Recherche

Fascine

Extraits

ActuaLitté

Critique littéraire

Andreï Makine, perspectives russes

Ce deuxième livre, issu des Rencontres de la Cerisaie, consacré à Andreï Makine, se penche sur les sources d'inspiration russe du romancier - ce "soil and soul" qui a tant fasciné la critique anglo-saxonne - et propose un contrepoint au premier regard plutôt tourné vers l'Ouest. Il fournit une autre "clé" pour comprendre "la musique d'une vie" qui parcourt toute l'oeuvre et donne une autre version de l'Histoire que celle qui apparaît à première vue. Musique qui prend des résonances multiples pour défier l'imagination et l'esprit critique du lecteur, à l'écoute de la note unique. Chants folkloriques, compositions classiques, liturgiques, qui se doublent d'images et d'icônes ancrées dans la mémoire ancestrale russe... A ces résonances s'en ajoutent d'autres, de nature littéraire. Makine se montre ici le digne fils de Lermontov, de Tolstoï, de Bounine, de Bakhtine, celui qui, au-delà de l'expérience soviétique, se rattache à un idéal d'héroïsme et de progrès se poursuivant a travers une recherche linguistique et poétique et qui s'ouvre sur l'étrange, l'étranger, l'autre, l'illimité... C'est le poète - paysagiste - chantre de l'âme et de l'amour qui domine dans ces pages, celui qui, à l'instar des modèles, ne se lasse pas de sonder la musique des mots, cette musique qui émeut le lecteur et qui fait entrevoir le chemin de l'Etre. Les Rencontres de la Cerisaie (Perche) se consacrent à la découverte d'écrivains européens d'aujourd'hui fortement marqués par les ébranlements culturels et linguistiques du vingtième siècle. Elles favorisent une réflexion sur la recherche identitaire et sur les valeurs culturelles propres à fonder le monde de demain. A cette fin, elles réunissent des chercheurs de l'Est et de l'Ouest de l'Europe pour des journées d'échanges et de découverte. Leur premier livre sur Andreï Makine - La Rencontre de l'Est et de l'Ouest - a été publié par L'Harmattan en 2004. Un troisième ouvrage est en projet ; il permettra de situer Makine par rapport à la grande tradition littéraire russe.

11/2005

ActuaLitté

Actualité et médias

Anne Sinclair. Une femme dans la tourmente

C’est le roman vrai d’une femme belle, riche et populaire qui, par amour, accepte de passer de la lumière à l’ombre. De voir piétiner ses valeurs et son honneur. Quand ils se rencontrent : Elle est arrivée. Il est arriviste. C’est une riche héritière. Il n’a aucun patrimoine. Elle est discrète. Il est bling-bling. Elle est raffinée. Il est brut de décoffrage. Elle vit sans concessions. Il vit de compromis. Elle est fidèle. Il est jouisseur. Pourtant, il la fascine par son intelligence hors du commun : Cette case en plus qui, pour elle, fait toute la différence. C’est le mariage pathétique de la carpe et du lapin. Après vingt ans d’actes manqués pour lui et d’amour inconditionnel pour elle. D’une incroyable légèreté de l’être du politicien et de la réputation de “Dame de fer” de sa compagne, de cette union improbable va naître une ambition commune : Un projet qui, au fil du temps, prend corps, paraît presque palpable : Devenir, ensemble, les maîtres du monde ou, du moins, de la France. Elle s’y emploie avec ferveur, pendant que lui se la joue Pénélope, détruisant, nuit après nuit, affaire après affaire, la tapisserie qu’elle lui a tissée avec tant de force et tant d’abnégation.  Aujourd’hui, l’honneur perdu d’Anne Sinclair s’efface devant une impérieuse réalité : Il faut sauver le soldat DSK à tout prix. Et quel prix, l’épouse bafouée ne lésine pas sur les moyens ! Celle que ses amis comparent à Antigone, s’y emploie, avec une ardeur qui force l’admiration. “Domi” a failli une fois de plus, certes, mais, malgré tout, il reste son homme, sa chair, son sang. Au-delà de la pipolisation d’un couple qui n’a peut-être pas dit son dernier mot, ce drame du “je t’aime moi non plus” ressemble à s’y méprendre à un feuilleton télévisé. C’est pourquoi il nous interpelle au niveau du vécu, au point même d’en oublier, parfois, qui sont les vraies victimes... 

10/2011

ActuaLitté

Histoire du cinéma

Objectif mer. L'océan filmé

De "La Vague" d'Etienne-Jules Marey à "Titanic" de James Cameron, du cinéma muet des années 1920 aux "Pirates des Caraïbes", en passant par "L'Or des mers" de Jean Epstein et "Les Dents de la mer" de Steven Spielberg, la mer est l'un des sujets de prédilection du 7e art. Cela s'explique aisément : les premiers "cinématographistes" ayant pour mission de capter des sujets les plus "mouvementés" possibles pour satisfaire un public de plus en plus exigeant, les metteurs en scène réadaptèrent l'ancienne iconographie de la lanterne magique, qui raffolait déjà des thèmes marins - naufrages, tempêtes, voyages... -, et les nouvelles images animées et photographiques, apparues à la fin du XIXe siècle, permirent aux spectateurs-immobiles de voyager à travers le monde, sur les eaux les plus lointaines - un privilège extraordinaire pour des millions de personnes n'ayant jamais quitté la terre ferme. Source d'inspiration, la mer est aussi objet d'analyse pour les cinéastes de tous temps : ils se l'approprient pour s'en servir de décor, voire même en faire un personnage à part entière. La mer fascine ainsi par son immensité, sa dangerosité, sa faune et sa flore, les mystères de ses profondeurs. Elle est tout à la fois un sujet d'émerveillement et de peur, et le cinéma a permis à chacun d'explorer ses craintes et fantasmes enfouis d'une façon très spectaculaire. Aujourd'hui encore, la mer est au cinéma un sujet de sidération, d'effroi, de lutte pour la vie, de passion violente, d'amour, de politique, de fortes inquiétudes écologiques. Elle symbolise la liberté et le huis-clos, de même que la fragilité, tout en apparaissant impitoyable dans sa masse et sa sauvagerie. Par son mouvement continu, la mer est ontologiquement cinématographique. Elle s'est pleinement révélée à tous, dans sa splendeur, sa diversité et sa - presque - totalité, grâce au cinéma. Cet ouvrage de référence réunit plus de 275 illustrations - extraits de films mais aussi affiches, photographies ou éléments de dioramas, costumes et scripts, objets techniques, etc. - accompagnées de contributions des meilleurs spécialistes, pour une exploration complète de ce thème abyssal.

