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Suspense

La promesse

Loyauté, dévouement, lutte contre l'injustice, telles sont les valeurs qui ont toujours animé le détective privé Elvis Cole et ses deux fidèles acolytes, Joe Pike et Jon Stone. Quand ils font une promesse, ils la tiennent. Même lorsque cette promesse pourrait bien leur coûter la vie. Elvis Cole vient d'être engagé par une dénommée Meryl Lawrence pour retrouver une amie et collègue de travail qui se serait soi-disant enfuie avec un inconnu rencontré en ligne et quelques centaines de milliers de dollars qu'elle aurait détournés. Une enquête banale se dit Elvis. Jusqu'à ce qu'il découvre que la disparue travaille comme ingénieure chimiste pour une entreprise qui fabrique des explosifs pour l'armée américaine. Pendant ce temps, à Echo Park, Scott James, maître-chien du LAPD, et Maggie, son partenaire canin, s'apprêtent à pénétrer dans une maison dans laquelle le suspect recherché pour meurtre qu'ils poursuivent vient de se retrancher. Mais une surprise les attend à l'intérieur. Plusieurs en fait. Des lance-roquettes et des explosifs dans une pièce, le fugitif, crâne fracassé, sur le canapé du salon et son assassin qui parvient à s'enfuir au nez et à la barbe de tous les policiers déployés sur les lieux. Scott est le seul à avoir vu son visage. L'assassin le sait. Il tente plusieurs fois d'éliminer Scott et Maggie. Elvis et Scott comprennent que les deux enquêtes sont liées et unissent leurs forces pour retrouver la trace de la disparue et de l'assassin. Au grand dam des policiers chargés de l'enquête. S'engage alors une chasse à travers tout Los Angeles. " Une fois de plus, Crais nous livre un polar à couper le souffle, riche en émotions, impossible à lâcher. " Librairie des Cyclades - Jérôme Toledano Robert Crais fait son grand retour en France, près de dix ans après la parution de Suspect. D'abord auteur pour le cinéma et pour la télévision, Robert Crais s'est ensuite tourné vers l'écriture de polars, un genre duquel il ne s'écartera plus et dont il deviendra l'un des figures de proue aux Etats-Unis.

10/2023

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Cinquième République

Marcel Pierron. Un héritier de Gutenberg, mon grand-père

1929 en Lorraine, certain Marcel Pierron, jeune chimiste diplômé, est fin prêt pour s'adonner aux délices d'alambique et de cornue. La mort brutale de son frère aîné contrarie ce projet pour l'amener à prendre les rênes d'une librairie à Sarreguemines. Homme de passion, c'est corps et âme qu'il va se livrer à ce nouveau défi, l'homme est un battant. La guerre passée, il fera briller toutes les facettes d'un potentiel d'ardente création. Aussi lorsqu'en 1981, cet homme bouillonnant décidera de prendre une retraite méritée, il aura été durant cinquante ans, et avec bonheur : Libraire, imprimeur, éditeur, industriel fabricant de matériel scolaire (physique, chimie, sciences naturelles.) " Patron " humain et talentueux, d'une entreprise de plus de trois cents ouvriers qui auront été sa fierté et son premier souci permanent. Travailleur infatigable, il sera conseillé municipal durant deux mandats à Sarreguemines, chef de la Protection civile pendant vingt ans et capitaine de réserve du service géographique de l'Armée. Cet ouvrage retrace le parcours d'un homme d'exception traversant bonne part du XXème siècle avec panache : Marcel Pierron, mon grand-père maternel. Jean-Michel Conrad, incontournable écrivain de Lorraine, est l'aîné des petits-fils de Marcel Pierron. Lui, a choisi d'être inspecteur de police par la voie royale : la " PJ " au mythique 36 quai des orfèvres. Son domaine de prédilection... la chasse aux trafiquants de drogue. Quand il rend sa carte tricolore et son pistolet automatique, il raconte avec force et talent ses Souvenirs d'un inspecteur de police dans un mémorable ouvrage éponyme. Il poursuit son oeuvre avec des romans policiers picaresques aussi passionnants que bien ficelés. Notre homme est un expert. Il a su évoquer aussi la mémoire de son père dans un opus confondant de sensibilité et de piété filiale. Il lui manquait de saluer ce grand-père hors normes, c'est chose faite avec Marcel Pierron... ce qui le rapproche on ne peut mieux de ce grand-père, libraire et grand éditeur Lorrain. Un récit qui se dévore avec le plaisir qu'on trouve à la lecture de ses romans.

11/2021

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Religion

Le grand bonheur. Vie des moines

" Venez, et voyez Fontgombault. Oh, il ne se passera rien de spectaculaire. Mais nos coeurs se réchaufferont. Une petite grâce mystérieuse soufflera. Nous regarderons la lumière traverser l'abbatiale, les arbres des vergers danser dans le vent, les moines marcher au loin, vers les coteaux. Les notes grégoriennes s'élèveront dans les hauteurs mystiques. Nous serons des enfants subjugués par les processions splendides. Nous resterons silencieux. Et nous verrons le beau, le merveilleux, le doux sourire des moines. " C'est par ces mots que Nicolas Diat ouvre Le Grand Bonheur. Ce livre est une invitation à la joie, une invitation à nous faire découvrir la vie des moines pour nous aider à comprendre la paix qui les habite. Nous pénétrons dans un monde intemporel, une cité interdite, une société idéale. Pendant une année, nous suivons les bénédictins d'un monastère perdu du Bas-Berry, de la ferme au réfectoire, des ateliers d'art aux salles de classe, de l'infirmerie à l'hôtellerie, de l'imprimerie à la bibliothèque, de l'église au cloître, de la sacristie au scriptorium. Ces existences confinées, que l'on pourrait imaginer monotones, sont en réalité extraordinairement riches. Transportés à Fontgombault par la plume évocatrice et délicate de Nicolas Diat, nous ne serons plus tout à fait les mêmes en refermant ce livre, et les portes de l'abbaye. Nicolas Diat est écrivain et éditeur. Il est l'auteur d'un livre de référence sur le pontificat de Benoît XVI, L'Homme qui ne voulait pas être pape (Albin Michel, 2014 ; Pluriel, 2018), d'Un temps pour mourir (Fayard, 2018 ; Pluriel, 2019 ; Prix du cardinal Lustiger, Grand Prix de l'Académie française), et co-auteur, avec le cardinal Robert Sarah, de Dieu ou rien (Fayard, 2015 ; Pluriel, 2016), La Force du silence (Fayard, 2016 ; Pluriel, 2017 ; Prix Spiritualités d'aujourd'hui du Centre méditerranéen de littérature) et Le soir approche et déjà le jour baisse (Fayard, 2019 ; Pluriel, 2020). Ses livres, qui ont été des succès de librairie, ont reçu un accueil critique formidable et sont traduits dans de nombreux pays.

10/2020

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Littérature française

Les prémices - volet 3- les Exilés de L'Arcange

Série les Exilés de l'Arcange - Dans ce récit parfois cruel, où se mêlent haine, fanatisme, manipulations et vengeance, une saine émotion, parfois même la drôlerie et l'espoir sont toujours palpables. Les exilés... c'est nous, les Montazini L'Arcange c'est notre ferme Et l'histoire c'est moi qui la raconte... enfin presque... La saga des Montazini, l'histoire d'un exil en Sud-ouest : Nous sommes le trois février 1930, cheveux au vent, nous découvrons notre nouveau pays. Maintenant j'en suis certain, papa a fait le bon choix. Je m'imaginais avoir atteint un monde préservé, un monde sécurisé où les jours ne pouvaient que s'écouler heureux. J'avais l'impression qu'ici, les tourments ne pouvaient plus nous atteindre. Je savais que du ciel, maman nous regardait, et je savais qu'elle était heureuse de nous savoir là. L'émotion me submergea, mes yeux s'embuèrent. Je me tournai, espérant que Mariéta ne me surprenne pas. Moins de dix secondes plus tard, je sentis les bras de ma soeur me serrant très fort. En France, l'histoire commence en 1930, pour faire une pause, cinq tomes plus tard en 1947, au lendemain de la guerre. Tout au long de ces presque vingt années, la vie des Montazini n'est jamais simple. Le sort, le mauvais, mais aussi le bon, semble se complaire à jouer avec eux. Malgré ses déboires, la famille tient bon le cap et fait face. La ferme de L'Arcange, dans laquelle elle se retrouvera peu de temps après son arrivée en France, joue un rôle essentiel. Cette maison, au nom mythique, sera l'occasion pour Michel ZORDAN d'ouvrir de multiples parenthèses pour remonter dans un passé souvent tumultueux. Le destin ne peut toutefois pas s'acharner une vie durant. Derrière les gros nuages, le soleil n'attend souvent qu'une occasion pour briller à nouveau. Avec "les Prémices" c'est le troisième volet de la saga des Montazini qui sort en librairie. Nous sommes en 1933... Depuis janvier Adolf Hitler et le parti nazi sont au pouvoir en Allemagne...

