une histoire du rock ? La plupart des ouvrages disponibles sur le sujet se focalisent sur les musiciens, les firmes de disques, le sens des paroles ou les secrets des enregistrements ; ils abondent en biographies tumultueuses, en anecdotes sordides et en interviews décapantes, mais ils sont presque tous construits sur une absence : celle de la musique. Christophe Pirenne propose une alternative. En partant des oeuvres, c'est-à-dire des sons, des rythmes, des accords, des instruments, mais aussi des postures capillaires et vestimentaires, l'auteur tente d'expliquer comment se forment les genres, pourquoi rien ne se répète tout en n'étant jamais véritablement neuf et surtout pourquoi ces musiques ont pu un jour bouleverser nos vies. De That's All Right (1954) d'Elvis Presley à Jesus Walks (2004) de Kanye West, des dizaines de chansons sont ainsi décortiquées pour tenter de mettre à jour ce qui a pu leur valoir d'ouvrir la voie à des genres musicaux originaux dans lesquels des milliers voire des millions de gens ont pu se reconnaître. Ces chansons, ces textes musicaux ne naissent évidemment pas de rien. Pour qu'ils existent il faut des ingénieurs du son et leurs technologies, des journalistes et leurs médias, de managers et leurs dollars, des politiques et leurs lois, des fans et leurs attentes, des Noirs, des Féministes, des Gays, des Blancs... Les œuvres et les genres auxquels elles sont associées sont donc replacées dans leur contexte afin de cerner les conditions de leur émergence.

11/2011

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Musique, danse

Nous sommes jeunes, nous sommes fiers. La culture jeune d'Elvis à MySpace

Nous sommes jeunes, nous sommes fiers est la première histoire de la culture jeune en France, une histoire racontée au travers du prisme de ce qui l'a fait naître : le rock. La jeunesse est en effet une invention récente. Elle jaillit au milieu des années 50 au son des premiers tubes d'Elvis, quand les adolescents décident de ne plus être des adultes en devenir, mais de se définir comme des "jeunes". Pour se différencier des "vieux ", ils ne s'habillent plus comme leurs parents, écoutent une autre musique, inventent de nouveaux codes, avancent de nouvelles idées politiques et se découvrent consommateurs. La culture jeune, d'année en année, va devenir un gigantesque marché et conquérir les esprits. Hier, la jeunesse bousculait la France. Aujourd'hui, parents comme enfants portent des jeans, écoutent du rock, et veulent être branchés. Comment est-on passé de "plus tard tu seras un homme, mon fils" à "sois cool, papa, putain ?". Comment se révolter dans un monde qui a basculé dans le jeunisme ? C'est l'amère victoire de la culture jeune. Nourri par des dizaines d'interviews exclusives (Iggy Pop, Madonna, Joey Starr, The Strokes, Daft Punk, Kraftwerk, Public Enemy, Jack Lang, Brian Eno, Britney Spears, Depeche mode, Beastie Boys, Air, Taxi girl, des situs, des punks, des baby-boomers, des branchés, des hippies, des rappeurs, des starfuckeurs)fourmillant d'anecdotes, souvent drôle, toujours rythmé, ce livre est une plongée passionnante dans les codes et les secrets de la planète jeune, des années 50 à aujourd'hui.

06/2013

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Actualité et médias

L'homme sans com'

C’est l’histoire d’un ratage majeur de la première année du quinquennat de François Hollande. La crise et le chômage n’expliquent pas tout. Si le Président est devenu si rapidement impopulaire, c’est aussi parce qu’il a oublié d’organiser le service après-vente de sa politique. Incapacité à contrecarrer le feu roulant du "Hollande bashing", naïveté dans les dispositifs d’explication des choix politiques, absence de stratégie : voici le récit d’un manque de professionnalisme, qui contraste avec le savoir-faire observé dans d’autres démocraties occidentales. Le livre se présente comme une suite d’histoires construites sur l’observation du travail quotidien des équipes de communication de l’exécutif. Elles sont l’occasion d’un décryptage sévère ou ironique des "fautes de débutant" qui se sont multipliées depuis un an. Pourquoi un voyage du Président se solde par un bilan mitigé du fait d’une mauvaise maîtrise des images ? Dans quelle mesure l’amateurisme dans la gestion du "off" a-t-il provoqué une polémique à propos du droit de vote des étrangers ? François Hollande, interviewé par l’auteur, défend l’idée que "la communication, c’est lui", et goûte peu les communicants. Mais en prenant le contre-pied de son prédécesseur, il a jeté le bébé de la communication avec l’eau agitée et clivante du bain sarkozyste. Pourtant, bien organisée et maîtrisée, la communication peut aider à faire comprendre et faire partager une vision. Pourquoi la gauche au pouvoir ne s’y résout-elle pas ?

10/2013

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Sociologie

Esquisses algériennes

A la fin des années 1950, comme des dizaines de milliers de jeunes hommes de sa génération, Pierre Bourdieu, tout juste reçu à l'agrégation de philosophie, se trouve plongé dans la guerre d'Algérie. Poussé par une impulsion " plus civique que politique ", comme il le dit lui-même, rien ne lui paraît plus urgent que de comprendre la situation et " de fournir les éléments d'un jugement, d'une compréhension adéquate, non seulement aux Français de l'époque, mais aussi aux Algériens instruits qui, pour des raisons historiques, ignoraient souvent leur propre société ". Dans des conditions extrêmement difficiles, avec un petit groupe d'étudiants, il lance une série d'enquêtes de terrain à travers une Algérie quadrillée par l'armée, qui le conduisent notamment à découvrir la réalité effrayante des camps de regroupement et à analyser les mécanismes de destruction de la société algérienne dont ils sont l'emblème. Pour atteindre les objectifs qu'il s'est assignés, Bourdieu doit opérer une véritable reconversion intellectuelle, acquérir une connaissance ethnographique de la société algérienne, apprendre à marche forcée l'analyse sociologique, mais aussi inventer de nouveaux instruments - théoriques et empiriques - permettant de rendre raison des rapports de domination propres au colonialisme. Ces outils inédits permettent en même temps de penser la crise que la situation de guerre produit et exprime à la fois. Cet ouvrage rassemble les premiers textes écrits par Pierre Bourdieu en plein conflit, ainsi que des écrits et interviews ultérieurs, dans lesquels il revient sur l'Algérie et le rôle qu'elle a joué au cours de son travail.

