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Abby Jimenez

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Religion

PREDICTIONS DE SOEUR YVONNE-AIMEE DE MALESTROIT. Une vérification exceptionnelle dans l'histoire de ce charisme

Peut-on prédire l'avenir ? Non, disent Bergson, et les théologiens classiques : sauf intervention mystérieuse du Dieu transcendant. En général on ne parle des prophéties qu'après leur réalisation, et le texte peut y avoir été conformé après coup. Ainsi, la plupart des exégètes pensent-ils prudent de ne dater les textes des prophéties bibliques qu'après réalisation. - Connaissez-vous des cas où la prédiction ait été écrite avec certitude antérieurement à la réalisation ? a demandé l'abbé Laurentin aux Bollandistes. - Nous n'en connaissons pas, a répondu le doyen. Les prédictions d'Yvonne-Aimée constituent donc un cas unique : une première. 1. Ses prédictions ont été écrites avant l'événement, par obéissance : La critique historique, la graphologie et les expertises en écriture le prouvent absolument. 2. Il s'agit souvent d'événements imprévisibles : en 1922, Yvonne-Aîmée a vu des hommes en vert envahir la France, tandis que des " cylindres " tombaient sur les villes. L'armée allemande n'avait pas encore adopté l'uniforme vert. Les prédictions précisent la date de la Deuxième Guerre mondiale : 1939. Yvonne a prévu ses 5 décorations de guerre, dont la Légion d'Honneur, que de Gaulle tint à lui remettre personnellement, et le " grand général " qui vint " la saluer " lui aussi, à l'occasion de la sixième. Elle a prédit à ses amis et à ses ennemis (des inconnus), la date de plusieurs morts, etc. 3. Elle l'a prédit sans rien y comprendre. Elle était humiliée d'écrire par obéissance de telles folies. Et cela éclaire la nature même des prophéties, y compris bibliques. 4. Ces prédictions ne sont pas une performance de diseuse de bonne aventure. Elles ont un rôle fonctionnel pour sa vie, pour sa mission, pour la France et pour le monde. La guerre mondiale a été " abrégée " lui dit Jésus et conduite à un dénouement heureux, grâce à l'offrande qu'elle avait faite de sa vie. Ce dossier invite à prendre au sérieux les charismes extraordinaires d'Yvonne-Aimée, que certains avaient déclaré surfaits, illusoires, voire hystériques. Mais surtout, ces prédictions ne sont que le surcroît d'un amour extraordinaire et d'une union hors série avec le Christ. Yvonne-Aimée m'a fait comprendre, disait Mgr Picaud (qui fut désigné, pour être son censeur et son directeur de conscience) jusqu'où Dieu peut aller, dans sa familiarité, pour qui vraiment se donne à Lui. C'est l'ultime leçon de cet incroyable, rigoureux... et passionnant dossier.

10/1995

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Religion

Paris. Tome 1

Depuis la monumentale Histoire de la Ville et de tout le diocèse de Paris de l'abbé Lebeuf, sans cesse remise à jour jusqu'en 1890, il n'existait aucune synthèse sur les dix-huit siècles de la « seconde capitale de la chrétienté » (G. Le Bras). Cet ouvrage collectif vise donc à combler une lacune en actualisant nos connaissances profondément modifiées par les récents travaux d'histoire religieuse désormais enracinés dans une socio-culture. Utilisant une masse d'informations répercutées dans les « orientations bibliographiques » en fin de volume, cinq spécialistes ont défini des thèmes révélateurs et accessibles à un large public. D'où la diversité dans les analyses, parfois très neuves, des fonctions de la capitale où s'interpénètrent le civil et le religieux, l'histoire locale et l'histoire nationale. Jusque dans son rayonnement international - culturel et spirituel - Paris, « ville à part », éclipse son espace diocésain longtemps incorporé à la province de Sens, avant d'être érigé en archevêché au XVIIe siècle. Politique, civilisation et foi illustrent les temps forts aussi bien que les pesanteurs et les convulsions d'une longue histoire décrite, ici, en quatre grandes séquences: des origines à l'an mil ; le Moyen-Age ; l'époque Moderne des XVIe-XVIIe siècles ; le temps des Lumières et des Révolutions. Les auteurs n'ont cessé de privilégier la vie religieuse des Parisiens. Car ce peuple de Paris, qui gronde et s'insurge lorsque les autorités politiques ou le haut-clergé prétendent disposer de son destin malgré lui, s'exprime dans une âme collective, modelée par les hauts-lieux fondateurs: Butte sacrée de Montmartre, abbaye de Saint-Denis, Mont-Valérien, Montagne-Sainte Geneviève, Notre-Dame, pôle des fastes liturgiques et populaires, des processions de sainte Geneviève, de saint Marcel, de Fête-Dieu. La ville aux 237 clochers réalise une symbiose assez unique entre la vie apostolique des moines mendiants et la vie mystique de ses couvents et monastères qui recrutent dans la France entière. Peut-être la clef de la ferveur des Parisiens est-elle, en définitive, dans l'accord intime et multiséculaire entre les curés et leurs fidèles. La géographie des paroisses, pratiquement stable du XIIIe siècle à la Révolution, façonne non seulement les gestes de la pratique mais aussi l'univers mental du Parisien. De la Ligue à la Révolution, c'est le Paris des paroisses et des confréries qui exalte ou défend obstinément son âme, à travers son patrimoine religieux. Illustration de la couverture

01/1987

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Littérature française (poches)

Histoire de la Félicité. Conte libertin et moral

Un conte libertin où se glissent des réflexions morales.POUR UN PUBLIC AVERTI. Les parents racontent à leurs enfants - de père à fils et de mère à fille - comment ils auraient pu mener une vie de libertinage et comment ils y ont finalement échappé. Comme les autres contes de Voisenon, Histoire de la Félicité est à la fois moral et érotique.Un récit en prose comptant parmi les classiques de Voisenon et de la littérature érotique.EXTRAITLa Félicité est un être qui fait mouvoir tout l'univers ; les poètes la chantent, les philosophes la définissent, les petits la cherchent bassement chez les grands, les grands l'envient aux petits, les jeunes gens la défigurent, les vieillards en parlent souvent, sans l'avoir connue ; les hommes, pour l'obtenir, croient devoir la brusquer ; les femmes, qui ordinairement ont le cour bon, essaient de se l'assurer en tâchant de la procurer, l'homme timide la rebute, le téméraire la révolte, les prudes la voient sans pouvoir la joindre, les coquettes la laissent sans la voir ; tout le monde la nomme, la désire, la cherche ; presque personne ne la trouve, presque personne n'en jouit ; elle existe pourtant, chacun la porte dans son cour et ne l'aperçoit que dans les objets étrangers. Plus on s'écarte de soi-même, plus on s'écarte du bonheur : c'est ce que je vais prouver par l'histoire d'un père et d'une mère, qui, revenus de leurs erreurs, en firent le récit à leurs enfants, et sacrifièrent leur amour-propre au désir de les instruire.A PROPOS DE L'AUTEURClaude-Henri de Fusée de Voisenon (1708-1775) était un abbé et homme de lettres à l'esprit ouvert. Elu à l'Académie, il a été historiographe des petits-fils de Louis XV, protégé de la duchesse de La Vallière et ami de Voltaire. Voisenon a laissé derrière lui une ouvre lyrique et dramatique considérable, qui compte quelques contes grivois : Zumis et Zelmaïde (1745), Le Sultan Misapouf et la princesse Grisemine (1746), Il eut tort (1750) ou encore Histoire de la félicité (1751).A PROPOS DE LA COLLECTIONRetrouvez les plus grands noms de la littérature érotique dans notre collection Grands classiques érotiques.Autrefois poussés à la clandestinité et relégués dans " l'Enfer des bibliothèques ", les auteurs de ces ouvres incontournables du genre sont aujourd'hui reconnus mondialement. Du Marquis de Sade à Alphonse Momas et ses multiples pseudonymes, en passant par le lyrique Alfred de Musset ou la féministe Renée Dunan, les Grands classiques érotiques proposent un catalogue complet et varié qui contentera tant les novices que les connaisseurs.

03/2018

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Religion

Le miracle des roses et autres études et lectures entre histoire religieuse et légendes

Ce présent ouvrage est un recueil de diverses études et recensions, déjà publiées ou inédites et étalées sur plusieurs années, concernant l'histoire religieuse catholique du Moyen Age à nos jours, principalement dans l'Ouest de la France mais pas seulement. Le but de l'auteur est de faire partager sa passion et son intérêt pour certains aspects symboliques souvent oubliés ou mis de côté, dans un travail de mémoire vivante, comme une invitation à la recherche de nos racines sacrées. Entretiens Entretien avec Thierry Jolif. Recension de livres 1. Les phénomènes mystiques chrétiens et le problème du discernement : trois cas modernes. 2. A propos des Rencontres autour de Jean de Bernières (1602-1659). Mystique de l'abandon et de la quiétude. 3. Jean-Paul le Buhan, Les signes sur la pierre. Les marques lapidaires des anciens tailleurs de pierre de Bretagne. 4. Préaux-Saint-Sébastien et les confréries de Charité du Pays d'Auge. 5. Ile Verte, Haut Pays, Société des Amis de Dieu. 6. Le message de saint Nicolas de Flüe. 7. Un musée du coeur à Bruxelles. 8. Méditation de pleine conscience et méditation chrétienne. 9. La prière de simple regard. 10. " En tuant le silence, l'homme assassine Dieu". 11. Trois beaux livres sur la Bretagne mystique. 12. Le miracle des roses. Etudes I. Domaine breton 1. Le rêve fou d'une épopée de granit : l'abbé Fouré et ses rochers sculptés à Rothéneuf. 2. La "Croix des Templiers" de Dingé. 3. D'une croix à l'autre : le Prieuré de Dinard en Ille-et-Vilaine et l'enclos de Saint-Maudez dans les Côtes-d'Armor. 4. La légende du tombeau de Mélusine dans le couvent des Trinitaires de Sarzeau. II. Domaine normand 1. Christ Pantocrator, mosaïques et coupole de lumière. Une église néo-byzantine en Basse-Normandie : Saint-Julien de Domfront. 2. La " Croix glorieuse" de Dozulé : erreur ou mensonges ? 3. Notes sur le groupe des " alchimistes de Flers". III. Etudes diverses 1. " L'honneur et la gloire de Dieu sont en grande souffrance". Saint Ignace de Loyola et le rachat des captifs. 2. Le roi René d'Anjou et la délivrance de " très douce Merci". 3. A propos de trois ordres chevaleresques du Moyen Age. 4. Gilles le Muisit et l'évêque Joséphé. 5. Le coeur crucifié et transpercé de l'église de Taverny. 6. Un sermon pascal (début 16e s.). 7. Tchernobyl et l'Etoile Absinthe. 8. La chevalerie spirituelle et prophétique du Carmel.