05/2011

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Critique littéraire

Histoire de l'édition française. Tome 3, Le temps des éditeurs, Du romantisme à la Belle Epoque (1830-1900)

Le second tiers du XIXè siècle voit s'affirmer une nouvelle économie du livre. La presse mécanique à vapeur, la machine à papier continu, la reliure industrielle permettent une première industrialisation de sa fabrication. Les tirages toutefois restent modestes et l'édition demeure dominée par les genres et les titres de la tradition. La véritable rupture vient après la mi-siècle : les techniques de composition et d'illustration sont à leur tour industrialisées grâce aux linotypes, puis aux monotypes et à la photogravure. Mais, dès la décennie 1850, la production change d'échelle : elle franchit le seuil des 12 000 titres annuels. Car de nouvelles catégories de lecteurs apparaissent. De Guizot à Ferry, l'école (mais pas seulement elle) a alphabétisé les Français : l'enfant, la femme, le peuple, deviennent les figures emblématiques de ces consommateurs d'imprimés. Dans les années 1830, l'édition française invente des objets nouveaux, réduit les formats (ainsi avec les classiques Charpentier en format in-18), emprunte au journal la formule des fascicules largement illustrés, bon marché et lancés à grand renfort de publicité. 1848 marque l'échec du projet romantique et ouvre la voie à d'autres publics, ceux du manuel scolaire, du livre pour la jeunesse, de la littérature de gare, des ouvrages encyclopédiques. Enfin, la crise de surproduction de la fin du siècle opère un tri drastique parmi les éditeurs établis tout en favorisant de nouveaux venus. Concentrant entre ses mains la totalité du processus de production du livre, l'éditeur donne désormais la plus grande part de son temps, non plus au commerce de librairie ou à l'activité d'imprimerie, mais à la lecture des manuscrits, aux rencontres avec les auteurs, à la constitution de son fonds propre. La profession y gagne une légitimité intellectuelle inédite tandis que les plus habiles de ses membres deviennent des propriétaires cossus ou des capitalistes hardis. L'évolution est grosse de risques (d'où les faillites nombreuses qui scandent le siècle) et d'âpres conflits surgissent avec les auteurs qui, de plus en plus, veulent ou doivent vivre de leur plume.

11/1990

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Critique littéraire

Histoire de l'édition française. Tome 2, Le livre triomphant, 1660-1830

Du milieu du XVIIe siècle aux années 1830, c'est le temps d'un apogée pour le livre imprimé, plus présent et plus familier, porteur de savoirs neufs et guide pour les pratiques. Après la Fronde, une tutelle plus rigoureuse du pouvoir monarchique modifie profondément les conditions de l'activité d'édition. Des censures plus sévères, d'Eglise ou d'Etat, sont imposées à ceux qui écrivent et produisent les livres. Le régime des privilèges favorise les libraires de la capitale aux dépens de leurs confrères des provinces. Du coup se trouvent encouragées les audaces de ceux qui, malgré les risques encourus, publient, dans et hors le royaume, livres contrefaits et livres prohibés. Jusqu'aux commencements du XIXe siècle perdure un " ancien régime typographique " que caractérise la stabilité du processus de fabrication du livre, guère changé depuis Gutenberg, et la domination du capital marchand sur l'activité typographique. La croissance du nombre de titres publiés, qu'ils soient livres, périodiques ou libellés, doit s'accommoder des contraintes anciennes. Comme le précédent, ce tome s'efforce de croiser deux histoires. La première étudie les hommes, les techniques, les gestes. Histoire de choix et de concurrences, de réussites et d'échecs, d'atelier et de boutique. Histoire de la décision et de l'engagement personnels, du labeur et de la peine grâce auxquels un texte devient un livre. Mais cette histoire en appelle une seconde : celle des objets et des lectures qui s'en emparent. Le livre, en effet, est une marchandise, produit d'une technique et d'une économie, mais une marchandise destinée à une fin culturelle. Entre 1660 et 1830, ses formes se modifient, ses emplois se multiplient, ses lectures se transforment. De ce point de vue, les décennies qui entourent la Révolution sont décisives. De là, le parcours de cet ouvrage qui propose d'abord trois approches, centrées sur le processus éditorial, le commerce du livre et les usages de l'imprimé, de la période 1660-1780, avant de rassembler en une dernière partie, menée de 1780 à 1830, les innovations, fragiles ou durables, d'un demi-siècle aux bouleversements nombreux.

07/1998

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Science-fiction

Malphas Tome 4 : Grande liquidation

Un an après avoir quitté Saint-Trailouin, Julien Sarkozy dépérit lentement derrière le comptoir de sa librairie d'occasion. Même s'il essaie de se persuader du contraire, il ne rêve que d'une seule chose : retourner à Malphas. Dès lors que son fils se retrouve hors d'atteinte, Sarko reprend son enquête sur les mystères qui entoure le collège ! Parole de Sarkozy, je m'étais juré de ne pas remettre les pieds à Saint-Trailouin. Après tout, la vie de mon fils en dépendait, et c'est pour être près de lui que j'ai ouvert il y a quelques mois une boutique de livres d'occasion à Drummondville. Or, quand Emile m'a annoncé qu'il partait pour la France avec mon ex, j'ai un peu pété les plombs... avant de réaliser que je pourrais peut-être tirer avantage de cette situation. Me voilà donc de retour à Malphas. Avec l'aide de Simon Gracq — ça n'a pas été simple de le convaincre de me faire à nouveau confiance —, je compte enfin mener à terme mon enquête sur ce qui se passe dans la cave du collège. Et régler une fois pour toutes mon différend avec les Archlax père et fils. Et découvrir la véritable identité de Rachel Red et les motivations secrètes qui l'animent... et rêvons un peu, l'animer à mon tour. Hélas, malgré le subterfuge qui me permettait d'évoluer en sécurité à Malphas, je dois admettre que le plan que j'avais imaginé pour arriver à mes fins a rapidement foiré. Et me voilà de nouveau dans le "gros trouble". Mais cette fois, je ne suis pas le seul dans le pétrin, car la grève étudiante est imminente à Malphas. Et un raz-de-marée de carrés rouges à Saint-Trailouin, ça risque d'être plus intense qu'ailleurs... Ultime tome de la série qui clôt la folle aventure de Julien Sarkozy dans cette petite ville ou la normalité n'a pas sa place. Patrick Senécal boucle la boucle et répond à toutes nos interrogations, dont la cruciale "Que se passe t-il réellement dans le sous-sol de Malphas "!!

03/2018

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Critique littéraire

Maxime Du Camp. L'autre romancier

Malgré quelques succès de librairie incontestables et une existence littéraire dense, Maxime Du Camp est tombé dans l'oubli. Depuis la fin de sa vie, il n'en est plus sorti. Ami de Théophile Gautier, éditeur des plus grands écrivains de son temps, de Baudelaire aux frères Goncourt, il n'est plus connu que pour ses Souvenirs littéraires et ses révélations fracassantes sur la santé de son grand ami : Gustave Flaubert. Condamné pour son infidélité et considéré comme un traître aux théories esthétiques de l'auteur de Madame Bovary, Maxime Du Camp n'est plus lu ; jamais cité, il est rarement réédité. Pourtant, Du Camp a écrit deux grands romans, dont l'un rencontra très largement le public, deux recueils de poésie, dont l'un se présenta comme le manifeste d'une modernité révolutionnaire, et une belle série de contes et nouvelles. Largement empreinte de romantisme mais en adéquation avec le réalisme de son époque, son oeuvre a contribué à offrir dans la seconde moitié du XIXe siècle une autre littérature que celle de Flaubert. Si le personnage ducampien et l'esthétique romanesque qui le porte entretiennent de nombreux liens avec l'esthétique et le personnage flaubertiens, Maxime Du Camp propose, quant à lui, une littérature qui essaye d'être utile à son lecteur et qui se veut positive : une littérature plus sandienne. Loin du projet du livre sur rien et de l'esthétique de "l'art pour l'art", Maxime Du Camp a souhaité une littérature qui aide son semblable à vivre et à accepter la condition humaine. De l'épanchement autobiographique à une peinture de son époque, de ses tableaux parisiens à ses atmosphères orientales, Du Camp a cherché toutes les voies possibles pour éviter à l'art littéraire un repli sur soi qui le contraindrait bientôt à ne s'offrir plus qu'à une élite. En rupture avec son ami Flaubert et pourtant si proche, Maxime Du Camp s'est voulu l'autre romancier de son temps. Cette étude se propose comme une rencontre d'un écrivain sottement oublié, non pas dans un quelconque projet de réhabilitation d'un auteur que l'on jugerait mineur mais bien pour éclairer autrement le riche foisonnement parfois contradictoire de la littérature des années 1850/1880.

03/2013

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Atlas

Forme du savoir, forme de pouvoir. Les atlas géographiques à l'époque moderne et contemporaine

Les atlas géographiques ou la fabrique d'une image globale et unifiée du mondeNormal021falsefalsefalseFRKOX-NONE /* Style Definitions */ table. MsoNormalTable {mso-style-name : "Tableau Normal"; mso-tstyle-rowband-size : 0; mso-tstyle-colband-size : 0; mso-style-noshow : yes; mso-style-priority : 99; mso-style-parent : ""; mso-padding-alt : 0cm 5. 4pt 0cm 5. 4pt; mso-para-margin-top : 0cm; mso-para-margin-right : 0cm; mso-para-margin-bottom : 8. 0pt; mso-para-margin-left : 0cm; line-height : 107%; mso-pagination : widow-orphan; font-size : 11. 0pt; font-family : "Calibri", sans-serif; mso-ascii-font-family : Calibri; mso-ascii-theme-font : minor-latin; mso-hansi-font-family : Calibri; mso-hansi-theme-font : minor-latin; mso-bidi-font-family : "Times New Roman"; mso-bidi-theme-font : minor-bidi; mso-fareast-language : EN-US;} Parmi les livres qui ont permis une nouvelle compréhension du monde à la suite des découvertes et conquêtes engagées par les puissances européennes, les atlas géographiques, dès leur apparition en Europe à la fin du XVIe siècle, ont occupé une place déterminante. À la fois espaces d'expérimentation graphique et produits de synthèses intellectuelles, mais aussi objets de prestige et de pouvoir, ils offraient à leurs utilisateurs l'image et le récit d'une maîtrise réelle et symbolique possible de l'espace. Le présent ouvrage a pour ambition d'étudier les atlas dans l'histoire de leurs productions, de leurs transformations, de leurs circulations, ainsi que de leurs effets sociaux et politiques. Il les aborde également en tant que forme éditoriale spécifique qui organise les conditions visuelles du savoir sur le monde. Les atlas géographiques sont, d'une part, étudiés dans leur fonction politique, c'est-à-dire dans le rôle qu'ils ont pu jouer dans l'exercice du pouvoir, dans la fabrication des territoires, et dans le développement des imaginaires politiques. Ils sont, d'autre part, considérés dans leur portée cognitive, c'est-à-dire comme des dispositifs graphiques de construction, d'organisation, de conservation et de transport des connaissances géographiques. Ils sont, enfin, reconnus comme des objets matériels, qui relèvent de pratiques graphiques et éditoriales spécifiques et de métiers particuliers (le dessin, la gravure, l'imprimerie, la librairie).

