Recherche

Jeanne Zimmer

Extraits

ActuaLitté

Romans historiques

La recluse

Ce fut, à travers dix siècles de chrétienté, un phénomène extraordinaire. Extraordinaire, il l'était déjà au Moyen Age où pourtant les manifestations de la foi atteignirent des sommets que nous ne pouvons imaginer. Aujourd'hui, il apparaîtrait "fou" à la plupart d'entre nous. De jeunes vierges - il y en eut des milliers et des milliers - se faisaient emmurer volontairement et à vie dans des cellules (les recluseries) accrochées au flanc d'une abbatiale, d'une église paroissiale, d'une porte de ville ou d'un pont. Jour et nuit, dans le plus grand dénuement, dans les macérations les plus sévères, dans l'exaltation du plus haut amour, elles élevaient vers Jésus, leur époux, une prière ininterrompue. Certaines devenaient folles, d'autres saintes. Des foules venaient les implorer. On écoutait leurs avis spirituels ou leurs prophéties. On les appelait les "recluses". Colette de Corbie, en Picardie, fut l'une d'elles. Et c'est à elle que Jacques Doyon s'est attaché pour nous faire participer au puissant élan de mysticisme qui parcourut tout le Moyen Age. Pour s'être pénétré de la mentalité de l'époque, à travers toutes les Règles de vie des recluses et les témoignages les concernant, il a réussi l'inimaginable : nous faire vivre la "passion" de la recluse dans tous ses instants, instants de gloire comme instants de déroute, à travers les jours, les nuits et les années. Et, dans le même temps, à nous faire comprendre toutes les implications religieuses, sociales et même politiques du phénomène qu'incarnait alors - en ce début du XV° siècle (Jeanne d'Arc apparaîtra peu après) - Colette, la "recluse de Corbie", qui deviendra l'une des femmes les plus célèbres du siècle du "Grand Schisme". Dans ce récit - qui est une reconstitution passionnée d'un comportement typiquement médiéval -, tout est authentique ou plausible, fondé sur des textes, des documents sûrs, et mieux encore sur une connaissance intime de l'époque. Travail d'historien. Mais, pour nous rendre sensible pareille "folie", avec la puissance, la ferveur et la beauté que l'on trouvera dans ce livre, il fallait aussi le talent d'un écrivain véritable - celui de Jacques Doyon.

09/1984

ActuaLitté

Récits de voyage

Le voyage en Bretagne. De Nantes à Brest, de Brest à Saint-Malo

Bretagne, « province de l’âme » : la Bretagne est sans doute la seule région française à pouvoir se prévaloir d’autant d’oeuvres de grands écrivains s’attachant à cerner son génie et la singularité de ses paysages ou de ses modes de vie. Ce parcours littéraire, premier en son genre consacré à toute une province française, égrène d’Armor en Argoat, au fil des rivages et jusqu’au plus profond de la Bretagne intérieure, les écrits qui lui sont consacrés et qui appartiennent à son histoire littéraire, depuis Jules César au premier siècle avant Jésus-Christ jusqu’aux auteurs de la fin du vingtième siècle aujourd’hui disparus. Au total, presque deux cents auteurs et deux cent soixante-dix textes, quelques mille deux cent pages. Au-delà de la situation des textes dans le temps et dans l’espace, le premier critère de choix a été le plaisir de la lecture et la qualité littéraire et narrative : textes d’humeur, mémoires, relation d’épisodes historiques, correspondances, notes de voyage, essais. Les grands classiques de la littérature de Bretagne sont évidemment là ; pour n’en citer que quelques-uns : Cambry, Chateaubriand, Renan, La Villemarqué, Le Braz, Segalen, parmi les Bretons, mais aussi Hugo, Michelet, Stendhal, Balzac, Flaubert, Gide ; plus proches, mais tous disparus : Loti, Colette, Max Jacob, Guilloux, Henri Queffélec, Gracq, Mac Orlan, Jean-Edern Hallier … des poètes aussi, des écrivains étrangers, de grands auteurs méconnus, de Tanguy Malmanche à Armand Robin ou Yves Elléouët… et parmi d’autres pépites : Vauban à Camaret, Alexandre Dumas à Roscoff, Sarah Bernhardt à la baie des Trépassés, Saint-Pol Roux en bimoteur au-dessus de la rade brestoise, Villiers de L’Isle-Adam au collège de Vannes, Marcel Proust à Beg-Meil, Joseph Conrad à L’Île Grande, Jean Cocteau à Pont-Aven, le philosophe Alain au Pouldu, Georges Simenon sur un chalutier de Concarneau, le général de Gaulle incognito dans sa DS noire, Le Corbusier à Lesconil, Albert Camus au cimetière de Saint-Brieuc, ou les plus ou moins courtes nouvelles d’Édouard Corbière, de Jeanne Nabert, d’Henri de Régnier et d’Émile Zola dont les formidables Coquillages de M. Chabre révèlent une facette ignorée.

05/2012

ActuaLitté

Histoire internationale

Vie d'un esclave américain

" Mes lecteurs ont vu comment d'un homme on faisait un esclave ; ils vont voir comment un esclave devint un homme. " Né dans une plantation du Maryland en 1818, Frederick Augustus Washington Bailey est esclave de père blanc. En 1825, il est envoyé comme manoeuvre à Baltimore, puis loué à un negro breaker (casseur d'esclaves) en 1834. A 20 ans, il s'évade, déguisé en marin, et se réfugie dans le Massachusetts où il prend le nom de Douglass et participe à des meetings abolitionnistes. En 1845, il publie ses Mémoires dans lesquelles il dissèque le système esclavagiste. Celui qui avait appris seul à lire et à écrire - persuadé que l'éducation était la clé de la liberté - relate sa vie d'esclave et son émancipation, physique et intellectuelle. Douglass sait que la libération passe par la sortie de l'ignorance. Il se convertit rapidement en une des grandes figures abolitionnistes des Etats-Unis et en père du Mouvement de libération des Noirs. Comme Twelve Years a Slave de Solomon Northup quelques années plus tard, ses Mémoires deviennent un des grands textes classiques sur la condition des esclaves racontée par eux-mêmes et une référence de la littérature antiesclavagiste. En 1852, il déclarera : " Nulle part au monde il n'y a une nation qui soit coupable de crimes aussi sanglants et aussi ignobles que ceux que commettent en ce jour et à cette heure les citoyens des Etats-Unis. " Frederick Douglass (1818-1895) Orateur éloquent, abolitionniste, Frederick Douglass écrit son autobiographie en 1845. La notoriété de son récit met en péril sa liberté illégale dans les Etats non esclavagistes du Nord. Il se réfugie en Europe où il obtient son affranchissement officiel. Conférencier populaire à partir de 1866, il occupe diverses fonctions administratives dans le gouvernement entre 1871 et 1895. Frederick Douglass croyait fermement à l'égalité de tous, incluant les descendants d'africains, les femmes, les immigrants, et évidemment tous les autres américains d'ascendance européenne. Préface de Marie-Jeanne Rossignol, Professeure d'études américaines - Université Paris Diderot. Laboratoire de recherches sur les cultures anglophones)

11/2018

ActuaLitté

Histoire de France

Henri IV

Dans la mémoire des Français, Henri IV est le seul roi à n'avoir connu aucune disgrâce. Sa mort l'a auréolé d'une indestructible popularité et son règne est vite devenu l'auberge espagnole de notre histoire. Le Gascon caustique méprisant la peur, l'homme d'action ennemi des parlottes, le bon vivant, l'homme de la poule au pot, le Vert-Galant sûr de ses conquêtes : autant d'images d'Épinal que Jean-Pierre Babelon réajuste sans parti pris ni complaisance, pour expliquer le phénomène Henri IV. Le 1e, août 1589, assiégeant Paris en pleine rébellion, Henri III, victime d'un attentat, murmure à celui qui sera demain Henri IV : " Vous voyez comme vos ennemis et les miens m'ont traité. Il faut que vous preniez garde qu'ils ne vous en fassent autant. " Le dernier des Valois disparu, Henri de Navarre devient roi d'une France déchirée par les guerres de la Ligue, où la monarchie traverse un de ses pires moments. Cinq ans sont nécessaires au premier Bourbon pour ouvrir les portes de la capitale, quatre autres pour apaiser les armes et les consciences. Il ne lui reste que douze ans pour créer, avec l'aide de Sully, un État moderne : l'économie, l'agriculture, l'urbanisme, l'université, il n'a de cesse de tout réorganiser et de continuer la tradition monarchique séculaire, comme s'il avait su que peu de temps lui était octroyé pour accomplir sa tâche. Pour Henri IV, ce célibataire mal marié, qui se reconnaissait trois plaisirs, la guerre, la chasse et l'amour, la plus grande joie fut sans doute la naissance du dauphin, le futur Louis XIII. Il avait alors 48 ans. Après avoir rétabli l'unité de son royaume et assuré le " bien-être de ses peuples ", il fondait une nouvelle dynastie. Le fils de Jeanne d'Albret pouvait-il rêver d'une plus belle destinée ? Au bout du compte, un caractère et un comportement peu ordinaires, un pragmatisme et un relativisme qui tranchent vigoureusement sur les mentalités de l'époque, et un esprit qui nous est étrangement proche.