08/2019

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Histoire de France

L'émancipation des Noirs dans la Révolution française (1789-1795)

Le 16 Pluviôse an II-4 février 1794 la Convention vote l'émancipation des Noirs dans toutes les colonies françaises, c'est-à-dire leur droit à la liberté et à la citoyenneté. Bien qu'étant la première abolition dans l'histoire du monde, et la seule à s'être avérée inconditionnelle, elle a été presque systématiquement dénigrée. Elle aurait été votée pour des raisons circonstancielles par une minorité de députés, eux-mêmes peu enthousiastes. A partir des nombreux documents produits par l'immense " révolution du papier " née en 1789, journaux, brochures, - mais aussi archives de gouvernement ou de police - cet ouvrage montre que le retard - très relatif en comparaison de celui d'autres abolitions - mis à appliquer des principes proclamés universels (droit des esclaves à la liberté et droit des mulâtres à l'égalité avec les blancs) - s'explique essentiellement par les contradictions qui parsèment la Révolution lesquelles soulignent pendant ces 4 ans et demi le facteur idéologique de défense du droit naturel. Ainsi le décret du 15 mai 1791, dont les historiens ont systématiquement surévalué les limites, constitue à la fois l'aboutissement et le point de départ de mouvements de solidarité avec les Noirs. De 1789 à 1791, les Amis des Noirs, - essentiellement les futurs Girondins -, Brissot, Clavière, Lanthenas, Pétion, Mirabeau, sensibilisent l'opinion avec vigilance et arguments très appuyés, mais qui souffriront des apostasies ou abandons successifs de figures prestigieuses telles que les Lameth, Lafayette, Sieyes, Duport. Au contraire d'une idée reçue des pamphlets antiesclavagistes thermidoriens, le mouvement comprend aussi à partir de 1791 nombre de futurs montagnards. Ainsi à l'annonce de l'insurrection de Saint-Domingue, des patriotes clament la convergence des deux révolutions, métropolitaine et coloniale. Ils ont pour nom Chaumette, Marat, Dubois-Crancé, Merlin de Thionville, Brival, Lequinio. L'abbé Grégoire et le journaliste Milscent sont aussi de grandes figures de cette abolition ; après avoir été proches en 1791 des Girondins ils se rapprochent en 1793 des Montagnards dans cette radicalisation. De son côté, de mai 1791 à juillet 1794 Robespierre a gardé une cohérence anti-colon comme le montre son avant-dernier rapport inédit. Tous, Girondins, Montagnards et Thermidoriens revendiquèrent un certain anticolonialisme qui, tout en récusant la plupart du temps l'indépendance des colonies, défendait le droit du premier occupant, le mulâtre dans les îles, le Noir en Afrique. Ce continent, il était hors de question pour ces abolitionnistes d'aller le conquérir comme le souhaitaient les colons blancs, comme substitut à l'émancipation.

01/2002

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Rock

The Beatles. Get Back

Le premier livre officiel des Beatles depuis Anthology, et sans doute le dernier... Ultime célébration et testament sublime. Janvier 1969. Lorsque les Beatles se réunissent pour enregistrer leur nouvel album, Get Back, ils sont dans une période de transition et de doute : George Harrison rentre de New York où il a travaillé main dans la main avec Bob Dylan, Paul McCartney est dans son histoire d'amour naissante avec Linda Eastman, John Lennon est inséparable de Yoko Ono, sa partenaire à la ville comme à la scène. L'enregistrement de " L'Album blanc ", en 1968, a divisé le groupe, et la disparition de leur mentor à tous, " M. Epstein ", a laissé un grand vide. Pourtant, c'est dans cette atmosphère étrange, tandis qu'ils repartent à la source de leur art, que les Beatles vont composer quelques-unes des leurs plus belles chansons, cultes dès leur sortie. Pendant un mois, Michael Lindsay-Hogg enregistre les sessions studio des Beatles, de Twickenham à Savile Row, en vue d'une émission spéciale en mondovision et d'un live, qui sera le mythique concert sur le toit, au sommet de l'immeuble d'Apple Corps. Le montage qui a été fait de ses prises de vues dans le documentaire Let it be, sorti après la scission du groupe en avril 1970, mettait volontairement l'accent sur l'aspect dépressif, chaotique, du processus créatif. Or, c'est justement ce que ce livre et le documentaire qui l'accompagne vient nuancer, sinon de contredire, comme l'écrit Peter Jackson dans sa préface : " La véritable essence des séances de Get Back est contenue dans ces pages : il suffit de compter le nombre de fois où la mention "rires' est indiquée entre parenthèses. " Hanif Kureishi, renchérit : " Le résultat de toutes ces blagues, de ce travail incessant et de ces disputes, c'est un final fabuleux. La séance live sur le toit de l'immeuble qui se déroule à la fin du mois de janvier 1969, et en février de la même année, les Beatles qui se mettent allègrement à travailler à ce chef-d'oeuvre qui se révélera être Abbey Road. " Grâce à ces archives enfin restaurées et révélées au grand public, tous les fans des Fab Four ont le privilège d'entrer en studio pour assister aux premiers brouillons, aux erreurs, à la dérive de chacun et aux digressions de tous, à l'ennui, à l'excitation, au brouillage joyeux et aux percées soudaines... D'assister au crépuscule superbe de leurs idoles.

10/2021

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Religion

Paris. Tome 1

Depuis la monumentale Histoire de la Ville et de tout le diocèse de Paris de l'abbé Lebeuf, sans cesse remise à jour jusqu'en 1890, il n'existait aucune synthèse sur les dix-huit siècles de la « seconde capitale de la chrétienté » (G. Le Bras). Cet ouvrage collectif vise donc à combler une lacune en actualisant nos connaissances profondément modifiées par les récents travaux d'histoire religieuse désormais enracinés dans une socio-culture. Utilisant une masse d'informations répercutées dans les « orientations bibliographiques » en fin de volume, cinq spécialistes ont défini des thèmes révélateurs et accessibles à un large public. D'où la diversité dans les analyses, parfois très neuves, des fonctions de la capitale où s'interpénètrent le civil et le religieux, l'histoire locale et l'histoire nationale. Jusque dans son rayonnement international - culturel et spirituel - Paris, « ville à part », éclipse son espace diocésain longtemps incorporé à la province de Sens, avant d'être érigé en archevêché au XVIIe siècle. Politique, civilisation et foi illustrent les temps forts aussi bien que les pesanteurs et les convulsions d'une longue histoire décrite, ici, en quatre grandes séquences: des origines à l'an mil ; le Moyen-Age ; l'époque Moderne des XVIe-XVIIe siècles ; le temps des Lumières et des Révolutions. Les auteurs n'ont cessé de privilégier la vie religieuse des Parisiens. Car ce peuple de Paris, qui gronde et s'insurge lorsque les autorités politiques ou le haut-clergé prétendent disposer de son destin malgré lui, s'exprime dans une âme collective, modelée par les hauts-lieux fondateurs: Butte sacrée de Montmartre, abbaye de Saint-Denis, Mont-Valérien, Montagne-Sainte Geneviève, Notre-Dame, pôle des fastes liturgiques et populaires, des processions de sainte Geneviève, de saint Marcel, de Fête-Dieu. La ville aux 237 clochers réalise une symbiose assez unique entre la vie apostolique des moines mendiants et la vie mystique de ses couvents et monastères qui recrutent dans la France entière. Peut-être la clef de la ferveur des Parisiens est-elle, en définitive, dans l'accord intime et multiséculaire entre les curés et leurs fidèles. La géographie des paroisses, pratiquement stable du XIIIe siècle à la Révolution, façonne non seulement les gestes de la pratique mais aussi l'univers mental du Parisien. De la Ligue à la Révolution, c'est le Paris des paroisses et des confréries qui exalte ou défend obstinément son âme, à travers son patrimoine religieux. Illustration de la couverture

01/1987

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Religion

Paris. Tome 1

Depuis la monumentale Histoire de la Ville et de tout le diocèse de Paris de l'abbé Lebeuf, sans cesse remise à jour jusqu'en 1890, il n'existait aucune synthèse sur les dix-huit siècles de la « seconde capitale de la chrétienté » (G. Le Bras). Cet ouvrage collectif vise donc à combler une lacune en actualisant nos connaissances profondément modifiées par les récents travaux d'histoire religieuse désormais enracinés dans une socio-culture. Utilisant une masse d'informations répercutées dans les « orientations bibliographiques » en fin de volume, cinq spécialistes ont défini des thèmes révélateurs et accessibles à un large public. D'où la diversité dans les analyses, parfois très neuves, des fonctions de la capitale où s'interpénètrent le civil et le religieux, l'histoire locale et l'histoire nationale. Jusque dans son rayonnement international - culturel et spirituel - Paris, « ville à part », éclipse son espace diocésain longtemps incorporé à la province de Sens, avant d'être érigé en archevêché au XVIIe siècle. Politique, civilisation et foi illustrent les temps forts aussi bien que les pesanteurs et les convulsions d'une longue histoire décrite, ici, en quatre grandes séquences: des origines à l'an mil ; le Moyen-Age ; l'époque Moderne des XVIe-XVIIe siècles ; le temps des Lumières et des Révolutions. Les auteurs n'ont cessé de privilégier la vie religieuse des Parisiens. Car ce peuple de Paris, qui gronde et s'insurge lorsque les autorités politiques ou le haut-clergé prétendent disposer de son destin malgré lui, s'exprime dans une âme collective, modelée par les hauts-lieux fondateurs: Butte sacrée de Montmartre, abbaye de Saint-Denis, Mont-Valérien, Montagne-Sainte Geneviève, Notre-Dame, pôle des fastes liturgiques et populaires, des processions de sainte Geneviève, de saint Marcel, de Fête-Dieu. La ville aux 237 clochers réalise une symbiose assez unique entre la vie apostolique des moines mendiants et la vie mystique de ses couvents et monastères qui recrutent dans la France entière. Peut-être la clef de la ferveur des Parisiens est-elle, en définitive, dans l'accord intime et multiséculaire entre les curés et leurs fidèles. La géographie des paroisses, pratiquement stable du XIIIe siècle à la Révolution, façonne non seulement les gestes de la pratique mais aussi l'univers mental du Parisien. De la Ligue à la Révolution, c'est le Paris des paroisses et des confréries qui exalte ou défend obstinément son âme, à travers son patrimoine religieux. Illustration de la couverture

01/1987

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Sciences historiques

Livre d'or de la Haute-Loire durant la Grande Guerre. Volume 2

Dans ce deuxième volume du "Livre d'or de la Haute-Loire", l'abbé Rougier a recueilli tous les articles de journaux, tous les documents relatant les actes de bravoure et parfois d'héroïsme de ces soldats morts au combat entre le 1er novembre 1914 et le 28 février 1915. Il a également fait appel aux familles pour qu'elles lui communiquent la biographie de leurs chers disparus. Second d'une famille de huit enfants, François-Marius Véron garda les troupeaux dès l'âge de huit ans pour aider ses parents. Le 5 août 1914, il partit contre l'envahisseur avec ses camarades et pays, Jacques Savoie et Alphonse Rivet, jusqu'à Sarrebourg. Le premier succomba à ses blessures le 21 août. Le second, harassé de fatigue au cours de la retraite, risquait d'être pris par les Allemands. François Véron, refusant de le laisser, le chargea sur ses épaules et le mit à l'abri des balles. Lorsqu'un shrapnell lui fractura le crâne, il fut d'abord laissé pour mort, puis, revenu à lui, il rejoignit une ambulance. Il subit trois trépanations, mais, malgré sa forte constitution, il perdit la vue et l'ouïe, et souffrit le martyre avant de décéder. Ses parents avaient pourtant cru à sa guérison quand ils vinrent lui rendre visite sur son lit d'hôpital. Ceux d'Emile Viala, sans nouvelles pendant plus d'un mois, vivaient dans l'angoisse lorsqu'ils apprirent la disparition de leur fils. Le brigadier Frédéric Vigouroux, parti au combat "plein de courage et de confiance", puis blessé à la tête par l'explosion d'un obus alors qu'il était au galop, mourut 42 heures plus tard dans les bras de son oncle, maréchal des logis. Les qualités du sous-lieutenant Reynaud le prédisposaient à un brillant avenir. Sorti de l'école de Saint-Maixent le 1er août 1914, il fut appelé au début de la guerre au 54e bataillon de chasseurs de réserve et partit courageusement à la frontière allemande. Il se distingua dans les Vosges par la prise d'une section de mitrailleuses ennemies et la reprise d'un village mais il paya de sa vie son dernier acte d'héroïsme qui lui valut une citation à l'ordre de l'armée. L'occupation immédiate du village d'Hénin-sur-Cojeul, qu'il avait défendu sans répit durant trois jours, ne permit pas de recueillir son corps. Il fut enseveli par les mains de l'ennemi sur le solde l'Artois, théâtre des exploits de ce valeureux officier dont les nombreuses lettres dénotent un amour très ardent pour son métier et pour sa patrie.