09/2022

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Littérature chinoise

Pourquoi je suis rentré tard ce soir. Micronouvelles de Chine, Edition bilingue français-chinois

Le phénomène des micronouvelles tel qu'il se présente en Chine avec l'extraordinaire développement du genre depuis une quarantaine d'années est unique au monde. En plus des conditions politiques, économiques, sociales et culturelles favorables, l'apparition d'Internet, des réseaux sociaux et des logiciels de lecture sur téléphone portable a largement stimulé la transmission et la lecture de textes concis. Non seulement ces outils sont particulièrement adaptés à la diffusion de cette littérature, mais ils rendent également les auteurs de ces textes autonomes, indépendants et libérés des contraintes d'une publication traditionnelle par les éditeurs ou libraires. Treize micronouvelles d'auteurs contemporains de Chine continentale, d'environ 1 400 caractères chacune, ont été sélectionnées pour ce recueil. Leurs auteurs jouissent d'une reconnaissance nationale et ont souvent été récompensés par des prix dans ce domaine. Ces textes ont été choisis tout d'abord pour leur intérêt littéraire intrinsèque. On remarque l'art de croquer le ou les personnages d'un trait dans un espace limité. L'histoire est courte mais souvent avec des rebondissements inattendus voire surprenants. L'humour et l'ironie sont aussi souvent au rendez-vous. Certains textes nous enchantent par leur finesse et leur subtilité. A travers ces saynètes, les lecteurs peuvent faire connaissance avec différentes facettes de la vie quotidienne en Chine contemporaine. Les treize tableaux proposés reflètent la diversité de la société chinoise : ville et campagne, tradition et modernité, migration, pouvoir politique et bureaucratie, mais aussi relations sociales, intergénérationnelles, familiales, amoureuses, etc. Le ton et le style des textes proposés sont également variés, de l'humour à la nostalgie. Ce recueil est idéal pour les lecteurs qui veulent découvrir la Chine à travers un nouveau genre littéraire. Il l'est aussi pour les enseignants de chinois qui pourront l'exploiter comme matériel pédagogique, ainsi que pour les étudiants dont le niveau de chinois n'est pas encore assez aisé pour lire de longs textes sans être rapidement découragés. Le format bilingue est particulièrement adapté à un exercice à la fois de progression linguistique et de plaisir littéraire.

04/2021

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Divers

Les petits ruisseaux

Le plus grand succès de Pascal Rabaté est réédité en grand format ! Un récit d'une grande justesse et d'une grande profondeur. Tour à tour léger et drôle quand il s'agit de croquer la vie de village, Rabaté s'interroge sur le sens de l'existence alors que l'on rentre dans le troisième âge de la vie. Par petites touches, sans jamais s'appesantir, il saisit ces petits moments qui font tout le sel de la vie. Ce récit multiprimé (Grand Prix de la critique de l'ACBD, Prix spécial des libraires Canal BD) sera adapté au cinéma avec Daniel Prévost dans le rôle-titre. Chaque jour, Edmond et Pierre, deux petits vieux (ou deux "seniors", pourront dire les plus ancrés dans la modernité), s'installent au bord de la rivière pour pêcher. Ils font de temps à autre des pauses pour casser la graine ou boire un coup de blanc. Parfois ça mord un peu. Le temps s'écoule ainsi, au rythme des prises. Le soir, chacun rentre chez lui. Edmond retrouve son chat, et Pierre parle à la photo de sa femme décédée d'un cancer. Un jour, Edmond apprend à son ami qu'il a rencontré quelqu'un, grâce aux annonces qu'il lit depuis quelques temps. Et là, il semble que ce soit la bonne. "C'est pas parce que l'on a passé l'âge de la gaudriole épicée qu'il faut faire maigre jusqu'au trou ! "A la surprise de Pierre, Edmond lui montre aussi son violon d'Ingres, la peinture. Il s'y est mis après le divorce d'avec sa femme. Il dessine des nus féminins. D'après les pages centrales de Playboy. Pour Pierre, c'est un choc. Impensable d'imaginer faire la même chose. Le souvenir de sa femme, l'âge... autant de freins à une vie aussi active. Alors qu'il rumine ces sombres pensées, de retour chez lui Edmond meurt, terrassé par une crise cardiaque. Pierre, remué par ces événements et la mort de son ami, décide alors de reprendre sa vie en main...

06/2023

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Sports

Je ne suis pas un saint

Il est des personnages au destin atypique, dont la vie est une succession de chapitres aussi aventureux que dissemblables, portant avant tout la marque de la liberté. Max Guazzini est de ceux-ci. Dans son parcours, rien d'attendu, de stable, une réinvention permanente au contraire, la traversée d'univers singuliers, une quantité de rencontres exaltantes, et toujours l'audace, le goût du risque, une certaine vision, une certaine foi même qui ont apporté à tout ce qu'il a entrepris le bonheur de la réussite, le sens de la fête, un éclat particulier, une folie. S'il n'est pas un saint, Max Guazzini, qui a grandi à Marseille, dans une famille d'origine italienne, a été marqué dans son enfance par le catholicisme ; il s'en est même fallu de peu qu'il suive la vocation religieuse. Cet élan continuera de l'inspirer, donnant à toutes ses actions, même les plus décalées, la forme d'un engagement. « Monté » à Paris, étudiant en droit et en philosophie au début des années 1970, Max rêve de devenir chanteur et enregistre deux disques. Il rencontre surtout Dalida, dont il deviendra l'un des intimes, et l'attaché de presse après avoir renoncé à son espoir de percer dans le show business. Il se réinvente en avocat pénaliste et, plongé au cœur de grandes affaires, passe son temps en prison, avant de devenir l'un des fondateurs de NRJ dont il fera, dans la fièvre des radios libres naissantes, la fréquence la plus innovante, la plus excitante, la plus populaire de la bande FM et finalement la plus écoutée des radios, vivant à sa tête de passionnantes années de succès et de rencontres. La saga d'NRJ culminera dans la grande manifestation de 1984 rassemblant 300 000 personnes pour empêcher une fermeture décidée par le pouvoir. Cette passion, Max Guazzini la retrouvera dans ce qui sera la deuxième grande aventure de sa vie : le Stade français. Appliquant à la présidence d'un club de rugby le même esprit d'innovation et de fête, le même enthousiasme et la même spontanéité que ceux déployés à NRJ, il va transformer une équipe de quatrième division en plus grand club français, et changer la face du rugby sinon du sport par son goût de la grandeur et son sens du spectacle. Max Guazzini nous entraîne ici dans les coulisses du monde de la musique, dans les vestiaires, sur les terrains et dans les troisièmes mi-temps du rugby, dans les studios de radio, auprès des artistes, des sportifs, des hommes de médias, des politiques. Madonna, Alain Delon, Johnny Hallyday, David Bowie, Mick Jagger, Paul McCartney, François Mitterrand, Jacques Attali, Bertrand Delanoë, Nicolas Sarkozy, Bernard Laporte, Fabien Galthié, Christophe Dominici et encore Jacques Morali, ou la fameuse Denise, figure du club libertin le 41, sont ainsi quelques-uns des héros de son histoire, à côté de Dalida. Le récit de sa vie, sensible, passionné, drôle, mouvementé, offre un festival de portraits et une singulière traversée de notre temps, des années 1950 à nos jours, faisant vivre sous un nouveau jour des personnages et des événements familiers.

03/2017

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Sciences politiques

Le complexe de Suez. Le vrai déclin français (et du continent européen)

La crise de Suez de 1956 marque le renversement de la supériorité européenne sans partage, inédite dans l'histoire. La France et le Royaume-Uni, deux des nations de ce continent qui ont su imposer leur modèle au reste du monde, doivent pour la première fois se soumettre au nouvel ordre dominé par les États-Unis. En ce début du XXIe siècle où la globalisation, pourtant fille de l'Europe, semble lui échapper, le complexe de Suez atteint son point culminant. Les Européens, les français en particulier, se sentent en état de siège, expropriés et humiliés : appel au réveil des peuples, rejet de l'étranger, angoisse de l'effacement identitaire dont témoigne le fantasme de l'islamisation et les débats récurrents sur la défense des identités nationales. Les classes politiques de plus en plus cyniques semblent abandonner tout programme crédible. En lieu et place, des politiques de défense des souverainetés nationales sont adoptées. On multiplie les mesures de purification identitaire. Les grands principes comme la laïcité, la liberté ou même le progrès, sont mis au service d'un racisme devenu culturel. Les libertés publiques sont bafouées au nom de la sécurité. La dégradation des liens sociaux accentue la suspicion mutuelle des communautés. Les humoristes ne font plus rires. L'antisémitisme fait système avec l'islamophobie. Certains déclarent la guerre identitaire générale, tandis que de nouveaux hooligans se revendiquant de l'islam proclament le jihad contre la société. Le véritable déclin du continent européen n'est pourtant pas l'effondrement des nations face à des hordes d'étrangers, face à la globalisation, l'islamisation, l'immigration, mais l'enfermement, la crispation collective, le dévoiement de nos propres principes, la fermeture des frontières géographiques et mentales. Les nations européennes, France en tête, ressemblent à une flotte de navires fantômes errant à la recherche de leur passé, avec des équipages persuadés que le naufrage est imminent, aveugles aux enjeux réels. Pendant que les Européens se perdent à défendre leur identité, les Américains, eux, défendent le dollar. Cet ouvrage prend le contre-pied de cette conception dominante de la non-participation électorale et affirme que l'abstention n'est pas la maladie des électeurs mais une pathologie de nos institutions. « Si les citoyens doutent de notre probité, pourquoi ne vont-ils pas voir ailleurs ? », peuvent répondre les partisans des partis de gouvernement. Si l'on considère le peu de place dont disposent les partis « antisystèmes » ou aux politiques alternatives, l'abstention peut sembler être le choix le plus raisonnable. Cette place leur est perpétuellement confisquée par un système politique fermé et cloisonné qui ne laisse aucune chance aux idées nouvelles. Plutôt que de culpabiliser les citoyens, cet ouvrage accorde du crédit aux préjugés populaires concernant les dérives de la classe politique et lance une critique de fond de l'incapacité de nos institutions et de nos élus à agir pour l'intérêt général, mais propose aussi quelques mesures pour sortir de cette impasse où nos représentants ne sont plus qu'élus par une minorité aisée de la population, ce qui nous mène tout droit vers une crise politique sans précédent.