04/2009

ActuaLitté

Critique littéraire

Etoiles d'Encre N° 9-10, Mars 2002 : Les Filles du feu

D'une légende récoltée par une jeune femme d'origine française voyageant durant les années 1940 parmi les tribus des Touareg Ajjer, au sud du Sahara, à un texte écrit en 1977 par une femme indienne née au Nouveau-Mexique et ayant passé sa vie dans la réserve des Pueblos de Laguna, en Amérique, quel chemin pouvons-nous tracer qui, de plus, tente de nous permettre de cicatriser nos plus tenaces blessures ? Le point commun à ces deux livres : Légendes Touareg, de Jeanne René Pottier, et Cérémonie, de Leslie Marmon Silko, est qu'ils racontent des histoires et que c'est à partir de cet acte de narration qu'ils nous préparent au passage vers la réconciliation avec cet être blessé de nous-même. Dans le numéro précédent d'Étoiles d'Encre, nous avons parlé des mots qui nous font du mal, et maintenant viennent à nous les mots de l'apaisement et de la connaissance de soi. Paroles récoltées et rapportées par des femmes. Car c'est aux femmes qu'appartient le pouvoir de réconcilier l'être des profondeurs avec celui de la surface, de la peau lésée, écorchée, égratignée. Les cicatrices sont les filles du feu. Ce titre appartient à une des toiles de G. Laurent Fabre qui illustre la couverture, et dont les peintures parsèment ce numéro dédié aux femmes d'Afghanistan. Les cicatrices font partie de notre présent tout autant que de notre passé. Elles créent le lien entre ces deux fragments de temps. Des plus lointaines aux plus récentes, nous accomplissons cette spirale qui nous mène vers le cours de notre conscience. De la conscience humaine dont les racines s'ancrent à l'intérieur des êtres en quête de leur libération. C'est ce qui rapproche les deux livres Cette fille-là de Maïssa Bey, et Les racines du mandarinier de Cécile Oumhani dont il est longuement question dans ce numéro. Autre forme de plongée dans les profondeurs de l'ombre qui nous entoure que le livre Ces murs qui nous écoutent, de Spôjmaï Zariâb, écrivaine afghane dont les mots gardent la résonance et le chant de la poésie persane.

04/2002

ActuaLitté

Architecture

Portraits croisés. La maison de verre Dalsace/Chareau

En 1983 était publié aux Editions, le 1er livre consacré à Chareau et la Maison de verre, dont l'auteur était M. Vellay. Depuis, il a poursuivi ses recherches en mettant au jour l'ensemble des archives ayant trait à l'histoire de sa famille, de la Maison de verre, mais aussi aux relations tissées entre les commanditaires En 1983 était publié aux Editions du Regard le premier livre consacré à Pierre Chareau et la Maison de verre, dont l'auteur était Marc Vellay. Depuis, ce dernier a poursuivi ses recherches en mettant au jour l'ensemble des archives ayant trait à l'histoire de sa famille et de la Maison de verre, mais aussi aux relations tissées entre les commanditaires, ses grands-parents Annie et Jean Dalsace, l'architecte Pierre Chareau et son épouse Dollie, mais aussi Jean Lurçat, Jeanne Bucher, Jacques Lipchitz, Darius et Madeleine Milhaud et tant d'autres artistes et écrivains. Une constellation d'amis mus par une même passion artistique, un même désir de s'inscrire dans la modernité, tous étant portés par un art de vivre qui avant tout était une morale. Au fil des pages, des textes, des lettres et des photographies, pour l'essentiel inédites, qui composent ce livre, se dessine une époque, celle de l'entre-deux-guerres où une société des plus cultivées s'est épanouie à Paris, jusqu'à l'impensable fracture du XXe siècle, l'Holocauste. Une épopée que Marc Vellay restitue avec une infinie précision, un sérieux de chartiste, et le sentiment, toujours vif, d'appartenir à une histoire qui s'achève avec lui et dont il donne le plus poignant des témoignages. Dans son récit alternent, s'entrelacent, se révèlent autant de situations, de transactions, de personnes dignes d'intérêt ayant participé à un monde dont la richesse intellectuelle, culturelle, la force des caractères ne cessent de nous surprendre, nous éblouir. A travers ces portraits croisés, le lecteur se laisse prendre avec allégresse dans le tourbillon de la grande histoire et de l'histoire de l'art, de l'architecture, de la musique, de la littérature, tout en découvrant des familles partageant une égale quête de perfection.

09/2021

ActuaLitté

Affirmation de soi

Affirmées, libérées. Le manifeste pratique de celles qui veulent croire en elles

Finie la good girl, place à la femme affirmée et assumée, affranchie de ses barrières mentales et sociales. Dans ce manuel de l'empouvoirement, 30 exercices pour booster sa confiance, se libérer de son syndrome de l'imposteur, muscler sa communication, oser prendre sa place et déployer tout son potentiel. Margaux se fait systématiquement bâcher par son collègue Ludo #branleur-tchatcheur, Jeanne ne sait pas refuser un service, Nadia n'ose pas postuler au poste pour lequel elle coche toutes les cases, Fanny s'excuse toujours un peu avant de prendre la parole... Pourquoi tant de femmes doutent d'elles et rencontrent les mêmes blocages pour se réaliser ? Syndrome de l'imposteur ou de la good girl, biais cognitifs et de genre, plafond de verre... , si les freins (et leurs causes) sont multiples, les solutions aussi ! La confiance et le leadership, ça se travaille. Alors, comment transformer la " good girl " en leader ? Avocate, intrapreneuse, conférencière et formatrice en leadership, Cordelia Flourens montre la voie à travers ce guide illustré, véritable manuel de l'empouvoirement à destination des femmes. Avec optimisme et bienveillance, elle partage des astuces, des témoignages et des exercices pratiques pour aider chacune à prendre conscience de sa capacité d'agir et faire tomber les barrières (mentales, sociales), à déployer son potentiel (empouvoirement intérieur), réaliser ses projets, entrainer les autres avec soi (empouvoirement extérieur), et s'épanouir pleinement dans sa vie et ses choix. Un " livre-déclic " qui donne envie de croire en soi, déployer son talent et faire des étincelles. 30 exercices d'affirmation de soi : Prise de conscience des biais cognitifs, développement des soft skills, dépassement de sa zone de confort, marketing de soi, communication verbale et corporelle, intelligence émotionnelle, création de son réseau... La boite à outils avec les boosters de confiance : des techniques éprouvées (carnet de réussites, poses de pouvoir, méthode coué, ikigai...), des défis pour s'entraîner sans pression, des tips et des mantras feel good. Les témoignages décomplexant et inspirants de femmes aux parcours variés, qui partagent leur expérience, leurs doutes, leurs difficultés et leurs réussites #sororité.