09/2014

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Histoire de la musique

Imagine. 12 chansons qui ont changé le monde

L'histoire méconnue de douze succès planétaires. Un livre-chapitres conçu comme un album. " Vous pourriez dire que je suis un rêveur. Mais je ne suis pas le seul. " En octobre 1971, un an et demi après la séparation des Beatles, John Lennon publie la chanson Imagine, qui deviendra le plus grand succès de sa carrière en solo mais aussi l'un des titres les plus emblématiques du répertoire de la pop, jusqu'à être qualifiée de " morceau du siècle " par certains classements. L'hymne pour la paix le plus célèbre de l'histoire, que l'on entonne toujours lors des manifestations et au lendemain des drames, ne raconte pas seulement les ambivalences d'un artiste tiraillé entre idéalisme et activisme : il marque aussi les derniers feux de l'ère hippie et des utopies des années 1960, avant l'entrée de plain-pied dans une décennie marquée par le désenchantement. Ce ne sera pas la dernière fois qu'en quelques notes et une poignée de mots un tube incarnera son époque et en dévoilera les soubresauts comme les ambiguïtés. Revendications sociales, tensions diplomatiques, alternances et changements de majorité... De nombreux événements peuvent se lire à l'aune d'une chanson qui en dit souvent bien plus qu'un long discours. En 1977, God Save the Queen des Sex Pistols éclipsera le jubilé de la reine, et marquera l'entrée dans une nouvelle ère, celle du punk et du " No Future ", comme We Are the World (1985), coécrite par Michael Jackson et Lionel Richie, symbolisera la naissance de l'industrie de l'humanitaire et du charity-business. Publiée neuf mois avant la mort de Freddie Mercury, Innuendo (1991) de Queen deviendra à la fois l'épitaphe du groupe et le symbole des années sida. Hit emblématique de la britpop et de la " Cool Britannia ", Wonderwall du groupe Oasis contribuera à réinstaller les travaillistes au pouvoir en Angleterre en 1997, mettant fin à presque deux décennies de thatchérisme. Au lendemain des attentats du 11 septembre 2001, The Rising de Bruce Springsteen aidera à panser les plaies d'une Amérique meurtrie. De ABBA à Gainsbourg, de Scorpions aux Cranberries, des protest songs les plus virulentes aux hymnes pop (en apparence) anecdotiques : en douze titres incontournables qui forment autant de chapitres, cet ouvrage écrit avec maestria fait se percuter la grande histoire avec celle du rock, et raconte à sa manière certains des bouleversements politiques et sociaux majeurs des soixante dernières années.

06/2023

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Photographie

Reportages pour mémoire

« J'appartiens a` la ge´ne´ration des « baby-boomers... », ces Franc¸ais ne´s au lendemain de la Seconde Guerre mon- diale. A` ma naissance, le monde e´tait se´pare´ en deux blocs : le monde communiste sous la domination de l'Union sovie´tique et le monde occidental sous l'influence du capitalisme. On parlait du « Rideau de fer » qui courait au cœur d'une Allemagne divise´e, aux frontie`res de la Hongrie, de la Tche´coslovaquie et de l'Autriche. des cen- taines de kilome`tres de barbele´s nous empe^chaient de rencontrer nos fre`res d'Europe. Puis les peuples ont eu raison des obstacles mais d'autres conflits sont ne´s, d'autres re´volutions ont vu le jour et la Guerre froide s'est transforme´e. La photographie est ce qui nous reste quand le petit e´cran s'est e´teint. Face a` l'image vide´o elle a valeur d'e´ternite´. L'image fixe est ma passion premie`re. durant quarante anne´es de reportage te´le´vise´, je me suis rarement se´pare´ de l'appareil photo qui m'a permis d'e´terniser les e´ve´nements et les situations ve´cues, afin de les conserver comme te´moignages personnels et comme des pages d'histoire. Je suis ne´ deux ans apre`s la fin de la deuxie`me guerre mondiale et j'e´tais donc encore trop jeune pour e^tre mobilise´ dans les guerres coloniales qui ont suivi, Indochine et Alge´rie. Mais en tant que reporter a` la radio et a` la te´le´vision, j'ai vu et ve´cu les conflits qui ont marque´ les trente de´cennies du sie`cle passe´ et le de´but de ce XXIe`me sie`cle. J'en ai aussi paye´ le prix pour avoir e´te´ otage durant de longs mois pendant la guerre du Liban avec mon e´quipe de reportage. Mais ma passion pour le me´tier de journaliste ne s'est jamais e´teinte. Elle est reste´e intacte. A l'heure ou` les me´tiers de journaliste et de reporters sont de plus en plus de´crie´s, j'ai la faiblesse de continuer d'y croire ». De l'Arabie du roi Fayc¸al aux re´voltes arabes en passant par la re´volution iranienne, le ge´nocide au Rwanda, la famine en Somalie, le conflit d'Afghanistan, la monte´e en puissance de la Chine, j'ai voulu pre´senter mon regard sur le monde et livrer ce te´moignage sur mon itine´raire.

10/2015

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Histoire de l'art

Dialectique du monstre. Enquête sur Opicino de Canistris

Fonctionnaire de l'administration des papes d'Avignon, Opicino (ou Opicinus) de Canistris (1296-1355) a produit, pour son propre compte, des diagrammes déconcertants où se mêlent cartes et corps, symboles astraux et religieux. Exhumés peu à peu au cours du siècle passé, ses manuscrits suscitent encore de nombreuses interrogations. Sous la forme d'une enquête, Dialectique du monstre explore les différentes facettes d'une oeuvre complexe et fascinante. Prêtre séculier de Pavie, fuyant les conflits politiques qui déchiraient la Lombardie des premières décennies du XIVe siècle, Opicino s'est réfugié à la cour papale à Avignon où ses talents d'écrivain lui ont valu un poste de scribe à la Pénitencerie pontificale. Tourmenté par ses responsabilités sacerdotales, souffrant des paradoxes d'une Eglise romaine riche et puissante qui prône la pauvreté et l'humilité, il a trouvé dans l'écriture et le dessin un moyen d'apaiser ses angoisses. Ayant appris à dresser des cartes marines selon la technique des cartographes génois, la géographie du bassin méditerranéen devient entre ses mains le support d'une symbolisation de tous les conflits qui le déchirent. L'hypothèse de troubles psychotiques chez Opicino a plusieurs été plusieurs fois formulée et souvent rejetée. Elle est ici affrontée sans fard et fait l'objet d'une postface d'un spécialiste des psychoses (Philippe Nuss). S'il est illusoire de formuler un diagnostic rétrospectif précis, sa souffrance psychique ne fait du moins aucun doute. C'est pour en comprendre les raisons que cet ouvrage tente de restituer le sens de la production graphique et textuelle du scribe des papes. Afin de donner à entendre sa voix, des traductions de différents passages de ses écrits sont intercalées entre chaque chapitre. Une vingtaine de reproductions en couleurs et trois dépliants hors-texte font entrer dans l'intimité de ces manuscrits étonnants. "Dialectique du monstre" (Dialektik des Monstrums) : par cette expression, Aby Warburg désignait le drame psychique fondamental de la culture, dont les réalisations ne viennent au jour qu'en surmontant un chaos originaire, dont elles laissent cependant affleurer la trace. Les dessins d'Opicino de Canistris exposent au grand jour, de la façon la plus explicite, la bataille qu'il livre contre ses monstres.

06/2021

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Littérature française

Les trois ermites. Légende languedocienne

Pour les habitants des Causses et des Cévennes, aux confins du Rouergue et du pays viganais, il est un lieu chargé d'histoire et de légende, une "montagne sacrée", casque de granit posé sur les landes du plateau du Lingas, aujourd'hui assiégé par la forêt domaniale de l'Aigoual : le Saint-Guiral. Chaque année, le lundi de Pentecôte, les paroissiens d'Arrigas, Alzon, Sauclières, Saint-Jean-de-Bruel, Dourbies, plus quelques autres, montent au pied de ce rocher pour entendre la messe. Le site du Saint-Guiral est occupé depuis la nuit des temps, mais son passé est mystérieux car la légende a longtemps pris le dessus sur la vérité historique. Adrienne Durand-Tullou y a découvert des pointes de silex dans les fissures du rocher. Le monolithe, appelé par les autochtones "tombeau de Saint Guiral", maladroitement christianisé par une croix gravée dans le linteau, n'est autre qu'un ancien dolmen. Plus récemment, Laurent Schneider, chercheur au CNRS, a démontré la présence d'un castrum du haut Moyen-âge, sans doute le premier "château" de la famille de Roquefeuil. Au XVIIIe siècle, des frères rebâtissent l'ermitage et l'un deux, Charles Boissière, fut inhumé dans notre église d'Arrigas en 1718, près des fonds baptismaux, comme nous l'apprend l'acte de décès dressé par le curé. Et pourtant, à l'origine du pèlerinage se trouve une légende, la légende des trois ermites, dont l'existence historique n'a jamais été démontrée et qui, surtout, n'a jamais été reconnue officiellement par l'Eglise. Transmise de générations en générations, elle est arrivée jusqu'à nous sous de multiples variantes. Guiral est toujours l'un des trois frères. Mais le nom de ses frères varie selon le territoire où l'on se trouve : Alban et Sulpice pour les Aveyronnais, Alban et Loup (Pic Saint Loup) pour les Gardois, Loup et Clair pour les Héraultais (Mont Saint Clair), etc. De même pour leur origine familiale : pour beaucoup ils appartiennent à la puissante famille de Roquefeuil. Pour d'autres, comme l'auteur de la présente version, ce sont les fils de la famille d'Esparon. Qu'importe en vérité puisque nous sommes ici non dans le domaine de l'histoire, mais dans celui de la légende. L'oeuvre de l'Abbé Bouisson, publiée à la fin du XIXe siècle, nous donne une version romancée de la légende, dans une langue riche, parfois trop, dans un style littéraire très daté, un peu "pompier". C'est aussi ce qui fait le charme de cette "mise en scène" de la légende des trois ermites, dont certains aspects sont entrés depuis dans la mémoire collective.