10/2015

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Actualité politique France

La destruction de l'Etat

Maroun Eddé, qui a subi dans son pays, le Liban, les conséquences d'un Etat détruit, dénonce le démantèlement des institutions publiques. Une dérive voulue et concertée, qu'il analyse dans cette enquête solidement argumentée. " L'Etat n'est pas la solution au problème, l'Etat est le problème ". C'est avec ces mots que Ronald Reagan entame, en 1981, son premier mandat, portant la promesse d'en finir enfin avec la prétendue lourdeur de l'administration américaine. Les dépenses fédérales subissent alors une baisse drastique, une large partie des services publics est supprimée, la protection sociale est réduite à peau de chagrin et les inégalités explosent. Peu importe que la dette publique augmente du fait de l'explosion des dépenses militaires : le reaganisme triomphant impose durablement l'utopie néolibérale aux Etats-Unis. Celle-ci ne sera remise en question que quarante ans plus tard, lorsque le pays se heurtera durement au mur de la crise sanitaire. Alors que les critiques du néolibéralisme se multiplient outre-Manche et outre-Atlantique, la France décide désormais d'appliquer son programme économique. Formés dans les années 1990, émerveillés par le dynamisme anglo-saxon face à la prétendue rigidité française, héritiers de la " fin de l'Histoire " et de la croyance dans la rationalité des chiffres, de nombreux politiciens et hauts fonctionnaires arrivent à la tête de notre pays. A l'heure où les enjeux vitaux se nomment " réindustrialisation ", " transition écologique et énergétique ", " résorption de la fracture sociale et territoriale ", ils accélèrent le démantèlement de l'Etat et la réduction de ses services au profit d'un secteur privé érigé en panacée. Fermeture de services publics, suppression de fonctionnaires dans l'éducation et la santé, disparition des corps d'ingénieurs et de l'Ena : à l'heure où, face aux grands défis du siècle, les Etats-Unis et le Royaume-Uni cherchent à reconstruire leurs capacités d'action politique et à relancer les plans d'investissements étatiques, la France, qui possédait encore un système fonctionnel jusqu'à peu, s'évertue à le détricoter. Comme sous Reagan, la justification financière de ces réformes est un trompe-l'oeil. Les dépenses de l'Etat n'ont cessé d'augmenter et les impôts n'ont pas baissé, avec un taux de prélèvements obligatoires record, en hausse constante depuis 2007. Pourtant, la baisse de niveau des services publics, de l'école, de l'hôpital et des administrations locales est réelle : les citoyens paient toujours plus cher des services dont la qualité est en chute libre. Où passe l'argent de l'Etat ? Pourquoi le niveau et les capacités de ses services ne cessent de reculer alors même que ses dépenses augmentent ? Pourquoi les élites françaises rejettent-elles à ce point leur propre système ? De quoi un Etat a-t-il réellement besoin pour fonctionner ? Et quels sont les coûts et les conséquences concrètes de cette politique de démantèlement qui s'accélère depuis l'accession d'Emmanuel Macron au pouvoir ? Ces questions, aux apparences souvent techniques, sont en réalité éminemment politiques et concernent notre vie à tous

10/2023

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Histoire de France

Journal 1936-1940. "Hitler sait attendre. Et nous ?"

Dans le premier volume de son Journal, couvrant les années 1918 à 1933, nous avons suivi Hélène Hoppenot de Paris à Rio de Janeiro, puis à Téhéran, Santiago du Chili, Berlin, Beyrouth, Damas et Berne. En 1933, grâce à leur grand ami Alexis Léger (en littérature, Saint-John Perse), secrétaire général du Quai d'Orsay, son mari est nommé en Chine : "Dans ce pays tant aimé, j'aurais volontiers envisagé de demeurer jusqu'à la mort", confie Hélène Hoppenot, au terme de quatre années si éblouissantes qu'elle n'a plus éprouvé l'envie de tenir son Journal... En 1937, elle retrouve sans enthousiasme la France et le Quai d'Orsay, mais reprend la "conversation" avec elle-même. A Paris, Hélène Hoppenot se révèle une observatrice très perspicace, qui décrit avec justesse et humour le milieu de la politique et de la diplomatie, où elle se meut avec aisance. Elle renoue aussi avec ses amis écrivains et artistes, qui gravitent autour des librairies de la chère Adrienne Monnier et de Sylvia Beach, autour de Darius Milhaud et de Paul Claudel... Elle fait également la connaissance de Colette, Helen Hessel, Gisèle Freund, Jean Giraudoux, Marcelle Auclair, Paul Valéry et quelques autres, dont elle note les propos, parfois détonnants ! En janvier 1939, alors que Hitler se montre de plus en plus offensif et dominateur, Henri Hoppenot prend la tête de la "sous-direction Europe"... Grâce à ses confidences angoissées, Hélène Hoppenot peut relater au jour le jour les efforts erratiques des gouvernements pour éviter la guerre : son témoignage, plein d'anecdotes et de commentaires critiques, permet de décrypter les faits et gestes d'Alexis Léger, Edouard Daladier, Georges Bonnet, Paul Reynaud, Philippe Pétain... A l'heure où la France est acculée à prendre part au conflit, Hélène Hoppenot anticipe le repli du gouvernement en Touraine. Le 10 juin 1940, elle cherche à joindre son mari : "A six heures, j'appelle à nouveau et j'attends. Longtemps ? Très longtemps. Tout à coup, j'entends une voix de femme, enrouée, lointaine : "Paris, dit-elle, ne répond plus..." Paris ne répond plus ? Le voilà, le grand choc, qui traverse le coeur de part en part. . La voici, cette défaite redoutée. Paris ne répond plus ?... Cette voix de femme va résonner dans mes souvenirs et je ne pourrai l'oublier... Mais, un jour, Paris répondra. Ressuscitera." Avec son mari et leur fille Violaine, Hélène Hoppenot prend le chemin de l'Exode qui la mène à Bordeaux, Madrid, puis Lisbonne. Dès le 24 juin 1940, elle sait que le général de Gaulle représente "tout ce qui nous reste d'espoir", mais les Hoppenot doivent se résoudre à l'exil et rallier le lointain poste diplomatique de Montevideo.

11/2015

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Développement durable-Ecologie

La chauve-souris et le capital. Stratégie pour l'urgence chronique

Le de?but de la de?cennie semble marque? par une acce?le?ration de l'histoire de la relation des hommes a? la Terre. Alors que les conse?quences du de?re?glement climatique, de l'Australie au Kenya, prenaient la forme de me?ga feux, de cyclones et de nuages de criquets ravageurs, le Covid-19 est venu frapper comme un e?clair plus de la moitie? de la population mondiale. Rapidement, les mesures de confinement prises par les gouvernements du monde entier ont cependant laisse? entrevoir des effets inattendus : les e?missions carbones chutaient drastiquement et la nature semblait reprendre un peu de ses droits jusque dans les villes. Et si la crise sanitaire e?tait une opportunite? pour la lutte contre le re?chauffement terrestre ? Dans ce court essai, Andreas Malm prend la question a? bras-le-corps. Il explique que les deux phe?nome?nes sont biologiquement lie?s. On sait depuis un moment qu'une des causes premie?res des contagions zoonotiques (de l'animal vers l'homme et vice-versa) est la de?forestation qui de?truit la biodiversite?... et acce?le?re la concentration de CO2 dans l'atmosphe?re. Ensuite, si le virus s'est propage? a? une telle vitesse sur le globe, c'est qu'il a emprunte? les circuits de l'e?conomie fossile : des routes qui s'enfoncent toujours plus profonde?ment dans les fore?ts, aux cargos et aux avions, ve?ritables autoroutes virales. Malm de?crypte les me?canismes par lesquels le capital, dans sa que?te de profit sans fin, produit de la pande?mie comme de l'effet de serre, sans fin. Mais l'analogie a aussi ses limites. Malm rappelle que la crise sanitaire et e?conomique provoque?e par le Covid-19 s'est accompagne?e de?s le de?part de la promesse d'un " retour a? la normale " - et donc a? la hausse continue des tempe?ratures. Si l'e?nergie de?ploye?e par les E?tats pour combattre l'e?pide?mie contraste tant avec leur inaction en matie?re climatique, c'est aussi qu'elle a touche? en plein coeur les me?tropoles des pays de?veloppe?s, et que personne n'a inte?re?t a? la voir perdurer. Le virus n'est pas, a? la diffe?rence du CO2, un coefficient du pouvoir et de la richesse. Un tout autre antagonisme pe?se sur le climat : un antagonisme social. On sait a? pre?sent qu'il est possible d'arre?ter, me?me temporairement, le business-as-usual. Mais dans " le monde d'apre?s-covid-19 ", les me?thodes bureaucratiques ne suffiront pas a? e?viter la catastrophe : il faudra des me?thodes re?volutionnaires. Sans quoi nous serons condamne?s a? survivre sur une " plane?te fie?vreuse habite?e par des gens fie?vreux ".