10/2021

ActuaLitté

Histoire du cinéma

Une histoire du cinéma français. Tome 3, 1950-1959

Une histoire du cinéma français se présente comme une série d'ouvrages, classés par décennies successives (des années 30 à nos jours) pour offrir au lecteur un panorama complet du cinéma français. Pour chaque année sont mis en avant les films majeurs, un grand réalisateur, une actrice et un acteur ainsi qu'un grand dossier thématique abordant pour le cinéma les questions essentielles de la période. A travers ces analyses, et la mise en perspective des oeuvres et des artistes dans un contexte historique, social, politique et même technique, ce livre se veut le récit pertinent - et à l'occasion, impertinent ! - de l'histoire, riche mais encore trop méconnue, de notre cinéma. Tome 3 : 1950-1959 Le cinéma français des années 50 n'est pas toujours reconnu à sa juste valeur. Coincé entre un âge d'or qui s'est prolongé jusqu'à la fin des années 40 et l'avènement de la modernité des années 60, la décennie 50 a vite été taxée de conformisme ; une période de "Qualité française" - formule péjorative des Cahiers du cinéma - qui voit tout de même naître des oeuvres aussi importantes que La Beauté du diable (René Clair), Le Plaisir (Max Ophüls), Casque d'or (Jacques Becker) ou La Traversée de Paris (Claude Autant-Lara), on se contenterait de moins ! Surtout, avec la démocratisation de la couleur (French Cancan, magnifique hommage de Jean Renoir à son père), l'émergence d'un nouveau polar (Touchez pas au grisbi, Du rififi chez les hommes), l'avènement de nouvelles actrices plus en phase avec leur époque (Martine Carol, Jeanne Moreau, Anouk Aimée et bien sûr Brigitte Bardot), le cinéma français entame déjà sa mue. Et si en 1959 sortent les premiers films de la Nouvelle Vague (Le Beau Serge de Claude Chabrol et Les Quatre Cents Coups de François Truffaut), toute la décennie aura témoigné préalablement d'une aspiration à la modernité : de Louis Malle (Ascenseur pour l'échafaud, Les Amants) à Alain Resnais (Nuit et Brouillard, Hiroshima mon amour) en passant par Jean-Pierre Melville (Deux Hommes à Manhattan) et Henri-Georges Clouzot (Le Mystère Picasso). Une histoire du cinéma français vous invite ainsi à plonger dans les années 50, une décennie aussi riche que variée. 190 photos NB et couleur

11/2021

ActuaLitté

Correspondance

Lettres à Marie Canavaggia. 1936-1960

Marie Canavaggia, "Mlle Marie ma secrétaire" comme l'appelait Céline, fut à la fois secrétaire, en effet, mais aussi collaboratrice de l'écrivain : dès le 12 avril 1936, alors que leurs relations épistolaires s'engagent avec la mise au point de Mort à crédit, Céline lui écrit : "Mais non ! Mais non! Il n'est pas de petits détails qui peuvent me lasser! Je les veux tous! La moindre virgule me passionne." Marie Canavaggia, traductrice de l'anglais et de l'italien, en prenant la suite de Jeanne Carayon qui avait suivi l'établissement du texte de Voyage au bout de la nuit, entame ainsi à quarante ans une seconde carrière. Elle devient intime de toute l'œuvre de Céline, jusqu'à Nord en 1960, en lui manifestant une admiration et un dévouement passionnés, alors que rien ne semblait l'y préparer. D'une secrétaire, d'une assistante plutôt comme elle l'écrira elle-même, elle assure le travail en amont (relecture des dactylographies successives, puis des épreuves), mais aussi après les publications : elle collectionne les articles et comptes rendus, surveille la mise au point et l'expédition des lettres de répliques aux journaux, procure à l'écrivain des livres dont il a besoin et, à l'occasion, retrouve pour lui un mot qu'il a perdu... Son rôle devient prépondérant lorsque Céline s'exile au Danemark : "Je ne vis que par vos lettres", lui écrit-il en 1945, et quand plus tard la "fabrique" littéraire se sera remise en route tant bien que mal : " Quelle joie cette collaboration si intime, si intelligente, si vivifiante." Ainsi ces lettres à Marie Canavaggia, qui forment le corpus épistolaire célinien le plus important en nombre (508 lettres) comme le plus étendu dans le temps (1936-1960), sont-elles un inestimable témoignage sur la genèse du style et le travail acharné que Céline mène sur l'écriture, en toutes circonstances et jusqu'au bout de sa vie. Cette édition reprend le texte qui a été revu et l'appareil critique mis à jour de l'édition originale en trois volumes de 1995, dont le tirage à quatre cents exemplaires avait été rapidement épuisé.

11/2007

ActuaLitté

Lorraine

Lorraine. Avec 1 Plan détachable

Toutes les clés pour découvrir Metz, Nancy et la Lorraine le temps d'un court séjour Un guide tout en couleurs, ultrapratique et richement illustré pour découvrir Metz et Nancy, la Lorraine et les Vosges, la vallée de la Meuse Une présentation complète des deux grandes villes de la région. A Metz, le centre Pompidou, la cathédrale, la vieille ville chargée d'histoire et une foule de bonnes adresses (nouvelles et secrètes, ou bien établies). A Nancy, la place Stanislas, rendue aux piétons, la villa Majorelle (musée de l'Ecole de Nancy - Art nouveau), le musée des Beaux-Arts, la vieille ville. Un traitement approfondi de la vallée de la Meuse avec Stenay, Saint-Mihiel (bibliothèque bénédictine, route Ligier Richier), Verdun (et les sites de la Grande Guerre), Commercy (berceau de la madeleine), Vaucouleurs (musée Jeanne-d'Arc). Une présentation du patrimoine industriel : le haut-fourneau U4, à Uckange, le carreau Wendel, à Petite-Rosselle, à la frontière allemande, et le musée des Hautes Mynes du Thillot, dans le sud des Vosges lorraines. Des coups de coeur et des pépites dans toute la région : le château de Haroué, dans le Saintois et le théâtre du Peuple à Bussang, dans le sud des Vosges lorraines ; le coeur de ville fortifié de Toul ; le pays de Bitche, le " Petit Canada ", dans les Vosges du Nord, le pays de Sarrebourg, avec de jolis villages perdus au pied des Vosges, le pays des Etangs, dans le PNR de Lorraine. L'artisanat de la région : l'Imagerie d'Epinal (imprimerie historique) ; les ateliers des luthiers et le musée de la Lutherie à Mirecourt... Une large place accordée aux activités : randonnée dans les parcs de la région, ski à La Bresse, balades et loisirs nautiques au lac de Gérardmer, thermalisme à Vittel et Contrexéville... Des routes touristiques, comme la route des Crêtes (historique) et la route touristique des Côtes de Toul (pour déguster l'AOC Côte de Toul) Des pages thématiques pour organiser son voyage au plus près de ses envies : les meilleures activités avec des enfants, les sites historiques, les activités de plein air... Une carte pour chaque chapitre et un plan détachable de l'ensemble de la région

04/2022

ActuaLitté

Littérature française

Comme un, Commune. Ou les tribulations de Théo et Madeleine Fischer, du Paris libre de 1871 à Rio