09/2008

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Théâtre

Conversations (1975-1995)

Les textes rassemblés dans ce volume ne sont pas des interviews à vocation ponctuelle de communication dans l'instant, mais des conversations de Heiner Müller avec des collègues et amis, hommes de théâtre et universitaires de RFA et de RDA. Ces conversations éclairent sa démarche de pensée et accompagnent la publication de ses pièces, de l'année 1975, période à la quelle débute sa reconnaissance internationale aux Etats-Unis, en RFA et en France, jusqu'à sa mort en 1995. Deux événements ponctuent ce recueil. Le premier est d'ordre biographique. II s'agit d'un séjour que Heiner Müller, écrivain d'Allemagne de l'Est qui avait été exclu de l'Union des Ecrivains en 1961 et qui était à la fois reconnu et marginalisé dans son pays, fit "miraculeusement" aux Etats-Unis en 1975-76. Le second concerne l'histoire européenne. H s'agit de la chute du mur de Berlin en 1989, suivie de la réunification allemande en 1990. Ces deux événements, de nature différente, sont reliés par un autre, à certains égards prémonitoire, auquel Heiner Müller fut confronté à son retour des Etats-Unis : la déchéance de citoyenneté est-allemande du chanteur et auteur de cabaret Wolf Biermann, qui fut le premier symptôme de la crise qui allait s'amplifier dans la RDA des années 1980. Ce recueil de conversations a vocation à montrer comment l'oeuvre de Heiner Müller, dans la seconde moitié du XXe siècle, est le pendant de l'oeuvre de Brecht dans la première moitié de ce même siècle et, à certains égards, la déconstruit.

02/2019

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Critique littéraire

Le reporter et ses fictions. Poétique historique d'un imaginaire

D'un bout à l'autre de la Troisième République, la presse française connaît une profonde mutation qui correspond à l'avènement d'un nouvel acteur journalistique, le reporter, et d'un nouveau genre, le reportage. Peu à peu, le reporter, petit ou grand, l'interviewer, puis l' "envoyé spécial" se fraient un chemin au sein des rédactions, bouleversent la hiérarchie traditionnelle auparavant dominée par le chroniqueur, s'imposent à la "une" des quotidiens. Un nouveau protocole d'écriture et de nouvelles pratiques journalistiques s'inventent, plaçant en leur coeur l'enquête et la mise en scène du journaliste, ému et exposé dans son corps. A ces mutations répondent des scénarios, des récits, des fictions de grande diffusion qui font du reporter un héros de premier plan au sein de la culture médiatique. Des personnages de Jules Verne aux enquêtes de Joseph Kessel, en passant par les photographies, les interviews et les souvenirs de reporters, cet ouvrage retrace l'histoire et les poétiques d'un imaginaire de l'enquête journalistique, interroge les lieux de son émergence et les conditions de son triomphe dans l'entre-deux-guerres. Entre sensationnalisme et engagement, quête d'exotisme et dénonciation des maux sociaux, rigueur et invention, comment le reporter en vient-il à incarner, pendant près de soixante-dix années, une forme d'idéal démocratique ? Explorer ce questionnement met en lumière la manière dont la société, la culture médiatique et les acteurs journalistiques ont pensé, à ses origines, le rôle du journalisme d'information.

02/2018

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Développement personnel - Orie

La prise de parole en public. 4e édition

De nos jours, tout le monde est amené à devoir prendre la parole en public : les candidatures à un poste se font désormais par vidéo, les réunions téléphoniques se font en visioconférence, les réseaux sociaux et les blogs regorgent de petites vidéos où chacun exprime son idée, son point de vue dans l'espoir de convaincre et rallier un maximum de followers, chacun est susceptible d'être interviewé par un journaliste professionnel ou improvisé à l'occasion d'un événement ponctuel auquel il aurait assisté... Et la sanction est immédiate : votre auditoire n'est pas captivé, vous sembliez stressé ou peu assuré, votre idée n'a pas été perçue comme vous le souhaitiez etc. Prendre la parole se prépare. Alors comment structurer une intervention orale quand on est surtout habitué à l'écrit ? Comment faire de son trac un moteur au lieu de le laisser nous paralyser ? Et surtout : comment intéresser son public dès les cinq premières minutes ? ... Cet ouvrage, qui en est à sa quatrième édition, apporte des réponses pratiques à ces questions. Il s'appuie sur les techniques enseignées dans les écoles de journalisme pour la construction du discours, sur celles transmises oralement au théâtre pour le langage non verbal (respiration, voix, gestes...) et sur les nouveaux outils 3.0 à disposition sur lesquels s'appuyer. Clair, plein de "trucs" immédiatement utilisables, ce guide vous aidera à comprendre comment fonctionne la communication orale et à vous constituer votre méthode pour l'aborder avec plus d'efficacité et de plaisir. Une référence !

01/2019

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Hypnose thérapeutique

La Revue de l'hypnose et de la santé N° 19, 2/2022

La Revue de l'hypnose et de la santé (n° 16) Dans ce numéro, nous posons à l'occasion de notre dossier la question du diagnostic en hypnose. L'intuition est certainement une compétence du praticien en hypnose. Pour autant, comme le disait Jacques-Antoine Malarewicz, "l'intuition, ça se forme" . Pour autant, quelle démarche le praticien a-t- il à effectuer pour mettre en oeuvre telle ou telle technique, telle ou telle approche ? Y a-t- il en hypnose, un diagnostic, ou en tout cas une démarche diagnostique spécifique qui mènerait ou en tout cas aiderait au choix de l'intervention ? Que faire avec un patient ayant une peur exagérée d'être malade, ou s'apprêtant à recevoir des implants dentaires, ou encore chez un patient souffrant de psoriasis, ou étant l'auteur de violences sexuelles ? En quoi consiste le Rêve Eveillé, l'hypnose dans le traitement des stress post-traumatiques, comment travailler son axe, en quoi consiste le vodou ? Plusieurs articles de ce numéro sont consacrés à ces questions. Sophie Thiroux Ponnou inaugure sa série de textes sur l'autohypnose. Deux types d'interviews aussi : celui exceptionnel, de l'abbé de Faria qu'il nous a donné deux siècles après sa mort, et celui plus contemporain de Stephen Lankton, élève direct d'Erickson et simplement septuagénaire. Notre rubrique "Malice et légèreté" se poursuit avec Emmanuel Pasquier, et celles et ceux qui souhaiteront commencer par la fin - comme aimait à le faire Erickson - iront directement se focaliser sur le lexique de Gérard Osterman.