12/2023

ActuaLitté

Actualité médiatique internati

Les Paradoxes. L'EHPAD : angoisse ou délivrance

Soïzic travaille en EHPAD. Depuis toujours, elle sait au fond de son coeur que c'est le métier qui donnera un sens à sa vie. Alors, depuis plusieurs mois, dans les tumultes et les tempêtes d'un quotidien difficile mais pourtant tellement riche, elle se lève chaque matin, épanouie et reconnaissante de pouvoir se sentir utile et servir. Servir malgré la fatigue et la pression, parfois. Servir avec le sourire, sans relâche, même lorsque les larmes apparaissent aux coins des yeux. Servir car pour elle c'est une fierté, finalement, que de voir ses victoires accomplies. Servir car elle est, sincèrement, de ceux qui se nourrissent de rendre les autres heureux. Servir ses aînés, nos anciens, et les accompagner jusqu'à leur dernier souffle. Servir et aller de l'avant pour toujours rester vivant... " Nous sommes des êtres d'amour. De notre naissance à notre dernier souffle, nous avons besoin de nous sentir aimés. "Née dans le Sud-Ouest, Soïzic est une jeune femme de vingt-cinq ans. Rien dans son parcours n'aurait pu laisser présager qu'un jour, elle écrirait un livre sur sa vie... Rien, et certainement pas elle. Mais, il y a la vie, la vie et ses surprises, ses surprises et ses imprévus. Ce roman en est un magnifique. Suite à une expérience professionnelle marquante, elle nous invite avec sincérité, simplicité et sans nulle doute une partie de son âme, à découvrir la vie en EHPAD. Aujourd'hui, accompagnante éducative et sociale (AES), elle a décidé de partager dans son roman, son année de formation, ses expériences et la réalité du terrain qui, bien qu'elle soit parfois complexe et éprouvante, reste pour elle, source d'enseignements au quotidien. Tel un journal intime, son récit nous est conté sur le ton de la confidence, sans filtre et sans tabou. Soïzic est indiscutablement passionnée par son métier. La fin de vie des Humains a de tout temps été un sujet clivant, Soïzic souhaite aujourd'hui nous familiariser avec cet univers qui fascine d'autant plus ces dernières années. Accrochez-vous bien, le voile va être levé sur un secteur qui fait polémique.

07/2024

ActuaLitté

Littérature étrangère

Les portes de fer

C'est au seuil de la vieillesse que le narrateur décide de nous raconter son histoire, trois moments de vie qui sont autant d'étapes décisives dans la construction de sa personnalité et de sa sensibilité. Il dépeint tout d'abord ses jeunes années et le tournant qu'a représenté le cancer de sa mère. A l'époque, le narrateur avait décidé d'approfondir sa connaissance de l'allemand afin de pouvoir lire Karl Marx et finalement découvrir une littérature germanique qui bouleverse son adolescence, de Thomas Mann à Rainer Maria Rilke. C'est aussi l'époque des premières amours et de la rencontre avec la fille de son professeur d'allemand, qui lui permet de découvrir Berlin d'avant la chute du mur. Puis vient l'âge de raison, le mariage, la naissance de sa fille Julie, et le divorce. Le narrateur a une quarantaine d'années, il est à présent enseignant et accueille un garçon d'origine serbe dans sa classe. Stanko le fascine, sa discrétion comme cette maturité arrogante qui rejaillit parfois. Mais c'est la rencontre avec la mère du jeune homme qui le trouble encore davantage, notamment lorsqu'elle lui montre une vidéo d'elle et son mari, depuis disparu, lors d'une croisière sur le Danube au moment de passer les Portes de Fer, entre la Serbie et la Roumanie. Passion à nouveau éphémère qui le renvoie en fin de compte à sa condition d'homme solitaire et de père en alternance. A la veille de ses soixante ans enfin, c'est à Rome que nous le retrouvons. Grand-père depuis peu, le narrateur fait une nouvelle rencontre inopinée avec une photographe. Elle l'invite chez elle pour lui montrer son travail avant d'accepter de partir avec lui à Paestum, photographier ces ruines encore vivantes... Jens Christian Grøndahl brosse le portrait de cet homme et de son histoire avec une grande justesse, il s'immisce dans ses remords, ses obsessions, ses envies profondes. Les Portes de Fer parle d'amour et de solitude mais également du désenchantement de l'individu occidental, de ce drame bourgeois que le grand auteur danois réussit à croquer avec une lucidité et une élégance toutes singulières.

01/2016

ActuaLitté

Beaux arts

Leo Castelli et les siens

" Je ne suis pas marchand d'art, je suis galeriste " avait coutume de répéter Leo Castelli. Il a régné sur l'art contemporain international pendant plus de quarante ans, au point d'en changer toutes les règles. Après avoir vécu dans de grandes villes d'Europe (Trieste, Vienne, Milan, Budapest, Bucarest et Paris), aux prises avec les convulsions historiques du siècle, ce grand bourgeois dilettante rejoint les États-Unis en 1941, où il ouvre sa propre galerie à New York, en 1957, à l'âge de cinquante ans. Fasciné par les artistes, ses " héros ", il découvre les grands Américains des sixties (Jasper Johns, Robert Rauschenberg, Frank Stella, Roy Lichtenstein, Andy Warhol, James Rosenquist), et les mouvements esthétiques (le Pop Art, l'art minimal, l'art conceptuel), qu'il insère dans le cours de l'histoire de l'art. Organisée à l'européenne et gérée à l'américaine, la galerie Castelli invente la première forme de globalisation du marché de l'art et devient une institution incontournable. En quelques années, le galeriste transforme le statut de l'artiste aux États-Unis, assurant à l'art américain, pendant près de quatre décennies, une absolue hégémonie sur la scène internationale. Les consécrations à la Biennale de Venise pour Robert Rauschenberg en 1964, et Jasper Johns en 1988, sont de nouveaux coups de maître pour Castelli, jusqu'à ce que le marché de l'art américain s'emballe dans la fièvre de la montée des prix. Pourtant, derrière la personnalité d'un personnage érudit, affable et médiatique, se cache une histoire beaucoup plus complexe et mystérieuse qu'il ne le laissait paraître. Grâce à de nombreux entretiens réalisés dans le monde entier et à des documents d'archives inédits, Annie Cohen-Solal, biographe de Sartre et auteur de " Un jour ils auront des peintres ", nous transporte d'Italie en Hongrie, en Roumanie, en France et aux États-Unis, pour raconter la passionnante trajectoire du galeriste, découvrant que sa fonction ressemblait étrangement à celle de ses propres ancêtres, et de ces agents qui travaillaient auprès des Médicis, dans la Toscane de la Renaissance.

10/2009

ActuaLitté

Littérature française

En attendant la neige

"?Mes yeux passèrent de son visage blanc à son visage bleu, de son visage pur à son visage blessé, de son visage perdu à son visage mort. Mon cerveau ne l'a pas supporté, il a pété, disjoncté, j'ai vu noir. J'entends encore sa voix m'appeler.?" Décembre. La neige tarde à arriver. Samuel est un étudiant réservé qui essaye tant bien que mal de garder sa vie simple et sans imprévu. Tâche difficile, d'autant plus lorsqu'il découvre le corps d'Ailill – une de ses camarades de classe disparue depuis quelques jours. Ce choc, il aurait pu le supporter... mais pas celui de voir le fantôme bien réel de celle-ci à côté du corps. Pour une raison inconnue, il est le seul à la voir, et pour une raison tout aussi obscure, Ailill a oublié une grande partie de sa vie. Il devient, malgré lui, son point d'ancrage dans le monde des vivants. A force de se côtoyer, un lien mystérieux se tisse entre eux, permettant à Ailill de revivre et à Samuel de découvrir l'histoire de cette jeune fille, celle de sa vie comme celle de sa mort... Née en 1999, Annika Jaillet a passé les treize premières années de sa vie dans un petit village de montagne en Suisse, dans le canton de Vaud. Avec de la neige plus de la moitié de l'année, elle grandit fascinée par cet univers blanc. Diagnostiquée dyslexique, ce handicap invisible marquera ses études, mais lui permettra surtout de se construire une volonté et un entêtement sans faille. En attendant la neige est ainsi son premier roman, une oeuvre palpitante qui nous emporte entre ombre et lumière avec une force hypnotique et dévoile un style déjà affirmé.