Déporté en Nouvelle-Calédonie pour son activisme sous la Commune de Paris, l'Alsacien Théo Fischer écrit, afin de ne pas sombrer dans la folie, à sa femme, Madeleine, et à son fils, Alexandre, dont il est sans nouvelles depuis le 21 mai 1871. Typographe devenu franc-tireur sous le siège de Paris puis secrétaire de rédaction au "Journal officiel de la Commune", Théo nous narre sa rencontre avec sa farouche amazone, son amitié pour François, déserteur exilé au Brésil, la découverte de son frère d'Algérie grâce au musicien Francisco Salvador Daniel, ses altercations musclées avec les policiers Gautier et Mattei, ses combats de rue contre "Oreille-Cassée" et ses sbires - Théo a appris la savate avec le communeux Joseph Charlemont notamment... -, ses missions contre les ulhans aux côtés des Garibaldiens du XIIIe... Madeleine et Théo nous entraînent dans le Paris de la Commune, quand le peuple, adulte et "las des tyrans" , monte à l'assaut du ciel, réinvente la démocratie, sépare l'Eglise de l'Etat, rend l'instruction publique gratuite, laïque et obligatoire, instaure l'égalité salariale entre les hommes et les femmes. Autant de mesures politiques censurées par la IIIe République, héritière des bourreaux versaillais. Avec le clan Fischer, nous croisons la route de Paul Verlaine, Arthur Rimbaud, Gustave Courbet, Eugène Pottier, Jean-Baptiste Clément, Elisée Reclus, Emile Zola, Victor Hugo, Georges Clemenceau, Nadar, mais aussi l'anarchiste Mikhaïl Bakounine, que Théo et ses camarades protégeront du terroriste Netchaïev. Madeleine et Théo nous font redécouvrir Charles Delescluze, Arthur Arnould, Eugène Varlin, Théophile Ferré, Nathalie LeMel, Louise Michel, figures intègres et attachantes d'un Paris révolutionnaire qui illuminera le monde de sa clarté humaniste au point d'être la référence des révolutions du XXe siècle, qui souvent la trahiront en pensant la venger. Mais le martyre de la Commune, dont s'est nourrie la légende rouge chère aux marxistes orthodoxes, vaut en définitive moins que son dynamisme innovateur, joyeux et fraternel qu'illustrent avec esprit Madeleine, Théo, Jeanne, Joseph, Lukas, Henry Bauër, un des fils d'Alexandre Dumas. Dumas ! Et si "Comme un, Commune" était avant tout un roman de cape et d'épée ?

11/2014

ActuaLitté

Histoire des idées politiques

De la cruauté en politique. De l'Antiquité aux Khmers rouges

" L'Etat se nomme toujours patrie quand il prépare un assassinat " (Friedrich Dürrenmatt) Cruauté et politique : il serait présomptueux de vouloir traiter ce thème dans toute son amplitude historique alors que depuis la plus Haute Antiquité les hommes ont eu une singulière tendance à obéir à l'impératif " Massacrez-vous les uns les autres ! ". Si la cruauté est de toutes les époques, elle est aussi de tous les continents, même si cet ouvrage privilégie l'Europe " de l'Atlantique à l'Oural ", un espace géo-politico-culturel qui nous concerne au premier chef. La cruauté ici retenue le sera dans son sens originel et étymologique, du latin crudelitas qui évoque une chair sanguinolente, indique que le sang coule et induit la mise à mort. Le terme exprime aussi une inclination à faire souffrir, à voir souffrir et à y prendre du plaisir. Toute notre histoire est marquée au sceau du crime politique et déjà, lors de la guerre de Troie, Agamemnon n'hésita pas à offrir aux dieux sa fille Iphigénie en sacrifice humain afin qu'ils favorisent les Grecs. Depuis ce sacrifice initial, les assassinats pour raison politique se sont multipliés, à commencer par ceux des chefs dont la mort visait à modifier radicalement la donne du pouvoir : César, Henri IV, Lincoln, Alexandre II, François-Ferdinand, Trotski ou Kennedy... Ils ont souvent été maquillés en procès religieux et/ou politiques, de Jeanne d'Arc à Nicolas Boukharine en passant par Charles Ier ou Louis XVI. Sans oublier les massacreurs mondialement connus comme Attila, Gengis Khan ou Timour - " l'homme d'acier " en turco-mongol, qui en russe deviendra " Staline " -, Vlad l'Empaleur ou Ivan le Terrible, en attendant que les régimes totalitaires du XXe siècle instaurent une cruauté à grande échelle qui visait des dizaines de millions de personnes et établissait la terreur de masse comme moyen ordinaire de gouvernement. Qui ? Pourquoi ? Comment ? Dans quelles circonstances - guerres de religion, guerres nationales, guerres civiles, guerres totales ? Bourreaux et victimes ? Autant d'interrogations auxquelles les vingt-quatre auteurs de l'ouvrage tentent d'apporter des réponses de contributions englobant deux millénaires.

11/2023

ActuaLitté

Histoire des mathématiques

Le Monde des mathématiques

Les mathématiques sont aujourd'hui l'objet de toutes les attentions, dans l'éducation et la recherche, dans les besoins d'innovation technologique, et dans la compétition économique. Les travaux se sont multipliés pour révéler les pénalités infligées aux sociétés où s'affaiblit le maniement des savoirs et des informations associés aux mathématiques. Dans un monde surexposé aux outils algorithmiques, la numératie devient un enjeu civique majeur. Pourtant, le fossé se creuse, en France, entre la formation des élèves, qui perd en efficacité et en équité et la valeur encore élevée de la recherche mathématique ; alors que d'autres nations réagissent pour éduquer leur jeunesse et attirer les talents. Pour comprendre de telles évolutions, cet ouvrage collectif explore les rouages de cette science prestigieuse, exigeante et intimidante. Comment les mathématiciens travaillent-ils et sont-ils formés ? Comment leurs idées rivalisent-elles dans l'espace mondial ? Quelle est la valeur du génie et de la communauté scientifique dans l'ethos de la profession ? Pourquoi les femmes y sont-elles encore très minoritaires ? Quels ont été les effets de la réforme des "mathématiques modernes" ? Autant de questions qui permettent d'aborder les spécificités du "monde des mathématiques" , structuré - comme l'art ou le sport - par l'universalité de son langage, la rigueur de son exercice et son incessante créativité. Pierre-Michel Menger est sociologue, professeur au Collège de France. Il a publié, au Seuil : Portrait de l'artiste en travailleur. Métamorphoses du capitalisme (2003) et Le Travail créateur. S'accomplir dans l'incertitude (2009). Pierre Verschueren est historien, maître de conférences à l'Université de Franche- Comté (Centre Lucien Febvre), spécialiste de l'histoire des savoirs scientifiques et de l'enseignement supérieur. Avec les contributions de Michael J. Barany, Odile Chatirichvili, Rémy Cerda, Karine Chemla, Sophie Coeuré, Simon Decaens, Renaud d'Enfert, Samson Duran, Hélène Gispert, Colin Marchika, Julien Muller, Philippe Nabonnand, Alice Pavie, Jeanne Peiffer, Laurent Rollet, Martina Schiavon, Jean-Marc Schlenker, Martine Sonnet, Yannick Vincent et Bernard Zarca. Ouvrage publié avec le soutien de la fondation du Collège de France et de son mécénat LVMH

10/2023

ActuaLitté

Littérature française

Minet-bleu et Louvette

Minet-bleu et Louvette , par madame Fagnan Date de l'édition originale : 1786 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

02/2021

ActuaLitté

Lecture 6-9 ans

Les plus beaux poèmes pour les enfants

Les Plus Beaux Poèmes pour les enfants Dans cette anthologie à l'usage des enfants, nos grands poètes classiques : Du Bellay, Ronsard, La Fontaine, Lamartine, Hugo, Marceline Desbordes-Valmore, Nerval, Rimbaud, Verlaine, tendent la main aux meilleurs de nos poètes contemporains : Paul Fort, Maurice Carême, Guillevic, Rousselot, Bérimont, Renard, Bosquet, Jeanine Moulin, parmi tant d'autres. Tous ces poètes ont été - ou sont encore - des pères, des mères et des grands-parents qui ont su trouver les mots dont s'enchantent les enfants. On trouvera ici leurs ballades, fables, comptines, bestiaires et herbiers, mais aussi des poèmes plus graves, que les enfants sont parfaitement capables de recevoir et d'aimer - mes nombreux passages dans les classes me l'ayant chaque fois confirmé. Plutôt que d'organiser ces poèmes par thématiques (suffisamment de collections le font déjà), ou de les dérouler en une chronologie, j'ai choisi - et peut-être pris le risque - de présenter leurs auteurs dans l'ordre alphabétique, ce qui pourra sembler banal mais offre à mes yeux l'intérêt de court-circuiter les époques et donc de réduire à néant toute volonté de querelle entre les anciens et les modernes, en laissant parler le seul poème. J'ai toujours pensé, en effet, que l'un des privilèges de la vraie poésie est d'être à la fois de son temps et hors du temps. Puisse cette anthologie en établir la preuve. Comme tout choix, celui-là est personnel, donc subjectif. Mais puisque les poèmes sont le bien de tous, à chacun, enfant, parent ou enseignant, de se les approprier pour le meilleur usage possible.