05/2022

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Rock

Indochine. Moderato Cantabile

Les groupes de rock ayant atteint 40 ans d'existence doivent se compter sur les doigts d'une seule main ! Au-delà de l'exploit artistique et humain, cette longévité balaye plusieurs générations, plusieurs époques dont Indochine est à la fois acteur et témoin. Le seul survivant de la formation initiale, en 1981, est Nicola, son fondateur, son créateur, son âme. Il a tout vécu : de la gloire naissante aux rejets, de l'idolâtrie à la parodie, de la liesse aux drames. Les plus fervents connaissent TOUT d'Indochine. Mais ce livre contextualise l'ascension, les succès, les galères et la renaissance. Nourri des dizaines d'interviews, reportages, articles, consacrés aux indochinois il retrace toute la carrière du groupe, de l'enfance à la future Grand-Messe du Stade de France. Son titre Moderato Cantabile, est un clin d'oeil hommage à Marguerite Duras, l'inspiratrice du parolier. C'est aussi une annotation musicale "indiquant qu'un morceau doit être chanté à un rythme modéré"... comme "J'ai demandé à la lune", le titre du renouveau. Aujourd'hui, Nicola a refondé une famille : oLi dE SaT, Mr. Marco, Boris Jardel et Ludwig Dahlberg font vibrer Indochine. Avec ou sans Covid, la célébration aura lieu. Indochine n'a jamais déçu les fans qui en ont fait le plus grand groupe français. Ce sont eux qui ont fait le groupe. C'est pour eux que Nicola a tenu bon. Moderato Cantabile retrace un parcours hors du commun, mais aussi les souvenirs de notre jeunesse. Ce livre évoque ces années passées à vivre ou à mourir.

05/2021

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Essais

La beauté du seuil. Esthétique japonaise de la limite

" Etablir une limite " est l'un des concepts majeurs de la pensée de l'espace-temps japonais, l'une des racines de son esthétique. Dans les sanctuaires et les maisons, cette notion du seuil, du kekkai, conduit l'agencement de la charpenterie et des ouvertures, tout en guidant la conception des jardins, des paysages, de la peinture, intimement liée à la littérature, aux rites ou à la poésie. En 1966, en pleine furie moderniste, un historien japonais, éminent spécialiste de la maison médiévale, Ito Teiji, publie une oeuvre majeure consacrée au kekkai, qui puise ses exemples dans toute l'histoire de l'architecture japonaise. C'est ce livre, Kekkai no bi, que Philippe Bonnin et son équipe traduisent, rendant accessible pour la première fois cet ouvrage essentiel. L'abondante iconographie permet en outre de visualiser les lieux et les dispositifs évoqués, tandis que l'appareil de notes et de commentaires, la chronologie et les cartes en font un outil de travail très commode et solidement étayé. Une invitation à nouer le kekkai et à entrer dans un univers sensible et complexe qui intrigue et fascine toujours l'Occident. Ito Teiji (1922-1970) a mené d'importantes recherches sur l'architecture médiévale japonaise. Invité à l'Université de Washington de 1963 à 1965, puis nommé professeur à l'Université de Kogakuin à Kyoto en 1972, il voyage constamment au Japon pour ses enquêtes, donnant conférences et interviews et conseillant communautés et propriétaires pour la préservation du patrimoine. Il a publié de nombreux ouvrages sur l'architecture, dont L'Espace urbain du Japon (1968).

10/2021

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Police

Flic stories. Les grands flics se racontent

On dit d'eux qu'ils sentent la poudre, qu'ils partent tôt et qu'ils rentrent tard. On dit d'elles qu'elles ont de la poigne, qu'elles sont déterminées et qu'elles ne lâchent jamais. En un mot : ils et elles sont flics. Les flics ne laissent personne indifférent. Parfois controversés, renfermés, ou même détestés, ils sont aussi avenants et attachants, voire même captivants. Ils s'appellent Jean-Louis Fiamenghi, passé par la BRB, la BRI et le RAID ; Martine Monteil, première femme à diriger le 36, la mythique PJ parisienne ; Charles Pellegrini, qui met derrière les barreaux le gang des Lyonnais ou encore Patrick Henry ; sans oublier Denis Favier, patron du GIGN à Marignane en 1994... Ils ont géré des prises d'otages, arrêté Mesrine ou Guy Georges, neutralisé les frères Kouachi, été en charge de la protection de nos présidents de la République, mené les assauts de l'Hyper Cacher et du Bataclan, entre autres. Dans ce récit, adapté d'un podcast BFMTV à succès, Guillaume Farde interviewe des femmes et des hommes de passion pour qui être flic, c'est avant tout un état d'esprit. Leur vie n'a rien d'ordinaire et ils nous la racontent au fil des pages. Professeur à Sciences Po, Guillaume Farde décrypte l'actualité Police-Justice sur BFM TV. Il a notamment coécrit Top Action ! Face aux crises (Mareuil, 2022) avec Denis Favier et Jean-Louis Fiamenghi, et La lutte antiterroriste (PUF, 2023) avec Bernard Cazeneuve.

04/2024

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Revues

Portrait N° 2, Automne 2014 : Le hasard débusqué

Dans ce numéro, Portrait interroge le hasard. Quelle place occupe-t-il et quel rôle joue-t-il dans nos vies ? Pour certains, il est la réponse aux questions qui demeurent suspendues. Pour d'autres, le hasard porte des clés de compréhension. libraire iconoclaste interviewé dans un portrait chinois, confie : "Le hasard permet de faire des écarts ou des choix qui mènent là où on doit aller." Jean-Claude Ameisen, psychiatre et président du Comité d'éthique, laisse planer l'ombre de Spinoza sur son entretien, convaincu que "le hasard est d'abord un asile de l'ignorance". Les auteurs de Portrait se sont glissés là où le "hasard" agit sur une vie et lui donne une tournure nouvelle. Pacôme Thiellement décode, dans la Correspondance imaginaire, la face sombre de Donny Hataway, figure de la soul music, alors que Laure Albernhe, journaliste à TSF Jazz, dresse un portrait musical sensible de Jean-Claude Zylberstein, avocat-éditeur. Gaëlle Josse, elle, ausculte avec les manques qui ont poussé cette ex-rédactrice en chef du Vogue Espagne à s'établir au Ghana pour se consacrer aux enfants abandonnés. De son côté, Geneviève Flaven, fondatrice d'une agence en conseil, s'est installée à Shanghai et raconte, dans Carnet de bord, son autre vie, celle d'un écrivain. Enfin, Elsa Lepoivre, sociétaire à la Comédie-Française, révèle en quatre séquences son féminisme né sur les planches et Richard Renaldi dévoile, dans le Portfolio, des extraits de sa série d'images Touching Strangers.