09/2020

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Ethnologie

Les Beti du Gabon et d'ailleurs.. Tome 1, Sites, parcours et structures

Cet ouvrage est l'œuvre d'un Africain à la quête de ses origines et de son devenir. De fait, il restitue la longue migration, sans doute inachevée, des Beti-Bulu-Fang, l'un des groupes ethniques les plus importants du Nord-Ouest de l'Afrique Centrale, qui, de la lointaine Phénicie au Proche-Orient, au fil de près de trois millénaires, les aurait conduits à leur habitat actuel, en passant par l'Egypte pharaonique, la Nubie, l'Ethiopie, le Darfour, les confins nigéro-tchadiens, le Golfe du Bénin. Formidable épopée que celle de ce peuple dont l'auteur, un de ses fils les plus dignes et représentatifs, tente de reconstituer la mouvante et irréductible identité à travers une multitude de repères et d'approches. Ainsi, pour rendre compte de l'histoire et des traditions sociales et culturelles des Beti, l'auteur convoque-t-il une pluralité de disciplines (histoire, archéologie, linguistique, anthropologie, sociologie, etc.), fait-il appel à sa perception personnelle, n'hésitant pas à recourir aux références bibliques et à sa sensibilité religieuse, et s'appuie-t-il sur les témoignages et visions de vieux Fang. Les multiples faits de société, de culture, de religion, d'économie, sont minutieusement exhumés, enregistrés, sélectionnés, classés poux en dégager pertinences et incohérences, ressemblances et dissemblances, continuités et ruptures, persistances et disparitions, en rapport avec les exigences du temps présent. Il en est ainsi de tout ce qui a trait aux sites successifs de leur parcours, à la structure de la société, à leurs modes d'organisation sociale, politique, économique, spatiale et résidentielle, aux objets et techniques de leur vie matérielle, agricole, artisanale et artistique. Une attention soutenue étant accordée à la linguistique en tant que réservoir de mémoire du peuple beti et de site révélateur des parentés possibles entre civilisations d'hier et d'aujourd'hui. Bref de tout ce qui constitue la riche " substance matérielle " du tome I de l'ouvrage. Il en va de même des croyances, rites initiatiques et cultes religieux, en particulier le bwiti et l'ombwiri, des pratiques, interdictions, coutumes et représentations liées aux grands moments de 1a vie des individus et de la société : la naissance, les initiations, le mariage, la maladie, la mort. En somme, de tout ce qui fait l'essentielle " consistance spirituelle " du tome II de l'ouvrage. De cette recherche, résulte un livre à la fois érudit, passionnant et foisonnant d'hypothèses et de suggestions où les faits sont sans cesse réinterprétés selon une logique stratégique et idéologique claire avec laquelle on peut être, ou ne pas être d'accord, mais qui a l'immense et inhabituel mérite de poser, pour une fois, la question de la validité théorique et de l'utilité pratique d'une histoire endogène des peuples africains, c'est-à-dire telle qu'elle est vue et ressentie par eux-mêmes, hors de toute " extraversion scientifique " et référence à une histoire de Blancs. C'est donc un véritable testament pour les générations futures que nous livre l'auteur, le passé étant organisé selon une rationalité nouvelle tout entière orientée vers la réappropriation de soi dans une singularité faite d'emprunts et/ou de résistances à l'Autre. Penser et vivre l'identité, non comme un résultat définitif, mais comme une perpétuelle transition entre racines et errances, entre sédentarité et nomadisme, entre contestation et participation, entre fermeture et ouverture, n'est-ce pas là, au-delà d'une incontournable interculturalité, le message d'avenir de notre commune humanité qui nous est ainsi transmis ?

08/2002

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Architecture régionale

La Cité des Electriciens

La Cité des Electriciens est la plus ancienne cité minière préservée du Nord de la France. Ce " Regards... " revient sur la réhabilitation de ce coron, laissé à l'abandon plusieurs années et devenu aujourd'hui un véritable lieu culturel dynamique, marqué par une directive sociale, architecturale, économique et touristique. Présentation du site La Cité des Electriciens est la plus ancienne cité minière préservée du Nord de la France. Inscrite aux Monuments historiques depuis 2009, elle est située à Bruay-la-Buissière. La cité devient en 2012 l'un des cinq grands sites miniers dans le cadre de l'inscription du Bassin Minier sur la liste du Patrimoine mondial de l'UNESCO au titre de Paysage culturel, évolutif et vivant. Construite entre 1856 et 1861, elle a pour vocation de loger les familles de mineurs. De grands scientifiques, notamment dans le domaine de l'électricité ont donné leurs noms aux rues (Ampère, Marconi, Volta, Edison, Coulomb, Franklin, Laplace, Faraday, Branly et Gramme) d'où le nom, la Cité des Electriciens. En 2008, les habitants abandonnent peu à peu le coron, laissé à l'abandon depuis l'arrêt de l'activité minière en 1979. Il accueille alors une première intervention de la compagnie artistique Les Pas Perdus qui donna l'élan pour les travaux de réhabilitation qui commencèrent en 2013. La Communauté d'agglomération a fait le choix de proposer un nouvel usage d'équipement culturel et touristique. La cité a ouvert ses portes au public en mai 2019. La configuration du quartier a été conservée : sur une superficie totale de trois hectares, six des neufs " barreaux " ont été réhabilités (trois ont conservé leur usage d'habitation), de même que les " carins ", petites dépendances annexées aux logements et qui servaient de poulailler, de latrines ou de buanderie. Les jardins ont également fait l'objet d'une rénovation paysagère. La cité révèle la progressive évolution de l'habitat ouvrier au XIXe siècle et de l'architecture des premiers corons. Conçu par l'agence d'architecture Philippe Prost, avec l'agence Du&Ma pour la muséographie et la scénographie, un centre d'interprétation du paysage, de l'urbanisme et de l'habitat miniers accueille le public dans deux bâtiments : le premier, contemporain, repérable à sa magnifique carapace de tuiles rouges émaillées, présente le bassin minier à travers les terrils, fosses et cités, des origines de la révolution industrielle à la fermeture de la dernière fosse. Le second est un " barreau " qui offre un habitat minier réhabilité. Aujourd'hui la cité accueille des expositions, propose des résidences d'artistes, des ateliers nature, arts plastiques, des visites guidées, des espaces de restauration, des gîtes... L'ouvrage En première partie, l'ouvrage présente, par le biais d'un entretien avec Philippe Prost et Isabelle Mauchin, le projet de réhabilitation de la Cité. La deuxième partie de l'ouvrage, le " portolio ", expose le projet en images. On pourra suivre le processus de réhabilitation grâce à des photographies avant restauration, des images du chantier et des documents graphiques tels que plans, coupes... , et de nombreuses photographies du projet achevé. La troisième partie évoque la vie dans la Cité des Electriciens lorsqu'elle était encore habitée par les mineurs et leurs familles, ainsi que l'importance des jardins ouvriers et le projet qui a permis leur réhabilitation.

10/2021

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Ethnologie

Les Beti du Gabon et d'ailleurs.. Tome 2, Croyances, us et coutumes

Cet ouvrage est l'œuvre d'un Africain à la quête de ses origines et de son devenir. De fait, il restitue la longue migration, sans doute inachevée, des Beti-Bulu-Fang, l'un des groupes ethniques les plus importants du Nord-Ouest de l'Afrique Centrale, qui, de la lointaine Phénicie au Proche-Orient, au fil de près de trois millénaires, les aurait conduits à leur habitat actuel, en passant par l'Egypte pharaonique, la Nubie, l'Ethiopie, le Darfour, les confins nigéro-tchadiens, le Golfe du Bénin. Formidable épopée que celle de ce peuple dont l'auteur, un de ses fils les plus dignes et représentatifs, tente de reconstituer la mouvante et irréductible identité à travers une multitude de repères et d'approches. Ainsi, pour rendre compte de l'histoire et des traditions sociales et culturelles des Beti, l'auteur convoque-t-il une pluralité de disciplines (histoire, archéologie, linguistique, anthropologie, sociologie, etc.), fait-il appel à sa perception personnelle, n'hésitant pas à recourir aux références bibliques et à sa sensibilité religieuse, et s'appuie-t-il sur les témoignages et visions de vieux Fang. Les multiples faits de société, de culture, de religion, d'économie, sont minutieusement exhumés, enregistrés, sélectionnés, classés poux en dégager pertinences et incohérences, ressemblances et dissemblances, continuités et ruptures, persistances et disparitions, en rapport avec les exigences du temps présent. Il en est ainsi de tout ce qui a trait aux sites successifs de leur parcours, à la structure de la société, à leurs modes d'organisation sociale, politique, économique, spatiale et résidentielle, aux objets et techniques de leur vie matérielle, agricole, artisanale et artistique. Une attention soutenue étant accordée à la linguistique en tant que réservoir de mémoire du peuple beti et de site révélateur des parentés possibles entre civilisations d'hier et d'aujourd'hui. Bref de tout ce qui constitue la riche " substance matérielle " du tome 1 de l'ouvrage. Il en va de même des croyances, rites initiatiques et cultes religieux, en particulier le bwiti et l'ombwiri, des pratiques, interdictions, coutumes et représentations liées aux grands moments de 1a vie des individus et de la société : la naissance, les initiations, le mariage, la maladie, la mort. En somme, de tout ce qui fait l'essentielle " consistance spirituelle " du tome II de l'ouvrage. De cette recherche, résulte un livre à la fois érudit, passionnant et foisonnant d'hypothèses et de suggestions où les faits sont sans cesse réinterprétés selon une logique stratégique et idéologique claire avec laquelle on peut être, ou ne pas être d'accord, mais qui a l'immense et inhabituel mérite de poser, pour une fois, la question de la validité théorique et de l'utilité pratique d'une histoire endogène des peuples africains, c'est-à-dire telle qu'elle est vue et ressentie par eux-mêmes, hors de toute " extraversion scientifique " et référence à une histoire de Blancs. C'est donc un véritable testament pour les générations futures que nous livre l'auteur, le passé étant organisé selon une rationalité nouvelle tout entière orientée vers la réappropriation de soi dans une singularité faite d'emprunts et/ou de résistances à l'Autre. Penser et vivre l'identité, non comme un résultat définitif, mais comme une perpétuelle transition entre racines et errances, entre sédentarité et nomadisme, entre contestation et participation, entre fermeture et ouverture, n'est-ce pas là, au-delà d'une incontournable interculturalité, le message d'avenir de notre commune humanité qui nous est ainsi transmis ?