06/2020

ActuaLitté

Histoire internationale

Atlas historique de l'Inde. Du VIe siècle av J-C au XXIe siècle

Terre d'ancienne civilisation, l'Inde n'a jamais cessé de fasciner. Alexandre le Grand y trouva la sagesse, les Portugais les épices, les pacifistes du XXe siècle la non-violence... Il s'agit dans cet Atlas unique de présenter la constitution, sur la très longue durée, de ce vaste espace politique et culturel qui est aujourd'hui la plus grande démocratie du monde. Les 3000 ans d'histoire de l'Inde, loin d'être un long fleuve tranquille, sont une succession d'empires puissants et de faillites retentissantes. L'empereur bouddhiste Ashoka qui renonce à la guerre, le Grand Moghol qui fait construire le Taj Mahal pour son épouse disparue, Gandhi qui refuse la résistance armée pour gagner l'indépendance contre le colonisateur britannique... Autant d'héritages que cet atlas entend décrire et situer, et qui permettent de comprendre les forces et les freins de son développement actuel. En outre, la plus grande démocratie du monde n'est pas un monde immobile. Si elle s'ancre entre l'Indus et le Gange depuis les temps védiques, quelque mille ans avant notre ère, ses limites n'ont cessé de se déplacer, son territoire de se fragmenter et de se recomposer. Convoitée par les Grecs, envahie par les peuples d'Asie centrale, en partie soumise par des souverains musulmans à partir de l'an 1000, disputée entre Français et Anglais avant de devenir le fleuron de l'empire britannique, l'Inde est un pays ouvert, doté d'une étonnante capacité à transformer les éléments extérieurs en marques distinctives. Cet Atlas propose pour la première fois en français une vision d'ensemble de cette très longue histoire, où les innovations successives n'ont pas éliminé les plus anciennes traditions.

10/2012

ActuaLitté

Policiers

Régression

Ils sont prêts. Ils reviennent d'un lointain passé, d'une époque glorieuse. Ils forment ce que Socrate et Homère nommaient déjà la race d'or. Ils viennent sauver la terre, et les hommes qui peuvent encore l'être. Pour les autres, ils n'auront aucune pitié. L'heure du Grand Retour a sonné... et, pour le commandant Marc Brunier, celle de son ultime enquête. Une chasse à l'homme exceptionnelle à travers le monde et les âges. 36 000 ans avant Jésus-Christ. Une famille résiste au froid au fond d'une grotte de la péninsule Ibérique quand des hommes font irruption et massacrent les parents. Fascinés par la peau claire et les yeux bleutés du fils, les assaillants l'épargnent et l'enlèvent. 14 février 2020, Corse. Vannina Aquaviva, capitaine de gendarmerie à la section de recherche d'Ajaccio, découvre un charnier dans une grotte de Bonifacio. De son côté, la police retrouve un coeur en décomposition au pied d'un olivier millénaire du site préhistorique de Filitosa. Des scènes de crime similaires apparaissent sur d'autres sites de la préhistoire en Espagne puis en Angleterre. Les premières analyses de la police scientifique sont stupéfiantes. Quelle est cette créature meurtrière dotée de capacités sidérantes ? Aux confins de l'Europe et jusqu'à la Russie des goulags et de Tchernobyl, une chasse à l'homme exceptionnelle commence à travers le monde et les âges, où l'on croise Homère, Socrate et son disciple Platon, Jésus et l'apôtre Jean, mais aussi Rabelais, Nietzsche ou encore le terrifiant Heinrich Himmler. Quel secret remontant à nos origines partagent tous ces hommes ? Après des millénaires de silence, une révélation est en passe de bouleverser l'équilibre même de l'espèce humaine...

10/2019

ActuaLitté

Sciences politiques

L'archipel français. Naissance d'une nation multiple et divisée

En quelques décennies, tout a changé. La France, à l'heure des gilets jaunes, n'a plus rien à voir avec cette nation soudée par l'attachement de tous aux valeurs d'une république une et indivisible. Et lorsque l'analyste s'essaie à rendre compte de la dynamique de cette métamorphose, c'est un archipel d'îles s'ignorant les unes les autres qui se dessine sous les yeux fascinés du lecteur. C'est que le socle de la France d'autrefois, sa matrice catho-républicaine, s'est complètement disloqué. Jérôme Fourquet envisage d'abord les conséquences culturelles et morales de cette érosion, et il remarque notamment combien notre relation au corps a changé (le développement de certaines pratiques comme le tatouage et l'incinération en témoigne) ainsi que notre rapport à l'animalité (le veganisme et la vogue des théories antispécistes en donnent la mesure). Mais, plus spectaculaire encore, l'effacement progressif de l'ancienne France sous la pression de la France nouvelle induit un effet " d'archipelisation " de la société tout entière : sécession des élites, autonomisation des catégories populaires, formation d'un réduit catholique, instauration d'une société multiculturelle de fait, dislocation des références culturelles communes. A la lumière de ce bouleversement anthropologique, on comprend mieux la crise que traverse notre système politique : dans ce contexte de fragmentation, l'agrégation des intérêts particuliers au sein de coalition larges est tout simplement devenue impossible. En témoignent, bien sûr, l'élection présidentielle de 2017 et les suites que l'on sait... Cette exploration inédite de la France nouvelle est fondée sur la combinaison originale de différents outils (sondages, analyse des prénoms, géographie électorale, enquête-monographie de terrain), méthode permettant de demeurer au plus près de l'expérience de celles et de ceux qui composent la société française d'aujourd'hui.

03/2019

ActuaLitté

Histoire internationale

Le siècle de la Chine. Comment Pékin refait le monde à son image

De dictature perfide, la Chine est devenue la planche de salut de l'économie mondiale. Une spectaculaire expansion aujourd'hui renforcée par les turbulences économiques liées aux récentes crises bancaires. Fascinés par l'ampleur du phénomène, les journalistes Juan Pablo Cardenal et Heriberto Araújo ont décidé de faire le tour des pratiques économiques, géostratégiques et sociales de cette Chine conquérante. En allant là où l'ampleur du géant est la plus nette : dans le monde en développement. Du commerce ambulant du textile en Égypte à la pénétration des marchés en Russie orientale, de l'exploitation du pétrole en Asie centrale aux relations ambiguës avec l'Iran, de l'implantation en RDC au cas effrayant de la Birmanie, où, avec la complicité des généraux, le jade est extrait jour et nuit dans des conditions inhumaines, de l'exploitation du fer au Pérou à celle du pétrole au Soudan ou des hydrocarbures au Turkménistan, des conditions de vie et de travail des expatriés chinois à la "pax sino-cynique", l'enquête de terrain, entamée à la fin de l'été 2009 pour plus de deux ans, s'appuie sur quelque 500 témoignages, recueillis par les auteurs dans vingt-cinq contrées du monde en développement, parfois au péril de leur vie. Au-delà du constat, les auteurs s'attachent à comprendre les mécanismes de cette nouvelle forme d'impérialisme silencieux, qui mise sur la puissance économique plutôt que militaire : ils décortiquent le fonctionnement des banques de développement ; sondent l'esprit entrepreneur et le sens du sacrifice des ressortissants chinois, l'expression de leur patriotisme et d'une solidarité nationale à toute épreuve ; ils décryptent la stratégie "infrastructures (barrage au Soudan, stade national au Costa Rica…) contre matières premières", et s'interrogent : si la Chine doit être le prochain maître du monde, comment en faire un monde à visage humain ?