10/2014

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Histoire des religions

Religions et fin de vie (TP)

La question de la fin de vie ne laisse personne indifférent. Depuis plusieurs décennies, le suicide assisté et l'euthanasie, comme solutions à la désespérance, la maladie et la souffrance, font débat au sein de nos sociétés. Dans ces discussions, les religions et les spiritualités ne parviennent pas toujours à se faire entendre. L'anthropologue Laëtitia Atlani-Duault offre pour la première fois à de grandes voix religieuses et intellectuelles de France un espace de dialogue autour de la fin de vie. Chacune dans leur tradition théologique, elles abordent sans détour l'importance du lien et du consentement à la mort, mais aussi à la vie. Contributeurs : Olivier Abel (philosophe protestant), Dan Arbib (philosophe et spécialiste d'études juives), Sadek Beloucif (professeur de médecine et président de l'association "L'Islam au XXIe siècle"), Antony Boussemart (coprésident de l'Union bouddhiste de France), François Clavairoly (pasteur et théologien protestant), Chems-eddine Hafiz (recteur de la Grande Mosquée de Paris), Haïm Korsia (grand rabbin de France et membre de l'Institut), Christian Krieger (pasteur et président de la Fédération protestante de France), Denis Malvy (professeur de médecine, théologien et prêtre orthodoxe), Véronique Margron (théologienne et soeur dominicaine, présidente de la Conférence des religieux et religieuses de France), Eric de Moulins-Beaufort (archevêque de Reims et président de la Conférence des évêques de France), Dimitrios Ploumis (métropolite de France et président de l'Assemblée des évêques orthodoxes de France), Jigmé Thrinlé Gyatso (lama et coprésident de l'Union bouddhiste de France). Laëtitia Atlani-Duault est anthropologue et a créé un groupe de réflexion sur les grands sujets de société au prisme des religions et spiritualités. Elle est directrice de recherche à l'Université Paris Cité - IRD, vice-présidente Europe de l'Université Paris Cité, présidente de l'Institut Covid19 Ad Memoriam et professeur affiliée à l'Université Columbia. Elle a été membre du Conseil scientifique Covid-19 et de la Commission indépendante d'enquête sur les abus sexuels dans l'Eglise de France. Elle a récemment dirigé Les Spiritualités en temps de pandémie (Albin Michel, 2022).

10/2023

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Sociologie

Mobilités au féminin. La place des femmes dans le nouvel Etat du monde

Les femmes sont devenues aujourd’hui, plus que par le passé, les protagonistes de l’émigration transnationale. L’attraction la plus forte est toujours exercée par les pays traditionnels tels les États-Unis, le Canada, la Grande-Bretagne, la Belgique, la France et les pays scandinaves, mais aussi par des pays apparus récemment dans la géographie de l’immigration, comme l’Espagne et la Grèce. Mais cette féminisation dépasse largement le cadre occidental. Plusieurs contributions de cet ouvrage l’évoquent également au sujet des migrations intra-africaines, au Moyen-Orient ou en Asie. Dans tous ces pays, les femmes représentent au moins 50 % de la population résidente étrangère et leur nombre augmente à un point tel que les observateurs des flux migratoires contemporains le soulignent comme une tendance de fond. L’ouvrage traite d’un vaste éventail des sujets liés à ces mobilités féminines, en les situant au coeur même des débats sur la mondialisation (travailleuses domestiques, délocalisation des services, marché du sexe, femme réfugiée ou clandestine, femme entrepreneur...). Les auteurs font apparaître aussi la complexification des configurations qui conjuguent migration de travail, asile et exil forcé, regroupement familial, circulations entre les différents pays, migrations légales et clandestines. Les femmes trouvent dans la migration une solution pour améliorer leurs conditions de vie. Qu’il s’agisse des Marocaines en Espagne, des Somaliennes en Italie, des Colombiennes en France, des Mexicaines aux États-Unis, des Philippines au Liban, des Indiennes à Hong Kong, les cas qu’étudie cet ouvrage montrent comment les femmes se transforment et acquièrent plus d’indépendance et de liberté. Les situations restent cependant variées ; elles peuvent comporter de nombreux risques, engendrer des souffrances et des frustrations et conduire à des résultats inégaux. Un élément central cependant les traverse toutes, à savoir la modification progressive mais irréversible des relations entre hommes et femmes et au sein des traditions familiales. Natalia Ribas-Mateos est chercheure à l’Université Autonome de Barcelone (CERAO) et chercheure associée EA ERASME 3389 à l’Institut Maghreb-Europe (Université de Paris 8). Véronique Maury est chargée de mission à l’Agence pour la coopération internationale et le développement local en Méditerranée.