08/2004

ActuaLitté

Thèmes photo

Les Français au travail 1945-1980. Archives photographiques de La Documentation française

Structure d'information inédite et institution visionnaire, La Documentation française voit le jour en 1945. Souhaitée par le général de Gaulle et imaginée par quelques Français libres, dont Jean-Louis Crémieux-Brilhac et Marcel Koch, cette entreprise de documentation à l'échelle nationale a, dès ses débuts, accueilli la photographie pour sa qualité d'objet-document et de témoignage. En plus d'un demi-siècle, ses équipes réunissent un prodigieux fonds iconographique qui retrace notamment les transformations de la France par le travail, passant d'un pays exsangue à rebâtir au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale à un monde en expansion pendant les " Trente Glorieuses ". L'exposition propose de retracer cette " révolution invisible ", théorisée par Jean Fourastié, au travers d'une cinquantaine de photographies témoignant des évolutions du territoire et de la société française. Aménagement urbain, essor des infrastructures et des réseaux, transports mais aussi industrie et éducation, le bond technologique d'une France à la manoeuvre offre un visage porteur de modernité aux yeux des photographes. Entre instrument de propagande pour vanter l'effort d'une nation puissante et outil d'information sur ses axes de développement politiques et économiques, ces photographies, appréhendées dans leur double valeur artistique et documentaire, sont aussi l'occasion de découvrir des talents confirmés ou des regards en devenir, avec Marc Garanger, Jeanine Niepce, Jean Dieuzaide ou encore Willy Ronis derrière le viseur. Depuis 2005, l'ECPAD est dépositaire de la majeure partie du fonds photographique de La Documentation française, soit un peu plus de 76 000 phototypes répartis en quatre ensembles : le fonds Seconde Guerre mondiale, le fonds Afrique noire francophone, le fonds Images de France, le fonds Vues aériennes obliques.

10/2021

ActuaLitté

Pléiades

Waverley et autres romans

On tient Waverley (1814) pour le premier roman historique. C'est aussi le premier roman de Walter Scott, et un coup de maître. D'emblée, Scott trouve sa manière ; il ne se perd pas dans le détail des événements - de la bataille de Culloden (1746) il ne montre qu'une escarmouche -, mais s'intéresse aux mours, aux mentalités, aux hommes et aux communautés. Edward Waverley, jeune Anglais qui rejoint le parti Stuart en rébellion contre la dynastie hanovrienne découvre en même temps que le lecteur les Highlands, la vie des clans, le charme orageux des âmes et des paysages. Comme le lecteur, il est séduit. Comme lui, il rêve ce rêve collectif qu'est l'histoire de l'Écosse au XVIIIe siècle. Rêve tragique, folle aventure d'une nation en quête de son intégrité perdue. Le Nain noir (1816), dont l'héroïne persécutée semble sortir d'un roman gothique, se situe après un désastre national, l'Acte d'union entre l'Écosse et l'Angleterre (1707) ; si l'héroïne échappe (grâce au Nain) à un sort peu enviable, les complots jacobites avortent. Le Cour de Mid-Lothian (1818) mêle l'histoire de Jeanie Deans - paysanne simple et sublime qui pour sauver sa sour condamnée à mort fait à pied le voyage de Londres - aux troubles de 1736, qui voient les émeutiers écossais exécuter leur compatriote Porteous, que la reine d'Angleterre avait gracié. Ces romans n'ont pourtant rien de textes militants. L'Écosse des Stuart est une cause perdue, et Scott le sait. Perdue pour l'Histoire, non pour la littérature. Les vaincus de Culloden sont d'inoubliables figures romanesques.

02/2003

ActuaLitté

Beaux arts

Peintures et sculptures du Panthéon

L'église Sainte-Geneviève est construite durant la seconde moitié du XVIIIe siècle par l'architecte Jacques-Germain Soufflot pour abriter les reliques de la patronne de Paris. La Révolution française l'érige en panthéon afin de rendre hommage aux héros de la patrie. Alternativement lieu de culte religieux et temple laïc au XIXe siècle, le Panthéon conserve de cette période la grande fresque de la coupole exécutée par Gros et les quatre pendentifs supportant le dôme dus à Gérard, sans oublier le grand fronton de David d'Angers. L'édifice est définitivement consacré monument national, dédié aux grands hommes, après la guerre de 1870. En 1874, Philippe de Chennevières, directeur des Beaux-Arts, élabore un programme décoratif destiné à glorifier les grandes heures de la France catholique et monarchique. Jusqu'en 1889, les meilleurs artistes officiels s'y appliquent : Puvis de Chavannes célèbre sainte Geneviève, Cabanel Saint Louis, Lenepveu Jeannne d'Arc, Bonnat et Galland saint Denis, tandis que Blanc et Lévy saluent Clovis et Charlemagne. Avec l'avènement de la IIIe République, les allégories laïques et civiques prennent le pas sur les vies de saints. Les commandes de sculptures reflètent cette évolution. Les oeuvres de Marqueste, Gasq ou Injalbert honorent les martyrs révolutionnaires et les héros républicains, les monuments à Diderot et Rousseau louent les valeurs universelles des droits de l'homme et de la démocratie. Les groupes de Landowski et Bouchard, quand à eux, marquent le renouveau de la sculpture moderne au début du XXe siècle. Le Panthéon est bien le monument symbolique des bouleversements idéologiques de la France contemporaine comme de la politique artistique de la République jusqu'à la Seconde Guerre mondiale.

07/1997

ActuaLitté

Beaux arts

Le roman des Rouart (1850-2000)

A cinquante ans, Henri Rouart (1833-1912) mit un terme à sa carrière de grand industriel pour se consacrer à la peinture, à ses collections et aux expositions impressionnistes où son rôle d’exposant et de mécène fut considérable. Ami de Degas, son condisciple au Lycée Louis-le-Grand, il le retrouva des années plus tard, pendant la guerre de 1870, lorsqu’il devint son capitaine. Ils restèrent liés toute leur vie. De son côté, la peintre impressionniste Berthe Morisot, modèle d’Edouard Manet, épousa son frère Eugène. Elle eut une fille unique, Julie, qui épousa un fils d’Henri Rouart, Ernest, élève de Degas. Proche de Mallarmé, Berthe côtoyait Renoir et Degas et recevait souvent ses nièces Paule et Jeannie Gobillard, la future épouse de Paul Valéry. Le salon d’Henry Lerolle, dessinateur et grand amateur de musique, était fréquenté par les artistes les plus célèbres. Il était très lié à son beau-frère Ernest Chausson et fit une rencontre décisive avec Debussy dont il devint le mécène. Ses filles Yvonne et Christine furent les fameuses Jeunes filles au piano de Renoir, et les modèles de Degas. Yvonne épousa Eugène Rouart, fils d’Henri, ami de Gide qu’il inspira dans son œuvre littéraire. Christine épousa elle aussi un fils Rouart : Louis. Membre-fondateur de la NRF, critique d’art et éditeur de Maritain, il transmit son amour dévorant pour les mots à son petit-fils Jean-Marie Rouart, le journaliste, écrivain et académicien.Dans cette histoire de famille racontée avec brio , David Haziot retrace une époque et des destins exceptionnels, brisés parfois par le malheur ou l’ombre tutélaire d’un père trop influent.

03/2012

ActuaLitté

Critique littéraire

La Revue de la BNU N° 22 : A la recherche de l'Orient

Alors qu'une actualité récente nous en rappelle ce qui est sans doute son visage le plus déplorable (l'islamisme radical et violemment prosélyte), il n'est pas besoin de remonter bien loin pour trouver des traces certes souvent passionnelles, mais parfois plus apaisées de ces relations entre Orient et Occident qui nourrissent un puissant imaginaire et une perception sans cesse renouvelée de cet "autre" parfois lointain, parfois bien proche. De tout cela, La Revue de la BNU essaie de témoigner, rappelant le rôle indispensable des bibliothèques dans la diffusion de la culture et du savoir. Ainsi le numéro 22 de La Revue de la BNU traite de sujets variés mais toujours en lien avec cet Orient qui au moyen-âge restait, et reste encore aujourd'hui, à découvrir. Ici, il est question aussi bien de l'influence ottomane dans la littérature musulmane, que de médecine médiévale, en passant par la nourriture ou encore les récits des pélerins se rendant en terre sainte et s'ouvrant à cette occasion à la culture orientale.