01/2013

ActuaLitté

Histoire internationale

Le mystère Olga Tchekhova

Jeune et belle comédienne de théâtre, Olga Tchekhova, la nièce d'Anton Tchekhov, eut un destin aussi énigmatique qu'exceptionnel. En 1920, fuyant la misère et les persécutions communistes avec pour tout bagage une bague en diamant, elle quitte la Russie et se réfugie en Allemagne, où le prestige de son nom lui ouvre bien des portes. Un rôle de figurante dans un film muet aux studios de Babelsberg, puis un autre, et la voilà lancée. Actrice de talent, belle, distinguée, elle ne tarde pas à devenir une star du cinéma allemand des années trente, l'actrice préférée de Hitler. Elle est aussi pragmatique, et ce pragmatisme l'amène très vite à fréquenter les plus hauts dirigeants nazis, fascinés par le cinéma et les arts du spectacle en général. Son frère Lev Knipper, un ancien officier russe blanc, l'a accompagnée en Allemagne, mais lors d'un séjour en URSS en 1921, le piège s'est refermé sur lui. Forcé de devenir un informateur de la Guépéou, il a été renvoyé en Allemagne par ses agents traitants avec pour mission d'être l'œil de Moscou auprès de la communauté russe émigrée de Berlin. Quant à sa sœur, la belle Olga, ses hautes relations en feront plus tard une recrue de choix... En pleine Seconde Guerre mondiale, les services secrets russes échafaudent même des plans pour faire de la sœur et du frère des kamikazes au cœur du régime nazi. Le Mystère Olga Tchekhova est la saga dramatique d'une famille prise entre les deux feux totalitaires du XXe siècle, pour qui jouer la comédie n'est pas seulement une activité professionnelle, mais aussi une question de survie. Courage et lâcheté, idéalisme et opportunisme s'affrontent constamment dans ce récit, souvent dans le cœur même des protagonistes.

10/2005

ActuaLitté

Littérature française

Fil d'or

Longtemps la mer et le désert ont été des territoires d'aventures réservés aux hommes. Suzy Solidor, une auteure lesbienne, a osé troubler les codes du genre en racontant l'histoire de Fil d'Or, un marin aux secrets insaisissables... Au début des années 1930, deux légionnaires français fraternisent dans le Sahara occidental. Ils font face à l'ennui et au vent brûlant du désert en déroulant leur vie. L'un s'appelle Dussaud, l'autre Matelot parce qu'il vient d'Ouessant, cette île bretonne assiégée par l'océan. Tout à ses souvenirs, Matelot raconte comment, quelques années plus tôt, un jeune étranger connu sous le nom de " Fil d'Or " y a fait irruption. Sur l'île, les hommes comme les femmes étaient fascinés par sa beauté trouble et ses dispositions de marin. Envoûté lui-même, Matelot se mit à son service... jusqu'à ce qu'il découvre que sa fiancée avait à son tour succombé au charme de Fil d'Or. En pleine tempête, une bagarre éclata alors entre les deux hommes et, au milieu des éléments déchaînés, un coup de couteau traversa l'écume, laissant entrevoir un impensable secret... Dès lors, hanté par le récit de Matelot, Dussaud n'aura plus qu'une obsession : retrouver Fil d'Or pour éclaircir le mystère. C'est le début d'une quête qui l'entraînera du désert africain aux îles celtes, jusqu'aux limites du monde et de la raison. Avec Fil d'Or, Suzy Solidor signe un roman d'aventures porté par une écriture éblouissante. Paru en 1940, il fut injustement oublié - peut-être parce que son auteure, en osant troubler les codes du genre, avait tout simplement un siècle d'avance.

ActuaLitté

Littérature française

Une passion italienne

Récit d'une liaison passionnée entre deux êtres d'exception : Alexandre Ivanovitch Ostermann-Tolstoï, issu d'une ancienne et noble famille russe, et Maria Pagliari, mariée très jeune à un homme de quarante-six ans son aîné. Lui, général de belle prestance, ami du tsar Alexandre 1er, souvent à la tête d'un corps d'armée dans les guerres contre Napoléon, est connu pour sa bravoure. Pendant la bataille de Kulm en Bohême, dans laquelle il se distingue au commandement des troupes russes et prussiennes contre les forces françaises du terrible général Vandamme, il perd son bras gauche. Fêté comme un héros en Russie, il quitte alors le service actif, renonce à la vie militaire et voyage en Italie dans un carrosse tiré par six chevaux. Elle, fille d'un notable de Frascati près de Rome, touchée avec les siens par les graves événements qui frappent sa patrie, est admirée pour son intelligence et sa beauté. C'est dans la Ville Eternelle qu'Alexandre et Maria se rencontrent. Fascinée par la haute prestance d'Ostermann-Tolstoï, par son caractère fougueux, par ses excentricités et par la légende qui l'entoure, la jeune femme se laisse entraîner dans une relation dont les différentes étapes et conséquences sont relatées dans cet ouvrage. Elle nous fait traverser une Europe déchirée par les guerres napoléoniennes, une Russie qui se bat contre l'envahisseur, une Italie qui souffre des invasions et pillages des Français. Le récit se termine dans la Genève de James-Fazy, une Genève qui se réinvente politiquement. De l'amour interdit et dévorant de Maria Pagliari et d'Alexandre Ostermann-Tolstoï naitront trois enfants illustrés sur le portrait-couverture de ce livre. Ils seront éduqués et grandiront dans la cité de Calvin.

03/2015

ActuaLitté

Critique littéraire

C'est l'histoire de la Série Noire. 1945-2015

La Série Noire est née durant l'été 1945. Marcel Duhamel l'a dirigée pendant trente-trois ans, au sein de la maison d'édition de Gaston et Claude Gallimard. Ami de longue date de Jacques Prévert et de Raymond Queneau, féru de littérature américaine, Marcel Duhamel s'est entièrement voué à cette passionnante et frénétique entreprise éditoriale, commencée modestement avant de devenir l'une des collections phares de la NRF. Bon marché et largement diffusée, la Série Noire a été accueillie à bras ouverts par les lecteurs français de l'après-guerre fascinés par l'Amérique, scène mythique de ces romans noirs rugueux et haletants, hérités des pulps et puissamment relayés par le cinéma. « C'est Duhamel qui a créé le genre avec sa Série Noire, a pourtant écrit Manchette. Duhamel a inventé la grande littérature morale de notre époque. Il faisait semblant de ne pas le savoir. » L'homme, professionnel tenace, n'était pas dogmatique ; sa collection ne l'a pas été plus que lui, trouvant, de son vivant comme à sa suite, les moyens de se réinventer ou de se réajuster, sans piétiner l'héritage. Jamais un album n'avait été consacré à l'histoire éditoriale, commerciale et littéraire de cette collection emblématique, riche de quelque trois mille titres. L'anniversaire de ses soixante-dix ans offre l'occasion d'y remédier, en retraçant un parcours rythmé par la succession de quatre directeurs et par les métamorphoses d'un genre, porté par plusieurs générations d'auteurs - anglo-saxons, français puis du monde entier -, tous porteurs d'une certaine conscience de notre temps. Trois cents documents, issus notamment des archives de la maison Gallimard, viennent ainsi illustrer des contributions inédites sur l'histoire de la Série Noire, d'hier à aujourd'hui.