04/2010

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Littérature française

Le paysan et la paysanne pervertis

Le Paysan et la Paysanne pervertis est la réunion de deux romans épistolaires, Le Paysan perverti (1776) et La Paysanne pervertie (1784), opérée par Rétif de la Bretonne pour constituer un roman monumental, publié en 1787. II ne s'agit pas simplement d'une addition des deux oeuvres, mais d'un entrelacement des lettres de l'un et de l'autre, et souvent même d'une réécriture. "Cet ouvrage, qui m'a donné une existence dans le monde, fut la source de ma réputation et me procura une considération dont tous les bons esprits me donnent encore des marques", dit Rétif, et rien n'est plus exact. Le schéma structurant du roman est l'histoire d'une chute hors du paradis terrestre (la campagne), plongeant le paysan et la paysanne dans le vice et le péché, suivie d'une rédemption, avant le châtiment divin. Mais ce schéma n'est qu'un soubassement recouvert par un romanesque foisonnant. Rétif a voulu écrire une oeuvre forte, où se trouvent mises en question les valeurs de la morale commune, où la cruauté, voire le sadisme, l'inceste ont leur place, où l'amitié elle-même est poussée jusqu'au désir homosexuel, où l'expression du pathétique et du tragique dépasse ce que la littérature du siècle offrait d'ordinaire. Le Paysan et la Paysanne pervertis est un roman paroxystique, au centre duquel s'impose la figure de Gaudet d'Arras, moine défroqué, philosophe matérialiste spinoziste, corrupteur d'Edmond et d'Ursule, et victime aussi d'une ambition révolutionnaire mal conçue. Le bonheur n'est pas au bout d'une aventure individuelle, mais dans une vie communautaire dont les statuts sont présentés en conclusion. Somme philosophique et romanesque, cet ouvrage est à placer auprès des chefs-d'oeuvre du XVIIIe siècle. Rétif y voyait à juste titre une pièce maitresse de son oeuvre : "C'est un livre plein de choses et de chaleur", dit-il. Un livre qui est dans la lignée de l'Histoire de Cleveland de l'abbé Prévôt, de La Nouvelle Héloïse de Rousseau et d'Aline et Valcour de Sade. Cette édition, au texte soigneusement établi, annoté, précédé d'une copieuse introduction, devrait contribuer à mettre ce roman à sa juste place dans l'histoire littéraire. La série Littératures publie des oeuvres de toutes littératures et de tous siècles, connues ou peu connues, qui ont marqué l'histoire littéraire, la culture ou l'évolution des idées. Ces oeuvres sont éditées dans la tradition des Editions Champion : le texte publié est celui faisant autorité au regard des spécialistes qui ont procédé à son complet réexamen en s'appuyant sur les dernières avancées de la recherche. Littératures propose ainsi une édition sûre, des textes parfois inédits et toujours accompagnés du meilleur environnement critique et explicatif (bibliographie, index, dossiers complémentaires, etc.).

10/2016

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Vie religieuse

Bref examen critique de la Communion dans la main

Le 29 mai 1969 la constitution du pape Paul VI, Memoriale Domini, autorisait la Communion dans la main. Cinquante ans après cette promulgation, l'heure n'est-elle pas venue de dresser un bilan et d'envisager des perspectives ? Au coeur d'une crise sanitaire déroutante, certaines autorités politiques et ecclésiastiques ont rivalisé de zèle pour condamner des habitudes et des pratiques séculaires. De la suspension du culte public à l'interdiction de la Communion directement dans la bouche, beaucoup d'âmes ont été troublées, de nombreuses consciences heurtées. Ce Bref examen critique de la Communion dans la main souhaite rendre la paix aux catholiques de bonne volonté et offrir des réponses claires en exposant posément les éléments du dossier : Qu'était la communion dans la main aux temps apostoliques ? Par quel processus a-t-elle été autorisée, de nouveau, après une période d'interdiction ? Quelle est la situation juridique de cette pratique ? Quel bilan objectif dresser de ces cinquante années de pratique ? Nous avons rassemblé les meilleurs spécialistes : le chanoine Grégoire de Guillebon (professeur au séminaire de l'Institut du Christ-Roi Souverain Prêtre), l'abbé Claude Barthe (vaticaniste), le R.P. Réginald-Marie Rivoire (canoniste, prêtre de la Fraternité Saint Vincent Ferrier) et Jeanne Smits (journaliste) pour éclairer les différentes facettes de cette question éminemment brûlante : la Communion dans la main. Brûlante, parce que dans la présence réelle et substantielle du Christ, sous les apparences du pain et du vin après la Consécration, réside l'intense amour de Dieu pour les hommes. Brûlante, parce que l'Eucharistie appartient au coeur même de la vie de l'Eglise. Brûlante, parce que le respect dû à la sainte hostie ne saurait relever de l'anecdotique. Puissent les réponses apportées dans ces pages encourager le lecteur à défendre l'honneur de Dieu et les droits de Son Très Saint Sacrement. Il s'agit là de leur unique objet. "Il m'est très agréable de recommander ce Bref examen critique de la Communion dans la main, recueil de réflexions d'experts qui se penchent sur l'origine historique de cette pratique, sur ses aspects doctrinaux et juridiques, et sur l'expérience concrète de cette pratique au cours des cinq dernières décennies. Si l'étude attentive du texte nous aide à comprendre comment la pratique de recevoir la sainte Communion dans la main s'est imposée à notre époque, elle met également en évidence les raisons profondes de la préférence claire et constante de l'Eglise pour la réception de la sainte Communion sur la langue. En remerciant les auteurs et les éditeurs du Bref examen critique de la Communion dans la main, je prie pour que leur travail puisse affermir chez un grand nombre la connaissance et l'amour du Très Saint-Sacrement".

04/2021

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Histoire de l'Eglise

La grande histoire de la messe interdite. Réflexion sur La Messe de nos jours

L'abbé Aulagnier, quatrième enfant d'une famille de cinq enfants, est né le 23 Mai 1943 à Ambert (Puy de Dôme) la cité d'Henri Pourrat qu'il a bien connu. Il est entré en 1964 au Séminaire Français de Rome, juste à la fin de la dernière session du Concile Vatican II. A la Grégorienne, il passa sa licence de philosophie, rencontra Mgr Lefebvre qu'il suivit dans sa fondation de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X à Fribourg et à Ecône. Il fut supérieur du District de France pour la FSSPX de 1976 à 1994, ainsi qu'assistant du Supérieur Général de 1969 à 2002, date à laquelle il donna sa démission ne partageant pas les idée de Mgr Fellay. Aujourd'hui il est membre de l'Institut du Bon Pasteur et dirige l'oeuvre des Exercices de Saint-Ignace au Couvent Saint-Paul à Thiviers (Périgord). La liturgie catholique est aujourd'hui, en pleine anarchie, raison de la crise et de l'Eglise et de la division des familles. Le cardinal Ratzinger parlait, lui d'expérimentations incessantes qu'il condamnait. Une "renouveau" liturgique est donc nécessaire. Il passe par le retour sur les autels de la messe traditionnelle, latine et grégorienne, selon le rite de Saint-Pie V, oeuvre essentielle du Concile de Trente "Elle en est l'archétype" dira un jour le Cardina Canisarez. Ce fut la grande idée de Mgr Lefebvre. Toute son oeuvre. C'est ce que désirait réaliser Benoît XVI. C'était le souhait de Mgr Gamber que ce Pape nous présentait comme un maître du renouveau liturgique : "Il faut qu'à l'avenir le rite plus que millénaire de la messe soit conservé dans l'Eglise catholique romaine... Comme forme primaire de la célébration de la messe" (Mgr Gamber dans son livre de la réforme liturgique en question) Mais quelle opposition ce retour de la messe tridentine ne rencontre-t-il pas dans l'Eglise ! C'est l'objet de ce livre : La Grande Histoire de la Messe interdite. Il nous raconte l'histoire de cette opposition, son explication, ses raisons, les circonstances historiques qui l'entourent, les personnes qu'elle met en jeu : les évêques et archevêques de France, du Brésil, la Curie Romaine, ses cardinaux, la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X, la Fraternité sacerdotale Saint-Pierre, Dom Gérard Calvet, fondateur du Baroux, les autres communautés Ecclesia Dei. Il suit les événements au plus près. Paul Aulagnier écrit cette histoire sans dureté mais aussi sans ménagement. C'est aussi l'intérêt de ce livre. Il tenait une chronique, mensuelle de toutes ces circonstances. C'est son "livre blanc" . Son témoignage. Passionnant.

02/2021

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Histoire de France

Port-Royal

Port-Royal est un biais privilégié pour comprendre l'histoire politique, religieuse et intellectuelle du Grand Siècle. Comment un petit couvent sans éclat, perdu dans la vallée de Chevreuse, a-t-il pu s'imposer, en quelques années, comme le centre spirituel, culturel et moral de la France ? Fleuron de la réforme catholique, au coeur de la plus importante querelle théologique d'alors - celle du jansénisme -, le monastère de Port-Royal, auquel furent liés, de près ou de loin, les plus grands écrivains (Pascal, La Rochefoucauld, Racine, Mme de Sévigné...), irradia la société de son temps. C'est en 1608, sous l'impulsion de la mère Angélique, que commence la réforme de Port-Royal : la jeune femme décide de mettre en oeuvre au monastère la "règle de stricte observance". S'imposant dès lors comme un modèle de rigueur et d'austérité, Port-Royal commence son irrésistible ascension. L'abbé de Saint-Cyran y prêche, diffusant la doctrine de son ami Jansénius, imprégnée d'augustinisme. Il y fonde les Petites Ecoles, qui révolutionnent l'enseignement - alors monopole des jésuites. Port-Royal attire : de nouvelles vocations, mais aussi des femmes du monde, qui viennent s'y retirer, ou encore les "Solitaires" - ces hommes désireux de mener une vie tournée vers Dieu sans pour autant entrer dans les ordres, et qui, pour ne pas déroger à l'exigence de labeur, s'illustreront par des travaux remarquables, parmi lesquels la première traduction en français moderne de la Bible. Promouvant l'exigence spirituelle contre le faste et l'ostentation des biens de ce monde, Port-Royal ne pouvait que s'attirer les foudres de Louis XIV, dont le règne était marqué par le culte du moi et du divertissement : après avoir brillé au milieu des persécutions, l'abbaye fut finalement rasée en 1712, sur ordre du roi, qui souhaitait qu'il n'en demeurât pas un seul vestige. Comprendre à quoi tient la puissance singulière de cette poignée de femmes et d'hommes dévoués à Dieu, scruter les plis de leurs vies, traquer leurs voix au plus juste de ce qu'elles furent... Voilà ce que propose cette anthologie, qui rassemble des textes d'auteurs célèbres (Pascal, Racine, Saint-Cyran, Lemaistre de Sacy, etc.) comme de religieuses anonymes. On y découvrira l'histoire de l'abbaye, de sa fondation à sa destruction ; la description des lieux et des activités quotidiennes ; les Vies des principales personnalités de Port-Royal ; des écrits spirituels ; des récits de captivité de religieuses... Formant un fabuleux gisement narratif, cet ensemble de textes d'époque, d'une qualité littéraire remarquable, fait renaître tout un pan de l'âge classique. Etablie et présentée par Laurence Plazenet, l'anthologie Port-Royal est l'oeuvre d'une spécialiste incontestée de la période, et d'un écrivain qui, par sa plume, transporte le lecteur. Elle s'impose comme une référence absolue sur le sujet.