08/2002

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BD tout public

Parades Nuptiales. Edition bilingue français-espagnol

RESUME Léon est gardien d'un Musée des Sciences Naturelles et décide un jour de partir à la conquête de l'amour. Après des années passées au milieu des animaux, et ne sachant pas s'y prendre auprès de ces dames, il puise naturellement son inspiration auprès des techniques animales qu'il connaît par coeur. L'effet produit par ses parades nuptiales n'est pas concluant, suscitant tour à tour l'effroi, la dérision et la colère, Léon Lanimal devra user de tout son répertoir afin de parvenir, ou non, à ses fins. A la fin de l'ouvrage, histoire de se coucher un peu moins bête, un petit précis scientifique éclaire le lecteur. Ses textes simples résument les différentes parades nuptiales des animaux dont Léon s'inspire. L'AUTEUR Aurélie Pollet est née en 1983 et après une jeunesse radieuse en Belgique au pays de la pluie et de la bière, elle revient à Paris et entre aux Arts déco pour entamer sa formation artistique. Freelance depuis trois ans, c'est une touche à tout qui aime passer du coq à l'âne. Elle jongle entre la BD et le dessin animé, entre les vers solitaires et les pommes de terre, les cannibales et les bètes infernales, les poux et les marabous... Elle a réalisé entre autres des bandes dessinées pour Diantre ! Edition, et de nombreux films d'animation pour l'émission karambolage sur arte. Elle travaille en ce moment sur plein de projets divers et variés... MOT DE L'AUTEUR Fascinée par la diversité et l'originalité de certaines parades nuptiales animales, j'ai eu envie d'en faire l'inventaire à travers l'histoire d'un individu maladroit incarnant le caractère périlleux et vain des entreprises amoureuses. L'idée était de créer, par le décalage entre les moeurs des animaux et les us et coutumes des humains en matière de séduction, un univers aussi absurde qu'instructif. BIBLIOGRAPHIE Beurk ! Un ténia chez Diantre ! Edition Beurk ! Un pou chez Diantre ! Edition Beurk ! Une araignée chez Diantre ! Edition Disparues, dans le recueil de BD M. A. L, chez Les Editions du Pied de Biche Bandes dessinées Ma vie à Jules Fé dans le magazine Phosphore, Bayard presse Bande dessinée Un passage de Robinson Crusoé dans le magazine hollandais Hollands Diep Signatures prévues Librairie Le pied de biche (www. lepieddebiche. com)

07/2012

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Littérature étrangère

Le nuage d'obsidienne

Harry Steen, ingénieur des mines, est invité à participer à une conférence au Mexique. Lorsqu'un violent orage éclate, il trouve refuge dans une librairie de livres anciens. Il y fait une découverte lourde de sens. Un ouvrage daté du milieu du XIXe siècle, intitulé Le Nuage d'Obsidienne, relate un phénomène inexpliqué : un nuage noir aux propriétés réfléchissantes s'est immobilisé au-dessus de Duncairn, un bourg des Uplands écossais, où il a provoqué plusieurs décès mystérieux. Curieux hasard : Harry a bien connu ce village puisqu'il y a enseigné, jeune homme, après la mort de ses parents. C'est également à Duncairn qu'il avait rencontré Miriam Galt, qu'il aime depuis lors, malgré sa trahison. A son retour à Camberloo (ville imaginaire du Canada), Harry contacte un expert de livres rares à Glasgow, qui lui propose d'étudier l'ouvrage s'il lui envoie. Tandis que ce dernier l'analyse, Harry fait le récit de son parcours, depuis son enfance dans les taudis de Glasgow jusqu'à l'explosion d'une bombe, pendant la Seconde Guerre mondiale qui souffle son immeuble et tue ses parents, puis ses périples en Afrique, en Amérique du Sud et au Canada (dans l'Ontario), où il possède une usine. Ce roman est peuplé de personnages singuliers. Parmi eux, Jacob Nelson, un violoniste exhibitionniste qui devient le logeur de Harry après la mort de ses parents, et le recommande pour son premier emploi d'enseignant. Quant à Miriam, jeune femme impénétrable, elle vit dans un manoir, à l'écart de la société, en compagnie de son vieux père. Harry tombe éperdument amoureux d'elle et demande sa main. Mais elle refuse de l'épouser, révélant qu'elle est fiancée au patron de Harry. Enfin, Gordon Smith, un riche entrepreneur canadien rencontré en Amérique du Sud, propose à Harry de l'engager comme vendeur pour son entreprise de pompes industrielles. A son arrivée au siège de l'entreprise, à Camberloo, Gordon lui présente sa fille, Alicia. Il est alors évident que, plus qu'un vendeur, le père cherche un mari pour sa fille. Quoique secrètement toujours amoureux de Miriam, Harry épouse la jeune femme, avec qui il aura deux fils. Tout en continuant poursuivre ses recherches liées au Nuage d'Obsidienne et à son propre passé... Douze ans après le succès de son dernier roman, L'épouse hollandaise, Eric McCormack livre un nouveau roman riche en suspense et en rebondissements.

04/2016

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Littérature française

Oeuvres complètes. Tome 9, Les Tarahumaras ; LEttres de Rodez

Il n'était pas si courant, en 1936, qu'un écrivain quittât l'Europe pour aller "prospecter ce qu'il peut rester au Mexique d'un naturalisme en pleine magie, d'une sorte d'efficacité naturelle répandue çà et là dans la statuaire des temples, leurs formes, leurs hiéroglyphes, et surtout dans les sous-sols de la terre et dans les avenues encore mouvantes de l'air". Ce l'était moins encore, une fois sur place, de partir en mission pour la Sierra Tarahumara, d'en gravir les pentes à cheval plusieurs jours de suite pour y rencontrer les Indiens des hautes terres, mangeurs de peyotl, et d'être admis à participer à leurs rites. C'est pourtant ce qu'a fait Antonin Artaud, mais l'extraordinaire ne s'arrêtera pas là. De retour à Paris, en 1937, il envoie à Jean Paulhan, pour La Nouvelle Revue Française, des extraits D'un voyage au pays des Tarahumaras, mais il veut que son nom disparaisse et que sa signature soit remplacée par trois étoiles. Ceux qui le connaissent le reconnaîtront. Et, en effet, quelques-uns vont percer l'anonymat et deviner quel est l'auteur de ces pages étranges autant que belles. En 1943, il est interné à Rodez. C'est là qu'Henri Parisot se mettra en rapport avec lui pour lui proposer de reprendre ce texte en librairie. Fin 1943, Antonin Artaud écrira Le Rite du Peyotl chez les Tarahumaras, puis le Supplément au voyage. Il décrira, sept ans après, la cérémonie rituelle comme s'il y avait assisté la veille, jetant ainsi un pont sur les années de silence auxquelles l'internement l'avait condamné. Le 16 février 1948, quinze jours avant sa mort, jaillira le récit flamboyant de cet autre rite : Tutuguri. Ainsi, la composition des Tarahumaras n'aura pas duré moins de douze années. Et c'est parce que Henri Parisot lui a demandé son accord pour éditer le Voyage qu'Antonin Artaud lui envoie de Rodez des lettres si étonnantes que son correspondant pense aussitôt en publier quelques-unes. Une sorte de lien magique réunit donc le Voyage et Lettres de Rodez. A ces deux oeuvres fondamentales sont joints les premiers textes écrits à Rodez et plusieurs adaptations de textes anglais, en particulier L'Arve et l'Aume, d'après le chapitre VI de La Traversée du miroir, par Lewis Carroll.