01/2014

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Critique littéraire

Pierre et Blanche. Souvenirs sur Pierre Jean Jouve et Blanche Reverchon

Blanche Reverchon tient dans l'œuvre d'Henry Bauchau un rôle majeur. Elle est la double initiatrice, celle qui le mène à la psychanalyse et à l'écriture. C'est en 1948 qu'Henry Bauchau, traversant une période de difficultés (il vit avec Laure, mais sa première femme ne consent pas à divorcer ; son affaire d'édition et de distribution de livres périclite), entre en analyse avec elle. Dès La déchirure (1966), elle apparaît sous les traits de la Sybille, deviendra un personnage récurrent de bien des poèmes, et, au moins en partie, inspirera d'autres figures (Diotime, Véronique dans L'enfant bleu...). Au-delà de sa première psychanalyse, Bauchau restera toute sa vie dans une relation d'amitié avec Blanche, et dans une profonde reconnaissance pour son don de l'écoute. Blanche Reverchon est également la seconde épouse de Pierre Jean Jouve, l'auteur de Paulina 1880, écrivain admiré par Bauchau. Entre 1956 et 1971, le couple Bauchau va à plusieurs reprises retrouver les Jouve pour un séjour d'été à Sils Maria, ou recevoir leur visite à Montesano. En 1971, pour un Cahier de l'Herne, Bauchau consacre un long article à Jouve. Il a par la suite évoqué Jouve ou son œuvre dans diverses circonstances, mais c'est bien la figure de Blanche qui demeure prépondérante à ses yeux, malgré la discrétion et le silence qui la caractérisent. Anouck Cape mène ici à bien un projet déjà ancien de Bauchau qui, dès le milieu des années 1980, souhaitait évoquer sa rencontre avec la Sybille, puis les moments où il a côtoyé le couple Jouve. Le livre débute par un entretien (juin 2011) avec Bauchau, puis propose, dans sa version intégrale inédite (celle du Cahier de l'Herne était incomplète), l'étude consacrée à "Pierre Jean Jouve en Engadine", ainsi que divers documents, souvenirs, notes, interventions, et s'achève par une correspondance. Ces divers éléments composent un "dossier", un ensemble d'archives variées dont Pierre Jean Jouve est le sujet le plus visible, et dont Blanche Reverchon est bien évidemment aux yeux de Bauchau, l'élément le plus essentiel.

10/2012

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Pédagogie

Culture numérique et place de la présence en éducation

Cet ouvrage vise à examiner la situation de la présence et de la relation en éducation à l'ère du numérique. En effet, les dispositifs numériques utilisés dans les apprentissages, dans le rapport au savoir et dans la communication à distance, faisant l'économie de la rencontre en présentiel peuvent tendre à rendre la relation éducative facultative. Ces évolutions ne sont pas seulement technologiques, elles sont aussi sociales et posent des questions vives en éducation. ce à l'épidémie de la Covid, les questions que pose ouvrage sont d'une cruelle actualité. La première question traitée est celle du besoin d'une présence éducative à l'école et au collège. L'usage des outils numériques ouvre des possibilités de travail, pour les enfants comme pour les adultes, qui méritent d'être En contraste, des pédagogies qui veillent à une particulière de présence méritent aussi d'être connues. La deuxième question traitée est celle du bouleversement du rapport au savoir à l'université. Apparemment, la plupart des étudiants avaient peu de considération pour la présence de l'enseignant (et s'occupaient volontiers avec leur smartphone et leur ordinateur). Or, les mesures sanitaires prises depuis 2020 mettent en évidence que les étudiants pâtissent fortement d'un manque présence, ce qui nous interroge à nouveaux frais. La troisième question ouvre une perspective "anthropologique". Il s'agit de s'intéresser aux évolutions - fondamentales que le numérique entraîne chez les individus. Il s'agit aussi d'ouvrir des perspectives innovantes en matière d'attention, de réalité virtuelle, d'inclusion et même de "vigilance spirituelle". Cet ouvrage rassemble des - contributions de chercheurs en sciences de l'éducation et de la formation et de formateurs. Les travaux présentés s'appuient notamment sur diverses recherches de terrain auprès d'élèves et d'étudiants. Avec les contributions de : Alain Bihan-Poudec, Muriel Briançon, Christelle Chevallier-Gaté, Véronique Dubreil-Frémont, Jean-Pierre Gate, Isabelle Grangereau, Charlotte Hoareau, Renaud Hétier, Dominique Juret, Rakia Laroui, Ségolène Le Mouilleur, Jean-Yves Lévesque, Simon Mallard, Damien Meyer, Eric Mutabazi, Catherine Nafti Malherbe, Béatrice Noël-Lepelletier, Fred Poché, Gwénola Réto, Stellan Sundh, Nathanaël Wallenhorst, Noëlle Zendrera.

04/2021

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Critique littéraire

L'Homme que l'on croyait

Six mois se sont écoulés depuis la mort de Romain Gary. En accord avec sa volonté, je me dois de faire la déclaration suivante :A la fin de l'année 1972, Romain Gary me dit qu'il avait l'intention d'écrire « toute autre chose sous un tout autre nom », parce que, insista-t-il, « je n'ai plus la liberté nécessaire ».Au mois de mars 1973, il finissait le premier jet de Gros-Câlin et l'achevait définitivement au mois de décembre de la même année. Il choisissait alors comme pseudonyme Émile Ajar.Il demanda à un ami de faire parvenir ce texte aux Éditions Gallimard. Pour des raisons d'organisation, le manuscrit fut publié au Mercure de France, au printemps 1974.Au printemps 1975, Romain Gary écrivait de nouveau sous ce même pseudonyme un livre qui sortirait sous le titre de La Vie devant soi. Il me demanda de signer le contrat de publication de ce livre, toujours sous ce même pseudonyme d'Émile Ajar.Le livre fut publié au mois de septembre 1975. A ce moment-là, ni son éditeur, Claude Gallimard, ni celui d'Émile Ajar, Simone Gallimard, ne savait qui écrivait sous ce nom. Ils l'ignoreront jusqu'à sa mort.Pour ce qui me concernait, nul ne connaissait mon identité civile personnelle. Je donnai une interview pour asseoir le personnage. Puis, reconnu, je dus en donner d'autres.Après le prix Goncourt décerné à La Vie devant soi, le romancier écrivit sous ce même pseudonyme deux autres livres : Pseudo, publié en 1976, et l'Angoisse du Roi Salomon, publié en 1979.Le 3 décembre 1980, pour les raisons qu'il a données dans son dernier message, Romain Gary se suicida.Nul n'a su jusqu'à sa mort qu'il était l'auteur dissimulé sous ce pseudonyme. Dès son premier livre signé Ajar, Romain Gary fut déterminé à ne jamais révéler de son vivant qu'il en était l'auteur.Paul Pavlowitch