01/2021

ActuaLitté

Histoire de France

La vie prodigieuse d'Athanase Bassinet. Un constructeur berrichon, sénateur de la Seine, sous la troisième République

Fils d'un pauvre boisselier de Chantôme, un misérable hameau du fin fond du Berry, Athanase Bassinet fit fortune et acheta le château d'Eguzon. Laveur de flacons dans une pharmacie d'Argenton à neuf ans, il devint conseiller municipal de Paris, président du conseil général de la Seine, sénateur et maire radical-socialiste du quinzième arrondissement. Apprenti maçon à quinze ans, il créa sa propre entreprise de bâtiment qui construisit des immeubles haussmanniens parmi les plus beaux de la capitale. Sa femme, Jeanne-Noëmi, fille d'un modeste cordonnier de Saint-Antonin en Tarn-et-Garonne, couturière à Paris aux établissements Godillot, fut, au bras d'Athanase, l'une des femmes les plus élégantes des réceptions parisiennes. Il milita très jeune dans les rangs républicains, opposés à l'Empire. Il fit son devoir de français pendant la guerre de 1870 en tant que garde mobile. Athanase Bassinet participa en tant qu'élu à de nombreux évènements de ce qu'on appela la "Belle Epoque" : la grève des terrassiers de 1888, la préparation de l'exposition universelle de 1900, la construction des premières lignes du métropolitain, les grands travaux de voirie, d'électrification et de distribution du gaz, la loi de séparation des Eglises et de l'Etat, la grande crue de 1910, etc. Pour les français du XXe siècle, l'ascension de cet homme hors du commun est un exemple de "corde à noeuds" sociale, car il ne bénéficia d'aucun moteur pour gravir les échelons et il ne put compter que sur son courage, son travail, son intelligence et la force de ses convictions. POINTS FORTS Du bel ouvrage à la Belle Epoque L'irrésistible ascension professionnelle et politique d'un simple ouvrier maçon, issu du prolétariat paysan, à la seule force de son courage, de son travail et de ses convictions Une force opérationnelle entre architectes et constructeurs, unis autour de la qualité et la pérennité des plus beaux immeubles de Paris, toujours en parfait état plus d'un siècle après leur édification. Un mariage réussi du post-haussmannien et de l'art nouveau, dans une période où tout était possible et où l'art s'imposait aux normes. L'union sacrée des hommes politiques et des ingénieurs pour la réussite des grands projets parisiens d'infrastructures et d'équipements.

10/2019

ActuaLitté

Renaissance

Les larmes d'une reine

Si je ferme les yeux, je peux sentir la fumée et le jasmin, le feu et la rose ; je peux voir les murs de mon palais adoré. C'est là que tout a commencé, à la chute de Grenade. Et donc ce soir, je vais témoigner du passé. Je vais coucher sur le papier tout ce que j'ai vu et vécu, tout ce que j'ai fait, tous les secrets que j'ai gardés. Je vais me souvenir, parce qu'une reine ne peut jamais oublier. Une trahison qui a changé le cours de l'Histoire... Fille d'Isabel de Castille et de Ferdinand d'Aragon, Juana est une femme gouvernée par ses passions. Son mariage arrangé avec Philippe le Beau commence comme un véritable conte de fées ; ils tombent amoureux au premier regard. Mais lorsque sa propre famille est tragiquement décimée, elle se retrouve, à l'âge de vingt-cinq ans, héritière du trône d'Espagne. Dès lors, Juana est au coeur d'une lutte d'ambitions sans pitié et sera même déclarée folle par les deux hommes de sa vie. Peu importe le prix à payer, Juana est prête à tout pour assurer l'avenir de l'Espagne et sa liberté. Les Larmes d'une reine est le récit captivant et émouvant de celle qu'on surnomma Jeanne la Folle, une femme en avance sur son temps, qui se battit farouchement pour le royaume qui lui revenait de droit, en dépit d'une trahison inimaginable. Un des secrets les plus sombres de l'Histoire, évoqué de façon saisissante par ce roman exaltant. " La conquête de Grenade en 1492 est synonyme d'aventure et d'intrigue royale dans ce roman historique pétillant de Gortner. Perturbants secrets royaux et manipulations de Cour corsent cruellement cette histoire passionnante, superbement racontée. " Publishers Weekly " Gortner nous offre un grand récit d'opulence et de tromperie, de privilèges et de destruction, de folie et d'amour fragile. Sa prose captivante saisit les émotions du lecteur dès le début et les maltraite jusqu'à une fin très poignante. Une histoire captivante de passion, d'intrigue et de trahison... Une lecture exceptionnelle. " Historical Novel Review " L'historien Gortner utilise une prose lyrique et des détails historiques fascinants pour éclairer la vie d'une reine oubliée dont la passion et le courage ont façonné le monde dans lequel elle vivait. Un drame glorieux et coloré. " RT Book Reviews

02/2022

ActuaLitté

Histoire du cinéma

Une histoire du cinéma français. Tome 3, 1950-1959, Edition de luxe

Une histoire du cinéma français se présente comme une série d'ouvrages, classés par décennies successives (des années 30 à nos jours) pour offrir au lecteur un panorama complet du cinéma français. Pour chaque année sont mis en avant les films majeurs, un grand réalisateur, une actrice et un acteur ainsi qu'un grand dossier thématique abordant pour le cinéma les questions essentielles de la période. A travers ces analyses, et la mise en perspective des oeuvres et des artistes dans un contexte historique, social, politique et même technique, ce livre se veut le récit pertinent - et à l'occasion, impertinent ! - de l'histoire, riche mais encore trop méconnue, de notre cinéma. Tome 3 : 1950-1959 Le cinéma français des années 50 n'est pas toujours reconnu à sa juste valeur. Coincé entre un âge d'or qui s'est prolongé jusqu'à la fin des années 40 et l'avènement de la modernité des années 60, la décennie 50 a vite été taxée de conformisme ; une période de "Qualité française" - formule péjorative des Cahiers du cinéma - qui voit tout de même naître des oeuvres aussi importantes que La Beauté du diable (René Clair), Le Plaisir (Max Ophüls), Casque d'or (Jacques Becker) ou La Traversée de Paris (Claude Autant-Lara), on se contenterait de moins ! Surtout, avec la démocratisation de la couleur (French Cancan, magnifique hommage de Jean Renoir à son père), l'émergence d'un nouveau polar (Touchez pas au grisbi, Du rififi chez les hommes), l'avènement de nouvelles actrices plus en phase avec leur époque (Martine Carol, Jeanne Moreau, Anouk Aimée et bien sûr Brigitte Bardot), le cinéma français entame déjà sa mue. Et si en 1959 sortent les premiers films de la Nouvelle Vague (Le Beau Serge de Claude Chabrol et Les Quatre Cents Coups de François Truffaut), toute la décennie aura témoigné préalablement d'une aspiration à la modernité : de Louis Malle (Ascenseur pour l'échafaud, Les Amants) à Alain Resnais (Nuit et Brouillard, Hiroshima mon amour) en passant par Jean-Pierre Melville (Deux Hommes à Manhattan) et Henri-Georges Clouzot (Le Mystère Picasso). Une histoire du cinéma français vous invite ainsi à plonger dans les années 50, une décennie aussi riche que variée. 190 photos NB et couleur. Version luxe cartonnée.