09/1979

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Critique littéraire

Guidargus du livre politique pendant l'Occupation (1940-1944)

Francis BERGERON (Agathon), spécialiste de la droite française, et Vulfran MORY, collectionneur érudit, ont publié, en 1990, un Guidargus Le livre politique sous l'occupation (1940-1944), rapidement épuisé, tentative, sans aucun précédent, de dresser une liste des écrits politiques au sens le plus large de l'expression parus en langue française, entre juillet 1940 et août 1944. Charles-Antoine CARDOT s'est employé, depuis 1991, à réviser, et surtout à compléter ce répertoire, considérablement augmenté puisque de quelques huit cents titres, pour la première édition, on passe aujourd'hui à plus de cinq mille dans un ouvrage qui a pris la forme d'un dictionnaire, pourvu de nombreux renvois thématiques. L'auteur de ce nouveau Cruidargus est né en 1930 ; c'est dire qu'il a connu l'occupation autrement que par ouï-dire, ou au travers des livres : il a assisté, le cœur serré, à l'entrée de l'armée allemande en Bretagne, le 18 juin 1940 et il a échappé de peu, quatre ans plus tard, aux bombes anglo-américaines ; entre-temps, vivant dans un milieu familial et relationnel plus sensible aux appels de Londres qu'à ceux de Vichy (et complètement sourd à ceux de Berlin ou de Paris), il a souvent tracé des croix de Lorraine sur le tableau noir de sa classe ; il se souvient d'avoir assisté à une manifestation anti-allemande le 14 juillet 1941 avant d'entrer, peu après, dans le mouvement Scout de France, alors clandestin ; il a lu, à l'époque, quelques-uns des auteurs cités : le colonel Alerme, René Benjamin, Serge Dalens, Roger Lefèvre et son inoubliable Raz de marée, Pierre Mariage et sa Passion des équipages et d'autres encore sans oublier le Maréchal et ses Maximes et Principes. Universitaire. Auteur d'une thèse sur le Parlement de Bretagne à la fin du XVIème siècle et de divers travaux consacrés à l'histoire du droit français public et privé, Ch.-A. CARDOT a consacré les premières années de sa retraite à l'élaboration d'un ouvrage conçu comme un instrument de travail pour les historiens et pour les libraires mais qui est aussi destiné à tous ceux qui, par delà les partis pris, veulent découvrir, dans toute sa complexité, le visage de la France pendant l'Occupation.

09/2001

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Policiers

Les Sept Fontaines. Edition bilingue français-espagnol

Quand l'enfance conditionne la vie d'adulte et l'envie de tuer... Diplômé en édition, Pablo est un jeune Sud-Américain installé en Espagne. Travaillant pour une agence de services d'espionnage, il utilise sa maison d'édition pour couvrir les activités illicites de ses informateurs sans éveiller les soupçons. Vivant confortablement entre Salamanque et Londres, où sont installés sa femme et ses deux enfants, Pablo ne parvient pas à être heureux et vit avec une idée fixe : retrouver un homme qu'il recherche depuis des années et dont il veut se venger. Un jour, alerté par un message lui indiquant que celui-ci va se rendre dans le Sud de la France pour y consulter un médecin, Pablo part aussitôt sur ses traces, s'équipe d'une arme à feu et monte un scénario imparable qu'il compte utiliser pour assouvir sa vengeance. Mais, à la recherche d'un passé qui l'obsède, va-t-il mener à terme sa mission et retrouver une sérénité qui l'a abandonné??Un récit tout en contraste au plus profond de la noirceur de l'âme. Un thriller violent et captivantEXTRAITLa place s'est ouverte devant ses yeux : limpide, fragile dans la lumière rosée qui semblait envelopper les arbres. Sous le jet de la fontaine, on avait placé un récipient de verre avec cinq bouteilles de vin. En les regardant, Pablo ressentit une enivrante sensation de fraîcheur. Il imagina qu'il s'asseyait à l'une des tables et demandait qu'on lui servît une de ces bouteilles ; il imagina qu'en la buvant tout entière et avec la plus grande lenteur, cette couleur, cette luminosité soyeuse le rendrait léger comme une bulle de savon qui descendrait vers le sol empierré. « Mais je dois être très attentif, comme un chat, quand il entend le battement d'ailes d'un oiseau qu'il ne peut pas encore voir. »A PROPOS DE L'AUTEURJuan Carlos Méndez Guédez est un auteur vénézuelien né à Barquisimeto. Diplômé en littérature sud-américaine à l'université de Salamanque (Espagne), il est l'auteur de près d'une vingtaine d'ouvrages dans son pays. En 2013, les libraires du Venezuela décernent à sa nouvelle Arena negra le prix de Livre de l'année. Ses ouvres, empreintes de sentiments liés à l'exil, au départ et au déracinement, parlent aussi d'amour.

10/2015

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Histoire de France

Histoire du consulat et de l'Empire. Volume 3, La crise de l'Empire (1810-1811) ; L'Empire de Napoléon ; La Nation sous l'Empereur ; La catastrophe de Russie

L'Histoire du Consulat et de l'Empire, de Louis Madelin (1876-1956), est l'oeuvre d'une vie, rédigée sur des cahiers d'écolier, par un homme qui tient alors sous son seul regard tout un âge de notre passé, comme l'avaient fait avant lui Michelet ou Thiers. Il faut imaginer ce tête-à-tête, plusieurs décennies durant, entre l'historien et ce Napoléon Bonaparte qu'il suit pas à pas, à Rome, en Egypte, à Moscou, jusqu'à son abdication et son départ pour la Malmaison. Le " mangeur d'histoire " et le conquérant, l'homme de cabinets et de bibliothèques, dévoré par l'immensité de sa tâche, et ce fantôme qu'il poursuit, fondateur d'empire et " compagnon de Prométhée ". Pour ma part, j'ai toujours fréquenté cette Histoire du Consulat et de l'Empire avec un plaisir égal, de même nature que celui que procure la lecture d'un grand roman. Sans doute parce que cette histoire selon Madelin n'est pas seulement connaissance du passé, mais aussi, comme l'écrivait Emile Henriot, " présence vibrante et passionnelle " de tous ceux, " héros, criminels, monstres, vainqueurs, fondateurs de codes et d'institutions, moteurs d'énergie, agents d'utiles et de bienfaisantes réformes ", qui en furent les acteurs heureux ou malheureux. Madelin s'empare d'eux comme sur le vif. Il nous fait entrer dans le secret des caractères, dans le dédale des ambitions et des faiblesses, des grandeurs aussi, et nous jette dans le mouvement d'une époque. Les seize volumes de son Histoire, publiés ici dans leur intégralité, et qui furent avant la guerre un énorme succès de librairie, restent une somme inégalée, qui réjouira ceux qui s'intéressent à la période napoléonienne, mais aussi tous les amateurs d'histoire et de ton juste. Daniel Rondeau La présente édition de l'Histoire du Consulat et de l'Empire se compose de 4 tomes. - Tome 1 : La Jeunesse de Bonaparte - L'Ascension de Bonaparte - De Brumaire à Marengo - Le Consulat. - Tome 2 : L'Avènement de l'Empire - Vers l'Empire d'Occident (1806-1807) - L'Affaire d'Espagne (1807-1809) - L'Apogée de l'Empire (1809-1810). - Tome 3 : La Crise de l'Empire (1810-1811) - L'Empire de Napoléon - La Nation sous l'Empereur - La Catastrophe de Russie. - Tome 4 : L'Ecroulement du grand Empire - La Campagne de France - L'Interrègne impérial - Les Cent-Jours. Waterloo.

10/2003

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Histoire de France

Histoire du Consulat et de l'Empire. Volume 1

L'Histoire du Consulat et de l'Empire, de Louis Madelin (1876-1956), est l'oeuvre d'une vie, rédigée sur des cahiers d'écolier, par un homme qui tient alors sous son seul regard tout un âge de notre passé, comme l'avaient fait avant lui Michelet ou Thiers. Il faut imaginer ce tête-à-tête, plusieurs décennies durant, entre l'historien et ce Napoléon Bonaparte qu'il suit pas à pas, à Rome, en Egypte, à Moscou, jusqu'à son abdication et son départ pour la Malmaison. Le " mangeur d'histoire " et le conquérant, l'homme de cabinets et de bibliothèques, dévoré par l'immensité de sa tâche, et ce fantôme qu'il poursuit, fondateur d'empire et " compagnon de Prométhée ". Pour ma part, j'ai toujours fréquenté cette Histoire du Consulat et de l'Empire avec un plaisir égal, de même nature que celui que procure la lecture d'un grand roman. Sans doute parce que cette histoire selon Madelin n'est pas seulement connaissance du passé, mais aussi, comme l'écrivait Emile Henriot, " présence vibrante et passionnelle " de tous ceux, " héros, criminels, monstres, vainqueurs, fondateurs de codes et d'institutions, moteurs d'énergie, agents d'utiles et de bienfaisantes réformes ", qui en furent les acteurs heureux ou malheureux. Madelin s'empare d'eux comme sur le vif. Il nous fait entrer dans le secret des caractères, dans le dédale des ambitions et des faiblesses, des grandeurs aussi, et nous jette dans le mouvement d'une époque. Les seize volumes de son Histoire, publiés ici dans leur intégralité, et qui furent avant la guerre un énorme succès de librairie, restent une somme inégalée, qui réjouira ceux qui s'intéressent à la période napoléonienne, mais aussi tous les amateurs d'histoire et de ton juste. Daniel Rondeau La présente édition de l'Histoire du Consulat et de l'Empire se compose de 4 tomes. - Tome 1 : La Jeunesse de Bonaparte - L'Ascension de Bonaparte - De Brumaire à Marengo - Le Consulat. - Tome 2 : L'Avènement de l'Empire - Vers l'Empire d'Occident (1806-1807) - L'Affaire d'Espagne (1807-1809) - L'Apogée de l'Empire (1809-1810). - Tome 3 : La Crise de l'Empire (1810-1811) - L'Empire de Napoléon - La Nation sous l'Empereur - La Catastrophe de Russie. - Tome 4 : L'Ecroulement du grand Empire - La Campagne de France - L'Interrègne impérial - Les Cent-Jours. Waterloo.