11/2010

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Littérature française

Normance. Féerie 2

Louis-Ferdinand Céline, dans un article publié par la N. N. R. F. (juin 1954), a précisé, sous la forme d'une interview imaginaire, quelques points essentiels de son "art poétique" . Pour lui, le cinéma a tué une certaine forme de roman, comme jadis l'invention de la photographie a rendu impossible la peinture académique et "ressemblante" . Les écrivains d'aujourd'hui doivent réagir devant le cinéma qui montre et raconte mieux qu'eux, comme les impressionnistes ont réagi devant la photographie. Céline revendique le privilège d'avoir introduit dans la littérature française "une toute petite invention, comme le bouton de col à bascule, le pignon double pour vélo" . Une telle déclaration pèche évidemment par la modestie, car l'invention de Céline c'est, ni plus ni moins : l'émotion dans le langage écrit. Il est certain en effet que personne avant Céline n'avait écrit comme lui et que, depuis 1932, beaucoup l'ont imité. Normance, qui est le tome Il de Féerie pour une autre fois, est un admirable exemple "d'émotion dans le langage écrit" . Cela tient davantage du poème que du roman. C'est une sorte de ballet Iyrico-grotesque, mis en musique sur un rythme haletant, obsédant, qui fuit le ronron berceur et a recours, en fait de dissonances, aux détonations d'un bombardement. L'auteur se dérobe quand on attend de lui des éclaircissements ; au contraire, il redouble le tonnerre de son tam-tam apocalyptique, sûr de ne jamais taper trop fort, puisque c'est l'humanité en état de guerre qu'il fait évoluer autour du gros Normance, monstre de bêtise brutale, et de Jules, ordonnateur sadique du massacre. Dans ce ballet-vision de cauchemar, Lili, femme de l'auteur, passe souplement, toute tendresse et grâce. L'auteur, lui, pour recevoir les coups du destin et ceux de ses semblables se donne le rôle d'un clown en somme, sur lequel pleuvront pour finir les feuillets des manuscrits qui, dans la réalité, ont été à tout jamais perdus.

06/1954

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Policiers

L'amour est un plat qui se mange froid

Synopsis : Prenez : Un commissaire au tempérament corrosif Une légion d'honneur Un assassin trop poli pour être honnête Un mobile bien réfrigéré Vous aurez les ingrédients d'un cocktail explosif et drôle qui vous conduira dans les arcanes mi-comiques, mi-tragiques d'un plan machiavélique subtilement mijoté. Extrait "Voilà qui comble le divertissement. De la distance, répéta à nouveau le Commissaire avec amusement. C'est truculent. - Je ne trouve pas que ce soit... truculent Monsieur le Commissaire. La distance qu'un journaliste se doit de conserver à l'égard du sujet qu'il investit me paraît essentielle à l'objectivité de la restitution qu'il en fera dans son article. - Vous trouvez que j'ai l'air d'un sujet, peut-être ? Le journaliste hésita, surpris par l'emportement étrange et soudain du Commissaire. - Il faut entendre la notion de sujet comme l'objet sur lequel se porte l'attention du journaliste et de l'article qu'il écrira, se justifia aussitôt le journaliste, craignant de s'être montré trop impertinent. - Un objet ? De mieux en mieux. - Mais, Monsieur le Commissaire, cela n'a rien de péjoratif. C'est une question de langage... - Epargnez-moi votre sémantique de boulevard, voulez-vous ! s'emporta le Commissaire. Je refuse d'être considéré comme un sujet, et encore moins comme un objet ! Je suis le Commissaire Andreï Von Hartmann. Et j'exige d'être considéré avec le rang qui m'est dû et le respect que je mérite. - Je ne voulais pas vous offenser Monsieur le Commissaire. - Pourtant, vous n'auriez pas pu mieux vous y prendre pour me fâcher. - Je suis confus, Monsieur le Commissaire. - Vous pouvez l'être... Si je m'écoutais, j'interromprais immédiatement cette interview. - Vous ne feriez pas cela, Monsieur le Commissaire... - Je suis tenté". Et vous, en ressortirez-vous indemne ? Une fois de plus, Laurent Ladame manie la plume avec panache et nous emporte dans une intrigue aussi étrange que fascinante. Son talent se dévoile ici sous un angle nouveau, tout en finesse, avec grande maîtrise.

08/2014

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Actualité et médias

Nous n'avons pas fini de nous aimer

"Le lendemain du 13 novembre, je suis sortie, comme des milliers d'autres, avec des fleurs pour les morts, je suis sortie parce que c'était pour moi la seule chose à faire, et un micro s'est tendu. Certainement qu'avec ma tête de vieille dame comme il faut, bourge, catho, le journaliste s'est dit qu'il allait en avoir pour son argent, ça allait être un beau spectacle, avec un peu de haine, un peu de bien pensance, beaucoup de peur. Celle-là, elle va nous servir un discours bien comme il faut, ça va être saignant, parfait. C'est sûrement à ça qu'il a pensé, le journaliste. Mais le micro s'est tendu et j'ai dit, simplement, ce en quoi je crois. J'ai dit, c'est très important d'apporter des fleurs à nos morts. J'ai dit, c'est très important d'avoir déposé le livre d'Hemingway, Paris est une fête. J'ai dit, nous fraterniserons avec cinq millions de musulmans et nous nous battrons contre dix mille barbares. C'est sorti comme ça, c'était l'évidence, la fraternité d'abord ". En 28 secondes d'interview sur BFM TV, instantanément relayées par les réseaux sociaux dans le monde entier, Danielle Mérian, 78 ans, est devenue l'incarnation d'un sursaut vital, d'une résistance généreuse aux puissances mortifères qui ont attaqué Paris le 13 novembre 2015. Ses mots, clairs, spontanés, directs, ne sont pas le fruit du hasard. Ce sont ceux d'une militante infatigable contre la torture, la peine de mort, et aujourd'hui l'excision. Danielle Mérian, avocate, femme au coeur ouvert et à la main tendue, a voué son existence à la souffrance humaine, à l'engagement, à l'autre. A travers son parcours de femme libre, vivant la vie comme une aventure toujours renouvelée, elle nous invite à prendre en main notre destin, à tenir bon, ensemble, debout, inlassablement. Un message régénérant et exaltant.