11/2021

ActuaLitté

Littérature française

La shoah traversée. Simone & Ladislas

Le nazisme a pulvérisé les destins individuels, familiaux et collectifs. Des populations ont été massacrées par un Etat qui industrialisa la mort des Juifs, des Tziganes, des homosexuels et des handicapés. La violence, la criminalisation de la loi, la trahison, les harcèlements législatifs ont muselé les Juifs, étouffé leurs cris. Epuisés par ces déferlements haineux, fracassés, fragilisés, certaines et certains ont frôlé leur point de rupture psychique. Simone et Ladislas ont traversé la Shoah, ce sont des rescapés, «je suis une rescapée». Simone fut adolescente dans une petite ville française, Lacaune-les-Bains où sa mère Jeanne, Juive apatride d'origine russe fut assignée à résidence. Son histoire sera façonnée par la collaboration de l'Etat français et par la résistance des organisations juives, socialistes, sionistes, communistes mais aussi consistoriales. Certaines combattront avec succès l'institution juive mise en place par Pétain sur instruction des nazis, l'Union générale des Juifs de France (UGIF). Son histoire est celle d'une adolescente qui aurait pu être déportée sur ordre de Laval pour être assassinée à Auschwitz ou être dirigée vers les maisons de l'UGIF, homes protecteurs devenus à la fin de la guerre des réserves d'enfants Juifs pour les chambres à gaz. Choc des dates, Simone est sauvée au moment où Ladislas, Juif transylvanien, est déporté à Auschwitz en juin 1944, peu après le débarquement Allié en Normandie. Les nazis ont perdu la guerre, ils s'acharnent sur les Juifs hongrois, dernière grande communauté juive existante. Son histoire est celle, tragique, de leur déportation, catastrophe annoncée et non arrêté par des Alliés qui «savaient». De même, leurs dirigeants ou Judenrat n'ont jamais voulu «croire» qu'ils partageraient le sort des autres Juifs : la «Solution finale». Son histoire est celle de l'extermination de 569 000 Juifs hongrois et du sauvetage de 1 685 par le train «Kasztner». Pas de «Pourquoi», mais un «Comment». Comment Simone et Ladislas ont-ils, traversé la Shoah, résisté, revécu, ri à nouveau, souri et fondé une famille ? Peut-être, dans ce hasard infernal ont-ils eu la chance de rencontrer, indéfectible, combattant la destruction, l'humaine humanité d'une main qui se tend, d'une oreille qui écoute, d'un regard qui bat, d'un cour qui s'élance, pour advenir, au sortir de la Shoah, «autre», irréversiblement «autre».

04/2014

ActuaLitté

Ouvrages généraux

Grandeur et décadences de l'Europe

Voici les célèbres éditoriaux de l'historien Dominique Venner publiés dans Enquête sur l'histoire puis La Nouvelle Revue d'Histoire de 1991 à 2013. L'observation aiguë de l'actualité est prétexte à méditer l'éternel retour de l'Histoire, là où à l'imprévu se mêlent volontiers l'ambiguïté des apparences, le mensonge des beaux discours et les retournements de situation. Alors que le débarquement américain de novembre 1942 révèle la mort de la puissance française, l'Afrique du Nord met vingt ans à entériner sa chute⦠La guerre d'Algérie entraînant par ailleurs des flux migratoires toujours d'actualité. La chute du Mur en 1989 ouvre à nouveau les perspectives d'une alliance avec la Russie, occidentale dès ses origines, pour pallier le jeu américain de division de l'Europe. Déclin de la civilisation européenne, perte des repères, islamisation de nos sociétés, montée du terrorisme, Dominique Venner n'est dupe d'aucun piège de l'Histoire. Convaincu de la vitalité des civilisations, il affirme la nécessité de rester fidèle à nous-mêmes et à l'esprit critique hérité de nos racines. "La culture se rapporte à la permanence des mentalités profondes. Elle est créatrice de sens. [â¦] La tradition est l'âme d'une culture et d'une civilisation". Comment ainsi traiter à la légère le fait religieux qui fonde la civilisation ? On ne peut, quand on aborde le rôle du christianisme, faire l'économie des liens étroits et conflictuels établis au cours des âges entre l'Eglise et l'Etat, le Sacerdoce et l'Empire, le Trône et l'Autel. C'est également parce qu'il porte son regard sur le cycle des empires et des conquêtes que Dominique Venner ne craint pas la mort. "La part romaine de la civilisation européenne avait semblé mourir quand lui fut imposé le christianisme. Mais un regard non convenu repère sa survivance en Occident durant les siècles chrétiens et au-delà. Les révolutionnaires et Napoléon ne se voulaient-ils pas romains jusqu'à la caricature ? S'il se méfie de l'esprit de système ou des utopies qui engendrent Révolution et Terreur, l'historien appelle à un renouveau spirituel comme en témoigne notamment sa lecture de Jeanne d'Arc, archétype de l'héroïne européenne et de la reconquête qui vient.

06/2021

ActuaLitté

Littérature française (poches)

Dommages de guerre. La ligne Maginot, etc

Après la guerre, il faut reconstruire, panser les cicatrices, tirer des bilans, réfléchir. On a enfin le temps. C'est à cet exercice que se livre Jean-Marie de Busscher à sa manière érudite, libertaire, insolente. 14-18 revisité par ce style unique, quoique daté de ces années 70 si libres, parce que, ne mâchons pas les mots, de Busscher est un styliste. Véritable OVNI littéraire, que ces Dommage de guerre. Accompagnons-le avec un bouquet de roses dans les méandres de la ligne Maginot, écoutons Frédéric de Prusse dicter une lettre à un de ses capitaines, ou suivons Miss Joy dans les souterrains obscurs, cette américaine se pâmant devant une pièce de 75. Et, dirait l'historien, en plus, c'est renseigné ! Et il y a les notes qui font concurrence au corps du texte, le déborde de toutes parts, j'en connais qui les préfère. Tout va bien, façon de parler. Qui est Jean-Marie de Busscher, un marin, un architecte, un acteur, un histrion, pardon un historien, disons un histrion historien libertaire. Laissons parler Andréa de Lorris qui avait préfacé L'Art patriotico tumulaire, un autre de ses délectables opus : " Et puis il y a plus préoccupant encore... D'où parle-t-il cet homme-là ? De quelle université, ministère, association d'historiens, d'anciens combattants ? Quel sérail l'a nourri ? Au nom de quelle idéologie, de quel parti ? De gauche, de droite ? Rappelons les faits. Il existait à la fin des années 70 – 1975 à 1980, grosso modo – une revue mythique de bandes dessinées du nom de Charlie Mensuel, où l'on croisait Valentina de Crepax, les hommes loups de Barbier, on y lisait les recettes de Cucullus, Andy Capp s'accoudait au zinc, Pichard écoutait Wolinski d'une oreille distraite, Willem peaufinait le trait, Jeanne Folly débordait de talent. Anarchistes, dandies, barbus, élégants se mêlaient curieusement et dans cette France pompido-giscardienne, le blizzard soufflait. Jean-Marie de Busscher était ce chroniqueur qui chaque mois traitait de ces statues que la République avait élevées sur nos places villageoises en hommage à nos soldats de 14-18. Est-ce le ton du journal qui a donné ce toupet à notre aède ? Ou ce toupet qui l'a jeté dans ces pages ? Vieille question de l'oeuf et de la poule " Et que les tièdes meurent !