11/2015

ActuaLitté

Science-fiction

Romans terrifiants

Surgi de l'au-delà, un casque géant tombe dans la cour d'honneur du Château d'Otrante et tue le fils du prince. Des guerriers de marbre descendent de leur socle et saignent du nez. Viendra d'Angleterre à leur suite, dans un concert de gémissements et d'enlèvements, de viols et d'assassinats et dans des décors de cachots, caveaux, confessionnaux, cimetières, châteaux et monastères baignés par la lune ou assaillis par l'orage, un cortège de nonnes sanglantes, de spectres bruyants, de moines impudiques, d'inquisiteurs masqués et d'orphelines ravies à leur couvent ou à leur fiancé... De cette masse de prodiges et méfaits entretenus par le fol engouement du public émerge l'inspiration de quatre maîtres incontestés. D'abord Horace Walpole, initiateur du genre avec Le Château d'Otrante (1764), puis Ann Radcliffe, spécialiste du surnaturel expliqué et dont Le Confessionnal des Pénitents noirs (1797) montre le triomphe de l'amour sur l'Inquisition et ses chambres de torture. Avec Le Moine (1795) de Matthew Gregory Lewis, l'intervention directe du diable porte le surnaturel à l'incandescence et l'amour jusqu'au blasphème. Le roman de la terreur a cédé la place au roman du Mal. Un Mal qui, dans Melmoth ou l'Homme errant (1820) de C.R. Maturin, va quitter les lieux de l'inspiration gothique pour écraser des hommes sous leur destin aux quatre coins du monde. Parmi les nombreux écrivains que le roman noir terrifiant a fascinés à l'aube du romantisme, de Balzac à Baudelaire en passant par Charles Nodier, Victor Hugo et George Sand, on retiendra l'auteur des célèbres Contes. Les Élixirs du diable (1816) d'Hoffmann constituent l'hommage du romantisme à un genre qu'on jugera frénétique et mal famé.

06/2014

ActuaLitté

Sciences historiques

Femmes d'exception, femmes d'influence. Une histoire des courtisanes au XIXe siècle

Puissante figure de l'imaginaire, la courtisane est une actrice essentielle de l'histoire du XIXe siècle. Le Paris de cette époque, en pleine croissance, offre un cadre idéal à ces femmes, dont la journée s'organise autour des cafés, restaurants, bals, casinos, courses hippiques, promenades au Bois et, à la belle saison, des escapades en Normandie ou sur la Côte d'Azur. Financées par des clients richissimes issus de la noblesse, de la haute bourgeoisie, des milieux d'affaires et de la presse. elles parviennent à amasser des fortunes considérables et vivent avec une liberté et une indépendance exceptionnelles dans un XIXe siècle qui cantonne encore 1a plupart des femmes à la maternité, à des tâches domestiques ou à des positions subalternes. Comment ces prostituées "insoumises", grisettes, lorettes ou filles passées par des maisons closes sont-elles devenues des courtisanes millionnaires, des femmes d'influence et de pouvoir qui ont dominé leur époque ? Issues le plus souvent de milieux pauvres ou travaillant dans le monde artistique du théâtre, de la danse ou du café-concert, comment ont-elles opéré leur métamorphose pour devenir des icônes de leur génération, des femmes qui envahissent la presse et les images de leur temps ? Intelligentes et audacieuses, libres dans leur art de vivre, leur manière de s'habiller ou de se maquiller mais aussi de voyager de par le monde ou de tenir salon à leur guise, elles apparaissent comme des pionnières en matière d'émancipation et de droits de la femme. A travers le parcours des plus célèbres horizontales du XIXe siècle, Catherine Authier nous ouvre les portes de ce monde mystérieux dans un ouvrage abondamment illustré et fourmillant d'anecdotes. Elle fait revivre avec bonheur ce mythe qui continue encore à fasciner notre société moderne.

10/2015

ActuaLitté

Proche-Orient

Histoire de l'empire assyrien. Histoire d'une grande civilisation de l'Antiquité

Le premier grand empire de l'Antiquité enfin révélé ! Au premier millénaire, époque nourrie par le rêve d'un empire universel, le roi Tiglath-phalasar entreprit une série de vastes opérations militaires et fonda ainsi le premier empire universel connu de l'Antiquité : l'Empire assyrien. De conquêtes en conquêtes - la Babylonie en -646, l'ouest, Chypre et l'Egypte - l'Empire assyrien assoit son pouvoir et atteint son apogée sous le règne des Sardonides. Mais la roche tragédienne est proche du Capitole, disait-on. L'Empire disparut brusquement en -610, laissant sa place à une énigme historique qui n'a cessé de fasciner. Reprenant le fil de l'histoire, Josette Elayi entreprend une vaste enquête et lève le voile sur l'une des premières grandes civilisations de l'Antiquité. La Bible disait des Assyriens qu'ils étaient un peuple féroce et sans culture. Les récentes découvertes faites au XIXe siècle sur le sol irakien montrent, au contraire, une civilisation comparable au " miracle grec ". Ce sont eux, notamment, qui les premiers fondèrent des grandes bibliothèques, des parcs botaniques et zoologiques et entreprirent des réformes sociales et religieuses. Cette grandeur culturelle, comme un écho de leurs exploits militaires, demeure gravée dans les Annales des rois soucieux de léguer à la postérité la gloire de leur règne. Se fondant sur les dernières découvertes et un nombre inouï de documents, Josette Elayi révèle les secrets de l'une des plus grandes civilisations de l'Antiquité en même temps qu'elle revient sur les événements majeurs qui ont marqué son histoire comme la destruction du royaume d'Israël ou de la fabuleuse Babylone, grande rivale de l'Assyrie. Un ouvrage essentiel sur le Proche-Orient des VIIe et VIIIe siècles avant J. -C. , appelé à devenir un classique.