11/2016

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Acteurs

Romy. La légende

Un superbe album consacré à une actrice de légende, l'une des plus belles femmes du 7e art ! Des centaines de photos, des souvenirs et des témoignages inédits. Romy Schneider, fille et petite fille de comédiens allemands, est devenue mondialement célèbre à 17 ans en incarnant au cinéma l'impératrice d'Autriche Sissi. Victime de ce succès écrasant (dont elle souffrira sa vie entière), la jeune femme quitte l'Allemagne et sa mère afin de prendre du recul. Elle débarque en France avec un statut de star. Les rencontres s'enchaînent, Alain Delon, Visconti, Clouzot, René Clément, Sautet... Une filmographie éblouissante, marquée par des films majeurs comme : La Piscine, Le Vieux Fusil, Max et les ferrailleurs, César et Rosalie, Les Choses de la vie, Ludwig ou le crépuscule des dieux... et tant d'autres, fait d'elle l'une des actrices les plus populaires du cinéma français. Elle remportera 2 césars de la première actrice, l'un pour L'important c'est d'aimer (Zulawski) en 1976 et l'autre pour Une histoire simple (Sautet) en 1979. Pourtant cette femme en quête de perfection et d'amour ne sera jamais épargnée par la vie. Lors d'une interview au début des années 80, elle déclarait : "A quinze ans je ne savais rien de la vraie vie. Mon éducation s'est faite avec le cinéma, les films que je voyais, et à travers eux je croyais tout savoir... Grande a été ma désillusion. ' Accablée par une destinée tragique, elle est partie un matin de mai 82 épuisée et terriblement triste. Sous la forme d'un abécédaire, Henry-Jean Servat, avec le talent narratif qu'on lui connaît et à l'aide de témoignages inédits (Zulawski, Delon, Bardot...) revient sur le parcours exceptionnel de cette actrice belle et talentueuse. L'iconographie de cet album est en grande partie inédite : photos de cinéma, archives des cinémathèques allemandes, robes et bijoux de grands couturiers... Un superbe hommage pour une immense comédienne.

11/2021

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Photographie

La disparition des lucioles. (Réflexions sur l'acte photographique)

Rien n'est plus grave que l'acte photographique. Pour un écrivain, s'y livrer c'est signer chaque fois un "départ d'orgueil". C'est aussi abandonner à tout bout de champ les simulacres et les stratégies, échapper à la contrainte des persuasions, à la subtilité obligatoire des enchaînements. J'ajouterais même : au savoir-faire, si je n'étais sûr du contraire, sûr qu'il s'agit là d'un leurre qu'on rajoute tous les jours au débat sous une forme différente. Tout gain de liberté (et chaque instantané photographique en gagne) va de pair avec une augmentation de savoir-faire. C'est ça qui fait le style. Et c'est le vertige éprouvé à leur course commune, au sursaut qu'ils font sur l'abîme, qui définit bien sûr cet art. D'où l'importance accordée tout au long de ce livre - par le biais d'approches voulues aussi diversifiées que le sont l'essai, l'interview, la fiction, le journal intime, ou encore une série de photos commentées comme autant de schémas pensifs - à la prise photographique elle-même, moment de sensation éperdue qui dit textuellement ceci : toute photo est une intelligence qu'épuise une lumière. Les lucioles disparaissent peu à peu, cantonnées dans quelques réduits occasionnels de la nature. Mais tandis que ces charmants animaux à la lumière se font rares, nous autres photophores prenons le relais. La fabrication des photos ne laisse rien dans l'ombre, et surtout pas l'instant de folie pure qu'abrite le déclenchement de la photo. Devant la gravité de telles certitudes, l'écrivain que je suis est renvoyé à la solitude, à l'angoisse, à la pénombre de sa durée. Mais à la beauté aussi, circulant entres elles et lui, qui valait bien le voyage. Chaque photo répète la phrase de Proust : "Nous disions : après, la mort, après, la maladie, après, la laideur, après, l'avanie." On verra bien.

05/2016

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Histoire de la photographie

Flou

Une photo floue est-elle une photo ratée ? En photographie, le flou a cette particularité d'être à la fois l'erreur la plus basique à éviter en même temps qu'une forme extrêmement difficile à obtenir - entre erreur technique primaire et ambition artistique. Pauline Martin a eu l'excellente idée de nous faire parcourir l'histoire de la photographie à travers le prisme du flou, depuis l'invention du procédé jusqu'à nos jours. On y découvrira que, selon les époques, le flou est tantôt considéré comme une valeur positive, tantôt négative. Dans un développement historico-thématique, les oeuvres présentées racontent l'évolution de cette forme dont les usages n'ont cessé de se modifier selon les époques et les pratiques, qu'elles aient été amateures, artistiques, scientifiques, ou encore de reportage. Jalonné de citations, le livre crée un dialogue entre les images et la manière dont le flou a été décrit par des auteurs et des artistes aussi divers que Charles Baudelaire, Julia Margaret Cameron ou Pierre Bourdieu, faisant ainsi valoir les enjeux du flou dans la perception du monde. Car comme le souligne Serge Tisseron dans son texte, "Si l'évolution rapide du monde nous rend anxieux, nous allons probablement préférer les images nettes, stables. Si, au contraire, nous sommes angoissés par une certaine rigidité autour de nous (...), nous allons privilégier le mouvement, l'aspiration vers l'avenir" . En préambule, le texte de Pauline Martin raconte l'histoire du flou, terme à l'origine dédié à une certaine pratique picturale avant de prendre le sens que nous lui connaissons. Son expertise est complétée par quatre textes : Martin Barnes se penche sur la valorisation du flou au XIXe siècle en Grande-Bretagne ; Martine Beugnet s'intéresse aux débuts du cinéma ; quand Florian Ebner et Michel Poivert se concentrent respectivement sur les années 1980 en Allemagne et sur la pratique contemporaine. Une contribution personnelle de Sébastien Lifshitz et une interview de Serge Tisseron complètent cet ouvrage de référence.

03/2023

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Essais généraux

Climax Printemps 2023 : Les Riches vont maigrir

Climax est un média trimestriel papier de 116 pages sans pub qui raconte la révolution climatique en cours avec franc-parler, impertinence et humour. Il ne contient aucune courbe anxiogène sur le réchauffement climatique, aucun discours inspirant de sociologue-star, et aucun "top des 10 start-up qui vont nous sauver". Mais au contraire, des tribunes impertinentes, des entretiens qui fâchent, des enquêtes bien trempées, des BD drôles et décalées, des portfolios d'artistes délurés, et même une recette de cuisine, pour parler d'écologie autrement. Peut-on être riche et écolo ? C'est la question à 100 pépettes du dossier central de ce tout nouveau numéro de Climax. On dit que les plus riches sont aussi les plus pollueurs, mais qui sont-ils ? Les fous des jets et îles privés ? Ou nous tous, enfants gâtés du capitalisme ? Et si la crise écologique dépendait (beaucoup) de la façon dont nous dépensons tout ce "pognon de dingue" ? Et si, justement, on décidait de faire maigrir les riches ? Au sommaire : - Décryptage : être anti-riche est-il un truc de riche ? - Reportage "Sous la playa, la moula : la nature peut-elle s'acheter ? " - Seconde main, première classe : le nouveau luxe de la poussière - Le bilan carbone de l'humoriste Thomas VDB - Une interview de Printemps Ecologique, le tout nouveau syndicat écolo' pour faire la révolution au bureau - Un tuto militantisme sur Instagram pour apprendre à faire du "tag-bombing" - Un petit répertoire d'actions pour déranger le cours du quotidien - Cinq "arguments bidons" décryptés et tous les contre-arguments pour y répondre - Une virée chez les enfants gâtés de l'écologie avec l'anthropologue Fanny Parise - Du décryptage de greenwashing à gogo - Une BD exclusive sur la guérilla contre la pub dans l'espace public - Un test de personnalité complètement zinzin - Des portfolios avec plein de beaux visuels fluos et lumineux - Nos habituelles pages de jeux et de coloriages pour enfants pas sages ...