10/2012

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Religion

Etudes sur la sainte vierge tiv 1956

PREFACE, par Son Eminence le Cardinal Celse COSTANTINI, chancelier de l'Eglise Romaine LIVRE VII SAINTE VIERGE ET L'EXPANSION DU CATHOLICISME. CULTE MARIAL DANS LES DIFFERENTS PAYS DU MONDE Europe I. - Basiliques et Eglises mariales de Rome, par Joseph GAGOV, O. F. M. , Conv. II. - La Sainte Vierge dans la vie et piété populaire italienne, par Dominique MONDRONE, S. rédacteur la "Civilta Cattolica III. - Le culte de Très Sainte Vierge à Lorette, par Mgr André BARON, recteur de Saint-Louis des Français à Rome IV. - Pèlerinages aux Grands Sanctuaires français de Marie, par A. MABILLE DE PONCHEVILLE V. - La spiritualité mariale de Sainte Jehanne de France, par la R. M. GABRIEL-MARIA, O. M. , du Monastère de L'Annonciade de Thiais VI. - Marie, Reine de la· Corse, par L. CRISTIANI, Doyen honoraire de la Faculté des lettres à J'Université catholique de Lyon VII. - Le don de Lourdes, par le Chanoine Joseph BELLENEY, Chapelain de Lourdes VIII. - Bibliographie des Pèlerinages de Notre-Dame en France, par Maurice VLOBERG IX. - Marie, Reine du Nord, par Benoît THIERRY D'ARGENLIEU, O. P. X. - La gloire de Marie aux Pays-Bas, par J. -W. VAN DRIEL, S. professeur d'histoire au Collège Saint-Louis-de-Gonzague à La Haye XI. - Le culte marial dans les anciens Pays-Bas Méridionaux et en Belgique, par E. DE MOREAU, S. J. , membre de l'Académie Royale de Belgique, professeur au Collège Théologique S. J. Saint-Albert, Louvain XII. - La dévotion mariale dans les pays de langue allemande, par Paul STRATER, S. J. , directeur de la Katholische Marienkunde XIII. - Dévotion populaire mariale en Suisse, par Dom Basile NIEDERBERGER, O. S. B. , Abbé de Mariastein XIV. - Notre-Dame de Luxembourg, par Dom Jules FOHL, Moine de Clervaux XV. - Pèlerinages marials de Grande-Bretagne, par Donald ATTWATER. XVI. - Marie et l'Ame irlandaise, par Michael O'CARROLL, S. S. Sp. , Blackrock College (Dublin) XVII. - Notre Dame, Reine d'Irlande, par A. GWYNN, S. professeur l'Université Nationale (Dublin) XVIII. - Piété mariale du Peuple espagnol, par N. PEREZ, S. XIX. - Notre Dame dans la Piété populaire portugaise, par José de XX. - Le culte de la Sainte Vierge en Hongrie, par Louis NAGY- FALUSY, S. XXI. - Le culte marial en Lithuanie, J. KUBILIUS, S. J. XXII. - Le culte marial en Pologne, par Maria WINOWSKA . XXIII. - La Sainte Vierge et l'Orient Chrétien, par Ph. de REGIS, S. XXIV. - Le culte de Notre Dame en Biélorussie, par Léon HOROCHKO, Recteur de la Mission Catholique Biélorussienne en France XXV. - Dévotion envers la Sainte Vierge en Ukraine, par Maurice DE MAELE, C. S. S. R. , Vicaire général des Ukrainiens en France. XXVI. - Le culte marial en Bohême et en Moravie, par Konrad KUBES, S. J. et en Slovaquie, par Valère A. ZAVARSKY, S. J. XXVII. - Le culte marial en Roumanie, par Pierre GHERMAN, de la Mission Catholique Roumaine de Paris XXVIII. - Le culte marial populaire en Grèce, par J. MARANGOS, S. J. , Supérieur de la Résidence des Jésuites

04/1997

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Littérature érotique et sentim

Le Sultan Misapouf et la princesse Grisemine. Un conte de fées grivois

Les histoires amoureuses d'un couple royal, sous une plume légère et amusante.Le sultan Misapouf et sa femme se racontent leurs aventures coquines précédant leur mariage. Misapouf a subi dans sa jeunesse les malédictions et les épreuves de la fée Ténébreuse tandis que la princesse Grisemine a vécu des métamorphoses cocasses : tour à tour barbue, lapine et même pot de chambre. Des situations loufoques et coquines.Un conte licencieux de Voisenon, désormais devenu un classique.EXTRAITAh ! dit un jour en soupant le sultan Misapouf, je suis las de dépendre d'un cuisinier, tous ces ragoûts-là sont manqués ; je faisais bien meilleure chère quand j'étais renard.- Quoi, seigneur, vous avez été renard ! s'écria en tremblant la sultane Grisemine.- Oui, madame, répondit le sultan.- Hélas ! dit Grisemine en laissant échapper quelques larmes, ne serait-ce point Votre Auguste Majesté qui, pendant que j'étais lapine, aurait mangé six lapereaux, mes enfants ?- Comment, dit le sultan, effrayé et surpris, vous avez été lapine !- Oui, seigneur, répliqua la sultane, et vous avez dû vous apercevoir que le lapin est un mets dont je m'abstiens exactement : je craindrais toujours de manger quelques-uns de mes cousins ou neveux.- Voilà qui est bien singulier, repartit Misapouf ; dites-moi, je vous prie, étiez-vous lapin d'Angleterre ou de Caboue ?- Seigneur, j'habitais une garenne de Norvège, répondit Grisemine.- Ma foi, dit le sultan, j'étais un renard du Nord, et il se peut sans miracle que ce soit moi qui aie mangé vos six enfants ; mais admirez la justice divine, j'ai réparé ce crime en vous faisant six garçons, et je vous avouerai sans fadeur que malgré ma gourmandise et mon goût pour les lapereaux, j'ai eu plus de plaisir à faire les uns qu'à manger les autres.A PROPOS DE L'AUTEURClaude-Henri de Fusée de Voisenon (1708-1775) était un abbé et homme de lettres à l'esprit ouvert. Elu à l'Académie, il a été historiographe des petits-fils de Louis XV, protégé de la duchesse de La Vallière et ami de Voltaire. Voisenon a laissé derrière lui une ouvre lyrique et dramatique considérable, qui compte quelques contes grivois : Zumis et Zelmaïde (1745), Le Sultan Misapouf et la princesse Grisemine (1746), Il eut tort (1750) ou encore Histoire de la félicité (1751).A PROPOS DE LA COLLECTIONRetrouvez les plus grands noms de la littérature érotique dans notre collection Grands classiques érotiques.Autrefois poussés à la clandestinité et relégués dans " l'Enfer des bibliothèques ", les auteurs de ces ouvres incontournables du genre sont aujourd'hui reconnus mondialement. Du Marquis de Sade à Alphonse Momas et ses multiples pseudonymes, en passant par le lyrique Alfred de Musset ou la féministe Renée Dunan, les Grands classiques érotiques proposent un catalogue complet et varié qui contentera tant les novices que les connaisseurs.

03/2018

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Romance historique

A la conquête de sa liberté

Le roman-événement de la duchesse d'York Londres, 1865. Dans un mariage, les sentiments n'ont pas leur place. Fille de duc, Lady Margaret a toujours su qu'elle devait faire honneur à sa famille avec une alliance aussi somptueuse qu'avantageuse. Lord Rufus est le candidat idéal aux yeux de toute l'aristocratie londonienne, mais elle ne voit en lui qu'un homme impassible et froid auprès duquel elle ne pourra jamais être heureuse. En dépit de toutes les convenances, et juste avant l'annonce de ses fiançailles, elle fuit la salle de bal bondée, abandonnant derrière elle ses parents furieux et des convives scandalisés. Bannie mais libre, la jeune femme au tempérament rebelle et spontané décide alors de partir à la découverte d'elle-même. Car, depuis qu'elle n'est plus soumise aux responsabilités de son rang, elle ne souhaite qu'une chose : se défaire du carcan de la société qui ne lui laisse aucune place en tant que femme. De son Ecosse natale aux Etats-Unis, Lady Margaret va arpenter le monde à la conquête de sa liberté. Traduit de l'anglais (Royaume-Uni) par Axelle Demoulin et Nicolas Ancion. A propos de l'autrice Ex-femme du prince Andrew, duc d'York, et ex-belle-fille de la reine Elizabeth II, Sarah Ferguson est duchesse d'York. Autrice de mémoires et de livres pour enfants, elle est aussi productrice de documentaires et de films historiques sur la période victorienne. En parallèle, elle oeuvre au sein de l'organisation à but non lucratif Children in Crisis, qui vient en aide aux enfants et femmes du tiers-monde. Mère de deux filles, les princesses Beatrice et Eugenie, Sarah Ferguson vit à Windsor avec neuf norfolk-terriers turbulents. A la conquête de sa liberté a été coécrit avec Marguerite Kaye, autrice de cinquante romances historiques. " Une histoire d'audace et de détermination, avec pour toile de fond les sommets du glamour et les dures restrictions de la société aristocratique britannique du milieu du XIXe siècle". Julian Fellowes, scénariste de Downton Abbey "Une épopée typiquement british, pas si loin des soubresauts romantiques de Jane Austen". Marion Galy-Ramounot, Madame Figaro "Un roman d'histoire avec un grand H, et d'amour avec un grand A". Europe 1, Historiquement vôtre "Dans la lignée de la saga des Bridgerton". I Newspaper " Une saga de près de 600 pages qui prend place à l'époque victorienne et emmène le lecteur de l'Angleterre à l'Ecosse, en passant par l'Irlande et les Etats-Unis. " Le Point magazine " Un roman historique consacré à Lady Margaret Montagu Douglas Scott, une arrière-grand-tante de l'autrice à la chevelure rousse, rebelle face aux injonctions de son temps et cible privilégiée de la presse people à l'époque. Cent cinquante ans après l'intrigue, toute ressemblance avec une personne réelle n'est pas purement fortuite. " Damien Cottin, Libération