02/2021

ActuaLitté

Littérature érotique et sentim

Les pérégrinations de Klaus et Clotilde

C'est dans le cadre de la réconciliation entre la France et l'Allemagne que Clotilde, jeune Française de dix-huit ans, travaille bénévolement avec d'autres jeunes pendant ses vacances dans une maison de retraite du Bade-Wurtemberg. Fascinée par la culture allemande, elle tente d'avoir un regard objectif sur son entourage. "Ces individus voués aux gémonies que sont les Allemands la remplissent d'une immense curiosité, sont-ils vraiment si différents des autres hommes ? Que de braves gens autour de Clotilde, affables, honnêtes, loyaux, consciencieux et rigoureux dans leur travail ! Comment le chancre nazi a-t-il pu gagner presque tout un peuple par ailleurs si instruit qui a donné tant de génies ? S'approcher de Klaus, n'est-ce pas une possibilité de pénétrer au coeur de l'énigme ? " La jeune Française, dont le coeur est pourtant ailleurs mais aspirant depuis toujours à une carrière de peintre, se laisse subjuguer par le jeune homme qui va entamer des études à l'école des Beaux-Arts de Brunswick. "Elle écoute le jeune homme lui parler avec enthousiasme de Caspar David Friedrich, de Max Beckmann, de Max Ernst, de Klee... Comme il en sait des choses ! " Ce roman d'inspiration autobiographique relate le cheminement de la relation des deux jeunes gens pendant six années à travers leur correspondance intense, leurs rencontres et surtout leurs voyages à travers l'Europe. Complicité et affinités incontestables d'un côté ("Je nous concevais comme des frères siamois" , dira Klaus) mais aussi dissonances de plus en plus profondes, surtout après 1968. "Amour, pas amour, seulement de l'amitié ? Un attachement d'ordre intellectuel assurément, lié indubitablement à la curiosité de l'ennemi d'hier et qu'un héritage historique trop lourd et un fossé culturel ont peut-être fait échouer... "

10/2015

ActuaLitté

Histoire internationale

Che Guevara. Entre mythe et réalité

Ernesto Guevara, surnommé le " Che ", n'a cessé de fasciner au-delà des frontières. Par son charme, son attitude non conformiste, ses discours enflammés, son charisme, sa personnalité impétueuse et le caractère extrême de ses engagements, il a acquis une célébrité mondiale et a marqué les esprits de générations entières. Médecin, révolutionnaire, homme d'État, écrivain, guérillero, théoricien et économiste, il fut un peu tout cela à la fois et passionne par sa personnalité complexe et son destin exceptionnel. Quelles motivations ont guidé son action et ses luttes ? Quelles circonstances l'ont amené à Cuba et quel rôle y a-t-il joué ? Comment s'est traduite sa position particulière à l'égard des États-Unis et de l'URSS ? Quelle évolution dans ses idées explique son départ de Cuba et ses derniers combats ? Au-delà de la célèbre photographie du révolutionnaire au regard inspiré, reproduite à l'infini, il importe de connaître précisément l'histoire de celui qui reste l'un des plus grands révolutionnaires du XXe siècle. En effet, les idées de Che Guevara conservent toute leur actualité. S'il n'a pas laissé son nom attaché à des réalisations concrètes, faute d'avoir eu la patience de rester suffisamment longtemps dans un pays pour oeuvrer à la construction d'un système politique et social plus juste, il a toutefois incontestablement marqué l'Histoire par la détermination avec laquelle il a inlassablement dénoncé et combattu la tutelle exercée sur les peuples d'Amérique latine et du monde entier. Ce livre permettra au lecteur de revisiter toute l'histoire des relations internationales des années 1950 et 1960 : les conflits de la guerre froide et de la décolonisation, les enjeux post-coloniaux, la complexité des rapports Nord-Sud ; il y croisera en outre de nombreux personnages hauts en couleur, recensés dans des notices biographiques en fin d'ouvrage.

ActuaLitté

Autres régions

Marolles. La Cour des chats

"Ce quartier vit à jamais en moi. D'emblée, enfant, j'ai été attirée par la déclivité des rues étroites, fascinée par l'impression d'une ville enclavée dans la ville. Riche terreau de luttes, terre de métissage, mixité de la population, affirmation des différences s'avancent comme quelques-unes des strates qui composent le visage de ce tissu urbain singulier". Les Marolles composent un monde dans un monde, inventent un espace de liberté dans le tissu du centre-ville de Bruxelles. Essai poétique, politique, onirique, Marolles. La Cour des chats évoque un lieu en marge, marqué au cours des siècles par la "zwanze", cet esprit d'auto-dérision, et les soulèvements populaires, l'esprit des luttes, soumis de nos jours à la pieuvre de la gentrification. Ce livre est tout à la fois une lettre d'amour à un tissu urbain qui se tient sous le signe du contre-pouvoir, une promenade dans les plis du présent et les méandres de la mémoire, un hommage au "situationnisme marollien", un manifeste dédié aux acteurs actuels et passés d'un quartier anticonformiste, "sans dieu ni maître". Il est aussi un requiem pour les rues assassinées. "Quartier en marge et de la marge ... Les Marolles se placent sous le signe d'Hermès, dieu entre autres des petites gens. Le tracé de ses rues, l'architecture de ses maisons, l'esprit de ses habitants se singularisent par les bifurcations, la fantaisie. [ ... ] Les Marolles offrent le corps d'un grand blessé mais surtout celui d'un grand vivant. De tout temps, l'enjeu a été politique. Démolir les Marolles, c'est, comme avec Haussmann à Paris, imposer l'ordre, discipliner le chaos, dompter l'anarchie, étouffer les émeutes, faire rentrer les esprits libres dans le moule imposé".

01/2023

ActuaLitté

Littérature française

Quand le "Soleil rouge" les aveuglait. La Chine entre hier et aujourd'hui

Soixante ans après la Révolution culturelle, la Chine refait parler d'elle et renoue avec les années maoïstes. Charles se souvient de ces années où il s'était engagé pour la Révolution culturelle. Adossé à une expérience réelle en Chine maoïste, vécue par une équipe d'enseignants français et étrangers fascinés initialement par Mao et sa révolution ce témoignage romancé rappelle la réalité des fondements du régime chinois au moment où la communauté internationale s'inquiète de sa persistance et de ses ambitions. "il m'a semblé judicieux de faire comprendre, de façon charnelle et psychologique, les motivations d'étrangers venus en Chine par enthousiasme et adhésion au maoïsme, pour aider à la construction du socialisme. Or, le contact avec la réalité va très vite enclencher leur " désenchantement ". L'élément le plus déstabilisant étant la quasi-impossibilité de nouer des rapports amicaux entre les " experts étrangers " et leurs collègues chinois. Bien que forcés de vivre dans une " prison dorée ", coupés de la vie de leurs collègues et de la population, les protagonistes vont découvrir une vie qu'ils n'avaient pas imaginée et qui va détruire, peu à peu, leurs illusions concernant la Révolution Culturelle, censée s'opposer au révisionnisme soviétique, et conduire à l'avènement d'un homme nouveau. Chacun devra tirer à sa manière, les conséquences de cette expérience qui remet en question leur vision du monde, le pourquoi de leur engagement, mais aussi, malgré la douleur du renoncement à un rêve, la liberté retrouvée de penser. Ce livre devrait contribuer à faire mieux comprendre que si la Chine a changé, concernant son développement économique et sa position de deuxième puissance mondiale, elle n'a pas renoncé à sa volonté de puissance hégémonique qu'elle entend imposer au monde, tout en réprimant férocement sa population."