05/2023

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Cinéma

Petit lexique intranquille de la télévision

« Un petit lexique amoureux est une occasion de dire qu’il y a aussi dans le journalisme de la naïveté, de l’utopie et de l’idéal, donc beaucoup d’affect. Dans ce métier, à vingt-cinq ans, on veut refaire le monde ; à quarante-cinq, on essaie d’en limiter les dégâts ; après on pense à autre chose, à moins que, dans le courrier du matin après une émission, on ait lu : « Merci de me donner matière à réfléchir, pas du prêt-à-penser. » Le propos est amoureux et toujours passionné. Il s’agit d’un vécu de terrain. De l’écriture du journal à la suppression de la publicité à la télé par Nicolas Sarkozy. Du grand reportage au « tout info ». Du journalisme comme moyen de rentabilité au téléspectateur devenu le consommateur d’un « produit » en boucle. Du plaisir d’accueillir un bel auteur qu’on a envie de suivre à la minuscule jouissance du scoop. De la volonté de faire réfléchir à la fabrique de l’illusion. Du grand public à la ménagère de moins de cinquante ans. Du smartphone et du web qui feraient de vous et moi un grand reporter du monde à la communication mondialisée et occidentalisée. De l’information au « temps de cerveau humain disponible » vendu à une boisson gazeuse. » Philippe LefaitParmi les diverses entrées de ce lexique, on trouvera : Audimat, dommage qu’un lexique amoureux commence par ce chancre… Infiniment, parce qu’un jour, écoutant une interview se terminer par : « Merci, Madame Bettencourt, merci beaucoup, merci infiniment… », on se demande « De quoi ? » Fortune, celle du gagnant du loto dont on choisit de faire la une alors même qu’on génocide du côté des grands lacs en Afrique.Plaisir, de la rencontre, de l’invité qui se donne. Ce jour-là, Roland Dubillard. Présentation, celle du journal, « une masturbation sans les mains ». Solitude, quand le rouge est mis et que le ventre rétrécit, encore aujourd’hui.

04/2011

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Beaux arts

Musée romain de Nyon. Colonia iulia equestris

Marquée par son histoire millénaire, la ville de Nyon propose au visiteur un large éventail culturel. Ce guide permet de découvrir les vestiges de la cité romaine - Colonia Iulia Equestris - enfouis sous la ville actuelle et offre un riche aperçu des objets conservés au Musée romain de Nyon, installé dans les fondations de la basilique du 1er siècle de notre ère. Cet ouvrage est une version actualisée et augmentée de la 1re édition du guide parue en 2003. Depuis cette date, l'aménagement du musée a été repensé et ses collections ont intégré les trouvailles récentes réalisées sur le site. Les investigations archéologiques menées ces dernières années, principalement en périphérie du centre monumental, ont modifié notre perception de la cité romaine, lui donnant une ampleur qui n'était que peu perceptible précédemment.

09/2019

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Droit

Syndicalisme et droits syndicaux

A destination des étudiants et des praticiens, cet ouvrage présente avec clarté et exhaustivité les grands mouvements du syndicalisme en France et le principe du pluralisme syndical, ainsi que l'ensemble des prérogatives mises en oeuvre par les syndicats de salariés et les organisations professionnelles patronales. En partant de leurs conditions d'implantation et des mécanismes d'acquisition de la représentativité, les auteurs montrent ce que peuvent faire les organisations de salariés et d'employeurs dans le cadre du dialogue social. Cette activité, placée sous la protection du principe constitutionnel de la liberté syndicale, est multiple : aux actions revendicatrices et aux actions judiciaires, s'ajoute l'action normative, dont l'intensité n'est pas la même dans les entreprises du secteur marchand ou dans la fonction publique.

07/2019

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Littérature française (poches)

Une vie. L'humble vérité

Jeanne, fille unique très choyée du baron et de la baronne Le Penthuis des Vauds, avait tout pour être heureuse. Son mariage avec Julien de Lamare, rustre et avare, se révélera une catastrophe. Sa vie sera une suite d'épreuves et de désillusions. Ce roman, le premier de Guy de Maupassant, est une peinture remarquable des moeurs provinciales de la Normandie du XIXe siècle : hobereaux, domestiques et paysans y sont décrits avec beaucoup de réalisme.

08/2000

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Photographie

Du monde au balcon

DU MONDE AU BALCON, c'est la rencontre de trois photographes et d'un auteur, qui partagent la même fascination pour un geste aussi anodin que millénaire : l'étendage des lessives, de la Méditerranée à la Scandinavie, de l'Afrique jusqu'à l'Extrême-Orient ! Blanches ou colorées, vieillottes ou coquines, solitaires ou familiales, partout dans le monde les lessives tendent leur fil, traversent les ruelles, bigarrent les jardins, fleurissent les balcons, comme un immense trait d'union aux couleurs locales. Inspirée par ces morceaux d'intimité suspendus, réunis ici en album-photos, la prose poétique de Marie-Line Musset prolonge avec bonheur l'invitation au voyage.

01/2016

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Science-fiction

Vision(s) du futur. Nouvelles d'Anticipation

Comment nous projetons-nous dans le futur ? Quelles visions de l'avenir partageons-nous ? Au travers de douze nouvelles d'anticipation, les auteurs nous invitent dans leurs univers. Ils évoquent le clonage, la réalité virtuelle, les nouvelles sources d'énergie, le monde du travail, la fin de vie, les avancées dans tous les domaines scientifiques.

08/2017