10/2022

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Religion

Besançon et Saint-Claude

Un territoire de quelque 1600 kilomètres-carrés, abstraction faite de la ville et des vingt-six « grandes paroisses » qui constituaient la « Terre de Saint-Claude », tel se présentait autrefois l'immense diocèse de Besançon. En étendue à quoi le comparer parmi ceux qui divisaient le royaume de France ? Au vrai, il en allait différemment du point de vue paroissial, tant la densité de ce pays comtois restait faible. Par la suite, les correctifs qu'ont provoqués les rectifications de frontières du côté suisse, la création des trois départements : Doubs, Haute-Saône et Jura avec pour ces derniers des limites réajustées, enfin le transfert du Territoire de Belfort dans la pastorale de l'archevêché depuis le traité de Francfort en ont modifié l'image traditionnelle. La transformation essentielle ce fut sans nul doute le démembrement de l'ancienne circonscription ecclésiastique et la création, définitive en 1823, d'un nouveau diocèse couvrant l'actuel département du Jura. Cette particularité n'a pas manqué de susciter des problèmes à chacun de ceux qui voulaient se conformer à l'esprit d'une collection où l'on entend mettre l'accent sur l'histoire contemporaine. C'est pourquoi, les rédacteurs se sont efforcé d'unir dans un même récit les faits ayant précédé le XIXe siècle, de séparer ensuite les événements propres aux deux diocèses. D'où la présentation inhabituelle de ce volume. D'autres difficultés ont surgi en cours de route : les abandons auxquels il a fallu remédier sans que les successeurs puissent bénéficier toujours des travaux commencés. Délicat, très délicat certes aura donc été le rassemblement d'une documentation homogène. Par ses recherches critiques poursuivies pendant de longues années, le R.P. de Vregille s'était déjà préoccupé des origines chrétiennes de ce pays jurassien qui est le sien ; ses études personnelles l'ayant mené jusqu'en plein XIIe siècle, tout le désignait comme le présentateur des temps anciens, qu'au surplus un jeune érudit, M. Gérard Moyse, venait de renouveler dans une thèse d'Ecole des Chartes. J'ai pu, pour ma part, recevoir les conseils de M. Roland Fiétier et de M. René Locatelli : le premier, auteur, entre autres choses, d'une thèse monumentale sur la société bisontine allant du début du XIIIe siècle jusqu'au milieu du XIVe, où se trouve consacrée au clergé près de la moitié de son exposé ; le second - et c'est tout dire - est le médiéviste spécialisé dans les questions religieuses. Ajouterais-je aussi des travaux d'étudiants qui ont largement déblayé des fonds mal connus de nos vieux érudits ? Moins favorisé, M. Jean Courtieu, si tôt quitté le XVIe siècle, pour lequel il ne pouvait que s'appuyer sur l'œuvre monumentale de Lucien Febvre, a dû se livrer à des investigations dans le dépôt qu'il dirige. M. le chanoine Etienne Ledeur, ancien supérieur du Grand Séminaire de Besançon, servi par ses enquêtes, les souvenirs qu'il a pu ramasser, aidé aussi par une thèse d'Etat qui a fait époque, celle de M. l'abbé Huot-Pleuroux, enfin par sa connaissance d'un jeune clergé qu'il avait lui-même formé, n'a pas failli à une tâche que des circonstances douloureuses ont malheureusement assombrie. Mais l'obstacle le plus dur à franchir aura été celui qu'avec persévérance, bénéficiant fort heureusement de concours bénévoles, M. l'abbé Pierre Lacroix aura affronté pour le diocèse de Saint-Claude ; par suite d'une bibliographie indigente, il aura fallu procéder à des dépouillements dans les archives publiques, diocésaines et privées. Si quelques-uns se plaignent de la place qui lui a été allouée par rapport à celle acceptée par son confrère, malgré la disparité des deux diocèses, qu'ils se souviennent de ce mot (que je cite de mémoire) d'un théologien fameux: « Je n'ai pas eu le temps de faire court »… Grâce à ce collaborateur diligent, un point de départ aura été donné dans des recherches historiques un peu trop négligées au sud de notre Franche-Comté. Au terme de cet avant-propos, qu'il me soit permis d'insister sur deux originalités de nos deux diocèses. Dès le haut Moyen-âge, la terre jurassienne fut un foyer exceptionnel de monachisme. Cet élan ne s'est, pour ainsi dire, jamais ralenti, tant du moins que les âmes éprises de solitudes claustrales se tournèrent vers l'une des branches de la grande famille bénédictine. Que de monastères, que de prieurés, que de maisons se sont développés au milieu de nos déserts, sur nos montagnes, dans nos étroites vallées, au centre de nos plateaux et de nos clairières, toutes isolées par de vastes étendues forestières, que l'on gravisse les pentes du Jura ou que l'on gagne les rives de la Saône et les eaux stagnantes du pays bressan ! N'est-ce pas ici que s'affirma saint Colomban, que le Bernon d'avant Cluny a groupé ses premiers disciples ? Les ordres réguliers postérieurs, s'étant tourné vers l'apostolat des villes, n'ont pas connu, sauf exception, le même essor magnifique. Peut-être bien la nature physique du pays et la rareté de ses cités le prédisposaient-elles moins aux besoins du temps qui commence avec le XIIIe siècle. Phénomène inverse en quelque sorte, sur lequel nous aimerions attirer l'attention. Dans une région touchée comme ailleurs par la vague de déchristianisation ou, si l'on préfère, d'indifférentisme, les paroisses rurales changent de visage : elles éprouvent le besoin de se regrouper, tandis que dans les villes cl autres paroisses apparaissent, plus nécessaires que jamais. Le mouvement s'accélère depuis la fin de la dernière guerre. A ne considérer que les chiffres bruts, peu de changements dans l'ensemble de la population : 907 000 habitants en 1954 pour les trois départements du Doubs, de Haute-Saône et du Jura; au recensement de 1975, 732 000. Mais la répartition n'est plus la même. Comment comparer les 78 000 âmes de Besançon avec les 129 000 - encore accrues par des banlieues-dortoirs qui ne cessent de grandir ? Et que dire de la « nébuleuse montbéliardaise », à cheval sur trois départements et devenue la plus grosse agglomération de l'archidiocèse: 183 000 au lieu de 113 000 ? Les villes plus petites : Vesoul, Dole, Lons-le-Saunier et, dans leurs montagnes, Saint-Claude et Pontarlier subissent au ralenti une évolution analogue. Que d'interrogations posées par un pareil devenir dans le domaine religieux qui est le nôtre !

01/1977

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Histoire internationale

Comprendre l'histoire politique du Congo-Brazzaville (1958-2020)

Ce texte est né d'une obstination à entrer dans la lecture des événements qui ont émaillé l'histoire politique du Congo-Brazzaville, depuis l'adoption de la Délibération 112-58 qui portait création de la République du Congo, le 28 novembre 1958. Malgré les promesses liées à cette création qui fut un tournant historique, cet Etat institutionnalisé à la décolonisation n'a pas permis aux différentes composantes des populations du Moyen-Congo de le faire leur, suite aux conséquences dues à un double malentendu : - A partir de la Loi Cadre-Defferre de 1956, qui définissait la personnalité politique des territoires d'AEF, d'AOF et de Madagascar et leur accordait une certaine autonomie, et surtout la Constitution du 04 Octobre 1958 qui instituait la Communauté, les élites de ces territoires, et notamment la République du Congo, projetaient d'atteindre un certain statut, l'indépendance, alors que pour la puissance coloniale, il s'agissait d'un simple transfert de certaines compétences consistant à leur concéder les "signes extérieurs" de l'indépendance, tout en bridant par les accords de coopération toute possibilité de détermination des termes du développement économique et industriel. Ainsi, la première République, sous la présidence de l'abbé Fulbert Youlou, en fera les frais avec le projet du barrage du Kouilou. - Bien que le gouverneur Deriau, entérinant au nom de la France ladite Délibération 112-58, déclarait qu'"... il vous appartient en conséquence de définir la structure que vous entendez donner à vos nouvelles institutions quant à la composition, au mode de désignation et aux compétences des pouvoirs législatif et exécutif...", les élites congolaises, au lieu d'une invention démocratique qui devait prendre en compte la réalité de "la diversité des populations du Moyen-Congo" constitutives de ce nouvel Etat, s'étaient contentées de l'Etat unitaire, la République une et indivisible héritée du jacobinisme français. Dès lors, le Congo va vivre les limites de son action politique. Au fil de ces six premières décennies de sa vie commencée le 28 novembre 1958, il va ruiner toutes ses chances de se présenter et de se promouvoir comme un pays, compte tenu de l'incapacité politique des élites de reconnaître et d'assumer la vérité historique, c'est-à-dire l'incompatibilité entre le système de l'Etat jacobin et la diversité des populations congolaises proclamée dans l'acte de naissance dudit Etat. L'Etat, une institution qui a la prétention de garantir à la fois l'unité et la permanence de ce corps politique en constitution, doit s'inscrire dans un projet politique qui l'identifie et lui donne sens puisque, dans le contexte des indépendances, il était censé ouvrir à une configuration politique nouvelle ; laquelle demeure une invention démocratique, qui doit se concevoir à partir de l'exploration de voies politiques nouvelles qui vont dans le sens d'une décentralisation, d'une régionalisation, ou encore d'un fédéralisme à assumer, pour dépasser les limites politiques du jacobinisme ; un système politique qui, dans le contexte analysé de cette histoire politique, est favorable à la dictature d'un parti unique.

01/2021

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Littérature française

Le lys dans la vallee

Le Lys dans la vallée est un des romans des Etudes de moeurs d'Honoré de Balzac paru en volume en 1836, s'insérant, dans l'édition Furne de 1844, dans le deuxième livre Scènes de la vie de campagne de sa grande fresque intitulée La Comédie humaine. Evoquant principalement le château de Saché et ses alentours, en Indre-et-Loire, dont Balzac s'inspire fortement, ce roman, écrit en partie à Issoudun et à Vienne (Autriche), a été publié pour les deux premières parties (Les Deux Enfances et Les Premières Amours) de novembre à décembre 1835 dans la Revue de Paris. Puis, en raison d'un différend avec l'éditeur François Buloz, la publication fut interrompue. Le livre, dans sa version complète, paraît en 1836 chez Werdet. Une édition bibliophilique de 1. 250 exemplaires, chez Paul Hartmann en 1947, est enrichie d'illustrations de Berthold Mahn. Genèse du roman L'écriture du Lys dans la vallée s'est échelonnée sur plusieurs années. Dans une première ébauche, qui remonte à 18231 et que l'auteur abandonnera momentanément, Blanche de Mortsauf (surnommée Henriette par Félix de Vandenesse) apparaît sous les traits de Mina, femme dévouée à la souffrance. C'est ce portrait-là qu'il a développé et enrichi après avoir lu Volupté de Sainte-Beuve, ce qui excita la hargne contre lui de ce dernier. Conscient que son roman n'était pas sans défauts, Balzac en dit d'ailleurs : "Ce roman est mauvais et je vais le réécrire". Le Lys dans la vallée se présente comme une réplique de Volupté, en mieux2. Balzac ne se priva pas d'attaques (parfois injustes, comme le fait observer André Maurois) contre le roman de Sainte-Beuve car, même imparfait et reconnu ennuyeux par de nombreux lecteurs actuels, Volupté fournit le coeur du Lys dans la vallée, roman d'initiation sentimentale qui devint un mythe littéraire que d'autres écrivains se sont approprié, comme Gustave Flaubert avec L'Education sentimentale, Marcel Proust avec Un amour de Swann ou André Gide avec La Porte étroite. Résumé Le Lys dans la vallée est l'histoire de l'amour intense et platonique entre Félix de Vandenesse, cadet d'une famille aristocratique, et la comtesse Henriette de Mortsauf, vertueuse épouse du comte de Mortsauf, homme sombre et violent. Félix de Vandenesse (à l'instar de Balzac) raconte son enfance malheureuse où il se sentit mal-aimé, voire haï, et sa rencontre avec une "céleste créature" qui devient pour lui une mère de substitution et une amante inaccessible, beaucoup plus pure et intraitable que l'était madame de Berny, l'inspiratrice et amante d'Honoré de Balzac, pour lequel elle éprouvait un amour quasi maternel. Pieuse parfois à l'excès, elle a pour confesseur l'excellent abbé François Birotteau auquel on reproche son "manque de force apostolique3" . Après plusieurs années de relation chaste, Félix rencontre Lady Dudley à Paris, où ses activités auprès du roi lui ouvrent les salons. C'est une aristocrate anglaise qui lui fait découvrir les joies et les passions charnelles. Henriette vient à apprendre leur relation et se met à dépérir, jusqu'à en mourir. Dès lors, Félix quitte Lady Dudley...

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Sciences historiques

L'esprit des sourds. Volume 1, Les signes de l'Antiquité aux premières institutions : le choc des représentations

Cette édition papier, en couleur, du premier volume couvrant l’histoire des signes de l’Antiquité au début du 19e siècle. Le langage est indissociable de l’humanité et la langue des signes est indissociable des sourds. Ce livre conte comment ils surmontèrent les représentations qui s’opposèrent à leur reconnaissance, forgeant leur liberté et leur culture silencieuse. Selon une statistique d’origine inconnue, mais reprise par tous les auteurs, 95% des sourds naissent dans des familles qui entendent. Ainsi, en majorité, les sourds remplacent l’absence d’ancêtres sourds par une histoire à laquelle ils sont très attachés. Sa principale origine remonte à Ferdinand Berthier (1803-1886) qui redécouvre l’abbé de l’Epée et en fait une légende sourde, un mythe fondateur qui ne sera plus oublié jusqu’à nos jours. Il faudra attendre le vingtième siècle pour que soit redécouverte la géniale intuition d’Auguste Bébian (1789-1839) qui, avant même l’invention de la linguistique, découvre la possibilité d’écrire les signes. Longtemps, les signes n’ont pas eu de forme écrite et n’ont guère laissé de traces. Il faudra la vulgarisation de la vidéo pour conserver des témoignages dont les futurs historiens feront leur miel. C’est pourquoi la principale trace de l’histoire des sourds est celle de leur éducabilité et de leur instruction, mais elle ne s’y limite pas. Parcourir l’histoire des sourds, c’est croiser et recroiser bien d’autres histoires : celles des idées, de la philosophie, de l’éducation, de la médecine, des sciences sanitaires et sociales, des techniques, de la politique, de la presse… L’histoire des sourds c’est aussi, et d’abord, l’histoire de la gestualité, des signes et leur lente reconnaissance. D’après sa thèse en Linguistique soutenue en 1999, à l’université René Descartes, Paris V, Yves Bernard nous invite à le suivre sur les chemins qu’il ouvre à travers l’immense forêt des autres histoires. Non pas un parcours chronologique, mais des tracés thématiques qui, souvent, se rencontrent et nous conduisent à travers l’Antiquité, les débuts de l’éducation en Espagne, en Angleterre et en France, le siècle des Lumières, la Révolution française, les méthodes en Europe et aux États-Unis, les destinées sociales et les utopies… jusqu’aux thématiques silencieuses du XIXe siècle. Le langage est indissociable de l’humanité et la langue des signes est indissociable des sourds. Il importe peu que la langue soit parlée, sifflée ou signée. Ce livre retrace l’histoire de la gestualité et des signes, la lente progression vers l’éducation et la citoyenneté qui ont formé, au fil du temps, l’esprit des sourds. Ce tome 1 (livre papier) couvre l’histoire silencieuse de l’Antiquité aux premiers temps des grandes institutions de sourds-muets, jusqu’en 1829, situant les cadres des futurs combats identitaires des sourds. Les conceptions des grands philosophes y sont abordées : Socrate et Platon, saint Jérôme et saint Augustin, Montaigne, Locke, Descartes, Condillac, Rousseau, Diderot, etc... (le DVD comporte le livre intégral.)