11/2022

ActuaLitté

Critique littéraire

Isabelle du désert

Que savait-on d'Isabelle Eberhardt, cette jeune femme d'origine russe, née en 1877, morte à vingt-sept ans, qui décida de se convertir à l'islam et de rompre avec les mœurs de son temps ? Qui choisit de porter des vêtements d'homme avant de devenir, sous le nom de Mahmoud Saadi, cette rebelle qui fascina Lyautey, éprise d'absolu et proche de Rimbaud ? Pour Edmonde Charles-Roux, il y avait là toute la matière d'un prodigieux roman vrai. Elle a ainsi recomposé l'itinéraire d'une héroïne " irrégulière " et mystique. Elle l'a suivie depuis sa naissance sur les rives du lac Léman jusqu'à l'instant où Isabelle accepte d'assumer le " désir d'Orient " qui la hante. On découvre alors les figures dostoïevskiennes qui ont accompagné sa jeunesse et forgé son insoumission. De la Russie des tsars à Genève puis à Marseille, de la diaspora anarchiste aux milieux littéraires, c'est toute une époque qui se révèle. Dans ses années africaines, Isabelle sera confrontée à de multiples épreuves ; la médiocrité du frère aimé Augustin ; son mariage avec un spahi algérien ; le procès ignoble qui l'expulse d'Algérie et la sépare de son mari. Mais elle revient vers la terre élue et, dès lors, " entre en nomadisme comme on entre en religion ". C'est à Aïn Sefra, où elle était en reportage, qu'elle trouva la mort un après-midi d'octobre 1904, engloutie dans les eaux d'un oued... Grâce au jeune lieutenant Paris, qui entreprendra de fouiller les décombres boueux, ses manuscrits parviendront jusqu'à nous. Edmonde Charles-Roux, à son tour, fait revivre la volonté et la grâce d'une éternelle indésirable.

05/2003

ActuaLitté

Criminalité

Les secrets de l'affaire Troadec

Ce quintuple meurtre aura tenu la France en haleine en 2017 : à Orvault, en banlieue de Nantes, la famille Troadec disparaît sans laisser de traces... Une tragédie qui rappelle l'affaire Dupont de Ligonnès, survenue six ans plus tôt. A l'heure du procès d'Hubert Caouissin et Lydie Troadec, Béatrice Fonteneau et Jean-Michel Laurence reviennent sur cette affaire. Un fait divers qui a tenu la France en haleine Le 23 février 2017, les policiers reçoivent un appel téléphonique d'une femme qui s'inquiète du silence inhabituel de sa soeur, domiciliée avec sa famille à Orvault, près de Nantes. Une patrouille se rend au domicile : personne. On pourrait croire à un départ en vacances... si des traces de sang n'étaient détectées. Les médias s'emballent, suscitant les pires spéculations. Une famille entière qui disparaît, des suspicions de meurtres, la région nantaise... Il n'en faudra pas plus pour qu'un parallèle s'établisse aussitôt avec un fait divers sordide survenu à quatre kilomètres de là, en 2011 : l'affaire Dupont de Ligonnès. Début mars, la succession d'indices accablants conduit rapidement les enquêteurs à l'inculpation d'un couple : la soeur et le beau-frère de Pascal Troadec, Hubert Caouissin. La nuit du 5 au 6 mars, ce dernier craque : il avoue avoir tué la famille avec un pied de biche, démembré et brûlé une partie des corps. En Bretagne, dans une ferme isolée qu'il leur indique, les policiers retrouveront les restes de la famille. Malgré son dénouement, l'affaire continue de fasciner : outre l'horreur macabre, son aspect romanesque tient en haleine - sans parler du mobile du crime, la jalousie liée aux lingots qu'auraient détenus les Troadec, issus de l'or de la Banque de France volé en 1940.

05/2021

ActuaLitté

Revues de psychanalyse

Revue Française de Psychanalyse N° 85, septembre 2021 : Cris et chuchotements

Ce thème est inspiré du film éponyme d'Ingmar Bergman. Synopsis : trois soeurs et une servante sont réunies dans le manoir familial. Agnès se meurt d'un cancer de l'utérus. Ses cris de douleur sans nom et ses chuchotements d'agonie figurent la terreur de la souffrance et de la mort. Mourante, Agnès est hantée par l'énigme de leur mère disparue, femme fantasque aux brusques accès mélancoliques. Ses deux soeurs, Karin et Maria sont à son chevet. Karin, la soeur aînée, est traversée par l'envie et la haine de soi et de son sexe qu'elle mutile, en quête d'excitations de survie. Maria, la benjamine, tente de ranimer les chuchotements du désir et du plaisir sexuel, afin de lutter contre l'enfermement mortifère de ce claustrum familial, immergé dans la Suède protestante rigoriste. Anna, la servante de la famille, se dévoue corps et âme pour apaiser l'agonie d'Agnès, au plus près de son corps souffrant. Du père, on ne saura rien. Quant aux autres hommes – mari, médecin, amant ou pasteur –, ils sont fascinés autant que terrifiés face au corps féminin et au-delà, face à la finitude. Le manoir familial, isolé dans la campagne, est tapissé de velours rouge et de draps blancs, telle la métonymie de la matrice ensanglantée d'Agnès. Le thème des trois soeurs rappelle combien sont nombreuses les triades de soeurs dans la mythologie et les oeuvres d'art, à commencer par les figures mythiques des Erinyes, qu'un travail de culture transformera en Bienveillantes. Le film de Bergman en décline une version contemporaine et nous interroge sur les enjeux des complexes sororaux. Comment se tissent-ils ? Comment le féminin se transmet-il de mère en fille, de père en fille, mais aussi de soeur en soeur ?

09/2021

ActuaLitté

Critique

Le phoque de Flaubert

L'ouvrage est une enquête sur un phoque qui séduisit l'auteur de Madame Bovary dans le baquet d'une baraque foraine, à Rennes le 17 juillet 1847. Ce phoque triste et grotesque occupe la scène finale de Par les champs et par les grèves, récit du voyage en Bretagne effectué sac au dos avec l'ami Maxime Du Camp. L'amphibie ne cesse de hanter Flaubert : il clame son envie de "devenir phoque" et d'écrire une fantaisie intitulée le "phoque par amour" . L'animal de foire renvoie à sa passion pour les bêtes, pour les monstres, pour l'histoire naturelle. A son riche bestiaire, à sa défense de la condition animale dans une optique "antispéciste" . Une relecture "animalière" de Par les champs et par les grèves s'impose qui serait aussi une réhabilitation d'un récit de jeunesse trop souvent relégué dans l'ombre alors que l'écrivain y apparaît pour la première fois en chercheur absolu de style, dans une rivalité féconde avec Chateaubriand dont il vient de croiser le fantôme dans son château ruiné de Combourg. Il y eut au milieu du XIXe siècle un "moment phoque" où l'on applaudissait l'étonnante supercherie du phoque parlant qui disait "papa-maman" . Où les savants cherchaient à transformer le phoque en animal domestique et utilitaire. Nous suivons le chemin de ces pinnipèdes sur les routes de France, dans les traités science, autant que dans la littérature avec Eugène Sue, Nerval, Michelet ou Vallès, tous fascinés par l'amphibie, qu'il soit naturel, forain ou faux phoque, à l'époque où des hommes revêtaient sa peau à des fins de spectacle. Au fil de l'enquête se dessine un portrait de Flaubert en zoophile sentimental, en saltimbanque nostalgique, en bête de foire insoumise.