10/2003

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Critique littéraire

La Nouvelle Revue Française N° 201 sept 1969

Giuseppe Ungaretti, Vermeer Jean Tardieu, Figures et non-figures Jean Follain, Poèmes Jacques Boudillet, L'express de Cracovie Pierre Pachet, Confession Dora Vallier, Art, anti-art et non-art Claude Esteban, De la sculpture et de quelques objets Roger Nimier, Une étude sur Marcel Aymé Chroniques : Peter Brooks, Nouvelle critique et critique nouvelle aux Etats-Unis Henri Thomas, Jean Follain : ciel appris, ciel vivant Jean Blot, Henri Thomas Michel Gresset, Un Faulkner féerique Maurice Pinguet, Le Nô et la scène du désir Dominique Noguez, Prenez garde au cinéma Notes : la poésie : Pierre Chappuis, Voir, par Pierre Torreilles (Le Seuil) Alain Bosquet, Neige exterminatrice, par Christian Bachelin (Guy Chambelland) Notes : littérature et essais : Jean Follain, Monplaisir... En Histoire, par Paul Morand (Gallimard) Michel Léturmy, La Foudre de Dieu, par Marcel Moré (Gallimard) Jean Blot, L'aventure d'un pauvre chrétien, par Ignazio Silone (Calmann-Lévy) Jean Duvignaud, Cent mille provinciaux au XVIIe siècle, par Pierre Goubert (Flammarion) Roger Judrin, Vie de Lavoisier, par Léon Velluz (Plon) Michèle Pirazzoli-t'Serstevens, Claudel et l'univers chinois, par Gilbert Gadoffre (Gallimard) Notes : romans français : Jean Blot, La deuxième mort de Ramón Mercader, par Jorge Semprun (Gallimard) Lionel Mirisch, Creezy, par Félicien Marceau (Gallimard) Willy de Spens, Printemps au parking, par Christiane Rochefort (Grasset) Patrick de Rosbo, Le corps, par Dominique Rolin (Denoël) Lionel Mirisch, La Façade et autres miroirs, par Georges Piroué (Denoël) Notes : romans étrangers : Claude Michel Cluny, Mémoires d'un Italien, par Ippolito Nievo (Librairie Klincksieck) Jean-Claude Schneider, Un fils dévoyé, par Renate Rasp (Gallimard) Notes : les arts : Renée Boullier, L'art et la musique (Galerie des Beaux-Arts de Bordeaux) Notes : les spectacles : Robert Abirached, Les Dialogues, de Ruzante (Théâtre des Nations) ; La Moscheta, de Ruzante (Théâtre du Huitième) ; Odipe-Roi, de Sophocle (Mai de Malakoff) Claude Michel Cluny, La Femme infidèle, de Claude Chabrol Lu et vu : Georges-Emmanuel Clancier, Signatures de l'espace, par Raymond Datheil (Caractères) Claude Michel Cluny, Poésie et prose, d'Edwin Muir (Seghers) Jean Grosjean, Le mythe de l'éternel retour, par Mircea Eliade (Gallimard) Alain Clerval, Le Jéroboam, par Didier Martin (Gallimard) Willy de Spens, Comprenne qui pourra, par Roger Bésus (Plon) Jean Grosjean, Quatrième Festival international du film militaire (Versailles) Dominique Noguez, Thérèse et Isabelle, de Radley Metzger.

09/1969

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Littérature anglo-saxonne

Sidérations

L'auteur de l'Arbre-Monde revient avec un roman magistral, qui questionne notre place dans l'Univers. "On y entre curieux, on en ressort bouleversé". Le Figaro Depuis la mort de sa femme, Theo Byrne, un astro-biologiste, élève seul Robin, leur enfant de neuf ans. Attachant et sensible, le jeune garçon se passionne pour les animaux qu'il peut dessiner des heures durant. Mais il est aussi sujet à des crises de rage qui laissent son père démuni. Pour l'apaiser, ce dernier l'emmène camper dans la nature ou visiter le cosmos. Chaque soir, père et fils explorent ensemble une exoplanète et tentent de percer le mystère de l'origine de la vie. Le retour à la " réalité " est souvent brutal. Quand Robin est exclu de l'école à la suite d'une nouvelle crise, son père est mis en demeure de le faire soigner. Au mal-être et à la singularité de l'enfant, les médecins ne répondent que par la médication. Refusant cette option, Theo se tourne vers un neurologue conduisant une thérapie expérimentale digne d'un roman de science- fiction. Par le biais de l'intelligence artificielle, Robin va s'entraîner à développer son empathie et à contrôler ses émotions. Après quelques séances, les résultats sont stupéfiants. Mettant en scène un père et son fils dans une Amérique au bord du chaos politique et climatique, Richard Powers signe un roman magistral, brillant d'intelligence et d'une rare force émotionnelle, questionnant notre place dans l'univers et nous amenant à reconsidérer nos liens avec le vivant. " On y entre curieux, on en ressort bouleversé. " Le Figaro " Immensément romanesque, radicalement original. " Les Inrocks " Un grand roman signé par l'un des écrivains que j'admire le plus aujourd'hui. " François Busnel, La Grande Librairie " Un émouvant roman écologiste et humaniste. Une fiction où l'intelligence et l'émotion s'unissent. " Télérama " Virtuose. Le lecteur retrouvera dans Sidérations la puissance visionnaire et l'imagination " sidérante " de l'auteur de l'Arbre-Monde. " L'Humanité " Magnifique et, bien sûr, sidérant. " Marie-Claire " Un poignant roman sur la fragilité de notre rapport au monde et l'amour paternel. Aussi brillant que touchant. " Ouest France " Un Petit prince du réchauffement climatique. " Philosophie Magazine " La gradation de l'intrigue est plus que bouleversante, et bien téméraire qui jurerait ne pas avoir versé quelques larmes. " Sud-Ouest Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Jean-Yves Pellegrin

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Littérature française

Lieux

Ce [... ] livre est parti d'une idée assez monstrueuse, mais, je pense, assez exaltante. J'ai choisi, à Paris, douze lieux, des rues, des places, des carrefours, liés à des souvenirs, à des événements ou à des moments importants de mon existence. Chaque mois, je décris deux de ces lieux ; une première fois, sur place (dans un café ou dans la rue même) je décris "ce que je vois" de la manière la plus neutre possible, j'énumère les magasins, quelques détails d'architecture, quelques micro-événements (une voiture de pompiers qui passe, une dame qui attache son chien avant d'entrer dans une charcuterie, un déménagement, des affiches, des gens, etc.) ; une deuxième fois, n'importe où (chez moi, au café, au bureau) je décris le lieu de mémoire, j'évoque les souvenirs qui lui sont liés, les gens que j'y ai connus, etc. Chaque texte [... ] est, une fois terminé, enfermé dans une enveloppe que je cachette à la cire. Au bout d'un an, j'aurai décrit chacun de mes lieux deux fois, une fois sur le mode du souvenir, une fois sur place en description réelle. Je recommence ainsi pendant douze ans [... ]. J'ai commencé en janvier 1969 ; j'aurai fini en décembre 1980 ! j'ouvrirai alors les 288 enveloppes cachetées [... ]. Je n'ai pas une idée très claire du résultat final, mais je pense qu'on y verra tout à la fois le vieillissement des lieux, le vieillissement de mon écriture, le vieillissement de mes souvenirs : le temps retrouvé se confond avec le temps perdu ; le temps s'accroche à ce projet, en constitue la structure et la contrainte ; le livre n'est plus restitution d'un temps passé, mais mesure du temps qui s'écoule ; le temps de l'écriture, qui était jusqu'à présent un temps pour rien, un temps mort, que l'on feignait d'ignorer ou que l'on ne restituait qu'arbitrairement (L'Emploi du temps), qui restait toujours à côté du livre (même chez Proust), deviendra ici l'axe essentiel. Je n'ai pas encore de titre pour ce projet ; ce pourrait être Loci Soli (ou Soli Loci) ou, plus simplement, Lieux. Georges Perec Extrait de "Lettre à Maurice Nadeau" du 7 juillet 1969, dans Je suis né, Seuil, "La Librairie du XXe siècle" , 1990.

04/2022

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Histoire médiévale

Vie de saint Guilhem, duc d'Aquitaine, comte de Toulouse, premier prince d'Orange

Quel défi que de se lancer dans la biographie d'un personnage aussi complexe que Guilhem, le neveu de Charlemagne, comte de Toulouse et fondateur de l'abbaye de Gellone ! Il fallait que celui qui le releva soit lui-même une personnalité hors normes ! Cet ouvrage a fait l'objet d'une première parution à la librairie Corbière de Lodève en 1862. Nous avons choisi d'en reprendre le texte mais sans jamais en altérer le sens. Des illustrations de Camille le Noën, réalisées à l'occasion d'un travail universitaire, ont été insérées pour en agrémenter la lecture. Les notes originales de l'auteur ont été scrupuleusement réinsérées et complétées pour prendre en compte les connaissances acquises sur Guilhem et l'abbaye de Gellone après plusieurs décennies de travaux d'historiens, d'architectes et d'historiens de l'art. Le lecteur sera peut-être déçu du style quelquefois répétitif et panégyriste de l'auteur qui s'est attaché à nous décrire un Guilhem admirable. Les qualités du guerrier et du saint qu'il nous décrit furent aussi les siennes. Humble, peu intéressé par les aspects matériels, il commença sa vie comme prêtre, puis vicaire, puis revint au service des autres comme amoureux, médecin et maire de Saint-Guilhem-le-Désert. Certes, les contextes, la chronologie des événements ou les caractères des personnages développés par l'auteur ne s'accordent pas toujours avec les travaux historiques. Pourtant, ce livre restitue un cadre global utile pour mieux cerner les interactions subtiles entre le guerrier, parent et homme de confiance de Charlemagne, le religieux sincère qui mourut au sein de l'abbaye qu'il avait fondée, et le héros légendaire dont la geste romanesque s'inscrit dans les complexes jeux d'intérêts qui ont fait l'histoire de l'abbaye de Gellone dans les siècles qui ont suivi sa mort. L'ouvrage de Félix-Barthélémy Bouque a l'immense mérite d'un travail profond et sérieux, documenté aux sources qui lui étaient alors accessibles. Il est certain que ce passionné serait heureux de le compléter avec les connaissances disponibles de nos jours ; et qu'il serait là, parmi les experts et les amateurs éclairés, pour défendre ses convictions de manière acharnée. Sa Vie de saint Guilhem est l'oeuvre d'un homme passionné qui a écrit sur un homme de passions.

03/2021