01/2019

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Religion

L'Eglise a-t-elle trahi ?

Les articles publiés par Jean Fourastié pour alerter l'opinion sur l'actuelle situation de l'Eglise (Figaro du 24 avril au 6 juillet 1973) ont recueilli un flot d'approbations chaleureuses, ils ont suscité aussi des réactions auxquelles, l'auteur a d'ailleurs fait écho avec beaucoup de fair play (Figaro du 25 septembre). En réponse à son appel aux théologiens, l'abbé Laurentin a exprimé lui-même ses réserves sur l'article du 18 septembre où Jean Fourastié résumait l'opinion de lecteurs qui poussaient loin la suspicion contre les responsables de l'Eglise. Le sociologue et le théologien ne se connaissaient pas. Marcel Gabilly les a réunis devant le magnétophone du Figaro, le 29 octobre 1973. Leur dialogue, centré sur le rite, le dogme et la politique, a été publié les 21, 27 novembre et 5 décembre 1973 - Il a été complété aux Editions Beauchesne, le 13 novembre. R. Laurentin, qui avait établi l'ordre des questions, a intégré les éléments du dialogue, que les deux auteurs ont révisé en janvier 1974. Traversons-nous aujourd'hui une crise sans précédent ? Ou bien sommes-nous à la veille d'un sursaut et d'une renaissance ? C'est autour de cette question que tourne ce dialogue auquel nous avons gardé le titre provocant du Figaro : L'Eglise a-t-elle trahi ? Sans émousser le tranchant de son diagnostic et de son pronostic, Jean Fourastié manifeste plus clairement ici son ouverture aux évolutions nécessaires et à un oecuménisme compris au sens le plus large du mot. Il révèle avec une nouvelle netteté les aspects positifs de sa pensée : une occasion favorable s'offre aujourd'hui à l'Eglise. Il importe qu'elle la saisisse, à défaut de quoi de sombres perspectives s'ouvriraient pour elle et pour le monde. Ce dialogue ouvre de vastes horizons, touchant des problèmes majeurs : rites et doctrine, mystère et intelligibilité, foi et science, mystique et politique, Dieu et l'homme. Il manifeste mieux l'unité de ces aspects corrélatifs que certaines polémiques tendraient à dissocier aujourd'hui. Le ou doit laisser place au et, pour parler le langage mis à la mode par l'ordinateur. Les deux interlocuteurs ne se sont pas dérobés à la question personnelle qu'ils se sont posée réciproquement : "Pour vous, qui est Dieu ? " Ils évoquent les hypothèses sur lesquelles débouche l'avenir. Jean Fourastié a été pendant près de vingt ans conseiller économique au Commissariat général du Plan et, de 1951 à 1965, président de la Commission de la main-d'oeuvre du Plan. Il est professeur de Sciences économiques au Conservatoire national des Arts et Métiers et à l'Ecole pratique des Hautes Etudes. Il a créé le cours de Prospective de l'Institut d'Etudes politiques de Paris. Il a été élu en 1968 à l'Académie des Sciences morales et politiques. Dès 1949, deux ouvrages, La civilisation de 1995 et Le grand espoir du XXe siècle, traduits en dix langues étrangères et constamment réédités depuis, l'ont rendu célèbre dans le monde entier. Ses oeuvres récentes : Essais de

01/1974

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BD tout public

Les Odyssées de Pokerdas le Spartiate : Les jeux d'Olympie

Né en 1918, savoyard, normalien brillant à Alberville avec son ami Frédéric Dard. Instituteur de 1937 à 1944 puis journaliste (chef d'agence au DL, Directeur Drôme-Ardèche au Progrès de Lyon, Grand reporter) écrivain, poète (grand prix Lamartine), pianiste, compositeur de chansons, revues, opérette (La Marie de l'Euroscope) avec succès ainsi qu'auteur de romans de gare et surtout de la fabuleuse BD, la vraie histoire des JO en Grèce avec Pokerdas le Spartiate à Olympie (1964-1968) Jeune officier en 1940, il descend un stuka avec la mitrailleuse d'un de ses soldats... Il fut un brillant instituteur et talentueux poète puis grand journaliste... Il sera Chevalier de l'Ordre National du Mérite, Croix de Guerre 39-45 avec étoiles, Palmes Académiques, Chevalier des Arts et des Lettres, Membre de l'académie drômoise. Il a donné à ses deux fils le goût du piano, de la peinture et de l'écriture, plus tard, au fils de Pyte, JSR-COSMOS'BABY, la musique, ainsi qu'à ses deux filles (issues de son deuxième chapitre de vie) qui ont été concertistes au violon et piano. Djo a enregistré un 78 Tours au piano à 5 ans, un surdoué hélas tué le 31-12-1960 à 20 ans en AFN, parachutiste, major de promotion, EOR de Cherchell. Pyte, son deuxième fils, EOR de Cherchell en AFN, professeur en lycée et Ecole Normale, chargé de Mission Ministère Datar... est titulaire du Master de l'IAE de Grenoble et Docteur de l'Institut de Géographie alpine (1er BAC en AFN), 4 romans sur les 8 de la Saga sont aux Presses du Midi. Il est un aquarelliste du Sud ; il a aussi réalisé des grands tableaux acryliques "les villages vus du ciel". Il a aquarellisé la BD de son père en 2013 soit presque 50 ans après sa réalisation par le père et le dessinateur Hugues. Son édition en noir et blanc en 1968 fêtée à Paris par FR3, a été distribué à 5 000 exemplaires qui ont enchanté les lecteurs parisiens... "David Pokerdas" le spartiate sera ralenti longuement, voire plus, par Gaulorath, le temps que celui ci se réveille, pour profiter des titres et idées de "Pokerdas à Olympie, de Pokerdas et le feu de Zeus entre autres... Heureusement les planches de la BD étaient protégées. Le Gaulorath a du tirer un trac à des centaines de milliers d'exemplaires, pour annoncer qu'il sera aux "Jeux Olympiques mais seulement à la page 39", dans une revue de "Formule 1". Cherchez la suite ! A Regottaz et Jean Hugues n'avaient que le désir et la modeste prétention d'instruire les élèves et parents sur l'histoire grecque des premiers JO, avec les mots d'humour appréciés par les quelques 10 000 lecteurs de 1968. Mort en 2004, son fils se devait de ressortir cette belle BD, 50 ans après et de l'aquarelliser. Devant le résultat par les Presses du Midi, son succès mérité va enfin être reconnu. Les planches du feu de Zeus sont prêtes à être aquarillisées par son fils. Voilà une BD qui ne peut que se trouver dans les CDI de tous les établissements scolaires de France. Apprendre l'histoire grecque avec humour, quelle récompense pour "Europa".

06/2013

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Ecrits sur l'art

Le Dernier mur

Le dernier mur est la retranscription et le remontage de plusieurs entretiens que mena Jean Daive, notamment dans le cadre de l'émission radiophonique "? Peinture fraîche ? " qu'il anima sur les ondes de France Culture de 1997 à 2009. En longeant ce "? dernier mur ? ", on ne cesse de se perdre dans les ruelles de la parole, de faire des rencontres lumineuses, celles d'artistes, de théoriciens et d'écrivains qui se racontent et déploient leurs univers, comme Georges Didi-Huberman, Joseph Kosuth, Nicole Loraux, Zoran Music, Aurélie Nemours ou Kiki Smith. En ouverture, une photographie choisie par Jean Daive fait résonner le titre de l'ouvrage, en l'éclairant et en le laissant à son obscurité en même temps, une photographie en noir et blanc dont un certain flou fait le charme étrange ? : Jardin de l'enfance et son mur du fond, vers 1942. Ainsi nous est donné à voir le premier mur, avec son air de ruine, ses briques en terre cuite, son lierre grimpant. Tandis que le dernier mur, on ne peut que l'entrevoir, comme s'il s'éloignait toujours. Dans chaque entretien, il fait une apparition furtive. On le voit brièvement, par exemple, quand Kiki Smith raconte ? : "? L'autre jour, je marchais dans la rue et j'ai vu une palissade bleue et j'ai pensé que la raison pour laquelle j'aime être vivante, c'est parce que j'aime voir les couleurs. ? " Plus qu'un horizon, le dernier mur est un mur qu'on longe, qu'on ne cesse jamais de longer. Cette manière d'être dans le dédale du temps qui passe, on l'apprend avec Jean Daive en compagnie des artistes, comme Kiki Smith, qui confie encore ? : "? Je ne sais pas très bien ce que je veux faire. Travailler à partir des expériences de la vie. Mon travail est un reflet de ce qui m'arrive dans la vie à certains moments. Je n'ai pas de but. C'est une réaction. ? " Une autre rencontre qu'on peut faire au cours de ces entretiens, et qui nous enseigne également une manière de longer les murs du temps, est celle de Georges Didi-Huberman. Il évoque ainsi le modèle de temps non-linéaire qu'il élabore en se référant à Aby Warburg et Walter Benjamin ? : "? un modèle de temps qui n'est plus continu et qui n'est pas non plus un modèle où les choses meurent ? ", mais plutôt "? un modèle où des choses passent en dessous et demeurent indestructibles ? ", un modèle tissé de "? survivances ? ". C'est comme cela que se présente aussi Le dernier mur, privilégiant moins une continuité rassurante de la parole, que les discontinuités, les circulations souterraines, et les illuminations soudaines qui peuvent survenir au fil de ces entretiens passionnants. Avec les voix retranscrites de ? : Bernard Bazile, Jean-Charles Blais, Sylvie Blocher, Bernard Buffet, Jorge Camacho, Francesco Clemente, Hubert Damisch, Georges Didi-Huberman, Jean Le Gac, Maurice Garnier, Angela Grauerholz, Friedensreich Hundertwasser, Raoul de Keyser, Joseph Kosuth, Eugène Leroy, Nicole Loraux, Raymond Mason, Tania Mouraud, Zoran Music, Aurélie Nemours, Shirin Neshat, Sophie Ristelhueber, François Rouan, Kiki Smith, Jesús Rafael Soto, Eric Suchère, Niele Toroni, Richard Tuttle, Alain Veinstein, Jean-Charles Vergne.