04/2019

ActuaLitté

Science-fiction

Nicolas Eymerich, inquisiteur : Mater Terribilis

En 1362, L'inquisiteur Nicolas Eymerich d'Aragon enquête sur la mort mystérieuse de confrères dominicains dans le sud de la France. En se rendant dans la région de Cahors, sous occupation anglaise, il est confronté à d'étranges phénomènes : nuées d'insectes deux fois plus gros que la normale qui détruisent toutes les récoltes, réduisant les populations à la misère, murailles de brumes qui recouvrent des régions entières, moines difformes et autres maléfices que la raison a du mal expliquer. Parallèlement à cette enquête, nous suivons l'épopée de Jeanne d'Arc au début du quinzième siècle, son ascension et sa chute, ses visions parfois horribles et ses rapports avec Gilles de Rais, son compagnon d'armes aussi héroïque que pervers. Sur un troisième plan de réalité, se déroule la guerre qui oppose l'Euroforce et les néonazis de la RACHE de 1990 à 2068, en de terrifiantes batailles entre les Mosaïques, soldats fabriqués avec des morceaux de cadavres, et les Polyploïdes, soldats génétiquement modifiés. Mais l'arme la plus terrible est le Vortex, une station orbitale capable de manipuler les rêves et l'imaginaire de l'humanité qui gère pour le compte de l'ONU tous les réseaux oniriques satellitaires. Arme terrifiante qui devient soudain incontrôlable... A l'origine de ce chaos qui se fait échos à travers les siècles, un texte ancien, ésotérique, l'Aurora consurgens, (traité alchimique attribué à St Thomas d'Aquin, redécouvert par C.G. Jung. et traduit par Marie-Louise von Franz), d'une part, et un virus informatique intitulé Kaiser Söze (en référence au personnage du 3Diable boiteux3 dans le film de Bryan Singer, Usual Suspects) qui contamine le Vortex, d'autre part. Un rationalisme absolu et l'exaltation de la foi le guident et vont permettre à Eymerich de démêler les fils de l'intrigue qui relient ces trois niveaux de réalité temporelle. Il va ainsi se retrouver face à l'entité qui est à l'origine de tous ces désordres du temps et de la matière, la face obscure de l'archétype féminin, la grande dévoreuse, sans pitié et famélique, antithèse de l'image maternelle dont elle est complémentaire pour former l'éternel féminin. Ce monstre terrifiant a concocté au fil des siècles un plan totalement hérétique pour l'inquisiteur aragonais : substituer à la domination masculine un monde matriarcal impitoyable...

03/2013

ActuaLitté

Cinéma

Philippe Torreton

Pour beaucoup, les histoires sont écrites. Plus rares sont ceux qui réinventent leur destin. Philippe Torreton est de ceux-là. L'enfant né au milieu des années soixante à Rouen, d'une mère institutrice et d'un père employé d'une station-service, est un jour devenu le grand comédien que nous connaissons. Au cours de sa jeunesse, le collégien se montre plutôt timide, réservé. L'inscrire à un stage de théâtre organisé par son établissement scolaire l'aiderait peut-être à se désinhiber... L'expérience se révèle déterminante, une ferveur dévorante s'empare de l'adolescent, ne le quittera plus. Cet ouvrage est agrémenté d'entretiens exclusifs, le comédien se livre en toute simplicité et dévoile comment le gamin qui n'osait envisager une carrière artistique, s'est retrouvé littéralement happé par le souffle de la passion puis propulsé dans la spirale d'une irrésistible ascension. En 1987, Philippe Torreton passe le concours d'entrée du Conservatoire national supérieur d'art dramatique. Il va fréquenter les classes de Catherine Hiegel et Daniel Mesguich. En 1990, il entre à la Comédie Française comme pensionnaire. Il en devient sociétaire en 1994. Mais comment retracer les débuts de la carrière de l'acteur normand sans évoquer sa rencontre avec Bertrand Tavernier ? Cette collaboration avec l'immense metteur en scène contribuera à la naissance de sa carrière cinématographique. Philippe Torreton recevra le César du meilleur acteur pour son rôle dans Capitaine Conan en 1997. Quand on demande au comédien quelles sont les personnalités qui l'ont le plus marqué, il hésite, elles sont si nombreuses ! Après une brève réflexion, le quinquagénaire confie : " Je pense à Bob Villette de la Compagnie errante, à mes professeurs au Conservatoire puis au Français. A Daniel Mesguich mais aussi à Antoine Vitez qui m'a engagé à la Comédie Française. A Bertrand Tavernier pour le cinéma et sans doute à Jeanne Moreau, Claude Rich et Jean-Claude Brialy pour les acteurs... " Philippe Torreton porte un regard sur son époque mais se confie également sur ses hobbies, ses projets, ses espoirs... Un artiste dont le talent n'a d'égal que l'humilité. Un homme capable de relever tous les défis, celui de passer du rôle de Cyrano à celui de Napoléon, de Robert III d'Artois dans les Rois maudits à celui d'Hamlet de Shakespeare, un comédien sans frontières qui n'a pas fini de nous étonner !

02/2019

ActuaLitté

Thèmes picturaux

Couleurs de Loire

"Couleur du ciel, couleur de Loire, la mare était dans l'herbe comme une éclaboussure du ciel". Maurice Genevoix : La Boite à Pêche. Curieuse appellation de couleur : La Loire en effet, plus que tout autre fleuve passe par une vaste gamme de teintes, allant de l'argenté au lilas, selon la couleur du ciel et selon le moment du jour. (Dicos point virgule, Le Seuil) Unique ! la Loire comme vous ne l'avez jamais vue. Plus de cent peintres, poètes et écrivains ! Plus de 70 reproductions en couleurs, Des tableaux inédits, notamment ceux de Maurice Genevoix ! La Loire et ses affluents ont inspiré d'innombrables artistes, peintres, écrivains et poètes qui ont fréquenté ses rives. Ils ont été séduits par ses aspects pittoresques : villes au bord du fleuve, activités des bords de Loire... Ils ont souvent peint ou écrit sur la Loire. C'est ce que révèle ce beau livre. Rieuse, épanouie, sablonneuse, ample et magnifique... la LOIRE, miroir de l'âme les a inspirés. La Loire sous les regards croisés de Félix Vallotton, Max Ernst, Jean-Jacques Delusse, Nicolas Mecheriki, Henri-Joseph Harpignies, Francis Picabia, Prosper Barbot, Charles Le Roux, Claude Rameau, Louis-Robert Antral, Jean Fouquet, Jean-Albert Gorin, Théodore Rousseau, Léon Eugène Dambeza, Maxime Maufra, Jean Commère, Louis Dupont, Maurice Loirand, Richard Boutin, Félix Vallotton, Max Ernst, Jean-Jacques Delusse, Eugène Delacroix, Prosper Barbot, William Turner, Emmanuel Lansyer, Eugène Prévost-Messemin, Olivier Debré, Roger Toulouse, Paul Fachet, Maxime Maufra, Jacques Lefebvre, Jacqueline Cailliau, Bernard Lorjou, William Turner, Balitran, Jacques Villon, Thomas Aignan Desfriches, Louis Joseph Soulas, Jacques Poirier, Nicolas Chapuy, Jeanne Champillou, Jacques Ousson, Johan Barthold Jongkind, Jean-Pierre Houel, Emmanuel Lansyer, Paul Désiré Trouillebert, Edouard Debat-Ponsan, Stephano Della Bella, Pierre-Antoine Demachy, Justin Ouvrié, Lambert Doomer, Jean Zaccheo, Stephano Della Bella, Denise Bruneau, Ferdinand Perrot, Charles Péguy, Marguerite Cécile Albrecht, Louis Aragon, Germain Audebert, Paul Badin, Honoré de Balzac, René Bazin, Maurice Bedel, Joachim du Bellay, Adam Billaut, Lucien Bodard, Michel Bondu, Roger Bonhomme, Jacques Branger, Marcel Bréchet, Francine Caron, Paul Fort, Hervé Guerlin, Gustave Flaubert, Julien Gracq, Maurice Genevoix, Victor Hugo, Max Jacob, Henry James, Jean-Marie Laclavetine, Jacques Lacarrière, Jean de La Fontaine, Jules Lemaître, Géo Norge, Pierre de Ronsard, Mme de Sévigné, Emile Souvestre, André Spire, Jules Vallès, André Turquet, Hubert Tillay, Francis Viélé-Griffin, Alfred de Vigny, Arthur Young.

04/2022

ActuaLitté

Parfum

La Cannelle en parfumerie

Cultivée au Sri Lanka et à Madagascar, la cannelle de Ceylan est prisée pour son utilisation tant en cuisine qu'en parfumerie. L'écorce des canneliers peut être moulue comme épice, mais aussi distillée pour produire de l'huile essentielle. A la fois doux et piquant, évocateur de gourmandises ou d'exotisme, son parfum boisé, chaud et suave est reconnaissable entre mille. Découvrez toutes les facettes de cette épice brûlante : botanique, histoire, gastronomie, agriculture, chimie, sans oublier bien sûr parfums et parfumeurs.

04/2022