11/2021

ActuaLitté

Littérature anglo-saxonne

La Fille du Diable

1910. Une jeune femme arrive au port d'Edimbourg. Elle est à bord d'une petite embarcation, elle rame sur un cercueil. Elle porte un bonnet qui cache deux petites cornes étincelantes. Elle doit se rendre au n°10 de l'allée Luckenbooth où se dresse l'un des plus hauts immeubles de la ville. Son père l'a vendue au propriétaire, l'un des hommes plus riches de la ville, pour porter son enfant car sa femme est stérile. Mais rien ne se passera comme prévu et l'immeuble et ses habitants subiront les conséquences d'une malédiction pendant cent ans. Avec puissance et profondeur, Jenni Fagan nous raconte la vie d'un immeuble, d'une ville et du xxe siècle du point de vue des outsiders qui y ont vécu, étage par étage, décennie après décennie. Un roman unique, noir et exubérant où les oubliés sont au coeur de l'Histoire, à la croisée des excès du capitalisme et des revirements de l'amour et du désir. Alternant grands évènements et détails infimes, étonnants et merveilleux, nous suivons un taxidermiste obsédé par la création d'un squelette de sirène, une médium sexagénaire au sommet de son art, la chef d'un gang en guerre contre les triades hong-kongaises, un mineur au chômage allergique à la lumière, une espionne fascinée par les aviatrices, des femmes brisées ou battantes, une ourse polaire et la fille du Diable en personne. Ce roman est un hommage au pouvoir de l'imagination, au courage des survivants et à la force vitale de l'art narratif. Une espèce de La Vie mode d'emploi en version punk et féministe, Un Immeuble Yacoubian fantastique, repère de fantômes, poètes et sorcières. Un livre unique et étincelant.

02/2022

ActuaLitté

Photographes

Erratum

A l'occasion du 50e anniversaire de la disparition de Pablo Picasso, le musée parisien dédié au peintre a invité Sophie Calle à investir l'hôtel Salé. Carte blanche lui est donnée pour déployer son univers dans la totalité du musée. Artiste conceptuelle et littéraire, fascinée par les thèmes de l'absence et de la disparition, Sophie Calle saisit l'occasion de cette invitation pour orchestrer et mettre en scène la " succession " de ses biens. Le célèbre hôtel des ventes Drouot a procédé à l'établissement de 482 lots parmi les biens personnels de l'artiste : de son mobilier à sa vaisselle, de ses animaux empaillés à sa collection d'oeuvres d'art. Chaque objet a été répertorié par la maison de ventes et libellé d'une notice descriptive, comme il est d'usage lors d'une vente aux enchères. Tous les lots seront exposés dans les espaces du musée Picasso et publiés au sein d'un catalogue de vente édité par Drout. Véritable performance artistique, cette exposition donnera à voir tous les objets intimes de Sophie Calle, mis en scène dans les espaces de cette institution. Pour compléter ce geste artistique, l'artiste a imaginé un catalogue " fantôme " à celui de l'hôtel Drouot : de format identique, présentant l'ensemble des lots, ce " fantôme " donnera d'autres clés de lecture. Sophie Calle a choisi plus de cent pièces parmi ses biens et a écrit leur histoire singulière. Des objets offerts ou échangés avec d'autres artistes, ou encore collectés au cours de ses voyages ou reçus en héritage : au fil de ces histoires attachées à ces objets se dessine un autre récit, très privé cette fois. Des objets qui racontent des moments de vie privée, des rencontres amoureuses ou artistiques, des secrets parfois. Catalogue Drouot et son fantôme seront proposés ensemble, tels des révélateurs de deux facettes d'une vie.

10/2023

ActuaLitté

Histoire de France

Philippe Séguin. Le remords de la droite

Pourquoi la personnalité et le destin inachevé de Philippe Séguin continuent-ils de fasciner, comme si sa mort brutale en 2010 laissait un vide dans la vie politique française, à gauche comme à droite ? Le petit Français venu de Tunisie, orphelin de guerre, délaissa vite ses premiers engagements, classiquement de gauche, pour rallier De Gaulle. A 20 ans, il adhérait à l'idée d'une France fidèle à ses rêves d'enfance, mais plus indépendante et plus respectée dans le monde. Député des Vosges à 35 ans, maire hyperactif d'Epinal pendant 14 ans, ministre remuant des Affaires sociales sous la cohabitation Mitterrand/Chirac, président hors norme de l'Assemblée nationale, enfin candidat sacrifié et trahi à la mairie de Paris, son indépendance d'esprit et de comportement le laissèrent toujours en marge de son parti, le RPR, et de la politique traditionnelle, dont il réprouvait les compromis trop faciles. En 1992, conduisant la bataille contre le traité de Maastricht, il fut, véritable Cassandre, l'homme capable de dire non. Aujourd'hui, il fait figure de visionnaire, qu'il s'agisse de l'Europe devenue purement économique et financière, des effets néfastes de la mondialisation, de la dégénérescence du gaullisme en une force conservatrice invertébrée, de l'absence d'un grand projet collectif éclairé et conduit par un Etat digne de ce nom. Le destin de cet homme tempétueux, exigeant, solitaire, parfois décourageant, s'identifie à la crise de notre démocratie, dont il avait compris très tôt les ressorts profonds. Avec son talent coutumier, Arnaud Teyssier raconte l'homme et l'époque en puisant à des témoignages et des sources inédites, en particulier ses archives. Cette première biographie post mortem d'un homme dont le nom est si souvent invoqué est ainsi une analyse des ressorts de la Ve République et une réflexion sur la conception de l'Etat en France.

09/2017

ActuaLitté

Histoire et Philosophiesophie

Combattre, sauver, soigner. Une histoire de fourmis

Combattre, sauver, soigner Une histoire de fourmis En éclaireuse, l'espionne s'approche. Sans se faire remarquer, elle compte ses ennemis, puis retourne dans son camp et rassemble ses troupes. Les centaines de soldates sont entraînées jusqu'à la zone ennemie pour lancer l'assaut. Sans pitié, elles réduisent en pièces leurs adversaires, au prix de nombreuses blessées dans leurs propres rangs. Solidaires, les soldates épargnées ramènent au camp leurs camarades avant de les soigner. En un rien de temps, les blessées sont de nouveau prêtes au combat. Ce récit n'est pas une chronique de guerre. Non, il s'agit en fait d'un raid lancé par des fourmis contre leurs proies les termites. Et cela n'a rien d'une fiction. Il s'agit bien d'un phénomène observé par des biologistes du comportement, fascinés par la stratégie guerrière mise en oeuvre par ces fourmis, et leur capacité à sauver et soigner leurs co-équipières. Erik T. Frank est un de ces biologistes qui a passé des heures allongé sur le sol ivoirien à les observer. C'est son expérience de terrain au sein du Parc national de la Comoé qu'il nous restitue ici, dans un pays qui sort tout juste d'une guerre civile. L'organisation de ces fourmis Matabele tantôt guerrières, tantôt médecins, l'émerveille, tout autant que la résistance des termites. Mais surtout, ce qui a attiré l'attention de ce jeune scientifique, c'est l'efficacité du traitement apporté par les fourmis à leurs congénères. Et si cette recette secrète des fourmis pouvait être à l'origine d'une nouvelle classe d'antibiotiques ? Récit d'aventures tout autant qu'introduction à la biologie tropicale, ce livre est à mettre dans toutes les mains.

09/2020