03/2024

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Critique littéraire

Revue de la Bibliothèque nationale de France N° 60/2020 : Ne les laissez pas lire ! Censure dans les livres pour enfants

Si la lecture apparaît comme une valeur refuge dans l'éducation des enfants, les livres qui leur sont destinés ne font pas toujours l'unanimité. Les discours actuels, de plus en plus impérieux, le confirment, et le débat reste ouvert : où s'arrête la liberté d'expression en regard des impératifs liés à la protection de l'enfance, où commence la censure ? La censure appliquée au livre pour enfants En préambule, Jean-Yves Mollier rappelle qu'au XIXe siècle, au moment même où se constitue une littérature pour la jeunesse, l'Enfant représente, de la même manière que la Femme ou le Peuple, une catégorie sous surveillance, perméable par nature à l'influence néfaste des mauvaises lectures. L'abbé Bethléem (dont les archives sont conservées à la bibliothèque de l'Arsenal) joue un rôle considérable dans la campagne menée dans la première moitié du XXe siècle contre les journaux licencieux et les illustrés pour la jeunesse (Anne Urbain). Ce sont en effet ces illustrés, français (L'Epatant) puis américains (Le Journal de Mickey), qui concentrent dans un premier temps les attaques des censeurs, dont les arguments d'ordre moral ou esthétique constituent paradoxalement l'un des premiers discours critiques sur la bande dessinée (Sylvain Lesage). La même accusation de propager, par l'exemple, la criminalité juvénile se retrouve dans les discours à l'encontre du cinéma (Roxane Haméry). En France s'est mise en place, en juillet 1949, une législation qui encadre les publications à destination de l'enfance et de l'adolescence, qui " ne doivent comporter aucune illustration, aucun récit [... ] présentant sous un jour favorable le banditisme, le mensonge, le vol, la paresse, la lâcheté, la haine ou tous actes qualifiés crimes ou délits ou de nature à démoraliser l'enfance ou la jeunesse ". Dans le même temps, aux Etats-Unis, est apparue, selon des modalités un peu différentes, la Comics code authority qui régira pendant des décennies la publication des comics américains (Jean-Paul Gabilliet). Le tournant de mai 1968 Mai 1968 bouleverse le paysage bien ordonné de l'édition pour la jeunesse, en initiant un mouvement de libération de l'enfance opprimée par la famille, l'école, et le monde des adultes en général, dont le Petit livre rouge des écoliers et des lycéens, traduit et publié en France par François Maspero en 1971, est emblématique (Sophie Heywood). La plongée de Bernard Joubert dans les archives de la Commission de surveillance des publications pour l'enfance et l'adolescence, instaurée par la loi de juillet 1949, est riche d'enseignements sur la manière dont celle-ci examine au fil du temps les publications pour la jeunesse. Au-delà de la loi et de son application, de moins en moins restrictive, les pressions exercées sur le livre pour enfants restent multiples, qu'elles viennent des responsables politiques ou des parents, et s'expriment tout particulièrement dans les bibliothèques publiques (Véronique Soulé). La parole est aussi donnée aux acteurs de cette histoire contemporaine, à un éditeur (Thierry Magnier) et à des créatrices (Agnès Rosenstiehl et Katy Couprie). Laissez-les lire ! Du XIXe siècle à aujourd'hui, les discours à l'encontre des mauvaises lectures sont révélateurs des angoisses du temps, et des permanences des interdits liés prioritairement à la violence et à la sexualité, dont le livre pour enfants, territoire doublement sanctifié, devrait être protégé à tout prix. " Ne craignons pas trop vite de traumatiser les enfants. Le danger est bien plus grand dans ce qui est mièvre et ennuyeux que dans ce qui est trop fort dans sa vérité " disait pourtant Geneviève Patte dans Laissez-les lire ! en 1978... Rubriques : " Autour d'une oeuvre " mène l'enquête à propos d'un mystérieux jeu de tarot vénitien ; La " Découverte " se penche sur le ballet que Roland Petit (1976) consacre à Nana ; La rubrique " Portrait " autour de Judith Gautier ; La rubrique " Innovation " consacrée au livre augmenté ; Le récit de Nathalie Kuperman en " Résidence " à la BnF

03/2020

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Littérature érotique et sentim

Mémoires de J. Casanova de Seingalt, écrits par lui-même Tome 8 : Première partie

Casanova lui-même nous fait le récit de sa vie riche et dense, dans laquelle séductions et aventures sont intimement liées...POUR UN PUBLIC AVERTI. Les Mémoires de Casanova sont écrits entre 1789 et 1798. Publiés à titre posthume en 1825 dans une version censurée, ils sont mis à l'index en 1834, avec les autres ouvres de l'auteur. Cette autobiographie, qui se lit comme un roman, retrace non seulement les amours passagères et libertines du célèbre auteur, mais également sa vie d'aventurier vénitien, parcourant les capitales de l'Europe et embrassant tour à tour les carrières d'abbé, de militaire, de poète, de magicien, d'espion, etc. Casanova a vécu en homme libre de pensée et d'action dans un siècle des Lumières dont il est un des représentants. Découvrez en détail le destin d'un auteur incontournable de la littérature libertine et européenne !EXTRAITJe commence par déclarer à mon lecteur que, dans tout ce que j'ai fait de bon ou de mauvais durant tout le cours de ma vie, je suis sûr d'avoir mérité ou démérité, et que par conséquent je dois me croire libre.La doctrine des stoïciens et de toute autre secte sur la force du destin est une chimère de l'imagination qui tient à l'athéisme. Je suis non seulement monothéiste, mais chrétien fortifié par la philosophie, qui n'a jamais rien gâté.Je crois à l'existence d'un Dieu immatériel, auteur et maître de toutes les formes ; et ce qui me prouve que je n'en ai jamais douté, c'est que j'ai toujours compté sur sa providence, recourant à lui par la prière dans mes détresses, et m'étant toujours trouvé exaucé.Le désespoir tue ; la prière le fait disparaître, et, quand l'homme a prié, il éprouve de la confiance et il agit. Quant aux moyens dont le souverain des êtres se sert pour détourner les malheurs imminents de ceux qui implorent son secours, cette connaissance est au-dessus du pouvoir de l'entendement de l'homme qui, dans le même instant où il contemple l'incompréhensibilité de la providence divine, se voit réduit à l'adorer. Notre ignorance devient notre seule ressource, et les vrais heureux sont ceux qui la chérissent. Il faut donc prier Dieu et croire avoir obtenu la grâce que nous lui avons demandée, même quand l'apparence nous montre le contraire. Pour ce qui est de la posture du corps dans laquelle il faut être quand on s'adresse au Créateur, un vers de Pétrarque nous l'indique : " Con le ginocchia della mente inchine. " (" De l'âme et de l'esprit fléchissant les genoux. ")A PROPOS DE L'AUTEURGiacomo Girolamo Casanova (1725-1798) est un aventurier et auteur de la République de Venise. Il est connu comme celui dont le nom est entré dans le vocabulaire de la séduction. A la fin de sa vie, il s'établit à Dux en Bohème, pour se consacrer pleinement à l'écriture, et rédige pendant près de dix ans ses mémoires, en français. Son autobiographie est une des sources les plus denses et authentiques des us et coutumes de la société européenne du XVIIIe siècle. A PROPOS DE LA COLLECTIONRetrouvez les plus grands noms de la littérature érotique dans notre collection Grands classiques érotiques.Autrefois poussés à la clandestinité et relégués dans " l'Enfer des bibliothèques ", les auteurs de ces ouvres incontournables du genre sont aujourd'hui reconnus mondialement. Du Marquis de Sade à Alphonse Momas et ses multiples pseudonymes, en passant par le lyrique Alfred de Musset ou la féministe Renée Dunan, les Grands classiques érotiques proposent un catalogue complet et varié qui contentera tant les novices que les connaisseurs.

03/2018

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Monographies

Les Gérard Cochet de La Piscine

En 2009, les descendants du peintre et graveur Gérard Cochet (1888-1969) faisaient don au musée de Roubaix de 102 oeuvres sur papier, préparatoires à des costumes ainsi qu'à des décors pour des spectacles lyriques donnés à l'Opéra-Comique. Ces dessins concernent plus spécifiquement trois oeuvres : Manon Lescaut de l'abbé Prévost et Jules Massenet (1938), Les Noces de Figaro de Mozart (1939) et Amphytrion 38 de Jean Giraudoux et Marcel Bertrand (1944). Entre 1938 et 1949, Cochet travaillera ainsi à plusieurs reprises pour la salle Favard. On lui doit également les costumes pour Mesdames de la Halle d'Offenbach (1940) ainsi que pour Le Oui des jeunes filles de René Fauchois et Reynaldo Hahn. Ces créations, bien accueillies par la critique, représentent en quelque sorte l'acmé de la carrière de décorateur de Gérard Cochet. Il avait, en effet, précédemment réaliser plusieurs décors pour des bâtiments publics et, en qualité de peintre de la marine, contribué à la décoration de plusieurs vaisseaux. Né à Avranches, Gérard Cochet grandit à Nantes où il s'initia très jeune à la peinture avec son ami Amédée de La Patellière (1890-1932) auprès d'un artiste local, tout en poursuivant des études classiques. En 1909, avec l'assentiment de ses parents, il décide de se consacrer uniquement à la peinture et se rend à Paris. Il s'inscrit à l'Académie Julian et ambitionne d'entrer à l'école des Beaux-Arts. Pour ce jeune homme discret, ces premières années sont particulièrement délicates. En proie au doute, il peine à se défaire de son apprentissage quelque peu académique et à trouver sa propre voie vers une modernité à laquelle il aspire. C'est au modeste Salon des humoristes qu'il expose pour la première fois en 1913. Ces timides débuts sont vite interrompus par la guerre. Bien que réformé, il décide de se porter volontaire. Le 5 mai 1915, Il est grièvement blessé en Argonne et perd son oeil droit. Définitivement reformé en juillet 1916, il s'initie à la gravure auprès d'André Dauchez et pratique la céramique au sein de l'atelier Lachenal. De la première, il apprendra le sens de la synthèse et la seconde lui permettra de gagner en spontanéité. Au début des années 1920, il s'affirme comme graveur de premier plan, multipliant les illustrations notamment pour les éditions Crès et Grasset. En 1924, il est récompensé pour son oeuvre gravé par le prix Blumenthal. Membre fondateur de la Jeune Gravure Contemporaine en 1929 et membre des Peintres-Graveurs Français à partir de 1946, il illustre de nombreux ouvrages de bibliophilie. Parallèlement à sa carrière de graveur, il développe également sa peinture. Une première exposition personnelle lui est consacrée par la galerie Briand-Robert en 1927. Son oeuvre peint le rapproche de la Jeune Peinture Française dont les membres les plus représentatifs sont Dunoyer de Segonzac, Marcel Gromaire, Charles Dufresnes, ses amis Yves Alix et Robert Lotiron... . Ce mouvement informel incarne pour le critique Claude Roger-Marx une certaine "mesure française" . Ils élaborent un réalisme renouvelé et affirment un certain sensualisme. Il n'est pas ici question, de "retour à l'ordre" , la plupart de ces peintres s'inscrivaient dès avant-guerre dans un réalisme construit, instruits des leçons du cubisme et de Cézanne mais regardant aussi Corot, Courbet ou Delacroix comme Gauguin, Manet ou Bonnard. Gérard Cochet développera plusieurs thématiques, Il sera le peintre des paysages et des paysans de la Manche, des champs de course, des intérieurs bourgeois et évoquera aussi régulièrement l'univers du théâtre et de la musique, qu'il affectionna tant et que cette exposition met en valeur.

03/2022